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Les coulisses de Forest National - L'avenir

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DOSSIER DU MOIS BON APPETIT !Qui nourrit YannickNoah et les siens ? p. 2Une soixantaine <strong>de</strong> personnessont sur les routesavec Yannick Noah. Najet etKarine leur ont fait la cuisineà Bruxelles.DERRIERE LA SCENE PUZZLEQuelques heurespour tout monter !p. 3Des câbles, <strong>de</strong>s décors,<strong>de</strong>s micros, <strong>de</strong>s spots…Chacun a son rôle àbien remplir, et à temps ! BACKSTAGEQue se passe-t-il<strong>de</strong>rrière la scène ?p. 4Pendant le concert, certainsprennent leur douche,d’autres sont trèsconcentrés sur leur travail.Un autre voyage dansles <strong>coulisses</strong> <strong>de</strong> <strong>Forest</strong>Le «JDE» vous emmène enconcert ! En route pour<strong>Forest</strong> <strong>National</strong> (Bruxelles),dans les <strong>coulisses</strong> duspectacle « Un autrevoyage », <strong>de</strong> Yannick Noah.Yannick Noah sur scène. Quia travaillé pour son concert à<strong>Forest</strong> <strong>National</strong> ? Comment ?Un concert, c’est <strong>de</strong>ux outrois heures <strong>de</strong> rêve, <strong>de</strong>plaisir, <strong>de</strong> fête. On écouteet on acclame l’artiste, ses musiciens,ses choristes, ses danseurs…On admire les jeux <strong>de</strong> lumière, lesdécors, les costumes…Mais que se passe-t-il <strong>de</strong>rrière lascène ? Qui a monté les décors ? Lechanteur est arrivé à quelle heure ?Qui a préparé ses tenues <strong>de</strong> scène ?Est-ce que c’est l’équipe <strong>de</strong> YannickNoah qui a décidé <strong>de</strong> venir à <strong>Forest</strong><strong>National</strong> et qui a collé les affiches,vendu les tickets ? Pourquoi les guitaristeschangent tout le tempsd’instrument ?….Le JDE a enquêté dans les couloirs<strong>de</strong> <strong>Forest</strong> <strong>National</strong>. Le personnel <strong>de</strong>la salle, le promoteur, la productionet l’équipe <strong>de</strong> Yannick Noahnous ont accueillis très gentimentet ont accepté <strong>de</strong> nous expliquerqui fait quoi. Merci à eux, et enroute !Photo Sony-BMGQui fait venir un artiste chez nous ?Non, ce n’est pas ledirecteur <strong>de</strong> <strong>Forest</strong> <strong>National</strong>qui appelle Tokio Hotel ouLorie pour les faire venir !« Allô ? Ici Yannick Noah. Je voudraisvenir chanter chez vous, àBruxelles. Vous avez une date ?»Non, bien sûr, ça ne se passe pasdu tout comme ça ! <strong>Les</strong> gens quimettent sur pied un spectacle,qui font venir un artiste dansune salle, ce sont les promoteurs,qu’on appelle aussi programmateursou organisateurs. <strong>Forest</strong> <strong>National</strong>travaille avec trois grandsprogrammateurs : Live Nation,C-live et Aja concerts.Quand un promoteur a envied’attirer un artiste en Belgique, ilcontacte son tour manager (celuiqui s’occupe <strong>de</strong> la tournée duPhoto <strong>Forest</strong> <strong>National</strong>chanteur) et son agent (qui s’occupe<strong>de</strong> l’artiste). Il choisit aussiune ou plusieurs salles et cherche<strong>de</strong>s dates qui pourraientconvenir. Lors <strong>de</strong> ces contacts, lepromoteur ne cite pas encore lenom <strong>de</strong> l’artiste. Il utilise unco<strong>de</strong>. Par exemple, il peut parler<strong>de</strong> « Carotte »…Une fois que l’équipe <strong>de</strong> l’artiste<strong>Forest</strong> <strong>National</strong> n’organise pas <strong>de</strong> concert.Ce sont les promoteurs qui louent la sallepour y faire venir les artistes.est d’accord pour une salle etpour une ou plusieurs dates, lepromoteur confirme auprès <strong>de</strong>tout le mon<strong>de</strong> et signe lescontrats (accords officiels sur papier).C’est à ce moment-là que lepromoteur dévoile qui se cache<strong>de</strong>rrière le co<strong>de</strong>. Carotte, c’étaitAxelle Red, par exemple… Remplir la salle ettout mettre en placeLe promoteur peut alors commencerà faire la promotion (publicité)du spectacle.Il confie à quelqu’un la vente <strong>de</strong>sbillets d’entrée. <strong>Les</strong> tickets pour<strong>Forest</strong> <strong>National</strong>, par exemple,sont toujours vendus par la sociétéSherpa, car un contrat leslie. C’est le promoteur qui déci<strong>de</strong><strong>de</strong>s tarifs en fonction <strong>de</strong>s frais(prix <strong>de</strong> location <strong>de</strong> la salle, frais<strong>de</strong> publicité, personnel, ce que <strong>de</strong>man<strong>de</strong>l’artiste…).Enfin, le promoteur confie l’organisationdu spectacle à un producteur.Pour en savoir plus,tournez la page…1 Supplément au Journal <strong>de</strong>s Enfants du 4 janvier 2008(c) LES EDITIONS DE L’AVENIR S.A. CE JOURNAL EST PROTEGE PAR LE DROIT D’AUTEUR. LA REPRODUCTION DE TOUT ELEMENT (TEXTE, PHOTO, INFOGRAPHIE), PAR QUELQUE MOYEN QUE CE SOIT, EST SOUMISE A AUTORISATION. TEL : +32 81/248.801 FAX : +32 81/222.840


Une journée bien remplie<strong>Les</strong> <strong>coulisses</strong>De 6 à 14h, c’est le montage.Ensuite, il faut tout régler.Après le spectacle, il faudra4 heures pour démonter.Il est 6h du matin. <strong>Forest</strong> <strong>National</strong>s’éveille. Des dizaines <strong>de</strong>personnes sortent <strong>de</strong>s cars quiviennent d’arriver. Des Belges sontlà aussi, pour prêter main-forte. Ily a 8 semi-remorques (camions) àvi<strong>de</strong>r ! <strong>Les</strong> camions entrent dans leparking et se placent, <strong>de</strong>ux par<strong>de</strong>ux, <strong>de</strong>vant le quai <strong>de</strong> déchargement: un espace surélevé pourêtre à la hauteur <strong>de</strong>s camions.Il faudra plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux heures pourtout vi<strong>de</strong>r, dans un ordre bien défini.Entre le quai <strong>de</strong> déchargementet la scène, il y a 15 m. Presque toutest sur roulettes, notamment lesgran<strong>de</strong>s caisses <strong>de</strong> matériel qu’onappelle <strong>de</strong>s flightcases. Pour s’y retrouver,tout est étiqueté.8h30. Certains montent le proscenium,qui vient <strong>de</strong>vant la scène etqui permettra à Yannick Noah <strong>de</strong>venir chanter au milieu du public.D’autres travaillent sur les structuresmétalliques qu’on appelle <strong>de</strong>sponts. Ils y accrochent <strong>de</strong>s spotsaux endroits qui ont été marqués(il faut que les spots soient tous lessoirs au même endroit par rapportà la scène) et <strong>de</strong>s câbles électriques.Une fois les spots accrochés et vérifiés,on montera les ponts à unevingtaine <strong>de</strong> mètres au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> lascène.<strong>Les</strong> riggers (voltigeurs) s’activentaussi. Ceux qui accompagnent latournée ont <strong>de</strong>ssiné <strong>de</strong>s marquesPhoto Éditions <strong>de</strong> l’Avenirau sol, à la craie, après avoir pris<strong>de</strong>s mesures. Ils mettent un appareilsur la marque : c’est un pointeurlaser, qui envoie un point lumineuxau plafond. Sur les poutresdu toit, à 25 m <strong>de</strong> hauteur, Davidfixe <strong>de</strong>s chaînes et <strong>de</strong>s câbles avecsoin. « C’est pour accrocher les hautparleurs.Ils doivent être au bon endroit,tout juste. Celui-ci, j’ai pu l’accrocherà la poutre, ça tombaitbien. Mais l’autre, s’il doit être à80 cm du premier, ça tombe entre<strong>de</strong>ux poutres. Je dois faire un système<strong>de</strong> «Y» pour arriver au bon endroit. »Des flightcases (caisses à roulettes), <strong>de</strong>shaut-parleurs… Sur la scène, certainsponts doivent encore être montés.11 h. Des draperies sont suspenduesà <strong>de</strong>s ponts, et cachent lesspots. Des décors et <strong>de</strong>s marchescouleur sable transforment lascène en une sorte d’immensedune <strong>de</strong> 26 m <strong>de</strong> long sur 12 m.Des bambous sont installés…<strong>Les</strong> riggers sont toujours au travail: ils font monter <strong>de</strong>ux « bananes» <strong>de</strong> haut-parleurs grâce auxmoteurs accrochés aux chaînesqu’ils ont installées. La hauteur estbonne ? Tout est exactement aubon endroit ? Alors, David va installerle câble <strong>de</strong> sécurité, pour consoli<strong>de</strong>rl’accrochage.13 h. <strong>Les</strong> micros, les haut-parleurs<strong>de</strong> la scène et les instruments fontleur apparition. Le montage se termine.Au fond <strong>de</strong> la scène, l’écranvidéo s’allume. Il faut faire les réglagesdu son et <strong>de</strong>s lumières. Desheures encore, pour être prêt. Chacuna son rôle, sa mission. C’estune vraie fourmilière, où tout lemon<strong>de</strong> s’active dans la bonne humeuret sans énervement. Pour allerplus vite d’un endroit à l’autre,les techniciens utilisent même unetrottinette !REPÈRES Pour chaque concert, <strong>Forest</strong><strong>National</strong> prévoit uneéquipe <strong>de</strong> sécurité. Il y a toujoursau moins un officier<strong>de</strong> police et un pompier,ainsi que du personnel quis’occupe par exemple <strong>de</strong> déchirerles billets d’entrée et<strong>de</strong> vérifier que le public n’entrepas avec <strong>de</strong>s objets dangereux.Ces personnes communiquententre elles parradio. Il y a aussi un réseau<strong>de</strong> caméras, <strong>de</strong>s détecteurs<strong>de</strong> fumée… <strong>Les</strong> artistes sont protégéspar leur propre service <strong>de</strong> sécurité.Enfin, la sécurité <strong>de</strong>vantla scène et backstage(<strong>de</strong>rrière la scène) est priseen charge par le promoteur. À chaque spectacle, <strong>de</strong>svolontaires viennent assurerles premiers soins médicaux.Il y a au moins un mé<strong>de</strong>cinet une infirmière urgentistes.Le nombre <strong>de</strong> secouristesvarie selon lesconcerts. Pour YannickNoah, avec 8 000 personnesdans la salle, il y a 10 secouristes.Frank pour les guitaresFrank, on l’a vite repéré : ilchipotait aux guitares.Frank, tu es un <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux backliners <strong>de</strong> YannickNoah. Qu’est-ce que ça veutdire ?Je place et j’entretiens les instruments.Quand le musicien arrive, ilpeut jouer tout <strong>de</strong> suite. Frédérics’occupe d’installer les percussionset la batterie, moi les guitares, basseset claviers.Tu accor<strong>de</strong>s toutes les guitaresavant le concert, alors,pour que les cor<strong>de</strong>s jouent précisémentla bonne note ?Oui. Et je les réaccor<strong>de</strong> pendant leconcert, parce qu’avec la chaleur<strong>de</strong>s spots, les cor<strong>de</strong>s ne sont plustendues <strong>de</strong> la même manière et ellesse désaccor<strong>de</strong>nt. Je suis sur lascène, sur le côté, caché <strong>de</strong>rrière unPhoto Éditions <strong>de</strong> l’AvenirFrank est un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxhommes chargés <strong>de</strong>préparer les instruments.ri<strong>de</strong>au. Je prends les guitares, je lesaccor<strong>de</strong> discrètement avec un accor<strong>de</strong>urélectronique, et je les rendsaux musiciens. En tout, il y a unequinzaine <strong>de</strong> guitares pour les<strong>de</strong>ux guitaristes et le bassiste.Et en ce moment, que fais-tu ?Je change les cor<strong>de</strong>s d’une guitare.Il faut aussi savoir réparer les instruments.Il existe une école pour backliners?Non. Moi, je suis luthier (fabricantd’instruments) et guitariste. Maiscertains backliners n’ont pas cesformations-là.Tu fais ce métier <strong>de</strong>puis longtemps?Depuis 11 ans. Et pour YannickNoah <strong>de</strong>puis 8 ans. Dans notre métier,on manque <strong>de</strong> gens, surtout <strong>de</strong>filles. J’enchaîne les tournées…Le son et la lumièreEntendre chaqueinstrument, voir chaquemusicien… <strong>Les</strong> lumièreset le son, c’est essentiel !Des boutons, <strong>de</strong>s manettes,<strong>de</strong>s écrans d’ordinateur…Gaël nous présenteson outil <strong>de</strong> travail : uneconsole lumières. « Je suis opérateurlumières. Je m’occupe <strong>de</strong>s projecteursmotorisés, les spots qui bougent.Mon rôle, c’est <strong>de</strong> faire une joliescène, en suivant les ordres du <strong>de</strong>signer,qui a imaginé et créé le spectacle<strong>de</strong> lumières. »Au total, il y a 110 spots, qui peuventfaire 25 choses différenteschacun : mouvements, couleurs,intensité <strong>de</strong> la lumière… CommentGaël peut-il s’occuper <strong>de</strong>tout ça ?« On a programmé tous les jeux <strong>de</strong>lumière, morceau par morceau, surl’ordinateur. On a une base, qu’ondoit adapter tous les jours en fonction<strong>de</strong> la salle. D’un endroit àl’autre, les lumières ne donnent pasle même effet. Donc cet après-midi,je retouche les programmations. »Une fois que tout est programmé,Gaël dort pendant leconcert ? « Non, on intervient encorependant le spectacle. Yannickajoute parfois un refrain, une chanson,il improvise. Et alors, il fautPhoto Éditions <strong>de</strong> l’AvenirGaël <strong>de</strong>vant sa console...Il travaille, il ne joue pas !s’adapter. Et puis, je m’occupe aussi<strong>de</strong>s images vidéo projetées au fond<strong>de</strong> la scène. »Et si la console tombe en panne ?« Ça arrive. Au Zénith <strong>de</strong> Paris,tout a planté juste avant le concert.On a dû arrêter le décompte et toutrelancer. La salle huait…» Que le son soit bonÀ côté <strong>de</strong> Gaël, au milieu <strong>de</strong> lasalle et face à la scène, Hamid estmala<strong>de</strong>, mais il travaille. Yannl’ai<strong>de</strong> en nous expliquant :« Cette console-ci, c’est pour le sonen faça<strong>de</strong> (pour le public). Moi, jetravaille sur le côté <strong>de</strong> la scène, surla console qui gère les retours,c’est-à-dire le son que les musiciensenten<strong>de</strong>nt. Le son dans la salle estdifférent <strong>de</strong> ce qu’on entend surscène. Et en fait, chaque musicien ason propre son dans ses ear monitors(écouteurs moulés dans lesoreilles, dans lesquels le musicienentend la musique commeil le souhaite). »Comme pour les lumières, toutest programmé. Il faut dire qu’ily a une soixantaine <strong>de</strong> micros etinstruments, avec un tas <strong>de</strong> réglagespossibles à tout moment :plus ou moins fort, plus grave ouplus aigu, effet d’écho…Tout cela est donc enregistré.Mais là aussi, il faut adapter. Calibrerle son, équilibrer les instrumentset les micros entre eux,c’est ce qu’on appelle faire la balance.3 Supplément au Journal <strong>de</strong>s Enfants du 4 janvier 2008(c) LES EDITIONS DE L’AVENIR S.A. CE JOURNAL EST PROTEGE PAR LE DROIT D’AUTEUR. LA REPRODUCTION DE TOUT ELEMENT (TEXTE, PHOTO, INFOGRAPHIE), PAR QUELQUE MOYEN QUE CE SOIT, EST SOUMISE A AUTORISATION. TEL : +32 81/248.801 FAX : +32 81/222.840


<strong>Les</strong> <strong>coulisses</strong>Dans la loge <strong>de</strong>s artistesNathalie est l’habilleuse <strong>de</strong>Yannick Noah et <strong>de</strong> sesmusiciens. Elle est un peu,aussi, leur « nounou ».REPÈRES On ne peut pas mettre lamusique trop fort dans lasalle. Il existe <strong>de</strong>s règles.Yves, <strong>de</strong> <strong>Forest</strong> <strong>National</strong>, explique: « À Bruxelles, on ne peutpas dépasser les 45 décibels(unité <strong>de</strong> mesure du bruit) àla faça<strong>de</strong> <strong>de</strong> la maison la plusproche. 45db, c’est moinsqu’un bus qui démarre. » « Dans la salle, on peut allerjusqu’à 95db. C’est le bruitd’un avion qui passe au-<strong>de</strong>ssus<strong>de</strong> nos têtes. Mais auconcert <strong>de</strong> Tokio Hotel, parexemple, les cris <strong>de</strong>s fans faisaientdéjà 105db. On <strong>de</strong>vaitmettre la musique plus fort, sinonon ne l’entendait pas ! » Pour mesurer le niveau sonore,il y a <strong>de</strong>s décibelmètresdans la salle. Des riverains (voisins) sesont déjà plaints <strong>de</strong> tremblements<strong>de</strong> terre lors <strong>de</strong> certainsconcerts. Ce n’était pasdû au son, mais aux fans quisautaient en même tempsdans la salle, ce qui provoquait<strong>de</strong>s vibrations.Normalement, YannickNoah fait un jogging et20 minutes <strong>de</strong> yoga. Maisaujourd’hui, c’est différent. Sesenfants sont là. Autour d’eux, lesgens vivent à <strong>de</strong>s rythmes différents.Certains sont endormis surun flightcase (gran<strong>de</strong> boîte <strong>de</strong> rangementà roulettes). Quelqu’unsou<strong>de</strong> un pied <strong>de</strong> micro cassé.Deux machines soufflent <strong>de</strong> la fumée<strong>de</strong>puis le matin. « Sans ça, onne voit pas les faisceaux lumineux<strong>de</strong>s spots », explique un technicienqui passe… On est en train<strong>de</strong> passer l’aspirateur sur la moquette<strong>de</strong> la scène. À 18h, les musicienset Yannick répètent. Troisquarts d’heure plus tard, le publicfait son entrée… Réparation en directÀ 19h30, Riké chauffe sa guitareet sa voix sur le côté <strong>de</strong> la scène.Derrière la scène, face à un ordinateuret un appareil étrange, untechnicien m’explique son boulot: « Je travaille pour les images vidéo.L’écran se trouve là-haut, tuvois… Euh… On a une panne !»Riké monte sur scène. Derrièrelui, le plus discrètement possible,trois hommes tentent <strong>de</strong> repérerl’origine <strong>de</strong> la panne. Cet écrangéant, qui fait toute la largeur <strong>de</strong>« On a une panne !»Que se passe-t-il <strong>de</strong>rrièrela scène pendant leconcert ? Et s’il y a unepanne ?Photo <strong>Forest</strong> <strong>National</strong>la scène et monte jusqu’au plafond,est un assemblage <strong>de</strong> centaines<strong>de</strong> panneaux d’ampoulesLED. Sur l’ordinateur, le technicienpense avoir i<strong>de</strong>ntifié le panneaudéfaillant. Il <strong>de</strong>scendl’écran, un collègue grimpe surune chaise, prend la dévisseuse etdémonte le panneau. Riké a finisa première chanson… Un autrecollègue arrive avec un panneau<strong>de</strong> rechange. On teste, ça ne fonctionnepas. Deuxième panneau…Ouf, c’est réparé. Riké a fini. Douche ou travail ?Pour une partie <strong>de</strong> l’équipe, leconcert, c’est le moment <strong>de</strong> repos! « Je vais prendre ma douche »,lance un rigger (voltigeur) en attrapantsa trousse <strong>de</strong> toilette. « Jevais d’abord manger », répond soncollègue.Photo Éditions <strong>de</strong> l’AvenirNathalie va préparer lesloges <strong>de</strong> Yannick Noahet <strong>de</strong> ses musiciens.Alors que l’on prépare encorela salle, une jeunedame blon<strong>de</strong> va et vientdans les <strong>coulisses</strong>. « Je suis Nathalie.J’installe la décoration et les vêtementsdans les loges <strong>de</strong> Yannick et<strong>de</strong>s musiciens avant qu’ils n’arrivent.Je fais en sorte qu’ils soientbien. Je suis un peu leur nounou…»<strong>Les</strong> loges ? Trois pièces avec tables,fauteuils, plantes, chaises <strong>de</strong>vantun grand miroir… « PourYannick, j’installe <strong>de</strong>s bougies, je faisbrûler <strong>de</strong> l’encens et je mets <strong>de</strong>s statues<strong>de</strong> bouddha partout. Dans laloge <strong>de</strong>s filles – les <strong>de</strong>ux choristes etla pianiste – je prépare les habits, leschaussures, les bijoux, et la trousse<strong>de</strong> maquillage <strong>de</strong> chacune. Chacunse coiffe et se maquille seul. Dans laloge <strong>de</strong>s musiciens, je prépare les habitset les chaussures aussi. Mais jen’ai pas beaucoup <strong>de</strong> travail avec leschaussures, parce que Yannick vitpieds nus, et les musiciens s’y mettentaussi. »Yannick Noah ne met pas les mêmestenues <strong>de</strong> scène tous lesjours. Il a le choix entre 10 à 15choses différentes tous les soirs.Et il se change <strong>de</strong>ux fois pendantle spectacle. « Je suis là pourl’ai<strong>de</strong>r, parce que dans le noir, cen’est pas facile, et il faut aller vite ! »Mais comment faire lessives et repassagesquand on change <strong>de</strong>ville tous les jours ? « Le soir, jeplie les vêtements sales, je les liste, etje les porte dans un pressing <strong>de</strong> laville où on joue le len<strong>de</strong>main. Le len<strong>de</strong>main,je réceptionne les vêtementspropres et repassés sur <strong>de</strong>s cintres.Sinon, pour les techniciens, on emmèneune machine à laver et un sèche-lingeavec nous. Ils peuvent laverleurs vêtements.»Nathalie prépare aussi les bouteillesd’eau sur la scène, les serviettes<strong>de</strong> bain dans les douches,et conserve les ca<strong>de</strong>aux et les lettresque le chanteur reçoit. « Il littout et répond à tout le mon<strong>de</strong>.»Pour d’autres, au son, aux lumières…c’est un moment <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>concentration. Frank et Frédéricaccor<strong>de</strong>nt les instruments sur lescôtés <strong>de</strong> la scène, dans le noir.Casque sur les oreilles, <strong>de</strong>ux hommesaccompagnent et gui<strong>de</strong>nt Isabelle,la pianiste, dans le noir :elle va vite se changer <strong>de</strong>rrière lascène entre <strong>de</strong>ux chansons. Ils déboulentà la fin d’une chanson,dans le noir, pour porter, à 5, ungrand piano au milieu <strong>de</strong> lascène.Fin <strong>de</strong> concert. <strong>Les</strong> huit musicienset Yannick sortent <strong>de</strong> scèneet se changent rapi<strong>de</strong>ment. Le publicles rappelle. Ils reviennenthabillés en blanc pour <strong>de</strong>ux morceauxsupplémentaires. <strong>Les</strong> techniciensme font un grand sourire: « C’est la <strong>de</strong>rnière chanson. Etce soir, on ne doit pas démonter ! »UNE PREMIERE PARTIE ?Il est 16h30. Yannick Noah et sesmusiciens ne sont pas encore arrivésà <strong>Forest</strong> <strong>National</strong>, mais onentend une guitare faire la fêteen coulisse… C’est Riké, le chanteurqui assurera la première partiedu concert. C’est-à-dire ?« C’est pour mettre l’eau à la bouche…Je fais quatre chansons, j’ai20 minutes. C’est ce que YannickNoah a décidé. Yannick et moi,on s’est rencontrés pendant uneémission télé. Puis, quand il estvenu en concert dans ma région,il m’a proposé <strong>de</strong> venir interpréteravec lui « Tout le bonheur dumon<strong>de</strong> », que j’ai chanté avecmon groupe, Sinsémilia. Je lui ai<strong>de</strong>mandé si je pouvais venirfaire la première partie pour ses<strong>de</strong>ux concerts en Belgique. J’espèreque ça va m’ouvrir <strong>de</strong>s portesici. »Oui mais, le public vient pourMERCHANDISINGYannick Noah ;il ne saitmême pasqu’il y aura unautre chanteuren premièrepartie !« Non, c’estune surprise.C’est pas évi<strong>de</strong>nt, parce que j’aitrès peu <strong>de</strong> temps pour fairequelque chose <strong>de</strong> bien et pourconvaincre le public, seul avecma guitare. En même temps, siles gens n’aiment pas, ça nedure que vingt minutes… »L’ambiance est différente, quandon est en première partie, ouquand on donne son propreconcert ? « Ah oui ! Dans lesconcerts personnels, je me sensaccueilli pour moi. Ici, les gens nem’atten<strong>de</strong>nt pas. Ils applaudissent,mais c’est très différent ! » Le merchandising, c’est tous lesproduits que l’on vend avec les imagesd’un film, d’une ve<strong>de</strong>tte, d’unemarque… À <strong>Forest</strong> <strong>National</strong>, c’est toujoursla même société, Flight Charmandising,qui vend les produits <strong>de</strong> tousles artistes. Elle présente, dans lehall d’accueil, tout ce que l’artisteapporte et le propose aux prix vouluspar l’équipe <strong>de</strong> l’artiste. Il y a<strong>de</strong>s t-shirts, affiches, photos, programmes,stylos, porte-clés… En France, Flight Charmandisingréalise aussi <strong>de</strong>s produits pour certainsartistes comme Calogero ouVanessa Paradis et les suit en tournéepour les vendre. En général, l’artistedit ce qu’il veut. Zazie, lorsd’une tournée sur le thème <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong>, voulait <strong>de</strong>s allumettes à laplace <strong>de</strong> briquets avec sa photo. Diam’s a un jour reçu un t-shirtréalisé par un fan, et a voulu le faire reproduire parce qu’elle letrouvait trop beau. Enfin, il y a <strong>de</strong>s artistes qui refusent tout merchandising. À l’extérieur <strong>de</strong> <strong>Forest</strong> <strong>National</strong>, <strong>de</strong>s gens ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s affiches,T-shirts etc. Ce sont <strong>de</strong>s ven<strong>de</strong>urs pirates, qui ne paientpas les droits aux artistes, qui font <strong>de</strong>s copies…Textes : Nathalie LemaireJournal <strong>de</strong>s Enfants — 38, route <strong>de</strong> Hannut – 5004 BougeTél. : 081/24 88 93 ———— E-mail : j<strong>de</strong>@verslavenir.beSite : www.lejournal<strong>de</strong>senfants.bePhoto <strong>Forest</strong> <strong>National</strong>Supplément au Journal <strong>de</strong>s Enfants du 4 janvier 20084(c) LES EDITIONS DE L’AVENIR S.A. CE JOURNAL EST PROTEGE PAR LE DROIT D’AUTEUR. LA REPRODUCTION DE TOUT ELEMENT (TEXTE, PHOTO, INFOGRAPHIE), PAR QUELQUE MOYEN QUE CE SOIT, EST SOUMISE A AUTORISATION. TEL : +32 81/248.801 FAX : +32 81/222.840

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