Fr-04-07-2013 - Algérie news quotidien national d'information
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Abdelouahab Rahim<br />
«L'investisseur patriote,<br />
otage de l'administration» ><br />
Pages 2 et 3<br />
Egypte<br />
Après les <strong>Fr</strong>ères...<br />
Les militaires !?<br />
L'état-major à mis hier<br />
son plan à execution.<br />
Le président Morsi<br />
semble ne plus pouvoir<br />
gouverner. Le pays<br />
entre dans une zone<br />
de turbulance sans<br />
précédent qui<br />
hypothèque son avenir.<br />
> Lire pages 4 et 16<br />
egyptienne est intervenue pour évincer le<br />
président Morsi élu à l'issue d'un scrutin<br />
cautionné par toute la communauté<br />
L'armée<br />
inter<strong>national</strong>e. Jusqu'à la dérnière minute, il a<br />
tenté de défendre sa légitimité et proposer plusieurs<br />
solutions pour sortir son pays de la crise multidimentionelle<br />
qui le secoue depuis le 25 janvier 2011. Mais l'armée n'a pas<br />
fait marche arrière en mettant hier à<br />
exécution son "Plan". Coup d'Etat ?<br />
Du côté des islamistes et des<br />
soutiens du président, il s'agit bien<br />
d'un coup de force militaire. L'armée<br />
égyptienne a choisi son camp et n' a<br />
pas su garder la même distance vis-à-vis de tous les<br />
protagonistes. Du côté des anti, l'armée n'a fait que<br />
défendre la révolution en l'extirpant des griffes d'un<br />
nouveau despote qui, non seulement n'a pas tenu ses<br />
promesses, mais s'est aventuré à prendre des décisions<br />
unilatrales provoquant des crises successives avec le<br />
pouvoir judiciare, l'institution militaire, certains pays<br />
arabes et l'opposition.<br />
Voilà donc Morsi parti ou sur le point de partir. Est-ce la<br />
fin de la crise ou le début d'une autre encore plus grave et<br />
dangeureuse pour l'Egypte?<br />
Le camp islamiste ne restera pas les bras croisés. C'est<br />
une certitude. Pour lui, il a été victime d'un hold-up fomenté<br />
Quelle Egypte après Morsi ?<br />
par l'opposition et exécuté par l'armée. Une victimisation<br />
qui ne durera pas longtemps. Les islamistes égyptiens,<br />
qu'ils soient issus des <strong>Fr</strong>ères Musulmans ou des autres<br />
tendances ont su faire preuve d'unicité autour de la<br />
légitimité. Se faire voler le pouvoir est un acte qui ne peut,<br />
à leurs yeux, rester impuni. Dans un pays qui vit une<br />
insécurité chronique, une situation économique<br />
désastreuse, les "auxiliaires" représentés par les anciens<br />
djihadistes et radicaux n'accepteront jamais cet etat de fait.<br />
Leur conviction religieuse les incitera à se défendre et à<br />
reprendre de force ce qui leur a été pris de force. A partir de<br />
là, les dés son jetés pour une partie hasardeuse dont<br />
personne ne poura en prédir les conséquences. Hier,<br />
certains ont fait le parallèle entre la<br />
situation en Egypte et le scénario<br />
algérien de 1991. Bien que les<br />
conditions et les circonstances ne<br />
soient pas les mêmes, les<br />
conséquences pour l'Egypte<br />
pourraient être plus accablantes. L'<strong>Algérie</strong> a vécu son<br />
drame à huis clos. L'Egypte, quant à elle, le vivra en direct<br />
sur Al-Jazzera. Le pire des scénario est à venir. Deux<br />
«Egypte» se sont affrontées. Au final, il n’y aura aucun<br />
gagnant.<br />
Yacine Chabi<br />
Quotidien <strong>national</strong> - Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong> - N°1556 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406
2 > A L A U N E<br />
Abdelouahab Rahim<br />
«L'investisseur patriote<br />
est otage de l'administration»<br />
De son bureau, il peut constater de<br />
visu l'état d'avancement de ses<br />
projets, du moins ceux qu'il a<br />
lancés à Alger. Malheureusement,<br />
pour certains, ils ont du mal à<br />
aboutir à cause de la bureaucratie<br />
et des lourdeurs administratives.<br />
Pour autant, il ne désespère pas un<br />
instant, lui qui se revendique de<br />
ceux qui ont pris la décision de<br />
revenir en <strong>Algérie</strong> au moment où<br />
une grande majorité avait décidé<br />
de la quitter. Pour lui, le<br />
patriotisme n'est pas seulement<br />
une notion abstraite et<br />
incompatible avec l'investissement<br />
et l'entrepreneuriat. Abdelouahab<br />
Rahim, homme d'affaires,<br />
président de l'Union <strong>national</strong>e des<br />
investisseurs et président de<br />
l'Association inter<strong>national</strong>e de la<br />
diaspora algérienne, milite pour<br />
une économie dont l'emploi serait<br />
le moteur et l'objectif principal.<br />
Entretien réalisé par Yacine Chabi<br />
<strong>Algérie</strong> News : Etes-vous satisfait de l'état<br />
d'avancement des projets que vous avez lancés<br />
dans plusieurs secteurs ?<br />
Abdelouahab Rahim : Non. Nous perdons<br />
énormément de temps et nous sommes<br />
victimes de l'Administration. Nous arrivons<br />
avec des projets créateurs d'emplois et de<br />
valeur ajoutée et nous sommes confrontés à<br />
la lourdeur administrative.<br />
Pouvez-vous nous citer un exemple bien<br />
précis car beaucoup d'investisseurs évoquent<br />
la bureaucratie comme entrave à l'investissement<br />
mais nous aimerions en<br />
connaître exactement les rouages ?<br />
A une certaine époque, chaque administration<br />
avait sa propre loi. Au fur et à mesure,<br />
c'est chaque service qui a sa propre loi et surtout<br />
sa propre interprétation de la réglementation.<br />
Aujourd'hui, la situation est telle que<br />
chaque fonctionnaire a et applique sa propre<br />
loi. Du coup, en tant qu'investisseurs, nous<br />
sommes totalement perdus. Celui qui est derrière<br />
chaque document administratif en est<br />
souverain. Même si l'investisseur décide de se<br />
plier au bon vouloir du fonctionnaire, qui est<br />
en face de lui, cela n'est pas une garantie pour<br />
lui de voir son dossier avancer. A chaque fois<br />
que nous avons l'impression d'avancer, nous<br />
nous retrouvons devant un autre obstacle<br />
plus difficile à surmonter. Au final, nous perdons<br />
du temps, de l'argent et surtout des<br />
emplois. Des emplois qui sont otages de l'administration.<br />
Peut-on avoir une idée du nombre d'emplois<br />
que vous pouvez créer et qui restent<br />
bloqués en raison des lourdeurs administratives<br />
?<br />
Juste pour vous donner un exemple : Nous<br />
avons ouvert un centre commercial (Ardis<br />
ndlr) ce qui a créé 1 029 postes directs. Pour<br />
le projet Marina, 350 à 400 postes sont en<br />
attente parce que nous n'arrivons pas à avoir<br />
certaines autorisations. Je ne parle pas des<br />
autres projets. C'est juste pour donner une<br />
échelle de valeur. Nous voulons réaliser l'extension<br />
du centre commercial avec encore<br />
mille postes d'emplois et on nous explique<br />
que c'est oui, mais.... Pour résumer, un investisseur<br />
normal n'arrive pas à faire aboutir ses<br />
projets.<br />
Vous évoquez le projet de la Marina. Où en<br />
est-il car les Algérois attendent que la façade<br />
maritime d’Alger soit digne d'une capitale ?<br />
Moi qui suis le premier concerné, j'ai du<br />
mal à vous donner une réponse. Je ne sais ce<br />
qui se passe ni même pourquoi ça bloque. Le<br />
dossier est passé et a été approuvé par le CNI<br />
(Conseil <strong>national</strong> de l'investissement), présidé<br />
par le chef de l'exécutif, et cela depuis six<br />
ans déjà, puis réapprouvé par un autre chef<br />
du gouvernement. Nous sommes retournés<br />
voir l'actuel Premier ministre pour lui signifier<br />
que nous devons avoir une réponse claire<br />
et on nous explique que nous devons réaliser<br />
le projet. Malgré tout çà, les services de la<br />
wilaya ne suivent pas ou plutôt ne répondent<br />
pas !<br />
Certains responsables locaux nous ont<br />
affirmés que le projet connaît une entrave<br />
d'ordre foncière. Qu'en est-il exactement?<br />
A partir du moment où notre projet de<br />
Médina englobe une Marina, nous sommes<br />
dans le domaine maritime. Il nous faut donc<br />
une concession dans le domaine maritime.<br />
Ce que nous avons demandée.<br />
Mais il n'existe pas de législation dans ce<br />
domaine ?<br />
Moi, pour ma part, le CNI m’autorise à le<br />
faire. A ma connaissance, c'est l'organe<br />
suprême de l'exécutif. Maintenant, si la loi ne<br />
le permet pas, qu'on nous le dise. A partir de<br />
là, nous allons retirer la Marina du programme.<br />
Libérez nous ! Nous ne voulons pas<br />
aller contre le désir des autorités. Nous sommes<br />
respectueux des lois et nous militons<br />
pour cela.<br />
A combien estimez-vous les pertes engendrées<br />
par cette situation de blocage pour la<br />
Marina ?<br />
Actuellement, nous n'avons pas de pertes<br />
directes sur la partie marina, mais nous avons<br />
payé des études, et ça coûte cher, des milliards<br />
de centimes. Pour résumer la problématique,<br />
vous avez, d'un côté, les plus hautes autorités<br />
qui vous disent : allez-y, mais dans la réalité,<br />
on nous dit le contraire.<br />
N'avez-vous pas l'impression de faire face à<br />
un lobby qui ne vous serait pas favorable ?<br />
Je serais incapable de vous le dire car personne<br />
ne nous dit rien. Ce dont je suis sûr,<br />
c'est que les services de la wilaya d'Alger nous<br />
empêchent d'avancer au moment où nous<br />
avons l'accord du chef de l'éxécutif.<br />
Certains reprochent au projet d'être trop<br />
sélectif destiné à une classe sociale aisée et<br />
craignant la création d'un quartier ou d'une<br />
zone pour riches. Que répondez-vous à<br />
cela ?<br />
Moi, je ne réponds rien à personne. Il y a<br />
un projet de Marina, approuvé par plusieurs<br />
chefs du gouvernement. Ou on m’autorise,<br />
ou on me demande de ne pas le faire. C'est<br />
tout. Le centre commercial et l'Aqua-parc<br />
profite pleinement à la population.<br />
Maintenant s’il y a certains qui voient d'un<br />
mauvais œil la création d'emplois !?<br />
Vous êtes l’initiateur de l'Union <strong>national</strong>e<br />
des investisseurs (Uni). Quel est l'objectif<br />
recherché en créant ce nouveau syndicat<br />
d'investisseurs ?<br />
L'Union regroupe les investisseurs normaux<br />
comme moi qui perdent leur latin<br />
devant l'Administration algérienne. C'est un<br />
regroupement d'investisseurs qui ont beaucoup<br />
de projets créateurs d'emplois et bénéfiques<br />
pour le pays mais qui n'arrivent pas à<br />
avancer. Ils m'ont fait confiance en m'élisant<br />
à la tête de l'UNI. Notre ambition est de faire<br />
bouger les choses. Nous voulons investir et<br />
créer des emplois tout en étant patriote. Je<br />
suis désolé d'utiliser ce mot qui semble, peutêtre<br />
pour certains, démodé ou dénué de sens,<br />
mais en tout cas pour moi, c'est très important<br />
qu'un investisseur algérien soit avant<br />
tout patriote.<br />
Avez-vous réussi à rallier beaucoup d'investisseurs<br />
?<br />
Oui, beaucoup n'ont pas hésité à adhérer<br />
au projet. Par contre, notre initiative a été<br />
plutôt fraîchement accueillie par certains.<br />
Par qui ?<br />
Nous sommes en<br />
train de dépenser,<br />
sans limite, l'argent<br />
des <strong>Algérie</strong>ns qui<br />
ne sont pas encore<br />
nés.<br />
Probablement par ceux, pour qui les<br />
valeurs, dont nous sommes porteurs, ne correspondent<br />
pas à leurs objectifs actuellement.<br />
Où situez-vous l'UNI par rapport aux autres<br />
organisations patronales ?<br />
Nous sommes un regroupement dont le<br />
facteur commun est le <strong>national</strong>isme. Nous<br />
voulons pleinement contribuer à la construction<br />
de notre économie en proposant des<br />
projets créateurs d'emplois et de valeurs ajoutée,<br />
pas de projets qui consistent à importer.<br />
Nous voulons prouver que les <strong>Algérie</strong>ns sont<br />
capables de réaliser des projets économiques<br />
perrins. Les étrangers sont les bienvenus chez<br />
nous, mais personne ne pourra construire<br />
notre économie et notre pays à notre place.<br />
Vous êtes donc favorable à la règle du 49/51 ?<br />
Oui, et nous voulons même qu'elle soit<br />
renforcée et étendue aux activités commerciales.<br />
Il n'y a pas de raison. Pourquoi appliquer<br />
le deux poids deux mesures ?<br />
Mais beaucoup d'investisseurs étrangers<br />
estiment que cette règle est une entrave à<br />
l'investissement…<br />
Non, l'entrave c'est l'administration. Cette<br />
règle existe dans bon nombre de pays, ce qui<br />
ne les a pas gêné à développer leurs économies<br />
respectives.<br />
N'est-ce pas là du protectionnisme économique<br />
au moment où vous-même avez<br />
besoin de libéralisme pour pouvoir travailler<br />
?<br />
Ce n'est pas du protectionnisme économi-<br />
AmineB./D. News<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>
A L A U N E<br />
3<br />
que, au contraire, il faut faire participer les<br />
gens du pays à l'économie <strong>national</strong>e.<br />
Dernièrement, un rapport officiel indique<br />
que plus de 166 milliards de dollars, destinés<br />
aux projets d'investissement public,<br />
n'ont pas été décaissés. A partir de là, ne<br />
croyez-vous pas que l'Etat, lui-même, est<br />
victime de sa propre bureaucratie ?<br />
Ce qui signifie que tout le pays est l'otage<br />
de l'administration. Cela démontre que les<br />
investisseurs privés sont dans l'incapacité de<br />
travailler. Je rappelle que je parle toujours des<br />
investisseurs normaux.<br />
N'êtes-vous pas tenté d'aller investir ailleurs<br />
?<br />
A l'indépendance, j'avais dix ans. Je sais ce<br />
qu'est le colonialisme, la privation, les sacrifices<br />
consentis par le peuple. En 1970, j'ai<br />
quitté le pays. J'ai travaillé, investi et j'avoue<br />
que j'ai particulièrement bien réussi. En 1992,<br />
alors que le pays était en faillite, moi, j'ai<br />
décidé de rentrer. Le pouvoir de l'époque<br />
avait fait appel à la diaspora pour aider le pays<br />
à sortir de la crise qui menaçait même dans<br />
son existence. Je n'ai pas hésité un instant.<br />
Pour moi, c'était une question de devoir. Je<br />
considère que si nos parents avaient consenti<br />
à donner leurs vies pour le pays, notre temps<br />
et même notre argent ne seraient pas à la<br />
hauteur de leur sacrifice. Je suis venu au<br />
moment où beaucoup prenaient le chemin<br />
inverse.<br />
Trouvez-vous indécent que certains investisseurs<br />
algériens achètent et sauvent des<br />
emplois en <strong>Fr</strong>ance ?<br />
C'est pour cette raison que je dis que la<br />
notion de patriotisme chez nous est démodée.<br />
C'est presque devenu ringard de se dire<br />
patriote. C'est dommage ! Quand vous me<br />
dites de retourner sous des cieux plus cléments,<br />
permettez-moi de vous rappeler que<br />
je suis venu de l'étranger. Je ne suis pas ici<br />
pour me faire de l'argent. Je suis là, et nous<br />
sommes nombreux à vouloir être là pour<br />
bâtir un pays. C'est la seule chose qui me<br />
retient en <strong>Algérie</strong>. Tout projet que je lance<br />
doit se faire dans l'intérêt de l'<strong>Algérie</strong> et des<br />
<strong>Algérie</strong>ns.<br />
Vous dénoncez la bureaucratie qui est responsable<br />
du retard dans vos projets. La<br />
bureaucratie favorise la corruption. Avezvous<br />
déjà été face à une situation où l'on<br />
vous aurait signifié qu'il fallait mettre la<br />
main à la poche pour voir vos dossiers passés<br />
?<br />
Il n'y a pas un <strong>Algérie</strong>n qui ne s'est pas<br />
retrouvé dans une telle situation. Il faut que<br />
les <strong>Algérie</strong>ns comprennent que l'<strong>Algérie</strong> est<br />
leur pays et qu'il n’en ont pas un autre.<br />
Ne pensez-vous pas que le moment est venu<br />
où l'économie doit être au coeur du débat<br />
politique ?<br />
En <strong>Algérie</strong>, il n'y a pas d'économie. Certes,<br />
il y a un marché très lucratif pour certains,<br />
mais il n'y a pas encore d'économie ou de<br />
modèle économique. Actuellement, il y a de<br />
la dépense à ciel ouvert, du commerce, mais<br />
pas d'économie. Dès qu'il s'agit d'économie, il<br />
faut impérativement parler d'emplois. Une<br />
économie qui ne crée pas d'emplois n'en est<br />
pas une.<br />
Y a-t-il une guerre de capitaux en <strong>Algérie</strong>, ou<br />
des groupes d'intérêts qui se disputent justement<br />
les dividendes de cette dépense à ciel<br />
ouvert ?<br />
C'est pour cela que je précise et souligne<br />
qu'en <strong>Algérie</strong>, il y a des investisseurs normaux<br />
et d'autres pas. Il y a ceux à qui on facilite la<br />
tâche et d'autres à qui on multiplie les embûches.<br />
Quel regard portez-vous sur les médias<br />
algériens?<br />
C'est un secteur qui doit évoluer au même<br />
titre que les autres. Le journaliste doit pouvoir<br />
travailler sans contrainte.<br />
AmineB./D. News<br />
Des rumeurs circulent et qui vous attribuent<br />
l'envie d'investir dans le secteur de<br />
l'audiovisuel. Vous confirmez ?<br />
Toujours en tant qu'investisseur normal,<br />
et pour pouvoir décider ou me situer, je dois<br />
avoir entre les mains des règles et des lois clairement<br />
définies. Ce n'est pas le cas actuellement.<br />
A ce que je sache, au niveau de l'audiovisuel,<br />
c'est l'arlésienne pour l'instant. Notre<br />
approche en matière d'investissement est<br />
claire. Nous investirons dans tout secteur ou<br />
projet qui permettra à notre pays de s'élever.<br />
Ce n'est pas forcement dans tout ce qui est<br />
rentable.<br />
C'est à dire ?<br />
Dans des projets durables qui permettront<br />
de créer des emplois et embellir l'image du<br />
pays. Ici (siège du groupe ndlr), le fait de<br />
construire ces buildings modernes permet de<br />
faire évoluer l'image de la capitale. Quand des<br />
étrangers viennent et qu'ils voient des<br />
constructions de qualités et des infrastructures<br />
performantes, ils se font une idée positive<br />
du pays et les met en confiance. Bien que la<br />
Tour ne soit pas du goût de certains.<br />
Quel reproche fait-on ?<br />
Il parait que ce n'est pas assez luxueux...<br />
rires.<br />
Vous fêtez, le 5 juillet, le premier anniversaire<br />
du centre commercial Ardis. Certains<br />
estiment que la multiplication de ce genre<br />
d'endroits contribue à transformer le<br />
citoyen en un "consommateur" avéré sans<br />
passer par le statut de "producteur productif<br />
". Votre commentaire.<br />
C'est ce que j'ai appelé de la dépense à ciel<br />
ouvert. Si on veut faire de l'économie réelle et<br />
ne pas se contenter d'importer tous nos<br />
besoins, il faut pouvoir produire localement.<br />
Or, les investisseurs trouvent des difficultés à<br />
investir dans des projets productifs à valeur<br />
ajoutée ! C'est le système qui pousse vers la<br />
facilité, pas les investisseurs et porteurs de<br />
projets.<br />
Ne pensez-vous pas que le dispositif Ansej<br />
pousse les jeunes vers ce genre d'approches,<br />
puisqu'il est plus facile de faire passer un<br />
projet de service ou de commerce que de<br />
faire passer un projet de production? N'estce<br />
pas là une recherche de la facilité au<br />
dépens d'une économie réelle ?<br />
Probablement. L'Ansej est un dispositif<br />
qui parait ambitieux, beau et même pathétique.<br />
Le fait de prendre un jeune et de lui<br />
confier dix millions de dinars, sachant que ce<br />
jeune n'a pas demandé dix millions de dinars<br />
mais plutôt un poste d'emploi stable peut<br />
être un espoir, un avenir meilleur et une belle<br />
perspective.<br />
Est-ce une manière d'acheter la paix<br />
sociale ?<br />
Est-ce que c'est une bonne approche de la<br />
paix sociale ? C'est la question qu'il faut poser<br />
à qui de droit. A un moment ou un autre, il<br />
faut revenir à l'emploi. Il faut pour cela que<br />
l'investissement soit productif, autrement, les<br />
jeunes seront toujours insatisfaits. Toutes les<br />
autres pistes ou stratégies resteront aléatoires<br />
et de circonstances.<br />
Six millions d'<strong>Algérie</strong>ns vivent à l'étranger,<br />
vous même président de l'Association inter<strong>national</strong>e<br />
de la diaspora algérienne, sur<br />
quoi vous interrogent les investisseurs<br />
potentiels quand ils décident de venir investir<br />
en <strong>Algérie</strong> ?<br />
L'avantage de la diaspora algérienne est<br />
qu'elle se trouve partout dans le monde.<br />
Autre avantage, c'est que vous retrouvez des<br />
<strong>Algérie</strong>ns au niveau de toutes les strates des<br />
sociétés d'accueil. Ils ont un savoir-faire et<br />
disposent d'un potentiel économique et<br />
financier très important. Mais pour revenir à<br />
votre question, la diaspora algérienne est<br />
frustrée. Ceux qui veulent faire quelque chose<br />
pour leur pays sont dépités de ne pas pouvoir<br />
le faire. Rien n'est clair, il n'y a aucune visibilité.<br />
Quand des gens se présentent pour s'enquérir<br />
des opportunités d'investissement, ils<br />
se retrouvent très rapidement perdus dans les<br />
méandres de l'administration. Au bout du<br />
compte, ils repartent. Mais une fois que l’opacité<br />
disparait et qu’ils sentiront une volonté<br />
réelle de changement, ils reviendront. Ils ont<br />
l'<strong>Algérie</strong> dans le sang.<br />
Nous vivons dans un monde où l'on ne<br />
peut plus parler économie et finances sans<br />
parler de politique. Que peuvent les politiques<br />
pour sortir le pays de ce système économique<br />
qui n'offre aucune perspective et<br />
réagit au jour le jour ?<br />
Tant qu'il y a la rente et de l'argent qui<br />
tombe du ciel, il est difficile de penser à autre<br />
chose. Cela fait cinquante ans que nous<br />
vivons grâce à nos ressources, des générations<br />
ont pu vivre grâce à cela, mais qu'allons-nous<br />
laisser aux générations montantes<br />
? Nous sommes en train de dépenser, sans<br />
limite, l'argent des <strong>Algérie</strong>ns qui ne sont pas<br />
encore nés.<br />
On parle de réforme constitutionnelle. Ne<br />
pensez-vous pas qu'il faut instituer le droit<br />
de chaque <strong>Algérie</strong>n à entreprendre librement<br />
?<br />
En <strong>Algérie</strong>, nous n'avons pas de problème<br />
avec ce qui est écrit mais plutôt avec ce qui<br />
n'est pas écrit. Quand chaque membre de<br />
l'administration interprète seul et souverainement<br />
les textes de loi, rien ne bouge.<br />
Réussissez-vous à faire des projections ?<br />
Nous n'en faisons pas car il est impossible<br />
dans l'état actuel de faire des projections<br />
même à court terme. Nous avons des projets<br />
en attente dans le Sud et dans pratiquement<br />
chaque wilaya du pays, des milliers de postes<br />
d'emplois à pourvoir, mais nous sommes<br />
dans l'obligation d'attendre que l'administration<br />
nous libère.<br />
L'avenir économique, vous le voyez dans<br />
quel secteur ?<br />
Il faut qu'il y ait d'abord une économie<br />
pour qu'il y ait un avenir. Quand on exprime<br />
le souhait de développer un secteur, il faut<br />
qu'il y ait une stratégie, une vision. Le tourisme,<br />
ce n'est pas seulement construire des<br />
hôtels. Pour l'instant, il n'y a aucune visibilité.<br />
Comment expliquez-vous le fait qu'à chaque<br />
fois qu'un investisseur ou homme d'affaires<br />
passe sous les feux des projecteurs,<br />
on lui prête, de suite, des ambitions politiques<br />
?<br />
Nous vivons tous autour de la politique et<br />
faire de l'économie, c'est aussi servir son<br />
pays. Nous sommes plus de quarante millions<br />
d'<strong>Algérie</strong>ns, et permettez-moi d'inclure<br />
les membres de la diaspora qui n'ont pas<br />
tous choisi de quitter le pays. Tout cet<br />
ensemble est très dynamique contrairement<br />
à ce que l'on pense.<br />
En <strong>Algérie</strong>,<br />
il n'y a pas<br />
d'économie.<br />
Certes, il y a<br />
un marché très<br />
lucratif pour<br />
certains, mais<br />
il n'y a pas<br />
encore<br />
d'économie<br />
ou de modèle<br />
économique.<br />
Actuellement,<br />
il y a de la<br />
dépense à ciel<br />
ouvert, du<br />
commerce, mais<br />
pas d'économie.<br />
Pensez-vous qu'il y ait un décalage entre<br />
cette dynamique qu'il y a au sein de la<br />
société et la sphère politique qui reste en<br />
retrait et n'arrive pas à suivre ?<br />
Non, aussi étonnant que cela puisse<br />
paraître, il n'y a pas de décalage, et ce pour<br />
une raison très simple, nous avons l'impression<br />
que nous avons tous les mêmes problèmes,<br />
du bas de l'échelle au haut de la pyramide.<br />
En s'adressant aux walis, le Premier<br />
ministre déclara que l'administration freine<br />
le développement du pays, ce qui favorise la<br />
corruption !<br />
Il a même secoué un peu les walis en les<br />
invitant à être plus proches des citoyens et<br />
de leurs doléances.<br />
Eh bien, permettez-moi de m'adresser au<br />
wali d'Alger en lui disant : libérez-nous cette<br />
marina, que l'on puisse la construire au<br />
grand plaisir des Algérois et des emplois<br />
qu'elle peut créer. J'irais encore plus loin, si<br />
cette marina n'a pas le look que vous jugez<br />
convenable, nous sommes prêts à revoir<br />
notre conception. Il en est de même pour<br />
l'extension du centre commercial. Ce décalage,<br />
en fin de compte, nous le visons tous<br />
ensemble, et chacun à son niveau.<br />
Un dernier mot…<br />
Mon message s'adresse d'abord aux<br />
investisseurs. Je les invite à faire preuve de<br />
patriotisme. Nous avons une mission qui<br />
n'est pas incompatible avec nos ambitions<br />
d'investisseurs, celle de sauvegarder notre<br />
pays en créant des projets innovants et durables.<br />
``<br />
Y. C.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>
4 > A C T U<br />
L'armée décide d'intervenir<br />
Al-Sissi prend l'Egypte<br />
A l'heure où nous mettons sous presse, l'armée egyptienne aurait pris le contrôle du siège de la télévision d'Etat.<br />
Des informations concordantes ont indiqué que les trente-quatre prévenus dans l'affaire dite de la prison<br />
de "Abou Mentour", dont le Président Morsi, seraient interdits de quitter le pays.<br />
des Forces armées égyptiennes<br />
a pris fin hier. Aux environs<br />
de 17h30, le Guide suprême de la<br />
L'utimatum<br />
confrérie des <strong>Fr</strong>ères Musulmans a<br />
lâché sur son compte twitter la phrase suivante<br />
: " Le ministre de la Défense a décidé de faire de<br />
l'armée egyptienne une armée du Parti Baath<br />
syrien". Coup d'Etat donc? Au même moment,<br />
plusieurs chaînes <strong>d'information</strong>s indiquent que<br />
le palais présidentiel avait été évacué. Aucun<br />
conseiller ou collaborateur du Président élu<br />
n'était sur place. Dans les principales artères et<br />
places de la capitale égyptienne ainsi que dans<br />
d'autres villes du pays, l'heure est à l'attente.<br />
Tout le monde scrute les écrans pour voir apparaître<br />
le Général de corp d'armée El Sissi. Plutôt<br />
dans la journée, les différentes figures de la<br />
scène politique sont montées au crénau. Les<br />
partisans de Morsi tentaient de déffendre la<br />
"légitimité " des urnes au moment où les opposants<br />
maintenaient leur position. " Seul le<br />
départ de Morsi compte et rien d'autre", en<br />
référence à son discours de la veille au cours<br />
duquel il avait tenté d'apaiser les tensions en<br />
annonçant une série de mesures. Du côté des<br />
Américains, on reste prudent. On attend l'évolution<br />
de la situation sur le terrain. Aux environs<br />
de 18h00, heure algériénne, on annonce<br />
que l'état-major de l'armée a décidé de mettre<br />
les unités en état d'alerte. La tension monte et<br />
les rumeurs se multiplient. L'armée a déjà mis<br />
en exécution son plan. Le plus urgent, éviter<br />
tout affrontements entre les deux camps. Ces<br />
développements sont survenus après l'expiration<br />
à 16 h 30 de l'ultimatum de l'armée qui a<br />
menacé lundi d'imposer sa propre "feuille de<br />
route" à Mohamed Morsi s'il ne "satisfait pas les<br />
revendications du peuple". À travers le pays, des<br />
manifestations massives d'opposants, mais<br />
aussi de partisans de Morsi, faisaient craindre<br />
de nouvelles violences, alors que les heurts<br />
entre anti et pro-Morsi ont fait 47 morts et des<br />
centaines de blessés depuis le 26 juin.<br />
Y. C.<br />
Salah Mouhoubi, docteur d'Etat en sciences économiques et en sciences politiques<br />
«L’<strong>Algérie</strong> n’est pas prête à prendre la place de l'Egypte»<br />
La crise s’aggrave en<br />
Egypte, pays pivot du<br />
monde arabe qui risque de<br />
balancer dans la violence.<br />
Une crise sans précédent et<br />
sans doute plus grave que<br />
celle qui a suivi la<br />
révolution du 25 janvier<br />
2011. Occupé par ses crises<br />
internes, une place se<br />
libère. Légitime de<br />
s'interroger sur le rôle que<br />
pourrait éventuellement<br />
jouer notre pays sur la<br />
scène arabe. Notre<br />
interlocuteur décrypte la<br />
situation.<br />
<strong>Algérie</strong> News : D r Mouhoubi, bien<br />
que nous souhaitions au peuple<br />
egyptien un avenir meilleur, mais<br />
en politique aussi, la nature<br />
n'aime pas le vide. Pensez-vous<br />
que l'<strong>Algérie</strong> soit prête à remplacer<br />
l'Egypte en tant qu'Etat leader du<br />
Monde arabe?<br />
D r Mouhoubi : Non je ne suis<br />
pas tout à fait convaincu. Il faut<br />
rappeler que durant ces dernières<br />
années, beaucoup d’événements<br />
ont émaillé le monde ou plutot les<br />
pays arabes, et parmi eux l'Egypte.<br />
De toutes les manières, l'Egypte a<br />
perdu ce rôle ou cette position<br />
depuis longtemps déjà, notamment<br />
après la chute de Moubarak.<br />
Certains n'ont pas attendu la chute<br />
de Moubarak ou que la situation<br />
interne ne se dégrade pour afficher<br />
leurs ambitions. Je parle bien sûr<br />
des Qataris et des Saoudiens qui<br />
ont une revanche à prendre sur ce<br />
monde arabe construit autour du<br />
<strong>national</strong>isme et même d'un certain<br />
socialisme. Ce qu'il ne faut pas<br />
oublier, c'est que n'importe quel<br />
pays arabe qui prétendera au leadership<br />
sera inévitablement un<br />
sous-traitant de l'Occident. Ces<br />
deux pays ont profité de la crise<br />
politique qui secoue actuellement<br />
l'Egypte. Pour ce qui est de<br />
l'<strong>Algérie</strong>, nous devrions tirer les<br />
enseignements de ce qui se passe.<br />
N'est-il pas légitime d'avoir de<br />
l'ambition au moment où nous<br />
restons l'un des pays les plus stables<br />
politiquement et prospère<br />
économiquement?<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong><br />
Certes notre pays a bénéficié ces<br />
dernières années d'une stabilité<br />
relative, mais prétendre au statut de<br />
puissance régionale ou autre, il faut<br />
que d'autres facteurs soient réunis,<br />
en plus de la stabilité que vous évoquez.<br />
C'est pour cela que j'estime<br />
que nous ne sommes pas prêts. A<br />
titre d'exemple, nous vivons nous<br />
aussi une période difficile, avec l'absence<br />
du Président pour raisons de<br />
santé, notre diplomatie reste frileuse,<br />
notre économie reste rentière.<br />
Nous sommes plus préoccupés<br />
par ce qui se passe au Sahel que<br />
par cette histoire de suprématie<br />
régionale. Ce qui se passe à nos<br />
frontières nous interppelle directement.<br />
Cela dit, nos partenaires<br />
occidentaux nous considèrent<br />
comme étant une puissance régionale.<br />
Plusieurs officiels occidentaux<br />
sont venus à Alger pour demander<br />
conseil ou carrément de l'aide.<br />
N'est-ce pas là un signe révélateur?<br />
Les Occidentaux viennent en<br />
<strong>Algérie</strong> pour arracher des contrats<br />
économiques, devant une crise<br />
aiguë qui perdure chez-eux. Alors il<br />
ne faut pas se leurrer, notre pays<br />
certes jouit d’une stabilité sécuritaire,<br />
mais sur le plan économique<br />
nous sommes toujours fragiles.<br />
Nous ne pesons pas trop sur la<br />
scène inter<strong>national</strong>e. Nous ne sommes<br />
même pas concidérés comme<br />
étant un pays émergent.<br />
Alors on peut dire que la crise<br />
égyptienne profitera beaucoup<br />
plus au Qatar et à l’Arabie<br />
saoudite ?<br />
Oui, sans aucun doute.<br />
Quelles seront les conséquences<br />
d’une éventuelle guerre civile ou<br />
d'une crise sécuritaire en Egypte<br />
sur le monde arabe et sur nous ?<br />
Il y aura des répercussions négatives<br />
sur l’ensemble de la région et à<br />
tous les niveaux. Ce pays abrite le<br />
canal de Suez, l'un des principaux<br />
accès martimes du monde.<br />
Y a-t-il un paralléle à faire entre la<br />
situation actuelle en Egypte et<br />
celle de l'<strong>Algérie</strong> en 1991 ?<br />
Non, les deux cas ne sont pas<br />
comparables et pour plusieurs raisons.<br />
Chaque pays a ses spécificités<br />
et le contexte n'est pas le même. Je<br />
tiens à préciser du moins, que ce<br />
soit en <strong>Algérie</strong> ou en Egypte, l'institution<br />
militaire n'a jamais eu<br />
recours à un coup d'Etat pour s'emparer<br />
du pouvoir absolu. A chaque<br />
fois, l'armée a joué les garde-fous.<br />
Son intervention se fait uniquement<br />
pour la sauvegarde de l'unité<br />
et de la souveraineté du pays.<br />
Entretien réalisé par<br />
Yahia Maouchi
A C T U<br />
5<br />
Une vingtaine de candidats «tricheurs» interpellée<br />
Les parents montent au créneau<br />
Trois jours après la publication des résultats du baccalauréat, des centaines de candidats, reconnus tricheurs,<br />
accompagnés de leurs parents, ne décolèrent pas.<br />
Hier, des centaines de candidats malheureux<br />
ont tenté d’organiser un<br />
rassemblement devant l’Académie<br />
d’Alger, avant d’être violemment<br />
dispersés par la police, a-t-on constaté sur<br />
place. « Nous protestons et continuerons la<br />
protestation pour revendiquer nos droits.<br />
Nous ne sommes pas des tricheurs ! Ce sont<br />
juste des accusations», ont-ils crié.»<br />
« Personne ne veut nous écouter et on nous<br />
envoie la police pour nous faire taire!», renchérit<br />
un autre candidat qui jure ne pas avoir<br />
triché.<br />
Les lycéens tentent d’organiser un sit-in<br />
devant la Grande Poste, constatant qu’il était<br />
impossible d’atteindre le siège de l’académie.<br />
Peine perdue puisqu’une fois sur place, c’est<br />
un autre dispositif qui les attend de pied<br />
ferme. Des parents affolés nous ont confié<br />
qu’il y aurait eu plus d’une vingtaine d’interpellations.<br />
Un passant témoigne. « Ils les ont<br />
brutalisés et frappés». Des élèves s’approchent<br />
de nous pour nous montrer les ecchimoses<br />
sur le dos, la nuque et les bras.<br />
«Ils ont travaillé tout au long de l’année et<br />
maintenant c’est leur vie qui est brisée» lance<br />
une mère. Et d’ajouter : « Mon fils n’a pas triché.<br />
On demande des preuves tangibles.<br />
Sellal à Tizi Ouzou<br />
Aucun projet créateur<br />
d’emplois n’est prévu<br />
La visite du Premier ministre,<br />
Abdelmalek Sellal, dans la wilaya de<br />
Tizi Ouzou, prévue en fin de semaine<br />
ou au début de la semaine prochaine, est<br />
très attendue par la population locale.<br />
Beaucoup de travail a été fait. Le programme<br />
de sites et projets arrêtés, avanthier,<br />
par la wilaya et le chef du protocole du<br />
Premier ministre, sera parmi les 192 projets<br />
des collectivités locales. Il sera présenté<br />
au staff de Sellal qui sera accompagné par<br />
pas moins de six membres du gouvernement.<br />
Sur les 192 projets prévus à inaugurer<br />
ou à lancer, aucun ne concernera le secteur<br />
économique de production. Même pas une<br />
PME ou une PMI créatrice d’emplois et de<br />
la valeur-ajoutée pour la wilaya !<br />
Le constat a été fait, jeudi dernier, par le<br />
premier vice-président de l’APW, Mohand<br />
Klalache, qui a confirmé hier qu’aucun<br />
projet créateur d’emplois et de richesse<br />
n’est à l’ordre du jour : « J’ai fait le même<br />
constat au wali lors de la dernière réunion<br />
d’évaluation tenue jeudi. C’est un constat<br />
désolant que même le wali a partagé avec<br />
moi », a témoigné Klalache, joint par téléphone.<br />
Les inaugurations et les poses de pierres<br />
inaugurales des nouveaux projets concernent<br />
tous des petites et moyennes infrastructures<br />
du service public. Des infrastructures<br />
de santé, des administrations, des<br />
infrastructures socio-éducatives et socioculturelles,<br />
ainsi que des nouveaux tronçons<br />
de route. Des raccordements en eau,<br />
en gaz naturel, des extensions des lignes<br />
électriques, autant de services d’utilité<br />
immédiate aux populations locales.<br />
D’énormes efforts y ont été consentis ces<br />
dernières semaines par les responsables de<br />
l’administration locale. Que des retards à<br />
rattraper dans une wilaya dépourvue d’outil<br />
de production !<br />
Sauf que les deux premiers responsables<br />
de l’administration locale sont à mille<br />
lieues de garantir aux porteurs de projets<br />
créateurs d’emplois et de richesse pour la<br />
wilaya. Un secteur qui semble englué<br />
depuis près deux décennies.<br />
Abdelmalek Sellal n’aura assurément<br />
pas de réels projets économiques à apporter.<br />
« Il pourra, dans le meilleur des cas,<br />
faire des déclarations de lutte contre le<br />
chômage, annoncer des facilitations de<br />
migration des jeunes chômeurs de la wilaya<br />
pour les autres régions pourvues de nouveaux<br />
complexes industriels et où l’industrie<br />
de la sous-traitance est encouragée »,<br />
ironise un jeune chômeur que nous avons<br />
interrogé, hier, sur la visite du Premier<br />
ministre.<br />
« Nous ne voulons ni de discours flatteur<br />
ni de la rhétorique politique de lutte<br />
contre le chômage, nous attendons de<br />
Sellal qu’il prenne des décisions immédiates<br />
pour lancer des actions au profit des<br />
détenteurs de capitaux et porteurs de projets<br />
économiques », a réagi un membre de<br />
la Chambre du commerce et d’industrie,<br />
ayant souhaité garder l’anonymat.<br />
Ce dernier regrette que depuis près de<br />
vingt ans, aucune PME ni PMI activant<br />
dans l’économie de production n’est créée<br />
à Tizi Ouzou.<br />
« Nous assistons tous impuissants à la<br />
délocalisation qui a vidé la wilaya de ces<br />
quelques entreprises de production sérieuses,<br />
a contrario, rien n’est fait pour les<br />
encourager à y rester, ou à inciter les autres<br />
à venir s’y installer », regrette-t-il encore,<br />
en mettant le doigt sur la nature des projets<br />
pour lesquels l’Andi a accordé des visas.<br />
« Si la wilaya de Tizi Ouzou se targue d’être<br />
leader <strong>national</strong> en matière de créations<br />
d’entreprises via l’Andi, elle devrait être<br />
triste de la nature de ces projets qui concernent,<br />
à plus de 75%, le secteur du transport,<br />
alors qu’ailleurs, on encourage et on<br />
favorise les projets de production », dira-til<br />
encore.<br />
M.A.T<br />
Pourquoi les surveillants n’ont-ils pas été<br />
sanctionnés, puisque ce sont eux qui ont<br />
autorisé nos enfants à tricher ?» s’interroge-telle.<br />
«C’est le ministre de l’Education qui est<br />
responsable de cette mascarade. Il aurait dû<br />
arrêter les examens le jour-même», souligne<br />
une autre maman qui tenait sa fille par la<br />
main. Une autre parente, qui fait partie du<br />
collectif des parents d’élèves des candidats<br />
«tricheurs», a ouvertement accusé les responsables<br />
du secteur de l’éducation de «complicité».<br />
«Mon fils m’a donné les noms d’enseignants<br />
qui ont autorisé les élèves à tricher. Pis<br />
encore, certains surveillants ont, selon elle,<br />
apporté des cahiers de cours de philosophie<br />
pour encourager les élèves à tricher.<br />
«Aujourd’hui, les seules victimes sont nos<br />
enfants. Aucun surveillant, ni chef de centre<br />
n’est inquiété », a-t-elle déclaré. D’après elle,<br />
il aurait fallu procéder au cas par cas. «Où<br />
sont ces associations de parents d’élèves qui<br />
se permettent de parler au nom des élèves<br />
Plusieurs centaines de<br />
personnes ont assisté,<br />
mardi soir, à l’inauguration<br />
de la stèle érigée à l’effigie<br />
de Matoub Lounès, au<br />
carrefour de l’entrée ouest de<br />
la ville de Tizi Ouzou, qui<br />
porte aussi, désormais, son<br />
nom. Des centaines d’anonymes<br />
se sont ainsi mêlés à Na<br />
Aldjia, la mère du chantre<br />
assassiné, voilà 15 ans, présente<br />
aux côtés de sa sœur<br />
Malika, au président de<br />
l’APC de Tizi Ouzou, le président<br />
de l’APW, plusieurs<br />
élus ainsi qu’une noria de<br />
chanteurs célèbres et amateurs.<br />
Lounis Ait-Menguellet<br />
a marqué, lui aussi, pour la<br />
première fois, sa présence sur<br />
un lieu de recueillement et<br />
de mémoire du Rebelle. Une<br />
présence qui n’est pas du<br />
tout passée inaperçue.<br />
« Si je suis présent<br />
aujourd’hui parmi vous,<br />
c’est pour exprimer ma<br />
reconnaissance et mes hommages<br />
à Lounès. Matoub<br />
Lounès mérite plus que<br />
d’inscrire son nom sur des<br />
fresques, il mérite plus que<br />
de baptiser un carrefour en<br />
son nom. Il mérite plus que<br />
tout, une reconnaissance<br />
éternelle », a-t-il déclaré<br />
devant une foule qui a<br />
apprécié le geste d’une autre<br />
légende de la chanson<br />
kabyle, longtemps mis à<br />
l’écart loin de tout ce qui a<br />
trait à Matoub. La stèle, qui<br />
porte le dernier portrait du<br />
chantre Lounès Matoub, a<br />
été érigée par la municipalité<br />
Amine B. / <strong>Algérie</strong> News<br />
Tizi Ouzou<br />
Un carrefour porte le nom<br />
Matoub Lounès !<br />
de Tizi Ouzou qui a pris également<br />
l’initiative de baptiser<br />
le carrefour mitoyen au siège<br />
de la sûreté de wilaya, en son<br />
nom. Il s’agit d’une décision<br />
officielle unique à l’échelle<br />
<strong>national</strong>e, mais surtout au<br />
plan local depuis que Lounès<br />
Matoub fut assassiné le 25<br />
juin 1998, non loin de la ville<br />
des Genêts.<br />
« Cette date restera gravée<br />
à jamais dans l’histoire puisque<br />
c’est la première fois que<br />
la mémoire du chantre<br />
Matoub Lounès est honorée<br />
officiellement », a déclaré le<br />
P/APC de Tizi Ouzou,<br />
Ouahab Ait-Menguellet.<br />
Pour le cousin de Lounis Ait-<br />
Menguellet, porté à la tête de<br />
la municipalité de Tizi<br />
Ouzou en novembre dernier,<br />
« Lounès est un artiste et<br />
militant qui mérite plus que<br />
cet hommage que nous sommes<br />
en train de lui rendre ici<br />
sur cette place qui portera<br />
désormais son nom. Nous<br />
devons nous rassembler<br />
tout au long de l’année ?». Selon elle, ces associations<br />
ne représentent rien !<br />
Plainte contre Boudjenah<br />
Cette mère a aussi dénoncé le comportement<br />
de certains présidents de syndicats de<br />
l’éducation qui sont censés défendre les élèves.<br />
A cet effet, «la parente s’en est pris directement<br />
au président du Syndicat <strong>national</strong> des<br />
travailleurs de l’éducation (SNTE),<br />
Boudjenah, qui a été avant-hier l’invité de la<br />
télévision Ennahar et qui soutient les décisions<br />
prises par la tutelle envers les élèves<br />
fraudeurs». Suite à ces déclarations, «les<br />
parents d’élèves des candidats tricheurs ont<br />
décidé, à l’unanimité, de déposer une plainte<br />
contre le président de la SNTE». Ils se disent<br />
scandalisés par les décisions des responsables.<br />
A cet effet, les parents d’élèves accordent 48<br />
heures aux autorités compétentes pour régler<br />
ce malheureux problème afin d’éviter le pire.<br />
«Nos enfants ne sont pas des voyous. Les responsables<br />
sont en train de pousser ces 3000<br />
élèves vers la délinquance», a-t-elle indiqué.<br />
Le collectif des élèves exclus a adressé avanthier<br />
une correspondance, dans ce sens, au<br />
Premier ministre, et à la présidence de la<br />
République.<br />
Mohammed Zerrouki<br />
pour dépasser nos querelles<br />
et consacrer définitivement<br />
notre fraternité ». Un discours<br />
qui a ému Na Aldjia, la<br />
mère du chantre. D’ailleurs,<br />
elle s’est laissé emportée par<br />
ses émotions entremêlées de<br />
joie et de peine : « Ce jour est<br />
exceptionnel. Il est inédit car<br />
il rend à mon fils sa considération<br />
dont il jouit toujours.<br />
Je sais qu’il a de la considération<br />
et de l’amour dans vos<br />
cœurs, mais il y a des choses<br />
plus dures à porter », dira-telle<br />
dans un discours<br />
empreint d’émotion.<br />
« Je suis une mère comblée<br />
à chaque fois que je vous<br />
vois rassemblés, à chaque<br />
fois que je vous entends porter<br />
son nom dans vos luttes<br />
<strong>quotidien</strong>nes. La nouvelle<br />
génération, qui ne l’a pas<br />
connu, mais qui a pris son<br />
nom en flambeau, me rassure<br />
», a déclamé Na Aldjia<br />
dans un poème plein d’émotion.<br />
M.A.T<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>
6 > A C T U<br />
Protestation du CNDDC à travers plusieurs wilayas<br />
Les chômeurs fêteront<br />
le 5 Juillet à leur manière<br />
Au moment où Khalida Toumi, représentant le gouvernement, organise une grande fête avec au<br />
menu des artistes aux cachets faramineux, les jeunes chômeurs célèbrent la fête de<br />
l’indépendance et de la jeunesse dans la rue. Ils manifesteront pour… «une vie digne» !<br />
AÀ l’occasion de la célébration de la<br />
double fête de l’indépendance et<br />
de la jeunesse, le Comité <strong>national</strong><br />
pour la défense des droits des chômeurs<br />
(CNDDC) prévoit des actions de protestation<br />
à travers plusieurs wilayas du pays.<br />
Une façon pour ces milliers de jeunes dont<br />
un travail digne et stable demeure le seul<br />
souci, d’exprimer leurs colère et indignation<br />
face à leur situation, bien que le pays recèle<br />
des opportunités et des moyens pouvant<br />
créer la richesse et l’empoi. C’est donc, la<br />
date du 5 juillet qu’a choisie le CNDDC,<br />
pour inciter les responsables du pouvoir<br />
central à appliquer l’article 55 de la<br />
Constitution. Ce dernier qui stipule que<br />
« tous les citoyens ont droit au travail. Le<br />
droit à la protection, à la sécurité et à l'hygiène<br />
dans le travail est garanti par la loi. Le<br />
droit au repos est garanti, la loi en détermine<br />
les modalités d'exercice », et selon les initiateurs<br />
des actions, un « devoir de l’Etat<br />
envers sa jeunesse ». Cette jeunesse qui<br />
constitue, pourtant, trois tiers de la population<br />
algérienne, n’a, jusque-là, pas, bénéficié<br />
de toute l’attention des responsables qui se<br />
sont succédé au gouvernement.<br />
51 ans après l’indépendance, le jeune<br />
<strong>Algérie</strong>n est resté prisonnier des revendications<br />
les plus élémentaires, voire nécessaires<br />
pour une vie digne. Le logement, le travail, la<br />
sécurité et l’hygiène entre autres. Pis encore,<br />
51 ans après l’indépendance, se voyant face à<br />
un avenir incertain, le jeune <strong>Algérie</strong>n préfère<br />
s’aventurer et risquer la vie à la recherche de<br />
meilleurs horizons dans le vieux continent.<br />
Le phénomène des « Haraga », en <strong>Algérie</strong>,<br />
n’a jamais connu autant d’ampleur que ces<br />
trois dernières années. L’Europe est devenue<br />
« l’abri » préféré d’une foultitude de jeunes<br />
dont l’âge ne dépasse pas généralement la<br />
trentaine, mais aussi l’alternative à un pays<br />
qui leur a tourné le dos.<br />
Entre la fête de Khalida Toumi<br />
et celle du CNDDC…<br />
Les jeunes auront donc, dès aujourd’hui,<br />
leur propre fête, au moment où les officiels<br />
s’apprêtent à célébrer l’événement, avec au<br />
programme une pléiade d’artistes et chanteurs<br />
qui se succéderont sur la scène de l’esplanade<br />
Riadh El Feth. La fête qu’organisera<br />
le ministère de la Culture aujourd’hui et<br />
demain sera différente de celles qu’organisera<br />
le CNDDC à Ouargla, El Oued, Alger,<br />
Skikda et Batna. La fête de Khalida Toumi est<br />
l’occasion pour dépenser des milliards tant<br />
pour l’organisation que pour les cachets des<br />
artistes dont chaba Yamina, Hacène Dadi,<br />
cheb Anouar et Raïna raï pour ne citer que<br />
les plus célèbres. Celles du CNDDC par<br />
contre seront célébrées avec des pancartes<br />
rédigées à la main, des banderoles confectionnées<br />
la veille de la marche ou du sit-in,<br />
sur du tissu blanc écrit avec de la peinture<br />
aux couleurs de l’emblème <strong>national</strong>.<br />
Cependant, toute la différence est dans le<br />
contenu car, sur ces bouts de tis ou de papier<br />
seront mentionnés des slogans forts en<br />
signification. Les chômeurs dénonceront<br />
aujourd’hui « la politique de fuite en avant<br />
du pouvoir », « la souffrance de la jeunesse»<br />
et « les décisions populistes destinées<br />
à la consommation », écrit le bureau local<br />
du CNDDC de la wilaya d’El Oued. Ce dernier<br />
a appelé, dans un communiqué rendu<br />
public, tous les jeunes, les militants et sympathisants<br />
à se rassembler aujourd’hui, à<br />
partir de 8h du matin, au niveau de «la place<br />
de la jeunesse» au centre-ville. Une place<br />
hautement symbolique à cette date.<br />
Les chômeurs de Batna, quant à eux, tiendront<br />
un rassemblement devant le siège de<br />
l’APC de la commune du chef-lieu de wilaya,<br />
alors que d’autres actions similaires sont<br />
prévues à Ouargla, Skikda et même à Alger, a<br />
indiqué Tahar Belabbas dans une déclaration<br />
à TSA. Après la date du 24 février, symbolisant<br />
la re<strong>national</strong>isation des hydrocarbures,<br />
les chômeurs ciblent celle du 5 juillet, pour<br />
rappeler leur <strong>national</strong>isme et attachement à<br />
l’unité de la nation. Manifester sa colère le<br />
jour même de sa fête est aussi une façon de<br />
célébrer.<br />
Aïssa Moussi<br />
Loth Bounatiro, expert en astronomie<br />
La démarche du CFCM est à suivre<br />
Dans cet entretien, l’expert en<br />
astronomie affirme que le<br />
croissant ne sera visible que<br />
pendant la nuit du 8 au 9 juillet.<br />
D'après ses calculs, le premier<br />
jour du mois sacré ne peut être<br />
que mercredi prochain. Quant<br />
aux prévisions des associations<br />
locales, elles ne sont pas<br />
crédibles du moment qu'elles se<br />
basent uniquement sur des<br />
observations restreintes et<br />
géographiquement limitées.<br />
Comme chaque année, le débat<br />
reste ouvert.<br />
<strong>Algérie</strong> News : Le Conseil français de culte<br />
musulman (CFCM) a décidé, pour la première<br />
fois, de ne pas avoir recours à l’observation<br />
du croissant lunaire à l’œil nu. Il<br />
a eu recours aux calculs des scientifiques<br />
qui ont conclu que le premier jour du mois<br />
de ramadhan serait le 9 juillet. Un commentaire...<br />
Bounatiro Loth : Tout d’abord permettez-moi<br />
de préciser que l'observation du<br />
croissant lunaire doit se faire à l’aide des<br />
moyens technologiques dont nous disposons,<br />
et cela conformément à la religion.<br />
Celle-ci n'indique à aucun moment que<br />
l'observation doit se faire à l'œil nu. La "nuit<br />
du doute ne sert en fait qu'à confirmer et<br />
non à décider. Ensuite, je souhaite que les<br />
associations d'astronomie ou d'astrophysique<br />
ne se limitent pas uniquement aux<br />
observations locales, et doivent étendre leurs<br />
champs de vision et prendre en considération<br />
les calculs et résultats des observations à<br />
l'échelle mondiale. Je m’explique : Si le<br />
croissant lunaire est visible dans n’importe<br />
quel pays, il faut que les autres pays le suivent<br />
afin d’avoir une date commune pour<br />
toutes les fêtes religieuses conformément au<br />
calendrier lunaire. Pour ce qui est de la<br />
démarche du CFCM, je ne peux, en ma qualité<br />
de scientifique, que m'en féliciter. Cela<br />
met fin à des situations confuses où chaque<br />
musulman en <strong>Fr</strong>ance se réfère à son pays<br />
d'origine même si les dates sont différentes.<br />
C'est un exemple à suivre.<br />
L’association Sirius, quant à elle, a affirmé<br />
l’impossibilité d’observer le croissant à<br />
l’œil nu ou même à l’aide de téléscopes<br />
puissants. Elle conclut, contrairement à<br />
vous, que le premier jour du ramadhan ne<br />
peut être que le jeudi 10 juillet. Un commentaire...<br />
Je ne partage pas ces conclusions.<br />
Comme je vous l’ai dit, cette association que<br />
je respecte se base uniquement sur des données<br />
locales. Autre chose, les observations<br />
faites par l'association se font via des amateurs<br />
et non pas des professionnels.<br />
Donc vous maintenez la date du 9 juillet ?<br />
Affirmatif. Mes calculs se basent sur des<br />
analyses astronomiques qui concluent que le<br />
croissant sera visible aux Etats-Unis, au<br />
Maroc et dans plusieurs pays arabes. En<br />
<strong>Algérie</strong>, il sera visible dans le Grand Sud. Je<br />
peux même vous dire que l'Aïd coincidera<br />
avec le date du 8 août.<br />
Propos recueillis par Zohra Chender<br />
Parlement<br />
Clôture<br />
de la session<br />
de printemps<br />
Les deux chambres du Parlement<br />
clôtureront leur session de printemps<br />
samedi prochain, a indiqué hier un<br />
communiqué de l’Assemblée populaire<br />
<strong>national</strong>e. La clôture de la session de<br />
printemps intervient conformément à la<br />
loi organique 02-99 portant organisation<br />
et fonctionnement de l’APN et du<br />
Conseil de la nation et les relations<br />
fonctionnelles entre les deux chambres<br />
du Parlement et entre celles-ci et le<br />
gouvernement. La séance de clôture<br />
débutera au siège du Conseil de la<br />
nation à 10h, alors que celle de la<br />
Chambre basse est programmée à 11h,<br />
précise-t-on de même source. Ce matin,<br />
une dernière plénière est au programme.<br />
La loi sur l’exercice de la profession<br />
d’avocat, qui a suscité une grande colère<br />
auprès des robes noires, aura été la<br />
dernière loi votée.<br />
R.A<br />
Marchés publics<br />
Un code d’éthique<br />
en préparartion<br />
Un code d’éthique et de déontologie de<br />
marchés publics, fixant les droits et<br />
obligations des agents publics lors de la<br />
passation et l’exécution d’un marché<br />
public, est en cours de finalisation au<br />
ministère des Finances, a indiqué hier<br />
une source proche de ce ministère.<br />
L’élaboration d’un document de cette<br />
nature procède de "la volonté manifeste<br />
des pouvoirs publics de permettre aux<br />
agents publics d’exercer leurs missions<br />
dans un cadre transparent et explicite<br />
quant à leurs droits et obligations", a<br />
indiqué à l’APS cette source. S’inscrivant<br />
dans le cadre de la mise en œuvre des<br />
dispositions de l’article 60 du décret<br />
présidentiel du 7 octobre 2010, modifié<br />
et complété, portant réglementation des<br />
marchés publics, ce code d’éthique et de<br />
déontologie des agents publics en<br />
matière de marchés publics découle des<br />
dispositions de l’article 7 de la loi du 20<br />
février 2006 relative à la prévention et la<br />
lutte contre la corruption.<br />
Les gens<br />
Serguei Lavrov<br />
Le ministre russe des Affaires<br />
étrangères, a exprimé la satisfaction de<br />
son pays à l’égard de la coopération<br />
avec l’<strong>Algérie</strong> en matière de lutte<br />
antiterroriste, affirmant l’appui de<br />
Moscou à la position algérienne sur le<br />
non-paiement de rançon pour la<br />
libération des otages, tout en démentant<br />
par ailleurs l’existence d’objectifs<br />
stratégiques russes en Syrie. Dans un<br />
entretien à nos confrères d’Al Khabar<br />
paru hier , Lavrov a qualifié les relations<br />
entre l’<strong>Algérie</strong> et la Russie<br />
d’"excellentes" au double plan politique<br />
et économique, rappelant la<br />
convergence de vues sur plusieurs<br />
questions sécuritaires et inter<strong>national</strong>es.<br />
"Nous restons convaincus que le<br />
règlement des problèmes passe par le<br />
respect du droit inter<strong>national</strong> et le<br />
recours aux Nations unies et au Conseil<br />
de sécurité", a-t-il précisé à ce propos.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>
Une rencontre importante est dédiée au sujet<br />
L’emploi des jeunes<br />
et la communication<br />
en <strong>Algérie</strong> en débat<br />
« L'emploi des jeunes et la communication en <strong>Algérie</strong> » est le thème d’un important<br />
colloque <strong>national</strong> prévu les 25 et 26 septembre prochain à Alger.<br />
dans ce cadre<br />
que la fondation<br />
<strong>Fr</strong>iedrich-Ebert,<br />
C’est<br />
l’un des organisateurs<br />
de l’événement, aux côtés<br />
du Laboratoire de recherche de<br />
langues, de la communication et<br />
des nouvelles technologies, lance<br />
un appel à communications dont<br />
la date limite est fixée au 11 juillet<br />
prochain. Les organisateurs<br />
ont souhaité débattre de l’emploi<br />
des jeunes au moment où<br />
l’<strong>Algérie</strong> se trouve confrontée<br />
aux manifestations publiques<br />
liées au chômage. Ce sujet soulève<br />
des questions qui méritent<br />
toute l’attention car cette problématique<br />
préoccupe notre société<br />
au plus haut point, vu le fort taux<br />
de chômage chez les jeunes. Il<br />
suffit de comptabiliser les émeutes<br />
liées au chômage pour comprendre<br />
la réalité des jeunes. Une<br />
large partie des jeunes citoyens<br />
algériens sont actuellement<br />
confinés dans des activités informelles<br />
faute de formation ou<br />
sans emploi. Il en est de même<br />
pour les jeunes diplômés pour<br />
qui les emplois proposés sont<br />
souvent précaires. Il s’agit d’un<br />
souci réel au niveau <strong>national</strong>, ce<br />
qui a obligé l’Etat à s’engager à<br />
faire de l’emploi, sa haute priorité<br />
dans sa politique économique<br />
et sociale. Il s’agit de faire<br />
face à l’urgence en premier lieu<br />
puis parvenir à dégager des stratégies<br />
pour la mise en œuvre<br />
d’actions concrètes à la mesure<br />
des défis à relever pour réduire le<br />
chômage et la pauvreté. Il s’est<br />
lancé dans un vaste programme<br />
d’investissement public en créant<br />
des fonds spécifiques à cet effet et<br />
en lançant de grands travaux<br />
nationaux et régionaux. Des dispositifs<br />
de soutien à l’emploi des<br />
jeunes mis en place à partir de<br />
2008 ainsi que d’autres mesures<br />
en faveur des jeunes ont été créés<br />
pour encourager les jeunes chômeurs<br />
à trouver du travail. De<br />
nombreuses interrogations ont<br />
été posées sur ces dispositifs<br />
d’aide à l’emploi. Certains chercheurs<br />
se demandent dans quelle<br />
mesure ces dispositifs ont-ils<br />
favorisé ou freiné la recherche de<br />
l’emploi ? Sont-ils simplement<br />
des moyens de liaison entre l’employeur<br />
et l’employé et ne sontils<br />
bons qu’à court terme ?<br />
La présente rencontre est une<br />
invitation à réfléchir aux problèmes<br />
de l’emploi en <strong>Algérie</strong> à travers<br />
les questionnements qui<br />
interrogent les pouvoirs publics,<br />
les universitaires et le secteur<br />
Forum des dirigeants politiques arabes et méditerranéens<br />
L’événement prévu en octobre<br />
à Marseille<br />
Des ministres et responsables<br />
politiques des Etats<br />
arabes et de la région<br />
méditerranéenne se réuniront à<br />
Marseille le 6 octobre <strong>2013</strong>, à<br />
l’occasion du Forum des dirigeants<br />
politiques de la<br />
Fondation européenne pour<br />
l’emploi, sur la gestion publique<br />
des politiques d’enseignement,<br />
de formation et d’emploi. Le<br />
forum est organisé conjointement<br />
au sixième dialogue euroméditerranéen<br />
de management<br />
public. La rencontre fera suite à<br />
une conférence similaire, organisée<br />
par l’ETF en Jordanie en septembre<br />
2012, lors de laquelle les<br />
ministres égyptien, jordanien,<br />
libanais, libyen, palestinien,<br />
marocain et tunisien se sont<br />
entretenus avec des dirigeants<br />
politiques des pays et des institutions<br />
de l’UE. Ils ont discuté des<br />
adaptations à apporter aux<br />
visions des compétences pour<br />
répondre aux besoins de la<br />
région, à la lumière du Printemps<br />
arabe. « Notre objectif est<br />
désormais de renforcer ce climat<br />
et cette culture de changement<br />
que les participants ont exprimé<br />
lors du forum jordanien », a<br />
déclaré Peter Greenwood, chef<br />
du département des politiques<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong><br />
économique et doit permettre de<br />
nous donner un état des lieux, de<br />
partager leurs idées et nous faire<br />
part de leurs analyses. Ce thème<br />
sur « L’emploi des jeunes et la<br />
communication en <strong>Algérie</strong> » s’articulera<br />
particulièrement autour<br />
de trois axes y compris la relation<br />
entre les jeunes et l’emploi ; la<br />
formation scolaire et/ou universitaire<br />
est-elle en adéquation<br />
avec le marché du travail ?<br />
Rechercher un emploi salarié ou<br />
créer son propre emploi ?<br />
L’occasion étant de démontrer<br />
si la culture de l’information,<br />
la culture numérique, l’Internet,<br />
l’investissement dans le développement<br />
humain et l’économie de<br />
la connaissance ainsi que la<br />
relance de la machine économique<br />
seront les facteurs clés de<br />
succès de la résolution de la<br />
question du chômage. Cette<br />
manifestation sera aussi l’occasion<br />
de faire le point sur la situation<br />
de l’emploi des jeunes en<br />
<strong>2013</strong> et permettra de nous éclairer<br />
à travers les nouveaux systèmes<br />
de communication et d’information<br />
sur le rôle joué par le<br />
secteur public et le secteur privé<br />
dans la lutte contre le chômage<br />
ainsi que sur l’aptitude du système<br />
de formation à bien préparer<br />
l’accès des jeunes au marché<br />
de l’emploi.<br />
F.A.A.<br />
fondées sur les preuves à l’ETF.<br />
« Le forum de Marseille sera<br />
l’occasion pour les ministres de<br />
s’entretenir avec leurs pairs au<br />
sujet des progrès et des enseignements<br />
tirés de la mise en œuvre<br />
des politiques identifiées l’an<br />
passé en Jordanie. » Des représentants<br />
des Parlements nationaux<br />
participeront également au<br />
forum. Les députés auront ainsi<br />
l’opportunité de partager avec<br />
leurs collègues de la région et de<br />
l’UE des expériences en matière<br />
de politiques dans des domaines<br />
cruciaux, comme l’employabilité,<br />
en particulier chez les jeunes.<br />
Les jeunes leaders méditerranéens<br />
de l’ETF participeront<br />
aussi à l’événement. Le forum<br />
identifiera les progrès réalisés et<br />
les enseignements tirés de la<br />
mise en œuvre des politiques<br />
publiques dans les domaines de<br />
l’enseignement, de la formation<br />
et de l’emploi ; les opportunités<br />
d’amélioration de la coopération<br />
entre les organes exécutifs et le<br />
corps législatif pour de meilleures<br />
politiques ; les opportunités<br />
d’approfondissement de la coopération<br />
euro-méditerranéenne<br />
en matière de gestion publique<br />
des politiques d’enseignement,<br />
de formation et d’emploi.<br />
> C A P I T A L<br />
BOOM<br />
7<br />
L'indice mesurant l'évolution de<br />
l'activité dans le secteur<br />
manufacturier a montré des signes<br />
de stabilisation en juin et sera<br />
probablement en hausse ce<br />
trimestre, avec des résultats<br />
encourageants, même dans les plus<br />
petits pays de la zone euro. L'indice<br />
PMI manufacturier est remonté à un<br />
plus haut niveau de 16 mois à 48,8<br />
en juin, selon les résultats définitifs,<br />
contre 48,3 en mai et juste audessus<br />
de l'estimation flash,<br />
publiée il y a deux semaines, qui se<br />
situait à 48,7. Il reste toutefois pour<br />
le 23 e mois consécutif sous le seuil<br />
de 50 séparant contraction et<br />
expansion. La composante de la<br />
production affiche, elle aussi, un<br />
plus haut, de 16 mois, à 49,8 contre<br />
48,8 en mai et 49,5 en estimation<br />
flash. La composante emploi ressort<br />
à 47,8, son plus haut, depuis mars<br />
2012, contre 47,4 en mai et 47,5<br />
en estimation flash.<br />
CRASH<br />
Le moral des cadres a nettement<br />
rechuté en <strong>Fr</strong>ance au mois de juin,<br />
retrouvant un plus bas de près de<br />
dix ans atteint en novembre 2011,<br />
selon le baromètre mensuel<br />
Viavoice pour Le Figaro-<strong>Fr</strong>ance Inter-<br />
HEC. L'indice synthétique du moral<br />
des cadres a reculé de 6 points par<br />
rapport au mois précédent pour<br />
s'établir à -56. Les cadres interrogés<br />
anticipent à 84% (+3 points par<br />
rapport au mois précédent) une<br />
augmentation du chômage et<br />
s'attendent pour 85% d'entre eux<br />
(+3 points également) à des<br />
perspectives professionnelles<br />
« faibles », dans les mois qui<br />
viennent. Ils sont 71% à penser que<br />
le niveau de vie en <strong>Fr</strong>ance baissera<br />
d'ici un an (+5 points par rapport au<br />
mois précédent), seuls 9%<br />
considérant que le niveau de vie<br />
s'améliorera (- 1 point). « Cette<br />
morosité (...) explique un déclin<br />
important de la motivation avec<br />
63% des cadres qui trouvent leurs<br />
collaborateurs peu motivés (+4<br />
points) », précise Viavoice dans un<br />
communiqué.<br />
CHIFFRE<br />
-<br />
390<br />
Le nombre de structures sanitaires<br />
est passé, depuis l’Indépendance,<br />
de 143 établissements en 1962 à<br />
390 en 2012 alors que la capacité<br />
d’accueil est passée de 13 395 lits<br />
en 1962 à 71 4<strong>07</strong> lits en 2012.
8 > P U B L I C I T E<br />
<strong>Algérie</strong> News <strong>04</strong>-<strong>07</strong>-<strong>2013</strong> Anep 529 189<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>
C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />
ILS ONT OSÉ LE DIRE En hausse<br />
9<br />
Abdelaghani Hamel<br />
><br />
Hosni Moubarak<br />
« Ceux qui sont sortis manifester contre<br />
Morsi sont plus nombreux que ceux qui<br />
avaient battu l’asphalte contre moi lorsque<br />
j’étais au pouvoir. Morsi n’a rien apporté<br />
de plus à l’Egypte. Il ne fait que dans la<br />
surenchère et du tourisme s’agissant de la<br />
politique extérieure. »<br />
Un léopard filmé en<br />
train de chasser...<br />
dans un immeuble<br />
Les caméras de vidéosurveillance à<br />
Bombay ont récemment vu apparaître<br />
sur leurs écrans la présence inquiétante<br />
d'un léopard en train de s'emparer d'un<br />
chien dans l'entrée d'un immeuble, une<br />
attaque en pleine zone urbaine qui<br />
inquiète les habitants. L'incident s'est<br />
produit dans un quartier du nord-est de<br />
la mégapole près du parc <strong>national</strong><br />
Sanjay Gandhi, où l'on estime qu'une<br />
vingtaine de léopards ont trouvé refuge,<br />
attirés par les zones urbaines pour<br />
chasser leurs proies. Le léopard a été<br />
filmé aux premières heures du solstice<br />
d'été, le 21 juin. Angela Merkel craque<br />
pour les «beaux yeux» «C'est<br />
inquiétant. Un léopard entrant dans un<br />
immeuble n'est pas commun. Les gens<br />
sont inquiets», a commenté G.P. Lagad,<br />
vice-président de la société immobilière<br />
dont dépend cet immeuble. L'irruption<br />
du félin intervient alors que la police de<br />
Bombay a reçu une formation spéciale<br />
pour apprendre à maîtriser les léopards<br />
sans tirer de coups de feu. Plusieurs<br />
attaques ont fait au moins sept morts<br />
depuis juillet l'an dernier, selon des<br />
responsables forestiers. Le fils de<br />
M. Lagad, qui habite dans l'immeuble,<br />
a assuré que le chien était le sixième de<br />
la résidence à se faire attaquer au cours<br />
des dernières années, en dépit des<br />
tentatives pour se protéger contre les<br />
léopards.<br />
Ali Sahli<br />
« Qu’allez-vous faire avec ces noms ? Il ne<br />
faut pas rendre publics les noms des<br />
wilayas au risque de porter atteinte à leur<br />
image. Nous ne sommes pas dans une<br />
situation qui permet de divulguer les noms<br />
des wilayas ».<br />
Le monde de l’insolite<br />
Les robotsfootballeurs<br />
ont<br />
débuté leur Coupe<br />
du monde<br />
Des centaines de robots-footballeurs<br />
venus des quatre coins de la planète<br />
ont débuté jeudi leur Coupe du monde<br />
<strong>2013</strong> à Eindhoven, dans le sud des<br />
Pays-Bas, une compétition qui durera<br />
jusqu'à dimanche et rassemble quelque<br />
2 500 universitaires. Plus de 120<br />
équipes se sont affrontées jeudi lors<br />
des premiers matches de poule sur une<br />
dizaine de terrains de football de petite<br />
taille dressés dans une grande salle de<br />
sport d'Eindhoven. Les compétiteurs<br />
ont été répartis en six catégories. Parmi<br />
celles-ci, les robots de forme<br />
humanoïde de petite ou grande taille,<br />
ou des robots ressemblant à des<br />
tabourets renversés équipés de roues<br />
multidirectionnelles et surmontés d'une<br />
petite tour abritant une caméra, dirigée<br />
vers le haut, qui leur permet de voir<br />
autour d'eux sur 60 degrés. Les<br />
universités participant à la compétition<br />
viennent notamment des États-Unis, du<br />
Brésil, de Chine, du Canada, de<br />
Thaïlande et de <strong>Fr</strong>ance. «Ce n'est pas<br />
que du football, il s'agit de la<br />
technologie qu'il y a derrière ces<br />
robots», a assuré Dan Padilha, 21 ans,<br />
étudiant australien en ingénierie :<br />
«nous développons différents choses,<br />
comme la capacité à détecter le<br />
ballon». «Il s'agit de technologies qui<br />
peuvent être transférées vers<br />
différentes industries, comme par<br />
exemple la communication sans fil<br />
entre les robots», a-t-il ajouté.<br />
Mustapha El-Habiri<br />
« C’est vrai que depuis la mise en service de<br />
l’autoroute Est-Ouest, nous avons<br />
enregistré plusieurs accidents mortels. Le<br />
problème qui se pose pour nos éléments,<br />
c’est le problème d’accès. Pour cela, nous<br />
avons décidé d’installer six postes de<br />
secours routiers provisoires pour la prise en<br />
charge des difficultés rencontrées au niveau<br />
de l’autoroute Est-Ouest. »<br />
L'Hôtel de ville en<br />
vente sur Internet<br />
La mairie de Nancy a déposé une<br />
plainte pour "mise en vente abusive<br />
d'un bien communal", après la parution<br />
d'une annonce sur le site internet Le<br />
bon coin prétendant vendre l'hôtel de<br />
ville de la place Stanislas, a annoncé<br />
mercredi à l'AFP une porte-parole de la<br />
ville.L'annonce, titrée «Magnifique<br />
hôtel particulier centre Nancy»,<br />
affirmait vendre le bien de «10 000 m2<br />
habitables et 52 pièces» , «3 étages<br />
pour y faire toutes les folies possibles»,<br />
le tout pour 65 millions d'euros.<br />
Premier arrivé, premier servi», concluait<br />
sous la photo de l'hôtel de ville le faux<br />
vendeur anonyme, qui a posté son<br />
annonce le 13 juin, laquelle a depuis été<br />
retirée du site. Une porte-parole de la<br />
ville a affirmé que la mairie de Nancy<br />
avait «déposé plainte pour mise en<br />
vente abusive d'un bien communal».<br />
L'hôtel de ville constitue l'une des<br />
quatre façades de la place Stanislas, de<br />
style néoclassique, construite entre<br />
1 751 et 1 755 et classée au patrimoine<br />
mondial de l'Unesco depuis 1983.<br />
> ><br />
Dans un long entretien accordé à un<br />
confrère arabophone, le Directeur général<br />
de la Sûreté <strong>national</strong>e, Abdelghani<br />
Hamel, a rappelé les grandes réalisations<br />
de la police algérienne. Il a aussi fait état<br />
des objectifs et des perspectives de ce<br />
corps constitué.<br />
En baisse<br />
Abdelmadjid Sellini<br />
Bien que l’adoption de la loi régissant la<br />
profession d’avocat soit passée comme<br />
une lettre à la poste, il faut reconnaître<br />
que les avocats ont opéré en rangs<br />
dispersés, notamment au sein de l’Ordre<br />
des avocats, où le bâtonnier n’arrive pas<br />
à maitriser ses troupes.<br />
Abdelatif<br />
Baba-Ahmed<br />
Alors que la situation risque de se<br />
dégénérer suite à la publication des<br />
résultats du bac et aux mesures prises<br />
par l’Office <strong>national</strong>e des examens et des<br />
concours, le ministre de l’Education Baba<br />
Ahmed adopte la politique de l’Autruche<br />
pour fuir ses responsabilités.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>
10 > P U B L I C I T E<br />
Félicitations<br />
La famille Mouhoubi est<br />
très heureuse d'annoncer<br />
la succès de leurs fils<br />
Chakib et Imad<br />
avec brio aux examens de<br />
BEM. En cette occasion,<br />
elle leurs présente leurs<br />
félicitations les encourageants<br />
à poursuivre leurs<br />
études et décrocher<br />
d'autres diplômées.<br />
Appel<br />
L’association des stomisés<br />
d’<strong>Algérie</strong> parraine<br />
un recueil de fonds pour<br />
sauver un nourrison<br />
dont la vue est menacée<br />
de cécité.<br />
Nous faison donc aux âmes charitables<br />
qui voudraient contribuer aux<br />
soins de ce bébé à l’étranger. Le dossier<br />
médical peut être transmis par e-<br />
mail à toute demande.<br />
Tél : 0670-15-35-12<br />
0553-03-08-25<br />
E-mail :<br />
associationstomisés@yahoo.fr<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>
dclg<br />
é<br />
a a e<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
La rédaction d'<strong>Algérie</strong> News propose une<br />
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />
décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />
et qui nous entoure.<br />
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />
celles qui veulent y contribuer à travers des<br />
articles ou des propositions. Vos contributions<br />
seront les bienvenues.<br />
Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />
11<br />
L’œil du bijoutier<br />
Après Assange :<br />
Snowden,<br />
un Ben Laden 2.0<br />
Par K. Derraz<br />
Tashawna S. Bethea, chargée des Affaires<br />
sociales à l’ambassade des USA en <strong>Algérie</strong><br />
« La PMA réalisée<br />
en <strong>Algérie</strong> n’a rien<br />
à envier a celle<br />
de chez nous<br />
par Zohra Chender<br />
La publication d’un article dans une précédente édition<br />
d’<strong>Algérie</strong> News portant sur le recours des couples infertiles<br />
aux méthodes médicales afin qu’ils puissent procréer a<br />
suscité beaucoup de réactions et d’interventions de ces<br />
couples ayant un seul souhait celui d’avoir un enfant. C’est<br />
le cas de Tashawna S. Bethea, la chargée des Affaires<br />
sociales et culturelles à l’ambassade des Etats-Unis à<br />
Alger, qui a voulu apporter son témoignage sur l’efficacité<br />
de la PMA dans notre pays. Sachant que Tashawna est une<br />
femme stérile et grâce à cette technique médicale, elle<br />
sera très prochainement maman. Selon elle, la Procréation<br />
médicalement assistée (PMA) menée en <strong>Algérie</strong> est<br />
efficace au même titre qu’aux Etats-Unis. Tout en<br />
félicitant les progrès des spécialistes algériens dans ce<br />
domaine.<br />
Lire > pages 12 - 13<br />
Il y a quelque chose de fascinant<br />
dans le visage de Snowden, le nouveau<br />
Ben Laden 2.0 selon les Etatsunis.<br />
On ne peut pas ne pas penser<br />
à son courage, ses motivations, à ce qui a poussé un<br />
fonctionnaire américain bien payé, vers un destin de<br />
cavale inter<strong>national</strong>e. Plus de 20 pays ont déjà choisi de<br />
rejeter sa demande d’asile, dessinant la cartographie de<br />
l’Empire et ses frontières réelles. Il ne reste à cet exconsultant<br />
de la NSA que les endroits mal fréquentés et<br />
infréquentables de l’axe du Mal : l’Iran ou la Corée du<br />
Nord par exemple. Lesquels n’hésiteront pas à le transformer<br />
en monnaie d’échange ou en outils de pression<br />
politique dans le cadre de leur conception de la vie<br />
humaine. La cavale ressemble à celle de Ben Laden, il y a<br />
vingt ans, avec la légitimité en moins et l’argent qui fait<br />
défaut et aucun sang sur les mains. Curieusement, dans<br />
le monde dit « arabe », où on traque les « complots », où<br />
l’on crie à la main US dans toutes les cuisines et les cervelles,<br />
Snowden n’est pas salué comme un héros et son<br />
héroïsme est traité comme un fait divers.<br />
On lui préfère,<br />
chez certains, un<br />
bon attentat et<br />
chez d’autres un<br />
cri de slogan «<br />
Contre l’impérialisme<br />
», le sionisme<br />
et une analyse<br />
sur le complot<br />
mondial. Et<br />
p ourtant,<br />
Snowden fait<br />
mieux pour l’humanité<br />
que tout le<br />
reste. Il ne tue<br />
personne sauf le<br />
mensonge d’Etat.<br />
Il n’a eu besoin de<br />
personne sauf de<br />
sa propre décision<br />
et son courage est<br />
exemplaire au<br />
point de pouvoir<br />
servir à l’humanité<br />
qui arrive.<br />
Son choix de<br />
liberté, dénonçant les écoutes du monde par les USA, est<br />
d’une si fascinante actualité qu’il devrait servir d’imam<br />
aux religions de l’émancipation. Mais ce n’est pas le cas<br />
: Snowden est pourchassé dans la planète USA et est<br />
ignoré dans la planète d’Allah. Ceci dit, c’est lui qui a<br />
réussi à peser le plus sur l’actualité du monde ce mois-ci<br />
et pour les années à venir. La Russie de Poutine lui préfère<br />
même Depardieu.<br />
La preuve des écoutes US a démontré les limites de<br />
l’illusion démocratique en Occident et de la manière la<br />
plus franche. Edward Snowden rejoint ainsi, parce que<br />
traqué, conspué et inculpé pour crime de « Vérité », le<br />
panthéon des nouveaux prophètes de notre époque :<br />
Julien Assange et d’autres anonymous. Ce sont les «<br />
sages » du Texte internet, du retour de la tablette (tactile)<br />
de l’époque Moïse et des nouvelles Révélations.<br />
L’épopée ne fait que commencer et un monde se dessine.<br />
Snowden est déjà accusé du pire et connaîtra le sort de<br />
Assange, sinon pire.<br />
Ses révélations démontrent que le monde écoute tout<br />
le monde mais n’écoute personne, en même temps.<br />
K. D.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>
12 dclg<br />
é a a e<br />
Décryptage<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
Tashawna S. Bethea, chargée des Affaires sociales à l’ambassade<br />
des USA en <strong>Algérie</strong><br />
« La PMA réalisée en<br />
<strong>Algérie</strong> n’a rien à envier<br />
à celle de chez nous<br />
<strong>Algérie</strong> News : Nous avons publié lors d’une<br />
précédente édition un article sur la PMA en<br />
<strong>Algérie</strong>. Vous voulez réagir et témoigner.<br />
Pourquoi ?<br />
Tashawna S. Bethea : Effectivement, j’ai<br />
décidé d’intervenir sur l’article publié dans<br />
votre <strong>quotidien</strong> qui date du 24 juin dernier, portant<br />
sur la Procréation médicalement assistée, et<br />
ce, pour une simple raison : apporter mon<br />
témoignage sur la réussite de cette méthode<br />
médicale en <strong>Algérie</strong>. Ensuite, je veux intervenir<br />
pour saluer les progrès des médecins algériens<br />
au sein des cliniques spécialisées dans l’infantilité.<br />
Je vous rassure que le niveau de vos médecins<br />
est au même niveau que celui de leurs<br />
homologues américains dans le domaine de l’infantilité.<br />
Racontez-nous votre expérience…<br />
Permettez-moi d’abord de lancer un appel<br />
aux couples stériles de garder toujours espoir de<br />
concevoir un jour, un bébé. Puisque je suis le<br />
meilleur exemple à suivre. Je me suis portée<br />
volontaire pour témoigner sur cette question<br />
parce que je suis convaincue que la stérilité<br />
demeure un tabou, ici en <strong>Algérie</strong>. Alors je veux le<br />
faire pour encourager ces couples algériens à<br />
recourir massivement à la PMA. S’agissant de<br />
mon histoire de stérilité, je peux vous dire<br />
qu’après six ans et demi de mariage, on n’arrivait<br />
pas mon mari et moi à faire un bébé. C’était très<br />
difficile pour moi, pour mon époux et même<br />
pour mon entourage familial, mais j’avais pu<br />
franchir cette peur, et ce, en faisant recours à la<br />
PMA, ici en <strong>Algérie</strong>, quelles que soient les conséquences.<br />
Durant ces six ans, nous avons essayé<br />
de procréer naturellement, mais en vain. Ce qui<br />
nous a poussés à demander l’aide médicale,<br />
entre autres, la Procréation médicalement assistée<br />
(PMA) en <strong>Algérie</strong>. J’ai consulté un médecin<br />
spécialiste dans un service de fertilité dans une<br />
clinique privée, sise dans la banlieue algéroise.<br />
Ce dernier m’a convaincue que la PMA est la<br />
seule alternative pour avoir des enfants. Après<br />
trois mois de traitement, je me suis rendue<br />
compte que je suis tombée enceinte. Je vous rassure<br />
que la PMA constitue la dernière chance<br />
pour avoir un enfant. Mais heureusement, que<br />
cette technique médicale a eu un résultat efficace,<br />
puisque je suis actuellement enceinte de<br />
trois mois. Et au mois de décembre, et grâce à<br />
cette méthode, mon enfant verra le jour pour<br />
venir égayer mon foyer. A cet effet, j’appelle les<br />
couples algériens incapables de procréer à ne pas<br />
hésiter à faire appel à toutes les méthodes médicales,<br />
à savoir la PMA, la fécondation in vitro…<br />
Et aujourd’hui, je suis très contente d’être<br />
enceinte, et ce, grâce à cette méthode scientifique<br />
et bien sûr à Dieu. Après avoir suivi un traitement<br />
(la PMA, ndlr), mon médecin m’avait<br />
averti que le taux de réussite de cette méthode<br />
n’est pas à 100%, mais il m’a prévenue qu’il sera<br />
seulement de 30%. Mais je me suis engagée. Et je<br />
suis convaincue que la science ne peut obtenir<br />
que 30% de la réussite, mais les 70% restants<br />
dépendront de Dieu.<br />
Pourriez-vous nous confier combien vous a<br />
coûté la PMA ?<br />
Oui, bien sûr. La PMA est très chère non seulement<br />
en <strong>Algérie</strong>, mais dans le monde entier.<br />
D’ailleurs, aux Etats-Unis, le coût de la PMA est<br />
beaucoup plus important qu’en <strong>Algérie</strong>. Mais je<br />
peux vous dire que j’étais contrainte de refaire la<br />
PMA trois fois consécutives pour aboutir à ce<br />
résultat. C’est pour cette raison que cette<br />
méthode m’a coûté 300 000 da. Certes que c’est<br />
cher, mais avoir des enfants est une chose qu’on<br />
ne peut pas estimer. En faisant une comparaison<br />
avec les Etats-Unis, le coût de ce traitement est<br />
estimé entre 20 000 et 40 000 dollars, soit<br />
390 000 da. Mais il faut souligner que les<br />
<strong>Algérie</strong>ns bénéficient d’une couverture sociale,<br />
et les frais sont remboursés à hauteur de 35%, ce<br />
qui n’est pas le cas aux Etats-Unis. D’ailleurs,<br />
c’est l’une des raisons qui m’ont incitée à faire<br />
cette procréation ici en <strong>Algérie</strong>. Moi, personnellement,<br />
je ne peux pas payer les 40 000 dollars<br />
pour avoir un enfant, mais je peux me le permettre<br />
ici dans votre pays, puisque les frais sont<br />
remboursables. Mais procréer est un grand<br />
investissement pour l’avenir des couples. Dans le<br />
même sillage, j’appelle les mouvements associatifs<br />
de venir en aide à ces couples n’ayant pas les<br />
moyens financiers pour solliciter la PMA.<br />
Le recours à ces méthodes médicales mises à la<br />
disposition des couples stériles reste minime<br />
en <strong>Algérie</strong>. Votre commentaire...<br />
J’ai constaté malheureusement, que la stérilité<br />
demeure toujours un tabou au sein de la<br />
société algérienne, alors que ce n’est pas du tout<br />
le cas aux Etats-Unis. Je suis persuadée que<br />
beaucoup de femmes n’osent pas parler de leur<br />
infertilité et souffrent en silence. Ceci dit, il est<br />
temps de dépasser ces tabous. Il faut aussi que<br />
ces couples fassent confiance aux médecins spécialistes<br />
dans l’infertilité. Je saisi cette occasion<br />
pour dire que le savoir-faire des spécialistes algériens<br />
dans l’infertilité est identique à celui de<br />
leurs homologues américains. La preuve : aux<br />
Etats-Unis, les résultats de la PMA sont estimés<br />
à 30%. Je suis très satisfaite des progrès réalisés<br />
par les médecins algériens. Le travail de ces spécialistes<br />
est très professionnel, ce que j’ai d’ailleurs<br />
constaté au niveau de la clinique où j’ai<br />
mené ma PMA. Notons que les statistiques avancées<br />
sur le nombre de couples stériles ne reflètent<br />
pas la réalité.<br />
Y a-t-il une coopération entre les chercheurs<br />
algériens et américains pour développer l’utilisation<br />
de la PMA ici en <strong>Algérie</strong> ?<br />
Oui, absolument. En décembre prochain, un<br />
congrès inter<strong>national</strong> de l’infertilité sera organisé<br />
aux Etats-Unis et les médecins algériens y<br />
prendront part. L’objectif de ce congrès est<br />
d’échanger les expériences dans ce domaine afin<br />
que les médecins algériens puissent atteindre le<br />
taux de réussite de 50%, comme cela a été réalisé<br />
cette année et pour la première<br />
Amérique. D’ailleurs, je félicite ce gen<br />
pération bilatérale dans le domaine de<br />
che.<br />
Comment évaluez-vous la prise en c<br />
couples stériles en <strong>Algérie</strong>, sach<br />
n’existe aucune loi régissant leur pro<br />
La loi régissant la protection des co<br />
riles n’existe pas seulement en Alg<br />
aussi en Amérique. A savoir qu’il y<br />
juridique dans ce sens même dans m<br />
L’<strong>Algérie</strong> n’est pas le seul pays où l<br />
charge de ces couples est à la traîne,<br />
dans d’autres pays. Il faut savoir que<br />
pays d’origine, ces couples incapable<br />
créer sont livrés à eux-mêmes, tout<br />
<strong>Algérie</strong>. Alors avant que je parle des lac<br />
tant en l’<strong>Algérie</strong>, il faut que je comm<br />
d’abord par mon pays. A cet effet, j’<br />
mouvements associatifs de faire de l<br />
pour aider financièrement ces coupl<br />
bles de payer les frais de la PMA ou d<br />
dation in vitro. Mais sincèrement,<br />
l’absence de cette loi qui devrait p<br />
charge ces couples lésés et qui souffre<br />
silence.<br />
Propos recueillis par Zohr<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>
Décryptage<br />
13<br />
Adhésion de la Croatie à l'UE<br />
Cap sur les Balkans, en<br />
attendant l’éternel candidat<br />
fois en<br />
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a Chender<br />
Kahina./D. News<br />
Par Yanis Ramy<br />
La Croatie vient de rejoindre<br />
l’Union européenne en tant<br />
que 28 e membre.<br />
Vue sur les Balkans<br />
La Macédoine<br />
Sur le papier, ce pays semble le plus avancé dans sa<br />
marche vers l’UE, car il jouit officiellement du statut de<br />
pays candidat depuis 2005. Mais en réalité, la situation<br />
de la Macédoine semble bien bloquée depuis déjà huit<br />
ans. Malgré les recommandations successives de la<br />
Commission européenne, l'ouverture des négociations<br />
d'adhésion tarde, à cause notamment du conflit sur son<br />
nom qui l’oppose à la Grèce… La Grèce estime que le<br />
nom « Macédoine » fait partie de son patrimoine<br />
historique et a répété qu’elle opposerait son veto à<br />
l’entrée de ce pays dans l’UE, comme elle l’avait fait<br />
pour son entrée dans l’Otan, tant qu’il conservera son<br />
appellation actuelle… L’unanimité étant requise pour<br />
ouvrir les négociations, la Macédoine doit d'abord<br />
résoudre ce différend.<br />
Le Monténégro<br />
Ce pays, devenu indépendant en 2006, a signé l'accord<br />
de stabilisation et d'association avec l’UE en 20<strong>07</strong>, et est<br />
devenu candidat officiel à l’adhésion le 17 décembre<br />
2010. Les choses sont allées assez vite pour le<br />
Monténégro, qui utilise l’euro comme monnaie et qui a<br />
entamé en juin 2012 les négociations d'adhésion. Cellesci<br />
risquent cependant, d’être longues, les Européens<br />
reprochant à ce petit pays son niveau élevé de<br />
corruption.<br />
La Serbie<br />
Elle a fait de grands pas en avant dans son<br />
rapprochement avec l’Union européenne, malgré<br />
l’épineux problème du Kosovo. En 1999, les Occidentaux<br />
faisaient la guerre à la Serbie, une intervention armée<br />
Après la Grèce en 1981, la Slovénie en 20<strong>04</strong>, la<br />
Roumanie et la Bulgarie en 20<strong>07</strong>, la Croatie<br />
devient le cinquième pays balkanique à<br />
adhérer à l’UE. Il reste cependant, six autres<br />
pays qui attendent leur tour dans le sud des<br />
Balkans, sans compter la Turquie, éternel candidat. En<br />
Croatie, l'économie est en berne, le boom du secteur<br />
touristique a des allures de miracle. Tous les secteurs<br />
sont en crise, sauf celui-là. Alors que ce petit pays (4 millions<br />
d'habitants) risque, cette année encore, d'être en<br />
récession pour la cinquième année consécutive, le tourisme<br />
enregistre un record jamais égalé : 12,3 millions de<br />
visiteurs en 2012, soit une hausse de plus de 5%.<br />
L'objectif du gouvernement est de doubler les recettes<br />
d'ici à 2020 pour les porter à 14 milliards d'euros et faire<br />
de la Croatie l'un des vingt pays les plus attrayants du<br />
monde en matière de tourisme. A l'heure actuelle, la<br />
Croatie occupe la 34e place sur un classement de 139<br />
pays. Le gouvernement du centre gauche espère que<br />
l'adhésion à l'UE encouragera les investissements étrangers<br />
dont le pays a grandement besoin pour relancer son<br />
économie en perte de vitesse. En Croatie, le PIB est de<br />
39% en dessous de la moyenne européenne, seules la<br />
Roumanie et la Bulgarie se plaçant derrière Zagreb, selon<br />
l'Office des statistiques de l'UE. « 300 000 chômeurs, que<br />
vont-ils fêter? Est-ce que l'UE a une baguette magique<br />
pour faire disparaître tous les problèmes ? », s'interroge<br />
un internaute sur la page officielle du gouvernement<br />
croate sur le réseau social Facebook. « L'adhésion à l'UE<br />
qui avait débouché quelques années plus tard, à<br />
l’indépendance du Kosovo. L’apaisement des relations<br />
avec son ancienne province, ainsi que l’extradition des<br />
criminels de guerre en fuite, étaient les conditions<br />
posées à la Serbie par l’Union européenne. Après des<br />
gestes significatifs que la Serbie a faits dans le sens<br />
voulu par les Européens, elle vient de se voir<br />
récompenser. L’accord de stabilisation et d'association a<br />
été signé en 2011 et le statut du pays candidat à<br />
l’adhésion, a été octroyé à la Serbie en 2012. L’ouverture<br />
des négociations d’adhésion recommandée par la<br />
Commission européenne en avril <strong>2013</strong>, est attendue pour<br />
2014.<br />
L’Albanie<br />
Un Etat qui n’a pas de problème particulier, hérité des<br />
conflits en ex-Yougoslavie, a paradoxalement, vu sa<br />
marche vers l’Europe très ralentie. En cause, un climat<br />
politique tendu entre la majorité au pouvoir et<br />
l’opposition, dont a pâti durant ces dernières années, la<br />
réalisation des réformes préalables à l’ouverture des<br />
négociations d’adhésion. L’Albanie en est restée au<br />
stade d’un accord de stabilisation et d'association et<br />
attend impatiemment la reconnaissance du statut de<br />
candidat officiel à l’entrée dans l’UE. Le dernier obstacle<br />
pour cela semble cependant tomber. Le résultat des<br />
dernières élections législatives du 23 juin n’a pas été<br />
contesté par les principales forces politiques, une<br />
première depuis la chute de la dictature stalinienne dans<br />
ce pays, il y a 22 ans. Satisfaite de la tenue des<br />
dernières élections qui ont été remportées par<br />
l’opposition de gauche, l’Union européenne devrait<br />
accorder à l’Albanie le statut de candidat officiel avant la<br />
fin de cette année.<br />
n'est qu'un génocide économique commis contre nos<br />
citoyens », a affirmé dans un communiqué, l'ONG eurosceptique<br />
Occupy Croatia. « Les lois européennes sont<br />
rédigées pour servir les intérêts de riches compagnies<br />
multi<strong>national</strong>es par leurs vassaux politiques », a-t-on<br />
ajouté de même source. Mais, Nik Kolveshi, un étudiant<br />
en économie, est radieux. « Beaucoup d'opportunités<br />
vont s'ouvrir devant nous maintenant que nous avons<br />
officiellement retrouvé notre famille européenne », dit-il<br />
agitant un petit drapeau de l'UE. Avec le feu vert à la<br />
Serbie pour l'ouverture des négociations d'adhésion et<br />
celui accordé au Kosovo pour la conclusion d'un accord<br />
de stabilisation et d'association, première étape d'une<br />
longue marche vers l'UE, la poursuite du processus<br />
d'élargissement dans les Balkans semble assurée. Mais à<br />
Bruxelles, les analystes font valoir que ce processus risque<br />
d'être plus long et mené avec davantage de prudence<br />
que les précédents.<br />
La Bosnie-Herzégovine<br />
Comme l’Albanie, elle n’a pas encore le statut de<br />
candidat officiel à l'entrée dans l'UE. Depuis la signature<br />
de l’accord de stabilisation et d'association en 2008, les<br />
choses n’ont pas beaucoup évolué dans le<br />
rapprochement entre la Bosnie-Herzégovine et l’UE.<br />
Comme pour l’Albanie, c’est le jeu politique interne qui<br />
est en cause, mais dans le cas de la Bosnie-Herzégovine,<br />
les dissensions politiques ont des origines ethniques et<br />
religieuses. Après des élections jugées problématiques<br />
en octobre 2011, les dirigeants musulmans, serbes et<br />
croates ont voulu afficher leur unité quand il s’est agi<br />
d’adopter des lois favorisant l’ouverture des<br />
négociations d’adhésion avec l’Union européenne. Mais<br />
les Européens ne semblent pas encore convaincus des<br />
progrès réalisés.<br />
Le Kosovo<br />
Le dernier Etat nouveau-né de l’ex-Yougoslavie en 2008,<br />
le Kosovo est considéré comme un candidat potentiel à<br />
une entrée dans l’UE. En avril <strong>2013</strong>, la Commission<br />
européenne a donné son feu vert à l’ouverture de<br />
négociations avec le Kosovo en vue de signer un accord<br />
de stabilisation et d’association avec l’UE, ce qui<br />
constituerait le premier degré dans le processus de<br />
l’adhésion.<br />
Enfin, il est à noter que les pays du sud des Balkans,<br />
dans l’attente de leur intégration à l’UE, ont déjà obtenu<br />
la libre-circulation de leurs citoyens vers les pays de<br />
l'Union européenne. En 2009 et 2010, celle-ci a supprimé<br />
les visas pour la Serbie, la Macédoine, le Monténégro,<br />
l'Albanie et la Bosnie-Herzégovine.<br />
Y. R.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>
14 dclg<br />
é a a e<br />
Kiosque inter<strong>national</strong><br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
AFFAIRE SNOWDEN<br />
Le malaise de la Russie<br />
Editorial, Nezavissimaïa Gazeta<br />
La Russie est mal à l’aise<br />
dans l’affaire Snowden,<br />
et Vladimir Poutine était<br />
vraisemblablement<br />
sincère quand il déclaré<br />
depuis Helsinki qu’il<br />
aurait préféré ne pas<br />
avoir à s’occuper de<br />
telles questions.<br />
Grâce aux informations que<br />
Snowden a livrées à la presse,<br />
nous avons appris que les<br />
hackers qui travaillent pour<br />
l’Agence <strong>national</strong>e de sécurité américaine<br />
ont commencé à s’introduire dans des<br />
ordinateurs chinois et hongkongais, ainsi<br />
que dans les bases d’opérateurs de téléphonie<br />
mobile chinois à partir de 2009.<br />
Auparavant, les Etats-Unis accusaient les<br />
Chinois d’attaquer les ordinateurs américains.<br />
Le cas Snowden s’inscrit donc parfaitement<br />
dans le contexte de cyber-guerre<br />
froide qui oppose Pékin à Washington. De<br />
plus, il donne le beau rôle à Pékin.<br />
Cependant, les autorités chinoises ont<br />
choisi de ne pas utiliser leur principal<br />
atout. En restant formellement en dehors<br />
de l’affaire (Hongkong, où Snowden a<br />
passé plus d’un mois, jouit d’une grande<br />
autonomie), Pékin a de facto poussé<br />
Snowden vers la Russie. Or celle-ci n’avait<br />
rien à voir avec ce dossier et elle n’était pas<br />
préparée pour la suite des événements. Il<br />
en résulte que, dans cette affaire foncièrement<br />
américaine ou américano-chinoise,<br />
Moscou est devenue, du jour au lendemain,<br />
la pièce maîtresse d’un jeu sur<br />
laquelle même l’Equateur a rejeté la responsabilité.<br />
Cette affaire est déplorable du<br />
point de vue de l’image de la Russie, parce<br />
qu’aucune bonne réponse ne peut être<br />
apportée. Celle qui consisterait à extrader<br />
Snowden vers les Etats-Unis déplairait fortement<br />
aux défenseurs des droits de<br />
l’homme et à une grande partie de la<br />
presse, compatissants à l’égard de l’ex-collaborateur<br />
de la NSA. Lui accorder l’asile,<br />
ou le laisser partir pour l’Equateur, ne donnerait<br />
pas une envergure de poids à la<br />
Russie,et, en revanche, serait probablement<br />
perçu comme un geste banalement antiaméricain.<br />
Le dénouement se fait attendre.<br />
Tout se passe comme si la Russie était coincée<br />
sur un siège trop étroit et qu’elle se<br />
retournait dans tous les sens pour y trouver<br />
sa place. Il y a dans l’“affaire Snowden”<br />
elle-même, tout comme précédemment<br />
dans l’“affaire Assange”, un message universel<br />
qui pousse les défenseurs des droits<br />
de l’homme, les intellectuels et les journalistes<br />
du monde entier à éprouver un minimum<br />
de sympathie pour lui. Ce message<br />
concerne l’intrusion dans la vie privée ou,<br />
plus exactement, le fait qu’il est inadmissible<br />
qu’un Etat y ait recours, l’opacité des<br />
structures étatiques et des décisions qu’elles<br />
prennent. Face à cela se dressent des<br />
valeurs communes à tous : celles de la<br />
transparence, du devoir, de la part des<br />
Etats, de rendre des comptes, et de l’inviolabilité<br />
de la vie privée (y compris de la<br />
correspondance). Dans cette situation<br />
complexe, la Russie aurait pu présenter une<br />
meilleure image si elle avait toujours<br />
défendu cette notion universelle, et si elle<br />
s’était constamment positionnée comme<br />
l’incarnation de ces principes. Elle aurait<br />
alors pu naturellement offrir à Snowden<br />
l’asile politique ou le transit vers un pays<br />
tiers, tout en gardant la tête haute. Nous<br />
aurions pu dire : c’est notre position de<br />
principe, et nous n’y renoncerons pas.<br />
Mais la Russie n’a jamais défendu ce<br />
genre de valeur. Lorsque Poutine affirme,<br />
dans une interview aux journalistes de<br />
Russia Today, que, dans notre pays, il est<br />
tout simplement impossible de procéder à<br />
des écoutes sans autorisation judiciaire<br />
préalable, cela paraît douteux. Il n’existe<br />
pas une seule loi en Russie limitant les<br />
pouvoirs des services de renseignement ou<br />
de la police, afin de protéger la vie privée<br />
des citoyens. La seule chose que la Russie<br />
défend sur la scène inter<strong>national</strong>e, c’est sa<br />
propre souveraineté, ou plus exactement<br />
son droit à exercer sa souveraineté, ainsi<br />
que le principe de non-ingérence. Cette<br />
conception est valable plutôt pour les pays<br />
de second ordre, qui évoluent dans l’orbite<br />
des grandes puissances. Une grande puissance<br />
s’érige en tant que telle, notamment<br />
en promouvant des valeurs universelles. Or<br />
la Russie ne sait pas le faire. Et quant à la<br />
notion de défense de sa souveraineté,<br />
autant cela tenait la route dans le cas de la<br />
liste Magnitski [quand les Américains ont<br />
dressé la liste de hauts fonctionnaires russes<br />
interdits de territoire américain pour<br />
avoir, selon eux, été complices de la mort<br />
de l’avocat russe Magnitski dans une prison<br />
moscovite en 2009], autant cela n’est<br />
d’aucun secours dans l’affaire Snowden.<br />
Le dessein des salafistes d’Al-Nour<br />
Hicham Mourad, Ahram Hebdo<br />
Alors que la tension est à son<br />
paroxysme entre les deux principaux<br />
camps de la scène politique,<br />
les islamistes, emmenés par les <strong>Fr</strong>ères<br />
musulmans, et les libéraux, sous la houlette<br />
du <strong>Fr</strong>ont du Salut National (FSN) et du<br />
mouvement Tamarrod (rébellion), un seul<br />
parti politique, et non des moindres, est<br />
resté en dehors de ce conflit aigu. Il s’agit<br />
du parti salafiste ultraconservateur Al-<br />
Nour, deuxième force politique du pays<br />
après le Parti Liberté et Justice (PLJ), bras<br />
politique de la confrérie.<br />
Al-Nour a d’abord refusé de participer<br />
aux deux grandes mobilisations populaires<br />
organisées, d’un côté, par les islamistes, en<br />
soutien au président Mohamad Morsi, et<br />
de l’autre, par l’opposition libérale, pour<br />
demander la tenue d’élections présidentielles<br />
anticipées. Le président du parti, Younès<br />
Makhioun, a justifié sa position par la<br />
volonté d’« éviter des affrontements qui<br />
entraîneraient l’effondrement de l’Etat ».<br />
Mais la réalité est qu’Al-Nour se positionne<br />
en tant qu’alternative aux <strong>Fr</strong>ères musulmans,<br />
en perte de vitesse et en proie à une<br />
désaffection populaire croissante et prononcée.<br />
Et c’est ainsi qu’il faudra interpréter<br />
la politique et les positions du parti, qui<br />
aspire à supplanter le PLJ en tant que première<br />
force politique ou, du moins, accroître<br />
son rôle dans la vie politique du pays de<br />
manière à devenir incontournable. Al-<br />
Nour s’estime capable de se hisser à la première<br />
place sur l’échiquier politique. Il<br />
avait remporté, à la surprise générale, 24,7<br />
% des sièges de l’Assemblée du peuple<br />
(Chambre basse du Parlement, dissous en<br />
juin dernier) lors des premières législatives<br />
post-révolution en novembre-décembre<br />
2011, derrière le PLJ qui en avait obtenu<br />
47,2 %.<br />
Cette volonté de s’élever au rang de premier<br />
parti islamiste d’Egypte trouve son<br />
origine dans la rivalité féroce, voire l’acrimonie,<br />
qui s’est installée entre les <strong>Fr</strong>ères<br />
musulmans et les salafistes d’Al-Nour<br />
depuis la fin de 2012 et le début de <strong>2013</strong><br />
pour des raisons diverses. Il s’agit d’abord<br />
de la marginalisation politique d’Al-Nour<br />
opérée par le régime tenu par la confrérie,<br />
de la politique de cette dernière visant à<br />
semer la division au sein des salafistes d’Al-<br />
Nour en vue de les affaiblir et, enfin, des<br />
divergences théologiques et doctrinaires<br />
entre les <strong>Fr</strong>ères musulmans et l’Appel salafiste,<br />
l’organisation religieuse-mère à l’origine<br />
de la création d’Al-Nour en mai 2011.<br />
Ces raisons expliquent le fait qu’Al-<br />
Nour a pris ses distances vis-à-vis des<br />
<strong>Fr</strong>ères musulmans et a rejoint l’opposition<br />
du FSN pour forcer la confrérie à faire des<br />
concessions et l’empêcher de dominer<br />
seule la scène politique. Sans aller toutefois<br />
jusqu’à participer aux manifestations de<br />
rue réclamant le départ du président issu<br />
des <strong>Fr</strong>ères musulmans. Bien que le parti<br />
salafiste espère bien que la bataille actuelle<br />
affaiblira son principal rival, la confrérie, il<br />
a décidé de ne pas y participer pour ne pas<br />
y laisser des plumes. Autrement dit, pour<br />
ne pas être accusé par l’électorat islamiste<br />
d’avoir contribué à diviser le camp religieux<br />
au profit des séculiers de l’opposition<br />
libérale, une accusation régulièrement<br />
adressée par la confrérie à Al-Nour. En<br />
s’abstenant de participer aux protestations<br />
de l’opposition séculière, le parti salafiste<br />
estime pouvoir garder ses chances auprès<br />
de l’électorat islamiste, qui avait permis<br />
aux partis politiques appartenant à cette<br />
mouvance de dominer les trois-quarts des<br />
sièges de la Chambre basse du Parlement. Il<br />
est conscient qu’une bonne partie de ces<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong><br />
électeurs conservateurs, qui avaient voté<br />
pour le PLJ en 2011 et pour son candidat à<br />
la présidentielle en juin 2012, sont<br />
aujourd’hui déçus par l’échec du parti à<br />
améliorer leur condition de vie. Cela explique<br />
qu’Al-Nour réclame aujourd’hui la<br />
tenue d’élections législatives anticipées,<br />
dont les partis vainqueurs auront à former<br />
un nouveau gouvernement.<br />
La voie médiane empruntée par Al-<br />
Nour, entre la confrérie et le FSN, n’est pas<br />
sans poser de problèmes et exiger quelques<br />
jeux d’équilibriste. Car il s’agit d’affaiblir la<br />
confrérie sans être accusé par les électeurs<br />
islamistes d’avoir trahi la cause du camp<br />
religieux auquel il appartient pour des<br />
intérêts politiques. Cette difficulté explique<br />
la position d’Al-Nour à l’égard des protestations<br />
du 30 juin et des revendications de<br />
l’opposition, où il s’est employé à tenir la<br />
barre au milieu. Le parti a ainsi refusé de<br />
cautionner la tenue d’élections présidentielles<br />
anticipées, comme le réclame l’opposition,<br />
mais a soutenu l’idée d’organiser<br />
un référendum sur la tenue, ou non, d’un<br />
scrutin présidentiel anticipé, après avoir<br />
défendu l’idée que le président termine son<br />
mandat de 4 ans.<br />
Ce qui précède n’empêche que le parti a<br />
globalement pris, depuis son éloignement<br />
de la confrérie, une position nettement critique<br />
à l’encontre du régime. Il réclame,<br />
autant que le FSN, le départ du gouvernement,<br />
qu’il accuse d’avoir échoué à régler<br />
les problèmes multiformes du pays, et<br />
dénonce les politiques hégémoniques des<br />
<strong>Fr</strong>ères musulmans, responsables de la grave<br />
crise politique actuelle. Cette position vise<br />
à exercer des pressions sur la confrérie<br />
pour qu’elle fasse des concessions et qu’elle<br />
renonce à vouloir dominer la scène politique,<br />
sans aller jusqu’à vouloir provoquer la<br />
chute du régime. Car Al-Nour estime positifs<br />
les pas qui ont été faits, sous les <strong>Fr</strong>ères<br />
musulmans, en direction d’une islamisation<br />
de l’Etat et de la société, que le parti<br />
veut approfondir. Il s’agit principalement<br />
de la nouvelle Constitution, approuvée par<br />
référendum en décembre, qui permet une<br />
application plus large de la charia et<br />
accorde à Al-Azhar un rôle important pour<br />
déclarer les lois conformes ou non à cette<br />
dernière. C’est pour cette raison qu’Al-<br />
Nour rejette la rédaction d’une nouvelle<br />
Constitution, comme le réclame le FSN, et<br />
propose à la place l’amendement de certaines<br />
dispositions, conformément aux mécanismes<br />
(restrictifs) définis par cette même<br />
Constitution.<br />
Par l’adoption d’une position intermédiaire<br />
entre les deux camps en conflit, Al-<br />
Nour cherche également à se donner une<br />
image de parti modéré, capable de recueillir<br />
l’adhésion d’un électorat croissant. Il a<br />
ainsi réfuté la thèse répandue par les partisans<br />
du camp présidentiel, faisant du<br />
conflit actuel celui entre ceux qui soutiennent<br />
l’islam et les infidèles. En adoptant de<br />
telles positions pondérées, Al-Nour s’emploie<br />
aussi à gagner la confiance des partenaires<br />
étrangers de l’Egypte. Ainsi, le parti<br />
prépare des visites aux Etats-Unis et en<br />
Russie pour corriger l’image négative largement<br />
répandue à l’étranger sur un parti<br />
religieux extrémiste à la doctrine obscurantiste.<br />
Les dirigeants du parti ont déjà<br />
effectué une tournée en Europe occidentale<br />
qui les a amenés en <strong>Fr</strong>ance, en Allemagne,<br />
en Autriche et en Belgique et prévoient se<br />
rendre en Grande-Bretagne et en Espagne.<br />
Ils y ont cherché à persuader leurs interlocuteurs<br />
de leur foi en la démocratie et les<br />
droits fondamentaux des citoyens. Mais ils<br />
ont fort à faire pour convaincre, notamment<br />
sur leur vision discriminatoire contre<br />
les femmes et les coptes.
Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />
é<br />
a a<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
e<br />
15<br />
ENTRETIEN<br />
Noam Chomsky : l’époque<br />
Sykes-Picot, c’est révolu...<br />
Interview par Maha Zaraket - al-<br />
Akhbar<br />
L’auteur et professeur<br />
américain Noam<br />
Chomsky était à<br />
Beyrouth pour faire<br />
une communication et<br />
recevoir le titre de<br />
Docteur honoris causa<br />
à l’Université<br />
américaine. Al-Akhbar<br />
a interviewé cet<br />
éminent critique de<br />
l’impérialisme<br />
américain, sur le conflit<br />
en cours en Syrie, sur le<br />
cas d’Edward Snowden<br />
et sur ce qui subsiste<br />
du « printemps arabe ».<br />
Maha Zaraket : Quel est le titre de votre<br />
communication ?<br />
Noam Chomsky : Je ne me souviens pas<br />
si elle a un titre, mais il va y avoir quelques<br />
commentaires sur la légitimité des frontières<br />
et des États, et les possibilités de leur érosion.<br />
Pensez-vous que le Moyen-Orient passe<br />
par une phase de réécriture de l’accord<br />
Sykes-Picot ?<br />
Je pense que l’accord Sykes- Picot est en<br />
train de s’effondrer, ce qui est un phénomène<br />
intéressant. Et il a un siècle. Mais, l’accord<br />
Sykes-Picot n’était qu’une imposition<br />
impériale qui n’a aucune légitimité, et il n’y<br />
a aucune raison pour une seule de ses frontières<br />
- sauf les intérêts des puissances impériales.<br />
C’est la même chose partout dans le<br />
monde. Il est difficile de trouver une seule<br />
frontière qui ait une justification, y compris<br />
la frontière américano-mexicaine et la frontière<br />
canado-américaine. Vous regardez à<br />
travers le monde, à peu près tous les conflits<br />
qui se passent sont les résultats de l’imposition<br />
de frontières impériales qui n’ont rien à<br />
voir avec les populations. Je pense aussi<br />
qu’en ce qui concerne l’accord Sykes-Picot,<br />
il est en train de s’éroder. Quoi qu’il arrive<br />
en Syrie - il est difficile de l’imaginer - mais<br />
si quelque chose survit, certaines parties de<br />
la Syrie seront séparées. Les régions kurdes<br />
sont presque autonomes aujourd’hui et elles<br />
commencent à établir des liens avec les parties<br />
quasi autonomes des régions kurdes en<br />
Irak du Nord, et elles peuvent s’étendre dans<br />
une certaine mesure à la Turquie du sud.<br />
Qu’est-ce qui va se passer alors dans le reste<br />
du pays est difficile à dire.<br />
Pensez-vous que les nouvelles frontières<br />
seront déterminées par les populations<br />
locales ? Ou par de nouveaux<br />
impérialismes ?<br />
J’aimerais que ce soit le cas, mais ce n’est<br />
pas la façon dont le monde fonctionne.<br />
Peut-être un jour, mais pas encore, pas<br />
aujourd’hui.<br />
Que pensez-vous de l’intervention du<br />
Hezbollah en Syrie ?<br />
Ils sont dans une position très difficile. Si<br />
les rebelles gagnent en Syrie, ils seront alors<br />
très exposés. Cela peut signifier leur disparition.<br />
Il y a des raisons derrière cette intervention.<br />
Je ne suis pas sûr que ce soit la<br />
bonne, et elle peut être discutée, mais cela se<br />
défend.<br />
Allez-vous rencontrer Nasrallah cette foisci<br />
?<br />
Non, je ne sais pas si c’est possible. Mais<br />
j’y pense beaucoup. C’est difficile.<br />
Si vous le rencontrez, que lui direz-vous ?<br />
NC : Je voudrais le rencontrer, mais simplement<br />
pour en savoir plus sur sa pensée et<br />
ses projets. [Le Hezbollah] ne m’attend pas<br />
pour des conseils, vous savez.<br />
Vous avez appelé au soutien des<br />
manifestants turcs. Comment voyez-vous<br />
le soulèvement en Turquie ?<br />
Je pense que [les manifestants] à Taksim<br />
font une grande chose. Je pense que c’est<br />
extrêmement important. D’importance<br />
mondiale. La réaction initiale du régime<br />
Erdogan était assez semblable à celle de<br />
Moubarak et Assad : une réponse brutale<br />
face à un ensemble de revendications légitimes.<br />
Depuis ce matin, selon les dernières<br />
nouvelles - ce qui peut ou non se révéler être<br />
correct - il semble y avoir la possibilité d’un<br />
règlement pacifique du conflit. Les nouvelles<br />
qui ont été divulguées par les représentants<br />
des manifestants, les négociateurs à<br />
Taksim, étaient que Erdogan a accepté d’attendre<br />
une décision de justice sur la<br />
construction du parc Gezi, et que si le tribunal<br />
l’autorise, de tenir un référendum à<br />
Istanbul, ce qui est tout à fait différent d’un<br />
référendum <strong>national</strong>. Je pense que ce sont<br />
de bons pas en avant s’ils peuvent être mis<br />
en œuvre.<br />
Est-il possible de relier ce qui se passe en<br />
Turquie à ce qui s’est passé en Syrie au<br />
cours des deux dernières années ?<br />
Je pense que ce qui se passe en Turquie<br />
fait partie d’un soulèvement général dans le<br />
monde entier face à des politiques économiques<br />
et sociales dures et autocratiques qui<br />
ont été imposées partout. Et il y a des réactions<br />
un peu partout. Certaines de ces réactions<br />
ont même réussi. Le plus grand succès<br />
a été l’Amérique latine. L’Amérique latine,<br />
pour la première fois en 500 ans - ce n’est<br />
pas rien, elle s’est libérée elle-même de la<br />
domination occidentale, surtout la domination<br />
américaine dans le dernier siècle. C’est<br />
un développement phare. Je pense que le<br />
Printemps arabe a fait partie de ce même<br />
soulèvement. Celui-ci se déroule en Europe,<br />
dans les pays européens périphériques, en<br />
Grèce, en Espagne et en <strong>Fr</strong>ance dans une<br />
certaine mesure. Des mouvements populaires<br />
importants se lèvent contre les politiques<br />
d’austérité brutales, qui mènent l’Europe<br />
non pas au suicide mais à la catastrophe.<br />
L’Europe est riche. Elle n’est pas la Syrie,<br />
alors elle ne va aller jusqu’au suicide. Mais,<br />
pour l’essentiel les politiques visent à<br />
démanteler ce qui reste de l’État-providence,<br />
qui est l’une des contributions de<br />
l’Europe à la civilisation moderne.<br />
Avez-vous des commentaires sur le cas<br />
d’Edward Snowden ?<br />
Tout d’abord, je pense qu’il a commis un<br />
acte héroïque. C’est l’acte honorable d’un<br />
citoyen qui veut que les gens sachent ce que<br />
fait leur gouvernement. Le public devrait<br />
savoir ce que ses représentants font. Bien<br />
sûr, les gouvernements ne veulent jamais<br />
cela. Ils veulent opérer dans le secret. J’ai<br />
passé beaucoup de temps à consulter des<br />
documents classifiés aux États-Unis, qui est<br />
pourtant peut-être une des sociétés les plus<br />
libres. La plupart des documents sont classés<br />
pour protéger le gouvernement contre<br />
ses propres concitoyens et non pas pour des<br />
raisons de sécurité. Je pense que toute personne<br />
qui tente de lever un coin du voile fait<br />
la bonne chose. En effet, les programmes<br />
que le gouvernement menaient sont vraiment<br />
illégitimes et Snowden a eu raison de<br />
les exposer au grand jour. Je pense qu’il va<br />
souffrir pour cela. Vous savez. Mais c’était la<br />
bonne chose à faire.<br />
Après le 11 septembre, les Américains ont<br />
demandé, « Pourquoi ne le reste du<br />
monde nous hait ? » Est-il possible pour<br />
nous de demander, « pourquoi les<br />
Américains nous détestent-ils ? »<br />
Je pense que c’est assez intéressant ...<br />
parce que la question a été posée il y a longtemps,<br />
en 1958, lorsque le président d’alors,<br />
Eisenhower, a demandé à ses collaborateurs<br />
pourquoi il y a une campagne de haine<br />
contre les États-Unis dans le monde arabe,<br />
et non pas de la part des gouvernements qui<br />
leur étaient plutôt favorables, mais de la<br />
population. Cette même année 1958, le<br />
Conseil <strong>national</strong> de sécurité, l’organe principal<br />
de planification, a produit un document<br />
- il est dans le domaine public depuis<br />
quatre ans - dans lequel ils ont expliqué, ils<br />
ont dit qu’il y a une perception dans le<br />
monde arabe que les États-Unis soutiennent<br />
les dictatures et empêche la démocratie, et<br />
que nous le faisons parce que nous voulons<br />
garder le contrôle de leurs ressources, de<br />
leurs approvisionnements énergétiques. [Le<br />
document conclut] c’est ce que nous devons<br />
faire, même si il y aura une campagne de<br />
haine contre nous. C’était 1958 et si vous<br />
pensez à cette année, c’était juste après<br />
qu’Eisenhower ait forcé la Grande-Bretagne,<br />
la <strong>Fr</strong>ance et Israël à sortir d’Égypte, de sorte<br />
que vous pourriez vous attendre à ce qu’il<br />
n’y ait pas une vague de haine, mais il yen<br />
avait une pourtant. Et les raisons perçues<br />
sont plutôt les bonnes. Après le 11 septembre,<br />
George W. Bush, a soulevé la question :<br />
pourquoi nous haïssent-ils ? Ils haïssent<br />
notre liberté et ainsi de suite. Le Bureau de<br />
recherche du Pentagone a alors produit une<br />
étude, dont les conclusions étaient les<br />
mêmes que celles du Conseil de sécurité<br />
<strong>national</strong>e en 1958.<br />
Et la deuxième question : Pourquoi nous<br />
haïssent-ils ? Pourquoi les Américains<br />
nous détestent ?<br />
Pourquoi les Américains ...? Ils ne le font<br />
pas. Pourquoi la population américaine ? La<br />
population américaine n’a aucune idée à ce<br />
sujet.<br />
Alors les décideurs américains ?<br />
NC : Pour les raisons que le Conseil<br />
<strong>national</strong> de sécurité a discuté. Vous devez<br />
bloquer la démocratie et soutenir les dictatures<br />
afin de contrôler leurs ressources. Et le<br />
Moyen-Orient n’est pas différent de n’importe<br />
où ailleurs. Pourquoi ont-ils soutenu<br />
Suharto en Indonésie ? Pour les mêmes raisons.<br />
Que pensez-vous d’Israël ?<br />
NC : Israël a pris une décision vraiment<br />
fatidique en 1971. En 1971, Israël s’est vu<br />
offrir un traité de paix complet par l’Égypte<br />
- mais rien pour les Palestiniens - une paix<br />
totale et sécurisée, en échange du retrait du<br />
Sinaï égyptien. Depuis lors, cela a été la<br />
même politique [de] l’expansion au détriment<br />
de la sécurité, mais ce n’est pas exceptionnel.<br />
C’est ce que font habituellement les<br />
pouvoirs forts ; ils ne sont pas concernés par<br />
la sécurité, mais plutôt par l’usage de la<br />
force. Et c’est le choix d’Israël. Il peut continuer<br />
parce que les États-Unis le soutiennent.<br />
Si les États-Unis cesse de le soutenir, ce<br />
sera terminé. Israël est très menaçant en ce<br />
moment à propos du Liban.<br />
Vous ne pensez pas que les États-Unis<br />
vont tout faire pour l’arrêter à un certain<br />
moment ?<br />
NC : Pas sous Obama. Il est le premier<br />
président américain qui n’a imposé aucune<br />
restriction sur Israël. Toute autre président,<br />
à plusieurs reprises, avait imposé des limites<br />
qu’Israël ne pouvait pas franchir, comme<br />
Reagan par exemple. Reagan a soutenu l’invasion<br />
du Liban en 1982, mais à la mi-août,<br />
il ordonna à Israël d’arrêter parce que cela<br />
devenait dangereux pour les intérêts américains.<br />
Voyez-vous un lien entre la décision<br />
d’Obama d’armer la révolution syrienne,<br />
et Israël ?<br />
Ce sont deux choses séparées. Tout<br />
d’abord, Israël ne s’oppose pas à Assad. Il a<br />
été plus ou moins le genre de dictateur qu’ils<br />
voulaient avoir. Il a fait le genre de choses<br />
qu’ils voulaient. Les États-Unis n’ont pas<br />
d’opposition formelle à Assad. Il a coopéré<br />
sur les questions de renseignement. Les<br />
États-Unis n’aimaient pas tout, mais il rendait<br />
plutôt des services.<br />
En fait, si Israël et les États-Unis voulaient<br />
vraiment saper le régime d’Assad et<br />
soutenir les rebelles, ils ont des façons très<br />
simples de le faire sans combats. Israël pourrait<br />
mobiliser des forces considérables sur le<br />
plateau du Golan. S’il mobilisait des forces<br />
dans le nord, les Syriens seraient obligés de<br />
répondre par une mobilisation équivalente.<br />
Mais ils ne le font pas, ce qui peut signifier<br />
qu’ils ne veulent pas réellement faire tomber<br />
le régime.<br />
Qualifiez-vous le Printemps arabe comme<br />
tel, ou voulez-vous lui donner un autre<br />
nom ?<br />
Je pense que c’était un nom bien choisi.<br />
Mais maintenant, je ne sais pas s’il est question<br />
d’un hiver arabe, ou au moins d’un<br />
automne arabe. Je pense qu’il y aura un<br />
autre printemps ... Je ne pense pas que ce<br />
soit une situation stable, qui produira sans<br />
doute quelque chose de différent. Il me semble<br />
que c’est un processus continu, et<br />
comme je l’ai dit, il se produit partout dans<br />
le monde sous différentes formes.<br />
Êtes-vous toujours optimiste ?<br />
Nous n’avons pas vraiment le choix.<br />
Objectivement, nous allons probablement<br />
tous couler d’ici une ou deux générations.<br />
Donc à quoi bon toutes ces questions. Mais<br />
il y a certaines possibilités d’espoir et de<br />
progrès.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>
16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />
Les<br />
gens<br />
Dokou Oumarov<br />
Le chef des islamistes du Caucase russe Dokou Oumarov, ennemi numéro un du Kremlin, a<br />
appelé à des attaques contre les jeux Olympiques de Sotchi de 2014, dans une vidéo diffusée<br />
hier. Les autorités russes «veulent organiser les jeux Olympiques sur les ossements de<br />
nombreux musulmans enterrés sur nos terres, le long de la Mer noire. «Nous devons empêcher<br />
cela par tous les moyens», déclare Dokou Oumarov dans cette vidéo publiée sur le site<br />
kavkazcenter.com. Dans ce message, filmé dans une forêt, Dokou Oumarov appelle les rebelles<br />
islamistes «partout en Russie, à faire le maximum pour faire échouer la tenue de ces danses<br />
sataniques sur nos terres et sur les ossements de nos ancêtres».<br />
16 morts dans l'attaque d'un rassemblement en Egypte<br />
Morsi défie l’armée<br />
Seize personnes ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi lorsque des hommes non<br />
identifiés ont attaqué un rassemblement de partisans du président égyptien Mohamed Morsi<br />
au Caire, a annoncé le ministère de la Santé.<br />
Espagne<br />
L'Espagne a autorisé<br />
mercredi le survol<br />
de son territoire et<br />
une escale pour<br />
l'avion du président<br />
bolivien Evo<br />
Morales, auquel<br />
plusieurs pays<br />
avaient fermé leur<br />
espace aérien de<br />
crainte qu'il ne<br />
transporte l'analyste<br />
américain Edward<br />
Snowden. La Bolivie<br />
a de nouveau<br />
sollicité le survol et<br />
une escale et nous<br />
le lui avons accordé<br />
ce matin, a indiqué<br />
un porte-parole du<br />
ministère des<br />
Affaires étrangères,<br />
sans préciser où<br />
aurait lieu cette<br />
escale. L'avion du<br />
président bolivien se<br />
trouvait depuis<br />
mardi soir sur<br />
l'aéroport de<br />
Vienne.<br />
Cette attaque survenue aux abords de<br />
l'université du Caire a également fait<br />
200 blessés, a précisé le ministère.<br />
Pro et anti-Morsi ont à nouveau<br />
mobilisé mardi d'importantes foules au cours<br />
de démonstrations de force rivales, à la veille<br />
de l'expiration d'un ultimatum de l'armée au<br />
chef d'Etat islamiste. Le président égyptien<br />
réaffirme sa légitimité et défie l'armée. Le président<br />
égyptien Mohamed Morsi a exclu mardi<br />
soir un départ anticipé et s'est déclaré prêt à<br />
«donner sa vie» pour préserver sa «légitimité».<br />
Défiant l'armée, il l'a appelée à retirer l'ultimatum,<br />
qui expire à 17h00, exigeant qu'il se plie<br />
«aux revendications du peuple». Dans la nuit,<br />
au moins 16 personnes ont péri dans une attaque<br />
contre un rassemblement d'islamistes pro-<br />
Morsi près de l'université du Caire, a annoncé<br />
le ministère de la Santé. Sept autres personnes<br />
ont été tuées lors d'affrontements ailleurs dans<br />
la capitale. En une semaine de manifestations,<br />
les violences ont fait 47 morts. S'adressant à la<br />
télévision sur un ton combatif, le président<br />
islamiste a martelé qu'il «continuerait à assumer<br />
la responsabilité du pays», présentant sa<br />
"légitimité" comme «la seule garantie contre<br />
l'effusion de sang» et répondant ainsi implicitement<br />
à ceux qui estiment que son départ permettrait<br />
de résoudre les tensions qui secouent<br />
le pays.<br />
Refus de tout «diktat»<br />
Peu avant sur son compte Twitter officiel, il<br />
avait appelé les forces armées à «retirer leur<br />
avertissement» et refusé tout «diktat», en référence<br />
à l'ultimatum militaire, assimilé par ses<br />
partisans à un coup de force pour le faire partir.<br />
En cas d'échec de son ultimatum, l'armée a<br />
indiqué qu'elle établirait elle-même une<br />
«feuille de route» pour résoudre la crise, mais<br />
a assuré qu'elle ne voulait pas préparer un<br />
«coup». D'après des sources militaires, le<br />
Conseil suprême des forces armées envisage<br />
d'écarter M. Morsi du pouvoir et de confier la<br />
direction du pays à un «conseil intérimaire»<br />
jusqu'à la rédaction d'une nouvelle constitution<br />
et l'organisation d'une élection présidentielle<br />
anticipée.<br />
Un appel à la «guerre<br />
civile»<br />
Si l'armée s'est abstenue à ce stade de tout<br />
commentaire, le <strong>Fr</strong>ont de salut <strong>national</strong> (FSN),<br />
principal bloc de l'opposition libérale, laïque<br />
et de gauche, a vu dans le discours de M. Morsi<br />
un "appel public à la guerre civile". Le mouvement<br />
Tamarrod (rébellion), à l'origine de la<br />
mobilisation anti-Morsi, a réclamé que le chef<br />
de l'Etat soit arrêté par la garde républicaine et<br />
déféré devant un tribunal.<br />
Tamarrod accuse<br />
Le mouvement Tamarrod, à l'origine des<br />
manifestations monstres réclamant le départ<br />
du président égyptien Mohamed Morsi, a<br />
accusé mardi le chef d'Etat de menacer son<br />
peuple. Ce président menace son peuple, de ce<br />
fait, nous considérons qu'il n'est plus président,<br />
a déclaré Mohamed Abdelaziz, dirigeant<br />
de Tamarrod (rébellion en arabe) à une télévision<br />
privée après un discours dans lequel M.<br />
Morsi a réitéré son refus de quitter le pouvoir.<br />
Mardi soir, dans une allocution télévisée, le<br />
chef d'Etat a déclaré: Le peuple m'a choisi lors<br />
d'élections libres et équitables, ajoutant n'avoir<br />
pas d'autre choix que de continuer à assumer<br />
la responsabilité du pays et qu'il n'y avait pas<br />
d'alternative à la légitimité. Lundi soir déjà, M.<br />
Morsi avait rejeté un ultimatum de l'armée<br />
l'appelant à satisfaire les demandes du peuple<br />
avant mercredi soir sous peine de se voir<br />
imposer une solution par les militaires. Le président<br />
a réaffirmé que les portes sont ouvertes<br />
au dialogue <strong>national</strong> pour sortir le pays de la<br />
crise, que l'opposition a déjà ignoré à plusieurs<br />
reprises, estimant qu'il était de pure façade. Il a<br />
dans le même temps mis en garde contre le<br />
piège de la violence qui, si nous tombons<br />
dedans, n'aura pas de fin. A l'issue de son discours,<br />
la foule réunie sur l'emblématique place<br />
Tahrir du Caire a scandé à l'adresse du président:<br />
Dégage, dégage! On ne veut pas de toi. De<br />
toute façon, on ne te comprend pas!.<br />
Le <strong>Fr</strong>éro rappelle son<br />
élection<br />
Le président islamiste égyptien Mohamed<br />
Morsi a souligné mardi soir la légitimité que<br />
lui donnait son élection démocratique et<br />
affirmé qu'il entendait continuer de diriger le<br />
pays malgré les appels de l'opposition à son<br />
départ. Le chef d'Etat, qui s'adressait à la télévision,<br />
a déclaré: Le peuple m'a choisi lors<br />
d'élections libres et équitables, ajoutant qu'il<br />
continuerait à assumer la responsabilité du<br />
pays et qu'il n'y avait pas d'alternative à la légitimité.<br />
Il a ajouté qu'il était prêt à donner sa<br />
vie pour protéger cette légitimité. La légitimité<br />
est la seule garantie contre l'effusion de sang,<br />
a-t-il ajouté, répondant implicitement à ceux<br />
qui estiment que son départ permettrait de<br />
résoudre les tensions dans le pays.<br />
Yanis Ramy<br />
Sur le fil<br />
Irak<br />
Au moins 57<br />
personnes ont été<br />
tuées mardi en Irak,<br />
notamment dans<br />
des attentats à la<br />
bombe visant des<br />
magasins et des<br />
marchés dans des<br />
quartiers à majorité<br />
chiite, a-t-on appris<br />
mercredi auprès de<br />
sources officielles.<br />
Le bilan des<br />
violences depuis<br />
lundi s'élève ainsi à<br />
plus de 100 morts et<br />
280 blessés,<br />
ravivant les craintes<br />
d'une nouvelle<br />
guerre interconfessionnelle.<br />
Aucun des attentats<br />
n'a été revendiqué,<br />
mais des groupes<br />
sunnites liés à Al-<br />
Qaïda mènent<br />
régulièrement des<br />
attaques<br />
coordonnées contre<br />
les chiites, qu'ils<br />
considèrent comme<br />
des apostats.<br />
Afrique<br />
du Sud<br />
Le conflit familial<br />
autour de<br />
l'emplacement des<br />
tombes de trois<br />
enfants de Nelson<br />
Mandela a connu<br />
une escalade avec le<br />
dépôt d'une plainte<br />
de la famille contre<br />
l'aîné de ses petitfils<br />
Mandla, tandis<br />
que l'ancien<br />
président sudafricain<br />
est entre la<br />
vie et la mort.<br />
Vendredi dernier,<br />
seize membres de la<br />
famille dont la fille<br />
aînée Makaziwe<br />
avaient déjà saisi la<br />
justice et assigné<br />
Mandela en référé<br />
pour que les tombes<br />
des trois enfants,<br />
déplacées par<br />
Mandela sans leur<br />
consentement,<br />
réintègrent le carré<br />
familial de Qunu où<br />
Mandela souhaite<br />
être inhumé.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>
Maroc<br />
42 % de<br />
Marocains<br />
désirent quitter<br />
le Royaume<br />
Au total 42 % de Marocains désirent<br />
s’expatrier pour faire carrière à<br />
l’étranger, a révélé une étude ayant<br />
touché quelque 2.600 migrants<br />
potentiels, âgés entre 18 et 50 ans,<br />
dont la majorité est composée de<br />
célibataires vivant dans de mauvaises<br />
conditions sociales (près de deux<br />
tiers). Selon cette étude réalisée en<br />
février dernier par l’Association<br />
marocaine d’études et de recherches<br />
sur les migrations (Amerm), les<br />
hommes sont plus nombreux à<br />
vouloir s’expatrier (48% contre 35%<br />
pour les femmes) et les jeunes âgés<br />
entre 18 et 29 ans représentent près<br />
de la moitié du groupe de personnes<br />
prévoyant d’émigrer. L’étude<br />
commandée par la Fondation<br />
européenne pour la formation (ETF)<br />
révèle que les personnes à faible<br />
niveau d’études sont les plus<br />
représentées, avec une part de 83%,<br />
contre 10% pour les personnes à<br />
niveau d’éducation moyen, et<br />
seulement 7% pour celles à haut<br />
niveau intellectuel.<br />
Pour créer des postes<br />
d’emploi<br />
La flotte douanière<br />
renforcée<br />
La Douane tunisienne a pris livraison<br />
de 3 patrouilleurs garde-côtes, sur un<br />
total de 4 patrouilleurs fabriqués en<br />
Chine et d'une valeur de près de 4,5<br />
millions de dinars Le ministre des<br />
finances Elyes Fakhfakh a pris, lundi,<br />
connaissance de ces équipements, au<br />
port de la Goulette (banlieue nord de<br />
Tunis), et indiqué, que ce matériel est<br />
une tranche d'un appel d'offres pour<br />
l'équipement de la douane auquel a<br />
été alloué un budget de 15 millions de<br />
dinars. Fakhfakh a précisé que la<br />
douane prendra, très prochainement,<br />
livraison de près de 86 véhicules 4x4<br />
et d'autres équipements maritimes,<br />
et ce, dans le cadre du même appel<br />
d'offres, l'objectif ultime étant d'aider<br />
les agents à accomplir leur travail<br />
dans les régions. Il a rappelé, dans ce<br />
contexte, le rôle que la douane joue<br />
en matière de sécurité au niveau des<br />
frontières terrestres et maritimes du<br />
pays. Le ministre s'est engagé, dans<br />
l'allocution qu'il a prononcée, devant<br />
les douaniers, à concrétiser<br />
prochainement la prime de risque,<br />
soulignant que le ministère adhère<br />
aux suggestions. Les 3 nouveaux<br />
patrouilleurs Carthage, Hannibal et<br />
Kheireddine ont fait le tour des côtes<br />
de Sidi Bou Saïd. Cette tournée a<br />
permis de présenter les<br />
caractéristiques techniques de ces<br />
patrouilleurs d'une longueur de 23<br />
mètres chacun et dont la vitesse peut<br />
atteindre 30 n?uds (54km/h), selon le<br />
chef de patrouille de la Goulette Talha<br />
Ghalela. L'action de ces nouveaux<br />
équipements sera concentrée<br />
notamment à Tabarka (nord-ouest),<br />
Kélibia (nord-est), Mahdia (centreest)<br />
et Gabès (sud-est). Ces<br />
patrouilleurs vont contribuer à alléger<br />
la pression sur les anciens<br />
équipements dont le nombre est<br />
estimé à 20, a- t- il ajouté.<br />
La douane tunisienne consolide sa<br />
flotte de 3 nouveaux patrouilleurs<br />
garde-côtes.<br />
Les côtes tunisiennes sont contrôlées<br />
par les patrouilleurs de la douane, de<br />
la garde maritime et de l'armée<br />
<strong>national</strong>e. Par ailleurs, l’étude note<br />
que plus de 43 % prévoient de<br />
changer de secteur d’activité une fois<br />
à l’étranger, et l’Europe reste la<br />
destination favorite des migrants (70<br />
%) dont 60% sont des citadins.<br />
> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />
Libye<br />
Le ministère de<br />
l’Intérieur attaqué<br />
Un groupe armé a attaqué avant-hier soir le siège du ministère<br />
libyen de l'Intérieur à Tripoli, forçant sa fermeture, selon des<br />
témoins.<br />
Des coups de feu ont été<br />
entendus vers 22H00<br />
(20H00 GMT) dans le<br />
périmètre du ministère<br />
mais il n'était pas clair s'il<br />
s'agissait d'affrontements ou des<br />
tirs de sommation, selon des<br />
témoins. Plus tard, des hommes<br />
armés ont encerclé le ministère<br />
situé sur la route de l'aéroport, et<br />
ont bloqué l'entrée principale<br />
avec des tas de de sable, avant de<br />
quitter les lieux, selon un responsable<br />
de sécurité, accusant<br />
un groupe de la ville de Zenten<br />
(ouest) d'être derrière l'attaque.<br />
Ces nouvelles violences interviennent<br />
une semaine après des<br />
affrontements meurtriers à<br />
Tripoli, faisant cinq morts et une<br />
centaine de blessés. Les combats<br />
avaient opposé un groupe de<br />
Zenten à d'autres brigades d'exrebelles<br />
qui avaient combattu le<br />
régime de Mouammar Kadhafi<br />
en 2011. Par ailleurs, une voiture<br />
a explosé dans la nuit de mardi à<br />
mercredi près d'une patrouille<br />
des Forces spéciales de l'armée<br />
libyenne à Benghazi dans l'est<br />
libyen, faisant deux blessés<br />
parmi les soldats, a annoncé une<br />
source de sécurité de cette ville<br />
de l'est libyen. Par ailleurs, une<br />
voiture a explosé dans la nuit de<br />
mardi à mercredi près d'une<br />
patrouille des Forces spéciales de<br />
l'armée libyenne à Benghazi<br />
dans l'est libyen, faisant deux<br />
blessés parmi les soldats, a<br />
annoncé une source de sécurité<br />
de cette ville de l'est libyen.<br />
Les autorités, qui peinent à<br />
mettre sur pied une armée et une<br />
police professionnelles, font<br />
régulièrement appel à d'exrebelles<br />
pour maintenir l'ordre<br />
et la sécurité, mais n'arrivent pas<br />
à les contrôler. Ainsi, ces «révolutionnaires»,<br />
qui étaient des<br />
Au cours de l'année 2012, le<br />
secteur des technologies<br />
de l'information et de la<br />
communication (TIC) a enregistré<br />
un taux de croissance de 14%<br />
et son apport au PIB a atteint<br />
6,7%, a affirmé Mongi Marzoug,<br />
ministre des technologies de l'information<br />
et de la communication.<br />
Intervenant, avant-hier soir<br />
dans le cadre de la rencontre<br />
périodique de la cellule de communication<br />
de la présidence du<br />
gouvernement, le ministre a souligné<br />
que le projet «Tunisie intelligente»,<br />
annoncé en juin <strong>2013</strong>,<br />
vise à hisser le pays au rang de<br />
destination attractive dans le<br />
domaine de l'externalisation des<br />
services. Doté d'un budget de<br />
1400 millions de dinars, ce projet<br />
qui vise à mettre en place des<br />
bases de données économiques,<br />
fournira 50 mille emplois sur 5<br />
ans, a t-il ajouté. Le ministre a<br />
par ailleurs annoncé la création<br />
d'une instance consultative chargée<br />
de superviser la stratégie<br />
numérique <strong>national</strong>e. Evoquant<br />
la consolidation de l'infrastructure<br />
de base du pays dans le secteur<br />
des TIC, il a souligné que<br />
l'opérateur public de télécommunication<br />
Tunisie télécoms a<br />
procédé à l'élargissement de la<br />
couverture Internet haut débit en<br />
installant 17 nouveaux sites dans<br />
les gouvernorats de Médenine,<br />
Sidi Bouzid, Kasserine,<br />
Jendouba, le Kef, Siliana, Gafsa et<br />
Kairouan. S'agissant du plan de<br />
sauvetage des petites entreprises<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong><br />
héros en 2011, sont devenus la<br />
source de tous les maux du pays<br />
et n'hésitent pas à recourir aux<br />
armes pour défendre leur existence<br />
ou leurs intérêts. Le<br />
Premier ministre Ali Zeidan a lui<br />
même dévoilé auparavant un<br />
arsenal de mesures dimanche,<br />
lors d'un déplacement dans l'extrême<br />
sud-ouest libyen. Il prévoit<br />
des primes de 1 200 euros<br />
pour les soldats qui acceptent<br />
d’être déployés dans le Fezzan,<br />
une région désertique aux<br />
conditions climatiques difficiles.<br />
Les frontières du sud sont le<br />
plus souvent surveillées par des<br />
ex-rebelles de l’ethnie toubou en<br />
sous-effectifs. Ils manquent aussi<br />
cruellement de moyens. Selon<br />
des témoins joints à Sebha, ils<br />
sont une proie facile pour les<br />
jihadistes qui ne manquent pas<br />
d’arguments pour les corrompre.<br />
R. M.<br />
Secteur des TIC en Tunisie<br />
Une croissance de 14%<br />
en 2012<br />
opérant dans le secteur des TIC<br />
(les taxiphones), le ministre a<br />
rappelé que les opérateurs de<br />
réseaux publics de communication<br />
et les représentants des propriétaires<br />
de taxiphones ont<br />
adopté un nouveau schéma économique<br />
«le taxiphone, un point<br />
de vente pour le promoteur ».<br />
Près de 500 promoteurs bénéficieront<br />
de ce plan, a-t-il affirmé.<br />
Et d'ajouter que des nouveaux<br />
tarifs des services de téléradiodiffusion<br />
sur les ondes FM, seront<br />
appliqués à partir de 2014. il a<br />
par ailleurs souligné que la startégie<br />
de son département vise à<br />
renforcer l'administration électronique<br />
et à attirer les grandes<br />
entreprises exportatrices de services<br />
numériques, outre l'encouragement<br />
de la créativité et de<br />
l'innovation dans le secteur<br />
numérique, et la consolidation<br />
de l'utilisation des contenus<br />
numériques notamment dans les<br />
projets touristiques.<br />
17<br />
BRÈVES DE<br />
MAURITANIE<br />
Ould Zeïdane,<br />
en libérté<br />
provisoire<br />
Mahfoudh Ould Zeïdane, en<br />
détention depuis quelques<br />
jours dans l'affaire du stade<br />
de Nouadhibou, serait en<br />
liberté provisoire, suite au<br />
décès de son père, survenu<br />
lundi dernier des suites d’une<br />
maladie. Mahfoudh Ould<br />
Zeidane a été arrêté avec<br />
d'autres présumés complices,<br />
il y a une semaine, dans un<br />
scandale sur du marché de<br />
construction d'un stade à<br />
Nouadhibou.<br />
Bert à<br />
Nouakchott<br />
L'adjoint au ministère<br />
britannique des Affaires<br />
étrangères chargé de<br />
l'Afrique subsaharienne,<br />
Alester Bert, est arrivé mardi<br />
soir à Nouakchott pour une<br />
visite de deux jours. Il est<br />
prévu que le ministre anglais<br />
s'entretient avec son<br />
homologue mauritanien sur<br />
le dossier du nord Mali,<br />
l'impact des groupes armés<br />
sur le pays du Sahel. Les<br />
responsables vont également<br />
aborder le partenariat et la<br />
coopération entre leurs deux<br />
pays respectifs.<br />
Le démenti de<br />
Omar Mariko<br />
Le président du parti de la<br />
Solidarité africaine pour la<br />
démocratie et l'independence<br />
(Sadi), Omar Mariko, a<br />
démenti l’existence de<br />
relations particulières entre<br />
lui et le régime du président<br />
mauritanien, Mohamed Ould<br />
Abdelaziz. «En 2011»,<br />
précisant : « J’ai été saisi par<br />
l’ambassade de la Mauritanie<br />
qui m’a dit que j’ai reçu une<br />
invitation des dirigeants<br />
Mauritaniens. J’ai beaucoup<br />
apprécié. je suis venu en<br />
Mauritanie, j’ai passé quatre<br />
jours dans une auberge ⁄<br />
Nouakchott, j’ai ramassé mes<br />
affaires et je suis rentré à<br />
Bamako sans voir le<br />
président mauritanien. J’ai pu<br />
me régaler du lait de<br />
chamelle ». Le leader du Sadi<br />
a toutefois reconnu qu'il<br />
avait, à l'époque, adressé, en<br />
sa qualité de député et de<br />
dirigeant politique, une lettre,<br />
accompagnée d’une<br />
demande d’audience, au<br />
président mauritanien et à<br />
d’autres chef d’Etat de la<br />
sous-région pour les féliciter<br />
et les remercier pour avoir<br />
accueilli les réfugiés maliens.<br />
Omar Mariko a dénoncé<br />
également la façon dont l'Etat<br />
malien traite le dossier de la<br />
rébellion dans le Nord du<br />
pays à cet effet « J’ai<br />
amplement discuté avec la<br />
rébellion. Malheureusement,<br />
je n’ai pas été ecouté par le<br />
président Amadou Toumani<br />
Touré qui a fini par confier le<br />
dossier de la rébellion ⁄<br />
Ahmed Baba Miské et Edgard<br />
Pisani, ce qui a bloqué la<br />
logique de discussion sur<br />
cette question de façon<br />
<strong>national</strong>e ».
18<br />
> S P O R T S<br />
AC Ajaccio<br />
Tonucci recruté<br />
Le défenseur italien Denis Tonucci a<br />
signé un contrat avec l'AC Ajaccio<br />
(L1), a-t-on appris auprès du club.<br />
Agé de 24 ans, ce défenseur formé<br />
à Cesena a évolué en Série B<br />
italienne à Cesena et Vincenza. Il<br />
totalise 90 matchs en série B et<br />
semble, avec des sélections en<br />
moins de 18 ans, moins de 19 ans<br />
et moins de 20 ans, promis à un bel<br />
avenir. Denis Tonucci est la<br />
cinquième recrue de l'AC Ajaccio,<br />
qui a repris l'entraînement lundi<br />
soir, sous les ordres de son nouvel<br />
entraîneur Fabrizio Ravanelli.<br />
A Lima<br />
Messi bat<br />
Neymar à Lima<br />
Lionel Messi et « ses amis » ont<br />
battu (8-5) une équipe du «reste du<br />
monde» emmenée par le Brésilien<br />
Neymar, nouveau coéquipier de la<br />
vedette argentine à Barcelone, lors<br />
d'un match caritatif disputé<br />
mercredi à Lima devant 30 000<br />
spectateurs dont certains ont payé<br />
jusqu'à 9 000 sols (2 444 euros).<br />
Messi, dont l'équipe était dirigée<br />
par le technicien italien Fabio<br />
Capello, et Neymar, sous la<br />
houlette du Brésilien Zico, ont<br />
inscrit chacun deux buts durant<br />
cette rencontre. Le Brésilien Dani<br />
Alves a débuté la partie et marqué<br />
avec l'équipe de Messi, aux côtés<br />
également des Argentins Daniel<br />
Osvaldo, Pablo Aimar, Ezequiel<br />
Lavezzi, avant de changer et<br />
d'inscrire un nouveau but avec la<br />
formation de Neymar qui comptait<br />
également dans ses rangs les<br />
Brésiliens Julio Cesar et Julio<br />
Baptista, les Italiens Paolo<br />
Cannavaro et Marco Materazzi, le<br />
Colombien Mario Yepes et le<br />
<strong>Fr</strong>ançais Florent Malouda. Messi et<br />
ses amis ont débuté samedi dernier<br />
à Medellin (Colombie) une tournée<br />
de matches caritatifs en battant le<br />
«reste du monde» du Brésilien<br />
Robinho (9-6). La tournée doit se<br />
poursuivre aux Etats-Unis, mercredi<br />
à Los Angeles et samedi à Chicago.<br />
Bastia<br />
Jérôme quitte<br />
le club<br />
Le milieu de terrain Jérôme Rothen<br />
a résilié son contrat avec Bastia où<br />
il était encore engagé un an,<br />
annonce mardi le club de Ligue 1.<br />
«Jérôme Rothen et le Sporting Club<br />
de Bastia ont mis fin à leur<br />
collaboration d'un commun<br />
accord», écrit le club sur son site<br />
internet. L'ancien inter<strong>national</strong><br />
français (13 sélections) avait rejoint<br />
le club corse en Ligue 2 il y a deux<br />
ans et a contribué à son retour puis<br />
son maintien dans l'élite. Il a<br />
disputé 60 matches de<br />
championnat en deux saisons,<br />
inscrivant sept buts et délivrant 15<br />
passes décisives. Vice-capitaine la<br />
saison dernière, il avait récemment<br />
déclaré dans la presse vouloir<br />
quitter le club après s'être vu<br />
retirer cette fonction par<br />
l'entraîneur <strong>Fr</strong>édéric Hantz. Bastia a<br />
par ailleurs présenté mardi ses<br />
premières recrues estivales : les<br />
défenseurs <strong>Fr</strong>ançois Modesto, qui<br />
revient à 34 ans dans son club<br />
formateur, et Drissa Diakité,<br />
coéquipiers la saison dernière à<br />
l'Olympiakos Le Pirée. Les<br />
attaquants Claudio Keserü, auteur<br />
de 17 buts en Ligue 2 avec Angers<br />
la saison dernière, et Florian<br />
Raspentino, prêté par l'Olympique<br />
de Marseille qui l'avait déjà envoyé<br />
un semestre à Brest de janvier à<br />
mai, ont également rejoint la Corse.<br />
Turquie <strong>2013</strong><br />
L'Espagne par la petite porte<br />
A l'occasion des huitièmes de finale, la Coupe du monde U-20, Turquie <strong>2013</strong> a mis les petits<br />
plats dans les grands : des retournements de situation, des cartons rouges, des buts de<br />
dernière minute, des penalties et bien d'autres choses.<br />
Les derniers résultats de<br />
promettent d'ores et déjà<br />
deux quarts de finale alléchants.<br />
Le premier opposera<br />
la <strong>Fr</strong>ance, qui n'a fait qu'une<br />
bouchée du pays hôte, à<br />
l'Ouzbékistan, vainqueur de la<br />
Grèce. L'Espagne a connu quelques<br />
moments difficiles face au<br />
Mexique, avant que Jese n'endosse<br />
les habits de sauveur. Les champions<br />
d'Europe U-19 ont rendezvous<br />
au prochain tour avec<br />
l'Uruguay, tombeur du Nigeria.<br />
Arrivé en Turquie avec le brassard<br />
de capitaine, Antonio Briseno a<br />
suivi les deux derniers matches du<br />
Mexique depuis le banc de touche,<br />
victime des choix du sélectionneur<br />
Sergio Almaguer. Dans<br />
ces circonstances, certains<br />
auraient cédé à la mauvaise<br />
humeur ; le défenseur mexicain,<br />
lui, en a profité pour faire étalage<br />
de ses qualités de meneur. Plutôt<br />
que de broyer du noir sur le banc,<br />
Briseno s'est installé au bord du<br />
terrain pour applaudir et encourager<br />
ses partenaires, y compris<br />
son remplaçant. Le joueur d'Atlas<br />
incarne parfaitement la passion<br />
qui a animé cette sélection mexicaine<br />
tout au long de la partie,<br />
même s'il n'a jamais mis un pied<br />
sur la pelouse. Chaque fois que<br />
l'Ouzbékistan entre sur le terrain,<br />
le même groupe de joyeux percussionnistes<br />
est présent dans les tribunes<br />
pour mettre de l'ambiance,<br />
quel que soit le résultat. En l'espace<br />
de six jours, ces supporters<br />
Au lendemain de la victoire<br />
(3-0) du Brésil sur<br />
l'Espagne, la Fifa et le<br />
Comité organisateur local (CO)<br />
ont tenu une conférence de presse<br />
commune. Ce panel est composé<br />
du président de la Fifa, Joseph S.<br />
Blatter, du président du CO de la<br />
Coupe du monde, José Maria<br />
Marin, du secrétaire général de la<br />
Fifa, Jérôme Valcke, du P-DG du<br />
Comité, Ricardo Trade, du ministre<br />
délégué aux Sports, Luis<br />
Fernandes et de l'arbitre Howard<br />
Webb. Les responsables ont ténu à<br />
ont fait la preuve de leur dévouement<br />
en parcourant plus de 1 500<br />
kilomètres pour suivre leur<br />
équipe de Bursa à Gaziantep, en<br />
passant par Antalya. De tels<br />
efforts ne sont pas toujours<br />
récompensés en football mais,<br />
grâce à la victoire de leur équipe,<br />
ces fans indéfectibles sont rentrés<br />
à l'hôtel ivres de bonheur. Ils vont<br />
maintenant pouvoir préparer un<br />
nouveau déplacement… à Rize,<br />
pour les quarts de finale.<br />
Jese dans la cour<br />
des grands<br />
Marquer le but de la victoire<br />
dans les dernières secondes de la<br />
partie aurait pu suffire au bonheur<br />
de Jese. Mais le Madrilène<br />
n'est pas du genre à se contenter<br />
répondre aux questions des<br />
médias et faire le bilan de la<br />
Coupe des confédérations, l'organisation<br />
du tournoi et la technologie<br />
sur la ligne de but. «Hier,<br />
nous avons assisté à un spectacle<br />
unique. Le Maracanã est vraiment<br />
un stade à part. Lors de ma première<br />
visite en 1975, il y avait déjà<br />
quelque chose de spécial, ce rugissement.<br />
Je dis toujours que l'on<br />
peut comparer un tel stade à une<br />
église, ou plutôt à une cathédrale.<br />
Pour créer une émotion aussi<br />
intense que celle que nous avons<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong><br />
de si peu : face au Mexique, l'attaquant<br />
espagnol a trouvé le chemin<br />
de filets pour la quatrième<br />
consécutive depuis le début de<br />
Turquie <strong>2013</strong>. Non content de<br />
rejoindre le Portugais Bruma en<br />
tête du classement des buteurs, il<br />
réalise une performance que seuls<br />
huit joueurs ont réalisée, dont<br />
Juan Roman Riquelme, Adriano,<br />
Lionel Messi ou encore Diego<br />
Maradona. Les Aigles pleurent<br />
l'un des leurs : La nouvelle de la<br />
mort de Thompson Oliha, vétéran<br />
de la Coupe du monde U-20<br />
de la Fifa 1987, est venue assombrir<br />
la rencontre entre le Nigeria<br />
et l'Uruguay. L'ancien inter<strong>national</strong><br />
nous a quittés à l'âge de 44<br />
ans. Les Flying Eagles portaient<br />
tous un brassard noir en mémoire<br />
de ce joueur très respecté dans<br />
Blatter à propos du Brésil-<strong>2013</strong><br />
« Un spectacle unique »<br />
vécue dimanche, il fallait réunir<br />
tous les ingrédients. Il fallait tout<br />
d'abord les acteurs, à savoir les<br />
deux équipes : les champions du<br />
monde en titre d'un côté et les<br />
quintuples champions du monde<br />
de l'autre. Il fallait aussi les supporters.<br />
Hier, les fans ont été<br />
extraordinaires. Je peux encore<br />
sentir l'atmosphère du stade<br />
aujourd'hui. Ils ont commencé à<br />
chanter l'hymne <strong>national</strong> et ils ont<br />
continué longtemps après la fin<br />
de l'interprétation officielle. Ils<br />
ont peut-être retardé un peu le<br />
coup d'envoi mais ça n'est pas très<br />
grave. Tout cela a énormément<br />
contribué à la réussite de cette<br />
soirée. Je pense qu'une nouvelle<br />
page de l'histoire du football s'est<br />
écrite hier. Dans un stade<br />
Maracanã entièrement rénové, le<br />
Brésil a remporté un titre important.<br />
Ne pensez pas à ce tournoi<br />
comme à une répétition générale ;<br />
c'était une compétition entre<br />
champions. Au début, nous avons<br />
connu quelques moments d'incertitude<br />
liés aux manifestations<br />
qui se déroulent actuellement<br />
dans le pays. Tout cela ne nous a<br />
pas empêchés de vivre de grands<br />
moments. Nous allons assister à<br />
une Coupe du Monde magnifique<br />
l'année prochaine.»<br />
son pays. Ce dernier avait notamment<br />
remporté la Coupe<br />
d'Afrique des nations de la CAF et<br />
disputé la Coupe du monde de<br />
1994. Les Nigérians n'ont pas pu<br />
offrir la victoire tant espérée au<br />
regretté Oliha mais l'ancien<br />
milieu de terrain aurait certainement<br />
apprécié la détermination<br />
des supporters et des joueurs, qui<br />
ont pourtant fini le match à dix.<br />
Gaziantep donne le la : Le public<br />
turc a montré son vrai visage à<br />
Gaziantep, après des affluences<br />
parfois décevantes au premier<br />
tour. Le bruit, les chants et la passion<br />
ont transformé le stade<br />
Kamil Ocak en véritable chaudron.<br />
Malgré le festival offensif<br />
des Bleuets, les supporters locaux<br />
n'ont jamais relâché la pression.<br />
Les gens<br />
Noureddine<br />
Saadi<br />
Noureddine Saâdi est<br />
officiellement le nouvel<br />
entraîneur de la JSM Béjaïa, a<br />
annoncé le club de ligue 1<br />
professionnelle de football sur<br />
son site officiel. L’ex-entraîneur<br />
du CA Bizerte (Ligue 1 tunisienne)<br />
succède à Gianni Solinas qui a été<br />
remercié en fin de saison. Saâdi<br />
sera secondé dans sa tâche par<br />
Hamoudi Tribeche (entraîneur<br />
adjoint) et Kacem Salim comme<br />
préparateur physique, précise la<br />
même source. L’ASO Chlef est le<br />
dernier club algérien entraîné par<br />
Noureddine Saâdi avant<br />
d’effectuer la saison dernière une<br />
brève expérience avec le CA<br />
Bizerte. Outre l’ASO Chlef, Saâdi<br />
a dirigé plusieurs autres clubs<br />
algériens entre autres, l’USM<br />
Alger, le MC Alger et la JS Kabylie.
«<br />
Seize sites locaux <strong>d'information</strong>s<br />
en ligne<br />
ont été bloqués dans<br />
les deux derniers<br />
jours après l'examen minutieux<br />
de leur situation», portant le total<br />
des sites récemment bloqués à<br />
254, a annoncé Fayez Shawabkeh<br />
qui dirige le Département de la<br />
> M E D I A N E T<br />
Jordanie<br />
254 sites <strong>d'information</strong>s<br />
bloqués<br />
Le gouvernement jordanien a annoncé mardi avoir bloqué 254 sites internet locaux<br />
<strong>d'information</strong>s qui n'avaient pas obtenu la licence requise, conformément à une loi<br />
controversée de 2012.<br />
Les mesures<br />
de blocage de sites<br />
<strong>d'information</strong> ont<br />
relancé les critiques<br />
de militants des<br />
droits de l'homme.<br />
Jeux vidéo<br />
Ubisoft piraté<br />
Création vidéos<br />
Yahoo! achète<br />
une<br />
application<br />
presse et de la publication (PPD).<br />
Parallèlement, «111 sites ont<br />
obtenu leur licence», a-t-il ajouté.<br />
Le gouvernement avait annoncé le<br />
3 juin son intention de bloquer les<br />
sites n'ayant pas obtenu leur<br />
licence, conformément à la loi de<br />
2012. Cette loi stipule que les<br />
rédacteurs en chef de sites <strong>d'information</strong><br />
doivent être membres de<br />
l'Association de la presse jordanienne,<br />
donnant au gouvernement<br />
le droit de censurer le<br />
contenu des sites et de poursuivre<br />
les journalistes pour des commentaires<br />
publiés en ligne. M.<br />
Shawabkeh a assuré que la décision<br />
de bloquer les sites visait à<br />
«organiser» leur travail, et non à<br />
«restreindre les libertés», en appelant<br />
les sites concernés à régulariser<br />
leur situation. L'un des sites<br />
bloqués ces deux derniers jours<br />
est Hiber («encre» en français).<br />
«C'est un site internet interactif<br />
(...) incluant des reportages et des<br />
articles envoyés par des contributeurs»,<br />
a expliqué la rédactrice en<br />
chef, Lina Ejeilat, précisant qu'il<br />
ne s'agissait pas d'un site <strong>d'information</strong>,<br />
mais d'un blogue, sélectionné<br />
en juin pour un «prix du<br />
meilleur blogue arabophone». Les<br />
mesures de blocage de sites <strong>d'information</strong><br />
ont relancé les critiques<br />
de militants des droits de<br />
l'homme, de journalistes, mais<br />
aussi des <strong>Fr</strong>ères musulmans, principal<br />
groupe d'opposition en<br />
Jordanie, qui ont dénoncé une<br />
tentative de censure de la part du<br />
gouvernement jordanien.<br />
Les gens<br />
Don Mattrick<br />
Boutiques d’Apple<br />
La <strong>Fr</strong>ance<br />
perquisitionne<br />
19<br />
L'éditeur de jeux américain en<br />
difficultés Zynga a annoncé avanthier<br />
avoir recruté un nouveau<br />
patron, l'actuel responsable de la<br />
console Xbox de Microsoft, Don<br />
Mattrick. Don Mattrick, âgé de 49<br />
ans, deviendra directeur général<br />
de Zynga le 8 juillet, selon un<br />
communiqué de Zynga. L'actuel<br />
tenant du poste, le fondateur de<br />
l'entreprise Mark Pincus, restera<br />
président du conseil<br />
d'administration et directeur des<br />
produits du groupe.<br />
Le géant français des jeux vidéo Ubisoft a annoncé avant-hier<br />
avoir été victime de pirates informatiques qui sont parvenus à<br />
dérober notamment les noms d'utilisateurs et les adresses<br />
courriel de joueurs en ligne. «Nous avons récemment découvert<br />
qu'un de nos sites internet avait été exploité pour obtenir un accès<br />
non autorisé à certains de nos systèmes», a indiqué la société dans<br />
un message aux utilisateurs de son service Uplay. «Nous avons<br />
appris que des données avaient été illégalement consultées depuis<br />
notre base de données, dont des noms d'utilisateurs, des adresses<br />
courriel et des mots de passe codés», a-t-elle ajouté sans donner le<br />
nombre précis de données volées. Ubisoft a précisé avoir refermé la<br />
brèche dans son système et a assuré qu'aucune information relative<br />
aux cartes de crédit ou à des paiements n'avait été volée, car aucune<br />
de ces données n'était stockée dans le système informatique attaqué.<br />
Le groupe internet américain<br />
Yahoo! a annoncé mardi<br />
l'achat de la jeune entreprise<br />
new-yorkaise Qwiki et de son<br />
application vidéo pour<br />
téléphones intelligents, pour<br />
un montant non divulgué.<br />
Qwiki est derrière une<br />
application permettant de<br />
convertir des photos et des<br />
vidéos prises avec un<br />
téléphone intelligent en un<br />
clip accompagné de musique,<br />
qui peut ensuite être partagé<br />
avec ses contacts. Yahoo!<br />
cherche actuellement à<br />
rajeunir son image et son<br />
audience sous la houlette de<br />
sa patronne Marissa Mayer,<br />
arrivée l'été dernier. Il a dans<br />
cette optique multiplié les<br />
petites acquisitions ciblées<br />
ces derniers mois, mais a<br />
aussi réalisé une opération<br />
plus ambitieuse en mettant 1<br />
milliard de dollars sur la table<br />
pour le site de blogs Tumblr.<br />
de la concurrence a<br />
indiqué hier avoir mené<br />
L'Autorité<br />
plusieurs perquisitions dans<br />
les locaux d'Apple <strong>Fr</strong>ance et de plusieurs<br />
de ses distributeurs en milieu<br />
de semaine dernière, refusant de<br />
donner d'autres détails. Un porteparole<br />
a indiqué qu'il faudrait attendre<br />
la fin de l'instruction, qui devrait<br />
prendre plusieurs mois, pour<br />
connaître les détails de l'affaire, en<br />
particulier le motif et l'origine de la<br />
saisine de l'Autorité de la concurrence,<br />
ou encore le nombre de<br />
locaux perquisitionnés. Apple, en<br />
revanche, n'a pas souhaité faire de<br />
commentaires. Selon le <strong>quotidien</strong><br />
économique Les Echos, les enquêteurs<br />
«s'intéresseraient aux relations<br />
d'Apple avec ses distributeurs» qui<br />
seraient «totalement dans la main<br />
d'Apple, qui leur imposerait des<br />
conditions drastiques, notamment<br />
sur le prix de vente de ses produits».<br />
Des conditions, a ajouté le journal,<br />
qui «seraient même anti-concurrentielles».<br />
Le géant américain a fait face<br />
en avril 2012 à sa première plainte<br />
en <strong>Fr</strong>ance pour concurrence<br />
déloyale, abus de position dominante<br />
et abus de dépendance économique<br />
émanant de son premier<br />
revendeur exclusif, la société<br />
eBizcuss.<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>
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ALGERIE NEWS Jeudi 4 Juillet <strong>2013</strong>
S E L E C T I O N<br />
Comme un chef<br />
Demain soir sur Canal+<br />
Jacky Bonnot aime<br />
tellement cuisiner qu'il<br />
rêve depuis sa plus<br />
tendre enfance de<br />
devenir un grand chef.<br />
Même si sa compagne<br />
peut comprendre<br />
l'ambition culinaire de<br />
Jacky, il s'agit aussi de<br />
faire bouillir la<br />
marmite. Aussi<br />
accepte-t-il n'importe<br />
quel petit boulot. Et<br />
lorsqu'on lui propose<br />
enfin un poste dans<br />
une cuisine, il n'est pas<br />
question d'autre chose<br />
que de steaks et de<br />
saucisses. C'est alors que son chemin croise celui d'Alexandre<br />
Lagarde, un chef étoilé célèbre, mis en difficulté par le groupe<br />
financier propriétaire de ses enseignes. Si Lagarde devait perdre la<br />
moindre étoile, il serait congédié sur-le-champ. Or, le malheureux<br />
n'a plus d'idée...<br />
Bandidas<br />
Ce soir sur NT1<br />
Mexique, 1880. Sara<br />
Sandoval, fille d'un riche<br />
banquier, est de retour<br />
au Mexique après un<br />
séjour en Europe.<br />
Lorsque son père est<br />
assassiné par Tyler<br />
Jackson, l'odieux<br />
représentant de la New<br />
York Bank and Trust, elle<br />
est forcée de s'enfuir de<br />
l'hacienda familiale.<br />
Jackson a prévu de<br />
prendre le contrôle de<br />
toutes les banques du<br />
pays et de se saisir des<br />
terres des Mexicains<br />
pour y faire passer un chemin de fer. Ses hommes tuent de sangfroid<br />
le père de Maria Alvarez, un pauvre fermier qui refusait de<br />
céder sa terre. Les deux femmes, que tout oppose, décident de<br />
faire équipe. Avec l'aide de Quentin Cooke, un policier américain<br />
idéaliste, précurseur en médecine légale, elles commencent à<br />
braquer une à une les banques contrôlées par Jackson...<br />
One Hour Photo<br />
Demain soir sur MBC2<br />
> T É L É V I S I O N<br />
Sy Parrish est un homme effacé et timide qui dirige depuis des<br />
années le laboratoire photo de SavMart, une grande surface. Il vit<br />
seul, adore son métier et fait preuve de perfectionnisme dans sa<br />
manière de développer les négatifs.<br />
Des centaines de photographies, sur lesquelles figure la famille<br />
Yorkin, tapissent les murs de son logement. Depuis des années, les<br />
Yorkin viennent en effet porter leurs pellicules à SavMart. Ces<br />
derniers symbolisent la famille de banlieue parfaite et Sy ne peut<br />
s'empêcher de suivre leur évolution à travers les doubles de leurs<br />
photos.<br />
Mais un jour, Bill Owens, le directeur de la grande surface, le met à<br />
la porte. Sy ne tarde pas à trouver une série de clichés montrant<br />
Will Yorkin pris en flagrant délit d'adultère. Consterné par le<br />
comportement de ce père de famille, il décide d'agir.<br />
LES GENS<br />
Ahmed Adam<br />
21<br />
L’acteur et comédien<br />
egyptien donne rendez-vous<br />
chaque jeudi sur la chaine Al<br />
Hayat à ses fans. Il<br />
décortique l’actualité avec un<br />
humour incomparable. A ne<br />
ratter sous aucun pretexte.<br />
Wall Street : l'argent ne dort jamais<br />
Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 3<br />
Après avoir purgé<br />
une peine de vingt<br />
ans pour délit<br />
d'initié, Gordon<br />
Gekko sort de<br />
prison en 2008.<br />
Amer, il constate<br />
que personne ne<br />
l'attend le jour de<br />
sa libération. Seul,<br />
il tente de refaire<br />
surface. C'est alors<br />
que se produit la<br />
crise des<br />
«subprimes», qui<br />
souffle un vent de panique sur les marchés financiers du<br />
monde entier. Un jeune trader, Jake Moore, découvre à quel<br />
point le monde de l'argent est sans pitié. Voulant venger<br />
son mentor, qui a récemment mis fin à ses jours à la suite<br />
de malversations, Jake prend contact avec Gekko. Il ignore<br />
cependant à quel homme il a affaire. Le vieux renard de la<br />
finance accepte de prendre ce novice sous son aile.<br />
Pourtant, une jeune femme tente de dissuader Jake : la<br />
propre fille de Gekko...<br />
Toutankhamon, résurrection<br />
Demain soir sur <strong>Fr</strong>ance 5<br />
Le tombeau de<br />
Toutankhamon est<br />
l'une des plus<br />
célèbres sépultures<br />
pharaoniques.<br />
Pourtant,<br />
archéologues et<br />
historiens ne<br />
savent que très peu<br />
de choses sur la vie<br />
de cet homme mort<br />
alors qu'il était très<br />
jeune. On sait qu'il<br />
a été marié à sa<br />
soeur dont on n'a<br />
toujours pas<br />
retrouvé le<br />
tombeau. En revanche, celui de Toutankhamon renfermait<br />
les momies de deux bébés qui sont encore loin d'avoir livré<br />
tous leurs secrets. Les gigantesques progrès réalisés en<br />
analyse génétique pourraient aujourd'hui permettre de<br />
déterminer s'il s'agit des enfants du roi. Ils pourraient<br />
également permettre de savoir de quoi exactement le<br />
célèbre pharaon est mort.<br />
Combattant de naissance<br />
Ce soir sur Arte<br />
Charly Graf naît en<br />
1951 dans un<br />
quartier pauvre de<br />
Mannheim. Fils<br />
naturel d'une<br />
ouvrière allemande<br />
et d'un GI noir, il fait<br />
très tôt l'expérience<br />
de l'exclusion, puis<br />
de la criminalité. La<br />
boxe et sa rencontre<br />
en prison avec le<br />
terroriste Peter-<br />
Jürgen Boock,<br />
membre de la<br />
<strong>Fr</strong>action armée<br />
Rouge, seront ses planches de salut. Le militant d'extrême<br />
gauche initie à la littérature le jeune marginal, qui<br />
s'enthousiasme pour Hesse et Faulkner. Charly se remet<br />
également à la boxe, s'entraîne seul, puis convainc le<br />
directeur de la prison de lui accorder quelques heures de<br />
liberté pour disputer un combat resté dans les annales. En<br />
1985, il devient champion d'Allemagne dans la catégorie<br />
poids lourds.<br />
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Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />
du Premier Mai, Alger…<br />
MANAGER GENERAL<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
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ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>
22<br />
> C U L T U R E<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 Juillet <strong>2013</strong>
Le «King» à Sidi Bel-Abbès<br />
« Appellez-moi Khaled,<br />
ni Chab ni Cheikh»<br />
C U L T U R E<br />
23<br />
AGENDA<br />
CULTUREL<br />
Esplanade<br />
de l’Oref<br />
Khaled a refusé les titres de "Cheikh"<br />
ou de "Cheb" pour le désigner.<br />
"Appelez-moi, Khaled tout court. Sec<br />
!" s’est-il adressé, mardi soir aux<br />
journalistes venus couvrir sa<br />
conférence de presse, tenue à Sidi<br />
Bel-Abbès, peu avant le début de la<br />
deuxième soirée du Festival de la<br />
chanson raï.<br />
Ce soir, célébration de la fête<br />
de la jeunesse avec un<br />
concert qui verra défiler :<br />
Cheba Yamina, Taous Arhab,<br />
Hacen Dadi, Cheb Anouar,<br />
Lotfi Atar, Caméléon, Hamid<br />
Naili et Sidi Ali Dziri.<br />
Avec son légendaire sourire et ses<br />
yeux pétillants d’impatience d’aller<br />
retrouver son public, le King du raï<br />
s’est prêté avec décontraction et un<br />
certain amusement au jeu des questionsréponses<br />
des gens de la presse. "Je suis un<br />
ambassadeur de mon pays et de ma culture.<br />
Là où je vais, je transmets un message de mon<br />
pays et de ma culture. Je montre au public<br />
étranger que nous sommes comme tout le<br />
monde, des gens ordinaires comme les autres<br />
peuples du monde", a-t-il souligné. Sur sa<br />
stature inter<strong>national</strong>e, l’enfant terrible<br />
d’Eckmühl s’est dit fier de représenter les<br />
musiques algérienne, maghrébine et arabe.<br />
"En modernisant ma musique et en chantant<br />
en français, je veux montrer qu’on peut faire<br />
les musiques des autres et en plus réussir", a-<br />
t-il précisé, non sans citer les expériences<br />
menées avec d’autres artistes et qui ont<br />
abouti à de véritables succès comme<br />
"Kutché", en collaboration avec Safy Boutela,<br />
"Aïcha" et "C’est la vie", paroles signées par le<br />
français Jean Jacques Goldman ou encore<br />
"Didi" tube planétaire. Dans la même foulée,<br />
il a estimé nécessaire "d’élargir les horizons"<br />
"d’être à la page" et "d’innover tout en gardant<br />
son cachet". Loin de se lancer dans de<br />
longues discussions, Khaled se contente de<br />
réponses courtes, concises, franches et percutantes.<br />
Sur la situation du raï, il a dit que "le<br />
raï est aujourd’hui sur de bonnes rails". Au<br />
sujet du statut de l’artiste en <strong>Algérie</strong>, il estime<br />
que "quand on a une carrière étrangère et une<br />
ALGERIE NEWS Jeudi 4 Juillet <strong>2013</strong><br />
renommée inter<strong>national</strong>e, on n’a pas besoin<br />
de carte d’artiste". Sur ses relations "tendues"<br />
avec Mami, il a déclaré que "nous ne sommes<br />
pas des sioux pour enterrer la hache de<br />
guerre. J’espère que Mami reviendra en force<br />
sur la scène inter<strong>national</strong>e". D’autre part,<br />
Khaled s’est montré "outré" par certains<br />
écrits journalistiques qui dénoncent les budgets<br />
destinés aux festivals et autres manifestations<br />
culturelles et artistiques. "Il ne faut pas<br />
se braquer sur les cachets accordés aux artistes.<br />
Il faut admettre aussi que ces festivals<br />
font vivre aussi des centaines de personnes<br />
qui se trouvent trop souvent dans des situations<br />
socioéconomiques difficiles", a-t-il souligné.<br />
R. C.<br />
Timgad a vibré sous la «Debka»<br />
Assi en habitué<br />
La Debka libanaise, cette danse<br />
spécifique aux pays du Levant,<br />
et la voix suave du chanteur<br />
Assi El Hellani, ont enflammé mardi<br />
soir le théâtre de verdure de<br />
Timgad, rempli à ras-bord d’un<br />
public qui en a eu plein les yeux et<br />
les oreilles tout au long de cette 6e<br />
soirée de la manifestation. Dès son<br />
apparition sur scène, l’interprète de<br />
"Wani Mareg Mareit", dont les fans<br />
se comptent par dizaines de milliers<br />
dans tout le monde arabe, a émerveillé<br />
l’assistance avec " Jibti mnin<br />
ha jamel", "Bahibek oua bighar", "Ya<br />
naker el marouf ", " Ya touyour bi<br />
a’ali", et plusieurs autres succès qui<br />
ont consacré ce chanteur du pays du<br />
cèdre sur la scène artistique arabe.<br />
L’intervention par intermittence du<br />
légendaire tambour du folklore libanais,<br />
et ses cadences fortement rythmées,<br />
était à chaque fois l’occasion<br />
pour les artistes libanais d’exécuter<br />
la fameuse Debka pour laquelle le<br />
public batnéen semble avoir pris<br />
goût. Assi El Hellani, habitué du festival<br />
de Timgad où il se produit<br />
pour la 3 e fois, généreux sur scène<br />
comme à l’accoutumée, a donné le<br />
meilleur de lui-même. "Je suis d’autant<br />
plus heureux d’être ici, en<br />
<strong>Algérie</strong>, que je suis porteur d’un<br />
message de paix et d’amour du peuple<br />
libanais au peuple algérien" dirat-il<br />
à la fin de sa prestation. La<br />
sixième festival inter<strong>national</strong> de<br />
Timgad s’est poursuivi avec les<br />
artistes algériens Amel Radi, Kamel<br />
El Guelmi Abdou Skikdi et Rabah<br />
Asma qui ont permis au public de se<br />
tremousser jusqu’à une heure très<br />
tardive de la nuit.<br />
R. C.<br />
Demain soir : Dzair Collectif,<br />
Ithrane, Cheb Mahfoud, Cheb<br />
Nassim, Ghani El Djazairi, Zahi<br />
Chraiti, Cheb Rafik El Maghni,<br />
et le groupe Raina Rai qui se<br />
réunit exceptionnellement à<br />
l’occasion.<br />
Casif Sidi<br />
<strong>Fr</strong>edj à 22h00 :<br />
Jeudi : Assi Helani (Liban),<br />
Fella Ababssa et Abdou<br />
Deriassa.<br />
Vendredi : Sinik, Kayna<br />
Samet, Rim-k du 113, Karim<br />
Gang, Azzou et Serly.<br />
Samedi 6 juillet : Saber Rebae<br />
(Tunisie).
Semaine culturelle algéro-sahraouie<br />
Coup de starter à Alger-centre<br />
Le coup d’envoi d’une semaine culturelle symbolisant le jumelage établi, depuis 20<strong>04</strong>, entre la commune d’Algercentre<br />
et la ville sahraouie El-Ayoun, a été donné mardi à Alger en présence d’une foule nombreuse.<br />
Cette manifestation, qui durera<br />
jusqu’au 9 juillet, vise à « renforcer<br />
les liens de solidarité et d’amitié<br />
existant entre les populations<br />
d’Alger-centre et d’El-Ayoun », a expliqué le<br />
président de l’Assemblée populaire communale,<br />
Abdelhakim Bettache.<br />
Animée à proximité de la Grande Poste,<br />
la semaine culturelle algéro-sahraouie s’inscrit<br />
dans un programme arrêté depuis six<br />
mois dans le but de consolider le jumelage<br />
existant entre la commune d’Alger-centre et<br />
la ville d’El Ayoun, encore sous l’occupation<br />
marocaine, a-t-il ajouté. Selon le maire<br />
d’Alger-centre, l’événement ambitionne<br />
aussi à « sensibiliser l’opinion inter<strong>national</strong>e<br />
sur la nécessité de permettre au peuple<br />
sahraoui de décider de son sort et d’obtenir,<br />
enfin, son indépendance ». Bettache a fait<br />
savoir qu’une caravane de solidarité prendra<br />
son départ le 7 juillet courant d’Algercentre<br />
en direction des camps des réfugiés<br />
sahraouis pour leur remettre des dons collectés<br />
par des associations algériennes. Ces<br />
dons comprennent notamment des denrées<br />
alimentaires et des chaises roulantes. Pour<br />
sa part, le wali d’El-Ayoun, Hama El<br />
Bounya, a estimé que cette manifestation<br />
offre une opportunité à sa ville et à la commune<br />
d’Alger-centre d’« exprimer leur<br />
volonté commune de renforcer leurs échanges<br />
culturels et civilisationnels ». « A travers<br />
nos deux localités (El-Ayoun et Alger-centre)<br />
ce sont les peuples sahraoui et algérien<br />
qui expriment leur « forte volonté commune<br />
» de renforcer leurs relations « déjà<br />
excellentes ». C’est aussi une occasion pour<br />
le peuple algérien d’exprimer sa solidarité<br />
Animation culturelle<br />
Musées by night<br />
Un programme d’animation culturelle<br />
est prévu pour la nuit du<br />
4 au 5 juillet dans quatorze<br />
musées nationaux qui seront exceptionnellement<br />
ouverts au cours de cette soirée,<br />
a-t-on appris auprès du directeur<br />
du Musée public <strong>national</strong> des arts et traditions<br />
populaires de Médéa, Boualem<br />
Belachheb. Baptisée « La nuit des<br />
musées », cette manifestation concernera<br />
quatre musées à Alger dont le<br />
Bardo et le musée des Beaux-Arts ainsi<br />
que deux musées de La Casbah (Palais<br />
Mustapha Pacha et Dar Khedaoudj).<br />
Onze autres musées ouvriront leurs<br />
portes la veille de la célébration de la<br />
fête de l’Indépendance et de la jeunesse<br />
à l’instar des musées nationaux de<br />
Chlef, Tebessa, Oran, M’neaâ et<br />
Cherchell. Les musées Cirta et celui des<br />
arts et des expressions culturelles du<br />
Palais Ahmed Bey (Constantine), en<br />
plus du musée public <strong>national</strong> des arts<br />
et traditions populaires de Médéa, promoteur<br />
de « La nuit des musées », sont<br />
également concernés par la manifestation<br />
culturelle. Durant cette « Nuit des<br />
musées », chaque établissement abritera<br />
des activités culturelles diverses allant<br />
du récital poétique à l’animation musicale,<br />
en passant par des conférences et<br />
des expositions. Le Musée <strong>national</strong> des<br />
Beaux-Arts qui donnera le coup d’envoi<br />
de cette manifestation prévoit le vernissage<br />
de l’exposition «Artistes algériens<br />
et guerre de Libération», alors que le<br />
musée de Cherchell ouvrira un atelier<br />
sur le moulage. Le musée Bardo invitera<br />
ses visiteurs à découvrir l’exposition «<br />
Résistance algérienne au XIXe siècle » à<br />
travers des pièces de la collection du<br />
musée, en plus d’un petit concert de<br />
jazz, organisé à l’attention des nombreux<br />
Algérois, amateurs de cette musique.<br />
Pour sa part, le musée de la miniature,<br />
de l’enluminure et de la calligraphie<br />
prévoit la réalisation, par de jeunes<br />
plasticiens, d’une fresque murale sur le<br />
thème de la guerre de Libération, alors<br />
indéfectible à l’égard de son frère, le peuple<br />
sahraoui. Et à ce dernier de faire part de sa<br />
gratitude envers le peuple algérien ». Il a,<br />
par ailleurs, précisé que l’édition <strong>2013</strong> de la<br />
semaine culturelle algéro-sahraouie, se distingue<br />
par l’ouverture d’une exposition,<br />
plein air, d’œuvres réalisées par des artistes<br />
et artisans sahraouis. La manifestation<br />
comprend aussi une exposition de photographies<br />
illustrant le combat mené, depuis<br />
que le musée de Médéa a programmé la<br />
projection de films et de documentaires<br />
sur cette même période de l’Histoire<br />
contemporaine de l’<strong>Algérie</strong>. Cet événement,<br />
en plus de susciter l’intérêt du<br />
grand public pour les musées, vise aussi<br />
à insuffler une dynamique culturelle<br />
nocturne dans les grandes villes algériennes.<br />
R. N.<br />
1975, par le <strong>Fr</strong>ont Polisario contre la colonisation<br />
marocaine et une autre consacrée au<br />
combat du peuple algérien contre la <strong>Fr</strong>ance<br />
coloniale (1962 à 1954).<br />
R. C.<br />
Les gens<br />
Hasna El-Bécharia<br />
La chanteuse et musicienne algérienne de diwan,<br />
Hasna El-Bécharia, ouvrira le 27e Festival<br />
inter<strong>national</strong> «Nuits d’Afrique » prévu du 9 au 21<br />
juillet à Montréal (Canada), a-t-on appris auprès de<br />
l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel<br />
(AARC). A travers la musique de Hasna El-Bécharia,<br />
le festival souhaite célébrer le gnawi algérien dans<br />
une manifestation dédiée aux artistes phare des<br />
musiques du monde. Une autre manifestation<br />
culturelle, le « Sunfest music and jazz world series »<br />
dont la première édition est prévue dans la ville<br />
d’Ontario au Canada du 4 au 7 juillet, a également<br />
réservé deux scènes à Hasna El-Bécharia les 6 et 7<br />
juillet. Dédié à la musique, la danse et les arts<br />
visuelles, ce festival communautaire à but non<br />
lucratif œuvre pour la promotion des cultures venues<br />
d’horizons différents et à favoriser l’échange et le<br />
dialogue interculturel au Canada. Pionnière du diwan<br />
féminin en <strong>Algérie</strong>, Hasna El-Bécharia a été la<br />
première femme a joué du goumbri en public.<br />
L’artiste qui joue aussi de la guitare électrique est<br />
une habituée des scènes musicales <strong>national</strong>es et<br />
inter<strong>national</strong>es. Hasna El-Bécharia a présenté, durant<br />
le Festival <strong>national</strong> de musique diwan en juin dernier,<br />
une troupe, exclusivement féminine composée de<br />
musiciennes de Béchar, nouvellement créée et qui<br />
s’attache à faire revivre le diwan féminin, une<br />
pratique perdue. Dénommée « Kerktou » -du nom<br />
d’un vieil instrument féminin de percussion- la<br />
troupe est issue d’une association de sauvegarde et<br />
de promotion du diwan féminin que la musicienne<br />
chapeaute.