guide tunisie- pdf - REME
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Tunisie<br />
Guide de bonne<br />
gestion environnementale<br />
dans l’entreprise
Tunisie<br />
Guide de bonne<br />
gestion environnementale<br />
dans l’entreprise
Table des matières<br />
PRÉFACE 3<br />
CHAPITRE 1 COMMENT UTILISER CE GUIDE 4<br />
CHAPITRE2 LES DÉFIS ENVIRONNEMENTAUX POUR LA GESTION DES ENTREPRISES 5<br />
CHAPITRE3 LES BÉNÉFICES RÉCOLTÉS D’UNE GESTION ENVIRONNEMENTALE 6<br />
CHAPITRE4<br />
COMMENT METTRE EN ŒUVRE LA GESTION ENVIRONNEMENTALE<br />
OU UN SYSTÈME DE MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL 10<br />
Etape 1 : L’engagement des dirigeants d’entreprise et<br />
la politique environnementale 11<br />
Etape 2 : Connaitre les pollutions de l’entreprise et leurs impacts 11<br />
Etape 3 : Connaitre et mettre en œuvre les obligations<br />
réglementaires environnementales 14<br />
Etape 4 : Améliorer la performance environnementale 15<br />
Etape 5 : Contrôler et surveiller les activités importantes<br />
pour l’environnement 18<br />
CHAPITRE 5<br />
PROCESSUS DE CERTIFICATION<br />
Le processus de certification ISO 14001 19<br />
Autres modèles GEP, EMAS 20<br />
CHAPITRE 6 APPUI ET INCITATIONS AUX ENTREPRISES 23<br />
CHAPITRE 7 OÙ TROUVER PLUS D’INFORMATIONS 27<br />
ANNEXES 29<br />
1 - RESSOURCES 30<br />
2 - INSTITUTIONS D’APPUI AUX ENTREPRISES 31<br />
2<br />
Auteurs :<br />
Jürgen Paeger, avec l’appui de Rachid Nafti.
Préface<br />
Une facture d´énergie réduite, une gestion interne plus efficace, des<br />
travailleurs mieux sécurisés, des clients satisfaits… ; Tels sont les avantages<br />
que procure La Gestion Environnementale aux entreprises. Au-delà de ces<br />
avantages directs, l´intégration de la Tunisie dans l´économie mondiale exige<br />
la modernisation du tissu industriel pour rester compétitif. C´est dans cette<br />
logique d’ailleurs que s´inscrit le programme présidentiel visant la certification<br />
de 500 entreprises <strong>tunisie</strong>nnes aux standards internationaux de gestion<br />
environnementale à l’horizon 2014.<br />
Mais par où commencer Quels sont les décisions principales à prendre pour<br />
mettre en place un système de gestion environnementale dans l’entreprise <br />
Ce <strong>guide</strong>, destiné aux décideurs et responsables au sein des entreprises, fournit<br />
une orientation de base à propos de la gestion environnementale en montrant<br />
les principales étapes pour la mise en place d’un tel système.<br />
Un site web sous l´adresse www.reme.info met à votre disposition un manuel<br />
complète pour vous accompagner et vous permettre de réaliser la gestion<br />
environnementale au sein de votre entreprise.<br />
Le <strong>guide</strong> ainsi que le manuel sont le fruit d’une coopération exemplaire dans la<br />
région du Maghreb. Ils sont basés sur le travail de la GIZ et de ses partenaires<br />
en Algérie (entre 2007 et 2009). Lors de plusieurs sessions de travail,<br />
un « Manuel pour les Délègues de l´Environnement » a été développé.<br />
Le document présent est la version adaptée au contexte de la Tunisie.<br />
La GIZ, active dans le domaine de l’environnement en Tunisie depuis plus<br />
de 30 ans, a réussi avec ses partenaires, à relever de nombreux défis. Avec ce<br />
<strong>guide</strong> nous espérons encore une fois contribuer au développement durable de la<br />
Tunisie dans la perspective du Green Business : un développement<br />
environnemental qui renforce le développement économique et social durable.<br />
Carolin Welzel<br />
Chef de Mission<br />
<strong>REME</strong> GIZ<br />
Wolfgang Morbach<br />
Chef de Mission<br />
PPE GIZ<br />
3
Employés<br />
1<br />
Comment<br />
4<br />
utiliser ce <strong>guide</strong><br />
L’objectif principal de ce <strong>guide</strong> est de<br />
répondre aux besoins croissants en<br />
informations environnementales des chefs<br />
d’entreprises, ainsi qu’aux responsables<br />
LES PRESSIONS SUR L’ENTREPRISE<br />
Actionnaires<br />
Médias<br />
nationaux<br />
Clients<br />
L’ENTREPRISE<br />
Législateur<br />
Banques &<br />
assurances<br />
Voisinage<br />
social<br />
Inspecteurs<br />
Siège<br />
chargés de l’environnement dans l’entreprise.<br />
Les défis sont balisés, et ce <strong>guide</strong> présente<br />
les bonnes raisons pour une approche<br />
systématique de la gestion environnementale<br />
d’entreprise et explique les principales étapes<br />
nécessaires à sa mise en œuvre. Ces<br />
informations ont pour but d’aider les chefs<br />
d’entreprise à prendre une décision<br />
consciente et bien fondée sur la mise en<br />
œuvre d’un système de management<br />
environnemental. Un tel système est l’outil le<br />
plus pratique pour s’assurer que l’entreprise<br />
est préparée aux changements imposés par<br />
les enjeux environnementaux décrits cidessous<br />
– soit elle décide de se conformer<br />
uniquement à la réglementation<br />
environnementale en vigueur, soit elle décide<br />
d’apporter des changements plus substantiels<br />
afin de répondre aux exigences croissantes de<br />
ses clients ou pour rechercher de nouveaux<br />
marchés. Mettre en place un système de<br />
management environnemental offre de<br />
nombreux avantages qui sont décrits en détail<br />
dans le chapitre 4 « Bénéfices de la Gestion<br />
Environnementale ». Ceci devient<br />
pratiquement indispensable aujourd’hui pour<br />
une entreprise qui se veut responsable et qui<br />
désire continuer à se développer dans une<br />
optique de développement durable.
Ce <strong>guide</strong> se compose de deux parties : Une<br />
première partie sur support papier portant sur<br />
les enjeux et avantages de la gestion environ -<br />
nementale des entreprises ; et une deuxième<br />
partie sous forme d’un manuel disponible sur<br />
internet présentant les outils de gestion<br />
environnementale et des conseils pratiques en<br />
vue de leur mise en œuvre.<br />
2<br />
Le support web du <strong>guide</strong> donne au chef<br />
d’entreprise et aux responsables internes des<br />
informations plus détaillées et des outils<br />
pratiques pour la mise en œuvre du système<br />
de management environnemental (voir<br />
www.reme.info/les-themes/gestionenvironnemental).<br />
Les défis environnementaux<br />
pour la gestion des entreprises<br />
Les nouveaux enjeux environnementaux<br />
changent l’environnement des entreprises sur<br />
deux fronts :<br />
Premièrement, parce que les entreprises sont<br />
elles-mêmes d’importants consommateurs de<br />
ressources naturelles, elles sont donc<br />
directement concernées par la diminution de<br />
certaines de ces ressources. En Tunisie, le<br />
rapport annuel sur l'état de l'environnement,<br />
préparé par le MEDD en 2005, souligne que le<br />
développement du secteur industriel au cours<br />
des 20 dernières années a généré les charges<br />
environnementales suivantes, qui sont<br />
indiquées comme prioritaires par le<br />
gouvernement national :<br />
• l'utilisation dans le secteur industriel de<br />
4% du total des ressources nationales en<br />
eau, soit 50 millions de m3 d'eau par an ;<br />
• l'utilisation de 35% de la consommation<br />
totale d'énergie pour le secteur industriel;<br />
• la génération de déchets solides, dont<br />
150’000 tonnes de déchets spéciaux.<br />
Deuxièmement, la prise de conscience des<br />
politiciens et du grand public incite les<br />
gouvernements à prendre de nouvelles<br />
décisions politiques comme par exemple, la<br />
mise en place de législations<br />
environnementales plus strictes, et induisent<br />
également des changements au niveau des<br />
comportements et des exigences des clients.<br />
On parle actuellement d’un changement de<br />
paradigme concernant notre façon de voir le<br />
monde économique – on ne considère plus les<br />
ressources naturelles comme inépuisables, et<br />
on commence à considérer les services des<br />
écosystèmes comme valeur économique.<br />
Dans cette optique, les études récentes,<br />
engagées en 2004, par la Banque Mondiale,<br />
ont montré que les coûts de dégradation de<br />
l’environnement en Tunisie ne dépassent pas<br />
2,1 % du Produit Intérieur Brut, ce qui<br />
demeure très proche des valeurs observées<br />
dans les pays développés.<br />
Les problèmes environnementaux et la prise<br />
en conscience étant globaux, ils touchent<br />
également aux relations internationales, les<br />
mauvaises pratiques environnementales ne<br />
sont plus acceptées par le public dans les<br />
pays développés. La libéralisation de<br />
l’économie <strong>tunisie</strong>nne accompagnée de<br />
l’adhésion de la Tunisie à l’OMC et la<br />
signature des accords de libre échange avec<br />
l’Union Européenne, entrés en application en<br />
Janvier 2008, imposent, entre autres, aux<br />
exportateurs de tenir compte des normes<br />
environnementales européennes afin<br />
d’accéder sans obstacle à ce marché.<br />
Et surtout, de plus en plus de grandes<br />
entreprises exigent de leurs fournisseurs<br />
l’application des standards environnementaux<br />
et le respect de la réglementation nationale,<br />
par crainte de l’opinion publique en cas de<br />
non respect des exigences environnementales<br />
(voir encadré page 6: « Retombées négatives<br />
de la pollution sur l’entreprise»). Mais au-delà<br />
de cette crainte, beaucoup d’entreprises<br />
voient le changement de paradigme comme<br />
une chance pour elles d’adapter leur modèle<br />
d’entreprise aux exigences futures. Et c’est<br />
bien pour cela que les grandes entreprises<br />
internationales signent des contrats<br />
d’engagement volontaire avec l’ONU « Pacte<br />
5
Mondial », qu’elles font des efforts pour<br />
diminuer leurs émissions de carbone, que les<br />
grandes multinationales comme General<br />
Electric ou Siemens investissent fortement<br />
dans les énergies renouvelables, et que<br />
l’environnement trouve sa place au sein des<br />
systèmes de management des entreprises…<br />
Suivant ce mouvement volontariste, des<br />
entreprises <strong>tunisie</strong>nnes, telles que GIAS, Les<br />
AMS, LEONI, la BIAT… ont jugé utile d’adhérer<br />
au Pacte Mondial en vue de conforter leur<br />
image sur le marché international en tant<br />
RETOMBÉES NÉGATIVES DE LA POLLUTION<br />
SUR L’ENTREPRISE<br />
Cas de la compagnie pétrolière TOTAL<br />
En 1999, le pétrolier « Erika », affrété par TOTAL,<br />
fait naufrage au large de la Bretagne. Les côtes<br />
françaises sont souillées sur 400 km. TOTAL a<br />
argumenté sur son absence de responsabilité<br />
légale, alors que l’opinion publique attendait un<br />
engagement réel pour la réparation des dégâts<br />
écologiques causés. En 2008, le groupe TOTAL a été<br />
reconnu coupable de pollution marine par les<br />
magistrats et a été condamné à verser 192 millions<br />
d'euros de dommages et intérêt. TOTAL a fait appel<br />
à cette condamnation, mais a quand même versé la<br />
somme de 192 millions d’euros.<br />
3<br />
Les<br />
qu’entreprises socialement et écologiquement<br />
responsables.<br />
Tenir compte de la gestion environnementale,<br />
permet également aux entreprises de réaliser<br />
des économies certaines. En effet, une<br />
utilisation rationnelle et efficace de l’énergie<br />
par exemple, permet non seulement de ne pas<br />
émettre trop de CO2 dans l’atmosphère mais<br />
aussi de réduire les coûts de production. Ceci<br />
montre combien il est important de connaître<br />
mieux les concepts de gestion<br />
environnementale et c’est une des raisons<br />
pour lesquelles le Réseau des Entreprises<br />
Maghrébines pour l’Environnement (<strong>REME</strong>) et<br />
le Programme Tuniso-Allemand pour<br />
l’environnement (PPE) de la GIZ ont initié la<br />
publication de ce <strong>guide</strong>.<br />
La protection de l’environnement et la<br />
responsabilité sociale en général ne sont plus<br />
un luxe pour les entreprises, mais une<br />
exigence de marché. Ceci s´applique aux PME<br />
et aux grandes entreprises. La gestion<br />
correcte des impacts sur l’environnement,<br />
non seulement peut aider à éviter des<br />
problèmes avec le voisinage et les autorités<br />
mais permet également de se différencier sur<br />
un marché banalisé et trouver des nouveaux<br />
marchés plus. C’est donc pour toute<br />
entreprise une question de survie et de<br />
durabilité que d’intégrer l’environnement<br />
dans sa stratégie.<br />
bénéfices récoltés<br />
d’une gestion<br />
environnementale<br />
6<br />
• LE PREMIER NIVEAU consiste à préparer<br />
les entreprises à affronter les nouveaux<br />
défis provenant de la législation environne -<br />
mentale et leurs conséquences – par<br />
exemple l’extension des réseaux d’assai -<br />
nis sement (qui entrainent des exigences<br />
du gestionnaire de ces réseaux,<br />
indispensa bles pour assurer le fonction ne -<br />
ment des stations d’épuration), de l’Office<br />
National de l’Assainissement (ONAS)<br />
protégeant les ressources en eau ou<br />
encore les requêtes des voisins. La gestion<br />
environnementale permet d’identifier et de<br />
mettre en œuvre les exigences légales<br />
(voir page 14), et réduit les risques de<br />
poursui tes judiciaires de l’entreprise et de<br />
ses gestion naires. Cette approche de base<br />
est indispensable à l’entreprise pour<br />
assurer sa conformité légale et lui assurer<br />
une gestion proactive.
LA GESTION DES RISQUES<br />
C’est identifier et gérer les risques qui menacent potentiellement la survie de<br />
l’entreprise. On distingue généralement les risques financiers et non-financiers, et<br />
parmi les risques non-financiers ce sont les risques environnementaux qui sont les plus<br />
importants – par exemple, un grave accident environnemental peut s’avérer si couteux<br />
jusqu’à mettre en danger la survie financière de l’entreprise. Les stratégies classiques,<br />
comme la couverture des risques par une assurance, peut être très chère si l’entreprise<br />
n’a pas mis en place une stratégie systématique de prévention des risques – la<br />
préparation et les réponses aux situations d’urgence sont une obligation de toute<br />
gestion environnementale.<br />
• LE DEUXIÈME NIVEAU est encore plus<br />
proactif pour l’entreprise : L’amélioration<br />
de la performance environnementale peut<br />
aider l’entreprise à réduire ses coûts et<br />
donc à améliorer son succès commercial<br />
à long terme par exemple à travers :<br />
- La réduction des coûts :<br />
La réduction de l’’utilisation des matières<br />
premières et de l’énergie est bénéfique à<br />
l’environnement (moins de déchets, besoin<br />
énergétique réduit) – et rend l’entreprise<br />
plus compétitive.<br />
Pour mesurer réellement les économies<br />
possibles, il faut prendre un peu de recul et<br />
raisonner en termes de coût total de<br />
certains aspects environnementaux, très<br />
souvent sous-estimés. Prenons l’exemple<br />
des déchets : Quels sont les coûts réels<br />
des déchets dans une entreprise Au<br />
premier abord on ne considère que les<br />
coûts de transport, du loyer des containers<br />
pour la collecte et les coûts de la mise en<br />
décharge ou du traitement des déchets.<br />
Mais c’est loin d’être suffisant: Les déchets<br />
sont souvent des matières premières<br />
achetées (coût élevé) pour leur<br />
transformation en produit, et si on les mets<br />
en décharge il faut alors comptabiliser le<br />
pourcentage de matières premières qui n’a<br />
pas été transformé en produit. Il faut en<br />
plus tenir compte du coût de travail déjà<br />
dépensé dans le produit au moment où l’on<br />
s’en débarrasse ; du coût de travail pour la<br />
gestion correcte des déchets dans<br />
l’entreprise, la surface occupée par les<br />
containers des déchets, … et avec tout ça,<br />
on se rend compte que la gestion des<br />
déchets est bien plus chère que ce que l’on<br />
pensait. Même en Europe, où les coûts de<br />
traitement des déchets sont très élevés,<br />
ces coûts s’avèrent dix fois plus importants<br />
après analyse détaillée de leur gestion.<br />
Les mesures permettant d’éviter la perte<br />
des matières premières et de réduire la<br />
quantité des déchets produits sont par<br />
conséquent bien plus rentables que prévu.<br />
Une autre possibilité de réduction des<br />
coûts est de considérer, lors de l’achat de<br />
machines ou d’autres équipements, les<br />
coûts réels de ces moyens de production.<br />
Les coûts réels se calculent en tenant<br />
compte du prix d’achat, du coût de la<br />
consommation d’énergie par son<br />
fonctionnement, du coût de maintenance,<br />
et du coût de s’en défaire en fin de vie.<br />
Souvent, un équipement plus efficace<br />
quant à la consommation énergétique<br />
s’avère moins cher à long terme qu’un<br />
autre moins cher à l’achat mais plus<br />
énergivore. Vous ne serez capable de vous<br />
rendre compte de ces possibilités<br />
d’économie que si vous introduisez dans<br />
votre gestion d’entreprise, une analyse<br />
détaillée des coûts environnementaux<br />
avant d’en décider l’achat. Voir aussi :<br />
Gestion Environnementale Profitable<br />
(page 20).<br />
- La modernisation de la gestion de<br />
l’entreprise :<br />
Etant donné que les principes de<br />
management environnemental sont basés<br />
sur les principes généraux du<br />
7
BON EXEMPLE - 1<br />
Les contraintes environnementales de l’entreprise<br />
MISFAT (fabricant de filtres pour véhicules) se<br />
traduisaient par une consommation élevée de l’eau<br />
et des produits chimiques, ainsi que par un<br />
dysfonctionnement au niveau de la station<br />
d’épuration conduisant à la non-conformité des<br />
rejets avec la réglementation en vigueur.<br />
En mettant en place un programme de gestion<br />
environnementale et un système de management<br />
environnemental ISO 14001 ; l’entreprise a fait des<br />
économies substantielles en réduisant sa<br />
consommation d’eau et de produits chimiques<br />
d’environ 50% tout en assurant la mise en<br />
conformité de ses rejets par rapport aux normes<br />
environnementales en vigueur.<br />
Source : Etude de cas MISFAT présenté lors d’un séminaire de<br />
Production Propre au CITET<br />
management d’entreprise (par exemple,<br />
l’application du cycle PDCA : planifier –<br />
mettre en œuvre – contrôler – agir, voir<br />
page 10), les entreprises profitent souvent<br />
du management environnemental pour<br />
appliquer les principes de management<br />
d’entreprise à toutes leurs activités et de<br />
ce fait réussissent à moderniser leur<br />
entreprise en introduisant les principes<br />
modernes de gestion d’entreprise.<br />
- Nouvelles pratiques de production :<br />
Lorsqu’on analyse les possibilités de<br />
l’entreprise de réduire son impact<br />
environnemental, on se rend compte que la<br />
meilleure solution n’est pas d’agir «en<br />
bout de chaine», c’est-à-dire de traiter les<br />
pollutions engendrées par le processus<br />
industriel, mais plutôt d’en éviter la<br />
production « en début de chaîne » par<br />
exemple en recyclant ou en valorisant les<br />
produits utilisés pour la production pour<br />
éviter de s’en débarrasser sous forme de<br />
déchets (bains de teinture, bains de<br />
solvants, bains d’acides). On peut en<br />
arriver jusqu’à modifier les principes<br />
même de la production.<br />
L’approche décrite ci-dessus se nomme<br />
« prévention de la pollution » (voir page 16).<br />
Il arrive très souvent que cette approche<br />
permette la création de nouvelles<br />
pratiques industrielles, et l’innovation de<br />
procédés de production en général,<br />
améliorant ainsi la performance générale<br />
de l’entreprise.<br />
- Meilleurs Produits:<br />
Les exigences liées à la gestion<br />
environnementale concernent l’ensemble<br />
des processus d’une entreprise, donc<br />
également la conception et le<br />
développement de nouveaux produits: Par<br />
exemple, la phase de production d’une<br />
automobile produit moins d’un quart des<br />
émissions totales, en effet les trois quarts<br />
proviennent de la phase d’utilisation du<br />
véhicule. Pour l’environnement, il est tout<br />
aussi important de réduire les émissions<br />
des véhicules en phase d’utilisation que<br />
durant les processus de production.<br />
N’oublions pas que les quantités de<br />
matières premières et secondaires ainsi<br />
BON EXEMPLE - 2<br />
Un fabriquant canadien de vélos appliquait la peinture à l’aide d’une technique de<br />
finition peu efficace, qui consistait à pulvériser une peinture liquide diluée à 50 % dans<br />
un solvant. Résultat : il y avait plus de peinture à côté du cadre que sur celui-ci. Après<br />
une analyse des possibilités d’amélioration, le fabricant a remplacé son système de<br />
pulvérisation par un procédé d’application électromagnétique. Il a réussi ainsi à réduire<br />
l’utilisation de peinture de 32 % et celle des solvants de 80 %. Ce nouveau processus a<br />
permis également la réduction des émissions de substances toxiques dans l’air, ce qui<br />
a contribué à améliorer les conditions de santé et de sécurité sur le lieu de travail, et a<br />
permis un retour financier annuel de 80.000 dollars canadiens.<br />
8<br />
Source : Jean-François Trudel, « Faites mieux et plus avec moins », Les Affaires, (22 juillet 2006), p. 18.
BON EXEMPLE - 3<br />
Le fabriquant d’automobiles japonais Toyota, qui a comme stratégie d’entreprise<br />
« Réconcilier l’automobile et l’environnement », a fortement investi dans la technologie<br />
hybride (l’association d’un moteur thermique avec un moteur électrique). Le premier<br />
modèle du Toyota Prius fut proposé au Japon en 1997, et en Europe et Etats-Unis en<br />
2000. Toyota a créé une demande par une offre fortement soutenue au niveau<br />
marketing, et a gagné une réputation comme fabriquant d’automobiles « vert ». De<br />
plus, avec plus de deux millions de voitures hybrides vendues, Toyota a gagné<br />
beaucoup d’expérience au niveau des batteries et des systèmes électroniques, ce qui<br />
permet à l’entreprise d’être en bonne position pour le développement de voitures<br />
électriques, espoir pour l’automobile de l’ère post-pétrole.<br />
que l’utilisation de l’énergie se décident<br />
pendant la phase de conception du produit.<br />
Il est donc important de considérer cette<br />
phase si l’on veut améliorer les<br />
performances environnementales du site<br />
de production.<br />
Mais c’est principalement lors de la<br />
conception de nouveaux produits qu’il faut<br />
considérer les impacts environnementaux<br />
pour pouvoir développer des produits ou<br />
des services plus performants au niveau<br />
environnemental et donc permettre à<br />
l’entreprise d’accéder à de nouveaux<br />
marchés plus « verts/éco-compatibles ».<br />
- Amélioration de la communication :<br />
En utilisant une communication ciblée,<br />
l’entreprise peut améliorer ses relations<br />
avec le public, voir les voisins et donc<br />
réduire la probabilité de plaintes de ceuxci,<br />
ainsi qu’avec les autorités qui<br />
demandent de plus en plus des<br />
informations environnementales. Une<br />
communication proactive permet une<br />
visibilité plus grande des efforts de<br />
l’entreprise en termes de marketing vert.<br />
- Amélioration de la santé et de la<br />
motivation des employés :<br />
Comme beaucoup des aspects<br />
environnementaux sont en relation directe<br />
avec les aspects d’hygiène et santé du<br />
travail (gestion des matières dangereuses,<br />
bruits, …), la gestion environnementale<br />
apporte des répercussions positives sur<br />
l’environnement de travail des employés.<br />
La modernisation de la gestion de<br />
l’entreprise permet également<br />
d’engendrer une participation plus active<br />
des employés leur permettant ainsi de<br />
mieux s’identifier à leur entreprise.<br />
9
4Comment mettre<br />
en œuvre la gestion<br />
environnementale ou un<br />
système de management<br />
environnemental (SME)<br />
10<br />
Vous avez donc deux possibilités pour mettre<br />
en œuvre une gestion environnementale dans<br />
votre entreprise :<br />
1 - Une gestion environnementale basique<br />
dont le but principal est d’assurer le<br />
respect de la réglementation<br />
environnementale – dans ce chapitre, on se<br />
réfère à cette approche si on parle de<br />
gestion environnementale –,<br />
2- ou une gestion environnementale plus<br />
complète que nous traitons comme<br />
système de management environnemental<br />
qui peut être certifié selon ISO 14001 (voir<br />
« Le processus de certification ISO 14001»,<br />
page 19). Les deux approches ne<br />
s’excluent pas mutuellement : Vous<br />
pourriez commencer avec la mise en<br />
œuvre d’une gestion environnementale et<br />
ensuite élargir cette gestion à un Système<br />
de Management Environnemental (SME).<br />
LA CERTIFICATION ISO 14001<br />
Une certification ISO 14001 est la reconnaissance<br />
que vous avez un système de management<br />
environnemental qui satisfait le standard<br />
international. C’est la preuve pour vos clients que<br />
vous prenez l’environnement au sérieux, et, parfois<br />
c’est la licence nécessaire pour avoir accès à un<br />
marché.<br />
LA MÉTHODOLOGIE PDCA<br />
(Plan-Do-Check-Act)<br />
Planifier : Basé sur la connaissance des<br />
pollutions et de leurs sources en interne de<br />
l’entreprise ainsi que les exigences légales (la<br />
première étape est donc toujours une analyse<br />
initiale de la situation), il faut établir des<br />
objectifs et des activités nécessaires pour<br />
fournir les résultats exigés par la législation<br />
environnementale (gestion environnementale)<br />
ou par la politique environnementale.<br />
Mettre en œuvre : mettre en œuvre les<br />
activités planifiées en considérant les<br />
exigences basiques d’un SME ;<br />
Contrôler : piloter et mesurer les processus<br />
par rapport aux exigences légales, la politique<br />
environnementale, les objectifs, cibles,<br />
exigences légales et autres et rendre compte<br />
des résultats ;<br />
Agir : corriger les non-conformités avec la<br />
législation environnementale ; mener des<br />
actions pour améliorer de façon continue la<br />
performance du SME.<br />
Un SME exige que l’entreprise souscrive au<br />
principe d’amélioration continue – principe<br />
aussi applicable à la gestion environne -<br />
mentale, car la législation environnementale<br />
se développe continuellement –, on répète les<br />
mêmes étapes après avoir atteint les objectifs.<br />
On parle donc de cycle PDCA :
CYCLE PDCA EN MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL<br />
Identifier pollutions,<br />
les sources des<br />
pollutions<br />
et les exigences<br />
légales<br />
OBJECTIFS,<br />
PLAN D’ACTION<br />
PLAN<br />
DO<br />
ACTION CORRECTIVE,<br />
REVUE DE DIRECTION<br />
AMÉLIORATION<br />
CONTINUE<br />
MISE EN OEUVRE ET<br />
FONCTIONNEMENT<br />
ACT<br />
CONTRÔLE,<br />
AUDIT INTERNE<br />
CHECK<br />
ETAPE 1 : L’ENGAGEMENT DES DIRIGEANTS<br />
D’ENTREPRISE ET LA POLITIQUE<br />
ENVIRONNEMENTALE<br />
L’engagement clair des dirigeants<br />
d’entreprise est fondamental pour la mise en<br />
œuvre de tout changement, donc aussi pour la<br />
mise en œuvre de la gestion environnementale.<br />
Si l’engagement des dirigeants est profond et<br />
visible, les travailleurs suivront ; si cet<br />
engagement n’est pas clairement vécu et<br />
démontré, les travailleurs ne s’engageront<br />
pas complètement pour le succès du projet.<br />
C’est donc votre rôle comme dirigeant d’être<br />
le modèle, de montrer votre conviction que la<br />
gestion environnementale soit indispensable<br />
pour l’avenir de votre entreprise et que<br />
l’application des nouvelles activités et<br />
procédures soit désormais partie intégrante<br />
du travail dans votre entreprise.<br />
ETAPE 2 : CONNAÎTRE LES POLLUTIONS DE<br />
L’ENTREPRISE ET LEURS<br />
IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT<br />
La deuxième étape pour la mise en œuvre<br />
d’une gestion environnementale est<br />
l’identification des pollutions, de leur<br />
provenance (sources au sein de l’entreprise)<br />
et l’évaluation de leur impact. C’est donc faire<br />
le point sur la situation environnementale de<br />
votre entreprise. Le but est d’identifier les<br />
pollutions les plus graves ; ceci permet plus<br />
tard la concentration des efforts de<br />
EXIGENCES ISO 14001 –<br />
POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE<br />
Dans un système de management<br />
environnemental, cet engagement et votre vision<br />
pour le traitement des aspects environnementaux<br />
doivent être formellement déclarés dans un<br />
document appelé « politique environnementale ».<br />
La politique environnementale servira plus tard de<br />
cadre pour la définition de vos objectifs et cibles<br />
environnementaux, et comme l’ISO 14001 exige<br />
qu’elle doit être appropriée aux impacts<br />
environnementaux des activités, produits et<br />
services de l’entreprise, elle est souvent<br />
formalisée seulement après avoir terminé<br />
l’identification des pollutions de l’entreprise et de<br />
leurs impacts (voir l’étape suivante). Cela ne vous<br />
empêche pas d’en faire une première ébauche<br />
avant d’avoir terminé l’identification des<br />
pollutions.<br />
La politique environnementale selon ISO 14001<br />
doit obligatoirement inclure trois engagements<br />
clés :<br />
an L’amélioration continue ;<br />
an La prévention de la pollution ;<br />
an<br />
La conformité aux lois et règlements pertinents.<br />
11
FLUX ENTRANTS / FLUX SORTANTS DANS UNE ENTREPRISE / PROCÉDÉ / ACTIVITÉ<br />
ENTRÉES<br />
MATIÉRES<br />
PREMIÈRES ET<br />
SECONDAIRES<br />
ÉNERGIE<br />
AIR<br />
EAU<br />
TRANSPORT<br />
SORTIES AIR<br />
SOLVANTS<br />
GAZ<br />
VAPEUR D’EAU<br />
POUSSIÈRES<br />
ENTREPRISE / ACTIVITÉ<br />
SORTIES SOL<br />
DECHETS<br />
CONTAMINATION<br />
DU SOL<br />
SORTIES EAU<br />
EFFLUENTS<br />
AUTRES<br />
DECHETS<br />
LIQUIDES<br />
SORTIES<br />
PRODUITS/<br />
SERVICES<br />
BRUIT<br />
VIBRATION<br />
ODEUR<br />
TRANSPORT<br />
12<br />
l’entreprise pour la résolution de ces<br />
problèmes.<br />
Une pollution, dans le vocabulaire de gestion<br />
environnementale, est appelée impact<br />
environnemental : « toute modification de<br />
l’environnement, …, résultant totalement ou<br />
partiellement des aspects environnementaux<br />
d’un organisme » (ISO 14001) ; et aspect<br />
environnemental étant défini « élément des<br />
activités, produits ou services d’un organisme<br />
susceptible d’interaction avec l’environnement<br />
» dans la norme, un impact environnemental<br />
est donc une modification de l’environnement<br />
résultant des activités, produits ou services<br />
d’une entreprise. Les activités, produits ou<br />
services sont la source de la pollution ; la<br />
relation entre aspect et impact environne -<br />
mental est donc une relation de « cause » à<br />
« effet ».<br />
Dans l’analyse initiale, il faut identifier les<br />
aspects environnementaux de l’entreprise (les<br />
sources des pollutions), et leur impact.<br />
Comme l’impact dépend de la quantité et de<br />
la qualité de la pollution, c’est une bonne idée<br />
d’enregistrer toutes les données disponibles<br />
par source de pollution. La norme ISO 14001<br />
donne des exemples d’aspects environne -<br />
mentaux qu’il faut chercher dans l’entreprise.<br />
Ce sont par exemple:<br />
• Émissions dans l’air<br />
• Rejets hydriques<br />
• Rejets dans le sol<br />
• Utilisation des matières premières et des<br />
ressources naturelles<br />
• Utilisation de l’énergie<br />
• Déchets<br />
L’identification de ces aspects environne -<br />
mentaux se fait secteur par secteur et<br />
procédé par procédé. Vous utilisez donc un<br />
plan d’ensemble de votre entreprise pour<br />
l’analyse secteur par secteur, et vous suivez le<br />
flux des matières (premières et secondaires) à<br />
partir de leur arrivée dans l’entreprise et leur<br />
stockage jusqu’aux produits finis et leur sortie<br />
de l’entreprise. Les activités et éléments cidessous<br />
sont souvent très importants pour<br />
l’identification des aspects environnementaux:<br />
• Manipulation, stockage et utilisation des<br />
matières premières et auxiliaires, en<br />
particulier les matières dangereuses<br />
• Phases de démarrage et d’arrêt des<br />
activités<br />
• Opérations de production<br />
• Opérations auxiliaires (opération de<br />
nettoyage, magasin, maintenance,<br />
épuration, etc.)<br />
• Transport<br />
• Production, élimination et contrôle des<br />
déchets
Localisation/ Pollutions Impacts Bonnes<br />
Activités (Aspects) pratiques/<br />
améliorations<br />
• Stockage des déchets dangereux<br />
• Système de contrôle et de surveillance en<br />
place<br />
• Historique des incidents et accidents<br />
survenus dans le passé ayant eu un<br />
impact sur l’environnement<br />
Nous vous conseillons de noter les résultats<br />
de votre analyse dans un tableau de synthèse<br />
(voir ci-contre) selon le modèle suivant :<br />
• Dans la première colonne, notez le lieu<br />
et/ou l’activité ou vous avez identifié cet<br />
aspect<br />
• Dans la deuxième colonne, listez toutes<br />
les pollutions (aspects environnementaux)<br />
identifiées, en condition de fonction ne -<br />
ment normale (N), en condition de<br />
démarrage (D) ou arrêt (A).<br />
• Dans la troisième colonne, identifiez les<br />
impacts associés<br />
• Dans la dernière colonne, vous pouvez<br />
déjà noter quelques idées pour les<br />
améliorations à apporter pour vous<br />
conformer à la réglementation<br />
environnementale et les bonnes pratiques<br />
environnementales à adopter.<br />
Vous trouvez des outils pratiques pour cette<br />
ananlyse dans le manuel disponible sous<br />
www.reme.info/les-themes/gestionenvrionnementale<br />
Connaître les pollutions de l’entreprise et<br />
leurs impacts.<br />
• la gravité de l’impact<br />
• la fréquence / probabilité de l’impact<br />
• les exigences réglementaires<br />
Pour cette évaluation, vous pouvez utilisez le<br />
même tableau précédent, en ajoutant des<br />
colonnes pour l’évaluation et une colonne<br />
pour la somme des indices. Vous trouvez des<br />
outils pratiques pour cette évaluation dans le<br />
manuel disponible sous www.reme.info/lesthemes/gestion-envrionnementale<br />
Connaître les pollutions de l’entreprise et<br />
leurs impacts.<br />
EXIGENCES ISO 14001 –<br />
ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX<br />
La norme ISO 14001 exige que<br />
l’organisme identifie les aspects<br />
environnementaux de ses activités,<br />
produits et services, détermine les<br />
aspects qui ont ou peuvent avoir un<br />
impact significatif sur l’environnement<br />
(aspects environnementaux significatifs).<br />
L’organisme doit documenter ces<br />
informations et les tenir à jour.<br />
L’organisme doit prendre en compte les<br />
aspects environnementaux significatifs<br />
dans l’établissement de son système de<br />
management environnemental.<br />
Pour vous concentrer sur les sources de<br />
pollution les plus importantes, nous vous<br />
conseillons de hiérarchiser les problèmes<br />
environnementaux en utilisant des critères de<br />
pondération, comme :<br />
13
ETAPE 3 : CONNAITRE ET METTRE EN<br />
ŒUVRE LES OBLIGATIONS<br />
RÉGLEMENTAIRES<br />
ENVIRONNEMENTALES<br />
Un des principaux motifs pour la mise en<br />
œuvre d’une gestion environnementale est la<br />
réduction des risques judiciaires pour<br />
l’entreprise et de ses gestionnaires (voir<br />
www.reme.info/les-themes/gestionenvironnemental<br />
page 14 & 47). Il est donc<br />
impératif de connaitre et mettre en œuvre les<br />
obligations légales en matière de protection<br />
environnementale.<br />
Pour cela, l’entreprise doit premièrement<br />
avoir accès à un ensemble de textes législatifs<br />
et réglementaires régulièrement mis à jour.<br />
Vous trouvez les textes législatifs <strong>tunisie</strong>ns,<br />
par exemple, sur certains sites web (voir cidessous).<br />
Pour identifier ceux qui<br />
correspondent aux activités de votre<br />
entreprise, vous trouvez une liste de la<br />
principale législation environnementale<br />
<strong>tunisie</strong>nne et le contenu pertinent pour les<br />
entreprises dans les pages suivantes.<br />
La législation environnementale <strong>tunisie</strong>nne<br />
La mise en place de la législation<br />
environnementale a été une des réactions des<br />
gouvernements pour tenter de résoudre les<br />
problèmes environnementaux.<br />
En présence de réglementations<br />
environnementales, toute entreprise dont les<br />
activités entrainent une pollution<br />
environnementale dépassant les seuils<br />
permis par la loi peut être poursuivie en<br />
justice Il est donc primordial pour une<br />
entreprise de connaître et respecter<br />
quotidiennement les exigences légales<br />
pertinentes pour ses activités, si elle veut<br />
protéger son business et minimiser les<br />
risques.<br />
La Tunisie possède un dispositif juridique<br />
environnemental très diversifié composé de<br />
nombreux textes législatifs (codes, lois,<br />
décrets, arrêtés) touchant la majorité des<br />
aspects de la gestion de l'environnement et la<br />
préservation des ressources naturelles. Ce<br />
dispositif juridique national est renforcé par<br />
les conventions et protocoles mis en place par<br />
la communauté internationale et/ou les pays<br />
de la région méditerranéenne, africaine,<br />
arabe et maghrébine au profit d'une meilleure<br />
protection de l'environnement et préservation<br />
des ressources naturelles. C'est ainsi que la<br />
Tunisie a ratifié la plupart des conventions et<br />
protocoles relatifs à la protection de<br />
l'environnement au sens large du terme et<br />
même les plus récents.<br />
Pour faciliter votre connaissance des<br />
principales exigences réglementaires pour les<br />
entreprises, consultez la liste sous<br />
www.reme.info/les-themes/gestionenvironnemental<br />
page 47. Attention ! La liste<br />
fournie n’est pas exhaustive, et ne contient pas<br />
les exigences pertinentes aux secteurs<br />
spécifiques d’activité. Pour compléter cette liste<br />
et la rendre pertinente pour vos activités, il est<br />
recommandé d’utiliser les services d’un expert<br />
(voir «Institutions d´appui» page 31).<br />
Il faut noter par ailleurs, que la liste des<br />
principaux textes réglementaires relatifs à la<br />
pollution industrielle est disponible sur CD-<br />
ROM édité par le MEDD – CITET et GIZ ; et sur<br />
l’internet (pour trouver les textes : CITET -<br />
www.citet.nat.tn; > Documentation ; ><br />
Réglementation et normes - recueille toute la<br />
législation <strong>tunisie</strong>nne environnementale (lois,<br />
décrets, arrêtés, normes, réglementation,…)<br />
dans leurs versions officielles en français et en<br />
arabe depuis 1956 à ce jour ainsi que la<br />
législation environnementale internationale et<br />
régionale (conventions, accords, directives<br />
Texte Exigences Activité Responsable Forme de<br />
réglementaire pertinentes concernée de la bonne vérification<br />
(titre complet) (celles qui par les application de la conformité<br />
concernent exigences des exigences en interne<br />
directement<br />
vos activités)<br />
14
européennes, normes,…). Pour lire les textes :<br />
Centre National Universitaire de Documentation<br />
Scientifique et Technique - www.cnudst.rnrt.tn -<br />
collection des JORT depuis le premier numéro<br />
en 1956 ; Imprimerie officielle de la république<br />
Tunisienne - www.iort.gov.tn).<br />
Pour d’autres sources d’information,<br />
contactez aussi les institutions d’appui du<br />
MEDD (voir page 31), et contactez les<br />
chambres de commerce et de l’industrie ainsi<br />
que les fédérations et associations<br />
industrielles de votre secteur, qui souvent font<br />
référence aux amendements législatifs<br />
spécifiques dans leurs publications. Bien sur,<br />
vous pouvez aussi utiliser le département<br />
juridique de votre entreprise, s’il en existe un.<br />
Après l’identification des textes concernant<br />
vos activités, une lecture attentive de ces<br />
textes serait utile afin de préparer un registre<br />
des exigences réglementaires comme suit<br />
(voir tableau page 14):<br />
Lors de la lecture, vous remplissez les trois<br />
premières colonnes – l’identification de<br />
personnes responsables pour la conformité et<br />
les méthodes de contrôle de la conformité en<br />
interne de l’entreprise seront faites dans les<br />
étapes suivantes.<br />
Lorsque vous analyserez les exigences<br />
réglementaires qui concernent votre<br />
établissement,si vous vous rendrez compte<br />
que vous n’êtes pas complètement conforme<br />
à ces exigences. Il vous faudra évaluer ces<br />
écarts de conformité et puis définir les<br />
priorités d’actions pour assurer la mise en<br />
œuvre des obligations légales et les<br />
responsabilités y afférentes.<br />
Si vous ne constatez pas d’écarts, vous devez<br />
néanmoins contrôler périodiquement votre<br />
conformité réglementaire. Ceci peut se faire<br />
en préparant une check-list basée sur votre<br />
registre de réglementation. Vous l’utiliserez<br />
lors des visites de contrôle de vos différents<br />
ateliers et départements.<br />
Vous trouvez des outils pratiques, dont une<br />
check-list de contrôle du respect de la<br />
législation environnementale applicable et des<br />
bonnes pratiques, dans le manuel disponible<br />
sous www.reme.info/les-themes/gestionenvrionnementale<br />
Connaître et mettre en œuvre des<br />
obligations réglementaires<br />
environnementales.<br />
EXIGENCES ISO 14001 –<br />
EXIGENCES LÉGALES<br />
ET AUTRES EXIGENCES<br />
La norme ISO 14001 exige que<br />
l’organisme identifie et ait accès<br />
aux exigences légales applicables<br />
et aux autres exigences auxquelles<br />
l’organisme a souscrit pour<br />
déterminer comment ces exigences<br />
s’appliquent à ses aspects environ -<br />
nementaux. Ces informations<br />
doivent être tenues à jour.<br />
L’organisme doit prendre en<br />
compte ces exigences dans<br />
l’établissement de son système de<br />
management environnemental.<br />
ETAPE 4 : AMÉLIORER LA PERFORMANCE<br />
ENVIRONNEMENTALE<br />
Pour une entreprise proactive, la<br />
réglementation environnementale est<br />
seulement un des aspects de la réaction de la<br />
société aux problèmes environnementaux.<br />
D’autres aspects peuvent être la sensibilité de<br />
certains clients qui se traduit par des<br />
exigences spécifiques envers l’entreprise ; la<br />
sensibilité du public en général, qui se traduit<br />
par la focalisation de certaines organisations<br />
non gouvernementales (ONG) sur les efforts<br />
environnementaux de l’entreprise et qui, par<br />
exemple, peuvent conduire à des appels au<br />
boycottage de certains produits ou de<br />
certaines entreprises. Donc, il faudrait faire<br />
plus que simplement respecter la législation…<br />
La méthodologie actuelle pour gérer les<br />
aspects environnementaux d’une entreprise<br />
est appelé « prévention de la pollution ». Cette<br />
notion est définie dans le standard ISO 14001<br />
(article 3.18) comme « utilisation de procédés,<br />
pratiques, matériaux, produits, services ou<br />
énergie pour empêcher, réduire ou maîtriser<br />
(séparément ou par combinaison) la création,<br />
l’émission ou le rejet de tout type de polluant<br />
ou déchet, afin de réduire les impacts<br />
environnementaux négatifs ». Cette idée n’est<br />
pas très nouvelle, mais nécessite un<br />
changement d’orientation générale vers la<br />
prévision et la prévention de la pollution,<br />
15
plutôt que de se contenter de réagir une fois<br />
le problème apparu. En réduisant et en évitant<br />
la production de polluants ou de résidus, non<br />
seulement l’établissement fait des économies<br />
mais assure également une meilleure<br />
protection de l’environnement que s’il devait<br />
traiter ou éliminer des polluants après les<br />
avoir produits.<br />
Pour arriver à ce changement d’orientation, il<br />
faut intégrer les thèmes environnementaux<br />
dans les procédures stratégiques et de<br />
gestion du risque de l’entreprise: Aujourd’hui,<br />
on ne peut plus changer les procédés de<br />
fabrication sans prendre en considération de<br />
manière préliminaire, les impacts<br />
environnementaux, car traiter les problèmes à<br />
postériori devient une opération trop<br />
coûteuse. En tête de la hiérarchie des<br />
activités de protection de l’environnement se<br />
trouvent les activités qui cherchent à prévenir<br />
la production de polluants et de résidus ; ces<br />
activités sont préférables aux autres<br />
méthodes comme le traitement, le réemploi et<br />
le recyclage. La prévention de la pollution,<br />
consiste donc à éviter la pollution en phase de<br />
conception du produit.<br />
MISE À NIVEAU ENVIRONNEMENTALE<br />
Ecolabel Direction Européenne<br />
Préserver notre part de<br />
marché sur l’Europe et acquérir<br />
de nouveaux marchés<br />
SME : ISO 14001-GEP-...<br />
Réduire les coûts de production<br />
et augmenter<br />
la compétitivité internatonale<br />
Respect de la législation<br />
Eviter les pénalités<br />
COMPÉTITIVITÉ<br />
indiqué sur leurs étiquettes. Lorsqu’ils sont<br />
rejetés dans les égouts ou sous forme de<br />
déchets solides, ils risquent de polluer l’air,<br />
l’eau ou les sols. Parvenir à remplacer ces<br />
produits par des produits moins toxiques, vous<br />
permettra de prévenir de possibles<br />
contaminations de l’air, de l’eau et du sol. De<br />
plus vous économiserez sur les besoins en<br />
temps pour la surveillance des lieux de<br />
stockage de ces produits dangereux, en<br />
formation du personnel et en matériel de<br />
protection individuelle.<br />
Eco-conception des produits :<br />
L’éco-conception des produits peut<br />
s’apparenter au remplacement des matières<br />
premières, car elle peut mener à l’utilisation<br />
de nouveaux produits. Toutefois, l’écoconception<br />
passe également par la réduction<br />
de l’emballage ou la réduction de la quantité<br />
d’ingrédients qui entrent dans la fabrication<br />
du produit fini. Réduire la quantité<br />
d’ingrédients permet d’économiser non<br />
seulement les ressources mais aussi<br />
l’énergie. De plus, l’éco-conception des<br />
produits peut augmenter la durée de vie du<br />
produit ou permettre son recyclage complet<br />
en un nouveau produit (voir aussi : Qu’est-ce<br />
qu’ un écolabel, page 22).<br />
Modification des procédés/comportements :<br />
Cette méthode de prévention de la pollution<br />
consiste à réduire la quantité totale de<br />
matériaux et d’énergie utilisés pour la<br />
fabrication d’un produit. Après analyse, on<br />
peut décider de reconfigurer, réduire ou<br />
éliminer, une ou plusieurs étapes du<br />
processus de fabrication du produit ou du<br />
service sans en compromettre l’intégrité. Par<br />
exemple, un auto-lavage peut réduire de cinq<br />
secondes son cycle de rinçage, ce qui permet<br />
d’économiser eau et énergie. De même, un<br />
fabricant de pièces mécaniques peut diminuer<br />
la quantité de peinture requise en utilisant des<br />
techniques ou des équipements plus<br />
efficaces, ce qui réduira la quantité<br />
d’émanations toxiques dans l’atmosphère.<br />
16<br />
Opportunités de prévention de la pollution<br />
Remplacement des matières premières :<br />
Certains produits disponibles sur le marché<br />
contiennent des substances toxiques, comme<br />
Technologies nouvelles et plus propres :<br />
Il n’y a pas véritablement de limite aux<br />
possibilités d’agir pour prévenir la pollution.<br />
Les scientifiques et les ingénieurs sont
constamment en train d’élaborer de nouvelles<br />
technologies pour permettre aux êtres humains<br />
de minimiser leur impact sur la planète.<br />
Utiliser des énergies renouvelables pour<br />
chauffer les ateliers et alimenter les moteurs<br />
ne représente qu’une des façons de prévenir la<br />
pollution par des technologies plus propres.<br />
Conservation de l’eau et de l’énergie :<br />
Chaque fois que l’on conserve l’eau ou<br />
l’énergie, on prévient la pollution. Réduire la<br />
consommation d’eau entraîne une baisse du<br />
volume des effluents à traiter dans des<br />
stations d’épuration qui consomment de<br />
l’énergie. Et réduire la consommation<br />
d’énergie fait diminuer la quantité de<br />
combustibles fossiles utilisés par les moteurs<br />
à combustion et les générateurs d’électricité.<br />
Ainsi, réduire la quantité d’énergie utilisée,<br />
vous permet de réduire les rejets de gaz à<br />
effet de serre et de particules dans<br />
l’atmosphère.<br />
(D’après « Explication des pratiques de<br />
prévention de la pollution » du Centre<br />
Canadien d'information sur la prévention de la<br />
pollution, www.ec.gc.ca/cppic/citizens/<br />
lessonPlans/Fr/index.cfmview=explained)<br />
La prévention de la pollution est donc très<br />
proche au concept de « production plus<br />
propre » décrit page 22.<br />
EXIGENCES ISO 14001 –<br />
OBJECTIFS, CIBLES ET<br />
PROGRAMME(S) ;<br />
MISE EN ŒUVRE ET<br />
FONCTIONNEMENT<br />
La norme ISO 14001 exige que<br />
l’organisme établisse des objectifs et<br />
cibles mesurables cohérents avec la<br />
politique de prévention de la pollution,<br />
en conformité avec les exigences<br />
légales et autres. La norme exige que<br />
l’organisme établisse un programme<br />
incluant des respon sabilités, moyens et<br />
calendrier pour atteindre ces objectifs<br />
et cibles. Dans le chapitre 4.4, la norme<br />
définit les exigences obligatoires d’un<br />
système de management, comme, par<br />
exem ple, la définition de<br />
responsabilités et autorités, la<br />
sensibilisation des employés et la<br />
compétence du personnel clé, une<br />
communication interne adéquate et la<br />
maîtrise opérationnelle des opérations<br />
associées aux aspects environne men -<br />
taux significatifs. En plus, l’orga nisme a<br />
besoin d’un système de documentation<br />
et de maîtrise de la documentation et<br />
se préparer aux situations d’urgence et<br />
aux accidents possibles.<br />
Sensibilisation et formation du personnel<br />
Les activités quotidiennes de chaque employé<br />
peuvent avoir un impact sur l’environnement.<br />
Réduire l’impact environnemental signifie<br />
donc que chaque personne au sein de<br />
l’établissement doit changer son compor -<br />
tement. Des séances de sensibilisation et de<br />
formation du personnel permettront à toutes<br />
les personnes concernées d’acquérir de<br />
nouvelles compétences en matière de gestion<br />
des problèmes environnementaux et<br />
d’adapter leur comportement, dans le respect<br />
de la réglementation et la protection de leur<br />
santé et de leur sécurité.<br />
La thématique environnementale déclenche<br />
chrz le personnel plus d’intérêt que d’autres<br />
sujets comme par exemple:<br />
• la peur de se retrouver en infraction par<br />
rapport à la législation environnementale<br />
en vigueur ;<br />
• la colère de voir son enfant souffrir<br />
d’asthme causé par les pollutions<br />
industrielles ;<br />
• la joie de voir l’entreprise mener des<br />
actions concrètes pour la protection de<br />
l’environnement.<br />
Si vous communiquez avec le personnel clé<br />
dont les tâches à accomplir comportent des<br />
risques pour l’environnement, vous devez leur<br />
fournir des instructions précises en leur<br />
expliquant:<br />
• QUOI changer. Par exemple, ne plus jeter<br />
les produits chimiques dans les égouts<br />
• COMMENT changer. Par exemple, mettre<br />
les produits dans leurs récipients posés<br />
sur un bac de rétention, les stocker sur un<br />
sol imperméable...<br />
17
• POURQUOI changer. Par exemple, pour ne<br />
pas polluer les rivières et les nappes<br />
phréatiques, pour vivre dans un<br />
environnement sain, pour préserver la<br />
qualité de l’eau, les poissons, la santé, etc.<br />
Vous trouvez des outils pratiques pour<br />
l’amélioration de la performance<br />
environnementale de votre entreprise sur le<br />
site web de ce <strong>guide</strong> :<br />
Améliorer la performance<br />
environnementale.<br />
ETAPE 5 : CONTRÔLER ET SURVEILLER LES<br />
ACTIVITÉS IMPORTANTES POUR<br />
L’ENVIRONNEMENT<br />
Il s´avère nécessaire de surveiller<br />
l’application des mesures et aussi contrôler et<br />
surveiller leurs résultats, car les résultats<br />
sont la preuve de l’efficacité des mesures.<br />
Pour le premier type de contrôle (l’application<br />
des mesures), il faut responsabiliser les<br />
membres du personnel concerné. Pour le<br />
deuxième type (le contrôle et la surveillance<br />
des impacts environnementaux), nous vous<br />
conseillons d’établir un plan de contrôle et<br />
mesurage de la manière suivante :<br />
• Définir la liste des paramètres à<br />
surveiller ;<br />
• Définir pour chaque paramètre le seuil à<br />
ne pas dépasser en vous basant sur la<br />
réglementation en vigueur. Pensez à fixer<br />
des seuils d’alarme, un peu plus<br />
restrictifs qui vous obligeront à prendre<br />
des mesures immédiates pour éviter la<br />
non-conformité réglementaire ;<br />
• Définir les responsables des analyses à<br />
effectuer et de la vérification des résultats<br />
obtenus ;<br />
• Identifier les analyses biologiques et<br />
physico-chimiques que vous pouvez<br />
réaliser en interne et celles que vous<br />
devriez faire exécuter en externe, selon<br />
les normes en vigueur ;<br />
• Identifier les laboratoires d’analyse<br />
externes capables d’effectuer les<br />
différentes analyses biologiques et<br />
physico-chimiques nécessaires selon les<br />
normes en vigueur, si possible accrédités<br />
par l’autorité territoriale compétente ;<br />
• Définir les modalités d’entretien et<br />
d’étalonnage de l’équipement de<br />
surveillance (personnel interne, personnel<br />
externe) ;<br />
• Définir les modalités d’enregistrement de<br />
ces contrôles et de ces analyses.<br />
Vous trouverez ci-après (page 18) un canevas<br />
permettant la planification de votre plan de<br />
mesurage et l’enregistrement des résultats<br />
des analyses.<br />
Indicateurs environnementaux<br />
Afin de surveiller vos impacts sur<br />
l’environnement, vous pouvez également<br />
utiliser des indicateurs environnementaux<br />
pour vous permettre de comparer les<br />
résultats obtenus d’une année à l’autre<br />
fournissant une information ciblée de la<br />
gestion environnementale quotidienne dans<br />
votre entreprise ; ils doivent être limités aux<br />
informations clés et seront votre « tableau de<br />
bord» environnemental.<br />
Agir sur les problèmes<br />
Dans le langage ISO 14001 les actions<br />
nécessaires s’appellent « actions<br />
Plan de contrôle et de mesurage<br />
Type Paramètres Points de Fréquence Responsables Laboratoire Seuil Résultats A qui et<br />
de rejets à mesurer mesure de la mesure (interne quand<br />
ou externe)<br />
Rejets<br />
liquides<br />
Rejets<br />
atmosphériques<br />
communiquer<br />
les résultats<br />
18<br />
Nuisances<br />
sonores, etc.
correctives ». La capacité à réagir aux<br />
problèmes rencontrés est représentée par<br />
l’efficacité des actions correctives entreprises.<br />
Ces actions correctives devraient être<br />
complétées par l’action préventive, c'est-àdire,<br />
les actions prises afin d’empêcher que<br />
les non-conformités ne se reproduisent.<br />
L’action corrective consiste à trouver une<br />
solution immédiate au problème, mais aussi à<br />
analyser de manière détaillée ce problème (ou<br />
dans le langage ISO 14001 : «la nonconformité»),<br />
pour empêcher que le problème<br />
se renouvelle. Donc, vous devez aussi étudier<br />
les causes de chaque non-conformité et<br />
essayer de les éliminer. Afin d’évaluer si vous<br />
avez obtenu les objectifs voulus suite à l’action<br />
corrective, vous devez garder une trace<br />
documentée de cette action. Chaque erreur<br />
vous permettra d’avancer dans votre<br />
apprentissage et de bénéficier de l’expérience<br />
ainsi acquise.<br />
Le but de l’action préventive est d’empêcher<br />
que des non-conformités potentielles ne se<br />
produisent. Il faut donc essayer de trouver les<br />
EXIGENCES ISO 14001 –<br />
CONTRÔLE ;<br />
REVUE DE DIRECTION<br />
La norme ISO 14001 exige de surveiller et<br />
mesurer les caractéristiques des opérations qui<br />
peuvent avoir un impact environnemental<br />
significatif, l’évaluation régulière de la<br />
conformité aux exigences réglementaires et<br />
autres, des procédure pour le traitement des<br />
problèmes rencontrés (actions préventives et<br />
correctives), l’établissement d’enregistrements<br />
adéquats et la réalisation d’audits internes et<br />
revues de direction régulières.<br />
moyens d’éviter les incidents comme les fuites<br />
accidentelles de produits toxiques pendant<br />
leur transport ou leur manipulation. D’autres<br />
sources vous incitant à mettre en place des<br />
actions préventives peuvent être l'analyse<br />
d’incidents qui se seraient produits sur<br />
d’autres sites ou dans d’autres entreprises.<br />
5Processus de certification<br />
LE PROCESSUS DE CERTIFICATION ISO 14001<br />
Si vous êtes intéressé par la certification ISO<br />
14001, vous avez le choix de l’organisme<br />
certificateur, qui vous proposera :<br />
• Une visite d’évaluation / audit à blanc /<br />
pré-audit – ce n’est pas une étape<br />
obligatoire, mais souvent offerte par les<br />
certificateurs ; cette visite mettra en<br />
évidence les axes de progression de votre<br />
système et vous permettra d’envisager<br />
sereinement l’audit de certification.<br />
• Audit documentaire : analyse des<br />
éléments essentiels du système de<br />
management environnemental par la<br />
documentation et définition du plan<br />
d’audit sur le terrain ;<br />
• Audit sur site : analyse de la mise en<br />
œuvre du système de management<br />
environnemental effective et conforme aux<br />
exigences ISO 14001 sur le site ;<br />
• Rédaction d’un rapport d’audit ;<br />
• Prise de décision de certification par un<br />
comité d’experts ;<br />
• Emission du certificat valable trois ans (si<br />
décision favorable).<br />
Pendant ces trois ans, l’organisme réalise<br />
encore des audits de surveillance annuels<br />
avec une procédure plus légère et une durée<br />
réduite ; après les trois ans il faut refaire<br />
l’audit de certification.<br />
AUTRES SYSTÈMES DE MANAGEMENT<br />
ENVIRONNEMENTAL:<br />
l’EMAS européen et son application dans les<br />
pays hors U.E.<br />
EMAS, le système de l’Union Européenne de<br />
management environnemental et d'audit<br />
(règlement (CE) no. 1221/2009), est aussi<br />
applicable à des organisations hors UE. EMAS<br />
(de l’anglais Eco-Management and Audit<br />
Scheme) est basé sur la norme ISO 14001,<br />
mais a quelques exigences en plus. En<br />
compensation, EMAS facilite l’accès aux<br />
petites organisations. Par exemple, à la<br />
demande d’une petite organisation avec moins<br />
de 250 employés, la vérification (le<br />
19
20<br />
correspondant EMAS à l’audit de certification)<br />
aura lieu une fois tous les quatre ans,<br />
réduisant de cette façon considérablement les<br />
coûts de certification pour l’entreprise.<br />
Plus d’informations : Règlement EMAS sur le<br />
site web de la communauté européenne -<br />
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUri<br />
Serv.douri=OJ:L:2009:342:0001:0045:<br />
FR:PDF (<strong>pdf</strong>, 1,5 MB)<br />
L’évolution vers l’intégration des systèmes<br />
de management<br />
La tendance à mettre en place un système de<br />
management intégré (SMI) qui comprend<br />
plusieurs référentiels tels que la qualité,<br />
l’environnement et la sécurité est en train de<br />
gagner du terrain auprès de nombreuses<br />
entreprises dans le monde. Cette intégration<br />
est favorisée d’une part par la similitude des<br />
concepts de management, et d’autre part par<br />
certains avantages qu’elles présentent, dont :<br />
• un gain de productivité associé à la<br />
gestion de plusieurs référentiels au<br />
travers d’un système global ;<br />
CERTIFICATION ISO 14001<br />
D'après une étude réalisée par I'AFAQ AFNOR<br />
International en 2008, les actions menées par les<br />
entreprises certifiées interrogées ont induit :<br />
• Une baisse de la consommation d'eau et<br />
d'énergie de 10 à 15% ;<br />
• Une meilleure gestion des déchets se<br />
traduisant par un recyclage ou une<br />
valorisation des Déchets Industriels Banals et<br />
Déchets Industriels Spéciaux de 20% à 30%<br />
du stock de déchets ;<br />
• Une réduction de leurs émissions de gaz à<br />
effet de serre (CO2, SO2, COV et N Ox) d'un<br />
facteur allant de 20 à 80% sur une période de<br />
10 ans ;<br />
• Une réduction de la consommation de gaz et<br />
de fuel, entraînant des gains de 20% à 70%.<br />
Les nouveaux champs d'action développés par les<br />
entreprises interrogées pour la période 2008-<br />
2009 concernent pour :<br />
• 50% la diminution des consommations d'eau<br />
et d'énergie ;<br />
• 40% les déchets et matières premières ;<br />
• 0% les rejets atmosphériques.<br />
Source : CITET<br />
• une optimisation des ressources en<br />
mettant en œuvre des pratiques<br />
communes et en évitant la duplication des<br />
procédures ;<br />
• l’augmentation des synergies et la<br />
convergence des différents systèmes vers<br />
un même objectif d’amélioration des<br />
performances.<br />
Bien qu’à ce jour, il n’y ait pas de norme<br />
internationale ISO présentant un modèle de SMI<br />
(système de management intégré), l’approche<br />
d’intégration mérite d’être considérée dans les<br />
entreprises qui développent plusieurs facettes<br />
de système de management.<br />
AUTRES SYSTÈMES DE GESTION<br />
ENVIRONNEMENTALE :<br />
LA GESTION ENVIRONNEMENTALE<br />
PROFITABLE (GEP®)<br />
Le concept GEP repose sur le principe de<br />
réconciliation des impératifs économiques et<br />
environnementaux dans l’optique de renforcer<br />
la compétitivité de l’entreprise. Sa<br />
méthodologie se base sur :<br />
• Une vision systémique de l’entreprise en<br />
réalisant un triple bénéfice: économique,<br />
environnemental, organisationnel<br />
(«Théorie de systèmes») ;<br />
• Une approche modulaire réalisant un<br />
cycle d’amélioration continue (ISO) du<br />
facile au complexe ;<br />
• Un accompagnement systématique du<br />
processus d’amélioration et<br />
d’apprentissage organisationnel suivant le<br />
cycle de changement ;<br />
• L’application du Concept environnemental<br />
préconisant la mise en oeuvre de<br />
l’approche Matériaux Résiduaire de<br />
Production (MPR) ;<br />
• Une approche par groupe: moindres coûts<br />
et apprentissage mutuel par le travail en<br />
réseau («Dynamique de Groupe»);<br />
• L‘orientation vers l’action: succès mesuré<br />
par l’impact documenté après chaque<br />
étape ;<br />
• Le renforcement des capacités selon le<br />
concept de «personnalité<br />
entrepreneuriale»;<br />
• La formation effective par la diversité de<br />
méthodes interactives: «apprentissage<br />
par l’action» ;
Réduction des pertes de matières premières<br />
Producteur d’huiles, Tunisie<br />
PROBLEME<br />
Transfert inefficace de la<br />
matière première (huiles)<br />
des camions à la citerne<br />
(tuyaux, joints et flexibles<br />
défectueux)<br />
MESURES<br />
Acquisition de nouveaux<br />
joints et flexibles,<br />
stockage de flexibles<br />
adéquat; construction<br />
d’une rétention et d’un<br />
dallage en béton<br />
Perte de 30.000 l/an de<br />
matière première (huile<br />
d’olive et grains);<br />
risque d’accident et<br />
contamination du sol<br />
Réduction des pertes de<br />
matière première de 50%<br />
lors de la réception;<br />
0,19% de vente<br />
additionnelles<br />
Effets économiques<br />
Economie nettes/an:19.250 US$<br />
Investissement: 2.300US$<br />
Délai de récupération: 2 mois<br />
Effets environnementaux<br />
Gain de 50% des pertes de<br />
matières premières<br />
Réduction de la contamination<br />
du sol et de l’eau<br />
Effets organisationnels<br />
Zone de réception propre<br />
Formation des opérateurs pour<br />
établir un mode opératoire<br />
amélioré<br />
Amélioration de sécurité<br />
de travail<br />
Diminution des risques<br />
d’accidents (déversements)<br />
• Une vision à long terme:<br />
système de gestion intégrée et possible<br />
certification ISO.<br />
UNE APPROCHE POUR LES PME: ECOCARTES<br />
ET ISO/EMASEASY<br />
Les outils classiques de mise en œuvre de<br />
systèmes de management environnemental<br />
ne prennent pas en compte la réalité de<br />
petites entreprises (PME). Ce n'est pas le<br />
niveau d'exigence de ces normes qui est trop<br />
élevé, mais bien la bureaucratie, les coûts de<br />
consultance et de certification qui en<br />
découlent. C’est donc pour cette raison que<br />
Heinz-Werner Engel du cabinet belge Eco-<br />
Conseil Entreprise a développé un outil<br />
spécifique pour appliquer la norme ISO 14001<br />
ou le système communautaire EMAS (voir<br />
page 19) dans une PME.<br />
Le démarrage du système de management<br />
environnemental est l’utilisation des ecocartes,<br />
une méthode simple et participative pour<br />
identifier les pollutions. Les ecocartes<br />
abordent les problèmes environnementaux<br />
d'une organisation pas à pas et traitent les<br />
différentes thématiques environnementales<br />
séparément (eau, air, sol, risques, énergie…).<br />
La méthode inclut encore la détermination des<br />
flux de matières entrant et sortant et prennent<br />
en compte l’opinion et la perception des<br />
travailleurs. Au terme du travail, elles<br />
permettent d'avoir une vue d'ensemble et de<br />
déclencher une amélioration environnementale<br />
immédiate dans l’entreprise.<br />
La méthodologie EMASeasy permet d'utiliser<br />
ces données pour être en conformité avec ISO<br />
14001 et EMAS par l’utilisation de quelques<br />
outils et formulaires pré-configurés. Ainsi la<br />
mise en place d'un système de gestion<br />
ecocarte<br />
Plus d’informations sur : www.emaseasy.eu<br />
(en anglais, brochure en français disponible)<br />
formulaire « easy »<br />
21
22<br />
environnemental est simplifiée. L'entreprise<br />
reste donc focalisée sur ce qui est important :<br />
la protection environnementale sur le terrain<br />
et la participation des travailleurs.<br />
PRODUCTION PLUS PROPRE<br />
Le Programme des Nations Unies pour<br />
l’Environnement (PNUE), définit la production<br />
plus propre comme « L'application constante<br />
d'une stratégie préventive intégrée de<br />
préservation de l'environnement aux<br />
procédés, aux produits et services de manière<br />
à accroître l’éco-efficacité et réduire les<br />
risques pour l'homme et l'environnement ». Il<br />
s’agit donc d’un concept qui s’articule autour<br />
de la notion de prévention de la pollution, à<br />
savoir, sa réduction ou son élimination à la<br />
source, le renforcement des méthodes d’écoefficacité<br />
qui se base sur des principes de<br />
rationalisation de l’utilisation des ressources<br />
et de la création de valeur ajoutée …<br />
La production plus propre (PPP)<br />
consiste donc à réduire la<br />
pollution à la source, la<br />
réutilisation et le recyclage, la<br />
valorisation in situ et la<br />
modification du produit pour<br />
maîtriser son impact<br />
environnemental. La PPP se<br />
décline à travers différentes<br />
techniques qui sont applicables<br />
aux procédés de fabrication, aux<br />
produits et services.<br />
L’application de la PPP aux<br />
procédés vise à:<br />
• Réduire en quantité et en<br />
toxicité toutes les émissions<br />
et tous les déchets à la<br />
source ;<br />
• Economiser les matières<br />
premières, l'eau et l'énergie,<br />
supprimer l'usage des<br />
matières premières toxiques.<br />
AVANTAGES DE LA<br />
PRODUCTION<br />
PLUS PROPRE<br />
D'après le rapport portant sur la<br />
compétitivité verte en<br />
Méditerranée élaboré par le<br />
Centre d'Activités Régionales<br />
pour la Production Propre<br />
(CARPP), les résultats d'analyse de 100<br />
entreprises ayant adopté des technologies<br />
propres a permis de tirer les conclusions<br />
suivantes :<br />
• La mise en place d'options relatives aux<br />
bonnes pratiques environnementales et<br />
organisationnelles a induit des bénéfices<br />
environnementaux très diversifiés et des<br />
gains annuels moyens estimés à 100.000<br />
DT / an / entreprise ;<br />
• Les options relatives à la maîtrise et à la<br />
rationalisation de la consommation d'eau<br />
et d'énergie sont caractérisées par des<br />
délais de retour sur investissement très<br />
courts (1 à 2 mois pour l'eau et 4 mois<br />
pour l'énergie).<br />
Source : CITET<br />
ECOLABEL TUNISIEN<br />
L'’Ecolabel Tunisien” est accordé aux produits qui<br />
justifient des plus hauts niveaux de qualification du<br />
point de vue de la protection de l'environnement, qui<br />
font preuve d'efforts remarquables dans l'utilisation<br />
des technologies propres et qui présentent, le cas<br />
échéant, les plus larges opportunités de durée dans<br />
leur cycle de vie, et ce, sous réserve de la<br />
réglementation en vigueur en matière de<br />
normalisation et de qualité. (Réf. Décret n° 2007-1355<br />
du 4 juin 2007, portant création et fixant les conditions<br />
et modalités d'attribution de l'Ecolabel <strong>tunisie</strong>n).<br />
Le système d'attribution de l'Ecolabel Tunisien est un<br />
système de certification facultatif aux termes duquel<br />
est délivré l'Ecolabel après vérification de la<br />
conformité du produit à un ensemble de critères<br />
techniques et écologiques pendant tout son cycle de<br />
vie.<br />
L'Ecolabel <strong>tunisie</strong>n couvre les catégories des produits<br />
suivants :<br />
- Les produits textiles ;<br />
- Les services d'hébergement touristique ;<br />
- Les huiles d'olive conditionnées ;<br />
- Les dattes emballées ;<br />
- Les conserves et les semi-conserves des fruits et<br />
légumes ;<br />
- Les fruits et légumes frais conditionnés.<br />
Source : CITET
6Appui et incitations<br />
aux entreprises<br />
A) INCITATIONS FINANCIÈRES<br />
INCITATIONS & MECANISMES DE FINANCEMENTS<br />
Instruments financiers Avantages et conditions<br />
FONDS DE DEPOLLUTION Le concours du FODEP est accordé sous forme d'une subvention<br />
(FODEP)<br />
calculée par référence au coût d'investissement initialement agréé<br />
sans que son montant dépasse 20% du coût<br />
CREDIT BANCAIRE<br />
• Le crédit couvre 50% du coût de l'investissement du projet de<br />
COMPLEMENTAIRE : dépollution ;<br />
(FOCRED)<br />
• Un taux d'intérêt de 3,25% majoré d'une marge de gestion au<br />
profit de la banque plafonnée à 3% ;<br />
• Une durée de remboursement du crédit étalée sur 10 ans avec<br />
une période de grâce de 3 ans ;<br />
• Un plafond de l'investissement : 4 millions de dinars <strong>tunisie</strong>ns.<br />
LIGNE DE CREDIT<br />
• Ce mécanisme encourage les projets de dépollution et de<br />
ENVIRONNEMENTALE: maîtrise de l'énergie.<br />
ENVIROCRED (AFD)<br />
• Projets de dépollution dont les coûts dépassent les 4 Millions DT<br />
(plafond des encouragements du FODEP). La ligne de crédits<br />
prend en charge la partie de l'investissement dépassant les<br />
4 Millions DT.<br />
• Le crédit est remboursable sur une durée de 12 ans avec<br />
3 années de grâce.<br />
• Le plafond du crédit est de 5 M€ (l'équivalent de 9 Millions<br />
de Dinars).<br />
FONDS NATIONAL DE II accorde entre autres :<br />
MAITRISE DE L'ENERGIE : • Pour l'audit énergétique et la consultation préalable : une prime<br />
(FNME)<br />
de 70% du coût de l'audit énergétique et de la consultation<br />
préalable avec un plafond de trente mille dinars (30.000 DT).<br />
• Pour les projets de démonstration : une prime de 50% du coût<br />
global du projet de démonstration avec un plafond de cent mille<br />
dinars (100.000 DT).<br />
• Pour les investissements dans le domaine de la maîtrise de<br />
l'énergie :<br />
- une prime de 70% du coût des investissements immatériels<br />
avec un plafond de soixante dix mille dinars (70.000 DT) ;<br />
-une prime de 20% du coût des investissements matériels avec<br />
un plafond de :<br />
- cent mille dinars (100.000 DT) pour les établissements dont<br />
la consommation globale annuelle moyenne d'énergie ne<br />
dépasse pas quatre mille tonnes équivalent pétrole ( 7 000 TEP).<br />
Source : www.citet.nat.tn<br />
23
24<br />
Fonds de Dépollution (FODEP)<br />
Le FODEP a été créé en vertu de la loi n°.<br />
92/122 du 29/12/92, relative à la loi des<br />
finances pour l’année 1993. Le décret n° 2120<br />
daté du 25 octobre 1993 a défini les conditions<br />
et les modalités d’intervention du fonds en ce<br />
qui concerne les projets industriels et les<br />
projets de collecte et de recyclage des<br />
déchets. Ce décret a été amendé et complété<br />
par le décret N° 2636 du 24 septembre 2005.<br />
Le FODEP vise à « encourager la protection de<br />
l'environnement contre la pollution<br />
industrielle par le biais de l'octroi de<br />
financements pour des projets visant à<br />
réduire ou à éliminer la pollution causée par<br />
les industries, et des projets pour la collecte<br />
et le recyclage des déchets ». Le soutien du<br />
FODEP contribue au financement des :<br />
• Installations visant à réduire ou à éliminer<br />
la pollution en provenance des<br />
installations industrielles (par exemple :<br />
prétraitement des stations d'eaux usées<br />
industrielles, filtres et autres matériaux<br />
pour le traitement de l'air, etc.)<br />
• Installations de traitement gérées par des<br />
opérateurs publics ou privés, pour le<br />
traitement commun des flux de déchets<br />
générés par un groupe d'entreprises<br />
• Projets de collecte de déchets, de<br />
traitement et de recyclage.<br />
En effet, le décret de 2005 élargit le champ<br />
d’intervention du fonds, et depuis 2005, le<br />
FODEP encourage financièrement les<br />
entreprises à réaliser des actions de<br />
dépollution dans les domaines suivants :<br />
• Les projets visant à protéger<br />
l’environnement contre la pollution<br />
occasionnée par leur activité<br />
• Les projets utilisant les technologies<br />
propres à concurrence de la valeur de<br />
l’investissement visant à protéger<br />
l’environnement<br />
• Les projets de création d’unités de<br />
collecte et de valorisation, de collecte et<br />
de recyclage ou de collecte et de<br />
traitement des déchets<br />
• Le système public de reprise et de<br />
valorisation des déchets en plastique.<br />
Le FODEP prévoit des avantages fiscaux<br />
comme suit :<br />
• Exonération des droits de Douane et des<br />
Taxes d'effet équivalent, pour les<br />
équipements de dépollution importés,<br />
n'ayant pas d’équivalents fabriqués<br />
localement et figurant aux annexes I et II<br />
du décret N° 94-1192 du 30 mai 1994<br />
• Imposition à la TVA au taux réduit de 10%<br />
Pour les autres équipements de<br />
dépollution, de collecte et de recyclage<br />
des déchets, non repris dans le cadre de<br />
deux annexes ci-dessus<br />
• Possibilité d'exonération totale des Droits<br />
de Douane et de la TVA, et ce par Arrêté<br />
du Ministre des Finances, après avis d'une<br />
Commission chargée de l'examen des<br />
demandes de bénéfice des avantages<br />
fiscaux, siégeant au Ministère des<br />
Finances.<br />
L’octroi du concours du FODEP est<br />
subordonné aux conditions suivantes :<br />
• La présentation d’une étude technique du<br />
projet agrée par l’ANPE et comportant un<br />
constat de pollution sur les lieux<br />
• L’établissement d’un contrat programme<br />
avec l’ANPE spécifiant le calendrier des<br />
opérations à réaliser, les résultats<br />
escomptés et les procédures de suivi et de<br />
contrôle de la réalisation<br />
• La présentation d’un schéma<br />
d’investissement et de financement<br />
comportant des fonds propres d’au moins<br />
30% de la valeur de l’investissement<br />
visant à protéger l’environnement.<br />
Pour les projets de collecte et de valorisation<br />
des déchets, l’octroi du concours du fonds est<br />
subordonné à l’obtention du cahier des<br />
charges ou des autorisations prévues par la<br />
législation en vigueur.<br />
Fonds de Développement de la Compétitivité<br />
(FODEC) et Investissements Techniques<br />
Prioritaires (ITP)<br />
Le FODEC est l’outil financier du PMN. Il<br />
couvre à la fois les investissements matériels<br />
et immatériels. Les investissements matériels<br />
comprennent la modernisation de<br />
l'équipement de production par l'acquisition<br />
de technologies propres, des équipements<br />
auxiliaires et des laboratoires de contrôle. Les<br />
investissements immatériels couvrent les<br />
produits de certification, les audits<br />
énergétiques, l'assistance technique<br />
qualitative de l'environnement, le matériel de
laboratoire, l'achat de logiciels, les brevets, la<br />
mise en place de cadres, la recherche et le<br />
développement. Les deux types d'investis -<br />
sements devraient mener à la réduction des<br />
polluants et des déchets dangereux pour<br />
l'environnement, au respect des lois<br />
environnementales et à la conformité des<br />
normes environnementales internationales.<br />
Dans le cadre du PMN, 70% du coût du<br />
diagnostic préalable à tout investissement<br />
matériel ou immatériel peuvent être financés<br />
avec une aide maximale de TND 30.000. En<br />
outre, 70% des coûts d'investissements<br />
immatériels peuvent être financés sans<br />
plafond, tandis que pour les investissements<br />
matériels, 20% des coûts peuvent être<br />
financés et les autres 10% requièrent un<br />
financement alternatif. Tous les cinq ans, 50%<br />
des coûts du matériel peuvent être financés<br />
avec une aide maximale de EUR 62.500 et 70%<br />
des coûts immatériels peuvent être financés<br />
avec une aide maximale de TND 43.750.<br />
Le PMN prévoit également les ITP matériels et<br />
immatériels. Les investissements matériels<br />
technologiques à caractère prioritaire couvrent<br />
le matériel de conception : station CAO/DAO<br />
(conception assistée par ordinateur/dessin<br />
assistée par ordinateur), station GPAO (Gestion<br />
Production Assistée par Ordinateur), GMAO<br />
(Gestion de la maintenance assistée par<br />
ordinateur), le matériel de recherche et<br />
développement et le matériel de laboratoire<br />
(sont exclus : l'outillage, le petit matériel tel<br />
que les verreries de laboratoire et les produits<br />
consommables, ainsi que le matériel de<br />
production). Une prime de 50% du coût des<br />
investissements matériels à caractère<br />
prioritaire, avec un plafond de TND 100.000<br />
par entreprise et renouvelable tous les cinq<br />
ans est accordée. Les investissements<br />
immatériels technologiques à caractère<br />
prioritaire couvrent tous les logiciels (à<br />
l’exception des ERP (Enterprise Resource<br />
Planning) et des logiciels de bureautique), la<br />
mise en place de systèmes et certification, la<br />
mise en place de bureaux méthodes,<br />
l’assistance technique, certaines études (la<br />
mise en place d’un système d’information et le<br />
développement de nouveaux produits, le<br />
recrutement des cadres, le recrutement de<br />
deux cadres dans les fonctions qualité et<br />
process) et finalement les brevets et frais de<br />
dépôt de marque en Tunisie et à l’étranger.<br />
Une prime de 70% du coût des investis -<br />
sements immatériels à caractère prioritaire,<br />
avec un plafond de TND 70.000 par entreprise<br />
renouvelable tous les cinq ans est accordée.<br />
Incitations et Instruments liés<br />
à la formation continue<br />
Afin d'aider les entreprises à assurer la<br />
formation continue de leurs personnels, les<br />
pouvoirs publics ont procédé à la réforme de<br />
la taxe de formation professionnelle (TFP), en<br />
allégeant les procédures, en réduisant les<br />
délais de traitement des dossiers et en<br />
élargissant les domaines d'intervention de la<br />
ristourne et la création du Programme<br />
National de Formation Continue (PRONAFOC)<br />
dirigé vers les petites et moyennes entreprises.<br />
Le PRONAFOC est un programme destiné à la<br />
promotion de la micro-entreprise et vise la<br />
mise à niveau des ressources humaines de<br />
cette catégorie d'entreprises. Il offre une<br />
formation qui permet à l'entreprise<br />
d'introduire et de maîtriser les techniques<br />
modernes de production, de gestion et<br />
d'organisation. Il cible en priorité les secteurs<br />
industriels et de service soumis à des grands<br />
défis sur le plan national et international.<br />
Les bénéficiaires sont les PME ayant au plus<br />
100 employés permanents (dont le montant de<br />
la TFP est insuffisant pour financer des<br />
actions de formation) et les PME soumises à<br />
la patente forfaitaire également éligible à ce<br />
financement.<br />
Les avantages et secteurs concernés sont la<br />
prise en charge totale des dépenses des<br />
cycles de formation sur des thèmes soit<br />
communs à tous les secteurs (gestion, gestion<br />
de la qualité, informatique, marketing, etc.)<br />
soit sur des thèmes techniques spécifiques<br />
aux secteurs jugés prioritaires.<br />
Fonds National pour la Maîtrise de l’Energie<br />
(FNME)<br />
La loi n° 2005-82 du 15 août 2005, portant sur<br />
la création d'un «système de maîtrise de<br />
l'énergie», constitue un acquis important qui<br />
garantit l’appui, la mise en œuvre effective et<br />
la pérennisation des actions visant la<br />
rationalisation de la consommation de<br />
l'énergie, la promotion des énergies<br />
renouvelables et la substitution de l'énergie.<br />
25
Ce système a évolué vers le FNME, objet de la<br />
loi n° 2005-106 du 19 décembre 2005,<br />
constituant ainsi un pas important dans le<br />
choix d'une ressource extrabudgétaire pour le<br />
financement du soutien public aux<br />
investissements de maîtrise de l'énergie en<br />
Tunisie et ce, par l’octroi de subventions.<br />
L’audit énergétique<br />
Une prime de 50% du coût de l’audit<br />
énergétique avec un plafond de TND 20.000<br />
est accordée.<br />
Les contrats-programmes<br />
Une prime de 50% du coût global du projet<br />
basé sur l’introduction de nouvelles<br />
technologies qui n’ont pas été adoptées<br />
auparavant est accordée avec un plafond de<br />
TND 100.000. Le projet doit être approuvé par<br />
un contrat-programme.<br />
La consultation préalable<br />
Une prime de 20% du coût de l’investissement<br />
dans les projets de maîtrise de l’énergie<br />
prévus par des contrats-programmes est<br />
accordée avec un plafond de :<br />
• TND 100.000 pour les établissements dont<br />
la moyenne de la consommation globale<br />
annuelle d’énergie ne dépasse pas 4'000<br />
tonnes équivalent pétrole (TEP)<br />
• TND 200.000 pour les établissements dont<br />
la moyenne de la consommation globale<br />
annuelle d’énergie varie entre 4'000 et<br />
7'000 TEP<br />
• TND 250.000 pour les établissements dont<br />
la moyenne de la consommation globale<br />
annuelle d’énergie dépasse 7'000 TEP<br />
La moyenne de la consommation globale<br />
annuelle d’énergie pour les établissements en<br />
activité est calculée sur la base de leur<br />
consommation durant la période des trois<br />
dernières années de leur activité. Quant aux<br />
nouveaux projets et aux actions d’extension<br />
faisant l’objet de consultations préalables,<br />
c’est la consommation prévisionnelle d’une<br />
année qui est prise en considération.<br />
Le chauffage des eaux par l’énergie solaire<br />
dans le secteur résidentiel et dans les<br />
entreprises privées<br />
Une prime de 20% du coût des capteurs<br />
solaires dans la limite de TND 100 pour<br />
chaque mètre carré, débloquée directement<br />
au fournisseur après installation des<br />
équipements concernés.<br />
La substitution de l’énergie par le gaz<br />
naturel dans le secteur industriel<br />
Une prime de 20% du coût de raccordement<br />
interne et de conversion des équipements<br />
plafonnée à TND 400.000. Le déblocage de la<br />
prime s’effectue au profit de l’entreprise<br />
bénéficiaire après réalisation de<br />
l’investissement approuvé.<br />
PLAN D'ACTION POUR LA MISE A NIVEAU ENVIRONNEMENTALE DES ENTREPRISES<br />
(2009 – 2014)<br />
26<br />
Il consiste en :<br />
• Un programme d'accompagnement des entreprises à la mise en place de l'ISO 14001<br />
dans 500 entreprises;<br />
• Un programme de renforcement de l'Ecolabel Tunisien, par l'accompagnement de<br />
100 entreprises ;<br />
• Un programme complémentaire et préparatoire comportant un ensemble d'outils qui<br />
visent à faciliter l'adhésion des entreprises au programme ISO 14001 et Ecolabel<br />
Tunisien : Le Diagnostic Environnemental Approfondi ; La Gestion Environnementale<br />
Profitable ; La Production Plus Propre ; L'Assistance Technique pour une meilleure<br />
gestion des rejets hydriques ; Le renforcement des capacités nationales par : la<br />
formation des accompagnateurs qualifiés à la mise en place de l'ISO 14001, la<br />
formation d'auditeurs tierce partie ISO 14001, la formation d'experts en Ecolabel<br />
Tunisien, la formation d'experts en diagnostic environnemental approfondi ;<br />
• Un programme de sensibilisation et d'information des entreprises.<br />
Source : CITET
7Où trouver plus<br />
d’informations <br />
Le manuel disponible sous<br />
www.reme.info/les-themes/gestionenvrionnementale<br />
vous offre des<br />
informations plus amples et des outils<br />
pratiques qui vous aident à mettre en œuvre<br />
votre Système de Management Environne -<br />
mental. Il vous propose par exemple:<br />
Connaitre les pollutions de l’entreprise et<br />
leurs impacts<br />
Outils<br />
• Carte météo<br />
• Fiches missions pour « Identifier<br />
l’ensemble des activités de l’entreprise »,<br />
« Déterminer l’historique du site en terme<br />
d’environnement », ou « Identifier et<br />
quantifier les flux entrants et sortants du<br />
site »<br />
Connaitre et mettre en œuvre des obligations<br />
réglementaires environnementales<br />
Outils<br />
• Version online et continuellement<br />
actualisée du tableau 1 : Législation<br />
environnementale<br />
• Fiche mission no. 1 « Mise en œuvre des<br />
obligations réglementaires<br />
environnementales »<br />
Améliorer la performance environnementale<br />
Outils<br />
• Sensibilisation et formation du personnel<br />
• Communication interne et externe<br />
• Modèle de la structure d’une procédure<br />
documentée<br />
• Fiches thématiques air, bruit et odeurs,<br />
eau, sols et utilisation de produits<br />
dangereux, déchets, énergie, transport,<br />
sous-traitance et mobilité<br />
• Fiches missions pour « Mettre en place<br />
une gestion des déchets efficace et<br />
adaptée », « Organiser le stockage et<br />
l’utilisation des produits dangereux de<br />
manière efficace et adaptée »ou «<br />
Préparation aux situations d’urgence »<br />
Contrôler et surveiller les activités<br />
importantes pour l’environnement<br />
Outils<br />
• Guide succinct des indicateurs<br />
environnementaux pour l’entreprise<br />
• Modèle d’une fiche de non-conformité<br />
• Fiches missions pour « Respecter les<br />
valeurs limites qui sont précisées par la<br />
réglementation » et « Établir un plan de<br />
contrôle et de mesurage<br />
27
Annexes<br />
29
1 Annexe<br />
Ressources sur Internet<br />
Ressources Tunisiennes sur Internet<br />
• www.environnement.nat.tn<br />
Portail du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD)<br />
• www.sonede.com.tn<br />
Site de la Société Nationale d'Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE)<br />
• www.steg.com.tn<br />
Site de La Société Tunisienne d’Electricité et de Gaz (STEG)<br />
• www.citet.nat.tn<br />
Site du Centre International des Technologies de l'Environnement de Tunis (CITET)<br />
• www.anpe.nat.tn<br />
Site de l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE)<br />
• www.onas.nat.tn<br />
Site de l’Office National de l’Assainissement (ONAS)<br />
• www.anged.nat.tn<br />
Site de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGed)<br />
• www.anme.nat.tn<br />
Site de l’Agence Nationale de maîtrise de l’énergie.<br />
30<br />
Autres ressources<br />
• www.ec.gc.ca/default.asplang=Fr&n=FD9B0E51-1<br />
Site « Environnement Canada », site web du ministère de l’environnement canadien.<br />
Environnement Canada et Industrie Canada ont développé une série de <strong>guide</strong>s et outils pour le<br />
développement durable des entreprises que vous trouvez ici : www.ic.gc.ca/eic/site/direct.nsf/fra/h_uw01017.html.<br />
• www.ademe.fr<br />
Site de l'agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. Sur > Domaines<br />
d’intervention -> Management environnemental et éco-produits vous trouvez plus des<br />
informations sur les thèmes de cette brochure.<br />
• www.ineris.fr<br />
Site de l’Institut National de l'Environnement industriel et des risques (INERIS) français, avec<br />
notamment (www.ineris.fr/<strong>guide</strong>-sse/<strong>guide</strong>/Introduction.htm) un <strong>guide</strong> méthodologique online<br />
de management Santé, Sécurité et Environnement (SSE), destiné aux entreprises souhaitant<br />
initier une démarche de management environnemental de façon intégrale avec la gestion de<br />
santé et de la sécurité au travail (SST). Le <strong>guide</strong> vise à répondre aux exigences des référentiels<br />
ISO 14001/EMAS et OHSAS 18001ou ILO-OSH 2001.<br />
• www.bafu.admin.ch/index.htmllang=fr<br />
Site de l’office fédéral de l’environnement suisse. Sur > Thèmes vous trouvez beaucoup de<br />
choix en ce qui concerne les thèmes environnementaux, et chacun comporte des informations<br />
plus détaillées. Particulièrement intéressant : Déchets<br />
• www.epe-asso.org/<br />
Site des « Entreprises pour l’Environnement », partenaire française du « World Business<br />
Council for Sustainable Development (WBCSD) » qui regroupe 200 entreprises internationales<br />
afin de promouvoir le rôle de l’entreprise dans le développement durable.
2Annexe<br />
Institutions d’appui<br />
aux entreprises<br />
Les institutions en charge de l’Environnement en Tunisie sont variées. A leur tête, le ministère de<br />
l’Environnement et du Développement Durable, est responsable de la conception et de la mise en<br />
œuvre d’une politique nationale de la protection de l’Environnement. Les institutions sous-tutelle<br />
dont les missions et prérogatives concernent l’entreprise sont les suivantes:<br />
L’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE)<br />
Créée en 1988, l’ANPE est un organisme spécialisé dans la lutte contre la pollution,<br />
particulièrement celle d’origine industrielle. Elle a une double mission : étudier et contrôler l’état<br />
de l’environnement dans le pays dans le but d’éliminer toutes les sources de dégradation du milieu<br />
naturel et de la qualité de vie. Dans ce cadre, elle approuve les études d’impact environnemental<br />
des grands projets.<br />
L’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE)<br />
15, rue 70751, cité Essalem, centre urbain nord - 1080 Tunis ;<br />
Tél. : (+216) 71 847 122 - Fax : (+216) 71 848 069<br />
E-mail : anpe.boc@anpe.nat.tn - Site web : www.anpe.nat.tn<br />
L’Office National de l’Assainissement (ONAS)<br />
Il a été créé en 1974 pour combattre la pollution et protéger les ressources hydriques. Sa tâche est<br />
de contribuer à l’amélioration des conditions d’hygiène et de santé dans les milieux urbains,<br />
touristiques et industriels.<br />
L’Office National de l’Assainissement (ONAS)<br />
32, rue Hédi Nouira - 1001 Tunis ;<br />
Tél. : (+216) 71 343 200 - Fax : 71 350 411<br />
E-mail : boc@onas.nat.tn - Site web : www.onas.nat.tn<br />
Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGed) :<br />
Créée en 2005, elle a notamment pour mission de participer à l’élaboration des programmes<br />
nationaux en matière de gestion des déchets, d’assister techniquement les industriels dans le<br />
domaine de gestion des déchets et de gérer les systèmes publics de gestion des déchets créés<br />
par le décret n° 97-1102 du 2 juin 1997, fixant les conditions et les modalités de reprise et de<br />
gestion des sacs d’emballage et des emballages utilisés, tel que modifié par le décret n° 2001-843<br />
du 10 avril 2001, le décret n°2002-693 du 1er avril 2002, relatif aux conditions et aux modalités de<br />
reprises des huiles lubrifiantes et des filtres à huiles usagés et de leur gestion et les système<br />
publics créés conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.<br />
Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGed)<br />
6, Lamine El Abbassi - 1002 Tunis Belvédère<br />
Tél. : (+216) 71 79 15 95 - Fax : (+216) 71 89 05 81<br />
E-mail : boc@anged.nat.tn - Site web : www.anged.nat.tn<br />
31
Le Centre International des Technologies de l’Environnement (CITET)<br />
Les principales missions du CITET, selon la loi de sa création en 1996 en tant qu’établissement à<br />
caractère industriel et commercial (EPIC), sont les suivantes :<br />
• la formation des techniciens et des experts dans le domaine de l’environnement<br />
• le transfert et l’adaptation des technologies aux besoins nationaux<br />
• l’assistance aux entreprises<br />
• la réalisation des études techniques environnementales<br />
• la promotion de la coopération internationale dans les domaines de sa compétence<br />
• l’information et la publication des connaissances relatives au domaine de l’environnement.<br />
CITET<br />
Boulevard du Leader Yasser Arafat, Charguia 1, 1080 Tunis, Tunisie<br />
Tél. : (+216) 71206646 - Fax : (+216) 71 206642<br />
Site web : http:/www.citet.nat.tn<br />
Le projet régional Réseau des Entreprises Maghrébines pour l’Environnement (<strong>REME</strong>) soutient<br />
des institutions, entreprises et bureaux de conseil publics et privés des trois pays du Maghreb :<br />
Maroc, Algérie et Tunisie. L'intérêt est d'installer un réseau régional dédié à l'environnement et de<br />
renforcer la coopération entre les acteurs privés des trois pays. Le <strong>REME</strong> est organisé par la GIZ en<br />
collaboration avec l´Union Tunisienne de l´Industrie, du Commerce et de l´Artisanat (UTICA), la<br />
Chambre Algérienne d Commerce et de l´Industrie (CACI) la Confédération des Entreprises du<br />
Maroc (CGEM) et avec l´appui des Ministères de l´Environnement et de l`Industrie des trois pays.<br />
Pour plus d´informations veuillez consulter www.reme.info<br />
32<br />
Le programme tuniso-allemand pour l’environnement (PPE) vise une meilleure prise en compte<br />
de la dimension environnementale par les acteurs de l’économie et de la société <strong>tunisie</strong>nne. Nous<br />
soutenons le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable ainsi que ses organismes<br />
sous tutelle dans la planification stratégique et dans le développement des instruments<br />
innovateurs de la gestion de l’environnement. Notre objectif est une meilleure intégration de la<br />
protection de l’environnement dans les plans de développement nationaux.
Edition :<br />
Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ)<br />
<strong>REME</strong><br />
Tél. : 216 71 964805<br />
oussama.dahmani@giz.de<br />
PPE<br />
Tél. : 00216 71233677<br />
mounir.majdoub@giz.de<br />
Internet: www.giz.de - www.reme.info<br />
Rédaction :<br />
Responsable :<br />
Jürgen Paeger, Paeger Consulting, Rachid Nafti<br />
Carolin Welzel, GIZ<br />
Tunis, Février 2011