Francis SUSINI â DDAF des Bouches-du-Rhône Le contexte ...
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les dégâts occasionnés par l'incendie relève <strong>des</strong> contrats d'assurance <strong>des</strong><br />
particuliers. La réparation <strong>des</strong> dégâts sur les équipements et les aménagements <strong>des</strong><br />
massifs, relèvent quant à eux de la restauration <strong>des</strong> terrains après incendie et la<br />
prise en charge de la réhabilitation est alors assurée par l'Etat et les Collectivités<br />
territoriales.<br />
La disparition de la masse végétale, le remplacement d'une ambiance verdoyante<br />
par <strong>des</strong> bois calcinés, sont ressentis comme une atteinte au patrimoine naturel,<br />
qu'au cours <strong>du</strong> temps l'usager s'est peu à peu approprié. Cette perte d'usage est<br />
d'autant plus forte que le parcours <strong>du</strong> feu atteint <strong>des</strong> zones fortement urbanisées ou<br />
que l'espace forestier est soumis à une forte pression touristique. L'impact sur les<br />
espèces animales dépend de la taille <strong>du</strong> feu, il varie en fonction <strong>des</strong> espèces<br />
concernées et notamment, à titre d'exemple, en matière de chasse, selon s'il s'agit<br />
de petits gibiers ou qu'il s'agit de grands gibiers. D'une manière générale, sur les<br />
grands feux, l'usage <strong>des</strong> territoires de chasse est interrompu pendant la période de<br />
repeuplement permettant ainsi au différentes espèces animales de re-coloniser le<br />
site incendié. Par ailleurs, dans un souci de gestion cynégétique, les sociétés<br />
communales de chasse réalisent <strong>des</strong> points de nourrissage, abreuvement, et<br />
mettent en œuvre <strong>des</strong> parcelles de culture à gibiers pour la fixation <strong>du</strong> gibier lâché et<br />
la sauvegarde <strong>des</strong> animaux épargnés par l'incendie. Pour cela, elles reçoivent <strong>des</strong><br />
ai<strong>des</strong> financières de la Fédération Départementale <strong>des</strong> Chasseurs. Aujourd'hui, les<br />
choix stratégiques et les objectifs prioritaires de la défense <strong>des</strong> forêts contre les<br />
incendies con<strong>du</strong>isent à concentrer les actions <strong>des</strong>tinées à protéger la forêt dans les<br />
zones à risque in<strong>du</strong>it où les priorités restent la ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> nombre d'éclosions de<br />
feux, l'attaque rapide et la maîtrise <strong>des</strong> feux naissants. Ils con<strong>du</strong>isent également à<br />
procéder aux opérations de mise en sécurité <strong>des</strong> enjeux matériels et humains dans<br />
les zones de risque subi où la priorité est d'assurer la protection <strong>des</strong> personnes et<br />
<strong>des</strong> biens. A l'intérieur <strong>des</strong> zones naturelles forestières <strong>des</strong> actions sont con<strong>du</strong>ites<br />
pour assurer l'augmentation de la résistance au feu <strong>des</strong> peuplements par la<br />
diminution de la biomasse combustible : actions de débroussaillement ou de<br />
sylviculture adaptée et par la réalisation de coupures de combustible participant au<br />
cloisonnement <strong>des</strong> massifs et à la latéralisation <strong>des</strong> parcours <strong>des</strong> feux. La nature et<br />
l'importance <strong>des</strong> mesures de prévention mises en œuvre doivent répondre aux<br />
besoins spécifiques de chaque massif. Il convient donc d'établir une évaluation <strong>des</strong><br />
risques par l'analyse de facteurs prédisposant à l'éclosion et au développement <strong>du</strong><br />
feu catastrophe. Il s'agit là de la sécheresse de la végétation et de la continuité <strong>des</strong><br />
surfaces forestières. Il faut évaluer également les facteurs déclenchant : activité<br />
humaine ou vent violent et également les facteurs aggravant : relief et aérologie,<br />
accumulation de biomasse, présence <strong>des</strong> personnes et <strong>des</strong> biens, multiplicité et<br />
simultanéité <strong>des</strong> éclosions. Il convient donc également d'établir un zonage<br />
opérationnel <strong>du</strong> risque qui résulte <strong>des</strong> activités humaines génératrices de départs de<br />
feu, couramment nommées poudrières, et celles qui sont vulnérables au feu. Il<br />
convient également de définir les enjeux humains, économiques et patrimoniaux.<br />
<strong>Le</strong>s propos ci-<strong>des</strong>sus illustrent la difficulté d'évaluer de façon exhaustive les<br />
différents coûts de prévention et de restauration - réhabilitation <strong>des</strong> massifs<br />
incendiés. Toutefois, sur la base de l'étude <strong>du</strong> plan intercommunal de<br />
débroussaillement et d'aménagement forestier <strong>du</strong> massif de l'Etoile, réalisée au<br />
cours de l'année 1998, pour la mise en protection de ce massif contre les incendies,<br />
et compte tenu de la connaissance que nous pouvons avoir sur les coûts de