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Commission de la Femme Fleur de vie solidarité 100% féminine Elles sont 47 accompagnatrices de vie qui prennent en charge les enfants handicapés de la Province Nord dans le cadre de l’école pour leur permettre une scolarité aussi normale que possible, ou à leur domicile pour soulager les parents. Créée en décembre 2010, l’association Fleur de Vie est leur employeur après avoir repris l’activité autrefois exercée par la Fédération Handicap Nord. ● Dès la rentrée 2011, Fleur de Vie était opérationnelle pour intervenir auprès des enfants handicapés. Ses actions sont financées par la CAFAT dès lors qu’une décision d’accompagnement de vie (nommée plan d’accompagnement personnalisé) a été validée par le Conseil du Handicap et de la Dépendance, dispositif mis en place par une loi du pays. L’une des caractéristiques de l’association est de reposer sur un personnel exclusivement féminin. Les accompagnatrices de vie ont une moyenne d’âge d’une trentaine d’années et sont généralement des jeunes mamans. « Les femmes ont peut-être davantage que les hommes le sens du service aux autres et portent plus d’intérêt à l’accompagnement des enfants. Et surtout, elles privilégient, dans leur grande majorité, ces valeurs par rapport à l’aspect financier car leurs revenus ne sont pas très élevés, du fait notamment qu’elles ne travaillent pas, pour la plupart d’entre elles, durant les vacances scolaires » indique Jean-François Hamon, éducateur spécialisé de formation et directeur salarié de l’association. Les 47 accompagnatrices interviennent soit en accompagnement individuel, auprès de 35 enfants, soit en accompagnement collectif, pour les 60 élèves des classes CLIS ou ULIS ouvertes à Poindimié, Koumac et Kaala-Gomen, où les effectifs sont d’une douzaine d’élèves maximum. Mais le nombre réel d’enfants en situation de handicap est sans doute largement supérieur à ce chiffre. Une meilleure communication se met en place pour parvenir à toucher toutes les familles concernées. « Il faut parvenir à valoriser cette profession qui correspond largement à l’esprit de solidarité qui s’exerce au sein de la société kanak » dit le directeur, en précisant qu’une formation diplômante de neuf mois sera mise en place très prochainement, formation qui sera assurée par l’ETFPA ou par l’IFPSS (Institut de formation des professions sanitaires et sociales) de Nouméa. Par ailleurs, au cours des mois à venir, par l’intermédiaire de l’adjointe de direction, Clémentine Grassa, qui est plus particulièrement en charge de l’aspect pédagogique des interventions des AVS, des sessions de formation seront proposées aux salariées de l’association. Le nombre de demandes d’accompagnement augmente « Ces regroupements se feront par secteurs géographiques, afin de faciliter les déplacements, et feront appel à des professionnels du secteur médico-social. Pour exemple, il pourrait être fait appel à des kinés et des infirmières pour les questions de manipulation des personnes handicapées. Seront également organisés des rencontres avec les familles pour resserrer les liens au sein du réseau » poursuit Jean-François Hamon. Il est envisagé, dans un proche avenir, d’organiser également des centres de vacances pour maintenir le travail d’insertion tout au long de l’année. Ce projet permettra aussi de professionnaliser davantage les jeunes femmes et d’augmenter la rémunération de celles qui seront volontaires pour travailler durant les vacances scolaires. Il est à noter que depuis début septembre, l’association intervient en complémentarité de la Fédération Alliage auprès des adultes et des personnes âgées en situation de handicap ou de perte d’autonomie. Du fait de l’information qui se répand auprès de toutes les populations, on peut déjà constater une augmentation importante des dossiers de demande auprès du régime d’aide au handicap. 10
Société Une motivation profonde Dans toutes les communes du Nord, des jeunes femmes se consacrent à l’accompagnement des enfants handicapés. Fleur de vie les encadre et assure leur formation. Céline Tyea (Poindimié) : Après un BEP Service aux personnes, j’ai commencé comme auxiliaire de vie avec l’AFHAN en 2007 auprès de huit élèves du collège de Poindimié. Je voulais travailler avec les enfants qui en ont besoin. Les relations avec les parents sont très intéressantes et on observe au fil de l’année le changement de comportements chez les enfants. Ça correspond vraiment à mon projet. J’ai passé mon diplôme professionnel l’an dernier et nous suivons maintenant 12 enfants dans ma commune. Andy Tiavouane (Pouébo) : Le regard des gens sur les handicapés change peu à peu. On voit notamment plus de monde lors des journées organisées sur ce thème. Je renseigne beaucoup les familles sur les formalités pour la prise en charge avec l’association Tivaan Nagate. Il y a beaucoup d’adultes qui n’ont jamais été reconnus comme handicapés. C’est le cas de certaines personnes de mon entourage, et c’est ce qui me motive pour travailler dans ce domaine. Emmanuelle Pimé (Voh) : Au départ, j’étais plutôt motivée pour travailler auprès des personnes âgées mais j’ai trouvé cela très difficile et je me suis tournée vers les enfants. On s’y attache beaucoup plus vite et depuis un an que je suis la petite Roxanne, nous sommes très liées toutes les deux. La principale difficulté est qu’elle ne parle pas alors qu’elle a besoin et envie de s’exprimer. Je sais que notre relation est maintenant inscrite pour la vie. Santé Allaitement maternel : un bonheur à partager L’association SOS Allaitement a vu le jour en Nouvelle-Calédonie en 2008. Elle souhaite maintenant étendre son action en Province Nord et a tenu une première réunion d’information à la Médiathèque Ouest de Koné. ● L’allaitement de l’enfant, exclusivement au sein pour les six premiers mois puis en complément d’une alimentation diversifiée, jusqu’à l’âge de deux ans, est recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé. Il assure une meilleure immunité de l’enfant par rapport aux risques de gastroentérite, d’otites, de bronchites mais les protège aussi des allergies voire du diabète et de l’obésité. Mais le changement de mode de vie, et parfois le manque d’information, poussent certaines mamans à renoncer à ce choix. Selon les sages-femmes travaillant en Brousse, l’absence de lieu approprié, calme, propre et accueillant, dans les villages est également une raison d’abandonner l’allaitement. A Nouméa, de nombreuses mamans relaient depuis quelques années la Grande Tétée, un événement national qui invite les mamans à se regrouper dans un jardin pour partager ce moment privilégié et en promouvoir la pratique. Il est maintenant permis d’envisager, peut-être dès l’année prochaine, une rencontre similaire à l’occasion de la journée mondiale de l’allaitement qui a lieu fin octobre. SOS ALLAITEMENT BP 16767 - 98804 Nouméa - Tél: 94 31 49 Courriel : sosallaitement@hotmail.fr Blog : http://sosallaitementnc.blogspot.com 11
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