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www.algerie<strong>news</strong>.info - www.facebook.com/algerie<strong>news</strong>.dz<br />
Congrès <strong>du</strong> FFS<br />
A l’heure<br />
de l’après-<br />
Aït Ahmed<br />
Le 5 e Congrès <strong>du</strong> FFS devrait<br />
se tenir à la fin <strong>du</strong> mois de<br />
mai. La direction actuelle<br />
table sur une nouvelle ère où<br />
l’on désignera un nouveau<br />
président et de nouveaux<br />
statuts, voire une nouvelle<br />
ligne politique. Ce n’est pas<br />
l’avis des adversaires…<br />
> Pages 2 et 3<br />
Après 22 jours de suspense<br />
Le Monde<br />
confirme<br />
la mort<br />
d’Abou Zeïd<br />
Le journal français Le Monde a confirmé<br />
hier la mort <strong>du</strong> chef terroriste <strong>du</strong> groupe<br />
d’Al-Qaïda au Maghreb islamique ( Aqmi) ,<br />
citant des sources proches de l’Elysée.<br />
> Page 6<br />
66 e Festival<br />
de Cannes<br />
Jarmush,<br />
Allouache<br />
et Haroun<br />
en outsiders<br />
cannois ?<br />
C'est le printemps, et les rumeurs<br />
cannoises naissent au rythme des<br />
bourgeons annonçant la belle saison…<br />
> Page 23<br />
FLN<br />
Comment<br />
Belkhadem<br />
peut revenir…<br />
Destitué sans être évincé par ses adversaires,<br />
le 31 janvier avec 164 voix contre<br />
161, le désormais ex-secrétaire général<br />
<strong>du</strong> Front de libération nationale (FLN),<br />
Abdelaziz Belkhadem, continue de hanter<br />
les couloirs <strong>du</strong> siège <strong>du</strong> parti à<br />
Hydra.<br />
Port <strong>du</strong> voile<br />
Les Français<br />
s’y opposent<br />
Les Français se déclarent à une écrasante<br />
majorité (84%) opposés au port <strong>du</strong> voile<br />
ou <strong>du</strong> foulard islamique par des femmes<br />
travaillant dans des lieux privés accueillant<br />
le public, révèle un sondage Ifop.<br />
> Page 16<br />
Quotidien national - Dimanche 24 mars 2013 - N°1469 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406
2 > A L A U N E<br />
LE LIEN<br />
Yacine Chabi<br />
Passage<br />
de témoin<br />
Une opposition forte et<br />
innovatrice est symptomatique<br />
d'une démocratie pleine et<br />
épanouie. En Algérie, cette<br />
opposition est très difficile à<br />
cerner. Qui la représente ? Une<br />
question qui mérite d'être<br />
soulevée au moment où le<br />
pays a besoin plus que jamais<br />
de lancer des débats de fond<br />
sur son avenir. Au moment où<br />
les partis de la « majorité »<br />
nagent dans les eaux troubles,<br />
l'opposition aurait pu saisir<br />
l'opportunité pour s'affirmer et<br />
présenter une alternative.<br />
Malheureusement, cette<br />
opposition souffre elle aussi<br />
<strong>du</strong> syndrome de la division et<br />
<strong>du</strong> « cavaliérisme solitaire».<br />
Du côté <strong>du</strong> doyen de cette<br />
opposition, l'actualité a laissé<br />
planer aux plus optimistes des<br />
observateurs, une lueur<br />
d'espoir. Boycott de la séance<br />
d'ouverture de la session de<br />
printemps <strong>du</strong> Parlement et une<br />
présence « symbolique » des<br />
députés FFS au chevet des<br />
jeunes chômeurs <strong>du</strong> Sud au<br />
moment où d'autres avaient<br />
été reçus par les traditionnels<br />
«Dégage !». En pleine euphorie<br />
politique, ce parti est très vite<br />
rattrapé par ses soucis<br />
internes. Une commission<br />
technique propose de tenir le<br />
cinquième Congrès<br />
extraordinaire la fin <strong>du</strong> mois de<br />
mai. Certains expliquent le<br />
choix de cette date par des<br />
contraintes <strong>du</strong> calendrier au<br />
moment où d'autres y<br />
détectent une volonté de<br />
« fermer » le jeu. Le mal dont<br />
souffre la classe politique<br />
algérienne est profond. Mitose<br />
chronique chez les islamises,<br />
assimilassionisme chez les<br />
trotskistes, perte de GPS <strong>du</strong><br />
côté de la gauche, cabinets<br />
noirs chez les démocrates et<br />
ivresse <strong>du</strong> pouvoir chez les<br />
nationalistes. Un point<br />
commun à toutes ces familles<br />
politiques, elles ont toutes<br />
rendez-vous avec le passage<br />
de témoin entre générations.<br />
La légitimité historique, critère<br />
de passassion <strong>du</strong> pouvoir<br />
longtemps décrié et dénoncé<br />
par l'opposition, constitue<br />
pour cette dernière le fil<br />
con<strong>du</strong>cteur de son<br />
fonctionnement depuis des<br />
décennies. Le premier qui<br />
réussira ce passage délicat se<br />
retrouvera aux premières<br />
lignes <strong>du</strong> changement. D'ici là,<br />
le statut de « plus vieux parti<br />
de l'opposition » risque de<br />
changer de camp.<br />
Les 23, 24 et 25 mai proposés comme date <strong>du</strong> 5 e congrès<br />
Le FFS à l’heure de<br />
l’après-Aït Ahmed<br />
Le président <strong>du</strong> Front des forces socialistes (FFS) toujours en poste, Hocine Aït Ahmed, devait<br />
trancher incessamment la date et le lieu de la tenue <strong>du</strong> 5 e congrès national <strong>du</strong> parti.<br />
Chafaâ Bouaich, porte-parole <strong>du</strong> FFS<br />
Le Congrès donnera naissance<br />
à beaucoup de nouveautés<br />
L'annonce de la date retenue pour<br />
la tenue <strong>du</strong> cinquième Congrès<br />
extraordinaire <strong>du</strong> FFS s'inscrit en<br />
droite ligne de la volonté de l'actuelle<br />
direction <strong>du</strong> parti qui souhaite<br />
rassembler la grande famille.<br />
Algérie News : Est-ce que le cinquième<br />
congrès <strong>du</strong> FFS, prévu <strong>du</strong> 23 au 25 mai prochain,<br />
sera un congrès ouvert ?<br />
Chafaâ Bouaich : Oui bien sûr, il sera<br />
comme à l'accoutumée un congrès ouvert à<br />
tous les militants <strong>du</strong> FFS. Un congrès qui sera<br />
couronné par l'adoption d'un nouveau statut,<br />
d'un nouveau programme, d'un nouveau<br />
conseil, comme il aura aussi à élire un nouveau<br />
président.<br />
Qu'est-ce qui est atten<strong>du</strong> après la tenue de ce<br />
congrès ?<br />
Ce qui est atten<strong>du</strong> après ce congrès, c'est<br />
que le FFS puisse continuer son combat et sa<br />
lutte pour instaurer un Etat de droit. Les militants<br />
<strong>du</strong> FFS sont toujours fidèles aux principes<br />
<strong>du</strong> parti. Nous n'allons jamais abdiquer ou<br />
reculer devant les multiples tentatives de<br />
déstabilisation initiées par le pouvoir.<br />
Si les dates proposées par la Commission<br />
nationale de préparation <strong>du</strong> congrès<br />
(CPCN) sont maintenues, il ne reste<br />
plus que deux mois pour connaître le<br />
sort d’un poste aussi important qu’a occupé le<br />
chef charismatique depuis 1963, année de la<br />
création <strong>du</strong> premier parti de l’opposition en<br />
Algérie. La CPCN a, en effet, proposé lors de sa<br />
première réunion tenue vendredi au siège <strong>du</strong><br />
parti, les 23, 24 et 25 mai prochain. La décision<br />
définitive, conformément aux statuts et règlement<br />
intérieur <strong>du</strong> FFS, revient au président. Les<br />
21 membres de la CPCN dont 7 élus par le<br />
Conseil national, 7 parmi les militants tandis<br />
que les 7 autres seront désignés par le président,<br />
auront à rendre publique la date, après réponse<br />
<strong>du</strong> président. Annoncé pour le mois de juin au<br />
plus tard, le 5 e congrès <strong>du</strong> FFS pourrait ainsi se<br />
tenir bien avant. Cet évènement important<br />
dans la vie de ce parti devra marquer officiellement<br />
la fin d’une histoire longue de 50 ans<br />
entre Hocine Aït Ahmed et le FFS. Elle intervient<br />
aussi dans un contexte marqué par le<br />
retour <strong>du</strong> parti dans les institutions élues de la<br />
République après plusieurs années de boycott<br />
et de rejet de tout ce qui provient <strong>du</strong> «régime».<br />
Avec le retour <strong>du</strong> FFS au Parlement, il faut dire<br />
que c’est l’une de ses constantes et principales<br />
revendications qu’il vient de remettre au tiroir.<br />
Celle d’une Assemblée constituante. Aït Ahmed<br />
qui avait annoncé au mois de décembre 2012 sa<br />
décision de ne plus se présenter au poste de président<br />
lors <strong>du</strong> prochain congrès, a, en effet, surpris<br />
plus d’un. Les militants n’auraient et ne<br />
sauraient imaginer leur parti sans son chef charismatique<br />
qui, par sa simple présence bien<br />
qu’il soit à l’étranger, leur procurait l’honneur<br />
et la fierté d’appartenir à ce parti aux 50 ans.<br />
La succession de Hocine Aït Ahmed sera-telle<br />
à l’ordre <strong>du</strong> jour ? C’est la grande question<br />
que posent désormais, militants <strong>du</strong> parti,<br />
cadres, observateurs de la scène politique et<br />
autres. Aux coulisses <strong>du</strong> FFS, on parle déjà de la<br />
probable suppression <strong>du</strong> poste de président.<br />
Personne, aux yeux même des actuels responsables<br />
de la direction nationale, ne se voit prendre<br />
ce poste. Ramener une personnalité étrangère<br />
Certains, notamment d'anciens cadres et militants,<br />
estiment que le fait d'avancer la date <strong>du</strong><br />
congrès ne fera que favoriser l'exclusion.<br />
Qu'en pensez-vous ?<br />
Non, c'est faux. Lors de son dernier message<br />
adressé aux militants <strong>du</strong> parti, le président,<br />
M. Hocine Aït Ahmed, n'a jamais avancé<br />
le mois de septembre pour la tenue <strong>du</strong><br />
Congrès. Il a été précis en évoquant le premier<br />
semestre, d'ou les dates choisies pour la tenue<br />
<strong>du</strong> congrès, proposées par une Commission<br />
technique qui a planché sur le dossier. Pour ce<br />
qui est de l'exclusion, cela n'a jamais été la<br />
méthode <strong>du</strong> parti, à chaque instant de son parcours.<br />
Aucun congrès n'a vu l'exclusion d'un<br />
tel ou d'un tel. Le parti ne l’a jamais fait, pourquoi<br />
le ferait-il maintenant ? Le Congrès sera<br />
ouvert à tous les militants, sans aucune exclusive.<br />
Qu'en est-il de la convention ?<br />
Le changement <strong>du</strong> statut nous oblige à<br />
nous référer en priorité au Congrès, instance<br />
souveraine. De ce fait, la convention dont vous<br />
parlez est ca<strong>du</strong>que et n'existe plus.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013<br />
Kahina/D. News<br />
au parti, n’est pas de ses traditions. Une source<br />
fiable nous a indiqué que le poste de président<br />
<strong>du</strong> parti pourrait bien ne pas figurer dans les<br />
futurs statuts, à l’issue <strong>du</strong> 5 e congrès (voir notre<br />
édition <strong>du</strong> 14 janvier 2013). Une direction collégiale<br />
des affaires <strong>du</strong> FFS est l’approche la plus<br />
partagée parmi les militants. Même Aït Ahmed<br />
avait, dans son message adressé en décembre<br />
dernier au Conseil national, «fait allusion à une<br />
direction collégiale». L’amendement des statuts<br />
serait ainsi l’un des points que la CPCN pourrait<br />
inscrire à l’ordre <strong>du</strong> jour pour les 23, 24 et<br />
25 mai prochain.<br />
Aïssa Moussi<br />
Une question d'actualité : les députés <strong>du</strong> FFS<br />
se sont distingués dernièrement en boycottant<br />
l'ouverture de la session de printemps en soutenant,<br />
les premiers à l’avoir fait, les chômeurs<br />
de Ouargla. Est-ce un changement de stratégie<br />
dans votre action en tant qu'opposition ?<br />
Nos parlementaires n'ont pas boycotté cette<br />
session. La preuve, nous siégeons toujours à<br />
l'APN. En boycottant l'ouverture de cette session,<br />
nous voulions exprimer notre souci de<br />
vouloir perfectionner notre action et réaffirmer<br />
notre attachement aux préoccupations de<br />
la population. En plus, nous n'avons pas le<br />
même ordre <strong>du</strong> jour que celui <strong>du</strong> pouvoir.<br />
Cela s'est vérifié lors de notre visite dans le<br />
Sud, contrairement aux autres parlementaires<br />
qui ont été chassés par la population locale.<br />
Notre démarche n'était pas politicienne c’est<br />
une action de solidarité authentique et sans<br />
calcul.<br />
D'ex-élus FFS ont été sévèrement condamnés<br />
à Tizi Ouzou. Pensez-vous que c'est le parti<br />
qui est indirectement visé ?<br />
Nous tenons juste à apporter une précision<br />
importante. Sur les quatre élus condamnés,<br />
trois ont été exclus et radiés <strong>du</strong> FFS bien avant.<br />
Cela dit, rien ne nous empêche de s'interroger<br />
sur le timing choisi pour ces procès et la portée<br />
que certains ont voulu lui donner, d'autant<br />
plus que le procureur avait requis cinq ans de<br />
prison et le juge en a prononcé sept. Là, c'est<br />
une injustice et de l'acharnement.<br />
Propos recueillis par<br />
Yahia Maouchi
A L A U N E<br />
3<br />
Kahina/D. News<br />
Enjeux <strong>du</strong> 5 e congrès<br />
Risque de verrouillage au FFS<br />
Les évènements s’accélèrent au front des forces socialistes. Annoncé pour juin, le cinquième congrès <strong>du</strong> plus vieux<br />
parti d’opposition devrait avoir lieu <strong>du</strong> 23 au 25 mai prochain.<br />
La confirmation de cette date par le<br />
président, Hocine Aït Ahmed, ne<br />
manquera pas de décevoir ceux,<br />
nombreux, qui plaidaient pour sa<br />
tenue en septembre. L’avance de cette date<br />
ne laissera plus de temps pour tenir une<br />
convention devant aplanir les divergences<br />
jugées trop grandes et périlleuses pour le<br />
devenir <strong>du</strong> parti.<br />
Le prochain congrès <strong>du</strong> FFS revêt une<br />
symbolique double. D’abord, il s’agira<br />
pour le parti, de négocier le virage qui<br />
consiste à apprendre à vivre politiquement<br />
après le retrait, à cette date, de la scène<br />
politique et partisane, de son fondateur,<br />
Hocine Aït Ahmed. Ensuite, il s’agira de<br />
donner une alternative aux militants mais<br />
aussi à l’opposition en Algérie car le FFS a<br />
toujours montré la voie, et aujourd’hui,<br />
plus que jamais, les militants de la démocratie<br />
et de l’alternance politique ont<br />
besoin d’être rassurés que leur combat<br />
n’est pas vain. Bien avant sa décision de<br />
participer aux législatives de mai 2012, le<br />
FFS a été en proie à des démissions de militants<br />
et de cadres, à la multiplication des<br />
Cherif Melbouci, ancien cadre fédéral <strong>du</strong> FFS à la wilaya de Tizi Ouzou<br />
Le départ d’Aït Ahmed laissera un vide certain<br />
Estimant que le prochain<br />
congrès n'apportera pas<br />
un changement radical<br />
au FFS, l'ancien cadre <strong>du</strong><br />
vieux parti de l'opposition<br />
souhaite tout de même<br />
que le congrès sera une<br />
occasion de réconciliation<br />
entre les différents<br />
clivages <strong>du</strong> parti. Ce qui<br />
sera une occasion pour<br />
les anciens cadres<br />
de réintégrer le parti.<br />
initiatives visant, selon leurs promoteurs, à<br />
redresser la situation au sein <strong>du</strong> parti et<br />
dans un cas extrême, à l’initiative de la<br />
création d’un nouveau Parti politique prônée<br />
par l’avant-dernier premier secrétaire<br />
<strong>du</strong> FFS, Karim Tabou. Cette échéance organique<br />
<strong>du</strong> parti, très atten<strong>du</strong>e depuis la fin<br />
un peu équivoque de la convention ayant<br />
officialisé la participation <strong>du</strong> parti aux<br />
élections de l’année dernière, a basculé le<br />
parti dans la banalisation, en raison, sans<br />
doute, <strong>du</strong> fait que la commission technique<br />
chargée d’examiner la situation organique<br />
et politique au sein <strong>du</strong> parti avant de proposer<br />
au premier responsable une date<br />
pour le congrès, «a excellé dans l’art de<br />
l’exclusion et de l’excès de zèle à l’encontre<br />
de toutes les voix discordantes qui se sont<br />
élevées ces derniers mois à l’intérieur et<br />
Algérie News : Le FFS a annoncé la<br />
tenue <strong>du</strong> cinquième congrès dans<br />
moins de deux mois. Il sera question<br />
de l'élection d'un nouveau<br />
président. Votre commentaire.<br />
Cherif Melbouci : La situation<br />
n'est pas claire. Nous ne savons<br />
pas encore dans quelles conditions<br />
se prépare ce congrès. Ce<br />
dont je suis sûr, c'est qu’il y a<br />
beaucoup de clivages dans les<br />
rangs <strong>du</strong> parti. L'équipe dirigeante<br />
actuelle a squatté le parti et<br />
prépare le rendez-vous. Celle-ci<br />
est prête à tout faire pour rester<br />
aux commandes <strong>du</strong> parti. Par ailleurs,<br />
maintenant qu'Aït Ahmed a<br />
clairement exprimé son intention<br />
de se retirer, nous ne pouvons pas<br />
lui en vouloir.<br />
Pensez-vous qu'une éventuelle<br />
ouverture en direction des<br />
anciens cadres sera désormais<br />
possible ou nécessaire pour l'avenir<br />
<strong>du</strong> parti ?<br />
Nous avons fait appel à ces<br />
gens afin que le prochain congrès<br />
soit une occasion de réconciliation<br />
entre les militants <strong>du</strong> parti.<br />
Maintenant, c'est à eux de décider<br />
comment procéder et exprimer<br />
leur position vis-à-vis de cette<br />
question. Jusqu'à présent, nous<br />
n'avons décelé aucun signe dans<br />
ce sens. L'actuel Conseil national<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013<br />
dans l’entourage <strong>du</strong> parti», selon un militant<br />
chevronné <strong>du</strong> FFS interrogé par nos<br />
soins. En dépit de toutes les turbulences<br />
l’ayant marqué, le parti d’Aït Ahmed a<br />
réussi à construire une position originale et<br />
atypique par rapport au «Printemps<br />
arabe». Contrairement aux courants islamistes<br />
et laïcs, qui se sont livrés bataille<br />
pour imposer leur conception <strong>du</strong><br />
Le prochain congrès <strong>du</strong> FFS revêt une symbolique double. D’abord,<br />
il s’agira pour le parti, de négocier le virage qui consiste à apprendre<br />
à vivre politiquement après le retrait, à cette date, de la scène politique<br />
et partisane, de son fondateur, Hocine Aït Ahmed.<br />
«Printemps» à l’Algérie, sans y parvenir<br />
tous les deux, le FFS a attiré l’attention sur<br />
les dessous inavoués de ces bouleversements<br />
dans le monde arabe, sans s’aliéner<br />
le désir profond de la société pour le changement<br />
et l’alternance politique, préconisant<br />
dans la foulée l’adhésion au processus<br />
de réformes politiques initiées par le président<br />
à partir <strong>du</strong> 15 avril 2011, pour donner<br />
un cachet algérien à ce «Printemps».<br />
n'est pas représentatif de toute la<br />
base et certains membres n'ont<br />
aucune expérience requise à la<br />
veille d'un congrès historique qui<br />
marque un tournant dans l'histoire<br />
<strong>du</strong> FFS. D'où la nécessité<br />
d'une recomposition de l'équipe<br />
actuelle. Les anciens militants<br />
sont malheureusement marginalisés<br />
et mis à l’ écart alors qu’ils<br />
étaient les piliers qui ont tenu le<br />
parti debout pendant longtemps<br />
et dans des moments difficiles.<br />
Maintenant qu'Aït Ahmed quitte<br />
le parti, quelles sont les alternatives<br />
?<br />
Le départ d'Aït Ahmed laissera<br />
D’aucuns estiment que les turbulences<br />
actuelles au sein <strong>du</strong> FFS n’ont aucun lien<br />
avec les velléités de déstabilisation qu’on<br />
veut attribuer au pouvoir mais qu’elles<br />
seraient tout simplement <strong>du</strong>es à la mainmise<br />
d’un cercle familial proche <strong>du</strong> président<br />
sur les destinées <strong>du</strong> parti. « La promotion<br />
de personnes sans passé militant et<br />
sans engagement présent dans les structures<br />
et les combats <strong>du</strong> FFS n’est pas une<br />
chose qui concourt à la réconciliation et au<br />
rassemblement de ses forces », estime<br />
encore le vieux militant que nous avons<br />
contacté. La convention de février 2012 <strong>du</strong><br />
FFS a donné naissance à une crise ayant<br />
entraîné le départ de Karim Tabbou et de<br />
Samir Bouakouir et à l’émergence <strong>du</strong><br />
groupe de Tizi Ouzou, drivé par Mustapha<br />
Bouhadef et Djamel Zenati. Une année<br />
après, les instances officielles <strong>du</strong> FFS ont<br />
administré la preuve qu’elles tournaient le<br />
dos aux critiques. La fermeté dont a fait<br />
preuve jusqu’à présent la direction actuelle<br />
face aux nombreuses dissidences sera mise<br />
à l’épreuve lors <strong>du</strong> cinquième congrès.<br />
Kamel Aït Bessaï<br />
un vide certain, quel que soit le<br />
profil ou le statut <strong>du</strong> futur président<br />
issu <strong>du</strong> Congrès. Cependant,<br />
le parti doit garder sa posture de<br />
parti d'opposition et, pour cela,<br />
les gens qui travaillent pour le<br />
pouvoir au sein <strong>du</strong> parti doivent<br />
avoir d'autres postes mais ailleurs.<br />
Maintenant il y a Laskri qui<br />
arrange un clan dans le FFS, il est<br />
maniable et remplit plusieurs<br />
conditions qui lui permettront de<br />
prétendre à la succession d'Aït<br />
Ahmed, à moins qu'un événement<br />
majeur ne vienne tout<br />
chambouler d'ici la fin mai.<br />
Entretien réalisé par<br />
Khelifa L.
4 > A C T U<br />
Destitué sans être évincé par ses adversaires<br />
Comment Belkhadem peut-il<br />
revenir à la tête <strong>du</strong> FLN ?<br />
Depuis sa destitution par le Comité central le 31 janvier, avec 164 voix contre 161, le désormais ex-secrétaire général<br />
<strong>du</strong> Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem continue de hanter les couloirs <strong>du</strong> siège <strong>du</strong> parti sis à<br />
Hydra, voire les esprits de ses partisans et de ses adversaires.<br />
Et pour cause ! Le chemin<br />
semble encore long pour<br />
la désignation de son<br />
successeur et ses fidèles,<br />
à l’instar d’Abderrahmane<br />
Belayat, en sa qualité de membre<br />
le plus âgé <strong>du</strong> CC, qui désigné<br />
pour gérer cette période, sème à<br />
tout vent que le futur SG doit sortir<br />
des urnes car c’est la volonté de<br />
la majorité des membres <strong>du</strong><br />
Comité central. Cette précision<br />
s’adresse aux redresseurs qui sont<br />
plutôt favorables à un plébiscite<br />
d’une personnalité consensuelle.<br />
«Le limogeage de Belkhadem s’est<br />
fait par la voie des urnes, la même<br />
procé<strong>du</strong>re doit être de mise pour<br />
la désignation de son successeur»,<br />
insiste Abderrahmane Belayat, qui<br />
rappelle que l’éviction de<br />
Belkhadem, à l’issue <strong>du</strong> vote des<br />
membres <strong>du</strong> CC, n’était pas<br />
conforme aux statuts <strong>du</strong> parti,<br />
notamment, le règlement intérieur<br />
et que c’était une concession<br />
de Belkhadem qui avait accepté de<br />
son plein gré de subir le vote de<br />
confiance. Et c’est pour éviter au<br />
SG d’être fragilisé au cours de son<br />
mandat pour le quel il est élu<br />
pour cinq ans, a expliqué encore<br />
Belayat. Ces indications sont données<br />
pour préparer les militants<br />
Les gens<br />
Mourad Medelci<br />
Le ministre des<br />
Affaires<br />
étrangères,<br />
Mourad Medelci, a<br />
indiqué que le 24 e<br />
sommet arabe se<br />
tient dans un<br />
contexte marqué<br />
par l'émergence de<br />
plusieurs<br />
questions arabes<br />
dont le traitement<br />
implique une<br />
volonté politique<br />
globale chez l'ensemble des parties. La 24 e<br />
session <strong>du</strong> sommet arabe qui se tiendra les<br />
mardi et mercredi à Doha (Qatar) dans un<br />
contexte qui en appelle à des solutions<br />
appropriées pour « résoudre les problèmes<br />
arabes qui influent négativement sur la réalité<br />
dans le monde arabe », a précisé Medelci dans<br />
un entretien à l'agence de presse qatarie (QNA)<br />
rapporté samedi par le journal hebdomadaire<br />
Erraya. Les dirigeants arabes sont « soucieux de<br />
hisser l'action arabe commune à de meilleurs<br />
niveaux, particulièrement en cette conjoncture<br />
difficile », a-t-il encore dit.<br />
Avis de décès<br />
La famille Benyounès a l'immense douleur de<br />
faire part <strong>du</strong> décès de<br />
Benyounès Larbi à l'âge de 82 ans.<br />
L'enterrement a eu lieu hier au village Aït Ziri,<br />
commune d'Aït Yahia, Aïn El-Hammam.<br />
A Dieu nous appartenons<br />
et à Lui nous retournons<br />
<strong>du</strong> parti à accepter le retour de<br />
l’ancien SG par la voix des urnes.<br />
Un retour que ses adversaires ne<br />
contesteraient pas sur le plan<br />
réglementaire car rien n’interdit à<br />
Belkhadem de postuler à nouveau<br />
pour le poste mais il le serait<br />
beaucoup plus sur le moral. « Il<br />
est immoral pour un responsable<br />
qui a été destitué suite à un vote à<br />
bulletins secrets, lui ayant retiré la<br />
confiance, de se représenter à<br />
nouveau», jugent les adversaires<br />
<strong>du</strong> clan de Belkhadem. Une affirmation<br />
que contestent les « légalistes»,<br />
pour lesquels «Belkhadem<br />
n’a pas dit son dernier mot et les<br />
candidats à sa succession ne<br />
pèsent pas lourd».<br />
Il faut dire que la liste non<br />
exhaustive de candidats potentiels<br />
pour succéder à l’ex-secrétaire<br />
Affaire Islam Khoualed<br />
La presse marocaine joue<br />
l’apaisement<br />
Contrairement à la<br />
presse nationale, les<br />
médiats marocains<br />
n'ont pas trop médiatisé l'affaire<br />
<strong>du</strong> jeune Islam<br />
Khoualed, qui a écopé d'un an<br />
de prison ferme pour agression<br />
sexuelle sur un jeune<br />
athlète marocain.<br />
Ainsi, et excepté certains<br />
journaux, très proches <strong>du</strong><br />
Makhzen, tel Libération, les<br />
autres canards n'ont pas<br />
donné trop d'importance à<br />
cette affaire. C'est le cas<br />
notamment <strong>du</strong> Matin.ma, et<br />
le quotidien des actifs urbains<br />
Au fait le Maroc, qui ont rappelé<br />
qu'Alger s’attendait à un<br />
verdict plus clément, suite à la<br />
condamnation <strong>du</strong> jeune<br />
Islam, à une peine d'un an de<br />
prison ferme, par le tribunal<br />
des mineurs d'Agadir. Dans le<br />
même sillage, le quotidien<br />
Aujourd'hui le Maroc, a noté<br />
que le porte-parole <strong>du</strong> ministère<br />
algérien des Affaires<br />
étrangères, Amar Belani, a<br />
déclaré que la défense fera<br />
appel de ce jugement dans les<br />
délais prescrits par la loi<br />
marocaine. « Dans l'intervalle,<br />
nos missions diplomatiques et<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013<br />
général <strong>du</strong> FLN dénote de la fragilité<br />
de l’opposition à Belkhadem<br />
et surtout de la dispersion des<br />
voix. Abdelaziz Ziari, l’ex-président<br />
de l’Assemblée, et son prédécesseur<br />
Amar Saâdani, Mohamed<br />
Boukhalfa et Saïd Bouhadja, auxquels<br />
il convient d’ajouter les<br />
illustres inconnus qui se sont<br />
déclarés candidats le 1 er février<br />
dernier, avant la clôture de la 6 e<br />
session <strong>du</strong> Comité central, montrent<br />
que le bloc des partisans<br />
d’Abdelaziz Belkhadem est aussi<br />
solidaire que ne le sera jamais le<br />
bloc qui lui est hostile<br />
aujourd’hui et symbolisé par le<br />
Mouvement de redressement et<br />
de l’authenticité (MRA), tiraillé<br />
par les querelles de leadership qui<br />
se sont exacerbées avec la disparition<br />
d’Abderrazak Bouhara. Pour<br />
les observateurs avertis, le FLN est<br />
une machine électorale. Les deux<br />
échéances électorales de l’année<br />
2012 l’ont prouvé.<br />
En dépit <strong>du</strong> nombre impressionnant<br />
de partis agréés dans la<br />
foulée <strong>du</strong> processus de réformes<br />
politiques, le parti a su préserver<br />
sa suprématie au niveau <strong>du</strong><br />
Parlement et des Assemblées communales<br />
et de wilayas. De ce fait,<br />
tant que la loi sur les partis ainsi<br />
que les statuts et le règlement<br />
intérieur <strong>du</strong> FLN n’ont rien prévu<br />
à cet effet, il n’y a pas lieu de s’attendre<br />
à un changement de sitôt.<br />
La vacance <strong>du</strong> poste de secrétaire<br />
général est notifiée au ministère<br />
de l’Intérieur en vertu de l’article<br />
44 de la loi organique n° 12-04 <strong>du</strong><br />
12 janvier 2012 relative aux partis<br />
politiques, qui stipule que «le<br />
parti politique est tenu d'informer<br />
le ministre chargé de<br />
l'Intérieur de la composition de<br />
ses instances locales ainsi que de<br />
tout changement qui y intervient,<br />
dans un délai n'excédant pas<br />
trente jours». C’est le seul article<br />
de loi qui a trait à la vie organique<br />
d’un parti politique. En conclusion,<br />
la désignation d’un nouveau<br />
nom à la tête <strong>du</strong> FLN, en remplacement<br />
de Abdelaziz Belkhadem<br />
ou l’éventualité <strong>du</strong> retour de ce<br />
dernier via l’urne, restent suspen<strong>du</strong>s<br />
à l’intention <strong>du</strong> premier<br />
magistrat par rapport à l’échéance<br />
présidentielle de l’année prochaine.<br />
Pour l’heure, c’est tout<br />
juste si la cadence s’accélère en<br />
matière de ballons-sondes relatifs<br />
à l’intention de Bouteflika de briguer<br />
un 4 e mandat présidentiel.<br />
Kamel Aït Bessaï<br />
consulaires au Maroc continueront<br />
à assurer la protection<br />
consulaire nécessaire au<br />
jeune Islam Khoualed», rapporte<br />
le même quotidien.<br />
Certes, la presse marocaine<br />
n'a pas trop polémiqué sur<br />
cette affaire, mais certains de<br />
nos «confrères» se sont acharnés<br />
sur la presse algérienne<br />
qu’ils accusent de défendre<br />
l'indéfendable. C'est le cas<br />
notamment, <strong>du</strong> quotidien<br />
marocain Libération, qui a tiré<br />
à boulets rouges sur la presse<br />
algérienne, qu’il a accusée<br />
d’«orchestrer une campagne<br />
visant à faire pression sur la<br />
justice puisqu’elle s'est transformée<br />
en campagne de dénigrement<br />
contre le Maroc».<br />
Ceci dit, le rédacteur de l'article<br />
estime que certains quotidiens<br />
algériens se sont érigés<br />
en défenseurs de l'indéfendable.<br />
En outre, la presse marocaine<br />
a qualifié l'adolescent de<br />
15 ans d’agresseur. Le même<br />
journal a précisé également,<br />
selon des sources <strong>du</strong> centre de<br />
détention où était détenu<br />
Islam Khoualed, que ce dernier<br />
aurait brutalement<br />
agressé juste avant le verdict,<br />
un jeune détenu lui causant<br />
ainsi des blessures graves. «On<br />
ne sait pas si la nouvelle victime<br />
a porté plainte ou non<br />
mais ce qui est sûr, c'est que<br />
Khoualed et ses proches tentent<br />
de donner (presse et officiels<br />
algériens aidant) à une<br />
affaire pénale une dimension<br />
politique. Ce qui est grave»,<br />
renchérit le journaliste marocain.<br />
En sus, le quotidien<br />
l'Opinion.ma, n'a pas ménagé<br />
la presse algérienne dans cette<br />
affaire. Ce dernier estime que<br />
les médias algériens voulaient<br />
noyer ce dossier en lui donnant<br />
un caractère autre<br />
qu'une vile agression sexuelle,<br />
perpétrée contre un mineur<br />
qui croyait être dans une<br />
ambiance sportive de fraternité<br />
et de compétitivité. «On<br />
voit mal pourquoi la presse<br />
algérienne est si mécontente<br />
que justice soit faite et pourquoi<br />
elle est si contrariée que<br />
le tribunal soit convaincu par<br />
les faits et les preuves présentées<br />
par l'avocat de la victime.»<br />
En somme, hormis<br />
quelques journaux qui sont à<br />
la solde de Sa Majesté, les<br />
médias marocains n'ont pas<br />
trop médiatisé et politisé cette<br />
affaire qui ne doit pas être utilisée<br />
comme un moyen pour<br />
envenimer les relations entre<br />
les deux pays.<br />
Yahia Maouchi
Mustapha Lahbiri évalue son département<br />
La Protection civile<br />
a sa compagnie<br />
de parachutistes<br />
Le directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha Lahbiri, a tenu à<br />
superviser de près le déroulement de la manœuvre organisée dans la wilaya de Saïda<br />
De notre envoyé spécial<br />
à Saïda : Mohammed<br />
Zerrouki<br />
La Coordination nationale des imams<br />
et des fonctionnaires des Affaires<br />
religieuses, affiliée à l'Union générale<br />
des travailleurs algériens (UGTA), a<br />
dénoncé hier par le biais d’un communiqué,<br />
la mort <strong>du</strong> cheikh Mohamed Saïd Al-<br />
Bouti. « Cet acte barbare qui a fait une cinquantaine<br />
de victimes est contre nos principes<br />
et rites musulmans », précise cheikh<br />
Djelloul Hadjimi. La Coordination des<br />
imams déplore le décès de ce savant au<br />
moment où le monde musulman a besoin<br />
de ses connaissances.<br />
«Cet attentat confirme la situation alarmante<br />
dans laquelle est parvenu le monde<br />
musulman », pointant <strong>du</strong> doigt les ennemis<br />
de l’islam qui ne respectent pas la différence<br />
entre les religions. Selon le même<br />
cheikh, l’objectif à travers cet attentat est<br />
Lahbiri a jugé que<br />
l’exercice a été une très<br />
grande réussite. La<br />
manœuvre permet de<br />
ré<strong>du</strong>ire le temps d’intervention<br />
des équipes de secours. Lors<br />
d’un point de presse improvisé,<br />
le patron de la Protection civile<br />
a estimé que des exercices de ce<br />
genre permettent aux éléments<br />
de ce corps de tester leurs capacités<br />
et se préparer pour une<br />
intervention réelle.<br />
« Il me semble qu’on a été à<br />
la hauteur, nous sommes en<br />
train de nous préparer pour<br />
faire une manœuvre nationale<br />
au cours <strong>du</strong> mois d’octobre de<br />
cette année». Cette manœuvre<br />
de grande envergure sera<br />
rehaussée par la présence <strong>du</strong><br />
président de la République avec<br />
probablement quelques pays<br />
voisins, notamment le Maroc et<br />
la Tunisie. S’agissant des pays<br />
européens, M. Lahbiri a indiqué<br />
que des invitations leur seront<br />
adressées. «On est un modèle<br />
en Afrique, on a une Protection<br />
civile aussi avancée quecelles<br />
des pays développés d’autant<br />
plus que nous appliquons un<br />
programme européen.<br />
Il me semble qu’on fait<br />
beaucoup d’efforts au niveau<br />
des ressources humaines, <strong>du</strong><br />
matériel et surtout de la formation»,<br />
a-t-il expliqué. «On a<br />
dépassé même les objectifs tracés»,<br />
a-t-il souligné. En réponse<br />
à certaines personnes qui estiment<br />
que la Protection civile<br />
algérienne a reculé ces dernières<br />
années, le patron des sapeurspompiers<br />
a démenti l’information,<br />
tout en déclarant que son<br />
institution a réalisé des efforts<br />
considérables en matière de<br />
développement. «On est en progression,<br />
en effectifs, en matériels<br />
et en matière d’interventions.<br />
Nous sommes à une<br />
moyenne de 1 700 interventions<br />
par jour, avec un taux de couverture<br />
de 85% sur le territoire<br />
national, nous sommes partout<br />
et on compte travailler d’avantage»,<br />
a affirmé M. Lahbiri.<br />
S’agissant des perspectives M.<br />
Lahbiri a indiqué qu’on va<br />
essayer de multiplier nos<br />
manœuvres afin d’améliorer la<br />
célérité dans l’intervention<br />
interventions et ré<strong>du</strong>ire le<br />
temps pour les protections les<br />
plus avancées. Mais notre<br />
Protection a une armée de<br />
secours même le président de la<br />
République m’a dit «on a<br />
l’Armée nationale populaire<br />
(ANP) et faites-moi une armée<br />
de secours, et je pense qu’on l’a,<br />
a affirmé le patron de ce corps.<br />
Notre Protection civile est un<br />
peu militarisée, nous sommes<br />
au même titre que l’ANP, côté<br />
organisationnel. Nous avons<br />
formé un corps paramilitaire<br />
juste et fort. Selon lui, la protection<br />
civile est aujourd’hui capable<br />
de faire face à n’importe<br />
quelle catastrophe, nos hommes<br />
sont des vrais professionnels.<br />
Côté matériel, le patron de la<br />
Protection civile a estimé que ce<br />
corps a acquis un matériel<br />
Assassinat de Saïd Ramadhan Al-Bouti<br />
Le syndicat des imams algériens<br />
condamne<br />
de disperser le monde musulman. Par ailleurs,<br />
les imams algériens condamnent<br />
tous les actes de violence. Pour rappel, de<br />
nombreuses mosquées à travers le territoire<br />
national ont ren<strong>du</strong>, vendredi, un<br />
vibrant hommage au savant Mohamed<br />
Saïd Ramadan Al-Bouti où l’on a mis en<br />
évidence son apport intellectuel. Ainsi, le<br />
porte-parole <strong>du</strong> ministère des Affaires<br />
étrangères, Amar Bélani, s’exprimant au<br />
nom de l’Algérie a condamné avec « la plus<br />
grande vigueur l’attentat qui a visé jeudi la<br />
mosquée Al-Imane à Damas. Selon le dernier<br />
bilan <strong>du</strong> ministère syrien de la Santé,<br />
49 personnes, dont le D r Mohamed Saïd<br />
Ramadhan Al-Bouti (84 ans), ont été tuées<br />
dans cet attentat qui a fait également une<br />
centaine de blessés.<br />
Hasna Z.<br />
Amine B./D. News<br />
sophistiqué, notamment six<br />
hélicoptères, mais le nombre<br />
reste insuffisant. On ne peut pas<br />
faire face à tous les feux de<br />
forêts car la surface d’intervention<br />
pour un hélicoptère est de<br />
40 mètres carrés. Selon lui, l’ouverture<br />
des pistes reste une<br />
nécessité pour lutter d’une<br />
manière efficace contre les feux<br />
de forêts. Les sapeurs-pompiers<br />
sont bien équipés, ils peuvent<br />
intervenir et faire face à n’importe<br />
quel feu de forêt, mais il<br />
nous faut aussi l’ouverture des<br />
pistes. M. Lahbiri a déclaré que<br />
le corps de la Protection civile<br />
est composé de plus de 50 mille<br />
agents et on prévoit 70 mille<br />
pompiers.<br />
Nous sommes en train d’absorber<br />
le chômage, nous formons<br />
4 000 hommes chaque<br />
année. Il a révélé que la<br />
Protection civile algérienne est<br />
la première au monde qui a une<br />
compagnie de parachutistes<br />
composée de 45 éléments. On<br />
est les seuls à avoir une compagnie<br />
de parachutistes, et on est<br />
en train de continuer à former,<br />
a-t-il indiqué.<br />
M. Z.<br />
> A C T U<br />
5<br />
Syndicat des postiers<br />
(Snap)<br />
Le bureau exécutif<br />
d’Alger installé<br />
Le Syndicat national autonome des<br />
postiers (Snap) continue ses préparatifs<br />
afin de solidifier ses rangs en vue de<br />
constituer une représentation valable<br />
fiable et reconnue. En ce sens, il a<br />
procédé, hier, lors d'une réunion<br />
organisée à Alger au siège <strong>du</strong> FFS à<br />
l’installation <strong>du</strong> bureau exécutif de la<br />
wilaya d’Alger. Celui-ci permettra au<br />
Snap de mieux canaliser et de gérer le<br />
travail syndical entre les postiers. «C’est<br />
un groupe de travail qui veillera à mieux<br />
sensibiliser les travailleurs de la poste»,<br />
explique le président <strong>du</strong> Snap, Mourad<br />
Nekache, soulignant que «le groupe va<br />
nous permettre de mieux pénétrer dans<br />
le milieu des postiers». Par ailleurs, afin<br />
d’arriver à cet objectif, le Snap a<br />
constitué un groupe de travail qui se<br />
chargera de la publication d’un bulletin<br />
interne mensuel qui retracera les<br />
activités <strong>du</strong> syndicat et des travailleurs<br />
de la poste à la wilaya d’Alger. «Cette<br />
réunion s’inscrit toujours dans le cadre<br />
<strong>du</strong> travail organique que nous<br />
effectuons au sein de notre syndicat», a<br />
indiqué le président <strong>du</strong> Snap. La réunion<br />
a regroupé près d’une quarantaine de<br />
représentants des bureaux de poste de<br />
toute la wilaya d’Alger et elle est la<br />
troisième <strong>du</strong> genre après celle de<br />
Boumerdès et de Constantine qui ont<br />
permis d’effectuer un travail de<br />
structuration <strong>du</strong> syndicat. Concernant un<br />
éventuel retrait de confiance contre les<br />
délégués de l’Union générale des<br />
travailleurs algériens (UGTA), Nekache a<br />
précisé que « ce point n’a pas été inscrit<br />
à l’ordre <strong>du</strong> jour de la réunion » bien que<br />
que cette opération soit l’une des<br />
exigences des grévistes, lors de la<br />
dernière grève <strong>du</strong> mois de janvier. Par<br />
ailleurs, le Snap compte continuer dans<br />
sa démarche de structuration,<br />
s’effectuant par des réunions de suivi et<br />
de consultation à travers les wilayas.<br />
Une autre réunion est prévue le 19 avril<br />
prochain afin d’évaluer l’avancement des<br />
travaux engagés avec la section<br />
d’Alger», annonce encore notre<br />
interlocuteur.<br />
Khelifa Litamine<br />
Accident de la route<br />
à Médéa<br />
Trois membres<br />
d’une même<br />
famille périssent<br />
Trois membres d'une même famille, dont<br />
une femme enceinte, ont trouvé la mort,<br />
hier dans une collision frontale entre<br />
deux véhicules touristiques survenue<br />
sur un tronçon de la route nationale<br />
N°18, reliant la commune de Bouskène à<br />
celle de Béni Slimane, à l’est de Médéa,<br />
a-t-on appris auprès des services de la<br />
Protection civile. L’accident, qui s’est<br />
pro<strong>du</strong>it vers 8 h 55 au lieu-dit «El-<br />
Keroucha » serait dû, selon la même<br />
source, à un dépassement dangereux<br />
sur cette voie très étroite qui fait la<br />
jonction entre les localités de Bouskène<br />
et Béni Slimane, à environ 70 km à l’est<br />
de Médéa. L’on déplore, de même<br />
source, le décès, dans ce choc brutal, de<br />
trois occupants d’un des deux véhicules<br />
impliqués dans cette collision, parmi<br />
lesquels une femme enceinte de huit<br />
mois. Et, en dépit de l’intervention<br />
rapide des secouristes, ces derniers<br />
n’ont pu que constater le décès de ces<br />
trois personnes. Trois autres personnes,<br />
blessées dans cet accident, ont été<br />
évacuées vers le service des urgences de<br />
l’hôpital de Béni Slimane où elles ont<br />
reçu les soins nécessaires. Deux d’entreelles<br />
ont regagné leur domicile dans la<br />
journée tandis qu’une troisième a été<br />
maintenue en observation. Une enquête<br />
a été ouverte par la gendarmerie pour<br />
déterminer les circonstances exactes de<br />
ce tragique accident. R. A.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
6 > A C T U<br />
Importations de médicaments<br />
Une baisse de 26%<br />
enregistrée<br />
Les importations de l'Algérie en pro<strong>du</strong>its<br />
pharmaceutiques ont atteint 255,04 millions de<br />
dollars (USD) <strong>du</strong>rant les deux premiers mois de 2013,<br />
en baisse de 25,84% par rapport à la même période<br />
de 2012, indique-t-on auprès des Douanes<br />
algériennes. Les quantités de médicaments<br />
importées par l'Algérie ont aussi reculé de 4,87%,<br />
passant de 5 272 tonnes <strong>du</strong>rant les deux premiers<br />
mois de 2012 à 5 015 tonnes à la même période en<br />
2013, précise le Centre national de l'informatique et<br />
des statistiques (Cnis) des Douanes. La facture des<br />
médicaments à usage humain reste la plus<br />
importante avec 243,62 millions USD, contre 328,34<br />
millions USD <strong>du</strong>rant la période de référence,<br />
enregistrant une baisse de 25,80 %, selon le Cnis.<br />
Les pro<strong>du</strong>its parapharmaceutiques viennent en<br />
seconde position avec 7,20 millions USD, contre 11,41<br />
millions USD, soit une baisse de 36,9%, ajoute le<br />
centre. Pour les médicaments à usage vétérinaire, les<br />
achats de l'Algérie se sont établis à 4,21 millions usd<br />
<strong>du</strong>rant les mois de janvier et février 2013 contre 4,14<br />
millions à la même période en 2012, accusant ainsi<br />
une légère hausse de 1,63%, ajoute la même source.<br />
Les importations algériennes de pro<strong>du</strong>its<br />
pharmaceutiques ont totalisé 2,23 milliards de<br />
dollars en 2012, enregistrant une hausse de 13,6%<br />
par rapport à 2011 (1,96 md USD ). Le volume des<br />
importations de pro<strong>du</strong>its pharmaceutiques a<br />
également enregistré une « forte hausse » de plus de<br />
45%, passant de 24 468 tonnes en 2011 à 35 540<br />
tonnes en 2012.<br />
M. B.<br />
Béjaïa<br />
Ouverture de deux ZET<br />
L'investissement sera prochainement ouvert pour la<br />
réalisation de deux zones d'extension touristique<br />
(ZET) à Aokas et Aguerioune, a indiqué hier à Bejaia<br />
le directeur de l'agence nationale de développement<br />
touristique, Nourredine Nadri, affirmant que ces deux<br />
projets ont été approuvés par l'APW de Béjaïa en<br />
2012.Il a précisé que le premier projet, d'une capacité<br />
de 1 300 lits, offre 2 350 postes d'emploi directs et<br />
indirects tandis que celui d'Aguerioune, d'une<br />
capacité de 1 000 lits, offre près de 1 800 postes<br />
d'emploi. Ces projets constitués essentiellement<br />
d'hôtels aux normes internationales et<br />
d'infrastructures de détente et de loisirs, a-t-il ajouté,<br />
« viennent compléter l'effort touristique de la wilaya<br />
dans le but d'améliorer les prestations touristiques ».<br />
Béjaïa compte quatorze ZET qui occupent une<br />
superficie globale de 1 200 ha, a-t-il ajouté, précisant<br />
toutefois que la région reçoit un flux important de<br />
touristes <strong>du</strong>rant la saison estivale. Afin de ré<strong>du</strong>ire la<br />
pression sur cette wilaya, Nadri a affirmé « la<br />
réouverture, l'été prochain, de toutes les voies<br />
menant à la wilaya de Jijel ». S'agissant de la<br />
formation dans le domaine touristique, Nadri a<br />
souligné qu'une formation périodique des<br />
travailleurs des hôtels est envisagée parallèlement à<br />
l'activité hôtelière conformément aux traditions<br />
touristiques en vigueur.<br />
R. A.<br />
Algériens décédés à l’étranger<br />
80 dépouilles rapatriées<br />
Pas moins de 80 dépouilles mortelles de<br />
ressortissants algériens établis à l'étranger ont été<br />
rapatriées, principalement de France, a indiqué hier<br />
le directeur général adjoint de la société d'assurance,<br />
de prévoyance et de santé (Saps), Saïd Haddouche. «<br />
Pas moins de 80 dépouilles mortelles de<br />
ressortissants algériens établis à l'étranger ont été<br />
rapatriées, principalement de France. Une opération<br />
ayant coûté entre 3 000 à 3 500 euro par personne<br />
pour ce qui est des dépouilles rapatriées des pays<br />
européens", a déclaré M. Haddouche, en marge de la<br />
présentation <strong>du</strong> nouveau pro<strong>du</strong>it d’assurancerapatriement<br />
de corps à la Société algérienne des<br />
foires et exportations (Safex). Il a précisé, en outre,<br />
que cette opération revenait à 7 000 à 7 500 euro<br />
pour ce qui est des autres pays, notamment les<br />
Etats-unis d'Amérique et le Canada. Il a souligné,<br />
dans le même cadre, que le délai de rappariement<br />
n'excédait pas les 48 h, suivant le décès, sauf dans<br />
des cas « exceptionnels ». Hadouche a rappelé que le<br />
montant de l'assurance rapatriement de corps avait<br />
été fixé à 2.500 DA/an, avec des ré<strong>du</strong>ctions pour les<br />
formules « famille » ou « collective », précisant<br />
qu'elle était valable pour toutes les catégories d'âge<br />
quel que soit le pays de résidence, ajoutant qu'en<br />
2012, un total de 9 000 personnes avaient souscrit à<br />
cette assurance.<br />
Après 22 jours de suspens<br />
Le Monde confirme<br />
la mort d’Abou Zeïd<br />
Le journal français Le Monde a confirmé hier la mort <strong>du</strong> chef terroriste<br />
<strong>du</strong> groupe d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) , citant des sources proches<br />
de l’Elysée, mettant fin ainsi à une polémique qui a <strong>du</strong>ré plus de vingt jours.<br />
Comme de coutume,<br />
c’est de l’Hexagone<br />
que parviennent<br />
les affirmations et<br />
les infirmations quand bien<br />
même le sujet concerne<br />
l’Algérie où ses institutions<br />
ont un déficit flagrant en<br />
matière de communication.<br />
Il faut signaler sur ce registre<br />
que la confirmation de<br />
l’identité <strong>du</strong> cadavre <strong>du</strong> sinistre<br />
terroriste des Ifoghas, sur<br />
lequel les soldats français<br />
avaient effectué des prélèvements<br />
organiques, est venue<br />
de l’Algérie il y a quatre<br />
jours, ajoute le journal. Alger<br />
dispose de fragments d’ADN<br />
familiaux qui ont permis à la<br />
demande de Paris, par recoupement,<br />
d’identifier formellement<br />
l’homme. Au début<br />
<strong>du</strong> mois courant , le président<br />
tchadien, , Idriss Déby, a<br />
triomphalement annoncé la<br />
mort d’ Abou Zeïd dans<br />
Adrar de Tigharghar au nord<br />
<strong>du</strong> Mali avant que le ministre<br />
français de la Défense, Jean-<br />
Yves Le Drian, abonde dans<br />
le même sens, en appuyant<br />
avec une quasi-certitude, le<br />
12 mars, la mort <strong>du</strong> chef terroriste.<br />
Abdelhamid Abou<br />
Zeïd, de son vrai nom<br />
Mohamed Ghdiri, est né il y a<br />
46 ans à Tougourt (Ouargla<br />
600 km au Sud d’Alger). Il<br />
devient membre à 24 ans <strong>du</strong><br />
comité local <strong>du</strong> Front islamique<br />
<strong>du</strong> salut (FIS) puis bascule<br />
dans le terrorisme fin<br />
1991. Dès 1991 et jusqu’à la<br />
fin des années 90, il opère<br />
dans le maquis de l’Est <strong>du</strong><br />
pays. En 2003, lors <strong>du</strong> spectaculaire<br />
enlèvement de 32 touristes<br />
européens par ce qui<br />
était encore le Groupe salafiste<br />
pour la prédication et le<br />
combat (GSPC) dans le<br />
grand sud algérien, Abou<br />
Zeïd apparaît pour la première<br />
fois, en tant qu’adjoint<br />
<strong>du</strong> chef des ravisseurs,<br />
Abderazak le Para (détenu).<br />
Avant sa mort, il était devenu<br />
un chef terroriste très<br />
influent dans le Sahara où il a<br />
éten<strong>du</strong> de manière spectaculaire<br />
son terrain d’action,<br />
avec une grande mobilité, de<br />
l’avis de nombreux spécialistes<br />
<strong>du</strong> terrorisme au Sahel.<br />
Synthèse Yanis Ramy<br />
1 er Carrefour économique de l’Ouest<br />
Oran, capitale des partenariats<br />
La capitale de l’Ouest, s’apprête à<br />
accueillir un nouveau rendez-vous<br />
économique dédié au partenariat<br />
et à l’investissement.<br />
Il s’agit <strong>du</strong> Carrefour économique de<br />
l’Ouest « West-expo » qui se tiendra <strong>du</strong><br />
26 au 30 mars courant au Centre de<br />
conventions d’Oran (CCO), a-t-on<br />
appris d’un communiqué parvenu à<br />
notre rédaction. A l'initiative de la<br />
société Axed-Event et sous le patronage<br />
<strong>du</strong> ministre de l'In<strong>du</strong>strie de la Petite et<br />
Moyenne entreprise et le wali d’Oran, «<br />
West-expo » se veut une rencontre<br />
incontournable pour tous les acteurs<br />
économiques nationaux et étrangers. Le<br />
« West-expo» regroupera l’ensemble des<br />
secteurs d’activité (in<strong>du</strong>strie, agroalimentaire,<br />
télécommunications, finance,<br />
multimédia, services, cosmétique, mobilier,<br />
électroménager, artisanat, tourisme,<br />
loisirs et bien-être, hôtellerie, urbanisme,<br />
énergie…) et sera ouvert au grand<br />
Abdelhamid Abou Zeïd, de son vrai<br />
nom Mohamed Ghdiri, est né il y a<br />
46 ans à Tougourt.<br />
public. A cet effet, des matinées thématiques<br />
dédiées aux professionnels issus des<br />
différents secteurs économiques seront<br />
prévues. Dans ce contexte, le Forum des<br />
chefs d’entreprise (FCE) partenaire <strong>du</strong> «<br />
West-expo », organisera une journée<br />
d’étude en marge <strong>du</strong> salon sous la thématique<br />
: « Oranie, nouveaux dynamismes,<br />
nouvelles perspectives ». En effet,<br />
s’étendant sur une superficie globale de<br />
63 050 km2 et occupée par une population<br />
de plus de 6,6 millions d’habitants,<br />
l’Oranie est un large éventail d’opportunités<br />
d’investissement, allant de l’agriculture<br />
qui fait la renommée des plaines<br />
de Relizane, de Mostaganem, de Tiaret et<br />
de Mascara, jusqu’au tourisme où les<br />
sites classés des wilayas d’Oran, de Aïn<br />
Témouchent, de Mostaganem et de<br />
Tlemcen font la fierté de toute la région.<br />
Aussi, le secteur in<strong>du</strong>striel est fortement<br />
représenté dans cette partie <strong>du</strong> pays avec<br />
notamment le pôle pétrochimique et la<br />
zone in<strong>du</strong>strielle d’Arzew, l’une des<br />
principales plates-formes in<strong>du</strong>strielles<br />
<strong>du</strong> pays. « Cette position de pivot principal<br />
est confortée par la proximité <strong>du</strong><br />
port pétrolier de Bethioua, à partir<br />
<strong>du</strong>quel des méthaniers et autres pétroliers<br />
chargés d’hydrocarbures partent à la<br />
conquête des marchés internationaux »,<br />
précise la même source. La région Ouest<br />
est également réputée pour son pôle<br />
d’in<strong>du</strong>strie électronique, implanté à Sidi<br />
Bel-Abbès, où le complexe de l’Enie est<br />
relancé à la faveur d’un plan de redressement<br />
très prometteur. Selon le dernier<br />
bilan de l’Agence nationale <strong>du</strong> développement<br />
des investissements (ANDI), les<br />
projets d’investissement déclarés au premier<br />
semestre 2012 ont enregistré une<br />
hausse de 9%, totalisant 4 275 projets<br />
pour un montant de 410 milliards de<br />
DA, contre 3 922 projets à la même<br />
période de 2011.<br />
Hasna Zobiri<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
Sensibilisation pour l’utilisation <strong>du</strong> GPL<br />
L’Aprue à pied d’œuvre<br />
> C A P I T A L<br />
BOOM<br />
7<br />
L’usage <strong>du</strong> GPL sera-t-il développé en Algérie ?<br />
C’est en tous les cas, le souhait de l’Agence<br />
nationale pour la promotion et la<br />
rationalisation de l’utilisation des énergies<br />
(APRUE), qui lancera le 26 <strong>du</strong> mois en cours, un<br />
appel relatif à la campagne de communication<br />
GPL. Cet appel n’est pas le premier <strong>du</strong> genre<br />
puisque depuis quelques années, l’Aprue<br />
s’emploie à sensibiliser les automobilistes à la<br />
promotion de ce carburant connu pour être le<br />
moins polluant comparativement à l’essence<br />
et surtout au gasoil.<br />
dans ce sens aussi qu’en<br />
2009, l’Aprue et la BDL avaient<br />
signé un accord pour le lancement<br />
<strong>du</strong> programme Prop-Air, C’est<br />
relatif à la promotion <strong>du</strong> GPL/carburant<br />
auprès des propriétaires de véhicules. Ce<br />
programme s’étalera sur 4 ans et vise la<br />
conversion au GPL/C de plus de 8 000 véhicules<br />
particuliers à raison de 2 000 à 4 000<br />
conversions par année. Il s’agit, en fait, de<br />
l’octroi de crédit sans intérêt, selon trois<br />
seuils, à tout particulier désirant convertir<br />
son véhicule au GPL/C.<br />
Le programme a pour objectif principal,<br />
d’apporter un appui au développement <strong>du</strong><br />
GPL, de diminuer la tension sur les autres<br />
types de carburants, en particulier le diesel<br />
qui connaît un développement accru <strong>du</strong> fait<br />
de la «diésélisation» <strong>du</strong> parc automobile et<br />
de ré<strong>du</strong>ire substantiellement la pollution<br />
dans les zones urbaines eu égard aux qualités<br />
intrinsèques <strong>du</strong> GPL/C qui est très peu polluant.<br />
Le programme Prop-Air repose sur<br />
plusieurs actions d’information, de sensibilisation<br />
et de promotion en direction des<br />
bénéficiaires potentiels, pour faire connaître<br />
les modalités pratiques de participation à ce<br />
programme, a souligné de son côté, la chef<br />
de département communication à l’Aprue.<br />
A noter qu’en dépit des efforts fournis<br />
depuis plusieurs années pour inciter à l’utilisation<br />
de ce carburant par les automobilistes,<br />
l’opération n’a enregistré que peu de conversions.<br />
C’est pourquoi les pouvoirs publics<br />
veulent rattraper le retard d’autant que les<br />
ressources ne manquent pas et que les<br />
moyens s’améliorent constamment. Selon<br />
certains experts, il ressort que le manque de<br />
vulgarisation ainsi que certaines idées reçues<br />
sont derrière ce retard.<br />
Il est vrai que des mesures incitatives ont<br />
été prises par les pouvoirs publics pour inciter<br />
les automobilistes à s’orienter vers le<br />
GPL/C. Il y a eu l’exonération <strong>du</strong> droit de<br />
douane pour l’importation des kits GPL,<br />
l’octroi de crédit sans intérêts (BDL) pour<br />
l’équipement des véhicules en GPL, et l’exonération<br />
de vignette automobile pour les<br />
véhicules carburant au GPL. Mais celles-ci<br />
restent défavorisées par des mesures fiscales<br />
qui avantagent le diesel, contrairement à ce<br />
que l’on pourrait croire.<br />
Tous les spécialistes s’accordent à dire que les<br />
mesures incitatives prises par les pouvoirs<br />
publics ne sont pas suffisantes pour réorienter<br />
les automobilistes algériens vers la<br />
consommation <strong>du</strong> GPL/C. Certains suggèrent<br />
que l’Etat baisse le prix <strong>du</strong> GPL/C ou<br />
augmente celui <strong>du</strong> gasoil pour espérer inciter<br />
les gens à s’orienter vers le GPL, alors que<br />
d’autres pensent qu’il faut soustraire le prix<br />
d’un kit GPL <strong>du</strong> montant de la taxe prévue<br />
lors de l’achat d’un véhicule neuf, ou imposer<br />
aux concessionnaires de vendre une partie<br />
de leurs véhicules en bi-carburation<br />
essence/GPL.<br />
F.A.A.<br />
1 re édition de la World Investment Conference<br />
L’ANDI prend part à l’événement<br />
Un représentant de<br />
l'Agence nationale de<br />
développement de l'investissement<br />
a participé à la<br />
première édition de la World<br />
Investment Conference (WIC),<br />
de l'Afrique <strong>du</strong> Nord qui s’est<br />
déroule <strong>du</strong> 20 au 22 mars derniers<br />
à Marrakech (Maroc) sous<br />
le thème «L'attractivité de<br />
l'Afrique <strong>du</strong> Nord en termes<br />
d'investissements directs étrangers<br />
(IDE)».<br />
Cette rencontre a été organisée<br />
par l'Association euroméditeranéene<br />
des Agences de promotion<br />
des investissements<br />
(Anima), dont l'ANDI est membre,<br />
en partenariat avec l'Agence<br />
marocaine de développement<br />
des investissements (AMDI).<br />
Outre la participation des<br />
représentants des Agences de<br />
promotion de l'investissement<br />
(API) et d'officiels, sont<br />
conviées à cet événement de<br />
nombreuses sociétés étrangères<br />
de renommée telles GDF-Suez,<br />
Moody, le groupe CFAO, PNB<br />
NAPEO, Alstom, GE, Roland<br />
Berger, le groupe Abraaj, CDG<br />
Capital, Suzuki, Bombardier,<br />
Rothschild, Edonia, Viadeo, The<br />
Boston Consulting Group et<br />
Dell. La participation de ces<br />
entreprises s'inscrit dans le<br />
cadre des rencontres B to B<br />
organisées en marge de cet événement<br />
et qui constituent une<br />
opportunité pour les participants<br />
de faire un état des lieux<br />
sur l'attractivité de l'investissement<br />
et le climat des affaires<br />
dans leurs pays respectifs et<br />
d'inciter ces entreprises à y réaliser<br />
des projets d'envergure.<br />
En cette occasion, différents<br />
thèmes sont prévus ainsi que<br />
des tables-rondes, des ateliers et<br />
des rencontres bilatérales, pour<br />
permettre aux participants de<br />
s'imprégner des meilleures pratiques<br />
en matière d'attraction<br />
d'IDE en perspective de<br />
conclure des partenariats régionaux<br />
et internationaux et de<br />
débattre des préoccupations des<br />
investisseurs, des gouvernements<br />
et de la communauté<br />
d'affaires d'Afrique <strong>du</strong> Nord<br />
notamment sur les questions<br />
liées à la croissance, aux opportunités<br />
et plans d'actions et aux<br />
contraintes rencontrées.<br />
Dans ce cadre, des ateliers de<br />
travail sous le thème «L’Afrique,<br />
terre promise pour la croissance,<br />
défis et opportunités»<br />
sont déclinés par secteur d’activité.<br />
Hermès International a signé une<br />
nouvelle année de résultats record,<br />
porté par une demande pour ses<br />
pro<strong>du</strong>its haut de gamme qui n'a pas<br />
faibli malgré le tassement de l'économie<br />
chinoise et la crise en Europe. Le résultat<br />
opérationnel <strong>du</strong> fabricant des sacs Birkin<br />
et des «carrés» de soie a grimpé de<br />
26,4% et franchi la barre <strong>du</strong> milliard<br />
d'euros, à 1,119 milliard, un chiffre<br />
légèrement supérieur au consensus<br />
Thomson Reuters I/B/E/S qui était de<br />
1,08 milliard d'euros. La marge<br />
opérationnelle a elle aussi encore<br />
progressé pour s'établir à 32,1%, un<br />
niveau jamais atteint depuis<br />
l'intro<strong>du</strong>ction en Bourse <strong>du</strong> groupe de<br />
luxe en 1993. Le sellier de la rue Saint-<br />
Honoré avait fini l'année sur une forte<br />
accélération de sa croissance au<br />
quatrième trimestre, lui permettant de<br />
signer l'une des meilleures<br />
performances <strong>du</strong> secteur <strong>du</strong> luxe avec<br />
des ventes en hausse de 16,4% à taux<br />
constants.<br />
CRASH<br />
L'activité dans le secteur privé français<br />
s'est contractée à un rythme sans<br />
précédent depuis quatre ans en mars<br />
sous l'impact d'une forte dégradation <strong>du</strong><br />
secteur des services, montrent les<br />
premières estimations de l'enquête<br />
mensuelle auprès des directeurs<br />
d'achats (PMI) publiés par Markit.<br />
L'indice PMI composite flash, qui<br />
combine l'in<strong>du</strong>strie et les services, a<br />
reculé à 42,1 après 43,1 en février,<br />
inscrivant un niveau plus bas depuis<br />
mars 2009, quand les économies<br />
développées accusaient le contrecoup<br />
de la crise financière. Le seuil de 50<br />
sépare croissance et contraction de<br />
l'activité. Pour Chris Williamson, chef<br />
économiste chez Markit, les chiffres de<br />
mars laissent penser que l'économie<br />
française pourrait accuser une<br />
contraction allant jusqu'à 0,7% au<br />
premier trimestre, après avoir déjà<br />
enregistré un recul de 0,3% au<br />
quatrième trimestre 2012. «Pour le<br />
moment, on n'entrevoit qu'une<br />
contraction et même un rythme de<br />
contraction plus élevé au cours de<br />
l'année si rien n'est fait pour redonner<br />
de la confiance aux entreprises et aux<br />
consommateurs», a-t-il dit.<br />
CHIFFRE<br />
20<br />
Il sera question, pour le secteur de la<br />
formation professionnelle, de<br />
l’augmentation <strong>du</strong> nombre de bourses<br />
accordées à la Mauritanie de 10 à 20 par<br />
an.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
8 > P U B L I C I T E<br />
Félicitations<br />
À l'occasion de la cérémonie de circoncision<br />
<strong>du</strong> petit prince<br />
Yacine Moussi<br />
Ses grands-parents, son père et sa maman,<br />
ses oncles Mohamed, Ali, Hacène, Rachid et Aïssa, ses<br />
tentes Samia et Djouher, ainsi que ses petits cousins lui<br />
souhaitent une heureuse fête que toute la famille célèbre<br />
dans la joie. Puisse Dieu préserver notre petit dans le bonheur<br />
et la prospérité, le verra grandir entouré de la tendresse<br />
de sa petite et grande famille.<br />
Bonne fête cher Yacine.<br />
Chère petite princesse<br />
Mariage<br />
Shahrazed<br />
Aujourd'hui j'ai l'énorme plaisir de te présenter au nom de toute la<br />
famille OUKACI mes meilleurs vœux de bonheur, d'amour et de paix pour<br />
ton mariage. Que dieu vous bénisse tous les deux, toi ainsi que ton petit<br />
chou d'amour Athman !<br />
A cette occasion, je vous souhaite une vie florissante, pleine de belles<br />
choses, beaucoup de réussites et surtout beaucoup d'enfants !<br />
Je dois aussi te dire que nous sommes tous fières de toi, même notre<br />
défunt papa et nous t'encourageons tous à aller de l'avant.<br />
Heureux mariage ma chérie!<br />
Je t'embrasse bien fort !<br />
Nina<br />
-CODE 2184--Etude de Maître Kaddour MERAD--Notaire-O4,Rue<br />
El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu ,Siège social : 06 avenue<br />
<strong>du</strong> Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger ,Capital Social<br />
824.000.000 DA<br />
-DEPOT DE PROCES VERBAL DES DELIBERATIONS DU CONSEIL<br />
D’ADMINISTRATION-<br />
Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10<br />
MARS 2013, en cours d'Enregistrement : A été déposer un procès-verbal<br />
de la réunion <strong>du</strong> conseil d’administration <strong>du</strong> 10 JAN-<br />
VIER 2013 , dont l’objet est :<br />
PREMIERE RESOLUTION : Considérant la décision de ré<strong>du</strong>ction<br />
de capital prononcée par l'assemblée générale extraordinaire<br />
en date <strong>du</strong> 25 octobre 2012, le conseil, après discussion avec<br />
les représentants dûment habilités de KOMATSU Ltd, compte<br />
tenu de la volonté de désinvestissement de KOMATSU Ltd et<br />
compte tenu de l'impossibilité pour KOMATSU Ltd de transférer<br />
le pro<strong>du</strong>it de son retrait de GH Komatsu, a convenu et<br />
approuvé l'offre de rachat d'actions adressée à Komatsu Ltd,<br />
pour un montant de 110.000.000 DA, aux conditions de paiement<br />
qui seront fixées par les parties ultérieurement.<br />
DEUXIEME RESOLUTION : En conséquence de ce qui précède,<br />
le Conseil, à l'unanimité, décide de convoquer les actionnaires,<br />
au siège social de la société, le 10 janvier 2013, à 9 heures en<br />
Assemblée Générale Extraordinaire, à l'effet de délibérer sur<br />
l'ordre <strong>du</strong> jour suivant:<br />
• Constatation <strong>du</strong> rachat et annulation par la société GH<br />
Komatsu de la totalité des actions détenues par Komatsu Ltd ,<br />
• Modification corrélatives des articles 6 et 7 des statuts,<br />
• Pouvoirs.<br />
Expédition <strong>du</strong>dit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya<br />
d'Alger.<br />
Pour Avis-le Notaire.<br />
-CODE 2184--Etude de Maître Kaddour MERAD--Notaire-O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu<br />
,Siège social : 06 avenue <strong>du</strong> Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger ,Capital Social 824.000.000 DA<br />
-DEPOT DE PROCES VERBAL DES DELIBERATIONS DE L’ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE-<br />
Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS 2013, en cours d'Enregistrement : A été<br />
déposer un procès-verbal de la réunion de l’assemblée générale extraordinaire <strong>du</strong> 25 octobre 2012 , dont<br />
l’objet est :<br />
PREMIERE RESOLUTION :L'assemblée générale extraordinaire, après avoir pris connaissance de la volonté<br />
de désinvestissement de KOMATSU Ltd et compte tenu de l'impossibilité pour KOMATSU Ltd de transférer<br />
le pro<strong>du</strong>it de son retrait de GH Komatsu, prend acte de la décision de KOMATSU Ltd de se retirer <strong>du</strong> capital<br />
de GH Komatsu et consent à l'annulation de ses droits sociaux.<br />
DEUXIEME RESOLUTION : En conséquence de ce qui précède, l'assemblée générale extraordinaire, après<br />
avoir pris connaissance <strong>du</strong> rapport <strong>du</strong> conseil d'administration, ainsi que l'attestation <strong>du</strong> commissaire aux<br />
comptes Monsieur Abdelhakim Zemir daté <strong>du</strong> 25 Octobre 2012 décide sous réserve de l'absence d'opposition,<br />
la ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> capital de la société GH Komatsu de 123.600.000 DA pour le ramener à 700.400.000<br />
DA par voie de rachat d'actions détenues par KOMATSU Ltd, en vue de leur annulation, selon les modalités<br />
fixées par l'article 712 et 714 <strong>du</strong> Code de commerce.<br />
TROISIEME RESOLUTION :L'assemblée générale extraordinaire, mande le conseil d'administration à négocier,<br />
et dans un délai maximum de 6 mois à compter de ce jour, le montant <strong>du</strong> remboursement par la<br />
société GH Komatsu des actions détenues par Komatsu Ltd destinées à être annulées et ce, au titre de son<br />
retrait <strong>du</strong> capital de GH Komatsu, aux conditions qui seront fixées par les parties ultérieurement.<br />
QUATRIEME RESOLUTION : L'Assemblée Générale Extraordinaire confère tous pouvoirs à M. HASNAOUI<br />
Sefiane avec faculté de se substituer tout mandataire de son choix, à l'effet de faire accomplir toutes formalités<br />
de dépôt, notamment au Centre National <strong>du</strong> Registre <strong>du</strong> Commerce, et de publicité prévues par la<br />
législation en vigueur.<br />
Expédition <strong>du</strong>dit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />
Pour Avis-le Notaire.<br />
CODE 2184--Etude de Maître Kaddour MERAD--Notaire-O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH<br />
Komatsu ,Siège social : 06 avenue <strong>du</strong> Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger ,<br />
Capital Social 824.000.000 DA<br />
-DEPOT DE PROCES VERBAL DES DELIBERATIONS<br />
DE L’ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE-<br />
Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS 2013, en cours d'Enregistrement : A été déposer un procès-verbal<br />
de la réunion de l’assemblée générale extraordinaire <strong>du</strong> 10 JANVIER 2013 , dont l’objet est :<br />
PREMIERE RESOLUTION : L'assemblée générale extraordinaire, après avoir enten<strong>du</strong> la lecture <strong>du</strong> rapport <strong>du</strong> Conseil<br />
d'Administration ainsi que <strong>du</strong> rapport spécial <strong>du</strong> commissaire aux comptes, constate l'absence d'opposition à l'expiration d'un<br />
délai d'un mois à compter de la publication le 02 décembre 2012 de la décision de l'assemblée générale extraordinaire et constate<br />
le rachat par GH Komatsu des 123.600 actions de KOMATSU Ltd pour une valeur totale de 110.000.000 DA et annule en conséquence<br />
lesdites actions.<br />
DEUXIEME RESOLUTION : Article 06 - apports (nouvelle rédaction)<br />
• La société ALFEM Spa; la somme de 4 120 000,00 DA, • HASNAOUI Abdellah; la somme de 111 240 000,00 DA, • La Société Sari<br />
CCI, la somme de 2 060 000,00 DA, • HASNAOUI Fériel ; la somme de 18 540 000,00 DA, • HASNAOUI Idriss; la somme de 18 540<br />
000,00 DA, • HASNAOUI Sefiane; la somme de 18 540 000,00 DA, • GROETZ Rita; la somme de 2 060 000,00 DA, • GHF; la somme<br />
de 525 300 000,00 DA, Soit un total de 700.400.000 DA.<br />
Article 07 - Capital social (nouvelle rédaction).<br />
• La société ALFEM Spa; à concurrence de 4 120 actions numérotées de 1 à 4 120; • HASNAOUI Abdellah; à concurrence de 111 240<br />
actions numérotées de 4 121 à 115 360 ;<br />
• La Société Sari CCI, à concurrence de 2 060 actions numérotées de 115 361 à 117 420 ;<br />
• HASNAOUI Fériel; à concurrence de 18 540 actions numérotées de 117421 à 135 960; • HASNAOUI Idriss; à concurrence de 18 540<br />
actions numérotées de 135961 à 154500;<br />
• HASNAOUI Sefiane; à concurrence de 18 540 actions numérotées de 154 501 à 173 040;<br />
• GROETZ Rita; à concurrence de 2 060 actions numérotées de 173040 à 175 100;<br />
• GHF; à concurrence de 525 300 actions numérotées de 175 101 à 700 400, Soit un total de 700.400 actions.<br />
TROISIEME RESOLUTION : L'Assemblée Générale Extraordinaire confère tous pouvoirs à Sefiane Hasnaoui avec faculté de se substituer<br />
tout mandataire de son choix, à l'effet de faire accomplir toutes formalités de dépôt, notamment au Centre National <strong>du</strong><br />
Registre <strong>du</strong> Commerce, et de publicité prévues par la législation en vigueur.<br />
Expédition <strong>du</strong>dit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />
Pour Avis-le Notaire.<br />
-CODE 2184--Etude de Maître Kaddour MERAD--Notaire-<br />
O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu ,<br />
Siège social : 06 avenue <strong>du</strong> Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger<br />
Capital Social 824.000.000 DA<br />
-DEPOT DE PROCES- VERBAL DES DELIBERATIONS DE L’ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE -<br />
Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS 2013, en cours d'Enregistrement : A été<br />
déposer un procès-verbal de la réunion de l’assemblée générale ordinaire <strong>du</strong> 25 octobre 2012, dont l’objet<br />
est :<br />
PREMIERE RESOLUTION : L'assemblée générale ordinaire, sur la base <strong>du</strong> rapport <strong>du</strong> conseil d'administration<br />
et après avoir pris connaissance de la nomination de Monsieur Sefiane HASNAOUI, action <strong>du</strong> Conseil<br />
d'Administration, décide en conséquence de ratifier cette nomination avec effet rétroactif à compter de la<br />
date de sa nomination sans que la <strong>du</strong>rée de son mandat ne dépasse 6 ans.<br />
DEUXIEME RESOLUTION : L'assemblée générale ordinaire, sur la base <strong>du</strong> rapport <strong>du</strong> conseil d'administration<br />
et après avoir pris connaissance de la sortie de Monsieur FUMIHIKO Waku <strong>du</strong> fait de la cession de la<br />
totalité de ces actions, est réputé démissionnaire depuis le 10 mars et 13 septembre 2011 date de l'acte<br />
établi auprès de maître AMRANI, notaire à bordj El Kiffan.<br />
TROISIEME RESOLUTION : En conséquence de ce qui précède, l'assemblée générale ordinaire, décide de<br />
ratifier la nouvelle composition <strong>du</strong> Conseil d'Administration comme suit :<br />
M. Abdellah HASNAOUI, Président <strong>du</strong> Conseil d'Administration ,Mme Feriel HASNAOUI, membre <strong>du</strong> Conseil<br />
d'Administration, M. Sefiane HASNAOUI, membre <strong>du</strong> Conseil d'Administration.<br />
QUATRIEME RESOLUTION : L'Assemblée Générale Ordinaire confère tous pouvoirs à M. Hasnaoui Sefiane<br />
avec faculté de se substituer tout mandataire de son choix, à l'effet de faire accomplir toutes formalités de<br />
dépôt, notamment au Centre National <strong>du</strong> Registre <strong>du</strong> Commerce, et de publicité prévues par la législation<br />
en vigueur.<br />
Expédition <strong>du</strong>dit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />
Pour Avis-le Notaire.<br />
CODE 2184--Etude de Maître Kaddour MERAD--Notaire-O4,Rue El-Békri-<br />
El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu ,Siège social : 06 avenue <strong>du</strong> Colonel<br />
Amirouche, Alger, wilaya d'Alger ,Capital Social 824.000.000 DA.<br />
–DIMINUTION DU CAPITAL SOCIAL-<br />
Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS<br />
2013, en cours d'Enregistrement : les associés ont décidés la modification<br />
de la- dite société en modifiant l’article 6 et 7 de la manière suivante<br />
: suivant P.V de l’assemblée générale extraordinaire en date <strong>du</strong><br />
25 octobre 2012 et 10 janvier 2013 , et suivant attestation <strong>du</strong> commissaire<br />
aux comptes Mr ZEMIR Abdelhalim , ayant son siège à Bab El<br />
Oued(ALGER)12, Av Mohamed BOUKELLA, en date <strong>du</strong> 25 octobre 2012<br />
le capital social qui été de 824.000.000,00 DA a été diminué à<br />
700.400.000 ,00 DA, suite au retrait de l’actionnaire KOMATSU Ltd à<br />
concurrence de 123.600.000 ,00 DA.<br />
Expédition <strong>du</strong>dit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />
Pour Avis-le Notaire.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />
ILS ONT OSÉ LE DIRE<br />
9<br />
En hausse<br />
Bouabdellah<br />
Ghlamellah<br />
><br />
Ehsanullah Ehsan<br />
«Nous avons préparé un commando de<br />
kamikazes pour Musharraf. Nous lui<br />
souhaitons un bon retour parmi nous.»<br />
L’ONU lève le<br />
tabou des toilettes<br />
Les Nations unies ont lancé vendredi<br />
une campagne pour tenter de lever un<br />
tabou et faire en sorte d'améliorer<br />
l'accès aux toilettes pour les<br />
2,5 milliards de personnes qui n'en ont<br />
pas, une cause majeure de problèmes<br />
de santé.<br />
Cette campagne mise en place à<br />
l'occasion de la Journée mondiale de<br />
l'eau vise à ré<strong>du</strong>ire le triste bilan qui<br />
voit chaque jour, 3 000 enfants de<br />
moins de cinq ans mourir de maladies<br />
<strong>du</strong>es à l'absorption d'eaux impropres à<br />
la consommation, comme le choléra ou<br />
la dysenterie. «C'est une catastrophe<br />
silencieuse qui mérite toute notre<br />
attention», a dit le vice-secrétaire<br />
général de l'ONU, Jan Eliasson, un<br />
pionnier pour ce qui est d'aborder la<br />
question des toilettes. «Il y a un tabou<br />
à propos des toilettes et des<br />
défécations en plein air», a-t-il ajouté<br />
en rappelant un discours devant<br />
l'Assemblée générale en 2010. «Il y<br />
avait des murmures dans l'assistance,<br />
j'ai terminé mon discours avec le mot<br />
«toilettes». Ce n'est pas très commun à<br />
l'ONU. Le mot que je vais employer de<br />
plus en plus à présent est : défécation<br />
en plein air», a-t-il encore lancé.<br />
Youcef Karadhaoui<br />
«Malheureusement, j’ai connu cet homme<br />
(Mohamed Ramdane Saïd Al-Bouti, Ndlr).<br />
Nous nous sommes rencontrés à maintes<br />
occasions, dont la dernière fut en Algérie.<br />
J’aurai aimé qu’il meurt en sachant qu’il a<br />
eu tort...»<br />
Le monde de l’insolite<br />
Pachyderme<br />
déménageur<br />
L'Aviation royale <strong>du</strong> Canada étudie une<br />
requête afin de participer au transfert<br />
de trois éléphants <strong>du</strong> Jardin zoologique<br />
de Toronto vers un sanctuaire<br />
californien, a indiqué jeudi la directrice<br />
de campagne d'un organisme de<br />
surveillance des zoos <strong>du</strong> Canada. Julie<br />
Woodyer affirme qu'elle a<br />
personnellement, demandé l'aide des<br />
militaires afin d'assurer que les<br />
pachydermes Toka, Thikla et Iringa<br />
soient déménagés le plus rapidement<br />
possible. Une porte-parole des Forces<br />
armées canadiennes a toutefois signifié<br />
jeudi «qu'aucune demande de ce type<br />
n'avait été reçue». La capitaine Kendrah<br />
Allison a indiqué que le ministère de la<br />
Défense nationale et les Forces<br />
canadiennes reçoivent plusieurs<br />
demandes chaque année concernant<br />
l'utilisation des ressources militaires.<br />
Les conseillers municipaux de Toronto<br />
ont voté en novembre pour que les trois<br />
derniers éléphants vivant toujours au<br />
zoo de la ville soient transférés d'ici la<br />
fin de l'année au sanctuaire de la<br />
Société pour le bien-être des animaux<br />
de performance de San Andreas, en<br />
Californie.<br />
Louisa Hanoune<br />
« Il ne faut surtout pas avoir peur des<br />
jeunes chômeurs <strong>du</strong> Sud. Ces derniers ont<br />
prouvé qu’ils pouvaient réclamer leurs<br />
droits et soulever leurs doléances aux<br />
autorités dans le calme et en toute<br />
responsabilité. »<br />
Trois sommets<br />
à 80 ans !<br />
A la recherche de sensations fortes, un<br />
octogénaire japonais a annoncé<br />
vendredi son troisième assaut <strong>du</strong> mont<br />
Everest, un défi qu'il considère comme<br />
son «ultime remède anti-âge», en dépit<br />
de ses problèmes cardiaques<br />
récurrents. Yuichiro Miura s'apprête à<br />
entamer sa troisième ascension <strong>du</strong> pic<br />
de 8 848 mètres afin de regagner le<br />
record qu'il détenait auparavant en tant<br />
que personne la plus âgée à se hisser<br />
au sommet de la plus haute montagne<br />
<strong>du</strong> monde. L'alpiniste de 80 ans sera à<br />
Katmandou la semaine prochaine et<br />
devrait commencer son aventure en<br />
mai, dans le but de réitérer l'exploit<br />
déjà réalisé en 2003 à l'âge de 70 ans.<br />
«Quand j'ai eu 75 ans, je l'ai fait une<br />
deuxième fois et ai alors réalisé que<br />
rien n'était impossible», a expliqué M.<br />
Miura à Tokyo. «Faire une autre<br />
tentative à 80 ans va stimuler mon<br />
courage, ma volonté et ma motivation,<br />
avec en prime un ultime effet anti-âge»,<br />
sourit ce téméraire.<br />
> ><br />
Le ministre des Affaires religieuses et des<br />
Wakfs a décidé de prendre les devants en<br />
envoyant ses proches collaborateurs en<br />
Arabie Saoudite pour régler le problème<br />
des locations, en prévision <strong>du</strong> Hadj-2013.<br />
En baisse<br />
Najib Mikati<br />
Le président libanais a accepté hier, la<br />
démission <strong>du</strong> Premier ministre, Najib<br />
Mikati, rapportent des médias libanais,<br />
ouvrant la voie à la mise en place d'un<br />
gouvernement provisoire chargé<br />
d'expédier les affaires courantes. Le<br />
départ de Mikati, conséquence d'un<br />
conflit avec le Hezbollah, risque de<br />
déstabiliser encore le Liban, déjà mis à<br />
mal par les effets de la guerre civile en<br />
Syrie.<br />
François Hollande<br />
Comme prévu, le président français n’a<br />
pas réussi à convaincre ses homologues<br />
européens de la necéssité de lever<br />
l’embargo sur les armes à destination de<br />
la Syrie.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
10 > P U B L I C I T E<br />
Avis de décès<br />
La famille Benyounes a l'immense douleur de faire part <strong>du</strong><br />
décès de<br />
Benyounes Larbi<br />
À l'âge de 82 ans.<br />
L'enterrement a eu lieu hier au village Ait Ziri, commune<br />
d'Ait Yahia, Ain el-Hammam.<br />
A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
dclg<br />
é<br />
a a e<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
La rédaction d'Algérie News propose une<br />
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />
décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />
et qui nous entoure.<br />
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />
celles qui veulent y contribuer à travers des<br />
articles ou des propositions. Vos contributions<br />
seront les bienvenues.<br />
Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />
11<br />
Chronique des deux rives<br />
La République<br />
des anges<br />
Par Abdelmadjid Kaouah<br />
Affaire Hariri au Liban (suite et fin)<br />
Un procès<br />
politique<br />
pour renflouer<br />
l’héritier<br />
problématique<br />
<strong>du</strong> clan<br />
Par René Naba<br />
Le procès se tient en l’absence de deux des<br />
principaux protagonistes de l’affaire, Assef<br />
Chawkat, beau-frère <strong>du</strong> président syrien, Bachar<br />
Al-Assad et un des responsables des services de<br />
sécurité syriens, et Wissam Al-Hassan, le principal<br />
maître d’œuvre <strong>du</strong> dossier d’accusation.<br />
Lire > pages 12 - 13<br />
Coup de tonnerre dans le ciel judiciaire français<br />
! L’ancien président de la République française,<br />
Nicolas Sarkozy, a été mis en examen pour<br />
abus de faiblesse dans le cadre de l'affaire<br />
Bettencourt par le juge d’instruction Jean-Michel<br />
Gentil. Et ce, à la suite d’une confrontation jeudi<br />
dernier de plusieurs heures à des membres <strong>du</strong><br />
personnel de la richissime Liliane Bettencourt aux fins de vérifier<br />
combien de fois Nicolas Sarkozy s’était ren<strong>du</strong> au domicile de cette dernière<br />
pendant la campagne électorale pour la présidentielle de 2007.<br />
C’est au terme de cet acte que la sentence est tombée. A la grande surprise<br />
de ses partisans, voire de celle de l’opinion publique.<br />
Cette confrontation était présentée par de nombreux commentateurs<br />
comme une formalité qui n’aurait pour épilogue que la clôture<br />
<strong>du</strong> dossier. C’était sans compter avec la rigueur <strong>du</strong> juge d’instruction.<br />
Naturellement, pour la famille politique et sa garde politique rapprochée,<br />
ce n’est là que pur acharnement.<br />
Rappelons à gros traits, les épisodes de ce feuilleton judiciaire. A la<br />
mort d'André Bettencourt, son épouse, Liliane, unique héritière de<br />
l'entreprise L'Oréal, devient la<br />
femme la plus riche de France.<br />
Liliane Bettencourt, 87 ans, s’éprend<br />
d'amitié pour un photographe proche<br />
de feu son mari, François-Marie<br />
Banier, qu'elle couvre de cadeaux. Il<br />
se dit que cette amitié s’est tra<strong>du</strong>ite<br />
par le versement d'un milliard d'euros<br />
et autres dons divers, dont une<br />
île aux Seychelles, non déclarée au<br />
fisc. Elle institue F-M Banier comme<br />
son légataire universel. Sa fille,<br />
Françoise Bettencourt-Meyers, sort<br />
de ses gonds et porte plainte pour<br />
« abus de faiblesse ». Ses moult<br />
embuscades judicaires qui se<br />
concluent par la mise sous protection<br />
judiciaire de la vieille milliardaire…<br />
L’affaire Bettencourt, sordide<br />
affaire de famille, prendra sa<br />
tonalité politique en 2010 après la<br />
remise à la justice des enregistrements<br />
effectués par le maître d’hôtel<br />
de Liliane Bettencourt. Le contenu<br />
des conversations sera révélé,<br />
A partir de là,<br />
l’ancien président<br />
de la République<br />
est dans l’œil <strong>du</strong><br />
cyclone. Pour sa<br />
défense, après sa<br />
défaite à la<br />
présidentielle de<br />
2012, il fait<br />
communiquer au<br />
juge Gentil, une<br />
copie de son<br />
agenda de<br />
ministre de<br />
l'Intérieur, au<br />
début de 2007.<br />
notamment par Mediapart. Dès<br />
lors, on apprend les arrangements<br />
conclus par le gestionnaire de la fortune<br />
de la veuve Bettencourt, Patrice<br />
de Maistre, avec la classe politique et<br />
les relations étroites entretenues<br />
avec le ministre <strong>du</strong> Budget, Eric Woerth, sous la présidence de Nicolas<br />
Sarkozy.<br />
Eric Woerth (qui finira par démissionner de son poste de ministre)<br />
est sur la sellette et mis en accusation après le témoignage de l'excomptable<br />
de Liliane Bettencourt, qui affirmera que des hommes politiques<br />
venaient régulièrement chez les Bettencourt, récupérer des<br />
enveloppes d'argent liquide, en particulier Eric Woerth, qui aurait<br />
perçu 150 000 euros en liquide pour financer la campagne de Nicolas<br />
Sarkozy !<br />
A partir de là, l’ancien président de la République est dans l’œil <strong>du</strong><br />
cyclone. Pour sa défense, après sa défaite à la présidentielle de 2012, il<br />
fait communiquer au juge Gentil, une copie de son agenda de ministre<br />
de l'Intérieur, au début de 2007. Ses bureaux, son domicile et son<br />
ancien cabinet d'avocat sont perquisitionnés. En novembre 2012,<br />
Nicolas Sarkozy est enten<strong>du</strong> <strong>du</strong>rant 12 heures par le juge Gentil d’où<br />
il ressort sous le statut de témoin assisté, sans être mis en examen. «Les<br />
Bettencourt ne m'ont jamais donné un sou et je ne leur ai jamais rien<br />
demandé», déclarait-il.<br />
(Suite de la page 13)<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
12 dclg<br />
é a a e<br />
Décryptage<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
Affaire Hariri au Liban (suite et fin)<br />
Un procès politique pour r<br />
problématique <strong>du</strong> clan<br />
Assef Chawkat, Michel Samaha et Wissam<br />
Al-Hassan ne sont que les surprises d’un<br />
jeu de billard à trois bandes. Deux personnages<br />
engagés dans une lutte à mort :<br />
le Libanais, controversé responsable de la<br />
protection rapprochée de son employeur Rafic Hariri,<br />
pesait sur lui la suspicion d’un manquement professionnel<br />
qu’il lui importait de lever, le Syrien, à ce titre,<br />
dans le viseur de son rival libanais en tant que potentiel<br />
bouc émissaire syrien, veillait à lui damer le pion,<br />
en cherchant à se dégager <strong>du</strong> nœud coulant placé<br />
autour de lui par les Occidentaux dont ils réclamaient<br />
la tête pour solde de tout compte de l’implication présumée<br />
de la Syrie dans l’affaire Hariri.<br />
Interface entre la Syrie et la France sous la présidence<br />
de Nicolas Sarkozy, Michel Samaha, devenu<br />
personnage encombrant <strong>du</strong> fait de sa parfaite connaissance<br />
des divers aspects des rapports triangulaires<br />
franco-libano-syriens, se devait d’être ré<strong>du</strong>it au<br />
silence en ce qu’il parasitait la scène par ses révélations<br />
intempestives.<br />
Ancien ministre libanais de l’Information, ancien<br />
membre <strong>du</strong> Parti phalangiste (milices chrétiennes<br />
libanaises), Michel Samaha a ainsi, affirmé le 4 juillet<br />
2011 sur la télévision « Al-Manar » que Saâd Hariri, le<br />
fils de la victime, avait souscrit en sa qualité de<br />
Premier ministre <strong>du</strong> Liban, un engagement renonçant<br />
au Tribunal spécial sur le Liban, de même qu’à son<br />
financement à la condition expresse qu’aucune censure<br />
parlementaire ne sanctionne sa gestion gouvernementale.<br />
Hariri Jr avait posé, en outre, comme condition<br />
qu’aucune poursuite ne soit engagée contre les faux<br />
témoins qui ont vicié le déroulement de l’enquête, ni<br />
contre les officiers qui lui sont proches, le général<br />
Achraf Rifi, directeur des Forces de sécurité intérieure,<br />
Wissam Hassan, chef <strong>du</strong> bureau <strong>du</strong> renseignement, ni<br />
l’évaporation de douze milliards de dollars <strong>du</strong> ministère<br />
des Finances sous la gestion Hariri.<br />
Samaha paiera le prix fort pour ses révélations. Au<br />
terme de la mandature Sarkozy, il sera neutralisé, l’été<br />
2012, sur ordre de Wissam Al-Hassan, sous l’accusation<br />
de menées pro-syriennes et anti-libanaises, sur la<br />
base d’un témoignage d’un agent triple, Milad Kfouri.<br />
Kfouri, ancien membre des Milices chrétiennes libanaises,<br />
reconverti dans la prestation de services auprès<br />
des Syriens et <strong>du</strong> clan Hariri, a disparu depuis de la<br />
circulation, exfiltré et son silence, semble-t-il, monnayé<br />
à son pesant d’or.<br />
Assef Chawkat a été pulvérisé dans un attentat<br />
contre le quartier général syrien, le 18 juillet 2012, à<br />
Damas, et son accusateur Wissam Al-Hassan, carbonisé<br />
à son tour trois mois plus tard, emportant, tous<br />
les deux, leurs secrets dans la tombe.<br />
Le procès Hariri devait constituer le sacre de<br />
Wissam Al-Hassan et le blanchir rétrospectivement de<br />
ses bavures successives. Il sera le procès en creux de ce<br />
maître d’œuvre des opérations de déstabilisation de la<br />
Syrie et de ces manigances visant à maintenir l’enquête<br />
<strong>du</strong> procès Hariri sur le rail anti-syrien… des<br />
faux témoins, à l’incarcération abusive des quatre officiers<br />
supérieurs, à l’inculpation de Michel Samaha.<br />
Certes, la peine capitale a été requise par le parquet<br />
libanais à l’encontre de Michel Samaha et le Hezbollah<br />
-question de maintenir la pression- de nouveau suspecté<br />
d’un mystérieux attentat en Bulgarie. Mais le<br />
prédateur a trépassé bien avant qu’il ne terrasse sa dernière<br />
proie, qu’il comptait caraméliser sous l’accusation<br />
de sabotage. Le pire scénario imaginable pour le<br />
camp occidental, sauf à leur servir de bouc émissaire<br />
posthume idéal dans l’hypothèse d’un arrangement<br />
entre les Etats-Unis et ses contestataires régionaux.<br />
Michel Samaha a constitué incontestablement, une<br />
belle prise pour la justice libanaise, discréditée par une<br />
cascade de jugements invraisemblables contre des officiers<br />
supérieurs libanais impliqués ans un réseau proisraélien.<br />
Mais sa crédibilité ne sera <strong>du</strong>rablement restaurée<br />
que lorsqu’elle aura fait la démonstration de<br />
son impartialité, en mettant en jugement un autre<br />
fauteur de troubles redoutable, le député chiite proharirien,<br />
Okab Sakr. Principal pourvoyeur d’armes à<br />
l’opposition islamiste syrienne, le député chiite proharirien<br />
a déserté ses responsabilités au sein de la<br />
représentation nationale libanaise, pour aménager ses<br />
quartiers en Turquie en vue de mener sa guerre pour<br />
le compte de ses parrains saoudiens, dans une opération<br />
qui s’apparente à la forfaiture. Ah ! les surprises<br />
<strong>du</strong> jeu de billards à trois bandes.<br />
La mystérieuse interview <strong>du</strong> Time :<br />
une ténébreuse affaire<br />
Summum de la sophistication dans la guerre psychologique,<br />
menée par les pays occidentaux pour<br />
déstabiliser le successeur de Saâd Hariri, le Premier<br />
ministre, Najib Mikati, est la mystérieuse interview<br />
publiée par la revue américaine Time d’un des quatre<br />
inculpés, proclamant son innocence, assurant qu’il se<br />
trouvait au Liban et que s’il avait été reconnu coupable,<br />
le Hezbollah l’aurait déjà remis à la Justice internationale.<br />
Le journal Ennahar, emboîtant le pas, a<br />
indiqué que la personne qui avait été interviewée n’est<br />
autre que Hussein Ouneissi, alors que Nicolas<br />
Blanford, le correspondant <strong>du</strong> Time à Beyrouth,<br />
démentait avoir effectué l’interview. Le journaliste<br />
américain, grand spécialiste <strong>du</strong> Hezbollah, a assuré<br />
qu’il s’est borné à commenter les propos <strong>du</strong> soi-disant<br />
inculpé sur la base d’un texte fourni par la direction<br />
<strong>du</strong> Time sans en connaître sa provenance.<br />
Imad Moughnieh et la<br />
responsabilité des attentats<br />
<strong>du</strong> 11 Septembre<br />
Une mise en scène pour camoufler les informations<br />
procurées de sources israéliennes ? Imad Moughnieh,<br />
chef de la branche militaire <strong>du</strong> Hezbollah, tué par une<br />
explosion à la voiture piégée à Damas, en 2008, ainsi<br />
que l’Iran, ont été mis en cause dans les attentats <strong>du</strong> 11<br />
Septembre dans une déposition faite devant un tribunal<br />
<strong>du</strong> district de Manhattan, rapporte samedi 26 août<br />
2011. Le spécialiste des affaires <strong>du</strong> renseignements au<br />
journal israélien Yedioth Aharonoth, Ronine<br />
Bergman, a rapporté cette information surréaliste se<br />
référant à des responsables <strong>du</strong> renseignement américain.<br />
Selon le journal, Imad Moughnieh aurait personnellement,<br />
assuré la livraison des explosifs.<br />
Curieux cheminement que cette information qui<br />
reviendrait à imputer la responsabilité des attaques <strong>du</strong><br />
11 Septembre aux chiites et à blanchir rétrospectivement<br />
les sunnites, particulièrement les sunnites alliés<br />
de l’Amérique, les<br />
l’Iran que des chiite<br />
parias de l’Islam, alo<br />
l’Afghanistan précisé<br />
cette opération, l’Ira<br />
sée avec Al-Qaïda, e<br />
tion <strong>du</strong> chef d’Al<br />
Doublement curieux<br />
mation qui consiste à<br />
des services de rens<br />
l’Iran et le Hezbollah<br />
ponsables de la CIA.<br />
responsables améric<br />
Israéliens ?<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
Décryptage<br />
13<br />
Chronique des deux rives<br />
enflouer l’héritier<br />
adversaires implacables tant de<br />
s, qu’ils considèrent comme des<br />
rs que les Etats-Unis ont envahi<br />
ment pour châtier les taliban de<br />
k laïc pour sa connivence supponfin,<br />
le Pakistan pour l’élimina-<br />
-Qaïda, Oussama Ben Laden.<br />
le cheminement que cette inforconfier<br />
à un ancien responsable<br />
eignements israéliens de charger<br />
en se référant à des anciens res-<br />
Que n’a-t-on cité directement les<br />
ains, sans s’abriter derrière les<br />
Pourquoi une telle révélation si<br />
tardive ?<br />
Pourquoi avoir atten<strong>du</strong> dix ans pour révéler une<br />
information explosive détenue par les Américains<br />
eux-mêmes ? S’agit-il de préparer une nouvelle campagne<br />
de diabolisation de «l’axe <strong>du</strong> mal» en de détourner<br />
l’attention sur la question palestinienne, en pleine<br />
offensive diplomatique pour la reconnaissance de<br />
l’Etat de Palestine à l’ONU.<br />
Le lendemain, le Yedioth Aharonoth, en phase<br />
d’inspiration aiguë, faisait état de l’installation d’une<br />
base de Hezbollah à Cuba, pour servir de tête de pont<br />
au déploiement <strong>du</strong> mouvement chiite pour l’observation<br />
et le repérage des activités américaines et israéliennes<br />
dans la zone des Caraïbes.<br />
Intervenant après la chute de Tripoli aux mains de<br />
l’Otan, dans la foulée de la déstabilisation de la Syrie,<br />
la mise en cause <strong>du</strong> Hezbollah, visait à stranguler le<br />
noyau <strong>du</strong>r de la résistance à l’hégémonie israélo-américaine<br />
dans la zone en cherchant à faire rétrospectivement<br />
payer, par le biais judiciaire, au trio Hezbollah-<br />
Syrie-Iran, la responsabilité des attentats anti-occidentaux<br />
de Beyrouth, contre le QG des Marines à<br />
Beyrouth, en 1983, et les deux attentats contre l’ambassade<br />
américaine, en 1983 et 1984 (1).<br />
Les instances judiciaires de Manhattan paraissent<br />
répondre aux mêmes motivations que le Tribunal spécial<br />
sur le Liban, mettant en cause le Hezbollah dans<br />
l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri,<br />
sur la base des relevés des données téléphoniques, sans<br />
tenir compte <strong>du</strong> fait que le réseau libanais des télécommunications<br />
était virusé par des taupes israéliennes.<br />
L’équipe des enquêteurs internationaux en rapport<br />
avec la CIA, affectée au service <strong>du</strong> TSL, témoigne<br />
en tout état de cause de cette préoccupation.<br />
La mystérieuse disparition <strong>du</strong><br />
général Ali Akhbar Asghari<br />
La mise en scène <strong>du</strong> TSL vise-t-elle à blanchir les<br />
informations biaisées procurées de sources israéliennes,<br />
par le traficotage des données téléphoniques libanaises<br />
et les informations présumées fournies sous la<br />
torture par le général Ali Akbar Asghari ? Vice-ministre<br />
de la Défense sous le régime <strong>du</strong> président<br />
Mohamad Khatami, évincé par son successeur<br />
Mohamad<br />
Ahmadinejad, le général Asghari est l’ancien responsable<br />
des Pasdarans et des services secrets iraniens<br />
au Liban. Disparu le 7 février 2007 à Istanbul, il se<br />
serait officiellement réfugié aux Etats-Unis.<br />
Des informations fuitées dans la presse laissent<br />
entendre que l’officier iranien aurait été liquidé par<br />
ses tortionnaires israéliens après un interrogatoire<br />
musclé sur la coopération <strong>du</strong> Hezbollah avec l’Iran<br />
notamment le rôle de la brigade de Jérusalem (Faylaq<br />
Al Qods) de la garde révolutionnaire iranienne dans la<br />
défense de la banlieue sud de Beyrouth lors de la<br />
guerre israélienne contre le Hezbollah, en juillet 2006.<br />
Les aveux qui pourraient lui être attribués valentils<br />
quitus pour les manipulations israéliennes ?<br />
Autrement dit, le général Asghari aurait-il servi de<br />
blanchisseur aux turpitudes israéliennes, en accord<br />
avec les Etats-Unis. Au vu des dysfonctionnements<br />
relevés dans la mission <strong>du</strong> tribunal, la question mérite<br />
d’être posée.<br />
A l’arrière-plan d’un printemps arabe corrosif<br />
pour les principaux pivots de l’influence occidentale<br />
sur la rive arabe de la Méditerranée, -le Tunisien Ben<br />
Ali et l’Egyptien Moubarak-, la valse des instances<br />
dirigeantes pourrait donner le coup de grâce au<br />
Tribunal spécial sur le Liban, déjà considérablement<br />
discrédité.<br />
Le mandat triennal <strong>du</strong> tribunal a expiré fin février<br />
2012 et prorogé par tacite recon<strong>du</strong>ction aux mépris<br />
des dispositions constitutionnelles.<br />
La cause de la justice internationale est-elle servie<br />
par une falsification permanente des preuves ? par une<br />
violation permanente des lois <strong>du</strong> pays hôte en ce que<br />
le tribunal a été institué au mépris des procé<strong>du</strong>res<br />
constitutionnelles <strong>du</strong> Liban sans approbation <strong>du</strong> président<br />
de la République, seule autorité habilitée à ratifier<br />
les conventions internationales, sans approbation<br />
<strong>du</strong> Conseil des ministres, ni ratification par le<br />
Parlement ?<br />
La mise en scène <strong>du</strong> TSL vise-t-elle à blanchir les informations<br />
biaisées procurées de sources israéliennes, par le traficotage des<br />
données téléphoniques libanaises et les informations présumées<br />
fournies sous la torture par le général Ali Akbar Asghari ? Vice-ministre<br />
de la Défense sous le régime <strong>du</strong> président Mohamad Khatami, évincé<br />
par son successeur Mohamad.<br />
Dans la perspective <strong>du</strong> retrait américain<br />
d’Afghanistan et d’Irak, alors que leurs propres alliés<br />
se retournent contre eux comme ce fut le cas avec l’assassinat<br />
de leur ambassadeur en Libye, Christopher<br />
Warren (septembre 2012), la cause de la justice internationale<br />
est-elle servie par un dévoiement de sa fonction<br />
? Par son instrumentalisation en guerre de substitution<br />
de basse intensité contre l’Iran, la Syrie et le<br />
Hezbollah, c’est-à-dire le dernier carré des récalcitrants<br />
à l’ordre hégémonique israélo-américain ?<br />
R. N.<br />
Références<br />
1 - Le bureau de la défense <strong>du</strong> Tribunal spécial pour<br />
le Liban (TSL) a désigné, le 26 octobre 2011, huit<br />
avocats pour les quatre prévenus membres <strong>du</strong><br />
Hezbollah, commis d’office pour le procès en contumace<br />
qui devrait se tenir en 2012. Chaque prévenu a<br />
eu droit à un conseil principal et un co-conseil. M e<br />
Antoine Korkmaz, avocat franco-libanais défenseur<br />
<strong>du</strong> général Jamil As Sayyed, qui poursuit le parquet<br />
international pour son incarcération abusive, a été<br />
chargé de la défense de Moustapha Badr Eddine;<br />
Eugene D. Sullivan (GB) et Emile Aoun (Liban) pour<br />
Salim Ayache ; Vincent Courcel de la Brousse<br />
(français, ancien <strong>du</strong> Tribunal spécial pour la<br />
Rwanda) et Yasser Hassan (Liban) pour Hussein<br />
Oneissi ; David Young (GB) et Gwenaelle Metro<br />
Assal (ancien <strong>du</strong> TPS Yougoslavie) pour Y Sabra.<br />
Pour aller plus loin<br />
Hariri, de père en fils :<br />
Hommes d’affaires et<br />
Premiers ministres<br />
Dix ans après le raid apocalyptique contre les symboles<br />
de l’hyper puissance américaine, les principaux<br />
vecteurs d’influence occidentale en terre<br />
d’Orient ont été pulvérisés, <strong>du</strong> commandant<br />
Massoud Shah à Benazir Bhutto en passant par<br />
Rafic Hariri. Chef <strong>du</strong> clan américano-saoudien au<br />
Liban, l’ancien Premier ministre a été un exécutant<br />
majeur de la pantomime <strong>du</strong> Moyen-Orient et, à ce<br />
titre, victime majeure <strong>du</strong> discours disjonctif occidental.<br />
Pur pro<strong>du</strong>it de la financiarisation de la vie<br />
politique nationale, Rafic Hariri aura, à l’instar<br />
d’une bulle financière, implosé.<br />
> Suite en page 11<br />
Entre-temps, le juge aurait-il rassemblé<br />
de nouveaux éléments qui<br />
l’ont con<strong>du</strong>it à mettre en examen<br />
l’ex-président de la République ? Le<br />
communiqué <strong>du</strong> parquet de<br />
Bordeaux est implacable pour<br />
Nicolas Sarkozy lequel «dans le<br />
cadre de l'information judiciaire<br />
suivie à raison de faits d'abus de faiblesse,<br />
d'abus de confiance aggravés,<br />
d'escroqueries aggravées au préjudice<br />
de Mme Liliane Bettencourt»,<br />
après rappel de la présomption d’innocence<br />
(qu’on pourrait lire<br />
comme une pointe d’ironie), «s'est<br />
vu notifier une mise en examen <strong>du</strong><br />
chef d'abus de faiblesse commis en<br />
février 2007 et courant 2007 au préjudice<br />
de Mme Liliane Bettencourt<br />
Schuller». Une telle accusation est<br />
passible de trois ans d'emprisonnement,<br />
de 375 000 euros d'amende et<br />
d'une peine d'inéligibilité de cinq<br />
ans maximum…<br />
C’est dire la gravité de la situation<br />
dans laquelle se retrouve l’exprésident<br />
de la République et champion<br />
incontesté de la droite. Les premières<br />
réactions de ses partisans<br />
n’ont pas tardé à fuser. Certains<br />
commentateurs parlent avec malice<br />
de la revanche des juges d’instruction<br />
en soulignant que Nicolas<br />
Sarkozy quand il était à L’Elysée,<br />
avait tenté de supprimer les juges<br />
d’instruction. L’argument est trop<br />
facile pour expliquer une telle mise<br />
en examen.<br />
Par la voix de son avocat, Sarkozy<br />
considère que le traitement que lui a<br />
infligé la justice était scandaleux. Ses<br />
partisans se déchaînent contre l’institution<br />
judiciaire, notamment,<br />
contre le juge Gentil, qui ne serait<br />
contrairement au nom qu’il porte,<br />
qu’un méchant procureur.<br />
Evidemment, ils politisent à l’envi, à<br />
qui mieux mieux, toute l’affaire, et<br />
suggèrent un complot ténébreux,<br />
ourdi contre leur héraut.<br />
Pour Nicolas Sarkozy, l’amertume<br />
est d’autant plus grande que<br />
cette mise en examen intervient au<br />
lendemain d’un voyage triomphal<br />
en Libye, accueilli en libérateur et au<br />
moment où il a affirmé reprendre<br />
son rôle de leader incontesté de la<br />
droite, travaillée par des ambitions<br />
personnelles qui ont donné récemment<br />
un piètre spectacle de leur formation<br />
politique. A gauche, les<br />
socialistes n’osent pas se réjouir<br />
bruyamment <strong>du</strong> malheur de leur<br />
adversaire politique, d’autant plus<br />
qu’ils viennent de connaître eux<br />
aussi la conclusion d’un feuilleton<br />
ayant trait à la morale publique avec<br />
la démission de Jérome Cahuzac,<br />
ministre <strong>du</strong> Budget. Décidément, un<br />
poste sensible, éjectable à droite<br />
comme à gauche.<br />
Autant de dérives présumées ou<br />
avérées qui font le bonheur de l’extrême-droite<br />
dont le slogan «tous<br />
pourris» retrouve de la vigueur et de<br />
l’écho dans les couches populaires<br />
en butte aux rigueurs budgétaires.<br />
Naguère, en réplique à la pièce de<br />
Jean-Paul Sartre, «Les Mains sales»,<br />
le fondateur de la Ve République,<br />
notait qu’il n’y a que les anges qui<br />
sont propres parce qu’ils n’ont pas<br />
de mains. Mais la politique n’a rien à<br />
voir avec l’angélisme.<br />
Pour rester chez nous, la mise en<br />
examen d’un ministre, davantage<br />
d’un président, relève encore de la<br />
science-fiction…<br />
A. K.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
14 dclg<br />
é a a e<br />
Kiosque international<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
CHRONIQUE<br />
Etats-Unis. Washington en folie<br />
Elie Barnavi, Marianne<br />
On a eu d'abord, à<br />
l'été 2011, le refus de<br />
la Chambre des<br />
représentants à<br />
majorité républicaine<br />
d'autoriser l'administration<br />
démocrate à élever le plafond de la<br />
dette. Traditionnellement une<br />
banale mesure technique, les républicains<br />
en ont fait une arme de<br />
destruction massive, destinée à<br />
forcer l'administration à opérer<br />
des coupes drastiques dans son<br />
budget sans augmenter ses revenus<br />
ni toucher aux dépenses militaires.<br />
On a eu ensuite, à la fin de<br />
l'année dernière, la «falaise fiscale»,<br />
qui a menacé de replonger<br />
les Etats-Unis dans la récession, et<br />
l'économie mondiale dans leur sillage.<br />
Et l'on a maintenant la conséquence<br />
directe de cette tragicomédie,<br />
le «séquestre», soit l'accord<br />
budgétaire qui a permis d'élever<br />
le plafond de la dette et d'éviter<br />
la «falaise fiscale», mais qui n'a fait<br />
que déplacer le problème.<br />
C'est Obama qui a eu l'idée de<br />
ce «séquestre», soit 1 200 milliards<br />
de dollars de coupes automatiques,<br />
aussi bien dans les budgets<br />
sociaux chers aux démocrates que,<br />
dans la défense, la prunelle des<br />
yeux républicains - bref, une telle<br />
horreur pour les deux partis qu'ils<br />
seraient, croyait le président, amenés<br />
à aboutir à un compromis. Il<br />
n'y a pas eu de compromis, et le<br />
couperet va tomber de manière<br />
indiscriminée sur les premiers 85<br />
milliards de dollars. Nous en sommes<br />
là.<br />
Economiquement désastreuse<br />
et politiquement absurde, cette<br />
affaire, de surcroît, ne règle rien.<br />
En effet, sauf improbable accord,<br />
le psychodrame de la «falaise fiscale»<br />
peut resurgir tous les trois<br />
mois, chaque fois que l'administration<br />
aura besoin d'élever le plafond<br />
de la dette pour faire face à<br />
ses obligations. Alors, pourquoi<br />
Obama s'est-il ainsi lié les mains ?<br />
Pour la bonne raison qu'il n'avait<br />
pas le choix, à moins de se résigner<br />
à un choix sinistre : rendre<br />
l'Amérique insolvable ou passer<br />
sous les fourches Caudines. Et<br />
puis, en homme raisonnable qu'il<br />
est, il n'imaginait pas que ses<br />
adversaires seraient, eux, assez<br />
déraisonnables pour aller jusqu'au<br />
bout de leur logique.<br />
Cette logique, la voici. Le<br />
Grand Old Party est dans un état<br />
désespéré. La réélection d'Obama,<br />
dans des conditions a priori<br />
impossibles, a montré à quel point<br />
les républicains se trouvaient en<br />
porte-à-faux avec une opinion<br />
dont l'évolution risque de les cantonner<br />
pour des décennies dans<br />
l'opposition. S'ils se maintiennent<br />
au Congrès, c'est parce que le<br />
découpage électoral leur permet<br />
de coller à cette part ultraconservatrice<br />
de l'électorat rural qui peut<br />
encore faire une majorité à la<br />
Chambre, mais non au Sénat ni,<br />
encore moins, à la Maison-<br />
Blanche. Ils reculent donc sur<br />
toute la ligne, en abandonnant des<br />
positions idéologiques jadis jugées<br />
non négociables : l'assurance<br />
santé, qu'un nombre croissant de<br />
gouverneurs républicains adoptent<br />
dans leurs Etats, les droits des<br />
femmes et des minorités sexuelles,<br />
l'immigration. Profondément<br />
divisés, ils ont pour dernier ciment<br />
idéologique le conservatisme fiscal<br />
; ils s'y accrochent comme à une<br />
bouée de sauvetage. Qu'ils cèdent<br />
là-dessus, et il ne restera rien de<br />
leur identité, sinon d'être le prestataire<br />
de service des superriches.<br />
Gouvernement de pantouflards<br />
Fahd Iraki, Tel Quel<br />
un pari risqué. Selon les prévisions<br />
de l'Office budgétaire <strong>du</strong><br />
C'est<br />
Congrès, un organisme non partisan,<br />
les coupes en question se tra<strong>du</strong>iront<br />
dès cette année, entre autres misères qui<br />
attendent l'Etat-providence américain, par<br />
une perte sèche de 750 000 emplois. Le président<br />
aura beau jeu de pointer la responsabilité<br />
ou plutôt le manque de responsabilité<br />
de la Chambre, dont la popularité a<br />
déjà atteint le nadir. En attendant que ce<br />
bras de fer se termine, Dieu sait comment,<br />
nous risquons tous d'en payer le prix.<br />
L’Etat est fauché, le business tourne au<br />
ralenti, les banques n’ont plus de sous, des<br />
PME virent <strong>du</strong> monde, d’autres mettent<br />
carrément la clé sous le paillasson… C’est<br />
la crise. Une crise comme on n’en a jamais<br />
vécu. Et son paroxysme coïncide avec l’arrivée<br />
aux affaires <strong>du</strong> nouveau gouvernement<br />
dirigé par Abdelilah Benkirane. Ce<br />
serait injuste, voire malhonnête, de le rendre<br />
responsable de cette situation. Il en a<br />
hérité, il ne l’a pas créée. Mais c’est son job<br />
aujourd’hui de nous sortir de là, ou <strong>du</strong><br />
moins de faire de son mieux pour aider<br />
l’économie à traverser cette période de<br />
vaches maigres en limitant la casse. Il s’est<br />
présenté aux élections, il les a gagnées, il a<br />
été nommé, personne ne l’a obligé… C’est<br />
donc à lui d’assumer. Mais là, force est de<br />
constater qu’on ne voit pas Benkirane se<br />
démener avec son équipe dans tous les sens<br />
pour régler des problèmes, pour gérer ces<br />
dossiers chauds qui surgissent chaque jour.<br />
Prenez le cas <strong>du</strong> défaut de paiement de<br />
l’ONEE, qui met aujourd’hui en péril des<br />
centaines d’entreprises <strong>du</strong> secteur de l’électricité.<br />
On n’a pas vu le Chef <strong>du</strong> gouvernement<br />
convoquer le ministre de l’Energie, le<br />
patron de l’Office public, les représentants<br />
des sociétés concernées à une réunion<br />
marathon pour en sortir avec une solution.<br />
Un Driss Jettou l’aurait fait. Il aurait même<br />
trouvé le moyen de gentiment forcer la<br />
main aux banquiers pour soutenir ces boîtes<br />
et les aider à traverser cette mauvaise<br />
passe. Un autre cas parlant est celui <strong>du</strong> secteur<br />
de l’audiovisuel. Depuis l’adoption<br />
des cahiers des charges des chaînes publiques,<br />
c’est le flou total. Les sociétés de pro<strong>du</strong>ction<br />
sont au chômage technique en<br />
attendant que Mustapha El Khalfi prenne<br />
la peine de représenter sa copie devant le<br />
Conseil de gouvernement, puis devant la<br />
HACA afin de permettre une recon<strong>du</strong>ction<br />
de certains programmes. Pourtant, cela fait<br />
un mois que le Secrétariat général <strong>du</strong> gouvernement<br />
l’a avisé de la nécessité de cette<br />
retouche réglementaire. Et, entre-temps, au<br />
moins deux Conseils de gouvernement se<br />
sont tenus.<br />
Ce manque d’action gouvernementale<br />
et de réactivité réglementaire nous renvoie<br />
l’image de ministres pantouflards.<br />
Doucement le matin. Pas trop vite le soir.<br />
Des décideurs qui prennent tout leur<br />
temps avant d’agir, inconscients que le pays<br />
est dos au mur et que désormais chaque<br />
seconde compte. Et c’est valable pour tous<br />
les départements. La primature en tête.<br />
D’ailleurs, pourquoi un Benkirane n’est-il<br />
pas allé jusqu’au bout de son projet de<br />
réforme de la Caisse de compensation ?<br />
Certes, on lui a mis des bâtons dans les<br />
roues : un rapport sécuritaire pour le prévenir<br />
que les gens allaient descendre dans<br />
la rue si les prix augmentaient (le scoop !),<br />
une sortie médiatique d’un allié pour l’accuser<br />
de tentative d’achat de voix. Et ça a<br />
suffit pour que Benkirane fasse le dos rond.<br />
Comme s’il attendait le premier prétexte<br />
pour faire marche arrière et renvoyer le<br />
projet de réforme à l’année prochaine,<br />
inchallah…<br />
Bref, on ne sent pas cette hargne chez<br />
Benkirane et sa team de se battre tous les<br />
jours. De se tuer à la tâche pour faire bouger<br />
les choses. Eux préfèrent plutôt se gargariser<br />
à nous vendre leur vision d’une<br />
société parfaite où corruption, impunité et<br />
rente seraient éradiquées. C’est louable !<br />
C’est nécessaire ! Mais ce n’est pas une raison<br />
pour tout arrêter. On peut essayer de<br />
réformer en avançant. On ne peut pas se<br />
permettre le luxe dans ce contexte de crise<br />
de tout remettre à plat. On n’a pas besoin<br />
aujourd’hui de professeurs de médecine<br />
pour théoriser au sujet des maux de notre<br />
société. On a surtout besoin d’urgentistes<br />
capables d’arrêter l’hémorragie, de sauver<br />
des emplois, de rassurer des investisseurs,<br />
de donner de la dynamique. Trois ans et<br />
demi encore à tenir avec Benkirane, c’est<br />
long, très long… Mais c’est le revers de la<br />
démocratie. Et c’est un passage obligé !<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
Kiosque international dclg<br />
é<br />
a a<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
e<br />
15<br />
Humeur<br />
Salon <strong>du</strong> Livre de Paris : le<br />
Gabonais Otsiemi privé de visa<br />
Séverine Kodjo-<br />
Grandvaux, Jeune Afrique<br />
La France n'a pas<br />
encore per<strong>du</strong> ses<br />
habitudes de<br />
défiance vis à vis des<br />
Africains qui veulent<br />
séjourner sur son<br />
territoire. L'écrivain<br />
gabonais Janis<br />
Otsiemi, qui devait<br />
participer au salon<br />
<strong>du</strong> Livre de Paris, <strong>du</strong><br />
22 au 25 mars, en a<br />
fait l'amère<br />
expérience.<br />
«<br />
Le changement,<br />
c'est maintenant ?<br />
» Pas vraiment...<br />
Invité au Salon <strong>du</strong><br />
livre de Paris qui<br />
se tient <strong>du</strong> 22 au 25 mars pour<br />
présenter son dernier ouvrage, Le<br />
Chasseur de lucioles (paru aux<br />
éditions Jigal), et participer à<br />
diverses tables rondes et émissions<br />
de radio, l'écrivain gabonais<br />
Janis Otsiemi passera son weekend...<br />
à Libreville. La raison ? La<br />
généreuse France qui aime tant à<br />
se vanter être le pays des Droits de<br />
l'Homme lui a refusé son visa à la<br />
veille de son départ, le 20 mars.<br />
Motifs invoqués par l'intransigeante<br />
et aveugle administration<br />
consulaire : « Vous n'avez pas<br />
fourmi la preuve que vous disposez<br />
de moyens de subsistance suffisants<br />
pour la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> séjour<br />
envisagé ou de moyen de retour<br />
(…) ». L'éditeur français de l'écrivain<br />
gabonais s'était pourtant<br />
porté garant, prêt à assumer toutes<br />
les dépenses liées à son séjour<br />
et son voyage. « Les informations<br />
communiquées pour justifier<br />
l'objet et les conditions <strong>du</strong> séjour<br />
envisagé ne sont pas fiables. »<br />
Janis Otsiemi disposait d'une<br />
invitation <strong>du</strong> stand des auteurs<br />
<strong>du</strong> bassin <strong>du</strong> Congo, présent au<br />
salon.<br />
Suspicion infondée<br />
« Votre volonté de quitter le<br />
territoire des États membres<br />
avant l'expiration <strong>du</strong> visa n'a pas<br />
pu être établie. » Par le passé, le<br />
romancier s'est ren<strong>du</strong> à plusieurs<br />
reprise en Europe, en France<br />
notamment pour participer au<br />
festival littéraire Étonnants voyageurs<br />
de Saint-Malo. Il est toujours<br />
revenu au Gabon... « On<br />
m'a déjà proposé de rester en<br />
France pour écrire mais je refuse :<br />
mon écriture est en Afrique, elle<br />
ne peut se faire qu'en Afrique. Je<br />
n'ai aucune envie de vivre en<br />
dehors de mon pays », réagit l'auteur<br />
de polars à la verve acérée. «<br />
La France doit arrêter de penser<br />
que tous les Africains veulent<br />
vivre chez elle et les soupçonner<br />
de malhonnêteté. » Au même<br />
moment, l'Institut français de<br />
Yaoundé renonce à projeter Le<br />
Président <strong>du</strong> réalisateur camerounais<br />
Jean-Pierre Bekolo. Le longmétrage<br />
qui évoque la longévité<br />
au pouvoir des chefs d'État africains<br />
gène dans un pays gouverné<br />
depuis plus de trente ans par Paul<br />
Biya.<br />
Censure<br />
Deux formes de censure qui ne<br />
disent pas leur nom. Refuser aux<br />
artistes africains l'accès à la<br />
parole, les empêcher de rencontrer<br />
leurs homologues européens<br />
et la presse internationale,<br />
d'échanger avec leur public en<br />
Afrique ou en France, alors qu'ils<br />
dénoncent les maux qui minent le<br />
continent, qu'ils interrogent le<br />
monde globalisé dans lequel nous<br />
sommes tous engagés, c'est participer<br />
d'une vile entreprise. Alors<br />
que la France, par la voix de son<br />
président François Hollande, est<br />
allée à Kinshasa dénoncer les abus<br />
de pouvoir de certains chefs<br />
d'État africains et s'est engagée<br />
militairement au Mali pour lutter<br />
contre l'obscurantisme religieux,<br />
il serait temps qu'elle comprenne<br />
que ne pas donner aux artistes<br />
africains les moyens de s'exprimer<br />
en les empêchant de présenter<br />
leurs œuvres, c'est justement<br />
participer au développement des<br />
obscurantismes, quels qu'ils<br />
soient. La culture n'est pas <strong>du</strong><br />
divertissement. Elle est création et<br />
liberté. Elle aide à former des<br />
esprits critiques. Sans elle, la<br />
démocratie ne saurait être.<br />
Optimisme en terre d’islam<br />
Etienne Gernelle, Le<br />
Point<br />
Deux nouvelles de la<br />
semaine : l'Europe<br />
vient au secours de<br />
Chypre et l'Indonésie vient à<br />
la rescousse de l'Europe... En<br />
commandant 230 appareils à<br />
l'avionneur européen Airbus,<br />
la compagnie Lion Air offre<br />
une bouffée d'air bienvenue à<br />
l'in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> Vieux<br />
Continent. Il faut dire que le<br />
pays <strong>du</strong> Garuda - l'oiseau<br />
mythique qui lui sert d'emblème<br />
- a plutôt bonne mine<br />
: cette année, il vise 6,8 % de<br />
croissance. L'optimisme<br />
règne à Jakarta. Au point d'en<br />
inquiéter certains, sidérés de<br />
l'appétit sans limites de Lion<br />
Air. En attendant, une étude<br />
de McKinsey voit l'Indonésie<br />
dépasser l'Allemagne en<br />
2030. Qui a dit qu'un pays à<br />
85 % musulman ne pouvait<br />
pas réussir ? Malgré quelques<br />
extrémistes, combattus <strong>du</strong>rement,<br />
l'Indonésie est très<br />
majoritairement la terre d'un<br />
islam tolérant, dans lequel les<br />
femmes ont toute leur place<br />
et qui cohabite avec chrétiens,<br />
hindouistes et bouddhistes.<br />
Le premier pays<br />
musulman au monde<br />
apporte un démenti réjouissant<br />
aux préjugés, cette "raison<br />
des sots", comme les<br />
appelait Voltaire, qui, il est<br />
vrai, n'en était lui-même pas<br />
dépourvu...<br />
P.S. : Vous avez dit que la<br />
presse va mal ? En tout cas,<br />
Le Point se porte bien. La<br />
dernière étude One<br />
d'Audipresse crédite Le Point<br />
de 2 105 000 lecteurs, un<br />
chiffre en hausse de 6,5 %<br />
par rapport à l'an dernier (et<br />
de 15,3 % par rapport à<br />
2011). "C'est le seul titre de<br />
cet univers à progresser aussi<br />
fortement", relève l'étude.<br />
Merci donc à nos lecteurs<br />
pour leur confiance. Et tout<br />
particulièrement à nos lectrices,<br />
au nombre de 983 000,<br />
soit 19,7 % de plus que l'an<br />
dernier. Mesdames, mesdemoiselles,<br />
merci !<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />
Les gens<br />
Ce sondage, mené sur<br />
un échantillon de 1004<br />
personnes, représentatif<br />
de la population,<br />
selon la méthode des quotas, a<br />
été réalisé <strong>du</strong> 19 au 21 mars,<br />
après l'annulation par la Cour<br />
de cassation <strong>du</strong> licenciement<br />
d'une employée voilée de la crèche<br />
privée Baby Loup. La plus<br />
haute juridiction française a<br />
rappelé, par cette décision, la<br />
distinction qui était opérée dans<br />
le droit, conformément à la philosophie<br />
<strong>du</strong> modèle français de<br />
laïcité, entre l'espace public<br />
d'Etat (et les services publics qui<br />
en dépendnent) et le secteur<br />
privé. Selon le sondage de l'Ifop,<br />
« tout se passe donc comme si la<br />
distinction juridique entre<br />
espace public et lieu privé<br />
accueillant <strong>du</strong> public, rappelée<br />
par la Cour de cassation n'était<br />
pas opérante ou pertinente pour<br />
une écrasante majorité de la<br />
population ».<br />
Ainsi, 84% des personnes<br />
interrogées sont opposées au<br />
port <strong>du</strong> voile ou <strong>du</strong> foulard islamique<br />
dans des lieux privés<br />
accueillant <strong>du</strong> public. Seules<br />
12% se montrent indifférentes<br />
et 4% favorables. L'Ifop relève<br />
que ces chiffres, « très tranchés,<br />
sont quasi identiques à ce que<br />
nous mesurions en octobre dernier<br />
concernant le port <strong>du</strong> voile<br />
Le calme était revenu, hier matin, près<br />
<strong>du</strong> siège des Frères musulmans dans la<br />
banlieue <strong>du</strong> Caire, après les violents<br />
affrontements qui ont fait plus de 160 blessés<br />
la veille entre manifestants de l'opposition et<br />
islamistes. La police était toujours présente<br />
en force autour <strong>du</strong> bâtiment situé sur la colline<br />
<strong>du</strong> Moqattam, théâtre de véritables<br />
batailles de rue vendredi. Plus de 160 personnes<br />
ont été blessées dans les affrontements, a<br />
indiqué à l'agence officielle Mena Khaled al<br />
khatib, un responsable <strong>du</strong> ministère de la<br />
Santé. Aucun manifestant n'était visible dans<br />
la matinée. Le sol était jonché de restes de<br />
pneus brûlés et la plupart des commerces<br />
étaient fermés. « Nous avons enlevé quatre<br />
bus et trois voitures brûlés », a dit Nasser<br />
Abdallah, un responsable de l'organisme<br />
chargé <strong>du</strong> nettoyage <strong>du</strong> quartier.<br />
ou <strong>du</strong> foulard dans les classes<br />
d'écoles publiques, auquel 89%<br />
des personnes interrogées<br />
étaient opposées », et nettement<br />
supérieurs à ceux qui concernaient<br />
alors leur port dans la<br />
rue (« seulement » 63% d'opposés<br />
en octobre). L'opposition au<br />
port <strong>du</strong> voile dans des commerces,<br />
crèches ou cabinets médicaux,<br />
« transcende les clivages<br />
politiques ». Si 98% des sympathisants<br />
<strong>du</strong> FN et 92% de ceux<br />
de l'UMP sont sur cette position,<br />
elle est également partagée<br />
par 77% des proches de la gauche,<br />
au sein desquels ceux qui<br />
n'y sont pas opposés ne sont pas<br />
tant favorables (7%) qu'indifférents<br />
(16%). De la même façon,<br />
les écarts sont inexistants entre<br />
hommes et femmes (84% d'opposés<br />
dans les deux cas) et peu<br />
marqués selon les générations<br />
(76% parmi les moins de 35 ans<br />
contre 86% auprès des 65 ans et<br />
plus) ou les catégories sociales<br />
(82% d'opposés parmi les CSP+<br />
contre 87% dans les milieux<br />
populaires). « L'opinion publique<br />
est donc dans ses multiples<br />
composantes très majoritairement<br />
en demande d'une<br />
conception beaucoup plus<br />
‘offensive’ <strong>du</strong> principe de laïcité<br />
à la française », conclut le sondage.<br />
R.I.<br />
Des centaines de membres de la confrérie<br />
islamiste quittaient le siège hier matin.<br />
Beaucoup d'entre eux avait rejoint la capitale<br />
dans des bus affrétés pour l'occasion afin de<br />
défendre le bâtiment des Frères, dont est issu<br />
Nicolas Sarkozy<br />
Selon Le Monde et Le Parisien, une forte tension régnait dans le<br />
bureau <strong>du</strong> juge Jean-Michel Gentil, jeudi soir à Bordeaux,<br />
lorsque celui-ci a mis en examen Nicolas Sarkozy. Selon Le<br />
Monde, ce dernier aurait alors, mâchoires serrées, dénoncé une<br />
« injustice »avant de lâcher : « Ne vous inquiétez pas, je n'en<br />
resterai pas là. » Le journal indique que le juge aurait alors<br />
demandé de faire noter dans le procès verbal cet échange. M e<br />
Thierry Herzog, l'avocat de Sarkozy, se serait alors opposé à<br />
cette retranscription, Jean-Michel Gentil se ravisant.<br />
Port <strong>du</strong> voile islamique en France<br />
La majorité des<br />
Français s’y opposent<br />
Les Français se déclarent à une écrasante majorité (84%) opposés au port <strong>du</strong> voile ou <strong>du</strong><br />
foulard islamique par des femmes travaillant dans des lieux privés accueillant <strong>du</strong> public,<br />
révèle un sondage Ifop à paraître ce matin dans Dimanche Ouest France.<br />
Egypte<br />
Calme précaire à Moqattam<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013<br />
le président Mohamed Morsi. Quelques résidents<br />
les ont pris à partie, furieux des scènes<br />
de la veille dans un quartier d'ordinaire très<br />
calme.<br />
R.I<br />
Sur le fil<br />
● Canada<br />
La police de Montréal a<br />
interpellé près de deux cents<br />
manifestants vendredi soir<br />
lors d'une marche déclarée<br />
illégale, organisée par deux<br />
associations étudiantes, à<br />
l'occasion <strong>du</strong> premier<br />
anniversaire de la plus grande<br />
manifestation <strong>du</strong> "printemps<br />
érable". La marche avait été<br />
organisée par une association<br />
de la faculté de sciences<br />
politiques et de droit de<br />
l'université <strong>du</strong> Québec à<br />
Montréal (UQAM) et par le<br />
syndicat radical étudiant<br />
ASSE, qui demande la gratuité<br />
complète des études. Deux<br />
autres syndicats, la FECQ et la<br />
FEUQ, ne s'étaient pas joints à<br />
cette initiative. Les<br />
manifestants entendaient<br />
protester contre l'indexation<br />
des droits de scolarité, soit<br />
une augmentation de 3% par<br />
an, décidée par le<br />
gouvernement provincial de<br />
Pauline Marois.<br />
● Thaïlande<br />
Au moins 42 personnes sont<br />
mortes et des dizaines ont été<br />
blessées dans un incendie qui<br />
s'est déclaré dans un camp de<br />
réfugiés birmans dans le nord<br />
de la Thaïlande. « Le dernier<br />
bilan que nous avons pu<br />
confirmer par talkie-walkie est<br />
de 42 morts », a indiqué<br />
Narumol Paravat, le<br />
gouverneur provincial de la<br />
province de Mae Hong Son,<br />
ajoutant que ce chiffre risquait<br />
d'augmenter à mesure que les<br />
autorités découvraient<br />
l'ampleur des dégâts.<br />
Vendredi soir, une<br />
responsable <strong>du</strong> ministère de<br />
l'Intérieur avait expliqué<br />
qu'une centaine d'habitations<br />
de fortune avaient été<br />
détruites. « La plupart des<br />
morts sont des femmes, des<br />
personnes âgées et des<br />
enfants. Environ 200<br />
personnes ont été blessées »,<br />
avait ajouté un autre<br />
responsable.<br />
● Centrafrique<br />
Le Premier ministre<br />
centrafricain Nicolas Tiangaye,<br />
figure de l'opposition au<br />
président François Bozizé, a<br />
appelé hier les rebelles de la<br />
Séléka, parvenus aux portes<br />
de Bangui, à négocier « pour<br />
éviter un bain de sang », a<br />
déclaré le porte-parole <strong>du</strong><br />
gouvernement.<br />
« Le Premier ministre<br />
demande à nos frères de la<br />
Séléka de se mettre en<br />
rapport avec le gouvernement<br />
d'union nationale pour trouver<br />
une solution pacifique et<br />
éviter un bain de sang », a<br />
déclaré le porte-parole, M.<br />
Crépin Mboli Goumba,<br />
réaffirmant « l'attachement »<br />
<strong>du</strong> gouvernement et de la<br />
communauté internationale<br />
aux accords de paix de<br />
Libreville de janvier dernier.<br />
« Il y a eu la déclaration des<br />
Nations unies, <strong>du</strong><br />
département d'Etat américain,<br />
<strong>du</strong> président tchadien Idriss<br />
Deby, tous rappellent<br />
l'importance de l'application<br />
des accord de Libreville<br />
(signés le 11 janvier antre<br />
pouvoir, rebelles et opposition<br />
politique) et le rôle <strong>du</strong><br />
gouvernement d'union<br />
nationale », a précisé Mboli<br />
Goumba, opposant au<br />
président Bozizé.
N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />
17<br />
Brèves de Mauritanie<br />
Le don japonais<br />
L’ambassadeur <strong>du</strong> Japon à Tripoli, Hiroshi Azuma,<br />
et la directrice <strong>du</strong> Programme de l’ONG<br />
«Norwegian People’s Aid», Melissa Andersson,<br />
ont procédé à la signature <strong>du</strong> contrat de don<br />
relatif à un projet <strong>du</strong> déminage et de<br />
désamorçage d’engins explosifs dans le nord de<br />
la Mauritanie. Il s’agit <strong>du</strong> financement par le<br />
gouvernement <strong>du</strong> Japon, au titre de l’Aide<br />
japonaise non-remboursable pour les projets<br />
locaux (APL), d’un montant 142 794 euros,<br />
permettra d’une part, d’acquérir des<br />
équipements de protection, des appareils<br />
détecteurs de mines ainsi que d’autres<br />
accessoires et, d’autre part, d’offrir un service de<br />
voitures pour « Norwegian People’s Aid » qui a<br />
une expérience dans le domaine <strong>du</strong> déminage à<br />
travers plus de trente pays. Le projet est censé<br />
permettre qu’à la fin de l’année 2015, toutes les<br />
mines seront désamorcées dans la région de<br />
Dakhlet Nouadhibou. Ainsi, s'achèveront les<br />
opérations de déminage sur toute l’éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong><br />
territoire Mauritanien, avant le 1er janvier 2016,<br />
comme l’avait annoncé le Programme National de<br />
Déminage Humanitaire pour le Développement<br />
de la Mauritanie.<br />
Deux éleveurs<br />
mauritaniens<br />
tués au Mali<br />
Des sources locales dans le Hod El-Charghi sud<br />
Mauritanie ont rapporté la mort de deux<br />
ressortissants mauritaniens tués, par une bande<br />
armée au Mali. Selon les sources, les assaillants<br />
ont attaqué nuitamment les victimes, un éleveur<br />
et son berger, qui étaient en compagnie d’un fils<br />
de l’éleveur et d'un deuxième berger. Ces deux<br />
derniers n’ont pas encore été retrouvés après<br />
l’attaque. Les quatre Mauritaniens en question<br />
avaient quitté le marché de Bousteila<br />
(Mauritanie) avec leurs moutons pour se rendre<br />
au Sénégal en passant par le Mali.<br />
Nouakchott abritera<br />
la 15 e conférence<br />
de l’OMVS<br />
La quinzième conférence des chefs d’Etat et de<br />
gouvernements de l’organisation pour la mise en<br />
valeur <strong>du</strong> fleuve Sénégal (OMVS) est prévue les<br />
24 et 25 mars courant dans la capitale<br />
mauritanienne Nouakchott. Les présidents<br />
guinéen, Alpha Condé, malien par intérim<br />
Diocouda Traoré et sénégalais, Macky Sall sont<br />
atten<strong>du</strong>s à Nouakchott pour prendre part à cette<br />
rencontre. Le Haut Commissaire de l’OMVS est le<br />
Mauritanien Mohamed Salem Ould Merzoug dont<br />
le mandat devait expirer depuis 2007, selon les<br />
textex régissant l'organisation.La convention<br />
portant création de l'OMVS a été signée le 11<br />
mars 1972 à Nouakchott par le Mali, la<br />
Mauritanie et le Sénégal pour un développement<br />
Intégré et coordonné <strong>du</strong> bassin <strong>du</strong> fleuve que<br />
partagent les trois Pays. La Guinée Conakry qui<br />
dispose de l’essentiel des ressources en eaux <strong>du</strong><br />
fleuve Sénégal a rejoint l'OMVS en mars 2006.<br />
Les gens<br />
Christopher Ross<br />
Dans une déclaration à<br />
la presse à l'issue de<br />
ses entretiens avec le<br />
ministre marocain des<br />
Affaires étrangères et<br />
de la Coopération, Saâd<br />
Dine El-Othmani, Ross<br />
a précisé qu'il 'entame<br />
à Rabat une nouvelle<br />
tournée consacrée à la<br />
recherche d'une<br />
solution à la question<br />
<strong>du</strong> Sahara conforme aux résolutions successives<br />
<strong>du</strong> Conseil de sécurité, relevant que « la situation<br />
dans la région <strong>du</strong> Sahel et son voisinage rend<br />
une solution de la question <strong>du</strong> Sahara Occidental<br />
plus urgente que jamais». Il a, de même, rappelé<br />
avoir eu des entretiens approfondis avec le chef<br />
<strong>du</strong> gouvernement marocain, le ministre des<br />
Affaires étrangères et de la Coopération et les<br />
présidents des deux chambres <strong>du</strong> Parlement 'sur<br />
les meilleurs moyens de faire avancer le<br />
processus de négociation'.<br />
Libye<br />
Problèmes sécuritaires dans<br />
des champs pétrolifères<br />
Les affrontements survenus depuis trois jours dans les champs pétroliers de Al-<br />
Ghani et Al-Zawitina dans la région de Zalla, dans le sud-est de la Libye, se<br />
poursuivent encore et ont entrainé l'arrêt <strong>du</strong> travail dans les sites et le transfert des<br />
travailleurs vers des lieux plus sûrs, a annoncé un responsable libyen de la sécurité.<br />
Selon le porte-parole<br />
officiel de la sécurité<br />
des sites pétroliers, le<br />
colonel Ahmed al-<br />
Mismari qui s'exprimait dans<br />
un entretien avec l'agence<br />
libyenne d'informations, les<br />
causes de ces affrontements<br />
sont <strong>du</strong>es aux différends entre<br />
un groupe armé et une unité<br />
de l'état-major de l'armée sur<br />
la responsabilité de la protection<br />
des champs pétroliers. Il<br />
a précisé que l'unité de l'étatmajor<br />
qui avait joué un rôle<br />
remarquable lors de l'insurrection<br />
populaire qui a fait<br />
tomber le régime de Kadhafi<br />
était chargée de protéger et<br />
d'assurer la sécurité de plus<br />
de 25 champs pétroliers.<br />
Il a ajouté qu'il a été<br />
demandé à l'unité 'des martyrs<br />
d'Al-Zawiya' de mettre<br />
fin aux affrontements entre<br />
les deux groupes en conflit<br />
afin de ramener le calme dans<br />
la région et de permettre le<br />
retour des travailleurs, des<br />
techniciens et des ingénieurs<br />
pour le redémarrage <strong>du</strong> travail.<br />
Selon Al-Mismari, le chef<br />
Le cabinet international<br />
d’intelligence économique,<br />
Oxford Business<br />
Group (OBG), a mis en avant<br />
dans un rapport les efforts<br />
consentis par le Maroc dans le<br />
but de s’imposer comme centre<br />
régional <strong>du</strong> capital-investissement.<br />
Le rapport 2013<br />
sur le Maroc, présenté à la<br />
W orld Investment<br />
Conference North Africa<br />
2013 q ui se tient à<br />
Marrakech, apporte un<br />
exposé complet sur l’économie<br />
marocaine, insistant en<br />
particulier sur les activités<br />
secondaires et tertiaires telles<br />
que l’in<strong>du</strong>strie et la finance. Il<br />
met également en lumière la<br />
partie orientale <strong>du</strong> Maroc<br />
avec une analyse de son<br />
potentiel de croissance, tout<br />
en mettant en avant les projets<br />
d’infrastructures de la<br />
région. Le document comporte<br />
un guide détaillé, secteur<br />
par secteur, à destination<br />
des investisseurs étrangers.<br />
Plusieurs personnalités éminentes<br />
de la politique, de<br />
l’économie et des affaires<br />
apportent leur point de vue<br />
sur le développement <strong>du</strong><br />
des gardes frontières a interdit<br />
tout mouvement de voiture<br />
d'un champ à un autre<br />
sans un ordre écrit de l'étatmajor.<br />
Le Premier ministre,<br />
Ali Zeïdan, avait, la semaine<br />
dernière, menacé dans une<br />
déclaration à la presse, de<br />
l'utilisation de la force contre<br />
les groupes armés qui menacent<br />
la révolution, affirmant<br />
que « le pétrole libyen est<br />
pour tous les Libyens».<br />
Il veut s’imposer comme<br />
centre régional <strong>du</strong> capitalinvestissement<br />
Les ambitions<br />
<strong>du</strong> Royaume<br />
R. M.<br />
Maroc, notamment le chef <strong>du</strong><br />
gouvernement, Abdelilah<br />
Benkirane, le ministre de<br />
l’Économie et des finances,<br />
Nizar Baraka, le ministre britannique<br />
chargé de l’Afrique<br />
<strong>du</strong> Nord, Alistair Burt, ainsi<br />
que le président de<br />
Bombardier Aéronautique<br />
Guy Hachey. Robert Tashima,<br />
directeur éditorial pour<br />
l’Afrique chez OBG, a souligné<br />
que le Maroc a enregistré<br />
une croissance stable au cours<br />
des deux dernières années,<br />
malgré le ralentissement économique<br />
de l’UE et les troubles<br />
qui ont secoué les autres<br />
pays d’Afrique <strong>du</strong> Nord, <strong>du</strong><br />
fait surtout d’une économie<br />
diversifiée et d’un secteur<br />
financier relativement épargné.<br />
«Certes, les exportations<br />
ont subi un ralentissement et<br />
les problèmes cycliques ne<br />
doivent pas être sous-estimés,<br />
mais le pays est parvenu à alimenter<br />
la croissance de secteurs<br />
clés à forte maind’?uvre,<br />
comme l’aéronautique<br />
et la construction automobile,<br />
compensant la baisse<br />
des recettes de secteurs tel que<br />
le tourisme», a-t-il expliqué.<br />
Conseil ministériel <strong>du</strong><br />
gouvernement Laarayedh<br />
Des mesures pour<br />
maîtriser les prix<br />
Le premier conseil ministériel<br />
<strong>du</strong> nouveau gouvernement<br />
réuni, vendredi à<br />
la Kasbah, sous la présidence de<br />
M. Ali Laarayedh, a examiné le<br />
dossier de la maîtrise des prix et<br />
pris plusieurs décisions aux<br />
niveaux de la pro<strong>du</strong>ction, de<br />
l’approvisionnement, <strong>du</strong><br />
contrôle économique et sanitaire<br />
et de la lutte contre la<br />
contrebande. Un exposé sur les<br />
causes de la hausse de la<br />
moyenne des prix et les mesures<br />
décidées en vue de les maîtriser<br />
a été présenté, au cours de<br />
la réunion <strong>du</strong> conseil ministériel,<br />
a affirmé M. Ridha Saïdi,<br />
ministre chargé des dossiers<br />
économiques. Le conseil a passé<br />
en revue l’activité de la commission<br />
nationale de maîtrise<br />
des prix, les résultats enregistrés<br />
au niveau de l’approvisionnement<br />
<strong>du</strong> marché intérieur en<br />
pro<strong>du</strong>its de base, outre l’activité<br />
des équipes de contrôle<br />
économique et sanitaire et les<br />
efforts déployés en vue de lutter<br />
contre le phénomène de<br />
contrebande. Au niveau de la<br />
pro<strong>du</strong>ction et de l’approvisionnement,<br />
le conseil a décidé<br />
d’augmenter la pro<strong>du</strong>ction des<br />
pro<strong>du</strong>its agricoles sensibles, de<br />
garantir l’approvisionnement<br />
des marchés en pro<strong>du</strong>its locaux<br />
et de recourir à l’importation,<br />
si nécessaire. Il a été également<br />
décidé de fixer un programme<br />
visant la constitution de stocks<br />
de régulation, au titre de l’année<br />
2013, en pommes de terre<br />
(40 mille tonnes), lait (50 millions<br />
de litres dont 12 millions<br />
de litres de stocks techniques et<br />
38 millions de litres de stocks<br />
de régulation), œufs (60 millions<br />
d’unités), poulets de chair<br />
(2 000 tonnes) et en viandes de<br />
dinde (1 500 tonnes). Les<br />
mesures décidées concernent<br />
également l’importation de<br />
6000 tonnes de pommes de<br />
terre (3000 tonnes sont des<br />
achats fixes et 3000 tonnes<br />
d’achats optionnels). L’objectif<br />
est de couvrir les besoins en<br />
cette denrée, au cours de la saison<br />
<strong>du</strong> printemps 2013.<br />
Il sera procédé, également, à<br />
l’importation de 9 000 têtes de<br />
génisses pleines, à la concrétisation<br />
<strong>du</strong> programme d’incitation<br />
des éleveurs à l’acquisition<br />
de ces génisses, outre, l’extension<br />
<strong>du</strong> réseau des espaces de<br />
vente <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur au<br />
consommateur dans toutes les<br />
régions, et ce, en collaboration<br />
avec les différents intervenants<br />
dans le secteur (pro<strong>du</strong>cteurs,<br />
commerçants, associations).<br />
Les mesures concernent, en<br />
outre, l’orientation <strong>du</strong> système<br />
de compensation à la consommation<br />
des ménages à travers<br />
l’adoption d’un emballage spécifique<br />
pour certains pro<strong>du</strong>its<br />
tels que le lait, le sucre, l’huile<br />
de soja, les tomates, les bouteilles<br />
de gaz liquéfié….). .<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
18<br />
> S P O R T S<br />
Les petits Verts sur<br />
les pas de leurs ainés<br />
Fin de mission de<br />
Jean-Marc Nobilo<br />
Algérie-Ghana (0-2)<br />
L’exploit n’a pas eu lieu<br />
La sélection algérienne de football a été éliminée <strong>du</strong> Championnat d’Afrique des moins de<br />
20 ans après sa défaite, avant-hier soir, face au Ghana (2-0) au stade Omar-Oucief lors de<br />
la troisième journée <strong>du</strong> premier tour (groupe A), pour voir ainsi son rêve de se qualifier au<br />
Mondial turc brisé, tandis que les Ghanéens, eux, poursuivent l’épreuve qu’abrite l’Ouest<br />
algérien jusqu’au 30 courant.<br />
L’entraîneur de la sélection<br />
algérienne de football des moins de<br />
20, Jean-Marc Nobilo, a annoncé<br />
avant-hier sa fin de mission avec les<br />
Verts au terme de l’élimination de<br />
ces derniers dès le premier tour <strong>du</strong><br />
Championnat d’Afrique après leur<br />
défaite face au Ghana (2-0) lors de<br />
la troisième et dernière journée <strong>du</strong><br />
groupe A au stade Omar-Oucief à<br />
Aïn Temouchent. Son contrat étant<br />
arrivé à terme après son échec à<br />
qualifier les « Jeunots » algériens à<br />
la prochaine Coupe <strong>du</strong> monde, le<br />
technicien français n’a pas atten<strong>du</strong><br />
un éventuel entretien avec le<br />
président de la fédération<br />
algérienne de football, Mohamed<br />
Raouraoua, pour quitter ses<br />
fonctions. Nobilo, qui s’est présenté<br />
à la conférence de presse d’usage<br />
d’après match très abattu, a avoué<br />
avoir échoué dans sa mission,<br />
ajoutant qu’il s’agit <strong>du</strong> premier<br />
échec d’une telle ampleur « <strong>du</strong>rant<br />
25 ans de carrière » en tant<br />
qu’entraîneur formateur. L’Algérie a<br />
terminé le premier tour à la dernière<br />
place de son groupe. C’est l’Egypte<br />
et le Ghana qui ont décroché les<br />
deux billets mis en jeu pour le<br />
dernier carré de l’épreuve,<br />
synonyme également d’une<br />
qualification au Mondial de juin<br />
prochain en Turquie.<br />
Football<br />
Alex Ferguson à<br />
l'amende et Nani<br />
suspen<strong>du</strong><br />
Le manager de Manchester United,<br />
Alex Ferguson, a écopé d'une<br />
amende de 10 000 euros et l'ailier<br />
Nani d'une suspension pour un<br />
match en raison de leur attitude lors<br />
d'un match contre le Real Madrid,<br />
début mars, en Ligue des<br />
champions. Le technicien écossais<br />
avait refusé de répondre aux<br />
journalistes à l'issue de la défaite<br />
des Red Devils 2-1 contre les<br />
Madrilènes en huitième de finale<br />
retour, synonyme d'élimination de la<br />
plus prestigieuse compétition<br />
européenne. « L'entraîneur de<br />
Manchester United, Sir Alex<br />
Ferguson, s'est vu infliger une<br />
amende de 10.000 euros pour<br />
manquement à ses obligations<br />
envers les médias », a fait savoir<br />
dans un communiqué l'UEFA, organe<br />
dirigeant <strong>du</strong> football européen. Nani<br />
avait quant à lui reçu un carton<br />
rouge en deuxième période pour<br />
une intervention dans les airs jugée<br />
dangereuse par l'arbitre. La<br />
sanction s'appliquera la saison<br />
prochaine, que le Portugais reste à<br />
Manchester ou non.<br />
Alors que l’on s’attendait à une<br />
entame en trombe des « Jeunots »<br />
algériens, c’est le contraire qui se<br />
pro<strong>du</strong>it avec un premier but ghanéen<br />
inscrit dès la 4’, au prix d’une belle<br />
frappe lointaine, l’œuvre de Salifu, qui réussit<br />
à envoyer le cuir dans la lucarne, compliquant<br />
ainsi et d’entrée la mission des protégés<br />
de Nobilo. Ces derniers, assommés, mettent<br />
<strong>du</strong> temps pour reprendre leurs esprits.<br />
Pis, l’excellent Anaba passe tout près d’une<br />
deuxième réalisation, mais son tir passe à ras<br />
de poteau. Une action qui sort enfin les<br />
coéquipiers de Ferhat de leur coquille, mais<br />
sans pour autant se montrer dangereux.<br />
Malgré cela, Benkablia, titularisé à la place de<br />
Ouali pour débloquer le compteur de l’attaque<br />
algérienne dans cette CAN, s’offre une<br />
belle occasion pour remettre les pen<strong>du</strong>les à<br />
l’heure, lorsqu’il reprend dans les décors un<br />
coup-franc excentré bien botté par<br />
Haddouche (15’). Une action qui enflamme<br />
les supporters, encore nombreux dans les tribunes<br />
pour soutenir les leurs. Seulement, ce<br />
fut un feu de paille, puisque les Verts ne parviennent<br />
jamais à inquiéter le gardien ghanéen,<br />
présentant une copie des plus médiocres.<br />
Une situation très vite exploitée par les<br />
visiteurs pour faire le break. On joue la 29’<br />
minute lorsque Anaba amorce une contreattaque<br />
très rapide <strong>du</strong> côté droit, et sert sur<br />
un plateau son coéquipier Assifuah pour le<br />
second but. Un but qui va complètement<br />
mettre Toumi et ses camarades à genoux.<br />
Leurs tentatives de sortir la tête de l’eau s’avèrent<br />
infructueuses face au portier Antwi qui<br />
Le Portugal, la Serbie et, plus surprenant<br />
encore, l'Espagne, tenue en échec chez<br />
elle 1-1 par la Finlande, ont chacun réalisé<br />
vendredi une bien mauvaise opération en<br />
vue de la qualification pour la Coupe <strong>du</strong><br />
monde 2014 de football.<br />
L'Allemagne, qui jouait sans buteur de<br />
métier à Astana, a en revanche poursuivi sa<br />
course en tête <strong>du</strong> groupe C de la zone Europe<br />
avec une quatrième victoire en cinq matches,<br />
cette fois-ci contre le Kazakhstan (3-0). Pour<br />
les Pays-Bas, c'est un sans faute dans la poule<br />
D: cinquième succès en cinq matches. Rafael<br />
van der Vaart (46 e ), Robin van Persie (71 e ), et<br />
Ruben Schaken (83 e ) se sont relayés pour<br />
faire couler l'Estonie 3-0. A Gijon, la soirée<br />
aurait pu ressembler à une fête organisée en<br />
l'honneur <strong>du</strong> défenseur Sergio Ramos, qui<br />
disputait là son 100 e match sous les couleurs<br />
de la Roja et s'est payé pour l'occasion le luxe<br />
de marquer de la tête sur un corner (49 e ).<br />
Mais, au bout de l'une des rares contre-attaques<br />
de la Finlande, Teemu Pukki a égalisé<br />
pour les Scandinaves qui avaient jusque-là<br />
passé l'essentiel de la rencontre à résister tant<br />
bien que mal aux champions <strong>du</strong> monde. Ce<br />
résultat est d'autant plus fâcheux pour<br />
l'Espagne que, dans le même temps, la France<br />
a battu la Géorgie (3-1) au Stade de France et<br />
pris la tête <strong>du</strong> groupe I, la seule directement<br />
qualificative pour le Mondial brésilien. En<br />
attendant la rencontre France-Espagne,<br />
regagne les vestiaires avec les siens après avoir<br />
passé une première mi-temps tranquille,<br />
alors que les Algériens eux quittent le terrain<br />
sous les sifflets <strong>du</strong> public. Les dès étant jetés,<br />
les poulains de Nobilo reviennent après la<br />
pause citron avec moins de conviction. On a<br />
alors droit à une équipe sans âme, malgré les<br />
changements opérés par le sélectionneur<br />
national en faisant entrer les deux attaquants<br />
évoluant en France, Ouali et Iserghouf dès le<br />
coup d’envoi <strong>du</strong> second half. Les Ghanéens<br />
eux, préfèrent plutôt gérer leur avance, d’autant<br />
plus qu’en face, il n y a plus aucune réaction<br />
de la part des locaux.<br />
Du coup, le public, qui dans sa majorité a<br />
quitté les tribunes au milieu de cette mitemps,<br />
assiste à <strong>du</strong> pousse-ballon, même si<br />
Coupe <strong>du</strong> monde<br />
L’ Espagne,le Portugal<br />
et la Serbie se compliquent<br />
la vie<br />
mardi, les Bleus totalisent dix points, soit<br />
deux de plus que Vicente del Bosque et sa<br />
troupe de champions multi-médaillés. «<br />
Nous ne pensions pas à la France parce que<br />
c'était le match le plus important »,a réagi<br />
Sergio Ramos, devenu à 26 ans le plus jeune<br />
« centenaire » de l'histoire de la sélection<br />
espagnole. « Maintenant on y pense », a-t-il<br />
prévenu dans la foulée.<br />
Croatie-Serbie, sous haute<br />
sécurité<br />
Tomer Hemed (24 e ), l'attaquant de<br />
Toulouse Eden Ben Basat (40 e ) et Rami<br />
Gershon (70 e ) ont permis à Israël de mener<br />
(3-1) jusqu'à la 71 e minute, pour le plus<br />
grand bonheur des 40 000 spectateurs tout<br />
acquis à leur cause. Mais Cristiano Ronaldo a<br />
secoué l'attaque portugaise, qui a fini par<br />
arracher le match nul grâce à Helder Postiga<br />
(72 e ) puis Fabio Coentrao dans le temps<br />
additionnel (90 e +3). « Le fait que je sois si<br />
déçu après un match contre le Portugal veut<br />
tout dire », a réagi le sélectionneur israélien,<br />
Eli Guttman. Les deux pays comptent chacun<br />
huit points après cinq matches mais la<br />
deuxième place de la poule F revient aux<br />
Israéliens au bénéfice de la différence de buts,<br />
derrière la Russie, qui devait jouer hier en<br />
Irlande <strong>du</strong> Nord si le climat le permet.<br />
R. A.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013<br />
parfois les « Brésiliens d’Afrique » ne s’empêchent<br />
pas parfois de gratifier les spectateurs<br />
restants par quelques facettes de jeu accompagnées<br />
par des applaudissements des<br />
Temouchentois.<br />
Sur ce, l’arbitre siffle la fin d’une partie<br />
qui n’avait rien de la « finale » promise par<br />
Nobilo et ses joueurs. Une élimination sans<br />
gloire et un énième échec d’une sélection<br />
jeune en moins d’une année et demie après<br />
ceux des équipes olympique, puis U-17, sauf<br />
que pour cette fois, les coéquipiers <strong>du</strong> malheureux<br />
gardien de but, Torche, ont quitté<br />
l’épreuve sans avoir inscrit le moindre but, et<br />
avec un seul point au compteur décrochés<br />
face au Bénin. Sans commentaire.<br />
R. S.<br />
Les gens<br />
Fouad Kadir<br />
Le milieu de terrain de la sélection<br />
algérienne de football, Fouad Kadir, a<br />
estimé que le match de mardi prochain<br />
contre le Bénin, pour le compte de la 3e<br />
journée, groupe H, des éliminatoires de la<br />
coupe <strong>du</strong> Monde de football (Brésil-2014),<br />
sera « difficile et important ». Le sociétaire<br />
de l’Olympique de Marseille, Ligue 1 <strong>du</strong><br />
championnat français, reconnaît que<br />
l’opposition sera rude face aux Ecureuils,<br />
tout en espérant un succès, notamment<br />
pour faire oublier la CAN 2013<br />
complètement manquée par les Verts. « On<br />
n’a pas d’autre choix que de gagner mardi,<br />
pour espérer reprendre la première place <strong>du</strong><br />
groupe et se qualifier pour le Mondial. Le<br />
match ne s’annonce pas facile, mais on<br />
tâchera de tout faire pour remporter les<br />
trois points. On doit aussi se racheter et se<br />
rattraper auprès de notre public, après<br />
notre CAN », a déclaré l’Olympien.
M E D I A N E T<br />
19<br />
Distributions<br />
Apple dans le<br />
collimateur de l’UE<br />
Les services de la Commission européenne chargés <strong>du</strong> respect de la concurrence «étudient»<br />
des informations concernant les pratiques de distribution d'Apple pour ses iphones et ipad,<br />
mais aucune plainte pour non-respect de la concurrence ne leur est parvenue, a indiqué<br />
vendredi dernier un porte-parole.<br />
«<br />
La Commission a reçu<br />
des informations<br />
concernant les pratiques<br />
de distribution<br />
d'Apple pour les iPhone et iPad »,<br />
a déclaré Antoine Colombani,<br />
porte-parole <strong>du</strong> Commissaire<br />
européen chargé de la<br />
Concurrence, Joaquin Almunia,<br />
ajoutant qu'il n'y avait « cependant<br />
pas eu de plainte formelle ».<br />
Les inquiétudes formulées auprès<br />
de la Commission européenne par<br />
des opérateurs de téléphonie<br />
mobile concerneraient les termes<br />
des contrats commerciaux négociés<br />
par Apple avec les opérateurs.<br />
« La Commission étudie la situation<br />
et les informations qui ont été<br />
portées à sa connaissance par ces<br />
acteurs <strong>du</strong> secteur » et « de<br />
manière générale, nous surveillons<br />
activement le développement de<br />
ces marchés », a poursuivi<br />
M. Colombani. « Nous interviendrons<br />
bien enten<strong>du</strong> si l'on nous<br />
indique des comportements anticoncurrentiels<br />
préjudiciables aux<br />
consommateurs», a-t-il assuré.<br />
M. Colombani a cependant souligné<br />
que « les marchés des smartphones<br />
et des tablettes étaient très<br />
dynamiques, innovants et en<br />
croissance rapide ». « Les parts de<br />
Internautes chinois<br />
Un blog officiel<br />
russe comme<br />
exutoire<br />
marché croissantes de Samsung et<br />
le succès <strong>du</strong> système Android de<br />
Google donnent de bonnes raisons<br />
de penser que la concurrence<br />
est solide sur ces marchés », a-t-il<br />
dit. « Nos contrats respectent<br />
entièrement la législation, quel<br />
que soit l'endroit où nous sommes<br />
présents, y compris dans l'Union<br />
européenne », a réagi sans plus de<br />
commentaire un porte-parole<br />
d'Apple.<br />
High Tech<br />
Google songe<br />
à une montre<br />
intelligente<br />
Google serait en train de<br />
développer sa propre montre<br />
connectée, selon le Financial<br />
Times, suivant ainsi les pas<br />
d'Apple et de Samsung. La firme<br />
de Mountain View cumulerait<br />
donc les accessoires intelligents,<br />
après son projet de lunettes<br />
connectées et son concept de<br />
chaussures parlantes. Le<br />
quotidien évoque un brevet validé<br />
à la fin 2012 décrivant une montre<br />
intelligente disposant notamment<br />
d'un écran rabattable. C'est la<br />
division Android qui plancherait<br />
sur ce nouveau projet de montre,<br />
véritable extension aux<br />
smartphones compatibles avec le<br />
système d'exploitation. La montre<br />
serait ainsi un nouvel accessoire<br />
connecté et intelligent développé<br />
par Google, après ses lunettes<br />
connectées plongeant l'utilisateur<br />
dans une expérience de réalité<br />
augmentée et qui pourraient être<br />
commercialisées dès 2013.<br />
Cyberattaque<br />
Les Sud-coréens<br />
admettent avoir fait<br />
une erreur<br />
Syrian Electronic Army<br />
Des comptes Twitter<br />
BBC piratés<br />
En ouvrant cette semaine<br />
son premier compte de<br />
microblogues en Chine,<br />
l'ambassade de Russie à Pékin<br />
n'imaginait pas qu'elle subirait<br />
une déferlante de commentaires<br />
hostiles, à opposer<br />
aux marques d'amitié que se<br />
témoignent actuellement les<br />
présidents des deux<br />
pays.«Reprenez votre Parti<br />
communiste!» est l'un des<br />
milliers de messages que les<br />
internautes chinois ont le plus<br />
adressés au compte Weibo<br />
russe, en référence au berceau<br />
russe <strong>du</strong> communisme. En<br />
Chine les microblogues sont<br />
un moyen de plus en plus<br />
adopté par les institutions<br />
officielles pour communiquer<br />
et c'est donc tout naturellement<br />
que la chancellerie<br />
russe, après bien d'autres<br />
représentations étrangères, a<br />
ouvert lundi son compte de<br />
microblogue Weibo sur le<br />
portail Tencent. «Bonjour<br />
tout le monde! C'est l'ambassade<br />
de Russie! Nous lançons<br />
aujourd'hui notre Weibo.<br />
Vous êtes tous invités à nous<br />
suivre», disait le premier message.<br />
Mais cette cordialité n'a<br />
pas été réciproque et a vite<br />
laissé place à un torrent de<br />
contributions majoritairement<br />
antirusses (plus de<br />
27 000 messages jeudi soir),<br />
illustrant le nationalisme chinois<br />
et les plaies qu'a laissées<br />
l'Histoire.<br />
Les pirates se sont attaqués aux comptes<br />
Twitter <strong>du</strong> service météorologique de la<br />
BBC, <strong>du</strong> service en langue arabe <strong>du</strong> groupe<br />
et de sa radio en Irlande <strong>du</strong> Nord. En début<br />
d'après-midi, le compte de BBC Weather a<br />
émis une série de tweets fantaisistes en<br />
forme de bulletins météorologiques aux<br />
dépens notamment d'Israël et faisant<br />
allusion aux livraisons d'armes aux<br />
opposants syriens prônées par Londres et<br />
Paris. « Une station météo saoudienne en<br />
panne en raison d'une collision frontale<br />
avec un chameau », annonçait par exemple<br />
le compte @bbcweather, qui diffusait aussi<br />
un message de soutien à Bachar Al-Assad.<br />
Ces tweets ont ensuite été retirés et le<br />
compte BBC Weather annonçait « la reprise<br />
<strong>du</strong> service normal ». Le piratage de ce<br />
compte météo, ainsi que celui de BBC<br />
Arabic et BBC Radio Ulster a été revendiqué<br />
dans un tweet par un groupe se présentant<br />
comme la « Syrian Electronic Army »<br />
(Armée électronique syrienne, SEA). Le 26<br />
février, un groupe <strong>du</strong> même nom s'était<br />
targué d'avoir piraté le compte Twitter <strong>du</strong><br />
service photo de l'AFP, diffusant des photos<br />
et des mentions se rapportant pour la<br />
plupart au conflit syrien.<br />
La cyberattaque qui a paralysé<br />
des milliers d'ordinateurs<br />
sud-coréens plus tôt<br />
cette semaine ne provenait pas<br />
d'une adresse IP chinoise, ont<br />
admis vendredi dernier les<br />
enquêteurs. Cette bourde en<br />
porte plusieurs à se demander si<br />
les autorités sud-coréennes sauront<br />
élucider cette attaque, qui a<br />
touché 32 000 ordinateurs et<br />
exposé au grand jour la vulnérabilité<br />
des systèmes sud-coréens<br />
aux pirates informatiques. Les<br />
enquêteurs sud-coréens avaient<br />
affirmé, récemment, que le virus<br />
retrouvé dans les ordinateurs de<br />
la banque Nonghyup provenait<br />
d'une adresse IP chinoise. Les<br />
responsables avaient toutefois<br />
prévenu qu'il ne faut pas tirer de<br />
conclusions trop hâtives, puisque<br />
de telles adresses peuvent<br />
facilement être manipulées par<br />
les pirates informatiques. Une<br />
agence gouvernementale, la<br />
Commission coréenne des communications,<br />
a admis vendredi<br />
que l'adresse IP identifiée appartenait<br />
en fait à un des ordinateurs<br />
de la banque. Cette adresse<br />
IP était identique à l'adresse chinoise,<br />
mais elle n'était utilisée<br />
qu'à l'intérieur <strong>du</strong> réseau interne<br />
de la compagnie.Un responsable<br />
de la commission a promis que<br />
les enquêteurs seront dorénavant<br />
plus prudents.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
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ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
S E L E C T I O N<br />
Sans identité<br />
Ce soir sur TF<br />
Memoirs of a Geisha<br />
Ce soir sur MBC2<br />
> T É L É V I S I O N<br />
LES<br />
GENS<br />
Tatiana Silva<br />
21<br />
Martin Harris, un chercheur américain, se rend à Berlin avec sa<br />
femme Liz pour une conférence sur la bioéthique organisée par un<br />
grand prince arabe, Shada. Après avoir déposé son épouse à l'hôtel,<br />
Martin doit retourner à l'aéroport, où il a oublié son attaché-case.<br />
En cours de route, le scientifique est victime d'un accident qui le<br />
plonge dans le coma pendant quatre jours. Lorsqu'il se réveille, il<br />
demande à joindre sa femme. Or, non seulement Liz ne reconnaît<br />
plus son époux, mais elle est mariée avec un autre homme, un<br />
certain Martin Harris. Aidé par Gina, chauffeur de taxi, Martin va<br />
tout faire pour prouver qui il est et retrouver son identité per<strong>du</strong>e...<br />
Potiche<br />
Ce soir sur France 2<br />
Dans une province française bourgeoise, en 1977, Robert Pujol, un<br />
riche in<strong>du</strong>striel, dirige son usine de parapluies avec fermeté. Sa<br />
femme, Suzanne, est l'archétype de la bonne épouse, fidèle,<br />
soumise et effacée. Un soir de rébellion, les salariés de l'usine se<br />
mettent en grève et séquestrent Robert. Suzanne fait alors appel à<br />
Maurice Babin, un élu communiste et son ancien amant, pour<br />
débloquer la situation. Mal en point, Robert fait une attaque et<br />
Suzanne n'a pas d'autre choix que de prendre les commandes de<br />
l'usine. Avec l'aide de ses deux enfants, Joëlle et Laurent, de la<br />
secrétaire de son mari, Nadège, et sous les conseils de Maurice,<br />
elle s'avère être une excellente directrice...<br />
Quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, Chiyo, une<br />
petite fille japonaise, est arrachée à sa famille pauvre pour aller<br />
travailler comme servante dans une maison de geishas.<br />
En grandissant, elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui<br />
fera d'elle une vraie geisha. Elle triomphe des pièges que lui<br />
tend sa rivale, la fourbe Hatsumomo et devient, après des<br />
années de travail, la légendaire geisha Sayuri.<br />
Très belle, épanouie dans son art, Sayuri fascine les hommes les<br />
plus puissants. Mais celle qui n'a plus le droit d'aimer reste<br />
hantée par l'amour qu'elle porte, en secret, au seul homme<br />
qu'elle ne peut atteindre...<br />
La Grande librairie<br />
Ce soir sur France 5<br />
Cette<br />
semaine,<br />
plateau de<br />
choix avec la<br />
participation<br />
d'Umberto<br />
Eco pour son<br />
livre<br />
«Confessions<br />
d'un jeune<br />
romancier»,<br />
paru chez<br />
Grasset. Le<br />
romancier<br />
revient sur le<br />
chemin à<br />
parcourir pour un jeune écrivain afin de sortir son<br />
premier livre. Umberto Eco fait appel à ses propres<br />
souvenirs. Carlos Ruiz Zafon évoque son ouvrage,<br />
«Le Prisonnier <strong>du</strong> ciel», édité chez Robert Laffont.<br />
François Busnel s'entretient également avec<br />
Alexandre Postel, qui évoque «Un homme effacé»,<br />
paru chez Gallimard, et Alice Zeniter, pour «Sombre<br />
Dimanche», édité chez Albin Michel.<br />
Laurence Roustandjee et Cali Morales vont<br />
accueillir une nouvelle recrue au sein de la<br />
présentation de la Météo sur M6. En effet,<br />
dès le 22 avril prochain, Tatiana Silva, qui<br />
anime actuellement la Météo sur la RTBF,<br />
rejoindra la Six. Elue Miss Belgique en<br />
2005, la jeune femme est brillante et<br />
ambitieuse. Elle a travaillé au cabinet <strong>du</strong><br />
Ministre de la coopération au<br />
développement en 2006 avant de<br />
commencer des études en sciences<br />
politiques et qu'on lui connaisse le<br />
parcours qu'elle a fait. Mais avant de<br />
dévouvrir le joli minois de Tatiana, les<br />
téléspectateurs découvriront dès lundi une<br />
nouvelle formule de la météo sur la chaîne.<br />
De nouvelles rubriques viendront<br />
agrémentées le programme : L'image <strong>du</strong><br />
jour, la situation météo d'une région... Le<br />
maître mot est 'Interactivité". Pour cela, de<br />
nouvelles cartes plus claires ainsi que des<br />
explications plus poussées.<br />
La planète des singes<br />
Ce soir sur Arte<br />
Lors d'un voyage<br />
d'exploration<br />
spatiale, trois<br />
astronautes<br />
atterrissent sur une<br />
planète bien<br />
étrange. D'après<br />
leurs calculs, ils<br />
ont quitté leur<br />
monde depuis<br />
environ 2000 ans.<br />
Leur astronef s'est<br />
échoué dans un<br />
immense lac, mais<br />
aucune trace de<br />
végétation, aucun<br />
signe de vie n'apparaît sur ses rives. Après plusieurs<br />
jours de marche à travers un désert, les trois hommes<br />
découvrent un pays fertile. Ils sont alors faits<br />
prisonniers par des singes, qui semblent être les<br />
maîtres des lieux. Séparé de ses amis, le colonel Taylor,<br />
blessé, est enfermé dans une cage parmi d'autres<br />
hommes et femmes au comportement primitif. Peu à<br />
peu, il comprend la terrible vérité...<br />
28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />
ex-Burdeau, Alger centre<br />
Quotidien d'informations générales<br />
Edité par EURL Express News au<br />
capital de 100.000 DA<br />
RC : 0962805B03<br />
Siège social : Maison de la Presse<br />
Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />
<strong>du</strong> Premier Mai, Alger…<br />
MANAGER GENERAL<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Hamida Ayachi<br />
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION<br />
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RÉDACTION<br />
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ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013
22<br />
> C U L T U R E<br />
Semaine <strong>du</strong> cinéma italien à la Cinémathèque algérienne<br />
Il était une fois l’Italie !<br />
Deux cinéastes.<br />
Deux questions.<br />
Et toujours la même<br />
rengaine <strong>du</strong> film bricolé<br />
comme on segmenterait<br />
un reportage TV.<br />
qui est Pupi Avati ? Un<br />
baroudeur qui traine sa patte<br />
de cinéaste depuis l’année<br />
D’abord,<br />
1968, qui a toujours l’apparence<br />
d’aller là où le vent ne souffle plus.<br />
Alors que certains (cinéastes de nationalités<br />
diverses) voyaient dans le cinéma de cette<br />
époque, une occasion de titiller le sexe faible<br />
ou autre jouissance, lui, tout penaud qu’il<br />
fut, se lançait dans un autre genre, mêlant<br />
démesure, science-fiction et objets bricolés.<br />
Résultat : toujours des succès d’estime dont<br />
le fameux « La Maison aux fenêtres quirient»,<br />
truc hybride, couleurs criardes et<br />
ambiance clinquante comme un os qui tomberait<br />
de son squelette. Avati a toujours été<br />
un touche-à-tout, sans avoir réellement l’envie<br />
de se concentrer sur une chose, une idée.<br />
Celle qui aurait pu le suivre toute sa vie,<br />
même s’il est utile d’ouvrir une parenthèse<br />
(enchantée ?) dans laquelle, un certain Pier<br />
Paolo Pasolini s’incrusta, lui demandant de<br />
participer à l’écriture <strong>du</strong> scénario de «Salo»<br />
ou «Les 120 journées de Sodome». C’était<br />
l’année 1975. Quelques mois avant l’assassinat<br />
de Pasolini. Triste période. Et maintenant,<br />
que nous dit Avati en 2013 ? Mieux<br />
que ça, que filme-t-il ? Pas grand-chose<br />
d’original. Toujours des saynètes fantaisistes,<br />
des choses liées – subtilement il faut le direà<br />
un passé, pas n’importe lequel, celui de son<br />
adolescence, de sa passion incommensurable<br />
pour le jazz (il en fera toute une œuvre,<br />
toute une vie, clarinettiste dans un band et<br />
auteur d’une chronique TV, Jazz Band, en<br />
1978), de sa manière, adorablement lourde,<br />
de poser sa misogynie. Un programme qui<br />
se laisse – encore et toujours – voir, qui fait<br />
la part belle aux personnages, qui donne des<br />
fictions «amères mais drôles», qui parfois<br />
caresse dans le sens <strong>du</strong> poil, l’affect de chacun.<br />
Exemple en images : « Gli Amici Del<br />
Bar Margherita », qu’on pourrait tra<strong>du</strong>ire en<br />
français par « Les Amis de Margherita Bar »,<br />
et qui fut projeté dans l’enceinte de la<br />
Cinémathèque algérienne, le 21 mars dernier.<br />
Nous y reviendrons plus tard.<br />
Seconde question : connaissez-vous<br />
Roberto Faenza ? Très loin <strong>du</strong> consensuel<br />
Avati, Faenza a toujours posé sa caméra là<br />
où les choses vont mal, quitte à vomir son<br />
dégoût de la politique, et de ses déclinaisons<br />
mafieuses (« Forza Italia », 1978, interdit de<br />
projection <strong>du</strong>rant 15 ans ou « Si salvi chi<br />
vuole », 1980). Par contre, il est amusant de<br />
constater qu’il pénétra de force dans la maison<br />
<strong>du</strong> cinéma italien, la même année que<br />
Pupi Avati, avec un film qui épousait les<br />
revendications et autres questionnements<br />
sociaux de l’époque. Faenza, lui, ne fait pas<br />
dans la dentelle, même s’il a tendance, parfois,<br />
à grossir le trait, à broder sans se soucier<br />
des points de couture. Il fonce, filme puis<br />
«enregistre» les répercussions de ses créations<br />
sur la société civile. Comme Francesco<br />
Rossi, comme tous ces cinéastes de gauche,<br />
qui eurent tendance à utiliser le cinéma<br />
comme outil idéologique. Ça peut faire <strong>du</strong><br />
bien un temps, mais ça ne reste pas forcément<br />
dans les annales <strong>du</strong> cinéma en mouvement.<br />
Celui qui peut être politisé, sans lourdeur<br />
par un simple plan de caméra. Passons<br />
ce débat aussi vieux que la politique, mais<br />
qui traine dans la filmographie de Faenza<br />
depuis plus de 45 ans.<br />
2013, son avant-dernier film, «I Viceré»,<br />
est projeté dans le cadre de la Semaine <strong>du</strong><br />
cinéma italien. Le film a été réalisé en 2007.<br />
Depuis, de l’eau a coulé sous le pont… de<br />
l’eau de javel ! Quand on regarde bien, il y a<br />
un lien entre «Gli Amici Del Bar<br />
Margherita» (Pupi Avati) et «I Viceré»<br />
(Roberto Faenza). Une similitude d’une part<br />
dans la manière de questionner l’Italie<br />
actuelle par son passé (les années 1950 chez<br />
Avati, le 19e siècle chez Faenza) et d’autre<br />
part, une propension évidente à en tirer une<br />
sorte d’histoire universelle, de comprendre<br />
voire même «d’apprendre» aux autres (spectateurs<br />
? Politiques ? Étudiants ?), ce qu’était<br />
réellement l’Italie. Il existe d’ailleurs une<br />
anecdote à ce sujet. Lorsque Sergio Leone se<br />
met dans l’entreprise de ce qui allait devenir<br />
son chef-d’œuvre, son chant <strong>du</strong> cygne, «Il<br />
était une fois l’Amérique», certains lui<br />
demandèrent de réaliser une «C'era una<br />
volta in Italia». Celui-ci refusa prétextant<br />
qu’il aurait fallu que l’Italie ait une Histoire,<br />
bien à elle. Que sa possibilité infinie puisse<br />
être la base d’un film de cinéma. Cruel<br />
constat mais pas si faux que ça. Bien avant<br />
lui, Luchino Visconti avait eu l’outrecuidance<br />
de la conter, cette histoire particulière,<br />
cela donna entre autres, «Le Guépard». Trop<br />
stylé, trop maniériste, trop brillant, dirent<br />
les Autres (spectateurs, politiques, étudiants<br />
?). Mais Visconti l’avait fait, épousant<br />
la noirceur de cette histoire, traversée par un<br />
romantisme, vue certes <strong>du</strong> côté de la<br />
noblesse, mais avec ce souci de toujours<br />
créer ce pont qui permettait au cinéma, son<br />
cinéma, de ne jamais lâcher sa définition<br />
première, le «populaire». Roberto Rossellini<br />
«Vanina Vanini», les frères Taviani « La Nuit<br />
de San Lorenzo », Bernardo Bertolucci<br />
«1900», Monicelli « La Grande Guerre »,<br />
tous contredisent Leone et paradoxalement,<br />
ils l’accompagnent dans cette idée. En cela,<br />
«I Viceré» et «Gli Amici Del Bar Margherita»<br />
sont dans cette optique, de dresser l’Histoire<br />
de l’Italie, avec ses couloirs de musées, ses<br />
zones d’ombre, de caveaux souterrains et de<br />
violences conjuguées à la puissance mille.<br />
Mais là où ces deux films se démarquent<br />
des œuvres précitées, c’est toujours dans<br />
cette attitude de voir un film comme un lieu<br />
de vérités toutes faites. Que cela soit un lieu<br />
(un café, des clients, pensées et caractères<br />
multiples) ou un microcosme (la famille, ses<br />
moutons « noirs », ses secrets et désirs les<br />
plus inassouvis), il y a chez Avati et Faenza,<br />
le tic de sonder la base d’après des témoignages,<br />
des relents d’entretiens avec des personnages<br />
(les leurs ou ceux des autres, écrivains<br />
dont Federico De Roberto, auteur de «<br />
I Viceré », roman publié en 1894), dont leurs<br />
paroles sont automatiquement déclinées en<br />
dialogues, jeux de mots, gestes furtifs, le tout<br />
enregistré par une caméra qui ne fera que<br />
limiter l’inspiration. Gênant, car ce travail<br />
cinématographique, en mode « reportage »<br />
donne à croire que ce que l’on voit et ne sera<br />
jamais autre chose. En cela, il n’y a pas de<br />
place pour l’imaginaire <strong>du</strong> spectateur, cette<br />
chose qu’on ne voit que partiellement et qui<br />
donne parfois la main pour accompagner<br />
un récit. Et que voit-on dans « I Viceré » et<br />
« Gli Amici Del Bar Margherita », excepté ce<br />
que l’on sait déjà <strong>du</strong> synopsis ? D’un côté,<br />
une famille issue de la noblesse aux prises<br />
avec la naissance de l’Italie <strong>du</strong> XIX e siècle, de<br />
l’autre, le récit initiatique d’un jeune<br />
homme qui se souvient de son village et <strong>du</strong><br />
café, comme roman de son apprentissage<br />
avec la vie. Donc… pas grand-chose.<br />
Deux films. Deux périodes différentes.<br />
Deux exercices de style bien peaufinés. Mais<br />
toujours cette sensation de n’avoir pas tout<br />
vu… de n’avoir pas vraiment rêvé !<br />
Samir Ardjoum<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 24 mars 2013