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La ceinture de « l’homme venu de la glace », en peau de veau, possédait une poche marsupiale qui contenait de petits outils. Sa veste était composée d’une peau de chèvre domestique. Le vêtement allait jusqu’aux épaules et se serrait au cou, sa longueur de 94 centimètres le faisait arriver aux genoux. On ne sait pas si cette veste avait des manches. Les chaussures ont été travaillées séparément : semelle et dessus ont été ensuite assemblés. Très usées, les semelles ont souffert de la marche en milieu rocailleux, leur taille correspond à un 38 actuel. Le soulier était ovale, en cuir de cerf. A l’intérieur et fixé à la semelle, une chaussette en filet de fibres végétales remplies de paille ou de foin, assurait l’isolation. Par-dessus tous ces vêtements, « l’homme venu de la glace » revêtait une cape en fibres végétales tressées, c’est le seul élément de vêtement de caractère « textile ». Sans manche et ouverte sur le devant, cette cape pouvait servir d’imperméable mais aussi de matelas de sol. Le bonnet, à l’origine de forme ovoïdale, était composé de morceaux de peau d’ours cousus ensemble. Les accessoires La hache en cuivre Appuyée contre le bord de la roche se trouvait une hache avec une lame en cuivre et un manche en bois d’if, seul modèle de hache encore emmanchée et bien ligaturée connu à ce jour, authentifiée comme hache et non comme herminette, grâce à la position de la lame. © Conseil général des Alpes-Maritimes / Musée des Merveilles Création Atelier Paléosilex Le poignard en silex Récupéré en même temps que la momie, ce petit poignard de 13 cm de longueur devait en mesurer 14,4 avant d’être cassé et abîmé par des excursionnistes. A la base du manche, une petite entaille permettait de retenir une cordelette en fibre végétale qui devait réunir le poignard et son fourreau tressé en fibres de tilleul. Une panoplie de chasseur à l’arc L’arc en if L’arc était appuyé contre la paroi de la petite dépression rocheuse, à quatre mètres de la momie. Long de 1,85 m et donc plus grand que son propriétaire, il est en bois d’if. 6
Dépourvu de sa corde, il n’était pas préparé pour un usage immédiat. La corde retrouvée dans le carquois était probablement la sienne. Le carquois Le carquois est en peau de chamois. Bien que les bretelles n’aient pas été retrouvées, ce carquois était probablement porté en bandoulière. Il contenait quatorze flèches, une cordelette, deux tendons d’animaux, quatre pointes et un poinçon en bois de cerf. Le matériel contenu dans le carquois Les flèches Quatorze flèches en bois de viorne étaient placées dans le carquois, pointes vers le bas selon la règle, afin d’être saisies facilement et dans le bon sens au moment du tir. Deux flèches seulement, bien que brisées, sont complètes : pointe en silex engagée dans la hampe et empennage en plumes d’oiseaux. Les quatre pointes d’andouillers de cerf, attachées ensemble par un petit lien végétal, représentent sans doute la matière première pour fabriquer d’autres pointes adaptables sur les hampes en viorne déjà préparées. La corde La corde mesure plus de deux mètres et est en tissu végétal (fibre de tilleul). Les tendons Le carquois contenait deux tendons d’un grand herbivore long d’environ 20 cm, liés entre eux par une cordelette végétale. Ils représentent des liens de secours, utiles en toute occasion. Le poinçon en bois de cerf Un poinçon en bois de cerf, très aiguisé, long de 20 cm, pouvait servir à découper le gibier, comme en témoignent les traces de sang retrouvées sur sa surface. Le contenu de la poche ceinture Dans sa poche ceinture se trouvaient un grattoir, un perçoir et une lamelle en silex, ainsi qu’une alène en os à double pointe et un champignon du hêtre ou du bouleau, pouvant servir d’amorce pour allumer du feu. L’un des bords de ce grattoir de 6,7 cm présente un « lustré de céréales » qui a pu être provoqué par la coupe de nombreuses fibres végétales. Le perçoir Ce perçoir semble être à l’origine de la cannelure en V et des petits trous observés sur la tige de noisetier du carquois. La lamelle Une petite lamelle en silex de 1,7 cm est coupante comme une lame de rasoir. Elle présente des traces de plumes d’oiseaux et a pu servir à préparer l’empennage des flèches. L’aiguille en os Cette aiguille de 7,1 cm de long a été fabriquée dans un métatarse soit de brebis, soit de chèvre, soit de chamois. Son usage pouvait aller du travail du cuir à l’exécution de tatouages. Le « retouchoir » Cet objet a l’aspect d’un gros crayon : une poignée circulaire en bois de tilleul taillée en pointe, d’où sort à peine (3,5 mm) une petite pointe arrondie en bois de cerf. Cet outil servait probablement à retoucher par pressions les outils en silex. 7
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