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ITEM 241A : GOITRE

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©Collège des Enseignants d’Endocrinologie, Diabète et Maladies Métaboliques. Mise à jour décembre 2004<br />

<strong>ITEM</strong> <strong>241A</strong> : <strong>GOITRE</strong><br />

Objectifs pédagogiques terminaux : « diagnostiquer un goitre et un nodule thyroïdien », « argumenter<br />

l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient »<br />

Prérequis<br />

L'unité fonctionnelle de la thyroïde est la vésicule thyroïdienne. Dans le tissu conjonctif on retrouve<br />

d'autres cellules les cellules C d'origine neuro endocrine synthétisant la calcitonine.<br />

La cellule thyroïdienne est polarisée, elle exprime sur la membrane basale le récepteur de la TSH, le<br />

symporteur de l'iodure et sur sa membrane apicale au contact de la colloïde la thyroperoxydase et le<br />

système régénérateur d'H2O2.<br />

La biosynthèse des hormones thyroïdiennes requiert des apports réguliers en iode, les besoins sont évalués<br />

à 150 µg/j, ils sont plus importants chez la femme enceinte.<br />

La croissance de la thyroïde est sous la dépendance de la TSH et d'autres facteurs de croissance. La<br />

disponibilité en iodure interagit avec la sensibilité à la TSH,.En carence iodée les cellules thyroïdiennes<br />

sont plus sensibles à la TSH et la croissance de la thyroïde est favorisée.<br />

1) Le goitre<br />

1 a) définition<br />

Goitre veut dire augmentation du volume thyroïdien.<br />

Quelle est la normale <br />

Celle-ci dépend de l'âge, de la taille, des apports iodés. Pour un adulte en France, on parlera de goitre pour<br />

un volume thyroïdien mesuré en échographie > 18 ml chez la femme, > 20 ml chez l'homme.<br />

1 b) Le diagnostic de goitre<br />

clinique : permet de suspecter le diagnostic : thyroïde bien visible, thyroïde entièrement palpable, thyroïde<br />

dont la taille palpée des lobes est > à la 1ère phalange du pouce du patient (définition OMS)<br />

c'est L'échographie qui permettra un calcul précis du volume thyroïdien et donc de contribuer à<br />

l’affirmation du diagnostic, lorsque l’examen clinique est difficile.<br />

2) Les goitres simples<br />

2 a) physiopathologie<br />

2 a 1 facteurs nutritionnels : la carence iodée contribue à la constitution des goitres simples. Cette<br />

pathologie est rencontrée à l'état endémique dans de larges zones du globe (plus d'1,5 milliards d'individus<br />

touchés). On considère qu’elle demeure sporadique si moins de 10 % de la population des enfants est<br />

touchée. En France, le goitre simple concerne moins de 5 % de la population en âge scolaire, mais sa<br />

prévalence avoisine 10 % chez les adultes.<br />

Le développement du goitre répond à un mécanisme adaptatif thyroïdien à type d'hyperplasie assurant la<br />

persistance d'une synthèse hormonale de T4 et T3 malgré des apports nutritionnels en iode insuffisants<br />

(apports conseillés > 150 µg/j). Cette adaptation se fait sans élévation du taux circulant de TSH, mais par<br />

une augmentation de la sensibilité des cellules thyroïdiennes à l'hormone, induite par le déficit en iode lui même.<br />

2 a 2 facteurs génétiques, cette pathologie se concentre souvent dans quelques familles. Importance des<br />

antécédents familiaux à préciser dans les observations<br />

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2a 3 facteurs hormonaux Les femmes sont les plus concernées, du fait des<br />

estrogènes (qui favorisent l’hyperplasie épithéliale et réduisent l’entrée de l’iode dans la thyroïde)<br />

et surtout des grossesses : il existe une augmentation de volume de la thyroïde de 10 à 20 %<br />

durant toute grossesse, augmentation plus importante en cas de carence iodée. Ainsi, beaucoup de goitres<br />

ne régressent pas après l'accouchement.<br />

2a<br />

4 le tabac est un facteur favorisant (présence de thiocyanate compétiteur de l’iode)<br />

2 b) histoire naturelle du goitre simple<br />

Le goitre se révèle vers l'adolescence.<br />

Il s'agit alors d'un goitre diffus avec hyperplasie homogène susceptible de régresser, de rester stable ou<br />

de se compliquer selon les facteurs favorisants (génétique, grossesse, environnement).<br />

Lorsque le goitre se complique, cela survient à long terme, très progressivement. La question du traitement<br />

ne sera souvent soulevée (à tord car il faudrait prendre en charge les patients plus tôt en surveillant<br />

convenablement l'évolution des goitres) que chez des patients âgés, présentant des pathologies associées,<br />

qui rendent plus difficiles la prise en charge.<br />

2 b 1) Le goitre multi nodulaire: le goitre, au début homogène, va au bout de quelques années être le<br />

siège de tumeurs (adénomes voire cancers) ou de pseudotumeurs (zones de remaniement définissant des<br />

nodules limités par des zones de fibrose). Cliniquement le goitre devient multinodulaire, les lésions sont<br />

alors irréversibles.<br />

Les complications<br />

2 b 2) Le goitre multi nodulaire toxique : quand les nodules néoformés sont fonctionnels (nodules chauds<br />

captant l'iode) et autonomes vis à vis de la TSH (synthèse de T4 ou T3 indépendante de la TSH<br />

circulante), leur activité s'additionne au fur et à mesure des années, pour faire virer le goitre vers<br />

l'hyperthyroïdie (goitre multinodulaire toxique). La prise exogène d'iode en grande quantité (produit de<br />

contraste iodé, ou amiodarone par exemple) est un facteur qui favorise ce passage à la toxicité<br />

(hyperthyroïdie).<br />

2 b 3) Le goitre compressif : l'augmentation du volume du goitre et l'acquisition de nodules peut<br />

entraîner des signes de compression locale d'autant plus dangereux que le développement se fera en intra<br />

thoracique (goitres plongeants) avec possibilité de syndrome asphyxique par compression trachéale. Les<br />

signes de compression sont : la dyspnée inspiratoire par compression trachéale, plus rarement la dysphonie<br />

par compression du nerf récurrent, la dysphagie par compression oesophagienne, le développement d'un<br />

syndrome cave supérieur par compression veineuse profonde. La gêne au retour veineux est démasquée par<br />

la manœuvre de Pemberton (la levée des bras, collés contre les oreilles, entraîne un aspect cramoisi du<br />

visage)<br />

Enfin, le développement d'un goitre multinodulaire rend très difficile le dépistage d'un carcinome<br />

thyroïdien au sein des nombreux nodules.<br />

2 b 4) L'exploration d'un goitre : repose sur<br />

la clinique qui mesure la partie palpable du goitre, repère les éventuels nodules (à reporter<br />

dans l’observation sur un schéma anatomique) apprécie son caractère mobile à la déglutition, recherche son<br />

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retentissement sur les organes de voisinage et permet de préciser l’existence ou non d’adénopathie<br />

cervicale<br />

Le dosage de la TSH. La TSH est par définition normale dans les goitres simples. Lorsque<br />

ceux-çi s’organisent en nodules, la baisse de la TSH est le premier signe marquant le passage vers l’<br />

hyperthyroïdie.<br />

Les anti corps anti thyroïdiens sont négatifs (ou présents à un titre modeste), ce qui un<br />

élément important du diagnostic différentiel d'avec les thyroïdites chroniques d’origine<br />

autoimmunitaire.<br />

L'échographie permet une évaluation précise du volume de la glande, montre une thyroïde<br />

homogène isoéchogène dans les goitres diffus, permet une description précise des nodules de la<br />

partie cervicale des goitres multinodulaires (aspect, mesure et localisation des nodules à reporter<br />

sur un schéma pour permettre un suivi longitudinal)<br />

échographie : à gauche coupe transverse, à droite coupe longitudinale, aspect isoéchogène<br />

homogène normal<br />

échographie : à gauche coupe transverse, à droite coupe longitudinale, multiples nodules<br />

hypoéchogènes hétérogènes d’un goitre multinodulaire<br />

La scintigraphie est intéressante si la TSH est basse (hyperthyroïdie parfois fruste),<br />

permettant de repérer les nodules fonctionnels qui sont hyperfixants<br />

Scintigraphie<br />

technétium :<br />

au<br />

Goitre multinodulaire<br />

héterofixant<br />

Pour les goitres plongeants (= goitres cervicaux à prolongement endothoracique)<br />

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cliniquement les pôles inférieurs de la thyroïde ne sont pas perçus<br />

la radio de thorax décèle une opacité élargissant le médiastin antérosupérieur apprécie une<br />

éventuelle déviation de la trachée parfois une réduction de son calibre<br />

L’exploration TDM thoracique, sans injection d'iode (risque d'hyperthyroïdie en cas de nodules<br />

fonctionnels), ou la RMN visualisent le goitre et ses limites, les organes de voisinage, le calibre trachéal.<br />

Rx de thorax de face et coupes de TDM thoracique chez un patient présentant un goitre avec<br />

prolongement endothoracique. La Rx de thorax montre un élargissement du médiastin supérieur, une<br />

déviation de la trachée vers la droite et les coupes de TDM thoracique (faites par erreur après injection)<br />

montrent le prolongement endothoracique du goitre qui dévie et comprime la tachée, dévie l’œsophage,<br />

dévie en avant le tronc brachiocéphalique veineux et l’A sous clavière gauche. La coupe sous jacent nous<br />

montre que le goitre est au contact de la crosse de l’aorte.<br />

2 c) Le traitement des goitres simples :<br />

2 c 1) Prévention de la carence iodée<br />

de la population par l'iodation du sel (en France, seul le sel « ménager » est iodé, pas le sel<br />

industriel)<br />

des individus : bientôt par la prescription de comprimés d’iodure dans des populations à<br />

risque : essentiellement les femmes enceintes. Cette action permettrait de réduire<br />

considérablement l'incidence du goitre dans la population.<br />

2 c 2) au stade du goitre simple, inhibition de la croissance thyroïdienne par la prescription d'un<br />

traitement frénateur de la TSH (LT4), d’iodure de potassium, ou l’association des 2 médications.<br />

Idéalement la thérapeutique normalise le volume thyroïdien, parfois incomplètement et la thérapeutique<br />

est éventuellement maintenue pour réduire le risque évolutif. La durée du traitement n’est pas codifiée.<br />

2 c 3) au stade de goitre multinodulaire, les traitements frénateurs sont peu ou pas actifs, ou mal<br />

tolérés du fait de l’autonomie des nodules fonctionnels (risque d’hyperthyroïdie).. La surveillance doit être<br />

organisée pour dépister au plus tôt les complications qui feront alors envisager un traitement radical.<br />

2 c 4) au stade des complications, goitre multinodulaire toxique ou goitre plongeant compressif les<br />

traitements radicaux doivent être envisagés, chirurgie ou I131 pour les nodules hyperfonctionnels,<br />

chirurgie parfois urgente pour les goitres compressifs. L’I131 peut aussi être utile pour réduire la taille du<br />

goitre.<br />

3) D'autres pathologies thyroïdiennes se révèlent par un goitre :<br />

les thyroïdites chroniques sont responsables fréquemment d'un goitre ferme notamment dans la forme<br />

thyroïdite de Hashimoto intérêt :<br />

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du bilan hormonal thyroïdien avec tendance à l'hypothyroïdie,<br />

du dosage des anticorps anti TPO marqueurs de la maladie<br />

de l'échographie qui montre un aspect hétérogène et hypoéchogène pseudonodulaire<br />

Aspect échographique d’une thyroïdite de Hashimoto, coupe transverse à gauche,<br />

longitudinale au milieu et aspect hypervascularisé au Doppler couleur<br />

En dehors de la forme atrophique toutes les autres thyroïdites (thyroïdites silencieuses d’origine<br />

auto-immune développées ou non dans le postpartum, thyroïdites subaiguës de De Quervain<br />

réactionnelles à une maladie virale, thyroïdite chronique fibreuse de Riedel) sont susceptibles de<br />

donner un goitre, rappelons aussi la maladie de Basedow. Cf cours sur hyper et hypothyroïdies<br />

Rarement le goitre est une conséquence d'une anomalie de l'hormonosynthèse par diverses<br />

anomalies moléculaires (transporteur de l'iode, TPO, Tg, pendrine) parfois responsable d'une<br />

hypothyroïdie ou d'un tableau plus complexe dans les résistances aux hormones thyroïdiennes.<br />

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Tout le texte en bleu à remplacer par celui de l’<strong>ITEM</strong> 241B déjà envoyé<br />

Mais il faut récupérer les figures ci dessous por les mettre dans l’<strong>ITEM</strong> 241B<br />

4) Les nodules thyroïdiens<br />

4 a) définition : quand le nodule est clinique : tuméfaction cervicale inférieure mobile à la déglutition avec<br />

le reste du corps thyroïde. Actuellement, la définition peut être purement échographique quand le nodule<br />

est découvert fortuitement par cet examen et n’est pas palpable.<br />

4 b) épidémiologie position du problème :<br />

très grande fréquence : nodules cliniques palpables dans 4 à 5 % de la population générale, nodules<br />

infra cliniques mis en évidence à l'échographie dans plus de 50 % de la population de 60 ans. La fréquence<br />

des nodules augmente avec l'âge, les femmes sont plus touchées que les hommes.<br />

La découverte d'un nodule thyroïdien pose le problème du dépistage du cancer thyroïdien, sachant<br />

qu'actuellement moins de 5 % des nodules cliniques sont des cancers, la proportion étant beaucoup plus<br />

faible pour les nodules échographiques, mais sachant également tout l'intérêt de traiter un cancer<br />

thyroïdien au stade précoce de nodule isolé sans métastases.<br />

La grande question actuelle est d'améliorer la stratégie diagnostique des nodules thyroïdiens dans le<br />

but d’identifier un nodule suspect et dans ce cas de proposer une intervention chirurgicale et de<br />

respecter une lésion bénigne.<br />

4 c) Ainsi, la découverte clinique d'un nodule entraîne la recherche d'arguments en faveur de la malignité<br />

Par l'interrogatoire et l'examen :<br />

Terrain : Un nodule clinique chez un enfant est à priori suspect<br />

ATCD personnels d'irradiation du cou, actuellement traitement du Hodgkin, du cancer du sein, des<br />

cancers ORL<br />

ATCD familiaux de cancers thyroïdiens qui font évoquer le carcinome médullaire et le syndrome de<br />

Sipple ou NEM2 (association cancer médullaire de la thyroïde, phéochromocytome, hyperparathyroïdie)<br />

mais il existe aussi des familles de cancer papillaires et de cancers oxyphiles<br />

Signes cliniques locaux : nodule dur, sensible, adhérent aux structures de voisinage, présence<br />

d'adénopathies cervicales, signes de compression ou gêne locale.<br />

Signes cliniques généraux qui font rechercher un cancer médullaire : diarrhée motrice, flush.<br />

Par les examens complémentaires<br />

Le dosage de la TSH est le premier examen demandé. Il a pour but repérer les nodules toxiques<br />

ou prétoxiques (TSH basse : nodule probablement chaud à vérifier en scintigraphie d'emblée : le caractère<br />

hyperfixant du nodule confirmera sa nature fonctionnelle, son caractère hypofixant amènera à poursuivre<br />

les explorations). Le caractère fonctionnel avec extinction du parenchyme adjacent n'est<br />

qu'exceptionnellement associé à un cancer.<br />

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Nodule hyperfixant<br />

Nodule hypofixant<br />

Scintigraphie thyroïdienne demandée en cas de TSH basse.<br />

Echographie Cet examen permet de confirmer le diagnostic de nodule, et également<br />

De faire la différence entre kyste d'aspect liquidien et nodule plein ou remanié<br />

la mesure exacte de la taille du nodule permettant une surveillance longitudinale<br />

la recherche de nodules infra cliniques associés faisant poser le diagnostic de goitre multinodulaire<br />

plutôt que de nodule isolé.<br />

Les caractéristiques échographiques du nodule peuvent évoquer un cancer si celui-ci est mal limité,<br />

hypoéchogène, siège de petites calcifications. A l’opposé un nodule régulier hyperéchogène n’est<br />

qu’exceptionnellement un cancer.<br />

Cependant, aucun critère échographique n'est actuellement suffisamment fiable pour permettre ou<br />

éliminer un diagnostic de malignité.<br />

Nodule<br />

isoéchogène, bien<br />

limité, entouré<br />

d’un halo clair<br />

évoquant une<br />

lésion bénigne<br />

Nodule hypoéchogène<br />

bien limité avec cône<br />

postérieur = kyste<br />

Lésion suspecte hypoéchogène<br />

hétérogène avec une<br />

microcalcification dans un goitre<br />

multinodulaire<br />

C’était un carcinome papillaire<br />

L'examen clef est la ponction cytologique à l'aiguille fine ++++. On ponctionne tous les nodules dont un<br />

des diamètres est > 1 cm et à TSH normale. La ponction permet d'analyser des cellules issues du nodule.<br />

Parfois elle permettra aussi d'évacuer un kyste. Actuellement, la ponction est fréquemment aidée et<br />

validée par l’échographie.<br />

Sous réserve d'une technique et d'une interprétation fiable et validée, l’examen cytologique donnera 4<br />

types de résultats : bénin probable, malin, douteux notamment dans les lésions vésiculaires ou à cellules de<br />

Hurtle, ininterprétable par manque de cellule nécessitant une nouvelle ponction.<br />

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Carcinome papillaire : aspect cytologique<br />

calcosphérite<br />

Lésion folliculaire (vésiculaire)<br />

suspecte à la cytologie (dans 17 à 54 % il<br />

s’agit de cancers)<br />

Au terme de ce bilan l’indication chirurgicale est<br />

-formelle pour les nodules à cytologie maligne<br />

-non retenue dans les nodules à cytologie bénigne à condition que le patient ne soit pas gêné par un<br />

volumineux nodule qu’il vaut mieux alors opérer et que le patient accepte la surveillance<br />

Quand la cytologie ne permet pas de trancher : cytologie douteuse, inadéquates on discutera l’intervention<br />

en fonction d’un certain nombre de paramètres : taille du nodule (plus de 2 cm), antécédents du patient,<br />

gêne fonctionnelle liée au nodule, analyse des caractéristiques échographiques et allure évolutive du<br />

nodule.<br />

4 d) Traitement<br />

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Le traitement médical des nodules par hormones thyroïdiennes à dose frénatrice n’est pas<br />

constamment efficace. Il peut être discuté à titre de test. Son résultat ne constitue pas un argument<br />

permettant de réfuter une étiologie maligne.<br />

Le traitement chirurgical d’une lésion unilatérale consiste pour une lésion bénigne en une<br />

loboisthmectomie du côté du nodule, pour une lésion maligne en une thyroïdectomie totale. Le résultat de<br />

l’examen anatomo pathologique ultérieur définitif qui décidera en fonction des résultats (cancer ou non) et<br />

des facteurs pronostiques la nécessité de gestes complémentaires: (totalisation, curage, iode 131).<br />

4 e) Surveillance<br />

Tout nodule laissé en place requiert une surveillance longitudinale clinique et parfois échographique devant<br />

s'assurer de la stabilité des lésions.<br />

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