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s'avère la plus efficace et esthétique. Au printemps suivant, c'est
au tour d'un jardin intérieur du lycée Camille Claudel, de voir
pousser un pouf et un fauteuil Terra! grâce à l'énergie conjuguée
des apprentis horticulteurs et des designers en herbe. "Les autres
lycéens ont beaucoup aimé les sièges et les ont tout de suite adoptés,"
sourit Maxime, fier d'avoir réussi à mener le projet jusqu'au bout.
"Cet objet "vert", rigolo, démocratique et pas cher, parce que constitué
de matériaux récupérés et naturels a tout de suite créé un espace de
convivialité qui manque au lycée," se réjouit leur enseignante.
Paroles de lycéens
Maxime et Pierre (à propos de
Terra! ) : "Intégrer le développement
durable dans nos projets,
de toute façon c'est inévitable".
"Pour cette structure, on est plus
dans de l'éco-design que dans un
projet de développement durable
de fond." "Le design de produit
peut questionner, mais ne va pas
changer les choses radicalement."
Médaillés d'or
Quelques kilomètres séparent les lycées Camille Claudel, au
nord-ouest de Blois et La Providence, établissement privé du
centre ville. Une même énergie anime leurs lycéens. Les élèves
de la Providence en section STI (sciences et technologies industrielles),
option génie électrotechnique, planchent sur des inventions
dignes de figurer sur les bureaux des services de recherche
et développement des grandes entreprises. En 2009 et 2010,
leur "Ange lumineux" et "la maison Mahis" leur ont valu des prix
prestigieux comme ceux du Concours Lépine et du Salon des
Inventeurs de Genève (médaille d'or). "L'Ange lumineux" se cache
sous les pare-soleils de la voiture. Une fois détaché et retourné,
il se tranforme en élément de signalisation avec leds lumineux
visibles jusqu'à 2 km de distance en cas de panne ou d'accident.
La maison "Mahis" à énergie propre fonctionne grâce à des panneaux
solaires qui alimentent le système le jour. L'énergie stockée au
moyen d'un système d'air comprimé est utilisée la nuit. Ce système
évite d'avoir recours à des batteries électriques qui contiennent
du plomb, matériau non recyclable.
Depuis 10 ans, David Rouillé, enseignant en électrotechnique,
anime l'association Sécuri-vie, qu'il a créé avec d'autres collègues
de l'enseignement primaire et secondaire. Son objectif de départ,
créer des moyens pédagogiques pour améliorer la sécurité routière
et sauver des vies, connaît depuis peu une évolution vers le
développement durable. "Notre volonté est de proposer aux jeunes
de s'investir dans des projets qui sortent de l'ordinaire, de les
motiver, y compris dans des réalisations qui sortent du cadre scolaire",
explique l'enseignant. Il a permis à ses élèves de collectionner
une vingtaine de prix, fièrement alignés sur un mur de la salle
de classe. Les jeunes réalisent techniquement les inventions, les
améliorent au fil des ans puis vont les présenter à des prix à
l'occasion de salons régionaux, nationaux et même internationaux.
Yann Paillat, élève de 1 re STI explique : "Le fait d'avoir travaillé
sur des inventions reconnues par des professionnels va bien au-delà
des notes attribuées en cours que seuls nos parents apprécient. Cela
nous donne un sacré bagage pour plus tard !"
Yann, (à propos de la maison
"Mahis" à énergie propre) : "Si
ça se trouve dans 20 ans on
aura tous des maisons comme
celle-là !"
Les élèves du lycée la Providence présentent leur "Ange lumineux"
| numéro 66 | juillet-août 2010
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