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||Une femme · Libre || (s uite)
...
Détenir l’indépendance
Mais acquérir l’indépendance
suppose aussi de la
vivre pleinement, surtout
pour cette femme qui a
toujours voulu aller au bout de ses
convictions. L’Ursuline n’était pas née
pour un petit pain ! Elle décide donc de
tenter l’impossible : aller en Nouvelle-
France pour y fonder une école ainsi
que le premier monastère d’Ursulines
en Amérique. Aucune religieuse cloîtrée
n’avait jusqu’alors traversé
l’Atlantique. N’oubliez pas que nous
sommes au XVII e siècle. Une femme
devait alors obéir … La gent masculine
n’était pas chaude à l’idée de voir de faibles
créatures entreprendre un tel défi
dans un pays presqu’inconnu. Tant
pis! Marie fonce, se bat et gagne!
Grâce à sa décision de ne pas suivre les
règles imposées aux femmes de l’époque,
l’Ursuline part pour la Nouvelle-France le
4 mai 1639, avec deux de ses compagnes.
Après trois longs mois en mer, elle arrive
à Québec. Elle a 40 ans. Une nouvelle vie
commence !
Assumer l’indépendance
Avec sa détermination habituelle, notre
Ursuline nationale prend les choses en
main en arrivant dans son pays
d’adoption. Mais de nombreux obstacles
l’attendent : l’hiver, le manque de
matières premières, les guerres, les épidémies,
l’apprentissage des langues
amérindiennes, sans oublier les tracas
administratifs. Même Monseigneur de
Laval lui donne du fil à retordre. Il veut
imposer aux Ursulines des règlements
qu’elle n’aime pas. Le prélat goûtera à
la médecine de Marie de l’Incarnation.
Elle lui tient tête. Devinez qui gagnera ?
Une autre victoire pour Mère Marie !
Toute sa vie sera parsemée de batailles
pour défendre son indépendance et
celle de tous
ces enfants et
habitants du
« L’Ursuline n’était pas
née pour un petit pain ! »
pays qu’elle
connaît par
cœur. Que
nous dirait-elle aujourd’hui lorsque
nous avons envie de baisser les bras ?
Peut-être ces mots qu’elle écrivait à
son fils Claude, le 22 octobre 1649 :
« On tombe, on se relève : c’est comme
si vous disiez qu’il s’élève de petites
nuées sur le soleil qui font de demiombres,
qui passent et repassent vite.
En tombant on se relève […]».
« Grâce à sa décision de ne pas
suivre les règles imposées aux
femmes de l’époque, l’Ursuline
part pour la Nouvelle-France le
4 mai 1639, avec deux de ses
compagnes. Après trois longs
mois en mer, elle arrive à
Québec. Elle a 40 ans. Une
nouvelle vie commence ! »
Pour celles qui désirent découvrir plus
en détail la vie de l’Ursuline, je vous
suggère la biographie suivante :
Françoise Deroy-Pineau, Marie Guyart,
femme d’affaires, mystique, mère de la
Nouvelle-France, Tours 1599, Québec
1672, Montréal, fides, 1999, 295 p.
Exposition · Musée
Quand la science se multiplie
Qu’enseignait-on aux jeunes filles dans
la deuxième partie du 19 e siècle ? Le
français, les mathématiques, la couture,
le dessin mais également les « petites
sciences » qui étaient l’astronomie, la
botanique, la biologie, la chimie et la
physique. On s’attendait donc de ces
jeunes filles qu’elles sachent tenir maison
mais qu’elles puissent également
soutenir une conversation sur n’importe
quel sujet tout en gardant une certaine
retenue et en camouflant ce trop grand
savoir. L’exposition
Quand la science se
multiplie présentera
les différents
objets, instruments
utilisés pour l’enseignement
des « petites
sciences » chez
les Ursulines, entre
1850 et 1950.
Musée des Ursulines
734, rue des Ursulines
Trois-Rivières
Tél. : 819-375-7922
www.musee-ursulines.qc.ca
Bienvenue à tous !
Horaire
Mars et avril :
mercredi au dimanche de 13 h à 17 h
1 er mai au 28 octobre :
mardi au dimanche de 10 h à 17 h
Frais d’entrée
Adulte : 3.50 $
âge d’or et étudiant : 2.50 $
gratuit pour les enfants
Février 2007, Le Billet Bleu · 7