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C U L T U R E
Jean-Pierre Merlin,
l’invitation au rêve
C’est à un voyage onirique,
dans le cloître et les salons
de La Condamine que nous
invite du 30 septembre au
17 octobre, Jean-Pierre Merlin.
En effet, inspiré par ce lieu de patrimoine,
il propose aux visiteurs de déambuler
dans un labyrinthe de personnages
d'illusion grandeur réelle. Ces
créatures fictives sont dessinées sur des
colonnes à trois faces, d'une hauteur de
deux mètres, qui peuvent être éclairées
de l'intérieur. Ce parcours visuel conduit
à la rencontre de silhouettes féminines
aux formes évanescentes ayant une
charge affective ou interrogative.
Ce dispositif permet de faire naître des
sensations, des émotions, dans l'espace
ainsi aménagé, et cette mise en scène
par l'artiste donne un nouvel esprit au
lieu. L'idée est de construire une relation
entre une série de dessins sur un thème
donné, et de les mettre en osmose avec
un cadre architectural et paysager.
Pour Jean-Pierre Merlin, les dessins et
aquarelles sanguines qui animent l'exposition
sont un prétexte pour faire
émerger au travers de formes indicibles,
des présences féminines fictives, évoluant
selon sa sensibilité. Le thème de
prédilection de l'artiste est la Femme
Mythique, idéalisée, inaccessible, dont il
traduit l'évanescente beauté.
« Cette panoplie de déesses, de Mater
Dolorosa, de vierges saintes ou non,
d'amazones, de nymphes, de muses de
toutes sortes, naïades, fées, sorcières,
princesses perdues dans les contes pour
la jeunesse, amies vraies ou fausses…
est là pour nous consoler et nous distraire,
parfois au risque d'amplifier nos
craintes, de colorer
et donner du piment
à nos fantasmes »
ajoute le peintre.
Aériennes, fragiles
et oniriques, drapées
dans des étoffes
vaporeuses, elles
surgissent d'un univers
de contes de
fées ou de science-fiction.
Dessins à la plume,
sanguines ou lavis,
eaux-fortes ou
pointes sèches, la
finesse du trait et la
précision du dessin
traduisent un imaginaire
et une sensibilité
hors du commun.
Les couleurs douces,
sépia, gris ou pastel
accentuent le caractère suranné des personnages.
Ces « animations visuelles » résultent
d'un travail de longue haleine. En effet,
ce passionné dessine depuis toujours. Sa
formation d’ingénieur se double d'une
activité de cartographe et de dessinateur
de précision.
Cultivant les influences baroques, il
place Francisco Goya
comme référence ultime,
mais a été aussi beaucoup
influencé par les
grands maîtres flamands
et les peintres
de la Renaissance.
Jean-Pierre Merlin a
déjà exposé à La Condamine
des gravures et
des dessins en 1986.
Pendant toutes ces
années, il a continué à
explorer son imaginaire;
il nous entraîne
aujourd'hui dans son
monde irrationnel, qui
nous permet d'accéder
à ce « théâtre d'illusions
» sans doute
nécessaire!
Vernissage le mercredi
30 septembre à 18h30.
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Les Nouvelles de Corenc/septembre 2009