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I.4. Un exemple <strong>de</strong> dérive possible<br />
En Allemagne, Nolte (2006) a analysé le dossier vétérinaire <strong>de</strong> <strong>chiens</strong> caudotomisés.<br />
Ces dossiers correspondaient à <strong>de</strong>ux populations canines : (i) <strong>de</strong>s <strong>chiens</strong> participant à <strong>de</strong>s<br />
concours (certificats vétérinaires) et (ii) <strong>de</strong>s <strong>chiens</strong> amenés à la clinique pour petits animaux<br />
<strong>de</strong> l’Ecole Vétérinaire <strong>de</strong> Hanovre. Dans ces <strong>de</strong>ux populations, les <strong>chiens</strong> concernés ne<br />
pouvaient être caudotomisés que pour raisons médicales. Il était donc attendu a priori une<br />
répartition <strong>de</strong>s <strong>races</strong> <strong>de</strong> <strong>chiens</strong> aléatoire et/ou relativement similaire dans les <strong>de</strong>ux<br />
échantillons.<br />
Les résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> montrent que la distribution <strong>de</strong>s <strong>races</strong> <strong>de</strong> <strong>chiens</strong> différait<br />
entre les 2 populations étudiées. (i) Parmi les <strong>chiens</strong> participant à <strong>de</strong>s concours, les individus<br />
caudotomisés appartenaient essentiellement à <strong>de</strong>s <strong>races</strong> traditionnellement caudotomisées ; en<br />
premier lieu, le Doberman. (ii) Les données issues <strong>de</strong> la clinique vétérinaire ne montraient pas<br />
une telle tendance ; en particulier, aucun Doberman n’y a été opéré.<br />
Bien que cette étu<strong>de</strong> manque <strong>de</strong> données chiffrées, elle suggère qu’une attention<br />
particulière soit apportée aux situations où un nombre important d’amputations est observé<br />
sur <strong>de</strong>s <strong>chiens</strong> appartenant à <strong>de</strong>s <strong>races</strong> traditionnellement amputées et où le même vétérinaire<br />
réalise l’opération sur plusieurs <strong>chiens</strong> du même éleveur et/ou où les raisons évoquées sont les<br />
mêmes pour plusieurs animaux. Nolte (2006) suggère alors l’obligation d’apporter une ou<br />
plusieurs preuves aux certificats, comme <strong>de</strong>s photographies / radiographies.