Atelier de formation de journalistes - Institut Panos Paris
Atelier de formation de journalistes - Institut Panos Paris
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<strong>Atelier</strong> <strong>de</strong> <strong>formation</strong> <strong>de</strong> <strong>journalistes</strong><br />
Stimuler une couverture objective <strong>de</strong>s faits migratoires<br />
© <strong>Institut</strong> <strong>Panos</strong> <strong>Paris</strong><br />
Centre <strong>de</strong> la Fondation Orient-Occi<strong>de</strong>nt<br />
Oujda (Maroc), 2-6 juillet 2012<br />
Le projet Sans papiers, sans clichés : mieux informer sur les<br />
migrations est développé en partenariat par l’<strong>Institut</strong> <strong>Panos</strong><br />
Afrique <strong>de</strong> l’Ouest et l’<strong>Institut</strong> <strong>Panos</strong> <strong>Paris</strong><br />
Le projet est cofinancé par l’Union européenne et la Direction<br />
du développement et <strong>de</strong> la coopération <strong>de</strong> la Confédération<br />
suisse<br />
L’activité <strong>de</strong> <strong>formation</strong> <strong>de</strong> <strong>journalistes</strong> à Oujda est développée<br />
en partenariat avec la Fondation Orient-Occi<strong>de</strong>nt
� Contexte<br />
· Le projet Sans papiers, sans clichés : mieux informer sur les migrations<br />
Ce projet vise à stimuler une couverture médiatique <strong>de</strong>s faits migratoires qui échappe au sensationnalisme et aux<br />
clichés, notamment en créant <strong>de</strong>s synergies fertiles entre <strong>journalistes</strong> et acteurs <strong>de</strong> la société civile <strong>de</strong>s pays<br />
d’origine, <strong>de</strong> transit et <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s flux migratoires.<br />
Les médias constituent la fenêtre principale à travers laquelle les citoyens reçoivent <strong>de</strong>s in<strong>formation</strong>s à propos<br />
<strong>de</strong>s questions migratoires. Les reportages et in<strong>formation</strong>s diffusés sur les enjeux migratoires participent à la<br />
<strong>formation</strong> <strong>de</strong>s opinions publiques, et souvent à leur crispation. Il est <strong>de</strong> la responsabilité professionnelle <strong>de</strong>s<br />
médias <strong>de</strong> proposer une mise en perspective pluraliste <strong>de</strong>s différentes politiques proposées. Plus encore que sur<br />
tout autre sujet, lorsqu’il s’agit <strong>de</strong> questions aussi sensibles que les questions migratoires, ils se doivent <strong>de</strong><br />
respecter les normes professionnelles, <strong>de</strong> relayer la voix <strong>de</strong> tous les acteurs concernés, <strong>de</strong> prendre en compte la<br />
parole <strong>de</strong>s populations et <strong>de</strong> la société civile et d’exposer les options en présence <strong>de</strong> manière crédible.<br />
Or le traitement journalistique <strong>de</strong>s migrations écorche souvent les règles <strong>de</strong> déontologie du journalisme. Qu’il<br />
s’agisse <strong>de</strong> drames survenus au cours <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong> passage <strong>de</strong> frontières ou <strong>de</strong> statistiques sur les<br />
migrants, le thème <strong>de</strong> la migration se prête aisément à la simplification et au manichéisme. C’est pourquoi une<br />
composante essentielle <strong>de</strong> l’action vise à :<br />
Réitérer les principes fondamentaux du métier <strong>de</strong> journaliste (la recherche <strong>de</strong> la vérité, l’indépendance,<br />
l’impartialité, l’inclusion <strong>de</strong>s voix marginalisées, et la responsabilité à l’égard <strong>de</strong>s autres) (1) et à promouvoir une<br />
couverture proactive <strong>de</strong>s migrations, qui ne dépen<strong>de</strong> ni <strong>de</strong>s emballements médiatiques, ni <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong><br />
communication <strong>de</strong>s gouvernements et <strong>de</strong>s ONG, mais d’un véritable effort <strong>de</strong> recoupement <strong>de</strong> toutes les sources<br />
d’in<strong>formation</strong> (2).<br />
Cet effort avec les <strong>journalistes</strong> sera réalisé au cours <strong>de</strong> 16 ateliers <strong>de</strong> <strong>formation</strong>s sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans (8<br />
ateliers/an) dans 8 pays : 3 pays d’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest (Mali, Mauritanie Sénégal), 3 pays du Maghreb (Algérie,<br />
Maroc, Tunisie) et 2 pays d’Europe (Espagne, France).<br />
� L’atelier d’Oujda est le premier <strong>de</strong> ces 16 ateliers.<br />
· Le contexte migratoire à Oujda<br />
La ville d’Oujda est située au nord-est du Maroc à proximité <strong>de</strong> la frontière algérienne (10 km), <strong>de</strong> la mer<br />
Méditerranée (55 km) et <strong>de</strong> l’enclave espagnole <strong>de</strong> Melilla (115 km). Cette position stratégique ainsi que<br />
l’importance <strong>de</strong> la ville au niveau régional – Oujda est chef-lieu <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> l’Oriental – lui confèrent<br />
naturellement un rôle <strong>de</strong> carrefour dans la circulation <strong>de</strong>s biens et <strong>de</strong>s personnes.<br />
Toutefois, du fait <strong>de</strong> la fermeture <strong>de</strong> la<br />
frontière terrestre entre l’Algérie et le<br />
Maroc, et ce <strong>de</strong>puis 1994, la ville d’Oujda<br />
se trouve <strong>de</strong> facto dans une position<br />
enclavée avec <strong>de</strong>s barrières géographiques<br />
au Sud (Sahara) et au Nord (mer<br />
Méditerranée) et une frontière territoriale<br />
fermée à l’Est.<br />
Dans ce cadre, <strong>de</strong>ux tendances fortes<br />
caractérisent le contexte migratoire oujdi :<br />
la circulation et la sé<strong>de</strong>ntarisation<br />
temporaire <strong>de</strong> migrants irréguliers en<br />
provenance majoritairement d’Afrique subsaharienne<br />
(1) et une importante<br />
émigration <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> la population locale<br />
en direction <strong>de</strong> l’Europe (France, Belgique,<br />
Pays-Bas) à partir <strong>de</strong>s années 1960 (2).<br />
La conjonction <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux tendances fait<br />
d’Oujda et sa région un terrain propice à<br />
l’enquête journalistique sur différentes<br />
facettes <strong>de</strong>s migrations : analyse <strong>de</strong>s<br />
routes migratoires, conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s<br />
migrants <strong>de</strong> transit, retour <strong>de</strong>s populations<br />
résidant à l’étranger.<br />
Source : Hein <strong>de</strong> Haas, 2007<br />
2
� Déroulement <strong>de</strong> l’atelier<br />
L’atelier a réuni, du 2 au 6 juillet 2012, 11 <strong>journalistes</strong> provenant <strong>de</strong> 5 pays, un formateur et <strong>de</strong>s intervenants<br />
travaillant dans les principales associations et organisations multilatérales liées aux migrations (voir Participants<br />
et intervenants, page 10). Plusieurs types <strong>de</strong> médias étaient représentés dans le cadre <strong>de</strong> la <strong>formation</strong> : presse<br />
écrite quotidienne et hebdomadaire (francophone et arabophone), presse électronique et radio. Les <strong>journalistes</strong><br />
ont été sélectionnés sur la base d’appel à candidatures diffusés dans les différents pays du projet et participeront<br />
à <strong>de</strong>ux ateliers, un en 2012 et un en 2013.<br />
· Jour 1 : lundi 2 juillet<br />
L’atelier <strong>de</strong> <strong>formation</strong> a été ouvert par Mme Nezah EL AMRANI, chargée <strong>de</strong> programme <strong>de</strong> la coopération suisse,<br />
qui a présenté succinctement les activités soutenues par la Suisse au Maroc sur la thématique migratoire,<br />
notamment en lien avec la question <strong>de</strong>s réfugiés (lien). La matinée s’est poursuivie avec une présentation par<br />
Charles AUTHEMAN, responsable <strong>de</strong> programme à l’<strong>Institut</strong> <strong>Panos</strong> <strong>Paris</strong>, <strong>de</strong>s objectifs généraux du projet et<br />
spécifiques <strong>de</strong> la <strong>formation</strong> ainsi qu’un tour <strong>de</strong> table général <strong>de</strong> présentation <strong>de</strong> chaque journaliste, son parcours<br />
et son rapport à la thématique.<br />
Des extraits du documentaire <strong>de</strong> Samia CHALA Sans papiers, sans clichés (lien)<br />
ont ensuite été diffusés, commentés par le formateur Thierry LECLERE et débattus<br />
avec l’ensemble <strong>de</strong>s participants. Ces extraits, retraçant l’expérience <strong>de</strong> l’<strong>Institut</strong><br />
<strong>Panos</strong> <strong>Paris</strong> lors d’ateliers <strong>de</strong> <strong>formation</strong> <strong>de</strong> <strong>journalistes</strong> à Rabat et Séville (lien), ont<br />
débouché sur <strong>de</strong>s discussions animés autour <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> journalisme<br />
honnête, journalisme responsable et journalisme objectif. Les <strong>journalistes</strong> ont<br />
© IPP également échangé sur les différences <strong>de</strong> perception <strong>de</strong> la figure du migrant dans<br />
leur pays, les <strong>journalistes</strong> ouest-africains insistant notamment sur l’image du<br />
Tounkaranké (i.e. l’aventurier au Mali) et les valeurs <strong>de</strong> nomadisme (Sénégal).<br />
Les discussions se sont poursuivies l’après-midi, recentrées autour <strong>de</strong> la question <strong>de</strong> « l’accès au migrant » avec<br />
un partage d’expérience <strong>de</strong> Najat BEN LARABI et Hicham HASANOUI <strong>de</strong> la Fondation Orient-Occi<strong>de</strong>nt. Ces<br />
<strong>de</strong>rniers travaillent régulièrement au contact <strong>de</strong>s migrants en situation irrégulière présents à Oujda et ont ainsi pu<br />
fournir <strong>de</strong>s conseils précis afin <strong>de</strong> pouvoir établir un climat <strong>de</strong> confiance avec ses personnes parfois réticentes au<br />
contact avec les <strong>journalistes</strong>. Cette discussion a été poursuivie avec une présentation <strong>de</strong> l’expérience <strong>de</strong><br />
<strong>formation</strong> <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong> la société civile marocaine au Témoignage oral (TO, lien) réalisé en avril 2012<br />
également à Oujda. Certaines <strong>de</strong>s vidéos réalisées dans le cadre <strong>de</strong> cette <strong>formation</strong> et mises en ligne sur le blog<br />
dédié (lien) ont d’ailleurs été diffusées puis commentées collectivement par les participants.<br />
En filigrane <strong>de</strong> ce travail, <strong>de</strong>s renvois ont été faits au manuel servant <strong>de</strong> support à la <strong>formation</strong> :<br />
Couvrir les migrations 1 <strong>de</strong> Jean-Paul Marthoz. Plus spécifiquement, les <strong>journalistes</strong> ont été<br />
invités à mettre en parallèle les questions soulevées par les témoignages <strong>de</strong> la Fondation Orient-<br />
Occi<strong>de</strong>nt et <strong>de</strong>s TO vidéo avec le chapitre consacré dans le manuel aux « questions éthiques ».<br />
En conclusion <strong>de</strong> cette première journée <strong>de</strong> <strong>formation</strong>, les <strong>journalistes</strong> ont successivement<br />
présenté leur proposition <strong>de</strong> sujet avec l’angle qu’ils souhaiteraient utiliser. Des idées<br />
extrêmement variées sont ressorties en rapport notamment avec les enjeux <strong>de</strong> santé, <strong>de</strong><br />
© IPP<br />
scolarisation <strong>de</strong>s enfants ou <strong>de</strong> justice (droit au travail, droit au logement). Au terme <strong>de</strong> cet<br />
échange, les <strong>journalistes</strong> ont été invités à renseigner un questionnaire d’évaluation (dit questionnaire ex ante)<br />
visant à i<strong>de</strong>ntifier leur niveau <strong>de</strong> connaissance, attentes et appréhensions avant la <strong>formation</strong>. Extraits choisis :<br />
« Mieux s’informer pour mieux informer sur les questions <strong>de</strong> migration » : en amont <strong>de</strong> la <strong>formation</strong>, les <strong>journalistes</strong> sont<br />
unanimes, ils atten<strong>de</strong>nt à l’issue <strong>de</strong> la <strong>formation</strong> d’être capable <strong>de</strong> mieux comprendre la problématique <strong>de</strong> la migration, recueillir<br />
<strong>de</strong>s in<strong>formation</strong>s et consoli<strong>de</strong>r leur connaissance sur le sujet pour pouvoir le traiter davantage et mieux.<br />
C’est d’ailleurs souvent le côté pédagogique et théorique <strong>de</strong> la <strong>formation</strong>, ainsi que l’aspect pratique avec les reportages terrain,<br />
qui ont motivé les <strong>journalistes</strong>. Pour d’autres, la motivation est différente. « J’ai vécu cette situation » confie ainsi un<br />
journaliste. En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> motivations personnelles, <strong>de</strong>s raisons axées sur le collectif émergent : « Cette <strong>formation</strong> est une<br />
formidable opportunité <strong>de</strong> rencontrer d’autres confrères qui traitent du même sujet et <strong>de</strong> débattre <strong>de</strong> nos pratiques ».<br />
A la veille <strong>de</strong> l’atelier <strong>de</strong> <strong>formation</strong>, les <strong>journalistes</strong> jugent « moyennes » leurs connaissances sur le sujet <strong>de</strong>s migrations. Ils ont<br />
ainsi pour objectif, avec cette <strong>formation</strong>, <strong>de</strong> « combler leur carences » dans ce domaine. Un <strong>de</strong>s <strong>journalistes</strong> écrit qu’il attend<br />
<strong>de</strong> « s’approcher <strong>de</strong>s migrants en situation irrégulière ». « Parce que pour parler du phénomène, il faut impérativement<br />
être au contact <strong>de</strong>s migrants ». Et pour certains <strong>journalistes</strong>, c’est le seul moyen <strong>de</strong> « changer leur perception par rapport<br />
à la matière ».<br />
1 Couvrir les migrations, Jean-Paul Marthoz, <strong>de</strong> Boeck, mai 2011.<br />
3
Tous sont d’accord pour dire que les connaissances qu’ils auront acquises à l’issue <strong>de</strong> la <strong>formation</strong> leur seront précieuses dans<br />
le cadre <strong>de</strong> leur profession. Ils y voient l’occasion <strong>de</strong> se forger les outils nécessaires pour comprendre le phénomène <strong>de</strong>s<br />
migrations et le couvrir en réalisant <strong>de</strong>s articles au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la <strong>formation</strong>. La <strong>formation</strong> leur apparaît également comme le<br />
lieu idéal pour tisser un réseau : « avoir les coordonnées <strong>de</strong> confrères ».<br />
« Que les participants travaillent en réseau pour élaborer <strong>de</strong>s actions » et « créer une relation étendue et durable entre<br />
les participants » figurent parmi les souhaits <strong>de</strong>s <strong>journalistes</strong>. Un journaliste souhaite transmettre ce qu’il aura reçu : « je ferai<br />
profiter ma rédaction <strong>de</strong> mes connaissances apprises ».<br />
Avant la <strong>formation</strong>, les <strong>journalistes</strong> témoignent <strong>de</strong> certaines appréhensions, « la réalité <strong>de</strong>s migrants fait peur ». Ils accor<strong>de</strong>nt<br />
beaucoup d’importance au sujet mais craignent pour certains <strong>de</strong> « ne pas connaître assez le terrain, la situation au départ<br />
et ne pas avoir assez <strong>de</strong> temps pour faire un reportage honnête ». Le fait <strong>de</strong> se retrouver nez à nez avec la « réalité <strong>de</strong>s<br />
migrants » fait naitre une certaine peur, en même temps qu’une prise <strong>de</strong> conscience.<br />
· Jour 2 : mardi 3 juillet<br />
Thierry LECLERE a initié la <strong>de</strong>uxième journée <strong>de</strong> <strong>formation</strong> en revenant sur six idées reçues communément<br />
associées aux migrations, détaillant dans chaque cas, la complexité <strong>de</strong> situations trop souvent réduites dans <strong>de</strong>s<br />
formules « choc ». Il a ainsi invité les <strong>journalistes</strong> à considérer une approche transversale <strong>de</strong> la question pour<br />
éviter <strong>de</strong> tomber dans les <strong>de</strong>ux écueils principaux du journalisme consacré au sujet : le tout sécuritaire et le tout<br />
humanitaire.<br />
Les six stéréotypes communément véhiculés sont :<br />
- Une « invasion » du Sud vers le Nord.<br />
- Europe : « il y a trop d’immigrés ».<br />
- L’Europe accueille « toute la misère du mon<strong>de</strong> ».<br />
- Les immigrés coutent cher.<br />
- Les immigrés prennent le travail <strong>de</strong>s nationaux.<br />
- Plus <strong>de</strong> développement = moins d’immigration.<br />
Le travail sur les stéréotypes a été poursuivi au cours d’un long<br />
débat mettant en jeu plusieurs sujets sensibles : la question du<br />
droit à l’image et celle <strong>de</strong> la perception <strong>de</strong> l’autre, notamment en<br />
Afrique <strong>de</strong> l’Ouest et au Maroc.<br />
Pour travailler sur le droit à l’image, les <strong>journalistes</strong> ont été<br />
amenés à commenter collectivement une photo <strong>de</strong> Sebastião<br />
SALGADO « mettant en scène » <strong>de</strong>s migrants éthiopiens fuyant<br />
<strong>de</strong>s bombar<strong>de</strong>ments. En s’appuyant sur l’analyse <strong>de</strong> document<br />
fourni par le numéro spécial <strong>de</strong> Textes et Documents pour la<br />
Classe consacré aux réfugiés (lien), Thierry LECLERE a pu<br />
aiguiller la réflexion <strong>de</strong>s participants en les invitant à mettre en<br />
parallèle démarche artistique et clarté du message. En conclusion <strong>de</strong> cet exercice, les <strong>journalistes</strong> ont reçu une<br />
copie <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong> document reprenant les enjeux clés <strong>de</strong> la photographie ainsi que <strong>de</strong>s articles opposant <strong>de</strong>s<br />
points <strong>de</strong> vue divergeant sur la question.<br />
Par la suite, le débat a été orienté sur la question plus générale <strong>de</strong> la perception <strong>de</strong><br />
l’autre et notamment la/les perception(s) que les médias véhiculent. Dans ce contexte<br />
Khadim MBOUP, chargé <strong>de</strong> projet migrations à l’<strong>Institut</strong> <strong>Panos</strong> Afrique <strong>de</strong> l’Ouest, a<br />
présenté l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> monitoring réalisée dans le cadre du projet sur la perception <strong>de</strong>s<br />
migrants par les médias maliens, mauritaniens et sénégalais : Migrants dans les<br />
médias et médias vus par les migrants. Il a souligné que lorsqu’il y a couverture du fait<br />
migratoire, celle-ci cè<strong>de</strong> souvent au sensationnalisme et la dynamique régionale/locale<br />
échappe souvent au traitement journalistique. Sans réelle remise en question <strong>de</strong> leur<br />
approche, les médias ouest-africains étudiés favorisent un traitement à distance <strong>de</strong><br />
l’in<strong>formation</strong>, souvent en lien avec <strong>de</strong>s dépêches et seulement quand l’actualité<br />
impose le thème.<br />
Les <strong>journalistes</strong> présents à la <strong>formation</strong> ont rebondi sur cette présentation pour donner<br />
leur regard personnel sur les écueils dans leurs médias respectifs. En Afrique <strong>de</strong><br />
l’Ouest, les <strong>journalistes</strong> ont argué du manque <strong>de</strong> moyen pour couvrir la thématique ou, dans certains cas, <strong>de</strong><br />
l’absence d’intérêt pour les questions migratoires, notamment lorsque celles-ci sont synonymes d’échec.<br />
Progressivement, la discussion a été recentrée sur la situation au Maroc et notamment le statut ambivalent <strong>de</strong> ce<br />
pays, ancien pays <strong>de</strong> forte émigration, confronté aujourd’hui au transit et à l’installation <strong>de</strong> populations<br />
© IPP<br />
4
étrangères. Plusieurs <strong>journalistes</strong> se sont interrogés pour savoir si le Maroc n’est pas en train <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir, compte<br />
tenu <strong>de</strong> la difficulté d’accé<strong>de</strong>r à l’Europe, un « Eldorado <strong>de</strong> remplacement » et si cette réalité ne doit pas être<br />
prise en compte par les <strong>journalistes</strong>, notamment marocains, dans leur traitement du sujet.<br />
L’après-midi a été consacré aux interventions <strong>de</strong> représentants<br />
d’organisations internationales et d’associations travaillant sur le sujet<br />
au Maroc et/ou plus spécifiquement à Oujda.<br />
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), représentée<br />
par Christos CHRISTODOULIDES a proposé aux <strong>journalistes</strong> une<br />
présentation sur le programme <strong>de</strong> retour volontaire assisté et <strong>de</strong><br />
réinsertion. Agrémenté <strong>de</strong> chiffres et <strong>de</strong> témoignages, cette<br />
présentation a permis aux <strong>journalistes</strong> <strong>de</strong> se familiariser avec le travail<br />
<strong>de</strong> l’OIM et <strong>de</strong> comprendre le rôle <strong>de</strong> cette structure notamment auprès<br />
© IPP<br />
<strong>de</strong>s populations vulnérables. Faute <strong>de</strong> moyens, M.<br />
CHRISTODOULIDES a toutefois confirmé en conclusion que les opérations <strong>de</strong> retour volontaire assisté sont<br />
temporairement suspendues au Maroc.<br />
Marc FAWE, chargé <strong>de</strong>s relations extérieures du Haut Commissariat<br />
<strong>de</strong>s Nations unies pour les Réfugiés (HCR) a pour sa part centré son<br />
intervention sur le droit d’asile et le programme d’accompagnement du<br />
HCR pour les réfugiés et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’asile au Maroc. Il est ainsi<br />
revenu sur l’historique <strong>de</strong> la relation du Royaume du Maroc avec le<br />
droit d’asile, <strong>de</strong> la ratification <strong>de</strong> la Convention <strong>de</strong> Genève en 1957 à la<br />
signature d’un accord <strong>de</strong> siège entre le gouvernement marocain et le<br />
HCR en 2007. Il a également souligné l’absence <strong>de</strong> cadre juridique et<br />
© IPP<br />
institutionnel relatif à l’asile au Maroc et donc le rôle assuré par le HCR<br />
pour pallier cette carence. Enfin, M. FAWE a donné quelques précisions sur les profils <strong>de</strong>s quelques 700 réfugiés<br />
et 1100 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’asile présents au Maroc soulignant, comme précé<strong>de</strong>mment, la situation particulière <strong>de</strong>s<br />
populations vulnérables.<br />
Dans la foulée <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux organisations internationales, les représentants <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
principales associations <strong>de</strong> droits humains opérant à Oujda sont intervenus : Youssef<br />
CHEMLAL pour l’Organisation marocaine <strong>de</strong>s droits humains (OMDH) et Hassane<br />
AMMARI pour l’Association marocaine <strong>de</strong>s droits humains (AMDH).<br />
M. CHEMLAL, a concentré son intervention sur le Centre d’assistance juridique pour les<br />
réfugiés et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’asile d’Oujda, fruit d’un partenariat entre l’OMDH et le HCR. Il a<br />
ainsi détaillé les quatre objectifs du centre : fournir une assistance juridique au moyen<br />
© IPP<br />
d’un réseau d’avocat (1), arrêter les procédures <strong>de</strong> refoulement pour les réfugiés et<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’asile enregistrés (2), orienter les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’asile dans leurs démarches en liaison avec le<br />
bureau du HCR <strong>de</strong> Rabat (3) et sensibiliser la population <strong>de</strong> l’Oriental, notamment au sein <strong>de</strong>s écoles, à la<br />
question <strong>de</strong>s réfugiés et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’asile (4).<br />
M. AMMARI, a présenté l’expérience <strong>de</strong> l’AMDH sur la<br />
question migratoire agrémentée <strong>de</strong> témoignage sur la<br />
situation <strong>de</strong>s migrants subsahariens dans la région <strong>de</strong><br />
l’Oriental. Dans ce cadre, il a notamment présenté <strong>de</strong>s<br />
témoignages vidéo collectés dans le cadre <strong>de</strong> l’atelier TO du<br />
mois d’avril. Il a également sensibilisé les <strong>journalistes</strong>, à la<br />
© IPP<br />
veille <strong>de</strong> leur premier départ sur le terrain, aux conditions <strong>de</strong><br />
vie et à la situation sanitaire <strong>de</strong>s migrants dans les forêts avoisinantes d’Oujda.<br />
Sara MAGBER <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cins sans frontières (MSF) a complété la<br />
présentation précé<strong>de</strong>nte en détaillant avec précision le travail <strong>de</strong>s infirmiers,<br />
sages-femmes, mé<strong>de</strong>cins et autres personnels <strong>de</strong> MSF qui travaillent à Oujda<br />
avec les sans papiers. Cette présentation a permis aux <strong>journalistes</strong><br />
d’appréhen<strong>de</strong>r la complexité du sujet, notamment au niveau <strong>de</strong>s relations<br />
avec les personnels médicaux locaux (mé<strong>de</strong>cins marocains, protection civile),<br />
<strong>de</strong>s problématiques <strong>de</strong> santé mentale et <strong>de</strong>s difficultés pour MSF à travailler<br />
concomitamment à Oujda et Nador où ils officient 4 jours par mois avec une clinique mobile.<br />
© IPP<br />
5
La journée a été conclue par une présentation d’El Kbir LEMSEGUEM, avocat travaillant<br />
pour le Groupe antiraciste <strong>de</strong> défense et d’accompagnement <strong>de</strong>s étrangers et migrants<br />
(GADEM), venu présenter les principaux enjeux juridiques associés à la question <strong>de</strong> la<br />
migration irrégulière au Maroc. Pour limiter le périmètre <strong>de</strong> son intervention, Me<br />
LEMSEGUEM s’est concentré sur la question <strong>de</strong> la naissance et du mariage, détaillant<br />
aussi bien les textes internationaux que nationaux qui régissent ces questions <strong>de</strong> droit. Il a<br />
conclu son intervention en faisant part <strong>de</strong> son point <strong>de</strong> vue personnel sur le traitement<br />
© IPP médiatique <strong>de</strong>s migrations au Maroc qui, selon lui, cè<strong>de</strong> souvent au sensationnel et ignore<br />
régulièrement, dans l’utilisation <strong>de</strong>s photos, les principes élémentaires du droit à l’image.<br />
· Jour 3 : mercredi 4 juillet<br />
© IPP<br />
La matinée <strong>de</strong> la 3 ème journée a été consacrée à<br />
un repérage sur le terrain au niveau du poste<br />
frontière <strong>de</strong> Zouj Bghal, du quartier du café Gala<br />
ainsi que <strong>de</strong> la cité universitaire.<br />
Dans le cadre <strong>de</strong> ce repérage, <strong>de</strong>s contacts<br />
spontanés ont été établis avec <strong>de</strong>s migrants<br />
toutefois il a été privilégié <strong>de</strong> se cantonner au<br />
repérage et <strong>de</strong> ne pas rentrer dans l’enquête <strong>de</strong><br />
terrain, prévue pour le len<strong>de</strong>main.<br />
L’après-midi a été dédié au débriefing du<br />
repérage et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux précé<strong>de</strong>ntes journées ainsi qu’à l’éclaircissement <strong>de</strong> certains points <strong>de</strong> vocabulaire. Afin <strong>de</strong><br />
permettre aux <strong>journalistes</strong> d’éviter toute méprise sur les termes clés, un lexique a été transmis à chacun,<br />
reprenant les principaux termes et leur définition : migrant - réfugié - <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur d’asile - <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’asile -<br />
déplace interne - apatri<strong>de</strong> - débouté.<br />
« Le problème c’est toi, mais c’est aussi moi »<br />
Durant le débriefing <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premières journées <strong>de</strong> <strong>formation</strong>,<br />
un <strong>de</strong>s <strong>journalistes</strong> a essayé <strong>de</strong> présenter au groupe une synthèse<br />
<strong>de</strong> l’écosystème migratoire à Oujda (photo), tâchant d’i<strong>de</strong>ntifier autant<br />
que possible, les points problématiques.<br />
Un autre journaliste a interpellé ce confrère en annonçant avoir<br />
i<strong>de</strong>ntifié le problème principal dans le traitement fait par les médias<br />
<strong>de</strong>s questions migratoires. Et <strong>de</strong> lancer à la surprise générale :<br />
« Le problème dans toute cette histoire, c’est toi ».<br />
Après un temps d’attente, et toujours à la surprise du groupe,<br />
il complète son propos « … mais le problème, c’est aussi moi ».<br />
En développant son idée, ce journaliste a pu nous expliquer qu’à son<br />
avis, une partie du problème rési<strong>de</strong> dans la responsabilité du<br />
journaliste à couvrir honnêtement ce sujet et à rapporter à son<br />
lectorat/audience, la réalité <strong>de</strong> la situation.<br />
Un long débat s’en est suivi sur le rôle central du journaliste dans cette question et sur la nécessité <strong>de</strong> l’outiller correctement<br />
pour qu’il puisse décrypter les discours, recueillir les in<strong>formation</strong>s et informer correctement l’opinion publique. En interpellant,<br />
non sans humour son confrère, ce journaliste a donc conduit à un débat <strong>de</strong> fond sur la responsabilité journalistique, le terme <strong>de</strong><br />
« journaliste responsable » et « journalisme responsable » revenant à plusieurs reprises.<br />
Pour conclure la journée, les <strong>journalistes</strong> ont été amenés à revisiter leurs propositions <strong>de</strong> sujet avec angle<br />
(présentées en fin <strong>de</strong> première journée) à la lumière <strong>de</strong>s différentes interventions écoutées et du repérage du<br />
matin. Dans la foulée, <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> 2/3 <strong>journalistes</strong> ont été constitués sous la houlette du formateur ou <strong>de</strong><br />
responsables associatifs locaux, pendant que d’autres <strong>journalistes</strong> choisissaient <strong>de</strong> travailler en solo. Les lieux<br />
d’enquêtes ont également été définis à ce moment afin d’éviter que tous les <strong>journalistes</strong> aillent aux mêmes<br />
endroits au même moment.<br />
© IPP<br />
6
· Jour 4 : jeudi 5 juillet<br />
Les <strong>journalistes</strong> sont partis pour une journée<br />
complète d’enquête <strong>de</strong> terrain au cours <strong>de</strong> la<br />
4ème journée, profitant <strong>de</strong> la pause déjeuner<br />
pour se retrouver au siège <strong>de</strong> la Fondation<br />
Orient-Occi<strong>de</strong>nt afin <strong>de</strong> faire le point sur les<br />
difficultés rencontrées et échanger conseils et<br />
recommandations.<br />
De cette première confrontation réelle avec la<br />
réalité oujdi, les <strong>journalistes</strong> ont rapporté <strong>de</strong><br />
nombreuses interrogations, mettant en<br />
perspective les discussions théoriques <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
premières journées.<br />
Au sujet <strong>de</strong> la question épineuse <strong>de</strong> l’argent<br />
dans la relation entre le journaliste et le migrant,<br />
© IPP<br />
les <strong>journalistes</strong> ont pu mesurer toute la difficulté,<br />
une fois sur le terrain, <strong>de</strong> mettre en application la consigne <strong>de</strong> ne pas payer pour un témoignage. Face à la<br />
détresse <strong>de</strong>s migrants, nombreux sont ceux qui ont donné un petit quelque chose en fin <strong>de</strong> témoignage,<br />
s’efforçant toutefois <strong>de</strong> faire un travail <strong>de</strong> pédagogie : « Le journaliste ne paie pas pour obtenir un<br />
témoignage. En revanche, une fois le travail journalistique fini, l’être humain peut faire un don monétaire<br />
ou matériel pour ai<strong>de</strong>r une personne dans le besoin ».<br />
En fin <strong>de</strong> journée, la totalité <strong>de</strong>s <strong>journalistes</strong> s’était rendue dans au moins <strong>de</strong>ux lieux différents et la majorité <strong>de</strong>s<br />
communautés <strong>de</strong> migrants avait été rencontrée. Pour compléter leurs articles, les <strong>journalistes</strong> sont également<br />
allés à la rencontre <strong>de</strong>s populations locales d’Oujda, <strong>de</strong>s travailleurs associatifs et, dans certains cas, <strong>de</strong>s<br />
autorités locales.<br />
· Jour 5 : vendredi 6 juillet<br />
La <strong>de</strong>rnière journée a été divisée en <strong>de</strong>ux temps et, autant que possible, personnalisée en fonction <strong>de</strong>s besoins<br />
<strong>de</strong> chaque journaliste/groupe <strong>de</strong> <strong>journalistes</strong>. Pendant que certains sont retournés sur le terrain afin <strong>de</strong> compléter<br />
leur enquête avec <strong>de</strong>s témoignages complémentaires, une autre partie <strong>de</strong>s <strong>journalistes</strong> s’est retrouvée au centre<br />
<strong>de</strong> la Fondation Orient-Occi<strong>de</strong>nt afin d’échanger avec le formateur sur la production <strong>de</strong>s premières ébauches.<br />
Après une journée très <strong>de</strong>nse la veille, les questions <strong>de</strong> « brouillage », <strong>de</strong> besoin <strong>de</strong> « tamiser » l’in<strong>formation</strong> et<br />
<strong>de</strong> « processus <strong>de</strong> filtre » ont été développées par Thierry LECLERE pour ai<strong>de</strong>r les <strong>journalistes</strong> à faire le tri dans<br />
la somme d’in<strong>formation</strong>s collectées. Afin <strong>de</strong> pouvoir procé<strong>de</strong>r aux partages <strong>de</strong>s premières ébauches le soir<br />
même, certains <strong>journalistes</strong> se sont mis à la production <strong>de</strong> leur sujet durant cette matinée.<br />
L’après-midi a été initiée par une intervention <strong>de</strong><br />
M. Diachari POUDIOUGO, doctorant à l’Université<br />
d’Oujda et secrétaire général du Comité<br />
d’Entrai<strong>de</strong> Internationale (CEI). En <strong>de</strong>hors du<br />
partage <strong>de</strong> sa riche expérience, M. POUDIOUGO<br />
a centré sa présentation sur <strong>de</strong>ux points clés :<br />
l’enquête 2 qu’il réalise auprès <strong>de</strong>s populations<br />
migrantes à Oujda ainsi que la constitution<br />
récente d’un réseau d’associations travaillant sur<br />
la thématique migratoire : le Réseau <strong>de</strong> l’Oriental<br />
sur les Migration <strong>de</strong> Transit (ROMT, lien).<br />
Cette présentation a débouché sur une discussion animée entre les <strong>journalistes</strong> et<br />
l’intervenant, les premiers souhaitant capitaliser sur les premiers résultats <strong>de</strong> l’enquête pour<br />
pouvoir mieux comprendre certaines <strong>de</strong>s réalités suscitées par les témoignages, notamment<br />
sur les conditions <strong>de</strong> vie, les relations entre migrants et populations locales ainsi que les<br />
relations entre migrants et le tissu associatif travaillant sur les migrations à Oujda.<br />
La fin <strong>de</strong> journée a été consacrée à la finalisation <strong>de</strong> l’écriture <strong>de</strong>s articles et du montage<br />
<strong>de</strong>s sujets radios, individuellement ou collectivement.<br />
© IPP<br />
2<br />
L’enquête qualitative, quantitative et participative en question sera présentée le 28 septembre 2012 au cours d’un séminaire à<br />
la Bibliothèque nationale <strong>de</strong> Rabat.<br />
© IPP<br />
7
Une fois la première ébauche terminée, chaque journaliste a présenté à l’ensemble du groupe la structure <strong>de</strong> son<br />
sujet, son argumentation, son titre provisoire et la date envisagée <strong>de</strong> publication.<br />
Enfin, à l’instar du questionnaire ex ante en début <strong>de</strong> <strong>formation</strong>, un questionnaire ex post a été distribué et<br />
renseigné par les <strong>journalistes</strong> afin <strong>de</strong> mesurer leur évaluation personnelle <strong>de</strong> la <strong>formation</strong> et dans quelle mesure<br />
cette <strong>de</strong>rnière a répondu à leurs attentes. Extraits choisis :<br />
« La team d’Oujda 2012 a jeté les jalons <strong>de</strong> la naissance d’un nouveau type <strong>de</strong> <strong>journalistes</strong><br />
responsables dans le traitement <strong>de</strong>s questions migratoires »<br />
A la fin <strong>de</strong> la <strong>formation</strong>, la majorité <strong>de</strong>s <strong>journalistes</strong> estime que leur objectif <strong>de</strong> départ a été rempli. Par exemple, ils ont pu<br />
apprendre à maîtriser le lexique <strong>de</strong>s questions migratoires (migrant, réfugié, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur d’asile) et tous se disent plus à l’aise<br />
pour réaliser <strong>de</strong>s enquêtes <strong>de</strong> terrain afin <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong>s témoignages qu’avant la <strong>formation</strong>.<br />
Sur l’organisation d’ensemble <strong>de</strong> l’atelier <strong>de</strong> <strong>formation</strong> (la logistique, les présentations et interventions, la pertinence, le terrain,<br />
la matériel et la documentation utilisés…) ; les <strong>journalistes</strong> sont plutôt satisfaits. « Je me suis senti dans la meilleure<br />
rédaction du mon<strong>de</strong> avec <strong>de</strong> vrais professionnels » affirme un journaliste.<br />
Certaines faiblesses sont toutefois signalées, ainsi un participant conseille « d’équilibrer le travail théorique et pratique pour<br />
que les gens consacrent du temps à la collecte et à la rédaction à la fin <strong>de</strong> la <strong>formation</strong> » et un autre <strong>de</strong> « couper les<br />
journées en <strong>de</strong>ux avec la pratique et le théorique car le frisson du terrain est important pour un journaliste ».<br />
Le terrain a en effet passionné les <strong>journalistes</strong> qui auraient aimé y consacrer davantage <strong>de</strong> temps. « Ça aurait été parfait si on<br />
avait visité plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux camps ».<br />
Les échanges humains : une véritable « mine d’or ». « Je gar<strong>de</strong> en souvenir les échanges avec les autres confrères et les<br />
acteurs <strong>de</strong> la problématique migratoire et l’engagement <strong>de</strong> tous les participants à former <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> travail » livre<br />
un journaliste.<br />
La rencontre avec les migrants a encore plus profondément bouleversé les <strong>journalistes</strong>. « Les témoignages <strong>de</strong>s migrants »<br />
« la visite du terrain »… sont <strong>de</strong>s souvenirs marquants. « La visite <strong>de</strong>s forêts m’a marqué à jamais. J’ignorais que <strong>de</strong>s<br />
Africains vivaient dans <strong>de</strong>s forêts démunis, mangeant à peine, changeant <strong>de</strong> cachette à tout moment » confie un<br />
journaliste. « Le face à face avec les migrants m’a laissé <strong>de</strong> marbre » témoigne un autre participant.<br />
Grâce à la <strong>formation</strong> d’Oujda, les <strong>journalistes</strong> ont pu acquérir davantage et <strong>de</strong> nouvelles connaissances, « précieuses », sur le<br />
traitement médiatique <strong>de</strong>s questions migratoires. Cependant, il leur manque encore <strong>de</strong>s éléments pour réaliser un sujet<br />
pertinent sur les questions migratoires. La majorité <strong>de</strong>s <strong>journalistes</strong> se rejoignent : ce sont « <strong>de</strong>s données chiffrées, <strong>de</strong>s<br />
statistiques, (la lecture <strong>de</strong> textes juridiques), <strong>de</strong>s moyens et <strong>de</strong>s témoignages » qui font encore défaut. Les<br />
« contacts avec tous les acteurs impliqués », que ce soit les migrants, les ONG ou les autorités, sont encore trop faible et<br />
timi<strong>de</strong>s selon les <strong>journalistes</strong>. « Plus <strong>de</strong> contacts avec les migrants pour parler <strong>de</strong> leur réalité » est en effet souligné.<br />
Et un journaliste <strong>de</strong> conclure son évaluation : « avant j’ignorais, aujourd’hui je sais ».<br />
· Après Oujda<br />
© IPP © IPP © IPP<br />
L’ensemble <strong>de</strong>s <strong>journalistes</strong> présents ont réalisé et diffusé leur production 3 sur Oujda dans un délai <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
semaines après la <strong>formation</strong> (voir Tableau <strong>de</strong> production, annexe 1). Ils participeront, en 2013, à un second<br />
atelier, dans un autre pays, qui leur permettra d’appréhen<strong>de</strong>r un autre contexte migratoire et <strong>de</strong> rencontrer<br />
d’autres <strong>journalistes</strong> du projet.<br />
3 L’ensemble <strong>de</strong>s productions réalisées dans les ateliers seront disponibles sur la médiathèque <strong>de</strong> l’<strong>Institut</strong> <strong>Panos</strong> <strong>Paris</strong> (lien).<br />
8
Les prochains ateliers se dérouleront selon le programme suivant :<br />
Date <strong>de</strong>s<br />
ateliers<br />
Algérie<br />
Espagne<br />
France<br />
Mali<br />
Maroc Oujda<br />
Mauritanie<br />
Sénégal<br />
Tunisie<br />
En capitalisant sur l’atelier d’Oujda, plusieurs défis seront à relever :<br />
1. Assurer une meilleure représentation <strong>de</strong>s femmes <strong>journalistes</strong> dans la <strong>formation</strong>. Malgré un effort<br />
dans le processus <strong>de</strong> sélection, une seule femme était présente à la <strong>formation</strong> d’Oujda sur onze<br />
<strong>journalistes</strong>. Une attention particulière sera donc portée à l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> femmes <strong>journalistes</strong> pour les<br />
prochains ateliers. Une recommandation du formateur consisterait à recruter un ou <strong>de</strong>ux étudiants en fin<br />
<strong>de</strong> cycle dans <strong>de</strong> bonnes écoles <strong>de</strong> journalisme <strong>de</strong>s pays concernés.<br />
2. Impliquer les autorités nationales/locales dans les sessions théoriques. Contactées en amont <strong>de</strong><br />
l’atelier d’Oujda, les autorités nationales et locales marocaines n’ont pas souhaité intervenir, laissant les<br />
<strong>journalistes</strong> dans un certain flou quant au rôle exact <strong>de</strong>s autorités dans la gestion <strong>de</strong> la question<br />
migratoire.<br />
3. Pousser les <strong>journalistes</strong> à diversifier les thématiques, notamment en interrogeant d’autres<br />
réalités que la migration irrégulière. Du fait <strong>de</strong> l’importance du phénomène à Oujda, les <strong>journalistes</strong><br />
se sont beaucoup concentrés sur la problématique <strong>de</strong> la migration irrégulière, au détriment d’autres<br />
sujets également pertinents comme la migration régulière <strong>de</strong> travail et le retour <strong>de</strong>s populations<br />
marocains émigrées en Europe.<br />
· Ressource documentaire<br />
Documents envoyés aux <strong>journalistes</strong> avant la <strong>formation</strong> :<br />
- Carte <strong>de</strong>s flux migratoires, Atlas mondial <strong>de</strong>s migrations, Catherine WIHTOL DE WENDEN, Autrement<br />
- L'Europe a besoin d'immigrés pour garantir son niveau <strong>de</strong> développement, Point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> Massimo<br />
D’ALEMA, Le Mon<strong>de</strong>, mai 2011 (lien).<br />
- Dans la peau d’un noir au Maroc, Bassirou BA, Slate Afrique, juin 2012 (lien).<br />
- Les droits humains <strong>de</strong>s migrants subsahariens au Maroc, Ga<strong>de</strong>m, 2010 (lien).<br />
- Maroc: De pays d'émigration vers passage migratoire africain vers l'Europe, Hein DE HAAS, Université<br />
d’Oxford, 2005 (lien).<br />
- Saisonnières marocaines en Espagne : un ascenseur social très précaire, Ristel EDIMO, Yabiladi, 2011<br />
(lien).<br />
Documents distribués aux <strong>journalistes</strong> pendant la <strong>formation</strong> :<br />
- Couvrir les migrations, Jean-Paul MARTHOZ, <strong>de</strong> Boeck, mai 2011 (lien).<br />
- Les réfugiés (extraits), Textes et Documents pour la Classe n° 1028, janvier 2012 (lien).<br />
- Petit gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> plaidoyer pour la défense <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s migrants, réfugiés et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’asile,<br />
Ga<strong>de</strong>m, août 2011 (lien).<br />
- Cartes disponibles sur http://www.hein<strong>de</strong>haas.com/.<br />
Documents et ressources utilisés par le formateur :<br />
- Sans papiers sans clichés, Samia CHALA, documentaire, 2009 (lien).<br />
- « Cette France-là » (collectif, 2007-2011), (lien)<br />
- Le Sahara entre espace <strong>de</strong> circulation et frontière migratoire <strong>de</strong> l’Europe, Julien Brachet, La découverte<br />
Hérodote 2011/3 n°142, 2011 (lien)<br />
- La politique d’immigration, d’intégration et <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la France, Rapport <strong>de</strong> l’Assemblée<br />
nationale, mai 2011 (lien).<br />
2012<br />
juillet août septembre octobre novembre décembre<br />
Dakar et<br />
banlieue<br />
Mellila<br />
Bamako ou<br />
Kayes<br />
Nouakchott<br />
Marseille<br />
Zarzis<br />
Lieu à définir<br />
9
� Participants et intervenants<br />
· Les <strong>journalistes</strong> / le formateur<br />
Ab<strong>de</strong>lmajid Amyay<br />
Maroc, Akhbar Al-Youm<br />
© IPP<br />
Ab<strong>de</strong>lka<strong>de</strong>r Gatra<br />
Maroc, Al Massae<br />
Mohamed Madani<br />
Maroc, Oujdacity<br />
· Les intervenants<br />
Ammari<br />
Hassane<br />
AMDH<br />
© IPP<br />
© IPP<br />
© IPP<br />
Ibrahima Anne<br />
Sénégal, Wal Fadjiri<br />
Said Ha<strong>de</strong>f<br />
Indépendant<br />
Awa Seydou Traoré<br />
Mauritanie, Noor Info<br />
Diachari<br />
Poudiougo<br />
CEI<br />
Sara Magber<br />
MSF<br />
© IPP<br />
© IPP<br />
Youssef<br />
Chemlal<br />
OMDH<br />
© IPP<br />
Mostafa Elachouri<br />
Maroc, Oujdacity<br />
© IPP<br />
Mahamadou Kane<br />
Mali, Radio Klédu<br />
© IPP<br />
Mohamed Zeroudi<br />
Maroc, Oujdacity<br />
Christos<br />
Christodouli<strong>de</strong>s<br />
OIM<br />
El Kbir Lemseguem<br />
GADEM<br />
© IPP<br />
Charles Faugeron<br />
France, Youphil<br />
© IPP<br />
Salaheddine Lemaizi<br />
Maroc, L’Observateur<br />
© IPP<br />
Thierry Leclère<br />
France, formateur<br />
Marc<br />
Fawe<br />
UNHCR<br />
10
Journalistes<br />
Nom Prénom Pays Média Contact Sujet Date <strong>de</strong> parution Langue<br />
AMYAY Ab<strong>de</strong>lmajid Maroc Akhbar Al-Youm Ab.amyay@gmail.com 18/07/2012 Arabe Oui Non Non<br />
ANNE Ibrahima Sénégal Wal Fadjiri<br />
ELACHOURI Mostafa Maroc Oujdacity elachouripresse@gmail.com<br />
GATRA Ab<strong>de</strong>lka<strong>de</strong>r Maroc Al Massae gatraka<strong>de</strong>r@yahoo.fr<br />
Version<br />
Papier<br />
Version<br />
En ligne<br />
Les migrants subsahariens pris entre <strong>de</strong>ux feux 16/07/2012 Français Oui Oui Lien<br />
Entretien avec… - Pape Mody Sène, émigré<br />
sénégalais à Oujda : «Je ne conseillerai à personne<br />
<strong>de</strong> prendre la mer pour aller en Espagne»<br />
Le drame d’un mouvement migratoire humain :<br />
quelles solutions ? et quel avenir ?<br />
3 heures au coeur <strong>de</strong> migrants africains :<br />
enfants apatri<strong>de</strong>s, quelles condtions et quelle<br />
problématique?<br />
Lien<br />
19/07/2012 Français Oui Oui Lien<br />
21/07/2012 Arabe Non Oui Lien<br />
13/07/2012 (1ère<br />
partie)<br />
FAUGERON Charles France Youphil cfaugeron@gmail.com<br />
Prisonniers <strong>de</strong> "l'antichambre <strong>de</strong> l'Europe" Français<br />
HADEF Said Algérie / Maroc<br />
KANE Mahamadou Mali Radio Klédu mkane1@live.fr<br />
17/07/2012 (2ème<br />
partie)<br />
Non Oui Lien<br />
Non Oui Lien<br />
22/07/2012 ? Arabe Oui Non Non<br />
Oujda Oran 12/07/2012 Non Oui Lien<br />
Ahewar 15/07/2012 Non Oui Lien<br />
Oujda : le rubicond <strong>de</strong>s migrants subsahariens<br />
(radio)<br />
28/07/2012 Bambara et Français Radio Non Non<br />
LEMAIZI Salaheddine Maroc L'observateur salah.journaliste@gmail.com Oujda : Le terminus <strong>de</strong>s sans papiers 19/07/2012 Français Oui Extrait Lien<br />
MADANI Mohamed Maroc Oujdacity madanoujda@hotmail.fr Emigrés subsahariens : entre rêve et calvaire 12/07/2012 Français Non Oui Lien<br />
TRAORE Awa Seydou Mauritanie Noor Info awa_banafa@yahoo.fr<br />
ZEROUDI Mohamed Maroc<br />
Oujdacity, Rai al-hor<br />
et Oriental FM<br />
<strong>Atelier</strong> Mieux informer sur les migrations<br />
Oujda, 2-6 juillet 2012<br />
Annexe 1 - Journalistes / Productions<br />
ibrahima.anne@gmail.com<br />
saidha<strong>de</strong>f@gmail.com<br />
medzerhoudi@yahoo.fr<br />
La migration aujourd'hui:<br />
Est-ce un phénomène ou un symptôme?<br />
Femmes subsahariennes, candidates à l’immigration<br />
clan<strong>de</strong>stine vers l’Europe : Entre utopie et réalité<br />
Immigration subsaharienne clan<strong>de</strong>stine à Oujda:<br />
compassion et indifférence<br />
15/07/2012<br />
(<strong>Atelier</strong>s <strong>de</strong>s médias)<br />
Arabe<br />
Français Août Oui Lien<br />
14/07/2012 Français Oui Oui Lien
Intervenants<br />
Nom Prénom Pays Organisation Contact<br />
CHEMLAL Youssef Maroc OMDH ychemlal66@gmail.com<br />
AMMARI Hassane Maroc AMDH ammari_hassane@yahoo.fr<br />
POUDIOUGOU Diachari Mali CEI / Doctorant diachari08@gmail.com<br />
LEMSEGUEM El Kebir Maroc GADEM lemseguemkbir@yahoo.fr<br />
MAGBER Sara Grèce Mé<strong>de</strong>cins sans frontières msfe-oujda-fieldco@barcelona.msf.org<br />
EL AMRANI Nezah Suisse Ambassa<strong>de</strong> Maroc nezah.elamrani@eda.admin.ch<br />
FAWE Marc Belgique HCR fawe@unhcr.org<br />
CHRISTODOULIDES Christos Grèce OIM cchristodouli<strong>de</strong>s@iom.int<br />
Formateur LECLERE Thierry France Journaliste / Documentariste thleclere@gmail.com<br />
Organisateurs<br />
Observateurs<br />
<strong>Atelier</strong> Mieux informer sur les migrations<br />
Oujda, 2-6 juillet 2012<br />
Annexe 2 - Intervenants<br />
BEN LARABI Najat Maroc Fondation Orient-Occi<strong>de</strong>nt najatbenlarabi_foo@yahoo.fr<br />
HASNAOUI Hicham Maroc Fondation Orient-Occi<strong>de</strong>nt hicham_has@hotmail.com<br />
AUTHEMAN Charles France <strong>Institut</strong> <strong>Panos</strong> <strong>Paris</strong> charles.autheman@panosparis.org<br />
MBOUP Khadim Sénégal <strong>Institut</strong> <strong>Panos</strong> Afrique <strong>de</strong> l'Ouest kmboup@panos-ao.org<br />
FINEL Anne-Charlotte France Artiste acfinel@gmail.com<br />
AVILA FORERO Marcos Colombie Artiste marcos.avilacontact@gmail.com
9:00-10:00<br />
Lundi 3 juillet Mardi 4 juillet Mercredi 5 juillet Jeudi 6 juillet Vendredi 7 juillet<br />
Arrivée <strong>de</strong>s participants<br />
+ introduction par la coopération suisse<br />
10:00-11:00 Tour <strong>de</strong> table <strong>de</strong> présentation<br />
11:00-12:00<br />
12:00-13:30<br />
15:00-16:00<br />
16:00-17:00<br />
17:00-18:00<br />
Présentation <strong>de</strong>s propositions<br />
d'angles par chaque journaliste<br />
18:00-19:00 Evaluation ex-ante <strong>de</strong> la <strong>formation</strong><br />
19:00-20:00<br />
20:00-20:30<br />
Visionnage d'extraits <strong>de</strong><br />
Sans papiers, sans clichés<br />
Premiers échanges<br />
Débat autour <strong>de</strong> la question :<br />
accé<strong>de</strong>r au migrant ?<br />
Retour sur les expériences <strong>de</strong> la FOO<br />
et sur la <strong>formation</strong> IPAO Témoignage<br />
Oral<br />
T. Leclère : 6 idées reçues<br />
sur les migrations<br />
Suivi d'un débat :<br />
- Le droit à l'image ?<br />
(Photo <strong>de</strong> Salgado)<br />
- Présentation <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> monitoring<br />
en Afrique <strong>de</strong> l'Ouest (IPAO)<br />
- L'image du Maroc chez les migrants,<br />
Eldorado <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> zone ?<br />
13:30-15:00 Déjeuner Déjeuner<br />
Christos Christodouli<strong>de</strong>s :<br />
Présentation <strong>de</strong> l'OIM<br />
Marc Fawe :<br />
Présentation du HCR<br />
Youssef Chemlal :<br />
Présentation <strong>de</strong> l'OMDH<br />
Ammari Hassane :<br />
Présentation <strong>de</strong> l'AMDH<br />
Sara Magber :<br />
Présentation <strong>de</strong> MSF<br />
El Kbir Lemseguem :<br />
Présentation du GADEM<br />
<strong>Atelier</strong> Mieux informer sur les migrations<br />
Oujda, 2-6 juillet 2012<br />
Annexe 3 - Programme<br />
Repérage sur le terrain :<br />
- Frontière <strong>de</strong> Zouj Bghal<br />
- Quartier "Gala"<br />
- Cité universitaire<br />
Déjeuner<br />
Débrieffing <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premiers jours, du<br />
repérage et discussion sur certaines<br />
questions <strong>de</strong> lexique<br />
Précision <strong>de</strong>s angles par chaque<br />
journaliste<br />
Préparation <strong>de</strong>s groupes et 1ère<br />
prise <strong>de</strong> contact pour les entretiens<br />
Finalisation <strong>de</strong>s groupes pour l'enquête<br />
<strong>de</strong> terrain (réunion à l'hôtel Al Manar)<br />
Enquête sur le terrain :<br />
en individuel ou<br />
en groupes <strong>de</strong> 2/3 personnes<br />
Déjeuner Déjeuner<br />
Enquête sur le terrain :<br />
en individuel ou<br />
en groupes <strong>de</strong> 2/3 personnes<br />
Enquête sur le terrain :<br />
en individuel ou<br />
en groupes <strong>de</strong> 2/3 personnes<br />
Diachari Poudiougo :<br />
Présentation du travail du ROMT et <strong>de</strong><br />
l'enquête réalisée sur les migrants <strong>de</strong><br />
l'Oriental<br />
Finalisation <strong>de</strong> la<br />
première version <strong>de</strong>s articles<br />
Evaluation ex-post <strong>de</strong> la <strong>formation</strong><br />
Clôture <strong>de</strong> l'atelier