science - Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille

EN IMAGES
3
L’actualité de l’été
EN IMAGES
Contact revient en image sur les temps forts de l’été 2010 : la cérémonie de la fin de la modernisation d’Huriez (voir
notre article page 26) et le début des travaux de l’Opération Sud (voir le dossier spécial en page 12).
Le 25 Juin, Huriez était en fête pour célébrer la fin de 14 années de travaux de modernisation
Dans la Médiathèque, un salon de beauté littéraire avait pris place.
Au programme : lecture de textes et poèmes au creux de l’oreille.
Dans les airs, au dessus de la cour d’honneur, une chorégraphie aérienne
symbolisait l’union de l’hôpital et de la faculté de médecine …
…suscitant l’émerveillement de tous.
Juillet 2010… les grands travaux de l’Opération Sud ont débuté
Devant l’hôpital Roger Salengro, les prémisses de la création de la future nouvelle entrée de ce bâtiment.
Contact - Juillet/Août/Septembre 20100

4
LA SCIENCE AVANCE
LA SCIENCE AVANCE
Une enfant réalise un test psychologique au centre de référence
de la neuropédiatrie
Un nouveau-né au centre de la hernie
de coupole diaphragmatique
Des repères pour les
maladies rares
Depuis la mise en place du Plan National Maladies Rares en 2004, le CHRU de Lille a obtenu des labellisations pour
plusieurs centres de référence maladies rares. Contact vous présente les derniers centres labellisés en 2007.
Les maladies rares ne sont plus
orphelines. Le CHRU de Lille
leur accorde une place importante,
à l’image du centre de référence
de la hernie de coupole
diaphragmatique animé par le
professeur Storme ainsi que les
docteurs Pennaforte et Aubry.
Cette malformation se caractérise
par le fait qu’une partie du
contenu abdominal traverse le
diaphragme à travers un orifice
anormal et gêne le développement
des poumons pendant la
vie foetale. « Les formes les plus
graves peuvent nécessiter la mise
en place, par foetoscopie, d’un ballon
dans la trachée pour accroître la
croissance des poumons », explique
le professeur Storme. A la naissance,
l’enfant présente souvent
une détresse respiratoire sévère.
Puis des difficultés nutritionnelles,
digestives, chirurgicales
et orthopédiques nécessitant
une prise en charge par une
équipe multidisciplinaire composée
de pédiatre, chirurgien,
psychologue et orthophoniste.
Le rôle du centre de référence
est de coordonner la prise en
charge de ces enfants, et d’élaborer
un protocole national de
soins. Il a également pour but
d’organiser l’accompagnement
et le soutien de l’enfant et de sa
famille pendant cette première
étape de la vie.
EN SAVOIR PLUS
> Centre de la hernie de coupole diaphragmatique :
03 20 44 61 99
> Centres des épilepsies rares et de la STB et des malformations
et maladies congénitales du cervelet :
03 20 44 63 85
> Centre des malformations crânio-maxillo-faciales rares :
03 20 44 54 22
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010
Deux centres
labellisés
en neuropédiatrie
Le centre des épilepsies rares
et de la sclérose tubéreuse de
Bourneville (STB) a aussi été
reconnu centre de référence en
2007. La STB est une maladie
caractérisée par l’apparition, au
niveau du cerveau, de tumeurs
bénignes ayant notamment
pour conséquence la survenue
de crises d’épilepsie.
« Cette labellisation a permis de
coordonner les soins et le suivi au
niveau neuropédiatrique », indique
son responsable, le professeur
Louis Vallée. « Les enfants qui viennent
au centre de référence peuvent
bénéficier de soins pluridisciplinaires
comprenant une évaluation neuropédiatrique,
cardiologique, ophtalmologique
et neurophysiologique, ainsi
qu’une évaluation psychologique»,
précise-t-il. Par ailleurs, la labellisation
du centre de référence
des malformations et maladies
congénitales du cervelet
marque l’expertise du CHRU
dans le domaine neuropédiatrique.
Cette structure du cerveau est
responsable du contrôle de
l’équilibre et de certaines fonctions
cognitives. « Les enfants
atteints de ces anomalies présentent
des symptômes comme une
lenteur idéomotrice et différents
troubles d’apprentissage. Ils ont
donc besoin d’un environnement
adapté », explique le professeurVallée.
Outre l’apprentissage, le centre
a permis de développer et de
structurer des collaborations
entre des équipes de neuroradiologues,
de généticiens et
d’ophtalmologues afin d’améliorer
la recherche dans ce domaine
et de faciliter le diagnostic
et le suivi.
Un « guichet
unique » pour les
malformations
crânio-maxillo-faciales
rares
Dans un autre registre, le professeur
Philippe Pellerin coordonne
le centre de référence
des malformations du crâne et
de la face qui joue un rôle de
« guichet unique » vers lequel
patients et professionnels peuvent
se tourner. Il a pour but
de faciliter le diagnostic des patients
atteints de ces malformations,
mais aussi de les prendre
en charge chirurgicalement et
de leur offrir un suivi pluridisciplinaire.
Le centre est organisé
au sein de réseaux régionaux,
nationaux et internationaux. Un
aspect très important pour le
professeur Pellerin qui affirme
« que l’on obtient de meilleurs résultats
via une coordination et un
travail en réseau».
A. Fréel
Zoom sur les
centres labellisés
en 2006 :
En 2006, deux centres sont
venus s’ajouter aux centres
de référence du CHRU de
Lille :
- Celui de la maladie de
Willebrand, coordonné par
le Professeur Goudemand
- Celui des affections congénitales
et malformations de
l’œsophage, dirigé par le
professeur Gottrand.

Contraception
Quoi de neuf
Le contrôle de la fertilité reste de nos jours un centre d’intérêt
majeur pour les chercheurs. Les innovations en matière
de contraception élargissent le choix de produits
contraceptifs déjà nombreux (préservatif, contraception
orale, implant, dispositif intra-utérin, patch…) en se voulant
chaque fois plus efficaces, plus sûrs et mieux tolérés.
Chaque nouveauté apporte aux femmes une chance supplémentaire
de trouver la contraception qui leur convient.
Les nouveautés légales
Depuis 2001, la loi française a non seulement modifié les règles de prise
en charge des interruptions volontaires de grossesse (IVG), mais elle a
aussi rendu légale la stérilisation par ligature des trompes ou des canaux
déférents des personnes majeures qui le souhaitent. Desservie par son
aspect contraignant, la pilule a montré ses limites. Les fréquents oublis
sont à l’origine de plusieurs dizaines de milliers d’IVG par an, en France.
De nouvelles contraceptions
hormonales sont apparues…
Des nouvelles pilules encore plus minidosées, avec de moins en
moins d’effets indésirables, ou contenant un estrogène « naturel »…
et puis des pilules de dernière génération commencent maintenant à
être remboursées par la Sécurité Sociale…
Des Patchs, que l’on peut coller à différents endroits du corps
délivrent les hormones à travers la peau, et ont la même efficacité
que la pilule… Un anneau vaginal peut être mis en place pendant
3 semaines, les produits actifs diffusant à travers la muqueuse génitale…
Plus novateur encore, depuis 2001, les femmes peuvent opter pour l’implant,
un bâtonnet cylindrique, flexible, appliqué sous la peau du bras. L’absorption
du progestatif qu’il contient se fait progressivement pendant 3
ans, et plus d’un million d’implants ont déjà été posés en France…
La contraception mécanique est basée sur la pose de stérilets
appelés maintenant dispositifs intra utérins, deuxième méthode de
contraception utilisée en France, les DIU classiques au cuivre étant
de plus en plus souvent remplacés par des systèmes contenant un
progestatif qui a l’avantage de diminuer l’abondance des règles.
La technique de la stérilisation évolue elle aussi : la classique
chirurgie de ligature des trompes sous anesthésie générale lors d’une
cœlioscopie est souvent remplacée par le procédé « ESSURE », qui ne
nécessite ni anesthésie, ni incision. De petites « ressorts » sont placés
dans les trompes par voie naturelle, et la réaction inflammatoire entraînée
va les obturer.
S. Woestyn
Question au Docteur Collier, gynécologue
Existe-t-il une solution de contraception
idéale
« Non, la contraception réussie est quelque chose qui se négocie avec la
patiente, voir avec le couple. Le rôle des acteurs de santé est d’éclairer la
patiente, à la lumière des antécédents médicaux, des éventuelles contraceptions
antérieures, et du rapport bénéfices/risques. Une contraception
comprise sera mieux acceptée et poursuivie. »
Prévenir
les risques informatiques
Le 20 avril 2010 dernier dans l’amphithéâtre de Calmette, s’est tenu
une conférence organisée par l’Observatoire Zonal de la Sécurité
des Systèmes d’Information (OZSSI) créé par le Ministère de l’Intérieur,
relative à une formation sur la prévention des risques informatiques
à partir de la méthode EBIOS : Expression des Besoins et
Identification des Objectifs de Sécurité. Cette conférence a réuni une
cinquantaine de professionnels des établissements publics de la région.
Le matériel médical…
version ludique !
Le 30 Juin 2010, enfants et parents étaient réunis à Jeanne de Flandre
à l’initiative de l’unité de nutrition parentérale à domicile.
Objectif : participer à un concours mettant en scène de manière
ludique l’utilisation du matériel de nutrition. Original !
L’Art du Soin s’expose
Du 4 mai au 31 mai 2010, la MACSF proposait une exposition intitulée
« Arts du Soin », accueillie par le CHRU dans le cadre de
son programme d’actions culturelles à l’Hôpital Gériatrique Les
Bateliers.
Douleur et patient
non communiquant
Le 1 er Juin 2010, une animation était proposée par le groupe douleur
des Bateliers sur l’ « évaluation de la douleur chez les patients
non communicants ». L’occasion pour les soignants de présenter aux
équipes et aux familles des patients des outils pédagogiques et des
films sur ce thème.
5
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

6 LA SCIENCE AVANCE
Les femmes ont une altération de la fonction respiratoire plus rapide que les hommes
Une campagne de sensibilisation
faite par des femmes pour des femmes
6 femmes pneumologues, avec le soutien de la Société de Pneumologie de Langue Française et du laboratoire AstraZeneca,
se mobilisent dans le cadre d’une campagne de sensibilisation nationale sur la Broncho-Pneumopathie
Chronique Obstructive (BPCO). Contact a rencontré l’une d’elle, le Professeur Tillie-Leblond, Pneumologue dans le
Pôle des Maladies Respiratoires.
Professeur Tillie-Leblond, Pneumologue
La BPCO est une maladie
respiratoire qui touche les
poumons et les bronches.
Sa lente évolution provoque à
terme une insuffisance respiratoire
chronique.
La principale cause de cette maladie
est le tabac. 20 % des fumeurs
vont faire une BPCO. En
France, elle est chaque année la
cause de 16 000 décès chez des
adultes âgés d’au moins 45 ans,
chiffre supérieur à celui lié aux
accidents de la route. En 2020
elle pourrait atteindre la 3 ème
place des causes de mortalité
par maladie.
Contact : Pourquoi une
campagne à destination
des femmes
Pr I. Tillie-Leblond : « pour
le grand public, comme pour le
corps médical, la BPCO est considérée
comme une maladie réservée
aux hommes. D’ailleurs, pour les
mêmes symptômes, le diagnostic
posé chez la femme est souvent
celui de l’asthme. Les cas féminins
dépassent les cas masculins dans
certaines régions, comme l’Amérique
du Nord. Plus sensibles aux
méfaits du tabac, les femmes ont
une altération de la fonction respiratoire
plus rapide que les hommes,
pour une même consommation».
Contact : Quels sont les
grands messages délivrés
Pr I. Tillie-Leblond : « que
la BPCO chez la femme existe. Le
tabagisme des jeunes filles s’étant
développé, elle sera encore plus fréquente
chez la femme dans plusieurs
années. A tabagisme égal, la femme
perd plus de souffle, avec une qualité
de vie qui s’altère davantage, elle est
plus souvent dépressive et anxieuse.
On ne mesure pas la fonction respiratoire
chez la femme fumeuse de
plus de 40 ans, alors que, dépistée,
avec l’arrêt du tabac et une réhabilitation
respiratoire, on peut agir sur
la maladie. Il faut savoir que quand
on est essoufflée, la maladie a déjà
évolué. La prévention est insuffisante
et c’est en cela qu’il faut agir ».
Contact : Quels sont les
signes qui doivent alerter
Pr I. Tillie-Leblond : « la
toux, l’expectoration, quand on se
sent essoufflée, quand on est fumeuse
et que l’on a plus de 40
ans. Il ne faut pas penser que c’est
normal. Il faut consulter. On peut
également avoir une BPCO sans
signe apparent ou ressenti ».
Contact : Quels conseils
donner aux femmes
Pr I. Tillie-Leblond : « éviter
les lieux enfumés, éviter les autres
irritants (sprays domestiques…).
Arrêter de fumer : à chaque stade
de la BPCO, on gagne en souffle
et en longévité. Il n’est jamais trop
tard ! Bouger, pour entretenir nos
muscles et notre souffle. Par ailleurs
il faut dire aux jeunes, surtout aux
jeunes filles, que le tabagisme
freine définitivement la croissance
pulmonaire».
La femme et le tabac, était
d’ailleurs le thème abordé par
l’Unité de tabacologie lors de leur
journée d’action à Hôpital Jeanne
de Flandre, à l’occasion de la Journée
Mondiale Sans tabac.
S. Marchand
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

LA SCIENCE AVANCE
7
Prothèse classique
Réorganiser la prise en charge des cancers gynécologiques et mammaires pour simplifier le parcours de soin
des patientes, tel est l’objectif de toutes les équipes qui gravitent autour de cette spécialité. Radiologie, chirurgie,
chimiothérapie …
Contact vous dit tout sur cette nouvelle prise en charge et sur ses innovations.
Trouver sur un même site tous
les professionnels qui participent
au dépistage, au diagnostic,
au traitement et au suivi des
femmes atteintes de cancer
de l’ovaire, de l’utérus, du col
utérin, de la vulve ou du sein…
voilà qui diminue les délais de
prise en charge et simplifie le
parcours de soin des patientes
à l’hôpital Jeanne de Flandre.
Une prise en charge
coordonnée
A l’hôpital Jeanne de Flandre,
250 patientes par an bénéficient
désormais d’une prise en charge
coordonnée dans un véritable
réseau dédié à cette spécialité,
dans laquelle interviennent :
> les radiologues (équipe
du Dr Poncelet) pour le dépistage
des tumeurs, le diagnostic
via des biopsies sous IRM permettant
de connaître la nature
d’une tumeur avant une chirurgie,
ou encore le repérage préopératoire
d’une lésion.
> les chirurgiens gynécologiques
et mammaires
(Pr Vinatier, Pr Collinet, Dr
Boulanger, Dr Rubod) qui développent
de nouvelles techniques
de traitement moins invasifs,
permettant de préserver
la fertilité de la femme. C’est le
cas notamment grâce à l’utilisation
du Robot chirurgical, ou
encore via l’oncoplastie (traitement
conservateur permettant
d’éviter l’ablation d’un sein).
> les médecins nucléaire
(Pr Steinling, Pr Huglo), pour
le repérage « ganglions sentinelles
», lors de la chirurgie de
cancers du sein, évitant des interventions
lourdes comme le
curage axillaire.
> les professionnels de la
chirurgie reconstructrice
(Pr Martinot, Dr Boulanger) ;
> les professionnels de
la chimiothérapie (Pr
Hebbar, Dr Romano) pour la
prescription d’une chimiothérapie
avant la chirurgie afin de
réduire la taille d’une tumeur.
> les professionnels de
l’anatomopathologie
(Pr Copin, Dr Kerdraon,
Dr Wacrenier), pour l’analyse
des caractéristiques de
chaque tumeur permettant
de mettre en place des thérapies
ciblées.
> les obstétriciens dans
le cadre de la prise en charge
des cancers survenant durant
une grossesse.
> les généticiens (Pr Manouvrier,
Dr Lejeune), dans
le cadre des dépistages des
formes familiales de cancer.
Le CHRU de Lille prend également
en charge les patientes des
centres hospitaliers généraux ne
pouvant traiter ces formes de
cancers, via des coopérations inter-hospitalières.
Soigner aussi
l’environnement
de la maladie
Outre la prise en charge du
cancer lui-même, c’est tout
l’environnement de la maladie
auquel les professionnels du
CHRU prêtent une attention
particulière. Dans le cadre du
Plan Cancer, une consultation
infirmière d’annonce du cancer
permet à la patiente de pouvoir
poser toutes ses questions. Des
équipes de psychologues et
d’assistantes sociales interviennent
par ailleurs pour soutenir
et accompagner la patiente
dans ses démarches.
Enfin, les équipes médicales
participent à de nombreux programmes
d’enseignement et
projets de recherche, pour permettre
d’améliorer constamment
le dépistage et le traitement
de ces cancers. Un défi de
tous les instants.
A. Rendu
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

8 GROS LA SCIENCE PLAN AVANCE
Des documentalistes
Le saviez-vous Le CHRU de Lille dispose de 6 Centres de Documentation, mis à la disposition de tous les
Des ouvrages papiers, des revues
périodiques, des documents
électroniques, des dossiers thématiques…
l’éventail de ce que
proposent les Centres de Documentation
du CHRU est vaste.
Des centres gérés par des documentalistes
professionnels, qui
actualisent constamment leurs
fonds documentaire, conseillent
les professionnels, et proposent
même des formations. Car, dans
le dédale des multiples publications
scientifiques et généralistes,
la recherche documentaire
ne s’improvise pas !
Le CIDDES (Centre d’Information
Documentation des Directions
Ecoles et Services) :
une mine d’information
pour les étudiants et enseignants.
Situé au 2 ème étage de l’Institut
Gernez Rieux, le CIDDES propose
des outils de recherche
documentaire adaptés aux étudiants
et aux enseignants du
CHRU, mais aussi à tout professionnel
amené à faire des
recherches documentaires : ouvrages,
mémoires, dossiers thématiques,
base de données permettant
de consulter près de 6
000 notices bibliographiques, site
Intranet proposant une sélection
de sites en santé et catalogue périodiques
électroniques.
Ouverture : du lundi au
vendredi de 8h à 17h
Le CIDDES propose des ouvrages
en consultation sur place
ou en prêt.
http://intrachru/intranet-gapi/
ciddes/index.html
Le Centre de Documentation
de l’hôpital Salengro :
Des ressources médicales
et un amphithéâtre.
Spécialisé dans les ressources
médicales, le Centre de Documentation
de l’hôpital Salengro
propose des monographies, des
périodiques (supports papiers
et électroniques), une sélection
de sites Internet par discipline
traitées au sein de l’établissement,
des outils de recherche
documentaire, et des formations
à l’utilisation de ces outils. Il est
ouvert à tous les personnels
voire aux personnes extérieures
au CHRU.
Un amphithéâtre est mis à disposition,
offrant 89 places assises
et la possibilité d’effectuer
des visioconférences.
Ouverture : du lundi au
jeudi de 9h30 à 13h et de
14h à 17h - Le vendredi de
9h30 à 12h
Consultation du fonds documentaire
sur place. Photocopies
possibles (via l’achat d’une
carte dans le hall de la Faculté
de Médecine).
http://intrachru/intranet-gapi/
cdrslg/
Le Centre de Documentation
de l’hôpital Jeanne
de Flandre : un centre de
ressources médicales et
de conférences.
Ce Centre de Documentation
propose des ressources documentaires
orientées vers les activités
de Jeanne de Flandre (mère
et enfant). Il dispose de 1 500
ouvrages, 120 périodiques par an,
des ressources électroniques. Un
système de veille documentaire y
est également mis en place. Il est
ouvert à tous les professionnels
du CHRU.
En plus de la documentation,
ce centre propose également la
réservation de salles et amphithéâtre
pour des conférences.
Ouverture : du lundi au
vendredi de 8h30 à 17h30
Le Centre de documentation
de Jeanne de Flandre propose
une consultation des ouvrages
sur place et les photocopies
sont possibles.
http://intrachru/intranet-gapi/
docjdf/
Le Centre de Documentation
du Centre Antipoison
: toxicologie et
médecine d’urgence à
l’honneur.
Le Centre de Documentation
du Centre Antipoison, hébergé
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

Le CHRU de Lille dispose de plusieurs Centres de Documentation
GROS PLAN
9
à votre servicE
professionnels et étudiants du CHRU. Contact vous en dit plus.
dans le bâtiment du SAMU,
référence 800 ouvrages et 30
périodiques sur les thèmes de
la toxicologie, la médecine d’urgence,
mais aussi la pharmacologie
et la médecine du travail.
Ce centre est le seul à disposer
d’un site Internet accessible au
grand public. Il est ouvert à tous
les professionnels du CHRU
mais aussi à des personnels
extérieurs. Enfin, il diffuse de
nombreuses brochures d’information
sur la prévention des
accidents domestiques.
Ouverture : du lundi au
vendredi de 8h à 17h - uniquement
sur rendez-vous
(poste 38 558)
Le Centre de documentation du
Centre AntiPoison propose une
consultation des ouvrages sur
place et les photocopies sont
possibles.
http://www.chru-lille.fr/cap/pro-
4cap.htm
Le centre de Documentation
du Service de gestion
du Risque Infectieux
et des Vigilances (SGRIVI) :
des ressources transversales
en hygiène.
Situé à Calmette, le Centre
de Documentation du SGRIVI
propose des ouvrages sur les
thématiques de l’hygiène, l’infectiologie
et les vigilances pour
l’ensemble des professionnels
du CHRU, mais aussi pour les
professionnels de santé de
toute la région.
Il propose des ouvrages, des
documents électroniques, des
DVD et CD, des guides et recommandations,
des dossiers
thématiques.
Un bulletin de veille documentaire
bimestriel est édité et peut
être adressé par mail sur simple
demande (sabine.borms@chrulille.fr).
Ouverture : Uniquement sur
rendez-vous (poste 45 254)
Le Centre de Documentation
du SGRIVI propose une consultation
des ouvrages sur place et
les photocopies sont possibles.
http://intrachru/intranet-gapi/
sgri-de/av_service/centredoc/
index.html
Le centre de Documentation
de l’Unité Régionale
de Soins pour les Auteurs
de Violence Sexuelle (UR-
SAVS : CRISAVS, Equipe mobile,
Centre de référence) :
Il est spécialisé et dédié aux
professionnels amenés à
prendre en charge des auteurs
de violence sexuelle ainsi
qu’aux étudiants concernés par
ces thématiques. Le Centre de
ressources met à disposition
de l’information sous forme
d’ouvrages, de périodiques, de
dossiers thématiques etc …,
consultables sur place et sous
forme d’une base de données
documentaires, avec possibilité
d’une aide à la recherche
documentaire. Le Centre de
Ressources dispense aussi de la
formation. (renseignement : 03
20 44 44 35).
Ouverture : Du lundi au
jeudi de 9h à 13h30 et
de 13h30 à 18h - Le vendredi
de 9h à 12h30 et de
13h30 à 17h
Le Centre de Documentation
de l’URSAVS propose des ouvrages
en consultation sur place
ou en prêt.
A. Rendu
De nouveaux outils
de recherche
communs à tous
les centres de
documentation du
CHRU
Un catalogue commun
référençant toutes les ressources
documentaires des
6 Centres de Documentation
du CHRU est désormais
accessible sur Intranet,
sur les sites de chacun des
centres.
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

10 GROS LA SCIENCE PLAN AVANCE
Médecine Personnalisée
La médecine de la prochaine décennie
Tous les acteurs de l’IHU de Médecine Personnalisée étaient réunis le 20 avril pour une conférence de presse
Dans le cadre du futur appel à projets « Institut Hospitalo-Universitaire » du Grand Emprunt, le CHRU de Lille,
l’Université Lille 2, l’Institut Pasteur de Lille, le Pôle de compétitivité Nutrition Santé Longévité et le PRES Université
Nord de France, se sont associés pour porter la candidature de Lille à la création d’un Institut de Médecine Personnalisée.
Contact vous en dit un peu plus sur ce projet.
Au cours des 10 dernières années,
les progrès de la recherche
biomédicale ont progressivement
conduit au concept d’une médecine
développée au plus
près du patient, notamment
en cancérologie. Il est aujourd’hui
concevable d’adapter les traitements
aux profils et aux risques
de chaque patient. C’est pour
développer cette approche
nouvelle de la médecine que le
CHRU de Lille, l’Université Lille
2, l’Institut Pasteur de Lille, le
Pôle de compétitivité Nutrition
Santé Longévité et le PRES Lille
Université Nord de France, se
sont associés pour porter
la candidature de Lille à
la création d’un Institut
consacré à la Médecine
Personnalisée.
« Placer Lille et la France dans
le concert des territoires leaders
dans la recherche, l’évaluation et
la diffusion de la médecine personnalisée
est une approche totalement
nouvelle des questions
de santé qui s’impose progressivement
à nous » indique Didier
Delmotte, Directeur Général.
« Notre mission, en tant que Centre
Hospitalier Universitaire, est de l’anticiper
».
La médecine
personnalisée, une
stratégie de
recherche axée
sur le patient.
La médecine personnalisée est
une approche de prise en
charge diagnostique, thérapeutique
ou préventive
du patient qui s’appuie sur
des données génétiques
et moléculaires issues d’expertises
et analyses génomique,
protéomique, métabolomique
et également sur des éléments
d’observation du comportement
du patient (modes d’alimentation,
exposition à des facteurs
Le Grand Emprunt
Extrait du dossier de presse
« priorités financières par
l’emprunt national » (conférence
de presse de Nicolas Sarkozy le
14/12/2009)
« Le gouvernement français a
lancé en 2010 un emprunt d’Etat
pour financer les priorités stratégiques
pour la France à l’Horizon
2030. Son montant a été fixé à 35
milliards d’euros. 8 milliards d’euros
sont fléchés Recherche. Sur ces 8
milliards, 2,5 sont destinés à soutenir
des projets issus des secteurs
santé et des biotechnologies. Sur ces
2,5 milliards, 850 millions d’euros
seront consacrés au financement de
5 Instituts Hospitalo-Universitaires ».
de risques environnementaux).
Cette approche permettra
d’adapter la prise en charge du
patient à la lumière de l’ensemble
de ces paramètres individuels.
L’Institut de Médecine Personnalisée
travaillera en priorité
sur les maladies dans lesquelles
la recherche lilloise est internationalement
reconnue au plus
haut niveau. « La récente évaluation
de l’Agence d’Evaluation
de la Recherche et de l’Enseignement
Supérieur (AERES) a
identifié la maladie Alzheimer,
le diabète et les maladies inflammatoires
du tube digestif
comme des thèmes d’excellence
de notre Université »
rappelle le Professeur Régis
Matran, Vice-Président du
Conseil Scientifique de l’Université
Lille 2 .
«Pour avancer significativement
dans ce domaine, nous
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

Les Instituts Hospitalo-Universitaires
sont
des structures d’excellence
réunissant en un lieu les
soins, la recherche
et l’enseignement de
niveau mondial, organisées
autour d’un projet scientifique
cohérent. En lien avec
un CHU, ils doivent pouvoir
bénéficier d’une délégation
de gestion et nouer des
relations avancées avec leur
université. Plus lisibles et visibles,
ils faciliteront l’émergence
de partenariats avec
les industriels. Ils seront
un cadre stimulant pour la
valorisation économique
des travaux de recherche
et d’innovation. Ils auront
la possibilité de recruter
les meilleurs professionnels
français et étrangers,
grâce à des contrats qui
seront attractifs. Ils devront
également être en mesure
d’attirer des fonds privés.
avons besoin d’une médecine personnalisée
fondée sur des preuves.
Il faut parallèlement, pouvoir s’assurer
que ces nouvelles approches
puissent bénéficier au plus grand
nombre » précise le Professeur
Philippe Amouyel, Directeur
Général de l’Institut Pasteur de
Lille et coordonnateur du volet
recherche du Plan Alzheimer.
« Notre objectif principal est de
renforcer l’évaluation et la diffusion
de ces nouveaux modèles de
prise en charge » déclare le Professeur
Régis Bordet, Responsable
médical de la Délégation
Interrégionale à la Recherche
Clinique du Nord-Ouest.
« Nous profiterons des nouveaux
modes d’organisation induits par
ces évolutions pour faire avancer
à la fois la recherche et la qualité
des soins des pathologies
chroniques pour lesquelles des
réponses individualisées manquent
encore aujourd’hui » souligne le
Professeur Alain Destée, Président
de la CME.
Une fédération
unique de scientifiques,
cliniciens
et d’entreprises
mobilisée
autour de ce projet
d’Institut Hospitalo-
Universitaire de Médecine
Personnalisée.
L’arrivée de la Médecine personnalisée
va révolutionner les
approches thérapeutiques. « Elle
aura à terme, un impact majeur
sur les pratiques des médecins »
annonce le Professeur Didier
Gosset, Doyen de la Faculté de
médecine de l’Université Lille 2,
« nous devons anticiper son introduction
dans les parcours de formation
des professionnels de santé ».
« Ces approches nouvelles vont
également avoir des impacts sur
les modèles économiques. J’anticipe
des conséquences directes
sur les industries agroalimentaires
et de santé regroupées au sein du
pôle » confirme Monsieur Marc
Roquette, Président du Pôle de
Compétitivité Nutrition Santé
Longévité.
« Cet Institut combinera les talents
de nos meilleurs scientifiques et
cliniciens. Il sera, à n’en pas douter,
un élément majeur de la réponse
régionale aux appels d’offres du
Plan Investissements d’Avenir »
conclut le Professeur Christian
Sergheraert, Président de l’Université
Lille 2 et du PRES Lille,
Université Lille Nord de France.
S. Marchand
Hôpitaux du Nord :
8 siècles de médecine
… C’est le titre du livre sur le patrimoine hospitalier du Nord et
l’évolution de la médecine publié par le Pr Philippe Scherpereel, aux
éditions de la Voix du Nord, en juin 2010. Une plongée dans l’histoire
du patrimoine qui permet de « mesurer l’évolution de la médecine,
utile pour comprendre son avenir » selon son auteur.
Des élections pour la
CSIRMT
Le 1 er octobre 2010 se dérouleront les élections des représentants
de la Commission des Soins Infirmiers, de Rééducation et Médico-
Technique. Soignants … à vos bulletins !
Un cadre de santé
à Roland Garros !
Isabelle Fouan-Crepy, cadre de santé en traumatologie, a été finaliste
dans la catégorie senior + au dernier tournoi de Roland Garros. Elle
pratique par ailleurs le tennis avec l’association sportive du CHRU
Chorus. Chapeau !
Transportez-vous !
Du 4 au 15 octobre, transportez-vous au coeur de l’hôpital grâce à
l’association du Musée Hospitalier Régional de Lille. Au programme :
exposition sur le transport sanitaire d’hier à aujourd’hui, visite guidée
du service transport du CHRU, circuit en bus « découverte de Lille à
travers ses hôpitaux ». Infos : patrick.kemp@chru-lille.fr
Colloque infirmier
Un colloque infirmier sur la responsabilité infirmière et le médicament
était organisé le 3 juin dernier à l’Institut Gernez Rieux. C’est dans un
amphithéâtre plein qu’ont été abordées les différentes thématiques de
cette journée relatives aux prescriptions médicales et leur administration,
la gestion du traitement personnel du patient hospitalisé, et les
nouveaux traitements et les protocoles thérapeutiques.
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

12 LE LA DOSSIER SCIENCE AVANCE
OPÉRATION SUD
TOP DÉPART !
“
le CHRU de Lille se lance un nouveau défi.
Son nom de code : « Opération Sud », puisqu’il
s’agit en effet de reconfigurer toute la partie
Sud du campus hospitalo-universitaire.
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010
”

LE DOSSIER
13
Après la modernisation de l’hôpital Claude Huriez
qui vient de s’achever (voir Contact N°102), le
CHRU de Lille se lance un nouveau défi encore
plus ambitieux. Son nom de code : « Opération
Sud », puisqu’il s’agit en effet de reconfigurer toute
la partie Sud du campus hospitalo-universitaire.
Un chantier deux fois plus important que celui de
l’hôpital Huriez, qui devra être réalisé en deux fois
moins de temps… Contact vous dit tout sur ce
projet d’envergure.
Le futur bâtiment des réanimations
Le campus du CHRU aujourd’hui
Investir dans l’amélioration de la
prise en charge du patient, c’est
le credo du CHRU de Lille depuis
de nombreuses années.
Une conception volontariste
de l’hôpital, qui met au premier
plan l’investissement au bénéfice
du confort du patient et de
la qualité de sa prise en charge,
mais aussi des conditions de
travail du personnel.
Le 4 ème acte de
l’évolution du
campus
hospitalouniversitaire
« L’Opération Sud représente le
4ème acte de l’évolution du plus
grand campus hospitalier d’Europe.
Il s’agit d’un modèle unique en
matière d’urbanisme hospitalier. »
C’est avec ces mots que Bruno
Rossetti, Directeur responsable
du Projet Sud avec Mr Renaud
Bertrand présente ce grand
chantier.
Car en effet, depuis sa construction
en 1936, l’ancienne « Cité
Hospitalière » n’a cessé de se
transformer et de s’étendre :
> Acte 1 : La création de
la Cité Hospitalière à partir
de 1936 ;
> Acte 2 : La création de
l’hôpital Salengro et de
l’hôpital Cardiologique, puis
l’arrivée de la ligne de métro en
1983 ;
> Acte 3 : La modernisation
d’Huriez (1995 - 2010)
et l’urbanisation du Sud du site :
Jeanne de Flandre (1997), la faculté
de médecine pôle formation,
Eurasanté, et celle de l’Ouest du
site, avec la création du Centre
de Biologie-Pathologie ouvert en
2006.
> Acte 4 : La modernisation
de l’hôpital Roger Salengro et
de l’hôpital Cardiologique, l’urbanisation
du sud-est du site, et
la fermeture de l’hôpital Calmette
: l’Opération Sud.
De grandes
ambitions
Avec la mise en œuvre de
l’Opération Sud, le CHRU de
Lille ambitionne d’améliorer
considérablement les conditions
d’accueil et d’hébergement
du patient, mais également
les conditions de travail de ses
personnels. C’est en tout cas
une grande ambition du Projet
d’Etablissement 2011-2015 du
CHRU. Cette opération combine
ainsi un projet d’urbanisme
d’envergure en lien avec la ville
de Lille, et la Communauté
Urbaine de Lille Métropole,
mais aussi un projet hospitalouniversitaire,
avec la création
d’une Maison régionale de la recherche
clinique, associée à un
plateau technique de pharmacotechnie
partagé.
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

14 LE LA DOSSIER SCIENCE AVANCE
Zoom sur…
une porte unique pour toutes
les urgences
3 Questions au Dr
Patrick Goldstein,
Chef du Pôle de
l’urgence
Contact : Quel sera
le concept de cette
future porte unique de
l’urgence
Dr Patrick Goldstein :
« Il s’agira de réunir toute
une filière de soin prenant
en charge la médecine de
l’aigu en un seul et mêle lieu.
La porte unique de l’urgence
s’ouvrira sur une véritable « gare de triage » pour tous les patients
relevant de l’urgence. Ce sont les professionnels qui se déplaceront
pour entourer le patient, et non plus le patient qui se déplacera au
sein du campus. Cela permettra d’optimiser la prise en charge des
patients et de mutualiser les compétences et les plateaux techniques.
Ces plateaux techniques seront d’ailleurs les plus aboutis de
France, au niveau imagerie et bloc opératoire ».
Contact : Qu’est-ce que ce projet représente pour les
acteurs de l’urgence
Dr Patrick Goldstein : « C’est une véritable révolution intellectuelle,
culturelle et organisationnelle pour nous. Il y aura en effet
un seul accueil médico-chirurgical pour tous les patients se présentant
aux urgences. Mais c’est aussi un projet transversal de soin,
d’enseignement et de recherche. Il y a 30 ans, les urgences n’étaient
qu’un simple bureau de consultation au sein de l’hôpital Huriez.
Aujourd’hui, la médecine d’urgence est une spécialité reconnue.
Demain, il faudra d’ailleurs réfléchir à la manière de développer la
population des urgentistes pour exploiter au mieux les capacités de
cette future structuration des urgences. »
Contact : Comment ce projet architectural sera-t-il
conçu
Dr Patrick Goldstein : « Le projet architectural de ce
nouveau bâtiment devra être une traduction du projet médical, et
non l’inverse. Nous allons donc réunir un groupe de travail qui devra
apporter des solutions novatrices en matière de prise en charge. Le
projet médical et soignant s’appuiera alors sur un projet d’architecture.
Rien n’est encore fait … mais je suis très optimiste et heureux
de pouvoir participer à cet important projet »
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010
Concrètement, l’Opération Sud
se déroulera en deux grandes
phases :
Phase 1 : 2011 - 2015
> Regroupement des réanimations
médicales, de la surveillance
continue médicale
et du centre de traitement
des brûlés dans un nouveau
bâtiment ;
> Modernisation des urgences
générales, et création
d’une porte unique de l’urgence,
avec le rapprochement
des équipes du SAMU, du
SMUR et du centre AntiPoison
(voir encadré) ;
> Création d’un hôpital Cardio
Pulmonaire ;
> Regroupement de toutes
les activités de pédiatrie dans
une extension de l’hôpital
Jeanne de Flandre.
Phase 2 : 2015 - 2016
Rénovation de l’hôpital Salengro
et fermeture de l’hôpital Calmette.
Dès la rentrée 2010, les
ouvriers seront à l’oeuvre pour
démarrer ce grand chantier.
« Ces travaux se feront à activité
constante, et pour la plupart en
site occupé, comme le précise
Renaud Bertrand, le Directeur
responsable de l’Opération
Sud… celui-là même qui a piloté la
modernisation de l’hôpital Huriez. Il
y aura donc de nombreuses opérations
tiroirs. L’expérience que nous
avons de la modernisation d’Huriez
nous apportera une véritable
aide dans le pilotage de l’Opération
Sud, même si celle-ci devra concentrer
deux fois plus de travaux, en
deux fois moins de temps !». Les
secteurs sensibles seront donc
particulièrement surveillés lors
de ces phases de travaux, avec
le soutien du Service de Gestion
du Risque Infectieux et des
Vigilances, comme notamment
les blocs opératoires et les lits
dits « chauds » (réanimation par

LE DOSSIER
15
La future porte unique de l’urgence
exemple). Au final, c’est
un réel mieux pour les
patients qu’apportera
l’Opération Sud et un
meilleur confort de
prise en charge pour les
patients de réanimation.
Il est prévu également
un renfort du personnel
dans le cadre du Plan
Réanimation. L’activité
leur permettra la possibilité
d’isoler les chambres
ne devant pas laisser entrer
de germes, la mise en
place de plateaux techniques
et de blocs opératoires
de haute technicité,
l’ouverture d’une unité de
surveillance continue de
30 lits (au lieu de 12 lits
actuellement installés depuis
février 2010 à l’hôpital
Calmette) etc…
Par ailleurs, une nouvelle
entrée de l’hôpital Salengro
sera créée côté Métro
L’Opération Sud en chiffres
L’Opération Sud se décompose pour sa 1 ère tranche en 4 opérations
de travaux pour un montant total de 160
millions d’euros (valeur avril 2006), soit :
> Regroupement des réanimations = 42,5 millions d’euros
pour 16 700 m2 (valeur finale)
Démarrage des travaux été 2010 - livraison prévue début 2012
> Restructuration des urgences = 10 000 m2
Démarrage des travaux hiver 2010 - livraison prévue 2015
> Construction de l’hôpital Cardio Pulmonaire =
concours architecture automne 2010
Démarrage des travaux en 2012, livraison prévue en 2015
> Restructuration de l’hôpital Jeanne de Flandre
Début des travaux en 2010 - livraison prévue en 2014
Coût total des deux tranches de l’Opération Sud =
300 millions d’euros (valeur avril 2006)

16 LE LA DOSSIER SCIENCE AVANCE
Des locaux flambant neuf pour le confort des patients
La nouvelle entrée de l’hôpital Roger Salengro
et un accueil malades couchés
pour les patients programmés
côté Ouest contribuera à mieux
dissocier le flux des patients
des urgences des autres flux de
l’hôpital Salengro. Le travail sur
l’opération sud a commençé il y a
déjà 4 ans pour les responsables
techniques (Mme Catroux, Mme
Hourdain et Mme Blarel), ce qui a
permis de respecter tous les engagements
de délai et de coûts. Et
ce ne sont pas les seuls avantages
qu’offre l’Opération Sud…
Renforcer
la politique de
développement
durable du CHRU
Le développement durable, on
en parle… demain, dans le cadre
de l’Opération Sud, il sera au
cœur de ce grand projet d’urbanisme.
Véritable interface entre
la ville et l’hôpital, l’Opération
Sud s’intégrera dans le micro
Plan de déplacement Urbain de
la ville de Lille, favorisant l’utilisation
des transports en commun.
En effet, les entrées des principaux
hôpitaux du CHRU seront
directement accessibles depuis
les deux stations de métro qui
desservent le campus (station
CHR - Oscar Lambret et CHR
B - Calmette). « De plus, le campus
hospitalo-universitaire deviendra
un site essentiellement piétons,
précise Bruno Rossetti. Des
parkings souterrains desserviront
les principales entrées du campus.
Bien entendu, des dépose-minute
seront prévus pour les personnes à
mobilité réduite. »
Le soutien du Plan
Hôpital 2012
L’Opération Sud du CHRU de
Lille a en effet été labellisée Hôpital
2012 par le Ministère de la
Santé. Un label non négligeable,
puisqu’il garantit un soutien financier
de l’Etat à hauteur de
50 % du montant des travaux
de la tranche 1. Au total, la
tranche 1 de l’Opération Sud
représente 160 millions d’euros
(valeur avril 2006), et la tranche
2, 140 millions d’euros (valeur
avril 2006). Le plan Hôpital 2012
impose un retour sur investissement
qui conditionne l’obtention
de cette subvention. Le
CHRU de Lille prévoit ainsi un
retour sur investissement de 5,5
millions d’euros par an, permis
par la concentration des activités
et des plateaux techniques,
et la mise en œuvre de nouvelles
autorisations d’activité.
Top départ pour un chantier
d’envergure et une nouvelle
aventure humaine !
A. Rendu
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

LE DOSSIER
17
Zoom sur…
des secteurs de réanimation
RÉUNIS
Témoignage de Mme Myriane Idzik, Cadre
Supérieur de santé du pôle de réanimation
« J’avais déjà travaillé durant 2 ans sur le projet de regroupement
des réanimations. C’est donc une grande motivation pour moi de
travailler à nouveau sur ce projet. Surtout que 30 lits de surveillance
continue viennent désormais s’ajouter au projet initial. Intégrer un
bâtiment neuf aura beaucoup d’avantages pour les personnels,
et pour le confort du patient. Mais bien entendu ceci implique de
réfléchir dès à présent sur les organisations qui nous permettront
de bien travailler ensemble dans ces nouveaux locaux (l’organisation
logistique, le flux des malades etc …). Au final, cela représente
pour moi la reconnaissance d’une discipline à sa juste valeur : la
réanimation. »
(Extrait du Dossier spécial Hôpital 2012 – Contact N°97 - Janvier 2009).
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

Certifi
Le CHRU entr
18 POINT LA SCIENCE D’ÉTAPE AVANCE SUR
Une auto-évaluation a été effectuée au sein des 14 blocs opératoires du CHRU
Afin de préparer la visite
des experts-visiteurs
de la Haute Autorité de
Santé prévue en avril
2011, le CHRU de Lille a
dressé un premier état
des lieux de tous les critères
de Certification en
avril 2010. Il entre maintenant
dans la période
de déclenchement des
plans d’actions. Contact
vous en dit plus.
La Direction Générale du CHRU
de Lille et la Sous-nommission
Qualité et Sécurité des Soins
(émanant de la CME) ont priorisé
depuis le mois de mars 2010 le
plan d’actions concernant le Chapitre
1 « Management de l’Etablissement
», et depuis le mois de
juin 2010 celui qui concerne le
Chapitre 2 « Prise en charge du
patient ». L’objectif de ces plans
d’actions : atteindre les recommandations
de la Haute Autorité
de Santé.
Zoom sur
quelques plans
d’actions
Chapitre 1 « Management
de l’Etablissement »
Depuis le mois de janvier 2010,
l’ensemble des professionnels
du CHRU a accès sur le site Intranet
à la gestion documentaire
du CHRU de Lille : un site qui
met en ligne l’ensemble des documents
inhérents à la pratique
quotidienne des professionnels.
Cette dématérialisation des
documents et procédures papiers
vient remplacer les nombreux
classeurs présents dans
les services du CHRU, avec une
logique de validation préalable
de tout document mis en ligne.
Vous pouvez également créer
votre procédure et la soumettre
à la Délégation Qualité
et Sécurité des Soins.
En juillet 2010, près de 5 100
connexions ont été relevées, et
près de 760 documents sont
consultables. Autre action, afin
de simplifier la déclaration par les
professionnels des événements
indésirables, une fiche unique de
déclaration vient désormais remplacer
les 10 fiches existantes
EN SAVOIR PLUS
Vous pourrez consulter la Lettre Certification diffusée dans les
PAGRH en septembre 2010.
Vous pourrez retrouver le site Intranet de la gestion documentaire
sur http://intrachru/intranet-gapi/GDQ/
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

POINT D’ÉTAPE SUR
19
cation
e dans l’action
jusqu’alors. Déployée depuis le
mois de mai 2010, elle permet
de traiter les 5 catégories d’événements
indésirables suivantes :
> Vigilances sanitaires
> Evénements liés aux soins et
à la prise en charge du patient
> Vols et malveillances
> Agressions
> Dysfonctionnements clients/
fournisseurs.
La sensibilisation à la culture de
gestion des risques se poursuit
auprès de l’ensemble des professionnels.
Chapitre 2 «Prise en charge
du patient»
Une auto-évaluation a été effectuée
au sein des 14 blocs opératoires
du CHRU, un plan d’actions
a été défini et est en cours
de mise en œuvre. Son objectif :
faire passer la gestion des blocs
opératoires d’une cotation C à
une cotation B lors de la prochaine
visite des experts de la
HAS.
A cette fin, plusieurs actions ont
été développées :
> Mise en place de la « check
list » bloc opératoire (c’est-àdire
la liste des questions que
les opérateurs du bloc opératoire
posent au patient avant
l’intervention pour vérifier son
identité, sa pathologie et ses antécédents
médicaux) ;
> Déclinaison, dans l’ensemble
des blocs, de la charte type de
fonctionnement des blocs opératoires
;
> Déploiement du « carnet
sanitaire » sur l’ensemble des
blocs opératoires, stipulant tous
les actes de maintenance et de
contrôle effectués ou à effectuer.
Toujours dans le domaine de la
prise en charge du patient, des
Evaluations des Pratiques Professionnelles
sont développées
dans tous les secteurs d’activité
clinique et médico-technique.
Elles permettent de mesurer la
qualité d’une pratique de soins.
Pour suivre le déploiement effectif
de ces pratiques, un audit
a été réalisé en juin et juillet
2010, notamment sur la mise en
œuvre des Revues de Mortalité
et de Morbidité et des Réunions
de Concertations Pluridisciplinaires
en Cancérologie.
A. Rendu
Certification
V2010 : quelles
échéances
30 Juin 2010 :
Envoi par le CHRU de Lille
à la Haute Autorité de Santé
des « fiches sécurité » et
« fiches signalétiques » de
l’établissement.
Ces fiches regroupent
l’ensemble des informations
sur le fonctionnement de
l’établissement, et permettront
aux experts visiteurs
d’organiser l’articulation de
leur visite d’avril 2011.
30 Septembre 2010 :
Finalisation et relecture de
l’auto-évaluation par la Direction
Générale du CHRU
de Lille.
30 Novembre 2010 :
Envoi par le CHRU de Lille
à la Haute Autorité de Santé
de son auto-évaluation.
Avril 2011 :
Visite de Certification par
les experts visiteurs de la
Haute Autorité de Santé.
N.B : la mise en œuvre des
plans d’actions se poursuit
indépendamment des
échéances ci-dessus.

LA SCIENCE AVANCE
20 çA SE PASSE ICI
EN SAVOIR PLUS
Plus d’info sur le site Internet du CHRU, rubrique
Flash Actu - www.chru-lille.fr
LES ENFANTS…
prenez soins de vos dents !
L’odontologie pédiatrique n’a cessé d’évoluer ces dernières années. L’éducation à la santé constitue, aujourd’hui plus
que jamais, une préoccupation pour les chirurgiens-dentistes et les pédodontistes. Ce thème a donc été mis au centre
des 40èmes Journées de la Société Française d’Odontologie Pédiatrique les 21 et 22 mai 2010 au CHRU de Lille par
l’odontologie pédiatrique Lilloise sous l’égide de la Faculté de Chirurgie Dentaire de l’Université Lille 2.
C’est dans le but de mener les
jeunes patients vers l’âge adulte
avec un capital dentaire optimal,
que les professionnels de l’odontologie
pédiatrique mettent en
œuvre une prévention précoce
qui se conçoit dès la grossesse
et se poursuit jusqu’à l’adolescence.
Ces 40 èmes Journées de
la société française d’odontologie
pédiatrique ont ainsi permis
notamment d’élaborer des stratégies
de prise en charge, des
protocoles et des actions transversales
en faveur de la préservation
du capital dentaire.
Des actions
dans le cadre du
Programme National
Nutrition Santé
Afin d’insister sur l’importance
L’éducation à la santé est une
priorité pour les chirurgiens
dentistes
du retentissement de l’hygiène
alimentaire sur la santé buccodentaire,
le Professeur Serge
Herberg, auteur du Plan National
Nutrition Santé, a détaillé
lors de la séance inaugurale
le bilan et les perspectives de
cet ambitieux programme. Des
résultats qui s’avèrent positifs,
puisque le nombre de personnes
consommant peu ou pas
de fruits et légumes est passé
de 45 % à 60 % de la population
entre 2001 et 2006 (enfants
et adultes), et que l’augmentation
de l’obésité et du surpoids
chez les enfants a été limitée.
Par ailleurs, sur les 140 actions
programmées dans le cadre du
PNNS 2, 85 % sont achevées ou
en cours. Un PNNS 3 ème version
se profile d’ici à 2011, dans le-
quel l’odontologie pédiatrique
aura un rôle particulièrement
important à jouer.
A. Rendu
Participez à l’étude
Nutrinet Santé !
Nutrinet Santé est la plus
grande étude lancée dans
le monde pour mieux comprendre
les relations entre
la santé et la nutrition.
Vous pouvez rejoindre les
500 000 internautes.
Nombreuses victimes
pour l’exercice ORSEC
Le 26 mai 2010, sur la façade de l’Esplanade, une centaine de personnes fêtant l’anniversaire d’une association
sportive ont été fauchées par deux véhicules engagés dans une course poursuite… c’était le scénario de
l’exercice ORSEC organisé par la Préfecture, auquel ont participé les professionnels du SAMU 59 et de
l’Institut de Médecine Légal. Chapeau !
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

Système
d’assistance
aux soins
sur rails
plafonniers
çA SE PASSE ICI
21
La
technologie
au service
du soin
Un système innovant bénéficiant autant au patient qu’au personnel
Permettre aux soignants
de déplacer, et d’effectuer
des soins sur
des patients à mobilité
réduite, sans risquer de
se blesser, tel est l’objectif
du nouveau système
d’assistance aux
soins sur rails plafonnier
installés dans plusieurs
chambres de l’hôpital
Les Bateliers. Une démarche
où la technologie
se met au service de la
santé au travail. Contact
vous explique.
50 % des accidents du travail
en milieu hospitalier sont liés
à des problématiques de manutention.
Lombalgies chroniques
et troubles musculo-squelettique
deviennent de véritables
problèmes de santé parmi les
soignants amenés à prendre
en charge des patients à mobilité
réduite. Afin de réduire la
charge physique pour les personnels
soignants, le CHRU a
d’ores et déjà mis en place un
certain nombre d’équipements
tels que les lits à hauteur variable,
les draps, plans et plateaux
de transfert de patients,
ainsi qu’une unité interne de
formation dédiée à la prévention
des risques liés aux manutentions.
Désormais, une autre
technique vient renforcer ce
dispositif : les systèmes d’assistance
aux soins sur rails plafonniers,
qui équipent 16 chambres
du secteur de long séjour des
Bateliers.
Comment
ça marche
Le dispositif permettant de mobiliser
le patient est une interface
suspendue à une sangle reliée
à un moteur sur rail fixé au
plafond. Ce moteur électrique
permet de déplacer le patient
dans l’espace couvert par le rail.
Il est piloté par télécommande,
est amovible et peut être déplacé
d’une chambre à une autre.
« Ce système est une réelle assistance
aux soins, précise Christian
Viadé, Coordonnateur de la
prévention des risques liés aux
manutentions. Il permet non seulement
d’assurer en toute sécurité
les transferts de patients, mais
également de mobiliser dans l’indolence
certaines parties de leurs
corps pour effectuer des soins, ou
les aider dans leur rééducation.
Ce matériel est donc
une aide précieuse qui
permettra à chaque
patient de bénéficier
pleinement de l’expertise
des soignants
dans les meilleures
conditions. »
De réels bénéfices
« Des études ont démontré une
réelle baisse des accidents du
travail grâce à ces équipements,
précise le Dr Patrice Rejou, Médecin
du travail. C’est pourquoi j’ai
préconisé son installation, en collaboration
avec le CHSCT et les partenaires
sociaux, après avoir analysé
les accidents du travail dans ce
secteur en 2008. »
Ce projet a ainsi été validé dans
le cadre du plan de prévention
du CHRU de Lille, et devrait
prochainement équiper d’autres
services pour lesquels la manutention
des patients est lourde.
EN SAVOIR PLUS
A. Rendu
Site Intranet de la prévention des risques
liés aux manutentions
http://intrachru/intranet-gapi/Manutention/
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

22 çA LA SCIENCE SE PASSE ICI AVANCE
Urgences vitales dans les lieux publics
Le CHRU de Lille aussi est concerné
La mort subite touche chaque année 60 000 personnes en France, et est à l’origine du déploiement de défibrillateurs
dans de nombreux lieux publics. En effet, la prise en charge rapide de la personne en situation d’urgence vitale est un
des éléments clés d’amélioration du pronostic. Le CHRU de Lille étant un lieu public comme un autre, il est également
concerné par l’urgence vitale. C’est pourquoi, dans le cadre de la Certification, le CHRU prévoit un recensement des défibrillateurs,
la création de sacs d’urgence, l’installation de défibrillateurs dans les halls publics, et l’homogénéisation des
procédures d’urgence. Le Pr Benoît Vallet et Mme Catherine Renault, Coordinateurs du Comité de Pilotage Urgence Vitale
Intra-Hospitalière, et le Dr Nordine Benameur, Coordinateur pour le SAMU de l’accompagnement du déploiement des
défibrillateurs automatiques dans le Nord, nous en précisent les points clés.
Contact : «Quels sont les
objectifs de ce projet Urgence
vitale Intra Hospitalière
(UVIH) »
Pr Vallet : « le Comité de pilotage
a été mis en place en septembre
2008 afin de répertorier
les pratiques, et de les harmoniser
au regard des recommandations
nationales sur les urgences vitales.
Il s’agit de répondre et d’améliorer la
prise en charge des urgences vitales
dans les secteurs de soins mais également
hors secteur de soins. Ceci
concerne donc autant nos patients
que le public des visiteurs au sein
des établissements hospitaliers ».
EN SAVOIR PLUS
Contact : «Quels en sont
les divers aspects »
Pr Vallet : «On peut distinguer
un volet humain et un volet matériel.
Un recensement des numéros
d’appels par secteur et des référents
médicaux joignables dans les
établissements a été effectué. Une
procédure commune et univoque
a surtout été mise en place.
Pour les non médicaux, dans
les secteurs de soins et partout
ailleurs, les personnels bénéficient
progressivement de formations à
la prise en charge de l’Urgence
vitale par des cycles d’enseignement
au Centre d’Enseignement
Recommandations pour l’organisation de la prise en charge des
urgences vitales intrahospitalières
http://www.sfar.org/_docs/articles/250-ce_uvih_court.pdf
des Soins d’Urgence (CESU).
Pour l’aspect matériel, un recensement
des chariots de réanimation
a été effectué en 2009 par
le Département des ressources
Physiques en lien avec la Coordination
Générale des Soins. En plus
des 214 défibrillateurs des établissements,
positionnés sur des
chariots vérifiés et scellés, des sacs
de réanimation cardio-pulmonaire
seront mis à disposition des médecins
référents et leurs équipes. Enfin
une vingtaine de défibrillateurs
entièrement automatiques (DEA)
seront déployés dans les secteurs
hors soins prochainement ».
Mme Renault : « Ces DEA seront
disposés dans les halls des établissements
: un par grand établissement,
ainsi que dans les véhicules de
la sécurité et les pompiers, la pharmacie,
l’Institut Gernez Rieux, les
Bateliers, le magasin Courtois, le
centre Abel Caumartin, le Centre
de Biologie Pathologie. Les personnels
d’accueil et de proximité
seront formés ».
Contact : « Quelle incidence
ces DEA ont-ils sur
la survie des victimes »
Dr Nordine Benameur :
« La présence de défibrillateurs automatiques
et la formation des personnels
de proximité, permet de les
transformer en acteurs efficaces de
la chaine de survie intra-hospitalière
et d’influer ainsi sur le pronostic de
la mort subite dans des lieux distants
des zones de soins.»
A. Deconynck
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

Les spécialistes
du monde
entier se
réunissent À LILLE
autour de
l’atrésie de l’oesophage
Mini portes-ouvertes
sportives
23
L’atrésie de l’œsophage est une malformation survenant
durant la grossesse et découverte à la naissance, pouvant
entraîner de nombreuses complications chez l’enfant,
jusqu’à l’âge adulte. Une maladie rare qui ne touche que
près de 150 enfants en France chaque année.
Contact vous en dit plus.
Le Centre Hospitalier régional Universitaire de Lille est un établissement
référent pour le diagnostic, la prise en charge et le suivi de nombreuses
maladies rares (voir article P.4). L’atrésie de l’œsophage fait partie de ces
pathologies, dont on ne connaît pas la cause, et qui touche chaque année
100 à 200 nouveaux-nés en France.
Des progrès significatifs
dans la prise en charge de la maladie
Alors qu’avant les années 50, les nouveaux-nés présentant cette malformation
ne survivaient pas, aujourd’hui 95 % des bébés atteints d’atrésie
de l’œsophage deviendront adultes. C’est en effet à partir des années 50
que l’on a commencé à opérer ces enfants pour remettre en continuité
les 2 parties séparées de l’œsophage. Puis, à partir des années 90, les spécialistes
se sont aperçus que la chirurgie ne résolvait pas tout, et que ces
enfants, devenus adultes, présentaient encore de nombreux problèmes
ORL, respiratoires, digestifs ou nutritionnels. C’est fort de ce constat que
le CHRU de Lille a mis en place une prise en charge pluridisciplinaire
pour cette pathologie, intégrant la médecine et la chirurgie, mais aussi la
kinésithérapie, l’orthophonie, la psychologie, la nutrition etc…
A Lille, cette prise en charge se fait dans le cadre du Centre de Référence
des Affections Congénitales et Malformatives de l’Oesophage (CRAC-
MO), dirigé par le Pr Frédéric Gottrand.
Un congrès scientifique réussi
Les 27 et 28 mai derniers, de nombreux spécialistes médicaux et paramédicaux
du monde entier se sont réunis à Lille, à l’initiative du CRACMO,
pour échanger sur leurs pratiques dans le domaine de la prise en charge
de l’atrésie de l’œsophage. « Organiser ce congrès a été un véritable pari
financier et scientifique, nous précise le Pr Frédéric Gottrand. Il n’était pas
évident de mobiliser des spécialistes de toutes disciplines (médecins et paramédicaux)
sur un sujet aussi étroit. Au final nous avons réussi notre pari, avec
plus de 250 congressistes venus des 5 continents, et la présence d’associations
de parents ». Un congrès qui a permis aux professionnels de dresser un
état des lieux de la prise en charge de cette pathologie, d’échanger sur
leurs pratiques, de faire se rencontrer différents corps de métiers et des
parents, mais surtout de lancer des projets de travaux communs autour
de l’atrésie de l’œsophage. Une initiative rendue possible grâce au soutien
du CHRU, de la Ville de Lille, du Conseil Régional, de l’Université Lille 2,
du Ministère de la Santé et de laboratoires pharmaceutiques. Chapeau !
Le 10 juin dernier, sur l’heure du déjeuner, l’Association sportive
Chorus organisait une mini portes-ouvertes à l’entrée du self du
cardio pour présenter les différentes sections sportives de l’Association.
C’est surtout les danseuses de la section Country enchaînant
les démonstrations, qui ont occupé l’espace et l’intérêt des
visiteurs.
Nouveau rendez vous
proposé par la
Médiathèque de la
Cité
La médiathèque de la Cité propose un nouveau rendez-vous trimestriel
aux patients, visiteurs et personnels, intitulé « midi philosophique
». Le premier rendez-vous qui a eu lieu le 25 mai dans la salle
multimédia de l’hôpital Huriez était animé par Pierre Le Coz, spécialiste
de l’éthique, agrégé de philosopie et docteur es science de la
vie et de la santé, auteur du « petit traité de la décision médicale ».
A. Rendu
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

24 INITIATIVE
LA SCIENCE AVANCE
L’unité d’hospitalisation d’ophtalmologie a laissé place à une unité ambulatoire et de consultation
Service d’ophtalmologie
La transformation
Face au problème de santé publique que constitue le manque de spécialistes en ophtalmologie dans le Nord-Pas-de-Calais,
le service d’ophtalmologie du CHRU de Lille a décidé, avec l’aide du Conseil régional, d’adopter une nouvelle stratégie
de formation de spécialistes et de prise en charge des patients. Ses objectifs : Augmenter le nombre d’ophtalmologistes
sur la région, et réduire les listes d’attente pour les consultations. Contact vous en dit plus.
« Pourquoi faut il attendre plus
d’un an pour obtenir une consultation
en ophtalmologie et comment
vous aider à résoudre ce problème
de santé publique » Voici la
question posée en 2008 par
Mme Facon, chargée de mission
en santé pour le Conseil
Régional, aux responsables du
service d’ophtalmologie du
CHRU de Lille. Une problématique
à laquelle une solution
vient d’être apportée, au bénéfice
des patients.
Une démographie
médicale
alarmante
Alors que jusqu’en 1987, 550
ophtalmologistes étaient formés
chaque année, aujourd’hui
ce ne sont plus de 90 spécialistes
de cette discipline par an
qui sortent diplômés de la Faculté
de Médecine. Une démographie
médicale qui diminue,
alors même que la population
vieillissante entraîne un accroissement
de la demande de soins,
notamment dans cette discipline.
C’est donc pour apporter une
réponse à ce problème, qu’un
comité composé de représentants
du CHRU de Lille, de
l’Agence Régionale de l’Hospitalisation,
du Conseil Régional,
de la DRASS, de l’URCAM s’est
constitué, et a fixé 3 objectifs :
1. Réduire les délais de prise de
rendez vous (actuellement 3 ou
4 mois d’attente sont nécessaires
pour obtenir un rendez-vous) ;
2. Accueillir et former plus
d’étudiants ophtalmologistes et
orthoptistes ;
3. Allonger la période de formation
des orthoptistes à 2 ans.
Une nouvelle
organisation
Pour accueillir plus d’étudiants
et augmenter le nombre de formations,
l’unité d’hospitalisation
a laissé place à une unité ambulatoire
et de consultation. 5 boxes
médicaux, 1 boxe médico-orthoptiste
et une salle d’attente
ont été créés. Cette nouvelle
unité a vu le jour en mai 2009 et
son activité ne cesse de se développer.
Ces travaux ont pu être
réalisés grâce à un budget alloué
par la Région. Autre nouveauté :
afin de réduire la file d’attente
des patients en consultation,
l’ouverture d’une consultation
dite « polyvalente » à l’ensemble
des patients de la région a été
ouverte, sans qu’il soit préalablement
nécessaire de passer
par un médecin ou un ophtalmologiste.
L’ouverture de ces nouveaux
boxes a donc généré une augmentation
de la capacité de
prise en charge et de formation,
au bénéfice des professionnels
de l’ophtalmologie, et surtout
des patients.
Sylvie Woestyn
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

INITIATIVE
25
Des professionnels qualifiés et des locaux neufs pour les tout-petits
Du nouveau pour les enfants…
Dès Septembre 2010, à
côté de la crèche des Petits
Pas, une halte garderie et
un jardin d’enfants verront
le jour. Ouverte aux enfants
des patients et des visiteurs
de tout le CHRU, la
halte garderie remplacera
la structure jusqu’alors
réservée à l’hôpital Jeanne
de Flandre. Un Jardin d’Enfants
viendra s’y ajouter,
à destination des enfants
des personnels du CHRU.
Contact vous en dit plus.
Une Halte
Garderie pour
les enfants
des visiteurs et
consultants
Dès septembre 2010, le CHRU va
délocaliser la Halte Garderie de
Jeanne de Flandre pour l’implanter
dans un nouveau bâtiment,
qui sera situé juste à côté de la
crèche des Petits Pas (crèche
des professionnels du CHRU).
L’objectif est de proposer dans
un même lieu, un espace d’accueil
pour les enfants de tous les
visiteurs et des consultants du
CHRU, sur réservation. Les enfants
de 6 mois à 6 ans pourront
ainsi y être accueillis pour une durée
de deux heures maximum. Ils
seront encadrés par des professionnels
de la petite enfance.
EN SAVOIR PLUS
Pour réserver une place en Halte Garderie - 03 20 44 54 53 (du
lundi au vendredi de 8 h à 18h)
Pour vous informer sur le Jardin d’Enfants - Nadine Flahauw
poste 32 376 ou par mail nadine.flahauw@chru-lille.fr
Un Jardin
d’Enfants pour
les enfants des
personnels
Confronté au manque de place
en crèche et à une scolarisation
des enfants de plus en plus tardive,
le CHRU a souhaité que
des solutions d’accueil soient
diversifiées. Il a donc imaginé
une nouvelle solution d’accueil
à destination des enfants du
personnel, âgés de plus de 2 ans
et non scolarisés.
Le jardin d’enfants est un lieu
passerelle entre la petite enfance
et l’enfance, où sont accueillis
les enfants jusque 48
mois maximum. L’objectif y est
de préparer progressivement
les enfants à l’entrée à l’école
maternelle en proposant des
activités pré-scolaires et en travaillant
quelques pré-requis. Un
rythme alternant des temps
calmes et des temps forts, ou
les enfants peuvent imiter, faire,
créer, bouger, s’exprimer…
L’intégration sociale, le respect
de soi de l’autre et de son environnement,
l’autonomie : apprendre
et savoir s’exprimer, la
confiance en soi… sont autant
de valeurs que le jardin d’enfants
développe.
2 structures
réunies dans des
locaux rénovés et
adaptés
Dans ces locaux entièrement
rénovés, les enfants pourront
également profiter d’un jardin
et d’une terrasse. Les locaux
de cette nouvelle structure se
composent d’un espace de jeux
avec des coins symboliques
(cuisine équipée, nursing poupée,
espace garage…), d’un espace
de repos et de lecture, et
d’un espace de sommeil.
Ce projet a pu voir le jour
grâce au financement de la
Caisse d’Allocations familiales,
qui a pris en charge 80 % du
montant du projet.
Au total, ce sont 12 enfants du
personnel de 30 à 48 mois qui
seront accueillis et 16 enfants
de consultants ou de visiteurs
du CHRU de 6 mois à 6 ans.
S. Choudani
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

26 CULTURE LA SCIENCE ET AVANCE MÉMOIRE
Un impressionnant ballet aérien a été organisé dans la cour d’honneur
Une cérémonie innovante
à l’hôpital Huriez
Discours, spectacle de
danse et animation littéraire
étaient au rendezvous,
le 25 juin dernier,
pour marquer le renouveau
de l’hôpital Huriez.
Une célébration contemporaine
placée sous le
signe de l’originalité.
« Cette cérémonie est l’aboutissement
de 14 ans d’efforts. Nous
avons voulu qu’elle soit différente
avec des animations jamais vues
auparavant à l’hôpital », annonce
Renaud Bertrand, le directeur
de la modernisation d’Huriez.
Françoise Ciolczyk, responsable
de la cellule modernisation
d’Huriez, ajoute qu’elle
représente « une reconnaissance
envers toutes les personnes impliquées
dans cette modernisation
et qu’elle permet de retrouver
les anciens qui ont participé à la
mise en oeuvre de ces travaux ».
A l’image du Professeur Paris,
ancien chef de service de Huriez,
qui a pris part au discours
d’inauguration. «J’ai une image
magnifique de l’hôpital Huriez qui
s’est modernisé mais aussi humanisé»,
souligne-t-il. Le discours fut
aussi l’occasion d’inaugurer une
sculpture contemporaine créée
par l’artiste japonais Katsuhito
Nishikawa et prêtée pour 3 ans
au CHRU par le Fonds National
d’Art Contemporain.
Une
chorégraphie
aérienne
Après le discours, place au spectacle
dans la cour d’honneur.
Des fils sont accrochés de part
et d’autres des bâtiments, tels
de grandes toiles d’araignées.
Les danseuses, vêtues de bleus
de travail, exécutent des mouvements
chorégraphiques le
long de ces cordes sur des sonorités
jazz et rock industriel.
Elles investissent les airs et la
façade avec grâce et aisance
pour le plaisir des spectateurs.
Un spectacle entièrement créé
et adapté pour l’occasion par
Fabrice Guillot, le chorégraphe
de la compagnie Retouramont.
« Au départ ce lieu m’a surpris
par la hauteur de ses bâtiments.
J’ai voulu créer une danse de fabrication.
On reconstruit et resculpte
l’espace à travers cette
chorégraphie », explique-t-il.
« Donner des
soins avec une
lecture au creux
de l’oreille »
Une fois le spectacle aérien
achevé, les invités sont conviés
à l’atelier des soins littéraires
dans le Hall d’Huriez. « L’objectif
de cet atelier est de donner des
soins avec une lecture au creux
de l’oreille sur le thème du corps
et des soins esthétiques. On développe
ainsi une relation intime
entre le « client » et le lecteur »,
explique Martine, comédienne
pour la compagnie Home
Théâtre. Dans un décor rétro,
les « clients » sont invités à
choisir un soin à la carte : secret
de beauté, relooking coiffure,
gommage, etc. Patrick, en
visite à l’hôpital, a opté pour le
thème « peau de rêve » à travers
une lecture d’un texte de Desnos.
« C’est agréable de voir la personne
juste derrière soit dans la glace, de
l’entendre lire un passage littéraire
d’une voix douce », confie-t-il, visiblement
ravi de ce soin. Une cérémonie
réussie qui commémore
un défi architectural de longue
haleine.
A.Fréel
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

CULTURE ET MÉMOIRE
27
La maladie d’Alzheimer
expliquée aux enfants
La maladie d’Alzheimer touche prés d’un million de personnes en France. Face à ce problème de santé publique, il
faut envisager la souffrance des conjoints ou des enfants. Mais qu’en est-il des petits enfants, voir des arrières petits
enfants Comment vivent-ils la maladie qui affecte leurs grands-parents Face à cette problématique, le Dr Huvent,
gériatre à l’hôpital des Bateliers, a conçu un album (voir encadré) permettant d’expliquer la maladie aux enfants.
Elle nous expose, dans une interview, les enjeux de cette démarche.
Dr Huvent, gériatre à l’hôpital des Bateliers
Contact : Pourquoi avoir
élaboré un album destiné
aux enfants
Dr Huvent : « Cet album vise
à initier le dialogue des enfants visà-vis
de la maladie de leur grandparent
ou arrière grand-parent.
Quand un proche souffre de cette
pathologie, les enfants perçoivent
facilement les changements.
En effet, les grands parents tiennent
des propos bizarres, ils peuvent
oublier les dates d’anniversaire
ainsi que les prénoms et sont
parfois agressifs. Les parents sont
alors confrontés à un dilemme :
faut-il expliquer la maladie aux
enfants Certains choisissent le
silence. Mais cela risque d’exclure
l’enfant, qui se sentira rejeté.
D’autres tentent d’instaurer un
dialogue. L’outil proposé est alors
utile, il permet de libérer la parole
des enfants. »
Contact : A partir de quel
âge peut-on expliquer cette
maladie aux enfants
Dr Huvent : « Cet album illustré
a été conçu pour des enfants de
6 à 8 ans. Cependant, les parents
peuvent aborder le sujet avec les
plus petits, en le lisant avec eux. Cet
ouvrage est fait pour être consulté
au calme afin de permettre une
discussion avec les adultes. »
Contact : Comment aborder
la maladie avec les enfants
et quel est le message
essentiel à faire passer
Dr Huvent : « Il faut dédramatiser
la situation, utiliser un
vocabulaire simple et ne pas entrer
dans des détails médicaux.
Par exemple, l’album ne fournit
pas d’explication scientifique. Il
précise que cette maladie touche
le cerveau et affecte la mémoire.
La maladie n’est pas contagieuse,
ce qui peut être une crainte des
petits. Il mentionne aussi que les
médecins cherchent actuellement
des médicaments pour la guérir.
L’important est de bien leur expliquer
que c’est à cause de la
maladie que leur grand-parent
se comporte parfois de façon
étrange. Enfin, il faut leur rappeler
que même si le proche a changé, il
continue pourtant à les aimer. »
A. Fréel
L’album « Mamie Amnie
est malade…» a été
élaboré par le Dr Huvent
et la Délégation à la
Communication du CHRU.
Il est distribué gratuitement
depuis le mois d’avril par le
laboratoire Novartis, auprès
des médecins consultant
dans les centres mémoires. Il
raconte l’histoire d’une petite
fille, Diana, qui accueille chez
elle sa grand-mère atteinte de
la maladie d’Alzheimer. L’album
expose des situations fréquemment
rencontrées comme les
oublis des événements importants
et les difficultés de la vie
quotidienne
Contact - Juillet/Août/Septembre 2010

28 24 LA SCIENCE HEURES AVEC AVANCE
Rencontre avec FRÉDÉRIC SILVA,
INFIRMIER ANESTHÉSISTE et… écrivain.
Vous les croisez tous les jours. Ils sont vos collègues. Souriants, joviaux, leur univers est fait de multiples histoires
qu’ils se mettent parfois à écrire. Un jour, un premier roman est prêt. Contact vous a déjà fait découvrir Christophe
Debien, médecin et écrivain. Aujourd’hui nous rencontrons Fréderic Silva dont le premier roman nous entraîne dans
un Nord sombre, à la poursuite de Chaghal et ses démons intérieurs..
Frédéric Silva, infirmier-anesthésiste et écrivain
Contact : Quel est votre parcours
au CHRU et comment
êtes vous venu à l’écriture
Frédéric Silva : « Entré au
CHRU en 1982, j’ai pu, par le bénéfice
de formations et de promotions
professionnelles successives devenir
aide-soignant, infirmier puis infirmier
anesthésiste.
Ayant sillonné l’ensemble du complexe
hospitalier, je suis revenu à mes
premières amours : les Urgences de
l’hôpital Salengro.
Là, j’ai fait une rencontre marquante
: un journaliste au charisme
hors pair. En conversant avec lui, je
lui ai avoué ma passion de conter
des histoires. Il m’a invité à les
mettre par écrit. Sans prétentions
littéraires, je lui ai fait savoir que
mes composés ne valaient, à ce
jour, pas la peine qu’on en parle.
Il m’a alors proposé d’apprendre
à les écrire. J’ai acquiescé, suis retourné
à l’Université (Paris X). Depuis,
c’est l’addiction totale ».
Contact : cette histoire est
un drame psychologique
très sombre
Frédéric Silva : « Oui, mais captivant.
C’est un thriller bâti comme
les romans de M.P. Armand ; au
sens où de véritables faits criminels
régionaux s’entremêlent à la fiction.
L’intrigue a bénéficié du concours de
policiers, gendarmes ainsi que des
archives départementales. Enfin un
psychiatre m’a permis l’analyse des
rêves : les dragons du tueur sont des
cauchemars hallucinatoires ! Shakespeare
disait que pour qu’une belle
histoire entre dans la postérité, elle
se devait de naître et mourir dans
la tragédie ».
Contact : Quel est votre
prochain projet
Frédéric Silva : « Un grand
homme a marqué ma carrière :
il se posa un soir avec nous, soignants,
et nous conta les déboires
dépeints dans un ouvrage : Cent
jours à l’hôpital. Une plaidoirie de
nos erreurs quotidiennes à travers
le regard d’une malade. Le lendemain,
Mr le Pr Stankowiak nous
quittait. Je souhaiterais lui rendre
hommage à travers un recueil de
15 nouvelles brodées sur le même
modèle. Dévoiler sans juger nos
erreurs du quotidien afin d’améliorer
la qualité des soins qui se
confond dans un archétype de
plus en plus gestionnaire ».
Pour conclure Frédéric me dit
que, au sein de tout contexte
professionnel «l’humanisme est
à conserver ». Dans le même
temps, il profile déjà un autre
roman : un mysticisme en pays
Cathare.
A. Deconynck
EN SAVOIR PLUS
http://www.lesdragonsdechaghal.fr