Le Bienheureux Père Jacques-Désiré Laval - Diocèse d'Evreux

A comprendre
La participation active des fidèles
La Constitution sur la Sainte Liturgie du Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium (SC) au
n° 55, dit que la parfaite participation à la messe est la communion sacramentelle. Si cette
participation n’est pas restrictive, elle oriente néanmoins le but ultime de la coopération des
fidèles à la liturgie : l’union à Dieu.
Depuis le Concile de Trente et plus encore
avec le Pape Pie X, la question de la
participation des fidèles est centrale. SC
n°11 qualifie de trois adjectifs cette dernière
qui doit être consciente, active et
fructueuse. Il faut tenir ces trois termes
ensemble, alors que nous avons eu tendance
à mettre en exergue uniquement
le terme actif dans un sens très matériel.
En réalité, la participation active souhaitée
par le Concile doit être comprise en
termes plus substantiels, à partir d’une
plus grande conscience du mystère qui
est célébré et de sa relation avec l’existence
quotidienne (Sacramentum Caritatis n° 52).
Pour éclairer le sens de cette participation, SC n°19 rappelle aux pasteurs l’importance de la formation
des fidèles à la participation intérieure et extérieure. Ici se trouve la juste compréhension
de l’actuosa participatio. Il s’agit d’être et non de faire. Tout doit nous amener à participer de façon
plus profonde à l’œuvre du Christ, à son mystère pascal rendu présent dans la liturgie.
Avant d’ajouter des gestes qui peuvent venir parasiter les signes efficaces que la liturgie nous donne
déjà, nous pouvons travailler à leur qualité et à leur justesse. Citons quatre exemples : le chant, les
paroles sont-elles bibliques ? La qualité du silence nous amène-t-elle à plus d’intériorité en favorisant
la rencontre avec le Seigneur ? Les positions corporelles : la station debout n’est pas la seule ;
l’agenouillement, l’inclinaison profonde, la génuflexion, les mains sont également, entre autres, à
employer. Enfin, qu’en est-il de la qualité de la proclamation des lectures ?
Tout ceci est un travail communautaire. C’est aussi un travail personnel. L’un amenant à l’autre.
Pour que notre participation soit consciente, active et fructueuse, toute notre personne doit être
engagée dans un désir de conversion personnelle, de réconciliation avec Dieu et d’une participation
active à la vie ecclésiale comprenant un engagement missionnaire réel.
Concluons par une citation biblique pour nous guider : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur »,
Mt 6, 19.
Père Eric Pichard
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