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La carrosserie Au cours des dernières années, une grande attention a été consacrée à la protection des occupants d’un véhicule (zones déformables, airbags, ...). Aujourd’hui, on cherche aussi des mesures qui limitent les conséquences d’une collision entre différents types d’usagers de la route. Car c’est souvent la plus faible des parties impliquées dans une collision qui souffre le plus. Le camion est considéré comme le véhicule le plus robuste sur nos routes. Les conducteurs qui se retrouvent sous un poids lourd encourent souvent de graves blessures. Qui plus est, le risque d’une issue fatale est deux fois plus élevé que lorsqu’il s’agit d’une collision entre deux voitures. En effet, les camions disposent d’un châssis haut et rigide, qui dépasse celui des autres types de véhicules. Et comme les collisions les plus fréquentes impliquent l’arrière du véhicule et l’avant du véhicule suivant, on peut facilement imaginer les conséquences. Protection anti-encastrement Les fabricants de camions travaillent donc dur pour augmenter la sécurité. Ainsi, la protection antiencastrement est une mesure importante qui empêche une voiture de venir s’encastrer sous un camion. Dans ce cadre, les pare-chocs sont placés beaucoup plus bas et sont sensiblement renforcés. En outre, une barre rigide à l’avant et à l’arrière du poids lourd empêche celui-ci de rouler par-dessus une voiture. 24 Ces dernières années, la carrosserie a subi une véritable métamorphose. Le souci d’augmenter la sécurité a souvent entraîné de nouvelles évolutions. L’utilisation de fibres légères et le développement des zones déformables en sont de beaux exemples. Toutes les possibilités ont-elles déjà été exploitées ? Non, loin de là. Elles sont juste un peu moins spectaculaires. toujours sur la brèche pour plus de sécurité Si la protection antiencastrement peut éviter le pire, il n’empêche que la collision représente un choc très violent, principalement pour la voiture et ses occupants. Seules les zones déformables de la voiture peuvent absorber ce choc. C’est pourquoi il faut aussi mener des recherches pour faire en sorte que les pare-chocs des poids lourds puissent aussi absorber une partie de cette énergie. Selon diverses études, ces mesures permettraient de réduire jusqu’à 20 % le nombre de blessés graves et de tués dans les carambolages de ce type.
Dernièrement, l’Union Européenne a rendu la protection antiencastrement obligatoire sur les nouveaux poids lourds. Désormais, le pare-chocs d’un camion à vide ne peut plus se situer à plus de 40 cm du sol. De même, une protection latérale constituée de profilés-poutres est déjà obligatoire sur les nouveaux camions. Une protection latérale 'fermée' (comme sur les bus) est actuellement à l’étude sur les camions et semi-remorques. De plus, ces systèmes garantissent une meilleure protection des usagers de la route plus vulnérables tels les piétons, les cyclistes et les cyclomotoristes. Cette solution est aussi du goût des constructeurs automobiles, car elle permet de conserver le profil bas du modèle. Quant aux pare-chocs, ils deviennent aussi plus sûrs pour les piétons. Les nouveaux systèmes de pare-chocs passifs se composent de mousse compressible recouverte d’une couche de carbone. Et puisque l’on retire les parties rigides et que l’on intègre des zones déformables, le risque de blessures graves diminue. Capot actif et pare-chocs intelligents Du côté de la carrosserie des voitures, on a aussi accordé plus d’attention à l’usager faible de la route. Le piéton qui est renversé est souvent gravement blessé parce qu’il entre en contact avec le capot. Or, le capot ne peut quasiment pas s’infléchir car il abrite le moteur et d’autres éléments fragiles. Plusieurs études ont calculé qu’un capot capable de s’enfoncer de 5 à 7,5 cm pourrait fortement réduire la gravité des blessures. Là, le capot actif est une solution. Le pare-chocs avant renferme un système de capteur, qui détecte le piéton renversé. Tout de suite, le système envoie une instruction à un mécanisme pyrotechnique 1 qui soulève le capot en trente millièmes de seconde environ, avant même que le piéton ne touche le capot. L’accélération du mécanisme est phénoménale : cinquante fois plus forte que la gravité (50 G). 1. Un mécanisme pyrotechnique est activé à la vitesse de l’éclair par une explosion contrôlée (cf. airbags) 25
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