Etude sur la filière nautique bretonne, novembre 2012 - Bretagne ...

La filière du nautisme
en Bretagne
Étude et chiffres clés
Nov. 2012
p. 1

Mentions légales :
« La filière du nautisme en Bretagne »
Copyright © Bretagne Développement Innovation 2012
Directeur de publication : Frédéric Rode
Rédacteur de l’étude : Emilie Faucheux
Comité éditorial : Bretagne Développement Innovation, la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat de
Bretagne, Côtes d’Armor Développement, Eurolarge Innovation, le Conseil Général du Morbihan, Nautisme en
Finistère.
Droits de reproduction sous réserve d’accord et de mention de la source
Crédit photo : Couverture Emmanuel Pain – JPK Composites
p. 2

Sommaire
Synthèse .......................................................................................................................................... 4
Introduction .................................................................................................................................... 5
Les marchés de la plaisance ............................................................................................................ 6
Le marché national ....................................................................................................................... 6
Conjoncture du secteur ........................................................................................................................ 6
Les spécificités du marché régional ............................................................................................. 8
Permis bateaux ..................................................................................................................................... 8
Accueil des bateaux .............................................................................................................................. 8
Nuitées .................................................................................................................................................. 9
Les immatriculations en Bretagne ........................................................................................................ 9
Le marché de l’occasion ...................................................................................................................... 10
Une Bretagne tournée vers les marchés extérieurs ........................................................................... 10
La filière nationale ........................................................................................................................ 11
Les constructeurs ....................................................................................................................... 11
Les entreprises de distribution .................................................................................................. 13
La filière régionale......................................................................................................................... 14
Caractéristiques des entreprises bretonnes : une filière de plus en plus atomisée .................. 15
Des entreprises bretonnes innovantes dans ce secteur ............................................................ 18
Les dispositifs d’accompagnement en Bretagne ......................................................................... 20
Abréviations .................................................................................................................................. 23
Sources .......................................................................................................................................... 24
Annexes ......................................................................................................................................... 26
p. 3

Synthèse
EN RESUME, LA BRETAGNE NAUTIQUE C’EST :
- Une région de premier rang dans le domaine de la Plaisance :
o Première région en nouvelles immatriculations,
o La plus grand flotte active de France métropolitaine,
o La plus grande capacité d’accueil de bateaux de plaisance,
o Le marché de l’occasion le plus actif en France.
- Un tissu économique régional composé de TPE et PME à 80% : des petites entreprises
placées sur des marchés de niche.
- Une concentration de l’activité économique française de la course au large avec des
entreprises de pointe dans ce secteur qui sont reconnues internationalement.
- Des entreprises qui renforcent leur présence sur la scène internationale : une
participation croissante aux salons européens.
- Un plan d’aide structuré agissant sur plusieurs axes : professionnalisation,
développement économique, environnement, animation, valorisation et visibilité de la
filière.
JPK 38 - Voilier de l'année 2013 © JPK Composites
p. 4

Introduction
La France, leader mondial dans le domaine des voiliers (29% des parts de marché 1 ), se place au
5 ème rang dans l’industrie de la construction de bateaux de plaisance. Elle détient 8% des parts
de marché derrière l’Italie (17%), les Etats-Unis (16%), l’Allemagne (15%) et le Royaume-Uni
(9%).
La filière nautique se décompose en de multiples secteurs complémentaires : architectes,
bureaux d’études, designers, entreprises de construction de bateau, chantiers de réparation,
équipementiers, concessionnaires, commerces généralistes ou spécialisés. Il faut également y
ajouter les entreprises de services (gardiennage, experts-consultant, …), les centres
d’apprentissage associatifs, les ports de plaisance, les écuries de course au large ainsi que les
entreprises de location.
La filière française compte quelques acteurs présents sur la scène internationale : Bénéteau,
Dufour sur le segment des voiliers et catamarans de plaisance, Zodiac pour les bateaux
pneumatiques, Bic Sport dans le domaine de la glisse. Elle est toutefois composée
essentiellement de PME et TPE : 75% des entreprises comptent moins de 20 salariés 2 .
La Bretagne, 1ère région française de la plaisance, est riche de jeunes et petites entreprises
spécialisées dans des domaines de pointe et des marchés de niche. Elle se distingue également
par son expertise dans le domaine de la course au large.
Tricat 30 © Chantier naval Tricat
1 Direction générales des douanes et droits indirects, Les bateaux de plaisance, points fort de la France à l’exportation, Etudes et éclairages
n°32, Juin 2012
2 Cesaar, Construction de bateaux de plaisance, Bilan de 30 diagnostics réalisés auprès de PME de l’industrie nautique, 2011
p. 5

Les marchés de la plaisance
LE MARCHE NATIONAL
La France, ouverte sur 4 espaces maritimes, représente 10% des côtes maritimes européennes
(7 000 km). Cet espace, propice aux activités nautiques, compte 9 millions de pratiquants
occasionnels.
Malgré un contexte économique défavorable aux activités de loisirs, l’intérêt des français pour
le nautisme est toujours présent : même si les ventes de bateaux neufs continuent de baisser
(-8,7% d’immatriculations en moins sur l’année nautique 2011/2012 3 ), la flotte totale de
bateaux immatriculés continue de progresser. La croissance, qui ralenti depuis 2009, se
maintient. Elle est de 1,5% en 2011/2012 4 .
Dans un contexte de crise, c’est vers le marché de l’occasion que les particuliers se dirigent. Les
mutations de bateaux se maintiennent à 1% d’augmentation après une année 2011 à + 4% 5 . Le
nombre de permis de navigation traduit également bien cette tendance avec des chiffres
toujours en croissance (+17,2% en 2011) 6 .
En termes d’équipements et selon la Fédération des Industries Nautiques, la France compterait
plus de 370 ports de plaisance représentant 226 000 places. Il y a 11 248 places
supplémentaires grâce aux 38 ports à sec. Ces ports génèrent plus de 900 millions d’euros de
chiffre d’affaires dont 530 millions d’euros pour les escales 7 .
Toutefois, le manque de places dans les ports français reste une contrainte importante jusqu’à
en faire un facteur bloquant pour l’achat d’un bateau neuf. Il manquerait environ 50 000
emplacements 8 .
CONJONCTURE DU SECTEUR
La filière nautique française est historiquement bien placée sur le marché international. Elle se
distingue notamment sur le marché des voiliers où elle est n°1 mondial avec 29% des parts de
marché.
Après des baisses importantes de la production depuis 2008, la croissance était repartie avec
+10,7% (en valeur) constatée sur l’année nautique 2010/2011 9 revenant au niveau de 2002-
2003. En 2012, la tendance se renverse de nouveau 10 . Ces nouvelles baisses sont estimées à
20% à l’échelle mondiale et pourrait être encore plus importantes en Europe avec une baisse de
30% 11 .
3 Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat Bretagne / Horizons Experts d’après la base de données des Affaires Maritimes. Une année
nautique correspond à la période de Septembre n à Aout n+1
4 Source : Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer
5 Ibid
6 Estimation faite par Xerfi d’après des données du Ministère de l’Ecologie, du Développement durable des Transports et du Logement.
7 FIN, Les chiffres clés du nautisme 2010/2011, Edition 2012, page 4
8 Chiffres calculés d’après les estimations de la Fédération Française des ports de plaisance : Les ports de plaisance, premier bilan et
perspectives, mai 2011
9 FIN, Les chiffres clés du nautisme 2010/2011, Edition 2012, page 10 & 11.
10 Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat de Bretagne
11 DESMEDT Patrice, « Nautisme, la plaisance traverse le gros temps”, L’Usine Nouvelle n°3298, 13/09/2012, consulté le 23/10/2010
p. 6

Les industriels français, quant à eux, semblent s’en sortir un peu mieux et enregistreraient une
baisse de 10% pour 2012 12 .
L’accroissement de la production en 2010/2011 s’explique effectivement par la part
significative et en augmentation de l’exportation : 66,6% de la production est destinée aux
marchés extérieurs, les exportations de bateaux de plaisance ont augmenté de 22,4% entre
2010 et 2011 13 . C’est donc une production tournée vers les marchés extérieurs qui permet aux
entreprises françaises de tirer leur épingle du jeu et de limiter les conséquences de la baisse
des ventes sur le territoire national. En effet, depuis 5 ans, on assiste à une baisse constante
des nouvelles immatriculations atteignant 28,4% sur cette période 14 .
C’est aussi grâce à un positionnement des industriels plus marqué sur le haut de gamme que la
France gagne des parts de marché, notamment dans les pays où émerge une population à haut
revenu. Les entreprises françaises cherchent à augmenter leur présence dans le secteur de la
grande plaisance (Bateaux de plus de 12 mètres) 15 . Ils misent sur ce créneau par des
innovations, de la qualité dans les finitions et le design pour atteindre leur marché cible
tournée vers les pays émergents dans ce secteur (Turquie, Croatie, Brésil, Thaïlande, Australie
et Chine) 16 . C’est ainsi que le poids de l’Asie dans les exportations a doublé depuis 1994 passant
de 5 à 10% 17 et que l’on constate de très forte hausse dans les principaux pays clients (Italie :
+56,5%, Malte : +213,2%, Turquie : +34,2%) 18 .
Spécialiste dans la construction de voiliers, la France est beaucoup moins bien placée sur le
segment des bateaux à moteurs (34, 4% de la production nationale de bateaux de plaisance en
valeur), marché qui pourtant représente 5 à 6 fois en chiffre d’affaires celui des voiliers 19 . Afin
de récupérer des parts de marché, les industriels français misent aujourd’hui sur le segment des
bateaux à moteurs de grande plaisance.
Les tendances positives du début d’année 2012 se sont mises à fléchir en milieu d’année.
Comme au niveau national 20 , les dirigeants des entreprises du nautisme en Bretagne se sont
efforcés alors de préserver les emplois dans leurs entreprises ce qui a permis de limiter les
pertes d’emploi dans ce secteur malgré la crise.
En effet, les chiffres de l’Observatoire de la conjoncture de la filière nautique en Bretagne
publié en novembre indiquent pour la 1 ère fois une baisse de l’indicateur investissement.
L’incertitude gagne toutes les catégories professionnelles du nautisme, elles sont toutes
inquiètent sur le maintien de leur chiffre d’affaires. Toutefois, la situation reste conjoncturelle
et les entreprises maintiennent les emplois dans 73% des cas 21 .
Le secteur des activités et sports nautiques ne semble pas trop subir la crise selon les enquêtes
menées par Nautisme en Bretagne. Le nombre de clients et le chiffre d’affaires enregistrent
même de faibles augmentations 22 (+0,5% en nombre de clients et +4% en chiffre d’affaires).
12 Xerfi, Bateaux de plaisance, Edition Juin 2012, page 31
13 Source : Douanes
14 Xerfi, Bateaux de plaisance, Edition Juin 2012, page 26
15 Xerfi, Bateaux de plaisance, Edition Juin 2012, page 9
16 Xerfi, Bateaux de plaisance, Edition Juin 2012, page 8
17 Direction générales des douanes et droits indirects, Les bateaux de plaisance, points fort de la France à l’exportation, Etudes et éclairages
n°32, Juin 2012
18 Xerfi, Bateaux de plaisance, Edition Juin 2012, page 30
19 Xerfi, Bateaux de plaisance, Edition Juin 2012, page 9
20 FIN, Les chiffres clés du nautisme 2010/2011, Edition 2012
21 Données issues de l’enquête de conjoncture de l’automne 2012 menée auprès de 147 entreprises de la filière (Construction, Réparation/
Maintenance, Equipementiers, Activités de Services). Les résultats sont annexés à ce document.
22 Enquête menée auprès d’un échantillon de 60 prestataires répartis sur l’ensemble du territoire (bord de mer et jusqu’à 20 km de littoral par
Nautisme en Bretagne. Bilan de la saison touristique 2012 (01-07-12 au 02-09-12)
p. 7

LES SPECIFICITES DU MARCHE REGIONAL
La Bretagne, avec 2 700 kilomètres de côtes, de rivières et de lacs, est une région propice aux
activités nautiques. Elle attire près de 900 000 pratiquants par an grâce à une offre variée de
1 176 activités différentes 23 et enregistre une hausse de 15 % de permis bateaux délivrés (7 064
en 2011 24 ). Elle se place au 5 ème rang des régions françaises avec 8% du nombre total de
permis accordés en France 25 .
PERMIS BATEAUX
Dans la région, c’est le Finistère qui arrive en tête avec 2 224 permis délivrés, suivi par le
Morbihan (2 153 permis). L’Ille-et-Vilaine est le département qui a enregistré la plus forte
hausse (+27%) avec 1 623 délivrances de permis. Les Côtes d’Armor enregistrent compte 1 064
permis délivrés en 2011.
ACCUEIL DES BATEAUX
La Bretagne est la 1 ère région en France métropolitaine pour sa capacité d’accueil de bateaux de
plaisance 26 . Les ports bretons comptent 69 760 27 places principalement sur bouées (2/3). 31,7%
sont des emplacements à quai ou sur ponton et 1,6% en ports à sec.
Ces emplacements sont répartis au niveau de 588 installations de plaisance 28 :
- 55 ports proposant des places à quai ou sur ponton ;
- 533 zones de mouillages
Inauguration en 2013 du nouveau port de Roscoff © CCI de Morlaix
23 Chiffre 2011 de l’Observatoire de Nautisme en Bretagne
24 DGITM, La plaisance en quelques chiffres, 2012, p.23
25 Source : DGITM
26 E. Sonnic (UMR ESO CNRS 6590 – Université de Rennes 2) / D. Alkan, J.-J. Duhayon et P.-Y. Quantin (CETE de l’ouest), L’accueil des navires de
plaisance en Bretagne dans la perspective d’une gestion intégrée des zones côtières, juillet 2012, page 40
27 Site de Bretagne Info Nautisme : Faites escales dans nos ports !, consulté le 29/10/12
28 Ibid
p. 8

NUITEES
La région accueille, chaque année, environ 90 000 bateaux dans ses ports de plaisance 29
(520 000 sur l’ensemble de la France 30 ). Ces escales représentent environ 230 000 unités (9%
des nuitées en France) et, à « raison de 4 personnes par bateau, les escales comptabilisent pas
moins d’1 millions de clients de passage » 31 .
Le Finistère à lui seul comptabilise 88 836 nuitées en 2009 (2 millions d’euros de chiffre
d’affaires) 32 .
Il manquerait toutefois encore 6 000 places dans les ports bretons 33 . La Bretagne est la 3 ème
région la plus touchée par ce problème 34 .
LES IMMATRICULATIONS EN BRETAGNE
Les immatriculations de navires constituent un indicateur
pertinent de l’état du marché en Région. En effet, les
immatriculations permettent d’évaluer le nombre de vente de
bateaux neufs.
Malango 8.88 © IDB Marine
La Bretagne compte 231 628 navires immatriculés au 31 Aout
2012 35 , elle se place à la seconde place derrière la région PACA
qui dénombre une flotte de 239 351 navires immatriculés 36 .
La région Bretagne se place néanmoins au premier rang des régions françaises pour le nombre
de navires immatriculés annuellement : 4 518 navires sur l’année nautique 2011/2012 37 dont
29 Site internet de l’Association des Ports de Plaisance de Bretagne, http://www.portsdeplaisancedebretagne.fr/p/les-port-de-bretagne.html,
consulté le 19 octobre 2012
30 Fédération Française des Ports de Plaisance, Les ports de plaisance : Premiers bilan & perspectives suite à une enquête auprès des ports de
plaisance français en 2011, p.2
31 Association des Ports de Plaisance de Bretagne
32 Nautisme en Finistère
33 Site internet de l’Association des Ports de Plaisance de Bretagne, http://www.portsdeplaisancedebretagne.fr/p/les-port-de-bretagne.html,
consulté le 25 octobre 2012
34 Source : Comité pour le développement des capacités d’accueil de la plaisance, 2008
35 Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat Bretagne / Horizons Experts d’après la base de données des Affaires Maritimes
36 Source : DGITM
p. 9

près de 82% seraient résidents permanents ou temporaires de la Région (3 701 nouvelles
immatriculations réalisées par des propriétaires résidents en Bretagne 38 ).
L’année nautique 2011/2012 a été plus morose pour la Bretagne comme cela a été le cas au
niveau national. Elle enregistre une baisse de 7% pour les nouvelles immatriculations 39 .
LE MARCHE DE L’OCCASION
Le marché de l’occasion représente 82% du total des transactions de bateaux au niveau
régional et national. 23% des mutations de propriété de la France se font en Bretagne.
En 2011/2012, le marché français de l’occasion se maintient après une hausse de 5% en
2010/2011 avec 64 220 mutations de propriété enregistrées. En 2012, la Bretagne est la région
où le nombre de mutation de propriété est le plus important avec 14 820 mutations sur l’année
nautique (+1% par rapport à 2010/2011) 40 devant PACA et Languedoc Roussillon 41 .
UNE BRETAGNE TOURNEE VERS LES MARCHES EXTERIEURS
Les exportations bretonnes de bateaux de plaisance ne représentent qu’une faible part de
l’exportation nationale : 3,85% mais elles enregistrent une augmentation de 270% pour l’année
2011 42 .
En effet, les entreprises bretonnes, de petites tailles pour 80% d’entre elles, ne se lancent
généralement pas directement vers les nouveaux marchés émergents identifiées plutôt pour
des entreprises de plus grande ampleur. Leur taille et structuration sont souvent insuffisantes
pour leur permettre de toucher ces marchés trop lointains et trop larges.
Elles renforcent néanmoins leur présence sur les marchés internationaux notamment en
assurant une présence de plus en plus marquée sur certains salons européens : le METS
d’Amsterdam, le BOOT de Düsseldorf et le Genoa Boat Show en Italie sur lesquelles elles
peuvent être accompagnées 43 .
Dans ce contexte difficile, l’exportation et l’innovation sont des atouts complémentaires pour
les entreprises bretonnes. Ces salons sont un tremplin pour les entreprises bretonnes vers
l’international. Ils leur permettent de se faire connaitre et de tisser des liens commerciaux avec
des entreprises européennes voir internationales.
Les entreprises bretonnes qui sont présentes sur les salons cités ci-dessus ne cessent
d’augmenter leur chiffre d’affaires à l’export. Il représente pour certaine jusqu’à 30 à 35 % de
leur chiffre d’affaires total.
37 Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat Bretagne / Horizons Experts d’après la base de données des Affaires Maritimes
38 Source : DGITM
39 Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat Bretagne / Horizons Experts d’après la base de données des Affaires Maritimes
40 Ibid
41 Source : DGITM
42 Sources : Douanes
43 Voir dernière partie de ce document : les dispositifs d’accompagnement en Bretagne, page 20
p. 10

La filière nationale
En 2010, la filière nautique française ne compte pas moins de 5 030 entreprises représentant
ainsi plus de 40 700 salariés et 4,34 milliards d’euros. 44 C’est 180 millions d’euros de chiffre
d’affaires en plus par rapport à l’année 2009.
A l’échelle de l’Europe, la filière nautique française c’est plus de 21% de l’activité nautique
européenne qui représente un chiffre d’affaires d’environ 20 milliards d’euros et pas moins de
32 000 entreprises employant plus de 280 000 personnes 45 . 97% de ces entreprises sont des
PME.
Les activités de construction et vente de bateaux 46 en France représenteraient à elles seules
2 439,6 millions de chiffres d’affaires et 22 213 salariés selon la Fédération des Industries
Nautiques en 2010.
Source : Fédération des Industries Nautiques, données 2010
LES CONSTRUCTEURS
C’est en Bretagne que l’on comptabiliserait le plus d’établissements sur les activités de
construction (26% du nombre total d’établissements en France) mais c’est aussi une des
régions côtières où la part des effectifs est la plus faible (9% de l’effectif national).
C’est la région des Pays de la Loire qui détient près de la moitié des effectifs sur cette activité
(48,2%).
44 FIN, Les chiffres clés du nautisme 2010/2011, Edition 2012
45 Source: ICOMIA Statistics Book 2010 - For sale on www.icomia.com
46 Les activités d’importation et de maintenances sont comprises dans ces chiffres.
p. 11

Source : Xerfi d’après des données du Pôle Emploi 2010
Secteur déjà très concentré, la part de chiffre d’affaires de la construction de bateaux de
plaisance réalisée par un petit nombre d’industriels s’est accrue depuis quelques années.
Le leader incontesté de la construction de bateaux de plaisance dans la filière nautisme
française reste Bénéteau avec ses deux chantiers SPBI (chantiers Bénéteau, Jeanneau et BJ
Technologies) et CNB (Construction Navale Bordeaux) cumulant ainsi 694,4 millions d’euros
dans ce secteur 47 . Il domine ainsi largement le secteur en réalisant plus de la moitié du chiffre
d’affaires du segment 48 .
Bénéteau est suivi de très loin par Dufour Yacht, la filiale française du groupe allemand Bavaria,
n°2 européen dans la construction de bateau de plaisance.
En troisième position, Zodiac International, filiale française du groupe Zodiac Marine & Pool
(sous contrôle américain) qui réalise 62,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011 49 .
Le groupe français Bénéteau est le leader mondial dans la construction de voiliers. Sur ce
segment, il détient 30% des parts de marché.
La production française en 2010/2011 était de 54 548 bateaux représentant un chiffre d’affaires
de 901,47 millions d’euros 50 .
47 Xerfi, Bateaux de plaisance, juin 2012, page 44-45.
48 On obtient 66,8% du chiffre d’affaires globale de la filière construction de bateaux de plaisance en prenant comme référence les chiffres de
l’étude de Xerfi (1040,2 M€ de CA global du segment)
49 Données issues de la base financière Altares
50 FIN, Les chiffres clés du nautisme 2010/2011, Edition 2012
p. 12

LES ENTREPRISES DE DISTRIBUTION
Le secteur de la distribution de bateaux de plaisance est dominé par Yamaha Motor France,
2 ème acteur de la filière nautique en France intervenant dans la plaisance derrière Bénéteau. Il
réalise 322,6 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011 et détient ainsi un tiers du chiffre
d’affaires du secteur estimé à 911,3 millions d’euros par la Fédération des Industries
Nautiques 51 .
Le second distributeur est Service Navigation Plaisance Boat, détenu par le groupe français
Rodriguez. Son chiffre d’affaires est de 75,9 millions d’euros en 2011.
LBC Distribution, un des principaux distributeurs du grand ouest, se place au 3 ème rang avec
25,7 millions de chiffre d’affaires en 2011.
Les distributeurs de bateaux de plaisance français ont limité leur perte en 2011 enregistrant
une baisse de 3,1% seulement en comparaison des fortes chutes des années précédentes
(-43,7% en 2009) 52 . C’est grâce à leur diversification dans le domaine de la location (+5%) 53
notamment qu’ils ont pu limiter les conséquences des baisses des ventes de bateaux neufs
(-8,7% de baisse d’immatriculation sur l’année nautique 2011/2012 54 ).
Dans la catégorie des équipements nautiques, l’entreprise bretonne U.Ship est devenue le
distributeur leader de l’accastillage en France en 2011 avec un chiffre d’affaires de plus de 8
millions d’euros 55 .
Depuis le début de la crise en 2008, les distributeurs ont enregistré une baisse de plus de 60%
de leur chiffre d’affaires.
51 Chiffre calculé à partir de la répartition proposé par la FIN dans son étude (chiffre du négoce sans l’activité de maintenance).
52 FIN, Les chiffres clés du nautisme 2010/2011, Edition 2012, page 27-32
53 Ibid
54 Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat Bretagne / Horizons Experts d’après la base de données des Affaires Maritimes.
55 Ouest-France, A Landévant, Uship leader de l'équipement nautique, 04 Décembre 2011. Données financières extraites de la base financière
Altares d’après les déclarations de l’entreprise aux greffes.
p. 13

La filière régionale
Selon la Fédération des Industries Nautiques, la région GRAND OUEST (Bretagne,
Normandie, Pays de la Loire et Centre) représenterait 35% du chiffre d’affaires national soit
1,51 milliard d’euros.
La Bretagne se situe à la 2 ème place dans le Grand Ouest derrière les Pays de la Loire avec 12%
du chiffre d’affaires et de l’effectif national soit selon la FIN, la filière bretonne réalise 520, 8
millions de chiffre d’affaires et compte 4 931 salariés.
Constituée à 80 % de très petites entreprises (inf. à 10 salariés), La Chambre Régionale de
Métiers et de l’Artisanat de Bretagne estime à 1 100 le nombre d’entreprises dans la filière
nautique bretonne.
En prenant en compte ces différents métiers, la filière nautique bretonne représente 672
millions d’euros et 7 250 ETP :
Les industries nautiques : 1100 entreprises 56 , un chiffre d’affaires estimé à 520,8
millions d’euros par la FIN (12% du chiffre d’affaires national) et 4 931 emplois ETP 57
(12% des effectifs nationaux) 58 .
Les ports de plaisance : 55 ports dotés de places à quai ou sur pontons et 533 zones de
mouillages 59 représentant 365 emplois ETP 60 et un chiffre d’affaires estimé à 40 millions
d’euros 61 . Les activités d’escale génèrent à elles seules 34 millions d’euros de chiffre
d’affaires 62 .
56 Chambre de Métiers et de l’Artisanat, http://www.crma-bretagne.fr/LESACTIONSDELACHAMBRE/Nautisme/tabid/318/Default.aspx, consulté
le 16 novembre 2011
57 ETP : Equivalent temps plein
58 FIN, Les chiffres clés du nautisme 2010/2011, Edition 2012. Ces chiffres sont issus de pourcentages et correspondent donc à des valeurs
approximatives
59 Site de Bretagne Info Nautisme : Faites escales dans nos ports !, consulté le 29/10/12
60 Fédération Française des Ports de Plaisance, Les ports de plaisance : Premiers bilan & Perspectives, suite à une enquête auprès des ports de
plaisance français en 2011
61 Site internet de l’Association des Ports de Plaisance de Bretagne, http://www.portsdeplaisancedebretagne.fr/p/les-port-de-bretagne.html,
consulté le 31 octobre 2012
62 Ibid.
p. 14

Les sports et activités nautiques : 581 prestataires qui emploient l’équivalent de 1 954
ETP et réalisent 111 millions d’euros de chiffre d’affaires 63 .
Par ailleurs, la Bretagne concentre 95% de l’économie de la course au large française, avec
1 000 emplois directement liés à cette activité de pointe à forte image pour le territoire. Ces
emplois sont répartis au sein de 110 entreprises réalisant un chiffre d’affaires de 180 millions
d’euros 64 .
CARACTERISTIQUES DES ENTREPRISES BRETONNES : UNE FILIERE DE
PLUS EN PLUS ATOMISEE
Le chiffre d’affaires global de la filière (520,8 millions d’euros) est réparti de manière inégale
comme c’est le cas dans la filière nationale. Celui-ci est toutefois moins concentré en Bretagne :
les 10 premières entreprises de la filière réalisent 92 millions d’euros de chiffre d’affaires en
2011 65 soit 18% du chiffre estimé par la Fédération des Industries Nautiques. Elles représentent
10% de l’effectif régional 66 .
On constate que la filière bretonne est de plus en plus atomisée : en 2009, les 10 premières
entreprises réalisaient 151 millions d’euros de chiffre d’affaires 67 . Depuis cette date, plusieurs
entreprises importantes dans le secteur en Bretagne ont subi les conséquences de la crise.
La dernière en date est Navimo dont la liquidation a été prononcée en octobre dernier. Après
une baisse de ces activités de 40% 68 en 2010 et une restructuration, c’est Alliance Marine, une
société toulonnaise qui rachète Plastimo et Navimo Distribution (la société de distribution du
groupe) basée à Lorient, pour constituer Plastimo Marine. L’effectif après ce rachat est de 67
salariés 69 .
La plupart des rachats de société du nautisme se font d’ailleurs par des entrepreneurs français,
les investisseurs étrangers étant peu nombreux sur ce segment.
63 Nautisme en Bretagne, Les chiffres clés Sport et activité nautique, 2011, p.4-5
64 Données Eurolarge Innovation
65 Ces chiffres ont été calculées à partir de la base des entreprises bretonnes de la filière du portail « Bretagne Info Nautisme » et des données
récupérées de la base financière E.Risk d’Altares.
66 Calcul réalisé à partir des données de la base financière E-Risk d’Altares
67 AEB, Le Norment Jean-Jacques, Le Filière nautique en Bretagne, Octobre 2009
68 Xavier Debontride, « Plastimo-Navimo : les cinq raisons du naufrage », l’Express.fr, publié le 29/05/2012 :
http://lentreprise.lexpress.fr/reprise-entreprise/plastimo-navimo-les-cinq-raisons-du-naufrage_32931.html
69 Sophie Paitier, « Navimo, reprise par Alliance Marine », Le Télégramme, le 15 Septembre 2012 :
http://www.letelegramme.com/ig/generales/economie/navimo-repris-par-alliance-marine-15-09-2012-1838373.php
p. 15

LES CINQ PREMIERES ENTREPRISES BRETONNES (CLASSEMENT EN FONCTION DU CA 2011)
Raison sociale Effectif Dptt
Chiffre d'affaires
2011 en K€*
Chiffre d'affaires
2010 en K€*
Chiffre d'affaires
2009 en K€*
1 BIC SPORT 102 56 19636 19315 17100
2 JFA CHANTIER NAVAL 35 29 11191 15389 13003
OROLIA (anciennement
3
50 56 10776 13100 16533
KANNAD)
4 NORTH SAILS 49 56 9995 7772 5763
5 SEIMI 30 29 9927 9111 8633
* Données issues de la base Altares d’après les déclarations des entreprises aux greffes
Les entreprises du secteur sont plus particulièrement présentes sur la façade sud de la Bretagne
notamment dans les bassins de Lorient, Vannes et Concarneau où l’on retrouve les plus grosses
entreprises (Bic Sport, NKE, Multiplast, JFA Chantier naval…). C’est donc sur ces zones
géographiques que la concentration des effectifs est la plus importante 70 . La carte ci-dessous,
formée à partir d’un échantillon d’entreprises représentatif du secteur et de la région 71 , nous
offre un aperçu de la répartition des effectifs sur le territoire breton.
70 D’après un échantillon de 584 entreprises représentatif de la filière formé pour l’étude 2011 à partir des données de 2009.
71 Echantillon de 584 entreprises formé pour l’étude 2011 à partir des données de 2009.
p. 16

Dans le Morbihan, 536 entreprises travaillent de près ou de loin dans le domaine du nautisme.
Le Finistère compte quant à lui 460 entreprises (Industrie, commerce et services nautiques
inclus). 127 entreprises sont présentes sur le territoire costarmoricain et 125 sur l’Ille-et-
Vilaine 72 .
72 Sources : Nautisme en Finistère, le Conseil Général du Morbihan, CAD 22 et la Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat de Bretagne
p. 17

DES ENTREPRISES BRETONNES INNOVANTES DANS CE SECTEUR
La filière bretonne est riche de jeunes et petites entreprises spécialisées dans des domaines de
pointe. La crise ayant fortement impacté la filière, elle mise donc sur l’innovation pour
développer ses avantages comparatifs, notamment en lien avec les enjeux environnementaux :
éco-construction, biomatériaux, gestion des déchets, recyclage et services innovants aux
particuliers.
La Bretagne est depuis toujours un territoire d’innovation pour le secteur nautique.
L’innovation permet aux entreprises de se positionner sur des marchés spécialisés à haute
valeur ajoutée :
- Les navires de petites et moyennes séries ;
- La course au large et les prototypes de compétition ;
- Le refit des moins de 25 m ;
- L’éco-conception.
La Bretagne a souvent été leader dans la création de nouvelles pratiques
de loisirs liées à la mer. La concentration de pratiquants explique
également l’implantation et le développement de la plupart des
entreprises bretonnes qui possèdent leur propre gamme de produits
(entreprises du secteur de la glisse ou du voilier de plaisance) ou sont
devenues des références en terme de technologie pour la filière
(entreprises liées à l’économie de la course au large).
Ces pratiques sont à l’origine d’innovations technologiques majeures
pour la filière. On peut classer ces innovations en 3 catégories :
- Les produits et techniques innovantes issues de la pratique des sports de glisse :
kitesurf, catamarans et kayaks Hobie Cat, catamarans New Cat ont été des projets
d’origine bretonne.
- Les nouveaux produits issus de la pratique de la voile en course croisière. Ceci
représente la marque de fabrique de l’innovation dans le domaine de la voile en
Bretagne : des bateaux à voile de croisière rapide, qui s’illustrent dans la plupart des
compétitions sur les plans d’eau français (ex : JPK Composites, le chantier naval
Structures).
p. 18

- Les technologies de pointe issues de la course au large : le nombre important de
skippers bretons de haut niveau est à l’origine d’une concentration unique de savoirfaire
de haut niveau dans le domaine de la compétition à la voile. Le secteur le plus
visible est celui des composites de haute performance, où les savoir-faire et les
technologies mises en œuvre sont très développés essentiellement sur le sud de la
Bretagne. Le secteur de l’électronique embarquée appliquée à la course au large est
également particulièrement représenté sur le territoire, et a fait naitre des gammes
complètes chez des équipementiers de renom (NKE).
Les entreprises bretonnes se distinguent d’ailleurs très souvent par les performances de leurs
voiliers grâce à leurs compétences dans le domaine de la course au large.
Le titre « Voilier de l’année 2013 », décerné par le jury de "Voile Magazine", composé de 15
journalistes et de 40 lecteurs plaisanciers, a été pour cette année attribué à une entreprise
bretonne : JPK Composites (Morbihan) pour son bateau JPK 38 Fast Cruiser. C’était aussi le cas
en 2011 pour le Django 7.70 du chantier Marée Haute (Finistère).
du « Voilier de l’année 2009 » pour le Pogo 10.50.
Le Pogo 12.50 du chantier
finistérien Structures a quant à lui
été récompensé lors du salon
européen BOOT 2012 de
Düsseldorf. Un jury composé de
journalistes représentants les
revues spécialisées de 12 pays
européens l’a élu Bateau
Européen de l’année dans la
catégorie Bateau de Performance.
Ce chantier avait déjà reçu le prix
Par ailleurs, ces efforts importants d’innovation au sein des entreprises de la filière se
complémentent avec les structures de recherche académique présentes sur le territoire : la
Bretagne dispose de laboratoires et centres de recherche dans les domaines des matériaux et
de l’électronique embarquée, habitués à travailler au développement de nouvelles innovations
pour les entreprises du territoire.
p. 19

Les dispositifs
d’accompagnement en
Bretagne
LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DES TPE DE LA FILIERE
Le Plan Bretagne Actions Nautisme, initié depuis 2006 par la Région en partenariat avec la
Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat, vise à favoriser le développement des
entreprises de la filière.
Financé à hauteur de 189 725 euros (animation, actions collectives et aides individuelles aux
entreprises) par la région Bretagne et mis en œuvre par le réseau des Chambres de Métiers et
de l’Artisanat, il permet aux entreprises de bénéficier de prestations de conseil opérationnel sur
l’ensemble des volets liés à leur performance économique.
Ce plan s’appuie sur le réseau de conseillers des Chambres de Métiers et de l’Artisanat et de
partenaires spécialisés afin de mener des opérations collectives et individuelles.
LE PLAN D’ACTIONS 2012 SE DEPLOIE SUR QUATRE AXES :
1. Les Ressources Humaines : favoriser la professionnalisation des métiers en renforçant
l’attractivité de la filière par le biais de formations continues.
2. Le Développement Économique : accroître la compétitivité par une optimisation des
outils de commercialisation et de performance interne. Plusieurs actions collectives ont
été mises en place en 2012 :
- la marque Occasion Plaisance® et son « livret de santé © » pour le bateau
d’occasion,
- la marque QualiNautic® pour le refit (rénovation des bateaux) 73 ,
- Prévention et Sécurité pour les conditions de travail,
- Parcours Nautiques pour la performance,
- Et accompagnement sur les salons pour la commercialisation et la visibilité : le
Nautic de Paris, le Grand Pavois de la Rochelle et Mille Sabords du Crouesty ainsi
que sur les salons à l’international : le METS d’Amsterdam, le BOOT de
Düsseldorf et le Genoa Boat Show en Italie.
3. L’environnement et la Sécurité : répondre aux préoccupations environnementales en
corrélation avec les évolutions de la législation et s’inscrire dans une démarche de
développement durable.
73 http://www.qualinautic.com/
p. 20

Pour ce faire, des actions ont été développées en partenariat avec l’Agence de l’Eau
Loire Bretagne :
- Vague Bleue est une marque spécifique à la filière nautique. Elle dresse un état
des lieux et propose des actions correctives. Les entreprises qui adhèrent à ce
dispositif bénéficient ainsi d’une valorisation commerciale par la mise en avant
de leurs engagements.
- Vague Bleue Carénage est une aide technique et financière. Elle concerne les
chantiers navals qui adoptent des technologies de carénage avec traitement des
effluents.
Une nouvelle déclinaison du projet Vague Bleue se met actuellement en
place autour de l’éco-conception.
4. Les infrastructures : Le développement de la filière nautique est particulièrement
sensible à son environnement : accès au littoral, utilisation de zones portuaires, outils
communs de promotion…
Mis en ligne en 2007, le portail Bretagne info nautisme 74 donne une visibilité à la
filière. Observatoire économique de la filière, il dresse une liste détaillée
de tous les acteurs et des offres de compétences régionales. Véritable
mine d’informations pratiques et économiques, il permet, entre autre,
aux professionnels de mettre en valeur leur savoir-faire et de disposer
d’un tour d’horizon des aides techniques et financières proposées par la
Région et les départements dans des domaines tels que : le développement durable, les
projets de R&D, le recrutement, les investissements industriels et immobiliers,
l’aménagement du territoire (ex : Innovarmor, Nautinov56).
L’ANIMATION TECHNOLOGIQUE DE LA FILIERE
La structure d’animation technologique Eurolarge
Innovation 75 est un cluster porté par Lorient Technopole
Innovations et financée notamment par la Région
Bretagne, qui fédère les entreprises technologiques de la
filière course au large. A travers le prisme des mutations technologiques, elle propose un
programme d’animations et supporte les projets technologiques innovants des entreprises
bretonnes. En fédérant ainsi les entreprises de la filière, elle contribue à maintenir un haut
niveau de compétences sur le territoire et à rendre visible cette excellence.
Eurolarge propose chaque année un programme d’animation basé sur des journées
professionnelles et des journées thématiques. Elle publie également des newsletters à
destination de ses adhérents et assure la visibilité des entreprises sur les évènements nautiques
majeures (la Volvo Ocean Race, le Vendée Globe, …)
74 www.bretagne-info-nautisme.fr
75 www.eurolarge.fr
p. 21

UN SYSTEME D’AIDE AUX PME
L’Aide Régionale aux Petites Entreprises des Filières est un dispositif de soutien financier visant
à faciliter l’investissement matériel (acquisition de machines et d’outils de production) et
immatériel (aide au conseil, communication, normalisation etc.).
Les aides ACB (aides individuelles [salons, communication, performance…]), ARPEF et ARDC 76
(Aide à l’investissement matériel / immatériel) font parties du dispositif d’accompagnement mis
en place par le Conseil régional de Bretagne.
Les TPE/PME bretonnes de la filière nautique porteuse d’un projet innovant peuvent également
bénéficier d’aides tels que l’ARPI (Aide Régionale aux Projets Innovants) et la PRDI (Prestation
Régionale de Diffusion de l’Innovation).
Une nouvelle fonctionnalité à vue le jour en 2012 : Bretagne-emplois-nautisme 77 ,
une CVthèque qui permet de mettre en relation les demandeurs d’emploi et les
dirigeants d’entreprises de la filière.
76 ACB : Aide au Conseil Bretagne, ARPEF : Aide Régionale aux Projets des Entreprises des Filières, ARDC : Accompagnement Régional de la
Diversification et de la Création
77 http://www.bretagne-info-nautisme.fr/Bretagne-emplois-Nautisme-un.htmllang=fr&retour=back
p. 22

Abréviations
- ACB : Aide au Conseil Bretagne
- AEB : Agence Economique de Bretagne (devenu Bretagne Développement Innovation en 2011 par
la fusion avec Bretagne Innovation)
- ARDC : Accompagnement Régional de la Diversification et de la Création
- ARPEF : Aide Régionale aux Petites Entreprises des Filières
- ARPI : Aide Régionale aux Projets Innovants
- AOT : Autorisation d’Occupation Temporaire
- APPB : Association des Ports de Plaisance de Bretagne
- CAD 22 : Côtes d’Armor Développement, Agence de développement économique et
territorial des Côtes d’Armor
- CRMA : Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat
- DGITM : Direction Générale des infrastructures, des transports et de la mer
- DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement
- ETP : Equivalent temps plein
- FFPP : Fédération Française des Ports de Plaisance
- FIN : Fédération des Industries Nautiques
- INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
- PRDI : Prestation Régionale de Diffusion de l’Innovation
p. 23

Sources
Données bibliographiques et documentaires
- AEB, Le Norment Jean-Jacques, La Filière nautique en Bretagne, Octobre 2009, 27 pages
- Cesaar, Construction de bateaux de plaisance, Bilan de 30 diagnostics réalisés auprès de PME de l’industrie
nautique, 2011, 46 pages
- Direction générales des douanes et droits indirects, Les bateaux de plaisance, points fort de la France à
l’exportation, Etudes et éclairages n°32, Juin 2012, 2 pages
- Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer, La plaisance en quelques chiffres,
Edition 2012, 15 pages
- E. Sonnic (UMR ESO CNRS 6590 – Université de Rennes 2) / D. Alkan, J.-J. Duhayon et P.-Y. Quantin (CETE
de l’ouest), L’accueil des navires de plaisance en Bretagne dans la perspective d’une gestion intégrée des
zones côtières, juillet 2012, 248 pages
- Fédération des Industries Nautiques, Les chiffres clés du nautisme 2010/2011, Edition 2012, 29 pages
- Fédération Française des Ports de Plaisance, Les ports de plaisance : Premiers bilans & perspectives suite à
une enquête auprès des ports de plaisance français en 2011, 4 pages
- Nautisme en Bretagne, Les chiffres clés sport et activité nautique, 2011, 12 pages
- Xerfi, Bateaux de plaisance, Edition Juin 2012, 91 pages
Organismes publics ou privés ayant transmis des données
- Altares
- Association des Ports de Plaisance de Bretagne
- CAD 22, Côtes d’Armor Développement
- Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat de Bretagne
- Conseil général du Morbihan
- Eurolarge Innovation
- Les douanes françaises
- Nautisme en Bretagne
- Nautisme en Finistère
- Ubifrance
Articles de presse
- CAHUZAC Adrien, « Bénéteau, la nouvelle vague », L'Usine Nouvelle n° 3216, 02/12/2012
- DESMEDT Patrice, « Nautisme, la plaisance traverse le gros temps », L’Usine Nouvelle n°3298, 13/09/2012
- DEBONTRIDE Xavier, « Plastimo-Navimo : les cinq raisons du naufrage », l’Express.fr, 29/05/2012 :
http://lentreprise.lexpress.fr/reprise-entreprise/plastimo-navimo-les-cinq-raisons-dunaufrage_32931.html
- PAITIER Sophie, « Navimo, reprise par Alliance Marine », Le Télégramme, 15/09/2012
- Ouest-France, A Landévant, Uship leader de l'équipement nautique, 04/12/2011 : http://www.ouest-
france.fr/actu/actuLocale_-A-Landevant-Uship-leader-de-l-equipement-nautique_40776-2018395------
56007-aud_actu.Htm
p. 24

Sites internet
- Association des Ports de Plaisance de Bretagne, http://www.portsdeplaisancedebretagne.fr/p/les-portde-bretagne.html
- Bodacc, http://www.bodacc.fr/
- Bretagne Info Nautisme, http://www.bretagne-info-nautisme.fr/
- Chambre de Métiers et de l’Artisanat, http://www.crmabretagne.fr/LESACTIONSDELACHAMBRE/Nautisme/tabid/318/Default.aspx
- ICOMIA, www.icomia.com
- Marque Qualinautic®, http://www.qualinautic.com/
- Guide du Stand up Paddle, http://www.standup-guide.fr/
p. 25

Annexes
- Observatoire de la conjoncture de la filière nautique en Bretagne, Enquête Entreprises de conjoncture,
automne 2012
p. 26

Observatoire de la conjoncture
de la filière nautique en Bretagne
Enquête Entreprises
Automne 2012
Nombre d'entreprises ayant répondu à l’enquête: 147
27 Construction, 62 Réparation/Maintenance, 26 Equipementiers, 32 Activités de Services
90% de TPE (- de 15 salariés) ;
Zoom sur les 6 derniers mois :
1- Moral : les incertitudes gagnent
2/3 des chefs d’entreprises du panel
expriment beaucoup d’incertitudes.
2- Activité: baisse du volume
d’affaires depuis le Printemps
Le cumul des réponses sur
l’augmentation ou la stabilité du
chiffre d’affaires est passé de 80% à
65%. L’activité est stable pour 39%
et en augmentation pour 26%.
3– Finance: dégradation des
résultats Le % des entreprises
déclarant atteindre leurs objectifs
financiers est passé de 77% à 67%.
Ils sont toujours 32% à l’atteindre
difficilement.
Ce qui se traduit par une trésorerie
plus tendue (30% en dégradation, le
double par rapport à l’enquête
précédente) et un coup de frein sur les
investissements (55%).
4– Emploi : les entreprises
maintiennent leur effort pour
garder leur effectif
68% ont assuré le maintien de
l’emploi et 22% l’ont augmenté.
L’enquête ne concernant que les
entreprises existantes à l’Automne
2012.
@ Baromètre de la filière : Espoirs déçus
Après un Printemps prometteur, on
constate une rechute des indicateurs
(Moral, Activité, Finance) encore plus
marquée qu’il y a un an auparavant.
Globalement, les espoirs déçus sont
partagés par l’ensemble des catégories
professionnelles.
Pour l’instant, la tendance négative
observée est conjoncturelle et non pas
structurelle. (Les entreprises ne restant pas
dans les « zones rouges » sur plusieurs
enquêtes.)
Tendance exprimée pour les 6
prochains mois :
« L’élastique se tend »
La capacité de résistance de la filière
nautique en Bretagne face à la crise
sera t’elle mise à l’épreuve en 2013
Automne 2012
© Stichelbaut
Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat de Bretagne
En partenariat avec le Conseil Général du Morbihan, Côtes d’Armor Développement et Nautisme en Finistère
www.bretagne-info-nautisme.fr
Ref Nov 2012- Global

Contact étude :
Département Ingénierie
Emilie Faucheux e.faucheux@bdi.fr
02 99 84 53 00
1bis route de Fougères – 35510 Cesson-Sévigné
www.bdi.fr
p. 27