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MONUMENT&CO<br />
‘‘ Le beffroi d’Amiens<br />
Symbole de liberté ’’<br />
1<br />
1 - Parties hautes du beffroi.<br />
2 - Graffitis, hymne à la vie,<br />
à la mort.<br />
3 - Vue d’Amiens depuis<br />
le lanternon.<br />
4 - Sur la base médiévale,<br />
vestige du cadran solaire.<br />
5 - Le Dôme <strong>et</strong> la statue<br />
de la Renommée.<br />
6 - Cadrans de l’horloge <strong>et</strong> baies<br />
à abat-son sur le campanile.<br />
7 - Voûtes percées par un oculus.<br />
Le beffroi d’Amiens a connu de nombreuses<br />
mutations dans son architecture <strong>et</strong> dans ses<br />
fonctions, au gré des époques. Il reste néanmoins<br />
encore aujourd’hui, le symbole d’une liberté,<br />
acquise par nos ancêtres voilà huit cents ans…<br />
Symbole de liberté communale, le<br />
beffroi d’Amiens ne déroge pas à la<br />
règle. En 1113, les bourgeois de la ville,<br />
enrichis par le commerce du drap, se<br />
rebellent contre l’oppression du comte.<br />
Ils reçoivent alors l’aide de l’évêque<br />
Geoffroy <strong>et</strong> du roi de France Louis VI, ce<br />
dernier leur accordant le droit d’établir<br />
une charte communale en 1117. Un<br />
beffroi est alors érigé, <strong>et</strong> une cloche<br />
communale, nommée la bancloque<br />
y est appendue. C<strong>et</strong>te dernière sert<br />
alors à convoquer les échevins aux<br />
réunions, à alerter la population en<br />
cas de danger intérieur (incendies)<br />
ou extérieur (attaques) <strong>et</strong> rythme les<br />
heures <strong>et</strong> la journée de travail. Aucune<br />
trace palpable de ce beffroi n’est<br />
néanmoins parvenue jusqu’à nous. Le<br />
premier connu est celui du XIV e siècle,<br />
qui subira en 1410, une reconstruction,<br />
dont le beffroi actuel a conservé la base<br />
médiévale. Ce beffroi subit un incendie<br />
en août 1562 <strong>et</strong> des travaux sont alors<br />
réalisés sur la maçonnerie. Il brûlera à<br />
2<br />
nouveau en 1742. <strong>Co</strong>mmence alors une<br />
vaste campagne de reconstruction, qui<br />
va donner au beffroi sa physionomie<br />
actuelle, très composite. C’est à c<strong>et</strong>te<br />
époque, que l’on prévoit de réaliser une<br />
énorme cloche. La maçonnerie doit être<br />
r<strong>et</strong>ravaillée, <strong>et</strong> un des murs de la base<br />
médiévale à trois étages du beffroi,<br />
devra être percé pour la laisser entrer.<br />
L’arcade rebouchée de c<strong>et</strong>te percée est<br />
aujourd’hui encore visible côté sud de la<br />
façade. Au dessus de la base médiévale,<br />
se trouve le campanile qui abritait ce<br />
« bourdon » <strong>et</strong> qui aujourd’hui protège<br />
le carillon de 30 cloches installé en<br />
2000. Enfin, apparaît le dôme, détruit<br />
par les bombardements en mai 1940<br />
mais reconstitué en 1990, surmonté du<br />
lanternon qui offre une vue globale sur<br />
la ville. En haut, « Ch’l’Ange », statue de<br />
la Renommée en cuivre doré, culmine à<br />
52 m de haut. Côté Est, l’unique porte<br />
d’entrée offre aux visiteurs un aperçu<br />
de l’hétérogénéité stylistique du beffroi.<br />
L’arc paraît dater du XV e siècle. Là se<br />
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