Le Bienheureux Père Jacques-Désiré Laval - Diocèse d'Evreux

La vie du Bienheureux
Père Jacques-Désiré Laval
Le 9 septembre, va avoir lieu le pèlerinage traditionnel des Mauriciens à Pinterville.
Une fête haute en couleur, à laquelle tout le monde est invité à participer !
Voici quelques éléments de la vie du Bienheureux, d’après le livre de Bernard Bocage :
« Un saint de chez nous ».
Né en 1803 dans une famille nombreuse à Croth
( Eure) de parents fermiers aisés, appréciés dans
le village pour leur ordre et leur accueil, sous la
houlette d’un oncle prêtre, il suit des études à
Paris et après un baccalauréat de lettres et de
sciences, s’oriente vers la médecine. Il exerça à
St André puis Ivry la Bataille et après un temps
de « résistance à Dieu » suivant ses mots, chrétien
pratiquant, il soigna les pauvres avec une
attention privilégiée. Une
chute de cheval qui aurait
pu être mortelle sera le déclic
: Dieu l’appelle ailleurs.
En 1835, étant donnés ses
études de médecine et son
âge (32 ans), son oncle abbé
fait la demande pour qu’il soit
accueilli au séminaire d’Issy
les Moulineaux. Là deux séminaristes
lui parleront des
esclaves noirs nouvellement
affranchis qui se laissent aller
à différents désordres. Cet
appel restera dans son cœur.
L’abbé Jacques Laval,
curé de Pinterville
Nommé à la cure de Pinterville ( 450 habitants)
il veut être l’homme de la prière, le secours des
déshérités et le soutien des malades. Ce qu’il
sera. Sa vie ascétique rejoint celle du curé d’Ars.
Il assurera des cours aux enfants privés d’école,
éclairera les consciences et apportera son aide
au hasard des rencontres. Tous ceux qui l’ont
approché, paroissiens, visiteurs, prêtres sont
unanimes pour parler de la bonté et de la sainteté
de ce prêtre qui « habitait » son église.
10 - Église d’Évreux septembre 2012
En 1840, le vicaire apostolique responsable
de l’île Maurice vient demander deux prêtres
français au séminaire d’Issy les Moulineaux ; un
appel officiel sera fait au curé de Pinterville pour
l’évangélisation des noirs. L’abbé Laval est plein
de joie. Mais la confiance du village envers son
dévoué pasteur a soudé les paroissiens à leur
curé et l’abbé Laval fait des adieux émouvants
à Pinterville où il sera resté de février 1839 à
février 1841 et les habitants
de Pinterville diront : « oui,
c’était un saint que nous possédions
dans ce temps-là au
milieu de nous ».
L’île Maurice
Affranchis en 1839, les esclaves
noirs ne voulaient plus
travailler aux plantations de
canne à sucre, souvenir de
leur servitude. Libres mais
sans travail, noirs et créoles
se laissent aller à la boisson,
au jeu, aux rixes…
Quatre ecclésiastiques débarquent
donc le 13 septembre
1841, dont le père Laval qui fait partie de
l’ Œuvre des Noirs et de la congrégation du Saint
Cœur de Marie nouvellement fondée et dont sa
dévotion mariale lui fera toujours respecter les
exigences spirituelles. Il sera exclusivement au
service des noirs. Sa situation lui donne toute
liberté pour accueillir, écouter, visiter… Cinq
convertis la première année dont il teste la
fidélité avant de les admettre aux sacrements.
Puis c’est l’inauguration d’une messe des noirs ;
bientôt, ils rempliront la cathédrale St Louis. Un