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Fr-21-04-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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Jamel Debbouze à Alger<br />

«Un clown essoufflé»<br />

C’est une « première » ! Jamel Debbouze vient en <strong>Algérie</strong> avec « Tout sur Jamel », son<br />

ultime one-man show. A guetter donc le 25 avril à l’hôtel Méridien d’Oran et le 26<br />

avril sous le chapiteau de l’hôtel Hilton à Alger. > Page 23<br />

Les Etats-Unis entendent<br />

finalement raison<br />

Les shérifs<br />

acculent<br />

les Chérifiens<br />

Il ne reste pour le Makhzen que<br />

le soutien de l’Elysée qui aura,<br />

en revanche, beaucoup de peine à<br />

convaincre l’Oncle Sam à revoir sa<br />

feuille de route, d’autant plus que<br />

cette fois-ci, il s’est placé du côté<br />

de la victime : les Sahraouis.<br />

> Pages 2 et 3<br />

Abdelhak Lamiri<br />

La politique<br />

de gestion<br />

des projets à revoir<br />

Le P r Lamiri a insisté sur le fait que l'Etat<br />

doit confier les projets et leurs gestions<br />

aux professionnels qui disposent des qualifications<br />

reconnues et d'un savoir-faire<br />

spécifique. > Page 5<br />

15 000 boulangeries<br />

baisseront rideau mardi<br />

Une journée<br />

sans pain<br />

Ils sont quinze mille boulangers à répondre<br />

à l'appel de la grève annoncée pour<br />

mardi, à travers le territoire <strong>national</strong>.<br />

Ils comptent ainsi interpeller le gouvernement<br />

sur la révision du prix de vente de<br />

la baguette de pain. > Page 4<br />

Révolution planétaire<br />

des TIC<br />

L’<strong>Algérie</strong><br />

en déclin<br />

La maîtrise du temps est le défi<br />

principal en ce XXI e siècle.<br />

Toute inadaptation à ces mutations<br />

technologiques isolerait<br />

encore plus le pays. Qu’en est-il<br />

de l’ <strong>Algérie</strong> ? > Pages 11 à 13<br />

Quotidien <strong>national</strong> - Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong> - N°1493 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N E<br />

LE LIEN<br />

Massinissa Boudaoud<br />

Les shérifs<br />

acculent<br />

les Chérifiens<br />

Il ne reste pour le Makhzen que le<br />

soutien de l’Elysée qui aura, en<br />

revanche, beaucoup de peine à<br />

convaincre l’Oncle Sam à revoir sa<br />

feuille de route, d’autant plus que<br />

cette fois-ci, il s’est placé du côté<br />

de la victime : les Sahraouis. Il faut<br />

dire que la position des<br />

Américains n’a pas été aussi claire<br />

que cette fois-ci. Les shérifs du<br />

monde ont acculé les Chérifiens de<br />

l’Ouest. Trois jours après que les<br />

Etats-Unis aient pris une mesure<br />

historique en élaborant un projet<br />

de résolution dotant la Minurso du<br />

mandat de surveillance des droits<br />

de l’homme au Sahara occidental,<br />

qui sera soumis au vote du Conseil<br />

de sécurité, c’est l’organisation<br />

non-gouvernementale Robert<br />

F. Kennedy qui vient d’épingler, via<br />

un rapport exhaustif, le Royaume.<br />

Le document intégral intervient<br />

après le rapport préliminaire<br />

publié en septembre dernier qui<br />

avait été établi à l’issue d’une<br />

visite effectuée en août 2012 dans<br />

les territoires occupés du Sahara<br />

occidental par une délégation de<br />

RFK Center conduite par sa<br />

présidente, Kerry Kennedy, et<br />

composée notamment de juristes<br />

et d’experts mondiaux en matière<br />

de droits de l’homme ainsi que de<br />

l’ex-secrétaire général de<br />

l’Organisation mondiale contre la<br />

torture (OMCT), Erik Sottas. Face à<br />

cette évolution remarquable de la<br />

position US dans l’un des dossiers<br />

les plus vieux de la décolonisation,<br />

c’est aussi une cause « juste » qui<br />

gagne du terrain. Il faut dire que<br />

les démêlés avec la Maison-<br />

Blanche ne sont pas nouveau. En<br />

mai de l’année écoulée, Mohamed<br />

VI s’est attiré les foudres des<br />

Faucons, lorsqu’il désavoua<br />

l’Américain Ross, en mission<br />

inter<strong>national</strong>e. Historiquement,<br />

les Américains n’étaient pas<br />

toujours du côté des Marocains. A<br />

la fin des années 1980, ils<br />

n’étaient pas défavorables à<br />

l’émergence d’un Etat sahraoui<br />

indépendant. Une thèse défendue<br />

également en 2003 quand l’Oncle<br />

Sam a soutenu le Plan Baker II,<br />

par lequel les Sahraouis auraient<br />

bénéficié d’une autonomie,<br />

pendant une période de cinq ans,<br />

avant la tenue d’un référendum<br />

d’autodétermination incluant<br />

l’indépendance parmi les trois<br />

options soumises.<br />

L’Administration Bush avait même<br />

promis au <strong>Fr</strong>ont Polisario<br />

d’appuyer cette proposition au<br />

Conseil de sécurité. Mais c’était<br />

compter sans l’aval de la <strong>Fr</strong>an ce<br />

qui brandissait le veto, en se<br />

rangeant du côté du Royaume<br />

chérifien En 2009, Washington<br />

s’est démarqué de la position<br />

marocaine. Obama n’a pas<br />

mentionné, dans sa lettre envoyée<br />

au Roi Mohamed VI, l'offre<br />

d'autonomie pour le Sahara<br />

occidental. Diplomatiquement,<br />

cela signifie que le président<br />

américain n’a pas soutenu le plan<br />

marocain. La question qui reste<br />

posée est de savoir si les<br />

Américains iront jusqu’au bout.<br />

Dernier rapport du RF Kennedy Center<br />

Un nouveau mandat<br />

de la Minurso<br />

Le document d’une quarantaine de pages, dévoilé vendredi soir par l’ONG américaine, met à<br />

nu la politique coloniale du Maroc au Sahara occidental. Les soldats onusiens de la paix n’ont<br />

pas le droit d’intervenir et deviennent par là même les complices passifs de Rabat.<br />

Quelques jours après les<br />

critiques du département<br />

d’Etat à l’égard de la politique<br />

marocaine dans les<br />

territoires sahraouis occupés,<br />

l’ONG américaine Robert F.<br />

Kennedy pour la justice et les droits<br />

de l'Homme (RF Kennedy Center)<br />

a publié vendredi un nouveau rapport<br />

sur les violations des droits de<br />

l’Homme des Sahraouis au Sahara<br />

occidental occupé, et lancé un appel<br />

au Conseil de sécurité de l’ONU<br />

pour l’élargissement du mandat de<br />

la Minurso à la surveillance des<br />

droits de l’Homme. Le document<br />

intégral intervient après le rapport<br />

préliminaire publié en septembre<br />

dernier, qui avait été établi à l’issue<br />

d’une visite effectuée en août 2012<br />

dans les territoires occupés du<br />

Sahara occidental par une délégation<br />

de RFK Center, conduite par sa<br />

présidente, Kerry Kennedy, et composée<br />

notamment de juristes et<br />

d’experts mondiaux en matière des<br />

droits de l’Homme ainsi que de<br />

l’ex-secrétaire général de<br />

l’Organisation mondiale contre la<br />

torture, Erik Sottas. Intitulé : «Vers<br />

qui se tourner, les conséquences de<br />

l’absence de surveillance des violations<br />

des droits de l’Homme au<br />

Sahara occidental», ce rapport est<br />

publié à l’approche de l’examen de<br />

la question du Sahara occidental<br />

par le Conseil de sécurité devant<br />

lequel le secrétaire général de<br />

l’ONU, Ban Ki-moon, présentera<br />

son rapport annuel sur ce dossier. A<br />

ce propos, RFK Center précise aussi<br />

que son rapport intervient une<br />

semaine après que les Etats-Unis<br />

eurent pris «une mesure historique<br />

en élaborant un projet de résolution<br />

dotant la Minurso du mandat de<br />

surveillance des droits de l’Homme<br />

au Sahara occidental», qui sera soumis<br />

au vote du Groupe des amis du<br />

Sahara occidental et qui, en cas<br />

d’adoption, sera soumis au vote du<br />

<strong>Algérie</strong> News : Comment les Sahraouis ont-ils<br />

accueilli la dernière proposition des Etats-Unis<br />

qui veut étendre la mission onusienne au<br />

contrôle des droits de l’homme ?<br />

Abdeslam Amar : Les Sahraouis ont accueilli<br />

cette proposition, la première de genre, des Etats-<br />

Unis avec un grand soulagement. C’est une<br />

revendication phare qui vient d’aboutir. La<br />

population sahraouie a de tout temps demandé<br />

une commission d’enquête de l’ONU sur les violations<br />

des droits de l’Homme dans les territoires<br />

occupés. Les Sahraouis attendent avec fermeté les<br />

résolutions du Conseil de sécurité qui se réunira<br />

dans quelques jours. Les prochaines semaines<br />

s’annoncent déterminantes quant au processus<br />

de l’autodétermination du Sahara occidental, du<br />

fait du débat profond qui est engagé sur la situation<br />

des droits de l’Homme dans les territoires<br />

occupés. Nous lançons un appel pressant aux<br />

membres du Conseil de sécurité pour qu’ils soutiennent<br />

la proposition des Etats-Unis.<br />

D’ailleurs, plusieurs organisations ont soutenu<br />

Conseil de sécurité. A ce sujet, le<br />

directeur des partenaires de RFK<br />

Center, M. Santiago Canton, soutient<br />

que «si l'ONU veut faire valoir<br />

que les droits de l'Homme constituent<br />

un pilier de ses missions, les<br />

membres du Groupe des amis du<br />

Sahara occidental et le Conseil de<br />

sécurité doivent créer un mécanisme<br />

au sein de la Minurso lui permettant<br />

de recevoir, d'enquêter et<br />

d’instruire les plaintes individuelles<br />

comme celles citées dans le nouveau<br />

rapport» de RF Kennedy Center.<br />

Brutalité et mépris des<br />

droits de l'Homme<br />

Pour sa part, M me Kennedy a<br />

déploré le fait que «le gouvernement<br />

marocain continue de faire<br />

usage de la brutalité et du mépris<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong><br />

des droits de l'Homme comme<br />

moyens d'oppression contre le<br />

peuple sahraoui, et ce, avec une<br />

impunité quasi totale». Elle soulève<br />

pour la première fois l’immobilisme<br />

et peut-être même la «complicité<br />

passive» des forces onusiennes<br />

de la paix déployées dans la<br />

région.<br />

Depuis plus de vingt ans, «ces<br />

violations ont lieu sous le regard<br />

des forces de la paix des Nations<br />

unies dont la mission, «Minurso»,<br />

les empêche même de recevoir les<br />

rapports sur ces violations», a-telle<br />

ajouté. «Des centaines de milliers<br />

de vies sont en jeu et nous ne<br />

pouvons pas attendre plus longtemps»,<br />

a insisté la présidente de<br />

cette organisation des droits de<br />

l’Homme, basée à Washington. Par<br />

cette proposition qui ne pourra que faire du bien<br />

au peuple sahraoui.<br />

ailleurs, RF Kennedy Center s’est<br />

dit «particulièrement préoccupé»<br />

par la sécurité de la militante sahraouie<br />

des droits de l’Homme,<br />

Aminatou Haïdar, et de sa famille,<br />

dont le domicile est placé, depuis<br />

une semaine, sous surveillance par<br />

des éléments de la police marocaine<br />

«en civil». Quant au contenu<br />

de son nouveau rapport d’une<br />

quarantaine de pages, RFK Center<br />

y rappelle qu’«aucun pays ne<br />

reconnaît la souveraineté du<br />

Maroc sur le Sahara occidental», et<br />

note que depuis que le dossier du<br />

Sahara occidental a été porté<br />

devant le Comité de décolonisation<br />

de l'ONU, «plus d’une centaine<br />

de résolutions de l'ONU ont<br />

réaffirmé le droit à l'autodétermination<br />

des Sahraouis». Cette organisation<br />

des droits de l’Homme<br />

souligne aussi que si les deux parties<br />

en conflit – <strong>Fr</strong>ont Polisario et<br />

Maroc – ne sont toujours pas parvenues<br />

à une solution sur l'avenir<br />

du Sahara occidental, cette situation<br />

ne doit pas occulter la question<br />

du respect des droits de<br />

l'Homme.<br />

Un constat accablant<br />

Par ailleurs, le document a également<br />

souligné que la délégation<br />

conduite par M me Kennedy avait<br />

rencontré des organisations de la<br />

société civile et des personnes de<br />

plusieurs villes du Sahara occidental,<br />

dont El Ayoun, Dakhla et<br />

Smara, qui lui avaient fait part de<br />

cas de disparition, de torture, de<br />

détention arbitraire, de brutalité<br />

des forces policières, de menaces,<br />

d'intimidation et d’exécution<br />

extrajudiciaire.<br />

La délégation avait également<br />

reçu des plaintes au sujet de la<br />

violation des droits à la liberté<br />

d'expression, de réunion et d'association.<br />

B. Mohamed<br />

Amar Abdeslam, président de l’Association des familles des détenus et disparus sahraouis<br />

C’est une grande victoire pour le peuple sahraoui<br />

Comment ont réagi les autorités marocaines à<br />

cette décision des Etats-Unis ?<br />

Le Maroc est toujours fidèle à ses pratiques, ce<br />

ça ne date pas d’aujourd’hui. L’occupant marocain<br />

continue sa politique répressive, notamment<br />

envers les femmes et les enfants qui manifestent<br />

pacifiquement. Hier, les occupants marocains<br />

ont empêché d’une manière la plus lâche un rassemblement<br />

pacifique des jeunes Sahraouis dans<br />

les territoires occupés, faisant plusieurs blessés<br />

ainsi que beaucoup d’arrestations dont on ignore<br />

jusqu'à maintenant le nombre. Je tiens à dénoncer<br />

ces agissements où la répression, la torture, les<br />

intimidations et les arrestations arbitraires des<br />

Sahraouis s’exercent au mépris de leurs droits<br />

légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance.<br />

La question qui sera discutée au Conseil<br />

de sécurité représente un progrès positif et pour<br />

cause, des centaines de milliers de militants sahraouis<br />

des droits de l'homme seront protégés. Les<br />

pratiques propagandistes du Maroc, qui durent<br />

depuis 1975 pour tromper l’opinion publique<br />

inter<strong>national</strong>e, sont révolues, surtout avec le<br />

débat ouvert sur l’élargissement de la mission de<br />

la Minurso aux droits de l’homme.<br />

La <strong>Fr</strong>ance ne va pas bloquer la proposition<br />

américaine sur le Sahara occidental concernant<br />

l’élargissement de la mission de la Minurso à la<br />

surveillance des droits de l’Homme dans les territoires<br />

occupés, un commentaire ?<br />

C’est une nouvelle très positive, on espère que<br />

la <strong>Fr</strong>ance n’opposera pas son droit de veto à cette<br />

proposition américaine, sachant que cette dernière<br />

servira d’instrument de contrôle des droits<br />

de l’Homme au Sahara occidental dans le cadre<br />

de la Minurso. Elle est venue après que le<br />

Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, eut<br />

déclaré au Conseil de sécurité qu’il plaidait pour<br />

soutenir ce projet.<br />

Entretien réalisé par Mohammed Zerrouki


Seul pays à soutenir la « solution » marocaine<br />

Et si la <strong>Fr</strong>ance se<br />

tenait à carreau<br />

Se retrouvant seul à soutenir la solution de Rabat, Paris semble ne pas avoir<br />

assimilé la portée et les conséquences de sa position résolument pro-marocaine.<br />

De plus en plus isolé diplomatiquement<br />

sur le dossier sahraoui,<br />

le Maroc ne pourra<br />

éventuellement compter que<br />

sur son « allié » français. Paris a réaffirmé<br />

son soutien lors de la dernière visite de<br />

<strong>Fr</strong>ançois Hollande au Royaume chérifien.<br />

De leur côté, les Sahraouis exhortent<br />

la <strong>Fr</strong>ance à ne pas «bloquer» le processus<br />

d’autodétermination du peuple<br />

sahraoui et à «rompre avec l’anachronisme<br />

du colonialisme ». Dans un discours<br />

prononcé lors de la visite effectuée<br />

par les participants à la troisième<br />

Conférence mondiale de soutien à la<br />

résistance de la femme sahraouie au<br />

ministère des Affaires étrangères sahraoui,<br />

le secrétaire général de ce département,<br />

Radhi Shaiar Bachi, a incité «la<br />

<strong>Fr</strong>ance à regarder vers l’avenir et à rompre<br />

avec l’anachronisme du colonialisme».<br />

Un appel qui intervient à un<br />

moment crucial pour le dossier sahraoui<br />

au Conseil de sécurité de l’ONU. «Au<br />

cours de cette semaine, le droit du peuple<br />

sahraoui à l’autodétermination sera<br />

pleinement débattu au sein du Conseil<br />

de sécurité des Nations unies, dont la<br />

<strong>Fr</strong>ance est membre», a souligné Bachir,<br />

relevant que ce pays «joue un rôle pivot<br />

au sein du Conseil de sécurité et détient<br />

la clé bloquant la mise en application du<br />

droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».<br />

De son côté, Paris a réaffirmé vendredi<br />

par la voix de Philippe Lalliot,<br />

porte-parole du ministère français des<br />

Affaires étrangères, que le statu quo au<br />

Sahara occidental n'est dans l'intérêt de<br />

personne. «Nous soutenons depuis longtemps<br />

la recherche d'une solution juste,<br />

durable et mutuellement agréée. Nous<br />

avons toujours dit que nous soutenions<br />

le plan d'autonomie marocain présenté<br />

en 2007 comme une base sérieuse et crédible<br />

pour une solution négociée,<br />

conformément aux résolutions du<br />

Conseil de sécurité des Nations unies», a<br />

Le Royaume chérifien perd des<br />

plumes sur la scène régionale et<br />

inter<strong>national</strong>e. Ainsi, le Maroc<br />

s'isole de plus en plus et sa diplomatie<br />

ne cesse d'essuyer des échecs cuisants,<br />

notamment concernant le dossier du<br />

Sahara occidental. Les Etats-Unis,<br />

considérés comme l'un de ses alliés<br />

principaux, ont changé leur position<br />

tout en proposant que la mission du<br />

maintien de la paix de l'ONU au<br />

Sahara occidental soit chargée de veiller<br />

au respect des droits de l'homme<br />

dans ce territoire occupé par le Maroc.<br />

Une position qui n'a pas plu au<br />

Royaume chérifien qui a annulé les<br />

manœuvres militaires annuelles auxquelles<br />

devaient participer 1 400 soldats<br />

américains et 900 militaires marocains.<br />

Une réaction qui a sonné le glas<br />

des relations entre les deux pays. Mais<br />

le côté spectaculaire de la décision<br />

d'annuler les manœuvres militaires<br />

conjointes risque d'être très contreproductif,<br />

les Américains n'acceptant<br />

pas qu'on leur force la main sur une<br />

proposition qu'ils jugent équilibrée<br />

puisque les mécanismes de surveillance<br />

des droits de l'Homme concernent<br />

aussi bien les territoires occupés<br />

que les camps de Tindouf. Il en est de<br />

même pour la <strong>Fr</strong>ance, un principal<br />

soutien au sein de l'organe exécutif des<br />

Nations unies, qui décide de ne pas<br />

bloquer la proposition américaine sur<br />

le Sahara occidental concernant l'élargissement<br />

de la mission de la Minurso<br />

à la surveillance des droits de l'homme<br />

dans les territoires autonomes. Une<br />

position qui a ébranlé le royaume chérifien,<br />

car il a bénéficié déjà du véto de<br />

la <strong>Fr</strong>ance, quant à l'organisation d'un<br />

référendum au Sahara occidental.<br />

D'autre part, sur le plan africain, le<br />

Maroc a déjà boycotté les instances<br />

africaines, telle l'Union africaine (UA)<br />

alors appelée Organisation de l'unité<br />

africaine (OUA) en 1984 en signe de<br />

protestation contre l'adhésion de la<br />

République arabe sahraouie démocratique<br />

(Rasd, autoproclamée par le<br />

<strong>Fr</strong>ont Polisario). La Rasd revendique<br />

l'indépendance du Sahara occidental<br />

depuis plus de trente ans. Diverses<br />

démarches ont été effectuées depuis,<br />

pour le retour du royaume chérifien.<br />

ajouté Lalliot. Se retrouvant seul à soutenir<br />

la solution de Rabat, Paris semble ne<br />

pas avoir assimilé la portée et les conséquences<br />

de sa position résolument promarocaine.<br />

Interrogé sur une résolution<br />

américaine relative aux droits de<br />

l'Homme au Sahara occidental, le porteparole<br />

du Quai d'Orsay, a expliqué qu’«il<br />

y a en effet un projet de résolution sur le<br />

renouvellement du mandat annuel de la<br />

Mission des Nations unies pour l'organisation<br />

d'un référendum au Sahara occidental<br />

(Minurso)». «C'est un projet de<br />

résolution présenté par les Etats-Unis au<br />

Groupe des amis du Sahara occidental<br />

(Etats-Unis, Royaume-Uni, <strong>Fr</strong>ance,<br />

Espagne et Russie). C'est donc dans ce<br />

cadre que les discussions se tiennent. Ce<br />

projet est présenté pour adoption fin<br />

avril. La <strong>Fr</strong>ance n'en est pas aujourd'hui,<br />

à dire si on va voter pour ou contre. La<br />

<strong>Fr</strong>ance en est à examiner le projet», a<br />

précisé Philippe Lalliot.<br />

Y. C.<br />

Maroc<br />

Vers un isolement inter<strong>national</strong><br />

En vain. En outre, en plus de l'Union<br />

africaine, le Maroc, boycotte souvent<br />

les réunions de la Ligue arabe, ce qui se<br />

répercute négativement sur sa position<br />

mais également sur sa notoriété et sa<br />

crédibilité. Devant cette situation, le<br />

Maroc ne peut que se rabattre sur les<br />

monarchies du Golfe, tout en devenant<br />

en 2011, un membre du Conseil de<br />

coopération du Golfe (CCG) comprenant<br />

l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les<br />

Émirats arabes unis, le Koweït, Oman<br />

et le Qatar).<br />

Une adhésion qui prévoit notamment<br />

un fonds de soutien de 5 milliards<br />

de dollars (plus de 3,8 milliards<br />

d'euros) sur cinq ans, sous forme de<br />

dons. Une manne plus que bienvenue<br />

en ces temps de crise mais l'argent de<br />

ces royaumes richissimes ne peut pas<br />

redorer le blason du Maroc terni par la<br />

colonisation du pays voisin. Enfin, le<br />

plus étonnant dans ce conflit du<br />

Sahara occidental, c'est qu'à chaque<br />

fois que ce dernier gagne des points sur<br />

la scène inter<strong>national</strong>e, c'est l'<strong>Algérie</strong><br />

qui est mise au box des accusés<br />

Yahia Maouchi<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong><br />

> A L A U N E<br />

3<br />

L'ambassadeur sahraoui<br />

et représentant du Polisario<br />

à Alger, Brahim Ghali<br />

«Le Maroc veut<br />

détruire les<br />

jeunes algériens<br />

par le kif»<br />

L’affaire du Sahara occidental demeure de<br />

plus en plus préoccupante vu qu’elle<br />

provoque la discorde entre les pays membres<br />

du Conseil de sécurité. Dans cet entretien,<br />

son Excellence l’ambassadeur du Sahara<br />

occidental revient sur le prochain rapport qui<br />

sera présenté devant le Conseil de sécurité<br />

demain et qu’il qualifie de « décisif » pour<br />

l’avenir du peuple sahraoui.<br />

<strong>Algérie</strong> News : Le Secrétaire général de l'ONU devra présenter,<br />

le 22 avril, un rapport sur le Sahara Occidental<br />

devant le Conseil de sécurité. Quel est le contenu de ce<br />

rapport ?<br />

B. Ghali : Il s’agit d’un rapport détaillé sur l’évolution du<br />

dossier du Sahara occidental pendant une année, soit<br />

d’avril 2012 à avril <strong>2013</strong> : les négociations, affrontements,<br />

manifestations, cessez-le-feu, s’il y en a eu, etc… Ainsi, le<br />

vote sur ce rapport interviendra soit le 26 ou le 29 avril. Les<br />

Etats-Unis, dans ce cadre, s’apprêtent à proposer une<br />

recommandation au Conseil de sécurité appuyée par les<br />

amis du SG pour le Sahara occidental. Il s’agit notamment<br />

de l’Espagne, la Russie, la Grande-Bretagne et la <strong>Fr</strong>ance.<br />

La recommandation dont vous parlez est d’octroyer à la<br />

Minurso le droit de surveillance des droits de l'homme ?<br />

La mission des Nations unies pour l'organisation d'un<br />

référendum au Sahara occidental (Minurso) est une opération<br />

de maintien de la paix. C’est l’unique mission des<br />

Nations unies au monde qui ne dispose pas du droit d’observer<br />

la situation des droits de l’homme. L’intégration de<br />

cette mission pour la Minurso est inter<strong>national</strong>e. Les droits<br />

de l’homme dans le Sahara occidental sont violés chaque<br />

jour, sans que personne ne s’y oppose ou met fin à cette<br />

situation des plus violentes.<br />

Après 22 ans de présence de la Minurso sur le territoire<br />

sahraoui, cette organisation n’a pas le droit de surveiller les<br />

droits de l’homme. Notre souhait est de voir cette demande<br />

(recommandation) se concrétiser sur le terrain. Il est temps<br />

aujourd’hui pour le monde de connaitre la vérité sur ce qui<br />

se passe dans le Sahara occidental.<br />

Qu’en est-il de la position française vis-à-vis du Sahara<br />

occidental ?<br />

La position de la <strong>Fr</strong>ance, dans le conflit du Sahara occidental,<br />

est confuse. On espère que cette fois, la <strong>Fr</strong>ance soutient<br />

le Sahara occidental car si elle s’oppose demain à surveiller<br />

les droits de l’homme pour la Minurso, cela va être<br />

un acte immoral. Je pense que nous faisons face<br />

aujourd’hui à une nouvelle <strong>Fr</strong>ance, celle de <strong>Fr</strong>ançois<br />

Hollande. La <strong>Fr</strong>ance doit être un soutien et non un obstacle<br />

pour le Sahara occidental.<br />

L’<strong>Algérie</strong> a été inondée, ces dernières semaines, par d’importantes<br />

quantités de kif provenant du Maroc, est-ce un<br />

acte de guerre non déclarée du Royaume contre notre<br />

pays ?<br />

Effectivement, il s’agit d’une politique destructrice émanant<br />

du Maroc. Il essaye d’inonder pas seulement l’<strong>Algérie</strong><br />

mais tous les pays de la région, du Moyen-Orient mais aussi<br />

de l’Europe. Ce qui est saisi ne représente que 1% de la<br />

quantité commercialisée. Les revenus du Maroc dans la<br />

commercialisation du kif sont estimés à 25 milliards de dollars<br />

chaque semestre.<br />

En résumé, le Maroc veut détruire les hommes du futur<br />

car le kif est destiné, en premier lieu, aux jeunes (nouvelle<br />

génération).<br />

Comment expliquez-vous le fait que ces quantités de kif<br />

sont saisies sur le territoire algérien et non sur le sol<br />

marocain ?<br />

C’est simple, il y a une complicité entre Etat et trafiquants<br />

de ce poison. La police, la gendarmerie et les douanes<br />

ne sont pas des institutions indépendantes au Maroc.<br />

Elles ne font aucun effort pour arrêter ces quantités importantes<br />

de kif destiné à l’étranger.<br />

Entretien réalisé par Hasna Zobiri


4 > A C T U<br />

Nouveau rapport américain<br />

sur les droits de l’homme<br />

Les médias se portent<br />

bien mais la justice<br />

patine<br />

Le département d’Etat américain a indiqué dans son<br />

dernier rapport mondial sur les droits de l’homme,<br />

publié avant-hier, que des progrès avaient été<br />

réalisés en <strong>Algérie</strong> dans les domaines de la liberté de<br />

la presse et de l’émancipation politique des femmes,<br />

mais relevé, toutefois, des insuffisances dans le<br />

secteur de la justice notamment pour ce qui est des<br />

détentions préventives prolongées. Le rapport porte<br />

sur l’évaluation de la situation des droits de l’homme<br />

dans l’ensemble des pays à travers le monde. Le<br />

département d’Etat évalue la situation de chaque<br />

pays concernant les libertés civiles, les droits<br />

politiques, la lutte contre la corruption, les droits des<br />

femmes et les droits des travailleurs. Dans la partie<br />

consacrée à l’<strong>Algérie</strong>, le document souligne qu’en ce<br />

qui concerne la liberté de la presse, l’exercice<br />

journalistique ainsi que les caricaturistes algériens<br />

«critiquent régulièrement le gouvernement », tandis<br />

que les partis politiques, y compris ceux de la<br />

tendance islamiste, « ont accès à la presse<br />

indépendante dans laquelle ils expriment leurs<br />

opinions ». Cependant, note le rapport, les<br />

journalistes « expriment leur frustration quant aux<br />

difficultés d’accéder aux informations auprès des<br />

responsables du gouvernement ». Le département<br />

d’Etat signale également qu’« aucun cas d’ingérence<br />

du gouvernement n’a été signalé en matière d’édition<br />

et de publication de livres au cours de l’année 2012».<br />

Abordant les actions pour élargir la liberté de la<br />

presse, le rapport américain note que le<br />

gouvernement algérien « a mis fin à son monopole<br />

sur les médias audiovisuels en septembre 2011, et a<br />

adopté une loi autorisant les sociétés de médias<br />

privés à accéder aux ondes de radio et de télévision<br />

». Evoquant l’émancipation des femmes, le<br />

département d’Etat souligne que « la loi algérienne<br />

exige que le gouvernement promeuve les droits<br />

politiques des femmes en encourageant leur<br />

représentation accrue dans les Assemblées élues ».<br />

Dans ce sens, a-t-il observé, « une nouvelle loi entrée<br />

en vigueur en janvier 2012 exige que 30% des<br />

candidats sur les listes électorales soient des<br />

femmes ». En application de cette disposition,<br />

ajoute-t-il, « sur l’ensemble des 462 élus à<br />

l’Assemblée populaire <strong>national</strong>e, 147 sont des<br />

femmes, ce qui a augmenté leur taux de<br />

représentation à 31% en 2012 contre 8% en 2007».<br />

Faisant référence aux statistiques de 2010, le rapport<br />

note que sur les neuf millions de travailleurs à<br />

l’échelle <strong>national</strong>e, deux millions sont des femmes,<br />

souligne le département d’État qui précise que «les<br />

femmes peuvent être chefs d’entreprise et<br />

poursuivre des carrières similaires à celles des<br />

hommes».<br />

Mohammed Zerrouki<br />

Exportation de produits de<br />

pêche<br />

Renouvellement de trois<br />

agréments à Beni Saf<br />

La brigade d’hygiène alimentaire de l’inspection<br />

vétérinaire de la wilaya de Aïn Témouchent a<br />

renouvelé, cette semaine, les agréments<br />

d’exportation de produits de pêche au profit de trois<br />

unités à Béni Saf, a-t-on appris hier auprès de sa<br />

responsable. Une quatrième unité de pêche s’est vu<br />

refuser le renouvellement de son agrément pour<br />

«manquement d’hygiène», a-t-on indiqué, ajoutant<br />

qu’une mise en demeure et des instructions ont été<br />

données au responsable de cette unité afin<br />

d’améliorer cette situation. Ces agréments,<br />

renouvelables tous les trois mois, sont assujettis au<br />

respect des normes européennes dites HACCP ou<br />

contrôle des points critiques concernant les produits<br />

et denrées d’origine animale. Ces normes sont<br />

contenues dans le programme de l’Union<br />

européenne, a souligné la responsable de la brigade<br />

d’hygiène alimentaire. Lors de ses sorties, la brigade<br />

contrôle le respect de ces normes et formule des<br />

réserves concernant, entre autres, l’infrastructure et<br />

l’aménagement des chambres froides. Elle vérifie<br />

également les registres comportant l’origine des<br />

produits de mer, les certificats des poissons à leur<br />

sortie et leur vente sur le marché, a-t-on encore<br />

signalé. Par ailleurs, la brigade mixte composée de<br />

représentants de l’inspection vétérinaire et de la<br />

direction du commerce de la wilaya de Aïn<br />

Témouchent a opéré, lors de sa dernière sortie<br />

effectuée durant la même période, la saisie et la<br />

destruction de 95 kg de viandes blanches impropres<br />

à la consommation pour défaut de congélation.<br />

L'UGCAA confirme le maintien de la grève pour mardi<br />

15 000 boulangeries<br />

baisseront rideau<br />

Ils sont quinze mille boulangers à répondre à l'appel de la grève annoncée pour<br />

mardi, à travers le territoire <strong>national</strong>. Ils comptent ainsi interpeller le<br />

gouvernement sur la révision du prix de vente de la baguette de pain.<br />

ce qu'a<br />

annoncé, hier,<br />

le président de<br />

C'est<br />

l'Union <strong>national</strong>e<br />

des boulangers, Hentour<br />

Maâmar. Ainsi, il a confirmé<br />

que la quasi-totalité des représentants<br />

des comités de wilaya<br />

des boulangers, y compris<br />

ceux de la capitale, comptent<br />

baisser leurs rideaux.<br />

Lors de cette conférence de<br />

presse tenue au siège de<br />

l'Union générale des commerçants<br />

et artisans algériens<br />

(UGCAA) à Alger, le président<br />

de l'Union des boulangers a<br />

dressé un tableau noir sur les<br />

conditions socioprofessionnelles<br />

des boulangers. « La<br />

plupart sont endettés et étouffés<br />

par les impôts. Certes, le<br />

prix du pain est subventionné<br />

par l'Etat, mais les boulangers<br />

ne bénéficient d'aucune subvention<br />

ou aides directes par les pouvoirs<br />

publics. Nous travaillons sans<br />

aucune marge bénéficiaire ».<br />

Ajoutez à cela, enchaîne-t-il, que<br />

selon une enquête menée en mars 2012<br />

par des experts, le prix de revient d'une<br />

baguette de pain de 250 grammes est<br />

estimé à 11,72 DA au moment où le prix<br />

de vente est fixé depuis 1995 à 8,5 DA ».<br />

Selon lui, cette situation a contraint bon<br />

nombre de professionnels à quitter l'activité.<br />

« Nous n'avons pas le choix. La<br />

grève est le seul moyen de nous faire<br />

entendre et obliger les pouvoirs publics<br />

Comme prévu, des dizaines de<br />

travailleurs du secteur de la solidarité<br />

<strong>national</strong>e et de la famille<br />

ont répondu, hier, à l'appel de leur fédération<br />

et ont tenu un sit-in devant le<br />

ministère de tutelle, à Birkhadem.<br />

La Fédération <strong>national</strong>e du personnel<br />

du secteur de la solidarité <strong>national</strong>e<br />

et de la famille, affiliée au Syndicat<br />

<strong>national</strong> des personnels de l'administration<br />

publique (Snapap/ Felfoul) entend<br />

dénoncer, par ce sit-in, « la sourde<br />

oreille» du département de Souad<br />

Bendjaballah quant à la satisfaction des<br />

revendications des travailleurs. Pour ces<br />

derniers, «le ministère de tutelle fait<br />

dans le double discours puisqu'il ouvre<br />

les portes du dialogue puis s'enfonce<br />

dans un silence radio sans application<br />

des engagements pris». Devant le siège<br />

du ministère, les protestataires ont<br />

brandi des pancartes sur lesquelles ils<br />

avaient mentionné des slogans hostiles à<br />

la première responsable du secteur,<br />

dont: «Où sont vos promesses M me la<br />

minis -tre ?», «Nous voulons un salaire<br />

digne » et «Quel sort pour le statut particulier<br />

?». Selon le président de la fédération,<br />

des centaines de travailleurs,<br />

Sit-in hier et débrayage à partir d'aujourd'hui<br />

Malaise au secteur<br />

de la solidarité <strong>national</strong>e<br />

venus des wilayas de Blida et de Tipasa,<br />

ont été empêchés par les services de<br />

sécurité de joindre le lieu du sit-in.<br />

Notre interlocuteur dénonce «une<br />

atteinte aux libertés syndicales». Sur<br />

cette sortie dans la rue, Farid Bouguerra<br />

explique qu'elle intervient après que le<br />

dialogue eut été rompu entre la fédération<br />

et les représentants du ministère. «<br />

epuis le mois de novembre 2012, c'est le<br />

statu quo. Les engagements pris par la<br />

minis-tre, concernant la révision du statut<br />

particulier, l'intégration des contractuels<br />

ainsi que la révision du régime<br />

indemnitaire sont restés du noir sur<br />

blanc», rappelle-t-il, estimant qu'«il n'y<br />

a pas une volonté de régler les problèmes<br />

des travailleurs». Pis encore, la<br />

fédération met en garde le ministère et<br />

le tient pour «responsable» des répercussions<br />

du débrayage des travailleurs<br />

du secteur car il s'agit de prendre en<br />

charge des personnes aux besoins spécifiques<br />

comme les personnes âgées, les<br />

enfants démunis ou souffrant d'un<br />

retard mental mais aussi les autistes, les<br />

non-voyants et les sourds-muets.<br />

Une grève <strong>national</strong>e de trois jours est<br />

annoncée à partir d'aujourd'hui. Une<br />

à réagir afin de trouver une solution».<br />

S'adressant aux citoyens, le conférencier<br />

se dit comprendre que la première victime<br />

sera le citoyen. « Si nous ne faisons<br />

rien maintenant, le citoyen ne trouvera<br />

plus de pain parce qu'il n'y aura plus de<br />

boulangers.<br />

Ce n'est qu'une journée de grève ».<br />

Interrogé sur leur plate-forme de revendications,<br />

Hentour cite : « Notre objectif<br />

est de faire pression sur le gouvernement<br />

. Nous réclamons l'octroi d'une<br />

marge bénéficiaire confortable et<br />

dénonçons le mutisme du gouvernement<br />

quant à nos préoccupations. La<br />

situation précaire des boulangers n'est<br />

pas seulement l'affaire du ministère du<br />

Commerce, c’est aussi celle des autres<br />

départements ministériels à l'instar de<br />

celui des Finances, de l'Agriculture et de<br />

l'Industrie. Nous appelons le gouvernement<br />

à réorganiser ce secteur qui est<br />

confronté à une situation chaotique ces<br />

dernières années. Nous exigeons également<br />

la révision du décret exécutif de<br />

1996 portant organisation des boulangeries<br />

en <strong>Algérie</strong>».<br />

Zohra Chender<br />

action qui ne va, sûrement, pas passer<br />

sans laisser des séquelles sur la gestion<br />

des centres de prise en charge de ces<br />

personnes. Au registre des doléances des<br />

travailleurs, il y a lieu de citer la revendication<br />

essentielle portant révision du<br />

statut particulier.<br />

La fédération réclame aussi le droit<br />

des travailleurs à la promotion après dix<br />

ans de service, l'application de l'indemnité<br />

de soutien pédagogique, qui a été<br />

réévaluée à 15%, avec effet rétroactif à<br />

partir du 1 er janvier 2008, l'amélioration<br />

des conditions de travail et l'instauration<br />

d'une indemnité spécifique sectorielle<br />

comme ce fut le cas dans le secteur<br />

de l'Education <strong>national</strong>e.<br />

L'intégration de tous les contractuels<br />

et la révision du régime indemnitaire<br />

sont aussi des revendications sur lesquels<br />

la fédération ne compte pas faire<br />

de concessions. «Faute de satisfaction de<br />

ces doléances, avertissent les contestataires,<br />

nous serons obligés de durcir le<br />

ton et lancer un débrayage illimité que<br />

seule la ministre de la Solidarité <strong>national</strong>e<br />

et de la famille en assumera les<br />

conséquences ».<br />

Aïssa Moussi<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong>


Baisse des exportations au premier trimestre<br />

Les hydrocarbures<br />

reculent de 3%<br />

Les exportations de l’<strong>Algérie</strong> ont atteint 20,30 milliards de dollars durant le premier<br />

trimestre <strong>2013</strong> contre 20,72 mds USD, carractérisé par une baisse de 3% des exportations<br />

en hydrocarbures.<br />

Abdelhak Lamiri, président du groupe Insim<br />

Il faut revoir la politique de gestion<br />

des projets<br />

Les retards et les<br />

défauts de réalisation<br />

constatés dans<br />

plusieurs projets<br />

constituent un<br />

handicap qui touche,<br />

non seulement<br />

l'<strong>Algérie</strong> mais de<br />

nombreux pays.<br />

Rencontré en marge<br />

de la conférence<br />

organisée par l'Institut<br />

inter<strong>national</strong> du<br />

management ( Insim)<br />

sur le thème « de<br />

certification des<br />

gestionnaires des<br />

projets », le P r Lamiri a<br />

insisté sur le fait que<br />

l'Etat doit confier les<br />

projets et leurs gestion<br />

aux professionnels qui<br />

disposent des<br />

qualifications<br />

reconnues et d'un<br />

savoir-faire spécifique.<br />

Les nouveaux chiffres<br />

révélés hier par les<br />

Douanes algériennes<br />

dénotent une baisse de<br />

2,<strong>04</strong>% durant la même période de<br />

l’année écoulée. Quant aux<br />

importations, elles ont totalisé<br />

12,67 mds USD durant les trois<br />

premiers mois de l’année en cours<br />

contre 10,66 mds à la même<br />

période de 2012, en hausse de<br />

18,85%, précisent les statistiques<br />

des Douanes communiquées en<br />

marge de la 6 e conférence <strong>national</strong>e<br />

des cadres des Douanes. Ces<br />

résultats se sont traduits par un<br />

excèdent de la balance commerciale<br />

de près de 7,63 mds USD<br />

contre 10,06 mds USD, en baisse<br />

de plus de 24%.<br />

Ainsi le taux de couverture des<br />

importations par les exportations<br />

est passé de 194% à 160% durant<br />

la période de référence. Ce recul<br />

des exportations est dû à une<br />

baisse de plus de 3% des exportations<br />

des hydrocarbures, de 28,4%<br />

des produits bruts et de plus de<br />

26% des biens d’équipements<br />

industriels, selon les chiffres élaborés<br />

par le Centre <strong>national</strong> de<br />

l’informatique et des statistiques<br />

des Douanes. Il est à signaler que<br />

les produits bruts et les biens<br />

d’équipements industriels n’ont<br />

représenté que 0,16% et 0,03% de<br />

la structure globale des exportations<br />

algériennes durant le 1er trimestre<br />

<strong>2013</strong>. Les hydrocarbures,<br />

par contre, représentent toujours<br />

l’essentiel des exportations algériennes<br />

avec une part de 96,96%<br />

du volume global de ces exportations,<br />

soit 19,68 mds usd durant le<br />

1 er trimestre <strong>2013</strong> contre 20,37<br />

mds usd à la même période de<br />

l’année écoulée, en baisse de<br />

3,38%, précise le centre.<br />

Les exportations hors<br />

hydrocarbures<br />

poursuivent leur<br />

hausse<br />

Quant aux exportations hors<br />

hydrocarbures, avec 3,<strong>04</strong>% du<br />

volume global des exportations<br />

soit l’équivalent de 617 millions,<br />

elles ont enregistré une augmentation<br />

de 75,78% par rapport à la<br />

période de référence déjà citée.<br />

Les produits hors hydrocarbures<br />

exportés sont constitués du<br />

groupe "demi-produits" avec 429<br />

millions usd, en hausse de 68,9%,<br />

et des biens alimentaires avec 144<br />

millions usd, également en forte<br />

hausse de 252%. D’autres produits<br />

hors hydrocarbures exportés<br />

ont connu des baisses comme les<br />

produits bruts avec 31 millions<br />

USD (-28,4%) et les biens d’équipements<br />

industriels avec 7 millions<br />

USD (-26%). De janvier à<br />

fin mars dernier, les cinq principaux<br />

clients de l’<strong>Algérie</strong> étaient les<br />

USA (3,17 mds USD), l’Italie<br />

<strong>Algérie</strong> News : La gestion des projets<br />

est un handicap auquel font<br />

face les entrepreneurs en <strong>Algérie</strong>,<br />

serait-ce dû au manque d'expérience<br />

?<br />

Abdelhak Lamiri : Il n’y a pas que<br />

l'expérience, la mauvaise gestion<br />

est un facteur qui engendre des<br />

surcoûts, un travail bâclé et de<br />

grands retards sur les délais. Une<br />

bonne gestion de projets nécessite<br />

tout un équipement que nous<br />

devons avoir. Il est temps de<br />

confier la gestion des projets à des<br />

personnes qualifiées, disposant des<br />

capacités techniques, d'un savoirfaire<br />

et d’une expérience dans le<br />

domaine de gestion des projets.<br />

Qu'est-ce qui empêche cette<br />

avancée chez nous ?<br />

Le principal obstacle est d'ordre<br />

culturel. Longtemps, on avait<br />

cru qu'il fallait être honnête,<br />

rehausser ses manches pour pouvoir<br />

gérer et mener à son terme un<br />

projet. Or, cela ne suffit pas.<br />

Actuellement, une bonne gestion<br />

fait appel à de nouvelles technologies<br />

et requiert de la part des gestionnaires<br />

un certain leadership. Il<br />

(3,09 mds), l’Espagne (2,15 mds),<br />

la <strong>Fr</strong>ance (1,92 md) et la Grande-<br />

Bretagne (1,74 md USD). Quant<br />

aux fournisseurs, la <strong>Fr</strong>ance<br />

occupe toujours le haut du<br />

tableau avec près de 1,55 md<br />

USD, suivie de la Chine (1,50 md<br />

USD), l’Espagne (1,26 md USD),<br />

l’Italie (1,03 md USD) et<br />

l’Allemagne (610 millions). La<br />

répartition par régions économiques<br />

montre que les pays de l’UE<br />

restent toujours les principaux<br />

partenaires de l’<strong>Algérie</strong>, avec<br />

53,63% des importations et<br />

57,40% des exportations durant<br />

les trois premiers mois de <strong>2013</strong>.<br />

faut savoir anticiper, prendre rapidement<br />

des décisions et assurer le<br />

contrôle de la qualité du travail et<br />

des finances.<br />

Vous évoquez le facteur temps.<br />

Certains projets peinent à démarrer<br />

bien que le financement<br />

existe. Comment l'expliquezvous<br />

?<br />

Cela revient à la gouvernance,<br />

Or celle-ci ne peut pas être<br />

concrété si elle n'est pas conçue<br />

par de professionnels qui maîtrisent<br />

le domaine de la gestion. Il y a<br />

de fortes chances que les projets<br />

n'aboutissent pas si, au départ,<br />

leur conception est défaillante.<br />

Par rapport au 1 er trimestre 2012,<br />

les importations en provenance<br />

de l’UE ont enregistré une hausse<br />

de 25,46%, passant de 5,42 mds<br />

USD à 6,8 mds usd, alors que les<br />

exportations de l’<strong>Algérie</strong> vers ces<br />

pays n’ont augmenté que 2,75%<br />

(312 millions USD). En 2012,<br />

l’<strong>Algérie</strong> a réalisé un excédent<br />

commercial de 27,18 mds USD<br />

contre 26,24 mds USD en 2011,<br />

en hausse de 3,6%. Cette légère<br />

amélioration est due à une "relative<br />

stabilité" des flux des importations<br />

et des exportations du<br />

pays.<br />

B. Mohamed<br />

Peut-on parler d'un vide juridique<br />

dans ce sens ?<br />

Non, le problème ne se pose<br />

pas au niveau d'un vide juridique,<br />

mais la question est d'ordre managérial.<br />

Nous devons apprendre à<br />

utiliser les nouvelles méthodes et<br />

mécanismes managériaux qui sont<br />

certifiés et reconnus mondialement.<br />

C'est une question de pratique,<br />

il n’ y a pas de loi qui indique<br />

la façon de nomination des managers,<br />

ces derniers sont nommés<br />

selon leurs aptitudes, mais ce n'est<br />

pas le cas dans tous les projets,<br />

donc à mon sens, il faut changer<br />

les pratiques de gestion et non pas<br />

la législation, car celle-ci, même si<br />

elle existe, elle n'est souvent pas<br />

appliquée. Une loi doit être<br />

accompagnée de méthode de<br />

contrôle sinon elle ne va pas servir<br />

à grande chose.<br />

Pourquoi, à votre avis, le<br />

domaine public accuse plus de<br />

retrads que celui du privé ?<br />

Il est très fréquent dans le<br />

domaine public car c'est là qu'il y a<br />

la majorité des projets, nous avons<br />

initié 500 milliards de dollars de<br />

projets les treize dernières années,<br />

et ce sont tous des projets publics,<br />

il y a des projets privés qui sont<br />

menés légèrement mieux, car ils<br />

font appel à plus de technicité et<br />

de savoir-faire, mais dans le secteur<br />

public la culture doit changer<br />

dans un sens où nous confions<br />

seulement les projets à ceux qui<br />

ont la capacité de les réaliser.<br />

Entretien réalisé par<br />

Khelifa Litamine<br />

> A C T U<br />

5<br />

Congrés<br />

extraordinaire<br />

du MPA<br />

La révision<br />

constitutionnelle<br />

bouleverse le<br />

calendrier<br />

Le président du Mouvement<br />

populaire algérien (MPA), Amara<br />

Benyounès, a évoqué, hier à<br />

Bouhnifia dans la wilaya de<br />

Mascara, la possibilité du report<br />

du congrès extraordinaire de son<br />

parti afin de se consacrer à la<br />

révision de la Constitution. Lors<br />

d’une conférence régionale ayant<br />

réuni les élus de son parti des<br />

wilayas de l’ouest et du sudouest<br />

du pays, M. Benyounès a<br />

indiqué que la commission<br />

chargée de la préparation du<br />

congrès extraordinaire du<br />

mouvement "étudie la possibilité<br />

du report de ce rendez-vous pour<br />

permettre aux militants de se<br />

consacrer à la révision de la<br />

Constitution". Le président du<br />

MPA a également rappelé que,<br />

lors de la rencontre avec le<br />

Premier ministre, Abdelmalek<br />

Sellal, son parti a fait part de ses<br />

propositions concernant la<br />

révision de la Constitution.<br />

"Celles-ci portent sur le maintien<br />

du système républicain et<br />

démocratique de l’Etat, une<br />

préférence pour le régime semiprésidentiel<br />

plus adapté à la<br />

nature de l’Etat algérien, le<br />

maintien du Conseil de la nation<br />

et le respect et la défense des<br />

libertés individuelles et<br />

collectives", a expliqué M.<br />

Benyounès. Il a ajouté que son<br />

parti s’exprimera définitivement<br />

sur le sujet lorsqu’il recevra une<br />

copie du projet de la révision de<br />

la Constitution que doit élaborer<br />

la commission chargée de cette<br />

mission. Par ailleurs, M.<br />

Benyounès a estimé que le débat<br />

sur un quatrième mandat du<br />

président de la République "est<br />

sans fondement", dans la mesure<br />

où la décision de briguer ou non<br />

un autre mandat "revient au<br />

président Bouteflika lui-même<br />

conformément aux dispositions<br />

de la Constitution", a-t-il rappelé.<br />

Une position qui rejoint celle de<br />

Abdelaziz Belkhadem qui avait<br />

déclaré, dans un précédent<br />

entretien à <strong>Algérie</strong> News que le<br />

président de la République<br />

dispose encore d’un délai<br />

suffisant pour se prononcer. Le<br />

président du MPA a, d’autre part,<br />

exprimé le soutien de son parti au<br />

droit des jeunes à manifester<br />

pacifiquement pour revendiquer<br />

un emploi, dénonçant "les<br />

tentatives de certains milieux<br />

politiques d’exploiter ces jeunes<br />

et leurs revendications légitimes à<br />

des fins inavouées et à des<br />

surenchères politiques".<br />

R. A.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong>


6 > A C T U<br />

Les gens<br />

Daho Ould Kablia<br />

Education <strong>national</strong>e<br />

Le CLA menace<br />

de boycotter le bac<br />

Le ministre de l'Intérieur et des<br />

Collectivités locales, Daho Ould Kablia,<br />

participera aujourd’hui à Rabat à la<br />

réunion des ministres de l'Intérieur des<br />

pays de l'Union du Maghreb arabe<br />

(UMA), à la tête d'une importante<br />

délégation, a indiqué samedi un<br />

communiqué du ministère. Les ministres<br />

de l'Intérieur s'attèleront à « l'examen de<br />

la coopération commune dans le domaine<br />

sécuritaire, notamment la lutte contre le<br />

terrorisme et le crime organisé, la lutte<br />

contre le trafic de drogue et de<br />

psychotropes ainsi que le renforcement<br />

de la coopération en matière de<br />

protection civile », a ajouté la même<br />

source.<br />

R. A.<br />

Oran<br />

Opération de<br />

dépistage du VIH<br />

Une opération de dépistage du VIH,<br />

anonyme, volontaire et gratuit, a été<br />

organisée par l’association de protection<br />

contre le Sida «Haq El-Wikaya» (le droit à<br />

la prévention), lors du Salon inter<strong>national</strong><br />

du médicament et de l’équipement<br />

médical clôturé samedi à Oran. Durant<br />

quatre jours, l'association a reçu à son<br />

stand la visite de plusieurs dizaines de<br />

personnes voulant effectuer un dépistage<br />

anonyme. « Nous voulions profiter de ce<br />

salon professionnel pour sensibiliser et<br />

prévenir sur cette maladie, car même<br />

certains professionnels de la santé ont<br />

des informations fausses ou erronées sur<br />

le Sida », a indiqué M me Faïza Rahou,<br />

directrice exécutive de l’association. « En<br />

cas de positivité chez une personne, un<br />

autre test est fait pour confirmer les<br />

résultats, puis un troisième au niveau du<br />

centre de référence de l’association », a t-<br />

on précisé, ajoutant qu'une fois<br />

confirmés, les résultats sont envoyés à<br />

Alger pour prendre le malade en charge et<br />

commencer le traitement.<br />

Chlef<br />

Les barrages sont<br />

pleins<br />

Le volume d'eau global retenu dans les<br />

deux barrages de Sidi Yacoub et de Oued<br />

Fodda dans la wilaya de Chlef a atteint<br />

325 millions de mètres cubes au dernier<br />

relevé effectué jeudi par les services de<br />

l’hydraulique, a-t-on appris samedi<br />

auprès des ces services. Ce volume<br />

constitue le niveau le plus élevé jamais<br />

enregistré au niveau de ces ouvrages au<br />

cours de la dernière décennie, a expliqué<br />

la même source en précisant que le taux<br />

de remplissage enregistré par le barrage<br />

de Sidi Yacoub a atteint 95 % (240,5<br />

millions de M 3 ) de sa capacité estimée à<br />

252,8 millions de m 3 . Le barrage de Oued<br />

fodda, est quant à lui rempli à 85% (avec<br />

84,5 millions de M 3 ) de sa capacité<br />

théorique qui s’élève à 102 millions de<br />

M3. Ce barrage est destiné notamment à<br />

l’irrigation, tandis que celui de Sidi<br />

Yacoub est consacré à l'alimentation en<br />

eau potable et à l’irrigation.<br />

Le secteur de l'éducation <strong>national</strong>e sera une énième fois paralysé, et ce, suite au<br />

mouvement de protestation déclenché par le CLA.<br />

En effet, ce dernier prévoit même de<br />

tenir un rassemblement devant<br />

l'enceinte du ministère de<br />

l'Education <strong>national</strong>e le 22 mai<br />

prochain. Pis encore, le CLA menace de<br />

boycotter les examens de fin d'année, particulièrement<br />

le baccalauréat, seul moyen,<br />

selon le syndicat, de se faire entendre et faire<br />

aboutir les revendications. Le conseil <strong>national</strong><br />

du CLA, qui s'est tenu vendredi à Alger,<br />

a été sanctionné par l'adoption, à l'unanimité,<br />

de plusieurs décisions. Joint avanthier<br />

par téléphone, le porte-parole du CLA,<br />

Idir Achour, a indiqué que tous les lycées<br />

d'<strong>Algérie</strong> seront une fois encore paralysés. «<br />

A l'issue du conseil <strong>national</strong> de notre syndicat,<br />

nous avons décidé de tenir un rassemblement<br />

devant le siège du ministère de<br />

tutelle qui aura lieu le 22 mai prochain.<br />

L'objectif est de mettre la pression sur le<br />

département de Baba Ahmed et l'obliger à<br />

prendre en considération nos préoccupations<br />

et ce, dans les plus brefs délais», a-t-il<br />

insisté. Selon le même responsable, une<br />

quinzaine de représentants du CLA ont pris<br />

part vendredi à la réunion du Conseil <strong>national</strong>.<br />

Le même interlocuteur a indiqué, en<br />

outre, que le corps de l'éducation <strong>national</strong>e<br />

sous la bannière du CLA ne décolère pas<br />

jusqu'à la satisfaction totale des revendications.<br />

« Le rassemblement du 22 mai s'ajoute<br />

au mouvement de contestation organisé<br />

mercredi passé (le 17 avril Ndlr) dans lequel<br />

pas moins de 80% du corps de l'éducation<br />

<strong>national</strong>e a répondu au mot d'ordre de<br />

grève.» Dans le même sillage, Idir Achour a<br />

précisé que le choix de cette date du 22 mai<br />

est motivé par le souci d'accorder un délai<br />

raisonnable au ministère afin d'engager le<br />

dialogue et étudier sérieusement la plateforme<br />

de revendications. Interrogé sur l'action<br />

que devra tenir le CLA, dans le cas où<br />

la tutelle continue de camper sur sa position,<br />

le porte-parole ajoute : « Nous allons<br />

entamer des réunions de concertations avec<br />

Accidents de la route<br />

Plus de 130 morts au 1 er trimestre<br />

Plus de 130 personnes ont trouvé la<br />

mort dans 3 805 accidents de la<br />

route, en zone urbaine, lors du premier<br />

trimestre de <strong>2013</strong>, soit une baisse de<br />

9,33% par rapport à la même période de<br />

l'année précédente, a indiqué hier le commissaire<br />

divisionnaire, Mohamed<br />

Tatachek, de la direction générale de la<br />

Sûreté <strong>national</strong>e (DGSN). «136 personnes<br />

sont décédées sur la route et 4 415 autres<br />

ont été blessées dans 3 805 accidents de la<br />

route, durant le premier trimestre de<br />

<strong>2013</strong>», a précisé M. Tatachek lors d'une<br />

rencontre- débat sur le thème de la sécurité<br />

routière, organisée par le forum du <strong>quotidien</strong><br />

DK News. Ces chiffres représentent<br />

une baisse de 9,33 % dans le nombre de<br />

morts, 3,09% dans le nombre des blessés et<br />

3,36 % dans celui des accidents, par rapport<br />

à la même période de l'année précédente,<br />

a-t-il encore ajouté.<br />

Le commissaire a rappelé que plusieurs<br />

facteurs rentraient en jeu dans la survenue<br />

d'un accident, cependant, le facteur<br />

humain est l'élément le plus prépondérant<br />

à l'origine d'un accident de la circulation.<br />

L'état des routes, la qualité des véhicules,<br />

les autres syndicats de l'éducation <strong>national</strong>e,<br />

dont le Cnapest et le Snapest. C'est ensemble<br />

que nous allons décider de la suite à<br />

donner et des formes d'actions à entreprendre.<br />

Mais si le ministre ne répondra pas à<br />

nos revendications, nous serons contraints<br />

de boycotter les examens de fin d’année, en<br />

l'occurrence le BAC. Pis encore, nous sommes<br />

déterminés à perturber la prochaine<br />

rentrée scolaire », a-t-il dit. Quant aux<br />

ainsi que la signalisation routière, sont des<br />

éléments « non moins négligeables », a-t-il<br />

souligné, précisant que la réduction du<br />

nombre d'accidents nécessitait un « investissement<br />

pluridisciplinaire » devant<br />

englober tous les acteurs de la société<br />

civile, des pouvoirs publics et des institutions.<br />

A ce titre, le président de l'Association<br />

algérienne des victimes des routes, Yahia<br />

Belhadj, a annoncé la création prochaine<br />

de la Fédération algérienne des routes et de<br />

leurs victimes (F.A.R.V) appelée à regrouper<br />

les différents intervenants dans le<br />

domaine, à savoir la Sûreté <strong>national</strong>e, la<br />

Protection civile, la Gendarmerie <strong>national</strong>e<br />

et les institutions étatiques. La fédération<br />

est ouverte à toutes autres adhésions, a-t-il<br />

précisé. Pour réduire le nombre d'accidents<br />

sur la route, il a proposé des mesures<br />

« plus répressives » à l'encontre des chauffards,<br />

une formation rigoureuse des moniteurs<br />

de conduite et des conducteurs, un<br />

réaménagement des infrastructures routières<br />

et une importation de véhicules et pi<br />

ces détachées correspondants aux normes<br />

inter<strong>national</strong>es. Abordant les initiatives<br />

revendications du CLA, Idir Achour déclare<br />

: « Nous exigeons la réouverture du dossier<br />

relatif à la révision du statut particulier du<br />

corps de l'éducation. Nous recommandons<br />

aussi à ce que ce corps bénéficie d'une<br />

retraite après seulement 25 ans de service et<br />

l'application concrète de la réforme éducative,<br />

notamment la révision à la baisse des<br />

effectifs dans les classes », a-t-il souligné.<br />

Zohra Chender<br />

entreprises par les pouvoirs publics dans la<br />

gestion de la « crise routière », le même<br />

intervenant a souhaité voir plus d'implication<br />

des autorités pour la multiplication<br />

des campagnes de sensibilisation et<br />

l’«adoption d'une politique de sécurité<br />

routière <strong>national</strong>e».<br />

De son côté, le colonel Farouk Achour<br />

de la Protection civile a fait savoir qu'une<br />

moyenne de 245 interventions, liées aux<br />

accidents de la route, sont enregistrées<br />

<strong>quotidien</strong>nement par les services de son<br />

département. Il a indiqué que l'impact des<br />

accidents « était moins important lorsque<br />

les voitures étaient munies de dispositifs<br />

sécuritaires », insistant, dans ce cadre, sur<br />

la nécessité de revoir les critères d'importation<br />

des véhicules.<br />

Le colonel Achour est revenu également<br />

sur les difficultés que rencontrent les<br />

secouristes, lors de l'extraction des victimes<br />

des véhicules et pour leur prodiguer<br />

les premiers soins. Il a suggéré, à ce propos,<br />

aux citoyens d’ « apprendre les premiers<br />

gestes qui sauvent en se rapprochant des<br />

structures de Protection civile ».<br />

Mohamed B.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong>


Pays du sud de la Méditerranée<br />

3 millions d'euros<br />

pour l’amélioration de<br />

l’environnement économique<br />

> C A P I T A L<br />

BOOM<br />

7<br />

La Commission européenne a lancé un appel d'offres à hauteur de 3 millions d'euros pour<br />

un contrat de services, visant à l'amélioration de l'environnement économique au sud de la<br />

Méditerranée.<br />

de ce contrat<br />

est de contribuer à<br />

l'amélioration de l'environnement<br />

écono-<br />

L'objectif<br />

mique pour les micro, petites et<br />

moyennes entreprises dans la<br />

région sud de la Méditerranée, y<br />

compris en <strong>Algérie</strong>, conformément<br />

aux normes pratiques européennes/inter<strong>national</strong>es.<br />

Plus<br />

spécifiquement, le projet mettra<br />

en œuvre des activités ciblées<br />

dans les domaines du renforcement<br />

des capacités du groupe de<br />

travail sur la coopération industrielle<br />

euro-méditerranéenne<br />

pour soutenir la modernisation<br />

économique et les réformes dans<br />

les pays bénéficiaires, le développement<br />

des capacités des coordinateurs<br />

de la Charte euro-méditerranéenne<br />

pour promouvoir la<br />

création et le développement<br />

durable et la sensibilisation et la<br />

facilitation de l'accès au financement<br />

pour les micro, petites et<br />

moyennes entreprises. La date<br />

limite de réception des candidatures<br />

est fixée au 16 mai <strong>2013</strong>.<br />

En <strong>Algérie</strong>, l'amélioration de<br />

l'environnement économique de<br />

l'entreprise algérienne a toujours<br />

figuré comme l’une des préoccupations<br />

essentielles du gouvernement.<br />

D’ailleurs, tout récemment,<br />

le ministre de l’Industrie,<br />

de la PME et de la Promotion de<br />

l’investissement, Chérif<br />

Rahmani, a réaffirmé à Paris l’engagement<br />

de l’<strong>Algérie</strong> à améliorer<br />

le climat des affaires pour les<br />

investisseurs nationaux et étrangers.<br />

« Nous sommes convaincus<br />

que les pays qui ont réussi sont<br />

ceux qui ont amélioré leur climat<br />

des affaires. Nous voulons le faire<br />

parce que cela est aussi important<br />

que la réalisation des infrastructures<br />

», a-t-il déclaré à l’ouverture<br />

d’une journée consacrée au partenariat<br />

avec l’<strong>Algérie</strong>, organisée<br />

au siège d’Ubifrance.<br />

M. Rahmani a souligné la<br />

nécessité de privilégier l’investissement<br />

à long terme. « L’acte libre<br />

d’investir est un pari sur le futur,<br />

qui se base sur l’anticipation et<br />

appelle la certitude et la sécurité<br />

», a-t-il dit.<br />

L’<strong>Algérie</strong> est donc déterminée<br />

à garantir la visibilité et l’égard<br />

institutionnel à tous les investisseurs,<br />

sans discrimination.<br />

L’engagement privilégie la stabilité<br />

institutionnelle, légale et<br />

réglementaire, la cohérence, la<br />

transparence et ne discrimine ni<br />

le privé, ni le public. L’autre engagement<br />

des pouvoirs publics<br />

algériens, est celui de transformer<br />

en profondeur la gouvernance et<br />

être plus près du territoire et de<br />

l’entreprise.<br />

F.A.A.<br />

Journée mondiale de la propriété intellectuelle<br />

Un premier salon de la créativité dédié<br />

à l’événement<br />

Pour cette année, la Journée<br />

mondiale de la propriété<br />

intellectuelle portera sur le<br />

thème : « Créativité-la prochaine<br />

génération». Comment imaginezvous<br />

l’avenir ? Quels en seront les<br />

principaux acteurs ?<br />

L’Institut <strong>national</strong> algérien de<br />

la propriété industrielle, essayant<br />

de prédire l’avenir, organisera<br />

cette année le premier salon<br />

<strong>national</strong> de la créativité au niveau<br />

de la Safex les 25, 26 et 27 avril<br />

<strong>2013</strong>, une manifestation dédiée<br />

aux créateurs de modèle industriel.<br />

Ce salon offrira une occasion<br />

aux créateurs de modèles et aux<br />

artisans innovateurs pour faire<br />

connaître et découvrir leurs créations<br />

qui sont la matière première<br />

de notre prospérité et de notre<br />

patrimoine futurs. Les atteintes à<br />

la propriété industrielle en <strong>Algérie</strong><br />

sont souvent enregistrées dans les<br />

deux secteurs de l'agroalimentaire<br />

et du pharmaceutique.<br />

L'<strong>Algérie</strong> a enregistré 32<br />

dépôts de plainte pour violation<br />

de la propriété industrielle auprès<br />

des juridictions compétentes<br />

durant le 1er semestre 2011. Ces<br />

plaintes émanent à 80% de propriétaires<br />

de marques algériennes,<br />

le reste étant des actions engagées<br />

en justice par des entreprises et<br />

des laboratoires étrangers.<br />

Certaines de ces plaintes ont aussi<br />

concerné durant cette période des<br />

affaires d'atteinte à la propriété<br />

industrielle qui datent des années<br />

2009 et 2010. Le ministère de<br />

l'Industrie travaille actuellement<br />

pour durcir les sanctions contre<br />

les contrefacteurs en matière de<br />

propriété industrielle.<br />

Morgan Stanley a annoncé un<br />

bénéfice net de 958 millions de<br />

dollars (733 millions d'euros) au<br />

premier trimestre, contre une perte<br />

de 119 millions il y a un an, la<br />

sixième banque américaine en<br />

termes d'actifs ayant bénéficié<br />

d'une croissance solide de son<br />

activité produits financiers<br />

institutionnels. Par action, le<br />

bénéfice net ressort à 0,49 dollar<br />

(0,50 dollar hors exceptionnels)<br />

alors que les trois premiers mois de<br />

2012 avaient été marqués par une<br />

perte de six cents par action. Les<br />

analystes financiers avaient<br />

toutefois anticipé un résultat par<br />

action de 0,57 dollar, selon le<br />

consensus Thomson Reuters<br />

I/B/E/S, ce qui peut expliquer le<br />

recul de 1,5% de l'action Morgan<br />

Stanley dans des échanges d'avant-<br />

Bourse.<br />

CRASH<br />

Carrefour a annoncé qu'il<br />

n'anticipait pas d'amélioration de<br />

l'environnement économique au<br />

deuxième trimestre, après trois<br />

premiers mois marqués par une<br />

forte baisse de ses ventes en<br />

Europe du Sud et un nouveau recul<br />

dans ses hypermarchés en <strong>Fr</strong>ance.<br />

Le distributeur a publié un chiffre<br />

d'affaires quasiment stable en<br />

données comparables au premier<br />

trimestre, grâce à la bonne tenue de<br />

ses activités en Amérique latine.<br />

Ses ventes ont totalisé 20,83<br />

milliards d'euros (un chiffre proche<br />

du consensus de 20,9 milliards<br />

établi par Reuters), signant une<br />

hausse de 1,3% à taux de change<br />

constants. En données comparables<br />

et hors essence, elles ont grappillé<br />

0,2%, après une hausse de 0,4% au<br />

quatrième trimestre 2012.<br />

CHIFFRE<br />

1 489<br />

Pour l’exercice 2012, près de<br />

1 489 enquêtes à l’encontre<br />

d’opérateurs économiques étaient<br />

ouvertes par les services des<br />

Douanes, dont 561 en cours et 928<br />

finalisés.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong>


8 > P U B L I C I T E<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>21</strong>-<strong>04</strong>-<strong>2013</strong><br />

Anep 518 269<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>21</strong>-<strong>04</strong>-<strong>2013</strong><br />

Anep 518 112<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong>


C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />

ILS ONT OSÉ LE DIRE En hausse<br />

Jamel Debbouze<br />

9<br />

><br />

Khalida Toumi<br />

«Je suis victime d’une campagne<br />

médiatique calomnieuse, menée par les<br />

Egyptiens et financée par les Marocains.<br />

Ils ne m’ont jamais pardonnée mes<br />

positions sur le Sahara occidental.»<br />

Abdelmadjid<br />

Menasra<br />

«Même si j’estime qu’il a parfaitement le<br />

droit de se présenter, je suis résolument<br />

contre un quatrième mandat pour le<br />

président Bouteflika»<br />

Le monde de l’insolite<br />

Louisa Hanoune<br />

«Tous les chiffres officiels sur le chômage<br />

ne sont qu’un tissu de mensonges. Je me<br />

demande même s’il y a réellement un<br />

ministre du Travail en poste ?!»<br />

><br />

L’humoriste franco-marocain va enfin se<br />

produire en <strong>Algérie</strong>. Deux spectacles sont<br />

au programme, l’un à Alger et l’autre à<br />

Oran. C’est sa première scène algérienne.<br />

Djamila Sahraoui<br />

Un juge se déclare<br />

coupable<br />

d’outrage au<br />

tribunal<br />

Un juge du Michigan, dont le téléphone<br />

intelligent a perturbé une audience<br />

dans sa salle de tribunal, s'est déclaré<br />

lui-même responsable d'outrage et a<br />

payé une infraction de 25 dollars. Dans<br />

ce tribunal, une politique stipule que<br />

les appareils électroniques perturbant<br />

les séances valent au propriétaire d'être<br />

cité pour outrage. Vendredi après-midi,<br />

durant la plaidoirie finale d'un<br />

procureur dans un procès devant jury,<br />

le nouveau téléphone intelligent du<br />

magistrat Raymond Voet a commencé à<br />

émettre des sons requérant des<br />

commandes sur la boîte vocale.<br />

Embarrassé, le juge a dit croire qu'il<br />

avait accroché le téléphone par<br />

inadvertance. Il a indiqué avoir fait<br />

usage d'un BlackBerry pendant<br />

plusieurs années, et être moins au fait<br />

des fonctions sur le nouvel écran tactile<br />

fonctionnant avec Windows. Le juge a<br />

reconnu qu'il n'accepterait pas une<br />

telle excuse de quiconque et qu'il<br />

devait prendre ses responsabilités.<br />

Un ver parasite<br />

révolutionne la<br />

greffe de la peau<br />

Des chercheurs se sont inspirés d'un ver<br />

microscopique parasite des poissons<br />

pour concevoir un adhésif médical, plus<br />

résistant et plus sûr que les agrafes<br />

chirurgicales, qui pourrait révolutionner<br />

les greffes de la peau. Présentée mardi<br />

dans la revue britannique Nature<br />

Communications, l'invention repose sur<br />

des microaiguilles imitant la façon dont<br />

le ver parasite Pomphorynchus laevis se<br />

fixe sur son hôte grâce à sa tête en<br />

forme de cactus, qui pénètre son<br />

intestin puis gonfle pour s'y maintenir<br />

fermement. «La force d'adhésion de la<br />

pointe des microaiguilles est plus de<br />

trois fois supérieure à celle des agrafes<br />

chirurgicales classiques utilisées dans<br />

les greffes de peau», résume dans un<br />

communiqué Seung Yun Yang, biologiste<br />

au Brigham and Women's Hospital de<br />

Boston (USA) et auteur principal de<br />

l'étude. Chaque aiguille en forme de<br />

cône est constituée d'une âme en<br />

plastique rigide recouverte d'une pointe<br />

qui gonfle dès qu'elle est placée dans<br />

un milieu humide ou entre en contact<br />

avec de l'eau.<br />

L’homme des<br />

deux explosions<br />

Un Texan a été témoin, en deux jours,<br />

de l'attentat au marathon de Boston et<br />

de l'explosion de l'usine d'engrais au<br />

Texas. A chaque fois, plus de peur que<br />

de mal. Cet homme est à la fois le plus<br />

chanceux et le plus malchanceux du<br />

moment. En l'espace de deux jours,<br />

Joe Berti a assisté au double attentat<br />

de Boston lundi 15 avril puis à<br />

l'explosion de l'usine d'engrais à West,<br />

au Texas, le 17 avril. Lundi dernier, Joe<br />

Berti venait de finir le marathon<br />

quelques instants avant les deux<br />

bombes explosent, faisant 180 blessés<br />

ainsi que trois morts. Il y participait<br />

sous la bannière d'une œuvre<br />

caritative au profit des maladies<br />

orphelines, «Champions4Children». Sa<br />

femme était là pour l'encourager.<br />

Malgré leur proximité au moment des<br />

explosions, ils s'en sont tirés<br />

indemnes. Après son retour à son<br />

domicile d'Austin, au Texas, le<br />

marathonien miraculé de 43 ans est<br />

envoyé par son patron à Dallas, pour<br />

un rendez-vous d'affaires. Sur le<br />

chemin du retour, en empruntant la<br />

route Inter-Etat 35, aux alentours de<br />

Waco, Joe Berti a aperçu des énormes<br />

colonnes de fumée noire. Après avoir<br />

pensé : «C'est pas possible, on se fout<br />

de moi ?», il a vécu sa deuxième<br />

explosion en deux jours.<br />

><br />

La réalisatrice algérienne continue de<br />

collectionner les prix avec son film<br />

«Yema». Le dernier a été obtenu en<br />

Pologne à l’occasion du Festival du film<br />

africain.<br />

En baisse<br />

Chakib Khelil<br />

Selon certains confrères, la direction<br />

générale des Domaines prépare une<br />

décision de «<strong>national</strong>isation» des biens<br />

de l’ex-ministre de l’Energie et des<br />

Mines. Une première dans l’Histoire du<br />

pays.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong>


10 > P U B L I C I T E<br />

-CODE <strong>21</strong>84-<br />

-Etude de Maître Kaddour MERAD-<br />

-Notaire-O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu ,<br />

Siège social : 06 avenue du Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger<br />

Capital Social 824.000.000 DA<br />

-DEPOT DE PROCES- VERBAL DES DELIBERATIONS<br />

DE L’ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE -<br />

Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS <strong>2013</strong>, en<br />

cours d'Enregistrement : A été déposer un procès-verbal de la réunion de l’assemblée<br />

générale ordinaire du 25 octobre 2012, dont l’objet est :<br />

PREMIERE RESOLUTION : L'assemblée générale ordinaire, sur la base du rapport<br />

du conseil d'administration et après avoir pris connaissance de la nomination<br />

de Monsieur Sefiane HASNAOUI, action du Conseil d'Administration, décide<br />

en conséquence de ratifier cette nomination avec effet rétroactif à compter de la<br />

date de sa nomination sans que la durée de son mandat ne dépasse 6 ans.<br />

DEUXIEME RESOLUTION : L'assemblée générale ordinaire, sur la base du rapport<br />

du conseil d'administration et après avoir pris connaissance de la sortie de<br />

Monsieur FUMIHIKO Waku du fait de la cession de la totalité de ces actions, est<br />

réputé démissionnaire depuis le 10 mars et 13 septembre 2011 date de l'acte<br />

établi auprès de maître AMRANI, notaire à bordj El Kiffan.<br />

TROISIEME RESOLUTION :<br />

En conséquence de ce qui précède, l'assemblée générale ordinaire, décide de<br />

ratifier la nouvelle composition du Conseil d'Administration comme suit :<br />

M. Abdellah HASNAOUI, Président du Conseil d'Administration ,Mme Feriel<br />

HASNAOUI, membre du Conseil d'Administration, M. Sefiane HASNAOUI, membre<br />

du Conseil d'Administration.<br />

QUATRIEME RESOLUTION :<br />

L'Assemblée Générale Ordinaire confère tous pouvoirs à M. Hasnaoui Sefiane<br />

avec faculté de se substituer tout mandataire de son choix, à l'effet de faire<br />

accomplir toutes formalités de dépôt, notamment au Centre National du<br />

Registre du Commerce, et de publicité prévues par la législation en vigueur.<br />

Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />

Pour Avis-le Notaire.<br />

-CODE <strong>21</strong>84--Etude de Maître Kaddour MERAD-<br />

-Notaire-O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu ,<br />

Siège social : 06 avenue du Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger<br />

Capital Social 824.000.000 DA<br />

-DEPOT DE PROCES- VERBAL DES DELIBERATIONS<br />

DE L’ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE -<br />

Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS <strong>2013</strong>, en<br />

cours d'Enregistrement : A été déposer un procès-verbal de la réunion de l’assemblée<br />

générale ordinaire du 25 octobre 2012, dont l’objet est :<br />

PREMIERE RESOLUTION : L'assemblée générale ordinaire, sur la base du rapport<br />

du conseil d'administration et après avoir pris connaissance de la nomination<br />

de Monsieur Sefiane HASNAOUI, action du Conseil d'Administration, décide<br />

en conséquence de ratifier cette nomination avec effet rétroactif à compter de la<br />

date de sa nomination sans que la durée de son mandat ne dépasse 6 ans.<br />

DEUXIEME RESOLUTION : L'assemblée générale ordinaire, sur la base du rapport<br />

du conseil d'administration et après avoir pris connaissance de la sortie de<br />

Monsieur FUMIHIKO Waku du fait de la cession de la totalité de ces actions, est<br />

réputé démissionnaire depuis le 10 mars et 13 septembre 2011 date de l'acte<br />

établi auprès de maître AMRANI, notaire à bordj El Kiffan.<br />

TROISIEME RESOLUTION : En conséquence de ce qui précède, l'assemblée<br />

générale ordinaire, décide de ratifier la nouvelle composition du Conseil<br />

d'Administration comme suit :<br />

M. Abdellah HASNAOUI, Président du Conseil d'Administration ,Mme Feriel<br />

HASNAOUI, membre du Conseil d'Administration, M. Sefiane HASNAOUI, membre<br />

du Conseil d'Administration.<br />

QUATRIEME RESOLUTION : L'Assemblée Générale Ordinaire confère tous pouvoirs<br />

à M. Hasnaoui Sefiane avec faculté de se substituer tout mandataire de<br />

son choix, à l'effet de faire accomplir toutes formalités de dépôt, notamment au<br />

Centre National du Registre du Commerce, et de publicité prévues par la législation<br />

en vigueur.<br />

Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />

Pour Avis-le Notaire.<br />

-CODE <strong>21</strong>84-<br />

-Etude de Maître Kaddour MERAD-<br />

-Notaire-O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu ,<br />

Siège social : 06 avenue du Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger ,<br />

Capital Social 824.000.000 DA<br />

-DEPOT DE PROCES VERBAL DES DELIBERATIONS<br />

DE L’ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE-<br />

Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS <strong>2013</strong>, en cours<br />

d'Enregistrement : A été déposer un procès-verbal de la réunion de l’assemblée générale<br />

extraordinaire du 25 octobre 2012 , dont l’objet est :<br />

PREMIERE RESOLUTION :L'assemblée générale extraordinaire, après avoir pris<br />

connaissance de la volonté de désinvestissement de KOMATSU Ltd et compte tenu de<br />

l'impossibilité pour KOMATSU Ltd de transférer le produit de son retrait de GH<br />

Komatsu, prend acte de la décision de KOMATSU Ltd de se retirer du capital de GH<br />

Komatsu et consent à l'annulation de ses droits sociaux.<br />

DEUXIEME RESOLUTION : En conséquence de ce qui précède, l'assemblée générale<br />

extraordinaire, après avoir pris connaissance du rapport du conseil d'administration,<br />

ainsi que l'attestation du commissaire aux comptes Monsieur Abdelhakim Zemir daté<br />

du 25 Octobre 2012 décide sous réserve de l'absence d'opposition, la réduction du<br />

capital de la société GH Komatsu de 123.600.000 DA pour le ramener à 700.400.000<br />

DA par voie de rachat d'actions détenues par KOMATSU Ltd, en vue de leur annulation,<br />

selon les modalités fixées par l'article 712 et 714 du Code de commerce.<br />

TROISIEME RESOLUTION : L'assemblée générale extraordinaire, mande le conseil<br />

d'administration à négocier, et dans un délai maximum de 6 mois à compter de ce<br />

jour, le montant du remboursement par la société GH Komatsu des actions détenues<br />

par Komatsu Ltd destinées à être annulées et ce, au titre de son retrait du capital de<br />

GH Komatsu, aux conditions qui seront fixées par les parties ultérieurement.<br />

QUATRIEME RESOLUTION : L'Assemblée Générale Extraordinaire confère tous pouvoirs<br />

à M. HASNAOUI Sefiane avec faculté de se substituer tout mandataire de son<br />

choix, à l'effet de faire accomplir toutes formalités de dépôt, notamment au Centre<br />

National du Registre du Commerce, et de publicité prévues par la législation en<br />

vigueur.<br />

Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />

Pour Avis-le Notaire.<br />

CODE <strong>21</strong>84-<br />

-Etude de Maître Kaddour MERAD-<br />

-Notaire- O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH<br />

Komatsu ,<br />

Siège social : 06 avenue du Colonel Amirouche,<br />

Alger, wilaya d'Alger ,<br />

Capital Social 824.000.000 DA.<br />

– DIMINUTION<br />

DU CAPITAL SOCIAL -<br />

Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le<br />

10 MARS <strong>2013</strong>, en cours d'Enregistrement : les associés<br />

ont décidés la modification de la- dite société en modifiant<br />

l’article 6 et 7 de la manière suivante : suivant P.V de<br />

l’assemblée générale extraordinaire en date du 25 octobre<br />

2012 et 10 janvier <strong>2013</strong> , et suivant attestation du<br />

commissaire aux comptes Mr ZEMIR Abdelhalim , ayant<br />

son siège à Bab El Oued(ALGER)12, Av Mohamed<br />

BOUKELLA, en date du 25 octobre 2012 le capital social<br />

qui été de 824.000.000,00 DA a été diminué à<br />

700.400.000 ,00 DA, suite au retrait de l’actionnaire<br />

KOMATSU Ltd à concurrence de 123.600.000 ,00 DA.<br />

Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la<br />

Wilaya d'Alger.<br />

Pour Avis-le Notaire.<br />

ALGERIE NEWS Lundi 8 avril <strong>2013</strong>


dclg<br />

é<br />

a a e<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

La rédaction d'<strong>Algérie</strong> News propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous entoure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veulent y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bienvenues.<br />

Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

11<br />

Révolution planétaire des TIC<br />

L’<strong>Algérie</strong><br />

en déclin<br />

Par Abderrahmane Mebtoul<br />

Les nouvelles technologies de l’information et de<br />

la communication (NTIC), ensemble de<br />

technologies utilisées pour traiter, modifier et<br />

échanger de l'information, plus spécifiquement<br />

des données numérisées, qui regroupent les<br />

innovations réalisées en matière de volume de<br />

stockage et de rapidité du traitement de<br />

l’information ainsi que son transport grâce au<br />

numérique et aux nouveaux moyens de<br />

télécommunication, ont des implications au<br />

niveau de la gouvernance politique, la gestion des<br />

entreprises et des administrations et un impact<br />

également sur notre nouveau mode de vie,<br />

renvoyant au savoir et à l’innovation permanente.<br />

Politiques, ménages ou entrepreneurs, nous<br />

vivons tous aujourd'hui dans une société de la<br />

communication électronique, plurielle et<br />

immédiate qui nous contraint à prendre des<br />

décisions au temps réel.<br />

Lire > pages 12 et 13<br />

Chronique des deux rives<br />

Remous sur les<br />

rivages des Syrtes<br />

Par Abdelmadjid Kaouah<br />

La Libye<br />

devait accueillir<br />

la CAN-<br />

<strong>2013</strong>. Le rendez-vous<br />

a<br />

tourné court.<br />

Pour cause de<br />

conflit armé en<br />

2011. L’édition<br />

a été échangée avec l'Afrique du<br />

Sud, hôte prévu de la CAN-2017.<br />

L’échéance de la CAN-2017 en<br />

Libye, est perçue comme un levier<br />

possible pour un retour – problématique<br />

- à la normalité, au développement<br />

et à la conciliation.<br />

Incontestablement, le pays reste en<br />

proie à l'insécurité et à une vague<br />

de violences. Deux ans après la<br />

guerre civile qui a secoué la Libye,<br />

le pays se démène toujours pour<br />

mettre sur pied des forces de sécurité<br />

unifiées et contrôler les milices,<br />

qui comptent dans leurs rangs<br />

des rebelles ayant contribué à la<br />

chute de Mouammar Kadhafi. Le<br />

gouvernement a eu souvent<br />

recours aux miliciens pour maintenir<br />

l'ordre. C'est surtout<br />

Benghazi, «berceau de la révolution»,<br />

dans l'est du pays et désormais<br />

repère pour les groupes djihadistes,<br />

qui a connu une série<br />

d'attaques contre des intérêts occidentaux<br />

et des postes de police,<br />

ainsi que des assassinats de responsables<br />

de la sécurité. Le président<br />

du Parlement libyen, la plus<br />

haute autorité de la transition,<br />

Mohamed El Megaryef, déjà pris<br />

pour cible à Sebha (dans le sud du<br />

pays) il y a deux mois, a échappé le<br />

5 mars dernier à une nouvelle tentative<br />

d'assassinat. En janvier, ses<br />

gardes du corps avaient dû faire<br />

face aux assaillants qui s'en<br />

étaient pris à l'hôtel du président<br />

du Parlement libyen à l'arme<br />

lourde ! Cette fois-ci, Megaryef n'a<br />

dû son salut qu'au blindage de sa<br />

Toyota. La liste des incidents et des<br />

échauffourées est longue et d’une<br />

extrême gravité. Les actes de violence<br />

se déclinent en règlements<br />

de comptes et comme reflets des<br />

luttes de pouvoir. Ainsi, on a pu<br />

assister récemment à l’irruption<br />

d’hommes armés dans la salle de<br />

réanimation d'un hôpital de<br />

Tripoli pour achever par vendetta,<br />

un homme blessé. Des chrétiens<br />

coptes, d’origine égyptienne,<br />

venus travailler et résidant depuis<br />

des décennies en Libye, sont victimes<br />

de violences. Entre autres, le<br />

30 décembre 2012, l’Eglise copte<br />

proche de Misrata, a été attaquée,<br />

deux Coptes ont été blessés et<br />

deux autres tués. Un bâtiment<br />

copte a été complètement démoli.<br />

En mai 2012, on avait déjà essayé<br />

de tuer un prêtre grec orthodoxe à<br />

Tripoli. On reproche aux Coptes<br />

de faire du prosélytisme… Fait<br />

plus grave, dernièrement, le chef<br />

de cabinet du Premier ministre<br />

libyen a disparu et pourrait avoir<br />

été enlevé dans la foulée d'une<br />

série de confrontations entre le<br />

gouvernement et les milices à<br />

Tripoli. Les milices se sont senties<br />

offensées par les propos de ministres<br />

ayant dénoncé l'impunité<br />

dont elles bénéficient dans plusieurs<br />

régions et affirmé qu'elles<br />

devaient être contrôlées. La disparition<br />

de Mohamed Ali Ghatous<br />

était intervenue moins d'une<br />

semaine après que le bureau du<br />

chef du gouvernement, M. Zeidan<br />

fut assiégé par des miliciens, exigeant<br />

le départ du Premier ministre<br />

parce qu'il a menacé de demander<br />

l'aide des forces étrangères<br />

pour «dompter» les groupes armés<br />

libyens. En réplique, des dizaines<br />

de miliciens avaient encerclé le<br />

ministère de la Justice et réclamé la<br />

Des chrétiens<br />

coptes, d’origine<br />

égyptienne, venus<br />

travailler et résidant<br />

depuis des<br />

décennies en Libye,<br />

sont victimes de<br />

violences.<br />

démission du ministre, Salah El-<br />

Marghani, qui avait affirmé sur<br />

les ondes d’une chaîne de télévision<br />

libyenne que certaines milices<br />

étaient illégitimes et exploitaient<br />

des prisons illégales.<br />

L’Observatoire libyen des droits de<br />

l’Homme vient d’interpeller les<br />

autorités libyennes pour relâcher<br />

Amara-Hassan Al Khatabi, éditeur<br />

du journal Ummah, arrêté en<br />

décembre dernier, en grève de la<br />

faim, accusé de diffamation par la<br />

justice libyenne qui avait publié<br />

une liste de 84 juges qu’il accusait<br />

d’avoir reçu des pots-de-vin.<br />

Tawargha, à 250 km à l’est de<br />

Tripoli, reste toujours une « ville<br />

fantôme ». Ses habitants s’entassent<br />

depuis près d’un an et demi<br />

dans le camp de Janzour à Tripoli<br />

après avoir fui la vengeance des<br />

«Thowars».<br />

(Suite de la page 13)<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong>


12 dclg<br />

é a a e<br />

Décryptage<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Révolution planétaire des TIC<br />

L’<strong>Algérie</strong><br />

en déclin<br />

La maîtrise du temps étant le défi<br />

principal en ce XXI e siècle, toute inadaptation<br />

à ces mutations isolerait<br />

encore plus le pays : engageant la<br />

sécurité <strong>national</strong>e, qu’en est-il de<br />

l’ <strong>Algérie</strong> ? Objet de cette contribution.<br />

Le nouveau système<br />

d’information, révolution<br />

planétaire<br />

Les NTIC sont un ensemble de technologies<br />

utilisées pour traiter, modifier et échanger<br />

de l'information, plus spécifiquement des<br />

données numérisées. La naissance des NTIC<br />

est due notamment, à la convergence de l'informatique,<br />

des télécommunications et de<br />

l'audiovisuel. Le développement d'Internet à<br />

haut débit, la démocratisation de l'ordinateur<br />

et des nouvelles technologies découlent d'une<br />

baisse des tarifs proposés par les fournisseurs<br />

d'accès et d'une demande de plus en plus présente<br />

de la clientèle. Le boom des blogs et des<br />

messageries électroniques donnent aux TIC<br />

une place de plus en plus vaste dans notre<br />

société. Cette interaction de l’électronique et<br />

de l’informatique explique que les applications<br />

des NTIC puissent répondre aux besoins aussi<br />

bien des entreprises et de l’Etat que des ménages<br />

et des individus. Désormais soumises aux<br />

mêmes lois du marché que n’importe quelle<br />

autre activité de production marchande, les<br />

NTIC constituent, en outre, un secteur où la<br />

concurrence se joue directement à l’échelle<br />

mondiale. La globalisation des entreprises, des<br />

marchés et des circuits de la finance n’a pas<br />

seulement impliqué un remodelage des structures<br />

économiques et des flux d’échange, elle a<br />

aussi conduit à la professionnalisation de la<br />

communication et de l’information, ainsi qu’à<br />

une intégration de plus en plus poussée des<br />

phases de la conception, de la création et de la<br />

consommation des produits, parallèlement à<br />

la fusion de sphères d’activités jadis séparées,<br />

voire opposées. Plus qu'une ouverture vers le<br />

grand public, les TIC révolutionnent l'organisation<br />

interne de l'entreprise, les logiciels de<br />

gestion appelés les ERP (Entreprise Ressource<br />

Planning) gèrent différentes tâches comme les<br />

stocks ou la trésorerie, le travail collaboratif<br />

est simplifié grâce à l'utilisation de l'Intranet et<br />

de la messagerie, le système « Wireless » ou<br />

«sans fil» maintient un lien permanent avec<br />

des collaborateurs en déplacement tout<br />

comme la vidéo-conférence, tout cela génère<br />

un meilleur partage ainsi qu'une meilleure circulation<br />

de l'information interne. Ainsi, le<br />

monde est devenu une grande maison de<br />

verre, un acquis contre les régimes totalitaires<br />

dans la mesure où l’information n’est plus le<br />

quatrième pouvoir mais le pouvoir lui-même.<br />

L’infrastructure de l’Internet se répand<br />

aujourd’hui autour du monde pour créer un<br />

large réseau mondial, et ce, grâce à l’informatique<br />

qui permet aujourd’hui de numériser les<br />

informations et de gérer de nouveaux systèmes.<br />

L’intégration des télécommunications, de<br />

l’informatique et de l’audiovisuel a donné<br />

naissance à la Société de l’information qui fait<br />

l’objet d’une attention particulière de la part<br />

des Etats et des organisations inter<strong>national</strong>es.<br />

Cet intérêt s’est trouvé accru depuis une<br />

décennie en raison des retombées socioéconomiques<br />

et culturelles des nouvelles technologies<br />

de l’information et de la communication<br />

(NTIC) : la «fracture numérique» transcende<br />

en effet, les clivages géographiques et traverse<br />

de part en part toutes les sociétés humaines.<br />

C’est que les nouveaux moyens de télécommunication<br />

facilitent l’échange et la diffusion de<br />

la connaissance. Ces NTIC ont changé donc<br />

profondément la vie <strong>quotidien</strong>ne des citoyens,<br />

le fonctionnement des entreprises et de l’État.<br />

Tout cela entraîne de nouvelles représentations<br />

mentales et sociales. Cela est plus patent<br />

au niveau multimédia (TV, vidéo à la<br />

demande, GPS, musique,…) sur les téléphones<br />

portables. Sur le plan macroéconomique, les<br />

nouveaux processus mis en place grâce aux<br />

TIC ont des conséquences sur l’analyse de la<br />

valeur des produits et services, que l’on effectuera<br />

davantage sur le cycle de vie, lequel a<br />

tendance à se raccourcir et influe sur les gains<br />

de productivité et la croissance liée à l’introduction<br />

des TIC. Les TIC influencent également<br />

la recherche scientifique et technique et<br />

permettent indirectement de réaliser de nouvelles<br />

découvertes qui ont à nouveau un effet<br />

macroéconomique. Enfin, les TIC ont un<br />

impact dans de nombreux autres domaines<br />

comme les loisirs, la culture, la santé, la gestion<br />

du temps, les comportements en société.<br />

L’avènement d’Internet et le développement<br />

formidable qu’il connaît depuis quelques<br />

années, ont pratiquement mis en demeure<br />

l’entreprise – de quelque importance qu’elle<br />

soit – de s’adapter et d’en faire l’usage le plus<br />

judicieux et le plus productif. La compétitivité<br />

l’obligeant à obtenir ou à donner l’information<br />

en temps réel, l’entreprise va en effet<br />

investir la Toile et recourir à l’électronique<br />

pour faire face à la concurrence et développer<br />

ses activités. Les NTIC permettent de mettre<br />

en place depuis quelques années des modèles<br />

d’organisation du travail dont les principales<br />

caractéristiques sont la décentralisation et la<br />

flexibilité. Le phénomène de délocalisation de<br />

l’emploi tient largement de la recherche des<br />

gains de productivité et des possibilités offertes<br />

par les NTIC aux entreprises, particulièrement<br />

à celles qui sont d’une grande envergure<br />

: télé-saisie, télétraitement et télémaintenance<br />

informatique sont maintenant une réalité de<br />

tous les jours. Environ 352,8 millions d'ordinateurs<br />

personnels ont été vendus dans le<br />

monde en 2011, soit plus de 11 appareils par<br />

seconde. Le marché des ordinateurs plafonne<br />

depuis 2010, concurrencé par les ventes de<br />

tablettes internet. L’IDC prévoit que le nombre<br />

d'ordinateurs connectés -PC, tablettes et<br />

smartphones confondus - doublera dans les<br />

années à venir. L’expansion est spectaculaire.<br />

En 1984, il y avait 1 000 ordinateurs connectés,<br />

en 1987 10 000, en 1989 100 000, en 1991<br />

apparition du World Wide Web, en 1992, 1 000<br />

000 ordinateurs connectés, avec l’apparition<br />

du Navigateur Web NCSA Mosaic, en 1996, 10<br />

000 000 ordinateurs connectés et selon la<br />

firme d’analystes Forrester entre 2008/2012,<br />

plus d’un milliard d’ordinateurs ont été utilisés<br />

dans le monde entier La majorité de ces<br />

PC, soit 58%, se trouvent dans les pays développés<br />

mais la situation sera tout autre à fin<br />

2014, et ce taux retombera à 30%. Ce seront<br />

alors les marchés émergents qui se tailleront la<br />

part du lion avec un doublement de leur taux<br />

d'équipement actuel, prévoyant deux milliards<br />

entre 2014/2015. En 2005, la vente annuelle<br />

était de 200 millions d’unités/an et en 2010<br />

environ 400 millions d’unités selon Gartner,<br />

soit une progression de plus de 22% par rapport<br />

à 2009. Si on prend un prix moyen, de 500<br />

à 600 dollars cela représenterait un chiffre<br />

d’affaires qui varierait entre 200 à 240 milliards<br />

de dollars/an, et ce chiffre irait vers 500<br />

milliards de dollars en 2015.<br />

L’<strong>Algérie</strong> et les enjeux de la<br />

société de l’information<br />

Un intéressant rapport élaboré pour le gouvernement<br />

français en 2010, par des professeurs<br />

et les directeurs de recherche au CNRS<br />

de Paris, Nicolas Curien, Alain Muet et Eric<br />

Cohen en référence à la nouvelle économie,<br />

permet de poser les enjeux. Si la nouvelle économie<br />

se résumait au développement du commerce<br />

de biens et services sur Internet, il s’agirait<br />

là d’un phénomène certes important pour<br />

l’avenir, mais dont les conséquences demeureraient<br />

assez circonscrites. Or, les changements<br />

organisationnels qu’entraîne la diffusion d<br />

technologies de l’information portent en r<br />

lité vers tous les secteurs de l’ancienne écon<br />

mie, et ce sont ces changements qui induis<br />

une nouvelle révolution industrielle. Com<br />

les précédentes, celle-ci résulte de la combin<br />

son de plusieurs facteurs et se manifeste so<br />

plusieurs dimensions, notamment : l’avèn<br />

ment de «l’entreprise-réseau», l’autonomi<br />

tion du travail, le rôle moteur des march<br />

financiers dans la dynamique industrielle et<br />

processus d’innovation, la transformati<br />

profonde de la gestion des savoirs et la mon<br />

en puissance d’une économie de la conna<br />

sance, alors qu’à l’ère industrielle, les trava<br />

leurs des industries taylorisées ne devenai<br />

opérationnels qu’en étant «dépouillés d<br />

savoirs, des habiletés et des habitudes dévelo<br />

pées par la culture du <strong>quotidien</strong>. Mais éga<br />

ment, un changement important sur le r<br />

des marchés financiers. Le développement<br />

la nouvelle économie entraîne également u<br />

mutation importante du fonctionnement d<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong>


Décryptage<br />

13<br />

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es<br />

marchés financiers. La déréglementation des<br />

marchés, amorcée aux Etats-Unis dans les<br />

années quatre-vingts, a ouvert à la concurrence<br />

des secteurs initialement occupés par des<br />

quasi monopoles. A cette déréglementation,<br />

s’est ajoutée une profonde modification des<br />

modes de financement des entreprises qui a<br />

conduit, en l’espace de quelques années, d’une<br />

économie de l’intermédiation financière<br />

dominée par le crédit à une économie de marchés<br />

financiers. Un impact sur les politiques<br />

gouvernementales avec la prise de conscience<br />

des enjeux de la société de l’information, qui a<br />

conduit la plupart des gouvernements à mettre<br />

en œuvre des programmes d’action portant<br />

sur le développement des infrastructures, l’administration<br />

électronique, la formation et<br />

l’éducation, la lutte contre la fracture numérique<br />

et enfin sur la régulation et les enjeux<br />

internationaux. Les incidences sont planétaires.<br />

Les mutations que connaît l’économie<br />

mondiale ont leur équivalent dans le domaine<br />

de l’information et de la communication.<br />

Où en est exactement l ’<strong>Algérie</strong><br />

par rapport à l’inter<strong>national</strong> ?<br />

En <strong>Algérie</strong>, certains responsables vivent<br />

toujours à l’ère du parti unique. Nous assistons<br />

à une déconnection par rapport aux nouvelles<br />

mutations. Pour preuve, les trois chaînes<br />

de la Télévision publique, sont des copies<br />

conformes avec un gaspillage d’argent et des<br />

débats lassants animés soit par les responsables<br />

politiques et économiques proches du<br />

pouvoir soit par des intellectuels organiques<br />

(aux ordres) selon l’expression heureuse du<br />

grand philosophe italien Antonio Gramsci,<br />

mais sans aucun impact ni au niveau interne<br />

ni au niveau inter<strong>national</strong> . Or les <strong>Algérie</strong>ns, se<br />

détournant de plus en plus des versions officielles<br />

sont désormais parabolés et branchés<br />

sur Internet. Au cours de ces dernières années,<br />

l'industrie des TIC a grandement contribué à<br />

la croissance de l'économie et reste un secteur<br />

important dans les échanges commerciaux au<br />

niveau mondial ainsi que pour le développement<br />

du commerce intraentreprises. En<br />

<strong>Algérie</strong>, il faudrait penser à la 4G et non plus<br />

à la 3G, largement dépassée afin de réaliser le<br />

saut technologique car les compétences existent.<br />

Chaque jour, de nouvelles avancées technologiques<br />

rendent plus obsolètes les progrès<br />

antérieurs. D’où les enjeux – en termes d’opportunités<br />

mais aussi de risques de marginalisation<br />

de l’<strong>Algérie</strong> – que représentent les NTIC<br />

pour la croissance et le développement social.<br />

Ce retard est dû en partie aussi au problème<br />

des mentalités et des attitudes négatives qui<br />

entravent la réalisation de projets novateurs et<br />

très intéressants, que proposent des spécialistes.<br />

La connexion Internet est trop lente et<br />

l’<strong>Algérie</strong> n’a pas réussi à rattraper son retard<br />

cette année en matière de technologies de l’information<br />

et de la communication (TIC), au<br />

contraire, elle est même en recul dans le classement<br />

mondial établi par le World Economic<br />

Forum sur le développement de ces technologies.<br />

En <strong>2013</strong>, l’<strong>Algérie</strong> est classée 131 e alors<br />

qu’elle s’était hissée en 2012, à la 118 e .<br />

Le Global Information Technology Report<br />

<strong>2013</strong> publié mercredi, a permis de présenter<br />

un panorama des pays et de leur utilisation des<br />

TIC. L’indice «Networked Readiness Index»,<br />

qui a permis au World Economic Forum d’établir<br />

son classement de 144 pays, permet d’évaluer<br />

l’impact des TIC sur l’économie et la<br />

compétitivité de chaque pays. Elaboré son<br />

classement en fonction de le NRI, qui évalue la<br />

disponibilité de 144 pays à exploiter les TIC en<br />

termes notamment de croissance, de compétitivité,<br />

ainsi que de la prospérité de leurs<br />

citoyens. Pour le mesurer, l’indice NRI calcule<br />

l’aptitude d’un pays à exploiter pleinement les<br />

TIC en termes respectivement d’infrastructures<br />

des TIC, du coût d’accès et de disponibilité<br />

des compétences requises pour un usage optimal,<br />

de l’utilisation des TIC par les gouvernements<br />

et le milieu des affaires, du contexte<br />

économique et du climat pour l’innovation,<br />

du cadre politique et réglementaire, et de l’impact<br />

économique et social des TIC. Pour chacun<br />

de ces paramètres, le rapport a également<br />

élaboré un classement pour l’ensemble des<br />

pays, selon la même source.<br />

L’<strong>Algérie</strong> fait partie des pays<br />

dont l’indice est au plus bas<br />

Elle chute donc à la 131 e place, soit l’avantdernière<br />

place de tout le monde arabe. Le rapport<br />

explique que l’<strong>Algérie</strong> continue à afficher<br />

un faible effet de levier des TIC, avec l’un des<br />

impacts les plus faibles mondialement sur le<br />

plan économique (143 e place mondiale pour<br />

ce critère) et social (141 e ). Il souligne également<br />

qu’une mauvaise infrastructure des TIC<br />

(119 e ), combinée à une faible base de compétences<br />

(101 e ), se traduit par des niveaux très<br />

faibles d’utilisation des TIC (140 e ). Le rapport<br />

précise que l’<strong>Algérie</strong> se classe respectivement à<br />

la 100 e place sur la base du critère de l’usage<br />

individuel des TIC, au 144 e rang dans leur<br />

usage dans le domaine des affaires, et pointe à<br />

la 139 e position dans leur utilisation dans la<br />

sphère institutionnelle et gouvernementale. En<br />

outre, il considère que «les graves déficiences<br />

dans le cadre réglementaire (141 e ) et les insuffisances<br />

dans l’environnement des affaires et<br />

de l’innovation (143 e ) entravent les capacités<br />

positives qui découlent des TIC. Par ailleurs, il<br />

est constaté qu’à l’échelle arabe, l’<strong>Algérie</strong> se<br />

classe à l’avant-dernière place, suivie de la<br />

Libye. Par ailleurs, une étude menée récemment<br />

par le bureau d'études Research and<br />

Markets, indique que le nombre d'abonnés<br />

algériens à l'Internet devrait enregistrer une<br />

croissance estimée à 12,8% durant les cinq<br />

prochaines années. Le taux de pénétration restera<br />

faible, soit 3,2% en <strong>2013</strong> contre 2,2%<br />

actuellement. L'étude estime le taux de pénétration<br />

en matière de haut débit à 1,9% seulement,<br />

précisant que le nombre d'abonnés<br />

n'excède pas 1,3 million de personnes pour un<br />

marché qui dépasse les 37 millions d'habitants<br />

en <strong>2013</strong>.<br />

Au sein des entreprises algériennes, «la culture<br />

d’informatisation traîne et il existe un réel<br />

problème de communication en <strong>Algérie</strong>».<br />

L’accès est limité au haut débit fixe et mobile,<br />

les derniers chiffres classant l’<strong>Algérie</strong> à la 41e<br />

place avec 4,3 millions d’utilisateurs de<br />

Facebook. Les hommes en représentent 67%<br />

contre 33% de femmes et environ 90% des utilisateurs<br />

de ce réseau social ont moins de 35<br />

ans. Une étude menée en 2011 montre que<br />

seulement 15% des PME algériennes sur les<br />

3<strong>21</strong> 000 recensées, utilisent les technologies de<br />

l'information et de la communication (TIC)<br />

dans leurs activités selon l'Agence <strong>national</strong>e<br />

de développement des PME (ANDPME).<br />

Quelles en sont les raisons ? Cela est lié à la<br />

situation socioéconomique globale, avec la<br />

panne de la réforme globale, où l’<strong>Algérie</strong> est<br />

une économie foncièrement rentière exportant<br />

98% d’hydrocarbures et important la<br />

majorité des équipements et matières premières<br />

des entreprises publiques et privées et également<br />

des besoins des ménages (environ<br />

70%). Le savoir est dévalorisé pour preuve,<br />

entre 2002 et 2012, le poste services au niveau<br />

de la balance des paiements est passée de 2<br />

milliards de dollars à plus de 12 milliards de<br />

dollars, assistant paradoxalement à l’exode de<br />

cerveaux et importation de la compétence<br />

étrangère. Une autre étude de l’INSEAD, effectuée<br />

fin 2012, avait abouti à la conclusion que<br />

l’<strong>Algérie</strong>n est très peu productif en comparaison<br />

aux autres nations. En effet, selon les<br />

résultats de cette enquête, l’<strong>Algérie</strong>n produit à<br />

peine 6,2 dollars en une heure de travail alors<br />

qu’un Sud-Coréen 38, et un Allemand 62.<br />

L’<strong>Algérie</strong> en <strong>2013</strong>, importe presque tout. Or,<br />

l’<strong>Algérie</strong>n n’est pas improductif, comme le<br />

montre ses réussites à l’étranger. C’est le mode<br />

de gouvernance, qui a anesthésié, par la distribution<br />

passive de la rente, et la corruption<br />

socialisée la majorité de la population active,<br />

reflet de la crise de confiance Etat-citoyens- ne<br />

pouvant que conduire le pays au suicide collectif.<br />

Le retard dans les TIC n’est qu’un aspect<br />

édifiant de cette situation.<br />

A. M.<br />

Chronique<br />

des deux rives<br />

> Suite de la page 11<br />

Les rebelles de Misrata<br />

auraient pillé et détruit maisons<br />

et champs agricoles, du fait que<br />

Kadhafi qui avait fait de<br />

Tawargha une base d’attaque<br />

pour lancer les missiles. Selon<br />

Human Rights Watch, près de<br />

1 300 habitants de Tawargha<br />

sont détenus, disparus ou morts.<br />

Pour l’ONG, les crimes commis<br />

contre eux pourraient constituer<br />

des crimes contre l’humanité.<br />

D’autre part, selon ses avocats,<br />

l'ancien Premier ministre,<br />

Baghdadi Mahmoudi, extradé de<br />

Tunisie le 24 juin 2012, aurait<br />

subi des sévices durant son<br />

emprisonnement dans son pays.<br />

Les avocats de Baghdadi<br />

Mahmoudi entendent porter l’affaire<br />

devant la Cour inter<strong>national</strong>e<br />

de justice (CIJ), à La Haye, et<br />

le comité de l’ONU des droits de<br />

l'Homme, à Genève. Début mars,<br />

plus d’une centaine de députés<br />

libyens ont été bloqués, pris en<br />

otages, et sommés de voter une<br />

loi sans délai, le «bannissement<br />

politique» des anciens collaborateurs<br />

du régime déchu. Le bras de<br />

f e r<br />

semble se cristalliser sur le projet<br />

de «loi d'exclusion politique», qui<br />

déchaîne les passions du<br />

Congrès général <strong>national</strong> depuis<br />

son installation en juillet 2012. Il<br />

s'agit de déterminer les critères<br />

permettant d'écarter de la vie<br />

politique, tous ceux qui se sont<br />

compromis avec l'ancien régime.<br />

A l’image de la loi sur la «débaasification»<br />

après l’invasion de l’Irak<br />

en 2003, qui s’était soldée par le<br />

renvoi de centaines de milliers de<br />

fonctionnaires, d’enseignants,<br />

d’officiers de l’armée et autres<br />

bureaucrates, essentiellement de<br />

confession sunnite, qui servaient<br />

sous Saddam Hussein. D’ailleurs,<br />

elle vient tout récemment de<br />

subir des amendements salués par<br />

les Américains qui l’avaient<br />

imposée… Le projet de loi sur<br />

l’épuration en Libye est considéré<br />

par ses partisans comme «une<br />

revendication populaire en respect<br />

des sacrifices des martyrs».<br />

Mais ses contours font débat et<br />

divergence, puisque, selon la définition<br />

de la «collaboration»,<br />

l'épuration peut être plus ou<br />

moins radicale et étendue. Dans<br />

sa version radicale, le texte sur<br />

l’épuration concernerait 36 catégories<br />

de fonctions et couvrirait<br />

plus de quatre décennies de pouvoir<br />

de Kadhafi. Et, ironie de<br />

l’histoire, il aurait pour effet d'exclure<br />

de la vie politique Megaryef<br />

et l'actuel Premier ministre, Ali<br />

Zeidan (tous deux d'anciens<br />

diplomates du régime de Kadhafi<br />

ayant fait défection au début des<br />

années 1980), et au moins une<br />

trentaine de députés ! Il semble<br />

que pour certains « tombeurs » de<br />

Kadhafi, l’heure n’est plus à la<br />

gloriole. Sur les rivages des Syrtes<br />

comme en <strong>Fr</strong>ance où l’ex-chef<br />

d’Etat, Nicolas Sarkozy, est<br />

concerné par une enquête judiciaire<br />

sur les accusations de soutien<br />

financier de la Libye de<br />

Mouammar Kadhafi à sa campagne<br />

présidentielle de 2007…<br />

A. K.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong>


14 dclg<br />

é a a e<br />

Kiosque inter<strong>national</strong><br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Marijuana : légalisation<br />

ou commercialisation ?<br />

Par Jifií Just, La Voix de la<br />

Russie<br />

La République<br />

tchèque a légalisé la<br />

marijuana, mais le<br />

législateur n’a<br />

autorisé son emploi<br />

qu’à des fins<br />

thérapeutiques. La loi<br />

entrée en vigueur le<br />

1 er avril permet<br />

d’utiliser le cannabis<br />

comme analgésique.<br />

Il pourra aider à soulager la<br />

souffrance des patients<br />

atteints de cancers, de la<br />

maladie de Parkinson, de la<br />

sclérose en plaques, du psoriasis<br />

ou de dermatite atypique.<br />

Toutefois, les experts considèrent<br />

la loi comme source d’activité<br />

commerciale. Parce qu’il y a un<br />

‘mais’. Il paraît peu probable que<br />

les malades réussissent à « semer<br />

des feuilles vertes en avril »,<br />

comme le dit la chanson. La marijuana<br />

ne peut être obtenue qu’en<br />

pharmacie sur prescription électronique<br />

du médecin traitant ;<br />

mais sa production est comme<br />

auparavant poursuivie par la loi. Il<br />

est même interdit aux patients de<br />

demander une licence pour cultiver<br />

du cannabis médical à usage<br />

personnel. Robert Veverka, président<br />

de l’association ‘Legalizace.cz’<br />

et organisateur de la marche tchèque<br />

pour la légalisation de la marijuana<br />

‘ Million Marihuana March ’,<br />

Par Le Monde avec AFP<br />

Au lendemain de leur libération,<br />

après deux mois de captivité passés<br />

aux mains du groupe islamiste Boko<br />

Haram au Nigeria, les sept membres de la<br />

famille Moulin-Fournier, dont quatre<br />

enfants, sont arrivés samedi 20 avril à l'aéroport<br />

d'Orly, où le président <strong>Fr</strong>ançois<br />

Hollande est venu les accueillir. Les conditions<br />

de leur libération n'ont pas été rendues<br />

publiques, et le chef de l'Etat, comme<br />

l'un des otages, n'a fait qu'une déclaration<br />

à la presse, axée sur l'émotion du retour en<br />

<strong>Fr</strong>ance. "CHAÎNE DE SOLIDARITÉ" "Je<br />

n'ai appris qu'hier la chaîne de solidarité<br />

en place pour notre libération, a déclaré<br />

Tanguy Moulin-Fournier. C'est très beau<br />

que la <strong>Fr</strong>ance puisse se réunir de cette<br />

manière. C'est un grand moment d'être en<br />

<strong>Fr</strong>ance." "Bienvenue ici chez vous en<br />

<strong>Fr</strong>ance. La vie, c'est ce qu'il y a de plus fort,<br />

de plus beau. Et aujourd'hui, c'est la vie qui<br />

a gagné, lui a dit <strong>Fr</strong>ançois Hollande. C'est<br />

la famille de la <strong>Fr</strong>ance qui est soulagée et<br />

heureuse (...), c'est la joie qui nous saisit".<br />

Avant de quitter Orly, une heure après y<br />

être arrivé, Tanguy Moulin-Fournier a<br />

parlé de son souhait de retourner vivre dès<br />

que possible au Cameroun, "un très beau<br />

critique cette loi : « L’Etat a repeint<br />

en blanc un segment du marché<br />

noir et légalisé le commerce du<br />

cannabis thérapeutique, tout en<br />

maintenant une politique répressive<br />

interdisant aux personnes<br />

malades de cultiver de l’herbe et<br />

d’en détenir pour un usage personnel.<br />

Je ne pense pas que l’obligation<br />

légale pour les patients<br />

d’acheter du cannabis en pharmacie<br />

à un prix élevé soit un moyen<br />

juste pour légaliser la marijuana. »<br />

C’est pourquoi comme l’a noté<br />

Robert Veverka au micro de La<br />

Voix de la Russie, si la République<br />

tchèque a reconnu au niveau juridique<br />

et législatif le cannabis<br />

comme un médicament, il est<br />

nécessaire de comprendre qu’il y a,<br />

dans cette légalisation partielle, des<br />

aspects négatifs : « Cela fait de<br />

l’herbe ordinaire de facto un<br />

pays où on se plaît beaucoup". La famille<br />

Moulin-Fournier a voyagé à bord du<br />

Falcon du ministre des affaires étrangères,<br />

Laurent Fabius, qui a fait un aller-retour au<br />

Cameroun pour aller les chercher.<br />

L'appareil s'est posé à 6 heures sur le tarmac,<br />

où attendaient aussi une dizaine de<br />

membres de la famille des ex-otages et une<br />

soixantaine de journalistes. Les sept<br />

anciens otages, souriants, des couvertures<br />

posées sur les épaules pour se protéger du<br />

médicament officiel, lequel doit,<br />

de l’avis des experts, être cultivé<br />

avec rigueur dans des conditions<br />

particulières. Mais légalement, la<br />

culture du cannabis ou son importation<br />

ne peuvent être réalisées que<br />

par des entreprises ayant reçu des<br />

certificats d’Etat . » D’après lui, la<br />

loi ouvre aussi la porte à la corruption,<br />

qui va irrémédiablement se<br />

développer puisque l’Etat ne va<br />

émettre qu’un nombre limité de<br />

licences permettant l’importation<br />

et la culture du cannabis médical. «<br />

La légalisation de la marijuana<br />

thérapeutique permettra le commerce<br />

du cannabis pour les quelques<br />

sociétés qui auront été certifiées<br />

par l’Etat. » Par ailleurs, le<br />

lancement de la légalisation s’est<br />

fait de façon prématurée. Le cannabis<br />

n’apparaîtra sur les étagères<br />

des pharmacies tchèques qu’à l’été<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong><br />

<strong>2013</strong> ; et sera exclusivement d’importation.<br />

L’appel d’offres portant<br />

sur la culture de la marijuana ne<br />

devrait pas être émis par l’Institut<br />

d’Etat tchèque pour le contrôle des<br />

médicaments avant avril 2014. «<br />

Depuis qu’il est légalement possible<br />

de déposer une requête pour<br />

importer du cannabis médical<br />

depuis les Pays-Bas, aucune<br />

demande n’a encore été reçue. Il<br />

semble que tant que le coût du<br />

cannabis ne sera pas en tout ou<br />

partie remboursé par les fonds<br />

d’assurance-maladie, aucune<br />

entreprise ne va s’intéresser à l’importation<br />

du cannabis . » Le principal<br />

problème de la marijuana est<br />

son coût. Selon les hypothèses de<br />

Robert Veverka, il peut subir les<br />

fluctuations des prix du marché<br />

noir. « Mais la majorité des<br />

patients n’a montré aucun intérêt<br />

Après l'arrivée des otages à Orly :<br />

«C'est la vie qui a gagné»<br />

froid vif du petit matin, sont descendus de<br />

l'avion et sont tombés immédiatement<br />

dans les bras de leurs proches, avant de<br />

s'acheminer vers le pavillon d'honneur.<br />

Peu d’information<br />

sur leur libération<br />

Les trois adultes et quatre enfants âgés<br />

de 5 à 12 ans avaient été enlevés le 19<br />

février alors qu'il étaient en vacances dans<br />

particulier pour le cannabis, car<br />

ces personnes n’ont tout simplement<br />

pas l’argent nécessaire. C’est<br />

notamment le cas de ceux qui<br />

pour raisons médicales auraient<br />

besoin de quelques grammes par<br />

jour. Le coût mensuel du cannabis<br />

dépasserait le montant de leur<br />

pension de retraite. » Néanmoins,<br />

selon un sondage mené par<br />

l’agence Ipsos, l’utilisation du cannabis<br />

à des fins médicales est<br />

approuvé par presque toute la<br />

population tchèque – 97% des<br />

personnes interrogées y sont favorables.<br />

Plus de la moitié d’entre<br />

eux soutiennent également la légalisation<br />

de la marijuana a des fins<br />

de ‘relaxation’. Robert Veverka<br />

considère que : « si en République<br />

tchèque, il y avait une loi sur la<br />

tenue d’un référendum républicain,<br />

alors la dépénalisation ou la<br />

légalisation du cannabis serait<br />

adoptée. Cependant, les hommes<br />

politiques et les toxicologues ne<br />

sont pas intéressés par la mise en<br />

?uvre d’une politique efficace et<br />

équitable qui respecterait les droits<br />

des adultes, et leur permettrait<br />

d’avoir un usage privé du cannabis.<br />

Les politiques font référence<br />

aux accords internationaux sur les<br />

stupéfiants. En réalité, ils ne veulent<br />

tout simplement pas mettre<br />

en place une politique plus libérale.<br />

Il me semble qu’ils ont peur<br />

de s’engager sur un terrain aussi<br />

controversé que celui de la marijuana.<br />

Ils sont également l’objet<br />

des pressions commerciales ». Si<br />

bien que la question de savoir ce<br />

qui, de la légalisation ou de la<br />

commercialisation, l’emporte dans<br />

la nouvelle loi tchèque reste<br />

ouverte.<br />

un parc <strong>national</strong> situé dans l'extrême-nord<br />

du Cameroun. Paris a attribué l'enlèvement<br />

à la secte Boko Haram, très active<br />

dans le nord-est du Nigeria.<br />

Le père, la mère et leurs quatre garçons<br />

résidaient depuis 2011 à Yaoundé, où<br />

Tanguy Moulin-Fournier est employé<br />

comme expatrié par GDF Suez. Cyril<br />

Moulin-Fournier, le frère de Tanguy, qui<br />

vit en Espagne, les avait rejoints pour des<br />

vacances.<br />

Les autorités françaises et camerounaises<br />

ont indiqué que la famille avait été<br />

libérée dans la nuit de jeudi à vendredi à la<br />

frontière avec le Cameroun. Très peu <strong>d'information</strong>s<br />

ont filtré sur les conditions de<br />

cette libération, annoncée vendredi matin<br />

par la présidence camerounaise.<br />

<strong>Fr</strong>ançois Hollande, qui avait remercié<br />

vendredi les autorités camerounaises et<br />

nigérianes ayant "travaillé à cette issue<br />

heureuse", avait fait valoir que "c'est en<br />

étant le plus discrets possible que nous<br />

pouvons être le plus efficaces". Il avait également<br />

assuré que la <strong>Fr</strong>ance ne changeait<br />

pas son "principe", qui est "le non-versement<br />

de rançons". L'Elysée a également<br />

affirmé que la libération des otages n'était<br />

pas "une action de force" mais le fruit de<br />

"contacts multiples".


Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />

é<br />

a a<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

e<br />

15<br />

L’émigration maronite,<br />

entre aventure et nécessité<br />

Par Fady Noun : L’Orient Le Jour<br />

Certes, les visites<br />

pastorales du patriarche<br />

ont, d’abord, pour but de<br />

coordonner le travail entre<br />

les évêchés et les ordres<br />

religieux, dans les pays<br />

d’expansion maronite –<br />

coordination qui n’est<br />

jamais facile –, mais ces<br />

visites offrent en outre aux<br />

autorités de l’Église<br />

maronite de renforcer<br />

l’amitié et la coordination<br />

avec les Églises locales, qui<br />

travaillent dans le même «<br />

territoire » pastoral,<br />

comme avec les autorités<br />

officielles des pays où les<br />

maronites sont installés.<br />

«<br />

Ces contacts ne sont jamais<br />

superflus, même s’ils sont<br />

protocolaires, souligne l’un<br />

des prêtres qui voyagent avec<br />

le patriarche. Ils permettent aux autorités<br />

locales de nous connaître et, éventuellement,<br />

les conduisent à nous accorder des<br />

facilités administratives ou des aides diverses<br />

dans notre travail pastoral. »<br />

C’est une visite de cet ordre que le<br />

patriarche Raï, entouré d’une délégation<br />

d’évêques et de supérieurs généraux, a<br />

effectuée hier au gouverneur de la province<br />

de Tucuman, José Jorge Alperovich. La<br />

visite de courtoisie s’est tenue en présence<br />

notamment du ministre de la Santé, Juan<br />

Mansour, un maronite pur et dur, chirurgien<br />

de profession, et sur le visage duquel<br />

on ne lit jamais d’indécision. Le patriarche<br />

a été élevé par décret au rang de visiteur de<br />

marque de la ville de Tucuman. La visite,<br />

marquée par un échange de cadeaux, s’est<br />

terminée par une rapide visite guidée du<br />

palais du gouverneur, situé sur la place centrale<br />

de Tucuman, avec un arrêt particulier<br />

aux fresques peintes sur tissu qui ornent le<br />

salon à miroirs du premier étage. La veille,<br />

le patriarche avait rendu une autre visite de<br />

courtoisie, cette fois au président de la<br />

municipalité de Tucuman, Domingo<br />

Amaya. (Pour mémoire : Raï et Kirchner<br />

discutent en Argentine du problème des<br />

réfugiés syriens)<br />

Pour en revenir aux travaux de la conférence<br />

épiscopale, ils ont porté au cours de<br />

ces deux jours sur les trois premiers points<br />

de l’ordre du jour, à savoir la création de<br />

nouvelles paroisses dans les pays d’émigration,<br />

les vocations sacerdotales et les rapports<br />

entre les évêques et les ordres religieux.<br />

Le septième point relatif à l’organisation<br />

au Liban d’un congrès maronite mondial<br />

ou de plusieurs congrès régionaux a<br />

également été abordé. Un chercheur laïc<br />

représentant de la Fondation maronite<br />

dans le monde au sein du congrès, Youssef<br />

Douayhi, participe de près à cet ambitieux<br />

projet sur lequel il faudra revenir.<br />

Phénomène irréversible<br />

La tendance dominante en ce qui<br />

concerne la création de paroisses dans les<br />

pays d’émigration est que le phénomène<br />

migratoire doit être considéré le plus souvent<br />

comme irréversible, et que, plutôt que<br />

de songer à amener le troupeau vers l’enclos<br />

libanais, il est préférable de songer à<br />

créer des paroisses pour encadrer les maronites<br />

là où l’aventure, la nécessité, ou les<br />

deux, les ont poussés.<br />

Le patriarche, pour sa part, a relevé la<br />

particulière indigence en prêtres et en<br />

paroisses de l’Amérique du Sud, par rapport<br />

aux évêchés d’Amérique du Nord,<br />

d’Europe et d’Australie, avec une préférence<br />

marquée des séminaristes et missionnaires<br />

formés au Liban et interrogés sur<br />

leurs choix, pour les pays anglophones.<br />

Pour le patriarche, il faut venir en aide<br />

d’urgence aux maronites de ces pays, dispersés<br />

ou assimilés dans les paroisses latines.<br />

Les uns après les autres, les évêques des<br />

deux Amériques et celui de <strong>Fr</strong>ance et<br />

d’Europe ont souhaité la création de nouvelles<br />

paroisses dans leurs diocèses. Ainsi,<br />

Georges Abi Younès (Mexique) a parlé de<br />

Vera Cruz et Pachoka, en particulier,<br />

Grégory Mansour (New York), de North<br />

Carolina et West Palm Beach. Pour sa part,<br />

Robert Chahine (Saint Louis-Midwest) a<br />

parlé de la possibilité de construire une<br />

dizaine de nouvelles églises, et peut-être<br />

autant de paroisses, s’il y a un ombre adéquat<br />

de prêtres pour les prendre en charge.<br />

Mgr Nasser Gemayel (<strong>Fr</strong>ance), lui, a<br />

annoncé qu’en plus des paroisses existantes<br />

de Paris, Lyon et Marseille, une nouvelle<br />

paroisse maronite sera instituée à Suresnes,<br />

et prise en charge – règlement d’un vieux<br />

différend – par l’ordre maronite libanais.<br />

Par ailleurs, il a annoncé que les choses<br />

bougent pour l’instauration d’une paroisse<br />

à Bordeaux, tandis que des paroisses maronites<br />

à Strasbourg et Lille sont envisagées.<br />

(Pour mémoire : Des propos prêtés à Raï<br />

créent la polémique)<br />

Prêtres mariés<br />

Un sujet entraînant l’autre, c’est à Mgr<br />

Grégory Mansour qu’est revenue la tâche<br />

de remettre sur le tapis l’éternelle question<br />

de la tradition des prêtres mariés, en<br />

vigueur dans l’Église maronite et dans<br />

l’Orient en général. L’évêque de New York a<br />

affirmé que trois prêtres mariés de son diocèse<br />

ne demanderaient pas mieux qu’à<br />

prendre du service, si l’autorisation canonique<br />

leur est accordée. Une possibilité que<br />

le vicaire patriarcal maronite, Mgr Paul<br />

Sayah, a dit ne pas vraiment voir venir.<br />

Pour pallier le manque, certains,<br />

comme le supérieur des antonins, Daoud<br />

Reaïdy, ont proposé que les évêques du<br />

Liban soient associés à la réunion de<br />

Tucuman, jugeant que le contraste entre la<br />

pléthore de prêtres au Liban et leur rareté<br />

dans les pays d’émigration est inacceptable.<br />

Mais le principal réservoir de missionnaires,<br />

ce sont les ordres religieux, est-il<br />

apparu, en dépit des conflits de prérogatives<br />

qui éclatent parfois entre l’évêque et les<br />

supérieurs d’ordres, comme cela s’est passé<br />

en <strong>Fr</strong>ance ou au Canada. Ainsi, le P.<br />

Nehmetallah Hachem, de l’ordre maronite<br />

libanais, qui représente son supérieur à la<br />

conférence de Tucuman, a affirmé que non<br />

moins de 50 moines de son ordre sont<br />

engagés dans la mission, aussi bien dans les<br />

pays riches que dans les pays émergents<br />

d’Afrique et d’Amérique du Sud.<br />

Symptomatique de ce qui se produit sur le<br />

terrain, le P. Hachem a remercié Mgr<br />

Nasser Gemayel pour la prochaine reconnaissance<br />

de la paroisse de Suresnes.<br />

La formation<br />

Non sans courage de sa part, et apparemment<br />

en contradiction avec cet avis,<br />

l’abbé Boutros Torbey a soulevé le problème<br />

du manque d’esprit missionnaire au<br />

sein du clergé libanais, estimant qu’il faut<br />

s’aider des textes canoniques pour inciter<br />

les religieux libanais à s’engager dans les<br />

missions, à condition que cet engagement<br />

soit vécu dans l’esprit religieux monastique<br />

même, et s’exprime donc à partir d’un couvent.<br />

C’est à la formation des prêtres, un<br />

sujet aussi capital que sensible, que la<br />

conférence s’est ensuite attaquée. Où fautil<br />

former les prêtres ? Quelle formation<br />

leur accorder ? Comment les souder dans<br />

un même esprit, au cas où ils doivent être<br />

suivis dans des instituts différents, proches<br />

de leur évêque ? Voilà le genre de questions<br />

qui se pose quand on parle formation<br />

sacerdotale. Le patriarche Raï a même évoqué<br />

la nécessité d’ouvrir des séminaires<br />

dans les pays d’Amérique latine qu’il a<br />

commencé de visiter. À n’en pas douter,<br />

l’état de la communauté maronite en<br />

Argentine, tel qu’il l’a vu jusqu’à présent,<br />

lui fend le c?ur.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong>


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

Les gens<br />

Conflit syrien<br />

Alors que le conflit est entré dans<br />

sa troisième année et a déjà fait<br />

plus de 70.000 morts, les pays<br />

occidentaux hésitent toujours à<br />

livrer des armes aux rebelles, inquiets de<br />

les voir tomber entre les mains de ses<br />

groupes les plus radicaux, comme le front<br />

al-Nosra qui vient de faire allégeance à<br />

Al-Qaïda. A en croire les experts, le<br />

groupe des onze principaux pays occidentaux<br />

et arabes qui soutiennent l'opposition<br />

syrienne ne devrait pas franchir ce<br />

pas lors de sa rencontre dans la mégapole<br />

turque. Le secrétaire d'Etat américain<br />

John Kerry, qui fait le déplacement sur les<br />

rives du Bosphore, a promis de tout faire<br />

pour rapprocher les points de vues sur la<br />

question, mais reste d'une extrême prudence.<br />

« Nous essayons d'avancer avec<br />

précaution pour nous assurer de ne pas<br />

créer encore plus de désordre », a confié<br />

mercredi le chef de la diplomatie américaine<br />

devant le Congrès.<br />

« Les extrémistes qui trouvent des<br />

financements et sont engagés dans la<br />

bataille constituent à l'évidence un danger<br />

et nous voulons essayer de les écarter,<br />

si c'est possible », a ajouté M. Kerry.<br />

Nourris de leur expérience en<br />

Afghanistan, les Etats-Unis n'ont jusquelà<br />

renforcé leur soutien à l'opposition<br />

syrienne qu'à petites touches. Lors de la<br />

dernière réunion des Amis de la Syrie en<br />

février à Rome, ils ont annoncé pour la<br />

première fois une aide directe de 60 millions<br />

de dollars mais en ont exclu tout<br />

équipement "létal".<br />

Pervez Musharraf<br />

Un tribunal pakistanais a prolongé hier de 14 jours la détention préventive de l'ex-président<br />

Pervez Musharraf pour le renvoi illégal de juges lorsqu'il était au pouvoir, a annoncé son parti.<br />

« Le tribunal a ordonné une détention préventive de deux semaines », a annoncé Muhammad<br />

Amjad, porte-parole du parti de M. Musharraf, l'APML (All Pakistan Muslim League). Le général<br />

Musharraf, au pouvoir entre son coup d'Etat en 1999 et sa démission en 2008, est revenu<br />

récemment d'exil avec l'intention de participer aux élections législatives du 11 mai. Il en a été<br />

empêché et a été rattrapé par la justice pour diverses affaires remontant à ses années à la tête de<br />

l'Etat. « Nous allons maintenant nous pourvoir devant de plus hautes juridictions pour demander<br />

qu'il soit libéré sous caution », a ajouté le porte-parole. « Nos avocats ont démenti les allégations<br />

selon lesquelles le général Musharraf a renvoyé des juges et les a maintenus en résidence<br />

surveillée avec leur famille pendant six mois. Ceci est totalement faux », a-t-il souligné.<br />

Les « Amis » réunis à Istanbul<br />

Le groupe des Amis de la Syrie, Etats-Unis en tête, se réunit samedi après-midi à<br />

Istanbul pour marquer à nouveau son soutien à la fragile coalition de l'opposition au<br />

régime du président Bachar Al-Assad, qui multiplie les appels pressants pour<br />

obtenir leur aide militaire directe.<br />

Selon la presse américaine, M. Kerry<br />

pourrait profiter de la réunion d'Istanbul<br />

pour franchir une nouvelle étape et<br />

annoncer la livraison de matériel militaire<br />

défensif comme des gilets pare-balles,<br />

des véhicules ou des lunettes de visée<br />

nocturne. Mais toujours pas d'armes.<br />

Plus en pointe, la <strong>Fr</strong>ance et la Grande-<br />

Bretagne ont un temps plaidé pour la<br />

levée de l'embargo décrété par l'Union<br />

européenne (UE) sur les fournitures d'armes,<br />

la seule mesure capable selon elles de<br />

faire pencher la balance militaire en<br />

faveur des rebelles. Mais Paris a reculé,<br />

Après d'une 24 heures vaste chasse à<br />

l'homme, la police américaine a<br />

annoncé vendredi soir qu'elle<br />

avait interpellé un jeune de 19 ans soupçonné<br />

d'être, avec son frère tué la nuit<br />

précédente, l'auteur des attentats du<br />

marathon de Boston. Djokhar Tsarnaev,<br />

qui selon la police est « grièvement<br />

blessé » et a été hospitalisé, était caché<br />

dans un bateau, entreposé dans un jardin<br />

à Watertown, dans la banlieue ouest de<br />

Boston, après avoir échappé aux forces de<br />

l'ordre à pied la nuit précédente.<br />

L'arrestation du jeune d'origine tchétchène,<br />

quatre jours après les attentats qui<br />

avaient fait trois morts et près de 180<br />

blessés, a été vécue comme un immense<br />

soulagement par les Américains. Elle a été<br />

saluée par des applaudissements, des rires<br />

et des cris de joie dans le quartier où il a<br />

été interpellé. « USA, USA », scandaient<br />

des Bostoniens descendus dans la rue.<br />

Certains arboraient un drapeau américain.<br />

D'autres ont fait une haie d'honneur<br />

aux véhicules de police et de pompiers<br />

qui s'éloignaient. Djokhar Tsarnaev<br />

s'était évaporé dans la nuit de jeudi à vendredi,<br />

à l'issue d'une course poursuite<br />

avec la police, durant laquelle quelque<br />

200 coups de feu avaient été échangés.<br />

Son frère Tamerlan Tsarnaev, 26 ans, avait<br />

estimant que les conditions sur le terrain<br />

n'étaient « pas réunies » pour la fourniture<br />

d'armes. « Il y a toute une série d'argumentations<br />

» pour ou contre, a résumé<br />

le ministre français des Affaires étrangères<br />

Laurent Fabius, « on ne peut pas dire<br />

aujourd'hui que ce sera tout oui, ou tout<br />

non ».<br />

Certains font aussi remarquer que<br />

l'équipement en armes des fractions les<br />

plus modérées de l'opposition pourrait<br />

permettre de renforcer leur position par<br />

rapport à ses groupes les plus radicaux.<br />

R. I.<br />

Attentats de Boston<br />

Le suspect interpellé après une<br />

vaste chasse à l'homme<br />

été tué durant la nuit, mais l'adolescent<br />

avait réussi à disparaître après avoir<br />

abandonné sa voiture. Selon le chef de la<br />

police Ed Davis, c'est durant cette course<br />

poursuite, entamée après que les deux<br />

frères eurent tué un policier de 26 ans sur<br />

le campus du Massachusetts Institute of<br />

Technology (MIT) de Cambridge, que le<br />

jeune homme a été blessé. Un homme<br />

avait appelé la police vendredi, après<br />

avoir vu du sang sur le bateau dans le jardin.<br />

La police a affirmé que le jeune<br />

homme était « la seule personne » qu'elle<br />

recherchait pour l'instant. Vendredi soir,<br />

le président Obama s'est réjoui de ce<br />

dénouement et salué le travail des forces<br />

de l'ordre. Mais il a souligné qu'il restait<br />

encore « beaucoup de questions sans<br />

réponse » dans cette affaire. La question<br />

du motif notamment reste entière. Et les<br />

enquêteurs devront aussi déterminer si<br />

les deux frères ont bénéficié de complicités,<br />

aux Etats-Unis ou à l'étranger.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong><br />

Sur le fil<br />

● Chine<br />

Un tremblement de terre de magnitude<br />

6,6 a frappé hier matin le sud-ouest de la<br />

Chine, faisant des dizaines de morts et<br />

des centaines de blessés selon les<br />

autorités locales qui ont dépêché des<br />

milliers de soldats en renfort pour les<br />

opérations de secours. La catastrophe<br />

s'est produite au pied du plateau tibétain,<br />

dans la province du Sichuan, une région<br />

de forte activité sismique déjà lourdement<br />

endeuillée en 2008 par un puissant<br />

séisme. « Le séisme à Ya'an, dans le<br />

district de Lushan, a fait des centaines de<br />

morts ou de blessés », a indiqué l'agence<br />

de sismologie du Sichuan, sur un site<br />

internet gouvernemental. La cellule<br />

d'urgence de la province a fait elle état,<br />

plus de quatre heures après la secousse<br />

tellurique, d'un bilan provisoire de 56<br />

décès et 600 blessés. Le séisme a surpris<br />

la population juste après 08H00 locales<br />

(00H00 GMT), et de nombreux résidents<br />

se sont précipités dehors encore en<br />

pyjama. Les premières photos de la<br />

catastrophe montraient des bâtiments<br />

peu élevés qui se sont effondrés, avec de<br />

nombreux gravats encombrant les rues.<br />

Certains clichés pris du ciel montraient<br />

des zones rurales où des maisons<br />

semblaient avoir été rasées jusqu'aux<br />

fondations et d'autres, d'habitat plus<br />

dense, où les dommages semblaient plus<br />

limités.<br />

● Iran<br />

Le ministre iranien du Pétrole, Rostam<br />

Ghassemi, a écarté samedi la tenue<br />

prochaine d'une réunion extraordinaire<br />

des pays de l'Opep, estimant que le prix<br />

actuel du brut n'était pas un sujet<br />

d'inquiétude, malgré sa baisse récente sur<br />

les marchés.Lors de la dernière réunion de<br />

l'Opep le 12 décembre 2012, les membres<br />

ont déclaré qu'un prix du baril inférieur à<br />

100 dollars n'était pas équitable et il a été<br />

décidé que s'il tombait au-dessous (de ce<br />

prix), un réunion extraordinaire se<br />

tiendrait, a rappelé le ministre lors d'une<br />

conférence de presse en marge d'une<br />

foire inter<strong>national</strong>e du secteur pétrolier à<br />

Téhéran. Mais comme la prochaine<br />

réunion, le 31 mai, est proche et que le<br />

prix du brut n'est pas descendu sous les<br />

100 dollars depuis longtemps, une<br />

réunion extraordinaire n'est pas<br />

nécessaire et nous discuterons de cette<br />

question à la prochaine réunion, a<br />

expliqué M. Ghassemi. L'Iran espère que<br />

le prix (du pétrole) restera au niveau des<br />

100 dollars car ce taux aide la croissance<br />

économique alors qu'au-dessus, cela la<br />

freine, a-t-il dit.?? cartel, alors que le prix<br />

du baril a récemment plongé sous la barre<br />

des 100 dollars.?<br />

● Mali<br />

Le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux<br />

affaires politiques, Jeffrey Feltman, s’est<br />

rendu à Bamako (Mali) pour participer à la<br />

4ème réunion du Groupe de soutien et de<br />

suivi sur la situation dans ce pays du<br />

sahel, a indiqué vendredi le porte-parole<br />

de l’ONU dans sa conférence de presse.<br />

Le Groupe rassemble le gouvernement du<br />

Mali et des acteurs internationaux-clés<br />

qui aident le pays à surmonter la crise<br />

actuelle. Au cours de cette réunion dans la<br />

capitale malienne, M. Feltman a insisté<br />

sur l’importance de maintenir l’attention,<br />

tout en progressant, sur les défis<br />

politiques qui sont à l’origine de la crise<br />

que traverse le Mali. Il a souligné qu’il<br />

faudrait redoubler d’efforts afin de<br />

s’assurer que le processus politique, qui<br />

est « essentiel pour la stabilité » à court<br />

et à long termes du Mali, « ne soit pas<br />

éclipsé par les opérations militaires en<br />

cours et qui sont tout aussi essentielles».<br />

Au sujet des élections, M. Feltman a<br />

indiqué qu’il importait de prendre en<br />

considération le volume de travail<br />

nécessaire pour respecter l’échéance du<br />

mois de juillet. Pour cette raison, les<br />

Nations unies intensifieront leurs efforts<br />

afin d’appuyer les préparatifs pour la<br />

tenue d’élections « libres, justes,<br />

transparentes et crédibles qui répondent<br />

aux normes inter<strong>national</strong>es », a-t-il<br />

assuré.


Lectures des coupes<br />

budgétaires<br />

marocaines<br />

L’ire du<br />

gouvernement<br />

Le gouvernement marocain a<br />

exprimé son mécontentement vis-àvis<br />

de «certaines lectures erronées»<br />

de la décision de l'arrêt d'exécution<br />

d'une partie du budget<br />

d'investissement au titre de l'année<br />

<strong>2013</strong>. Le Conseil de gouvernement a<br />

discuté de certaines lectures<br />

concernant la décision du<br />

gouvernement d'arrêter l'exécution<br />

d'une partie du budget<br />

d'investissement pour l'année <strong>2013</strong>,<br />

a indiqué le ministre de la<br />

Communication, porte-parole du<br />

gouvernement, Mustafa El-Khalfi<br />

lors d'un point de presse à l'issue<br />

de la réunion du Conseil du<br />

gouvernement, soulignant que<br />

l'Exécutif «a exprimé son<br />

mécontentement vis-à-vis de<br />

certaines déclarations diffusées<br />

mercredi dans le cadre de<br />

reportages de télévision et qui sont<br />

totalement contraires à la réalité,<br />

notamment les allégations relatives<br />

à l'absence de marchés.»??De telles<br />

allégations, estime le ministre,<br />

«portent atteinte à la sécurité<br />

économique du pays et véhiculent<br />

«des informations erronées et sans<br />

fondements» alors que le<br />

gouvernement déploie des efforts<br />

en vue de résoudre les problèmes<br />

entravant ou mettant en difficulté<br />

les investissements, notamment<br />

après la mise en place d'une<br />

commission rattachée à la<br />

présidence du gouvernement<br />

chargée du suivi des<br />

investissements et de la réception<br />

des plaintes ainsi que de la mise en<br />

œuvre de l'accord conclu avec la<br />

Confédération générale des<br />

entreprises du Maroc (CGEM), à ce<br />

sujet.<br />

Maroc<br />

Hausse du coût<br />

de la vie<br />

Le coût de la vie a augmenté de 2,2<br />

% en mars <strong>2013</strong> par rapport au<br />

même mois de l’année 2012 en<br />

raison de la hausse de l’indice des<br />

produits alimentaires de 2,6 % et<br />

de celui des produits non<br />

alimentaires de 1,8 %, a annoncé<br />

vendredi le Haut-commissariat<br />

marocain au plan (HCP). Dans sa<br />

note d’information relative à l’Indice<br />

des prix à la consommation (ICP)<br />

pour mars, le HCP précise que les<br />

variations enregistrées pour les<br />

produits non alimentaires vont<br />

d’une baisse de 8,7% pour les «<br />

communications » à une hausse de<br />

6,1% pour l’ « enseignement ».<br />

Selon le HCP, l’indicateur d’inflation<br />

sous-jacente, qui exclut les produits<br />

à prix volatiles et les produits à<br />

tarifs publics, aurait connu au cours<br />

du mois de mars <strong>2013</strong> une<br />

stagnation par rapport au mois de<br />

février <strong>2013</strong> et une hausse de 2,2%<br />

par rapport au mois de mars 2012.<br />

Concernant l’ICP de mars par<br />

rapport à février, le HCP a indiqué<br />

qu’il a enregistré une baisse de<br />

0,2% suite à la baisse 0,7% des<br />

produits alimentaires et de la<br />

hausse de 0,1% de l’indice des<br />

produits non alimentaires.??Les<br />

baisses des produits alimentaires<br />

observées entre février et mars<br />

<strong>2013</strong> concernent les "légumes"<br />

avec 6,4% et le "café, thé et cacao"<br />

avec 1,5%. En revanche, les prix ont<br />

augmenté de 3,6% pour les « fruits<br />

», de 1,3% pour les « viandes » et<br />

de 1,1% pour les « poissons et fruits<br />

de mer ».<br />

> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

«<br />

Le gouvernement des Seychelles<br />

n'est pas convaincu que les conditions<br />

existent à l'heure actuelle en<br />

Tunisie pour que M. El-Materi<br />

bénéficie d'un procès libre et équitable", a<br />

indiqué le ministère. Jugeant ces justifications<br />

"inacceptables", la diplomatie tunisienne a<br />

martelé que la révolution qui a renversé M.<br />

Ben Ali en janvier 2011 "a consacré le principe<br />

de séparation des pouvoirs et l'indépendance<br />

de la justice (...) ainsi que la garantie des<br />

conditions élémentaires pour des procès équitables<br />

et transparents". Les Seychelles ont<br />

accordé en début de semaine un permis de<br />

séjour d'un an à Sakher El-Materi, condamné<br />

par contumace à plusieurs peines de prison en<br />

Tunisie notamment pour corruption, fraudes<br />

et blanchiment d'argent. Le jeune homme de<br />

31 ans, qui a fui son pays peu avant la chute du<br />

régime Ben Ali, avait déposé une demande<br />

d'asile auprès des autorités seychelloises après<br />

avoir été contraint de quitter son refuge du<br />

Qatar. Les proches de M. Ben Ali et de son<br />

épouse, Leïla Trabelsi, sont accusés d'avoir<br />

placé l'économie tunisienne sous coupe réglée.<br />

Les principales figures du clan ont pu prendre<br />

la fuite, tandis que d'autres ont été arrêtées à<br />

l'instar de Moncef Trabelsi, mort de maladie<br />

en prison début avril.<br />

Sur le front de la contestation, D e s<br />

dizaines de réfugiés du camp de Choucha ont<br />

observé vendredi un sit-in devant le siège de<br />

l'Assemblée Constituante au Bardo, pour<br />

demander le transfert de leurs dossiers aux<br />

pays de réintégration et pour opposer un refus<br />

au programme d'intégration locale en<br />

Tunisie.??"Le haut commissariat pour les réfugiés<br />

en Tunisie a fait une ségrégation dans le<br />

traitement de nos dossiers comparé aux autres<br />

réfugiés du camp de Choucha", a dit Imed<br />

Mohamed, réfugié originaire du Soudan. Les<br />

autres réfugiés ont pu être réintégrés aux Etats<br />

Unis, en Australie, en Allemagne, au Suède, au<br />

Norvège, au Canada et en Espagne, a-t-il soutenu.??"Le<br />

HCR a empêché le transfert des<br />

dossiers de prés de 260 réfugiés aux pays de<br />

réintégration et veut nous contraindre à adopter<br />

le programme d'intégration locale en<br />

Tunisie", a-t-il encore expliqué. Il a aussi indiqué<br />

que depuis 10 jours l'eau et l'électricité<br />

sont coupés au camp de Choucha et les services<br />

sanitaires sont stoppés pour nous obliger à<br />

quitter le camp, dont la fermeture définitive a<br />

été annoncée pour juin <strong>2013</strong>.??"Nous refusons<br />

le programme de réintégration locale en<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong><br />

17<br />

Protection politique du gendre de Ben Ali<br />

Tunis critique les Seychelles<br />

Le ministère tunisien des Affaires étrangères a dénoncé vendredi la décision « inacceptable »<br />

des Seychelles d'accorder un permis de séjour à Sakher El-Materi, gendre du président déchu<br />

Zine El Abidine Ben Ali, et pour lequel la Tunisie a émis un mandat d'arrêt inter<strong>national</strong>.<br />

3 e Congrès maghrébin de médecine militaire en Mauritanie<br />

Les travaux se poursuivent<br />

Les travaux du 3e Congrès du<br />

groupe de travail maghrébin<br />

de médecine militaire, lancés<br />

jeudi dernier, se poursuivent<br />

au centre inter<strong>national</strong> des conférences<br />

à Nouakchott. Le congrès,<br />

qui dure 4 jours, est organisé par<br />

la Direction générale de service<br />

sanitaire des forces armées et sécuritaires<br />

sous le haut parrainage du<br />

président de la République<br />

Mohamed Ould Abdelaziz. La rencontre,<br />

à laquelle participent 60<br />

personnes venant de 16 pays arabes,<br />

africains et étrangers, vise à<br />

doter ces participants des derniers<br />

quêteurs dans le domaine de<br />

médecine militaire, qui représente<br />

la pierre angulaire dans le renforcement<br />

des capacités combatives<br />

des militaires d'une part, et un facteur<br />

puissant dans le domaine de<br />

la santé publique. Dans un mot<br />

pour la circonstance, le général de<br />

brigade Mohamed Ould<br />

Mohamed Ahmed chef d'Etatmajor<br />

a indiqué que cette rencontre<br />

représente un vaste espace<br />

pour l'échange d'expérience et<br />

expertises et du développement<br />

FMI-Tunisie<br />

Un prêt de 1,75 md USD<br />

Le Fonds monétaire inter<strong>national</strong><br />

(FMI) a<br />

annoncé vendredi être<br />

parvenu à un accord de principe<br />

avec les autorités tunisiennes<br />

en vue de l'octroi<br />

d'une facilité de caisse à la<br />

Tunisie pouvant aller jusqu'à<br />

1,75 milliards de dollars.<br />

L'accord, qui doit encore recevoir<br />

l'aval du conseil d'administration<br />

du Fonds, serait<br />

valable sur une durée de deux<br />

ans, a précisé le Fonds dans un<br />

communiqué. Une fois<br />

approuvé, cet accord soutiendrait<br />

le programme économique<br />

des autorités tunisiennes<br />

destiné à protéger la stabilité<br />

budgétaire et extérieure [du<br />

pays], promouvoir une croissance<br />

plus forte et bénéficiant<br />

des savoir- faire dans le domaine<br />

de la médecine militaire. Il a<br />

ajouté que ce congrès se tient dans<br />

une atmosphère particulière, où la<br />

zone connaît des grands défis<br />

sécuritaires, dictés par les phénomènes<br />

du terrorisme, du crime<br />

organisé, du trafic et du commerce<br />

davantage au plus grand nombre,<br />

et s'attaquant aux déficiences<br />

les plus importantes<br />

du secteur bancaire, ajoute le<br />

texte.?? Le directeur-adjoint<br />

Moyen-Orient et Asie centrale<br />

du FMI, Amin Mati, avait<br />

indiqué mardi dernier à<br />

Tunis, que le crédit devrait<br />

être assorti d'un taux d'intérêt<br />

de 1,08%.<br />

Tunisie en raison de l'absence d'une stabilité<br />

sécuritaire, économique, sociale et politique<br />

dans le pays", a-t-il encore expliqué, précisant<br />

que des groupes de réfugiés ont observé un sitin<br />

devant le siège du HCR à Zarzis le 26 mars<br />

dernier.??De son coté, une femme réfugiée<br />

Khanssa Badaoui, également originaire du<br />

Soudan, a déclaré: "nous demandons au gouvernement<br />

tunisien d'exercer une pression sur<br />

le HCR pour réviser sa décision de ne pas<br />

transférer les dossiers des autres groupes de<br />

réfugiés du camp de Choucha aux pays de<br />

réintégration. Nous demandons aussi de prolonger<br />

les délais de fermeture du camp jusqu'à<br />

ce que des solutions radicales soient trouvées à<br />

notre problème".<br />

R. M.<br />

de stupéfiants. Le chef d’Etatmajor<br />

a souligné que cette situation<br />

requiert plus de sacrifices<br />

pour disponibiliser la couverture<br />

sanitaire adéquate nécessaire pour<br />

la période.??De son côté, le colonel<br />

Mohamed Saleck Ould Mohamed<br />

Abdoullah, directeur général de<br />

santé des forces armées et de sécurité,<br />

également président en exercice<br />

du Groupe de travail maghrébin<br />

de médecine militaire, a souhaité<br />

la bienvenue aux hôtes de la<br />

Mauritanie participant à cette session,<br />

précisant que la rencontre de<br />

Nouakchott comprendra la présentation<br />

de plus de 40 exposés<br />

sur les différents aspects de la<br />

médecine militaire et permettra<br />

de renforcer les capacités médicales<br />

des armées et d'intensifier le<br />

services de santé publique.


18<br />

> S P O R T S<br />

Les gens<br />

Sunil Gulati<br />

Coupe de la CAF (1/8e finale aller)<br />

Les Algérois avaient la<br />

tête à... la Coupe arabe<br />

L’USM Alger s’est contentée d’un nul vierge face à l’USM Bitam (Gabon) vendredi au stade<br />

Omar Hamadi (Alger) pour le compte des huitièmes de finale aller de la coupe de la<br />

Confédération africaine de football (CAF), hypothéquant ainsi ses chances de qualification au<br />

prochain tour d’une épreuve à laquelle le club algérois ne semble pas accorder beaucoup<br />

d’intérêt, selon les propos de son coach et ses joueurs.<br />

Sunil Gulati, président de la<br />

Fédération américaine de football,<br />

a été élu vendredi pour quatre<br />

ans au Comité exécutif de la<br />

Fédération inter<strong>national</strong>e (Fifa) en<br />

tant qu'un des trois représentants<br />

de la zone Concacaf (Amérique<br />

du Nord, centrale et Caraïbes). Le<br />

président de la Concacaf Jeffrey<br />

Webb a été réélu au poste de<br />

vice-président du Comité exécutif<br />

de la Fifa, qui compte 25<br />

membres. Le Guatémaltèque<br />

Rafael Salguero sera le troisième<br />

représentant de la zone. Le vote a<br />

eu lieu lors du Congrès de la Fifa<br />

à Panama City. Gulati, président<br />

de US Soccer depuis 2006, a du<br />

coup démissionné du Comité<br />

exécutif de la Concacaf, où il est<br />

remplacé par le président de la<br />

Fédération canadienne Victor<br />

Montagliani.<br />

Abdelkader Zerar<br />

L’ancienne<br />

gloire n’est plus<br />

L’ancien joueur de l'équipe de<br />

l'Armée de libération <strong>national</strong>e<br />

(ALN), Abdelkader Zerar, est<br />

décédé vendredi soir à l’âge de 79<br />

ans (né le 10 janvier 1934), des<br />

suites d’une longue maladie.<br />

Zerar, avait évolué également à<br />

Hammam Lif (Tunisie), Sète<br />

(<strong>Fr</strong>ance), l'USM Alger et le CR<br />

Belouizdad, avant d’exercer son<br />

métier d’entraîneur où il avait<br />

dirigé, l’USMA, le CRB, et le RCK<br />

avec qui il remporta le<br />

championnat d’<strong>Algérie</strong> en 1981.<br />

Victime d'un tragique accident de<br />

la circulation le 12 février 1987 du<br />

côté de Aïn Lahjdel (M'sila) alors<br />

qu'il se déplaçait en bus avec<br />

l'équipe du RCK qui devait<br />

affronter Ouargla, Abdelkader<br />

Zerar, un homme plein de chaleur<br />

et d'humanisme, a livré depuis un<br />

combat sans merci contre la<br />

maladie et l’oubli, avant de<br />

rendre l’âme. En 1957, à l’issue<br />

d’un tournoi de l’Afrique du nord<br />

organisé en Tunisie, remporté par<br />

les <strong>Algérie</strong>ns, que l’idée de créer<br />

une équipe de l’ALN a germé dans<br />

l’esprit des responsables du <strong>Fr</strong>ont<br />

de Libération <strong>national</strong>e (FLN).<br />

L’entraîneur Benelfoul et le<br />

professionnel Saâdi Abdelkader<br />

se sont chargés de former une<br />

sélection, dirigée par Salah<br />

Maâchou et Ahmed Bouda. Une<br />

équipe qui regroupera entre<br />

autres les Zerrar Abdelkader,<br />

Rebih dit « Krimo » (ex-USMA) et<br />

le gardien de but Ali Doudou (ex-<br />

USM Annaba). Le 24 juin 2009,<br />

feu Abdelkader Zerar, l’un des<br />

plus brillants joueurs de l’équipe<br />

de l’ALN, a eu droit à un jubilé<br />

organisé au stade du 1er<br />

novembre d’El-Harrach, en<br />

présence notamment des joueurs<br />

de l’équipe <strong>national</strong>e de 1982<br />

Ainsi, et avec un effectif remodelé,<br />

marqué par l'absence de plusieurs<br />

titulaires habituels, l’USMA entame<br />

la partie tambour battant. C’est<br />

Seguer qui se procure la première occasion<br />

franche, mais ne profite pas de son face à face<br />

avec le gardien adverse dès la 3ème minute.<br />

Cette première alerte met en danger les<br />

Gabonais qui tentent alors de trouver vite<br />

leurs repères sur une pelouse synthétique à<br />

laquelle ils ne sont pas habitués. Ils réussissent<br />

cependant, tant bien que mal, à freiner les<br />

Algérois dans leur élan jusqu’à la 15e minute<br />

qui annonce le début d’une domination<br />

copieuse des poulains de l’entraîneur français,<br />

Rolland Courbis. Meftah, au prix d’un tir<br />

enveloppé a failli trouver les filets (16e).<br />

Hanifi échoue à son tour à concrétiser un<br />

joli contre mené par Seguer (17e). Le même<br />

joueur se présente à nouveau seul devant une<br />

cage vide, mais il trouve le moyen de mettre le<br />

cuir à côté du montant (<strong>21</strong>e). Ensuite, c’est au<br />

tour de Ziaya de manquer le cadre trois minutes<br />

après, soit quatre belles opportunités de<br />

Warner et Blazer<br />

Un rapport accablant<br />

président de la<br />

Concacaf Jack Warner et<br />

L'ancien<br />

son ancien secrétaire<br />

général Chuck Blazer ont<br />

détourné des dizaines de millions<br />

de dollars pendant leurs mandats,<br />

selon un rapport accablant présenté<br />

vendredi à l'ouverture du<br />

congrès de la Concacaf, au<br />

Panama. « Le comité d'éthique et<br />

d'intégrité est arrivé à la conclusion<br />

que Jack Warner et Chuck<br />

Blazer ont commis des fraudes au<br />

détriment de la Concacaf »<br />

(Confédération d'Amérique du<br />

Nord et centrale), indique ce<br />

document de 113 pages, résumé<br />

par l'un des responsables du<br />

comité, David Anthony Cathcart<br />

Simmons, lors du congrès, auquel<br />

participait notamment le président<br />

de la Fifa Sepp Blatter. La<br />

fraude présumée a été commise<br />

grâce à la présentation de manière<br />

« répétée » d'états financiers faux,<br />

selon le rapport. Les deux anciens<br />

responsables ont également «<br />

enfreint » leurs « responsabilités<br />

fiduciaires », indique le document.<br />

Warner, originaire de<br />

Trinidad-et-Tobago, à la tête de la<br />

Concacaf pendant près de 30 ans,<br />

avait démissionné de son poste en<br />

juin 2011 après que Blazer eut<br />

accusé le président de la confédération<br />

asiatique de l'époque,<br />

Mohamed bin<br />

Hamman, et Warner, d'avoir<br />

essayé de remettre des pots de vin<br />

scorer en l’espace de neuf minutes, de quoi<br />

donner des regrets aux Usmistes. En effet,<br />

Djediat et ses coéquipiers vont trouver par la<br />

suite des difficultés énormes pour franchir une<br />

arrière-garde gabonaise qui a repris son souffle,<br />

et qui est devenue plus compacte. Et c’est<br />

ainsi que le gardien de but Btsiki et ses défenseurs<br />

parviennent à garder leur cage vierge<br />

jusqu’au la fin de la première mi-temps. La<br />

domination usmiste se poursuit en deuxième<br />

mi-temps, qui a vu l’entraîneur Courbis jeter<br />

toutes ses armes dans la bataille, en incorporant<br />

trois joueurs à vocation offensive<br />

(Guesmi, Tedjar et Benmoussa), mais sans<br />

pour autant parvenir à créer un danger permanent<br />

dans la zone adverse. En fait, les<br />

locaux se sont plutôt illustrés par des attaques<br />

désordonnées faisant ainsi les affaires de la<br />

défense adverse, très bien regroupée derrière et<br />

opérant par des contres. Les rares fois où les<br />

Rouge et Noir de la capitale ont mis en péril le<br />

portier gabonais, c’était au prix de frappes<br />

lointaines, comme celle de Meftah (64e) où<br />

des incursions latérales, à l’image de celle de<br />

Seguer (68e et 85e). Le score en restera là<br />

jusqu’au sifflet final de la partie. Un résultat<br />

qui ne fait naturellement pas les affaires des<br />

<strong>Algérie</strong>ns, qui donnaient plutôt l’impression<br />

d’avoir la tête à leurs deux prochaines finales<br />

de coupe arabe et de coupe d’<strong>Algérie</strong>.<br />

R. S.<br />

à des délégués des Caraïbes afin<br />

de voter pour bin Hamman lors<br />

de l'élection du président de la<br />

Fifa. Warner avait également<br />

démissionné de son poste de viceprésident<br />

de la Fifa. Blazer, de<br />

<strong>national</strong>ité américaine, avait<br />

démissionné en décembre de la<br />

même année. L'actuel président<br />

de la Concacaf Jeffrey Webb a<br />

affirmé que son organisation<br />

avait accompli « un grand pas en<br />

finalisant le rapport, mais que ni<br />

la Concacaf ni lui n'allaient vivre<br />

dans le passé ». Webb a souligné<br />

qu'il n'appartenait pas à la<br />

Concacaf de « décider des suites<br />

pénales et civiles" contre les accusés.<br />

Il a ajouté que la Concacaf<br />

prépare un agenda pour « protéger<br />

l'intégrité du football ».<br />

Championnat d’Afrique de football U-17<br />

Le Gabon terrasse le Botswana (3-1)<br />

La sélection gabonaise a battu son homologue<br />

du Botswana (3-1), avant-hier soir<br />

à Marrakech en match comptant pour la<br />

troisième journée du groupe A du 10e<br />

Championnat d'Afrique des nations de football<br />

des cadets (U17) qui se déroule du 13 au<br />

27 avril à Casablanca et Marrakech (Maroc).<br />

Les deux équipes quittent la compétition après<br />

avoir concédé deux défaites chacune lors des<br />

deux précédentes journées face au Maroc et la<br />

Tunisie. Ces derniers se sont neutralisés (1-1)<br />

dans la soirée et qualifiés pour les demi-finales<br />

de cette compétition, synonyme de qualification<br />

à la Coupe du monde de la catégorie, prévue<br />

du 17 octobre au 8 novembre prochains<br />

aux Emirats arabes unis. La sélection marocaine<br />

de football et son homologue de Tunisie<br />

se sont neutralisées un but partout (1-1), vendredi<br />

soir à Casablanca en match comptant<br />

pour la troisième journée du groupe A du 10e<br />

Championnat d'Afrique des nations de football<br />

des cadets (U17) qui se déroule à<br />

Casablanca et Marrakech (Maroc) du 13 au 27<br />

avril. Les deux équipes étaient déjà qualifiées<br />

pour les demi-finales de cette compétition,<br />

synonyme de qualification à la Coupe du<br />

monde de la catégorie, prévue du 17 octobre<br />

au 8 novembre prochains aux Emirats arabes<br />

unis. Lors des deux précédentes journées, les<br />

deux équipes avaient enregistré deux victoire<br />

chacune, face au Gabon et le Botswana, les<br />

deux autres équipes du groupe A. Grâce à un<br />

goal-average favorable, le Maroc rencontrera<br />

(mardi) en demi-finale le second du groupe B<br />

et la Tunisie (mercredi) le leader de ce même<br />

groupe qui comprend la Côte d'Ivoire, le<br />

Nigeria, le Ghana et le Congo. Pour rappel, le<br />

règlement de ce championnat d’Afrique prévoit<br />

que les quatre demi-finalistes sont assurés<br />

de disputer le Mondial-<strong>2013</strong>.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong>


M E D I A N E T<br />

19<br />

Prix des produits tactiles<br />

Les prévisions d’Intel<br />

Le pdg d'Intel pense que la technologie développée pour les derniers processeurs de la firme<br />

va casser les prix des appareils tactiles tournant sous Windows 8, qui pourraient descendre<br />

jusqu'à 200$.<br />

Selon Paul Otellini, le<br />

patron d'Intel, cette chute<br />

des prix serait due en<br />

grande partie à l'arrivée<br />

de la puce Bay Trail sur le marché.<br />

La dernière version de la microarchitecture<br />

Atom d'Intel conçue<br />

pour faire fonctionner de petits<br />

appareils portables comme des<br />

tablettes, mais aussi des netbooks,<br />

est deux fois plus puissante que ses<br />

prédécesseurs et nécessite deux<br />

Démarches administratives<br />

en<br />

tout genre, loisirs,<br />

offres d'emplois, difficile<br />

aujourd'hui de ne pas<br />

souffrir d'exclusion sans<br />

accès à internet. "Le droit<br />

à la connexion se doit<br />

aujourd'hui d'être au<br />

même rang que le droit à<br />

l'éducation ou à la santé",<br />

explique Margault<br />

Phelip, responsable du<br />

programme "connexions<br />

solidaires" chez Emmaüs<br />

connect, association qui<br />

fait partie du réseau<br />

Emmaüs fondé par<br />

l'Abbé Pierre. Un programme<br />

qui permet aux<br />

sans abris où aux personnes<br />

qui connaissent des<br />

difficultés financières, de<br />

bénéficier d'internet et<br />

du téléphone à bas pris.<br />

"Les personnes qui ne<br />

sont pas bancarisées où<br />

qui n'ont pas de logement,<br />

ne peuvent pas<br />

aujourd'hui bénéficier<br />

d'Internet" Pour remédier<br />

à cela, l'association<br />

Emmaüs connect, avec le<br />

soutien de SFR, expéri-<br />

fois moins d'énergie. Par conséquent<br />

les appareils seront plus fins<br />

et plus légers (grâce à une plus<br />

petite batterie). Ce nouveau processeur<br />

sera adapté aux tablettes<br />

professionnelles et même à certains<br />

ordinateurs portables moins<br />

haut de gamme.<br />

À 200$, contre 400$ actuellement,<br />

ces appareils pourront ainsi<br />

directement concurrencer les<br />

tablettes Android et pourraient<br />

<strong>Fr</strong>ance<br />

Un accès Internet<br />

pour les sans-abris<br />

mente une nouvelle solution<br />

: un boitier<br />

connecté, dans lequel<br />

sera insérée une carte sim<br />

et qui transformera le<br />

réseau 3G en wifi. "Avec<br />

notre offre, disponible en<br />

septembre, les personnes<br />

qui vivent dans les centres<br />

d'hébergements<br />

pourront accéder à la<br />

toile." Le "crédit" Internet<br />

se rechargera à l'aide de<br />

cartes prépayés : deux<br />

tarifs seront proposés : 1<br />

euros pour 500 Mo de<br />

donnés et 5 euros pour 2<br />

giga. Avec cette clé, "les<br />

clients ne seront plus<br />

obligés d'aller aux<br />

MacDo pour se connecter",<br />

témoigne la responsable<br />

du programme.<br />

L'association a également<br />

passé des partenariats<br />

avec des entreprises recyclage<br />

pour proposer des<br />

ordinateurs portables à<br />

partir de 100 euros. Enfin<br />

elle proposera également<br />

d'accompagner les gens<br />

"à qui Internet fait peur"<br />

pour leur apprendre à<br />

maîtriser l'outil.<br />

même aider le dernier système<br />

d'exploitation de Microsoft à s'imposer.<br />

Les derniers chiffres publiés<br />

par l'analyste Gartner montrent<br />

une chute des ventes de PC, et la<br />

confusion qui a régné autour du<br />

système d'exploitation Windows 8<br />

pourrait bien en être la cause. En<br />

plus du nouveau dispositif Bay<br />

Trail, Intel prévoit de lancer la<br />

microarchitecture Haswell pour la<br />

prochaine génération d'ultrabooks<br />

Courriel<br />

Yahoo<br />

Chine ferme<br />

son service<br />

Yahoo! Chine a annoncé<br />

vendredi qu'il allait<br />

supprimer son service<br />

de courriel d'ici l'été,<br />

une mesure s'inscrivant<br />

dans le désengagement<br />

de la marque<br />

américaine en Chine,<br />

mais qui a irrité des<br />

milliers d'internautes.<br />

«Nous allons proposer<br />

différentes options à<br />

nos utilisateurs pour<br />

que cette transition se<br />

réalise de la meilleure<br />

façon possible. Les<br />

utilisateurs de Yahoo!<br />

Chine disposeront de<br />

quatre mois pour<br />

effectuer la migration<br />

de leur compte» vers un<br />

autre service de<br />

courriel, a indiqué à<br />

l'AFP un porte-parole de<br />

Yahoo! Chine.Ce porteparole<br />

a refusé<br />

d'indiquer le nombre<br />

d'utilisateurs concernés<br />

par la désactivation des<br />

messageries<br />

électroniques «yahoo»<br />

se terminant par les<br />

suffixes «.com.cn» ou<br />

«.cn». Selon le journal<br />

China Daily, ils seraient<br />

des millions.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong><br />

avec la nouvelle interface tactile.<br />

Intel pense que cette dernière<br />

pourrait réduire la facture des<br />

ultrabooks à 500$.Mais selon des<br />

distributeurs asiatiques, la<br />

demande en écrans tactiles dépasse<br />

actuellement largement les stocks<br />

disponibles, à tel point que les prix<br />

des écrans de ce type ne cessent de<br />

grimper. Il ne faut donc pas s'attendre<br />

à l'arrivée immédiate d'ordinateurs<br />

low-cost.<br />

Côte d'Ivoire<br />

Dominique Ouattara<br />

lance son site Internet<br />

Un site internet destiné à<br />

informer le public sur les<br />

activités de la Première<br />

dame ivoirienne, Mme<br />

Dominique Ouattara, a été lancé<br />

jeudi à son cabinet à Cocody.<br />

Ce support de communication<br />

consultable à l’adresse<br />

www.dominiqueouattara.ci se<br />

veut "une source d’informations<br />

crédibles, fiables et constamment<br />

actualisées, sur les engagements<br />

et les activités de la<br />

Première dame", notamment<br />

dans les domaines de l’éducation,<br />

de la santé, de la lutte<br />

contre le travail des enfants, a<br />

expliqué la directrice de cabinet<br />

de Mme Ouattara, Patricia Silvie<br />

Yao. Face à un parterre d’invités<br />

essentiellement issus de monde<br />

Les gens<br />

Stephen Elop<br />

Nokia prévoit de sortir un<br />

nouveau smartphone phare, et<br />

son pdg, Stephen Elop, a même<br />

laissé entendre que les rumeurs à<br />

propos de plus grands appareils<br />

dotés de meilleurs appareils<br />

photo étaient fondées. Stephen<br />

Elop a confié à des spécialistes du<br />

secteur que la prochaine stratégie<br />

commerciale de l'entreprise pour<br />

ses smartphones Lumia tournant<br />

sous Windows 8 allait se<br />

concentrer sur le prix, les<br />

fonctionnalités d'image et que la<br />

firme allait «étendre ces efforts à<br />

des facteurs de forme plus large»,<br />

selon les termes du pdg lors<br />

d'une conversation téléphonique.<br />

des médias en Côte d’Ivoire,<br />

Mme Yao a souligné que ce nouveau<br />

site permettra à<br />

Dominique Ouattara de "maintenir<br />

un contact quasi permanent<br />

avec le monde", invitant les<br />

acteurs de la presse <strong>national</strong>e et<br />

inter<strong>national</strong>e à s’en approprier.<br />

C’est l’adresse électronique de<br />

ce nouvel outil de communication<br />

qui vient inscrire la stratégie<br />

de communication de la<br />

First Lady dans l’ère de l’internet.<br />

Avec une couleur dominante<br />

verte, ’dominiqueouattara.ci’’<br />

est un site interactif,<br />

dynamique, aéré et bilingue qui<br />

permettra aux internautes, à travers<br />

le monde, de suivre au <strong>quotidien</strong>,<br />

les différentes activités de<br />

Mme Dominique Ouattara.


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ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong>


S E L E C T I O N<br />

Football Paris-SG / Nice<br />

Ce soir sur Canal+<br />

Le PSG de Carlo<br />

Ancelotti ne doit<br />

pas commettre de<br />

faux-pas dans la<br />

course au titre et<br />

une victoire contre<br />

l'OGC Nice de<br />

Claude Puel est<br />

impérative au Parc<br />

des Princes, même<br />

si les Aiglons<br />

représentent une<br />

sérieuse menace<br />

pour tous les<br />

cadors de la Ligue<br />

1, PSG compris.<br />

D'ailleurs, le<br />

match aller avait tourné en faveur des Azuréens, avec une victoire<br />

arrachée dans les toutes dernières minutes de la rencontre, grâce à<br />

un but du milieu de terrain Valentin Eysseric (score final 2-1). En<br />

course pour décrocher une place en Ligue Europa, les Niçois<br />

devraient jeter toutes leurs forces dans la bataille pour ramener un<br />

résultat positif.<br />

A Beautiful Mind<br />

Ce soir sur MBC2<br />

> T É L É V I S I O N<br />

LES<br />

GENS<br />

Rémy Pflimlin<br />

<strong>21</strong><br />

Micmacs à tire-larigot<br />

Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 2<br />

A la fin des années<br />

70, une mine<br />

explose au coeur<br />

du désert<br />

marocain. A des<br />

milliers de<br />

kilomètres de là,<br />

dans un pavillon<br />

d'une banlieue<br />

française, Bazil, 9<br />

ans, voit sa mère<br />

s'effondrer en<br />

larmes au<br />

téléphone. Trente<br />

ans plus tard, fin<br />

des années 2000.<br />

Bazil prend une<br />

balle en pleine tête. Il survit, bien que le projectile se soit logé<br />

dans son cerveau. Après avoir perdu son travail, il se retrouve à la<br />

rue. Il est recueilli par une bande de chiffonniers : Remington,<br />

Calculette, <strong>Fr</strong>acasse, Placard, la Môme Caoutchouc, Petit Pierre et<br />

Tambouille. Aidé de ses nouveaux amis, Bazil décide de se venger<br />

de ceux qui ont causé son malheur : les fabricants d'armes...<br />

En 1947, étudiant les mathématiques à l'université de Princeton,<br />

John Forbes Nash Jr., un brillant élève, élabore sa théorie<br />

économique des jeux. Pour lui, les fluctuations des marchés<br />

financiers peuvent être calculées très précisément.<br />

Au début des années cinquante, ses travaux et son enseignement<br />

au Massachusetts Institute of Technology ne passent pas<br />

inaperçus et un représentant du Département de la Défense,<br />

William Parcher, se présente à lui pour lui proposer d'aider<br />

secrètement les États-Unis. La mission de John consiste à<br />

décrypter dans la presse les messages secrets d'espions russes,<br />

censés préparer un attentat nucléaire sur le territoire américain.<br />

Celui-ci y consacre rapidement tout son temps, et ce au<br />

détriment de sa vie de couple avec Alicia. Ce job n'est toutefois<br />

pas sans risques : des agents ennemis surveillent ses moindres<br />

faits et gestes. Mais personne ne le croit.<br />

Après des mois d'âpres négociations,<br />

<strong>Fr</strong>ance Télévisions a signé hier avec le<br />

gouvernement son contrat d'objectifs et de<br />

moyens (COM) qui garantit son<br />

financement jusqu'en 2015. Celui-ci sera<br />

présenté mercredi prochain lors du conseil<br />

d'administration du groupe de télévision<br />

public,a indiqué hier "Les Echos".<br />

Le groupe est assuré d'obtenir 49 millions<br />

par an supplémentaires dans son budget<br />

en raison de la hausse de 2 euros de la<br />

redevance (désormais de 131 euros par<br />

an). En revanche, le gouvernement a exclu<br />

tout retour, même partiel, de la publicité<br />

après 20h. Proposée par Remy Pflimlin ,<br />

pour renflouer les caisses de <strong>Fr</strong>ance<br />

Télévisions , la modification de la loi votée<br />

sous la présidence de Nicolas Sarkozy était<br />

vivement critiquée par les chaînes privées .<br />

Le gouvernement a rejeté la proposition,<br />

du moins jusqu'en 2015.<br />

Ch<br />

de<br />

Ce<br />

Les artistes et le Parti<br />

Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 5<br />

Ferrat, Montand,<br />

Signoret,<br />

nombreux sont<br />

les artistes qui,<br />

dans la <strong>Fr</strong>ance<br />

d'après-guerre,<br />

ont fait le choix<br />

de l'engagement,<br />

liant leurs vies et<br />

leurs carrières à<br />

l'espoir collectif<br />

porté par le<br />

communisme.<br />

Dans un monde divisé en deux blocs et dans une <strong>Fr</strong>ance en<br />

pleine reconstruction, le Parti communiste, auréolé de la<br />

gloire de la Résistance, offrait en effet un horizon<br />

révolutionnaire romantique et absolu. Quelques<br />

personnalités engagées de l'époque, parmi lesquelles<br />

Juliette Gréco ou Marina Vlady, racontent l'histoire de ces<br />

artistes français, compagnons de route du PCF après la<br />

Libération. Une danse passionnelle au tempo chaotique<br />

rythmée par les consignes de Moscou, la discipline du<br />

Parti et la conscience de chacun.<br />

Piège en eaux profondes<br />

Ce soir sur D8<br />

L'ambassadeur<br />

des Etats-Unis en<br />

Uruguay est<br />

assassiné par des<br />

agents de services<br />

secrets. A<br />

Washington, le<br />

docteur Chappell<br />

est persuadé que<br />

quelqu'un a pris le<br />

contrôle de l'esprit<br />

des tueurs. Un<br />

commando,<br />

envoyé en Uruguay<br />

pour en savoir<br />

plus, tombe dans un piège. Les militaires capturés sont<br />

soumis à un lavage de cerveau orchestré par le docteur<br />

Adrian Lehder. Le gouvernement fait alors appel à Chris<br />

Cody, un mercenaire redoutable qui se trouve en prison.<br />

Avec Chappell et l'agent Fletcher, il est chargé d'infiltrer la<br />

base de Lehder, de capturer le scientifique et de libérer<br />

ses prisonniers. En échange, on offre à Cody l'amnistie et<br />

100 000 dollars...<br />

La guerre des mondes<br />

Ce soir sur Arte<br />

Une énorme<br />

météorite tombe<br />

sur la Californie.<br />

Clayton Forrester,<br />

un scientifique<br />

qui passe ses<br />

vacances à Pine<br />

Summit, est<br />

appelé en<br />

urgence. Le<br />

physicien réfute<br />

la théorie du<br />

phénomène<br />

naturel car la<br />

radioactivité émise est trop forte. Il présume qu'il s'agit<br />

d'un engin spatial, probablement originaire de la planète<br />

Mars. Les jours qui suivent donnent raison à Forrester.<br />

D'autres objets similaires tombent un peu partout sur la<br />

Terre. Bientôt, la panique s'installe et des millions de<br />

personnes se lancent sur les routes pour fuir dans le chaos<br />

le plus total. ashington prend conscience que cette<br />

invasion peut signifier l'extinction de la race humaine et<br />

décide de préparer une attaque à la bombe atomique...<br />

28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />

ex-Burdeau, Alger centre<br />

Quotidien <strong>d'information</strong>s générales<br />

Edité par EURL Express News au<br />

capital de 100.000 DA<br />

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du Premier Mai, Alger…<br />

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ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong>


22<br />

> C U L T U R E<br />

Manuscrits du Touat-Gourara<br />

Un gisement menacé par<br />

les aléas du temps<br />

Cachées dans le dédale des vieux ksour du Touat, jalousement gardées par leurs propriétaires et les cheikhs de<br />

zaouïa, les Khizanas, ces armoires-bibliothèques traditionnelles, continuent d’attirer étudiants et chercheurs en<br />

quête d’un savoir consigné dans des manuscrits anciens, aujourd’hui menacés par les aléas du temps et la fragilité<br />

de l’environnement.<br />

De la théologie aux mathématiques<br />

en passant par l’astronomie, la<br />

médecine, les Lettres arabes et la<br />

poésie, ce sont autant de disciplines<br />

que traitent les manuscrits, parfois millénaires,<br />

du Touat et du Gourara, préservés<br />

dans ces bibliothèques et dont des familles<br />

de « Kaïms » (gérants) s’occupent de génération<br />

en génération. Dans le ksar de<br />

Tamentit (sud d’Adrar), la Khizana El-<br />

Bekrya, l’une des plus anciennes et des plus<br />

riches d’<strong>Algérie</strong>, reçoit régulièrement des<br />

doctorants et des chercheurs qui viennent<br />

consulter des écrits vieux de plusieurs siècles,<br />

jaunis et fragilisés par le temps qui<br />

passe. Le gérant de cette Khizana, située<br />

dans un ksar en béton, vieille de plus de six<br />

siècles, 625 ans, et qui renferme plus de<br />

4 000 manuscrits, originaux affirme-t-il. Il<br />

s’inquiète des dégâts occasionnés par la<br />

manipulation des documents, « évitable,<br />

s’ils avaient été numérisés », dit-il.<br />

Abdelhamid Bekri s’est vu obligé, avoue-til,<br />

de « retirer de la consultation publique"<br />

plusieurs manuscrits fragilisés ».<br />

En l’absence de scanners adaptés et face<br />

au coût « élevé » des produits de conservation,<br />

ce gérant s’astreint à préserver les<br />

manuscrits par des procédés rudimentaires.<br />

« Des herbes asceptisantes, du tissu et<br />

des armoires en verre : c’est tout ce qu’une<br />

khizana peut s’offrir », se lamente ce kaïm.<br />

Plus loin dans la localité d’El-Mterfa (80<br />

km au nord d’Adrar), une autre khizana<br />

s’entête, comme pour narguer le temps, à<br />

offrir à la consultation sa modeste « collection<br />

» — quelques centaines de manuscrits,<br />

dont certains en lambeaux, enrichis de<br />

livres imprimés — dans un ksar en ruine,<br />

complètement isolé de « la civilisation »...<br />

Fondé au 17 e siècle par Mohamed el Aalem<br />

Benabdelkebir El Metarfi, cette bibliothèque,<br />

gérée aujourd’hui par la famille<br />

Benabdelkebir, a contribué à la soutenance<br />

d’une vingtaine de thèses de magistère et<br />

de doctorat, a indiqué son kaïm. Se limitant<br />

à laisser le manuscrit dans sa bâtisse<br />

Réévaluation du projet de restauration de ksour de Béchar<br />

L’aval de Toumi<br />

La ministre de la Culture, Khalida<br />

Toumi, a donné, avant-hier à Kenadza<br />

(Béchar), son aval pour la réévaluation<br />

de l’enveloppe consacrée par le secteur à la<br />

restauration et la réhabilitation de cinq<br />

ksour de la wilaya de Béchar. « La réévaluation<br />

du coût de l’opération de ces ksour, à<br />

savoir ceux de Kenadza, Béni-Abbès, Béni-<br />

Ounif, Taghit et Mougheul, a été rendu<br />

nécessaire du fait de l’importance historique<br />

de ces sites et des dégâts qu’ils ont subis suite<br />

aux intempéries qu’a connues la wilaya en<br />

octobre 2008 », a indiqué Toumi, au premier<br />

jour d’une visite de travail dans cette<br />

wilaya. L’actuelle enveloppe, allouée par le<br />

secteur de la Culture, de l’ordre de 55 millions<br />

de dinars, « ne répond pas aux besoins<br />

financiers qu’exigent les opérations de restauration<br />

et de réhabilitation de ces lieux<br />

historiques », estiment les responsables<br />

locaux du même secteur, « d’où la nécessité<br />

de sa réévaluation ». A Kenadza, Toumi a<br />

visité plusieurs structures du ksar de la localité<br />

(18 km au sud-ouest de Béchar), qui<br />

originelle en terre qui offre de meilleures<br />

conditions climatiques pour la préservation,<br />

pense-t-elle, cette famille n’en déplore<br />

pas moins la perte de plusieurs manuscrits<br />

lors de l’effondrement d’une de ces bâtisses.<br />

El-Mterfa a bien bénéficié d’une petite<br />

bibliothèque— unique initiative— assuret-on,<br />

pour les manuscrits de cette localité,<br />

érigée en bordure de la route- mais qui<br />

reste inexploitée parce que l’espace est jugé<br />

« inapproprié » par les Benabdelkebir.<br />

Un patrimoine quasiment<br />

tombé en déshérence<br />

La famille Benabdelkebir dit, par ailleurs,<br />

avoir eu « plusieurs promesses » de<br />

prise en charge par des institutions dont la<br />

Bibliothèque <strong>national</strong>e, restées « sans sui<br />

tes ». Elle demeure, cependant, « ouverte à<br />

s’étend sur une superficie de 11 840 m 2 et<br />

classé au patrimoine <strong>national</strong> architectural,<br />

notamment son école coranique qui a fait<br />

l’objet d’une totale opération de réhabilitation<br />

et de restauration, pour un coût de plus<br />

de 1 million de dinars, confiée à une jeune<br />

équipe de spécialistes nationaux.<br />

A la Khizana du même ksar, dont le<br />

fonds documentaire est constitué de plus de<br />

200 anciens manuscrits traitant de différents<br />

domaines du savoir, la ministre de la Culture<br />

a salué le travail de bénévolat fourni par les<br />

responsables de cette bibliothèque.<br />

Cette dernière dispose également d’une<br />

importante collection d’objets artistiques et<br />

historiques de grande importance pour la<br />

connaissance de l’histoire de la zaouïa de<br />

Kenadza fondée en 1686 par le saint patron,<br />

Sidi M’Hamed Ben-Bouziane.<br />

La ministre de la Culture a poursuivi hier<br />

sa visite de travail par la pose de la première<br />

pierre Théâtre régional de Béchar et l’inspection<br />

de plusieurs structures relevant de<br />

son secteur.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong><br />

toute proposition à condition de conserver<br />

les manuscrits et de ne pas délocaliser la<br />

Khizana ». De fait, le chef-lieu de la wilaya<br />

d’Adrar s’est doté d’un Centre <strong>national</strong> des<br />

manuscrits (Cnm), créé en 2006 et qui, à ce<br />

jour, « peine à établir des relations de<br />

confiance avec les propriétaires », avoue sa<br />

directrice, Saliha Laadjali.<br />

Le centre dont la maigre collection comporte<br />

une cinquantaine de documents à<br />

peine, provenant de dons ou d’achats, est<br />

installé dans des locaux « inadéquats » et<br />

manque d’équipements et de matériaux<br />

nécessaires à la restauration.<br />

Pour l’heure, il ne propose qu’une «<br />

conservation préventive »et une numérisation<br />

des documents sans pouvoir offrir une<br />

protection légale ou un espace d’exposition<br />

ou de consultation, se désole sa directrice.<br />

L’enclavement de la région, la détérioration<br />

du bâti traditionnel, lui-même, dans cette<br />

partie du sud-ouest algérien, ajoutés au<br />

manque de moyens de préservation, de restauration<br />

et de numérisation menacent<br />

sérieusement les manuscrits du Touat, de<br />

l’aveu de tous.<br />

Alors même que ce patrimoine, formé<br />

de manuscrits témoins de l’histoire de<br />

toute une région et écrits de la main d’érudits<br />

comme Aberrahmane Ethaalbi ou son<br />

disciple Abdelkrim el Maghili, grande<br />

figure de la région du Touat, est quasiment<br />

tombé en déshérence, il semble exposé à la<br />

convoitise de connaisseurs venus d’ailleurs.<br />

Plusieurs familles de propriétaires de<br />

khizanas affirment, ainsi, avoir reçu des<br />

offres alléchantes de collectionneurs étrangers<br />

cherchant à acquérir frauduleusement<br />

des manuscrits du Touat-Gourara dont le<br />

volume total serait estimé entre 15 000 et<br />

18 000 manuscrits, selon certaines sources.<br />

R. C


C U L T U R E<br />

23<br />

Jamel Debbouze à Alger<br />

«Un clown essoufflé»<br />

C’est une « première » ! Jamel Debbouze vient en <strong>Algérie</strong> avec « Tout sur Jamel », son ultime one-man show. A<br />

guetter donc le 25 avril prochain à l’hôtel Méridien d’Oran et le 26 avril sous le chapiteau de l’hôtel Hilton à Alger.<br />

El-Gusto<br />

L’orchestre à l’Auditorium de l’Unesco<br />

El-Gusto, un orchestre chaâbi composé<br />

d’anciens musiciens algériens de<br />

confessions musulmane et juive, se<br />

produira le 15 juin prochain au Grand auditorium<br />

de l’Unesco. Selon la présidente<br />

d’Uniame, une association basée à Paris et<br />

qui se donne pour objectif majeur d’accompagner<br />

les malades et les personnes en fin de<br />

vie, cette soirée de gala sera dédiée aux<br />

« Chibanis », ces vieux travailleurs migrants<br />

du Maghreb venus en <strong>Fr</strong>ance au début des<br />

années 1930. « L’idée, en gestation depuis<br />

plus de six mois, est de rendre un hommage<br />

à cette catégorie de personnes qui, au soir de<br />

leur vie, continuent de raser les murs. Il est<br />

temps de leur dire merci pour leur labeur, et<br />

d’avoir légué à la postérité un savoir-faire<br />

dont la <strong>Fr</strong>ance d’aujourd’hui pourrait s’en<br />

enorgueillir », a indiqué Nadia Chouikhi.<br />

Pour la présidente de l’association qui<br />

affirme promouvoir la concorde et l’humanisme,<br />

faire rencontrer d’anciens musiciens<br />

avec de vieux immigrés, participe d’une<br />

volonté de « s’acquitter de la dette de reconnaissance<br />

envers les Chibanis ». « Ces musiciens,<br />

tant juifs que musulmans, ont eux<br />

aussi souffert des affres de l’exil et de la<br />

séparation. Ils auront en face d’eux une partie<br />

d’un public de leur génération qui a<br />

enduré pratiquement les mêmes souffran<br />

ces », a-t-elle expliqué. Le premier lieu de<br />

rencontre de ces musiciens, La Casbah<br />

d’Alger, est classée patrimoine mondial par<br />

l’Unesco. « Le choix du siège de l’organisation<br />

onusienne à Paris n’est pas fortuit. Ce<br />

lieu symbolique incarne la paix que nous<br />

souhaitons entre les peuples », a indiqué<br />

Mme Chouikhi.<br />

Créée avant la guerre de Libération<br />

<strong>national</strong>e, la troupe El-Gusto, composée de<br />

musiciens juifs et musulmans, chante la<br />

nostalgie des amours perdus et la joie de<br />

vivre altérée. Partis d’<strong>Algérie</strong> et dispersés<br />

après le recouvrement de l’Indépendance,<br />

les membres encore vivants (une quarantaine)<br />

du groupe se retrouvent un demi-siècle<br />

plus tard et recomposent l’orchestre qui<br />

enchaîne les concerts et les sorties d’albums.<br />

L’orchestre, qui a été réuni sur scène une<br />

première fois en 2006 au Théâtre <strong>national</strong><br />

algérien, s’était produit les 9 et 10 janvier<br />

2012 à Paris, deux concerts programmés<br />

pour accompagner la sortie dans la capitale<br />

française du long métrage « El-Gusto »,<br />

réalisé par l’<strong>Algérie</strong>nne Safinez Bousbia,<br />

marquant des retrouvailles de plus de 40 ans<br />

entre ces musiciens.<br />

R. N.<br />

Après avoir crié « Bonsoir<br />

Montréal » et il y a deux jours,<br />

un tonitruant « Bonsoir New-<br />

York », Jamel Debbouze, le<br />

« prince » du stand-up frenchie se réservera<br />

une autre date dans cette tournée gigantesque.<br />

Oran et Alger seront ses maisons et<br />

comme n’importe quel locataire qui se respecte,<br />

Debbouze tentera d’habiter les lieux<br />

en sympathisant au possible avec son voisinage.<br />

A 5 000 dinars le billet, il ne craindra<br />

pas d’être en face de « personnages hirsutes,<br />

de visages aux dents émaciés, et de sourires<br />

déglingués » par la vie qui s’est arrêtée<br />

d’être un long fleuve tranquille. C’est une<br />

tache sombre dans ce spectacle, de livrer un<br />

tarif aussi grandiloquent, surtout que le<br />

spectacle du sieur Jamel est accessible,<br />

depuis pas mal de temps, dans les vidéothèques<br />

et autres réseaux internet. Il y a dans<br />

cette politique culturelle, une envie douteuse<br />

de filtrer une certaine spécificité du<br />

public, alors que depuis la nuit des temps,<br />

le public, par définition, tire sa force de son<br />

éclectisme. Bref, passons ! Et le spectacle ?<br />

Après le correct Jamel en scène (1999) et<br />

l’hilarant Jamel 100 % Debbouze (20<strong>04</strong>), le<br />

troisième spectacle intitulé « Tout sur Jamel<br />

», revient sur le parcours, le <strong>quotidien</strong>, les<br />

doutes et joies de cet artiste entre 20<strong>04</strong> et<br />

2011. Beaucoup de choses depuis l’année<br />

20<strong>04</strong>, des propositions de cinéma<br />

(Indigènes et Hors-la-loi de Rachid<br />

Bouchareb ; Poulet au prunes de Marjane<br />

Satrapi et Vincent Paronneaud, Parlez-moi<br />

de la pluie d’Agnès Jaoui), l’acquisition<br />

d’un théâtre sur le boulevard Bonne-nouvelle<br />

où il créa le Comédy Club, beau laboratoire<br />

de la vanne et d’où sortiront<br />

Thomas N’Gijol et Fabrice Eboué, la défaite<br />

de la Gauche et de Ségolène Royal en 2007<br />

et surtout son mariage avec la journaliste<br />

Mélissa Theuriau en 2008, et la naissance<br />

de ses deux enfants. Tout cela, toutes ces<br />

étapes, se retrouvent, en toute logique, dans<br />

un spectacle de 90 minutes, où Jamel s’emporte,<br />

crie, bouge, danse, saute, se vautre,<br />

boit beaucoup d’eau, transpire, mouille sa<br />

chemise, et tend la main à son public,<br />

médusé et totalement séduit.<br />

Et les vannes ? Force est de constater<br />

qu’elles n’ont plus réellement la force d’antan,<br />

sans doute due à l’absence de Kader<br />

Aoun, compagnon invétéré, gagman, metteur<br />

en scène de Jamel depuis ses débuts<br />

jusqu’à la séparation durant l’année 2009.<br />

« Tout sur Jamel » dispose d’un emballage<br />

magique, d’intitulées judicieuses (l’enfance<br />

de Jamel, la rencontre avec le théâtre,<br />

les rapports filiaux avec la figure paternelle),<br />

mais les saynètes s’essoufflent assez<br />

rapidement. La gestuelle de Jamel est toujours<br />

présente, sorte d’homme-élastique,<br />

qui arrive à prendre possession de la scène,<br />

en y insérant des soubresauts humoristiques.<br />

Mais, très vite, on sent un certain<br />

décalage entre ce corps impatient et la profusion<br />

simpliste du gag, de textes joliment<br />

écrits, mais n’ayant aucune portée comique.<br />

Une sorte de déséquilibre tenace, qui<br />

au demeurant, n’a pas l’air de desservir<br />

Jamel, qui sort d’une tournée aussi<br />

radieuse que réussie. Et il est certain<br />

qu’Oran et Alger tomberont sous le charme<br />

de cet hurluberlu indispensable.<br />

Samir Ardjoum<br />

ALGERIE NEWS Dimanche <strong>21</strong> avril <strong>2013</strong>

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