INTERVIEW - Texbrasil
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NEWS<br />
H&M : le navire amiral<br />
sur les Champs-Élysées<br />
ouvre enfin ses portes<br />
Inauguré en grande pompe, H&M version « plus belle avenue du<br />
monde » a ouvert ses portes au public le 6 octobre dernier. Une unité<br />
longtemps attendue par la direction du géant suédois qui pourra<br />
de surcroît rester ouverte le dimanche.<br />
PHOTO : PIXELFORMULA<br />
fut longue<br />
pour H&M mais la<br />
récompense est là. Ce<br />
mercredi 6 octobre,<br />
L’attente<br />
l’enseigne suédoise a<br />
enfin ouvert ses portes au public<br />
au 88 de l’avenue des Champs-<br />
Élysées. Après plusieurs années<br />
sur fond de désaccords avec le<br />
conseil municipal de Paris et plusieurs<br />
mois de travaux, l’enseigne<br />
peut s’enorgueillir de ses 2800 m 2<br />
entièrement revisités par l’architecte<br />
de renom, Jean Nouvel. Et<br />
ce qui ne gâche rien à cette prestigieuse<br />
adresse : elle permet de<br />
rester ouvert le dimanche.<br />
Côté offre, on note l’absence de<br />
l’enfant au profit de la femme, qui<br />
s’épanouit sur deux niveaux (rezde-chaussée<br />
et sous-sol) quand<br />
l’homme, lui, occupe le premier<br />
étage. Le tout est desservi par des<br />
escalators et un ascenseur comme<br />
à l’accoutumée, mais aussi (surtout<br />
) par un impressionnant escalier.<br />
Les touches de modernité<br />
sont disséminées ça et là dans le<br />
magasin au travers des écrans<br />
géants disposés derrière les<br />
caisses ainsi que par l’éclairage<br />
modulable (intensité, couleurs…)<br />
à l’intérieur des cabines<br />
d’essayage. Côté prix, que les<br />
amateurs se rassurent, l’enseigne<br />
y présentera son offre désormais<br />
classique mais se réserve le droit<br />
d’y introduire des collections exclusives.<br />
■<br />
ANNE-LAURE ALLAIN<br />
PHOTO : PIXELFORMULA<br />
H&M suit<br />
le mouvement<br />
et débauche<br />
son nouveau DA<br />
dans l’univers<br />
de la presse<br />
Décidément, les<br />
directeurs artistiques<br />
touche-à-tout et<br />
notamment ceux liés<br />
à la presse ont la cote<br />
auprès des marques<br />
de mode. Après Bruno<br />
Collin, passé de WAD à<br />
Diesel au début de cette<br />
année, après Nicola<br />
Formichetti, fashion<br />
director du Vogue<br />
Homme Japon devenu<br />
directeur de la création<br />
chez Thierry Mugler,<br />
voici Donald Schneider<br />
chez H&M. Actuel<br />
directeur artistique<br />
du magazine allemand<br />
Stern, il s’apprête donc<br />
à quitter la très sérieuse<br />
publication allemande<br />
du groupe Gruner<br />
+ Jahr pour prendre,<br />
au printemps 2011,<br />
la direction artistique de<br />
l’ensemble du groupe<br />
H&M et sera à ce titre<br />
basé à la maison mère,<br />
à Stockholm. Une<br />
nomination étonnante <br />
Pas vraiment. L’homme<br />
a déjà travaillé pour<br />
des publications comme<br />
le Vogue allemand et le<br />
Vogue français. En 2002,<br />
il a aussi fondé un<br />
bureau de création<br />
qui porte son nom.<br />
Un bureau qui compte<br />
parmi ses clients Vogue<br />
mais aussi Hugo Boss,<br />
Chloé et… H&M.<br />
C’est en effet le Donald<br />
Schneider Studio qui a<br />
signé toute la campagne<br />
d’un point de vue<br />
graphique « Karl<br />
Lagerfeld for H&M ».<br />
FG et ALA<br />
PHOTO : PIXELFORMULA<br />
PHOTO : PIXELFORMULA<br />
Guilty Brotherhood signe pour<br />
un flagship rue Saint-Honoré<br />
Guilty Brotherhood, la maison de luxe créée par le Français Kevork<br />
Kiledjian, a signé pour un flagship au 253 rue Saint-Honoré à Paris<br />
(avec Cushman & Wakefield). Il s’agit d’une première pour la jeune<br />
marque, qui fonctionne selon une distribution très élitiste. Portrait.<br />
La marque de prêt-à-porter,<br />
de chaussures et d’accessoires<br />
de luxe Guilty Brotherhood<br />
a signé pour son premier<br />
flagship (transaction<br />
Cushman & Wakefield), au 253<br />
rue Saint-Honoré dans le 1 er arrondissement<br />
de Paris. Les travaux<br />
devraient débuter prochainement,<br />
et les ateliers Jean<br />
Nouvel (encore lui, voir ci-<br />
dessus) sont annoncés comme<br />
signataires du contrat pour l’intérieur<br />
de la boutique. Aucune<br />
date d’ouverture n’est encore<br />
connue, mais la devanture est<br />
depuis plusieurs mois gardée<br />
par la jeune coqueluche des podiums<br />
Abbey Lee.<br />
On pourrait décrire la femme<br />
Guilty Brotherhood comme une<br />
vamp glamour, sophistiquée et<br />
rock’n’roll. Lancée en 2008 par<br />
Kevork Kiledjian, un pionnier du<br />
streetwear hexagonal (cofondateur<br />
du label Triiad il y a une<br />
douzaine d’années), la griffe<br />
Guilty Brotherhood s’est vite<br />
retrouvée sur le dos de royautés<br />
de la mode comme Kate Moss,<br />
Doutzen Kroes, Christina Aguilera<br />
et les pages des éditions internationales<br />
du magazine<br />
Vogue, toujours friandes d’un<br />
luxe chic et provoc’. La politique<br />
de Guilty : une communication<br />
restreinte axée sur les VIP qui<br />
la portent, et surtout une distribution<br />
et une production dans<br />
la rareté, pour créer le désir<br />
grâce au sentiment d’appartenance<br />
(ou d’exclusion). Aussi,<br />
seule une poignée de points de<br />
ventes ont été choisis pour distribuer<br />
seulement des portions de<br />
collections : Harvey Nichols<br />
à Hong Kong, Luisa Via Roma<br />
à Florence, Montaigne Market<br />
à Paris, Ikram à Chicago (Ndlr :<br />
la boutique de la conseillère<br />
mode de Michelle Obama) et très<br />
peu d’autres points de diffusion.<br />
Le site Internet de Guilty Brotherhood,<br />
non marchand, semble<br />
communiquer sur une marque<br />
déjà bien mature, mais n’a ouvert<br />
qu’en août 2009. Preuve que<br />
l’image est bien maîtrisée par son<br />
créateur qui en est à sa deuxième<br />
vie professionnelle.<br />
La première vie de Kevork Kiledjian<br />
s’est faite à Paris dans l’urbanwear,<br />
à l’époque où ce marché<br />
était à peine naissant.<br />
Cofondateur avec Grégory Hervieux<br />
de la marque Triiad au milieu<br />
des années quatre-vingt-dix,<br />
il fut vite rejoint par plusieurs<br />
autres labels français (Wrung,<br />
Bullrot Wear, Com8, etc.) qui posèrent<br />
les bases de ce qui est aujourd’hui<br />
devenu un marché de<br />
poids dans le secteur de la mode<br />
urbaine : la mode hip-hop. Kevork<br />
Kiledjian et Guilty Brotherhood,<br />
c’est donc l’histoire inattendue<br />
d’une reconversion réussie<br />
de la rue vers le luxe. ■<br />
FLORENT GILLES<br />
N°591 - 11.10.2010 WWW.FASHION-DAILYNEWS.COM 7