Dossier "Retraites" - CGT Finances

2008. Deux restrictions graves sont
apportées à cette augmentation puisque
les années assimilées (chômage, maladie)
ou les majorations d’annuités pour
enfants n’en subiront pas le plein effet
et les retraites une fois liquidées ne
bénéficieront pas de ces mesures. C’est
un double abandon de la solidarité. En
fait, comme le Smic augmentera d’environ
11 % sur la période, on sera en
2008 encore plus loin de l’objectif d’assurer
aux plus bas salaires les 85 % du
Smic une fois à la retraite.
Pour le secteur public, la situation de
départ était plus favorable avec un
minimum de pension de 944,88 euros
(indice 216). Le passage progressif à la
référence de l’indice 227 ne correspond
qu’à un rattrapage du pouvoir d’achat
perdu ces dernières années relativement
aux plus basses rémunérations de
la Fonction publique. Par contre, ce qui
est très grave c’est que ce nouveau
minimum ne sera plus attribué comme
aujourd’hui sur la base de 25 annuités
mais pour 40 annuités (une carrière de
25 années ne donne plus droit qu’à
82,5 % du minimum de pension). Ce
sont en majorité les femmes, souvent à
carrière incomplète, qui bénéficiaient
de cette garantie. Cette modification va
les pénaliser fortement, d’autant plus
que seront exclues les années de bonification
pour enfants.
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