Bulletin municipal février 2013 - Site officiel de la mairie de Sumène

V I E A S S O C I A T I V E
Regard ‘Ailleurs
De l’eau pour tout le monde…
En France, à Sumène
Jusqu’au milieu du siècle dernier, les Suménois du village allaient
chercher l’eau, soit au bas de chez eux, beaucoup de maisons
de Cap de ville avaient une arrivée d’eau dans la cave , ou dans
un puits, comme c’était le cas des maisons du bas du village, rue
Pied de ville.
Au Mali, village de Kokolo,
Une rivière, située à 1 km 500 du village, coule, à la saison des
pluies, appelée « l’hivernage », du mois de Juin au mois de
Septembre. Femmes et Jeunes Filles s’y rendent, saut, bassine
ou calebasse sur la tête !
Le reste du temps, l’approvisionnement en eau du village est
assuré par un seul puits.
Chaque « cour » vient y puiser l’eau nécessaire avec chacun sa
corde et son outre, entreposés le plus souvent dans la cour où
vaquent volailles chèvres et moutons ; le mixage des microbes
est ainsi assuré chaque jour !
Fontaine de la ville.
Les habitants qui ne jouissaient pas d’un de ces deux privilèges,
trouvaient de l’eau aux fontaines publiques, comme la
« Fontaine de la ville » ou encore la « Fontaine des Frères » rive
gauche du Rieutord.
Pour le linge, les rives du Rieutord se peuplaient de Lavandières,
pour la grande lessive de la semaine.
En 1943, les eaux du Rieutord étaient si basses et peu propres
, que, pour faire sa lessive, les femmes (comme de tradition !)
prenaient la micheline pour aller laver le linge ,à Pont d’Héraullt.
Tout changea en 1952, avec l’achat et le captage de la source du
Fromental, située pré du col de Saint Roman.
Une longue canalisation conduisit l’eau de cette source dans le
premier bassin des Lieurres, tout nouvellement construit.
De là, l’eau fut acheminé dans toutes les maisons, et, révolution
pour l’époque, on pouvait disposer de l’eau jusque dans les
étages les plus hauts, la situation du bassin aux Lieurres le
permettant !!
6 000 enfants meurent chaque jour dans
le monde victimes d’une eau insalubre, 8OO
millions d’êtres « humain », ne bénéficient
pas d’une eau potable (statistiques des
Nations Unies)
Sans grands moyens, mais avec l’apport de
tous, des micro-projets, très bénéfiques pour
toute une population, peuvent être réalisés.
L’eau potable pour tous est aujourd’hui
possible, le voudrons-nous
En 2010, le décès d’une quinzaine d’enfants, de la naissance à
cinq ans, a été reconnu provoqué par l’eau insalubre du puits. En
2011, lors de la rencontre d’une délégation de « Regard’Ailleurs”,
avec les Présidentes des trois quartiers du village, et le Chef
du village, il fut convenu qu’une installation de quatre fontaines
d’eau potable serait réalisée, les villageois fournissant la main
d’œuvre et l’ Association apportant le nécessaire pour l’achat
du matériel et les frais de l’entreprise spécialisée, chargée de
la construction d’un château d’eau, de la mise en place d’une
pompe immergée et de panneaux solaires pour faire fonctionner
celle-ci.
Les 17 000 euros, nécessaires à la réalisation de ce projet, furent
rassemblés par les activités de l’Association(restauration aux
Transes, braderie…), par les apports des adhérents, mais aussi
par tous les Suménois( le conseil Municipal apporta 300 euros),
et aussi par tous les Gardois, par le vote d’une dotation de 3200
euros voté par le Conseil Général.
Depuis le mois de Décembre 2012, une eau potable coule à
la fontaine installée à l’école, comme aussi aux trois autres,
desservant les trois quartiers du village. 1500 personnes
bénéficient d’une eau potable !
Un Comité villageois a été créé pour assurer le bon fonctionnement
et récolter une petite somme d’argent à chaque saut rempli !
Les villageois de Kokolo et leur Chef invitent les Sumènois et
leurs représentants, à une grande fête qu’ils organiseraient dès
que la paix serait de retour au Mali, pour féter ensemble l’eau
potable aux fontaines de leur village.
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