Ludovic JACOB Année universitaire 2005-2006 - accueil ...

Partir étudier à l’étranger est à la fois un projet très excitant, et assez intimidant dans la
mesure où l’on se pose beaucoup de questions par rapport à notre capacité à reproduire notre
qualité de vie dans un pays qui n’est pas le nôtre et dont on ne maîtrise pas la langue. Pour
ainsi dire, on sait ce qu’on perd, mais on ne se sait pas encore ce qu’on trouvera ; or chacun
sait que l’inconnu fait peur ! Il faut donc oser franchir le pas, et se persuader qu’à long terme,
l’expérience ne sera que positive. D’ailleurs, se fixer des objectifs avant le départ peut être un
bon moyen d’établir un fil conducteur qui vous aidera pour mener à bien votre expérience
estudiantine, et vous motivera tout au long de l’année. Ainsi, moi-même je suis parti à Turin
avec trois objectifs en tête : obtenir ma licence (puisqu’il s’agissait de ma troisième année),
maîtriser l’italien, et réfléchir à mes projets pour l’année suivante. Préparez-vous donc à vivre
une année richissime en tout point de vue, et j’attache un point d’honneur au côté humain du
programme Erasmus, c’est-à-dire que non seulement vous ferez des rencontres
exceptionnelles, mais aussi et surtout vous apprendrez grâce à celles-ci à vous connaître vousmême.
LA BELLA TORIINO
Pourquoi avoir choisi Turin Pour mieux comprendre, repartons de zéro ! La première
question est pourquoi avoir choisi l’Italie J’ai choisi l’Italie par conviction personnelle. En
effet, je suis étudiant en italien, mais aussi en anglais, alors certains me diront pourquoi ne pas
avoir choisi un pays anglophone A cette question, je répondrai que certes j’ai autant envie
de maîtriser l’anglais que l’italien, mais que pour apprendre l’anglais je préférerais partir aux
Etats-Unis plutôt qu’en Angleterre. Or pour un premier départ, je me suis dit qu’il ne valait
mieux pas multiplier les distances, et comme bizarrement je me sens beaucoup plus proche de
l’Italie que de l’Angleterre, mon choix s’est naturellement porté sur le plus beau pays du
monde ! Mais la vraie raison est ailleurs, disons que c’était une explication qui m’arrangeait
bien car en fait il s’agit plutôt d’un attachement personnel, d’une histoire d’amour, d’une
véritable passion aussi bien pour le pays en lui-même, que pour la langue italienne, ou encore
les gens qui y habitent, à savoir les Italiens. Il me tenait donc à cœur de vivre ma première
immersion à l’étranger là-bas et pas ailleurs.
Mais revenons-en à la question de départ, pourquoi Turin Parce qu’il n’y a que 300
petits kilomètres entre Lyon et Turin Certainement pas ! Disons que je n’ai pas choisi Turin,
mais que Turin m’a choisi ! En effet, lors de la préparation des dossiers, l’une des nombreuses
questions au milieu des toutes aussi nombreuses étapes était : « Exprimez trois choix de villes,
dans l’ordre de préférence, dans lesquelles vous aimeriez vivre votre expérience Erasmus »
Question à laquelle j’ai répondu, de façon plus ou moins aléatoire, 1 : Rome ; 2 : Gênes ; 3 :
Vérone. Vous allez me dire, et Turin dans tout ça C’est ce que je vous disais, « Niente
Torino !». La raison, je pense, est que chaque université dispose d’un nombre de places
limité, et chaque université a un domaine d’enseignement de prédilection (traduction, langues,
économie, droit…), ainsi les administrateurs envoient leurs étudiants au gré des places
disponibles en fonction du type d’études qu’ils suivent. Mais finalement, c’est un hasard que
je ne regrette absolument pas dans la mesure où les choix que j’avais exprimés n’étaient basés
sur aucune raison précise, et dès lors Turin ou une autre, j’étais de toute façon bien décidé à
partir en Italie. Et Turin m’ayant apporté tout ce que j’attendais, dans mon esprit l’image de
l’Italie est maintenant automatiquement associée à celle de Turin, comme quoi le hasard fait
parfois bien les choses !
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