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travail espace humanitaire 081009 final - Groupe URD

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5.3 Poursuivre un processus de réflexion et de dialogue le plus inclusif possible<br />

Continuer les réflexions :<br />

Suite au très grave incident de sécurité ayant affecté ACTED, les ONG ont mis en place toute une<br />

dynamique de réflexion entre elles, au sein de chacune d’entre elles, avec leurs équipes nationales et<br />

avec les populations pour lesquelles elles <strong>travail</strong>lent. Ces « journées de réflexion » ainsi que le<br />

processus ayant abouti à une lettre donnée directement à un niveau ministériel à N’Djamena ont<br />

apparemment été très riches. Cette dynamique semble continuer, notamment au sein du CCO<br />

redynamisé et la présente mission d’étude de l’<strong>espace</strong> <strong>humanitaire</strong> n’est qu’une étape dans un<br />

processus.<br />

Ne pas chercher le consensus à tout prix, mais clarifier le débat dans le respect :<br />

Ce sujet amène très vite de grandes tensions entre institutions et personnes. Si l’on veut arriver à faire<br />

progresser la réflexion et identifier des solutions, il faut assurer qu’aucune porte ne se ferme. La<br />

clarification des mandats, la reconnaissance des différences d’approche, la définition des points<br />

d’accord et l’identification des divergences de vue sont nécessaires et peuvent/doivent se faire par le<br />

dialogue et dans le respect de la différence. L’analyse des avantages et désavantages comparatifs des<br />

uns et des autres est en cela indispensable.<br />

Renforcer le dialogue avec les autorités tchadiennes :<br />

Les <strong>humanitaire</strong>s doivent pouvoir construire une relation claire avec les institutions tchadiennes<br />

autour de trois points importants pour la préservation de l’<strong>espace</strong> <strong>humanitaire</strong> :<br />

- l’importance qu’ils accordent au rôle des institutions nationales dans le maintien de l’Etat de droit<br />

et la lutte contre l’impunité.<br />

- le besoin de faire accepter et comprendre par les instances tchadiennes pourquoi les <strong>humanitaire</strong>s<br />

doivent défendre leur impartialité, leur neutralité et leur indépendance face aux parties en conflit ;<br />

- la nécessité de développer les relations avec les services techniques de l’Etat (Ministères nationaux<br />

et services déconcentrés de l’Etat). Les <strong>humanitaire</strong>s associatifs, qui cherchent à assurer leur<br />

indépendance et leur neutralité, ont plus de mal à se positionner face aux autorités que les agences<br />

de l’ONU qui sont par essence liées aux institutions nationales. Les ONG devraient néanmoins plus<br />

s’impliquer dans cette relation technique afin d’assurer un meilleur lien entre urgence et<br />

développement.<br />

Impliquer les bailleurs de fonds dans ces réflexions :<br />

L’implication des bailleurs de fonds dans l’exercice de l’étude sur l’<strong>espace</strong> <strong>humanitaire</strong> au Tchad a<br />

montré combien les associer à ce type de réflexion est essentiel. En effet, non seulement ils apportent<br />

des ressources, mais de façon plus globale ils font partie d’institutions politiques, siégeant parfois au<br />

Conseil de Sécurité et ayant des relations particulières avec diverses parties prenantes à la situation<br />

(en tout cas avec les composantes politiques et militaires). Ces institutions peuvent s’impliquer dans le<br />

champ politique et de la coopération sur les domaines de la gouvernance (processus électoral,<br />

renforcement du fonctionnement des services de Sécurité, du pénitentiaire, de la justice, etc.). Les<br />

associer à la réflexion ne doit pas être vu comme un acte de soumission, mais au contraire comme un<br />

acte citoyen. Ces acteurs siègent à l’Assemblée Générale des Nations Unies et sont signataires des<br />

grandes Conventions internationales : Convention contre la prolifération des armes légères,<br />

Convention contre le recrutement des enfants dans les conflits armés, signataires des Conventions de<br />

Genève de 1940 et du Convention du Droit des réfugiés.<br />

5.4 Produire un « Code de Conduite » <br />

Dans de nombreux contextes, une des modalités de gestion de cet ensemble de dilemme a été la<br />

production d’un Code de Conduite pour les ONG faisant écho à une liste de règles équivalentes au sein<br />

du système onusien. A partir du <strong>travail</strong> lancé par le CCO et des réflexions similaires au sein du système<br />

des Nations Unies, MINURCAT comprise, il est sans doute possible d’aboutir à la clarification de<br />

quelques règles du jeu transparentes, simples, pragmatiques, mais aussi enracinées dans les principes<br />

<strong>humanitaire</strong>s et respectueuses du rôle des autorités nationales.

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