Etude des besoins sociaux en Brabant wallon Etats des lieux et ...

Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Etats des lieux et définitions des priorités
Rapport intermédiaire
Octobre 2007
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TABLE DES MATIERES
Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
1 OBJET ET CONTEXTE DE L’ETUDE 4
1.1 LA MISSION 4
1.1.1 L’APPEL D’OFFRE 4
1.1.2 LA DECLARATION DE POLITIQUE PROVINCIALE 2007 - 2012 5
1.1.3 LES SERVICES DE L’ISBW 5
1.2 UNE METHODOLOGIE EN TROIS TEMPS 5
1.3 RECOLTE DES DONNEES – METHODOLOGIE 6
1.3.1 DEMARCHE : ENQUETES, INTERVIEWS, ANALYSE STATISTIQUE ET GROUPES DE TRAVAIL 6
1.3.2 PRECAUTIONS METHODOLOGIQUES 7
1.3.3 STRUCTURE DU QUESTIONNAIRE UTILISE POUR COLLECTER L’INFORMATION DE BASE 7
1.3.4 PASSATION DU QUESTIONNAIRE 8
1.3.5 ORGANISATION PRATIQUE DE LA TABLE-RONDE DU 21 SEPTEMBRE 2007 8
1.3.6 OBJECTIF DE LA TABLE-RONDE DU 21 SEPTEMBRE 9
2 ETUDES DES BESOINS SOCIAUX : ETATS DES LIEUX ET PRIORITES 10
2.1 LE CONTEXTE DEMOGRAPHIQUE DU BRABANT WALLON (GEDAP) : EVOLUTION DE LA
CROISSANCE DE LA POPULATION ET DE SES DETERMINANTS DEMOGRAPHIQUES 10
2.1.1 LE CHIFFRE DE POPULATION 10
2.1.2 LE BILAN NATUREL 12
2.1.3 LES MIGRATIONS 13
2.1.4 LA NATALITE ET LA FECONDITE 18
2.1.5 MORTALITE 21
2.1.6 COMMENTAIRE 24
2.2 ANALYSE DES PROBLEMATIQUES MAJEURES 24
2.2.1 IDENTIFIER LES PROBLEMATIQUES POUR UNE APPROCHE INTEGREE 24
2.2.2 LES PROBLEMATIQUES MAJEURES IDENTIFIEES PAR LES ACTEURS PUBLICS LOCAUX
(COMMUNES ET CPAS) 25
2.2.3 DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE DE CES PROBLEMATIQUES 27
2.2.4 IDENTIFICATION DE NOUVELLES PROBLEMATIQUES MAJEURES 28
2.2.5 CE QUE DIT LA TABLE RONDE SUR LES PROBLEMATIQUES MAJEURES 28
2.2.6 CE QUE NOUS DISENT LES PROFESSIONNELS RENCONTRES 29
2.2.7 LES PROBLEMATIQUES MAJEURES EN REGARD DES DONNEES STATISTIQUES 34
3 ANALYSE DETAILLEE DES BESOINS SOCIAUX EN BRABANT WALLON 66
3.1 METHODOLOGIE 66
3.1.1 LE QUESTIONNAIRE D’ENQUETE 66
3.1.2 LE CONTENU DU CHAPITRE 66
3.1.3 PRECAUTIONS D’USAGE 67
3.2 DE L’IMPORTANCE DES BESOINS 68
3.3 DE LA COUVERTURE DES BESOINS 69
3.4 ANALYSE DETAILLEE PAR CATEGORIE DE BESOIN 70
3.4.1 AIDE A DOMICILE 71
3.4.2 AIDE AUX PARENTS ET A L’ENFANCE 71
3.4.3 AIDE SOCIALE GENERALE 72
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3.4.4 ASSUETUDES 72
3.4.5 DROIT / JUSTICE 73
3.4.6 ENSEIGNEMENT 73
3.4.7 FAMILLE 73
3.4.8 FORMATION / EMPLOI 73
3.4.9 JEUNESSE 74
3.4.10 LOGEMENT 74
3.4.11 IMMIGRANTS - POPULATION D’ORIGINE ETRANGERE 74
3.4.12 PERSONNES AGEES 74
3.4.13 PERSONNES HANDICAPEES 75
3.4.14 SANTE 75
3.4.15 SANTE MENTALE 75
3.4.16 ILLEGAUX 75
3.4.17 SYNTHESE ET PREMIER EXERCICE DE CLASSIFICATION 76
3.5 IDENTIFICATION DES BESOINS PRIORITAIRES 76
3.5.1 BESOINS PRIORITAIRES 76
3.5.2 ANALYSE DE LA DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE DES BESOINS PRIORITAIRES 77
3.6 ACCENTS SOUS-REGIONAUX 81
3.7 RESULTATS DES CALCULS PAR BESOIN 82
4 SYNTHESE DES ELEMENTS COMPLEMENTAIRES COLLECTES AUPRES DES
COMMUNES ET CPAS 83
4.1 ATTENTES VIS-A-VIS D’UNE INTERCOMMUNALE SOCIALE EN BRABANT WALLON 83
4.1.1 TYPES DE SERVICES SOCIAUX PRIORITAIRES ACTUELLEMENT NON COUVERTS 83
4.1.2 BESOIN DE COORDINATION 83
4.1.3 BESOIN D’OBSERVATION/CENTRE DE RESSOURCES 84
4.1.4 BESOIN DE MISE EN RESEAU 84
4.1.5 BESOIN EN FORMATION 84
4.1.6 BESOIN D’EXPERTISE 84
4.2 PERCEPTION DE L’ISBW PAR LES COMMUNES ET CPAS 85
4.3 COLLABORATION COMMUNES/CPAS/ISBW 85
5 SYNTHESE DES RECOMMANDATIONS DES PERSONNES RESSOURCES 86
5.1 ASPECTS GLOBAUX, TRANSVERSAUX 86
5.2 DIVERS 87
5.2.1 SITUATION PARTICULIERE DE LLN 87
5.2.2 FORMATION 87
5.2.3 COLLABORATION 87
6 ANNEXES 88
6.1 ANNEXE 1 : SERVICES OFFERTS PAR LA COMMUNE (GEDAP) 88
6.2 ANNEXE 2 : BIBLIOGRAPHIE 93
6.3 ANNEXE 3 : LISTE DES PERSONNES INTERVIEWEES 95
6.4 ANNEXE 4 : QUESTIONNAIRE D’ENQUETE – PAGE 4 96
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1 Objet et contexte de l’étude
1.1 La Mission
1.1.1 L’appel d’offre
En mai 2007, la Province du Brabant wallon lançait un appel d’offre dans le cadre d’un
marché public de services portant sur la réalisation d’une étude des besoins sociaux en
Brabant wallon. Selon l’appel d’offre, cette étude doit permettre :
o D’élaborer une liste la plus précise possible des besoins sociaux dans la
province, ressentis au niveau de la commune et proches des gens ;
o De vérifier si les objectifs et missions actuelles de l’ISBW répondent aux
besoins sociaux de la Province et de recentrer éventuellement le rôle et les
actions sociales de l’ISBW en fonction des besoins apparaissant comme
prioritaires tant pour les bénéficiaires que pour les acteurs psycho-sociaux en
termes de formation, d’expertise, etc… ;
o De connaître les actions sociales qui devraient être élaborées au niveau de
l’Intercommunale et confiées à l’ISBW ;
o
o
o
o
o
De définir l’articulation éventuelle avec l’action d’autres intervenants sociaux,
publics ou privés qui souhaiteraient y participer ;
De faire apparaître une adéquation entre les attentes des communes et des
associations concernant l’ISBW et les moyens financiers et/ou de partenariats
qu’ils proposent ;
D’inscrire les résultats de questionnaires dans un contexte plus large et d’offrir
une grille d’analyse prospective grâce à une compilation d’analyses, études,
statistiques ou rapports existants ;
De permettre à la fin de cette étude, au comité d’accompagnement, d’identifier
les budgets nécessaires à la réalisation des objectifs relatifs aux besoins
sociaux prioritaires que l’ISBW devrait rencontrer ;
De permettre à la fin de cette étude la présentation par l’ISBW et le comité
d’accompagnement d’un programme quinquennal avec un budget en équilibre.
La Province définissait également dans cet appel les moyens à mettre en œuvre :
o La rédaction d’une note de synthèse des analyses, études, rapports existants
concernant la question sociale en Brabant wallon. Cette note devait situer l’état
des lieux des besoins sociaux dans le temps et dans un contexte social le plus
large ;
o L’organisation et l’animation de tables rondes réunissant une représentation
large et pluraliste des acteurs sociaux publics, privés et associatifs du Brabant
wallon (communes, CPAS, Province, associations, institutions, acteurs
économiques, …) ;
o
L’organisation d’interviews via questionnaires lors de (27) rencontres directes
avec les autorités communales et les Centres Publics d’Action Sociale ;
o Des contacts avec les différents services de l’ISBW ;
o Des contacts réguliers avec le comité d’accompagnement.
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1.1.2 La déclaration de politique provinciale 2007 - 2012
Dans sa déclaration de politique, le collège provincial définit ses objectifs en politique sociale
comme suit : santé, accueil de l’enfance, réponse aux besoins des aînés et réorganisation
de l’ISBW. Cette déclaration insiste aussi sur :
o
o
De nouveaux projets permettant d’augmenter l’offre de places d’accueil pour la
petite enfance après avoir réalisé une étude sur les besoins, potentialités et
faisabilités de création de places sur l’ensemble du Brabant wallon (notamment
les crèches d’entreprise) ;
Une aide financière des accueillantes à domicile (financement des travaux
d’aménagement indispensables pour se mettre en conformité avec les normes
définies) ;
o Le soutien à l’accueil extrascolaire, le développement d’un cadastre des risques
et la création d’un observatoire de la santé ;
o La mise en place d’un SAMI (Service d’Analyse en Milieux Intérieurs) ;
o Les réponses à prévoir pour faire de la Province une « Province aînés admis ».
A noter également une insistance sur le développement durable et dans le chapitre
« politique économique », la volonté de soutien à l’économie sociale, deux axes qui peuvent
s’intégrer dans les politiques sociales.
1.1.3 Les services de l’ISBW
Pour sa part, l’ISBW assure des services en matière d’accueil de l’enfant de 0 à 3 ans,
d’accueil de l’enfant de 3 à 12 ans, de santé et famille, de ressources et développement,
formation ainsi qu‘une série de partenariats ou d’actions dans le cadre d’asbl satellites :
Aides ménagères, Centre de référence relatif aux assuétudes et à la toxicomanie en Brabant
wallon, Prévention du Suicide des jeunes en Brabant wallon, Enfance et Diététique.
Dans sa déclaration, le Collège provincial a souhaité que L’ISBW soit réorganisé par :
o Le recentrage des activités et services en fonction des besoins prioritaires de la
population ;
o La définition d’un programme pluriannuel ;
o
La mise en place d’un plan crédible de refinancement structurel.
1.2 Une méthodologie en trois temps 1
De façon résumée, l’étude avait donc, dans un premier temps, pour objet :
o D’identifier les besoins sociaux de proximité prioritaires ;
o La manière dont ils sont aujourd’hui pris en charge par les différents
intervenants sociaux actifs en Brabant wallon (ISBW, instances publiques,
privées ou associatives) ;
o Les articulations ou les partenariats activés pour couvrir ces besoins.
Les auteurs de l’étude ont procédé à l’identification par un travail d’enquêtes, la rencontre de
professionnels du champ social, l’organisation d’une première table ronde ainsi que l’analyse
d’une série de données statistiques.
La confrontation entre besoins sociaux « perçus » comme prioritaires par les acteurs sociaux
et les données statistiques est une étape essentielle de cette première phase. C’est elle qui
1 V. Offre déposée et acceptée par le Députation provinciale
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donne lieu à ce rapport intermédiaire que vous avez entre les mains et qui dresse un premier
diagnostic.
Sur base de ce diagnostic, les auteurs de l’étude travailleront, dans un deuxième temps,
sur des scénarios de mise en œuvre de programmes d’actions et de partenariats. Ceux-ci
tenteront de répondre aux différentes problématiques identifiées. L’idée étant, à partir de
l’inventaire :
o
o
o
o
De prioriser les problématiques;
D’identifier les organisations en capacité de répondre à ces problématiques et
de définir la place de chacun dans l’organisation des réponses;
D’identifier les complémentarités et les cohérences d’interventions des services
appelés à répondre à ces problématiques ;
De construire des scénarios de réponses et de les discuter avec les acteurs du
secteur.
Enfin, dans un troisième temps, sur base des réactions des acteurs socio-économiques du
Brabant wallon (tables rondes de novembre 2007), les auteurs de l’étude élaboreront des
pistes pour un programme d’actions prioritaires pour l’ISBW comprenant l’identification des
actions envers les habitants du Brabant wallon, les dispositifs d’intervention
(complémentarité) et les outils pour les actions des professionnels (observation, évaluation).
La mise en œuvre de l’étude se fonde donc sur la participation que ce soit aux travers de
rencontres avec des personnes-ressources du territoire, l’organisation de consultations des
décideurs locaux, l’élaboration de la stratégie de développement en groupes de travail ou en
tables rondes avec les élus, des représentants des forces vives du territoire et d’autres
personnes-ressources.
1.3 Récolte des données – Méthodologie
1.3.1 Démarche : Enquêtes, Interviews, Analyse Statistique et Groupes de
Travail
Dans cette première phase de diagnostic, l’auteur de l’étude s’est attaché à collecter
l’information de base auprès d’un échantillon de personnes ayant une bonne connaissance
des politiques menées et une bonne connaissance des caractéristiques sociodémographiques
et des attentes (la demande) de la population. La priorité a été donnée aux
élus locaux (Commune et CPAS) tel que demandé par le commanditaire. Un contact direct a
permis de réaliser une interview dans chacune des entités communales sur base d’un
questionnaire.
La compilation des études existantes, leur lecture et l’identification des points de
convergences et de divergences ont complété cette collecte d’information.
Parallèlement, le Groupe d’étude en démographie appliquée s’est attelé à dresser un état
des évolutions démographiques les plus marquantes en Brabant wallon. Cette analyse
statistique s’est aussi intéressée à d’autres données susceptibles de nous éclairer quant à
l’évolution des besoins en matières d’équipement et de services sociaux ainsi que des
conséquences des mutations de population sur les liens sociaux.
Ensuite, une table ronde à été organisée afin d’approfondir le diagnostic. 150 personnes ont
été invitées dont l’ensemble des communes et CPAS ainsi que des acteurs des principaux
secteurs de l’action sociale. Le nombre d’invitations a été limité afin de pouvoir travailler
dans les ateliers avec des groupes composés d’une dizaine de personnes. 54 personnes
étaient présentes à la journée et 33 personnes ont participé aux ateliers.
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Enfin, une récolte d’information complémentaire a été réalisée sur base d’entretiens
qualitatifs avec un échantillon de professionnels oeuvrant dans les domaines d’intervention
couverts par l’étude. La liste des professionnels à rencontrer a été déterminée en
collaboration avec le comité d’accompagnement de l’étude (cfr. liste des personnes
rencontrées en annexe).
Un premier contact avec les responsables de services de l’ISBW et des contacts, selon les
besoins, avec d’autres organismes offrant des services sociaux sur le Brabant wallon ont
également eu lieu.
1.3.2 Précautions méthodologiques
Le questionnaire avait pour objet de collecter la perception des personnes rencontrées de
différentes problématiques, besoins sociaux et situations quotidiennes. Leurs réponses se
situent donc dans le domaine du sensible. Il s’agit bien « d’opinions » qui peuvent évoluer
dans le temps.
Le nombre et la qualité des personnes rencontrées lors des entretiens avec les communes
et CPAS se sont avérés variables. Les disponibilités en cette période de vacances n’étaient
pas idéales. Si l’auteur a toujours rencontré un représentant du CPAS, tel ne fut pas le cas
pour toutes les communes (cfr. liste des personnes rencontrées en annexe…).
L’identification des problématiques (isolement, précarité, perte d’autonomie, difficulté
d’insertion sociale ou professionnelle,…), avant d’aborder le travail approfondi d’inventaire
des besoins sociaux, s’est révélée pertinente. Elle a permis d’identifier des problématiques
qui existent sans que pour autant les besoins soient exprimés clairement. Inversement, des
besoins ont pu s’exprimer sans pour autant être liés une problématique.
1.3.3 Structure du questionnaire utilisé pour collecter l’information de base
Afin de collecter la perception des acteurs en matière de problématiques sociales et besoins
sociaux, un questionnaire en 5 volets a été élaboré (cfr. annexe …):
Volet « Statistiques »
A travers ce premier volet, l’auteur de l’étude sollicitait les communes et CPAS afin qu’ils
fournissent les données dont ils disposent rapidement sans charge de travail excessive. La
situation se révèle très variable d’une commune ou d’un CPAS à l’autre. Peu de
communes/CPAS possèdent de série statistique aussi longue (10 ans) que celle demandée.
La compilation des données pour tous n’a pu être menée à bien. Elle révèle le besoin d’un
outil qui dans une forme adaptée et opérationnelle permettrait de nourrir un tableau de bord
provincial simple mais utile pour suivre les évolutions communales en matière de besoins
sociaux, valorisant sans doute des données figurant dans les documents que doivent fournir
les CPAS à la Région wallonne (FSAS).
Volet « Logement et plan prévention proximité »
Ajouté à la demande de l’administration provinciale, ce volet a pour objet de compiler les
informations relatives au logement social et à la manière dont est traitée cette matière par les
entités communales. Les données collectées devront être recoupées avec les données
figurant dans les plans d’ancrage communaux du logement établis par chaque commune. La
partie « plan prévention proximité » a pour objet de collecter l’information concernant les
priorités définies par les communes en la matière, pour celles qui en sont dotées.
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Volet « Problématiques »
Avant d’entrer dans le détail de l’évaluation des besoins sociaux, les personnes rencontrées
ont été amenées à réfléchir aux problématiques 2 rencontrées dans la commune. Nous
proposions un pré-classement en cinq thématiques. Les personnes rencontrées ont été
invitées à donner un ordre d’importance à chacune des problématiques listées. Lorsque
c’était pertinent, la ou les populations concernées ont été caractérisées. La rubrique
« autres » a permis de compléter la liste des problématiques jugées importantes pour les
personnes rencontrées (cfr. analyse des résultats).
Volet « Besoins sociaux »
Elaboré sur base d’une nomenclature utilisée par la Fédération des centres de ressources et
par la Région wallonne (FSAS), cette partie du questionnaire s’attachait à identifier, pour les
personnes rencontrées, le niveau d’importance d’un besoin social au plan local, son taux de
couverture et la manière dont ce dernier est couvert (identification des intervenants,
quantification de la demande non satisfaite). 80 besoins ont ainsi été analysés.
Volet « Attente vis-à-vis d’une intercommunale sociale ».
Ce volet s’est attaché à collecter auprès des personnes rencontrées les informations
comme :
o
Types de services pour lesquels une intercommunale sociale apparaît
pertinente ;
o Besoins auxquels une intercommunale sociale devrait répondre de façon
prioritaire ;
o Besoins insuffisamment rencontrés ;
o Coordinations des réponses ;
o Propositions opérationnelles.
Volet « Relations avec l’ISBW »
Ce dernier volet relève les services de l’ISBW auxquels chaque commune/CPAS fait appel
en y associant un indice de satisfaction. Ce volet cherche également à caractériser la nature
des échanges existants entre les communes/CPAS et l’ISBW.
1.3.4 Passation du questionnaire
De la mi-juillet à début septembre, des représentants des 27 communes et CPAS de la
Province du Brabant wallon ont été rencontrés.
Le questionnaire a été rempli sous la responsabilité de l’auteur de l’étude lors de l’entretien.
Une remise au propre a été réalisée et le fichier informatique du questionnaire complété à
été transmis pour validation aux personnes rencontrées.
1.3.5 Organisation pratique de la table-ronde du 21 septembre 2007
La matinée de cette journée fut consacrée à la présentation d’un premier diagnostic élaboré
par la société Tr@me SCRL et la cellule GéDAP de l’UCL sur base :
o
o
De l’enquête de perception des acteurs de terrain quant aux problématiques
majeures et besoins sociaux prioritaires, d’une part ;
Et de données statistiques objectives, d’autre part.
2 Problématique sociale : Situation affectant un nombre significatif de personnes, source de difficulté ou de
menace pour la stabilité de la communauté, et exigeant des programmes d'amélioration et/ou des réponses
coordonnées
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Les participants ont par ailleurs eu l’opportunité de réagir à la présentation (Séquence postit)
en proposant :
o
Une idée, information intéressante partagée dans la présentation du diagnostic:
« Je suis tout à fait d’accord pour dire que ... » ;
o Une problématique ou un besoin prioritaire sur lequel il faut travailler ;
o Un point qu’il semble essentiel de prolonger, d’approfondir dans le débat en
termes d’objectifs à poursuivre...
Ces données ont servi de base de travail aux différents ateliers mis en œuvre dans l’aprèsmidi.
1.3.6 Objectif de la table-ronde du 21 septembre
Cette première table ronde visait à :
o Consolider le diagnostic réalisé auprès des CPAS et Communes 3 et d’un
ensemble d’acteurs sociaux 4 du Brabant wallon. Ce diagnostic détermine les
problématiques et besoins perçus par les acteurs ainsi que des données
statistiques sur les évolutions démographiques dans la région.
o
o
Finaliser l’inventaire, l’analyse, la synthèse des manques, des ruptures dans les
interventions.
Préparer le travail de rédaction de scénario de mise en œuvre de la politique
sociale en Brabant : priorités, synergies, rôles et fonctions des acteurs,…
3 27 Communes ont été rencontrées soit 77 personnes – Président , Secrétaire ou assistants sociaux de CPAS ;
Bourgmestre, Echevins des affaires sociales, Secrétaire Communal. Délégation variable selon les communes.
4 26 personnes issues de : ONE/CSRBW,AWIPH,EFT/ALEAP,Mutualités, Ligue des Familles, AMO,Groupe de la
Mémoire, ISBW, Zone de police de Jodoigne, CLPS,Service social Clinique St Pierre.
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2 Etudes des Besoins sociaux : Etats des lieux et
priorités
2.1 Le contexte démographique du Brabant wallon (GéDAP) :
évolution de la croissance de la population et de ses
déterminants démographiques
2.1.1 Le chiffre de population
Le Brabant wallon poursuit l’ascension démographique exceptionnelle qu’il a entamée dans
les années 1970 : sa population est passée de 235.000 habitants en 1970 à plus de 370.000
habitants en 2007. La densité de population y est désormais sensiblement la même que sur
l’ensemble du Royaume (340 habitants/km!). Entre 1970 et 2005, Nivelles est
l’arrondissement qui a gagné, en chiffres absolus, le plus d’habitants : plus de 125.000
contre 100.000 pour Halle-Vilvoorde, son suivant immédiat au « ranking » des gains
démographiques et pourtant sensiblement plus peuplé 5 .
La répartition de la population au sein de la province est inégale et s’inscrit dans une double
logique : d’une part, le peuplement s’est fortement densifié en un nombre restreint d’entités
au passé industriel (Tubize, Genval, Court-Saint-Etienne…) ou de petits centres historiques
locaux (Nivelles, Jodoigne, Wavre…) et, d’autre part, le Brabant wallon fut le siège du
processus de périurbanisation bruxelloise, touchant dès le début du vingtième siècle les
5 En 1971, l’arrondissement de Nivelles avait 238.690 habitants (2,4% de la population de la Belgique) et celui de
Halle-Vilvoorde, 459.049 habitants (4,8 % de la population de la Belgique). Au 1er janvier 2005, l’arrondissement
de Nivelles comptabilisait 363.776 habitants (3,5 % de la population de la Belgique) et celui de Halle-Vilvoorde,
572.697 habitants (5,5 % de la population de la Belgique).
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villages les plus proches de la capitale (Waterloo, La Hulpe…) et s’étalant vers la périphérie
au cours du siècle. Globalement, il en résulte des densités de peuplement décroissantes
avec la distance à Bruxelles.
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Récemment, le Brabant wallon a poursuivi sa croissance démographique exceptionnelle, en
gagnant plus de 20.000 habitants entre 2000 et 2007.
Cette tendance concerne toutes les communes, sans exception, mais avec une intensité
variable. Les communes qui bénéficient le plus de cette croissance sont, en nombre absolu,
Ottignies-Louvain-la-Neuve, Braine-l’Alleud, Tubize, Wavre ou encore Jodoigne. En termes
de croissance relative, les communes de l’Est et du Sud de la province se détachent très
nettement, avec des valeurs records à Walhain, Incourt et Mont-Saint-Guibert. La proximité
de Louvain-la-Neuve et le moindre coût (par rapport au reste de la province) de l’immobilier
expliquent en grande partie l’essor démographique de ces communes rurales depuis les
années 1980.
2.1.2 Le Bilan Naturel
Le bilan naturel (BN), soit la différence entre le nombre de naissances et de décès, demeure
largement plus élevé en Brabant wallon que dans l’ensemble de la Wallonie. Pour la période
2000-2005, la province a ainsi enregistré un BN relatif dépassant le pourcent, soit cinq fois
supérieur à celui de la Wallonie, et près de la moitié de celui de Bruxelles-Capitale, qui est
particulièrement élevé, notamment en raison de la présence d’une population issue de
l’immigration au niveau de fécondité élevé. Au sein du Brabant wallon, les différences de BN
relatif sont très marquées : s’il est quasiment nul dans certaines communes de l’Ouest
(Waterloo, Nivelles), il atteint des valeurs très élevées à Ottignies-Louvain-la-Neuve et à
Ramillies. Plus généralement, le différentiel entre naissances et décès est plus important
dans les communes d’attractivité récente, localisées au Sud et à l’Est de Louvain-la-Neuve.
Les espaces périurbains, par l’attractivité exercée sur les tranches d’âges actives, 30-44 ans
se caractérisent par des accroissements naturels positifs et relativement plus élevés
qu’ailleurs (à niveau de fécondité et de mortalité constant).
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2.1.3 Les Migrations
La carte présentant les bilans migratoires relatifs – c’est-à-dire la différence entre le nombre
d’entrées et de sorties, rapportée à la population moyenne à mi-période – présente
d’évidentes similarités avec celle de l’accroissement de la population. Au niveau communal
belge, depuis des décennies, l’évolution de la population d’une entité est très fortement
corrélée à son bilan migratoire, et l’est beaucoup moins à son bilan naturel. Ce fait s’observe
en Brabant wallon comme partout ailleurs. Entre 2000 et 2005, à l’exception de Chastre,
toutes les communes enregistrent des bilans migratoires positifs, globalement élevés,
comme en témoigne le chiffre sur l’ensemble de la province (+2,7%), nettement supérieur à
celui observé au niveau régional wallon et bruxellois (+1,2%). Les communes les plus
attractives sont rurales ou semi-rurales du Sud et de l’Est (Incourt, Walhain), alors que les
communes de périurbanisation ancienne (Rixensart, Waterloo) se distinguent par leur bilan
migratoire très faible. Ces dernières se caractérisent pas une saturation démographique :
l’espace/logement n’est pas disponible à l’infini, d’autant que ces communes ne se
distinguent pas par un renouvellement démographique intense, lié au statut d’occupation du
logement et à l’uniformisation de leurs caractéristiques.
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Lorsqu’on calcule les mêmes bilans migratoires pour les individus âgés de 55 à 70 ans, soit
l’âge entourant le départ à la retraite, on constate que globalement le Brabant wallon
repousse plus qu’il n’attire ces individus.
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A l’exception de Nivelles, toute la moitié occidentale de la province est nettement répulsive,
et seules les communes d’Incourt, très attractive, et d’Ottignies-Louvain-la-Neuve tirent leur
épingle du jeu. Les communes plus rurales de l’Est, ainsi que la ville de Wavre, sont
légèrement bénéficiaires au jeu des migrations des 55 à 70 ans.
Penchons nous maintenant sur l’analyse de flux migratoires entre le Brabant wallon et les
arrondissements qui l’entourent. La migration résidentielle est le premier facteur de
recomposition socio-démographique à l’échelon local par excellence, celui de la commune.
En Brabant wallon, un des facteurs les plus importants est l’explosion du prix du logement,
qui constitue une véritable contrainte, notamment pour les jeunes ménages. Ne migre plus
qui le veut, mais qui en a les capacités financières.
Le premier des graphiques qui suit présente l’évolution depuis 1958 (moyenne mobile à
rebours sur 5 éléments) des taux doubles 6 d’émigration du Brabant wallon vers les
arrondissements wallons « périphériques ». L’intensité varie sensiblement d’un
arrondissement à l’autre, mais d’une manière générale, elle est surtout importante avec les
arrondissements directement contigus, effet de distance oblige ! Pour Soignies, Waremme et
Namur, on observe avec intérêt une augmentation nette de la propension à migrer du
Brabant wallon à partir du début de la décennie 1990, ce qui pourrait étayer l’hypothèse de
« blocage » de l’espace périurbain brabançon pour certaines catégories de la population
(selon l’âge, type de ménage et statut socio-économique) et le « refoulement » de celles-ci
vers les arrondissements périphériques. Le calcul de ces taux doubles, selon l’âge et en
confrontant deux périodes d’observation – 1991-1996 versus 2001-2006 –, conforte
largement cette hypothèse.
L'évolution des taux (double) d'émigration du Brabant Wallon vers les arrondissements wallons
0,0016
0,0014
0,0012
0,001
0,0008
0,0006
Ath
Charleroi
Soignies
Huy
Waremme
Namur
0,0004
0,0002
0
1958
1960
1962
1964
1966
1968
1970
1972
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
Ces graphiques sont construits sur base de la même échelle. Les flux du Brabant wallon
vers Bruxelles présentent le schéma caractéristique de l’émancipation de jeunes isolés : des
taux très faibles pour les jeunes enfants et élevés pour les 20-29 ans. On observe
néanmoins pour ces deux tranches d’âges un vieillissement du calendrier de la migration qui
se traduit par une permutation de la classe modale et une augmentation de l’intensité
migratoire pour les 25-29 ans : « effet Tanguy » et prolongement des études supérieures
6 Il s’agit de Tij = Mij/Pi*Pj, un taux qui au dénominateur tient compte du poids démographique des populations de
départ et d’accueil.
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Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Les flux migratoires de Bruxelles vers le Brabant wallon ont peu évolué entre les deux
périodes considérées. On constate cependant une diminution nette de la propension à
migrer pour les moins de 14 ans… un peu comme si les couples qui s’installaient en BW en
2001-2006 avaient moins d’enfants qu’en 1991-1996 (effet de blocage périurbain pour les
familles de plus grande taille ).
Les taux d'émigration du Brabant Wallon vers l'agglomération bruxelloise
0,080
0,070
0,060
1991-1996
2001-2006
0,050
Tij= Mij/Pi*PJ
0,040
0,030
0,020
0,010
0,000
0-4 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80-84
Les taux d'émigration de l'agglomération bruxelloise vers le Brabant Wallon
0,080
0,070
1991-1996
2001-2006
0,060
0,050
Tij = Mij/Pi*Pj
0,040
0,030
0,020
0,010
0,000
0-4 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80-84
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Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Les taux d'émigration du Brabant Wallon vers l'arrondissement de Namur
0,080
0,070
0,060
1991-1996
2001-2006
0,050
Tij = Mij/Pi*Pj
0,040
0,030
0,020
0,010
0,000
0-4 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80-84
Plus remarquables sont les évolutions des taux d’émigration du Brabant wallon vers les
arrondissements de Namur, Waremme et Soignies. La propension à migrer augmente
sensiblement, mais surtout pour les 20-34 ans et les jeunes enfants. Cela confirme, l’effet de
saturation du Brabant wallon pour certaines catégories de la population, et en particulier pour
les jeunes couples avec enfant(s).
Les taux d'émigration du Brabant Wallon vers l'arrondissement de Soignies
0,080
0,070
1991-1996
2001-2006
0,060
0,050
Tij = Mij/Pi*Pj
0,040
0,030
0,020
0,010
0,000
0-4 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80-84
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Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Les taux d'émigration du Brabant Wallon vers l'arrondissement de Waremme
0,080
0,070
0,060
1991-1996
2001-2006
0,050
Tij = Mij/Pi*Pj
0,040
0,030
0,020
0,010
0,000
0-4 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 75-79 80-84
2.1.4 La natalité et la fécondité
Le taux brut de natalité, soit le rapport entre le nombre de naissances et la population totale,
au cours d’une période de temps donnée (2000-2004), est quasiment identique pour le
Brabant wallon et la Région wallonne dans son ensemble, mais largement inférieur à la
valeur observée en Région bruxelloise. Dans la province, ce sont surtout les communes de
périurbanisation récente qui se caractérisent par les valeurs les plus élevées (autour de 13
pour mille), et, plus surprenante, l’entité de La Hulpe. Au contraire, Lasne, Waterloo et
Rixensart enregistrent les taux les plus faibles.
En s’intéressant à l’âge des mères à la maternité, on observe des différences de calendrier
non négligeables. Globalement, la province se caractérise par un calendrier très tardif, avec
une forte proportion de mères âgées de 30 ans et plus (53% contre 50% à Bruxelles et
seulement 42% pour l’ensemble de la Wallonie !). L’âge moyen à la maternité y est, assez
logiquement, également plus élevé (31,2 ans contre 30 ans en Wallonie et à Bruxelles). Au
sein du Brabant wallon, on constate une opposition assez nette entre les communes du
Centre et du Nord de la province, où l’âge moyen à la maternité est très élevé, et les entités
plus périphériques du Sud et des extrémités Est et Ouest, où cet âge est nettement plus
avancé. Les calendriers de la fécondité sont les plus tardifs dans les communes les plus
favorisées socio-économiquement (La Hulpe, Waterloo, Lasne, Chaumont-Gistoux, Grez-
Doiceau, Beauvechain), qui se caractérisent également par un niveau d’instruction de la
population (féminine) particulièrement élevé. Au contraire, les entités de Tubize et d’Hélécine
enregistrent des valeurs voisines de la Région wallonne, synonymes d’un calendrier
beaucoup plus précoce.
L’indice conjoncturel de fécondité du Brabant wallon (1,71), qui correspond au nombre
d’enfant(s) que mettrait au monde une femme ayant atteint l’âge de 50 ans si, à chaque âge,
elle devait connaître la fécondité observée durant les 5 années d’observation, est légèrement
inférieur à celui enregistré en Wallonie (1,74) et à Bruxelles-capitale (1,84). Mais, derrière
cette valeur provinciale se cachent de grandes disparités entre les petites villes (Ottignies-
Louvain-la-Neuve, Tubize, Waterloo), où le niveau de fécondité est très faible (à peine
supérieur à 1,5) et les entités plus rurales (parmi lesquelles Ramillies et Hélécine), où il est
supérieur à 2,1, et donc au seuil de remplacement des générations.
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2.1.5 Mortalité
L’espérance de vie à la naissance, calculée comme étant l’âge moyen au décès, est
l’indicateur de mortalité le plus significatif. Supérieure de deux années à la moyenne de la
Wallonie (77 ans), l’espérance de vie en Brabant wallon (79 ans) est également supérieure à
celle observée à Bruxelles (78 ans). Les différences sont encore plus marquées en
considérant l’indicateur seulement pour les hommes (2,6 années entre la valeur de la
province et celle de la Région wallonne).
Au sein du Brabant wallon, les disparités de mortalité sont très marquées : on observe plus
de 5 ans d’écart entre l’espérance de vie masculine de Tubize (73,3 ans) et celle de Lasne
(78,7 ans) ! Globalement, ce sont les communes du Centre et du Nord de la province
(Lasne, Waterloo, La Hulpe, Ottignies-Louvain-la-Neuve) qui enregistrent les valeurs les plus
élevées, de même qu’Incourt et Ramillies (78 ans pour les hommes, 80 ans pour la
population totale). Au contraire, dans les entités du Sud et de l’Ouest du Brabant wallon
(Tubize, Rebecq, Nivelles, Villers-la-Ville), et, de manière plus étonnante, à Perwez et à
Beauvechain, l’âge moyen à la mort est plus faible (74 ans pour les hommes, 77 ans pour la
population totale).
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
En termes d’offre de services de santé, deux variables retenues dans cette étude sont le
nombre de médecins et de pharmacies pour 100 habitants.
Si l’offre de pharmacies ne suit aucune distribution spatiale claire au sein de la province
(surreprésentation à Rixensart, Nivelles, Walhain, Orp-Jauche et sous-représentation à
Wavre, Lasne, Genappe…), celle de médecins présente une structuration spatiale mieux
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
dessinée. Les communes périurbaines anciennement urbanisées (Lasne, Waterloo,
Rixensart) ou plus récemment (Chaumont-Gistoux, Beauvechain, Perwez), de même que
Jodoigne, se caractérisent par une surreprésentation de médecins, alors que les entités
localisées aux extrémités Sud, Est et Ouest de la province, ainsi que les petites villes,
présentent une sous-représentation de ce type d’offre de services de santé.
2.1.6 Commentaire
La croissance démographique du Brabant wallon se poursuit de façon exceptionnelle, mais
de façon inégale. En termes de croissance relative, les communes de l’Est et du Sud de la
Province voient leur population croître alors que d’autres communes qui ont connu cette
croissance par le passé stagnent. Les bilans migratoires plus que le bilan naturel expliquent
la croissance démographique dans le Brabant wallon. Ils confirment l’attractivité actuelle des
communes plus rurales et la stagnation des communes de périurbanisation ancienne
(Rixensart, Waterloo). D’autant plus que le renouvellement démographique n’y est pas
intense, phénomène probablement lié au statut d’occupation du logement.
Le sentiment ressenti ou le constat fait par les acteurs sociaux d’une migration de catégories
de population du Brabant wallon vers les arrondissements périphériques se confirme dans
l’analyse des statistiques. Cette migration a connu une augmentation nette à partir du début
de la décennie 90.
Il est important ici de souligner une des caractéristiques de ces migrations, c’est le
vieillissement du calendrier des migrations des jeunes enfants et des 20-29 ans qui entraîne
des modifications dans les structures d’âge. Ces mouvements de population peuvent avoir
une influence importante en termes de besoins d’équipement et de services. Ceux-ci seront
à prendre en compte dans l’organisation des scénarios.
Notons également les disparités entre communes en termes de natalité, fécondité ou
mortalité
2.2 Analyse des problématiques majeures
Après cette première approche du contexte démographique évolutif du Brabant wallon, cette
partie met en avant :
o
Les problématiques majeures énoncées par les acteurs publics locaux
(Communes et CPAS) ;
o Les problématiques mises en avant par des professionnels du champ social ;
o Les données statistiques correspondant à ces problématiques.
2.2.1 Identifier les problématiques pour une approche intégrée
Une problématique est un ensemble de problèmes dont les éléments sont liés. A chacun des
problèmes peut correspondre un besoin. Mais résoudre une problématique, c’est répondre à
un ensemble de besoins dans un objectif de développement social pour tous.
Cette identification des problématiques est pour nous fondamentale car elle part du postulat
qu’une politique sociale ne peut être uniquement réactive et le travail social, uniquement
réparateur. Il faut donc tenir compte des évolutions de populations, accueillir les nouvelles
mais aussi permettre le maintien de celles qui sont déjà présentes sur le territoire.
Il ne s’agit donc pas seulement d‘apporter des réponses individuelles aux personnes mais
d’assurer le développement social d’un territoire et permettre à chacun d’y trouver sa place
et une qualité de vie.
Le développement social est une aspiration volontariste qui vise l’amélioration ou la
reconstruction du tissu social. Cela ne peut se faire que par une mobilisation de l’ensemble
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Rapport intermédiaire – Oct. 2007
des acteurs sociaux, économiques et culturels autour de problématiques traitées
prioritairement en adéquation avec les réalités sociologiques de la région.
Le développement social ne s’accorde pas avec un territoire idéal. Celui-ci fluctue en
fonction de la problématique étudiée et des réalités sociologiques rencontrées. Ce territoire
peut être le quartier, la commune, une sous-région ou encore la province.
2.2.2 Les problématiques majeures identifiées par les acteurs publics locaux
(Communes et CPAS)
Pour ne pas être trop ambitieux dès le départ, nous avions opté dans le questionnaire pour
un pré-classement en cinq grandes problématiques que l’on retrouve dans le tableau
suivant.
A la suite des enquêtes, ces différentes problématiques ont été classées selon leur ordre
d’importance. La notion de problématique sociale était présentée aux personnes
interviewées comme une situation affectant un nombre significatif de personnes, source de
difficultés ou de menaces pour la stabilité de la communauté et exigeant des réponses
coordonnées.
Comme nous pouvons le constater dans le graphe ci-dessous, le logement est considéré par
les acteurs du Brabant wallon comme la problématique la plus préoccupante. Ceci est tout à
fait logique au vu des statistiques sur l’évolution du prix des maisons, le faible parc locatif
(voir données statistiques sur le logement) et confirmé par la migration de population vers les
arrondissements limitrophes.
Un second groupe se détache ensuite autour des problèmes d’insertion socioprofessionnelle
et des facteurs de précarité. On retrouve dans ce groupe l’insertion sociale,
l’insertion économique, l’endettement, les familles monoparentales, la précarité (énergie,
logement, …). Nous pouvons relever la cohérence de ce regroupement, les questions
d’endettement, d’éclatement des familles et de précarité pesant en effet fortement sur les
questions d’insertion socio-économique. Nous verrons plus loin qu’il y a des raisons à cette
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Rapport intermédiaire – Oct. 2007
importance donnée à l’insertion et à la précarité au travers de l’analyse des données
statistiques.
Le groupe suivant concerne transport/mobilité, perte d’autonomie et isolement. C’est en effet
un troisième ensemble considéré comme des problématiques sociales d’importance
moyenne.
A noter également la santé, isolée dans le tableau, considérée comme préoccupation
moyenne (mais n’était évoqué dans l’enquête que l’accès aux soins de santé et la couverture
sociale). Cette problématique (y compris santé mentale) apparaîtra comme bien plus
importante lors des tables rondes et des interviews des professionnels. La santé mentale
sera aussi souvent évoquée dans les entretiens avec les acteurs publics locaux.
Mais, comment se sent la population par rapport à la santé
Une des innovations du dernier recensement de la population (ESE 2001) était l’introduction
dans le bulletin individuel d’une question relative à la santé perçue (« Quel est votre état de
santé général », Réponses possibles : Très bon – Bon – Moyen – Mauvais – Très
mauvais). En Brabant wallon, la proportion d’habitants se déclarant plutôt en mauvaise
santé 7 (22%) est largement inférieure à celle de l’ensemble de la Wallonie (29%) ou de
Bruxelles-Capitale (27%). Certes, la structure par âges de la province explique partiellement
ce fait – il y a proportionnellement moins de personnes âgées en Brabant wallon, or ce sont
surtout eux qui se déclarent en mauvaise santé – mais, même en tenant compte de l’effet de
l’âge, la propension à se déclarer en mauvaise santé est plus faible dans la province. Au
sein même de celle-ci, on constate des différences non négligeables : il y a
proportionnellement deux fois plus d’individus se déclarant plutôt en mauvaise santé à
Hélécine (30%) qu’à Lasne (15%). On observe une structuration très nette de l’espace
7 C'est-à-dire les individus déclarant leur santé comme moyenne, mauvaise ou très mauvaise.
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
brabançon wallon, avec un centre où cette propension est faible (inférieure à 20%) et des
franges orientales et occidentales où elle est nettement plus élevée (supérieure à 25%).
2.2.3 Distribution géographique de ces problématiques
Comme nous venons de le voir pour la santé, ces problématiques sociales se caractérisent
aussi par des pertinences territoriales différentes.
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Logement, surendettement et familles monoparentales (facteurs de précarité) sont des
problématiques sociales qui apparaissent dans l’ensemble du Brabant wallon.
Par contre, une distribution géographique caractérise les autres problématiques sociales.
C’est le cas pour l’insertion socio-économique et la précarité perçues comme plus
préoccupantes dans le Centre et l’Ouest du Brabant wallon, l’accès aux soins de santé dans
l’Ouest et la perte d’autonomie, le transport et la mobilité dans l’Est du Brabant wallon.
2.2.4 Identification de nouvelles problématiques majeures
Notre pré-classement a été cependant bousculé par les acteurs publics locaux (c’était aussi
le but). Ainsi deux nouvelles problématiques majeures ont été citées par un grand nombre
d’acteurs :
o La santé mentale (problèmes psychiatriques, assuétudes, ...),
o Le soutien aux familles (accueil de la petite enfance, les services à domicile, les
violences familiales, la gestion budgétaire, le soutien à la parentalité, ...).
Ces deux préoccupations majeures sont également ressorties lors des tables rondes.
Enfin, l’accès aux équipements/infrastructures et services (culture, sport, enseignement, ..),
et l’accès à la formation ont également été cités.
Ces premiers constats nous permettent de distinguer six problématiques en Brabant wallon:
2.2.5 Ce que dit la table ronde sur les problématiques majeures
Cette synthèse de la table ronde du 21 septembre porte essentiellement sur les avis des
participants en rapport avec le diagnostic dans l’identification des besoins prioritaires. Une
Tr@me SCRL – UCL GéDAP Oct. 2007 Page 28 de 97

Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
synthèse transversale concernant les stratégies suggérées se fera lors de la rédaction des
scénarios. Un rapport détaillé des tables rondes est également publié.
Les problématiques majeures identifiées par les participants à la table ronde sont reprises
dans le tableau ci-dessous :
Atelier
Atelier 1
Atelier 2
Enjeux majeurs repris dans les post-it
Soutien aux familles (accueil de l’enfance, soutien à la
parentalité) ; Santé (accès aux soins, manque de services,
méconnaissance des besoins, isolement et perte
d’autonomie,...) ; Logement.
Soutien aux familles (structures d’accueil, soutien à la
parentalité, aides aux familles) ; Equipement (logement,
mobilité).
Atelier 3 Soutien aux familles ; Insertion socio-professionnelle,
Logement et Précarité comme problématiques fortement
imbriquées ; Santé.
Atelier 4 Logement ; Soutien aux familles ; Insertion socioprofessionnelle
; Vieillissement de la population.
Le soutien aux familles est identifié dans chaque atelier comme un besoin prioritaire,
appuyant ainsi le résultat des enquêtes réalisées qui allaient dans le même sens.
Ensuite apparaissent les problématiques liées aux équipements (logement et mobilité – dans
les 4 ateliers), la santé, l’insertion socio-professionnelle et le vieillissement de la population.
Au-delà de ces problématiques prioritaires mises en avant par les participants, il peut être
utile également de relever les recommandations souvent révélatrices de ce qui est considéré
comme un manque ou comme élément à renforcer dans les politiques.
o
o
o
o
o
L’insistance sur la définition d’un objectif clair (lutte contre les inégalités
croissantes en Brabant wallon) et sur la cohérence des politiques menées.
La transversalité à développer dans la lecture des problématiques. Les
personnes handicapées, le 4 ème âge sont des publics concernés par toutes les
problématiques. La mobilité est également un facteur important quant aux
réponses transversales à apporter.
Le développement des coordinations entre CPAS qui ne se voient plus
aujourd’hui comme concurrents. Cette dynamique est à encourager.
La nécessité d’avoir une connaissance plus fine des besoins des usagers en
leur donnant directement la parole. Les usagers doivent être consultés et pas
seulement les acteurs sociaux.
Enfin l’importance de l’information qui fait souvent défaut.
2.2.6 Ce que nous disent les professionnels rencontrés
Vingt-six acteurs (voir listes jointes) ont été rencontrés, souvent individuellement. Ce chapitre
synthétise les propos recueillis en signalant lorsqu’il y a des recoupements dans les propos
de ces acteurs. Nous soulignons alors que ces propos sont repris par un grand nombre ou
unanimement. Les autres commentaires ont été émis par l’un ou l’autre des acteurs. Ces
points de vue sont également à confronter aux avis des mandataires publics locaux et des
analyses statistiques.
Tr@me SCRL – UCL GéDAP Oct. 2007 Page 29 de 97

Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
2.2.6.1 Les équipements
! Logement
La question du logement est unanimement soulignée par toutes les personnes
rencontrées comme « LA » problématique majeure en Brabant wallon. Les prix et loyers
excessifs, le manque de logements sociaux sont aujourd’hui de plus en plus des
facteurs de précarité et d’exclusion sociale, extrêmement préoccupants. Cette
problématique a une incidence sur l’ensemble du champ social. Ceci rejoint totalement
les avis émis par les acteurs publics locaux.
! Mobilité/Transport
En matière de mobilité, des différences subsistent. La problématique du transport et de
la mobilité est mise en relation avec l’accès aux soins de santé par plusieurs
interlocuteurs. Ainsi, des difficultés sont rencontrées en matière de transport des
patients du domicile vers les institutions de soins (cliniques, hôpitaux). Les disponibilités
en matière de transport pour le transfert des usagers vers les centres de revalidation et
autres services de soins prolongés posent également problème.
2.2.6.2 La Santé
! Accès aux soins de santé
Le besoin de maisons médicales en Brabant wallon et de structures d’accueil pour
courts séjours est unanimement soulevé.
Les coûts de santé (factures d’hôpital, etc.) augmentent. Cette situation induit une
accessibilité moindre pour une catégorie croissante de la population. De plus, les
restrictions d’accès aux urgences ont aujourd’hui une incidence sur la santé publique.
Plusieurs interlocuteurs rencontrés soulignent des taux de participation de plus en plus
faibles à des actions de sensibilisation en matière de santé (ex. séances de dépistage
du cancer). Cette situation est préoccupante. Elle nécessite, selon certains, de créer des
lieux de rencontre/contact en matière de promotion de la santé en Brabant wallon, dans
une logique de proximité. Plusieurs personnes recommandent la création d’un
observatoire de la santé en Brabant wallon s’appuyant sur une logique de travail en
réseau.
! Santé mentale
L’importance primordiale de sensibiliser les usagers au lien existant entre perte de la
mémoire et santé mentale est soulignée. Plusieurs recommandent de développer un
relais avec l’Institut Wallon pour la Santé Mentale (IWSM).
Relevons également le souci des intervenants de terrain en matière de diffusion,
transmission et partage de leurs expériences et de leur savoir-faire ainsi que le besoin
de coordination au plan provincial de tous les intervenants concernés directement ou
indirectement par le secteur (gestion des crises de santé, crises familiales et sociales,
crises individuelles, relogement des usagers).
Le manque de place d’accueil et d’accompagnement pour personnes atteintes de la
maladie d’Alzheimer est également signalé.
Enfin, la prévention du suicide est à développer.
! Assuétudes
En matière d’assuétudes, la nécessité d’une coordination et le besoin de critères de
qualité, de modalités d’action partagées sont soulignés (nécessité de canevas
Tr@me SCRL – UCL GéDAP Oct. 2007 Page 30 de 97

Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
d’intervention commun, d’harmonisation des pratiques). Le besoin d’un réseau
« assuétudes » permettant de structurer les interventions est en attente. La difficulté de
mettre autour de la table les différents intervenants concernés et notamment les
médecins généralistes est soulignée. Modèle intéressant : Réseau d’Aide aux
Toxicomanes (R.A.T.) - Bruxelles (médecins, pharmacie, usagers). Le manque de
structures d’accueil en matière d’assuétudes est également souligné.
Les acteurs de terrain observent une augmentation des comportements à risque des
jeunes aujourd’hui. Selon une étude de l’ULB (sources à vérifier !) la consommation de
cannabis augmenterait plus vite en Brabant wallon qu’ailleurs. Un axe de travail
« assuétudes et jeunesse » mérite d’être développé en Brabant wallon.
2.2.6.3 Soutien aux familles et à la petite enfance
! Accueil de la petite enfance
Les critères d’investissement actuels de la Communauté française et la difficulté à faire
reconnaître les spécificités de la jeune province ne permettent pas aujourd’hui
d’améliorer la couverture en matière d‘accueil de la petite enfance en Brabant wallon. Il
y a nécessité de travailler ces critères et d’organiser le lobby pour une modification des
critères d’affectation des moyens en CF. Dans ce cadre, une proposition de
centralisation de la demande est actuellement en projet afin de mesurer plus finement
les besoins. La couverture des besoins est à réfléchir en termes de segments à couvrir
afin de pouvoir répondre aux besoins des différentes composantes de la population au
travers de dispositifs équitables pour tous. Les disparités sous-régionales doivent être
également prises en compte.
L’accueil clandestin, phénomène important corollaire d’un manque de disponibilité est à
combattre.
La question des horaires et de l’accessibilité des places d’accueil est également
importante à traiter : les enfants vivent aujourd’hui plusieurs modes de garde.
Les collaborations entre Région wallonne et Communauté française sont à développer :
aujourd’hui leurs exigences diffèrent en matière d’accueil de la petite enfance. Des
normes sont différentes et compliquent le montage de projets financés conjointement.
La réglementation S.E.M.A. (Synergie Employeurs/Milieux d’Accueil) reste complexe et
trop contraignante pour l’employeur. Il est impératif de faire évoluer cette réglementation
afin de la rendre réellement opérante.
Le statut actuel des accueillantes conventionnées provoque un turn-over régulier et une
désaffection pour ce type de métier, préjudiciable à l’augmentation de l’offre nécessaire
actuellement. Le statut des accueillantes conventionnées est aujourd’hui incompatible
avec une vision moderne et professionnelle de ce domaine d’intervention.
En matière d’accueil de la petite enfance, il est aujourd’hui nécessaire de privilégier un
partenariat avec les parents. Le développement d’un système équilibré parents-enfantsprofessionnels
constitue la clé de voûte des dispositifs d’accueil de demain.
Les représentants de l’ONE rencontrés regrettent une diminution en matière de suivi des
familles de leur part, notamment faute de moyens disponibles pour assurer l’ensemble
de leurs missions. A titre d’exemple, il n’existe plus qu’une consultation prénatale en
Brabant wallon. Or, ce type de service se révèle absolument nécessaire notamment
pour accompagner les familles précarisées.
! Services aux familles
En matière de lieu d’accueil d’urgence, l’absence de lieux dédiés aux enfants est
soulignée.
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Il faut aujourd’hui aller plus loin en matière de formation des TMS. Une piste consisterait
à fédérer les formations et articuler ces dernières avec ce qui existe, notamment au
niveau de l’UVCW. Il est aujourd’hui nécessaire de mieux former les TMS à la
complexité médicale actuelle et d’organiser la supervision de ces derniers face à leur
propre vie.
L’aide à la parentalité constitue un autre axe de travail aujourd’hui prioritaire pour les
intervenants de terrain. Dans ce contexte, le soutien aux jeunes couples/parents
nouvellement installés en Brabant wallon ayant peu de liens sociaux mérite une
attention particulière (accompagnement, création de lieux de rencontre, etc.).
Il y a besoin de rechercher des solutions intergénérationnelles face à l’évolution de notre
société. Le besoin de travailler au renforcement du lien social intrafamilial est souligné.
La problématique des préadolescents est à travailler.
En matière de garde d’enfants malades, il n’existe actuellement pas de réponse pour la
prise en charge d’enfants à maladie chronique.
! Violences intrafamiliales
En matière de maltraitance, le phénomène semble en augmentation par rapport à la
population de référence de l’ONE.
La circulaire Onkelinckx centre aujourd’hui l’intervention des zones de police sur la
protection de la victime et la sauvegarde de ses intérêts. Cette orientation augmente les
mesures contraignantes prises à l’encontre de l’auteur des violences et permet sans
doute d’être aujourd’hui plus efficace, d’autant que les agents sont formés sur ce thème.
Ces compétences accroissent la capacité/pertinence d’intervenir dans ces cas-là.
Les besoins d’hébergement d’urgence pour victimes et auteurs de violences familiales
ne sont actuellement pas couverts en Brabant wallon
! Accueil extra-scolaire
Le temps et le nombre de lieux d’accueil en matière d’accueil extra-scolaire sont en
constante augmentation. Si c’est un secteur dont le financement dépend essentiellement
et historiquement du FESC pour ce qui concerne l’intervention de l’ISBW, le décret
accueil « temps libre » de la Communauté française offre un cadre de travail aux
communes avec à la clef, des moyens financiers complémentaires. Comment favoriser
ces complémentarités plutôt que les concurrences pour la maîtrise du dispositif (CLE) en
matière d’accueil extra-scolaire comme c’est le cas aujourd’hui Une plus grande
transversalité (ISBW, Garderie, PMS, ….) est indispensable dans ce secteur.
La qualité du projet pédagogique (contenu) et donc des compétences est primordiale
pour les personnes rencontrées. Les besoins de formation en la matière sont importants.
2.2.6.4 Insertion sociale et économique
Selon plusieurs personnes rencontrées, il est urgent de soutenir l’émergence d’initiatives en
matière d’économie sociale en Brabant wallon, province faiblement dotée en EFT & OISP.
Le soutien actif de la Province en matière de création d’EFT/OISP est souhaité. Un rôle de
plate-forme d’insertion pour cette dernière est évoqué.
Il est également proposé de mettre en relation, en synergie, le secteur de la
formation/enseignement technique/professionnel sous tutelle provinciale et celui des
EFT/OISP dans une logique de parcours, de confrontation des pratiques, d’intégration de
tous les acteurs et d’échanges de bonnes pratiques. Par ailleurs, la Province étant
propriétaire d’un parc immobilier important, il est proposé de faire appel à des opérateurs
d’insertion pour entretenir ces derniers.
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Enfin, il est recommandé de renforcer les dispositifs de soutien aux métiers de proximité,
notamment dans le domaine social.
2.2.6.5 Précarité et facteurs de précarité
! Surendettement
La question du surendettement est également et unanimement soulignée par les
personnes rencontrées comme étant une problématique importante en Brabant wallon.
Le phénomène touche désormais toutes les catégories de la population et est à mettre
en lien direct avec le coût excessif du logement en Brabant wallon aujourd’hui.
! Précarité
Le phénomène ne touche plus uniquement les familles les plus défavorisées. Un
indicateur parmi d’autres : le développement des bourses et marchés aux vêtements
organisés par la Ligue des Familles.
2.2.6.6 Approche transversale
Les professionnels interviewés ont également mis en évidence des publics cibles qui sont
concernés par l’ensemble des problématiques. L’importance de cette lecture transversale
des problématiques a été également soulevée lors des tables rondes.
! Personnes handicapées
La nécessité de développer les services ambulatoires (de types « Services
d’accompagnement pour adultes » et « services d’aide précoce ») en Brabant wallon, en
particulier dans l’est du territoire a été mise en évidence. Les familles réclament
également des interventions à domicile 24h/24, ainsi que des aides pour le maintien à
domicile des personnes porteuses de handicap.
Un besoin de répit pour les aidants proches (de tous âges) a été relevé.
L’intégration des enfants porteurs de handicap dans les milieux d’accueil ordinaires est
considérée comme importante. Par exemple, l’intégration dans l’enseignement ordinaire
(via le renforcement des services ambulatoires de type « Services d’aide à
l’intégration »).
Le développement du réseau d’enseignement spécialisé (nécessité de créer des
initiatives privées pour répondre aux manques constatés - exemple du projet
« Escalpade ») est aussi à encourager ainsi que l’amélioration de l’accès à la culture et
aux loisirs (accès aux lieux, exposition d’oeuvres, traductions en langue des signes,
valorisation d’oeuvres de personnes handicapées, ...).
Une réponse aux besoins particuliers liés au handicap (exemple: besoins de prise en
charge des personnes autistes et cérébro-lésées non rencontrés par les services
existants).
La mise à disposition de logements à prix raisonnables pour les jeunes adultes
handicapés inscrits dans un processus d’autonomie est tout aussi importante.
L’accessibilité à des logements sociaux pour les personnes handicapées doit être
améliorée.
L’intérêt d’organiser des lieux de rencontre et de parole qui favorisent l’expression des
besoins est mis en avant. Pour définir les besoins des personnes handicapées, et suivre
leur évolution, mais également pour promouvoir les initiatives favorables qui sont prises,
il y a nécessité de soutenir le projet intitulé «Référent de proximité» reposant sur la
désignation d’un agent communal référent en matière de handicap (dénommé
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
« Handicontact ») et également la création de conseils consultatifs communaux des
personnes handicapées.
Le lien entre accueil de la petite enfance et handicap est à développer à l’image du
projet de création d’un pool de puéricultrices volantes, développé par la Commission
subrégionale de l’AWIPH et le Comité subrégional de l’ONE.
! Personnes âgées
L’isolement des personnes âgées devient un phénomène préoccupant, l’augmentation
des prises en charge en atteste. Encore trop peu de maison de repos existent en
Brabant wallon.
! Jeunesse
Un axe de travail « assuétudes et jeunesse » mérite d’être développé en Brabant wallon.
(v. point assuétudes)
En matière de jeunesse, le décrochage scolaire sévère et les services de réorientation
ad hoc correspondants sont à développer.
Il est important de valoriser les services et travaux de l’observatoire de l’enfance et de
l’aide à la jeunesse (Communauté française) => http://www.oejaj.cfwb.be/.
Il manque un espace « rencontres » à l’est du Brabant wallon. Besoin de lieux d’accueil
d’urgence pour les adolescents en difficulté. Besoin de planning familial dans l’Est.
2.2.7 Les problématiques majeures en regard des données statistiques
2.2.7.1 Les caractéristiques du logement
A l’échelle locale, les caractéristiques des logements - prix, type (appartement, maison
4 façades, mitoyenne…), le statut d’occupation, la taille, les commodités… - déterminent
dans une large mesure la composition socio-démographique de la population qu’une
commune accueille. Plus les caractéristiques des logements sont diversifiées, plus une
commune attirera une population diversifiée au niveau social, économique et
démographique.
Diversité des logements ! diversité démographique ! renouvellement démographique !
utilisation « optimale » des infrastructures (crèches, écoles, maisons de repos…) et
équipements créés.
Le problème en Brabant wallon réside dans le manque de diversité des caractéristiques des
logements qui opère un tri socio-démographique à l’immigration, notamment.
Ce constat rejoint largement celui des acteurs publics locaux et des professionnels du
champ social.
! Le statut d’occupation
La proportion de logements sociaux est très faible : elle n’atteint pas les 5%, et dans la
plupart des communes, même pas 3% de l’ensemble des logements, alors qu’elle atteint
7% pour l’ensemble de la Région wallonne. La barre symbolique des 10% n’est franchie
que dans quatre communes : Tubize, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Chastre et Nivelles. A
Mont-Saint-Guibert, Rebecq et Court-Saint-Etienne, elle dépasse à peine les 5%. Ce
type de logements est quasiment absent de la moitié Est de la province, ainsi que des
communes aisées de la première couronne de périurbanisation (Lasne, La Hulpe,
Waterloo).
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
! Le type de logement
Si le Brabant wallon se caractérise par une surreprésentation des maisons à quatre
façades, et une sous-représentation des autres types de logements, on y constate
néanmoins une proportion non négligeable de logements de type « caravane ».
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Ainsi, lors de l’Enquête Socio Economique 2001, près de 2 habitations sur 1.000
correspondaient à ce type de logement très spécifique. Si les caravanes sont quasiment
absentes de toutes les entités urbaines de la province, elles sont plus nettement
représentées dans les communes plus rurales. A Ramillies et à Incourt, elles constituent
près de 2% du parc de logement, soit une proportion 6 fois supérieure à la moyenne
régionale wallonne.
! Le coût du logement
Le Brabant wallon se caractérise par un coût de l’immobilier particulièrement élevé, dans
une Wallonie largement plus abordable que la Flandre et que Bruxelles. Ainsi, au cours
des six premiers mois de 2007, le prix moyen des maisons d’habitation ordinaire
dépassait les "200.000 dans la plupart des communes, avec des valeurs immobilières
souvent comparables au reste de l’ancienne province de Brabant et à la région urbaine
d’Anvers. Dans cinq des 27 entités (La Hulpe, Rixensart, Lasne, Ottignies-Louvain-la-
Neuve et Chaumont-Gistoux), on y a même enregistré des prix en moyenne supérieurs
à "250.000. Seules les communes les plus excentrées de la province (Tubize, Rebecq,
Genappe, Jodoigne, Orp-Jauche et Hélécine) se caractérisent par des prix dans la
moyenne de ceux du Royaume.
Assez révélateur de la bonne santé du marché immobilier en Brabant wallon, on y
constate dans de nombreuses communes une augmentation récente du prix moyen des
maisons largement supérieure à l’augmentation du reste du pays. Entre 2003 et 2007, le
prix a jusque doublé dans 5 communes (Lasne, La Hulpe, Ottignies-Louvain-la-Neuve,
Mont-Saint-Guibert et Incourt), alors qu’il y était déjà souvent élevé !
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Dans le même ordre d’idée, le prix du marché locatif est très élevé en Brabant wallon. Si
l’offre, notamment en appartements, n’est pas très importante dans les communes
rurales de la province, elle l’est davantage dans les petites villes et les communes de
périurbanisation ancienne.
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
La proportion de logements locatifs au loyer supérieur à "750/mois y est très élevée,
atteignant des valeurs maximales à Lasne, Waterloo et La Hulpe.
Par contre, la proportion de logements au loyer inférieur à "250/mois, et même celle de
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Rapport intermédiaire – Oct. 2007
logements au loyer inférieur à "500/mois, y est nettement plus faible (à l’exception de
Tubize, Rebecq et Chastre, où les logements sociaux sont bien représentés) que dans
le reste du Royaume, et, a fortiori, qu’en Wallonie.
! Commentaire
La problématique du logement telle que présentée au travers de ces chiffres correspond aux
constats des gens de terrains ou des mandataires locaux. Ces chiffres ne sont donc pas
directement utiles pour ce constat, ils ne font que le confirmer. Mais ils sont surtout
révélateurs de l’ampleur du problème. Le doublement du prix moyen des maisons en quatre
ans dans cinq communes pour lesquelles les prix des maisons étaient déjà élevés a de quoi
inquiéter. Il est à mettre en parallèle avec l’augmentation des aides aux loyers, y compris
pour des personnes disposant d’un revenu, constatée par les acteurs publics locaux. Il est
aussi à mettre en parallèle avec les migrations de population vers les arrondissements
contigus à la province.
L’ampleur du problème et l’absence de diversité de l’offre ont des conséquences importantes
sur le type de population qui s’implante en Brabant wallon. Il peut déstabiliser les structures
d’âges et peser considérablement tant sur le type de demande en équipements, en services
que sur les liens sociaux au sein des communes du Brabant wallon.
Au-delà du logement social, c’est la diversité des formules de logements qui est en cause et
ce problème ne pourra pas être traité par les acteurs sociaux uniquement. Il suppose une
mobilisation de tous les acteurs et de tous les moyens (régie foncière, AIS, société de
logements sociaux, Province, Commune, etc.) ainsi qu’une coordination des initiatives pour
une politique plus cohérente et plus efficace. Il y a urgence.
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Rapport intermédiaire – Oct. 2007
2.2.7.2 Le soutien aux familles et les structures démographiques de la population
! La composition par âges et son évolution
En Brabant wallon encore plus qu’ailleurs, la composition par âges des populations
locales et son évolution récente sont fortement liées au jeu des migrations, et, plus
particulièrement au processus de périurbanisation qui touche désormais surtout les
communes de l’Est et du Sud de la province.
Les enfants de moins de 3 ans ne représentent globalement que 3,4% de la population.
Néanmoins, cette proportion est plus importante dans les bordures Sud, Est et Ouest de
la province, c’est-à-dire dans les communes plus récemment périurbanisées, de même
qu’à Ottignies-Louvain-la-Neuve, Tubize et Rebecq. Ces très jeunes enfants sont, au
contraire, beaucoup moins fréquents dans le Nord de la province, dans les communes
anciennement périurbanisées, ainsi qu’à Nivelles et Jodoigne et Wavre. Le rapport entre
le nombre de places de crèches disponibles et celui d’enfants de moins de 3 ans est très
inégalement réparti dans l’espace brabançon wallon. Il est le plus élevé à Ottignies-
Louvain-la-Neuve, Lasne, La Hulpe et Waterloo et le plus faible dans bon nombre de
communes plus rurales (Hélécine, Ramillies, Orp-Jauche, Ittre…). En termes d’évolution
absolue, le nombre global de ces jeunes enfants est resté stable pour l’ensemble de la
province entre 1995 et 2005, bien que la population totale ait largement augmenté.
L’effectif a diminué dans de nombreuses communes du centre du Brabant wallon, et n’a
augmenté que dans les communes plus périphériques, parmi lesquelles Hélécine, où il a
explosé. Enfin, en termes d’évolution de leur proportion, la part des 0-3 ans a diminué
de 9% en dix ans. Les plus fortes diminutions sont observées à Chaumont-Gistoux,
Ottignies-Louvain-la-Neuve, Mont-Saint-Guibert et Ramillies.
Les enfants âgés de 3 à 6 ans, quant à eux, représentent 3,6% de la population du
Brabant wallon. Ils sont très nettement surreprésentés dans toutes les communes de
périurbanisation récente du Sud de la province (Walhain, Ramillies,…) et sousreprésentés
dans l’espace anciennement périurbanisé et dans les petites villes. Ils ont
perdu de leur importance numérique, tant en chiffre absolu qu’en proportion relative. La
baisse de cette dernière est particulièrement drastique (-13% entre 1995 et 2005 !) et les
chutes les plus importantes sont enregistrées à Ottignies-Louvain-la-Neuve et à
Chaumont-Gistoux.
Dans la même logique, les enfants âgés de 6 à 12 ans sont très nettement
surreprésentés dans les communes semi-rurales (Chaumont-Gistoux, Walhain,
Chastre), et sont sous-représentés dans les petites villes de la province. Si,
globalement, leur nombre a augmenté de 4% en dix ans, les augmentations sont surtout
marquées dans le quart Sud-Est de la province, alors que des entités (Braine-l’Alleud,
Nivelles, Ottignies-Louvain-la-Neuve) se caractérisent par une baisse du chiffre absolu
et de la proportion des enfants de ces âges.
Un des facteurs explicatifs de cette baisse du nombre d’enfants, systématique en termes
de proportion et, selon les communes, en termes de chiffres absolus, est l’évolution
concomitante du nombre de femmes âgées de 20 à 39 ans. Les graphiques ci-dessous
reprennent cette évolution, par tranche d’âges quinquennale. La situation en 1995 de
chaque groupe d’âges est ramenée à une base 100. Au niveau de l’ensemble de la
province, on observe très clairement une diminution importante de la proportion des 25-
29 ans, et, a fortiori, des 30-34 ans, âges où la fécondité est très élevée. Cette évolution
à la baisse est encore plus drastique dans les communes de Beauvechain et de
Rixensart, où elle s’accompagne d’une baisse conjointe de la proportion des 20-24 et
des 35-39 ans.
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
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20-24 ans
100
95
90
85
80
75
1995
2005
35-39 ans
70
25-29 ans
30-34 ans
L’ensemble de la province
20-24 ans
100
95
90
85
80
1995
2005
75
35-39 ans
70
25-29 ans
30-34 ans
Beauvechain
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
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20-24 ans
100
95
90
85
80
1995
2005
75
35-39 ans
70
25-29 ans
30-34 ans
Rixensart
Plus globalement, concernant les jeunes de moins de 20 ans (un quart des brabançons
wallons), les communes du Sud et de l’Est, parmi lesquelles Chastre et Walhain,
présentent une plus forte proportion, au contraire du périurbain ancien du Nord de la
province et Nivelles.
La cartographie de la proportion des personnes âgées de 60 ans et plus est le parfait
complément de la précédente : concentrés dans le Nord anciennement périurbanisé de
la province et en moindre proportion dans le Sud et l’Est. La concordance entre l’offre en
lits disponibles en MR/MRS et la demande (approximée par la population de cette
tranche d’âges) ne présente aucune structuration spatiale claire : le rapport est élevé
dans un ensemble varié d’entités non voisines. Entre 1995 et 2005, les personnes
âgées de 60 ans et plus ont vu leur nombre s’accroître de 17% en Brabant wallon, avec
des pics dans le Centre/Nord de la province. Leur proportion a également augmenté,
mais de façon moindre (+8%), surtout à Ottignies-Louvain-la-Neuve et à Lasne, tout en
ayant diminué dans l’Est et le Sud de la province.
Enfin, s’ils ne représentent en 2005 que 4% des brabançons wallons, les personnes
âgées de 80 ans et plus sont en nombre fortement croissant (+37% en 10 ans !), et ce,
de façon exceptionnelle à Ottignies-Louvain-la-Neuve et à Chastre. Leur proportion est
la plus élevée dans les petites villes de la province (Jodoigne, Waterloo, Nivelles),
probablement là où l’offre en maisons de repos est la plus importante. C’est également
dans ces petites villes que leur proportion a crû le plus intensément depuis 1995.
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! Commentaire
L’accueil de la petite enfance est une problématique ressentie comme particulièrement aiguë
par les acteurs publics locaux et les professionnels rencontrés. Cette problématique est
également apparue dans les tables rondes et fait partie des priorités énoncées dans la
déclaration de politique provinciale. Le manque de place, les listes d’attentes, les restrictions
budgétaires en sont la première explication. Si cette problématique est à traiter avec une
certaine urgence, il faut aussi prendre en compte les éléments importants qui apparaissent à
la lecture des données statistiques.
- Le rapport entre le nombre de place de crèches disponibles et celui des enfants de moins
de trois ans est très inégalement réparti dans l’espace.
- En termes d’évolution absolue, le nombre de jeunes enfants est resté stable sur une
période de 10 ans pour l’ensemble de la Province avec des situations très inégales entre
communes.
- La diminution importante de la proportion des 25-30 ans et des 30-34 ans est un facteur
explicatif. Cette évolution dépend en bonne partie des phénomènes de migration et donc
partiellement de l’évolution des prix de l’immobilier.
Parallèlement, il faudra prendre en compte la croissance des personnes âgées.
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2.2.7.3 Les types de ménages et leur évolution
Si, globalement, les indicateurs concernant la présence de ménages « à risque » sont moins
élevés en Brabant wallon qu’en Wallonie, il n’en va pas de même si l’on descend au niveau
local :
o
o
o
o
La proportion de jeunes enfants de 0 à 5 ans vivant dans un ménage
monoparental est de 9%, soit à peine plus de la moitié de la proportion
wallonne. Néanmoins, elle est nettement plus élevée dans toutes les petites
villes de la province (Jodoigne, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Nivelles, Wavre), là
où l’offre de logements locatifs de type « appartement » est plus importante.
Globalement, la proportion d’enfants de 0 à 15 ans vivant dans un ménage
monoparental a augmenté de 36% entre 1995 et 2005 en Brabant wallon. Cette
augmentation, quoique importante, est nettement inférieure à celle qu’a
enregistrée la Wallonie (+61% !). Elle atteint des valeurs extrêmes à Chastre et
à Rebecq.
Les femmes âgées de 30 à 45 ans vivant seules ou avec leur(s) seul(s)
enfant(s) représentent 22% de l’ensemble des femmes de cette tranche d’âges
en Brabant wallon, soit une proportion moindre qu’en Région wallonne (28%). A
nouveau, c’est dans les petites villes que leur proportion est la plus élevée
(Nivelles, Wavre, Ottignies-Louvain-la-Neuve) et dans les communes semirurales
qu’elle est plus faible.
Enfin, les personnes âgées de 65 ans et plus vivant seules ne répondent à
aucun schéma spatial clair. Moins fréquents dans les entités rurales que dans
les petites villes…
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! Commentaire
L’évolution des familles et l’éclatement des modes de vie que nous connaissons sont
également à prendre en considération. Même si la proportion de familles monoparentales
avec enfants en Brabant wallon reste inférieure à celle enregistrée en Wallonie, sa
croissance est conséquente. Elle confirme le constat fait par les acteurs publics locaux d’une
augmentation des demandes d’aide de ce type de famille. Ces modifications du mode de vie
et des structures familiales sont sources de nouveaux besoins en soutien aux familles et de
précarité croissante. Elles nécessitent aussi une politique du logement diversifiée.
Ces évolutions seront aussi à prendre en compte dans les scénarios.
2.2.7.4 Insertion sociale, professionnelle et précarité
! Les caractéristiques socioéconomiques
Placée dans le contexte régional, voire national, le Brabant wallon apparaît comme une
province privilégiée à bien des égards. Ainsi, le revenu moyen par habitant ou encore le
revenu médian par ménage est largement supérieur aux indices de la Wallonie et même
aux moyennes affichées par la Flandre. Toutefois, cette image « d’eldorado socioéconomique
» mérite d’être tempérée ; le Brabant wallon ne serait-il pas la sous-région
de Wallonie où la dualisation sociale est la plus marquée C’est ce que démontre
l’analyse des revenus ventilés par tranche. En effet, si l’on considère les petits revenus
(< à 10.000 euros), leur part relative (22,7%) est identique à la moyenne régionale et à
peine inférieure à celle observée dans l’arrondissement de Charleroi (22,9 %). En
d’autres termes, proportionnellement, il y a en Brabant wallon autant de ménages
disposant de très faibles revenus qu’ailleurs en Wallonie. Par contre, on observe une
surreprésentation très nette de très hauts revenus (> 50.000 euros) ; presque deux fois
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
plus que la moyenne régionale. En d’autres termes, la dualisation sociale est la plus
marquée en Brabant wallon; les écarts y sont les plus élevés comme le démontre la
différence interquartile et la figure ci-dessous. A l’échelle des communes, cette
dualisation est très marquée dans les communes à revenu moyen les plus élevées :
Lasne, Waterloo, La Hulpe, Rixensart, Grez-Doiceau, Chaumont-Gistoux.
Si les taux de chômage par tranche d’âge sont généralement inférieurs aux moyennes
régionales, la comparaison des situations observées en 1997 et en 2005 témoigne d’une
détérioration de la situation dans la plupart des communes.
! La distribution des petits revenus et des revenus élevés en 2004
! Le revenu
En 2004, le revenu médian par déclaration du Brabant wallon, c’est-à-dire la valeur de
revenu pour laquelle il y a, dans la distribution des revenus par déclaration, autant de
déclarations inférieures que supérieures, était largement supérieur à la valeur wallonne
(de plus de 15%) et avoisinait la valeur de la Région flamande. Au sein même de la
province, toutes les communes enregistraient un revenu médian supérieur à celui des
régions wallonne et bruxelloise. Les valeurs les plus élevées étaient concentrées dans
deux sous-espaces : l’un centré sur Waterloo et les communes anciennement
périurbanisées, l’autre s’étendant de Villers-la-Ville à Beauvechain.
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Par contre, les revenus médians les plus faibles étaient observés dans les petites villes
(Tubize, Nivelles, Jodoigne, Wavre, Ottignies-Louvain-la-Neuve).
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Entre 1994 et 2004, la province a connu une remarquable stabilité de son revenu
médian. Mais cette apparente stabilité cache des disparités : d’une part, toutes les
communes les plus densément peuplées, proches de la capitale, enregistraient une
baisse relative, alors que, d’autre part, les communes plus excentrées, plus rurales et en
plein processus de périurbanisation, ont vu leur revenu médian augmenter, parfois de
façon importante (Ramillies, Hélécine).
Plus encore que le revenu médian par déclaration, le revenu moyen par habitant en
Brabant wallon est nettement supérieur à celui des différentes entités fédérées du pays.
Au sein de la province, les différences sont très marquées : la valeur de la commune de
Lasne est de 50% supérieure à celle d’Hélécine ! La province est structurée en cinq
« bandes » de communes d’Ouest en Est, alternativement plus ou moins favorisées du
point de vue de cet indicateur.
Entre 1994 et 2004, le revenu moyen par habitant a augmenté de 47% dans la province,
ce qui est légèrement inférieur aux augmentations wallonne, flamande et belge, mais
bien supérieur à la croissance bruxelloise, qui n’a été que de 35%. Si toutes les
communes enregistrent une croissance de leur revenu moyen par habitant, ce sont les
communes les plus éloignées de Bruxelles (du Sud et de l’Est) qui ont connu les
évolutions les plus significatives. A nouveau, le facteur explicatif serait la migration
périurbaine : ces communes à l’origine rurale ont été « colonisées » par de nombreux
migrants, aux revenus plus importants, ce qui a modifié profondément la composition
socio-économique de la population des communes en question.
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
On constate un élément surprenant en s’intéressant à la distribution des revenus par
déclaration par tranches en Brabant wallon: la part des revenus inférieurs à "10.000 est
supérieure celle observée dans le Royaume !
Ainsi, en 2005, près d’un quart des Brabançons wallons ont déclaré un très petit revenu.
Et, c’est dans les communes centrales de la province que cette tranche de revenus est
la plus fréquente, dans une poche allant de La Hulpe à Jodoigne.
Plus prévisible est la forte surreprésentation des très hauts revenus (plus de "50.000),
quasiment deux fois plus fréquents dans le Brabant wallon qu’en Wallonie ! Dans
l’espace communal, on retrouve clairement la division provinciale en cinq « bandes »
d’Ouest en Est.
! Le taux de chômage
En 2005, le taux de chômage était bien plus faible en Brabant wallon que dans
l’ensemble de la Wallonie et qu’à Bruxelles-Capitale, mais largement supérieur à la
moyenne flamande. La répartition de cet indicateur au sein de l’espace provincial est
encore moins homogène que celle des revenus : on observe plus de 50% de différences
entre les valeurs minimales observées à La Hulpe, Lasne, Beauvechain, Incourt,
Walhain et Mont-Saint-Guibert, et les taux les plus élevés, enregistrés dans les petites
villes d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, Jodoigne, Tubize, Nivelles, et à Rebecq.
Entre 1997 et 2005, cet indicateur a connu une croissance relative de 5% et a augmenté
dans la plupart des communes du Brabant wallon, avec des hausses de près de 25% à
Waterloo et à Grez-Doiceau. Seules les communes les moins centrales de la province,
parmi lesquelles Tubize et Rebecq, ont vu leur taux de chômage se réduire au cours de
la période.
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
En décomposant cet indicateur par grands groupes d’âges, on constate que :
o Pour les jeunes de moins de 25 ans, le taux de chômage est très élevé en
Brabant wallon et avoisine les 30%. Entre 1997 et 2005, il a progressé
quasiment partout et atteint des valeurs de 35% à Ramillies et à Hélécine. Tout
en avoisinant les 25%, il est le plus faible à Beauvechain, Walhain, Mont-Saint-
Guibert, Perwez, La Hulpe et Waterloo.
o
o
Entre 25 et 50 ans, le taux de chômage est de 11% en 2005 en Brabant wallon.
Il détermine très largement le taux de chômage général, et, de ce fait, la
structure spatiale de cet indicateur est très semblable à celle du taux de
chômage tous âges confondus. Il en va de même pour son évolution entre 1997
et 2005.
Enfin, parmi les 50-65 ans, le taux de chômage n’est que de 7%. Il a fortement
augmenté de 1997 à 2005, et ce, dans toutes les communes à l’exception de
Villers-la-Ville. Il atteint ses valeurs les plus élevées à Rebecq, Tubize, Nivelles
et Jodoigne. Particulièrement faible dans tout le centre de la province, il l’est
également à Ottignies-Louvain-la-Neuve, qui pourtant se distinguait par ses
valeurs élevées pour les autres groupes d’âges !
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Rapport intermédiaire – Oct. 2007
! Le niveau d’instruction
L’indicateur le plus instructif en termes de niveau d’éducation est la proportion d’adultes
ne suivant plus d’enseignement de plein exercice (18 ans et plus lors de l’ESE 2001) et
n’ayant aucun diplôme ou dont le niveau d’études était inconnu.
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Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Si cette proportion apparaît comme globalement faible au niveau du Brabant wallon
dans son ensemble – par rapport à la Wallonie ou à Bruxelles Capitale – les disparités
au sein de la province sont particulièrement criantes. Le centre de la province concentre
les plus faibles proportions, dépassant parfois à peine les 5% de la population, tandis
que les franges orientales et occidentales se caractérisent par des valeurs nettement
plus élevées, dépassant la moyenne wallonne à Tubize et à Hélécine.
! Commentaire
Précarité et insertion socio-professionnelle ont souvent été liées lors des nos enquêtes ou
interviews.
Si le Brabant wallon se caractérise par un revenu moyen nettement supérieur à la moyenne,
le Brabant wallon est aussi caractérisé par une déclaration de petits revenus (< 10.000!) en
part relative identique à la moyenne régionale.
Pour les chiffres du chômage, là aussi la situation est au départ meilleure qu’en Wallonie,
mais la situation se détériore dans la plupart des communes avec un fort taux de chômage
pour les jeunes. Beaucoup d’acteurs sociaux ont insisté sur le fait qu’il est, culturellement et
socialement, très difficile de se situer dans les catégories fragilisées alors que le niveau de
vie est élevé autour de soi. Les mécanismes de solidarité n’existent pas ou peu, les
alternatives (logement, alimentation, …) sont inexistantes. Le basculement peut donc se
faire plus rapidement.
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Rapport intermédiaire – Oct. 2007
3 Analyse détaillée des besoins sociaux en Brabant
wallon
3.1 Méthodologie
3.1.1 Le questionnaire d’enquête
L’analyse des besoins sociaux en Brabant wallon (BW) se base sur les réponses apportées
par les communes et CPAS à un questionnaire d’enquête passé par la société Tr@me
SCRL aux mois d’août et septembre 2007. La page 4 (Voir annexe 1) de ce questionnaire
portait sur l’inventaire des besoins sociaux et se fondait sur une nomenclature développée
par la Fédération des Centres d’Etudes et de Documentation Sociales (FCEDS) ainsi que
sur les services existants en Brabant wallon.
Les besoins étaient classés en 16 catégories
o Aide à domicile
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
Aide aux parents et à l’enfance
Aide sociale générale
Assuétude
Droit / Justice
Enseignement
Famille
Formation / Emploi
Jeunesse
Logement
Immigrants - Population d’origine étrangère
Personnes âgées
Personnes handicapées
Santé
Santé mentale
Illégaux
Au total ce sont 80 besoins qui ont ainsi été analysés par l’ensemble des communes et
CPAS brabançons. Pour chacun d’eux, les questions portaient sur :
o La perception des acteurs quant à l’importance du besoin « I » (1 : besoin
inexistant à 5 : besoin très préoccupant) ;
o La perception des acteurs quant à la couverture du besoin « C » (1 : couverture
inexistante à 5 : couverture complète) ;
o Le type d’opérateur assurant la couverture du besoin (commune, ISBW,
autres) ;
o
Et enfin, si possible, une quantification de la demande non satisfaite (ex.
nombre de refus, nombre de places manquantes, etc.).
3.1.2 Le contenu du chapitre
Ce chapitre présente les résultats de l’enquête en quatre étapes :
o Analyse de l’importance des besoins (I) ;
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o
Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Analyse des besoins en termes de couverture (C’ = 6-C, soit une mesure de
l’absence de couverture) ;
o Analyse détaillée par catégorie de besoins sociaux ;
o Identification des besoins prioritaires.
3.1.3 Précautions d’usage
De la notion de besoin
Le questionnaire d’enquête aborde la notion de besoin via l’analyse de l’importance de la
demande en matière de - et du taux de couverture 8 correspondant aux - réponses sociales
développées aujourd’hui. L’inventaire de ces réponses se fonde sur une nomenclature
développée par la Fédération des Centres d’Etudes et de Documentation Sociales (FCEDS)
ainsi que sur les services existants en Brabant wallon. Dans ce contexte, quand l’ensemble
des communes brabançonnes estime préoccupants les besoins sociaux en matière de
« accueil extra-scolaire, crèches, garde d’enfants malades à domicile, etc… », soit la
majorité des réponses sociales qui peuvent être apportées aujourd’hui en matière d’accueil
de la petite enfance, le besoin social fondamental est bien sûr celui de l’accueil de la petite
enfance. De même, quand les communes brabançonnes mettent la priorité sur une réponse
spécifique comme « les maisons d’accueil socio-sanitaires », le besoin social sous-jacent
c’est le développement d’une réponse sociale adaptée en matière d’assuétudes. Il
appartiendra aux tables-rondes de proposer des pistes pour une stratégie de développement
cohérente et intégrée capable d’apporter une réponse complète au besoin fondamental, en
passant notamment par des actions de prévention, de sensibilisation, des services de
proximité, des infrastructures d’accueil …
De la perception des acteurs
Il s’agit avant tout d’obtenir une image de la perception des acteurs quant à l’importance du
besoin et sa couverture actuelle. Les réponses sont donc largement empreintes de
subjectivité. De même, le niveau de départ pour la mesure des caractéristiques d’un besoin
social varie selon le lieu, les problématiques rencontrées, la sensibilité, l’humeur, la diversité
des personnes rencontrées, etc. Ces considérations rendent les comparaisons risquées si
les précautions d’usage ne sont pas prises. A titre d’exemple, l’analyse des problématiques
sociales a montré que les acteurs rencontrés sur une commune X estiment que l’ensemble
des problématiques sociales sont importantes (Moyenne cross-thématique de 4,23, pas une
seule cote sous la barre des « 4 »). A l’inverse, la commune Y s’est concentrée sur certaines
problématiques et offre ainsi une perspective plus ciblée des enjeux (Moyenne crossthématique
1,92, neuf cote à « 1 »). Ceci dit, il se peut que le problème social soit réellement
transversal sur la commune X et/ou que les personnes rencontrées dans la commune Y
n’aient en réalité qu’une perception spécifique de certains enjeux dans leur domaine
d’activités par ex.
Par ailleurs, selon les circonstances (point de vue adopté, accompagnement ou non dans le
remplissage du questionnaire, etc.), on peut répondre différemment à la question « Quelle
est l’importance du besoin Z ». S’agit-il de l’importance en termes de quantité de
bénéficiaires totaux (existants et potentiels) : ex. 50% des usagers du CPAS présentent ce
type de besoin Ou s’agit-il de l’importance en termes de demandes non couvertes
(bénéficiaires potentiels uniquement) auquel cas il y aurait déjà dans la question de
l’importance une certaine mesure de la priorité
8 Il s’agit bien du taux de couverture des réponses sociales développées .. ce qui ne veut pas dire, bien sûr, que
tous les besoins sont couverts. (certaines personnes dans le besoin ne demandant rien ; les besoins de certaines
personnes n’ont peut être pas été couverts ; des besoins sociaux impossibles à couvrir existent peut être)
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Cela dit, l’analyse globale reste pertinente du fait de la multiplicité et de la diversité des
points de vue adoptés au travers des 27 communes.
De la qualité des données
Les questionnaires ont été passés auprès des 27 communes et CPAS brabançons ainsi
qu’auprès de certaines personnes-ressources. En ce sens, le public interrogé n’a peut-être
qu’une vue partielle des enjeux sociaux en Brabant wallon.
Enfin, des questionnaires sont restés incomplets (Ottignies-LLN, Perwez, Tubize et
Waterloo).
Du découpage administratif
L’unité de travail est bien sûr l’unité communale. Néanmoins afin de pouvoir effectuer des
comparaisons sous-régionales, l’auteur a pris comme point de départ un découpage
administratif arbitraire de la province du Brabant wallon comme indiqué sur la figure cidessous.
3.2 De l’importance des besoins
Besoins Catégorie Moyenne Mediane Rang
Services d'aides ménagères Aide à domicile 4,07 4 9
Repas à domicile Aide à domicile 3,81 4 14
Services d'aide aux familles et aux personnes âgées Aide à domicile 3,81 4 15
Services de soins à domicile Aide à domicile 3,74 4 18
Crèches Aide aux parents et à l'enfance 4,58 5 1
Maisons communales d'accueil de l'enfance Aide aux parents et à l'enfance 4,38 5 5
Services d'accueillantes d'enfants conventionnées Aide aux parents et à l'enfance 4,31 5 6
Accueil extrascolaire Aide aux parents et à l'enfance 4,23 4,5 7
Maisons d'enfants Aide aux parents et à l'enfance 3,88 5 12
Gardes d'enfants malades à domicile Aide aux parents et à l'enfance 3,83 4 13
Haltes garderies/Haltes accueil Aide aux parents et à l'enfance 3,68 4 22
Services de médiation de dettes Aide sociale générale 4,48 5 3
Guidance budgétaire Aide sociale générale 4,4 5 4
Services d'insertion sociale Aide sociale générale 3,96 4 10
Transport social Aide sociale générale 3,81 4 16
Aide alimentaire/restaurants sociaux Aide sociale générale 3,38 4 26
Centres d'accueil d'urgence /maisons d'accueil Assuétudes 3,69 4 21
Ecoles des devoirs Enseignement 3,92 4 11
Entreprises d'insertion Formation/emploi 3,8 4 17
EFT Formation/emploi 3,72 4 20
Maisons de l'emploi Formation/emploi 3,64 4 24
Aide en milieu ouvert/services de prévention Jeunesse 3,73 4 19
Services de l'aide à la jeunesse Jeunesse 3,46 4 25
Agences immobilières sociales Logement 4,58 5 2
Logement de transit/logement d'insertion Logement 4,12 5 8
Centres d'accueil pour adultes en difficulté Logement 3,65 4 23
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Pour le traitement des données, on a donc calculé la moyenne et la médiane 9 des
perceptions des acteurs sociaux quant à l’importance de chacun des besoins (Echelle de 1 :
besoin inexistant à 5 : besoin très préoccupant). Le tableau ci-dessus reprend la liste des
besoins pour lesquels la moyenne ou la médiane sont supérieures à 3,5.
Dans ce contexte, les besoins les plus importants touchent principalement les catégories
suivantes : l’aide à domicile, l’aide aux parents et à l’enfance, l’aide sociale générale, les
assuétudes, l’enseignement, la formation et l’emploi ainsi que la jeunesse et le logement.
Si nous prenons les 10 besoins considérés comme les plus importants (les 10 premiers
rangs), constatons que 5 concernent le soutien aux familles dont 4 l’accueil de la petite
enfance, 2 le logement, 3 l’insertion et la précarité.
Plus précisément, il s’agit d’apporter des réponses aux problématiques de base qui
concernent :
o L’accueil de la petite enfance. A l’exception des maisons maternelles, c’est
l’ensemble de réponses sociales qui ont été mises en exergue par les acteurs
sociaux. L’accueil de la petite enfance peut-être considéré comme un besoin
générique ;
o Le logement ;
o La précarité ;
o L’isolement et la solitude, notamment chez les personnes âgées ;
o L’insertion socio-professionnelle ;
o L’aide et l’accompagnement des jeunes.
L’importance de ces besoins sociaux se manifeste à travers l’ensemble des communes
brabançonnes, avec deux variations intéressantes néanmoins :
o Un accent moins prononcé en matière de formation et d’emploi dans l’est du
Brabant Wallon ;
o Un accent plus prononcé en matière de jeunesse dans le centre du Brabant
Wallon.
3.3 De la couverture des besoins
Besoin Catégorie Moyenne Médiane Rang
Crèches Aide aux parents et à l'enfance 3,7 4 8
Maisons communales d'accueil de l'enfance Aide aux parents et à l'enfance 3,69 4 9
Maisons d'enfants Aide aux parents et à l'enfance 3,65 4 11
Maisons maternelles Aide aux parents et à l'enfance 3,65 4 12
Accueil de jour pour adultes en difficulté Aide sociale générale 3,81 5 4
Maison d'accueil socio-sanitaire Assuétude 4,23 5 1
Centres d'accueil d'urgence / maisons d'accueil Assuétude 4,04 5 2
Espaces-rencontres Famille 3,78 4 6
Lutte contre les violences familliales Famille 3,65 4 13
Régie de quartiers Formation/emploi 3,68 4 10
Centres d'accueil spécialisés Jeunesse 3,56 3 15
Centres de jour Jeunesse 3,52 3 16
Agences immobilières sociales Logement 3,88 4 3
Centres d'accueil pour adultes en difficulté Logement 3,8 4 5
Logement de transit/logement d'insertion Logement 3,4 4 18
Projets intergénérationnels Personnes âgées 3,75 4 7
Services d'accueil famillial Personnes âgées 3,65 4 14
Services d'aide à l'intégration Personnes handicapées 3,29 3,5 19
Associations d'aide/association de défense Santé 3,5 3,5 17
9 En Statistique, la médiane est la valeur qui permet de partager une série numérique en deux parties de même
nombre d'éléments.
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
En procédant de la même manière avec les réponses apportées par les acteurs sociaux en
termes de taux de couverture des besoins sociaux (Echelle de 1 « couverture complète » à 5
« couverture inexistante » - C’ = 6-C), on constate :
o Un accent spécifique sur les réponses à apporter en matière de santé
(assuétudes, ..) (Rappelons nous que la question de la santé à été rajoutée
suite aux interviews comme problématique majeure en Brabant wallon)
o
o
o
Un taux de couverture faible pour des besoins jugés importants par ailleurs,
notamment en matière de :
" Logement (qui correspond en tout point aux besoins jugés importants dans
la section précédente) ;
" Aide aux parents et à l’enfance .
Des accents particuliers sur des besoins considérés comme moins importants
mais peu couverts vers des publics spécifiques : la famille, les personnes
âgées, les personnes handicapées.
Des variations dans certaines catégories (Formation/Emploi, Jeunesse) entre
les besoins jugés importants et la demande en matière de couverture qu’il
convient d’analyser plus en détail (voir ci-dessous).Le relativement bon taux de
couverture pour des besoins jugés importants par ailleurs, notamment en
termes d’aide à domicile et d’aide sociale générale.
3.4 Analyse détaillée par catégorie de besoin
Ce paragraphe analyse en détail chaque catégorie de besoins. Pour mener à bien cette
réflexion, on a caractérisé, pour chaque réponse sociale, l’importance (I MOY ) et le besoin en
termes de couverture (C’ MOY ) selon le tableau suivant :
Notation Importance du besoin Besoin en termes de couverture Moyennes
(I MOY ou C’ MOY )
I Importante Important >= 3,6
M Moyenne Moyen >= 2,3
F Faible Faible < 2,3
On peut ainsi classer les besoins sociaux selon un tableau à neuf états :
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
L’analyse des résultats nous montre par ailleurs que les personnes interrogées n’ont pas (en
moyenne sur le Brabant wallon) identifié de besoins de faible importance, ce qui pourrait
indiquer que nous sommes bien sur des problématiques sociales ou à tout le moins que
l’ensemble des problématiques abordées revête bien une certaine importance pour les
acteurs interrogés.
Dans ce contexte, l’auteur propose une première classification des besoins selon le canevas
suivant :
o
o
CAT 1 : Besoins sociaux prioritaires (I-I, I-M, M-I) pour lesquels il serait
souhaitable de développer une réponse spécifique en Brabant wallon;
CAT 2 : Besoins sociaux relativement importants pour lesquels une réponse
existe généralement par ailleurs (M-F, I-F). Si une réponse spécifique ne doit
pas être spécifiquement développée ou renforcée en regard de ces besoins, il
importe néanmoins de les intégrer à une politique sociale globale de couverture
des besoins sociaux afin de garantir le maintien des réponses existantes.
o CAT 3: Besoins sociaux à traiter au cas par cas ou à approfondir (M-M).
Certains de ces besoins ont une couverture raisonnable, mais s’inscrivent dans une stratégie
de développement d’une réponse sociale intégrée à un besoin plus large (ex. Les maisons
de l’emploi >< actions d’insertion socio-professionnelle). D’autres semblent moins
importants, ressortent à d’autres compétences, concernent des publics-cibles spécifiques ou
des opérateurs spécialisés, etc. Il y a donc lieu de les analyser au cas par cas.
3.4.1 Aide à domicile
Besoins
Importance Besoins de
couverture
Garde à domicile M M
Repas à domicile I F
Services d'aide aux familles et aux personnes âgées I F
Services d'aides ménagères I F
Services de soins à domicile I F
Télévigilance M F
Dans cette catégorie, si les besoins sociaux sont importants à de multiples égards, les
réponses sociales actuelles sont généralement considérées comme suffisantes. Il importe
également de mettre ce constat en lien avec l’importance accordée par les acteurs sociaux à
la lutte contre l’isolement et la solitude (voir § aide sociale générale).
Il faudra cependant prendre en compte les modifications de populations (vieillissement,
augmentation des personnes âgées en Brabant wallon, modification des structures
familiales, ….) perçues dans les données statistiques. Ces modifications peuvent entraîner
une augmentation importante de la demande.
3.4.2 Aide aux parents et à l’enfance
Besoins
Importance Besoins de
couverture
Accueil extrascolaire I F
Crèches I I
Gardes d'enfants malades à domicile I M
Haltes garderies/Haltes accueil M M
Maison d'enfants I I
Maisons communales d'accueil de l'enfance I I
Maisons maternelles M I
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Dans cette catégorie, la majorité des besoins sont mis en exergue, traduction
symptomatique d’un besoin sociétal générique en matière de soutien aux familles et surtout
d’accueil à la petite enfance. , lié notamment à :
o L’augmentation du nombre d’isolés et de ménages monoparentaux ;
o La nécessité d’avoir deux salaires pour vivre ;
o …
Cette demande sera à mettre en parallèle avec les disparités géographiques constatées
dans les chapitres précédents ainsi qu’à l’évolution de la structure démographique des
populations.
3.4.3 Aide sociale générale
Besoins
Importance Besoins de
couverture
Accueil de jour pour adultes en difficulté M I
Aide alimentaire/restaurants sociaux M F
Associations pour le volontariat M M
Dispositifs d'urgence sociale M F
Guidance budgétaire I F
Lutte contre la solitude M M
Services de médiation de dettes I F
Services d'insertion sociale I F
Transport social I M
La lecture du tableau ci-dessus souligne les enjeux suivants :
o Le besoin croissant en termes d’accompagnement de personnes/ménages en
proie à certaines formes de précarité (Difficultés financières, hébergement
temporaire de dépannage, …).
o
L’importance pour les acteurs sociaux de la lutte contre l’isolement et la
solitude.
Ici aussi l’augmentation de la précarité identifiée par les acteurs publics locaux et les
professionnels viennent conforter l’importance mise sur des besoins identifiés du point de
vue de l’aide sociale. Les données statistiques sur les écarts de revenus importants en
Brabant wallon, sur les modifications de population, l’évolution des prix de m’immobilier et
des changements de modes de vie montrent que cette précarité peut être en croissance
pour les prochaines années.
Dans les tables rondes, le transport social a également été mis en évidence comme outil
d’accès aux soins de santé. Les participants ont signalé que ce besoin n’était pas toujours
couvert suffisamment aujourd’hui à un prix et une fréquence satisfaisante.
3.4.4 Assuétudes
Besoins
Importance Besoins de
couverture
Centres d'accueil d'urgence /maisons d'accueil M I
Maison d'accueil socio-sanitaire M I
Si le besoin n’est pas spécialement important au niveau communal et ne justifie donc pas la
mise en place d’infrastructures d’accueil au niveau local, il importe néanmoins pour les
acteurs sociaux de pouvoir offrir une réponse adaptée à cette problématique sur un territoire
pertinent (au niveau provincial par ex.). Aujourd’hui, il n’existe pas de centre d’accueil pour
toxicomanes en Brabant wallon.
La question des assuétudes est à mettre en relation avec les questions de santé. IL faut
rappeler dans les tables rondes que l’assuétude est avant tout un symptôme d’autres
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
choses. L’insistance d’acteurs sur l’importance de services en santé mentale, en espaces
rencontre, …. tente d’apporter des réponses à un mal être social qui peut être accentué par
les écarts socio-économiques grandissant dans la région.
3.4.5 Droit / Justice
Besoins
Importance Besoins de
couverture
Aide juridique de première ligne M F
Assistance aux victimes M M
Service d'aide sociale aux justiciables M M
A approfondir : ces besoins concernent-ils des publics-cibles spécifiques ou des opérateurs
spécialisés qui n’auraient peut-être pas été consultés dans le cadre de l’enquête
3.4.6 Enseignement
Importance Besoins de
Besoins
couverture
Ecoles de devoirs I M
Ce point doit être rapproché des besoins identifiés précédemment en termes de soutien aux
familles (Voir § aide aux parents et à l’enfance).
3.4.7 Famille
Besoins
Importance
Besoins de
couverture
Centre de planning et de consultation familiale et conjugale M M
Espaces-rencontres M I
Lutte contre les violences familliales M I
Les acteurs sociaux mettent l’accent sur les besoins de couverture en termes
d’accompagnement des personnes qui vivent ou rencontrent des difficultés au niveau
familial. A relier à la problématique du soutien aux familles.
3.4.8 Formation / Emploi
Besoins
Importance Besoins de
couverture
Cours d'alphabétisation M F
EFT I M
Entreprises d'insertion I M
Maisons de l'emploi M M
Régie de quartiers M I
Le besoin d’alphabétisation recouvre deux problématiques différentes selon que le public
cible est d’origine belge ou étrangère. Sans que ce problème soit inexistant, des réponses
sociales en la matière existent et font peut-être en sorte que les acteurs interrogés se
sentent aujourd’hui moins confrontés à ce genre de demande.
Ceci vient en contradiction avec les données statistiques sur le niveau d’instruction qui
montrent que certaines communes du Brabant wallon restent en dessous des moyennes
wallonnes. Un travail d échanges d’information des opérateurs de l’alpha et des acteurs
publics locaux pour bien identifier l’importance du problème semble nécessaire.
Par contre, les outils d’insertion ou de réinsertion socio-professionnelle restent largement
plébiscités.
Tr@me SCRL – UCL GéDAP Oct. 2007 Page 73 de 97

Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
3.4.9 Jeunesse
La question de la jeunesse mérite un approfondissement. A l’heure où des initiatives sont
lancées par la Communauté Française en faveur des jeunes, la jeunesse ne semble pas
constituer une problématique majeure pour les acteurs interrogés.
3.4.10 Logement
Besoins
Importance Besoins de
couverture
Agences immobilières sociales I I
Centres d'accueil pour adultes en difficulté I I
Logement de transit/logement d'insertion I M
Le logement est une problématique transversale sur l’ensemble du Brabant. Les besoins
sont importants en la matière et leur couverture est relativement faible, voire inexistante.
3.4.11 Immigrants - Population d’origine étrangère
Besoins
Importance Besoins de
couverture
Hébergements pour demandeurs d'asile M M
Intiatives locales d'accueil M F
A approfondir : ces besoins concernent-ils des publics-cibles spécifiques ou des opérateurs
spécialisés qui n’auraient peut-être pas été consultés dans le cadre de l’enquête
3.4.12 Personnes âgées
Compte tenu du vieillissement de la population, le besoin de couverture est important. A
mettre en lien avec l’importance des réponses sociales à apporter en matière d’isolement et
de solitude (voir § aide sociale générale).
Tr@me SCRL – UCL GéDAP Oct. 2007 Page 74 de 97

3.4.13 Personnes handicapées
Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
Besoins
Importance Besoins de
couverture
Services d'accompagnement pour adultes M M
Services d'aide à l'intégration M M
Transport adapté M M
A approfondir : ces besoins concernent-ils des publics-cibles spécifiques ou des opérateurs
spécialisés qui n’auraient peut-être pas été consultés dans le cadre de l’enquête
3.4.14 Santé
Besoins
Importance Besoins de
couverture
Associations d'aide/associations de défense M M
Equipes de promotion de la santé à l'école (PSE) M M
Promotion de la santé M M
Cette catégorie concerne vraisemblablement des besoins considérés comme couverts par
ailleurs. Il faut cependant regroupé tous les besoins concernant la problématique de la santé
pour en avoir une lecture plus précise.
3.4.15 Santé mentale
Besoins
Importance Besoins de
couverture
Accompagnement du deuil M M
Associations d'aide/associations de parents M M
Information/prévention du suicide M M
A approfondir : ces besoins concernent-ils des publics-cibles spécifiques ou des opérateurs
spécialisés qui n’auraient peut-être pas été consultés dans le cadre de l’enquête
3.4.16 Illégaux
Cette catégorie de besoins sociaux (soins de santé et traite des êtres humains) n’est pas
reprise dans l’analyse. Il se révèle en effet non pertinent d’en mesurer l’importance, la
couverture, la priorité, car :
o
o
Dans le premier cas (soins de santé), il s’agit d’une obligation (art. 57§2 de la
loi CPAS et l’AR Aide médicale urgente du 12 décembre 1996) légalement
remplie par les CPAS.
Dans le second cas (traite des êtres humains), les communes et CPAS ne sont
pas « outillés » pour en mesurer le phénomène. La perception sollicitée au
travers du questionnaire reste donc trop fragmentaire pour être analysée
valablement.
Tr@me SCRL – UCL GéDAP Oct. 2007 Page 75 de 97

Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
3.4.17 Synthèse et premier exercice de classification
3.5 Identification des besoins prioritaires
Pour chaque commune, on définit la priorité (P) d’un besoin comme le produit de
l’importance du besoin considéré (I) par l’opposé de sa couverture (C’ = 6-C). Les
besoins peuvent ainsi être classés sur une échelle discrète de 1 à 25 (5 * 5).
3.5.1 Besoins prioritaires
Si l’on considère comme prioritaires tous les besoins pour lesquels la priorité
moyenne (P MOY ) est supérieure à 12 (soit minimum une combinaison 3*4 ou 4*3), on
constate que les besoins prioritaires sont centrés sur le logement, l’aide aux parents
et à l’enfance, les assuétudes ainsi que dans une moindre mesure sur l’insertion
professionnelle.
Besoins Catégorie Priorité Rang
moyenne
Agences immobilières sociales Logement 18 1
Centres d'accueil pour adultes en difficulté Logement 14,16 7
Logement de transit/logement d'insertion Logement 14,16 8
Crèches Aide aux parents et à l'enfance 17,12 2
Maisons communales d'accueil de l'enfance Aide aux parents et à l'enfance 16,44 3
Maison d'enfants Aide aux parents et à l'enfance 14,52 5
Services d'accueillantes d'enfants conventionnées Aide aux parents et à l'enfance 13,52 9
Haltes garderies/Haltes accueil Aide aux parents et à l'enfance 12,24 10
Centres d'accueil d'urgence /maisons d'accueil Assuétudes 15,73 4
Maisons d'accueil socio-sanitaire Assuétudes 14,16 6
Entreprises d'insertion Formation/Emploi 12,2 11
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
3.5.2 Analyse de la distribution géographique des besoins prioritaires
Les figures ci-après montrent la distribution géographique des besoins identifiés au
paragraphe précédent. Les communes sont classées en fonction de la priorité accordée au
besoin considéré, selon la légende ci-contre.
3.5.2.1 Le logement
! Agences Immobilières sociales
! Logement de transit – Logement d’insertion
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! Centres d’accueil pour adultes en difficulté
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3.5.2.2 Aide aux parents et à l’enfance
! Crèches
! Maisons communales d’accueil de l’enfance
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Rapport intermédiaire – Oct. 2007
! Maisons d’enfants
! Services d’accueillantes d’enfants non-conventionnées
! Haltes garderies – Haltes accueil
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
3.5.2.3 Assuétudes
! Centre d’accueil d’urgence – Maisons d’Accueil
! Maisons d’accueil socio-sanitaire
3.5.2.4 Formation – Emploi
! Entreprises d’insertion
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
3.5.2.5 Questions - Eléments d’interprétations
A l’analyse des distributions spatiales qui précèdent, on serait tenté de poser certaines
questions. Celles-ci pourraient servir de tremplin pour initier une dynamique de réflexion sur
les enjeux liés aux différentes catégories de besoin sociaux, notamment :
o
o
o
Pour quelles raisons, la problématique du logement est-elle davantage perçue
comme prioritaire dans l’ouest du Brabant wallon ainsi que dans la couronne
sud de Nivelles à Perwez
Les besoins sociaux liés à l’accueil de l’enfance sont-ils davantage plébiscités
dans les communes plus rurales
D’une façon générale, le traitement des assuétudes est identifié comme
hautement prioritaire dans le centre et l’ouest du Brabant wallon: Tubize,
Braine-l’Alleud, Nivelles, La Hulpe, Rixensart, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Mont
St-Guibert, Walhain, Perwez et Orp-Jauche
3.6 Accents sous-régionaux
On souhaite avoir une idée des accents sous-régionaux induits sur les besoins prioritaires
identifiés précédemment. Pour ce faire, on complète la liste des onze besoins prioritaires
avec les besoins sociaux pour lesquels la priorité est supérieure à 12 dans l’une des entités
sous-régionales considérées (BW-Ouest, BW-Centre, BW-Est : voir découpage
administratif).
On trouve 12 besoins sociaux complémentaires.
Besoins Catégorie P MOY
BW-Ouest BW-Centre BW-Est
En appui
Maisons maternelles Aide aux parents et à l'enfance 11,72 10,4 12,2 11,9
Gardes d'enfants malades à domicile Aide aux parents et à l'enfance 10,8 8,17 10,56 12,6
Ecoles des devoirs Enseignement 9,58 13,83 6,7 9,9
Maisons de l'emploi Formation/emploi 9,04 13,83 8 7
Accents sous-régionaux
Accueil de jour pour adultes en difficulté Aide sociale générale 11,58 9,17 11,6 13
Transport social Aide sociale générale 9,32 6 8,1 12,2
Lutte contre les violences familliales Famille 11,91 13 12,67 10,56
Services d'aide à l'enfance maltraitée Jeunesse 9,67 12,6 9,4 8,33
Projets intergénérationnels Personnes âgées 11,17 12 10 11,8
Services d'aide à l'intégration Personnes handicapées 10,08 12,6 9,56 9,3
Transport adapté Personnes handicapées 10,61 8,6 13 9,33
Associations d'aide/association de défense Santé 9,17 12,2 8,89 7,78
Certains de ces besoins complémentaires viennent en appui des enseignements tirés
précédemment de l’analyse des besoins prioritaires, notamment en matière de services à la
petite enfance ainsi que, dans une moindre mesure, en matière de formation et d’emploi.
Notons également que l’accent est parfois mis sur un autre type de réponse, par exemple :
o Plutôt une école des devoirs à l’ouest >< des gardes d’enfants malades à
domicile à l’est.
o Plutôt des maisons de l’emploi à l’ouest >< des entreprises d’insertion autour
de Louvain-la-Neuve ainsi qu’à l’extrême est.
D’autres ciblent des thématiques et/ou des publics-cibles plus spécifiques :
o A travers l’ensemble du Brabant wallon: la lutte contre les violences familiales
et les projets intergénérationnels
o Dans l’est : un accent sur l’aide sociale générale ainsi que sur la lutte contre
l’isolement, la solitude.
o L’accompagnement de publics spécifiques : les jeunes (BW-Ouest) et les
personnes handicapées (BW-Centre et Ouest).
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
3.7 Résultats des calculs par besoin
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
4 Synthèse des éléments complémentaires collectés
auprès des communes et CPAS
4.1 Attentes vis-à-vis d’une intercommunale sociale en Brabant
wallon
Ce chapitre reprend des avis qui ont été émis par les mandataires ou acteurs publics locaux
lors des interviews réalisés. Nous en faisons la synthèse. Les guillemets rappellent qu’il
s’agit d’éléments principaux repris de déclarations d’acteurs.
4.1.1 Types de services sociaux prioritaires actuellement non couverts
« Aujourd’hui, en Brabant wallon, l’accent doit être mis sur le service aux personnes âgées.
Une intercommunale sociale du Brabant wallon doit aujourd’hui s’atteler à produire les
réponses aux évolutions démographiques et sociétales du Brabant wallon en termes de
santé mentale, services de soins à domicile, qualité de vie, logements adaptés, etc. ».
« L’accueil extra-scolaire, l’organisation des services de soins palliatifs à domicile, l’accueil
de première écoute par un psychologue (suite à un deuil ou autre accident de vie), la
prévention santé, le soutien à la personne handicapée, la santé mentale et le soutien aux
nouvelles parentalités, les questions d’assuétude chez les jeunes sont des réponses
sociales prioritaires à développer par une intercommunale sociale, en concertation avec les
communes, CPAS, clusters et InterCPAS de proximité créés par ces derniers. Tout en
sachant par ailleurs que ces réponses transcommunales sont élaborées en regard de
problématiques nouvelles et préoccupantes, dans un souci de « sur-mesure ».
« Pour des besoins ne pouvant être couverts à l’échelon local, les communes et CPAS
sollicitent la création, au niveau provincial, de dispositifs et infrastructures d’accueil sur des
problématiques pointues (assuétudes, maison d’accueil socio-sanitaire, accueil d’urgence,
centre d’accueil de jour (chaînon manquant), création d’hébergement de premier accueil par
sous-bassin, centre/services pour la personne handicapée, dispositifs d’accueil
transcommunaux). Il s’agit ici d’une demande de couverture des besoins transversaux
préoccupants et récurrents au niveau provincial mais non couverts au plan local, faute d’un
nombre d’usagers trop faible. Autre demande : création d’un centre de référence en matière
de lutte contre les violences conjugales et santé mentale ainsi que le développement d’un
service d’ambulance verte. 10 »
4.1.2 Besoin de coordination
« Les représentants des communes et CPAS rencontrés relèvent le besoin, en Brabant
wallon, d’un véritable organe de politique sociale afin de mettre en œuvre des réponses
coordonnées en matière de besoins sociaux. Il est jugé nécessaire de créer des lieux de
coordination globale et des dispositifs permettant la connaissance mutuelle des intervenants
sociaux en Brabant wallon ».
Pour beaucoup, « une intercommunale sociale en Brabant wallon doit être un porte-parole
des besoins des communes via un renversement des approches (descendante =>
ascendante). Elle répondrait à un besoin de coordination ressenti par les CPAS notamment.
La coordination des politiques sociales locales doit répondre à des besoins d’équité entre
communes, de complémentarités et doit permettre d’éviter des phénomènes d’ « appel
d’air », comme par exemple celui provoqué par une démarche volontariste de la commune
10
Ce service est en cours d’organisation
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
d’Ottignie-LLN pour les gens du voyage ou d’autres communes en matière de politique du
3 ème âge».
« Le besoin de renforcement du rôle de coordination de la Province en matière de
problématiques sociales et à conjuguer avec celle du logement».
« La redéfinition d’une politique d’accueil de la petite enfance (partage des listes de refus,
recherche de solutions collectives, etc.) impose une coordination organisée au niveau
provincial, tout comme la création d’une cellule de coordination « assuétudes » pour
développement d’une méthodologie et d’outils coordonnés».
« La coordination doit avoir pour objet la mutualisation des compétences et l’amélioration de
la qualité des services ».
4.1.3 Besoin d’observation/Centre de ressources
Définition : Gestion centralisée de l’information sociale en BW, suivi et prospective.
Le besoin de « disposer d’une cartographie et d’outils de suivi précis des problématiques
sociales actuelles permettant la production coordonnées de réponses adaptées à l’échelon
local, transcommunal ou provincial et les relais vers les niveaux supérieurs (force de
proposition/lobby) » sont régulièrement évoqués. La mise en place d’un service de recueil
des données sociales (rôle d’observatoire) et la production d’un annuaire social provincial
partagé sont jugées essentielles.
« Gestion centralisée de l’information (base de données répertoriant les ressources
disponibles en Brabant wallon en matière sociale) : l’échange de bonnes pratiques, la mise
en réseau et l’accès à ces dernières doivent être organisés ».
4.1.4 Besoin de mise en réseau
D’aucuns relèvent « la grande diversité des dispositifs sociaux en BW. La complexité des
dossiers augmente et nécessite aujourd’hui un travail en réseau indispensable des
intervenants sociaux ».
Ce travail de mise en réseau correspond, pour plusieurs interlocuteurs aux missions d’une
intercommunale sociale. « Le développement d’une logique de guichet unique en matière
sociale, le renforcement d’une dynamique de travail en binôme travailleur social/mandataire
politique motivé, la mise en réseau des CPAS selon des thématiques particulières » sont
autant d’axes de travail proposés dans ce contexte.
4.1.5 Besoin en formation
Le besoin de « renforcer l’offre de formation adressée aux intervenants sociaux » est
identifié. Il nécessite « le développement d’une logique de formation continuée. Dans ce
contexte, le rôle d’un intercommunale sociale n’est pas nécessairement de donner ces
formations, mais plutôt d’intervenir comme ensemblier ».
« Une logique d’économie d’échelle doit guider l’organisation de l’offre ».
4.1.6 Besoin d’expertise
Le besoin « d’expertise (pool) de proximité, facilement mobilisable est identifié. La demande
réside dans une mutualisation des ressources humaines du Brabant wallon en matière
sociale, notamment en regard de besoins non satisfaits en matière d’expertise au montage
de projets sociaux communaux ».
Qualité requise/principes d’intervention : « souplesse, recherche de l’équité entre
communes, communication et information, réactivité, décentralisation et proximité, réponses
optimisées aux besoins sociaux en Brabant wallon via une utilisation maîtrisée des moyens
Tr@me SCRL – UCL GéDAP Oct. 2007 Page 84 de 97

Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
disponibles, recherche de synergies et établissement de collaboration
Intercommunale/communes sur base d’un coût-vérité », autant de propos relevés parmi les
personnes interviewées. Plusieurs interlocuteurs rencontrés réclament que « les communes
et CPAS soient réellement associés à la définition de la politique de la structure afin de
permettre la réappropriation de l’ISBW par le niveau communal dont il doit émaner ». « Un
rythme de réunions des CA de l’ISBW plus soutenu (tous les 2 mois) » est recommandé
dans ce sens. Une meilleure préparation de ces réunions est demandée.
4.2 Perception de l’ISBW par les communes et CPAS
« On ne connaît pas l’ISBW, ni les services qu’elle offre ». Voilà ce que beaucoup
d’interlocuteurs rencontrés disent.
« L’organigramme de l’ISBW est flou, mal connu et notamment l’organigramme
intermédiaire. Il est difficile dans ces conditions d’identifier les bons relais ». Pour d’aucun,
l’ISBW devrait présenter son rôle et ses missions aux CPAS et communes, notamment au
démarrage d’une nouvelle législature : couverture des besoins au niveau local et recherche
des services manquants auprès de l’ISBW si disponibles.
Beaucoup souhaitent « une meilleure communication de la part de l’ISBW » et
recommandent de renforcer les contacts réguliers avec le terrain. Il y a besoin de développer
une véritable politique de l’institution en lien avec la délégation confiée par les communes à
l’ISBW. Selon certains, l’ISBW est dotée d’une organisation qui laisse à désirer en regard de
cet objectif (convocation et organisation des AG notamment).
Le lien ISBW/terrain est jugé très faible. Les dispositifs d’identification des problématiques de
terrain sont jugés inexistants. Peu de passage de représentants de l’ISBW au sein des
communes et CPAS sont comptabilisés.
Pas de compétences reconnues à l’ISBW concernant les matières traitées par les CPAS.
Par contre, l’expertise ISBW est reconnue en matière de formation, et de montage de
dossier « petite enfance ».
4.3 Collaboration communes/CPAS/ISBW
Peu ou pas d’échanges entre communes, CPAS et l’ISBW. Les quelques échanges se font
essentiellement sur base de relations personnelles non formelles.
Les autres canaux existants sont : représentant(s) de la commune au sein à l’AG de l’ISBW,
réception de factures, participation aux journées d’études et aux matinales de l’enfance.
L’information principale en provenance de l’ISBW se limite souvent au rapport annuel de
l’ISBW adressé aux communes. Seuls quelques CPAS le reçoivent. Les moyens d’échange
d’informations existants entre communes, CPAS et ISBW sont donc jugés insuffisants.
L’absence de communication/information/publicité structurée de la part de l’ISBW en regard
des services potentiels offerts aux communes est relevée. Une proactivité plus grande est
souhaitée dans ce domaine à travers le développement d’une démarche de communication
et d’information active à destination des communes et CPAS.
La demande de plus de présence sur le terrain au côté des acteurs sociaux afin d’être en
phase avec la réalité de terrain vécue par les acteurs est également énoncée.
Le manque d’outils d’évaluation, depuis la création de l’ISBW, est également relevé par
certains.
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
5 Synthèse des Recommandations des personnes
ressources
5.1 Aspects globaux, transversaux
Le Brabant wallon est une province jeune et hétérogène pour plusieurs interlocuteurs. Il leur
paraît « important de travailler par sous-région, car de profondes disparités régionales
subsistent ». Nombre d’interlocuteurs rencontrés relèvent « un phénomène de ségrégation
sociale en augmentation ». En regard de ce constat, plusieurs réclament, en Brabant wallon,
un véritable organe de politique sociale afin de mettre en œuvre des réponses coordonnées
en matière de besoins sociaux.
Pour différents interlocuteurs rencontrés, les travailleurs sociaux du Brabant wallon sont
victimes de l’image idyllique de la Province. Il est donc nécessaire de « se doter
d’informations claires et précises pour démonter/nuancer cette image » .
D’aucuns relèvent la grande diversité des dispositifs sociaux en BW.
« Aujourd’hui, le nombre d’interventions ou de dossiers pour le service social des mutualités
augmente. Tant pour les assistants sociaux que pour les mutualités, leur complexité
augmente et nécessite un travail en réseau indispensable ».
En regard du vieillissement de la population du Brabant wallon, il est important de
« sensibiliser/informer les usagers aux services disponibles avant qu’ils ne soient confrontés
aux ruptures de vie impliquant des changements brutaux + adaptation de la société ».
Dans la recherche de réponses optimisées aux besoins sociaux en Brabant wallon, il
convient d’éviter les duplications et rechercher plutôt les synergies. Dans ce contexte,
certains recommandent de « renforcer le rôle de coordination de l’ISBW ».
Selon d’autres, la priorité consiste aujourd’hui à « lutter contre le shopping social, tout en
soulignant que le BW a besoin d’un secteur social dynamique et que ce dernier doit
« dénicher » le besoin social là où il se cache. La prise en compte des spécificités du
Brabant wallon, la lutte contre les écarts sociaux grandissants et la promotion d’une mixité
des réponses » sont recommandées.
La proposition de « création d’un Conseil Economique et Social en Brabant wallon est
réitérée ».
Le soutien au « rapprochement entre l’ISBW et l’AIS est suggéré ».
Un travail en « réseau est à promouvoir en matière de services d’aide à domicile, services
aux handicapés et à la santé mentale, services aux CPAS ». C’est un chaînon à reconstruire
et c’est là, selon certains, qu’une structure comme l’ISBW aurait toute sa pertinence. Les
besoins auxquels une intercommunale sociale doit répondre doivent « s’organiser en tenant
compte du facteur de proximité en lien direct avec le tissu associatif local. Des lieux de
concertation/intervision doivent être renforcés. Il conviendrait de créer des espaces de
concertation pragmatiques ».
Selon plusieurs personnes rencontrées, l’ISBW doit être un « porte-parole des besoins des
communes via un renversement des approches top-bottom => bottom-up, en répondant à un
besoin de coordination avec les CPAS. La mise en place d’un service de recueil des
données sociales (rôle d’observatoire) est importante. Elle correspond aujourd’hui au besoin
d’un regard « méta » en lien avec les réalités communales et les groupements de
communes ». Le besoin de pilotage de ce type de dispositif est également souligné. Il est
impératif, aujourd’hui de « combler un manque de données pour agir » (aide à la décision).
En Brabant wallon probablement plus qu’ailleurs, il est « impératif aujourd’hui de soutenir les
métiers de services de proximité en lien avec la gestion de la question de la mobilité :
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
coordination avec les communes, CPAS et Province ». Il est sans doute nécessaire de
« créer des lieux de coordination globale et des dispositifs permettant la connaissance
mutuelle des intervenants sociaux en Brabant wallon ».
5.2 Divers
5.2.1 Situation particulière de LLN
Nombre important de personnes âgées et de jeunes en rupture familiale. Population
étrangère : étudiants et doctorants étrangers accompagnés d’épouses ne parlant pas le
français (isolement).
5.2.2 Formation
Nécessité de développer une logique de formation continuée pour les TMS, mais quid du
coût de la journée de formation, de la couverture du coût de la journée de formation :
paiement d’un remplaçant, …
5.2.3 Collaboration
Constat d’absence de collaboration entre intercommunales en BW. Or partenariats
structurels possibles. Démarche de rapprochement pertinente en regard des synergies
transversales/intersectorielles potentielles identifiées.
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
6 Annexes
6.1 Annexe 1 : Services offerts par la commune (GéDAP)
Une des autres innovations de l’ESE 2001 était la présence dans le bulletin individuel de
diverses questions relatives à la satisfaction quant à un certain nombre de services offerts à
l’échelle du quartier :
Concernant l’offre de transports publics, les Brabançons wallons étaient nettement plus
fréquemment insatisfaits (39%) que les Wallons (30%), les Flamands (25%) et que les
Bruxellois (8%). Néanmoins, dans certaines entités situées le long des trois grands axes
ferroviaires (Bruxelles-Namur, Bruxelles-Charleroi et Bruxelles-Mons) et dans les petites
villes, la proportion d’insatisfaits était nettement plus faible. Assez logiquement, c’est dans
les communes non desservies par le chemin de fer (Incourt, Orp-Jauche, Lasne,
Beauvechain, Chaumont-Gistoux, Walhain), et pourtant connaissant ou ayant connu un
essor démographique important, que le taux d’insatisfaits est le plus élevé, avoisinant
souvent les 60% de la population.
Concernant l’offre en services de santé, la proportion d’insatisfaits en Brabant wallon (10%)
était légèrement inférieure à la moyenne wallonne (11%), mais supérieure aux moyennes
bruxelloise, flamande et belge. Les habitants des communes rurales de la province sont
relativement plus insatisfaits (surtout à Orp-Jauche et à Ramillies) que ceux de la zone
urbanisée du centre du Brabant wallon. Quelques entités urbaines où l’insatisfaction est
élevée : Nivelles, Tubize et Court-Saint-Etienne.
La proportion d’habitants jugeant l’offre de crèches et de garderies insuffisante dans leur
quartier est de 27% en Brabant wallon, soit moins qu’en Wallonie (31%), mais beaucoup
plus qu’à Bruxelles et qu’en Flandre (16%). Cette proportion élevée cache des disparités
importantes au sein de la province, avec des habitants beaucoup plus souvent insatisfaits
dans les communes rurales ou de périurbanisation récente de l’Est et du Sud. A Ramillies et
à Hélécine, plus de la moitié de la population est insatisfaite par l’offre de ce type de service,
alors que dans les communes les plus densément peuplées du Nord et de l’Ouest,
l’insatisfaction est moins fréquente.
Enfin, l’appréciation de l’offre de services sociaux et scolaires est relativement homogène en
Brabant wallon. Près de 12% des habitants la jugent insatisfaisante, soit à peine moins qu’en
Wallonie (13%), mais largement plus qu’à Bruxelles (8%) ou qu’en Flandre (7%). Seuls les
habitants de Rixensart, de La Hulpe et de Waterloo sont moins fréquemment insatisfaits de
l’offre de ce type de service que la moyenne de l’ensemble du Royaume.
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6.2 Annexe 2 : Bibliographie
o
Rapport d’activité Pallium
o Centre d’Information et d’Education Populaire du MOC - Vade Mecum 2006 –
27 communes, 1 commune , le BW à la loupe
o
o
o
Statistiques CAPAM
Institut Scientifique de la Santé Publique – Livre III – Style de vie – Enquête de
santé par interview – Belgique 2004
Palmarès IRES des villes et communes de Wallonie : approche en termes
d’efficacité
o Rythme et temps – MOC 2006
o Rapport de l’observatoire de l’enfance, de la jeunesse et de l’aide à la jeunesse
- 2007
o
o
o
o
Direction(s) n°12 – 2004 : le travail en réseau
Commission santé du CIEP-MOC BW – 2004 – Accessibilité aux soins de santé
en Brabant wallon
Documents CLPS
Documents DGASS
o SSTC – Programme - Leviers d'une politique de développement durable -
Démographie, aménagement du territoire et développement durable de la
société belge - Contrat de recherche n° HL/DD/018
o
o
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Communauté française - Décret relatif à la coordination de l'accueil des enfants
durant leur temps libre et au soutien de l'accueil extrascolaire
MRW- Conférence Permanente du Développement Territorial – Rapport final de
la subvention 2003-2004 – septembre 2004 Thème 3.3 - Besoins et offre
sociale et sanitaire au travers d’une approche globales et territoriale.
Commission subrégionale de coordination de l’AWIPH Brabant wallon – PPT et
courrier
o Mémento 2006 de l’Enfance et de la Jeunesse en Communauté française -
Observatoire de l'Enfance, la Jeunesse et l'Aide à la Jeunesse – CF
o Banque de données médico-sociales 2005-2006 – ONE – CF
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Rapport 1 - Diagnostic des besoins concernant le cadre de vie – CLPS Brabant
wallon
Rapport 2 - Diagnostic des besoins concernant les modes de vie - CLPS
Brabant wallon
o Rapport 3 - Diagnostic des besoins concernant les relations familiales et le
soutien à la parentalité – CLPS Brabant wallon
o Le logement en Brabant wallon. Panorama des aides et initiatives publiques -
Maison de l'Urbanisme du BW – CCBW
o Dossier "Prévention des assuétudes" - l'Observatoire - Revue d'action sociale
et médico-sociale
o Guide social - Figus asbl
o TELESOC - Fédération des centres d'études et de documentation sociale
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CWAPE - Commission Locale d’Avis de Coupure (CLAC) - Fonctionnement et
procédure
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Etude des besoins sociaux en Brabant wallon
Rapport intermédiaire – Oct. 2007
ONAFTS – Changements sociaux – la riche diversité d’attributaires – un aperçu
sur base du recensement 2006
o Centre d’Action Laïque – Annuaire 2005-2006
o ONE – Rapport d’activité 2005
o Observatoire de la santé et du social Bruxelles – Baromètre social - Rapport
bruxellois sur l’état de la pauvreté
o Centre d’Etudes et de Documentation Sociale – Province du Brabant wallon –
Soins et aides à domicile, répertoire
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Pour lutter contre l’exclusion sociale en Province du Brabant wallon – Des
services à votre disposition - Province du Brabant wallon
o UVCW – Fédération des CPAS – Rapport 2006
o Rapport sur la cohésion sociale en Région wallonne – Volet Inventaire des
mesures 2006 – MRW
o Télé-Accueil, 15 ans d’écoute + rapports d’activités
o Service d’aide aux détenus – La touline Asbl – Rapport 2006
o Services d’aide aux justiciables - La touline Asbl – Rapport 2006
o Le chat botté Asbl Rapport d’activités 2006
o La santé et le bien-être des jeunes d’âge scolaire – Quoi de neuf depuis 1994
- HBSC – ULB – CF
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Rapport intermédiaire – Oct. 2007
6.3 Annexe 3 : Liste des personnes interviewées
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Rapport intermédiaire – Oct. 2007
6.4 Annexe 4 : Questionnaire d’enquête – Page 4
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