cheval de guerre

LE CHEVAL DE GUERRE. 7
a été la course; l'époque où M. Prudhomme applaudissait
les ignorants qui la combattaient avec passion,
est passée depuis longtemps.
Aujourd'hui la course est encouragée, favorisée,
non pas à cause du cheval dont tout le monde se
moque comme un poisson d'une pomme, mais à cause
du jeu qui s'est installé à côté d'elle. On cherche les
prélcxtes à paris, on parie au galop, on parie au Irot,
on pariera incessamment au pas, à qui ira le plus
doucement, l'important est de parier (le cheval de
course, il n'y en a plus pour le public, il n'existe que
le cheval de jeu)... 11 s'est formé une pléiade do journaux
et d'écrivains spéciaux dont le grand mérite
consiste à débiner ou à surfaire les chevaux, pour leur
donner la cote qu'ils désirent; à pointer les courses
gagnées ou perdues ; comparer les poids, les distances
et en tirer des pronostics que tout le monde peut faire.
Toute cette boursicolerie équestre n'a aucun rapport
avec le cheval et il est complètement inutile de l'avoir
étudiée et pratiquée pour l'exercer, aussi je ne discuterai
aucune des théories ayant.celte origine. 11 en
est autrement de celle é manant des fonctionnaires
de l'État cl des personnalités militaires qui ont
figuré dans le débat, el qui possèdent le bagage
scientifique joint à la pratique qui seuls justifient
leur immixtion dans la discussion.
La politique a été le grand cl presque l'unique