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Fr-04-07-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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Abdelouahab Rahim<br />

«L'investisseur patriote,<br />

otage de l'administration» ><br />

Pages 2 et 3<br />

Egypte<br />

Après les <strong>Fr</strong>ères...<br />

Les militaires !?<br />

L'état-major à mis hier<br />

son plan à execution.<br />

Le président Morsi<br />

semble ne plus pouvoir<br />

gouverner. Le pays<br />

entre dans une zone<br />

de turbulance sans<br />

précédent qui<br />

hypothèque son avenir.<br />

> Lire pages 4 et 16<br />

egyptienne est intervenue pour évincer le<br />

président Morsi élu à l'issue d'un scrutin<br />

cautionné par toute la communauté<br />

L'armée<br />

inter<strong>national</strong>e. Jusqu'à la dérnière minute, il a<br />

tenté de défendre sa légitimité et proposer plusieurs<br />

solutions pour sortir son pays de la crise multidimentionelle<br />

qui le secoue depuis le 25 janvier 2011. Mais l'armée n'a pas<br />

fait marche arrière en mettant hier à<br />

exécution son "Plan". Coup d'Etat ?<br />

Du côté des islamistes et des<br />

soutiens du président, il s'agit bien<br />

d'un coup de force militaire. L'armée<br />

égyptienne a choisi son camp et n' a<br />

pas su garder la même distance vis-à-vis de tous les<br />

protagonistes. Du côté des anti, l'armée n'a fait que<br />

défendre la révolution en l'extirpant des griffes d'un<br />

nouveau despote qui, non seulement n'a pas tenu ses<br />

promesses, mais s'est aventuré à prendre des décisions<br />

unilatrales provoquant des crises successives avec le<br />

pouvoir judiciare, l'institution militaire, certains pays<br />

arabes et l'opposition.<br />

Voilà donc Morsi parti ou sur le point de partir. Est-ce la<br />

fin de la crise ou le début d'une autre encore plus grave et<br />

dangeureuse pour l'Egypte?<br />

Le camp islamiste ne restera pas les bras croisés. C'est<br />

une certitude. Pour lui, il a été victime d'un hold-up fomenté<br />

Quelle Egypte après Morsi ?<br />

par l'opposition et exécuté par l'armée. Une victimisation<br />

qui ne durera pas longtemps. Les islamistes égyptiens,<br />

qu'ils soient issus des <strong>Fr</strong>ères Musulmans ou des autres<br />

tendances ont su faire preuve d'unicité autour de la<br />

légitimité. Se faire voler le pouvoir est un acte qui ne peut,<br />

à leurs yeux, rester impuni. Dans un pays qui vit une<br />

insécurité chronique, une situation économique<br />

désastreuse, les "auxiliaires" représentés par les anciens<br />

djihadistes et radicaux n'accepteront jamais cet etat de fait.<br />

Leur conviction religieuse les incitera à se défendre et à<br />

reprendre de force ce qui leur a été pris de force. A partir de<br />

là, les dés son jetés pour une partie hasardeuse dont<br />

personne ne poura en prédir les conséquences. Hier,<br />

certains ont fait le parallèle entre la<br />

situation en Egypte et le scénario<br />

algérien de 1991. Bien que les<br />

conditions et les circonstances ne<br />

soient pas les mêmes, les<br />

conséquences pour l'Egypte<br />

pourraient être plus accablantes. L'<strong>Algérie</strong> a vécu son<br />

drame à huis clos. L'Egypte, quant à elle, le vivra en direct<br />

sur Al-Jazzera. Le pire des scénario est à venir. Deux<br />

«Egypte» se sont affrontées. Au final, il n’y aura aucun<br />

gagnant.<br />

Yacine Chabi<br />

Quotidien <strong>national</strong> - Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong> - N°1556 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N E<br />

Abdelouahab Rahim<br />

«L'investisseur patriote<br />

est otage de l'administration»<br />

De son bureau, il peut constater de<br />

visu l'état d'avancement de ses<br />

projets, du moins ceux qu'il a<br />

lancés à Alger. Malheureusement,<br />

pour certains, ils ont du mal à<br />

aboutir à cause de la bureaucratie<br />

et des lourdeurs administratives.<br />

Pour autant, il ne désespère pas un<br />

instant, lui qui se revendique de<br />

ceux qui ont pris la décision de<br />

revenir en <strong>Algérie</strong> au moment où<br />

une grande majorité avait décidé<br />

de la quitter. Pour lui, le<br />

patriotisme n'est pas seulement<br />

une notion abstraite et<br />

incompatible avec l'investissement<br />

et l'entrepreneuriat. Abdelouahab<br />

Rahim, homme d'affaires,<br />

président de l'Union <strong>national</strong>e des<br />

investisseurs et président de<br />

l'Association inter<strong>national</strong>e de la<br />

diaspora algérienne, milite pour<br />

une économie dont l'emploi serait<br />

le moteur et l'objectif principal.<br />

Entretien réalisé par Yacine Chabi<br />

<strong>Algérie</strong> News : Etes-vous satisfait de l'état<br />

d'avancement des projets que vous avez lancés<br />

dans plusieurs secteurs ?<br />

Abdelouahab Rahim : Non. Nous perdons<br />

énormément de temps et nous sommes<br />

victimes de l'Administration. Nous arrivons<br />

avec des projets créateurs d'emplois et de<br />

valeur ajoutée et nous sommes confrontés à<br />

la lourdeur administrative.<br />

Pouvez-vous nous citer un exemple bien<br />

précis car beaucoup d'investisseurs évoquent<br />

la bureaucratie comme entrave à l'investissement<br />

mais nous aimerions en<br />

connaître exactement les rouages ?<br />

A une certaine époque, chaque administration<br />

avait sa propre loi. Au fur et à mesure,<br />

c'est chaque service qui a sa propre loi et surtout<br />

sa propre interprétation de la réglementation.<br />

Aujourd'hui, la situation est telle que<br />

chaque fonctionnaire a et applique sa propre<br />

loi. Du coup, en tant qu'investisseurs, nous<br />

sommes totalement perdus. Celui qui est derrière<br />

chaque document administratif en est<br />

souverain. Même si l'investisseur décide de se<br />

plier au bon vouloir du fonctionnaire, qui est<br />

en face de lui, cela n'est pas une garantie pour<br />

lui de voir son dossier avancer. A chaque fois<br />

que nous avons l'impression d'avancer, nous<br />

nous retrouvons devant un autre obstacle<br />

plus difficile à surmonter. Au final, nous perdons<br />

du temps, de l'argent et surtout des<br />

emplois. Des emplois qui sont otages de l'administration.<br />

Peut-on avoir une idée du nombre d'emplois<br />

que vous pouvez créer et qui restent<br />

bloqués en raison des lourdeurs administratives<br />

?<br />

Juste pour vous donner un exemple : Nous<br />

avons ouvert un centre commercial (Ardis<br />

ndlr) ce qui a créé 1 029 postes directs. Pour<br />

le projet Marina, 350 à 400 postes sont en<br />

attente parce que nous n'arrivons pas à avoir<br />

certaines autorisations. Je ne parle pas des<br />

autres projets. C'est juste pour donner une<br />

échelle de valeur. Nous voulons réaliser l'extension<br />

du centre commercial avec encore<br />

mille postes d'emplois et on nous explique<br />

que c'est oui, mais.... Pour résumer, un investisseur<br />

normal n'arrive pas à faire aboutir ses<br />

projets.<br />

Vous évoquez le projet de la Marina. Où en<br />

est-il car les Algérois attendent que la façade<br />

maritime d’Alger soit digne d'une capitale ?<br />

Moi qui suis le premier concerné, j'ai du<br />

mal à vous donner une réponse. Je ne sais ce<br />

qui se passe ni même pourquoi ça bloque. Le<br />

dossier est passé et a été approuvé par le CNI<br />

(Conseil <strong>national</strong> de l'investissement), présidé<br />

par le chef de l'exécutif, et cela depuis six<br />

ans déjà, puis réapprouvé par un autre chef<br />

du gouvernement. Nous sommes retournés<br />

voir l'actuel Premier ministre pour lui signifier<br />

que nous devons avoir une réponse claire<br />

et on nous explique que nous devons réaliser<br />

le projet. Malgré tout çà, les services de la<br />

wilaya ne suivent pas ou plutôt ne répondent<br />

pas !<br />

Certains responsables locaux nous ont<br />

affirmés que le projet connaît une entrave<br />

d'ordre foncière. Qu'en est-il exactement?<br />

A partir du moment où notre projet de<br />

Médina englobe une Marina, nous sommes<br />

dans le domaine maritime. Il nous faut donc<br />

une concession dans le domaine maritime.<br />

Ce que nous avons demandée.<br />

Mais il n'existe pas de législation dans ce<br />

domaine ?<br />

Moi, pour ma part, le CNI m’autorise à le<br />

faire. A ma connaissance, c'est l'organe<br />

suprême de l'exécutif. Maintenant, si la loi ne<br />

le permet pas, qu'on nous le dise. A partir de<br />

là, nous allons retirer la Marina du programme.<br />

Libérez nous ! Nous ne voulons pas<br />

aller contre le désir des autorités. Nous sommes<br />

respectueux des lois et nous militons<br />

pour cela.<br />

A combien estimez-vous les pertes engendrées<br />

par cette situation de blocage pour la<br />

Marina ?<br />

Actuellement, nous n'avons pas de pertes<br />

directes sur la partie marina, mais nous avons<br />

payé des études, et ça coûte cher, des milliards<br />

de centimes. Pour résumer la problématique,<br />

vous avez, d'un côté, les plus hautes autorités<br />

qui vous disent : allez-y, mais dans la réalité,<br />

on nous dit le contraire.<br />

N'avez-vous pas l'impression de faire face à<br />

un lobby qui ne vous serait pas favorable ?<br />

Je serais incapable de vous le dire car personne<br />

ne nous dit rien. Ce dont je suis sûr,<br />

c'est que les services de la wilaya d'Alger nous<br />

empêchent d'avancer au moment où nous<br />

avons l'accord du chef de l'éxécutif.<br />

Certains reprochent au projet d'être trop<br />

sélectif destiné à une classe sociale aisée et<br />

craignant la création d'un quartier ou d'une<br />

zone pour riches. Que répondez-vous à<br />

cela ?<br />

Moi, je ne réponds rien à personne. Il y a<br />

un projet de Marina, approuvé par plusieurs<br />

chefs du gouvernement. Ou on m’autorise,<br />

ou on me demande de ne pas le faire. C'est<br />

tout. Le centre commercial et l'Aqua-parc<br />

profite pleinement à la population.<br />

Maintenant s’il y a certains qui voient d'un<br />

mauvais œil la création d'emplois !?<br />

Vous êtes l’initiateur de l'Union <strong>national</strong>e<br />

des investisseurs (Uni). Quel est l'objectif<br />

recherché en créant ce nouveau syndicat<br />

d'investisseurs ?<br />

L'Union regroupe les investisseurs normaux<br />

comme moi qui perdent leur latin<br />

devant l'Administration algérienne. C'est un<br />

regroupement d'investisseurs qui ont beaucoup<br />

de projets créateurs d'emplois et bénéfiques<br />

pour le pays mais qui n'arrivent pas à<br />

avancer. Ils m'ont fait confiance en m'élisant<br />

à la tête de l'UNI. Notre ambition est de faire<br />

bouger les choses. Nous voulons investir et<br />

créer des emplois tout en étant patriote. Je<br />

suis désolé d'utiliser ce mot qui semble, peutêtre<br />

pour certains, démodé ou dénué de sens,<br />

mais en tout cas pour moi, c'est très important<br />

qu'un investisseur algérien soit avant<br />

tout patriote.<br />

Avez-vous réussi à rallier beaucoup d'investisseurs<br />

?<br />

Oui, beaucoup n'ont pas hésité à adhérer<br />

au projet. Par contre, notre initiative a été<br />

plutôt fraîchement accueillie par certains.<br />

Par qui ?<br />

Nous sommes en<br />

train de dépenser,<br />

sans limite, l'argent<br />

des <strong>Algérie</strong>ns qui<br />

ne sont pas encore<br />

nés.<br />

Probablement par ceux, pour qui les<br />

valeurs, dont nous sommes porteurs, ne correspondent<br />

pas à leurs objectifs actuellement.<br />

Où situez-vous l'UNI par rapport aux autres<br />

organisations patronales ?<br />

Nous sommes un regroupement dont le<br />

facteur commun est le <strong>national</strong>isme. Nous<br />

voulons pleinement contribuer à la construction<br />

de notre économie en proposant des<br />

projets créateurs d'emplois et de valeurs ajoutée,<br />

pas de projets qui consistent à importer.<br />

Nous voulons prouver que les <strong>Algérie</strong>ns sont<br />

capables de réaliser des projets économiques<br />

perrins. Les étrangers sont les bienvenus chez<br />

nous, mais personne ne pourra construire<br />

notre économie et notre pays à notre place.<br />

Vous êtes donc favorable à la règle du 49/51 ?<br />

Oui, et nous voulons même qu'elle soit<br />

renforcée et étendue aux activités commerciales.<br />

Il n'y a pas de raison. Pourquoi appliquer<br />

le deux poids deux mesures ?<br />

Mais beaucoup d'investisseurs étrangers<br />

estiment que cette règle est une entrave à<br />

l'investissement…<br />

Non, l'entrave c'est l'administration. Cette<br />

règle existe dans bon nombre de pays, ce qui<br />

ne les a pas gêné à développer leurs économies<br />

respectives.<br />

N'est-ce pas là du protectionnisme économique<br />

au moment où vous-même avez<br />

besoin de libéralisme pour pouvoir travailler<br />

?<br />

Ce n'est pas du protectionnisme économi-<br />

AmineB./D. News<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>


A L A U N E<br />

3<br />

que, au contraire, il faut faire participer les<br />

gens du pays à l'économie <strong>national</strong>e.<br />

Dernièrement, un rapport officiel indique<br />

que plus de 166 milliards de dollars, destinés<br />

aux projets d'investissement public,<br />

n'ont pas été décaissés. A partir de là, ne<br />

croyez-vous pas que l'Etat, lui-même, est<br />

victime de sa propre bureaucratie ?<br />

Ce qui signifie que tout le pays est l'otage<br />

de l'administration. Cela démontre que les<br />

investisseurs privés sont dans l'incapacité de<br />

travailler. Je rappelle que je parle toujours des<br />

investisseurs normaux.<br />

N'êtes-vous pas tenté d'aller investir ailleurs<br />

?<br />

A l'indépendance, j'avais dix ans. Je sais ce<br />

qu'est le colonialisme, la privation, les sacrifices<br />

consentis par le peuple. En 1970, j'ai<br />

quitté le pays. J'ai travaillé, investi et j'avoue<br />

que j'ai particulièrement bien réussi. En 1992,<br />

alors que le pays était en faillite, moi, j'ai<br />

décidé de rentrer. Le pouvoir de l'époque<br />

avait fait appel à la diaspora pour aider le pays<br />

à sortir de la crise qui menaçait même dans<br />

son existence. Je n'ai pas hésité un instant.<br />

Pour moi, c'était une question de devoir. Je<br />

considère que si nos parents avaient consenti<br />

à donner leurs vies pour le pays, notre temps<br />

et même notre argent ne seraient pas à la<br />

hauteur de leur sacrifice. Je suis venu au<br />

moment où beaucoup prenaient le chemin<br />

inverse.<br />

Trouvez-vous indécent que certains investisseurs<br />

algériens achètent et sauvent des<br />

emplois en <strong>Fr</strong>ance ?<br />

C'est pour cette raison que je dis que la<br />

notion de patriotisme chez nous est démodée.<br />

C'est presque devenu ringard de se dire<br />

patriote. C'est dommage ! Quand vous me<br />

dites de retourner sous des cieux plus cléments,<br />

permettez-moi de vous rappeler que<br />

je suis venu de l'étranger. Je ne suis pas ici<br />

pour me faire de l'argent. Je suis là, et nous<br />

sommes nombreux à vouloir être là pour<br />

bâtir un pays. C'est la seule chose qui me<br />

retient en <strong>Algérie</strong>. Tout projet que je lance<br />

doit se faire dans l'intérêt de l'<strong>Algérie</strong> et des<br />

<strong>Algérie</strong>ns.<br />

Vous dénoncez la bureaucratie qui est responsable<br />

du retard dans vos projets. La<br />

bureaucratie favorise la corruption. Avezvous<br />

déjà été face à une situation où l'on<br />

vous aurait signifié qu'il fallait mettre la<br />

main à la poche pour voir vos dossiers passés<br />

?<br />

Il n'y a pas un <strong>Algérie</strong>n qui ne s'est pas<br />

retrouvé dans une telle situation. Il faut que<br />

les <strong>Algérie</strong>ns comprennent que l'<strong>Algérie</strong> est<br />

leur pays et qu'il n’en ont pas un autre.<br />

Ne pensez-vous pas que le moment est venu<br />

où l'économie doit être au coeur du débat<br />

politique ?<br />

En <strong>Algérie</strong>, il n'y a pas d'économie. Certes,<br />

il y a un marché très lucratif pour certains,<br />

mais il n'y a pas encore d'économie ou de<br />

modèle économique. Actuellement, il y a de<br />

la dépense à ciel ouvert, du commerce, mais<br />

pas d'économie. Dès qu'il s'agit d'économie, il<br />

faut impérativement parler d'emplois. Une<br />

économie qui ne crée pas d'emplois n'en est<br />

pas une.<br />

Y a-t-il une guerre de capitaux en <strong>Algérie</strong>, ou<br />

des groupes d'intérêts qui se disputent justement<br />

les dividendes de cette dépense à ciel<br />

ouvert ?<br />

C'est pour cela que je précise et souligne<br />

qu'en <strong>Algérie</strong>, il y a des investisseurs normaux<br />

et d'autres pas. Il y a ceux à qui on facilite la<br />

tâche et d'autres à qui on multiplie les embûches.<br />

Quel regard portez-vous sur les médias<br />

algériens?<br />

C'est un secteur qui doit évoluer au même<br />

titre que les autres. Le journaliste doit pouvoir<br />

travailler sans contrainte.<br />

AmineB./D. News<br />

Des rumeurs circulent et qui vous attribuent<br />

l'envie d'investir dans le secteur de<br />

l'audiovisuel. Vous confirmez ?<br />

Toujours en tant qu'investisseur normal,<br />

et pour pouvoir décider ou me situer, je dois<br />

avoir entre les mains des règles et des lois clairement<br />

définies. Ce n'est pas le cas actuellement.<br />

A ce que je sache, au niveau de l'audiovisuel,<br />

c'est l'arlésienne pour l'instant. Notre<br />

approche en matière d'investissement est<br />

claire. Nous investirons dans tout secteur ou<br />

projet qui permettra à notre pays de s'élever.<br />

Ce n'est pas forcement dans tout ce qui est<br />

rentable.<br />

C'est à dire ?<br />

Dans des projets durables qui permettront<br />

de créer des emplois et embellir l'image du<br />

pays. Ici (siège du groupe ndlr), le fait de<br />

construire ces buildings modernes permet de<br />

faire évoluer l'image de la capitale. Quand des<br />

étrangers viennent et qu'ils voient des<br />

constructions de qualités et des infrastructures<br />

performantes, ils se font une idée positive<br />

du pays et les met en confiance. Bien que la<br />

Tour ne soit pas du goût de certains.<br />

Quel reproche fait-on ?<br />

Il parait que ce n'est pas assez luxueux...<br />

rires.<br />

Vous fêtez, le 5 juillet, le premier anniversaire<br />

du centre commercial Ardis. Certains<br />

estiment que la multiplication de ce genre<br />

d'endroits contribue à transformer le<br />

citoyen en un "consommateur" avéré sans<br />

passer par le statut de "producteur productif<br />

". Votre commentaire.<br />

C'est ce que j'ai appelé de la dépense à ciel<br />

ouvert. Si on veut faire de l'économie réelle et<br />

ne pas se contenter d'importer tous nos<br />

besoins, il faut pouvoir produire localement.<br />

Or, les investisseurs trouvent des difficultés à<br />

investir dans des projets productifs à valeur<br />

ajoutée ! C'est le système qui pousse vers la<br />

facilité, pas les investisseurs et porteurs de<br />

projets.<br />

Ne pensez-vous pas que le dispositif Ansej<br />

pousse les jeunes vers ce genre d'approches,<br />

puisqu'il est plus facile de faire passer un<br />

projet de service ou de commerce que de<br />

faire passer un projet de production? N'estce<br />

pas là une recherche de la facilité au<br />

dépens d'une économie réelle ?<br />

Probablement. L'Ansej est un dispositif<br />

qui parait ambitieux, beau et même pathétique.<br />

Le fait de prendre un jeune et de lui<br />

confier dix millions de dinars, sachant que ce<br />

jeune n'a pas demandé dix millions de dinars<br />

mais plutôt un poste d'emploi stable peut<br />

être un espoir, un avenir meilleur et une belle<br />

perspective.<br />

Est-ce une manière d'acheter la paix<br />

sociale ?<br />

Est-ce que c'est une bonne approche de la<br />

paix sociale ? C'est la question qu'il faut poser<br />

à qui de droit. A un moment ou un autre, il<br />

faut revenir à l'emploi. Il faut pour cela que<br />

l'investissement soit productif, autrement, les<br />

jeunes seront toujours insatisfaits. Toutes les<br />

autres pistes ou stratégies resteront aléatoires<br />

et de circonstances.<br />

Six millions d'<strong>Algérie</strong>ns vivent à l'étranger,<br />

vous même président de l'Association inter<strong>national</strong>e<br />

de la diaspora algérienne, sur<br />

quoi vous interrogent les investisseurs<br />

potentiels quand ils décident de venir investir<br />

en <strong>Algérie</strong> ?<br />

L'avantage de la diaspora algérienne est<br />

qu'elle se trouve partout dans le monde.<br />

Autre avantage, c'est que vous retrouvez des<br />

<strong>Algérie</strong>ns au niveau de toutes les strates des<br />

sociétés d'accueil. Ils ont un savoir-faire et<br />

disposent d'un potentiel économique et<br />

financier très important. Mais pour revenir à<br />

votre question, la diaspora algérienne est<br />

frustrée. Ceux qui veulent faire quelque chose<br />

pour leur pays sont dépités de ne pas pouvoir<br />

le faire. Rien n'est clair, il n'y a aucune visibilité.<br />

Quand des gens se présentent pour s'enquérir<br />

des opportunités d'investissement, ils<br />

se retrouvent très rapidement perdus dans les<br />

méandres de l'administration. Au bout du<br />

compte, ils repartent. Mais une fois que l’opacité<br />

disparait et qu’ils sentiront une volonté<br />

réelle de changement, ils reviendront. Ils ont<br />

l'<strong>Algérie</strong> dans le sang.<br />

Nous vivons dans un monde où l'on ne<br />

peut plus parler économie et finances sans<br />

parler de politique. Que peuvent les politiques<br />

pour sortir le pays de ce système économique<br />

qui n'offre aucune perspective et<br />

réagit au jour le jour ?<br />

Tant qu'il y a la rente et de l'argent qui<br />

tombe du ciel, il est difficile de penser à autre<br />

chose. Cela fait cinquante ans que nous<br />

vivons grâce à nos ressources, des générations<br />

ont pu vivre grâce à cela, mais qu'allons-nous<br />

laisser aux générations montantes<br />

? Nous sommes en train de dépenser, sans<br />

limite, l'argent des <strong>Algérie</strong>ns qui ne sont pas<br />

encore nés.<br />

On parle de réforme constitutionnelle. Ne<br />

pensez-vous pas qu'il faut instituer le droit<br />

de chaque <strong>Algérie</strong>n à entreprendre librement<br />

?<br />

En <strong>Algérie</strong>, nous n'avons pas de problème<br />

avec ce qui est écrit mais plutôt avec ce qui<br />

n'est pas écrit. Quand chaque membre de<br />

l'administration interprète seul et souverainement<br />

les textes de loi, rien ne bouge.<br />

Réussissez-vous à faire des projections ?<br />

Nous n'en faisons pas car il est impossible<br />

dans l'état actuel de faire des projections<br />

même à court terme. Nous avons des projets<br />

en attente dans le Sud et dans pratiquement<br />

chaque wilaya du pays, des milliers de postes<br />

d'emplois à pourvoir, mais nous sommes<br />

dans l'obligation d'attendre que l'administration<br />

nous libère.<br />

L'avenir économique, vous le voyez dans<br />

quel secteur ?<br />

Il faut qu'il y ait d'abord une économie<br />

pour qu'il y ait un avenir. Quand on exprime<br />

le souhait de développer un secteur, il faut<br />

qu'il y ait une stratégie, une vision. Le tourisme,<br />

ce n'est pas seulement construire des<br />

hôtels. Pour l'instant, il n'y a aucune visibilité.<br />

Comment expliquez-vous le fait qu'à chaque<br />

fois qu'un investisseur ou homme d'affaires<br />

passe sous les feux des projecteurs,<br />

on lui prête, de suite, des ambitions politiques<br />

?<br />

Nous vivons tous autour de la politique et<br />

faire de l'économie, c'est aussi servir son<br />

pays. Nous sommes plus de quarante millions<br />

d'<strong>Algérie</strong>ns, et permettez-moi d'inclure<br />

les membres de la diaspora qui n'ont pas<br />

tous choisi de quitter le pays. Tout cet<br />

ensemble est très dynamique contrairement<br />

à ce que l'on pense.<br />

En <strong>Algérie</strong>,<br />

il n'y a pas<br />

d'économie.<br />

Certes, il y a<br />

un marché très<br />

lucratif pour<br />

certains, mais<br />

il n'y a pas<br />

encore<br />

d'économie<br />

ou de modèle<br />

économique.<br />

Actuellement,<br />

il y a de la<br />

dépense à ciel<br />

ouvert, du<br />

commerce, mais<br />

pas d'économie.<br />

Pensez-vous qu'il y ait un décalage entre<br />

cette dynamique qu'il y a au sein de la<br />

société et la sphère politique qui reste en<br />

retrait et n'arrive pas à suivre ?<br />

Non, aussi étonnant que cela puisse<br />

paraître, il n'y a pas de décalage, et ce pour<br />

une raison très simple, nous avons l'impression<br />

que nous avons tous les mêmes problèmes,<br />

du bas de l'échelle au haut de la pyramide.<br />

En s'adressant aux walis, le Premier<br />

ministre déclara que l'administration freine<br />

le développement du pays, ce qui favorise la<br />

corruption !<br />

Il a même secoué un peu les walis en les<br />

invitant à être plus proches des citoyens et<br />

de leurs doléances.<br />

Eh bien, permettez-moi de m'adresser au<br />

wali d'Alger en lui disant : libérez-nous cette<br />

marina, que l'on puisse la construire au<br />

grand plaisir des Algérois et des emplois<br />

qu'elle peut créer. J'irais encore plus loin, si<br />

cette marina n'a pas le look que vous jugez<br />

convenable, nous sommes prêts à revoir<br />

notre conception. Il en est de même pour<br />

l'extension du centre commercial. Ce décalage,<br />

en fin de compte, nous le visons tous<br />

ensemble, et chacun à son niveau.<br />

Un dernier mot…<br />

Mon message s'adresse d'abord aux<br />

investisseurs. Je les invite à faire preuve de<br />

patriotisme. Nous avons une mission qui<br />

n'est pas incompatible avec nos ambitions<br />

d'investisseurs, celle de sauvegarder notre<br />

pays en créant des projets innovants et durables.<br />

``<br />

Y. C.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>


4 > A C T U<br />

L'armée décide d'intervenir<br />

Al-Sissi prend l'Egypte<br />

A l'heure où nous mettons sous presse, l'armée egyptienne aurait pris le contrôle du siège de la télévision d'Etat.<br />

Des informations concordantes ont indiqué que les trente-quatre prévenus dans l'affaire dite de la prison<br />

de "Abou Mentour", dont le Président Morsi, seraient interdits de quitter le pays.<br />

des Forces armées égyptiennes<br />

a pris fin hier. Aux environs<br />

de 17h30, le Guide suprême de la<br />

L'utimatum<br />

confrérie des <strong>Fr</strong>ères Musulmans a<br />

lâché sur son compte twitter la phrase suivante<br />

: " Le ministre de la Défense a décidé de faire de<br />

l'armée egyptienne une armée du Parti Baath<br />

syrien". Coup d'Etat donc? Au même moment,<br />

plusieurs chaînes <strong>d'information</strong>s indiquent que<br />

le palais présidentiel avait été évacué. Aucun<br />

conseiller ou collaborateur du Président élu<br />

n'était sur place. Dans les principales artères et<br />

places de la capitale égyptienne ainsi que dans<br />

d'autres villes du pays, l'heure est à l'attente.<br />

Tout le monde scrute les écrans pour voir apparaître<br />

le Général de corp d'armée El Sissi. Plutôt<br />

dans la journée, les différentes figures de la<br />

scène politique sont montées au crénau. Les<br />

partisans de Morsi tentaient de déffendre la<br />

"légitimité " des urnes au moment où les opposants<br />

maintenaient leur position. " Seul le<br />

départ de Morsi compte et rien d'autre", en<br />

référence à son discours de la veille au cours<br />

duquel il avait tenté d'apaiser les tensions en<br />

annonçant une série de mesures. Du côté des<br />

Américains, on reste prudent. On attend l'évolution<br />

de la situation sur le terrain. Aux environs<br />

de 18h00, heure algériénne, on annonce<br />

que l'état-major de l'armée a décidé de mettre<br />

les unités en état d'alerte. La tension monte et<br />

les rumeurs se multiplient. L'armée a déjà mis<br />

en exécution son plan. Le plus urgent, éviter<br />

tout affrontements entre les deux camps. Ces<br />

développements sont survenus après l'expiration<br />

à 16 h 30 de l'ultimatum de l'armée qui a<br />

menacé lundi d'imposer sa propre "feuille de<br />

route" à Mohamed Morsi s'il ne "satisfait pas les<br />

revendications du peuple". À travers le pays, des<br />

manifestations massives d'opposants, mais<br />

aussi de partisans de Morsi, faisaient craindre<br />

de nouvelles violences, alors que les heurts<br />

entre anti et pro-Morsi ont fait 47 morts et des<br />

centaines de blessés depuis le 26 juin.<br />

Y. C.<br />

Salah Mouhoubi, docteur d'Etat en sciences économiques et en sciences politiques<br />

«L’<strong>Algérie</strong> n’est pas prête à prendre la place de l'Egypte»<br />

La crise s’aggrave en<br />

Egypte, pays pivot du<br />

monde arabe qui risque de<br />

balancer dans la violence.<br />

Une crise sans précédent et<br />

sans doute plus grave que<br />

celle qui a suivi la<br />

révolution du 25 janvier<br />

2011. Occupé par ses crises<br />

internes, une place se<br />

libère. Légitime de<br />

s'interroger sur le rôle que<br />

pourrait éventuellement<br />

jouer notre pays sur la<br />

scène arabe. Notre<br />

interlocuteur décrypte la<br />

situation.<br />

<strong>Algérie</strong> News : D r Mouhoubi, bien<br />

que nous souhaitions au peuple<br />

egyptien un avenir meilleur, mais<br />

en politique aussi, la nature<br />

n'aime pas le vide. Pensez-vous<br />

que l'<strong>Algérie</strong> soit prête à remplacer<br />

l'Egypte en tant qu'Etat leader du<br />

Monde arabe?<br />

D r Mouhoubi : Non je ne suis<br />

pas tout à fait convaincu. Il faut<br />

rappeler que durant ces dernières<br />

années, beaucoup d’événements<br />

ont émaillé le monde ou plutot les<br />

pays arabes, et parmi eux l'Egypte.<br />

De toutes les manières, l'Egypte a<br />

perdu ce rôle ou cette position<br />

depuis longtemps déjà, notamment<br />

après la chute de Moubarak.<br />

Certains n'ont pas attendu la chute<br />

de Moubarak ou que la situation<br />

interne ne se dégrade pour afficher<br />

leurs ambitions. Je parle bien sûr<br />

des Qataris et des Saoudiens qui<br />

ont une revanche à prendre sur ce<br />

monde arabe construit autour du<br />

<strong>national</strong>isme et même d'un certain<br />

socialisme. Ce qu'il ne faut pas<br />

oublier, c'est que n'importe quel<br />

pays arabe qui prétendera au leadership<br />

sera inévitablement un<br />

sous-traitant de l'Occident. Ces<br />

deux pays ont profité de la crise<br />

politique qui secoue actuellement<br />

l'Egypte. Pour ce qui est de<br />

l'<strong>Algérie</strong>, nous devrions tirer les<br />

enseignements de ce qui se passe.<br />

N'est-il pas légitime d'avoir de<br />

l'ambition au moment où nous<br />

restons l'un des pays les plus stables<br />

politiquement et prospère<br />

économiquement?<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong><br />

Certes notre pays a bénéficié ces<br />

dernières années d'une stabilité<br />

relative, mais prétendre au statut de<br />

puissance régionale ou autre, il faut<br />

que d'autres facteurs soient réunis,<br />

en plus de la stabilité que vous évoquez.<br />

C'est pour cela que j'estime<br />

que nous ne sommes pas prêts. A<br />

titre d'exemple, nous vivons nous<br />

aussi une période difficile, avec l'absence<br />

du Président pour raisons de<br />

santé, notre diplomatie reste frileuse,<br />

notre économie reste rentière.<br />

Nous sommes plus préoccupés<br />

par ce qui se passe au Sahel que<br />

par cette histoire de suprématie<br />

régionale. Ce qui se passe à nos<br />

frontières nous interppelle directement.<br />

Cela dit, nos partenaires<br />

occidentaux nous considèrent<br />

comme étant une puissance régionale.<br />

Plusieurs officiels occidentaux<br />

sont venus à Alger pour demander<br />

conseil ou carrément de l'aide.<br />

N'est-ce pas là un signe révélateur?<br />

Les Occidentaux viennent en<br />

<strong>Algérie</strong> pour arracher des contrats<br />

économiques, devant une crise<br />

aiguë qui perdure chez-eux. Alors il<br />

ne faut pas se leurrer, notre pays<br />

certes jouit d’une stabilité sécuritaire,<br />

mais sur le plan économique<br />

nous sommes toujours fragiles.<br />

Nous ne pesons pas trop sur la<br />

scène inter<strong>national</strong>e. Nous ne sommes<br />

même pas concidérés comme<br />

étant un pays émergent.<br />

Alors on peut dire que la crise<br />

égyptienne profitera beaucoup<br />

plus au Qatar et à l’Arabie<br />

saoudite ?<br />

Oui, sans aucun doute.<br />

Quelles seront les conséquences<br />

d’une éventuelle guerre civile ou<br />

d'une crise sécuritaire en Egypte<br />

sur le monde arabe et sur nous ?<br />

Il y aura des répercussions négatives<br />

sur l’ensemble de la région et à<br />

tous les niveaux. Ce pays abrite le<br />

canal de Suez, l'un des principaux<br />

accès martimes du monde.<br />

Y a-t-il un paralléle à faire entre la<br />

situation actuelle en Egypte et<br />

celle de l'<strong>Algérie</strong> en 1991 ?<br />

Non, les deux cas ne sont pas<br />

comparables et pour plusieurs raisons.<br />

Chaque pays a ses spécificités<br />

et le contexte n'est pas le même. Je<br />

tiens à préciser du moins, que ce<br />

soit en <strong>Algérie</strong> ou en Egypte, l'institution<br />

militaire n'a jamais eu<br />

recours à un coup d'Etat pour s'emparer<br />

du pouvoir absolu. A chaque<br />

fois, l'armée a joué les garde-fous.<br />

Son intervention se fait uniquement<br />

pour la sauvegarde de l'unité<br />

et de la souveraineté du pays.<br />

Entretien réalisé par<br />

Yahia Maouchi


A C T U<br />

5<br />

Une vingtaine de candidats «tricheurs» interpellée<br />

Les parents montent au créneau<br />

Trois jours après la publication des résultats du baccalauréat, des centaines de candidats, reconnus tricheurs,<br />

accompagnés de leurs parents, ne décolèrent pas.<br />

Hier, des centaines de candidats malheureux<br />

ont tenté d’organiser un<br />

rassemblement devant l’Académie<br />

d’Alger, avant d’être violemment<br />

dispersés par la police, a-t-on constaté sur<br />

place. « Nous protestons et continuerons la<br />

protestation pour revendiquer nos droits.<br />

Nous ne sommes pas des tricheurs ! Ce sont<br />

juste des accusations», ont-ils crié.»<br />

« Personne ne veut nous écouter et on nous<br />

envoie la police pour nous faire taire!», renchérit<br />

un autre candidat qui jure ne pas avoir<br />

triché.<br />

Les lycéens tentent d’organiser un sit-in<br />

devant la Grande Poste, constatant qu’il était<br />

impossible d’atteindre le siège de l’académie.<br />

Peine perdue puisqu’une fois sur place, c’est<br />

un autre dispositif qui les attend de pied<br />

ferme. Des parents affolés nous ont confié<br />

qu’il y aurait eu plus d’une vingtaine d’interpellations.<br />

Un passant témoigne. « Ils les ont<br />

brutalisés et frappés». Des élèves s’approchent<br />

de nous pour nous montrer les ecchimoses<br />

sur le dos, la nuque et les bras.<br />

«Ils ont travaillé tout au long de l’année et<br />

maintenant c’est leur vie qui est brisée» lance<br />

une mère. Et d’ajouter : « Mon fils n’a pas triché.<br />

On demande des preuves tangibles.<br />

Sellal à Tizi Ouzou<br />

Aucun projet créateur<br />

d’emplois n’est prévu<br />

La visite du Premier ministre,<br />

Abdelmalek Sellal, dans la wilaya de<br />

Tizi Ouzou, prévue en fin de semaine<br />

ou au début de la semaine prochaine, est<br />

très attendue par la population locale.<br />

Beaucoup de travail a été fait. Le programme<br />

de sites et projets arrêtés, avanthier,<br />

par la wilaya et le chef du protocole du<br />

Premier ministre, sera parmi les 192 projets<br />

des collectivités locales. Il sera présenté<br />

au staff de Sellal qui sera accompagné par<br />

pas moins de six membres du gouvernement.<br />

Sur les 192 projets prévus à inaugurer<br />

ou à lancer, aucun ne concernera le secteur<br />

économique de production. Même pas une<br />

PME ou une PMI créatrice d’emplois et de<br />

la valeur-ajoutée pour la wilaya !<br />

Le constat a été fait, jeudi dernier, par le<br />

premier vice-président de l’APW, Mohand<br />

Klalache, qui a confirmé hier qu’aucun<br />

projet créateur d’emplois et de richesse<br />

n’est à l’ordre du jour : « J’ai fait le même<br />

constat au wali lors de la dernière réunion<br />

d’évaluation tenue jeudi. C’est un constat<br />

désolant que même le wali a partagé avec<br />

moi », a témoigné Klalache, joint par téléphone.<br />

Les inaugurations et les poses de pierres<br />

inaugurales des nouveaux projets concernent<br />

tous des petites et moyennes infrastructures<br />

du service public. Des infrastructures<br />

de santé, des administrations, des<br />

infrastructures socio-éducatives et socioculturelles,<br />

ainsi que des nouveaux tronçons<br />

de route. Des raccordements en eau,<br />

en gaz naturel, des extensions des lignes<br />

électriques, autant de services d’utilité<br />

immédiate aux populations locales.<br />

D’énormes efforts y ont été consentis ces<br />

dernières semaines par les responsables de<br />

l’administration locale. Que des retards à<br />

rattraper dans une wilaya dépourvue d’outil<br />

de production !<br />

Sauf que les deux premiers responsables<br />

de l’administration locale sont à mille<br />

lieues de garantir aux porteurs de projets<br />

créateurs d’emplois et de richesse pour la<br />

wilaya. Un secteur qui semble englué<br />

depuis près deux décennies.<br />

Abdelmalek Sellal n’aura assurément<br />

pas de réels projets économiques à apporter.<br />

« Il pourra, dans le meilleur des cas,<br />

faire des déclarations de lutte contre le<br />

chômage, annoncer des facilitations de<br />

migration des jeunes chômeurs de la wilaya<br />

pour les autres régions pourvues de nouveaux<br />

complexes industriels et où l’industrie<br />

de la sous-traitance est encouragée »,<br />

ironise un jeune chômeur que nous avons<br />

interrogé, hier, sur la visite du Premier<br />

ministre.<br />

« Nous ne voulons ni de discours flatteur<br />

ni de la rhétorique politique de lutte<br />

contre le chômage, nous attendons de<br />

Sellal qu’il prenne des décisions immédiates<br />

pour lancer des actions au profit des<br />

détenteurs de capitaux et porteurs de projets<br />

économiques », a réagi un membre de<br />

la Chambre du commerce et d’industrie,<br />

ayant souhaité garder l’anonymat.<br />

Ce dernier regrette que depuis près de<br />

vingt ans, aucune PME ni PMI activant<br />

dans l’économie de production n’est créée<br />

à Tizi Ouzou.<br />

« Nous assistons tous impuissants à la<br />

délocalisation qui a vidé la wilaya de ces<br />

quelques entreprises de production sérieuses,<br />

a contrario, rien n’est fait pour les<br />

encourager à y rester, ou à inciter les autres<br />

à venir s’y installer », regrette-t-il encore,<br />

en mettant le doigt sur la nature des projets<br />

pour lesquels l’Andi a accordé des visas.<br />

« Si la wilaya de Tizi Ouzou se targue d’être<br />

leader <strong>national</strong> en matière de créations<br />

d’entreprises via l’Andi, elle devrait être<br />

triste de la nature de ces projets qui concernent,<br />

à plus de 75%, le secteur du transport,<br />

alors qu’ailleurs, on encourage et on<br />

favorise les projets de production », dira-til<br />

encore.<br />

M.A.T<br />

Pourquoi les surveillants n’ont-ils pas été<br />

sanctionnés, puisque ce sont eux qui ont<br />

autorisé nos enfants à tricher ?» s’interroge-telle.<br />

«C’est le ministre de l’Education qui est<br />

responsable de cette mascarade. Il aurait dû<br />

arrêter les examens le jour-même», souligne<br />

une autre maman qui tenait sa fille par la<br />

main. Une autre parente, qui fait partie du<br />

collectif des parents d’élèves des candidats<br />

«tricheurs», a ouvertement accusé les responsables<br />

du secteur de l’éducation de «complicité».<br />

«Mon fils m’a donné les noms d’enseignants<br />

qui ont autorisé les élèves à tricher. Pis<br />

encore, certains surveillants ont, selon elle,<br />

apporté des cahiers de cours de philosophie<br />

pour encourager les élèves à tricher.<br />

«Aujourd’hui, les seules victimes sont nos<br />

enfants. Aucun surveillant, ni chef de centre<br />

n’est inquiété », a-t-elle déclaré. D’après elle,<br />

il aurait fallu procéder au cas par cas. «Où<br />

sont ces associations de parents d’élèves qui<br />

se permettent de parler au nom des élèves<br />

Plusieurs centaines de<br />

personnes ont assisté,<br />

mardi soir, à l’inauguration<br />

de la stèle érigée à l’effigie<br />

de Matoub Lounès, au<br />

carrefour de l’entrée ouest de<br />

la ville de Tizi Ouzou, qui<br />

porte aussi, désormais, son<br />

nom. Des centaines d’anonymes<br />

se sont ainsi mêlés à Na<br />

Aldjia, la mère du chantre<br />

assassiné, voilà 15 ans, présente<br />

aux côtés de sa sœur<br />

Malika, au président de<br />

l’APC de Tizi Ouzou, le président<br />

de l’APW, plusieurs<br />

élus ainsi qu’une noria de<br />

chanteurs célèbres et amateurs.<br />

Lounis Ait-Menguellet<br />

a marqué, lui aussi, pour la<br />

première fois, sa présence sur<br />

un lieu de recueillement et<br />

de mémoire du Rebelle. Une<br />

présence qui n’est pas du<br />

tout passée inaperçue.<br />

« Si je suis présent<br />

aujourd’hui parmi vous,<br />

c’est pour exprimer ma<br />

reconnaissance et mes hommages<br />

à Lounès. Matoub<br />

Lounès mérite plus que<br />

d’inscrire son nom sur des<br />

fresques, il mérite plus que<br />

de baptiser un carrefour en<br />

son nom. Il mérite plus que<br />

tout, une reconnaissance<br />

éternelle », a-t-il déclaré<br />

devant une foule qui a<br />

apprécié le geste d’une autre<br />

légende de la chanson<br />

kabyle, longtemps mis à<br />

l’écart loin de tout ce qui a<br />

trait à Matoub. La stèle, qui<br />

porte le dernier portrait du<br />

chantre Lounès Matoub, a<br />

été érigée par la municipalité<br />

Amine B. / <strong>Algérie</strong> News<br />

Tizi Ouzou<br />

Un carrefour porte le nom<br />

Matoub Lounès !<br />

de Tizi Ouzou qui a pris également<br />

l’initiative de baptiser<br />

le carrefour mitoyen au siège<br />

de la sûreté de wilaya, en son<br />

nom. Il s’agit d’une décision<br />

officielle unique à l’échelle<br />

<strong>national</strong>e, mais surtout au<br />

plan local depuis que Lounès<br />

Matoub fut assassiné le 25<br />

juin 1998, non loin de la ville<br />

des Genêts.<br />

« Cette date restera gravée<br />

à jamais dans l’histoire puisque<br />

c’est la première fois que<br />

la mémoire du chantre<br />

Matoub Lounès est honorée<br />

officiellement », a déclaré le<br />

P/APC de Tizi Ouzou,<br />

Ouahab Ait-Menguellet.<br />

Pour le cousin de Lounis Ait-<br />

Menguellet, porté à la tête de<br />

la municipalité de Tizi<br />

Ouzou en novembre dernier,<br />

« Lounès est un artiste et<br />

militant qui mérite plus que<br />

cet hommage que nous sommes<br />

en train de lui rendre ici<br />

sur cette place qui portera<br />

désormais son nom. Nous<br />

devons nous rassembler<br />

tout au long de l’année ?». Selon elle, ces associations<br />

ne représentent rien !<br />

Plainte contre Boudjenah<br />

Cette mère a aussi dénoncé le comportement<br />

de certains présidents de syndicats de<br />

l’éducation qui sont censés défendre les élèves.<br />

A cet effet, «la parente s’en est pris directement<br />

au président du Syndicat <strong>national</strong> des<br />

travailleurs de l’éducation (SNTE),<br />

Boudjenah, qui a été avant-hier l’invité de la<br />

télévision Ennahar et qui soutient les décisions<br />

prises par la tutelle envers les élèves<br />

fraudeurs». Suite à ces déclarations, «les<br />

parents d’élèves des candidats tricheurs ont<br />

décidé, à l’unanimité, de déposer une plainte<br />

contre le président de la SNTE». Ils se disent<br />

scandalisés par les décisions des responsables.<br />

A cet effet, les parents d’élèves accordent 48<br />

heures aux autorités compétentes pour régler<br />

ce malheureux problème afin d’éviter le pire.<br />

«Nos enfants ne sont pas des voyous. Les responsables<br />

sont en train de pousser ces 3000<br />

élèves vers la délinquance», a-t-elle indiqué.<br />

Le collectif des élèves exclus a adressé avanthier<br />

une correspondance, dans ce sens, au<br />

Premier ministre, et à la présidence de la<br />

République.<br />

Mohammed Zerrouki<br />

pour dépasser nos querelles<br />

et consacrer définitivement<br />

notre fraternité ». Un discours<br />

qui a ému Na Aldjia, la<br />

mère du chantre. D’ailleurs,<br />

elle s’est laissé emportée par<br />

ses émotions entremêlées de<br />

joie et de peine : « Ce jour est<br />

exceptionnel. Il est inédit car<br />

il rend à mon fils sa considération<br />

dont il jouit toujours.<br />

Je sais qu’il a de la considération<br />

et de l’amour dans vos<br />

cœurs, mais il y a des choses<br />

plus dures à porter », dira-telle<br />

dans un discours<br />

empreint d’émotion.<br />

« Je suis une mère comblée<br />

à chaque fois que je vous<br />

vois rassemblés, à chaque<br />

fois que je vous entends porter<br />

son nom dans vos luttes<br />

<strong>quotidien</strong>nes. La nouvelle<br />

génération, qui ne l’a pas<br />

connu, mais qui a pris son<br />

nom en flambeau, me rassure<br />

», a déclamé Na Aldjia<br />

dans un poème plein d’émotion.<br />

M.A.T<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>


6 > A C T U<br />

Protestation du CNDDC à travers plusieurs wilayas<br />

Les chômeurs fêteront<br />

le 5 Juillet à leur manière<br />

Au moment où Khalida Toumi, représentant le gouvernement, organise une grande fête avec au<br />

menu des artistes aux cachets faramineux, les jeunes chômeurs célèbrent la fête de<br />

l’indépendance et de la jeunesse dans la rue. Ils manifesteront pour… «une vie digne» !<br />

AÀ l’occasion de la célébration de la<br />

double fête de l’indépendance et<br />

de la jeunesse, le Comité <strong>national</strong><br />

pour la défense des droits des chômeurs<br />

(CNDDC) prévoit des actions de protestation<br />

à travers plusieurs wilayas du pays.<br />

Une façon pour ces milliers de jeunes dont<br />

un travail digne et stable demeure le seul<br />

souci, d’exprimer leurs colère et indignation<br />

face à leur situation, bien que le pays recèle<br />

des opportunités et des moyens pouvant<br />

créer la richesse et l’empoi. C’est donc, la<br />

date du 5 juillet qu’a choisie le CNDDC,<br />

pour inciter les responsables du pouvoir<br />

central à appliquer l’article 55 de la<br />

Constitution. Ce dernier qui stipule que<br />

« tous les citoyens ont droit au travail. Le<br />

droit à la protection, à la sécurité et à l'hygiène<br />

dans le travail est garanti par la loi. Le<br />

droit au repos est garanti, la loi en détermine<br />

les modalités d'exercice », et selon les initiateurs<br />

des actions, un « devoir de l’Etat<br />

envers sa jeunesse ». Cette jeunesse qui<br />

constitue, pourtant, trois tiers de la population<br />

algérienne, n’a, jusque-là, pas, bénéficié<br />

de toute l’attention des responsables qui se<br />

sont succédé au gouvernement.<br />

51 ans après l’indépendance, le jeune<br />

<strong>Algérie</strong>n est resté prisonnier des revendications<br />

les plus élémentaires, voire nécessaires<br />

pour une vie digne. Le logement, le travail, la<br />

sécurité et l’hygiène entre autres. Pis encore,<br />

51 ans après l’indépendance, se voyant face à<br />

un avenir incertain, le jeune <strong>Algérie</strong>n préfère<br />

s’aventurer et risquer la vie à la recherche de<br />

meilleurs horizons dans le vieux continent.<br />

Le phénomène des « Haraga », en <strong>Algérie</strong>,<br />

n’a jamais connu autant d’ampleur que ces<br />

trois dernières années. L’Europe est devenue<br />

« l’abri » préféré d’une foultitude de jeunes<br />

dont l’âge ne dépasse pas généralement la<br />

trentaine, mais aussi l’alternative à un pays<br />

qui leur a tourné le dos.<br />

Entre la fête de Khalida Toumi<br />

et celle du CNDDC…<br />

Les jeunes auront donc, dès aujourd’hui,<br />

leur propre fête, au moment où les officiels<br />

s’apprêtent à célébrer l’événement, avec au<br />

programme une pléiade d’artistes et chanteurs<br />

qui se succéderont sur la scène de l’esplanade<br />

Riadh El Feth. La fête qu’organisera<br />

le ministère de la Culture aujourd’hui et<br />

demain sera différente de celles qu’organisera<br />

le CNDDC à Ouargla, El Oued, Alger,<br />

Skikda et Batna. La fête de Khalida Toumi est<br />

l’occasion pour dépenser des milliards tant<br />

pour l’organisation que pour les cachets des<br />

artistes dont chaba Yamina, Hacène Dadi,<br />

cheb Anouar et Raïna raï pour ne citer que<br />

les plus célèbres. Celles du CNDDC par<br />

contre seront célébrées avec des pancartes<br />

rédigées à la main, des banderoles confectionnées<br />

la veille de la marche ou du sit-in,<br />

sur du tissu blanc écrit avec de la peinture<br />

aux couleurs de l’emblème <strong>national</strong>.<br />

Cependant, toute la différence est dans le<br />

contenu car, sur ces bouts de tis ou de papier<br />

seront mentionnés des slogans forts en<br />

signification. Les chômeurs dénonceront<br />

aujourd’hui « la politique de fuite en avant<br />

du pouvoir », « la souffrance de la jeunesse»<br />

et « les décisions populistes destinées<br />

à la consommation », écrit le bureau local<br />

du CNDDC de la wilaya d’El Oued. Ce dernier<br />

a appelé, dans un communiqué rendu<br />

public, tous les jeunes, les militants et sympathisants<br />

à se rassembler aujourd’hui, à<br />

partir de 8h du matin, au niveau de «la place<br />

de la jeunesse» au centre-ville. Une place<br />

hautement symbolique à cette date.<br />

Les chômeurs de Batna, quant à eux, tiendront<br />

un rassemblement devant le siège de<br />

l’APC de la commune du chef-lieu de wilaya,<br />

alors que d’autres actions similaires sont<br />

prévues à Ouargla, Skikda et même à Alger, a<br />

indiqué Tahar Belabbas dans une déclaration<br />

à TSA. Après la date du 24 février, symbolisant<br />

la re<strong>national</strong>isation des hydrocarbures,<br />

les chômeurs ciblent celle du 5 juillet, pour<br />

rappeler leur <strong>national</strong>isme et attachement à<br />

l’unité de la nation. Manifester sa colère le<br />

jour même de sa fête est aussi une façon de<br />

célébrer.<br />

Aïssa Moussi<br />

Loth Bounatiro, expert en astronomie<br />

La démarche du CFCM est à suivre<br />

Dans cet entretien, l’expert en<br />

astronomie affirme que le<br />

croissant ne sera visible que<br />

pendant la nuit du 8 au 9 juillet.<br />

D'après ses calculs, le premier<br />

jour du mois sacré ne peut être<br />

que mercredi prochain. Quant<br />

aux prévisions des associations<br />

locales, elles ne sont pas<br />

crédibles du moment qu'elles se<br />

basent uniquement sur des<br />

observations restreintes et<br />

géographiquement limitées.<br />

Comme chaque année, le débat<br />

reste ouvert.<br />

<strong>Algérie</strong> News : Le Conseil français de culte<br />

musulman (CFCM) a décidé, pour la première<br />

fois, de ne pas avoir recours à l’observation<br />

du croissant lunaire à l’œil nu. Il<br />

a eu recours aux calculs des scientifiques<br />

qui ont conclu que le premier jour du mois<br />

de ramadhan serait le 9 juillet. Un commentaire...<br />

Bounatiro Loth : Tout d’abord permettez-moi<br />

de préciser que l'observation du<br />

croissant lunaire doit se faire à l’aide des<br />

moyens technologiques dont nous disposons,<br />

et cela conformément à la religion.<br />

Celle-ci n'indique à aucun moment que<br />

l'observation doit se faire à l'œil nu. La "nuit<br />

du doute ne sert en fait qu'à confirmer et<br />

non à décider. Ensuite, je souhaite que les<br />

associations d'astronomie ou d'astrophysique<br />

ne se limitent pas uniquement aux<br />

observations locales, et doivent étendre leurs<br />

champs de vision et prendre en considération<br />

les calculs et résultats des observations à<br />

l'échelle mondiale. Je m’explique : Si le<br />

croissant lunaire est visible dans n’importe<br />

quel pays, il faut que les autres pays le suivent<br />

afin d’avoir une date commune pour<br />

toutes les fêtes religieuses conformément au<br />

calendrier lunaire. Pour ce qui est de la<br />

démarche du CFCM, je ne peux, en ma qualité<br />

de scientifique, que m'en féliciter. Cela<br />

met fin à des situations confuses où chaque<br />

musulman en <strong>Fr</strong>ance se réfère à son pays<br />

d'origine même si les dates sont différentes.<br />

C'est un exemple à suivre.<br />

L’association Sirius, quant à elle, a affirmé<br />

l’impossibilité d’observer le croissant à<br />

l’œil nu ou même à l’aide de téléscopes<br />

puissants. Elle conclut, contrairement à<br />

vous, que le premier jour du ramadhan ne<br />

peut être que le jeudi 10 juillet. Un commentaire...<br />

Je ne partage pas ces conclusions.<br />

Comme je vous l’ai dit, cette association que<br />

je respecte se base uniquement sur des données<br />

locales. Autre chose, les observations<br />

faites par l'association se font via des amateurs<br />

et non pas des professionnels.<br />

Donc vous maintenez la date du 9 juillet ?<br />

Affirmatif. Mes calculs se basent sur des<br />

analyses astronomiques qui concluent que le<br />

croissant sera visible aux Etats-Unis, au<br />

Maroc et dans plusieurs pays arabes. En<br />

<strong>Algérie</strong>, il sera visible dans le Grand Sud. Je<br />

peux même vous dire que l'Aïd coincidera<br />

avec le date du 8 août.<br />

Propos recueillis par Zohra Chender<br />

Parlement<br />

Clôture<br />

de la session<br />

de printemps<br />

Les deux chambres du Parlement<br />

clôtureront leur session de printemps<br />

samedi prochain, a indiqué hier un<br />

communiqué de l’Assemblée populaire<br />

<strong>national</strong>e. La clôture de la session de<br />

printemps intervient conformément à la<br />

loi organique 02-99 portant organisation<br />

et fonctionnement de l’APN et du<br />

Conseil de la nation et les relations<br />

fonctionnelles entre les deux chambres<br />

du Parlement et entre celles-ci et le<br />

gouvernement. La séance de clôture<br />

débutera au siège du Conseil de la<br />

nation à 10h, alors que celle de la<br />

Chambre basse est programmée à 11h,<br />

précise-t-on de même source. Ce matin,<br />

une dernière plénière est au programme.<br />

La loi sur l’exercice de la profession<br />

d’avocat, qui a suscité une grande colère<br />

auprès des robes noires, aura été la<br />

dernière loi votée.<br />

R.A<br />

Marchés publics<br />

Un code d’éthique<br />

en préparartion<br />

Un code d’éthique et de déontologie de<br />

marchés publics, fixant les droits et<br />

obligations des agents publics lors de la<br />

passation et l’exécution d’un marché<br />

public, est en cours de finalisation au<br />

ministère des Finances, a indiqué hier<br />

une source proche de ce ministère.<br />

L’élaboration d’un document de cette<br />

nature procède de "la volonté manifeste<br />

des pouvoirs publics de permettre aux<br />

agents publics d’exercer leurs missions<br />

dans un cadre transparent et explicite<br />

quant à leurs droits et obligations", a<br />

indiqué à l’APS cette source. S’inscrivant<br />

dans le cadre de la mise en œuvre des<br />

dispositions de l’article 60 du décret<br />

présidentiel du 7 octobre 2010, modifié<br />

et complété, portant réglementation des<br />

marchés publics, ce code d’éthique et de<br />

déontologie des agents publics en<br />

matière de marchés publics découle des<br />

dispositions de l’article 7 de la loi du 20<br />

février 2006 relative à la prévention et la<br />

lutte contre la corruption.<br />

Les gens<br />

Serguei Lavrov<br />

Le ministre russe des Affaires<br />

étrangères, a exprimé la satisfaction de<br />

son pays à l’égard de la coopération<br />

avec l’<strong>Algérie</strong> en matière de lutte<br />

antiterroriste, affirmant l’appui de<br />

Moscou à la position algérienne sur le<br />

non-paiement de rançon pour la<br />

libération des otages, tout en démentant<br />

par ailleurs l’existence d’objectifs<br />

stratégiques russes en Syrie. Dans un<br />

entretien à nos confrères d’Al Khabar<br />

paru hier , Lavrov a qualifié les relations<br />

entre l’<strong>Algérie</strong> et la Russie<br />

d’"excellentes" au double plan politique<br />

et économique, rappelant la<br />

convergence de vues sur plusieurs<br />

questions sécuritaires et inter<strong>national</strong>es.<br />

"Nous restons convaincus que le<br />

règlement des problèmes passe par le<br />

respect du droit inter<strong>national</strong> et le<br />

recours aux Nations unies et au Conseil<br />

de sécurité", a-t-il précisé à ce propos.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>


Une rencontre importante est dédiée au sujet<br />

L’emploi des jeunes<br />

et la communication<br />

en <strong>Algérie</strong> en débat<br />

« L'emploi des jeunes et la communication en <strong>Algérie</strong> » est le thème d’un important<br />

colloque <strong>national</strong> prévu les 25 et 26 septembre prochain à Alger.<br />

dans ce cadre<br />

que la fondation<br />

<strong>Fr</strong>iedrich-Ebert,<br />

C’est<br />

l’un des organisateurs<br />

de l’événement, aux côtés<br />

du Laboratoire de recherche de<br />

langues, de la communication et<br />

des nouvelles technologies, lance<br />

un appel à communications dont<br />

la date limite est fixée au 11 juillet<br />

prochain. Les organisateurs<br />

ont souhaité débattre de l’emploi<br />

des jeunes au moment où<br />

l’<strong>Algérie</strong> se trouve confrontée<br />

aux manifestations publiques<br />

liées au chômage. Ce sujet soulève<br />

des questions qui méritent<br />

toute l’attention car cette problématique<br />

préoccupe notre société<br />

au plus haut point, vu le fort taux<br />

de chômage chez les jeunes. Il<br />

suffit de comptabiliser les émeutes<br />

liées au chômage pour comprendre<br />

la réalité des jeunes. Une<br />

large partie des jeunes citoyens<br />

algériens sont actuellement<br />

confinés dans des activités informelles<br />

faute de formation ou<br />

sans emploi. Il en est de même<br />

pour les jeunes diplômés pour<br />

qui les emplois proposés sont<br />

souvent précaires. Il s’agit d’un<br />

souci réel au niveau <strong>national</strong>, ce<br />

qui a obligé l’Etat à s’engager à<br />

faire de l’emploi, sa haute priorité<br />

dans sa politique économique<br />

et sociale. Il s’agit de faire<br />

face à l’urgence en premier lieu<br />

puis parvenir à dégager des stratégies<br />

pour la mise en œuvre<br />

d’actions concrètes à la mesure<br />

des défis à relever pour réduire le<br />

chômage et la pauvreté. Il s’est<br />

lancé dans un vaste programme<br />

d’investissement public en créant<br />

des fonds spécifiques à cet effet et<br />

en lançant de grands travaux<br />

nationaux et régionaux. Des dispositifs<br />

de soutien à l’emploi des<br />

jeunes mis en place à partir de<br />

2008 ainsi que d’autres mesures<br />

en faveur des jeunes ont été créés<br />

pour encourager les jeunes chômeurs<br />

à trouver du travail. De<br />

nombreuses interrogations ont<br />

été posées sur ces dispositifs<br />

d’aide à l’emploi. Certains chercheurs<br />

se demandent dans quelle<br />

mesure ces dispositifs ont-ils<br />

favorisé ou freiné la recherche de<br />

l’emploi ? Sont-ils simplement<br />

des moyens de liaison entre l’employeur<br />

et l’employé et ne sontils<br />

bons qu’à court terme ?<br />

La présente rencontre est une<br />

invitation à réfléchir aux problèmes<br />

de l’emploi en <strong>Algérie</strong> à travers<br />

les questionnements qui<br />

interrogent les pouvoirs publics,<br />

les universitaires et le secteur<br />

Forum des dirigeants politiques arabes et méditerranéens<br />

L’événement prévu en octobre<br />

à Marseille<br />

Des ministres et responsables<br />

politiques des Etats<br />

arabes et de la région<br />

méditerranéenne se réuniront à<br />

Marseille le 6 octobre <strong>2013</strong>, à<br />

l’occasion du Forum des dirigeants<br />

politiques de la<br />

Fondation européenne pour<br />

l’emploi, sur la gestion publique<br />

des politiques d’enseignement,<br />

de formation et d’emploi. Le<br />

forum est organisé conjointement<br />

au sixième dialogue euroméditerranéen<br />

de management<br />

public. La rencontre fera suite à<br />

une conférence similaire, organisée<br />

par l’ETF en Jordanie en septembre<br />

2012, lors de laquelle les<br />

ministres égyptien, jordanien,<br />

libanais, libyen, palestinien,<br />

marocain et tunisien se sont<br />

entretenus avec des dirigeants<br />

politiques des pays et des institutions<br />

de l’UE. Ils ont discuté des<br />

adaptations à apporter aux<br />

visions des compétences pour<br />

répondre aux besoins de la<br />

région, à la lumière du Printemps<br />

arabe. « Notre objectif est<br />

désormais de renforcer ce climat<br />

et cette culture de changement<br />

que les participants ont exprimé<br />

lors du forum jordanien », a<br />

déclaré Peter Greenwood, chef<br />

du département des politiques<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong><br />

économique et doit permettre de<br />

nous donner un état des lieux, de<br />

partager leurs idées et nous faire<br />

part de leurs analyses. Ce thème<br />

sur « L’emploi des jeunes et la<br />

communication en <strong>Algérie</strong> » s’articulera<br />

particulièrement autour<br />

de trois axes y compris la relation<br />

entre les jeunes et l’emploi ; la<br />

formation scolaire et/ou universitaire<br />

est-elle en adéquation<br />

avec le marché du travail ?<br />

Rechercher un emploi salarié ou<br />

créer son propre emploi ?<br />

L’occasion étant de démontrer<br />

si la culture de l’information,<br />

la culture numérique, l’Internet,<br />

l’investissement dans le développement<br />

humain et l’économie de<br />

la connaissance ainsi que la<br />

relance de la machine économique<br />

seront les facteurs clés de<br />

succès de la résolution de la<br />

question du chômage. Cette<br />

manifestation sera aussi l’occasion<br />

de faire le point sur la situation<br />

de l’emploi des jeunes en<br />

<strong>2013</strong> et permettra de nous éclairer<br />

à travers les nouveaux systèmes<br />

de communication et d’information<br />

sur le rôle joué par le<br />

secteur public et le secteur privé<br />

dans la lutte contre le chômage<br />

ainsi que sur l’aptitude du système<br />

de formation à bien préparer<br />

l’accès des jeunes au marché<br />

de l’emploi.<br />

F.A.A.<br />

fondées sur les preuves à l’ETF.<br />

« Le forum de Marseille sera<br />

l’occasion pour les ministres de<br />

s’entretenir avec leurs pairs au<br />

sujet des progrès et des enseignements<br />

tirés de la mise en œuvre<br />

des politiques identifiées l’an<br />

passé en Jordanie. » Des représentants<br />

des Parlements nationaux<br />

participeront également au<br />

forum. Les députés auront ainsi<br />

l’opportunité de partager avec<br />

leurs collègues de la région et de<br />

l’UE des expériences en matière<br />

de politiques dans des domaines<br />

cruciaux, comme l’employabilité,<br />

en particulier chez les jeunes.<br />

Les jeunes leaders méditerranéens<br />

de l’ETF participeront<br />

aussi à l’événement. Le forum<br />

identifiera les progrès réalisés et<br />

les enseignements tirés de la<br />

mise en œuvre des politiques<br />

publiques dans les domaines de<br />

l’enseignement, de la formation<br />

et de l’emploi ; les opportunités<br />

d’amélioration de la coopération<br />

entre les organes exécutifs et le<br />

corps législatif pour de meilleures<br />

politiques ; les opportunités<br />

d’approfondissement de la coopération<br />

euro-méditerranéenne<br />

en matière de gestion publique<br />

des politiques d’enseignement,<br />

de formation et d’emploi.<br />

> C A P I T A L<br />

BOOM<br />

7<br />

L'indice mesurant l'évolution de<br />

l'activité dans le secteur<br />

manufacturier a montré des signes<br />

de stabilisation en juin et sera<br />

probablement en hausse ce<br />

trimestre, avec des résultats<br />

encourageants, même dans les plus<br />

petits pays de la zone euro. L'indice<br />

PMI manufacturier est remonté à un<br />

plus haut niveau de 16 mois à 48,8<br />

en juin, selon les résultats définitifs,<br />

contre 48,3 en mai et juste audessus<br />

de l'estimation flash,<br />

publiée il y a deux semaines, qui se<br />

situait à 48,7. Il reste toutefois pour<br />

le 23 e mois consécutif sous le seuil<br />

de 50 séparant contraction et<br />

expansion. La composante de la<br />

production affiche, elle aussi, un<br />

plus haut, de 16 mois, à 49,8 contre<br />

48,8 en mai et 49,5 en estimation<br />

flash. La composante emploi ressort<br />

à 47,8, son plus haut, depuis mars<br />

2012, contre 47,4 en mai et 47,5<br />

en estimation flash.<br />

CRASH<br />

Le moral des cadres a nettement<br />

rechuté en <strong>Fr</strong>ance au mois de juin,<br />

retrouvant un plus bas de près de<br />

dix ans atteint en novembre 2011,<br />

selon le baromètre mensuel<br />

Viavoice pour Le Figaro-<strong>Fr</strong>ance Inter-<br />

HEC. L'indice synthétique du moral<br />

des cadres a reculé de 6 points par<br />

rapport au mois précédent pour<br />

s'établir à -56. Les cadres interrogés<br />

anticipent à 84% (+3 points par<br />

rapport au mois précédent) une<br />

augmentation du chômage et<br />

s'attendent pour 85% d'entre eux<br />

(+3 points également) à des<br />

perspectives professionnelles<br />

« faibles », dans les mois qui<br />

viennent. Ils sont 71% à penser que<br />

le niveau de vie en <strong>Fr</strong>ance baissera<br />

d'ici un an (+5 points par rapport au<br />

mois précédent), seuls 9%<br />

considérant que le niveau de vie<br />

s'améliorera (- 1 point). « Cette<br />

morosité (...) explique un déclin<br />

important de la motivation avec<br />

63% des cadres qui trouvent leurs<br />

collaborateurs peu motivés (+4<br />

points) », précise Viavoice dans un<br />

communiqué.<br />

CHIFFRE<br />

-<br />

390<br />

Le nombre de structures sanitaires<br />

est passé, depuis l’Indépendance,<br />

de 143 établissements en 1962 à<br />

390 en 2012 alors que la capacité<br />

d’accueil est passée de 13 395 lits<br />

en 1962 à 71 4<strong>07</strong> lits en 2012.


8 > P U B L I C I T E<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>04</strong>-<strong>07</strong>-<strong>2013</strong> Anep 529 189<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>


C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />

ILS ONT OSÉ LE DIRE En hausse<br />

9<br />

Abdelaghani Hamel<br />

><br />

Hosni Moubarak<br />

« Ceux qui sont sortis manifester contre<br />

Morsi sont plus nombreux que ceux qui<br />

avaient battu l’asphalte contre moi lorsque<br />

j’étais au pouvoir. Morsi n’a rien apporté<br />

de plus à l’Egypte. Il ne fait que dans la<br />

surenchère et du tourisme s’agissant de la<br />

politique extérieure. »<br />

Un léopard filmé en<br />

train de chasser...<br />

dans un immeuble<br />

Les caméras de vidéosurveillance à<br />

Bombay ont récemment vu apparaître<br />

sur leurs écrans la présence inquiétante<br />

d'un léopard en train de s'emparer d'un<br />

chien dans l'entrée d'un immeuble, une<br />

attaque en pleine zone urbaine qui<br />

inquiète les habitants. L'incident s'est<br />

produit dans un quartier du nord-est de<br />

la mégapole près du parc <strong>national</strong><br />

Sanjay Gandhi, où l'on estime qu'une<br />

vingtaine de léopards ont trouvé refuge,<br />

attirés par les zones urbaines pour<br />

chasser leurs proies. Le léopard a été<br />

filmé aux premières heures du solstice<br />

d'été, le 21 juin. Angela Merkel craque<br />

pour les «beaux yeux» «C'est<br />

inquiétant. Un léopard entrant dans un<br />

immeuble n'est pas commun. Les gens<br />

sont inquiets», a commenté G.P. Lagad,<br />

vice-président de la société immobilière<br />

dont dépend cet immeuble. L'irruption<br />

du félin intervient alors que la police de<br />

Bombay a reçu une formation spéciale<br />

pour apprendre à maîtriser les léopards<br />

sans tirer de coups de feu. Plusieurs<br />

attaques ont fait au moins sept morts<br />

depuis juillet l'an dernier, selon des<br />

responsables forestiers. Le fils de<br />

M. Lagad, qui habite dans l'immeuble,<br />

a assuré que le chien était le sixième de<br />

la résidence à se faire attaquer au cours<br />

des dernières années, en dépit des<br />

tentatives pour se protéger contre les<br />

léopards.<br />

Ali Sahli<br />

« Qu’allez-vous faire avec ces noms ? Il ne<br />

faut pas rendre publics les noms des<br />

wilayas au risque de porter atteinte à leur<br />

image. Nous ne sommes pas dans une<br />

situation qui permet de divulguer les noms<br />

des wilayas ».<br />

Le monde de l’insolite<br />

Les robotsfootballeurs<br />

ont<br />

débuté leur Coupe<br />

du monde<br />

Des centaines de robots-footballeurs<br />

venus des quatre coins de la planète<br />

ont débuté jeudi leur Coupe du monde<br />

<strong>2013</strong> à Eindhoven, dans le sud des<br />

Pays-Bas, une compétition qui durera<br />

jusqu'à dimanche et rassemble quelque<br />

2 500 universitaires. Plus de 120<br />

équipes se sont affrontées jeudi lors<br />

des premiers matches de poule sur une<br />

dizaine de terrains de football de petite<br />

taille dressés dans une grande salle de<br />

sport d'Eindhoven. Les compétiteurs<br />

ont été répartis en six catégories. Parmi<br />

celles-ci, les robots de forme<br />

humanoïde de petite ou grande taille,<br />

ou des robots ressemblant à des<br />

tabourets renversés équipés de roues<br />

multidirectionnelles et surmontés d'une<br />

petite tour abritant une caméra, dirigée<br />

vers le haut, qui leur permet de voir<br />

autour d'eux sur 60 degrés. Les<br />

universités participant à la compétition<br />

viennent notamment des États-Unis, du<br />

Brésil, de Chine, du Canada, de<br />

Thaïlande et de <strong>Fr</strong>ance. «Ce n'est pas<br />

que du football, il s'agit de la<br />

technologie qu'il y a derrière ces<br />

robots», a assuré Dan Padilha, 21 ans,<br />

étudiant australien en ingénierie :<br />

«nous développons différents choses,<br />

comme la capacité à détecter le<br />

ballon». «Il s'agit de technologies qui<br />

peuvent être transférées vers<br />

différentes industries, comme par<br />

exemple la communication sans fil<br />

entre les robots», a-t-il ajouté.<br />

Mustapha El-Habiri<br />

« C’est vrai que depuis la mise en service de<br />

l’autoroute Est-Ouest, nous avons<br />

enregistré plusieurs accidents mortels. Le<br />

problème qui se pose pour nos éléments,<br />

c’est le problème d’accès. Pour cela, nous<br />

avons décidé d’installer six postes de<br />

secours routiers provisoires pour la prise en<br />

charge des difficultés rencontrées au niveau<br />

de l’autoroute Est-Ouest. »<br />

L'Hôtel de ville en<br />

vente sur Internet<br />

La mairie de Nancy a déposé une<br />

plainte pour "mise en vente abusive<br />

d'un bien communal", après la parution<br />

d'une annonce sur le site internet Le<br />

bon coin prétendant vendre l'hôtel de<br />

ville de la place Stanislas, a annoncé<br />

mercredi à l'AFP une porte-parole de la<br />

ville.L'annonce, titrée «Magnifique<br />

hôtel particulier centre Nancy»,<br />

affirmait vendre le bien de «10 000 m2<br />

habitables et 52 pièces» , «3 étages<br />

pour y faire toutes les folies possibles»,<br />

le tout pour 65 millions d'euros.<br />

Premier arrivé, premier servi», concluait<br />

sous la photo de l'hôtel de ville le faux<br />

vendeur anonyme, qui a posté son<br />

annonce le 13 juin, laquelle a depuis été<br />

retirée du site. Une porte-parole de la<br />

ville a affirmé que la mairie de Nancy<br />

avait «déposé plainte pour mise en<br />

vente abusive d'un bien communal».<br />

L'hôtel de ville constitue l'une des<br />

quatre façades de la place Stanislas, de<br />

style néoclassique, construite entre<br />

1 751 et 1 755 et classée au patrimoine<br />

mondial de l'Unesco depuis 1983.<br />

> ><br />

Dans un long entretien accordé à un<br />

confrère arabophone, le Directeur général<br />

de la Sûreté <strong>national</strong>e, Abdelghani<br />

Hamel, a rappelé les grandes réalisations<br />

de la police algérienne. Il a aussi fait état<br />

des objectifs et des perspectives de ce<br />

corps constitué.<br />

En baisse<br />

Abdelmadjid Sellini<br />

Bien que l’adoption de la loi régissant la<br />

profession d’avocat soit passée comme<br />

une lettre à la poste, il faut reconnaître<br />

que les avocats ont opéré en rangs<br />

dispersés, notamment au sein de l’Ordre<br />

des avocats, où le bâtonnier n’arrive pas<br />

à maitriser ses troupes.<br />

Abdelatif<br />

Baba-Ahmed<br />

Alors que la situation risque de se<br />

dégénérer suite à la publication des<br />

résultats du bac et aux mesures prises<br />

par l’Office <strong>national</strong>e des examens et des<br />

concours, le ministre de l’Education Baba<br />

Ahmed adopte la politique de l’Autruche<br />

pour fuir ses responsabilités.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>


10 > P U B L I C I T E<br />

Félicitations<br />

La famille Mouhoubi est<br />

très heureuse d'annoncer<br />

la succès de leurs fils<br />

Chakib et Imad<br />

avec brio aux examens de<br />

BEM. En cette occasion,<br />

elle leurs présente leurs<br />

félicitations les encourageants<br />

à poursuivre leurs<br />

études et décrocher<br />

d'autres diplômées.<br />

Appel<br />

L’association des stomisés<br />

d’<strong>Algérie</strong> parraine<br />

un recueil de fonds pour<br />

sauver un nourrison<br />

dont la vue est menacée<br />

de cécité.<br />

Nous faison donc aux âmes charitables<br />

qui voudraient contribuer aux<br />

soins de ce bébé à l’étranger. Le dossier<br />

médical peut être transmis par e-<br />

mail à toute demande.<br />

Tél : 0670-15-35-12<br />

0553-03-08-25<br />

E-mail :<br />

associationstomisés@yahoo.fr<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>


dclg<br />

é<br />

a a e<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

La rédaction d'<strong>Algérie</strong> News propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous entoure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veulent y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bienvenues.<br />

Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

11<br />

L’œil du bijoutier<br />

Après Assange :<br />

Snowden,<br />

un Ben Laden 2.0<br />

Par K. Derraz<br />

Tashawna S. Bethea, chargée des Affaires<br />

sociales à l’ambassade des USA en <strong>Algérie</strong><br />

« La PMA réalisée<br />

en <strong>Algérie</strong> n’a rien<br />

à envier a celle<br />

de chez nous<br />

par Zohra Chender<br />

La publication d’un article dans une précédente édition<br />

d’<strong>Algérie</strong> News portant sur le recours des couples infertiles<br />

aux méthodes médicales afin qu’ils puissent procréer a<br />

suscité beaucoup de réactions et d’interventions de ces<br />

couples ayant un seul souhait celui d’avoir un enfant. C’est<br />

le cas de Tashawna S. Bethea, la chargée des Affaires<br />

sociales et culturelles à l’ambassade des Etats-Unis à<br />

Alger, qui a voulu apporter son témoignage sur l’efficacité<br />

de la PMA dans notre pays. Sachant que Tashawna est une<br />

femme stérile et grâce à cette technique médicale, elle<br />

sera très prochainement maman. Selon elle, la Procréation<br />

médicalement assistée (PMA) menée en <strong>Algérie</strong> est<br />

efficace au même titre qu’aux Etats-Unis. Tout en<br />

félicitant les progrès des spécialistes algériens dans ce<br />

domaine.<br />

Lire > pages 12 - 13<br />

Il y a quelque chose de fascinant<br />

dans le visage de Snowden, le nouveau<br />

Ben Laden 2.0 selon les Etatsunis.<br />

On ne peut pas ne pas penser<br />

à son courage, ses motivations, à ce qui a poussé un<br />

fonctionnaire américain bien payé, vers un destin de<br />

cavale inter<strong>national</strong>e. Plus de 20 pays ont déjà choisi de<br />

rejeter sa demande d’asile, dessinant la cartographie de<br />

l’Empire et ses frontières réelles. Il ne reste à cet exconsultant<br />

de la NSA que les endroits mal fréquentés et<br />

infréquentables de l’axe du Mal : l’Iran ou la Corée du<br />

Nord par exemple. Lesquels n’hésiteront pas à le transformer<br />

en monnaie d’échange ou en outils de pression<br />

politique dans le cadre de leur conception de la vie<br />

humaine. La cavale ressemble à celle de Ben Laden, il y a<br />

vingt ans, avec la légitimité en moins et l’argent qui fait<br />

défaut et aucun sang sur les mains. Curieusement, dans<br />

le monde dit « arabe », où on traque les « complots », où<br />

l’on crie à la main US dans toutes les cuisines et les cervelles,<br />

Snowden n’est pas salué comme un héros et son<br />

héroïsme est traité comme un fait divers.<br />

On lui préfère,<br />

chez certains, un<br />

bon attentat et<br />

chez d’autres un<br />

cri de slogan «<br />

Contre l’impérialisme<br />

», le sionisme<br />

et une analyse<br />

sur le complot<br />

mondial. Et<br />

p ourtant,<br />

Snowden fait<br />

mieux pour l’humanité<br />

que tout le<br />

reste. Il ne tue<br />

personne sauf le<br />

mensonge d’Etat.<br />

Il n’a eu besoin de<br />

personne sauf de<br />

sa propre décision<br />

et son courage est<br />

exemplaire au<br />

point de pouvoir<br />

servir à l’humanité<br />

qui arrive.<br />

Son choix de<br />

liberté, dénonçant les écoutes du monde par les USA, est<br />

d’une si fascinante actualité qu’il devrait servir d’imam<br />

aux religions de l’émancipation. Mais ce n’est pas le cas<br />

: Snowden est pourchassé dans la planète USA et est<br />

ignoré dans la planète d’Allah. Ceci dit, c’est lui qui a<br />

réussi à peser le plus sur l’actualité du monde ce mois-ci<br />

et pour les années à venir. La Russie de Poutine lui préfère<br />

même Depardieu.<br />

La preuve des écoutes US a démontré les limites de<br />

l’illusion démocratique en Occident et de la manière la<br />

plus franche. Edward Snowden rejoint ainsi, parce que<br />

traqué, conspué et inculpé pour crime de « Vérité », le<br />

panthéon des nouveaux prophètes de notre époque :<br />

Julien Assange et d’autres anonymous. Ce sont les «<br />

sages » du Texte internet, du retour de la tablette (tactile)<br />

de l’époque Moïse et des nouvelles Révélations.<br />

L’épopée ne fait que commencer et un monde se dessine.<br />

Snowden est déjà accusé du pire et connaîtra le sort de<br />

Assange, sinon pire.<br />

Ses révélations démontrent que le monde écoute tout<br />

le monde mais n’écoute personne, en même temps.<br />

K. D.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>


12 dclg<br />

é a a e<br />

Décryptage<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Tashawna S. Bethea, chargée des Affaires sociales à l’ambassade<br />

des USA en <strong>Algérie</strong><br />

« La PMA réalisée en<br />

<strong>Algérie</strong> n’a rien à envier<br />

à celle de chez nous<br />

<strong>Algérie</strong> News : Nous avons publié lors d’une<br />

précédente édition un article sur la PMA en<br />

<strong>Algérie</strong>. Vous voulez réagir et témoigner.<br />

Pourquoi ?<br />

Tashawna S. Bethea : Effectivement, j’ai<br />

décidé d’intervenir sur l’article publié dans<br />

votre <strong>quotidien</strong> qui date du 24 juin dernier, portant<br />

sur la Procréation médicalement assistée, et<br />

ce, pour une simple raison : apporter mon<br />

témoignage sur la réussite de cette méthode<br />

médicale en <strong>Algérie</strong>. Ensuite, je veux intervenir<br />

pour saluer les progrès des médecins algériens<br />

au sein des cliniques spécialisées dans l’infantilité.<br />

Je vous rassure que le niveau de vos médecins<br />

est au même niveau que celui de leurs<br />

homologues américains dans le domaine de l’infantilité.<br />

Racontez-nous votre expérience…<br />

Permettez-moi d’abord de lancer un appel<br />

aux couples stériles de garder toujours espoir de<br />

concevoir un jour, un bébé. Puisque je suis le<br />

meilleur exemple à suivre. Je me suis portée<br />

volontaire pour témoigner sur cette question<br />

parce que je suis convaincue que la stérilité<br />

demeure un tabou, ici en <strong>Algérie</strong>. Alors je veux le<br />

faire pour encourager ces couples algériens à<br />

recourir massivement à la PMA. S’agissant de<br />

mon histoire de stérilité, je peux vous dire<br />

qu’après six ans et demi de mariage, on n’arrivait<br />

pas mon mari et moi à faire un bébé. C’était très<br />

difficile pour moi, pour mon époux et même<br />

pour mon entourage familial, mais j’avais pu<br />

franchir cette peur, et ce, en faisant recours à la<br />

PMA, ici en <strong>Algérie</strong>, quelles que soient les conséquences.<br />

Durant ces six ans, nous avons essayé<br />

de procréer naturellement, mais en vain. Ce qui<br />

nous a poussés à demander l’aide médicale,<br />

entre autres, la Procréation médicalement assistée<br />

(PMA) en <strong>Algérie</strong>. J’ai consulté un médecin<br />

spécialiste dans un service de fertilité dans une<br />

clinique privée, sise dans la banlieue algéroise.<br />

Ce dernier m’a convaincue que la PMA est la<br />

seule alternative pour avoir des enfants. Après<br />

trois mois de traitement, je me suis rendue<br />

compte que je suis tombée enceinte. Je vous rassure<br />

que la PMA constitue la dernière chance<br />

pour avoir un enfant. Mais heureusement, que<br />

cette technique médicale a eu un résultat efficace,<br />

puisque je suis actuellement enceinte de<br />

trois mois. Et au mois de décembre, et grâce à<br />

cette méthode, mon enfant verra le jour pour<br />

venir égayer mon foyer. A cet effet, j’appelle les<br />

couples algériens incapables de procréer à ne pas<br />

hésiter à faire appel à toutes les méthodes médicales,<br />

à savoir la PMA, la fécondation in vitro…<br />

Et aujourd’hui, je suis très contente d’être<br />

enceinte, et ce, grâce à cette méthode scientifique<br />

et bien sûr à Dieu. Après avoir suivi un traitement<br />

(la PMA, ndlr), mon médecin m’avait<br />

averti que le taux de réussite de cette méthode<br />

n’est pas à 100%, mais il m’a prévenue qu’il sera<br />

seulement de 30%. Mais je me suis engagée. Et je<br />

suis convaincue que la science ne peut obtenir<br />

que 30% de la réussite, mais les 70% restants<br />

dépendront de Dieu.<br />

Pourriez-vous nous confier combien vous a<br />

coûté la PMA ?<br />

Oui, bien sûr. La PMA est très chère non seulement<br />

en <strong>Algérie</strong>, mais dans le monde entier.<br />

D’ailleurs, aux Etats-Unis, le coût de la PMA est<br />

beaucoup plus important qu’en <strong>Algérie</strong>. Mais je<br />

peux vous dire que j’étais contrainte de refaire la<br />

PMA trois fois consécutives pour aboutir à ce<br />

résultat. C’est pour cette raison que cette<br />

méthode m’a coûté 300 000 da. Certes que c’est<br />

cher, mais avoir des enfants est une chose qu’on<br />

ne peut pas estimer. En faisant une comparaison<br />

avec les Etats-Unis, le coût de ce traitement est<br />

estimé entre 20 000 et 40 000 dollars, soit<br />

390 000 da. Mais il faut souligner que les<br />

<strong>Algérie</strong>ns bénéficient d’une couverture sociale,<br />

et les frais sont remboursés à hauteur de 35%, ce<br />

qui n’est pas le cas aux Etats-Unis. D’ailleurs,<br />

c’est l’une des raisons qui m’ont incitée à faire<br />

cette procréation ici en <strong>Algérie</strong>. Moi, personnellement,<br />

je ne peux pas payer les 40 000 dollars<br />

pour avoir un enfant, mais je peux me le permettre<br />

ici dans votre pays, puisque les frais sont<br />

remboursables. Mais procréer est un grand<br />

investissement pour l’avenir des couples. Dans le<br />

même sillage, j’appelle les mouvements associatifs<br />

de venir en aide à ces couples n’ayant pas les<br />

moyens financiers pour solliciter la PMA.<br />

Le recours à ces méthodes médicales mises à la<br />

disposition des couples stériles reste minime<br />

en <strong>Algérie</strong>. Votre commentaire...<br />

J’ai constaté malheureusement, que la stérilité<br />

demeure toujours un tabou au sein de la<br />

société algérienne, alors que ce n’est pas du tout<br />

le cas aux Etats-Unis. Je suis persuadée que<br />

beaucoup de femmes n’osent pas parler de leur<br />

infertilité et souffrent en silence. Ceci dit, il est<br />

temps de dépasser ces tabous. Il faut aussi que<br />

ces couples fassent confiance aux médecins spécialistes<br />

dans l’infertilité. Je saisi cette occasion<br />

pour dire que le savoir-faire des spécialistes algériens<br />

dans l’infertilité est identique à celui de<br />

leurs homologues américains. La preuve : aux<br />

Etats-Unis, les résultats de la PMA sont estimés<br />

à 30%. Je suis très satisfaite des progrès réalisés<br />

par les médecins algériens. Le travail de ces spécialistes<br />

est très professionnel, ce que j’ai d’ailleurs<br />

constaté au niveau de la clinique où j’ai<br />

mené ma PMA. Notons que les statistiques avancées<br />

sur le nombre de couples stériles ne reflètent<br />

pas la réalité.<br />

Y a-t-il une coopération entre les chercheurs<br />

algériens et américains pour développer l’utilisation<br />

de la PMA ici en <strong>Algérie</strong> ?<br />

Oui, absolument. En décembre prochain, un<br />

congrès inter<strong>national</strong> de l’infertilité sera organisé<br />

aux Etats-Unis et les médecins algériens y<br />

prendront part. L’objectif de ce congrès est<br />

d’échanger les expériences dans ce domaine afin<br />

que les médecins algériens puissent atteindre le<br />

taux de réussite de 50%, comme cela a été réalisé<br />

cette année et pour la première<br />

Amérique. D’ailleurs, je félicite ce gen<br />

pération bilatérale dans le domaine de<br />

che.<br />

Comment évaluez-vous la prise en c<br />

couples stériles en <strong>Algérie</strong>, sach<br />

n’existe aucune loi régissant leur pro<br />

La loi régissant la protection des co<br />

riles n’existe pas seulement en Alg<br />

aussi en Amérique. A savoir qu’il y<br />

juridique dans ce sens même dans m<br />

L’<strong>Algérie</strong> n’est pas le seul pays où l<br />

charge de ces couples est à la traîne,<br />

dans d’autres pays. Il faut savoir que<br />

pays d’origine, ces couples incapable<br />

créer sont livrés à eux-mêmes, tout<br />

<strong>Algérie</strong>. Alors avant que je parle des lac<br />

tant en l’<strong>Algérie</strong>, il faut que je comm<br />

d’abord par mon pays. A cet effet, j’<br />

mouvements associatifs de faire de l<br />

pour aider financièrement ces coupl<br />

bles de payer les frais de la PMA ou d<br />

dation in vitro. Mais sincèrement,<br />

l’absence de cette loi qui devrait p<br />

charge ces couples lésés et qui souffre<br />

silence.<br />

Propos recueillis par Zohr<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>


Décryptage<br />

13<br />

Adhésion de la Croatie à l'UE<br />

Cap sur les Balkans, en<br />

attendant l’éternel candidat<br />

fois en<br />

re de coola<br />

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des<br />

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a Chender<br />

Kahina./D. News<br />

Par Yanis Ramy<br />

La Croatie vient de rejoindre<br />

l’Union européenne en tant<br />

que 28 e membre.<br />

Vue sur les Balkans<br />

La Macédoine<br />

Sur le papier, ce pays semble le plus avancé dans sa<br />

marche vers l’UE, car il jouit officiellement du statut de<br />

pays candidat depuis 2005. Mais en réalité, la situation<br />

de la Macédoine semble bien bloquée depuis déjà huit<br />

ans. Malgré les recommandations successives de la<br />

Commission européenne, l'ouverture des négociations<br />

d'adhésion tarde, à cause notamment du conflit sur son<br />

nom qui l’oppose à la Grèce… La Grèce estime que le<br />

nom « Macédoine » fait partie de son patrimoine<br />

historique et a répété qu’elle opposerait son veto à<br />

l’entrée de ce pays dans l’UE, comme elle l’avait fait<br />

pour son entrée dans l’Otan, tant qu’il conservera son<br />

appellation actuelle… L’unanimité étant requise pour<br />

ouvrir les négociations, la Macédoine doit d'abord<br />

résoudre ce différend.<br />

Le Monténégro<br />

Ce pays, devenu indépendant en 2006, a signé l'accord<br />

de stabilisation et d'association avec l’UE en 20<strong>07</strong>, et est<br />

devenu candidat officiel à l’adhésion le 17 décembre<br />

2010. Les choses sont allées assez vite pour le<br />

Monténégro, qui utilise l’euro comme monnaie et qui a<br />

entamé en juin 2012 les négociations d'adhésion. Cellesci<br />

risquent cependant, d’être longues, les Européens<br />

reprochant à ce petit pays son niveau élevé de<br />

corruption.<br />

La Serbie<br />

Elle a fait de grands pas en avant dans son<br />

rapprochement avec l’Union européenne, malgré<br />

l’épineux problème du Kosovo. En 1999, les Occidentaux<br />

faisaient la guerre à la Serbie, une intervention armée<br />

Après la Grèce en 1981, la Slovénie en 20<strong>04</strong>, la<br />

Roumanie et la Bulgarie en 20<strong>07</strong>, la Croatie<br />

devient le cinquième pays balkanique à<br />

adhérer à l’UE. Il reste cependant, six autres<br />

pays qui attendent leur tour dans le sud des<br />

Balkans, sans compter la Turquie, éternel candidat. En<br />

Croatie, l'économie est en berne, le boom du secteur<br />

touristique a des allures de miracle. Tous les secteurs<br />

sont en crise, sauf celui-là. Alors que ce petit pays (4 millions<br />

d'habitants) risque, cette année encore, d'être en<br />

récession pour la cinquième année consécutive, le tourisme<br />

enregistre un record jamais égalé : 12,3 millions de<br />

visiteurs en 2012, soit une hausse de plus de 5%.<br />

L'objectif du gouvernement est de doubler les recettes<br />

d'ici à 2020 pour les porter à 14 milliards d'euros et faire<br />

de la Croatie l'un des vingt pays les plus attrayants du<br />

monde en matière de tourisme. A l'heure actuelle, la<br />

Croatie occupe la 34e place sur un classement de 139<br />

pays. Le gouvernement du centre gauche espère que<br />

l'adhésion à l'UE encouragera les investissements étrangers<br />

dont le pays a grandement besoin pour relancer son<br />

économie en perte de vitesse. En Croatie, le PIB est de<br />

39% en dessous de la moyenne européenne, seules la<br />

Roumanie et la Bulgarie se plaçant derrière Zagreb, selon<br />

l'Office des statistiques de l'UE. « 300 000 chômeurs, que<br />

vont-ils fêter? Est-ce que l'UE a une baguette magique<br />

pour faire disparaître tous les problèmes ? », s'interroge<br />

un internaute sur la page officielle du gouvernement<br />

croate sur le réseau social Facebook. « L'adhésion à l'UE<br />

qui avait débouché quelques années plus tard, à<br />

l’indépendance du Kosovo. L’apaisement des relations<br />

avec son ancienne province, ainsi que l’extradition des<br />

criminels de guerre en fuite, étaient les conditions<br />

posées à la Serbie par l’Union européenne. Après des<br />

gestes significatifs que la Serbie a faits dans le sens<br />

voulu par les Européens, elle vient de se voir<br />

récompenser. L’accord de stabilisation et d'association a<br />

été signé en 2011 et le statut du pays candidat à<br />

l’adhésion, a été octroyé à la Serbie en 2012. L’ouverture<br />

des négociations d’adhésion recommandée par la<br />

Commission européenne en avril <strong>2013</strong>, est attendue pour<br />

2014.<br />

L’Albanie<br />

Un Etat qui n’a pas de problème particulier, hérité des<br />

conflits en ex-Yougoslavie, a paradoxalement, vu sa<br />

marche vers l’Europe très ralentie. En cause, un climat<br />

politique tendu entre la majorité au pouvoir et<br />

l’opposition, dont a pâti durant ces dernières années, la<br />

réalisation des réformes préalables à l’ouverture des<br />

négociations d’adhésion. L’Albanie en est restée au<br />

stade d’un accord de stabilisation et d'association et<br />

attend impatiemment la reconnaissance du statut de<br />

candidat officiel à l’entrée dans l’UE. Le dernier obstacle<br />

pour cela semble cependant tomber. Le résultat des<br />

dernières élections législatives du 23 juin n’a pas été<br />

contesté par les principales forces politiques, une<br />

première depuis la chute de la dictature stalinienne dans<br />

ce pays, il y a 22 ans. Satisfaite de la tenue des<br />

dernières élections qui ont été remportées par<br />

l’opposition de gauche, l’Union européenne devrait<br />

accorder à l’Albanie le statut de candidat officiel avant la<br />

fin de cette année.<br />

n'est qu'un génocide économique commis contre nos<br />

citoyens », a affirmé dans un communiqué, l'ONG eurosceptique<br />

Occupy Croatia. « Les lois européennes sont<br />

rédigées pour servir les intérêts de riches compagnies<br />

multi<strong>national</strong>es par leurs vassaux politiques », a-t-on<br />

ajouté de même source. Mais, Nik Kolveshi, un étudiant<br />

en économie, est radieux. « Beaucoup d'opportunités<br />

vont s'ouvrir devant nous maintenant que nous avons<br />

officiellement retrouvé notre famille européenne », dit-il<br />

agitant un petit drapeau de l'UE. Avec le feu vert à la<br />

Serbie pour l'ouverture des négociations d'adhésion et<br />

celui accordé au Kosovo pour la conclusion d'un accord<br />

de stabilisation et d'association, première étape d'une<br />

longue marche vers l'UE, la poursuite du processus<br />

d'élargissement dans les Balkans semble assurée. Mais à<br />

Bruxelles, les analystes font valoir que ce processus risque<br />

d'être plus long et mené avec davantage de prudence<br />

que les précédents.<br />

La Bosnie-Herzégovine<br />

Comme l’Albanie, elle n’a pas encore le statut de<br />

candidat officiel à l'entrée dans l'UE. Depuis la signature<br />

de l’accord de stabilisation et d'association en 2008, les<br />

choses n’ont pas beaucoup évolué dans le<br />

rapprochement entre la Bosnie-Herzégovine et l’UE.<br />

Comme pour l’Albanie, c’est le jeu politique interne qui<br />

est en cause, mais dans le cas de la Bosnie-Herzégovine,<br />

les dissensions politiques ont des origines ethniques et<br />

religieuses. Après des élections jugées problématiques<br />

en octobre 2011, les dirigeants musulmans, serbes et<br />

croates ont voulu afficher leur unité quand il s’est agi<br />

d’adopter des lois favorisant l’ouverture des<br />

négociations d’adhésion avec l’Union européenne. Mais<br />

les Européens ne semblent pas encore convaincus des<br />

progrès réalisés.<br />

Le Kosovo<br />

Le dernier Etat nouveau-né de l’ex-Yougoslavie en 2008,<br />

le Kosovo est considéré comme un candidat potentiel à<br />

une entrée dans l’UE. En avril <strong>2013</strong>, la Commission<br />

européenne a donné son feu vert à l’ouverture de<br />

négociations avec le Kosovo en vue de signer un accord<br />

de stabilisation et d’association avec l’UE, ce qui<br />

constituerait le premier degré dans le processus de<br />

l’adhésion.<br />

Enfin, il est à noter que les pays du sud des Balkans,<br />

dans l’attente de leur intégration à l’UE, ont déjà obtenu<br />

la libre-circulation de leurs citoyens vers les pays de<br />

l'Union européenne. En 2009 et 2010, celle-ci a supprimé<br />

les visas pour la Serbie, la Macédoine, le Monténégro,<br />

l'Albanie et la Bosnie-Herzégovine.<br />

Y. R.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>


14 dclg<br />

é a a e<br />

Kiosque inter<strong>national</strong><br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

AFFAIRE SNOWDEN<br />

Le malaise de la Russie<br />

Editorial, Nezavissimaïa Gazeta<br />

La Russie est mal à l’aise<br />

dans l’affaire Snowden,<br />

et Vladimir Poutine était<br />

vraisemblablement<br />

sincère quand il déclaré<br />

depuis Helsinki qu’il<br />

aurait préféré ne pas<br />

avoir à s’occuper de<br />

telles questions.<br />

Grâce aux informations que<br />

Snowden a livrées à la presse,<br />

nous avons appris que les<br />

hackers qui travaillent pour<br />

l’Agence <strong>national</strong>e de sécurité américaine<br />

ont commencé à s’introduire dans des<br />

ordinateurs chinois et hongkongais, ainsi<br />

que dans les bases d’opérateurs de téléphonie<br />

mobile chinois à partir de 2009.<br />

Auparavant, les Etats-Unis accusaient les<br />

Chinois d’attaquer les ordinateurs américains.<br />

Le cas Snowden s’inscrit donc parfaitement<br />

dans le contexte de cyber-guerre<br />

froide qui oppose Pékin à Washington. De<br />

plus, il donne le beau rôle à Pékin.<br />

Cependant, les autorités chinoises ont<br />

choisi de ne pas utiliser leur principal<br />

atout. En restant formellement en dehors<br />

de l’affaire (Hongkong, où Snowden a<br />

passé plus d’un mois, jouit d’une grande<br />

autonomie), Pékin a de facto poussé<br />

Snowden vers la Russie. Or celle-ci n’avait<br />

rien à voir avec ce dossier et elle n’était pas<br />

préparée pour la suite des événements. Il<br />

en résulte que, dans cette affaire foncièrement<br />

américaine ou américano-chinoise,<br />

Moscou est devenue, du jour au lendemain,<br />

la pièce maîtresse d’un jeu sur<br />

laquelle même l’Equateur a rejeté la responsabilité.<br />

Cette affaire est déplorable du<br />

point de vue de l’image de la Russie, parce<br />

qu’aucune bonne réponse ne peut être<br />

apportée. Celle qui consisterait à extrader<br />

Snowden vers les Etats-Unis déplairait fortement<br />

aux défenseurs des droits de<br />

l’homme et à une grande partie de la<br />

presse, compatissants à l’égard de l’ex-collaborateur<br />

de la NSA. Lui accorder l’asile,<br />

ou le laisser partir pour l’Equateur, ne donnerait<br />

pas une envergure de poids à la<br />

Russie,et, en revanche, serait probablement<br />

perçu comme un geste banalement antiaméricain.<br />

Le dénouement se fait attendre.<br />

Tout se passe comme si la Russie était coincée<br />

sur un siège trop étroit et qu’elle se<br />

retournait dans tous les sens pour y trouver<br />

sa place. Il y a dans l’“affaire Snowden”<br />

elle-même, tout comme précédemment<br />

dans l’“affaire Assange”, un message universel<br />

qui pousse les défenseurs des droits<br />

de l’homme, les intellectuels et les journalistes<br />

du monde entier à éprouver un minimum<br />

de sympathie pour lui. Ce message<br />

concerne l’intrusion dans la vie privée ou,<br />

plus exactement, le fait qu’il est inadmissible<br />

qu’un Etat y ait recours, l’opacité des<br />

structures étatiques et des décisions qu’elles<br />

prennent. Face à cela se dressent des<br />

valeurs communes à tous : celles de la<br />

transparence, du devoir, de la part des<br />

Etats, de rendre des comptes, et de l’inviolabilité<br />

de la vie privée (y compris de la<br />

correspondance). Dans cette situation<br />

complexe, la Russie aurait pu présenter une<br />

meilleure image si elle avait toujours<br />

défendu cette notion universelle, et si elle<br />

s’était constamment positionnée comme<br />

l’incarnation de ces principes. Elle aurait<br />

alors pu naturellement offrir à Snowden<br />

l’asile politique ou le transit vers un pays<br />

tiers, tout en gardant la tête haute. Nous<br />

aurions pu dire : c’est notre position de<br />

principe, et nous n’y renoncerons pas.<br />

Mais la Russie n’a jamais défendu ce<br />

genre de valeur. Lorsque Poutine affirme,<br />

dans une interview aux journalistes de<br />

Russia Today, que, dans notre pays, il est<br />

tout simplement impossible de procéder à<br />

des écoutes sans autorisation judiciaire<br />

préalable, cela paraît douteux. Il n’existe<br />

pas une seule loi en Russie limitant les<br />

pouvoirs des services de renseignement ou<br />

de la police, afin de protéger la vie privée<br />

des citoyens. La seule chose que la Russie<br />

défend sur la scène inter<strong>national</strong>e, c’est sa<br />

propre souveraineté, ou plus exactement<br />

son droit à exercer sa souveraineté, ainsi<br />

que le principe de non-ingérence. Cette<br />

conception est valable plutôt pour les pays<br />

de second ordre, qui évoluent dans l’orbite<br />

des grandes puissances. Une grande puissance<br />

s’érige en tant que telle, notamment<br />

en promouvant des valeurs universelles. Or<br />

la Russie ne sait pas le faire. Et quant à la<br />

notion de défense de sa souveraineté,<br />

autant cela tenait la route dans le cas de la<br />

liste Magnitski [quand les Américains ont<br />

dressé la liste de hauts fonctionnaires russes<br />

interdits de territoire américain pour<br />

avoir, selon eux, été complices de la mort<br />

de l’avocat russe Magnitski dans une prison<br />

moscovite en 2009], autant cela n’est<br />

d’aucun secours dans l’affaire Snowden.<br />

Le dessein des salafistes d’Al-Nour<br />

Hicham Mourad, Ahram Hebdo<br />

Alors que la tension est à son<br />

paroxysme entre les deux principaux<br />

camps de la scène politique,<br />

les islamistes, emmenés par les <strong>Fr</strong>ères<br />

musulmans, et les libéraux, sous la houlette<br />

du <strong>Fr</strong>ont du Salut National (FSN) et du<br />

mouvement Tamarrod (rébellion), un seul<br />

parti politique, et non des moindres, est<br />

resté en dehors de ce conflit aigu. Il s’agit<br />

du parti salafiste ultraconservateur Al-<br />

Nour, deuxième force politique du pays<br />

après le Parti Liberté et Justice (PLJ), bras<br />

politique de la confrérie.<br />

Al-Nour a d’abord refusé de participer<br />

aux deux grandes mobilisations populaires<br />

organisées, d’un côté, par les islamistes, en<br />

soutien au président Mohamad Morsi, et<br />

de l’autre, par l’opposition libérale, pour<br />

demander la tenue d’élections présidentielles<br />

anticipées. Le président du parti, Younès<br />

Makhioun, a justifié sa position par la<br />

volonté d’« éviter des affrontements qui<br />

entraîneraient l’effondrement de l’Etat ».<br />

Mais la réalité est qu’Al-Nour se positionne<br />

en tant qu’alternative aux <strong>Fr</strong>ères musulmans,<br />

en perte de vitesse et en proie à une<br />

désaffection populaire croissante et prononcée.<br />

Et c’est ainsi qu’il faudra interpréter<br />

la politique et les positions du parti, qui<br />

aspire à supplanter le PLJ en tant que première<br />

force politique ou, du moins, accroître<br />

son rôle dans la vie politique du pays de<br />

manière à devenir incontournable. Al-<br />

Nour s’estime capable de se hisser à la première<br />

place sur l’échiquier politique. Il<br />

avait remporté, à la surprise générale, 24,7<br />

% des sièges de l’Assemblée du peuple<br />

(Chambre basse du Parlement, dissous en<br />

juin dernier) lors des premières législatives<br />

post-révolution en novembre-décembre<br />

2011, derrière le PLJ qui en avait obtenu<br />

47,2 %.<br />

Cette volonté de s’élever au rang de premier<br />

parti islamiste d’Egypte trouve son<br />

origine dans la rivalité féroce, voire l’acrimonie,<br />

qui s’est installée entre les <strong>Fr</strong>ères<br />

musulmans et les salafistes d’Al-Nour<br />

depuis la fin de 2012 et le début de <strong>2013</strong><br />

pour des raisons diverses. Il s’agit d’abord<br />

de la marginalisation politique d’Al-Nour<br />

opérée par le régime tenu par la confrérie,<br />

de la politique de cette dernière visant à<br />

semer la division au sein des salafistes d’Al-<br />

Nour en vue de les affaiblir et, enfin, des<br />

divergences théologiques et doctrinaires<br />

entre les <strong>Fr</strong>ères musulmans et l’Appel salafiste,<br />

l’organisation religieuse-mère à l’origine<br />

de la création d’Al-Nour en mai 2011.<br />

Ces raisons expliquent le fait qu’Al-<br />

Nour a pris ses distances vis-à-vis des<br />

<strong>Fr</strong>ères musulmans et a rejoint l’opposition<br />

du FSN pour forcer la confrérie à faire des<br />

concessions et l’empêcher de dominer<br />

seule la scène politique. Sans aller toutefois<br />

jusqu’à participer aux manifestations de<br />

rue réclamant le départ du président issu<br />

des <strong>Fr</strong>ères musulmans. Bien que le parti<br />

salafiste espère bien que la bataille actuelle<br />

affaiblira son principal rival, la confrérie, il<br />

a décidé de ne pas y participer pour ne pas<br />

y laisser des plumes. Autrement dit, pour<br />

ne pas être accusé par l’électorat islamiste<br />

d’avoir contribué à diviser le camp religieux<br />

au profit des séculiers de l’opposition<br />

libérale, une accusation régulièrement<br />

adressée par la confrérie à Al-Nour. En<br />

s’abstenant de participer aux protestations<br />

de l’opposition séculière, le parti salafiste<br />

estime pouvoir garder ses chances auprès<br />

de l’électorat islamiste, qui avait permis<br />

aux partis politiques appartenant à cette<br />

mouvance de dominer les trois-quarts des<br />

sièges de la Chambre basse du Parlement. Il<br />

est conscient qu’une bonne partie de ces<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong><br />

électeurs conservateurs, qui avaient voté<br />

pour le PLJ en 2011 et pour son candidat à<br />

la présidentielle en juin 2012, sont<br />

aujourd’hui déçus par l’échec du parti à<br />

améliorer leur condition de vie. Cela explique<br />

qu’Al-Nour réclame aujourd’hui la<br />

tenue d’élections législatives anticipées,<br />

dont les partis vainqueurs auront à former<br />

un nouveau gouvernement.<br />

La voie médiane empruntée par Al-<br />

Nour, entre la confrérie et le FSN, n’est pas<br />

sans poser de problèmes et exiger quelques<br />

jeux d’équilibriste. Car il s’agit d’affaiblir la<br />

confrérie sans être accusé par les électeurs<br />

islamistes d’avoir trahi la cause du camp<br />

religieux auquel il appartient pour des<br />

intérêts politiques. Cette difficulté explique<br />

la position d’Al-Nour à l’égard des protestations<br />

du 30 juin et des revendications de<br />

l’opposition, où il s’est employé à tenir la<br />

barre au milieu. Le parti a ainsi refusé de<br />

cautionner la tenue d’élections présidentielles<br />

anticipées, comme le réclame l’opposition,<br />

mais a soutenu l’idée d’organiser<br />

un référendum sur la tenue, ou non, d’un<br />

scrutin présidentiel anticipé, après avoir<br />

défendu l’idée que le président termine son<br />

mandat de 4 ans.<br />

Ce qui précède n’empêche que le parti a<br />

globalement pris, depuis son éloignement<br />

de la confrérie, une position nettement critique<br />

à l’encontre du régime. Il réclame,<br />

autant que le FSN, le départ du gouvernement,<br />

qu’il accuse d’avoir échoué à régler<br />

les problèmes multiformes du pays, et<br />

dénonce les politiques hégémoniques des<br />

<strong>Fr</strong>ères musulmans, responsables de la grave<br />

crise politique actuelle. Cette position vise<br />

à exercer des pressions sur la confrérie<br />

pour qu’elle fasse des concessions et qu’elle<br />

renonce à vouloir dominer la scène politique,<br />

sans aller jusqu’à vouloir provoquer la<br />

chute du régime. Car Al-Nour estime positifs<br />

les pas qui ont été faits, sous les <strong>Fr</strong>ères<br />

musulmans, en direction d’une islamisation<br />

de l’Etat et de la société, que le parti<br />

veut approfondir. Il s’agit principalement<br />

de la nouvelle Constitution, approuvée par<br />

référendum en décembre, qui permet une<br />

application plus large de la charia et<br />

accorde à Al-Azhar un rôle important pour<br />

déclarer les lois conformes ou non à cette<br />

dernière. C’est pour cette raison qu’Al-<br />

Nour rejette la rédaction d’une nouvelle<br />

Constitution, comme le réclame le FSN, et<br />

propose à la place l’amendement de certaines<br />

dispositions, conformément aux mécanismes<br />

(restrictifs) définis par cette même<br />

Constitution.<br />

Par l’adoption d’une position intermédiaire<br />

entre les deux camps en conflit, Al-<br />

Nour cherche également à se donner une<br />

image de parti modéré, capable de recueillir<br />

l’adhésion d’un électorat croissant. Il a<br />

ainsi réfuté la thèse répandue par les partisans<br />

du camp présidentiel, faisant du<br />

conflit actuel celui entre ceux qui soutiennent<br />

l’islam et les infidèles. En adoptant de<br />

telles positions pondérées, Al-Nour s’emploie<br />

aussi à gagner la confiance des partenaires<br />

étrangers de l’Egypte. Ainsi, le parti<br />

prépare des visites aux Etats-Unis et en<br />

Russie pour corriger l’image négative largement<br />

répandue à l’étranger sur un parti<br />

religieux extrémiste à la doctrine obscurantiste.<br />

Les dirigeants du parti ont déjà<br />

effectué une tournée en Europe occidentale<br />

qui les a amenés en <strong>Fr</strong>ance, en Allemagne,<br />

en Autriche et en Belgique et prévoient se<br />

rendre en Grande-Bretagne et en Espagne.<br />

Ils y ont cherché à persuader leurs interlocuteurs<br />

de leur foi en la démocratie et les<br />

droits fondamentaux des citoyens. Mais ils<br />

ont fort à faire pour convaincre, notamment<br />

sur leur vision discriminatoire contre<br />

les femmes et les coptes.


Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />

é<br />

a a<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

e<br />

15<br />

ENTRETIEN<br />

Noam Chomsky : l’époque<br />

Sykes-Picot, c’est révolu...<br />

Interview par Maha Zaraket - al-<br />

Akhbar<br />

L’auteur et professeur<br />

américain Noam<br />

Chomsky était à<br />

Beyrouth pour faire<br />

une communication et<br />

recevoir le titre de<br />

Docteur honoris causa<br />

à l’Université<br />

américaine. Al-Akhbar<br />

a interviewé cet<br />

éminent critique de<br />

l’impérialisme<br />

américain, sur le conflit<br />

en cours en Syrie, sur le<br />

cas d’Edward Snowden<br />

et sur ce qui subsiste<br />

du « printemps arabe ».<br />

Maha Zaraket : Quel est le titre de votre<br />

communication ?<br />

Noam Chomsky : Je ne me souviens pas<br />

si elle a un titre, mais il va y avoir quelques<br />

commentaires sur la légitimité des frontières<br />

et des États, et les possibilités de leur érosion.<br />

Pensez-vous que le Moyen-Orient passe<br />

par une phase de réécriture de l’accord<br />

Sykes-Picot ?<br />

Je pense que l’accord Sykes- Picot est en<br />

train de s’effondrer, ce qui est un phénomène<br />

intéressant. Et il a un siècle. Mais, l’accord<br />

Sykes-Picot n’était qu’une imposition<br />

impériale qui n’a aucune légitimité, et il n’y<br />

a aucune raison pour une seule de ses frontières<br />

- sauf les intérêts des puissances impériales.<br />

C’est la même chose partout dans le<br />

monde. Il est difficile de trouver une seule<br />

frontière qui ait une justification, y compris<br />

la frontière américano-mexicaine et la frontière<br />

canado-américaine. Vous regardez à<br />

travers le monde, à peu près tous les conflits<br />

qui se passent sont les résultats de l’imposition<br />

de frontières impériales qui n’ont rien à<br />

voir avec les populations. Je pense aussi<br />

qu’en ce qui concerne l’accord Sykes-Picot,<br />

il est en train de s’éroder. Quoi qu’il arrive<br />

en Syrie - il est difficile de l’imaginer - mais<br />

si quelque chose survit, certaines parties de<br />

la Syrie seront séparées. Les régions kurdes<br />

sont presque autonomes aujourd’hui et elles<br />

commencent à établir des liens avec les parties<br />

quasi autonomes des régions kurdes en<br />

Irak du Nord, et elles peuvent s’étendre dans<br />

une certaine mesure à la Turquie du sud.<br />

Qu’est-ce qui va se passer alors dans le reste<br />

du pays est difficile à dire.<br />

Pensez-vous que les nouvelles frontières<br />

seront déterminées par les populations<br />

locales ? Ou par de nouveaux<br />

impérialismes ?<br />

J’aimerais que ce soit le cas, mais ce n’est<br />

pas la façon dont le monde fonctionne.<br />

Peut-être un jour, mais pas encore, pas<br />

aujourd’hui.<br />

Que pensez-vous de l’intervention du<br />

Hezbollah en Syrie ?<br />

Ils sont dans une position très difficile. Si<br />

les rebelles gagnent en Syrie, ils seront alors<br />

très exposés. Cela peut signifier leur disparition.<br />

Il y a des raisons derrière cette intervention.<br />

Je ne suis pas sûr que ce soit la<br />

bonne, et elle peut être discutée, mais cela se<br />

défend.<br />

Allez-vous rencontrer Nasrallah cette foisci<br />

?<br />

Non, je ne sais pas si c’est possible. Mais<br />

j’y pense beaucoup. C’est difficile.<br />

Si vous le rencontrez, que lui direz-vous ?<br />

NC : Je voudrais le rencontrer, mais simplement<br />

pour en savoir plus sur sa pensée et<br />

ses projets. [Le Hezbollah] ne m’attend pas<br />

pour des conseils, vous savez.<br />

Vous avez appelé au soutien des<br />

manifestants turcs. Comment voyez-vous<br />

le soulèvement en Turquie ?<br />

Je pense que [les manifestants] à Taksim<br />

font une grande chose. Je pense que c’est<br />

extrêmement important. D’importance<br />

mondiale. La réaction initiale du régime<br />

Erdogan était assez semblable à celle de<br />

Moubarak et Assad : une réponse brutale<br />

face à un ensemble de revendications légitimes.<br />

Depuis ce matin, selon les dernières<br />

nouvelles - ce qui peut ou non se révéler être<br />

correct - il semble y avoir la possibilité d’un<br />

règlement pacifique du conflit. Les nouvelles<br />

qui ont été divulguées par les représentants<br />

des manifestants, les négociateurs à<br />

Taksim, étaient que Erdogan a accepté d’attendre<br />

une décision de justice sur la<br />

construction du parc Gezi, et que si le tribunal<br />

l’autorise, de tenir un référendum à<br />

Istanbul, ce qui est tout à fait différent d’un<br />

référendum <strong>national</strong>. Je pense que ce sont<br />

de bons pas en avant s’ils peuvent être mis<br />

en œuvre.<br />

Est-il possible de relier ce qui se passe en<br />

Turquie à ce qui s’est passé en Syrie au<br />

cours des deux dernières années ?<br />

Je pense que ce qui se passe en Turquie<br />

fait partie d’un soulèvement général dans le<br />

monde entier face à des politiques économiques<br />

et sociales dures et autocratiques qui<br />

ont été imposées partout. Et il y a des réactions<br />

un peu partout. Certaines de ces réactions<br />

ont même réussi. Le plus grand succès<br />

a été l’Amérique latine. L’Amérique latine,<br />

pour la première fois en 500 ans - ce n’est<br />

pas rien, elle s’est libérée elle-même de la<br />

domination occidentale, surtout la domination<br />

américaine dans le dernier siècle. C’est<br />

un développement phare. Je pense que le<br />

Printemps arabe a fait partie de ce même<br />

soulèvement. Celui-ci se déroule en Europe,<br />

dans les pays européens périphériques, en<br />

Grèce, en Espagne et en <strong>Fr</strong>ance dans une<br />

certaine mesure. Des mouvements populaires<br />

importants se lèvent contre les politiques<br />

d’austérité brutales, qui mènent l’Europe<br />

non pas au suicide mais à la catastrophe.<br />

L’Europe est riche. Elle n’est pas la Syrie,<br />

alors elle ne va aller jusqu’au suicide. Mais,<br />

pour l’essentiel les politiques visent à<br />

démanteler ce qui reste de l’État-providence,<br />

qui est l’une des contributions de<br />

l’Europe à la civilisation moderne.<br />

Avez-vous des commentaires sur le cas<br />

d’Edward Snowden ?<br />

Tout d’abord, je pense qu’il a commis un<br />

acte héroïque. C’est l’acte honorable d’un<br />

citoyen qui veut que les gens sachent ce que<br />

fait leur gouvernement. Le public devrait<br />

savoir ce que ses représentants font. Bien<br />

sûr, les gouvernements ne veulent jamais<br />

cela. Ils veulent opérer dans le secret. J’ai<br />

passé beaucoup de temps à consulter des<br />

documents classifiés aux États-Unis, qui est<br />

pourtant peut-être une des sociétés les plus<br />

libres. La plupart des documents sont classés<br />

pour protéger le gouvernement contre<br />

ses propres concitoyens et non pas pour des<br />

raisons de sécurité. Je pense que toute personne<br />

qui tente de lever un coin du voile fait<br />

la bonne chose. En effet, les programmes<br />

que le gouvernement menaient sont vraiment<br />

illégitimes et Snowden a eu raison de<br />

les exposer au grand jour. Je pense qu’il va<br />

souffrir pour cela. Vous savez. Mais c’était la<br />

bonne chose à faire.<br />

Après le 11 septembre, les Américains ont<br />

demandé, « Pourquoi ne le reste du<br />

monde nous hait ? » Est-il possible pour<br />

nous de demander, « pourquoi les<br />

Américains nous détestent-ils ? »<br />

Je pense que c’est assez intéressant ...<br />

parce que la question a été posée il y a longtemps,<br />

en 1958, lorsque le président d’alors,<br />

Eisenhower, a demandé à ses collaborateurs<br />

pourquoi il y a une campagne de haine<br />

contre les États-Unis dans le monde arabe,<br />

et non pas de la part des gouvernements qui<br />

leur étaient plutôt favorables, mais de la<br />

population. Cette même année 1958, le<br />

Conseil <strong>national</strong> de sécurité, l’organe principal<br />

de planification, a produit un document<br />

- il est dans le domaine public depuis<br />

quatre ans - dans lequel ils ont expliqué, ils<br />

ont dit qu’il y a une perception dans le<br />

monde arabe que les États-Unis soutiennent<br />

les dictatures et empêche la démocratie, et<br />

que nous le faisons parce que nous voulons<br />

garder le contrôle de leurs ressources, de<br />

leurs approvisionnements énergétiques. [Le<br />

document conclut] c’est ce que nous devons<br />

faire, même si il y aura une campagne de<br />

haine contre nous. C’était 1958 et si vous<br />

pensez à cette année, c’était juste après<br />

qu’Eisenhower ait forcé la Grande-Bretagne,<br />

la <strong>Fr</strong>ance et Israël à sortir d’Égypte, de sorte<br />

que vous pourriez vous attendre à ce qu’il<br />

n’y ait pas une vague de haine, mais il yen<br />

avait une pourtant. Et les raisons perçues<br />

sont plutôt les bonnes. Après le 11 septembre,<br />

George W. Bush, a soulevé la question :<br />

pourquoi nous haïssent-ils ? Ils haïssent<br />

notre liberté et ainsi de suite. Le Bureau de<br />

recherche du Pentagone a alors produit une<br />

étude, dont les conclusions étaient les<br />

mêmes que celles du Conseil de sécurité<br />

<strong>national</strong>e en 1958.<br />

Et la deuxième question : Pourquoi nous<br />

haïssent-ils ? Pourquoi les Américains<br />

nous détestent ?<br />

Pourquoi les Américains ...? Ils ne le font<br />

pas. Pourquoi la population américaine ? La<br />

population américaine n’a aucune idée à ce<br />

sujet.<br />

Alors les décideurs américains ?<br />

NC : Pour les raisons que le Conseil<br />

<strong>national</strong> de sécurité a discuté. Vous devez<br />

bloquer la démocratie et soutenir les dictatures<br />

afin de contrôler leurs ressources. Et le<br />

Moyen-Orient n’est pas différent de n’importe<br />

où ailleurs. Pourquoi ont-ils soutenu<br />

Suharto en Indonésie ? Pour les mêmes raisons.<br />

Que pensez-vous d’Israël ?<br />

NC : Israël a pris une décision vraiment<br />

fatidique en 1971. En 1971, Israël s’est vu<br />

offrir un traité de paix complet par l’Égypte<br />

- mais rien pour les Palestiniens - une paix<br />

totale et sécurisée, en échange du retrait du<br />

Sinaï égyptien. Depuis lors, cela a été la<br />

même politique [de] l’expansion au détriment<br />

de la sécurité, mais ce n’est pas exceptionnel.<br />

C’est ce que font habituellement les<br />

pouvoirs forts ; ils ne sont pas concernés par<br />

la sécurité, mais plutôt par l’usage de la<br />

force. Et c’est le choix d’Israël. Il peut continuer<br />

parce que les États-Unis le soutiennent.<br />

Si les États-Unis cesse de le soutenir, ce<br />

sera terminé. Israël est très menaçant en ce<br />

moment à propos du Liban.<br />

Vous ne pensez pas que les États-Unis<br />

vont tout faire pour l’arrêter à un certain<br />

moment ?<br />

NC : Pas sous Obama. Il est le premier<br />

président américain qui n’a imposé aucune<br />

restriction sur Israël. Toute autre président,<br />

à plusieurs reprises, avait imposé des limites<br />

qu’Israël ne pouvait pas franchir, comme<br />

Reagan par exemple. Reagan a soutenu l’invasion<br />

du Liban en 1982, mais à la mi-août,<br />

il ordonna à Israël d’arrêter parce que cela<br />

devenait dangereux pour les intérêts américains.<br />

Voyez-vous un lien entre la décision<br />

d’Obama d’armer la révolution syrienne,<br />

et Israël ?<br />

Ce sont deux choses séparées. Tout<br />

d’abord, Israël ne s’oppose pas à Assad. Il a<br />

été plus ou moins le genre de dictateur qu’ils<br />

voulaient avoir. Il a fait le genre de choses<br />

qu’ils voulaient. Les États-Unis n’ont pas<br />

d’opposition formelle à Assad. Il a coopéré<br />

sur les questions de renseignement. Les<br />

États-Unis n’aimaient pas tout, mais il rendait<br />

plutôt des services.<br />

En fait, si Israël et les États-Unis voulaient<br />

vraiment saper le régime d’Assad et<br />

soutenir les rebelles, ils ont des façons très<br />

simples de le faire sans combats. Israël pourrait<br />

mobiliser des forces considérables sur le<br />

plateau du Golan. S’il mobilisait des forces<br />

dans le nord, les Syriens seraient obligés de<br />

répondre par une mobilisation équivalente.<br />

Mais ils ne le font pas, ce qui peut signifier<br />

qu’ils ne veulent pas réellement faire tomber<br />

le régime.<br />

Qualifiez-vous le Printemps arabe comme<br />

tel, ou voulez-vous lui donner un autre<br />

nom ?<br />

Je pense que c’était un nom bien choisi.<br />

Mais maintenant, je ne sais pas s’il est question<br />

d’un hiver arabe, ou au moins d’un<br />

automne arabe. Je pense qu’il y aura un<br />

autre printemps ... Je ne pense pas que ce<br />

soit une situation stable, qui produira sans<br />

doute quelque chose de différent. Il me semble<br />

que c’est un processus continu, et<br />

comme je l’ai dit, il se produit partout dans<br />

le monde sous différentes formes.<br />

Êtes-vous toujours optimiste ?<br />

Nous n’avons pas vraiment le choix.<br />

Objectivement, nous allons probablement<br />

tous couler d’ici une ou deux générations.<br />

Donc à quoi bon toutes ces questions. Mais<br />

il y a certaines possibilités d’espoir et de<br />

progrès.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

Les<br />

gens<br />

Dokou Oumarov<br />

Le chef des islamistes du Caucase russe Dokou Oumarov, ennemi numéro un du Kremlin, a<br />

appelé à des attaques contre les jeux Olympiques de Sotchi de 2014, dans une vidéo diffusée<br />

hier. Les autorités russes «veulent organiser les jeux Olympiques sur les ossements de<br />

nombreux musulmans enterrés sur nos terres, le long de la Mer noire. «Nous devons empêcher<br />

cela par tous les moyens», déclare Dokou Oumarov dans cette vidéo publiée sur le site<br />

kavkazcenter.com. Dans ce message, filmé dans une forêt, Dokou Oumarov appelle les rebelles<br />

islamistes «partout en Russie, à faire le maximum pour faire échouer la tenue de ces danses<br />

sataniques sur nos terres et sur les ossements de nos ancêtres».<br />

16 morts dans l'attaque d'un rassemblement en Egypte<br />

Morsi défie l’armée<br />

Seize personnes ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi lorsque des hommes non<br />

identifiés ont attaqué un rassemblement de partisans du président égyptien Mohamed Morsi<br />

au Caire, a annoncé le ministère de la Santé.<br />

Espagne<br />

L'Espagne a autorisé<br />

mercredi le survol<br />

de son territoire et<br />

une escale pour<br />

l'avion du président<br />

bolivien Evo<br />

Morales, auquel<br />

plusieurs pays<br />

avaient fermé leur<br />

espace aérien de<br />

crainte qu'il ne<br />

transporte l'analyste<br />

américain Edward<br />

Snowden. La Bolivie<br />

a de nouveau<br />

sollicité le survol et<br />

une escale et nous<br />

le lui avons accordé<br />

ce matin, a indiqué<br />

un porte-parole du<br />

ministère des<br />

Affaires étrangères,<br />

sans préciser où<br />

aurait lieu cette<br />

escale. L'avion du<br />

président bolivien se<br />

trouvait depuis<br />

mardi soir sur<br />

l'aéroport de<br />

Vienne.<br />

Cette attaque survenue aux abords de<br />

l'université du Caire a également fait<br />

200 blessés, a précisé le ministère.<br />

Pro et anti-Morsi ont à nouveau<br />

mobilisé mardi d'importantes foules au cours<br />

de démonstrations de force rivales, à la veille<br />

de l'expiration d'un ultimatum de l'armée au<br />

chef d'Etat islamiste. Le président égyptien<br />

réaffirme sa légitimité et défie l'armée. Le président<br />

égyptien Mohamed Morsi a exclu mardi<br />

soir un départ anticipé et s'est déclaré prêt à<br />

«donner sa vie» pour préserver sa «légitimité».<br />

Défiant l'armée, il l'a appelée à retirer l'ultimatum,<br />

qui expire à 17h00, exigeant qu'il se plie<br />

«aux revendications du peuple». Dans la nuit,<br />

au moins 16 personnes ont péri dans une attaque<br />

contre un rassemblement d'islamistes pro-<br />

Morsi près de l'université du Caire, a annoncé<br />

le ministère de la Santé. Sept autres personnes<br />

ont été tuées lors d'affrontements ailleurs dans<br />

la capitale. En une semaine de manifestations,<br />

les violences ont fait 47 morts. S'adressant à la<br />

télévision sur un ton combatif, le président<br />

islamiste a martelé qu'il «continuerait à assumer<br />

la responsabilité du pays», présentant sa<br />

"légitimité" comme «la seule garantie contre<br />

l'effusion de sang» et répondant ainsi implicitement<br />

à ceux qui estiment que son départ permettrait<br />

de résoudre les tensions qui secouent<br />

le pays.<br />

Refus de tout «diktat»<br />

Peu avant sur son compte Twitter officiel, il<br />

avait appelé les forces armées à «retirer leur<br />

avertissement» et refusé tout «diktat», en référence<br />

à l'ultimatum militaire, assimilé par ses<br />

partisans à un coup de force pour le faire partir.<br />

En cas d'échec de son ultimatum, l'armée a<br />

indiqué qu'elle établirait elle-même une<br />

«feuille de route» pour résoudre la crise, mais<br />

a assuré qu'elle ne voulait pas préparer un<br />

«coup». D'après des sources militaires, le<br />

Conseil suprême des forces armées envisage<br />

d'écarter M. Morsi du pouvoir et de confier la<br />

direction du pays à un «conseil intérimaire»<br />

jusqu'à la rédaction d'une nouvelle constitution<br />

et l'organisation d'une élection présidentielle<br />

anticipée.<br />

Un appel à la «guerre<br />

civile»<br />

Si l'armée s'est abstenue à ce stade de tout<br />

commentaire, le <strong>Fr</strong>ont de salut <strong>national</strong> (FSN),<br />

principal bloc de l'opposition libérale, laïque<br />

et de gauche, a vu dans le discours de M. Morsi<br />

un "appel public à la guerre civile". Le mouvement<br />

Tamarrod (rébellion), à l'origine de la<br />

mobilisation anti-Morsi, a réclamé que le chef<br />

de l'Etat soit arrêté par la garde républicaine et<br />

déféré devant un tribunal.<br />

Tamarrod accuse<br />

Le mouvement Tamarrod, à l'origine des<br />

manifestations monstres réclamant le départ<br />

du président égyptien Mohamed Morsi, a<br />

accusé mardi le chef d'Etat de menacer son<br />

peuple. Ce président menace son peuple, de ce<br />

fait, nous considérons qu'il n'est plus président,<br />

a déclaré Mohamed Abdelaziz, dirigeant<br />

de Tamarrod (rébellion en arabe) à une télévision<br />

privée après un discours dans lequel M.<br />

Morsi a réitéré son refus de quitter le pouvoir.<br />

Mardi soir, dans une allocution télévisée, le<br />

chef d'Etat a déclaré: Le peuple m'a choisi lors<br />

d'élections libres et équitables, ajoutant n'avoir<br />

pas d'autre choix que de continuer à assumer<br />

la responsabilité du pays et qu'il n'y avait pas<br />

d'alternative à la légitimité. Lundi soir déjà, M.<br />

Morsi avait rejeté un ultimatum de l'armée<br />

l'appelant à satisfaire les demandes du peuple<br />

avant mercredi soir sous peine de se voir<br />

imposer une solution par les militaires. Le président<br />

a réaffirmé que les portes sont ouvertes<br />

au dialogue <strong>national</strong> pour sortir le pays de la<br />

crise, que l'opposition a déjà ignoré à plusieurs<br />

reprises, estimant qu'il était de pure façade. Il a<br />

dans le même temps mis en garde contre le<br />

piège de la violence qui, si nous tombons<br />

dedans, n'aura pas de fin. A l'issue de son discours,<br />

la foule réunie sur l'emblématique place<br />

Tahrir du Caire a scandé à l'adresse du président:<br />

Dégage, dégage! On ne veut pas de toi. De<br />

toute façon, on ne te comprend pas!.<br />

Le <strong>Fr</strong>éro rappelle son<br />

élection<br />

Le président islamiste égyptien Mohamed<br />

Morsi a souligné mardi soir la légitimité que<br />

lui donnait son élection démocratique et<br />

affirmé qu'il entendait continuer de diriger le<br />

pays malgré les appels de l'opposition à son<br />

départ. Le chef d'Etat, qui s'adressait à la télévision,<br />

a déclaré: Le peuple m'a choisi lors<br />

d'élections libres et équitables, ajoutant qu'il<br />

continuerait à assumer la responsabilité du<br />

pays et qu'il n'y avait pas d'alternative à la légitimité.<br />

Il a ajouté qu'il était prêt à donner sa<br />

vie pour protéger cette légitimité. La légitimité<br />

est la seule garantie contre l'effusion de sang,<br />

a-t-il ajouté, répondant implicitement à ceux<br />

qui estiment que son départ permettrait de<br />

résoudre les tensions dans le pays.<br />

Yanis Ramy<br />

Sur le fil<br />

Irak<br />

Au moins 57<br />

personnes ont été<br />

tuées mardi en Irak,<br />

notamment dans<br />

des attentats à la<br />

bombe visant des<br />

magasins et des<br />

marchés dans des<br />

quartiers à majorité<br />

chiite, a-t-on appris<br />

mercredi auprès de<br />

sources officielles.<br />

Le bilan des<br />

violences depuis<br />

lundi s'élève ainsi à<br />

plus de 100 morts et<br />

280 blessés,<br />

ravivant les craintes<br />

d'une nouvelle<br />

guerre interconfessionnelle.<br />

Aucun des attentats<br />

n'a été revendiqué,<br />

mais des groupes<br />

sunnites liés à Al-<br />

Qaïda mènent<br />

régulièrement des<br />

attaques<br />

coordonnées contre<br />

les chiites, qu'ils<br />

considèrent comme<br />

des apostats.<br />

Afrique<br />

du Sud<br />

Le conflit familial<br />

autour de<br />

l'emplacement des<br />

tombes de trois<br />

enfants de Nelson<br />

Mandela a connu<br />

une escalade avec le<br />

dépôt d'une plainte<br />

de la famille contre<br />

l'aîné de ses petitfils<br />

Mandla, tandis<br />

que l'ancien<br />

président sudafricain<br />

est entre la<br />

vie et la mort.<br />

Vendredi dernier,<br />

seize membres de la<br />

famille dont la fille<br />

aînée Makaziwe<br />

avaient déjà saisi la<br />

justice et assigné<br />

Mandela en référé<br />

pour que les tombes<br />

des trois enfants,<br />

déplacées par<br />

Mandela sans leur<br />

consentement,<br />

réintègrent le carré<br />

familial de Qunu où<br />

Mandela souhaite<br />

être inhumé.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>


Maroc<br />

42 % de<br />

Marocains<br />

désirent quitter<br />

le Royaume<br />

Au total 42 % de Marocains désirent<br />

s’expatrier pour faire carrière à<br />

l’étranger, a révélé une étude ayant<br />

touché quelque 2.600 migrants<br />

potentiels, âgés entre 18 et 50 ans,<br />

dont la majorité est composée de<br />

célibataires vivant dans de mauvaises<br />

conditions sociales (près de deux<br />

tiers). Selon cette étude réalisée en<br />

février dernier par l’Association<br />

marocaine d’études et de recherches<br />

sur les migrations (Amerm), les<br />

hommes sont plus nombreux à<br />

vouloir s’expatrier (48% contre 35%<br />

pour les femmes) et les jeunes âgés<br />

entre 18 et 29 ans représentent près<br />

de la moitié du groupe de personnes<br />

prévoyant d’émigrer. L’étude<br />

commandée par la Fondation<br />

européenne pour la formation (ETF)<br />

révèle que les personnes à faible<br />

niveau d’études sont les plus<br />

représentées, avec une part de 83%,<br />

contre 10% pour les personnes à<br />

niveau d’éducation moyen, et<br />

seulement 7% pour celles à haut<br />

niveau intellectuel.<br />

Pour créer des postes<br />

d’emploi<br />

La flotte douanière<br />

renforcée<br />

La Douane tunisienne a pris livraison<br />

de 3 patrouilleurs garde-côtes, sur un<br />

total de 4 patrouilleurs fabriqués en<br />

Chine et d'une valeur de près de 4,5<br />

millions de dinars Le ministre des<br />

finances Elyes Fakhfakh a pris, lundi,<br />

connaissance de ces équipements, au<br />

port de la Goulette (banlieue nord de<br />

Tunis), et indiqué, que ce matériel est<br />

une tranche d'un appel d'offres pour<br />

l'équipement de la douane auquel a<br />

été alloué un budget de 15 millions de<br />

dinars. Fakhfakh a précisé que la<br />

douane prendra, très prochainement,<br />

livraison de près de 86 véhicules 4x4<br />

et d'autres équipements maritimes,<br />

et ce, dans le cadre du même appel<br />

d'offres, l'objectif ultime étant d'aider<br />

les agents à accomplir leur travail<br />

dans les régions. Il a rappelé, dans ce<br />

contexte, le rôle que la douane joue<br />

en matière de sécurité au niveau des<br />

frontières terrestres et maritimes du<br />

pays. Le ministre s'est engagé, dans<br />

l'allocution qu'il a prononcée, devant<br />

les douaniers, à concrétiser<br />

prochainement la prime de risque,<br />

soulignant que le ministère adhère<br />

aux suggestions. Les 3 nouveaux<br />

patrouilleurs Carthage, Hannibal et<br />

Kheireddine ont fait le tour des côtes<br />

de Sidi Bou Saïd. Cette tournée a<br />

permis de présenter les<br />

caractéristiques techniques de ces<br />

patrouilleurs d'une longueur de 23<br />

mètres chacun et dont la vitesse peut<br />

atteindre 30 n?uds (54km/h), selon le<br />

chef de patrouille de la Goulette Talha<br />

Ghalela. L'action de ces nouveaux<br />

équipements sera concentrée<br />

notamment à Tabarka (nord-ouest),<br />

Kélibia (nord-est), Mahdia (centreest)<br />

et Gabès (sud-est). Ces<br />

patrouilleurs vont contribuer à alléger<br />

la pression sur les anciens<br />

équipements dont le nombre est<br />

estimé à 20, a- t- il ajouté.<br />

La douane tunisienne consolide sa<br />

flotte de 3 nouveaux patrouilleurs<br />

garde-côtes.<br />

Les côtes tunisiennes sont contrôlées<br />

par les patrouilleurs de la douane, de<br />

la garde maritime et de l'armée<br />

<strong>national</strong>e. Par ailleurs, l’étude note<br />

que plus de 43 % prévoient de<br />

changer de secteur d’activité une fois<br />

à l’étranger, et l’Europe reste la<br />

destination favorite des migrants (70<br />

%) dont 60% sont des citadins.<br />

> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

Libye<br />

Le ministère de<br />

l’Intérieur attaqué<br />

Un groupe armé a attaqué avant-hier soir le siège du ministère<br />

libyen de l'Intérieur à Tripoli, forçant sa fermeture, selon des<br />

témoins.<br />

Des coups de feu ont été<br />

entendus vers 22H00<br />

(20H00 GMT) dans le<br />

périmètre du ministère<br />

mais il n'était pas clair s'il<br />

s'agissait d'affrontements ou des<br />

tirs de sommation, selon des<br />

témoins. Plus tard, des hommes<br />

armés ont encerclé le ministère<br />

situé sur la route de l'aéroport, et<br />

ont bloqué l'entrée principale<br />

avec des tas de de sable, avant de<br />

quitter les lieux, selon un responsable<br />

de sécurité, accusant<br />

un groupe de la ville de Zenten<br />

(ouest) d'être derrière l'attaque.<br />

Ces nouvelles violences interviennent<br />

une semaine après des<br />

affrontements meurtriers à<br />

Tripoli, faisant cinq morts et une<br />

centaine de blessés. Les combats<br />

avaient opposé un groupe de<br />

Zenten à d'autres brigades d'exrebelles<br />

qui avaient combattu le<br />

régime de Mouammar Kadhafi<br />

en 2011. Par ailleurs, une voiture<br />

a explosé dans la nuit de mardi à<br />

mercredi près d'une patrouille<br />

des Forces spéciales de l'armée<br />

libyenne à Benghazi dans l'est<br />

libyen, faisant deux blessés<br />

parmi les soldats, a annoncé une<br />

source de sécurité de cette ville<br />

de l'est libyen. Par ailleurs, une<br />

voiture a explosé dans la nuit de<br />

mardi à mercredi près d'une<br />

patrouille des Forces spéciales de<br />

l'armée libyenne à Benghazi<br />

dans l'est libyen, faisant deux<br />

blessés parmi les soldats, a<br />

annoncé une source de sécurité<br />

de cette ville de l'est libyen.<br />

Les autorités, qui peinent à<br />

mettre sur pied une armée et une<br />

police professionnelles, font<br />

régulièrement appel à d'exrebelles<br />

pour maintenir l'ordre<br />

et la sécurité, mais n'arrivent pas<br />

à les contrôler. Ainsi, ces «révolutionnaires»,<br />

qui étaient des<br />

Au cours de l'année 2012, le<br />

secteur des technologies<br />

de l'information et de la<br />

communication (TIC) a enregistré<br />

un taux de croissance de 14%<br />

et son apport au PIB a atteint<br />

6,7%, a affirmé Mongi Marzoug,<br />

ministre des technologies de l'information<br />

et de la communication.<br />

Intervenant, avant-hier soir<br />

dans le cadre de la rencontre<br />

périodique de la cellule de communication<br />

de la présidence du<br />

gouvernement, le ministre a souligné<br />

que le projet «Tunisie intelligente»,<br />

annoncé en juin <strong>2013</strong>,<br />

vise à hisser le pays au rang de<br />

destination attractive dans le<br />

domaine de l'externalisation des<br />

services. Doté d'un budget de<br />

1400 millions de dinars, ce projet<br />

qui vise à mettre en place des<br />

bases de données économiques,<br />

fournira 50 mille emplois sur 5<br />

ans, a t-il ajouté. Le ministre a<br />

par ailleurs annoncé la création<br />

d'une instance consultative chargée<br />

de superviser la stratégie<br />

numérique <strong>national</strong>e. Evoquant<br />

la consolidation de l'infrastructure<br />

de base du pays dans le secteur<br />

des TIC, il a souligné que<br />

l'opérateur public de télécommunication<br />

Tunisie télécoms a<br />

procédé à l'élargissement de la<br />

couverture Internet haut débit en<br />

installant 17 nouveaux sites dans<br />

les gouvernorats de Médenine,<br />

Sidi Bouzid, Kasserine,<br />

Jendouba, le Kef, Siliana, Gafsa et<br />

Kairouan. S'agissant du plan de<br />

sauvetage des petites entreprises<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong><br />

héros en 2011, sont devenus la<br />

source de tous les maux du pays<br />

et n'hésitent pas à recourir aux<br />

armes pour défendre leur existence<br />

ou leurs intérêts. Le<br />

Premier ministre Ali Zeidan a lui<br />

même dévoilé auparavant un<br />

arsenal de mesures dimanche,<br />

lors d'un déplacement dans l'extrême<br />

sud-ouest libyen. Il prévoit<br />

des primes de 1 200 euros<br />

pour les soldats qui acceptent<br />

d’être déployés dans le Fezzan,<br />

une région désertique aux<br />

conditions climatiques difficiles.<br />

Les frontières du sud sont le<br />

plus souvent surveillées par des<br />

ex-rebelles de l’ethnie toubou en<br />

sous-effectifs. Ils manquent aussi<br />

cruellement de moyens. Selon<br />

des témoins joints à Sebha, ils<br />

sont une proie facile pour les<br />

jihadistes qui ne manquent pas<br />

d’arguments pour les corrompre.<br />

R. M.<br />

Secteur des TIC en Tunisie<br />

Une croissance de 14%<br />

en 2012<br />

opérant dans le secteur des TIC<br />

(les taxiphones), le ministre a<br />

rappelé que les opérateurs de<br />

réseaux publics de communication<br />

et les représentants des propriétaires<br />

de taxiphones ont<br />

adopté un nouveau schéma économique<br />

«le taxiphone, un point<br />

de vente pour le promoteur ».<br />

Près de 500 promoteurs bénéficieront<br />

de ce plan, a-t-il affirmé.<br />

Et d'ajouter que des nouveaux<br />

tarifs des services de téléradiodiffusion<br />

sur les ondes FM, seront<br />

appliqués à partir de 2014. il a<br />

par ailleurs souligné que la startégie<br />

de son département vise à<br />

renforcer l'administration électronique<br />

et à attirer les grandes<br />

entreprises exportatrices de services<br />

numériques, outre l'encouragement<br />

de la créativité et de<br />

l'innovation dans le secteur<br />

numérique, et la consolidation<br />

de l'utilisation des contenus<br />

numériques notamment dans les<br />

projets touristiques.<br />

17<br />

BRÈVES DE<br />

MAURITANIE<br />

Ould Zeïdane,<br />

en libérté<br />

provisoire<br />

Mahfoudh Ould Zeïdane, en<br />

détention depuis quelques<br />

jours dans l'affaire du stade<br />

de Nouadhibou, serait en<br />

liberté provisoire, suite au<br />

décès de son père, survenu<br />

lundi dernier des suites d’une<br />

maladie. Mahfoudh Ould<br />

Zeidane a été arrêté avec<br />

d'autres présumés complices,<br />

il y a une semaine, dans un<br />

scandale sur du marché de<br />

construction d'un stade à<br />

Nouadhibou.<br />

Bert à<br />

Nouakchott<br />

L'adjoint au ministère<br />

britannique des Affaires<br />

étrangères chargé de<br />

l'Afrique subsaharienne,<br />

Alester Bert, est arrivé mardi<br />

soir à Nouakchott pour une<br />

visite de deux jours. Il est<br />

prévu que le ministre anglais<br />

s'entretient avec son<br />

homologue mauritanien sur<br />

le dossier du nord Mali,<br />

l'impact des groupes armés<br />

sur le pays du Sahel. Les<br />

responsables vont également<br />

aborder le partenariat et la<br />

coopération entre leurs deux<br />

pays respectifs.<br />

Le démenti de<br />

Omar Mariko<br />

Le président du parti de la<br />

Solidarité africaine pour la<br />

démocratie et l'independence<br />

(Sadi), Omar Mariko, a<br />

démenti l’existence de<br />

relations particulières entre<br />

lui et le régime du président<br />

mauritanien, Mohamed Ould<br />

Abdelaziz. «En 2011»,<br />

précisant : « J’ai été saisi par<br />

l’ambassade de la Mauritanie<br />

qui m’a dit que j’ai reçu une<br />

invitation des dirigeants<br />

Mauritaniens. J’ai beaucoup<br />

apprécié. je suis venu en<br />

Mauritanie, j’ai passé quatre<br />

jours dans une auberge ⁄<br />

Nouakchott, j’ai ramassé mes<br />

affaires et je suis rentré à<br />

Bamako sans voir le<br />

président mauritanien. J’ai pu<br />

me régaler du lait de<br />

chamelle ». Le leader du Sadi<br />

a toutefois reconnu qu'il<br />

avait, à l'époque, adressé, en<br />

sa qualité de député et de<br />

dirigeant politique, une lettre,<br />

accompagnée d’une<br />

demande d’audience, au<br />

président mauritanien et à<br />

d’autres chef d’Etat de la<br />

sous-région pour les féliciter<br />

et les remercier pour avoir<br />

accueilli les réfugiés maliens.<br />

Omar Mariko a dénoncé<br />

également la façon dont l'Etat<br />

malien traite le dossier de la<br />

rébellion dans le Nord du<br />

pays à cet effet « J’ai<br />

amplement discuté avec la<br />

rébellion. Malheureusement,<br />

je n’ai pas été ecouté par le<br />

président Amadou Toumani<br />

Touré qui a fini par confier le<br />

dossier de la rébellion ⁄<br />

Ahmed Baba Miské et Edgard<br />

Pisani, ce qui a bloqué la<br />

logique de discussion sur<br />

cette question de façon<br />

<strong>national</strong>e ».


18<br />

> S P O R T S<br />

AC Ajaccio<br />

Tonucci recruté<br />

Le défenseur italien Denis Tonucci a<br />

signé un contrat avec l'AC Ajaccio<br />

(L1), a-t-on appris auprès du club.<br />

Agé de 24 ans, ce défenseur formé<br />

à Cesena a évolué en Série B<br />

italienne à Cesena et Vincenza. Il<br />

totalise 90 matchs en série B et<br />

semble, avec des sélections en<br />

moins de 18 ans, moins de 19 ans<br />

et moins de 20 ans, promis à un bel<br />

avenir. Denis Tonucci est la<br />

cinquième recrue de l'AC Ajaccio,<br />

qui a repris l'entraînement lundi<br />

soir, sous les ordres de son nouvel<br />

entraîneur Fabrizio Ravanelli.<br />

A Lima<br />

Messi bat<br />

Neymar à Lima<br />

Lionel Messi et « ses amis » ont<br />

battu (8-5) une équipe du «reste du<br />

monde» emmenée par le Brésilien<br />

Neymar, nouveau coéquipier de la<br />

vedette argentine à Barcelone, lors<br />

d'un match caritatif disputé<br />

mercredi à Lima devant 30 000<br />

spectateurs dont certains ont payé<br />

jusqu'à 9 000 sols (2 444 euros).<br />

Messi, dont l'équipe était dirigée<br />

par le technicien italien Fabio<br />

Capello, et Neymar, sous la<br />

houlette du Brésilien Zico, ont<br />

inscrit chacun deux buts durant<br />

cette rencontre. Le Brésilien Dani<br />

Alves a débuté la partie et marqué<br />

avec l'équipe de Messi, aux côtés<br />

également des Argentins Daniel<br />

Osvaldo, Pablo Aimar, Ezequiel<br />

Lavezzi, avant de changer et<br />

d'inscrire un nouveau but avec la<br />

formation de Neymar qui comptait<br />

également dans ses rangs les<br />

Brésiliens Julio Cesar et Julio<br />

Baptista, les Italiens Paolo<br />

Cannavaro et Marco Materazzi, le<br />

Colombien Mario Yepes et le<br />

<strong>Fr</strong>ançais Florent Malouda. Messi et<br />

ses amis ont débuté samedi dernier<br />

à Medellin (Colombie) une tournée<br />

de matches caritatifs en battant le<br />

«reste du monde» du Brésilien<br />

Robinho (9-6). La tournée doit se<br />

poursuivre aux Etats-Unis, mercredi<br />

à Los Angeles et samedi à Chicago.<br />

Bastia<br />

Jérôme quitte<br />

le club<br />

Le milieu de terrain Jérôme Rothen<br />

a résilié son contrat avec Bastia où<br />

il était encore engagé un an,<br />

annonce mardi le club de Ligue 1.<br />

«Jérôme Rothen et le Sporting Club<br />

de Bastia ont mis fin à leur<br />

collaboration d'un commun<br />

accord», écrit le club sur son site<br />

internet. L'ancien inter<strong>national</strong><br />

français (13 sélections) avait rejoint<br />

le club corse en Ligue 2 il y a deux<br />

ans et a contribué à son retour puis<br />

son maintien dans l'élite. Il a<br />

disputé 60 matches de<br />

championnat en deux saisons,<br />

inscrivant sept buts et délivrant 15<br />

passes décisives. Vice-capitaine la<br />

saison dernière, il avait récemment<br />

déclaré dans la presse vouloir<br />

quitter le club après s'être vu<br />

retirer cette fonction par<br />

l'entraîneur <strong>Fr</strong>édéric Hantz. Bastia a<br />

par ailleurs présenté mardi ses<br />

premières recrues estivales : les<br />

défenseurs <strong>Fr</strong>ançois Modesto, qui<br />

revient à 34 ans dans son club<br />

formateur, et Drissa Diakité,<br />

coéquipiers la saison dernière à<br />

l'Olympiakos Le Pirée. Les<br />

attaquants Claudio Keserü, auteur<br />

de 17 buts en Ligue 2 avec Angers<br />

la saison dernière, et Florian<br />

Raspentino, prêté par l'Olympique<br />

de Marseille qui l'avait déjà envoyé<br />

un semestre à Brest de janvier à<br />

mai, ont également rejoint la Corse.<br />

Turquie <strong>2013</strong><br />

L'Espagne par la petite porte<br />

A l'occasion des huitièmes de finale, la Coupe du monde U-20, Turquie <strong>2013</strong> a mis les petits<br />

plats dans les grands : des retournements de situation, des cartons rouges, des buts de<br />

dernière minute, des penalties et bien d'autres choses.<br />

Les derniers résultats de<br />

promettent d'ores et déjà<br />

deux quarts de finale alléchants.<br />

Le premier opposera<br />

la <strong>Fr</strong>ance, qui n'a fait qu'une<br />

bouchée du pays hôte, à<br />

l'Ouzbékistan, vainqueur de la<br />

Grèce. L'Espagne a connu quelques<br />

moments difficiles face au<br />

Mexique, avant que Jese n'endosse<br />

les habits de sauveur. Les champions<br />

d'Europe U-19 ont rendezvous<br />

au prochain tour avec<br />

l'Uruguay, tombeur du Nigeria.<br />

Arrivé en Turquie avec le brassard<br />

de capitaine, Antonio Briseno a<br />

suivi les deux derniers matches du<br />

Mexique depuis le banc de touche,<br />

victime des choix du sélectionneur<br />

Sergio Almaguer. Dans<br />

ces circonstances, certains<br />

auraient cédé à la mauvaise<br />

humeur ; le défenseur mexicain,<br />

lui, en a profité pour faire étalage<br />

de ses qualités de meneur. Plutôt<br />

que de broyer du noir sur le banc,<br />

Briseno s'est installé au bord du<br />

terrain pour applaudir et encourager<br />

ses partenaires, y compris<br />

son remplaçant. Le joueur d'Atlas<br />

incarne parfaitement la passion<br />

qui a animé cette sélection mexicaine<br />

tout au long de la partie,<br />

même s'il n'a jamais mis un pied<br />

sur la pelouse. Chaque fois que<br />

l'Ouzbékistan entre sur le terrain,<br />

le même groupe de joyeux percussionnistes<br />

est présent dans les tribunes<br />

pour mettre de l'ambiance,<br />

quel que soit le résultat. En l'espace<br />

de six jours, ces supporters<br />

Au lendemain de la victoire<br />

(3-0) du Brésil sur<br />

l'Espagne, la Fifa et le<br />

Comité organisateur local (CO)<br />

ont tenu une conférence de presse<br />

commune. Ce panel est composé<br />

du président de la Fifa, Joseph S.<br />

Blatter, du président du CO de la<br />

Coupe du monde, José Maria<br />

Marin, du secrétaire général de la<br />

Fifa, Jérôme Valcke, du P-DG du<br />

Comité, Ricardo Trade, du ministre<br />

délégué aux Sports, Luis<br />

Fernandes et de l'arbitre Howard<br />

Webb. Les responsables ont ténu à<br />

ont fait la preuve de leur dévouement<br />

en parcourant plus de 1 500<br />

kilomètres pour suivre leur<br />

équipe de Bursa à Gaziantep, en<br />

passant par Antalya. De tels<br />

efforts ne sont pas toujours<br />

récompensés en football mais,<br />

grâce à la victoire de leur équipe,<br />

ces fans indéfectibles sont rentrés<br />

à l'hôtel ivres de bonheur. Ils vont<br />

maintenant pouvoir préparer un<br />

nouveau déplacement… à Rize,<br />

pour les quarts de finale.<br />

Jese dans la cour<br />

des grands<br />

Marquer le but de la victoire<br />

dans les dernières secondes de la<br />

partie aurait pu suffire au bonheur<br />

de Jese. Mais le Madrilène<br />

n'est pas du genre à se contenter<br />

répondre aux questions des<br />

médias et faire le bilan de la<br />

Coupe des confédérations, l'organisation<br />

du tournoi et la technologie<br />

sur la ligne de but. «Hier,<br />

nous avons assisté à un spectacle<br />

unique. Le Maracanã est vraiment<br />

un stade à part. Lors de ma première<br />

visite en 1975, il y avait déjà<br />

quelque chose de spécial, ce rugissement.<br />

Je dis toujours que l'on<br />

peut comparer un tel stade à une<br />

église, ou plutôt à une cathédrale.<br />

Pour créer une émotion aussi<br />

intense que celle que nous avons<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong><br />

de si peu : face au Mexique, l'attaquant<br />

espagnol a trouvé le chemin<br />

de filets pour la quatrième<br />

consécutive depuis le début de<br />

Turquie <strong>2013</strong>. Non content de<br />

rejoindre le Portugais Bruma en<br />

tête du classement des buteurs, il<br />

réalise une performance que seuls<br />

huit joueurs ont réalisée, dont<br />

Juan Roman Riquelme, Adriano,<br />

Lionel Messi ou encore Diego<br />

Maradona. Les Aigles pleurent<br />

l'un des leurs : La nouvelle de la<br />

mort de Thompson Oliha, vétéran<br />

de la Coupe du monde U-20<br />

de la Fifa 1987, est venue assombrir<br />

la rencontre entre le Nigeria<br />

et l'Uruguay. L'ancien inter<strong>national</strong><br />

nous a quittés à l'âge de 44<br />

ans. Les Flying Eagles portaient<br />

tous un brassard noir en mémoire<br />

de ce joueur très respecté dans<br />

Blatter à propos du Brésil-<strong>2013</strong><br />

« Un spectacle unique »<br />

vécue dimanche, il fallait réunir<br />

tous les ingrédients. Il fallait tout<br />

d'abord les acteurs, à savoir les<br />

deux équipes : les champions du<br />

monde en titre d'un côté et les<br />

quintuples champions du monde<br />

de l'autre. Il fallait aussi les supporters.<br />

Hier, les fans ont été<br />

extraordinaires. Je peux encore<br />

sentir l'atmosphère du stade<br />

aujourd'hui. Ils ont commencé à<br />

chanter l'hymne <strong>national</strong> et ils ont<br />

continué longtemps après la fin<br />

de l'interprétation officielle. Ils<br />

ont peut-être retardé un peu le<br />

coup d'envoi mais ça n'est pas très<br />

grave. Tout cela a énormément<br />

contribué à la réussite de cette<br />

soirée. Je pense qu'une nouvelle<br />

page de l'histoire du football s'est<br />

écrite hier. Dans un stade<br />

Maracanã entièrement rénové, le<br />

Brésil a remporté un titre important.<br />

Ne pensez pas à ce tournoi<br />

comme à une répétition générale ;<br />

c'était une compétition entre<br />

champions. Au début, nous avons<br />

connu quelques moments d'incertitude<br />

liés aux manifestations<br />

qui se déroulent actuellement<br />

dans le pays. Tout cela ne nous a<br />

pas empêchés de vivre de grands<br />

moments. Nous allons assister à<br />

une Coupe du Monde magnifique<br />

l'année prochaine.»<br />

son pays. Ce dernier avait notamment<br />

remporté la Coupe<br />

d'Afrique des nations de la CAF et<br />

disputé la Coupe du monde de<br />

1994. Les Nigérians n'ont pas pu<br />

offrir la victoire tant espérée au<br />

regretté Oliha mais l'ancien<br />

milieu de terrain aurait certainement<br />

apprécié la détermination<br />

des supporters et des joueurs, qui<br />

ont pourtant fini le match à dix.<br />

Gaziantep donne le la : Le public<br />

turc a montré son vrai visage à<br />

Gaziantep, après des affluences<br />

parfois décevantes au premier<br />

tour. Le bruit, les chants et la passion<br />

ont transformé le stade<br />

Kamil Ocak en véritable chaudron.<br />

Malgré le festival offensif<br />

des Bleuets, les supporters locaux<br />

n'ont jamais relâché la pression.<br />

Les gens<br />

Noureddine<br />

Saadi<br />

Noureddine Saâdi est<br />

officiellement le nouvel<br />

entraîneur de la JSM Béjaïa, a<br />

annoncé le club de ligue 1<br />

professionnelle de football sur<br />

son site officiel. L’ex-entraîneur<br />

du CA Bizerte (Ligue 1 tunisienne)<br />

succède à Gianni Solinas qui a été<br />

remercié en fin de saison. Saâdi<br />

sera secondé dans sa tâche par<br />

Hamoudi Tribeche (entraîneur<br />

adjoint) et Kacem Salim comme<br />

préparateur physique, précise la<br />

même source. L’ASO Chlef est le<br />

dernier club algérien entraîné par<br />

Noureddine Saâdi avant<br />

d’effectuer la saison dernière une<br />

brève expérience avec le CA<br />

Bizerte. Outre l’ASO Chlef, Saâdi<br />

a dirigé plusieurs autres clubs<br />

algériens entre autres, l’USM<br />

Alger, le MC Alger et la JS Kabylie.


«<br />

Seize sites locaux <strong>d'information</strong>s<br />

en ligne<br />

ont été bloqués dans<br />

les deux derniers<br />

jours après l'examen minutieux<br />

de leur situation», portant le total<br />

des sites récemment bloqués à<br />

254, a annoncé Fayez Shawabkeh<br />

qui dirige le Département de la<br />

> M E D I A N E T<br />

Jordanie<br />

254 sites <strong>d'information</strong>s<br />

bloqués<br />

Le gouvernement jordanien a annoncé mardi avoir bloqué 254 sites internet locaux<br />

<strong>d'information</strong>s qui n'avaient pas obtenu la licence requise, conformément à une loi<br />

controversée de 2012.<br />

Les mesures<br />

de blocage de sites<br />

<strong>d'information</strong> ont<br />

relancé les critiques<br />

de militants des<br />

droits de l'homme.<br />

Jeux vidéo<br />

Ubisoft piraté<br />

Création vidéos<br />

Yahoo! achète<br />

une<br />

application<br />

presse et de la publication (PPD).<br />

Parallèlement, «111 sites ont<br />

obtenu leur licence», a-t-il ajouté.<br />

Le gouvernement avait annoncé le<br />

3 juin son intention de bloquer les<br />

sites n'ayant pas obtenu leur<br />

licence, conformément à la loi de<br />

2012. Cette loi stipule que les<br />

rédacteurs en chef de sites <strong>d'information</strong><br />

doivent être membres de<br />

l'Association de la presse jordanienne,<br />

donnant au gouvernement<br />

le droit de censurer le<br />

contenu des sites et de poursuivre<br />

les journalistes pour des commentaires<br />

publiés en ligne. M.<br />

Shawabkeh a assuré que la décision<br />

de bloquer les sites visait à<br />

«organiser» leur travail, et non à<br />

«restreindre les libertés», en appelant<br />

les sites concernés à régulariser<br />

leur situation. L'un des sites<br />

bloqués ces deux derniers jours<br />

est Hiber («encre» en français).<br />

«C'est un site internet interactif<br />

(...) incluant des reportages et des<br />

articles envoyés par des contributeurs»,<br />

a expliqué la rédactrice en<br />

chef, Lina Ejeilat, précisant qu'il<br />

ne s'agissait pas d'un site <strong>d'information</strong>,<br />

mais d'un blogue, sélectionné<br />

en juin pour un «prix du<br />

meilleur blogue arabophone». Les<br />

mesures de blocage de sites <strong>d'information</strong><br />

ont relancé les critiques<br />

de militants des droits de<br />

l'homme, de journalistes, mais<br />

aussi des <strong>Fr</strong>ères musulmans, principal<br />

groupe d'opposition en<br />

Jordanie, qui ont dénoncé une<br />

tentative de censure de la part du<br />

gouvernement jordanien.<br />

Les gens<br />

Don Mattrick<br />

Boutiques d’Apple<br />

La <strong>Fr</strong>ance<br />

perquisitionne<br />

19<br />

L'éditeur de jeux américain en<br />

difficultés Zynga a annoncé avanthier<br />

avoir recruté un nouveau<br />

patron, l'actuel responsable de la<br />

console Xbox de Microsoft, Don<br />

Mattrick. Don Mattrick, âgé de 49<br />

ans, deviendra directeur général<br />

de Zynga le 8 juillet, selon un<br />

communiqué de Zynga. L'actuel<br />

tenant du poste, le fondateur de<br />

l'entreprise Mark Pincus, restera<br />

président du conseil<br />

d'administration et directeur des<br />

produits du groupe.<br />

Le géant français des jeux vidéo Ubisoft a annoncé avant-hier<br />

avoir été victime de pirates informatiques qui sont parvenus à<br />

dérober notamment les noms d'utilisateurs et les adresses<br />

courriel de joueurs en ligne. «Nous avons récemment découvert<br />

qu'un de nos sites internet avait été exploité pour obtenir un accès<br />

non autorisé à certains de nos systèmes», a indiqué la société dans<br />

un message aux utilisateurs de son service Uplay. «Nous avons<br />

appris que des données avaient été illégalement consultées depuis<br />

notre base de données, dont des noms d'utilisateurs, des adresses<br />

courriel et des mots de passe codés», a-t-elle ajouté sans donner le<br />

nombre précis de données volées. Ubisoft a précisé avoir refermé la<br />

brèche dans son système et a assuré qu'aucune information relative<br />

aux cartes de crédit ou à des paiements n'avait été volée, car aucune<br />

de ces données n'était stockée dans le système informatique attaqué.<br />

Le groupe internet américain<br />

Yahoo! a annoncé mardi<br />

l'achat de la jeune entreprise<br />

new-yorkaise Qwiki et de son<br />

application vidéo pour<br />

téléphones intelligents, pour<br />

un montant non divulgué.<br />

Qwiki est derrière une<br />

application permettant de<br />

convertir des photos et des<br />

vidéos prises avec un<br />

téléphone intelligent en un<br />

clip accompagné de musique,<br />

qui peut ensuite être partagé<br />

avec ses contacts. Yahoo!<br />

cherche actuellement à<br />

rajeunir son image et son<br />

audience sous la houlette de<br />

sa patronne Marissa Mayer,<br />

arrivée l'été dernier. Il a dans<br />

cette optique multiplié les<br />

petites acquisitions ciblées<br />

ces derniers mois, mais a<br />

aussi réalisé une opération<br />

plus ambitieuse en mettant 1<br />

milliard de dollars sur la table<br />

pour le site de blogs Tumblr.<br />

de la concurrence a<br />

indiqué hier avoir mené<br />

L'Autorité<br />

plusieurs perquisitions dans<br />

les locaux d'Apple <strong>Fr</strong>ance et de plusieurs<br />

de ses distributeurs en milieu<br />

de semaine dernière, refusant de<br />

donner d'autres détails. Un porteparole<br />

a indiqué qu'il faudrait attendre<br />

la fin de l'instruction, qui devrait<br />

prendre plusieurs mois, pour<br />

connaître les détails de l'affaire, en<br />

particulier le motif et l'origine de la<br />

saisine de l'Autorité de la concurrence,<br />

ou encore le nombre de<br />

locaux perquisitionnés. Apple, en<br />

revanche, n'a pas souhaité faire de<br />

commentaires. Selon le <strong>quotidien</strong><br />

économique Les Echos, les enquêteurs<br />

«s'intéresseraient aux relations<br />

d'Apple avec ses distributeurs» qui<br />

seraient «totalement dans la main<br />

d'Apple, qui leur imposerait des<br />

conditions drastiques, notamment<br />

sur le prix de vente de ses produits».<br />

Des conditions, a ajouté le journal,<br />

qui «seraient même anti-concurrentielles».<br />

Le géant américain a fait face<br />

en avril 2012 à sa première plainte<br />

en <strong>Fr</strong>ance pour concurrence<br />

déloyale, abus de position dominante<br />

et abus de dépendance économique<br />

émanant de son premier<br />

revendeur exclusif, la société<br />

eBizcuss.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>


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ALGERIE NEWS Jeudi 4 Juillet <strong>2013</strong>


S E L E C T I O N<br />

Comme un chef<br />

Demain soir sur Canal+<br />

Jacky Bonnot aime<br />

tellement cuisiner qu'il<br />

rêve depuis sa plus<br />

tendre enfance de<br />

devenir un grand chef.<br />

Même si sa compagne<br />

peut comprendre<br />

l'ambition culinaire de<br />

Jacky, il s'agit aussi de<br />

faire bouillir la<br />

marmite. Aussi<br />

accepte-t-il n'importe<br />

quel petit boulot. Et<br />

lorsqu'on lui propose<br />

enfin un poste dans<br />

une cuisine, il n'est pas<br />

question d'autre chose<br />

que de steaks et de<br />

saucisses. C'est alors que son chemin croise celui d'Alexandre<br />

Lagarde, un chef étoilé célèbre, mis en difficulté par le groupe<br />

financier propriétaire de ses enseignes. Si Lagarde devait perdre la<br />

moindre étoile, il serait congédié sur-le-champ. Or, le malheureux<br />

n'a plus d'idée...<br />

Bandidas<br />

Ce soir sur NT1<br />

Mexique, 1880. Sara<br />

Sandoval, fille d'un riche<br />

banquier, est de retour<br />

au Mexique après un<br />

séjour en Europe.<br />

Lorsque son père est<br />

assassiné par Tyler<br />

Jackson, l'odieux<br />

représentant de la New<br />

York Bank and Trust, elle<br />

est forcée de s'enfuir de<br />

l'hacienda familiale.<br />

Jackson a prévu de<br />

prendre le contrôle de<br />

toutes les banques du<br />

pays et de se saisir des<br />

terres des Mexicains<br />

pour y faire passer un chemin de fer. Ses hommes tuent de sangfroid<br />

le père de Maria Alvarez, un pauvre fermier qui refusait de<br />

céder sa terre. Les deux femmes, que tout oppose, décident de<br />

faire équipe. Avec l'aide de Quentin Cooke, un policier américain<br />

idéaliste, précurseur en médecine légale, elles commencent à<br />

braquer une à une les banques contrôlées par Jackson...<br />

One Hour Photo<br />

Demain soir sur MBC2<br />

> T É L É V I S I O N<br />

Sy Parrish est un homme effacé et timide qui dirige depuis des<br />

années le laboratoire photo de SavMart, une grande surface. Il vit<br />

seul, adore son métier et fait preuve de perfectionnisme dans sa<br />

manière de développer les négatifs.<br />

Des centaines de photographies, sur lesquelles figure la famille<br />

Yorkin, tapissent les murs de son logement. Depuis des années, les<br />

Yorkin viennent en effet porter leurs pellicules à SavMart. Ces<br />

derniers symbolisent la famille de banlieue parfaite et Sy ne peut<br />

s'empêcher de suivre leur évolution à travers les doubles de leurs<br />

photos.<br />

Mais un jour, Bill Owens, le directeur de la grande surface, le met à<br />

la porte. Sy ne tarde pas à trouver une série de clichés montrant<br />

Will Yorkin pris en flagrant délit d'adultère. Consterné par le<br />

comportement de ce père de famille, il décide d'agir.<br />

LES GENS<br />

Ahmed Adam<br />

21<br />

L’acteur et comédien<br />

egyptien donne rendez-vous<br />

chaque jeudi sur la chaine Al<br />

Hayat à ses fans. Il<br />

décortique l’actualité avec un<br />

humour incomparable. A ne<br />

ratter sous aucun pretexte.<br />

Wall Street : l'argent ne dort jamais<br />

Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 3<br />

Après avoir purgé<br />

une peine de vingt<br />

ans pour délit<br />

d'initié, Gordon<br />

Gekko sort de<br />

prison en 2008.<br />

Amer, il constate<br />

que personne ne<br />

l'attend le jour de<br />

sa libération. Seul,<br />

il tente de refaire<br />

surface. C'est alors<br />

que se produit la<br />

crise des<br />

«subprimes», qui<br />

souffle un vent de panique sur les marchés financiers du<br />

monde entier. Un jeune trader, Jake Moore, découvre à quel<br />

point le monde de l'argent est sans pitié. Voulant venger<br />

son mentor, qui a récemment mis fin à ses jours à la suite<br />

de malversations, Jake prend contact avec Gekko. Il ignore<br />

cependant à quel homme il a affaire. Le vieux renard de la<br />

finance accepte de prendre ce novice sous son aile.<br />

Pourtant, une jeune femme tente de dissuader Jake : la<br />

propre fille de Gekko...<br />

Toutankhamon, résurrection<br />

Demain soir sur <strong>Fr</strong>ance 5<br />

Le tombeau de<br />

Toutankhamon est<br />

l'une des plus<br />

célèbres sépultures<br />

pharaoniques.<br />

Pourtant,<br />

archéologues et<br />

historiens ne<br />

savent que très peu<br />

de choses sur la vie<br />

de cet homme mort<br />

alors qu'il était très<br />

jeune. On sait qu'il<br />

a été marié à sa<br />

soeur dont on n'a<br />

toujours pas<br />

retrouvé le<br />

tombeau. En revanche, celui de Toutankhamon renfermait<br />

les momies de deux bébés qui sont encore loin d'avoir livré<br />

tous leurs secrets. Les gigantesques progrès réalisés en<br />

analyse génétique pourraient aujourd'hui permettre de<br />

déterminer s'il s'agit des enfants du roi. Ils pourraient<br />

également permettre de savoir de quoi exactement le<br />

célèbre pharaon est mort.<br />

Combattant de naissance<br />

Ce soir sur Arte<br />

Charly Graf naît en<br />

1951 dans un<br />

quartier pauvre de<br />

Mannheim. Fils<br />

naturel d'une<br />

ouvrière allemande<br />

et d'un GI noir, il fait<br />

très tôt l'expérience<br />

de l'exclusion, puis<br />

de la criminalité. La<br />

boxe et sa rencontre<br />

en prison avec le<br />

terroriste Peter-<br />

Jürgen Boock,<br />

membre de la<br />

<strong>Fr</strong>action armée<br />

Rouge, seront ses planches de salut. Le militant d'extrême<br />

gauche initie à la littérature le jeune marginal, qui<br />

s'enthousiasme pour Hesse et Faulkner. Charly se remet<br />

également à la boxe, s'entraîne seul, puis convainc le<br />

directeur de la prison de lui accorder quelques heures de<br />

liberté pour disputer un combat resté dans les annales. En<br />

1985, il devient champion d'Allemagne dans la catégorie<br />

poids lourds.<br />

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Edité par EURL Express News au<br />

capital de 100.000 DA<br />

RC : 0962805B03<br />

Siège social : Maison de la Presse<br />

Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />

du Premier Mai, Alger…<br />

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ALGERIE NEWS Jeudi 4 juillet <strong>2013</strong>


22<br />

> C U L T U R E<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 Juillet <strong>2013</strong>


Le «King» à Sidi Bel-Abbès<br />

« Appellez-moi Khaled,<br />

ni Chab ni Cheikh»<br />

C U L T U R E<br />

23<br />

AGENDA<br />

CULTUREL<br />

Esplanade<br />

de l’Oref<br />

Khaled a refusé les titres de "Cheikh"<br />

ou de "Cheb" pour le désigner.<br />

"Appelez-moi, Khaled tout court. Sec<br />

!" s’est-il adressé, mardi soir aux<br />

journalistes venus couvrir sa<br />

conférence de presse, tenue à Sidi<br />

Bel-Abbès, peu avant le début de la<br />

deuxième soirée du Festival de la<br />

chanson raï.<br />

Ce soir, célébration de la fête<br />

de la jeunesse avec un<br />

concert qui verra défiler :<br />

Cheba Yamina, Taous Arhab,<br />

Hacen Dadi, Cheb Anouar,<br />

Lotfi Atar, Caméléon, Hamid<br />

Naili et Sidi Ali Dziri.<br />

Avec son légendaire sourire et ses<br />

yeux pétillants d’impatience d’aller<br />

retrouver son public, le King du raï<br />

s’est prêté avec décontraction et un<br />

certain amusement au jeu des questionsréponses<br />

des gens de la presse. "Je suis un<br />

ambassadeur de mon pays et de ma culture.<br />

Là où je vais, je transmets un message de mon<br />

pays et de ma culture. Je montre au public<br />

étranger que nous sommes comme tout le<br />

monde, des gens ordinaires comme les autres<br />

peuples du monde", a-t-il souligné. Sur sa<br />

stature inter<strong>national</strong>e, l’enfant terrible<br />

d’Eckmühl s’est dit fier de représenter les<br />

musiques algérienne, maghrébine et arabe.<br />

"En modernisant ma musique et en chantant<br />

en français, je veux montrer qu’on peut faire<br />

les musiques des autres et en plus réussir", a-<br />

t-il précisé, non sans citer les expériences<br />

menées avec d’autres artistes et qui ont<br />

abouti à de véritables succès comme<br />

"Kutché", en collaboration avec Safy Boutela,<br />

"Aïcha" et "C’est la vie", paroles signées par le<br />

français Jean Jacques Goldman ou encore<br />

"Didi" tube planétaire. Dans la même foulée,<br />

il a estimé nécessaire "d’élargir les horizons"<br />

"d’être à la page" et "d’innover tout en gardant<br />

son cachet". Loin de se lancer dans de<br />

longues discussions, Khaled se contente de<br />

réponses courtes, concises, franches et percutantes.<br />

Sur la situation du raï, il a dit que "le<br />

raï est aujourd’hui sur de bonnes rails". Au<br />

sujet du statut de l’artiste en <strong>Algérie</strong>, il estime<br />

que "quand on a une carrière étrangère et une<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 4 Juillet <strong>2013</strong><br />

renommée inter<strong>national</strong>e, on n’a pas besoin<br />

de carte d’artiste". Sur ses relations "tendues"<br />

avec Mami, il a déclaré que "nous ne sommes<br />

pas des sioux pour enterrer la hache de<br />

guerre. J’espère que Mami reviendra en force<br />

sur la scène inter<strong>national</strong>e". D’autre part,<br />

Khaled s’est montré "outré" par certains<br />

écrits journalistiques qui dénoncent les budgets<br />

destinés aux festivals et autres manifestations<br />

culturelles et artistiques. "Il ne faut pas<br />

se braquer sur les cachets accordés aux artistes.<br />

Il faut admettre aussi que ces festivals<br />

font vivre aussi des centaines de personnes<br />

qui se trouvent trop souvent dans des situations<br />

socioéconomiques difficiles", a-t-il souligné.<br />

R. C.<br />

Timgad a vibré sous la «Debka»<br />

Assi en habitué<br />

La Debka libanaise, cette danse<br />

spécifique aux pays du Levant,<br />

et la voix suave du chanteur<br />

Assi El Hellani, ont enflammé mardi<br />

soir le théâtre de verdure de<br />

Timgad, rempli à ras-bord d’un<br />

public qui en a eu plein les yeux et<br />

les oreilles tout au long de cette 6e<br />

soirée de la manifestation. Dès son<br />

apparition sur scène, l’interprète de<br />

"Wani Mareg Mareit", dont les fans<br />

se comptent par dizaines de milliers<br />

dans tout le monde arabe, a émerveillé<br />

l’assistance avec " Jibti mnin<br />

ha jamel", "Bahibek oua bighar", "Ya<br />

naker el marouf ", " Ya touyour bi<br />

a’ali", et plusieurs autres succès qui<br />

ont consacré ce chanteur du pays du<br />

cèdre sur la scène artistique arabe.<br />

L’intervention par intermittence du<br />

légendaire tambour du folklore libanais,<br />

et ses cadences fortement rythmées,<br />

était à chaque fois l’occasion<br />

pour les artistes libanais d’exécuter<br />

la fameuse Debka pour laquelle le<br />

public batnéen semble avoir pris<br />

goût. Assi El Hellani, habitué du festival<br />

de Timgad où il se produit<br />

pour la 3 e fois, généreux sur scène<br />

comme à l’accoutumée, a donné le<br />

meilleur de lui-même. "Je suis d’autant<br />

plus heureux d’être ici, en<br />

<strong>Algérie</strong>, que je suis porteur d’un<br />

message de paix et d’amour du peuple<br />

libanais au peuple algérien" dirat-il<br />

à la fin de sa prestation. La<br />

sixième festival inter<strong>national</strong> de<br />

Timgad s’est poursuivi avec les<br />

artistes algériens Amel Radi, Kamel<br />

El Guelmi Abdou Skikdi et Rabah<br />

Asma qui ont permis au public de se<br />

tremousser jusqu’à une heure très<br />

tardive de la nuit.<br />

R. C.<br />

Demain soir : Dzair Collectif,<br />

Ithrane, Cheb Mahfoud, Cheb<br />

Nassim, Ghani El Djazairi, Zahi<br />

Chraiti, Cheb Rafik El Maghni,<br />

et le groupe Raina Rai qui se<br />

réunit exceptionnellement à<br />

l’occasion.<br />

Casif Sidi<br />

<strong>Fr</strong>edj à 22h00 :<br />

Jeudi : Assi Helani (Liban),<br />

Fella Ababssa et Abdou<br />

Deriassa.<br />

Vendredi : Sinik, Kayna<br />

Samet, Rim-k du 113, Karim<br />

Gang, Azzou et Serly.<br />

Samedi 6 juillet : Saber Rebae<br />

(Tunisie).


Semaine culturelle algéro-sahraouie<br />

Coup de starter à Alger-centre<br />

Le coup d’envoi d’une semaine culturelle symbolisant le jumelage établi, depuis 20<strong>04</strong>, entre la commune d’Algercentre<br />

et la ville sahraouie El-Ayoun, a été donné mardi à Alger en présence d’une foule nombreuse.<br />

Cette manifestation, qui durera<br />

jusqu’au 9 juillet, vise à « renforcer<br />

les liens de solidarité et d’amitié<br />

existant entre les populations<br />

d’Alger-centre et d’El-Ayoun », a expliqué le<br />

président de l’Assemblée populaire communale,<br />

Abdelhakim Bettache.<br />

Animée à proximité de la Grande Poste,<br />

la semaine culturelle algéro-sahraouie s’inscrit<br />

dans un programme arrêté depuis six<br />

mois dans le but de consolider le jumelage<br />

existant entre la commune d’Alger-centre et<br />

la ville d’El Ayoun, encore sous l’occupation<br />

marocaine, a-t-il ajouté. Selon le maire<br />

d’Alger-centre, l’événement ambitionne<br />

aussi à « sensibiliser l’opinion inter<strong>national</strong>e<br />

sur la nécessité de permettre au peuple<br />

sahraoui de décider de son sort et d’obtenir,<br />

enfin, son indépendance ». Bettache a fait<br />

savoir qu’une caravane de solidarité prendra<br />

son départ le 7 juillet courant d’Algercentre<br />

en direction des camps des réfugiés<br />

sahraouis pour leur remettre des dons collectés<br />

par des associations algériennes. Ces<br />

dons comprennent notamment des denrées<br />

alimentaires et des chaises roulantes. Pour<br />

sa part, le wali d’El-Ayoun, Hama El<br />

Bounya, a estimé que cette manifestation<br />

offre une opportunité à sa ville et à la commune<br />

d’Alger-centre d’« exprimer leur<br />

volonté commune de renforcer leurs échanges<br />

culturels et civilisationnels ». « A travers<br />

nos deux localités (El-Ayoun et Alger-centre)<br />

ce sont les peuples sahraoui et algérien<br />

qui expriment leur « forte volonté commune<br />

» de renforcer leurs relations « déjà<br />

excellentes ». C’est aussi une occasion pour<br />

le peuple algérien d’exprimer sa solidarité<br />

Animation culturelle<br />

Musées by night<br />

Un programme d’animation culturelle<br />

est prévu pour la nuit du<br />

4 au 5 juillet dans quatorze<br />

musées nationaux qui seront exceptionnellement<br />

ouverts au cours de cette soirée,<br />

a-t-on appris auprès du directeur<br />

du Musée public <strong>national</strong> des arts et traditions<br />

populaires de Médéa, Boualem<br />

Belachheb. Baptisée « La nuit des<br />

musées », cette manifestation concernera<br />

quatre musées à Alger dont le<br />

Bardo et le musée des Beaux-Arts ainsi<br />

que deux musées de La Casbah (Palais<br />

Mustapha Pacha et Dar Khedaoudj).<br />

Onze autres musées ouvriront leurs<br />

portes la veille de la célébration de la<br />

fête de l’Indépendance et de la jeunesse<br />

à l’instar des musées nationaux de<br />

Chlef, Tebessa, Oran, M’neaâ et<br />

Cherchell. Les musées Cirta et celui des<br />

arts et des expressions culturelles du<br />

Palais Ahmed Bey (Constantine), en<br />

plus du musée public <strong>national</strong> des arts<br />

et traditions populaires de Médéa, promoteur<br />

de « La nuit des musées », sont<br />

également concernés par la manifestation<br />

culturelle. Durant cette « Nuit des<br />

musées », chaque établissement abritera<br />

des activités culturelles diverses allant<br />

du récital poétique à l’animation musicale,<br />

en passant par des conférences et<br />

des expositions. Le Musée <strong>national</strong> des<br />

Beaux-Arts qui donnera le coup d’envoi<br />

de cette manifestation prévoit le vernissage<br />

de l’exposition «Artistes algériens<br />

et guerre de Libération», alors que le<br />

musée de Cherchell ouvrira un atelier<br />

sur le moulage. Le musée Bardo invitera<br />

ses visiteurs à découvrir l’exposition «<br />

Résistance algérienne au XIXe siècle » à<br />

travers des pièces de la collection du<br />

musée, en plus d’un petit concert de<br />

jazz, organisé à l’attention des nombreux<br />

Algérois, amateurs de cette musique.<br />

Pour sa part, le musée de la miniature,<br />

de l’enluminure et de la calligraphie<br />

prévoit la réalisation, par de jeunes<br />

plasticiens, d’une fresque murale sur le<br />

thème de la guerre de Libération, alors<br />

indéfectible à l’égard de son frère, le peuple<br />

sahraoui. Et à ce dernier de faire part de sa<br />

gratitude envers le peuple algérien ». Il a,<br />

par ailleurs, précisé que l’édition <strong>2013</strong> de la<br />

semaine culturelle algéro-sahraouie, se distingue<br />

par l’ouverture d’une exposition,<br />

plein air, d’œuvres réalisées par des artistes<br />

et artisans sahraouis. La manifestation<br />

comprend aussi une exposition de photographies<br />

illustrant le combat mené, depuis<br />

que le musée de Médéa a programmé la<br />

projection de films et de documentaires<br />

sur cette même période de l’Histoire<br />

contemporaine de l’<strong>Algérie</strong>. Cet événement,<br />

en plus de susciter l’intérêt du<br />

grand public pour les musées, vise aussi<br />

à insuffler une dynamique culturelle<br />

nocturne dans les grandes villes algériennes.<br />

R. N.<br />

1975, par le <strong>Fr</strong>ont Polisario contre la colonisation<br />

marocaine et une autre consacrée au<br />

combat du peuple algérien contre la <strong>Fr</strong>ance<br />

coloniale (1962 à 1954).<br />

R. C.<br />

Les gens<br />

Hasna El-Bécharia<br />

La chanteuse et musicienne algérienne de diwan,<br />

Hasna El-Bécharia, ouvrira le 27e Festival<br />

inter<strong>national</strong> «Nuits d’Afrique » prévu du 9 au 21<br />

juillet à Montréal (Canada), a-t-on appris auprès de<br />

l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel<br />

(AARC). A travers la musique de Hasna El-Bécharia,<br />

le festival souhaite célébrer le gnawi algérien dans<br />

une manifestation dédiée aux artistes phare des<br />

musiques du monde. Une autre manifestation<br />

culturelle, le « Sunfest music and jazz world series »<br />

dont la première édition est prévue dans la ville<br />

d’Ontario au Canada du 4 au 7 juillet, a également<br />

réservé deux scènes à Hasna El-Bécharia les 6 et 7<br />

juillet. Dédié à la musique, la danse et les arts<br />

visuelles, ce festival communautaire à but non<br />

lucratif œuvre pour la promotion des cultures venues<br />

d’horizons différents et à favoriser l’échange et le<br />

dialogue interculturel au Canada. Pionnière du diwan<br />

féminin en <strong>Algérie</strong>, Hasna El-Bécharia a été la<br />

première femme a joué du goumbri en public.<br />

L’artiste qui joue aussi de la guitare électrique est<br />

une habituée des scènes musicales <strong>national</strong>es et<br />

inter<strong>national</strong>es. Hasna El-Bécharia a présenté, durant<br />

le Festival <strong>national</strong> de musique diwan en juin dernier,<br />

une troupe, exclusivement féminine composée de<br />

musiciennes de Béchar, nouvellement créée et qui<br />

s’attache à faire revivre le diwan féminin, une<br />

pratique perdue. Dénommée « Kerktou » -du nom<br />

d’un vieil instrument féminin de percussion- la<br />

troupe est issue d’une association de sauvegarde et<br />

de promotion du diwan féminin que la musicienne<br />

chapeaute.

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