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MERCREDI 18 AOÛT 2010
D1 PROVINCIALE
NR
3
AISCHE
Une patience toute relative ?
Il n’est jamais évident de
se relever après une
relégation, mais le jeune
noyau aischois se
glissera certainement
parmi les meilleurs.
Pierre BAUGNÉE
La belle aventure en promotion
s’est terminée
en 2010, après quatre années
riches en bons moments.
Cette expérience, et
les dirigeants ne s’en cachent
pas, ils veulent absolument
la revivre. Mais à
Aische, plus encore
qu’ailleurs, on garde les
pieds sur terre. Pas question
de faire de folies ni, surtout,
de tout bouleverser.
Car, si le noyau a connu
d’inévitables changements,
Éric Jonckers a été maintenu
à la barre. Il fut même
confirmé dans ses fonctions
bien avant la fin de la saison
dernière, et surtout de
son dénouement, en signant
un nouveau contrat
de deux ans. Une belle
preuve de confiance.
LES «PLUS »
La jeunesse aischoise
est bourrée de talents
et est bien encadrée
par les anciens dans chaque
ligne.
La pelouse s’apparente à
un vrai billard qui, bien
traité, n’a pas souffert de
la sécheresse. Ce qui devrait
convenir aux techniciens
du groupe.
Le coach est resté et
connaît les rouages de la
«J’en suis ravi, même si l’objectif,
qui était au bout du chemin
lors de mon engagement,
n’a pu être rempli. J’espère
maintenant renvoyer l’ascenseur
aux dirigeants », confie
le coach, qui sait plus que
quiconque qu’il n’est pas
forcément évident de se relever
après une relégation.
«Pour cela, il a fallu prendre
quelques décisions. Changer
un peu les habitudes, rendre le
Jeunesse bien encadrée
LES «MOINS »
maison. Pas de période de
rodage, donc, à ce niveau.
Le discours est prudent,
mais non dénué d’ambition,
de la part des dirigeants,
qui veulent reconstruire
sur du moyen
terme.
Le caractère régional a
été renforcé en ce qui
concerne le groupe, qui devrait
plaire au public aischois,
très exigeant. ■
Pas d’excès de confiance
ÉdA 491679
La relégation est à
oublier le plus vite possible,
ce qui n’est pas si
évident. L’équipe devra éviter
de s’aligner avec un excès
de confiance, face à des
formations sans doute
plus limitées, mais qui ont
un cœur gros comme ça.
La jeunesse a du talent,
mais elle doit être canalisée
et, surtout, guidée mentalement,
dans les moments
les plus délicats.
La première provinciale,
c’est un autre football que
la promotion, évidemment.
Il faudra que le
groupe soit capable de répondre
physiquement à ce
défi.
Comme tout descendant,
Aische sera accueilli par
des équipes surmotivées à
l’idée de battre des anciens
nationaux. ■
INTERVIEW
Le président estime que
son club a « reculé pour
mieux sauter.»
Pascal Gilles, ici face à
Yvoir, et les Hesbignons
présentent un groupe
séduisant.
vestiaire plus sain et retrouver
une dynamique de victoires. Et
puis, nous avons décidé de rajeunir
le noyau, avec des jeunes
de talents de la région, qui
ont rejoint ceux qui composaient
déjà le groupe. Des garçons
comme Dehaye ou Leroy
désiraient nous rejoindre. À
l’instar de Demain, Palange,
Daout ou Moinil, ils ont emmagasiné
de l’expérience au niveau
national l’année dernière,
qui nous servira beaucoup.
Même s’ils ont encore besoin
d’être encadrés. Cela
tombe bien, il y a des éléments
d’expérience dans chaque ligne…»
Le noyau est en effet bien
équilibré. Avec les habitués
de la maison que sont Denil
et Marchal, les retours de
Debourg et de La Matina, le
coup de patte de Gilles et le
jusqu’au-boutisme de
Francis DUCHÊNE
ÉdA 491689
«Viser au moins
le tour final »
Francis Duchêne, vous avez
décidé de poursuivre avec
Éric Jonckers, malgré la
relégation. On en déduit
que vous étiez satisfait de
son travail ?
Éric n’est pas responsable
de la relégation. Il a
fait de l’excellent travail.
Je pense que certains
joueurs n’avaient pas le
niveau ou la mentalité
du club, même si je reste
persuadé que notre
place était toujours en
promotion, quand je
vois les équipes qui se
sont maintenues à ce niveau.
L’objectif est-il de remonter
le plus vite possible ?
La descente n’est pas un
échec, mais nous voulons
remonter, on ne
peut pas le cacher. Je
considère cependant l’année
qui vient comme
une transition, même si
le noyau est de qualité.
Il y a beaucoup de jeunes
et nous devrons en
conséquent nous montrer
patients. C’est un
peu reculer pour mieux
sauter. Mais je considère
qu’il est plus intéressant
de donner la chance à
des jeunes de talent,
comme c’est le cas ici,
que d’offrir des contrats
mirobolants à des
joueurs qui se fichent
pas mal du club dans lequel
ils sont accueillis.
Avec votre campagne de
transferts, le caractère
régional s’en retrouve
Piette, les Hesbignons présentent
une équipe séduisante,
qui devrait faire un
malheur dans cette première
provinciale. Mais prudence…
«Nous travaillons à
moyen terme et avons décidé
d’être patients. Cependant, ce
n’est pas si évident d’être patient…
même pour le coach »,
glisse malicieusement le T1,
conscient des qualités de
son groupe.
Et quid des adversaires ?
«Bièvre et Meux semblent audessus
du lot, avec Spy et
Yvoir un cran en dessous,
alors qu’un adversaire comme
Jemeppe est difficile à manier».
Alors, une année de transition,
comme nous le confie
le président Duchêne ? Au
niveau des infrastructures,
certainement, puisque la saison
prochaine, le stade Bertrand
bénéficiera enfin de
son nouveau bâtiment (buvette,
vestiaires…) Il ne manque
plus que la signature
du ministre concerné.
Sportivement, par contre,
seul l’avenir nous le dira,
mais il nous étonnerait
beaucoup de ne pas retrouver
les Hesbignons dans le
peloton de tête. ■
renforcé.
Des joueurs comme Dehaye
ou Leroy sont passés
chez nous, pour ne citer
qu’eux. Ils voulaient
revenir, preuve qu’on se
sent bien chez nous.
Maintenant, il faudra
que le groupe réapprenne
à gagner, contrairement
à l’année dernière.
Et puis, attirer à
nouveau du public est
aussi un beau défi. Pour
cela, il sera nécessaire de
renouer avec du bon
football.
Dans quel cas le président
sera-t-il satisfait, en fin de
saison ?
Si nous atteignons au
moins le tour final. Je serais
déçu dans le cas
contraire. Et puis, ce serait
bien d’aller loin en
coupe de la province.
Car celle-ci est devenue
plus intéressante,
comme tout le monde le
sait. ■
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