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Les grandes batailles navales de l'histoire - Marines-editions.

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<strong>Les</strong> <strong>gran<strong>de</strong>s</strong> <strong>batailles</strong> <strong>navales</strong> <strong>de</strong> l’histoire<br />

bataille et l’arrière-gar<strong>de</strong>. Dans certains cas, l’escadre est un groupe autonome<br />

<strong>de</strong> navires, chargé d’une mission spécifique.<br />

— Une DIVISION est une subdivision <strong>de</strong> l’escadre, commandée par un chef<br />

<strong>de</strong> division (généralement un contre-amiral, voire un capitaine <strong>de</strong> vaisseau).<br />

Elle comporte quelques navires.<br />

Stratégie et tactique<br />

Ces <strong>de</strong>ux notions ne doivent pas être confondues, bien qu’elles relèvent<br />

toutes <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> « l’art <strong>de</strong> la guerre » ; elles se situent à <strong>de</strong>s échelons <strong>de</strong> responsabilité<br />

différents.<br />

La STRATÉGIE a pour finalité <strong>de</strong> gagner les guerres et d’atteindre les objectifs<br />

définis par le pouvoir politique. C’est elle qui choisit la manière générale <strong>de</strong><br />

conduire les opérations, les forces à mettre en œuvre, les théâtres d’opérations<br />

à privilégier, etc.<br />

La TACTIQUE a pour finalité <strong>de</strong> gagner les <strong>batailles</strong> ; elle prend en compte les<br />

exigences et les contraintes liées à une situation ponctuelle « <strong>de</strong> terrain »,<br />

définit la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> combat la mieux adaptée à cette situation, et en<br />

conduit l’exécution.<br />

2 – La guerre sur mer<br />

<strong>Les</strong> spécificités <strong>de</strong> la guerre sur mer<br />

La terre ferme est un lieu <strong>de</strong> vie ; <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes y rési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

manière stable, en se partageant le sol disponible et les richesses associées.<br />

Cette communauté <strong>de</strong> vie les amène à délimiter <strong>de</strong>s territoires individuels et<br />

collectifs, et à définir <strong>de</strong>s structures sociales gérant ces domaines et leurs<br />

occupants (familles, tribus, États, etc.). La mer, à l’inverse, est un lieu <strong>de</strong> passage<br />

ouvert à tous ; ce n’est pas un lieu où l’on rési<strong>de</strong>, mais une voie <strong>de</strong> communication<br />

et d’échanges entre <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> vie.<br />

Cette caractéristique fondamentale entraîne <strong>de</strong>s différences profon<strong>de</strong>s<br />

entre la guerre sur terre et la guerre sur mer. Alors que les guerres terrestres<br />

ont souvent pour objet <strong>de</strong> conquérir le territoire d’un autre et d’y imposer<br />

son pouvoir, on ne conquiert pas la mer et on ne peut y exercer qu’un pouvoir<br />

restreint. Le terme <strong>de</strong> « maîtrise <strong>de</strong> la mer », utilisé par les stratèges, ne<br />

désigne pas la « possession » d’un bout <strong>de</strong> mer, mais la capacité d’interdire<br />

les mouvements et les échanges <strong>de</strong> l’ennemi sur une zone maritime donnée,<br />

et pendant un temps limité.<br />

Bien d’autres spécificités <strong>de</strong> la guerre sur mer résultent <strong>de</strong> la nature du<br />

milieu où elle se déroule. La mer est vaste, et les armées qui s’y affrontent<br />

se déplacent sur un espace étendu et ouvert à tous. Il n’existe pas, comme<br />

dans la guerre terrestre, la notion d’un « front » bien tracé, qui avance ou<br />

qui recule selon le rapport <strong>de</strong> force <strong>de</strong>s belligérants. <strong>Les</strong> chocs se produisent<br />

en <strong>de</strong>s points erratiques <strong>de</strong> l’océan, au gré <strong>de</strong>s poursuites ou <strong>de</strong>s rencontres.<br />

La mer ne permet pas non plus <strong>de</strong> se cacher, par ruse ou par<br />

Avant-propos<br />

besoin, dans <strong>de</strong>s abris naturels ; il n’y a sur mer que <strong>de</strong>ux possibilités face<br />

à l’ennemi : se battre en comptant sur sa force, ou se dérober en comptant<br />

sur sa vitesse.<br />

À quoi sert une marine <strong>de</strong> guerre <br />

Chaque État définit les missions <strong>de</strong> sa marine <strong>de</strong> guerre en fonction <strong>de</strong> ses<br />

choix politiques, <strong>de</strong> ses spécificités géographiques, <strong>de</strong> ses traditions nationales<br />

et <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>s menaces qu’il ressent ; en d’autres termes, en fonction<br />

d’une « doctrine navale » qui lui est propre. Cependant, fixer <strong>de</strong>s<br />

missions trop spécifiques à la marine <strong>de</strong>vient vite une démarche réductrice :<br />

« Il n’est pas nécessaire, écrivait l’amiral Philippon 1 , d’assigner une mission<br />

précise à une flotte pour la construire. C’est le premier comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la<br />

puissance navale. » Il exprimait, par ces phrases un peu paradoxales, qu’une<br />

marine <strong>de</strong> combat a toujours une vocation plus large que ses missions particulières.<br />

En situation <strong>de</strong> guerre, une marine <strong>de</strong> combat a généralement trois missions<br />

principales :<br />

1) Utiliser sa force contre la force navale <strong>de</strong> l’ennemi. C’est la mission la<br />

plus traditionnelle <strong>de</strong> la GUERRE NAVALE : se battre. Elle peut, suivant les spécificités<br />

du conflit, avoir un caractère plus ou moins agressif ou défensif.<br />

2) Utiliser sa force contre les intérêts économiques <strong>de</strong> l’ennemi. Cette mission<br />

<strong>de</strong> GUERRE ÉCONOMIQUE peut revêtir plusieurs formes : blocus <strong>de</strong>s côtes<br />

ennemies, guerre contre les convois, guerre <strong>de</strong> course, etc.<br />

3) Utiliser sa force contre le sol ennemi (ou contre le sol occupé par<br />

l’ennemi). Cette mission, à laquelle on donne souvent, aujourd’hui, le nom<br />

<strong>de</strong> PROJECTION DE PUISSANCE, est mise en œuvre <strong>de</strong>puis les temps les plus<br />

anciens, sous forme <strong>de</strong> raids contre les côtes ennemies, <strong>de</strong> transport et <strong>de</strong><br />

débarquement <strong>de</strong> troupes, <strong>de</strong> bombar<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s villes côtières, etc.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> conflit international, une marine <strong>de</strong> guerre peut<br />

utiliser ses moyens, et éventuellement sa force, pour <strong>de</strong>s missions d’assistance<br />

et <strong>de</strong> secours, <strong>de</strong>s missions humanitaires, <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> police (lutte<br />

contre les trafics interdits, lutte contre la piraterie, lutte contre la pollution,<br />

protection <strong>de</strong> la pêche et <strong>de</strong>s installations off-shore).<br />

En toutes situations (paix, crise, guerre), l’une <strong>de</strong>s missions traditionnelles<br />

d’une marine <strong>de</strong> guerre est <strong>de</strong> montrer sa force pour éviter d’avoir à<br />

s’en servir. Cette fonction d’intimidation revêt <strong>de</strong>s formes et <strong>de</strong>s applications<br />

multiples : soutien à la diplomatie, présence militaire aux points sensibles<br />

<strong>de</strong> la planète, immobilisation <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> l’adversaire par la seule<br />

menace exercée, maintien <strong>de</strong> la paix par différentes stratégies <strong>de</strong> dissuasion,<br />

etc.<br />

1. PHILIPPON, Hilarion : La Royale et le Roi. Paris, France-Empire, 1982.<br />

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