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Caudotomie de certaines races de chiens

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environnants car, dans ce cas, le nerf sectionné n’est pas protégé par <strong>de</strong>s tissus sains lors du<br />

processus <strong>de</strong> cicatrisation (revue dans Mathews et Osterholm, 1972).<br />

La caudotomie pourrait également favoriser certains problèmes <strong>de</strong> santé, comme<br />

l’atrophie et la dégénérescence <strong>de</strong> la queue et <strong>de</strong>s muscles pelviens, menant notamment à <strong>de</strong>s<br />

risques accrus d’incontinence fécale ou urinaire. Cependant, les étu<strong>de</strong>s menées à ce sujet chez<br />

le chien ne permettent pas <strong>de</strong> distinguer le facteur ‘race’ du facteur ‘caudotomie’. Or, du fait<br />

que <strong>certaines</strong> <strong>races</strong> pourraient présenter <strong>de</strong>s prédispositions génétiques pour <strong>certaines</strong><br />

maladies, il est nécessaire <strong>de</strong> mener <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s épidémiologiques plus précises (dans Bennett<br />

et Perini, 2003a). Des problèmes d’hémorragies et <strong>de</strong> blessure du sphincter anal sont<br />

également soulevés (Morton, 1992).<br />

Bennett et Perini notent également que <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s pourraient être menées sur les<br />

conséquences à long terme d’une douleur intense et / ou prolongée dans le jeune âge. En effet,<br />

chez les nouveau-nés humains, une telle expérience pourrait accroître la sensibilité ultérieure<br />

à la douleur, ainsi que les risques <strong>de</strong> somatisation, <strong>de</strong> difficultés d’apprentissage et <strong>de</strong><br />

problèmes comportementaux.<br />

III.2.d. Gestion <strong>de</strong> la douleur<br />

L’administration d’une analgésie post-opératoire est souhaitable. En particulier, une<br />

gestion insuffisante <strong>de</strong> la douleur post-opératoire est susceptible <strong>de</strong> prolonger le temps <strong>de</strong><br />

guérison, notamment du fait d’une perte d’appétit et d’automutilations. Cependant, l’absence<br />

totale <strong>de</strong> douleur pourrait favoriser les mouvements <strong>de</strong> la blessure et ainsi <strong>de</strong> ralentir sa<br />

cicatrisation (dans Hewson et al., 2006).<br />

Une étu<strong>de</strong> canadienne (Hewson et al., 2006) montre que 83% <strong>de</strong>s vétérinaires<br />

n’administrent aucun anesthésique péri-opératoire lors <strong>de</strong> la caudotomie <strong>de</strong>s chiots. Dans le<br />

cas contraire, il s’agit généralement d’une anesthésie locale. L’usage et le choix <strong>de</strong>s produits<br />

analgésiques semblent davantage associés à la perception qu’ont les vétérinaires <strong>de</strong> la douleur<br />

ressentie par les animaux qu’aux risques liés à ces produits (Hewson et al., 2006 ; voir aussi<br />

Dohoo et Dohoo, 1996a). Le coût <strong>de</strong>s produits intervient probablement également dans<br />

certains cas (<strong>chiens</strong> : Capner et al., 1999 ; chevaux : Price et al., 2002). La proportion <strong>de</strong><br />

vétérinaires administrant une analgésie péri-opératoire a augmenté ces <strong>de</strong>rnières années<br />

(Hewson et al., 2006) et varie en fonction <strong>de</strong>s cohortes, les vétérinaires diplômés plus<br />

récemment ayant davantage tendance à anesthésier leurs patients que les vétérinaires plus<br />

anciennement diplômés (Dohoo et Dohoo, 1996a ; Capner et al., 1999). L’accès à une

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