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Dans ce cas précis, ce transfert de compétence
interpelle sur les leviers d’action des communes
en matière de maîtrise de l’énergie. Aussi, il
doit être envisagé comme un outil pertinent
pour réaliser des travaux importants et
éventuellement comme une structure pouvant
centraliser les CEE en vue de leur valorisation
en propre.
Les EPCI peuvent également s’appuyer sur
des structures locales comme en particulier le
Sy.MEG, les Espaces Info-Energies, le CAUE.
Les CEE
Les Certificats d’Economies
d’Energie (CEE) ont un intérêt
certain pour les collectivités
locales puisqu’ils permettent
de déclencher de nouveaux investissements
en matière de maîtrise de l’énergie.
Cependant, comme l’a démontré le retour
d’expérience de la Région Guadeloupe, la
lourdeur administrative et le quota à atteindre
peuvent être de véritables freins à son
utilisation et il paraît donc plus intéressant pour
une collectivité de s’associer à un « obligé ».
Dans ce cas, il est important de bien négocier
en veillant bien à une valorisation immédiate
des CEE et en impliquant cet « obligé »
tôt dans la démarche afin de prouver son
caractère moteur dans l’action de maîtrise de
l’énergie dans la collectivité.
D. Diminution des consommations
d’énergie dans les transports
Le véhicule électrique en Guadeloupe
Dans le contexte de forte hausse des prix
des carburants, la voiture électrique apparaît
comme une solution séduisante. Mais son
développement dans notre archipel n’est pas
une solution écologique, du moins à court
terme.
La production d’électricité en Guadeloupe
étant assurée à plus de 88% par des énergies
fossiles, utiliser l’énergie du réseau revient
donc à faire fonctionner le véhicule avec
du fioul et du charbon. De plus, en termes
d’émissions de gaz à effet de serre, l’usage
du véhicule électrique rechargé à partir du
réseau équivaudrait à l’usage d’un véhicule
thermique de forte puissance, équivalent à la
classe D.
Par ailleurs, un développement significatif
d’un parc de véhicules électriques conduirait
à faire courir le risque d’un déséquilibre des
conditions de production et de distribution de
l’électricité sur un réseau insulaire (délestages,
black-out).
Le déploiement du véhicule électrique ne
peut être envisagé que s’il s’appuie sur des
stations de recharge alimentées par des
énergies renouvelables de façon autonome,
comme, par exemple, des ombrières
munies de panneaux photovoltaïques. Des
expérimentations vont être mis en œuvre sur
ce sujet très prochainement.
Reste la question de l’origine de ces panneaux
et de leur impact carbone.
La gouvernance dans les transports
Diminuer les consommations d’énergie dans
les transports en Guadeloupe implique de
favoriser des nouveaux comportements de
déplacement, d’organiser l’intermodalité des
transports (utilisation de plusieurs modes de
transports au cours d’un même déplacement),
mais également de rendre les transports en
commun plus attractifs et accessibles à tous.
Par conséquent, cela passe par un aménagement
cohérent du territoire afin d’optimiser
l’interface Urbanisme-Transport (choix
de localisation d’équipements, stratégies
foncières, etc.) et soulève donc le problème
de la gouvernance dans le cas des transports.
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REGION
GUADELOUPE
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