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VENI, CREATOR SPIRITUS

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Sa façon d’enseigner fut évoquée sur scène.<br />

D’emblée il affirmait à ses élèves que la maitrise de la<br />

lecture, de l’écriture et du calcul n’est pas le premier élément<br />

ni le plus important du savoir, mais bien la connaissance de<br />

Dieu et la Science des Saints. On put revoir, avec l’émotion<br />

qui se lisait sur les visages, les scènes de la comparution de<br />

Lucien et de de sa condamnation chez le Mpanjaka, de sa<br />

vision prophétique de la conversion de ce dernier et enfin de<br />

son exécution, et cela sur les lieux même qui immortalisent<br />

ces événements. La famille, les communautés villageoises,<br />

les quartiers allèrent planter une fleur à l’emplacement<br />

réservé aux lettres qui dessinent en couronne végétale le<br />

nom de Lucien à l’endroit même où il a donné sa vie.<br />

Au fronton de la nouvelle chapelle du Souvenir sont<br />

inscrits ces mots dans la pierre : « il n’y a pas plus grand<br />

amour que de donner sa vie ».<br />

Tout autour du lieu fleuri de la mise à mort, une<br />

dizaine de chapelet fut récitée : le 5eme mystère douloureux,<br />

Jésus meurt sur la croix.<br />

Ces deux morts offertes par amour, celle de Jésus<br />

et celle de Lucien, se ressemblent tellement.<br />

La soirée se passa à revivre par le chant, les<br />

événements de la douleur de 1947 et de la gloire<br />

d’aujourd’hui. En mémoire de Lucien qui faisait chaque jour<br />

avant le lever du soleil l’adoration de Jésus au tabernacle, le<br />

Saint Sacrement exposé, adoré et louangé acheva la soirée<br />

à l’église.<br />

La messe du dimanche matin commença sur les<br />

lieux du souvenir. Lucien avait dans son livre de prière une<br />

litanie, « la litanie des humbles », probablement composée<br />

par lui.<br />

Elle servit de prière pénitentielle, et ce message<br />

d’humilité vécu par Lucien avait du sens pour chacun. La<br />

chapelle du souvenir fut bénie avec l’eau de la Matitanana,<br />

tirée à l’ endroit même où le corps de Lucien avait été jeté<br />

jadis. Béni aussi fut le lieu fleuri où Lucien acheva son<br />

sacrifice.<br />

La procession des participants - 4 000 disent les<br />

plus réservés, 5 000 nous ont dit ceux qui ont compté les<br />

présences - se dirigea vers la ville haute pour célébrer la<br />

parole de Dieu et l’Eucharistie a l’église – une église bondée.<br />

500 enfants, pressés les uns contre les autres remplissaient<br />

le chœur, et les deux sacristies, 7 prêtres concélébraient.<br />

L’ambiance était à la fête ; les répons et les offrandes<br />

dansés, l’ont bien montré. Mais les cœurs sensiblement<br />

étaient prêts a s’imprégner de ce message de don de soi,<br />

que Lucien avait donné et que le sermon rappela avec<br />

insistance en martelant ces besoins élémentaires<br />

d’ouverture aux autres dont manque notre monde.<br />

Lucien nous ouvre un programme de réconciliation<br />

qui commence à l’ endroit même ou nous sommes, et qui<br />

peut s’étendre très loin. La célébration d’aujourd’hui est donc<br />

une « Histoire à suivre ».<br />

Madagascar œuvre à la béatification de Lucien Botovasoa<br />

Noémie Bertin (La Croix du 21 Avril 2012)<br />

‣ Le procès diocésain de ce père de famille malgache, tué en 1947, a été ouvert en septembre. ‣ La chapelle érigée sur le<br />

lieu de sa mort a été bénie dimanche.<br />

À Farafangana, ville du sud-est de Madagascar, le diocèse s’affaire autour de la figure de Lucien Botovasoa. Le procès<br />

diocésain, première étape vers la béatification de ce père de famille, est ouvert depuis septembre. Mgr Benjamin Ramaroson,<br />

évêque de Farafangana, a pris le dossier très à cœur. « Ce n’est pas moi qui ai demandé d’ouvrir la cause, précise-t-il. J’ai<br />

simplement accepté ce que beaucoup demandaient depuis longtemps. »<br />

De nombreux témoignages ont déjà été recueillis, dont ceux du dernier frère vivant de Lucien Botovasoa et de deux de<br />

ses filles. Les enquêteurs du diocèse ont gardé précieusement les informations récoltées, avant que la cause ne soit ouverte, par<br />

le P. François Noiret, jésuite anthropologue épris de cette histoire vieille de soixante-cinq ans. Les circonstances de l’arrestation et<br />

de la mise à mort du jeune Malgache ont pu être clarifiées.<br />

Le 17 avril 1947, à 39 ans, il est décapité par les partisans du chef du village d’Ambohimanarivo, favorables aux<br />

indépendantistes insurgés contre les colons français. Se sachant en danger, il va au-devant de la mort afin d’éviter que les<br />

habitants de son village ne s’entretuent. « Si ma vie peut en sauver beaucoup d’autres, n’hésitez pas », dira-t-il.<br />

« Il a été assassiné parce qu’il était chrétien, non pas pour des raisons politiques, insiste Mgr Benjamin Ramaroson. Il a<br />

toujours refusé de collaborer avec les deux parties en conflit. Il disait qu’il avait fait son choix : annoncer la Bonne Nouvelle et<br />

travailler à la réconciliation du pays. » L’endroit de sa mort est devenu un lieu de prière. Une chapelle, qui a été bénie ce<br />

dimanche, vient d’y être érigée.<br />

Outre les circonstances de sa mort, l’enquête diocésaine examine l’exemplarité de la vie de Lucien Botovasoa. Père de<br />

huit enfants et instituteur, il était considéré à Ambohimanarivo comme un « modèle de réussite humaine et chrétienne », selon les<br />

mots du P. François Noiret. Il jeûnait et se levait pour prier longuement la nuit. Désireux de vivre la sainteté dans le mariage, il est<br />

devenu tertiaire franciscain en 1944. C’est donc le P. Florio Tessari, postulateur général des capucins, ordre franciscain présent à<br />

Madagascar, qui porte à Rome la cause du « serviteur de Dieu » . Lucien Botovasoa pourrait devenir ainsi le deuxième laïc<br />

malgache béatifié, après Victoire Rasoamanarivo, devenue bienheureuse en avril 1989.<br />

Réunion Pastorale 7-9 mai 2012<br />

« Mai en fleurs »<br />

Si l’on pouvait donner un nom aux manifestations d’Eglise c’est celui-là : mai en fleurs qui conviendrait.<br />

Mais reprenons à rebours le fil du temps<br />

Le lundi à l’ouverture après les salutations<br />

habituelles et quelques communications<br />

pratiques, c’est M. Serge Zafimahova,<br />

Président du CDE (Club Développement et<br />

Ethique), qui nous a entretenus de la situation<br />

politico-économique de Madagascar. Il a<br />

essayé de développer trois points : la<br />

potentialité agricole de Madagascar, la<br />

maîtrise du développent à travers les enjeux du<br />

secteur minier, le cas de l’Ilménite du Sud-Est<br />

et enfin la situation politique.<br />

D’emblée il n’a pas caché que beaucoup de<br />

déficiences apparaissent dans de nombreux<br />

secteurs. Voici le résumé de sa conférence : «<br />

Madagascar est une terre de contrastes au<br />

LUNDI 7<br />

regard de l’abondance de ses ressources naturelles et de la pauvreté de sa population. Un<br />

bilan rapide montre l’étendue des échecs des politiques menées. La Grande Île a une<br />

superficie de 587.040 km² (hors Îles Éparses) soit 58.704.000 ha dont une surface cultivable<br />

estimée à au moins 8 millions ha qui est exploitée à moins de 10%. Nous n’avons que 49.250<br />

km de routes, essentiellement en terre dont 1.724 km goudronnées. Les 836 km de voies<br />

ferrées hérités des colons n’ont pas augmenté. La déforestation et la dégradation de la forêt<br />

touchent environ 200.000 ha/an et contribue au changement climatique et à la fragilisation de<br />

l’environnement humain, de la faune et de la flore... Il n’y a que dans le secteur des<br />

télécommunications que le pays a progressé…. La richesse de son sous-sol (minerai, énergie<br />

fossile, etc.) se trouve être un enjeu essentiel. Dans le cadre de l’exploitation de cette<br />

richesse, il est logique que Madagascar diversifie la nationalité de ses partenaires pour éviter<br />

un tête-à-tête malsain. Aujourd’hui une prise de conscience citoyenne est nécessaire…. Par<br />

exemple au regard des intérêts de Madagascar, les contrats miniers en cours peuvent être<br />

considérés de léonins du fait que sur la base de l’exportation, seuls 2% Fob (Code minier) et<br />

1% Fob (Loi sur les Grands Investissements Miniers) reviennent à l’État. L’intérêt des<br />

OLORAIKA N°27 2

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