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Rapport sur les "apparitions" - Medjugorje senza maschera

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Jean-Louis, Marie Martin<br />

RAPPORT SUR LES<br />

"APPARITIONS" DE MEðUGORJE<br />

1985<br />

<strong>Medjugorje</strong> <strong>senza</strong> <strong>maschera</strong> − www.marcocorvaglia.com<br />

ra − www.marcocorvaglia.com <strong>Medjugorje</strong> <strong>senza</strong> <strong>maschera</strong> − www.marcocorvaglia.com


AVANT-PROPOS<br />

Rome, le 18 juillet 1985<br />

Je vais tenter ici de me présenter un peu et de raconter brièvement comment je suis<br />

arrivé à Meñugorje, ce que j'y ai fait et ce que j'en ai retenu.<br />

Je suis né le 11 octobre 1950 à Tananarive (Madagascar) mais suis Niçois d'adoption.<br />

J'ai eu une vie agitée et pas toujours exemplaire. J'ai souvent changé d'endroit, de milieu et de<br />

métier. Mais j'ai toujours eu soif de Dieu, que j'ai beaucoup cherché, avec parfois la crainte de<br />

le rencontrer. J'ai fait toutes sortes d'expériences souvent dangereuses. Je me suis intéressé à<br />

diverses croyances et j'ai fréquenté plusieurs sectes. Ceci m'a rendu très prudent : il est devenu<br />

très difficile de me faire croire à une quelconque vérité servie <strong>sur</strong> un plateau. J'ai toujours été<br />

encombré, d'ailleurs, d'un esprit très critique.<br />

Question métier, la grande majorité de mes emplois, de 76 à 83 a été de conduire des<br />

poids lourds, même si j'ai souvent changé d'employeur. Je sais qu'on pourra toujours arguer de<br />

cette instabilité pour expliquer mon "retournement" au sujet de Meñugorje. C'est pourquoi je<br />

demande ici que l'on tienne compte des faits que j'expose plutôt que de moi-même. Tout au<br />

long de l'année 83, j'ai exercé le métier de chauffeur avitailleur à l'aéroport de Nice. C'était un<br />

emploi très recherché parce que très bien payé (~ 10.000 F par mois) pour un travail effectif<br />

très réduit (~ 10 h par semaine) et pas fatigant.<br />

Si j'ai quitté ce travail et avec lui mon appartement et mes amis, c'est qu'il m'a semblé<br />

que le Seigneur m'appelait à le suivre et que Marie allait me conduire. J'ai reçu cet appel le 30<br />

décembre 83. Je n'étais alors plus pratiquant depuis longtemps, même si j'ai toujours aimé<br />

Jésus et Marie. J'ai vogué le mois suivant de monastères "charismatiques" en communautés<br />

charismatiques.<br />

Fin janvier 84, je tombe <strong>sur</strong> le livre de Svetozar Kraljević que je dévore. Je crois<br />

immédiatement à la réalité de ces apparitions, d'autant que cette rencontre avec Marie m'avait<br />

été plusieurs fois "prophétisée". Le temps de régler quelques détails matériels et je vais à<br />

Meñugorje où j'arrive début mars. Mon attitude est celle-ci : d'abord, je me dis que si Marie se<br />

dérange pour nous visiter <strong>sur</strong> cette Terre, la moindre des choses est de lui "rendre sa<br />

politesse" ; ensuite, sachant que l'Herzégovine est un pays pauvre, j'espère pouvoir y vivre un<br />

carême de pénitence. Dès mon arrivée, je suis embauché par <strong>les</strong> franciscains comme<br />

manœuvre <strong>sur</strong> <strong>les</strong> chantiers d'aménagement de l'église et de ses abords. J'y travaillerai six<br />

mois de façon à peu près régulière et cela me permettra de rester beaucoup plus longtemps<br />

que prévu. En fait, je ne tiens pas à repartir avant d'être tout à fait certain que la Vierge Marie<br />

apparaît bien ici.<br />

J'ai dit que je suis arrivé à Meñugorje tout à fait convaincu, à tel point que, <strong>les</strong><br />

premiers jours, je n'osais pas, même durant la journée, entrer dans la pièce des apparitions, ne<br />

m'en sentant pas digne. C'est le frère Slavko Barbarić qui me proposa finalement d'assister à<br />

une apparition. Une Française un peu excessive me poussa contre mon gré à me placer face<br />

aux voyants. Cette première "apparition" fut un rude choc pour moi : je m'attendais à quelque<br />

chose de très beau, très pur, très clair et il me sembla tout de suite évident que ces jeunes ne<br />

voyaient rien mais jouaient seulement une affreuse comédie. Je fis part de mes doutes à mes<br />

nouveaux amis français qui me convainquirent de ne m'en prendre qu'à moi qui n'étais pas<br />

prêt à recevoir une telle grâce. Le lendemain, j'assistais à l'apparition à la même place et ne<br />

pus m'empêcher de conforter ma première impression. C'est pourquoi, le <strong>sur</strong>lendemain, je me<br />

plaçais derrière <strong>les</strong> voyants et, ne voyant plus leurs visages, je réussis à peu près à me<br />

ras<strong>sur</strong>er. Par la suite, j'évitais, neuf mois durant, d'assister à aucune apparition.<br />

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1


Je passe <strong>sur</strong> <strong>les</strong> raisons qui me firent douter de la réalité des apparitions : ce sont cel<strong>les</strong><br />

que j'expose dans mon rapport au chapitre "Critères des extases actuel<strong>les</strong>" et dont je n'avais<br />

<strong>sur</strong> le coup qu'une première idée.<br />

J'ai mis à peu près cinq mois pour retrouver ma confiance dans <strong>les</strong> apparitions, au<br />

point de témoigner face à la caméra d'un journaliste, le père Jean-Claude Darrigaud. J'avais<br />

pourtant encore un doute, mais si faible que je le passais sous silence.<br />

Entre temps, comme j'étais très souvent à proximité de l'église, on me demanda de<br />

plus en plus de services, et <strong>sur</strong>tout de m'occuper de l'hébergement des pèlerins, pèlerins que je<br />

tâchais d'aiguiller vers <strong>les</strong> plus pauvres du village.<br />

On me posait de plus en plus de questions <strong>sur</strong> <strong>les</strong> apparitions et <strong>les</strong> messages mais, la<br />

plupart du temps, je ne savais y répondre car, n'ayant même pas pu lire encore le livre de<br />

Laurentin, j'en "savais" moins que la plupart des pèlerins français. C'est donc dans le souci<br />

d'informer <strong>les</strong> pèlerins que je tâchais de m'informer moi-même et c'est ainsi que je<br />

commençais d'aller de déception en déception. Cela commença avec le livre de Laurentin dont<br />

de nombreuses inexactitudes et exagérations me sautèrent aux yeux.<br />

Ma recherche de l'information fut facilitée de façon souvent inespérée : d'abord, je<br />

commençais à me débrouiller plus ou moins en croate, ensuite un prêtre français me prêta une<br />

voiture, un journaliste un magnétophone, des pèlerins français dont je m'étais chargé firent<br />

une quête qui me permit de subsister quelque temps sans devoir travailler.<br />

En novembre 84, je réussis à parler très longuement avec Laurentin. Je lui exposais<br />

mes doutes qu'il ne réussit guère à dissiper. Je participais à son enquête et découvris de<br />

nouvel<strong>les</strong> objections, en particulier au cours de notre rencontre avec Ivan Ivanković (Cf.<br />

rapport C/a). Peu après, Jim Tibbets, un reporter américain me demanda de lui servir<br />

d'interprète auprès de Mgr Žanić. Je m'attendais à ce que l'évêque cherchât à "démolir" <strong>les</strong><br />

apparitions, mais pas du tout à ce qu'il disposât de documents aussi incontestab<strong>les</strong>. En<br />

particulier, il nous fit écouter un enregistrement des premières apparitions durant <strong>les</strong>quel<strong>les</strong><br />

<strong>les</strong> voyants s'adressaient à la Gospa à haute voix alors que tout le monde me disait qu'ils ne<br />

l'avaient jamais fait.<br />

À partir de ce moment, je me consacrais totalement à cette enquête, en moyenne de<br />

huit à dix heures par jour, jusqu'à aujourd'hui. J'allais de découverte en découverte,<br />

l'authenticité m'apparaissant de plus en plus indéfendable.<br />

Quand je quittais Meñugorje, le 15 janvier 85, je n'étais pourtant pas encore convaincu<br />

tout à fait que la Vierge Marie n'y apparaissait pas. C'est pourquoi je demandai à Louis<br />

Bélanger de ne pas enregistrer ni publier mon témoignage.<br />

Je suis certain, à présent, qu'elle n'y apparaît pas et presque sûr que <strong>les</strong> voyants ne<br />

voient rien à proprement parler, même s'ils croient voir quelque chose, à cause d'une<br />

autosuggestion quotidienne de plus de quatre ans.<br />

Je n'ai pas perdu la foi à Meñugorje, mais elle fut mise à rude épreuve. La leçon<br />

essentielle que j'en tire c'est qu'il me semble que Jésus préfère quelqu'un qui cherche<br />

sincèrement même s'il Le refuse encore que quelqu'un qui se prétend chrétien mais qui se<br />

trompe lui-même et trompe <strong>les</strong> autres en considérant sa foi comme une chose acquise une fois<br />

pour toutes et non pas à conquérir chaque jour.<br />

D'autre part, j'ai accentué encore mon horreur de l'obscurantisme, de la crédulité, de la<br />

superstition, du rite pour le rite, des explications faci<strong>les</strong> et hâtives, du mythe du bon sauvage.<br />

Jésus nous veut simp<strong>les</strong> en esprit, pas simp<strong>les</strong> d'esprit. Par contre, j'ai plus que jamais le goût<br />

de la vérité et aussi de la véritable recherche scientifique et objective dans le sens où elle<br />

ouvre à une connaissance de la création qui mène à Dieu (même si j'ai appris à me méfier des<br />

pseudos scientifiques et des scientifiques qui s'aventurent <strong>sur</strong> un terrain qui n'est pas le leur).<br />

La "Gospa" de Meñugorje insiste avant tout <strong>sur</strong> la prière. Mais la prière qu'elle a<br />

provoquée mène à l'obscurantisme et à l'erreur. J'en conclus (hâtivement peut-être) que toute<br />

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forme de prière n'est pas bonne et que le véritable dialogue avec Dieu passe difficilement par<br />

la répétition de formu<strong>les</strong>. Christianisme et bouddhisme ou islam sont des religions, de ce point<br />

de vue, totalement contraires. Le mantra me paraît de plus en plus le contraire de la prière. Par<br />

le premier, l'homme tente de s'élever lui-même jusqu'au Nirvana. Par la seconde, l'homme<br />

s'ouvre à Dieu qui l'élèvera.<br />

Ce point de vue est bien sûr très personnel et contraire à l'opinion de l'immense<br />

majorité de mon Église, qui recommande le rosaire comme la meilleure des prières. Mais j'en<br />

suis là de ma recherche et je ne demande qu'à être aidé… par Dieu, Marie et par <strong>les</strong> hommes.<br />

Jean-Louis Martin<br />

PS : On trouvera d'autres détails <strong>sur</strong> mon séjour à Meñugorje dans mon rapport au<br />

chapitre F/c/7 "Objectivité de René Laurentin à mon égard"<br />

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AVERTISSEMENT<br />

Ce rapport veut être un outil pour ceux qui travaillent à la recherche de la vérité quant<br />

aux évènements de Meñugorje. Il ne s'agit pas d'une étude qui soupèserait le pour et le contre.<br />

Le pour a déjà été exposé de façon extrêmement abondante (cf. Bibliographie).<br />

Le but de ce rapport est de corriger quelques-unes des innombrab<strong>les</strong> contrevérités qui<br />

ont été formulées dans <strong>les</strong> très nombreuses publications favorab<strong>les</strong> à l'authenticité des<br />

apparitions. Il n'y est pas question de formuler un jugement ni d'opérer un discernement. Ceci<br />

revient au seul évêque local. Il y est seulement question de rétablir <strong>les</strong> faits dans toute leur<br />

brutale vérité, et, par là, d'aider à ce jugement et à ce discernement.<br />

Tout au long de cette recherche de la vérité, on s'apercevra que la grande majorité des<br />

protagonistes des apparitions a dit beaucoup de contrevérités. Il n'est pas question de <strong>les</strong><br />

accuser ni de <strong>les</strong> condamner, mais de vérifier leurs affirmations et d'évaluer dans quelle<br />

me<strong>sur</strong>e ils sont crédib<strong>les</strong> ou non.<br />

De cette enquête ressort l'impression que personne ne peut être tenu pour coupable de<br />

tromperie. Chacun apparaît non pas coupable mais victime d'un extraordinaire concours de<br />

circonstances, la masse des "convertis" aux apparitions entraînant irrésistiblement chaque<br />

individu. De ce point de vue, il est très significatif que presque tous ceux qui ne croient pas<br />

aux apparitions, et particulièrement <strong>les</strong> membres du clergé, refusent que leur témoignage soit<br />

publié (entre autres : un franciscain né à Meñugorje et vivant aux États-Unis, un prêtre<br />

diocésain de Mostar, né dans un village voisin, <strong>les</strong> sœurs Vladimira Vučić et Marcelina Sušac,<br />

en poste à Meñugorje au début des apparitions, etc…). Il semble que la moindre déclaration<br />

publique contraire à l'authenticité nécessite un courage hors du commun. Il faut ici rendre<br />

hommage à celui de Monseigneur Žanić.<br />

Mais je dois aussi exprimer ma gratitude envers ceux qui m'ont accueilli à Meñugorje<br />

et d'abord la famille Kikaš qui m'a hébergé durant neuf mois, ensuite <strong>les</strong> franciscains qui<br />

m'ont donné du travail, ce qui m'a permis de prolonger mon séjour, et qui m'ont consacré un<br />

temps pourtant précieux, <strong>les</strong> voyants qui ont accepté de répondre à mes questions et dont la<br />

gentil<strong>les</strong>se m'a touché et enfin <strong>les</strong> pèlerins dont la générosité m'a parfois dépanné.<br />

C'est pourquoi je demande à quiconque lira ce rapport de ne jamais l'utiliser contre ces<br />

personnes mais pour le triomphe de la vérité, dans le respect et l'amour des autres que nous a<br />

enseigné le Christ Jésus. Ce respect et cet amour passent par la compréhension de ce qu'ils<br />

sont et de leurs motivations qui sont souvent plus pures qu'il peut paraître à première vue.<br />

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REMARQUES PRÉLIMINAIRES<br />

Pour simplifier, je parle des apparitions sans guillemets, c'est-à-dire sans préciser à<br />

chaque fois : "<strong>les</strong> prétendues apparitions". De même, j'écris : "La Gospa a dit à Untel..." plutôt<br />

que : "Untel prétend que la Gospa lui a dit…". Cependant, pour distinguer quand même,<br />

j'utilise toujours le mot croate "Gospa" (la Dame) plutôt que "la Sainte Vierge Marie, Mère de<br />

Dieu", excepté dans <strong>les</strong> citations.<br />

Pour simplifier également, je désigne généralement <strong>les</strong> protagonistes par leurs noms de<br />

famille, plutôt que par leurs prénoms, contrairement à l'usage en pays croate. Il y a, en effet,<br />

au moins deux Tomislav, mais un seul Vlašić. On m'excusera aussi d'avoir supprimé <strong>les</strong> titres,<br />

tels que : "Monseigneur", "frère", "père" ou "docteur", toujours dans le souci d'alléger le texte.<br />

Je me désigne moi-même par : "Jean-Louis", ou, le plus souvent par JL. Ainsi, NDJL<br />

(Note De JL) indique une remarque personnelle.<br />

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RÉFÉRENCES (ET BIBLIOGRAPHIE)<br />

B : Yanko Bubalo : "Je vois la Vierge", 1984, ŒIL, 12 rue du dragon, 75006 PARIS (ou 14<br />

bis rue Jean Ferrandi ?).<br />

BF : Dr. Mario Botta - Dr. Luigi Frigerio : "Le apparizioni di Meñugorje", 1984, MIMEP -<br />

Docete, 20060 Pessano MILANO.<br />

C : "Chronique des apparitions" tenue par Tomislav Vlašić telle que la possèdent l'évêque et<br />

la commission en janvier 1985.<br />

D1, D2, D3 : 1 er , 2 e et 3 e "diaires de Vicka" aux mains de Monseigneur Žanić et de la<br />

commission en janvier 1985.<br />

D4 : "Diaire original" de Vicka remis le 31 mai 1985 à la commission.<br />

DN : René Laurentin : "Dernières nouvel<strong>les</strong> des apparitions de Meñugorje" (décembre 84),<br />

même éditeur.<br />

DN3 : René Laurentin : "Dernières nouvel<strong>les</strong> des apparitions de Meñugorje" (mars 85 -<br />

complément n° 3), même éditeur.<br />

DN4bis : René Laurentin : "Dernières nouvel<strong>les</strong> de Meñugorje" complément n° 4bis, édition<br />

de juin 85 mise à jour en octobre 85.<br />

EM : Professeur Henri Joyeux - Abbé René Laurentin : "Études médica<strong>les</strong> et scientifiques <strong>sur</strong><br />

<strong>les</strong> apparitions de Meñugorje", avril 85, même éditeur.<br />

FN : René Laurentin : "Meñugorje à l'heure de la désinformation - Autopsie des fausses<br />

nouvel<strong>les</strong>" (1985 - supplément n° 2), même éditeur.<br />

FR : Robert Faricy - Lucy Rooney : "Meñugorje, Marie, reine de la paix", Tequi, avril 84.<br />

K7 : cassettes audio.<br />

L : René Laurentin - Ljudevit Rupčić : "La Vierge apparaît-elle à Meñugorje ?", édition mise<br />

à jour (automne 84), même éditeur.<br />

Lj : Marijan Ljubić : "La Vierge Marie apparaît en Yougoslavie", 3 e édition, janvier 1985,<br />

Édition du parvis, CH - 1631 Hauteville SUISSE.<br />

LR : Ljudevit Rupčić : "Apparizioni della Madonna a Meñugorje", décembre 1984, editrice<br />

Àncora, MILANO.<br />

M : Baron Toaldo Alberto - Corato Mario : "Meñugorje", 1985, edizioni istituto San Gaetano,<br />

Strada Mora, 57, VICENZA.<br />

MM : "La Madonna a Meñugorje", imprimé par : Bertoncello Artigafiche, Cittadelle (PD),<br />

distribution : Agenzia Mescat, corso di Porta Romana, 122, 20122 MILANO<br />

PA : Piero Angela : Viaggio nel mondo del paranormale", Garzanti editore s.p.a., 1978, 1982.<br />

R : "La position actuelle, non officielle, du conseil épiscopal de Mostar au sujet des<br />

évènements de Meñugorje", 30 octobre 84, traduction française éditée par l'Action<br />

familiale et scolaire, 31 rue Rennequin 75017 PARIS.<br />

SK : Svetozar Kraljević : "Les apparitions de Meñugorje", Fayard, juillet 1984.<br />

VM : Ljudevit Rupčić : "La veritá su Meñugorje", Rome, février 1985.<br />

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A - LES EXTASES<br />

a) LES PREMIÈRES EXTASES<br />

Cf. p. 83 G/e/3/2<br />

1) Les premières fois, <strong>les</strong> enfants ont peur, ils s'enfuient, ils sont troublés, ils pleurent et<br />

s'évanouissent (SK 27 et 112 et L 58 et 59) (B 23 et 27). À Lourdes, Fatima, Pontmain, <strong>les</strong><br />

voyants sont enchantés et immédiatement ras<strong>sur</strong>és par l'apparition.<br />

NB : Les voyantes se sont évanouies mais ce n'est pas à cause de la pression de la foule,<br />

comme on cherche à le faire croire : déjà le 2 e jour, alors qu'il n'y avait qu'une vingtaine de<br />

personnes (B 24), Mirjana et Ivanka, <strong>les</strong> deux premières voyantes, s'évanouissent (B 23).<br />

2) Les voyants ont le fou rire pendant <strong>les</strong> extases (Lj 46 et R6)<br />

3) Ils ne voient la Gospa que l'un après l'autre, chacun entraînant l'autre. Cette<br />

progression est remarquable. En voici l'ordre : Ivanka, Mirjana, Milka, Vicka, Ivan et Ivan<br />

Ivanković (si celui-ci a jamais reconnu avoir vu la Gospa, ce qui est loin d'être sûr) puis, le<br />

lendemain, Marija et enfin Jakov (B 19 à 23 et SK 19 à 23)<br />

4) Dès le premier jour, "ils ont raconté à tous comment ils avaient vu la Gospa" (D 1) (B<br />

21 et 62), réaction contraire à celle de Bernadette ou de François et Lucie. Face aux incrédu<strong>les</strong><br />

qui se moquent d'eux (L 35), <strong>les</strong> enfants ont pu être tentés de faire durer et de préciser une<br />

expérience ponctuelle et vague, si réelle expérience il y a eu.<br />

5) Mirjana, Vicka et Ivan prétendent avoir eu la même réaction de s'enfuir sans même<br />

regarder. Personne ne peut croire cela. Si quelqu'un me dit d'un coup : Regarde : c'est la<br />

Vierge !", l'instinct de curiosité me poussera, malgré moi, à regarder dans la direction<br />

indiquée. Je pense plutôt qu'ils ont regardé et n'ont rien vu, ou bien n'ont pas reconnu la<br />

Vierge, et c'est pourquoi ils sont repartis. Ivan Ivanković, le seul adulte, paraît être le seul à<br />

dire la vérité : "Je vois quelque chose de tout blanc et qui bouge." (SK 21)<br />

6) Les deux premiers jours, c'est Ivanka qui voit la première (B 19 et 22). Le 7 e jour, à<br />

Crno, c'est encore elle (K7). La réaction de Zovko <strong>sur</strong> cette cassette ("Oh ! Encore toi !")<br />

semble indiquer que, pour <strong>les</strong> apparitions intermédiaires, ce fut toujours elle à voir la<br />

première. Elle est aussi la première à parler à la Gospa, pour lui demander des nouvel<strong>les</strong> de sa<br />

mère, morte deux mois auparavant (B 23 et SK 23).<br />

Nota : Au cours de sa dernière apparition régulière, le 7 mai 85, elle demande à la Gospa de<br />

lui montrer sa mère qui apparaît et l'embrasse en la félicitant ! (AG 11 et 12)<br />

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7) Le troisième jour, 26 juin, quand Ivan et Jakov arrivent <strong>les</strong> premiers en haut, ils ne<br />

peuvent trouver la Gospa et doivent attendre <strong>les</strong> fil<strong>les</strong> (SK 25). Ivanka s'étant évanouie, la<br />

Gospa avait disparu !<br />

8) Le lendemain, 27 juin, <strong>les</strong> voyants ont été séparés et ne pouvaient se voir à cause de la<br />

foule : ils ont été alors incapab<strong>les</strong> de repérer tous ensemble où se trouvait la Gospa, qui<br />

disparaît. (SK 29 et 30 et film Cf. 9)<br />

7


9) Personne ne parle des "critères" des extases des premiers jours. C'est que <strong>les</strong> voyants<br />

étaient troublés, inquiets, Jakov <strong>sur</strong>tout, qui regardait <strong>les</strong> autres avec un air de chien battu.<br />

Personne ne regardait dans la direction de la Gospa, la plupart fermaient <strong>les</strong> yeux et baissaient<br />

la tête (Voir film super-8 tourné le 27 juin par Dominik Korać-Hamziči).<br />

10) Le 29 juin, Grgo Kozina, un villageois, provoque involontairement une apparition en<br />

demandant aux enfants de demander la guérison de Daniel Šetka, alors que la Gospa est<br />

partie. Elle revient aussitôt (K7).<br />

11) Les premiers jours, ils parlaient entre eux, se soufflaient questions et réponses (K7 et<br />

M 38).<br />

b) LES ABSENCES D'EXTASES<br />

1) Pourquoi Mirjana n'a-t-elle plus d'apparitions ? Il y a à cela d'excellentes raisons<br />

naturel<strong>les</strong> :<br />

1¤ Elle est la seule à être longtemps séparée du groupe<br />

2¤ Elle est la seule à être longtemps séparée de Vlašić, qui paraît ne guère s'intéresser<br />

à elle (C 6/11/82, 29/11/82, 31/12/82 et 11/1/83).<br />

3¤ Elle est la seule à poursuivre des études ou à travailler sérieusement (j'y reviendrai).<br />

4¤ C'est la plus intelligente et la plus instruite.<br />

5¤ Les messages qu'elle a transmis sont nettement plus précis et apocalyptiques que<br />

ceux des autres voyants. Sans doute valait-il mieux qu'elle se taise.<br />

NB : Ceci est arrivé par la suite à Vicka : après <strong>les</strong> "gaffes" de ses messages contre l'évêque,<br />

la Gospa s'est mise à raconter sa vie aux voyants, en empêchant ainsi qu'on leur pose des<br />

questions embarrassantes. Mais si, pour tous <strong>les</strong> voyants sauf Ivan, la Gospa a commencé cela<br />

le 7 janvier 83, cela n'a pas duré longtemps pour <strong>les</strong> voyants "sages" (22 mai pour Ivan et<br />

Ivanka, un peu plus tôt pour Jakov, 17 juillet pour Marija). Par contre, Vicka a été "muselée"<br />

jusqu'à présent, soit pour plus de deux ans !!! (B 158)<br />

6¤ C'est la plus "persécutée" : par la police (DN 11) et par ses camarades et<br />

professeurs (B 88) au point qu'elle doit changer d'école ! (C 31/10/81)<br />

7¤ Il y a eu une lutte entre Vicka et elle pour la suprématie dans le groupe (B 71,<br />

Barbarić dans 'Zbornil Kršni Zavičaj n° 15, 1982, cité par BF 93, D2 30/10/81 et 8¤11/81, C<br />

14/9/81, 1/10/81, 30/10/81, 26/12/81 et 14/1/82).<br />

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2) Pourquoi Ivan n'a pas eu d'apparitions <strong>les</strong> sept premiers jours au séminaire de Visoko ?<br />

(SK 61 et C 1/10/81) Il y a là aussi d'excellentes raisons naturel<strong>les</strong> :<br />

1¤ Il est séparé du groupe et de Vlašić.<br />

2¤ Il a du travail car il n'est pas doué pour <strong>les</strong> études.<br />

3¤ On se moque de lui, même <strong>les</strong> professeurs (BF 60)<br />

3) Pourquoi Milka n'a pas vu la Gospa le deuxième jour, alors qu'elle le désirait, tandis<br />

qu'Ivan, dans <strong>les</strong> mêmes conditions, l'a vue le 27 juin ? (SK 31 et B 32), le 30 juin (B 42) et<br />

deux fois début juillet. (Lj 45 et 46)<br />

4) Quels ont été <strong>les</strong> cinq jours sans apparitions ? (SK 61, L 41 et C 16/3/82) Qui y<br />

assistait ? Pourquoi personne ne parle de ces exceptions, sauf pour y reconnaître un critère<br />

positif ? (L41 et Barbarić dans 'Zbornil Kršni Zavičaj n° 15, 1982, cité par BF 100) Quelques<br />

fois, <strong>les</strong> voyants n'eurent pas d'apparitions parce qu'ils avaient des devoirs à finir ! (Lj 43). En<br />

8


tout cas, depuis que <strong>les</strong> apparitions ont été transférées dans l'église, le 15 février 82, el<strong>les</strong> n'ont<br />

jamais fait défaut. (B 97)<br />

5) Pourquoi Jelena, depuis le 3 juin 84, ne reçoit-elle plus de messages pour <strong>les</strong> gens et<br />

pourquoi ne peut-on plus poser de questions à la Gospa à travers elle ? (DN 32 et 33 et BF 74)<br />

N'est-ce pas qu'on l'a muselée après sa "gaffe" au sujet du 5 août 84, 2000 e anniversaire de la<br />

Gospa ? (MM 105) Laurentin écrit : "Il nous a semblé, durant quelques mois, que Tomislav<br />

Vlašić accordait une trop grande place à Jelena." (FN 42)<br />

6) Pourquoi Ivanka n'a-t-elle plus d'apparitions depuis le 7 mai 85 ? Les raisons<br />

pourraient être très semblab<strong>les</strong> à cel<strong>les</strong> évoquées pour Mirjana (Cf. 1)<br />

1¤ Elle est la seule à être souvent séparée du groupe, vivant en semaine à Mostar et ne<br />

venant à Meñugorje que pour <strong>les</strong> week-ends et <strong>les</strong> vacances. Elle est aussi, comme Mirjana, la<br />

seule à vivre le plus souvent en ville.<br />

2¤ Pour la même raison, elle est la plus éloignée de Vlašić qui, depuis sa mutation en<br />

septembre 84 (DN 19), ne vient à Meñugorje qu'en semaine. En janvier 85, il y venait <strong>les</strong><br />

mardi, jeudi et samedi. Depuis qu'il n'a plus le droit d'y dire la messe, il est probable qu'il y<br />

vient moins souvent.<br />

3¤ Elle a terminé ses études en juin 84. Durant <strong>les</strong> premiers jours de 85, son père, à qui<br />

je demandais comment il se faisait qu'elle ne travaillait pas, m'a répondu : "Elle attend l'été<br />

pour prendre une décision." Laurentin laisse croire qu'elle poursuit ses études, ce qui est faux,<br />

et prétend que "La Vierge lui a demandé une consécration totale pour six mois" et avoue luimême<br />

ne pas bien comprendre ce que cela signifie. Il nous apprend qu'elle serait décidée à<br />

faire une école privée (DN 3, 14). Marija, Vicka et Ivan ayant déjà annoncé leur intention de<br />

rentrer dans <strong>les</strong> ordres et Jakov n'ayant que quatorze ans, Ivanka était donc la seule avec<br />

Mirjana qui ait choisi de poursuivre des études et exercer un métier.<br />

4¤ C'est la plus instruite, puisque la seule à avoir suivi des études généra<strong>les</strong> jusqu'à<br />

l'âge de dix-huit ans.<br />

5¤ Contrairement à Mirjana, elle n'a transmis aucun message important. Son rôle<br />

semblait se limiter à une prestation esthétique. Comme Vicka, elle a été "muselée" pendant <strong>les</strong><br />

28 derniers mois, du 7 janvier 83 (B 158) au 7 mai 85, d'abord par la vie de la Gospa, puis par<br />

le récit <strong>sur</strong> l'avenir du monde.<br />

6¤ Il y avait au sein du groupe un conflit entre elle et Vicka, dû sans doute à des<br />

caractères très différents et à la jalousie. (B 71, D2, 30/10 et 21 et 28/11/81, C 14/9, 1/10,<br />

30/10, 26/12/81 et 14/1/82)<br />

7¤ Elle est la moins pieuse des voyants (impression personnelle) et la plus<br />

superficielle. (Cf. DN 7)<br />

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c) L'ÉVOLUTION DES EXTASES AVEC LE TEMPS<br />

1) Au début, <strong>les</strong> voyants, dit-on, réagissent simultanément (SK 52 et 73). Barbarić écrit :<br />

"Je n'ai jamais pu constater que deux ensemble parlent avec la Gospa." (BF 96). À présent,<br />

chacun a sa propre vision indépendamment des autres à côté de lui (films). Laurentin le<br />

reconnaît : "ils peuvent entretenir simultanément des conversations indépendantes." (EM 45 et<br />

55)<br />

2) Au début, la Gospa n'apparaît qu'à un seul endroit à la fois. (Barbarić dans BF 96, D1,<br />

28/8/81, D2, 25/11/81 et C, 25/11/81) Maintenant, elle apparaît en différents endroits en<br />

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même temps.<br />

3) Au début, on entend <strong>les</strong> voyants parler à la Gospa. Le 22 novembre 81, on entend<br />

encore Mirjana s'exprimer pendant l'extase. (K7, B 28, 34 et 35, M 38) À présent, leurs voix<br />

ont disparu.<br />

4) On dit que <strong>les</strong> voyants se sont habitués à ces rencontres (L 31 et 138 et EM 43) ou<br />

qu'ils sont devenus plus familiers, plus naturels (Vlašić K7). Mais ni Bernadette ni <strong>les</strong> voyants<br />

de Fatima n'ont eu besoin d'apprendre l'extase !<br />

5) Au début, la Gospa chantait souvent avec <strong>les</strong> voyants (D2). À présent, elle ne chante<br />

plus jamais.<br />

d) LES CRITÈRES DES EXTASES ACTUELLES<br />

1) Vlašić, qui se prétend psychologue (K7), dit que <strong>les</strong> voyants ne pourraient pas<br />

continuer à jouer la même comédie après le passage de la puberté (K7). Mais <strong>les</strong> voyants, à<br />

part Jakov, étaient pubères depuis longtemps au moment de la première apparition. D'autre<br />

part, il me semble – mais je ne suis pas psychologue – que quiconque joue la même comédie,<br />

tous <strong>les</strong> soirs, pendant près de quatre ans, doit fatalement finir par croire ce qu'il raconte.<br />

Cette première observation aidera à mieux comprendre la suite :<br />

2) Les trois synchronismes<br />

Entre le moment où un sujet reçoit un signal et celui où il répond à ce signal s'écoule<br />

un délai nommé "temps de réaction" ou "latence". Ce délai, chez des jeunes bien entraînés est<br />

de 6/10 à 8/10 de seconde. Par conséquent, toute simultanéité entre <strong>les</strong> voyants égale ou<br />

supérieure à ce délai laisse place à l'hypothèse selon laquelle <strong>les</strong> voyants ne feraient qu'imiter<br />

le premier d'entre eux à réagir. Une simultanéité inférieure à 6/10, jusqu'à présent jamais<br />

me<strong>sur</strong>ée, laisserait encore la place à l'hypothèse selon laquelle <strong>les</strong> voyants réagissent à un<br />

signal naturel non perçu par <strong>les</strong> observateurs. La valeur de la simultanéité, dans ce cas, ne<br />

serait plus que la différence entre <strong>les</strong> temps de réaction de chaque voyant. Je reparlerai des<br />

signaux naturels envisageab<strong>les</strong> au sujet du 3 e synchronisme. Le docteur Capello qui rapporte<br />

ces synchronismes (BF 106 et 107 et EM 22 et 23) ne <strong>les</strong> a pas me<strong>sur</strong>és, mais quiconque<br />

observe attentivement <strong>les</strong> extases ou leurs enregistrements s'aperçoit à l'œil nu que la durée de<br />

ces synchronismes est d'environ une seconde et quelquefois davantage.<br />

1¤ Premier synchronisme : Les voyants se mettent à genoux et leurs voix<br />

disparaissent. (L 107 et 137, BF 106 et EM 22) Laurentin reconnaît "un léger décalage", (EM<br />

14 et 161) (ainsi que le Dr Joyeux, au téléphone) mais il ajoute : "aucun signal n'a pu être<br />

discerné" (EM 14), tandis que le Dr Capello admet la possibilité d'une explication naturelle<br />

(BF 106 et EM 22)<br />

Si signal il y a, ce pourrait être soit un certain mot du Pater <strong>sur</strong> lequel <strong>les</strong> voyants se sont<br />

entendus à l'avance, soit, ce qui est plus probable, parce que plus sûr, l'agenouillement<br />

brusque d'un premier voyant, soit enfin <strong>les</strong> deux signaux ensemble, pour plus de sûreté. Noter<br />

cependant qu'une entente préalable entre <strong>les</strong> voyants ne s'accorde pas avec l'hypothèse qu'ils<br />

"croient" vivre ce qu'ils "jouent". Reste l'agenouillement. À ce propos, on peut légitimement<br />

se demander pourquoi <strong>les</strong> voyants commencent à prier debout, quand tout le monde dans<br />

l'église est déjà à genoux. La nuit, <strong>sur</strong> <strong>les</strong> collines, ils prient à genoux avant l'apparition. Le 10<br />

juin 84, "le petit Jakov avait refusé tout appareil malgré la permission de la Vierge (…) C'est<br />

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l'agenouillement du seul petit Jakov qui donna le signal du début de l'apparition." (Laurentin,<br />

France catholique - Ecc<strong>les</strong>ia, 6/7/84).<br />

2¤ Deuxième synchronisme : Les voyants prient le Pater, "commencé par la Gospa".<br />

(L 107 et 137, EM 23, BF 106 et 107) Bubalo reconnaît un décalage. (B 90 et 91) Laurentin<br />

reconnaît lui aussi que "la voix de Jakov est la première perceptible", mais ajoute qu'un<br />

certain M. Englebert a constaté, au vu de seulement trois films, que "le premier mouvement<br />

des lèvres est simultané". (EM 161) Mais, encore une fois, que veut dire "simultané" ? S'agitil<br />

d'1/10 ou de 1 seconde ? On peut aussi s'étonner que ce contrôle n'ait pas été effectué par<br />

des médecins tenus par leur déontologie.<br />

Le Dr Capello écrit qu' "on ne voit vraiment pas quelle peut être la cause naturelle de ce<br />

synchronisme, étant, de fait, impossible aux enfants de prendre un accord préalable." (BF 107,<br />

amélioré par Laurentin EM 23) En réalité, il peut suffire à l'un des voyants de dire <strong>les</strong><br />

premiers mots à voix suffisamment haute pour que <strong>les</strong> autres enchaînent. C'est d'ailleurs ce<br />

que l'on constate <strong>sur</strong> <strong>les</strong> films et que Laurentin reconnaît. (EM 161) D'autres signaux, plus<br />

subtils, sont aussi envisageab<strong>les</strong>. J'en parlerai pour le troisième synchronisme.<br />

3¤ Troisième synchronisme : "Les têtes et <strong>les</strong> yeux s'élèvent à la fin de l'apparition,<br />

avec une simultanéité parfaite." (EM 23) et le Dr Capello insiste : "Je le répète : il n'y a pas un<br />

regard qui s'élève avant et un qui s'élève ensuite mais, comme on le voit aussi <strong>sur</strong> <strong>les</strong><br />

enregistrements vidéo, la simultanéité et le parallélisme de ce geste sont absolus." (BF 107)<br />

En réalité, <strong>les</strong> regards s'élèvent très vite, en une seconde environ, et il est impossible de<br />

vérifier leur parallélisme à ce moment, sinon image par image. À ce sujet, on peut s'étonner<br />

qu'aucun des nombreux livres publiés ne reproduise de photo de cet instant, où pourrait se<br />

vérifier ce parallélisme "absolu" et donc cette simultanéité qui se vérifient <strong>sur</strong> n'importe quelle<br />

photo des spectateurs d'un match de tennis. Une exception toutefois : MM 86, où l'on voit<br />

bien que <strong>les</strong> regards ne convergent plus, particulièrement ceux de Marija et d'Ivanka.<br />

Pour ce qui est du signal, le Dr Capello écrit : "La parole "Ode !", "Elle s'en va !" ne peut<br />

servir de signal, parce qu'elle manque parfois et qu'elle est dite parfois simultanément par<br />

plusieurs voyants." (BF 107) Le Dr Capello a assisté "à plusieurs reprises" (BF 106) aux<br />

apparitions, ce qui signifie sans doute deux ou trois fois. J'ai assisté à six apparitions et vu une<br />

bonne vingtaine de films. À chaque fois, un voyant et un seul disait : "Ode !". "Quand la<br />

Gospa s'élève, on entend un cri : "Ode", ce qui veut dire : "Elle s'en va." " (Vlašić, été 84, K7)<br />

Mais d'autres signaux sont envisageab<strong>les</strong>, ne serait-ce que le mouvement brusque de la tête du<br />

premier des voyants vers le haut. En outre, on peut imaginer que le signal varie selon <strong>les</strong><br />

circonstances, et ceci est vrai pour <strong>les</strong> autres synchronismes. Par exemple, <strong>les</strong> voyants peuvent<br />

s'entendre à l'avance <strong>sur</strong> un certain nombre de réponses des litanies diffusées dans la pièce par<br />

un haut-parleur, ou bien, au pire, ils peuvent réagir à un signal d'un complice dans la pièce qui<br />

tousse ou se gratte le nez. Les prestidigitateurs ont, à cet effet, des ressources insoupçonnées.<br />

Mais, dans ces derniers cas, on devrait vérifier un synchronisme inférieur à 6/10, ce qui, à ma<br />

connaissance, ne s'est jamais produit.<br />

4¤ L'électro-oculogramme (EOG) du 28 décembre 84 <strong>sur</strong> Ivan et Marija. "Au début de<br />

l'extase, <strong>les</strong> mouvements oculaires des deux voyants s'arrêtent simultanément (…) Pendant<br />

l'extase, on perçoit seulement <strong>les</strong> mouvements musculaires de l'élocution, non des yeux qui<br />

restent immobi<strong>les</strong> (…) À la fin de l'extase, <strong>les</strong> mouvements oculaires reprennent<br />

simultanément." (EM 38 à 40) Cet argument de poids est repris au moins six fois dans EM (p<br />

38 à 40, 85, 87, 88, 96 et 97) avec (au moins) deux résultats totalement différents : 1/5 s (p 88<br />

et 96) et 1 s (p 38 à 40, 85, 87 et 97). Dans M 73, le Dr Joyeux parlait également de 1/5 s.<br />

D'où peut provenir une telle différence dans la lecture des résultats ? Eh bien, quand on étudie<br />

le graphique d'Ivan, on s'aperçoit qu'il est impossible de déterminer avec certitude un moment<br />

où son regard s'immobiliserait et un autre où cette immobilité cesserait car, en fait, il n'y a<br />

jamais véritablement d'immobilité. Il paraît arbitraire d'attribuer <strong>les</strong> fluctuations du tracé<br />

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supérieur d'Ivan aux seuls "mouvements de l'élocution" puisque Marija, elle aussi, récite le<br />

Pater sans que son tracé supérieur en soit sensiblement perturbé. On peut enfin s'étonner que<br />

deux feuil<strong>les</strong> (n° 205949 et 205950) manquent au tracé relevé durant l'extase ! (EM 84 et 85)<br />

Nota : L'échelle indiquée est très probablement fausse : il doit s'agir d'une seconde et non pas<br />

de quatre !<br />

5¤ Une expérience simple pour vérifier le caractère <strong>sur</strong>naturel des synchronismes<br />

consisterait à isoler <strong>les</strong> voyants par des cloisons opaques et leur faire endosser des casques<br />

anti-bruit. À supposer qu'ils acceptent de s'y soumettre, ce qui m'étonnerait !<br />

3) La convergence des regards<br />

Elle paraît établie. (L 137, EM 14, 52 et 97) Pourtant, elle ne se vérifie pas toujours :<br />

dans l'une des vidéos de Bertolucci, on voit Jakov jeter deux coups d'œil à la caméra durant<br />

l'extase (janvier 83). Il existe aussi des photos incontestab<strong>les</strong>. Certaines de Laurentin (L 108,<br />

109 et 110) sont discutab<strong>les</strong>. Mais comment se fait-il que personne ne se soit avisé<br />

sérieusement que <strong>les</strong> voyants pourraient tout simplement fixer le crucifix, accroché comme<br />

par hasard juste à la bonne hauteur, d'où une "convergence remarquable" ? (L 137) À ce<br />

propos, le Dr Gabrici, pourtant convaincu, écrit lui-même : "Ils regardent comme vers un<br />

point fixe, en direction du crucifix." (BF 115) Dans sa traduction "améliorée", Laurentin<br />

ajoute : "placé assez haut". Le Dr Franchini note la même chose. (BF 115, EM 25)<br />

D'ailleurs, <strong>les</strong> tracés de l'EOG d'Ivan montrent qu'il ne semble pas déplacer son regard<br />

au moment de l'arrivée de la Gospa, ce qui s'explique si c'est bien le crucifix qu'il fixe et non<br />

pas une apparition imaginaire. (EM 84)<br />

Enfin, s'il s'agit vraiment d'une apparition objective, comment se fait-il que Vicka, à<br />

qui la Gospa raconte sa vie et lui en montre parfois des images (B159) garde <strong>les</strong> yeux rivés<br />

<strong>sur</strong> ce crucifix, au lieu de parcourir ces images du regard, et parle tout le temps. (B159 et<br />

films)<br />

4) La disparition des voix<br />

Pendant <strong>les</strong> premières apparitions, <strong>les</strong> voyants s'exprimaient normalement, y compris<br />

avec la Gospa. (K7, B 28, 34 et 35, M 38) À présent leurs voix ont disparu. Le test réalisé <strong>sur</strong><br />

Ivanka (EM 40 à 42, 92 et 93) ne nous apprend rien sinon que son larynx s'immobilise durant<br />

l'extase, ce dont on se doutait. Mais Ivanka a-t-elle "articulé" quelque chose durant cette<br />

extase ? Ce n'est pas certain, puisque l'on écrit (sans doute Laurentin) que "Vicka parle" (EM<br />

93) sans rien préciser pour Ivanka ! Et pourtant, c'est bien elle qui est testée ! On peut<br />

regretter d'autre part qu'aucun graphique de ce test n'ait été publié, si graphique il y a eu. On<br />

aurait pu "me<strong>sur</strong>er" cette "immobilité" du larynx.<br />

Le Dr Frigerio a réalisé le 8 mars 85 un test beaucoup plus sérieux en installant <strong>sur</strong><br />

Vicka un laryngophone qui a commencé à enregistrer <strong>les</strong> paro<strong>les</strong> normalement inaudib<strong>les</strong> de<br />

Vicka (EM 98), ce qui prouve que le larynx fonctionnait, même si c'était imperceptiblement.<br />

Vicka n'avait évidemment pas pu "tester" cet appareil avant l'apparition en éteignant sa voix.<br />

C'est peut-être pourquoi, <strong>sur</strong>prise, elle aurait interrompu son extase, qui n'a duré que 22 s ! La<br />

Gospa, capable de rendre inaudib<strong>les</strong> <strong>les</strong> voix des voyants semble donc incapable de <strong>sur</strong>monter<br />

l'indiscrétion d'un simple appareil médical !<br />

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5) Les électro-encéphalogrammes (EEG)<br />

On dit qu'ils excluent l'hallucination. (DN 24) En réalité, ils n'excluent que certaines<br />

formes d'hallucinations, comme me l'a confirmé un des médecins de l'équipe du Dr Joyeux.<br />

Laurentin a écrit (DN 24) que <strong>les</strong> voyants sont, durant l'extase, en rythme α et Joyeux<br />

me l'a confirmé par téléphone. En réalité, c'est loin d'être aussi simple :<br />

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"Ivan et Marija ont des EEG normaux et identiques avant, pendant et après la période<br />

d'extase." affirme Joyeux (EM 86) qui précise qu'une activité (…) de type α (…) est (…)<br />

nettement identifiée (chez Ivan) (…) avant, pendant et après l'apparition." (EM 77) Quant à<br />

Marija, "pendant l'extase, on observe une période attentive (…) puis réapparition de l'α <strong>sur</strong><br />

une longue période de 65 s de type synchrone et presque continue." (EM 77, Cf. EM 36 et 95)<br />

Mais ce qui <strong>sur</strong>prend le plus, c'est qu'on passe totalement sous silence <strong>les</strong> résultats de<br />

l'EEG d'Ivanka, pourtant bien réalisé ! (DN 23, EM 34 à 36) et qu'on ne semble pas avoir<br />

soumis Vicka, la "voyante principale", à l'EEG. Redoutait-on de découvrir des "poussées"<br />

épileptiques ?<br />

6) La non perception du monde extérieur<br />

1¤ On prétend que la perception du monde extérieur est soit très diminuée (Laurentin<br />

L 137, EM 17, 27, 37, 40, 42, 43, 60, 65, 86, 88, 92, 95, 96, 149 et 150) soit inexistante.<br />

(Vlašić MM 83 et M 9, Barbarić BF 97, Dr Magatti BF 86, Dr Cappello BF 87, Jelena MM<br />

104 et Vicka B 121, D3 4/3/82) "Durant <strong>les</strong> apparitions, <strong>les</strong> voyants sont hors du temps et de<br />

l'espace. Ils ne réagissent pas à la lumière. Ils ne sont pas soumis aux lois physiques." (Vlašić,<br />

été 84, K7)<br />

Barbarić racontait, au cours de plusieurs "informations", que, le père Bulat ayant piqué Vicka<br />

jusqu'au sang, celle-ci n'avait pas réagi. Comme je prétendais le contraire, Barbarić ajoutait<br />

que la providence avait voulu que quelqu'un ait filmé cette expérience et que la seule réaction<br />

de Vicka <strong>sur</strong> ce film était celle de reprendre son équilibre compromis par la "poussée" de<br />

l'aiguille. Barbarić m'a dit ignorer l'identité du cinéaste. Il s'agit du père Joaquim Milheiro -<br />

Fraternita missionaria Sameriro BRAGA - PORTUGAL. Je n'ai pas encore pu voir ce film,<br />

pas plus que le père Bulat. Mais Laurentin et Joyeux, qui l'ont vu et revu, en ont la même<br />

interprétation que Barbarić (DN 22, EM 150)<br />

C'est pourquoi j'ai fait une expérience similaire, quoique plus "parlante" et moins cruelle. Le<br />

14 janvier 85, pendant l'apparition, j'ai projeté à l'improviste deux doigts tendus en fourche en<br />

direction des yeux de Vicka. Elle a réagi comme n'importe qui dans la même circonstance,<br />

avec une expression de <strong>sur</strong>prise, fermant <strong>les</strong> yeux et rejetant la tête en arrière. Cette<br />

expérience a été filmée par Louis Bélanger, professeur de psylogie à l'université des sciences<br />

religieuses de Montréal, jusque-là favorable à l'authenticité. Barbarić en a été plongé dans un<br />

état d'abattement dont peuvent témoigner Bélanger, Anny Vivino et Walter Fürhoff. Pendant<br />

la messe, chose jamais vue, Vicka traverse le chœur en compagnie d'Ivica Vego, l'un des deux<br />

franciscains suspendus, qui s'adresse "comme un diplomate" à Bélanger et Fürhoff, restés<br />

dans la pièce des apparitions. Vicka explique qu'on lui a appris mon expérience et que, si elle<br />

avait réagi à ce moment précis, c'est que la Gospa tenant l'enfant Jésus dans ses bras, elle avait<br />

craint qu'elle le laisse échapper. Hormis l'ab<strong>sur</strong>dité et le grotesque d'une telle affirmation, ceci<br />

montre bien à quel point l'on tenait, à Meñugorje, à ce critère (Cf. p. 76 /F/g) (vidéo de<br />

Bélanger, DN3, 32, EM 149 et 150) (Cf. p. 75 /F/f/2) et p. 73 /F/e/3) (Pour plus de détails, Cf.<br />

le rapport que j'ai envoyé le 2 mai 85 à Bulat et Žanić.)<br />

Le Dr Joyeux "constate l'abolition du réflexe de clignement à la menace." (EM 96 et 88) mais<br />

il ne cite aucune expérience à ce sujet. On ne peut pas considérer une "lumière vive et brutale"<br />

(EM 86) comme une menace, d'autant que <strong>les</strong> voyants avaient déjà à l'époque trois ans et<br />

demi d'entraînement à toutes sortes de flashes et qu'ils avaient certainement repéré le<br />

projecteur en face d'eux.<br />

Laurentin, lui, devient plus prudent par rapport à DN22, au sujet de mon expérience : "Y a-t-il<br />

eu clignement des yeux, comme il serait normal, c'est probable…" (EM 149), en contradiction<br />

avec son "expert scientifique", le Dr Joyeux. (Cf. p. 63/F/c/7/5) Dans DN4bis, 6, Laurentin<br />

cède encore du terrain : "Il semble que <strong>les</strong> voyants insensib<strong>les</strong> gardent la capacité d'une<br />

réaction adaptée à une menace."<br />

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2¤ Insensibilité à la lumière : Le Dr Magatti, anesthésiste, donc coutumière de ce test,<br />

écrit : "Un projecteur d'environ 1000W a été dirigé <strong>sur</strong> le visage des voyants : il n'y a eu<br />

aucune modification du diamètre pupillaire." (BF86) Pourtant, le Dr Philippot,<br />

ophtalmologue, observe que la pupille se contracte normalement à la lumière (EM 34 et 86).<br />

Ce qui n'empêche pas Laurentin de publier le résultat obtenu par le Dr Magatti sans<br />

commentaire (EM 21) et même de le reprendre. (EM 45) Le Dr Philippot, d'autre part,<br />

observe que "le réflexe du 'clignement à la menace où à l'éblouissement' est absent pendant<br />

l'extase (EM 86 et 37) et il précise : "Nous avons utilisé une lumière forte et brutale." (Id)<br />

mais il ne dit pas combien de watts ni à quelle distance. Toute expérience scientifique doit<br />

être chiffrée faute de quoi elle donne prise à toutes sortes de contestations.<br />

Il existe une vidéo tournée par l'équipe du père Bertolucci en janvier 83 où l'on voit Jakov très<br />

irrité par un projecteur ciller ses yeux rougis et finalement se frotter un œil pour se soulager.<br />

3¤ Le test PEA 1010 réalisé le 29 décembre 84 <strong>sur</strong> le seul Ivan. Il a consisté à envoyer<br />

un son de 90 dB dans une oreille d'Ivan et d'observer sa réaction. (EM 40 et 90 à 92)<br />

"L'ambiance sonore variait dans la pièce entre 40 et 70 dB." (EM 92) Même si l'on suppose<br />

que le haut-parleur transmettait <strong>les</strong> litanies récitées dans l'église, on peut déduire de cette<br />

phrase que ni 70 dB, ni 90 dB ne correspondent à un bruit particulièrement violent. La<br />

formule : "bruit d'un moteur à explosion à haut régime" ne signifie rien, <strong>sur</strong>tout si on ne<br />

spécifie pas de distance (EM 40 et 92) car elle peut s'appliquer à un moteur de Rolls-Royce<br />

fonctionnant à 10 km !<br />

D'autre part, ce test a été réalisé, comme un fait exprès, <strong>sur</strong> Ivan, le plus calme des voyants,<br />

celui dont le caractère est le plus "secondaire", c'est-à-dire le moins impulsif. Son EEG<br />

montre qu'il est la plupart du temps, naturellement, en rythme α, rythme de "l'expectative", "la<br />

relaxation", "la méditation" (EM 95 et 77). Ce test, qui aurait pu être significatif <strong>sur</strong> Vicka, ne<br />

signifie plus rien <strong>sur</strong> un individu aussi apathique qu'Ivan.<br />

"Le cortex cérébral n'a donc pas été atteint." (EM 40, 45 et 95). Cette affirmation s'appuie <strong>sur</strong><br />

deux faits :<br />

– Le premier est "l'absence de réactions objectives" (EM 92) dont nous venons de voir qu'elle<br />

s'explique très bien par le caractère d'Ivan. Ivan aurait "<strong>sur</strong>sauté à 70 dB" avant l'extase (EM<br />

40) et pas durant l'extase à 90 dB (EM 92). Mais ces constatations, très subjectives, paraissent<br />

ne s'appuyer que <strong>sur</strong> le témoignage du Dr Rouquerol, puisque l'instant de ce test n'a pas été<br />

repéré <strong>sur</strong> la vidéo (téléphone du Dr Rouquerol).<br />

– Le second est "l'absence de perception subjective (EM 92), c'est-à-dire "qu'Ivan affirme<br />

n'avoir rien entendu. (EM 40, 92 et 96) Donc, on s'appuie <strong>sur</strong> le témoignage du voyant luimême<br />

pour vérifier justement ce témoignage ! Singulière erreur de méthode !<br />

Enfin, il est faux de dire qu'Ivan n'était pas prévenu puisqu'il avait un casque <strong>sur</strong> <strong>les</strong> oreil<strong>les</strong> et<br />

qu'on l'avait testé avant l'extase. (EM 91 et 92)<br />

4¤ Épreuve SLI : Il semble que <strong>les</strong> EEG (EM 78 à 83) montrent que <strong>les</strong> signaux<br />

lumineux de l'épreuve SLI (EM 77 et 86) ont bien atteint et traversé le cortex cérébral des<br />

voyants, y provoquant un entraînement, ce qui est contraire aux résultats hâtif du test PEA.<br />

(Sous réserve d'expertise)<br />

5¤ Techniques de méditation. Je ne conteste pas que <strong>les</strong> voyants, durant l'extase, soient<br />

d'une certaine façon "déconnectés" du monde ambiant. Je cherche seulement (en vain jusqu'à<br />

présent) un signe sérieux de la <strong>sur</strong>naturalité de cette déconnexion et du fait qu'elle soit<br />

inexplicable par la science. C'est pourquoi je pense qu'il serait bon de s'intéresser aux<br />

techniques de méditation enseignées par Vlašić et de refaire ces expériences <strong>sur</strong> des personnes<br />

usant de ces techniques. Nul n'ignore la variété et l'efficacité de ces techniques, qui peuvent<br />

être d'un grand danger pour la personnalité.<br />

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7) La transformation de la physionomie des voyants<br />

14


On parle de cette transformation et de la joie qu'ils expriment. (Lj 149, Il Sabato 17-23<br />

septembre 83). Laurentin, lui, est plus réservé. (L 107 et EM 14). En réalité, à part Vicka et,<br />

dans une moindre me<strong>sur</strong>e, Ivanka, <strong>les</strong> voyants sont presque toujours figés et inexpressifs<br />

(nombreuses photos publiées). Ivan semble être une statue de cire. Cf. Les films du père<br />

Bertolucci.<br />

8) L'identité de leurs témoignages<br />

"Mais souvent ils reçoivent ensemble un même message <strong>sur</strong>prenant et le relatent de la<br />

même manière." (Laurentin EM 45) Je n'ai jamais observé ce phénomène ni au cours des six<br />

extases auxquel<strong>les</strong> j'ai assisté, ni <strong>sur</strong> la vingtaine dont j'ai vu <strong>les</strong> films. À chaque fois,<br />

visiblement, chaque voyant vivait sa propre "rencontre", indépendamment des autres.<br />

Barbarić prétend avoir confié, au dernier moment, des questions semblab<strong>les</strong> à chaque voyant<br />

et avoir reçu des réponses "parfaitement cohérentes". (BF 98 et 99) et sans doute parfaitement<br />

évasives ! Le seul cas qu'il cite n'est absolument pas probant. De plus, ni pour ce cas, ni pour<br />

aucun, il ne publie la question avec la réponse de chaque voyant. On s'étonne qu'une<br />

expérience aussi simple, ne nécessitant aucun appareillage, n'ait jamais été tentée<br />

sérieusement avec des contrô<strong>les</strong> et des témoins !<br />

9) La cohérence du groupe<br />

1¤ L'origine du groupe<br />

"Le groupe s'est formé quand la Gospa leur est apparue." (Barbarić BF 91) Peut-être, mais il<br />

existait déjà un noyau autour duquel le groupe s'est formé. Vicka raconte : "Nous étions<br />

toujours ensemble. (Mirjana, Ivanka et elle)" (B 19) "Tous <strong>les</strong> étés, nous sommes ensemble<br />

tout le temps." (SK 20) Jakov, fils unique, est cousin de Marija. (L 78) (Cf. B 22) Reste Ivan<br />

(?)<br />

2¤ Le "leader" du groupe<br />

On parle beaucoup de la cohérence du groupe, et principalement Barbarić , qui, en 82, y<br />

reconnaît deux chefs, Mirjana et Vicka, qui devraient logiquement s'affronter. (BF 88 et EM<br />

55) C'est bien ce qu’el<strong>les</strong> font (B 71, D2 30/10/81 et 28/11/81, C 14/9/81, 1/10/81, 30/11/81,<br />

26/12/81, 14/1/82) et, à la fin de l'année, Mirjana quitte le groupe. Laurentin, en mars 85,<br />

parle de même de cette cohérence : "Ils s'entendent de manière parfaite, sans dispute aucune."<br />

(EM 63, Cf. L 49) C'est faux, bien sûr. Vicka et Ivanka se disputent (B 71, D2 30/10/81,<br />

28/11/81, C 14/9/81, 1/10/81, 30/11/81, 26/12/81, 14/1/82). Le Dr Joyeux reconnaît qu'Ivanka<br />

"ne manque pas de caractère". (EM 74 et Cf. EM 30) Vicka non plus ! Ce sont el<strong>les</strong> qui<br />

"parlent" le plus avec la Gospa (EM 14 et 74). Et quelques jours plus tard, <strong>les</strong> apparitions<br />

cesseront aussi pour Ivanka.<br />

3¤ L'organisateur du groupe<br />

Barbarić remarque justement que, pour qu'un groupe subsiste, il lui faut un organisateur et<br />

que, s'il disparaît, le groupe éclate. (M 55, L 52 et 53 et BF 92) Ce n'est vrai que si<br />

l'organisateur n'est pas remplacé. Un parti politique n'éclate pas forcément lorsque son<br />

dirigeant disparaît. Qu'est-ce qui empêcherait Marinko, Zovko et Vlašić de s'être relayés à la<br />

tête du groupe ? Marinko raconte : "Nous sommes allés trouver Jozo (Zovko) le lendemain de<br />

la Saint-Jean-Baptiste (26 juin 81) (…) Je lui ai dit : (…) 'Les enfants ne mentent pas. Je crois<br />

en eux. Personne d'autre ne peut me convaincre du contraire.' Moins de trois jours plus tard,<br />

frère Jozo lui aussi s'est convaincu." (MM 115) "Début août le père Zovko dit (à Vlašić) :<br />

'Tenez-vous prêt à prendre ma place.' " (FR 39)<br />

On peut aussi s'interroger <strong>sur</strong> l'influence de Mate Šego, qui avait eu, longtemps auparavant,<br />

une vision d'une foule venue à Meñugorje de tous <strong>les</strong> pays (témoignage de Walter Fürhoff) et<br />

qui accompagna <strong>les</strong> voyants <strong>sur</strong> la colline dès le deuxième jour. (B24)<br />

4¤ Les motivations du groupe<br />

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"Chaque groupe doit avoir des intérêts et un objectif commun." (Barbarić BF 93) Quel intérêt<br />

peuvent avoir <strong>les</strong> voyants à raconter qu'ils ont des apparitions ? On dit qu'ils n'en retirent<br />

aucun avantage matériel. Pourtant, ils reçoivent beaucoup de cadeaux, qu'ils redistribuent,<br />

c'est vrai, pour la plus grande part. Il n'empêche que le train de vie de leur famille et puis de<br />

tout le village s'est beaucoup amélioré depuis le début des apparitions. On doit bien constater<br />

aussi que, au moins au début de 85, aucun des voyants ne travaille vraiment (CF. DN3 10 et<br />

14 et DN4, 9) ce qui n'est pas d'un mince intérêt.<br />

Mais <strong>les</strong> intérêts et <strong>les</strong> motivations ont sans doute changé au fil des années. Le premier jour,<br />

ça a pu n'être qu'un jeu sans importance, pour tromper l'ennui, et on a pu se pousser l'un l'autre<br />

à croire ce que l'on racontait.<br />

À ce sujet, Piero Angela raconte une anecdote qui éclaire <strong>les</strong> véritab<strong>les</strong> motivations des<br />

imposteurs, médiums ou autres. (PA 376 et 377) Un jour, pour plaisanter, un de ses collègues<br />

fait une démonstration de "télépathie" qui ébahit <strong>les</strong> assistants. En réalité, c'est Piero Angela<br />

qui lui transmet <strong>les</strong> réponses en code. Au fil des soirs, ces démonstrations, de plus en plus<br />

élaborées, obtiennent un incroyable succès. "La chose la plus curieuse de toute l'aventure est<br />

que nous n'avons jamais révélé qu'il s'agissait d'un jeu. Au début, parce que nous nous<br />

amusions et pensions pouvoir continuer le jeu <strong>les</strong> soirs suivants. À la fin, au contraire, nous<br />

nous sentions dans l'embarras et quasi coupab<strong>les</strong> de mystification : comment confesser que<br />

nous avions plaisanté avec tant de gens durant tant de soirs ?<br />

"Mais il y a aussi une autre chose très importante : en fait, je me rendis compte que mon<br />

collègue qui feignait de posséder ce superpouvoir avait du coup acquis beaucoup de prestige<br />

et considération… ceci me fit comprendre comment certaines personnes peuvent être amenées<br />

à accomplir des trucs non pas pour le lucre, mais bien pour apparaître aux autres comme des<br />

êtres extraordinaires et acquérir un prestige (et parfois aussi un pouvoir) qui peut être<br />

finalement plus désiré que l'argent…<br />

"Peut-être que tout cela, pour certaines personnes, peut devenir une seconde nature dont ils ne<br />

peuvent plus se débarrasser ni confesser." (PA 376 et 377)<br />

Toute l'histoire des voyants pourrait s'éclairer à la lumière de cette expérience. (Cf. BF 65)<br />

e) NOMBRE ET DURÉE DES EXTASES<br />

1) En près de quatre ans, à raison d'une seule apparition par jour, si brève soit-elle, cela<br />

fait déjà bien long.<br />

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2) Mais personne ne parle des autres apparitions, trihebdomadaires, pour Ivan et Marija,<br />

et qui durent de 5 à 10 minutes (mon témoignage et DN 13)<br />

3) Il y a enfin <strong>les</strong> apparitions exceptionnel<strong>les</strong>, dont la plupart ne sont pas révélées au<br />

public. Ivanka reconnaît qu'au début la Gospa lui apparaissait jusqu'à 10 fois par jour. (BF 44)<br />

Et elle ajoute : "Maintenant, s'il y a un besoin urgent, si nous la prions, elle vient." et Vlašić<br />

de confirmer. (BF 44) (cette interview date probablement de 83) (Cf. D1 27/7/81)<br />

4) Il ne faudrait pas croire qu'il n'y ait plus d'apparitions exceptionnel<strong>les</strong> à présent. Vicka,<br />

par exemple, a eu durant l'été 84, une apparition de ¾ d'heure. (B 9 et 10)<br />

Les 6, 8, 10, 12, 13 et 14 août 84, elle a eu de longues apparitions à Križevac vers<br />

minuit. Mais ceci n'est que la partie visible d'un iceberg.<br />

5) On dit que <strong>les</strong> apparitions sont un cadeau du ciel, indépendant de l'état des voyants.<br />

Barbarić répète cela dans ses "informations", en l'opposant aux visions de Jelena et Marijana<br />

16


qui dépendent de leurs prières. (BF 64 et MM 99) En fait, Ivanka (voir ci-dessus en e) 3)),<br />

Ivan (K7), Zovko (K7) disent que la Gospa vient quand on la prie, même si cela n'est pas<br />

certain. Les apparitions font alors suite à un fort désir du voyant. "Elle a recommandé aux<br />

voyants de terminer à temps <strong>les</strong> prières qui précèdent <strong>les</strong> apparitions, de façon à arriver<br />

ensuite à temps pour l'eucharistie." (Vlašić MM 49) Ce qui signifie que <strong>les</strong> voyants peuvent<br />

avancer l'apparition en avançant leurs prières. Pourtant Vlašić écrit : "Les apparitions (…)<br />

viennent de l'extérieur, indépendamment de la préparation spirituelle des enfants : Parfois, <strong>les</strong><br />

apparitions <strong>sur</strong>viennent durant la prière, parfois alors que <strong>les</strong> voyants ne s'y attendent même<br />

pas. (MM 58) Par contre, Jelena peut se mettre en contact avec la Gospa à n'importe quel<br />

moment de la journée, quand elle prie, elle peut poser des questions, etc… (Vlašić dans M 12)<br />

6) Le 27 juin 81, la Gospa est apparue 5 fois en quelques minutes, selon le témoignage<br />

d'un prêtre séculier de Mostar, A. P., qui désire conserver l'anonymat. Le 28 juin, elle apparaît<br />

quatre fois en moins d'un quart d'heure. (K7)<br />

7) Durant l'été 84, trois prêtres yougoslaves ont été témoins de ce que Vicka, interrogée<br />

<strong>sur</strong> un retard d'un quart d'heure de l'apparition, a expliqué qu'ils attendaient une personne très<br />

importante qui devait y assister. (Ratko Perić, Rome, 9/6/85)<br />

f) BEAUCOUP D'AUTRES APPARITIONS<br />

1) Jelena et Marijana Vasilj : Laurentin écrit qu'el<strong>les</strong> ne voient pas la Vierge mais la<br />

perçoivent "par le cœur". (L 91) Mais el<strong>les</strong>-mêmes affirment voir la Gospa comme n'importe<br />

quelle autre personne vivante. (BF 73, 65 et 66, Vlašić dans M 11) Vlašić parle lui aussi<br />

d'apparitions et non de locutions intérieures. (BF 70 et information donnée le 15 août 83 à<br />

Meñugorje) Au début, Jelena n'entendait qu'une voix, sans savoir de qui était cette voix. (C<br />

20/12/82) Trois jours après en avoir parlé avec Vlašić, elle a une apparition de "l'ange". Neuf<br />

jours après, elle a une apparition de la Gospa. (Lj 133) Vlašić reconnaît que l'ange est apparu<br />

une semaine après cet entretien mais situe la première apparition de la Gospa le 15 décembre<br />

83 (BF 70), soit un an plus tard, mais, dans son information en italien du 15 août 83, il situe<br />

cette première apparition deux semaines après cet entretien ! Curieusement, dans Kršni<br />

Zavičaj n° 17 - 1984, il ne cite même pas le nom de Jelena !<br />

Signalons enfin que dans le document intitulé : "Poruke za zupu Meñugorje"<br />

("Messages pour la paroisse de Meñugorje"), diffusé par la paroisse, un chapitre est intitulé<br />

"Poruke preko druge skupine vidjelaca" ("Messages transmis par le second groupe de<br />

voyantes" (Jelena et Marijana Vasilj)) (p. 6), le premier chapitre étant intitulé "Poruke preko<br />

prve skupine vidjelaca" ("Messages transmis par le premier groupe de voyants" (Vicka, Ivan,<br />

Ivanka, Marija et Jakov))<br />

2) Anna, cousine de Marijana. (MM 101)<br />

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3) Dès 81, une jeune fille et quelques enfants ont des apparitions à Izbično, une autre<br />

paroisse franciscaine d'Herzégovine, à 60 km de Meñugorje. (Lj 64 - 65) La Gospa de<br />

Meñugorje confirme ces apparitions (C 20/1/82, 21/1/82 et 22/1/82)<br />

4) Le 1 er octobre 81, la Gospa confirme des apparitions, non identifiées (peut-être encore<br />

cel<strong>les</strong> d'Izbično) (C 1/10/81)<br />

17


5) Jozo Zovko affirme avoir des apparitions de la Gospa (K7) y compris avec <strong>les</strong><br />

voyants. (K7) La Gospa confirme aussi ces apparitions. (D1 28/8/81, L 82 - 83 et EM 19)<br />

6) Un chauffeur de taxi affirme avoir eu une apparition de Jésus, qui lui remet un<br />

mouchoir taché de sang, et de la Gospa, qui lui reprend ce mouchoir. Ces apparitions sont<br />

confirmées par la Gospa. (D1 4/9/81, C 15/9/81 et R 8)<br />

7) Trois jeunes fil<strong>les</strong>, rentrant chez el<strong>les</strong> après une messe à Meñugorje ont une apparition<br />

d'une quinzaine de saints franciscains. La Gospa confirme cette apparition et ajoute même<br />

qu'elle avait été parmi <strong>les</strong> saints. (C 25/10/81)<br />

8) "Un musulman a une vision d'une lumière pendant une apparition de la Gospa à<br />

Mirjana. Un malade a eu aussi une vision de la Gospa. Celle-ci, au cours de son entretien avec<br />

Mirjana a confirmé la véracité de ces apparitions…" (C 18/8/82)<br />

9) Ante Džambo a une vision de 13 personnes, puis une de 6 personnes. La Gospa<br />

confirme : "Oui, c'est une vraie vision. C'était <strong>les</strong> âmes de tes proches parents au<br />

purgatoire…" (C 4/11/82)<br />

10) Mate Šego, qui accompagna <strong>les</strong> voyants dès le 25 juin 81, avait eu, longtemps<br />

auparavant, une vision d'une grande foule venant à Meñugorje de tous <strong>les</strong> pays du monde. Il<br />

ne parlait pas de la Gospa. (témoignage d'un frère de Marija à Walter Fürhoff)<br />

11) Pendant une apparition, deux Italiennes et un Italien ont une vision d'une croix<br />

sanglante et de la "tête vivante de Jésus", sanglante aussi. Ivan confirme : "Oui, j'ai vu Jésus.<br />

Du sang coulait de sa tête…" (C 22/3/82)<br />

12) "Ruža et Jozo Mikalić, au moment de l'élévation, ont vu la Gospa et <strong>les</strong> enfants dans<br />

une maison." (C 11/8/81)<br />

13) Janja Simović, paralysée, et sa famille ont une vision de la Gospa <strong>sur</strong> la route de<br />

l'église (C 17/10/81)<br />

14) La Gospa apparaît <strong>sur</strong> Križevac à trente pèlerins italiens le 17 mars 85. Parmi eux, le<br />

docteur Casimiro Ravagnan, de Badia, et un guide yougoslave qui se "déclare athée". (La<br />

Repubblica, 5/4/84)<br />

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15) La Gospa accueille, à la porte de leur car, un groupe entier de pèlerins italiens.<br />

(décembre 84 - témoignage Anny Vivino)<br />

16) Mara Jerkovič, de Meñugorje, prétend que la Gospa lui apparaît et lui a montré le<br />

grand signe. Ce qui est troublant, c'est que ce signe ressemble fort à ce qu'Ivan a décrit dans<br />

l'enveloppe scellée (R 10) Cf. p. 39 (C/e/6)<br />

17) Cyrille Auboyneau et Catherine, deux Français qui, en janvier 85, avaient déjà vécu<br />

plus de huit mois à Meñugorje, prétendent "communiquer directement" avec la Vierge<br />

(témoignage Jean-Louis et DN 18 - 19)<br />

18


18) Adam, le coiffeur qui fait partie du groupe de prière de Jelena, affirme avoir des<br />

apparitions de Jésus et Marie et des visions du Ciel. (témoignage de Jean-Louis)<br />

19) Une dame de Meñugorje dont je ne veux pas citer le nom et qui n'est pas spécialement<br />

pieuse, a vu plusieurs fois le visage de Jésus dans le tabernacle ouvert et vide pendant la<br />

communion (témoignage de Jean-Louis et Cf. C 14/2/83)<br />

20) Une voyante mystérieuse a une seule apparition au cours d'un pèlerinage à Meñugorje.<br />

(DN 10 et EM 19)<br />

21) Cinq jeunes gens de Gala, près de Split, ont de nombreuses apparitions. Le curé<br />

franciscain y croit, ainsi que l'archevêque Frane Franić, qui a nommé une commission. Dans<br />

son bulletin, il écrit que ces apparitions sont "accompagnatrices de cel<strong>les</strong> de Meñugorje".<br />

(Vjesnik nadbiskupije Splitsko - Makarska)<br />

22) Tomislav Vlašić reconnaît voir la Vierge "dans son cœur" en présence des pères<br />

Rastrelli et Valenti. (témoignage de Walter Fürhoff)<br />

23) Il écrit dans la chronique : "Ainsi, toujours davantage de gens font savoir qu'ils ont des<br />

expériences <strong>sur</strong>naturel<strong>les</strong>." (C 14/2/83) Quand il dirigeait, en 1980, un groupe de prière à<br />

Čapljina, il demandait toujours, durant <strong>les</strong> méditations : "Qu'est-ce que tu vois, toi ? Et toi ?"<br />

ou bien : "Qu'est-ce que tu ressens ? Qu'est-ce que tu entends ?" (témoignage d'un prêtre de<br />

Mostar, A. P.)<br />

24) Je suis loin d'être au courant de toutes <strong>les</strong> apparitions et je n'ai cité ici que <strong>les</strong> plus<br />

significatives. Quand monseigneur Žanić parle de 47 autres "voyants" en Herzégovine, il est<br />

certainement très en dessous de la vérité. (R 20)<br />

25) Le 15 janvier 85, Barbarić projette à Bélanger une vidéo montrant "de jeunes habitants<br />

d'un village aux environs de Meñugorje qui prétendaient voir la Vierge. Ou plutôt, on <strong>les</strong> y<br />

encourageait. Par exemple, une scène montre deux enfants à genoux, en train de prier. La voix<br />

insistante d'Ivica Vego (un des prêtres suspendus) hors caméra leur demande à quelques<br />

reprises : "La voyez-vous, la Vierge ?" Autre séquence : un des enfants est couché <strong>sur</strong> le<br />

ventre, quasi inerte. Ivica s'approche, palpe <strong>les</strong> jambes et <strong>les</strong> bras de l'enfant et lui glisse sous<br />

la main papier et crayon pour qu'il note <strong>les</strong> messages de la Gospa… dans la plus pure tradition<br />

de l'occultisme spirite." (lettre du 17/3/85 de Bélanger à Laurentin) Bélanger ajoute : "Vous<br />

avez semblé partager ma préoccupation d'hygiène mentale reflétée dans ma réaction à l'égard<br />

du psychothérapeute Barbarić qui, avec le franciscain suspens, ne parut pas discerner <strong>les</strong><br />

enjeux d'une telle manipulation."<br />

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B - LES MESSAGES<br />

a) NE SONT PAS TOUJOURS RESPECTÉS<br />

* Il est très difficile de retrouver l'origine de messages qui ne sont presque jamais<br />

datés. Je n'en donnerai qu'un exemple :<br />

1) Le message reçu par Marija le 27 juin 81. Quel est-il ?<br />

"La paix, la paix… rien que la paix. Il faut que <strong>les</strong> hommes se réconcilient avec Dieu et entre<br />

eux. Pour cela, il faut croire, prier, jeûner, se confesser." (L 97) … ou bien celui-là : "Paix,<br />

paix, paix. Pour atteindre la paix, vous devez prier. Priez, priez, priez." (MM 95) D'après<br />

Marija elle-même, le message fut celui-ci : "Paix, paix, paix, réconciliez-vous, convertissezvous,<br />

ce sont <strong>les</strong> derniers jours." (Il Sabato 17-23/9/83) Les témoignages suivants situent ce<br />

message le 26 juin : "Où sont <strong>les</strong> autres fil<strong>les</strong> ? Paix, paix, paix, réconciliez-vous." (SK 27)<br />

"La paix, la paix, rien que la paix !" (Vicka dans B 54) "La paix, la paix, rien que la paix ! Il<br />

faut que la paix soit rétablie entre Dieu et <strong>les</strong> hommes, entre <strong>les</strong> hommes aussi." (Bubalo dans<br />

B 54, approuvé par Vicka et repris par elle en B 93) "Paix, paix, paix, réconciliez-vous !"<br />

(Vlašić dans SK 94 et <strong>sur</strong> K7)<br />

NB : Ces messages sont à rapprocher de celui reçu par Ivanka le 26 juin : "Je suis venue parce<br />

qu'il y a beaucoup de vrais croyants ici. Je désire être avec vous pour convertir et réconcilier<br />

le monde entier." (SK 26 et 79) Ce message, dont je doute de l'authenticité, et qui n'est<br />

mentionné ni par Laurentin ni par Rupčić, ni par Vicka dans B 26-28, est rapporté très<br />

différemment par Lj 17.<br />

D'autre part, la croix qui se dressait derrière la Gospa était-elle noire (Marija dans Il Sabato<br />

17-23/9/83 et Vlašić <strong>sur</strong> K7), grise (L 97) ou arc-en-ciel ? (SK 27)<br />

2) Tous <strong>les</strong> plus beaux messages, ceux qui sont le plus diffusés, ont été transmis par<br />

Jelena. Par exemple, celui inscrit dans la chronique le 25 avril 83. Mais ceux qui diffusent ces<br />

messages soit ne précisent pas qu'ils ont été reçus par Jelena (pour cet exemple : Vlašić dans<br />

son information en italien du 15 août 83 et BF 76), soit <strong>les</strong> attribuent à "l'un des voyants" en<br />

laissant entendre qu'il s'agit d'un voyant du premier groupe. (SK 95 et 78, L99 et 100) Ces<br />

messages sont souvent arrangés (SK 95, L 99 et MM 63-64), amalgamés entre eux (SK 78)<br />

ou, au contraire, partagés en morceaux. (L 99 et 100) "Le seul mot que je veux dire est<br />

conversion. Du monde entier. Je dis cela pour que vous le disiez à tous. Je demande seulement<br />

la conversion. Cela ne m'est pas difficile de souffrir ; je vous prie seulement de vous<br />

convertir. Je prierai mon fils de ne pas vous punir. Convertissez-vous seulement. Vous ne<br />

savez rien des plans de Dieu, ni ne saurez, ni ne pourrez savoir ce que Dieu enverra, ni ce qu'il<br />

fera. Je vous prie seulement de vous convertir. Voici mon désir : convertissez-vous. Soyez<br />

prêts à tout ; convertissez-vous seulement. Voilà tout ce que je veux vous dire. Que vous<br />

renonciez à tout, cela fait partie de la conversion. Adieu et demeurez en paix." (C 25 avril 83)<br />

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3) Vlašić écrit dans "Kršni Zavičaj", fin 82, ce message : "Le monde avec ses<br />

tensions, s'il continue dans la voie où il s'est engagé, il se perdra. Si le monde veut être sauvé,<br />

il doit se convertir, il doit défendre la paix. Mais il n'aura la paix que s'il trouve Dieu. Je suis<br />

venue pour dire au monde : Dieu existe, en Dieu il y a la vie ; et ceux qui trouveront Dieu<br />

trouveront la vie et trouveront la paix. Pour cela, convertissez-vous, réconciliez-vous, priez,<br />

jeûnez et aimez-vous comme des frères." (MM 47) Le 15 août 83, il dit au cours d'une<br />

information en italien (K7) : " [La Gospa a dit :] 'Le monde vit de fortes tensions. S'il continue<br />

20


ainsi, il finira mal. Le monde peut être sauvé seulement par le moyen de la paix. Mais il aura<br />

la paix seulement s'il trouve Dieu. En Dieu est la joie et en Dieu est la paix.' Cette année, le<br />

jour du second anniversaire (24 juin 83), elle a dit par l'intermédiaire de la voyante : "Dites au<br />

peuple : Je suis venue, je suis apparue pour dire au monde que Dieu existe, qu'en Dieu est la<br />

plénitude de la Vie. Si <strong>les</strong> gens se convertissent à Dieu, ils trouveront la vie – dites-le au<br />

peuple."<br />

Dans la chronique, on ne trouve pas trace de ce message, ni le 24 juin 83, ni durant le mois<br />

qui précède ni celui qui suit cette date. Par contre, le 16 juin, Vlašić a écrit : "À part cela (<strong>les</strong><br />

directives au nouveau groupe de prière) Jelena nous a transmis des thèmes que la Gospa<br />

désire que l'on médite durant la neuvaine de l'anniversaire (de la première apparition)"<br />

Suivent neuf thèmes dont voici le septième : "Marie désire prouver au monde : Dieu est<br />

vérité, il existe, avec lui est le vrai bonheur, en lui est la plénitude de vie – convertissez-vous à<br />

Dieu !", le huitième : "Marie désire que nous nous aimions tous comme des frères. Il faut<br />

expliquer ça aux gens…" et le neuvième : "Pourquoi la Gospa s'est nommée ici Reine de la<br />

Paix ? – Elle s'est nommée ainsi pour dire au monde que la paix lui est nécessaire s'il désire se<br />

sauver. En Dieu existe la joie qui crée la vraie paix." (Cf. L 100 et BF 76)<br />

Je n'ai pas réussi à trouver l'origine de la première partie du message, tel que le diffuse Vlašić,<br />

mais son aspect catastrophique semble indiquer qu'il ne vient pas de Jelena mais, peut-être, de<br />

Mirjana. Quant à la seconde partie, écrite par Vlašić dès la fin 82, elle se réfère à un "thème"<br />

reçu par Jelena le 16 juin 83 ! Vlašić n'a eu d'ailleurs son premier entretien avec Jelena que le<br />

20 décembre 82, soit après l'impression de son article. Le seul message transmis alors par<br />

Jelena était : "Priez et jeûnez pour la conversion des pêcheurs."<br />

4) La Gospa a pourtant bien dit, le 9 juin 84 : "Vous avez besoin de l'Esprit de Vérité<br />

pour porter <strong>les</strong> messages tels qu'ils sont, sans y ajouter ni y retrancher rien : tels que je vous<br />

<strong>les</strong> ai dits."<br />

5) Le 30 août 84, le message dit : "Chez vous aussi, vénérez vos crucifix." Ce<br />

passage a été supprimé devant moi par Barbarić sous prétexte qu'il fallait se méfier des<br />

théologiens "qui ne nous laisserons rien passer". Un message semblable est reçu le 12<br />

septembre 85. (DN 4bis/67)<br />

6) Les paroissiens ne connaissent pas <strong>les</strong> messages qui leur sont pourtant destinés. En<br />

84, ils n'étaient souvent même pas lus dans l'église, ou bien complètement déformés (par<br />

exemple <strong>les</strong> 15 et 22 novembre 84).<br />

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7) Le 29 décembre 84, Barbarić finit par satisfaire <strong>les</strong> pèlerins français qui insistent<br />

pour avoir le message du 27 : voici textuellement le message qu'il a transmis : "Le diable a<br />

tenté encore une fois de détourner <strong>les</strong> plans du Seigneur. Mais vous êtes restés dans la grâce."<br />

(K7) Voici le message qu'on a affiché ce jour-là dans l'église : "Chers enfants ! Pour ce Noël,<br />

Satan a voulu de façon particulière troubler <strong>les</strong> plans divins. Vous avez reconnu Satan, chers<br />

enfants, et le jour de Noël en particulier. Mais Dieu a vaincu dans vos cœurs. Que vos cœurs<br />

soient encore plus joyeux." Comparer avec le message publié par Laurentin (DN3/24-25) qui<br />

l'a très probablement reçu de Barbarić.<br />

8) En novembre 84, je confie à un pèlerin une série de messages que j'ai notés au<br />

cours des informations en français de Barbarić. À cette époque, je n'avais pas réussi à obtenir<br />

qu'on me confie le texte original de ces messages en croate. Le français de Barbarić étant très<br />

approximatif, j'avertis ce pèlerin que je ne garantissais pas du tout ces traductions. Aussi<br />

quelle ne fut pas ma <strong>sur</strong>prise de retrouver ces messages, tels quels, dans DN 27-28 :<br />

21


Laurentin, qui jouissait pourtant de toutes <strong>les</strong> attentions de la paroisse, avait publié ces<br />

messages sans rien vérifier !<br />

b) LES MESSAGES "SOUFFLÉS" À LA GOSPA<br />

1) Si on excepte ceux que la Gospa donne chaque jeudi pour la paroisse depuis le 1 er<br />

mars 84 et ceux reçus par Jelena, presque tous <strong>les</strong> messages sont des réponses à des questions<br />

et, le plus souvent, des réponses auxquel<strong>les</strong> on peut légitimement s'attendre. Quelle différence<br />

avec la rue du Bac, Lourdes, Fatima, etc !<br />

2) Tous <strong>les</strong> messages un tant soit peu inattendus proviennent d'autres sources que la<br />

Gospa : Les sept Pater (L 71 et 97, B 59, MM 48-49), le jeûne (L 98 et 149, B 59, C 18/7/82<br />

et EM 100), le grand signe, demandé par Mirjana dès le 2 e jour ! (B24, D1 24/6/81 et SK 33),<br />

le fait d'apparaître à l'église, à la demande de Zovko (SK 37 à 39 et K7), le rosaire, soufflé par<br />

Zovko dès le 5 e jour (K7 et MM49), la confession mensuelle (C 6/8/82), <strong>les</strong> prières et rites de<br />

guérison (C 25/7/82), le nom : "Reine de la Paix", qu'il faut lui demander et qu'elle s'excuse<br />

de n'avoir pas dit plus tôt. Comparer avec Lourdes ! (L 75 et B 93-94) (à ce propos, pourquoi<br />

SK ne parle pas de ce nom, mais seulement Vlašić en SK 95 ? Cet évènement essentiel n'est<br />

même pas rapporté dans la chronique !), la date du 25 juin pour la fêter ( C 2/2/82), le fait que<br />

ce sont <strong>les</strong> dernières apparitions <strong>sur</strong> Terre (C 27/6/82), etc, etc… La date du 5 août semble<br />

aussi avoir été soufflée à Jelena par des Italiens. (DN 32)<br />

3) Pendant l'apparition du 29 juin 81, Jakov, incité par Ivan, dit : "La Gospa nous dit de<br />

croire fortement." Marinko Ivanković crie à la foule : "Un seul Dieu, une seule foi !" puis<br />

Vicka reprend, au nom de la Gospa : "Un seul Dieu, une seule foi !"<br />

4) Pendant l'apparition du 27 juin 81, <strong>les</strong> enfants disent : "Elle a dit : que (<strong>les</strong> gens qui<br />

sont là et ne la voient pas) devaient croire comme si elle était là. Mais Marinko répète à la<br />

foule : "Elle a dit : 'que ceux qui ne voient pas croient comme s'ils me voyaient." (témoignage<br />

d'A.P., prêtre séculier de Mostar)<br />

c) BANALITÉ DES MESSAGES<br />

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1) Les premiers jours, l'essentiel des messages consiste à demander à ceux qui ne voient<br />

rien de croire fortement, sans distinguer foi dans <strong>les</strong> apparitions et foi tout court. (SK 84) Ceci<br />

est sans précédent dans l'histoire des apparitions maria<strong>les</strong>.<br />

2) Les messages deviennent plus élaborés dès l'arrivée de Vlašić, à commencer par le<br />

nom : "Reine de la Paix" (fin août 81), puis avec l'entrée en scène de Jelena. (Cf. B a) 2))<br />

3) Nombreux messages d'une plate évidence, tels que : "Beaucoup sont <strong>sur</strong> le chemin<br />

de la conversion, mais pas tous." (SK 85) ou bien : "Je vous ai montré le ciel pour que vous<br />

voyez le bonheur qui attend <strong>les</strong> préférés de Dieu." (D2 et C 2/11/81)<br />

4) Quand on fait poser des questions à la Gospa sans passer par <strong>les</strong> franciscains – ce<br />

qui est devenu impossible – on obtient des réponses qui ne dépassent jamais <strong>les</strong> faib<strong>les</strong><br />

capacités intellectuel<strong>les</strong> des voyants.<br />

22


5) Les réponses fournies par Jelena sont plus profondes, mais son intelligence est<br />

extraordinaire (BF 64 à 69 et Lj 33). Elle n'a d'ailleurs pas besoin de demander à la Gospa<br />

pour fournir un certain type de réponses, vagues et généra<strong>les</strong>, tirées du discours de Vlašić.<br />

(BF 74 et MM 100) Au début de son "charisme", quand on demandait à Jelena si la Gospa<br />

avait parlé de telle ou telle chose, la réponse était toujours oui, et elle expliquait ce qu'avait dit<br />

la Gospa à ce sujet. (Žanić <strong>sur</strong> K7)<br />

6) Marijana est, au contraire, beaucoup plus banale et <strong>les</strong> messages qu'elle reçoit sont<br />

si plats qu'on ne <strong>les</strong> diffuse jamais. (BF 73) Elle dit : "À toutes <strong>les</strong> questions que posent <strong>les</strong><br />

gens, nous recevons toujours la même réponse, qu'il faut prier et jeûner, et qu'à travers la<br />

prière nous aurons la réponse que nous désirons." (MM 101) Mais pourquoi donc laisser <strong>les</strong><br />

gens continuer à poser des questions ?<br />

7) Les messages transmis par Mirjana, la plus intelligente et la plus cultivée du<br />

premier groupe, tranchent avec ceux transmis par <strong>les</strong> autres voyants. (Cf. L 160 mais <strong>sur</strong>tout<br />

comparer le message en DN4bis/5 avec ceux publiés en DN4bis/63-67 !)<br />

d) DES MESSAGES ÉTONNANTS<br />

1) Les messages contre l'évêque. Cf. "Diaire original" remis par Vicka à la<br />

commission le 31 mai 85 seulement !<br />

1¤ Papier écrit de la main de Vicka (C 3/1/82) : "Nous avons questionné la Gospa<br />

au sujet d'Ivica Vego, tous ensemble, dimanche. Ivica n'est coupable de rien. Si on l'expulse<br />

de l'ordre (des franciscains), qu'il soit fier et courageux. Je dis chaque jour : paix, paix et tout<br />

est de plus en plus non-paisible. Qu'il reste. Il n'est coupable de rien. Et comme cela trois fois.<br />

Nous avons tous entendu et lui avons dit. L'évêque produit le désordre et pour cela il est<br />

coupable. Il ne sera pas toujours non plus l'évêque. Je montrerai, moi, la justice dans le<br />

royaume. Cela a duré dix minutes, tout <strong>sur</strong> Ivica. Et le reste je l'écrirai plus tard parce que je<br />

ne sais pas bien précisément jusqu'où je suis arrivée."<br />

2¤ Papier écrit, probablement, par Marija (même référence) : "Notre mère a fait<br />

savoir au cher évêque qu'il s'est un peu précipité dans sa décision et qu'il devait réfléchir<br />

encore une fois et interroger <strong>les</strong> deux parties. Elle le prie d'être juste et patient. Elle, la douce<br />

Mère, pense que Ses deux serviteurs (à elle) ne sont pas coupab<strong>les</strong>."<br />

3¤ Écrit de la main de Vicka (D3 1/3/82) : "La Gospa a dit pour eux deux (Ivan et<br />

Ivica) qu'ils n'étaient coupab<strong>les</strong> de rien."<br />

4¤ Écrit de la main de Vicka (D3 13/3/82) : "Ils ne sont coupab<strong>les</strong> de rien" (bis)<br />

"L'évêque est là-dedans le plus coupable."<br />

5¤ Transmis par Vicka (C 27/6/82) : "Il faut respecter et écouter <strong>les</strong> supérieurs.<br />

Mais eux aussi font des erreurs ; l'évêque doit <strong>les</strong> regretter et <strong>les</strong> réparer, et plus encore ceux<br />

qui l'ont incité à cela ; il nuit à la foi par son attitude… Chez eux deux, je n'ai pas trouvé de<br />

faute."<br />

6¤ Ivan envoie à Žanić ce message dont l'a chargé la Gospa (C 19/6/83) : "Dis au<br />

père évêque que je lui demande sa conversion urgente quant aux évènements de Meñugorje ;<br />

que cela ne soit pas trop tard. Qu'il commence à s'approcher de tous ces évènements avec<br />

beaucoup de compréhension, d'amour et une grande responsabilité. Je voudrais qu'il ne crée<br />

pas de discorde entre <strong>les</strong> prêtres et ne fasse pas ressortir leur côté négatif (…) Je lui envoie<br />

l'avant-dernier avertissement. S'il ne se convertit pas, ni ne se corrige, il s'en suivra pour lui<br />

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mon jugement et le jugement de mon fils Jésus." (Ce message m'a été personnellement<br />

confirmé par Ivan. - K7)<br />

7¤ Voir aussi D3 6/2/82, C 19/12/81, 11/1/82, 21/4/82 et 29/8/82)<br />

8¤ Tous <strong>les</strong> messages reçus par Vicka et diffusés par Žanić m'ont été confirmé par<br />

elle (K7), dont celui du 20/1/82 : "Nous avons demandé ce que devaient faire <strong>les</strong> frères Ivica<br />

et Ivan, maintenant, s'ils étaient déchargés. La Gospa a répondu : 'Ils ne sont pas coupab<strong>les</strong>.<br />

L'évêque a agi précipitamment en prenant cette décision. Qu'ils restent, qu'ils prient beaucoup<br />

et que l'on continue de prier pour eux.", celui du 16 avril 82, alors que <strong>les</strong> deux vicaires sont<br />

exclus de l'ordre, relevés de leurs vœux et "suspens a divinis" "par décision de la Curie<br />

générale des frères mineurs en date du 29 janvier 1982" (Žanić dans "Jesus" de janvier 85 p.<br />

23) : " 'Ils ne sont pas exclus'. Elle a souri.", celui du 26 avril 82 : "L'évêque n'a pas le<br />

moindre véritable amour de Dieu pour ces deux-là (…) Il a pris une lourde sanction contre<br />

eux, juste pour être débarrassé d'eux. Car il a commencé avec <strong>les</strong> plus jeunes et pense<br />

continuer tout doucement. (…) Ce que fait l'évêque n'est pas la volonté de Dieu : innocents,<br />

sans faute, et punis d'une telle manière ! Dieu ne permettrait pas cela, mais l'évêque n'agit pas<br />

par la grâce de Dieu, et il peut faire ce qu'il veut. Mais un jour on verra la justice, qu'on n'a<br />

pas vue depuis longtemps. Je commencerai à apaiser cela tout doucement et beaucoup de<br />

frères (franciscains) seront éclairés d'un grand bonheur." Vicka m'a confirmé avoir bien écrit<br />

ces messages "de sa main" (K7). Quant à Barbarić , à qui j'ai fait lecture de cette traduction de<br />

ces messages et de quelques autres, en présence d'Anny Vivino, il n'a pas songé à <strong>les</strong><br />

contester. Je lui ai même proposé de lui relire cette traduction, ce à quoi il m'a répondu : "Ce<br />

n'est pas la peine, j'ai très bien compris (s'il parlait mal le français, il le comprenait<br />

parfaitement). C'est une longue histoire, et je demande qu'on attende pour voir ce qui arrivera.<br />

Personne ne peut connaître <strong>les</strong> plans de Dieu."<br />

9¤ En janvier 85, le frère Petar Ljubičić, attaché à la paroisse de Meñugorje, confie<br />

à Walter Fürhoff, sous le sceau du secret, le message suivant, reçu par Ivan le 14 janvier 85<br />

vers 23 heures, après mon expérience <strong>sur</strong> Vicka (j'ai traduit ce message donné en allemand) :<br />

"Chers enfants, priez pour tous, mais particulièrement pour ceux qui sont sous l'influence de<br />

Satan et priez pour l'évêque Pavao."<br />

10¤ Alors que l'évêque tente d'obtenir le transfert de Barbarić , nombreux sont <strong>les</strong><br />

messages qui mettent en garde contre <strong>les</strong> tentatives de Satan (14 janvier 85 un message pour<br />

Ivan – voir ci-dessus – et un second, plus prudent, reçu par Vicka, et 3 messages reçus le jeudi<br />

par Marija : 17 et 24 janvier, et 7 février. Vlašić, dans une lettre faussement datée du 5 janvier<br />

85, adressée à ses amis du Vatican, relie clairement ces messages avec la tentative de<br />

l'évêque. (Cf. p. 73 F/e)5))<br />

11¤ La Gospa pleure à cause de l'évêque. (lettre de Vlašić à Žanić du 20/7/84,<br />

datée du 22/8 dans R 22)<br />

2) Une pédagogie brutale<br />

Vlašić (MM 75 et 76) : "La Vierge a usé d'une pédagogie très efficace au début, quand elle a<br />

dit : 'Priez chaque jour au moins sept Pater, Ave, Gloria et un Credo, et commencez à jeûner<br />

le vendredi.' Mais, pour un chrétien, prier seulement ainsi, c'est être très en dessous du<br />

minimum…" Barbarić a souvent repris cette idée de progression pédagogique au cours de ces<br />

informations. Or le seul message destiné au monde entier en 84 a été celui du 14/8 demandant<br />

de jeûner au pain et à l'eau deux fois par semaine et de prier le rosaire entier chaque jour !<br />

3) La Gospa se trompe<br />

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1¤ Le 30 juin 81, elle annonce qu'elle n'apparaîtra plus que trois jours. (SK 40, M 38 et<br />

K7 30/6/81) (Cf. p. 61 F/c/5/5 et 6)<br />

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2¤ Le seul fait que la Gospa, par trois fois, ait "compté" <strong>les</strong> pèlerins est étonnant en<br />

soi. (C 15/9/81, 25/6/82 et 12/9/82) D'ailleurs, elle a dû s'en rendre compte puisqu'elle ne le<br />

fait plus ! Ce qui est encore plus impensable, c'est qu'elle se soit trompée, en annonçant<br />

110.000 pèlerins le 25 juin 82. Non seulement l'évêque estime ce chiffre à 30.000 au<br />

maximum (R 24), mais Vlašić lui-même parle de 16.000 communions ce jour-là (presque tout<br />

le monde communie en ces occasions) (C 25/6/82) (Voir p. 58 F/c/3/8)<br />

3¤ Jelena (K7) : "La Gospa demande de jeûner <strong>les</strong> trois jours qui précèdent le 'Petit<br />

Pâques'." Il s'agit en fait d'une fête traditionnelle, le dimanche après Pâques, qui n'a aucune<br />

signification liturgique !<br />

4¤ Le 25 octobre 84, soit à cinq jours de la fin du mois, elle demande : "Priez durant<br />

ce mois. Dieu m'a cédé chaque jour pour vous dispenser des grâces…" (DN 28) Elle aurait pu<br />

le dire plus tôt !<br />

4) Des messages étranges<br />

1¤ Le 7 novembre 84, elle confie à Ivan, à Križevac : "Le mercredi est mon jour." Ce<br />

n'est donc pas le samedi ? (message qu'Ivan m'a personnellement transmis)<br />

2¤ "Jozo est un saint, je vous ai dit ça depuis longtemps." (D2 21/10/81)<br />

3¤ À Jelena : "Le vent est mon symbole. Je viendrai dans le vent." (DN 31) On m'a<br />

appris que le vent était une des manifestations de l'Esprit Saint…<br />

4¤ "Ces apparitions sont <strong>les</strong> dernières <strong>sur</strong> la Terre." (C 27/6/82, B 137, F 80 et M25)<br />

5¤ "Il n'y aura pas de troisième guerre mondiale." (C 12/7/82) Mais pourquoi ne<br />

diffuse-t-on pas ce message ?<br />

6¤ Elle promet à Vicka que son futur beau-frère retrouverait sa jambe "après le signe<br />

visible." (C 3/1/83)<br />

7¤ "Faites lire aux prêtres le livre de l'abbé Laurentin et divulguez-le." (DN3/27)<br />

5) Des messages sinistres<br />

1¤ La Gospa annonce qu'un malade "mourrait sous peu" (C 17/9/81)<br />

2¤ D'un autre, elle dit "qu'il y a peu de chances qu'il guérisse" (C 18/1/82)<br />

3¤"Au sujet d'un vieillard qui a disparu, elle a dit qu'il était mort." (C 11/10/81)<br />

4¤ Elle paraît s'être rendue compte d'avoir "gaffé" : "Quand nous demandons pour<br />

quelqu'un : 'Est-il vivant ? Est-il… ? Alors, elle dit : 'Ne posez plus de tel<strong>les</strong> questions.' " (D3<br />

25/2/82 marqué, par erreur, au 23/2/82)<br />

6) Prudence dans <strong>les</strong> messages<br />

1¤ La Gospa met en garde <strong>les</strong> voyants contre "beaucoup de personnes malhonnêtes" qui vous<br />

mettront à l'épreuve" juste avant l'arrivée de la commission, le 25 juin 82 ! (C 27/6/82)<br />

2¤ Après avoir confirmé de nombreuses autres apparitions (Cf. p. 17 A/f/3 à 11), elle devient<br />

prudente et refuse de confirmer cel<strong>les</strong> de Jelena. (C 20/12/82)<br />

7) Des promesses non tenues<br />

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La Gospa promet maintes fois de "laisser un grand signe". (D1 21 et 29/7/81, le 7 et le 13<br />

septembre 81 (Lj 60-62), C 16/9, 12, 14 et 26/10/81, D2 26/10/81, C 21/1/82) Vicka lui<br />

demande souvent quand elle le laissera, à quoi elle répond : "Pour bientôt" (D1 27/7/81), "ce<br />

jour-là" (?) (D1 25/8/81), "Il viendra vite" (D1 27/8/81), "encore un peu de patience" (D1<br />

25


29/8/81), "seulement encore un peu de patience." (D1 31/8 et 3/9/81), puis : "Je le laisserai à<br />

un moment où vous ne l'attendrez pas." (D1 5/9/81) Le 16 mars 82, enfin, "Vicka dit qu'ils<br />

savent le jour (…) ceci est encore un secret." (C)<br />

Rupčić dit qu'il ne faut pas prendre ces promesses à la lettre, parce qu'il s'agit d'un langage<br />

prophétique. (VM 11) L'ennui, c'est que la Gospa n'use pas par ailleurs d'un langage<br />

prophétique mais bien d'un langage concret, celui-là même que parlent et comprennent <strong>les</strong><br />

voyants (un exemple entre mille : L 160). Elle va même, par la suite, jusqu'à indiquer le mois<br />

où se réalisera ce signe ! Cf. p. 39 C/e/6<br />

Par ailleurs, Žanić, dont la parole, nous le verrons, est plus digne de confiance que celle de<br />

Rupčić, dit que la Gospa a promis que le signe viendrait avant le 8 décembre 81, avant et puis<br />

pour Noël 81, pour le 1 er janvier 82, etc… (R 9)<br />

On notera enfin que, curieusement, <strong>les</strong> feuillets correspondants aux jours où la Gospa promet<br />

le signe rapidement ne se trouvent pas dans la chronique.<br />

Le 12 janvier 81, je dis à Barbarić : "Ce serait une catastrophe pour l'Église que <strong>les</strong><br />

apparitions cessent sans que le signe n'arrive." À quoi il répond : "Non, je ne pense pas. Le<br />

signe, ça n'est pas important. Moi, je n'en ai pas besoin."<br />

8) Des erreurs théologiques<br />

* Avertissement : n'étant pas théologien du tout, je me permets seulement de soumettre<br />

quelques remarques à l'appréciation des spécialistes.<br />

¤1 "Toutes <strong>les</strong> croyances sont éga<strong>les</strong> devant Dieu. Dieu <strong>les</strong> gouverne comme un<br />

souverain dans son royaume." (C1/10/81 et Cf. EM 155)<br />

"Non (toutes <strong>les</strong> églises ne sont pas éga<strong>les</strong>). Dans certaines on prie Dieu davantage, dans<br />

d'autres moins. Cela dépend des prêtres qui organisent la prière et du pouvoir qu'ils portent en<br />

eux." (C 1/10/81) Si je comprends bien, Dieu se désintéresse de ce que nous croyions en<br />

Mahomet ou en Jésus-Christ. Quant à l'église, il préfère que nous soyons de celle qui prie le<br />

plus et où <strong>les</strong> prêtres ont le plus de "pouvoir", même s'il s'agit d'une église "hérétique".<br />

¤2 (À Žanić) "Je lui demande sa conversion à ces évènements" (sinon) "il s'en suivra<br />

pour lui mon jugement et le jugement de mon Fils Jésus." Selon la doctrine de l'Église, tout<br />

chrétien est libre de croire ou non aux apparitions de la Vierge (Lourdes, etc…). C'est ce que<br />

dit Žanić (R 21-22) et que Rupčić nomme son "apriorisme hérétique" ! (VM 4) Rupčić a<br />

raison d'écrire que "quiconque reçoit une révélation authentique de Dieu ou, en général, Sa<br />

Parole, est tenu de l'accueillir." (VM4) Mais ce n'est pas Žanić qui reçoit cette révélation,<br />

mais <strong>les</strong> voyants. Et cette révélation est-elle authentique ? C'est justement à Žanić de le dire,<br />

et il ne le dit pas. On n'a jamais vu, et on ne verra jamais la Toute Humble Vierge Marie se<br />

substituer à l'autorité de l'Église. D'autre part, je m'étonne qu'elle parle de "son jugement", la<br />

Vierge n'ayant jamais été présentée par l'Église comme juge, mais comme secours !<br />

3¤ Le 13 septembre 81, Ivan note dans son carnet : "Elle est venue près de l'image de<br />

Jésus et elle a dit : 'C'est là votre Père, mon ange.' ". (Lj 62) Je sais bien que Dieu est Un en<br />

trois Personnes. Mais enfin, l'Église nous parle du Père comme notre Père et de Jésus comme<br />

notre frère. Un frère, c'est plus proche qu'un père, c'est plus facile à suivre, c'est plus facile de<br />

lui ressembler.<br />

4¤ "Mon fils a été martyrisé pour sa foi." (D1 27/7/81 et 22/8/81) Cela veut-il dire que<br />

Jésus croyait en Dieu ? Il n'était donc pas Dieu ? Je sais bien qu'il a dit oui à la volonté du<br />

Père, et que croire, c'est dire "oui". Mais je n'ai jamais entendu parler de la "foi" de Jésus,<br />

mais seulement de la foi des chrétiens en Jésus-Dieu. Il me semble qu'en assimilant la foi de<br />

Jésus à la nôtre ("C'est ainsi que vous, mes anges, vous endurerez tout.") soit on abaisse le<br />

Fils, soit on nous déifie.<br />

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5¤ Le 19 avril 83, Jelena "demanda à la Gospa de lui dire une prière de consécration.<br />

(…) Elle la lui a dictée. Jelena s'est levée, a pris un cahier et a écrit tandis que la Gospa était<br />

présente et lui parlait." (C 20/4/83) Cet acte n'est donc pas "inspiré" comme dit Laurentin (EM<br />

155) mais dicté. Deux phrases y <strong>sur</strong>prennent : "Par ta bonté, ton amour et ta grâce, sauvemoi."<br />

et "Je te prie pour la grâce de pouvoir être miséricordieuse envers toi." (C 20/4/83 et BF<br />

168) Au sujet de la première, Laurentin écrit : "Je ne pense pas que <strong>les</strong> formu<strong>les</strong> de Jelena<br />

soient <strong>les</strong> meilleures du monde, etc…", cel<strong>les</strong> de Jelena, non, bien sûr, mais cel<strong>les</strong> de la Gospa<br />

devraient l'être ! J'ai appris que le Sauveur était Jésus, la Vierge ayant le titre d'auxiliatrice.<br />

Au sujet de la seconde phrase, il la justifie par une autre parole de la Gospa à Jelena, tout<br />

aussi injustifiable : "Pardonne-moi" (Cf. BF 168), qu'il trouve "admirable de courtoisie". (EM<br />

155) Ce n'est sans doute pas l'avis de la Gospa, qui a remplacé cet acte par un autre,<br />

irréprochable, celui-là, le 28 novembre 1983. C'est le seul qui est publié dans MM 6.<br />

Laurentin, lui, préfère ne rien publier du tout.<br />

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C - LES AFFIRMATIONS DES VOYANTS<br />

a) IVAN IVANKOVIĆ<br />

"Je vois quelque chose de tout blanc et qui bouge." aurait-il déclaré le 24 juin 81 à Vicka<br />

selon le témoignage de celle-ci (SK 21), qu'elle confirme à Bubalo. (B 21) Il n'y a aucune<br />

autre trace de ce témoignage. Ni Vlašić, ni Barbarić , ni Rupčić, ni Kraljević n'ont parlé avec<br />

Ivan Ivanković. Bubalo l'aurait fait mais il ne le rapporte pas. En octobre 84, Laurentin<br />

s'intéresse enfin à lui. Barbarić tente de le dissuader de le rencontrer, sous prétexte que ce<br />

n'est pas un témoin intéressant. Laurentin me demande de l'aider. J'ai <strong>les</strong> plus grandes<br />

difficultés à retrouver Ivan, après avoir été dirigé <strong>sur</strong> de fausses pistes. Personne n'a voulu<br />

m'aider. Quand je le rencontre, il est seul, occupé à retourner un champ. Il est très gêné, il a le<br />

regard fuyant, la tête basse. Quand je lui demande ce qu'il a vu le 24 juin 81, il me répond :<br />

"Rien !" et quand je lui demande s'il croit que <strong>les</strong> "voyants" ont réellement des apparitions, il<br />

répond : "Non, je crois qu’ils ne voient rien." Puis sa sœur arrive, et Ivan change d'attitude et<br />

répond différemment aux mêmes questions : "Je crois qu'ils voient la Gospa. Mais moi, je n'ai<br />

jamais dit avoir vu quoi que ce soit. Je ne veux pas parler de ça." Je vais chercher Laurentin et<br />

un, puis deux interprètes. Ils n'en tireront plus rien, ou presque : "J'ai beaucoup de confusion<br />

en moi. Je ne veux pas parler." Il s'agit donc, de toute façon, d'un étrange témoin auquel<br />

quatre personnes différentes, individuellement ou en groupe, n'ont pu arracher aucun<br />

témoignage. On m'avait laissé entendre, et en particulier Mika, sœur de Marija, qu'il se taisait<br />

par peur de la police. Je lui ai posé la question qui a provoqué un début de colère montrant<br />

qu'il trouvait cette explication ridicule. Son trouble est visiblement beaucoup plus intérieur,<br />

profond. Pas besoin d'être le padre Pio pour comprendre que c'est sa foi en Dieu qui est<br />

atteinte. Ivan Ivanković m'a laissé l'impression d'un homme honnête et profond qui souffre<br />

dans <strong>les</strong> profondeurs de son âme, non pas d'avoir laissé passer sa chance, mais d'avoir été<br />

trompé par ceux en qui il avait mis sa confiance. Isolé, incompris, sujet de moquerie, il ne<br />

peut que garder son lourd secret. Seul dans un village où tous croient sans avoir rien vu, il en<br />

sait trop pour croire.<br />

(Dans DN 10, Laurentin préfère parler de son short et de "ses longues jambes sportives" que<br />

de son trouble évident. Il préfère détailler le pourquoi des questions plutôt que <strong>les</strong> réponses<br />

obtenues.)<br />

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b) BIZARRERIE DE CERTAINS DÉTAILS<br />

1) Le second jour, la montre de Mirjana retarde de trois heures. "Ce fut un signe pour<br />

<strong>les</strong> voyants que quelque chose de miraculeux s'était produit." (SK24) Les voyants se<br />

raccrochent donc à ce détail bizarre pour se convaincre que "quelque chose de miraculeux<br />

s'était produit". S'ils voyaient réellement la Vierge, ils n'auraient pas besoin de ça. "J'ai<br />

apporté cette montre chez un horloger", raconte Žanić, "et il m'a dit qu'elle était endommagée.<br />

Je l'ai rendue à Mirjana en lui disant : 'ne dis à personne que c'est un miracle, ce n'est qu'une<br />

chose naturelle, un incident mécanique.' Deux ou trois ans plus tard, j'ai entendu dans des<br />

enregistrements qu'elle raconte toujours ce miracle." (Bubalo et Laurentin, prudents, n'en<br />

parlent pas : B 22-25 et L 35-36)<br />

2) La Gospa donne à Ivanka un message écrit en code <strong>sur</strong> un papier inconnu, qu'elle<br />

refuse bien sûr de montrer à quiconque ! (témoignage d'une tante et d'un frère d'Ivanka, du Dr<br />

28


Ante Brajko et B 158)<br />

3) Franjo, petit frère de Vicka, trouve deux mystérieux chapelets anciens, deux mois<br />

avant la première apparition. La Gospa, interrogée, répond qu'il s'agit d'un "don de Dieu". (B<br />

131 et 132 et Lj 72 et 73)<br />

4) La Gospa donne à Jelena un chapelet que personne ne peut voir. (Žanić K7<br />

12/2/85)<br />

5) La Gospa retrouve une bague perdue ! (D1 3/9/81)<br />

6) Les voyants notent <strong>les</strong> secrets <strong>sur</strong> des cahiers que n'importe qui risque de trouver.<br />

(FB 52 et B 159) Ivanka, elle, utilise une méthode de notation chiffrée que la Gospa lui a<br />

enseignée ! (B 158)<br />

7) Le début des apparitions de Jelena qui une semaine voit un ange et l'autre la<br />

Vierge. (FB 70) "La voix" se manifeste à elle la première fois en lui donnant l'heure ! (C<br />

20/12/82)<br />

8) Le début des apparitions de Marijana qui voit la Gospa du 19 mars au 5 octobre<br />

83, sans l'entendre !<br />

9) Jakov, Vicka puis Ivan, emmenés physiquement au ciel, en enfer et au purgatoire !<br />

(B 154, 155 et 156, FB 61, D2 19/11/81, C 19/11/81)<br />

10) La Gospa "envoie" Satan à Mirjana, et puis s'en excuse. (BF 51, Cf. C 4/9/82, FR<br />

69 et EM 157) Elle demande aussi pardon à Jelena. (BF 168, MM 63 et EM 155)<br />

11) La Gospa dit à Ivan son avenir ! (BF 61) Et la liberté ? (BF 62)<br />

12) La Gospa apparaît avec l'Enfant Jésus le jour de sa nativité, le 8 septembre 81. (B<br />

109) Vlašić préfère ne pas noter ce détail pour le moins curieux dans sa chronique.<br />

13) Un chauffeur de taxi rencontre "un homme ensanglanté – c'était Jésus – et cet<br />

homme lui donne un mouchoir ensanglanté et lui dit de le jeter dans la rivière. Poursuivant sa<br />

route, il rencontre une femme – c'était la Bienheureuse Vierge Marie" qui lui demande le<br />

mouchoir et dit : " 'S'il ne m'avait pas donné le mouchoir ensanglanté, il y aurait eu terrible<br />

jugement pour tous.' La Gospa dit que ceci était vrai." (D1 4/9/81, B 76 et 77 et R 8)<br />

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14) Dans la prison de Jozo Zovko "toutes <strong>les</strong> portes s'ouvrent". "Quand on l'asperge<br />

d'eau, il reste sec". "La Gospa a dit que c'était vrai." (D1 30 et 31/8/81 et R 8)<br />

15) Le 20 octobre 81, Vicka demande à la Gospa : " 'Demain, prends pitié au procès de<br />

Jozo en paralysant quelqu'un ; frappe le chef. Je sais que c'est un péché de dire ça, mais que<br />

faire ?' La Gospa, à ces mots, a seulement souri. Ensuite, elle a chanté le chant : 'Ô Christ, en<br />

Ton nom' " (<strong>sur</strong> l'air de "Glori, glori-alleluia", chant de victoire américain, au rythme<br />

martial !) (D2 20/10/81)<br />

16) La Gospa sert de télévision. Elle montre Zovko dans sa prison qui parle aux<br />

enfants et en embrasse d'autres (D2 et C 19/10/81), elle montre "la salle des audiences et<br />

29


quelques personnes" (D2 et C 21/10/81) et encore deux fois Jozo qui parle aux voyants. (D2<br />

et C 21/10/81 et D2 et C 8/11/81) Elle montre Ivan (D2 et C 12/11/81), le père de Vicka en<br />

Allemagne (D2 et C 17/11/81), la mère d'Ivanka au paradis, ainsi qu'une autre personne (D2<br />

et C 31/10/81, B 154) et cela trois fois (BF 56), encore Ivan (D2 et C 18/11/81), la mère de<br />

Vicka en Allemagne (D2 et C 10/12/81), la tête de Mirjana à Sarajevo (D1 30/8/81), encore<br />

Ivan (C 1/10/81) et, le 7 mai 85, pour la dernière apparition régulière d'Ivanka, sa mère qui<br />

l'embrasse et la félicite. (AG 11)<br />

17) La Gospa "dit qu'il y avait même un espion parmi nous" (D1 25/8/81), "dit qu'il y<br />

avait un espion et l'a désigné du regard. (…) Alors l'espion s'est enfui." (D2 et C 22 et<br />

29/11/81) Elle dit d'un jeune homme qu'il n'est pas un espion. (D1 22/8/81) Elle dénonce une<br />

jeune fille qui aurait accusé Zovko. (D1 31/8/81)<br />

18) La Gospa prie <strong>sur</strong> Vlašić mais on ne comprend pas ce qu'elle dit. (D3 10/3/82)<br />

Quand on lui demande pourquoi elle n'est pas venue la veille, elle répond mais on ne l'entend<br />

pas. (D1 29/7/81) Quand elle raconte sa vie à tous <strong>les</strong> voyants sauf Ivan, celui-ci la voit mais<br />

ne comprend rien de ce qu'elle dit ! (C 15/1/83) "Jésus nous a dit quelque chose mais nous ne<br />

l'avons pas compris." (D1 22/8/81)<br />

19) La Gospa demande si ceux qui l'ont touchée ont senti quelque chose. "Certains<br />

l'avaient sentie et certains non." (D2 et C 4/11/81 et B 87) "Combien de fois elle nous a<br />

entourés de ses bras et embrassés !" (Vicka B 87) "Une jeune fille, alors qu'elle la touchait, a<br />

crié. Elle a dit qu'elle avait senti la couronne de la Gospa." (D2 et C 5/12/81) La couronne<br />

d'étoi<strong>les</strong> !!! La Gospa dit : "Il n'y a pas besoin de me toucher car beaucoup n'ont rien senti<br />

quand ils m'ont touchée." (D1 25/8/81) (Cf. D1 29/7/81)<br />

20) Jésus aussi se laisse toucher ! Ou plutôt la seule tête de Jésus ! (D1 22/8/81)<br />

D'ailleurs, de Jésus adulte, ils ne voient jamais que la tête ensanglantée. (D1 27/7/81 et<br />

22/8/81, C 13/1/82)<br />

21) La Gospa bénit des objets en faisant le signe de la croix et en disant : "Au nom du<br />

Père, du Fils et du Saint Esprit". (B 103 et D1 27/7/81) "Elle <strong>les</strong> a touché de la main et on<br />

entendait tout ce qu'elle disait." (D3 3/3/82) La Gospa u<strong>sur</strong>pe donc aux prêtres leur ministère !<br />

(Cf. aussi D1 29/7/81 et 30/8/81 et D2 5/11/81)<br />

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22) La Gospa dit, à plusieurs reprises : "Loués soient Jésus et Marie." (Lj 60,61 et 61,<br />

D2 26/10/81 et 29/11/81) et chante "Reine du Saint Rosaire" ! (C 30/12/81)<br />

23) "Mirjana dit avoir reçu du ciel une feuille blanche, <strong>sur</strong> laquelle <strong>les</strong> secrets<br />

deviendront lisib<strong>les</strong> en temps utile. Mais elle ne la montre pas." Et Laurentin lui-même<br />

d'ajouter : "Ce point particulier appelle donc toute réserve." C'est le moins que l'on puisse<br />

dire ! (DN 4bis 5)<br />

c) CONTRADICTIONS<br />

Introduction : Vlašić dit que "<strong>les</strong> voyants rapportent <strong>les</strong> messages selon leur propre<br />

tempérament", "avec leurs propres mots" (MM 158) et écrit que "<strong>les</strong> enfants ne transmettent<br />

pas le mot à mot de la réponse." (C 19/12/81 et Cf. K7) Mais Jakov dit être certain de chaque<br />

parole d'un message, Ivan se souvenir du mot à mot, Vicka être sûre de chaque lettre, Ivanka<br />

30


est sûre du mot à mot. Seule Marija a l'air de dire qu'elle est sûre du sens mais pas de chaque<br />

parole (K7) ; c'est pourtant elle qui transmet <strong>les</strong> messages du jeudi, étonnants de précision.<br />

Au sujet de l'interrogatoire qu'il fit subir aux voyants le 28 juin 81 (B 33), Zovko dit : "Il y<br />

avait beaucoup de contradictions… après, j'ai conclu que ces contradictions avaient leur<br />

origine dans un milieu culturel très différent. Ils ne pouvaient pas exprimer de la même<br />

manière leur expérience, mais la substance était la même." (K7) Mais seu<strong>les</strong> Mirjana et<br />

Ivanka viennent d'un milieu culturel différent, la ville, et <strong>les</strong> contradictions, pour la plupart, ne<br />

viennent pas d'el<strong>les</strong>.<br />

La possibilité de contradictions a été pratiquement écartée par le fait que chaque voyant a<br />

maintenant son propre entretien avec la Gospa indépendamment des autres, entretien dont il<br />

ne parle que très rarement. Vicka et Ivanka ont été tout simplement réduites au silence depuis<br />

le 7 janvier 83 (B 158) pour cause de secret !<br />

1) Vicka dit à Bubalo que, le premier jour, elle a trouvé Mirjana, Ivanka et Milka <strong>sur</strong><br />

la route, qui "fixaient quelque chose". Comme el<strong>les</strong> lui criaient : "Vicka, voilà la Gospa !",<br />

elle a pris peur et s'est enfuie sans rien voir. (B 19-20) Dans le premier diaire de Vicka, écrit<br />

par sa sœur Ana (Cf. B 181), <strong>les</strong> quatre fil<strong>les</strong> sont parties ensemble se promener. Ivanka voit<br />

la Gospa, tandis qu'elle est avec Mirjana, qui ne voit rien. Puis toutes deux vont appeler<br />

Vicka, parce qu'elle était un peu plus loin." Mais à ce moment, la Gospa est déjà partie. Plus<br />

tard, el<strong>les</strong> reviennent et Vicka voit la Gospa et s'enfuit. (D1 24/6/81)<br />

2) Le 29 juin 81, Grgo Kozina demande à Jakov : "A-t-elle dit : 'Allez en paix' ?" (ce<br />

qui voudrait dire qu'elle ne reviendrait pas ce jour-là) Jakov dit non. Vicka dit si. Une autre<br />

voyante dit : "Elle l'a dit la première fois." (ce qui n'a pas de sens, car, alors, elle n'aurait pas<br />

dû revenir) et Jakov s'empresse de reprendre : "La première fois, elle l'a dit."<br />

3) Vlašić raconte : "Le 29 juin, après l'apparition, j'allai à la maison de Marinko et j'y<br />

rencontrai cinq des enfants." (SK 93) Vicka dit : "J'ai vu Tomislav une fois, ici, devant notre<br />

maison, au début des apparitions. Je n'ai pas parlé avec lui, il m'a seulement demandé mon<br />

nom. (K7) Marija dit : "J'ai vu Tomislav la première fois quand Jozo a été emprisonné." (K7)<br />

(le 17 août : L 85) Ivan dit : "J'ai vu Tomislav la première fois le 17 juillet 81 à Čapljina" (où<br />

tous <strong>les</strong> voyants se sont rendus : K7) (K7) Ivanka dit : "après l'emprisonnement de Jozo."<br />

Jakov dit qu'il ne sait pas. (K7)<br />

4) Que s'est-il vraiment passé le huitième jour ? Zovko l'a raconté à Laurentin (K7),<br />

qui se garde pourtant d'en parler. (L 41 et 82) De même Ljubić (Lj 20) et Faricy. (FR 37 et 38)<br />

C'est que <strong>les</strong> témoignages divergent étonnamment.<br />

Zovko raconte que la police recherchant <strong>les</strong> voyants pour <strong>les</strong> arrêter, "ceux-ci s'enfuient vers<br />

l'église". Lui y priait quand il entendit une voix lui dire : "Sors et protège <strong>les</strong> enfants". Dehors,<br />

il <strong>les</strong> voit arriver, courant et pleurant : "La police nous poursuit." Il <strong>les</strong> enferma au presbytère,<br />

où ils eurent "leur première vision". (SK 41 et 42 et K7)<br />

Vicka a une version toute différente : Ce jour-là, dit-elle, <strong>les</strong> difficultés ont été "déjà moins<br />

pénib<strong>les</strong>". Deux agents de la mairie ont emmené en voiture Marija, Ivanka et Marijo son frère,<br />

elle-même et sa sœur Zdenka. Ils <strong>les</strong> amènent "près de l'église" et <strong>les</strong> trois voyantes ont une<br />

apparition "dans la voiture". Ils <strong>les</strong> invitent à "prendre un pot", ce qu'el<strong>les</strong> refusent, puis <strong>les</strong><br />

amènent à l'église "et ils sont partis" ! Vicka ne parle pas de la moindre apparition au<br />

presbytère, où pourtant el<strong>les</strong> se rendent. (B 48 et 46)<br />

On peut supposer que <strong>les</strong> voyants qui arrivent, courant et pleurant, à l'église sont <strong>les</strong> seuls<br />

Jakov, Mirjana et Ivan, mais, dans ce cas, on s'étonne que Zovko parle "des enfants" (SK 42 et<br />

K7) sans préciser qu'il ne s'agissait que de la moitié du groupe et que Vicka, interrogée <strong>sur</strong> <strong>les</strong><br />

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trois autres voyants, réponde seulement : "Je crois qu'ils l'ont vue. Ivan m'a dit plus tard qu'il<br />

l'avait vue." (B 48) et ne parle pas de cette première apparition au presbytère pourtant si<br />

décisive pour la suite des évènements, ni de "l'expérience" de Zovko que, pourtant, elle<br />

vénère ! (Cf. diaires)<br />

5) De quelle couleur est la robe de la Gospa ? En décembre 82, quatre voyants <strong>sur</strong> six<br />

disent qu'elle est grise. Seuls Mirjana et Ivan ne précisent pas. (L 59) Peut-être cette couleur<br />

<strong>sur</strong>prenante n'est-elle pas revenue à tout le monde. Toujours est-il que <strong>les</strong> voyants, par la<br />

suite, sont beaucoup moins précis.<br />

Marija, interrogée par Rupčić, parle d'une "robe impossible à décrire". "On pourrait dire grise.<br />

Et pourtant ce n'est pas du gris. Ça ressemblerait à la couleur du café au lait. Mais ça n'est pas<br />

ça non plus. Je ne connais pas de couleur semblable." Et Rupčić d'ajouter (d'après quel<br />

témoignage ?) : "C'est une transparence lumineuse tirant <strong>sur</strong> le bleu." (L 45 et 46) Vicka, qui<br />

parle dans son diaire "d'une robe grise et d'un voile blanc." (D1 25/6/81) réussit le tour de<br />

force de ne pas parler de cette couleur au chapitre "l'aspect de Notre Dame". (B 49 et 50)<br />

Bernadette et Lucie n'ont jamais hésité <strong>sur</strong> la couleur des habits de la Vierge (Cf. Laurentin :<br />

"Lourdes, récit authentique des apparitions", p. 60 et 82 et "Lucie raconte Fatima" DDB p.<br />

158)<br />

6) Combien de lumières précèdent l'apparition ? Marija et Vicka disent trois, Jakov<br />

dit qu'il n'y en a plus qu'une. (L 60)<br />

7) Voit-on <strong>les</strong> cheveux de la Gospa ? Marija et Jakov disent seulement qu'ils sont<br />

noirs. Vicka et Ivanka précisent qu'ils "sortent un peu du voile" mais Mirjana qu'on "devinait<br />

<strong>les</strong> cheveux noirs bouclés sous le voile". Quant à Ivan il dit tout simplement : "on ne voyait<br />

pas <strong>les</strong> cheveux". Doit-on comprendre qu'ils ne voient pas tous la même Gospa ?<br />

8) C'est plus ennuyeux quand un voyant se contredit lui-même. Ainsi Vicka, en 81,<br />

raconte son expérience de toucher la Gospa : "J'ai senti que j'enfonçais la main dans une<br />

vapeur de nuage azuré. Alors Marie a disparu à l'improviste. Cela se passe toujours comme<br />

ça : quand je veux la saisir – elle disparaît". "Je ne réussis jamais à la toucher. Son corps est<br />

impalpable, il semble fait de fumée." (Domenica del corriere 26/9/81) Mais en décembre 82,<br />

elle dit à Rupčić : "J'ai touché sa robe. Mais ça résiste comme du métal. Je veux dire, quand<br />

elle bouge <strong>les</strong> mains ou la tête, elle bouge, tout est normal, mais quand tu touches, ça résiste<br />

comme du métal." (L61) Un témoin, Franjo Kikaš, raconte l'expérience qui l'a converti aux<br />

apparitions : "Quand Vicka a pris ma main, celle-ci était comme paralysée par la peur. Et,<br />

tandis que Vicka m'indiquait : 'Voici la tête, voici l'épaule, voici la main, voici le voile, voici<br />

la robe…', je baissais la tête." Il précise que, ce jour-là, le 17 novembre 81, Vicka fit de même<br />

avec toutes <strong>les</strong> personnes présentes ! (MM 116)<br />

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9) On peut penser que lorsque c'est la Gospa qui touche une personne, <strong>les</strong> voyants<br />

suivent des yeux son déplacement. Et, de fait, Marinko raconte : "Ils se tournèrent vers moi, et<br />

continuèrent à parler : 'Elle est là, elle t'embrasse'. (…) Je ne sentais rien, rien. (…) Si, je<br />

sentais comme si mon cœur allait se briser et sortir de moi." (SK 114) Pourtant, une nuit, en<br />

septembre 84, j'ai moi-même assisté à une extase de Marija et Ivan <strong>sur</strong> Križevac, à l'issue de<br />

laquelle Ivan a annoncé que la Gospa avait embrassé toutes <strong>les</strong> personnes présentes. L'ennui,<br />

c'est que <strong>les</strong> voyants sont toujours restés tournés vers la croix, tandis que nous étions derrière<br />

eux !<br />

32


10) Un autre jour, un des voyants, à l'issue d'une extase, affirme avoir touché la Gospa<br />

alors que personne ne l'avait vu bouger la main. Philippe Madre, qui rapporte ceci dans une de<br />

ses cassettes, en conclut que le voyant avait sans doute "touché la Vierge dans sa tête".<br />

Décidemment, <strong>les</strong> modalités de l'extase nous dépassent !<br />

11) "Mirjana dit que, au cours de ses visions, elle voit toutes <strong>les</strong> personnes du ciel<br />

(Jésus, Marie, <strong>les</strong> anges) en trois dimensions, tandis qu'elle voit en deux dimensions <strong>les</strong><br />

personnes de la terre (frère Jozo, l'un des voyants, etc…)" (C 18/8/82) Comment donc Zovko<br />

a-t-il pu parler aux enfants et <strong>les</strong> embrasser ? (D2 19/10/81 et 21/10/81, C 19/10/81, 21/10/81<br />

et 24/12/81) À partir du 13 janvier 82, Zovko devient muet. (C 13/1/82)<br />

12) Les saints du paradis sont-ils vêtus d'habits blancs (Marija, BF 52), ou gris (Vicka,<br />

BF 56, ou blancs pour certains et roses pour d'autres ? (Jakov, Il sabato 17-23/9/83)<br />

13) Au sujet du nom "Reine de la paix", Rupčić opère un tour de passe-passe dans le<br />

but de faire croire au lecteur que la Gospa a deviné qu'on voulait savoir son nom. Il écrit en<br />

effet, à la fin d'un paragraphe embrouillé : "Après la messe, le petit Jakov arrive en courant,<br />

sans savoir que <strong>les</strong> frères Zrno et Vlašić avaient parlé avant la messe." (L 75) C'est<br />

probablement Jakov lui-même qui a dit ne rien savoir de cette conversation. Mais Vicka<br />

témoigne : "Alors un prêtre que nous connaissions bien est venu nous dire : 'il y a au<br />

presbytère un vieux prêtre d'Amérique, il voudrait savoir le nom de l'apparition.' " (B 93) Le<br />

prêtre "bien connu" était Petar Ljubičić. (Cf. L 75)<br />

14) Durant <strong>les</strong> tous premiers jours de 85, j'ai posé séparément à chaque voyant cette<br />

question : "Quand la Gospa vous a-t-elle parlé la dernière fois à tous ensemble ?" Vicka a<br />

répondu : "À Noël, il y a cinq jours.", Marija a répondu ne pas savoir, ainsi qu'Ivanka. Jakov<br />

parle du message de la conversion. Comment <strong>les</strong> voyants ont-ils pu oublier en cinq jours un<br />

évènement aussi rare ?<br />

15) Vicka écrit : "Depuis qu'elle apparaît, elle n'a encore jamais été triste." (D3<br />

22/2/83) mais elle dit à Bubalo que le troisième jour "Marija a dit que la Gospa était très triste<br />

et qu'elle lui a parlé en pleurant." Marija, citée par Vlašić, dit que le 20 juillet 84 "quelqu'un<br />

pria pour l'évêque Žanić. Des yeux de la Gospa, une grosse larme a coulé. (…) Elle a continué<br />

de pleurer encore." (R 22) (Sl. vjesnik, III/84-91) Mais le 3 avril 82, Vicka raconte que la<br />

Gospa, parlant de ce cas Herzégovine, a éclaté de rire ! (K7 et R 6) Il y aurait donc plusieurs<br />

Gospa, dont l'une est gaie est rieuse pour Vicka et comme Vicka, et une autre mélancolique<br />

pour Marija et comme Marija !<br />

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16) Le 1 er octobre 81, la Gospa dit à Vicka qu'elle n'apparaîtra pas à Ivan jusqu'au 15<br />

novembre à cause de ses obligations scolaires à Visoko, mais Vlašić ajoute : "Vicka a appris<br />

cela d'un pèlerin qui avait parlé récemment à Ivan. Plus tard, nous avons contrôlé auprès<br />

d'Ivan et appris que ce n'était pas vrai, que lui aussi avait eu des apparitions régulières,<br />

exceptés <strong>les</strong> sept premiers jours au séminaire." (C 1/10/81) Ivan a d'ailleurs écrit un diaire de<br />

ces apparitions, du 28 août au 13 septembre "comme preuve qu'il continuait à avoir des<br />

apparitions." (Lj 57)<br />

Le même jour la Gospa dit à Vicka qu' "elle n'apparaîtra pas souvent à Ivica et Mirjana,<br />

comme à eux trois, parce qu'el<strong>les</strong> ne se donnent pas complètement." Mais Vlašić ajoute : "J'ai<br />

contrôlé ce fait auprès d'Ivanka. Elle dit que la Gospa lui apparaît chaque jour." (C 1/10/81)<br />

Trois jours plus tard, comme par hasard, Ivanka a, toute seule, une apparition d'une demi-<br />

33


heure, dont elle refuse de parler ! (C 4/10/81)<br />

17) Les voyants disent que quand la Gospa réprimande l'un d'eux, <strong>les</strong> autres ne<br />

l'entendent pas. (C 14/1/82) Cette délicatesse ne <strong>sur</strong>prend pas de la part de la Mère de Dieu.<br />

Ce qui <strong>sur</strong>prend par contre, c'est qu'elle dise à Vicka qu'elle a réprimandé Mirjana et Ivanka.<br />

(C 1/10/81) et qu'elle <strong>les</strong> réprimanderait (C 14/9/81) et qu'elle se plaigne à Ivan de Mirjana.<br />

(C 3 et 4/1/83)<br />

18) Vicka affirme et répète que <strong>les</strong> secrets sont <strong>les</strong> mêmes pour tous <strong>les</strong> voyants. (K7)<br />

Laurentin le confirme. (EM 55) Or, Marija et Ivanka disent n'avoir aucun secret personnel,<br />

tandis que Vicka dit en avoir (K7). Vlašić pense que <strong>les</strong> secrets ne sont pas <strong>les</strong> mêmes pour<br />

tous <strong>les</strong> voyants. "Mirjana a tous <strong>les</strong> dix secrets pour <strong>les</strong> autres, pour l'humanité et pour cette<br />

région. Ivan a plusieurs secrets qui se rapportent à sa vie et à son avenir. Marija n'a aucun<br />

secret <strong>sur</strong> elle-même et son avenir." (BF 49)<br />

19) La Domenica del corriere du 17 juillet 84 publie une interview de Vicka : "Est-il<br />

vrai qu'elle vous a confié trois secrets que vous pouvez seulement révéler au Pape ? –<br />

Exactement. Cela s'est passé il y a un an à Podbrdo." (cette interview date probablement de<br />

83). Ljubić dit que ces "prétendues déclarations" sont complètement fausses. (Lj 62) Barbarić,<br />

interrogé le 12 janvier 85, est plus réservé : "Je n'ai pas demandé ça aux voyants. Ils ne m'ont<br />

jamais dit ça. Il faut savoir parler avec eux." Là-dessus, nous sommes d'accord : il faut choisir<br />

<strong>les</strong> questions et interpréter <strong>les</strong> réponses si on ne veut pas être déçu ! Et encore !... "(La<br />

Madone) a révélé enfin cinq messages secrets que <strong>les</strong> enfants doivent transmettre uniquement<br />

au souverain Pontife." (Domenica del corriere, 19/9/81 et 17/7/82). Vicka : "La première fois<br />

qu'elle est apparue <strong>sur</strong> la colline de Podbrdo, elle nous a confié certains messages secrets à<br />

révéler personnellement au Pape." (idem, 26/9/81) "C'est vrai que la Madone vous a confié<br />

trois secrets à révéler seulement au Pape ?" Vicka : "Parfaitement. C'est arrivé il y a un an <strong>sur</strong><br />

la colline de Podbrdo." "Quand irez-vous à Rome parler avec le Pape ?" Vicka : "Dès qu'il<br />

voudra bien nous recevoir." (idem, 17/7/82)<br />

Gianfranco Fagiuoli, le journaliste, s'est rendu au moins deux fois <strong>sur</strong> place, en 81 et 82, il a<br />

parlé avec Vicka, comme en témoigne une photo, avec Vlašić comme interprète. On<br />

comprend mal pourquoi il aurait inventé cette histoire et l'aurait répétée cinq fois de 81 à<br />

84 !?!<br />

20) Le grand signe est destiné à la conversion des incroyants (SK 56 et MM 50, Cf. L<br />

70), à la conversion du monde. (BF 49) Mais la Gospa dit : "Le signe arrivera trop tard pour<br />

ceux qui ne croient pas." (SK 78 et 95) et encore : "Même quand je laisserai le signe,<br />

beaucoup ne croiront pas." (D1 21/7/81) et enfin : "convertissez-vous, vous tous qui êtes<br />

encore là. Le signe viendra quand vous vous convertirez." (diaire d'Ivan, Lj 60)<br />

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21) "À la question de savoir s'il était préférable de la prier ou de prier Jésus, la réponse<br />

fut : 'S'il vous plaît, priez Jésus.' (SK 87) Pourquoi, alors, le 14 août 84, demande-t-elle le<br />

rosaire ? (DN 27)<br />

22) La Gospa dit à Jelena : "Je n'enverrai pas de message au monde par toi, comme par<br />

<strong>les</strong> autres." (Vlašić, information en italien du 15 août 83) mais le 25 avril 83, elle avait<br />

transmis à Jelena ce message : "Dites à tous mes fils et à toutes mes fil<strong>les</strong>, dites au monde<br />

entier au plus vite que mon cœur brûle pour vous. Je désire seulement la conversion." (trois<br />

fois) (Vlašić, MM 63) Et, fin mai 84, Jelena reçoit de la Vierge l'invitation à célébrer, le 5<br />

août, le 2000 e anniversaire de sa naissance. (L 7) Rebelote le 2 juin 84 : La Gospa dit à<br />

34


Jelena : "À présent, j'ai assez donné d'indications et j'ai assez parlé aux gens et, à partir de<br />

maintenant, je te guiderai dans la vie spirituelle." (photocopie destinée au groupe de prière)<br />

mais, <strong>les</strong> 15 et 18 septembre 84, elle donne des messages pour le groupe et, le 21 décembre<br />

84, elle donne un message pour la paroisse, affiché à la porte de l'église.<br />

23) Le 8 mai 82, la Gospa interdit aux voyants présents à Meñugorje d'écrire la date et<br />

la description du grand signe dans des enveloppes cachetées. (C 8/5/82) Pourtant, quand Ivan<br />

le fait le lendemain 9 mai, elle lui apparaît et lui sourit. (récit d'Ivan à deux membres de la<br />

commission le 7 mars 85) (Cf. R 9-10, VM 11, FN 35-36 et p. 39 C/e/6))<br />

24) Vicka écrit : " Nous avons été dans la chambre de frère Zovko et là nous avons<br />

prié. La Gospa n'est pas venue à nous. (…) Nous avons demandé pourquoi elle ne nous était<br />

pas apparue. Elle nous a dit que dans cette chambre elle ne nous apparaîtrait jamais car on a<br />

mis quelque chose là-bas." (D2 15/11/81, Cf. D1 28/8/81) Elle dit encore : "Notre Dame nous<br />

a dit plus tard, en parlant d'une pièce du presbytère, qu'elle n'y apparaîtrait jamais." Et<br />

Laurentin de préciser en note : "Pourquoi ? C'est (pensa-t-on) parce que des appareils d'écoute<br />

avaient été disposés dans cette pièce, la première à droite en entrant : chambre-bureau de<br />

Jozo, puis de Tomislav Vlašić, puis de Slavko Barbarić " (B 134) Vicka pourtant se contredit<br />

dans le même ouvrage : "Oui, nous avons eu nos rencontres dans trois pièces : la salle à<br />

manger, la chambre de frère Jozo et la pièce où est maintenant Veselko." (B 129) Bubalo luimême<br />

relève cette contradiction, sans insister. (B 134) En juin 85, elle apparaissait<br />

régulièrement dans cette pièce ! (téléphone de Fürhoff du 14 juin 85) (confirmé par Laurentin<br />

dans DN4 31)<br />

d) DES RÉPONSES VAGUES AUX QUESTIONS DIFFICILES<br />

1) Fin 84, Laurentin fait demander à la Gospa si elle a un message pour la Chine. Elle<br />

répond : "Je donnerai plus tard un message pour la Chine." !!! En avril 85, Laurentin paraît<br />

toujours attendre ce message. (DN3)<br />

2) Pourquoi Jakov, malgré l'autorisation de la Gospa, refuse-t-il de se prêter à un<br />

électroencéphalogramme ? (France catholique n° 1960, 6 juillet 84). Laurentin passe ce détail<br />

sous silence dans EM 28 !<br />

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3) Pourquoi, le même jour, après avoir accepté de toucher la Gospa, ne l'a-t-il pas<br />

fait ? (même référence) "La même consigne fut donnée à Ivanka et Marija, le 7 octobre 84,<br />

mais la Vierge ne s'y prêta pas, nous dirent-el<strong>les</strong>." (EM 38) En fait, il y a longtemps qu'on ne<br />

touche plus la Gospa, ce test n'étant pas probant. (Cf. p. 30 C/b/19)<br />

Ceci est à rapprocher du test réalisé le 8 mars 85 <strong>sur</strong> Vicka, qu'on équipe d'un laryngophone.<br />

Quand elle s'aperçoit qu'on entend ce qu'elle dit, et qui est d'habitude inaudible, la Gospa<br />

disparaît brusquement. (EM 98 ; Cf. p. 12 A/d/4)<br />

4) "Est-ce que, au paradis, on distinguait <strong>les</strong> hommes des femmes ?" Marija répond :<br />

"Ivanka a vu <strong>les</strong> enfants comme des anges et a reconnu sa mère. (BF 52) Vicka précise<br />

qu'Ivanka a vu aussi "une autre personne" et parle d'une multitude de personnes,<br />

particulièrement des enfants." (D2 31/10/81)<br />

5) "Les actions charitab<strong>les</strong> sont-el<strong>les</strong> des moments de prière ?" Ivanka : "La Gospa<br />

est contente aussi de ces actions (…) mais elle ne <strong>les</strong> exige pas." (!) (même question) Ivanka :<br />

35


"Cela fait aussi partie de la prière." (BF 57) Donc, si la Gospa exige la prière, elle exige aussi<br />

<strong>les</strong> actions charitab<strong>les</strong> qui font partie de la prière, ce qui paraît évident, mais est pourtant<br />

contraire à ce qu'Ivanka vient d'affirmer. En fait, on s'aperçoit et on s'apercevra encore que <strong>les</strong><br />

voyants, d'ordinaire très sûrs d'eux, sont désorientés dès qu'on leur pose une question à<br />

laquelle ils n'ont pas l'habitude de répondre. Quelle différence avec Bernadette ou Jeanne<br />

d'Arc, par exemple !<br />

6) "Connaissez-vous <strong>les</strong> messages de Lourdes et Fatima, voudriez-vous rencontrer<br />

Lucie, ou aller à Lourdes ou Fatima ? "Ivanka : "Nous ne pouvons rien demander à la Gospa<br />

en ce moment…" (BF 55-56) Mais il n'était pas question de demander quoi que ce soit à la<br />

Gospa. Vlašić, qui sert ici d'interprète, et parle couramment l'italien, a très bien compris la<br />

question et sait qu'Ivanka n'y répond pas. Pour y répondre, probablement devrait-elle d'abord<br />

le consulter, lui, son "directeur spirituel"…<br />

7) "Pourquoi la Madone a-t-elle béni spécialement cet hôpital ?" Jelena : "La Gospa a<br />

dit : 'J'ai béni cet hôpital parce qu'y viennent <strong>les</strong> gens pour y être aidés.' " (BF 71) Mais ceci<br />

est vrai pour tous <strong>les</strong> hôpitaux ! La Vierge est pourtant le contraire d'une idiote !<br />

8) "Quand la Russie se convertira-t-elle ?" Jelena : "La Gospa dit : 'Elle se convertira<br />

quand sera renouvelée la vraie foi.' " (BF 71) Même remarque.<br />

9) "Quand la Gospa vous a-t-elle parlé la dernière fois à tous ensemble ?" Ivanka : "Je<br />

ne sais pas." "Mais <strong>sur</strong> la colline, <strong>les</strong> premiers jours, elle vous parlait à tous ensemble ?"<br />

Ivanka : "Je ne sais pas." "Y a-t-il longtemps que la Gospa ne vous a plus parlé à tous<br />

ensemble ?" Jakov : "Je ne sais pas." (K7)<br />

10) "Est-ce que Tomislav est venu <strong>sur</strong> la colline <strong>les</strong> premiers jours ?" Ivanka : "Je ne<br />

sais pas." "Quand as-tu vu pour la première fois Tomislav ?" Jakov : "Je ne sais pas." "Il est<br />

venu le 29 juin <strong>sur</strong> la colline. L'as-tu vu ?" Jakov : "Je ne sais pas." (K7)<br />

11) "Pourquoi as-tu été à Čapljina, chez Tomislav ?" (le 17 juillet 81 - K7) Ivanka :<br />

"Pour l'anniversaire de Vicka. (NDJL : le 3 septembre !) Je ne sais pas." "Pourquoi as-tu été<br />

voir Tomislav à Čapljina ?" Ivan : "Pour le voir, et c'est tout." "Mais pourquoi ?" "Pour le voir<br />

et prier." "Y es-tu allé seul ou avec <strong>les</strong> autres ?" "Je ne sais pas." "Tu sais quand même bien<br />

avec qui tu y a été ?" " Je ne sais pas." "Je ne comprends pas comment tu peux ne pas le<br />

savoir. Si tu y a été avec Marija et Vicka, tu n'as pas pu oublier cela !" (Ivan s'énerve) "Je ne<br />

sais pas. Je ne peux pas me rappeler." (K7) Vicka est moins prudente. Elle reconnaît qu'ils ont<br />

été à Čapljina tous ensemble, à cause de Zovko (et sans doute de ses démêlés avec <strong>les</strong><br />

autorités civi<strong>les</strong>) (K7) Ici, on comprend que lorsque Ivan, et probablement d'autres voyants,<br />

disent : "Je ne sais pas." ou : "Je ne me souviens pas.", il faut comprendre : "Je ne te le dirai<br />

pas." Étonnant de la part de jeunes éduqués trois ans et demi directement par la Très Sainte !<br />

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12) "Crois-tu au charisme de Jelena ?" Ivanka : "Ce n'est pas important de parler de ça.<br />

C'est seulement important de prier et jeûner." "Mais ce problème est important pour l'Église !"<br />

"Je n'ai pas le temps de parler à Jelena." (!!!) "Es-tu sûr que Jelena entend la Gospa ? As-tu<br />

demandé à la Gospa ?" Ivan : "Je ne sais pas. Je n'ai jamais demandé à la Gospa." (!)<br />

"Pourquoi n'as-tu jamais demandé ?" "Je ne sais pas." Il ne sait pas pourquoi il pose ou ne<br />

pose pas une question !!! "Demande-lui ce soir !" "Occupare (occupé en mauvais italien). J'ai<br />

suffisamment de questions." "Cette question est très importante, parce que beaucoup de gens<br />

croient aux apparitions de Jelena. Ils doivent savoir si c'est vrai ou non." "Pourquoi faudrait-il<br />

36


que je demande moi ; <strong>les</strong> autres aussi peuvent le demander. Beaucoup de gens viennent me<br />

demander de recommander des malades, et encore, et encore des malades. (K7) Mais, à ce<br />

moment-là, vers le 1 er janvier 85, il n'y avait pratiquement aucun pèlerin, à cause de la<br />

neige… "Cette question est plus importante que de recommander des malades." Ivan : "Je ne<br />

sais pas. Jelena, elle a sa vie, ses visions (…) demande cela aux autres voyants. (K7) "As-tu<br />

demandé à la Gospa si le charisme de Jelena était vrai ?" Marija : "Je n'ai pas demandé et elle<br />

n'a rien dit à ce sujet. La Gospa ne parle jamais des autres apparitions." (K7) C'est faux : la<br />

Gospa a confirmé une quantité d'autres apparitions. (Cf. p. 17 A/f/3 à 11))<br />

13) "Est-ce que <strong>les</strong> secrets sont <strong>les</strong> mêmes pour tous <strong>les</strong> voyants ?" Jakov : "Je ne veux<br />

pas parler des secrets." (K7) Il en a pourtant parlé à Rupčić (L 67 et 69) Ivanka, Marija et<br />

<strong>sur</strong>tout Vicka ne font aucune difficulté pour parler des secrets (K7 et Cf. p. 34 C/c/18)<br />

14) "Tu me dis qu'on ne pouvait pas entendre vos voix pendant <strong>les</strong> premières<br />

apparitions, mais j'ai écouté des cassettes, Žanić en a deux, Svetozar (Kraljević) deux… "<br />

Vicka : "Oui, oui, je sais." "Tout le monde dit qu'on ne pouvait pas vous entendre. Qui<br />

ment ?" "Je ne sais pas. (Elle rit.) Ces cassettes sont là-bas. Que veux-tu que je te dise ? C'est<br />

leur problème. Chacun a le sien." "Tu sais que Svetozar a ces cassettes ?" "Je connais<br />

Svetozar, mais je ne sais pas ce qu'il a." "Tu sais que l'évêque a ces cassettes ?" "Je sais ce<br />

qu'il a pour d'autres choses, moins…" (Elle rit.) "Je suis sûr que tu sais que l'évêque a ces<br />

cassettes." "Je ne sais pas, moi. Il en a. Je suis sûr qu'il en a." "Tu n'as jamais écouté ces<br />

cassettes ?" "Ses cassettes ?" "Oui." "Il a ses cassettes. Ce sont <strong>les</strong> siennes." Elle ne répond<br />

pas, mais elle <strong>les</strong> a écouté, ou au moins une. (B 34-35) "Tu penses que c'est lui qui <strong>les</strong> a faites,<br />

que c'est un montage ?" Vicka : "Je ne sais pas." (Elle rit.) (K7) Cf. p. 12 A/d/4 et p. 37 C/e/1)<br />

e) CONTREVÉRITÉS<br />

1) Disparition des voix<br />

"Les gens qui étaient près de vous pendant <strong>les</strong> premières apparitions, pouvaient-ils vous<br />

entendre parler à la Gospa ?"<br />

Marija : "Non, personne." (K7)<br />

Ivan : "Je ne sais pas. (K7)<br />

Ivanka : "Non, personne ne le pouvait." Son frère Marijo confirme : il était tout près d'eux et<br />

dit qu'on ne pouvait pas <strong>les</strong> entendre.<br />

Vicka : "Les premières fois, ce que disait la Gospa, nous le répétions aux autres." Je répète la<br />

question. "Non, rien." Pourtant, en décembre 83, elle écoute l'une des premières cassettes et la<br />

reconnaît authentique. (B 34-35) Et encore ce dialogue : "Bubalo : 'Avez-vous entendu la<br />

question d'Ivanka ?' Vicka : 'Oui, tous.' Bubalo : 'Et la réponse de la Gospa ?' Vicka : 'Non,<br />

seulement <strong>les</strong> voyants.' " (B 28)<br />

2) Vicka<br />

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1¤ Le 7 mai 83, elle écrit à Žanić : "J'ai appris que circulaient des extraits de mon<br />

journal que j'écris de façon privée exclusivement pour moi depuis le tout début des<br />

apparitions." (R 15) Cette lettre m'a été confirmée par Vicka (K7). Mais, à Bubalo, qui lui cite<br />

<strong>les</strong> trois diaires connus, dont deux ne sont pas de sa main, mais qu'elle reconnaît par la même<br />

occasion, elle écrit : "Je n'ai pas de cahier secret en dehors de celui où je note ce que la Gospa<br />

me raconte de sa vie. Si tu veux, je peux le confirmer par serment." Or, dans ces trois diaires<br />

connus, ne se trouve aucun des messages concernés, qu'elle a pourtant reconnus comme<br />

37


"extraits de son journal"." (R 15) Il s'agit donc d'un mensonge. Mais ce n'est pas fini : le 11<br />

octobre 84, elle reconnaît devant la commission : "J'ai un, deux, trois diaires." "Je tiens mon<br />

diaire depuis le début" "chaque jour par date." (On lui montre ce qu'elle a seulement remis à<br />

l'évêque, qu'on appelle "le troisième diaire" qui va du 6 février au 25 mars 82) "Ça, c'est un<br />

extrait de un diaire." (K7) Tout cet entretien serait à rapporter ici, tant il est plein de<br />

contradictions et de mensonges. Mais il y a encore tant à dire ! Ces aveux, cependant, ne<br />

l'empêcheront pas de répondre à Laurentin, qui s'inquiète sérieusement : "Il n'y a pas d'autres<br />

diaires que <strong>les</strong> trois connus." Rappelons encore une fois qu'elle n'a remis à l'évêque qu'un<br />

extrait de l'un de ses trois diaires, <strong>les</strong> deux autres "connus" n'étant pas de sa main. Mais ses<br />

mensonges à ce sujet ne s'arrêtent pas là. Le 30 mai 85, en effet, la commission lui demande<br />

officiellement son diaire original (c'est-à-dire <strong>les</strong> trois dont elle a parlé). Elle remet un agenda<br />

1983 où elle a noté seulement <strong>les</strong> messages contre l'évêque, tels que celui-ci <strong>les</strong> a publiés, à la<br />

virgule près, plus deux inédits. Elle jure <strong>sur</strong> sa mère que c'est son diaire original et affirme<br />

qu'il n'y a rien d'autre. Il y a là, au moins, deux mensonges : d'une part, ce ne peut pas être son<br />

diaire original, puisque le premier message date du 19 décembre 81 et que l'agenda est de 83 ;<br />

d'autre part, il y a autre chose que ce diaire, au moins <strong>les</strong> deux diaires dont elle a reconnu<br />

l'existence le 11 octobre 84 et ce qui manque au "troisième diaire".<br />

2¤ Le 14 janvier 82, elle dit à Žanić n'avoir pas d'autre message pour lui. Le 3 avril 82,<br />

elle reconnaît qu'elle avait déjà le 14 janvier d'autres messages qu'elle n'a pas transmis. Elle<br />

dit même : "La Gospa nous a réprimandés parce que la dernière fois nous n'avons pas tout<br />

dit." (R 6-7) (K7)<br />

Laurentin et Vlašić eux-mêmes reconnaissent ce mensonge ! (FN 33-34) et tentent de le<br />

justifier !<br />

3¤ Elle prétend que le 14 janvier 82, elle ne connaissait pas Ivica et Ivan. (R 7 et K7)<br />

Pourtant, elle écrit le 3 janvier 82 : "Nous lui avons dit (à Ivica) : l'évêque ne met pas l'ordre,<br />

etc…" (R 13 et D4 3/1/82)<br />

4¤ "Pendant la promenade, nous nous sommes rendus compte que <strong>les</strong> deux femmes<br />

nous avaient trompés." (…) "Mais nous avons dit :'Si vous n'arrêtez pas, nous allons sauter.' "<br />

(décembre 83 - B 41-42). Le jour même de cette aventure, le 30 juillet 81, Mirjana raconte :<br />

"Vicka nous a dit que la police allait venir et que nous irions dans un autre endroit pour voir si<br />

elle nous apparaîtrait ailleurs." (K7 et SK 38) Vicka est présente. Elle ne proteste pas ! Mieux,<br />

quand Zovko demande : "Cette commission a décidé que vous iriez à Crno ? Qui était dans<br />

cette commission ?", c'est Vicka qui répond : "Trois voitures et le président." (K7)<br />

Bubalo lui-même relève le mensonge, que Vicka reconnaît en se donnant des excuses. Bubalo<br />

se montre compréhensif. (B 43-44) (Cf. p. 45 D/g/1)<br />

5¤ En décembre 82, elle dit à Rupčić : "La Gospa ne m'a jamais réprimandée." (L 74),<br />

mais le 3 avril 82, elle dit trois fois à Žanić que la Gospa l'a réprimandée pour n'avoir pas<br />

transmis ces messages au sujet des deux vicaires. (R 6-7, K7)<br />

3) Ivanka<br />

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1¤ "Quand as-tu rencontré Tomislav (Vlašić) pour la première fois ?" "Après<br />

l'arrestation de Jozo." Son frère Marijo proteste : "Mais non, il est venu ici avant !" Ivanka :<br />

"Je ne sais rien." (Cf. p. 36 C/d/10 et11)<br />

2¤ "Et vous, que faites-vous ?" "Nous travaillons aux champs." (27 mai 84 - BF 54) À<br />

cette époque, Ivanka est lycéenne à Mostar et ne vient à la campagne que <strong>les</strong> week-ends. Son<br />

père n'est d'ailleurs pas paysan.<br />

3¤ "Mais <strong>sur</strong> la colline, elle vous parlait à tous ensemble ?" "Je ne sais pas." (K7 ; Cf.<br />

p. 36 C/d/9)<br />

38


4) Mirjana<br />

Žanić raconte : "Quand, au début des apparitions, j'ai voulu parler avec <strong>les</strong> enfants, je leur ai<br />

demandé à tous de prêter serment. Dès le début, cette Mirjana de Sarajevo, en ouvrant la<br />

bouche, a dit un mensonge. Je savais qu'ils étaient allés <strong>sur</strong> la colline pour fumer, non pas<br />

pour prier et chanter des cantiques, mais pour fumer et chanter des chansons d'amour. Cela, ils<br />

ne pouvaient pas le faire devant leurs parents. (Mirjana commence à parler sous serment :)<br />

'Donc, nous sommes allées nous deux <strong>sur</strong> la colline pour ramener <strong>les</strong> brebis et chanter des<br />

cantiques.' J'ai dit : "Mirjana, tu as juré !" "Oui, oui, nous étions allés fumer." (M 38, Cf. BF<br />

152-153, R 5)<br />

Laurentin, par un de ces tours de passe-passe dont il a le secret attribue cet aveu à Ivanka et<br />

l'impute au traumatisme de l'interrogatoire ! (FN 31-32)<br />

5) Marija (la plus honnête)<br />

1¤ "Durant <strong>les</strong> premières apparitions, pouvais-tu entendre ce que disaient <strong>les</strong> autres<br />

personnes ? Pouvais-tu parler avec <strong>les</strong> autres ?" "Non, non !" (K7) (Cf. p. 37 C/d/14 et 37<br />

C/e/1)<br />

2¤ "Quand as-tu vu la première fois Tomislav (Vlašić)?" "Quand Jozo a été mis en<br />

prison." "Tu es sûre de ne jamais l'avoir vu avant ?" "Oui." (Cf. p. 36 C/d/10 et 11)<br />

3¤ Cf. p. 65 F/c/8/2)<br />

6) Ivan<br />

Le 9 mai 82, à la demande de deux membres de la commission, il écrit dans deux enveloppes<br />

scellées la date du grand signe et sa description. (R9) Par la suite, il déclare à Rupčić (VM 11)<br />

et à Laurentin, par écrit (téléphone de Laurentin) (Cf. FN 36) qu'il n'a rien mis dans <strong>les</strong><br />

enveloppes. À trois membres de la commission, <strong>les</strong> Dr Sisek, Pulić et Samac, le 7 mars 85, il<br />

dit n'avoir mis dans <strong>les</strong> enveloppes que des papiers "vides". Le lendemain, le président de la<br />

commission, le Dr Mato Zovkić, ouvre l'enveloppe en présence de toute la commission. Ivan<br />

avait écrit : "Le signe sera un grand sanctuaire à Meñugorje en l'honneur de mes apparitions et<br />

ce sanctuaire à ma forme" et "le signe arrivera au mois de juin." (exactement : le sixième<br />

mois, selon l'habitude croate) Ce papier est dûment daté et signé. (Cf. p. 35 C/c/23) Laurentin<br />

devra modifier son explication de la "ruse" d'Ivan, qu'il faut bien appeler un mensonge. (FN<br />

36) Ivan avait même raconté à Rupčić qu'au moment de rédiger <strong>les</strong> papiers "il a senti en lui<br />

comme un avertissement de ne pas le faire." (VM 11) "À présent, il avoue avoir menti et<br />

déclare qu'il mérite d'être battu pour cela." (Žanić, Rome, 16 juillet 85, K7)<br />

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D - LES SIGNES LUMINEUX<br />

a) SURABONDANCE<br />

1) "Il est impossible de noter et de dire tout, parce que, dans cette région, si l'on peut<br />

dire, il n'y a pas une personne qui n'ait vu quelque signe extérieur." (Vlašić, information en<br />

italien du 15/8/83)<br />

2) "On peut se demander s'il n'y a pas eu, à Meñugorje, une certaine prolifération de<br />

merveilleux." (Laurentin, L 123)<br />

3) "Les sœurs Vladimira Vučić et Marcelina Sušac, qui étaient en poste à Meñugorje<br />

au début des apparitions, ont demandé à être mutées parce qu'el<strong>les</strong> ne supportaient plus ce<br />

déferlement de crédulité. Les gens prétendaient voir des signes partout mais el<strong>les</strong> n'en<br />

voyaient jamais rien." (d'après Žanić ; Cf. SK 66-67)<br />

b) CRÉDULITÉ - EXAGÉRATION<br />

1) Une bonne anecdote vaut mieux qu'un long discours : un soir de décembre 84,<br />

après la messe, je rentre chez mes hôtes, un couple de 56 et 57 ans. Ils sont revenus un peu<br />

avant moi. Ils me demandent si je n'ai pas vu une grande lumière à l'occident, mais je n'ai rien<br />

remarqué. Ils m'affirment catégoriquement que cette lumière ne pouvait avoir aucune origine<br />

naturelle. Je suis très déçu d'avoir raté ça.<br />

Une semaine plus tard, le 5 janvier 85 exactement, la dame chez qui je loge me tire du lit à<br />

sept heures du matin. "Viens vite, me dit-elle, il y a une lumière à Crnca (la colline des<br />

premières apparitions). Je me précipite dehors, mais ne voit rien. Le fils (seize ans) est là<br />

aussi : "Comment, tu ne vois rien ? Tu es myope ou quoi ?" À force de questions, je finis par<br />

comprendre que cette fameuse lumière n'est que <strong>les</strong> phares d'une voiture, non pas <strong>sur</strong> la<br />

colline, bien sûr, mais dans le village de Biakovići. Le père, arrivé <strong>sur</strong> ces entrefaites, finit par<br />

l'admettre.<br />

Le soir, je leur demande des détails <strong>sur</strong> la lumière qu'ils ont vue une semaine plus tôt. Ils me<br />

répondent que c'est inutile parce qu'il s'agit certainement de la même chose : des phares de<br />

voiture !<br />

Donc, si je n'avais pas été là, <strong>les</strong> deux nouvel<strong>les</strong> se seraient répandues dans le village, puis<br />

peut-être dans le monde, amplifiées à chaque étape, pour devenir des signes apocalyptiques !<br />

C'est bien ce qui semble s'être produit pour d'autres phénomènes au départ anodins.<br />

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2) Il nous faut tenir compte de la mentalité de ce peuple, marqué par quatre sièc<strong>les</strong><br />

d'occupation turque. Ainsi, en Herzégovine, et particulièrement à la campagne, si quelqu'un<br />

embellit un évènement, ou même l'invente tout simplement, dans le but d'émerveiller,<br />

personne ne dira qu'il ment. On dira qu'il a une fantaisie ! Cette habitude, qui a son charme,<br />

peut être un obstacle à celui qui cherche la vérité toute nue.<br />

c) CONTRADICTIONS<br />

40


1) Une femme d'une quarantaine d'années, Nada Buntić, me racontait qu'elle a vu<br />

souvent la Gospa, à Križevac, à la place de la croix. Je lui demandai si elle l'avait toujours vue<br />

de la même façon et elle me répondit que oui. "Vous n'avez jamais vu rien d'autre ? – Non,<br />

jamais." Alors, je lui dis que plusieurs de ses voisins ont vu la Gospa tourner autour et audessus<br />

de la croix. Du coup, elle m'affirma l'avoir vu elle aussi, visiblement pour ne pas être<br />

en reste. Cette motivation me paraît élucider bien des témoignages !<br />

2) "Beaucoup de gens ont vu une grande lumière en forme de feu <strong>sur</strong> la colline des<br />

apparitions." (C 28/10/81 ; Cf. D2 28/10/81) "Un feu s'allume entre ciel et terre." (F53) "Une<br />

grande flamme <strong>sur</strong>git soudain." (L48) Un jeune du groupe de prière décrit ainsi ce feu : "Je<br />

l'ai regardé avec des jumel<strong>les</strong>. C'était un feu normal, comme un feu de bois, mais sans fumée.<br />

Il faisait environ un mètre de diamètre et deux mètres de hauteur." On pense à une flambée<br />

d'alcool ! (Cf. MM 56 et EM 138) Notons enfin que cela se passait un soir d'octobre (D2<br />

28/10/81) ce qui peut expliquer qu'on n'ait pas vu de fumée, ni trouvé de trace de combustible,<br />

à cause tout simplement de l'obscurité !<br />

Un soir de l'été 84, mon hôte me montre un feu <strong>sur</strong> cette même colline et me<br />

garantit qu'il ne s'agit pas d'un feu naturel. J'ai tendance à le croire, car c'est un paysan né dans<br />

la maison d'où nous observons ce feu. Pour en avoir le cœur net, nous nous rendons, en<br />

voiture, le monsieur, quatre pèlerins et moi au pied de la colline et escaladons dans l'obscurité<br />

pour tomber finalement <strong>sur</strong> deux carcasses de pneus qui achèvent de se consumer ! Une telle<br />

vérification n'était pas possible en octobre 81, puisque l'accès de la colline était interdit. C'est<br />

la milice qui s'est rendue <strong>sur</strong> place. Il y a gros à parier qu'elle a trouvé aussi des carcasses de<br />

pneus mais, dans ce pays, qui croit à ce que raconte la milice ? (Cf. MM133 - Ivan Kozina)<br />

3) "Une grande inscription apparut au-dessus de la colline Križevac : le mot paix, "mir"<br />

en croate. C'était un soir de juillet 81." (SK 58) Laurentin doit avoir de gros doutes à ce sujet,<br />

puisqu'il n'en parle même pas. (L 122-124 et EM 137-139) Il faut dire que quand on connaît<br />

l'imagination des gens de ce pays, on ne peut s'empêcher de penser à trois petits nuages.<br />

D'autant que <strong>les</strong> imaginations ont dû galoper après que Zovko, le curé visionnaire, ait as<strong>sur</strong>é<br />

dans l'église avoir vu ce signe ! (Cf. Lj 30) Si la Gospa avait écrit en toutes lettres : "Paix <strong>sur</strong><br />

terre aux hommes de bonne volonté", cela aurait été plus probant ! J'ai tenté de recouper des<br />

témoignages à ce sujet, mais j'y ai bien vite renoncé : ce signe n'est pas apparu seulement en<br />

juillet 81 mais souvent, dans des endroits divers du ciel, de différentes dimensions et de<br />

différentes couleurs. (Cf. D1 25/8/81)<br />

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4) "Le 2 août 81, nous avons vu ce phénomène qui est arrivé à Fatima : le soleil a tourné,<br />

a couru vers Crnca, on l'a vu comme s'il était <strong>sur</strong> la tête des gens. Beaucoup ont vu une hostie<br />

à la place du soleil, d'autres ont vu la croix, d'autres des troupes d'anges avec des trompettes."<br />

(Vlašić, information en italien, 15 août 83 ; Cf. MM 56) "On vit le soleil comme dans un<br />

grand cœur. On prend peur, on s'enfuit. On vit un grand cœur et en dessous six petits cœurs<br />

(autant que de voyants)" (L 47-48) "Il y avait des anneaux lumineux autour du soleil, lançant<br />

des rayons rougeâtres <strong>sur</strong> l'église. Des ballons de différentes couleurs tournèrent autour du<br />

soleil." (SK 98) "D'autres ont vu la Vierge, le Sacré-Cœur." (SK 57) Cela fait quand même<br />

beaucoup ! Laurentin lui-même parle de la diversité déconcertante des témoignages. (L 165)<br />

Durant mon séjour à Meñugorje, souvent des pèlerins m'ont as<strong>sur</strong>é voir d'étranges<br />

phénomènes dans le soleil. Chaque fois, je regardai en vain. En fait, j'ai constaté qu'en<br />

regardant le soleil d'une certaine façon et à plusieurs reprises, j'avais l'impression d'une<br />

couronne brillante tournant autour d'un disque vert, ou bien d'un disque sombre tournant à<br />

l'intérieur d'un autre brillant. Je n'ai pas insisté parce que j'ai craint de détériorer mes rétines.<br />

J'ai constaté depuis que ce phénomène se vérifie sous d'autres latitudes, dans certaines<br />

41


conditions atmosphériques. Je pense qu'en insistant, cette observation doit révéler d'autres<br />

<strong>sur</strong>prises, et entraîner aussi de graves lésions ! Qui dénombrera jamais tous ceux dont la vue a<br />

baissé après un pèlerinage à Meñugorje ? Dieu ne se cache pourtant pas dans le soleil !<br />

On ne s'étonne pas que ces phénomènes se soient répétés du 16 au 19 août 84, le<br />

25 et le 27 novembre 84 (EM 138), <strong>les</strong> 23 et 24 juin 85. (DN4bis 3) Quant à celui qui a été<br />

filmé le 16 juillet 84, on comprend pourquoi Laurentin n'en publie pas une photo. Sans doute<br />

n'était-il pas suffisamment évident ? (!) (EM 138) (Cf. MM 143-144)<br />

d) QUELQUES TÉMOIGNAGES<br />

1) La tante de Jakov dit qu'elle croit aux apparitions depuis qu'une nuit de 83, elle a vu<br />

une grande lumière devant chez elle, semblant venir de la colline des apparitions. On y voyait<br />

comme en plein jour. Je demande : "De quelle couleur était cette lumière ?" Elle me répond :<br />

"Orange." Mais pourquoi donc orange ? Pourquoi pas mauve avec des étoi<strong>les</strong> vertes ? Elle<br />

revit cette lumière plus tard chez elle et en plein jour. L'ennui, c'est qu'elle en est le seul<br />

témoin. J'interroge l'une de ses fil<strong>les</strong>, qui a huit ans : "Tu as déjà vu quelque chose, un signe<br />

ou quoi ?" "Moi, non, jamais." D'habitude, ce sont <strong>les</strong> enfants qui racontent des histoires…<br />

2) Anna, l'une des sœurs de Vicka, la plus mystique, a dit à Jozo, après sa sortie de<br />

prison, qu'au début des apparitions, elle avait vu la lumière qui annonce la Gospa. (K7) C'est<br />

curieux qu'elle ne le lui ait pas dit avant : elle ne risquait pas d'être incomprise puisque Zovko<br />

lui-même prétendait voir la Gospa !<br />

3) La nuit, des étoi<strong>les</strong> s'allument et s'éteignent. (C 18/6/82 et 19/6/82) Plusieurs témoins,<br />

essentiellement le presbytère de Meñugorje (dont <strong>les</strong> frères Cuvalo et Barbarić ). On pense<br />

bien sûr à des nuages se déplaçant. Vlašić y a pensé aussi et l'élimine, car "le ciel était tout à<br />

fait clair." (Cf. MM 141-142) J'ai déjà observé ce genre de "phénomène" la nuit mais je<br />

n'arrive pas à comprendre ce que la clarté du ciel peut changer à l'explication des nuages qui<br />

se promènent. D'autre part, j'ai du mal à imaginer la Sainte Vierge s'amuser à faire du morse<br />

avec <strong>les</strong> étoi<strong>les</strong> !<br />

4) "Cette année même, pour la fête de la Pentecôte (22 mai 83) – on m'a raconté – cela<br />

s'est passé exactement comme le jour de la Pentecôte. (dans la Bible)" (Vlašić, information en<br />

italien, 15 août 83) Et puis quoi encore ? (!)<br />

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e) LA CROIX DE KRIŽEVAC<br />

1) C'est "le" signe, observé de multip<strong>les</strong> fois par d'innombrab<strong>les</strong> témoins. La chronique le<br />

signale du 21 au 27/10/81, le 19 et le 31/12/81, du 18 au 22/3/82, le 12/4, du 23 au 25/5, le<br />

27/6, le 5/8, du 3 au 5/10, le 9/10, le 1/12, <strong>les</strong> 19 et 23/12/81 et <strong>les</strong> 11 et 12/2/83. Laurentin le<br />

signale <strong>les</strong> 24/6/84, <strong>les</strong> 2, 7, 16 et 17/8/84, le 15/9/84 (EM 137) et Frigerio le 11/7/83. (BF<br />

130-132)<br />

2) J'ai séjourné à Meñugorje du 11/3/84 au 15/1/85 et ne me suis absenté qu'une<br />

quarantaine de jours. J'ai vu huit fois, de façon précise, la croix devenir blanche et perdre ses<br />

bras et une vingtaine d'autres fois ce même phénomène de façon moins nette, c'est-à-dire que<br />

j'arrivais quand même plus ou moins à apercevoir <strong>les</strong> bras. Je jouis d'une excellente vue. J'ai<br />

toujours observé cela soit du village, soit de l'église, c'est-à-dire à environ un kilomètre de la<br />

42


croix. Il est arrivé aussi, au moins deux fois, que ce phénomène se termine par l'apparition du<br />

"tau" (T) sombre et une fois au moins, durant quelques secondes, je n'ai plus vu que la<br />

traverse horizontale, sombre elle aussi. À chaque fois, il me semble, il apparaît aussi une tache<br />

blanche plus ou moins lumineuse <strong>sur</strong> la pyramide qui supporte la croix. Cette tache est très<br />

légèrement décalée <strong>sur</strong> la gauche. Très souvent, seule cette tache apparaît.<br />

Durant ces phénomènes, <strong>les</strong> conditions atmosphériques sont toujours <strong>les</strong> mêmes,<br />

c'est-à-dire : ciel couvert, gris sombre derrière la croix et clair en avant et lumière ambiante<br />

blanche qui fait apparaître lumineuses <strong>les</strong> pierres non seulement <strong>sur</strong> Križevac, où le sommet<br />

dénudé blanchit (Cf. photos EM 64-65) mais aussi au village. On aperçoit quelquefois des<br />

brumes se déplacer autour ou derrière la croix. (Cf. L 167 et B 108)<br />

Il faut aussi signaler qu'à l'emplacement exact où apparaît la tache blanche se<br />

trouvent quelques restes de peinture blanche qu'on aperçoit à peine quand on est au pied de la<br />

croix, mais qui sont indiscutab<strong>les</strong>. D'autre part, un gros câble paratonnerre suit tout le montant<br />

vertical. (L 164)<br />

3) Au cours de ces phénomènes, la plupart des gens de Meñugorje, et <strong>sur</strong>tout ceux dont la<br />

vue est médiocre, m'ont affirmé y reconnaître la Gospa, soit dans le montant vertical, soit dans<br />

la tache lumineuse. À ce propos, <strong>les</strong> témoignages pullulent. Du 21 au 27 octobre 81, alors que<br />

Vlašić ne fait que constater le signe tel que je l'ai décrit, <strong>les</strong> sœurs du presbytère, à chaque<br />

fois, affirment y reconnaître la Gospa. (C) Le 22 octobre 81, jour de la condamnation de<br />

Zovko, <strong>les</strong> frères Bubalo, Vasilj et Susac y reconnaissent la Gospa. (SK 96-97 et L 166-167).<br />

Il y a pourtant un témoignage contradictoire étonnant : celui de Vlašić lui-même. Il écrit dans<br />

la chronique qu'il était auprès d'eux. Il a lui aussi utilisé des jumel<strong>les</strong> (SK 97). Mais ce qu'il<br />

décrit est en tous points semblable à ce que j'ai moi-même décrit. Il ne dit pas du tout avoir vu<br />

quoi que ce soit qui ressemble à la Gospa (C 22/10/81) et il ajoute que beaucoup de gens ont<br />

vu la même chose que lui. (Cf. L 48 et EM 137-138) Kraljević n'a rien vu de plus que Vlašić<br />

(SK 57-58) ni Bubalo (B107). Pourtant Vlašić est persuadé du caractère <strong>sur</strong>naturel de ces<br />

phénomènes. Un jour, pendant l'un de ces signes, particulièrement net, je lui ai dit : "Mais<br />

c'est naturel !" Il s'est un peu fâché : "Mais bien sûr que non ! C'est <strong>sur</strong>naturel !" et je me suis<br />

senti culpabilisé de ne pas savoir reconnaître <strong>les</strong> signes du ciel. À ce moment-là, je croyais<br />

très fort aux apparitions.<br />

4) Nombreuses sont <strong>les</strong> personnes qui prétendent encore avoir vu la croix tourner <strong>sur</strong><br />

elle-même. Un jeune garçon du groupe de prière affirme l'avoir observé, à l'automne 81, avec<br />

des jumel<strong>les</strong>, et cela deux fois. "La croix faisait des tours complets, lentement. Mais son<br />

mouvement était visible à l'œil nu. Je l'ai revu encore une autre fois, mais je suis moins<br />

catégorique, parce que je n'avais plus <strong>les</strong> jumel<strong>les</strong>." Au moment de ce témoignage, en<br />

décembre 84, ce garçon avait 15 ans et <strong>les</strong> faits dont il parle remontaient à quatre ans plus tôt.<br />

Quatre ans durant <strong>les</strong>quels son imagination, soutenue par de nombreux récits successifs, a pu<br />

"embellir" la chose. (Cf. Lj 33) Vlašić ne parle qu'une seule fois, dans la chronique, de cette<br />

"rotation". C'était le 19 décembre 81. (EM 138) Si l'on compare ce récit avec ses nombreuses<br />

autres descriptions, on s'aperçoit que, selon toute probabilité, la croix a paru tourner au<br />

moment où le montant vertical était "lumineux". On peut donc penser que l'on pouvait, de<br />

temps en temps, apercevoir <strong>les</strong> bras horizontaux qui, apparaissant et disparaissant ont pu<br />

donner cette impression de rotation. (Cf. MM 142)<br />

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5) Le 25 août 81, tous <strong>les</strong> voyants, exceptée Ivanka, voient la Gospa <strong>sur</strong> Križevac, tandis<br />

que "<strong>les</strong> gens ne voyaient que quelque chose comme sa statue". (D1) Pourtant, le 23 octobre<br />

81, Vicka lui demande s'il s'agit d'un "phénomène naturel" à quoi la Gospa répond par<br />

l'affirmative. (D2) Cela n'a pas l'air de convaincre Vicka qui, le 28 octobre, lui demande si<br />

43


c'est bien elle qui était la veille <strong>sur</strong> Križevac. "La Gospa a dit : 'Oui, est-ce que vous ne m'avez<br />

pas vue ?' " (D2) Mais ce n'est que le l6 mars suivant que Vicka y reconnaît la Gospa "telle<br />

que quand elle se tient devant nous. On la voyait autour de la croix, planant dans l'air. Elle<br />

tenait une main appuyée <strong>sur</strong> la croix. Elle est restée dix minutes puis est apparue la lettre T"<br />

(…) puis "la lettre S, dans la lumière. (D3) Une telle vision ne peut bien sûr pas s'expliquer<br />

par une illusion d'optique…<br />

6) Personne n'a encore, semble-t-il, réussi à trouver une explication satisfaisante à ces<br />

phénomènes, mais des spécialistes des phénomènes météorologiques y travaillent et formulent<br />

des hypothèses qui demandent à être vérifiées. (source confidentielle)<br />

7) Fin 84, Christian Ravaz, journaliste charismatique, partisan convaincu des apparitions,<br />

vient à Meñugorje. Il me parle d'un film tourné par un garçon de Bordeaux où l'on voit, sans<br />

discussion possible, la Gospa à Križevac. Par providence, ce garçon arrive quelques jours plus<br />

tard avec son film. Il affirme qu'on ne peut se tromper, qu'on voit <strong>les</strong> bras de la Gospa, son<br />

voile flottant au vent, etc… J'ai eu grand'peine à obtenir qu'il me projette ce film, en présence<br />

du curé, Tomislav Pervan et Anny Vivino. Plus approchait le moment de la scène en question,<br />

moins ce garçon était affirmatif. En fait, le phénomène filmé est en tous points semblable à ce<br />

que j'ai décrit plus haut, sans rien de plus. Pas l'ombre de la Gospa. C'est aussi ce qu'ont<br />

reconnu <strong>les</strong> deux témoins cités. Nous étions, bien sûr, très déçus. (EM 140 et photos EM 64-<br />

65)<br />

8) Il y a des personnes qui affirment avoir observé ces phénomènes bien avant le<br />

commencement des apparitions. (Cf. L 165) Parmi eux, un témoin de poids : un franciscain,<br />

né à Meñugorje et vivant aux Etats-Unis qui affirme avoir vu ces phénomènes "depuis sa plus<br />

tendre enfance". Malheureusement, comme tous <strong>les</strong> prêtres d'Herzégovine, il refuse de<br />

témoigner publiquement, de peur d'être accusé "d'être contre la Gospa". Ce prêtre, qui a titre<br />

de docteur, a écrit à Žanić : "Alors que j'étais lycéen, j'ai vu la croix avec la seule branche<br />

verticale et aussi quelques phénomènes non ordinaires vers le coucher du soleil et <strong>sur</strong>tout <strong>les</strong><br />

jours très chauds en été. Tout le monde voyait cela et personne ne parlait de mirac<strong>les</strong>. Je ne<br />

sais pas pourquoi la croix tourne ni pourquoi le soleil danse. Pourquoi Dieu ou la Vierge<br />

s'occuperaient-ils de ces phénomènes ?" (Interview Žanić, Rome, 16/7/85, K7 ; j'ai lu moimême<br />

cette lettre.)<br />

f) DES SIGNES BIZARRES<br />

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1) "Au début, une nuit, il y eut un bruit effroyable, puis un grand vent et une grande<br />

lumière descendit <strong>sur</strong> la montagne. On entendait comme si la terre se fendait et <strong>les</strong> gens se<br />

sont effrayés." (Vlašić, information en italien, 15 août 83), MM 139, "Yougoslavie et la<br />

Sainte Vierge Reine de la Paix", p. 6, anonyme, Téqui, février 84). Brrr…<br />

2) "J'ai vu comme si le ciel s'ouvrait, <strong>sur</strong> trois ou quatre mètres et une grande, intense<br />

lumière s'avançait vers nous. Tout le monde l'a vue… Il me semblait qu'un ballon de lumière<br />

sortait de cette croix, éclatant en des milliers de petites étoi<strong>les</strong>. Quelques enfants furent pris de<br />

panique et commencèrent à crier. Marija a dit : "Calmez-vous, la Vierge est avec nous !"<br />

(Marinko Ivanković, SK 113) Vicka, bizarrement, en donne exactement la même description.<br />

(B 69-70) (C'était vers le 15 juillet 81.)<br />

44


3) La Gospa, dans une famille, fait tourner des images la représentant, dans la plus<br />

pure tradition spirite ! (C 15/9/81)<br />

g) DES SIGNES DÉMENTIS<br />

1) Le 30 juin 81, Vicka affirme que <strong>les</strong> deux assistantes socia<strong>les</strong> communistes "ont vu<br />

la lumière qui illuminait la colline" ; <strong>les</strong> autres voyants confirment : "Oui, el<strong>les</strong> ont vu toutes<br />

<strong>les</strong> deux." (K7 et SK 38) Zovko confirme : "Je sais qu'el<strong>les</strong> ont vu une lumière, parce qu'el<strong>les</strong><br />

me l'ont dit." (K7) Pourtant, ce jour-là, il a interrogé <strong>les</strong> deux femmes : Jozo : "As-tu vu<br />

quelque chose d'autre que <strong>les</strong> gens ?" (<strong>sur</strong> la colline) Ljubica Vasilj : "Je ne sais pas. Cela<br />

provenait sans doute de la foule. Il y avait beaucoup de fumée." (…) "Nous étions à côté d'eux<br />

et nous n'avons rien entendu." (…) "Et ils m'ont dit : "As-tu vu une lumière ? Mais je n'ai pas<br />

vu de lumière particulière. Peut-être qu'à un moment il m'a semblé voir quelque chose. Ils<br />

m'ont demandé encore : 'Pourquoi tu ne vois pas ?' " (K7) La seconde assistante, Mirjana<br />

Ivanković, ne dit rien à ce sujet. Le 13 décembre 84, j'ai été l'interroger. Elle m'affirma que ni<br />

elle ni Ljubica n'ont vu aucune lumière.<br />

Philippe Madre (K7) et Lucy Rooney (SK 34) en rajoutent en racontant que la conductrice<br />

"fut si brusquement aveuglée par la lumière qu'elle dut se mettre <strong>sur</strong> le côté de la route."<br />

Mirjana Ivanković me dit le 13 décembre 84 que si el<strong>les</strong> se sont arrêtées, c'est "à la demande<br />

des enfants, parce que c'était l'heure de l'apparition." À ce sujet, Vicka reconnaît son<br />

mensonge. (B 41 à 44) (Cf. p. 37 C/e/2/4)<br />

2) Rooney et Kraljević racontent que, le 27 juin 81, <strong>les</strong> frères Cuvalo et Kosir virent<br />

la lumière précédant <strong>les</strong> apparitions et constatèrent que la vitesse à laquelle <strong>les</strong> voyants<br />

escaladèrent la colline était "miraculeuse". (FR 32 et SK 29 et 91) En janvier 85, j'ai interrogé<br />

Cuvalo à ce sujet. Il dit que la vitesse des voyants, si grande fut-elle, n'était pas forcément<br />

<strong>sur</strong>naturelle et qu'il n'a vu aucune lumière (il est pourtant favorable aux apparitions). (K7)<br />

Quant à Kosir, il ne parle pas de la moindre lumière dans son témoignage. (SK 91)<br />

Un autre prêtre, diocésain celui-là, était aussi présent ce jour-là. Il me dit n'avoir rien constaté<br />

d'extraordinaire, que <strong>les</strong> enfants couraient avec la foule, pas plus vite que <strong>les</strong> autres. Il tient à<br />

garder l'anonymat. Grgo Kozina, un villageois, me dit que leur vitesse n'était pas forcément<br />

miraculeuse et qu'ils avaient peut-être seulement une bonne condition physique.<br />

3) À l'époque où je croyais encore aux apparitions, on m'a montré confidentiellement<br />

une photo miraculeuse, où l'on m'a as<strong>sur</strong>é reconnaître la Gospa. Comme je ne voyais que la<br />

photo d'un morceau de carton chiffonné, on m'a expliqué comment il fallait regarder, où était<br />

l'œil, où le voile, etc… Mais vraiment, avec la meilleure volonté du monde, je n'ai pas réussi à<br />

y reconnaître le moindre visage. Laurentin as<strong>sur</strong>e que "le tirage original bistre est assez<br />

évocateur. Par contre, un autre tirage en noir, agrandi, que monsieur Zelijko m'a remis, ne dit<br />

rien." (EM 142) J'ignore si la photo que j'ai vue est l'original ou l'agrandissement, mais je ne<br />

comprends pas pourquoi l'auteur de la photo (dont il donne l'adresse !) aurait remis à<br />

Laurentin un agrandissement qui "ne dit rien" plutôt que l'original "assez évocateur". On<br />

prend vraiment <strong>les</strong> lecteurs pour des imbéci<strong>les</strong> !<br />

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h) LES TRUCAGES<br />

1) La photo que Laurentin attribue à "une dame de Mostar" aurait été faite en réalité<br />

par un monsieur (X. Martić Mestni TR6, 19 61000 Ljubjana). Barbarić m'a dit avoir la<br />

45


conviction qu'il s'agissait d'un trucage et interdisait qu'on la montre. (EM 141-142, photo EM<br />

64-65) La photo support du montage est reproduite dans LR 64-65 !<br />

2) En novembre 84, un américain, Jim Tibbets, me montre deux "photos de la<br />

Vierge" prises aux Etats-Unis en deux endroits différents et très semblab<strong>les</strong>. Sur l'une d'el<strong>les</strong>,<br />

on reconnaît des arbres et des aménagements d'un parc américain. C'est cette même photo<br />

qu'exhibe deux mois plus tard une Italienne <strong>sur</strong> le parvis de Meñugorje affirmant que c'est une<br />

amie à elle qui l'a prise dans la pièce des apparitions ! Je proteste et dis ce que je sais. La<br />

dame est très gênée. Visiblement, elle connaît elle aussi la vérité. Cela n'empêche pas de<br />

nombreuses personnes de photographier cette épreuve. Sur l'un des clichés polaroïd ainsi<br />

réalisé, tout le monde, sauf moi, reconnaît le padre Pio ! La photo est très floue et je ne vois<br />

qu'une ombre qui, effectivement, ressemble vaguement à une robe de capucin, mais ce n'est<br />

que la reproduction de quelques arbres de la photo précédente. Quand Barbarić demandera à<br />

voir cette photo "du padre Pio" on lui montrera un cliché tout noir en lui expliquant que le<br />

padre Pio y a miraculeusement disparu !<br />

3) J'ai vu plusieurs autres photos truquées dont je ne parlerai pas ici par sympathie<br />

pour leur auteur.<br />

4) L'été 84, le père Massimo Rastrelli projette à Žanić une vidéo composée de trois<br />

trucages :<br />

– Križevac avec et sans la croix. En réalité, la caméra filme d'abord la croix, puis se promène<br />

à flanc de colline et revient enfin <strong>sur</strong> le monticule qui se trouve à gauche de Križevac. (Ceci<br />

m'a été confirmé par Christian Ravaz, journaliste défenseur de l'authenticité, ce qui n'empêche<br />

pas Laurentin de le publier en EM 139)<br />

– Une étoile qui s'allume et qui s'éteint. D'après Žanić, il s'agit d'une lumière électrique.<br />

Laurentin use d'une belle formule pour dire que ce film ne signifie rien. (EM 139)<br />

– Le soleil avec divers effets optiques. "Ridicule" dit Žanić. Laurentin doit être de cet avis<br />

puisqu'il se garde d'en parler. Il l'a vu pourtant, puisque c'est <strong>sur</strong> la même vidéo que <strong>les</strong> deux<br />

précédents. Il publie quand même une photo du soleil, on ne sait pourquoi, car il reconnaît<br />

qu'il s'agit très probablement d'un effet d'optique. (EM 139 et 64-65)<br />

5) Les photos de la croix <strong>sur</strong> la poitrine de la statue de la Gospa. (EM 64-65) Il s'agit<br />

naturellement du reflet du flash, combiné avec <strong>les</strong> traces d'u<strong>sur</strong>e provoquées par<br />

d'innombrab<strong>les</strong> mains dévotes. Quand on change d'angle de prise de vue, le reflet se déplace.<br />

(M 42)<br />

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6) Le rayon tombant "vers la chapelle au moment où <strong>les</strong> apparitions s'y déroulaient".<br />

(EM 64-65) Pas de chance, car la chapelle est à gauche de la photo, tandis que le rayon part à<br />

droite !<br />

46


E - LES GUÉRISONS<br />

a) Vlašić, le 25 juin 82 : "J'ai déjà enregistré officiellement cent vingt cas de<br />

mirac<strong>les</strong>." (Domenica del corriere, 24/7/82) et le journaliste ajoute : "Le chiffre de cent vingt<br />

mirac<strong>les</strong> en un an est confirmé par un autre frère, Ljudevit Rupčić. (idem) Et Rupčić parle<br />

"d'aveug<strong>les</strong> qui ont recouvré la vue, de poliomyélitiques redevenus normaux, d'une femme de<br />

Split avec la sclérose en plaques guérie d'un seul coup, d'une dame de Sarajevo avec un<br />

cancer en phase terminale retournée à ses occupations, d'une sœur de Ljubjana contrainte à la<br />

chaise roulante par la paralysie qui s'est remise tout d'un coup à marcher." (idem)<br />

"Fin octobre 1982, au presbytère, on avait enregistré cent cinquante guérisons." (Vlašić MM<br />

55) En note, on ajoute : "Jusqu'à maintenant, <strong>les</strong> guérisons retenues comme miraculeuses<br />

dépassent <strong>les</strong> trois cent cas. (MM 55) Vlašić me dit, en décembre 84, avoir constaté des<br />

centaines de guérisons." (K7) Rupčić publie une liste de 56 cas. Laurentin, début 84, ne<br />

retient que trente de ces cas. (L 169) Beaucoup de "miraculés" auraient déposé des certificats<br />

médicaux, d'autres auraient promis de le faire. (L 170 et suivantes)<br />

b) Laurentin écrit : "Nous avons soumis <strong>les</strong> 56 cas publiés par le père Rupčić au<br />

docteur Mangiapan, président du Bureau médical de Lourdes." (L 169 - édition "mise à jour"<br />

à l'automne 84 ; Cf. DN 36) Curieusement, il ne parle pas du verdict de Mangiapan, pourtant<br />

dûment publié dans son bulletin d'avril 84. Il n'en parlera que début 85 (FN 58-60) suite à la<br />

parution de la "Posizione" de Žanić. En gros, l'avis de Mangiapan est que "tout ce dossier n'a<br />

pratiquement aucune valeur" et qu'il a cependant trouvé "neuf cas dignes d'intérêt <strong>sur</strong> 56<br />

allégués" (et 300 "retenus") "s'ils s'avèrent fondés à une analyse plus objective…" En clair,<br />

cela signifie que tout ceci est intéressant, mais qu'il faudrait des documents sérieux. (FN 58-<br />

60 ; Cf. p. 65 F/c/8/12)<br />

c) C'est dans cet esprit que le 1 er décembre 84, accompagné d'un médecin qui désire<br />

garder l'anonymat, je demande à Barbarić à voir <strong>les</strong> dossiers de guérisons. Il me répond<br />

n'avoir pratiquement aucun dossier médical, qu'il ne <strong>les</strong> cherche pas, que ce n'est pas son<br />

travail et que, d'ailleurs, il n'en a pas le temps. Il m'explique ainsi son attitude à ce sujet :<br />

quand quelqu'un vient lui dire qu'il a été guéri, il le croit, jusqu'à preuve du contraire, car la<br />

méfiance n'est pas une vertu chrétienne. C'est l'attitude qu'il a adopté aussi relativement aux<br />

apparitions (BF 95 ; Cf. p. 53 F/b/4/2)<br />

Il me dit aussi avoir communiqué à Žanić quatre dossiers. Il s'agit sans doute des trois<br />

dossiers envoyés par le docteur Stopar (parapsychologue !) (FN 55-56) plus celui de Diana<br />

Basile. Žanić "répond qu'il ne s'agissait que de documents communs qu'on délivre à la sortie<br />

de l'hôpital, rien d'autre !" (R 17 ; Cf. p. 48 E/f) Il finira par nous confier deux dossiers.<br />

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d) Le premier est celui de Diana Basile, soi-disant guérie instantanément d'une<br />

sclérose multiple (BF 119), ou d'une sclérose en plaques (FN 56 et EM 130), selon <strong>les</strong><br />

versions. Le médecin qui m'accompagne veut éliminer tout de suite ce dossier, parce que,<br />

comme le dit Mangiapan "la sclérose en plaques est un véritable 'défi' au diagnostic positif et<br />

objectif de la part des médecins ; est un véritable 'fourre-tout' neurologique, sans aucun signe<br />

pathognomonique. Le diagnostic de sclérose en plaques est toujours possible… rien ne peut le<br />

démontrer, on ne peut jamais le réfuter !" (lettre à Žanić du 13 septembre 84) Il ajoute :<br />

"L'évolution d'une sclérose en plaques est en général plus d'une seule tenue… vers<br />

l'aggravation, avec des hauts et des bas… avec des rémissions multip<strong>les</strong>, et durant au moins<br />

un an… ici, une seule rémission, et de quatre à cinq ans, selon toute apparence ! Cette maladie<br />

47


ne comporte pas une composante mentale ou dépressive, comme il semble s'agir dans le cas<br />

qui nous concerne, avec l'occurrence de stress psychique et même d'un pseudo suicide ! Il y<br />

aurait eu, selon toute vraisemblance, déjà une guérison à Lourdes… avant celle de Meñugorje.<br />

À quoi riment ces guérisons successives ?" (idem) Il y aurait tant à dire, encore. Finalement,<br />

le "dossier" se compose essentiellement d'un témoignage non signé, prétendument recueilli<br />

par quatre médecins milanais, qui n'a rien de médical (ce témoignage est publié, résumé, en<br />

EM 134-136). Le seul document médical postérieur à la "guérison" est une demi feuille à l'entête<br />

de "l'institut clinique de perfectionnement" de Milan daté du 6 juillet 84 signé illisible,<br />

sans nom du médecin, ni cachet. Sur ce papier est écrit, en tout et pour tout : "Madame Basile<br />

Diana présente un examen neurologique chronique pratiquement négatif." Rien ne précise en<br />

quoi cet examen n'est pas tout à fait négatif. Ce papier n'a donc aucune valeur médicale. (Cf.<br />

BF 119-122)<br />

Remarquons que Laurentin dans EM, au chapitre "<strong>les</strong> guérisons" ne parle en fait que du cas de<br />

Diana Basile. (p. 127 à 136) Il parle d'un dossier de 130 pièces (p. 129) dont il ne cite que ce<br />

fameux témoignage dont j'ai parlé !<br />

e) Le second "dossier" concerne une Maria Luisa Lagna, de Modène. Il ne comporte<br />

que son propre témoignage et quelques audiogrammes. On y constate que la patiente perdait<br />

progressivement l'ouïe de l'oreille droite. Elle prétend avoir été guérie le 8 septembre 83 et le<br />

seul audiogramme postérieur qui atteste de cette guérison ne comporte ni nom du patient, ni<br />

celui du médecin, ni cachet. Par providence, je rencontre cette patiente à Meñugorje le 3<br />

décembre 84. Elle reconnait avoir été opérée de l'oreille droite le 18 avril 83 et ajoute souffrir<br />

encore d'une "arthrose cervicale déformante" (sic). Elle dit que personne ne lui a demandé de<br />

fournir la moindre documentation.<br />

f) Le 1 er décembre 84, Vlašić insiste pour que nous rencontrions Iva Tole, "guérie" le<br />

13 septembre 81 d'une sclérose multiple. (L 174) Le docteur qui m'accompagne refuse de<br />

s'intéresser à ce cas pour <strong>les</strong> mêmes raisons qu'exposées pour le cas de Diana Basile. Ce cas<br />

figure pourtant parmi <strong>les</strong> trois retenus par le docteur Stopar. (Cf. p. 47 E/c) Notons<br />

qu'apparemment le "dossier" ne comporte que deux "lettres de congé" et une reconnaissance<br />

d'invalidité. (BF 124) Une lettre de congé est un papier que "en Yougoslavie, on donne<br />

automatiquement (à la sortie de l'hôpital). C'est une feuille avec un bref diagnostic, le<br />

traitement réalisé et l'éventuelle thérapie à suivre." L'une de ces deux lettres diagnostique une<br />

"encéphalomyélite disséminée", ainsi d'ailleurs qu'un mystérieux "carton clinique" d'un autre<br />

hôpital. La seconde lettre, et elle seule, porte le diagnostic de "sclérose multiple", diagnostic<br />

hasardeux s'il en est. (Cf. p. 47 E/d) Quant à la reconnaissance d'invalidité à 70% signée par<br />

une commission "ad hoc", on ne précise pas s'il s'agit d'une invalidité définitive ! Le 18 juillet<br />

85, Žanić affirme n'avoir toujours pas reçu d'autre document relatif à cette guérison ! (Rome,<br />

K7)<br />

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g) Nous avons rencontré, avec ce médecin, le 30 novembre 84, Božica Mandić soidisant<br />

guérie d'une polyarthrite. (L 174) Elle reconnaît ne posséder aucun document médical.<br />

Ne sachant pas lire, elle <strong>les</strong> aurait brûlés ! Mais elle finira par admettre que c'était en réalité de<br />

rhumatismes dont elle souffrait ! Elle était ce jour-là en pleine forme, à tel point que quand le<br />

docteur lui appuiera très fort <strong>sur</strong> un point douloureux chez tout un chacun, elle prétendra ne<br />

rien sentir !<br />

h) Nous avons rencontré ensuite la famille de Božica Susać (L 173), morte à 86 ans,<br />

le 10 octobre 82, dans de terrib<strong>les</strong> souffrances, un an après sa "guérison", "guérison" à la suite<br />

48


de laquelle elle n'eut jamais la force de quitter son lit !<br />

i) Venka Bilić - Bajčić, "guérie" du cancer du sein (L 176) en septembre 81, ayant<br />

déposé <strong>les</strong> "documents médicaux" le 8 septembre 82 est morte en février 84. (R 24 et FN 51)<br />

Signalons que ces deux derniers cas figurent toujours dans l'édition du livre de Laurentin<br />

"mise à jour" à l'automne 84 !<br />

Comme le médecin de la seconde patiente protestait "contre l'affirmation qu'elle était guérie",<br />

Rupčić, qui avait écrit : "elle a déposé <strong>les</strong> documents médicaux", tente de se disculper en<br />

insinuant que c'est ce médecin qui a commis une erreur de diagnostic, et de citer ce<br />

diagnostic : "L'état actuel de la patiente s'est amélioré, elle se sent bien, dans <strong>les</strong> os ni dans <strong>les</strong><br />

organes il n'y a de signes de mutation dus à des métastases. (VM 17 et L 176) Mais ce<br />

diagnostic ne parle absolument pas de guérison !<br />

j) Jozo Vasilj (L 170-171) mort lui aussi (FN 52) et lui aussi toujours dans l'édition<br />

remise à jour à l'automne 84. Žanić as<strong>sur</strong>e qu'il n'a jamais été guéri : "Une fois, Tomislav<br />

Vlašić lui a tendu la main devant le prêtre qui dirige la revue Crkva na kamenu ("l'église des<br />

pierres"), mais Jozo a tendu la sienne à côté. (K7) "Son propre fils dit qu'il n'a jamais été<br />

guéri. (Žanić, 18/7/85, Rome, K7)<br />

k) À l'été 84 est venue à Meñugorje une Française souffrant d'une maladie mortelle<br />

des musc<strong>les</strong>. Cela faisait des années qu'elle ne pouvait plus faire le moindre effort sans que<br />

s'ensuive une crise violente. Après la prière pour <strong>les</strong> malades, elle a eu la crise la plus grave<br />

de sa vie et on a pensé qu'elle allait mourir. Mais le lendemain, elle est montée "en courant"<br />

<strong>sur</strong> la colline des apparitions. De retour en France, elle a recommencé une vie normale. Elle<br />

allait faire ses courses toute seule, en voiture. Cela a duré deux mois, et puis <strong>les</strong> crises sont<br />

revenues, hélas !<br />

l) Une jeune fille belge a passé deux mois à Meñugorje en 84. Elle avait des<br />

problèmes relationnels. Les derniers jours, elle a prétendu que Jésus lui parlait, que sa mère<br />

était morte et toute sa famille très malade, puis que Jésus lui avait dit qu'elle allait mourir. En<br />

fait, elle s'est jetée dans le port de Split et c'est la police qui l'a repêchée. Aux dernières<br />

nouvel<strong>les</strong>, trois mois après, elle était toujours en clinique psychiatrique.<br />

m) Je pourrais continuer cette liste très longtemps : des cas semblab<strong>les</strong>, j'en ai vu des<br />

dizaines. Cet aspect de Meñugorje est celui qui me révolte le plus. On n'a pas le droit de<br />

tromper des malades qui ont droit, au contraire, plus que tout au monde, au respect en tant<br />

qu'icônes vivantes du Crucifié. En neuf mois de présence à Meñugorje, j'ai vu des centaines<br />

de malades, j'ai parlé avec un très grand nombre d'entre eux, parce qu'ils me touchaient<br />

particulièrement ; mais je n'ai jamais vu ni entendu parler sérieusement de la moindre<br />

guérison, pas même psychique !<br />

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n) "La commission attire particulièrement l'attention <strong>sur</strong> le fait que sont proclamées<br />

de prétendues guérisons sans la documentation nécessaire." (Communiqué du 11 octobre 84)<br />

C'est le moins que l'on puisse dire !<br />

o) Vicka elle-même, dans "Je vois la Vierge", au chapitre consacré aux guérisons (B<br />

100 à 102) ne dit pas qu'elle ait constaté une seule guérison ! C'est proprement un tour de<br />

force ! Ivanka et Jakov ne parlent que d'une seule "demi guérison".<br />

49


p) Plus personne ne parle plus maintenant du petit Daniel Šetka… (SK 36 et 107-110,<br />

L 39 et 173, VM 16) "Daniel Šetka est maintenant malade comme aux premiers jours des<br />

apparitions. Il ne peut pas aller à l'école. Il marche très difficilement. Il est retardé." (Žanić,<br />

Rome, 18/7/85, K7)<br />

q) "Nous avons <strong>les</strong> documents pour une vingtaine ou une trentaine de "guérisons"<br />

(…) Ce sont toujours seulement <strong>les</strong> documents que délivre l'hôpital à la sortie d'un malade." J-<br />

L : "Vous n'avez pas d'autres documents plus sérieux ?" Žanić : "Seulement ceux de Diana<br />

Basile." (Rome, 18/7/85, K7 ; Cf. p. 47 E/d)<br />

r) On ne parle plus non plus de la guérison de Mara Odak, à laquelle "La domenica<br />

del corriere" a accordé trois pages et un grand titre le 24 juillet 82 et au sujet de laquelle<br />

Tomislav Vlašić déclarait : "Il s'agit d'un miracle, je n'ai aucun doute. Les radiographies et <strong>les</strong><br />

certificats médicaux que j'ai rassemblés le confirment, entre autres." Cette dame souffrait de<br />

"fractures multip<strong>les</strong> à la jambe gauche et de la lésion de deux vertèbres cervica<strong>les</strong> avec<br />

déformation irréversible de l'épine dorsale." Un cas intéressant, pourtant !<br />

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F - LES PROMOTEURS DES APPARITIONS<br />

a) POURQUOI ONT-ILS CRU ?<br />

1) À cause des signes<br />

1¤ Jozo Zovko a lui-même des apparitions (K7, D1 28/8/81, L 82-83, EM 19 ; Cf.<br />

p. 18 A/f/5)<br />

2¤ Mes logeurs ont cru à cause des signes et particulièrement à cause d'une<br />

lumière, ronde ou ovale selon <strong>les</strong> témoins, qui aurait, quatre jours après la première<br />

apparition, traversé le ciel d'ouest en est, serait passée devant Križevac et arrivée <strong>sur</strong> le lieu<br />

des premières apparitions. Les témoignages à ce sujet divergent.<br />

3¤ La tante de Jakov (Cf. p. 42 D/d/1)<br />

4¤ Luka Zovko, né en 1920 (MM 114, §1) ; Jela Zovko Vasilj, née en 1943 et<br />

Draga Ivanković, née en 1966 (MM 114, §2) ; Peško Vasilj, né en 1929 ; Franjo Kikaž, né en<br />

1960 et Danica Buntić Prskalo, née en 1947 (MM 116, §4)<br />

2) À cause de la foule qui venait<br />

1¤ Grgo Vasilj dit qu'il a cru "quand il a vu <strong>les</strong> fou<strong>les</strong> qui arrivaient de partout."<br />

(interview automne 84)<br />

2¤ Luka Zovko, né en 1920 ; Ante Dugandžić, né en 1932 ; Borislav Čilić, né en<br />

1954, Stanka Vasilj, née en 1967. (MM 114, §1)<br />

3) À cause de la crédibilité des voyants<br />

1¤ "Je ne pense pas, et j'en suis loin, que <strong>les</strong> enfants aient pu inventer une chose<br />

pareille." (Andrija Vasilj, née en 1910, MM 115, §3)<br />

2¤ "Trouvez, vous, d'autres enfants et obligez-<strong>les</strong> à quelque chose chaque soir, si<br />

vous en êtes capab<strong>les</strong> !" (Ante Dugandžić, né en 1932, MM 115, §3)<br />

3¤ Draga Ivanković, née en 1966 ; Mladen Dragičević, né en 1937 ; Jozo Ilić, né<br />

en 1930 (MM 115, §3) et Marinko Ivanković, né en 1940 (MM 115, §4).<br />

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4) À cause de la conviction des franciscains<br />

1¤ Jozo dit lui-même : "Des paro<strong>les</strong> que j'ai prononcées dans l'église, il était clair<br />

que je croyais aux apparitions." (K7) Le 10 août 81, "le frère Jozo, pendant l'office, déclarait :<br />

'La Gospa a dit ceci, la Gospa a dit cela.' " (Un prêtre de Mostar qui désire conserver<br />

l'anonymat)<br />

"Une bande de magnétophone enregistrée pendant la messe du 2 juillet 81, où le petit Jakov<br />

fut invité à parler aux paroissiens." (Laurentin FN 35 ; Cf. B 61)<br />

En 1985 encore, <strong>les</strong> franciscains continuent de dire dans l'église : "La Gospa apparaît ici<br />

chaque jour" et "La Gospa a dit que…" (Vlašić, K7, été 84 ; Barbarić , K7, fin 84)<br />

2¤ "J'ai suivi nos prêtres, mais quand j'ai entendu frère Jozo à la messe du soir<br />

parler avec une telle force, j'ai compris et j'ai cru." (Borislav Čilić, né en 1954, MM 115, §3)<br />

3¤ "Je crois aux enfants et à nos frères, à frère Jozo, à frère Tomislav et aux autres<br />

qui sont venus." (Jozo Ilić, né en 1930, MM 115, §3)<br />

51


5) À cause des fruits<br />

1¤ Monseigneur Franić, dans "Glas Koncila" n° 551 du 16/12/84 : "… ma<br />

conviction personnelle que ces évènements sont d'origine <strong>sur</strong>naturelle. Je conclue cela de<br />

leurs fruits que personne ne peut nier, tels que la très grande augmentation des prières,<br />

pénitences et conversions."<br />

2¤ "On parle d'un signe. Quel signe ?! Voilà, regarde maintenant le 'signe' : tous<br />

ces gens, la prière, <strong>les</strong> guérisons !" (Kata Buntić Sivrić, née en 1929, MM 125)<br />

3¤ Janka Ivanković Šarac, née en 1929 (MM 115, §3) et Grgo Vasilj, né en 1946,<br />

père de Jelena (MM 135)<br />

6) À cause de "critères"<br />

1¤ Barbarić : "J'ai examiné le phénomène. J'ai des critères pour croire. C'est la<br />

même chose que pour <strong>les</strong> autres apparitions et que pour la foi en Dieu. À un moment, j'ai<br />

sauté le pas : j'ai dit : 'Je crois'. " (interview du 14/11/84)<br />

2¤ Vlašić. (Cf. MM 81 à 85)<br />

3¤ Laurentin : chapitre 4 : "Évaluation et discernement" (!) (L 115 à 158)<br />

b) PRÉCIPITATION<br />

1) Jozo Zovko<br />

1¤ "Quand il est arrivé à Meñugorje, on lui a dit : 'Vous avez une bien grande<br />

église. Quel dommage qu'elle soit toujours vide !' Il a répondu : 'Je la remplirai !' " (Docteur<br />

Ratko Perić, Rome, 2/2/85)<br />

2¤ Il "apprend" <strong>les</strong> apparitions le 27 juin (SK 113) ou sans doute, d'après Marinko<br />

Ivanković, le 26. (MM 115) Le 28, il interroge chaque voyant individuellement (K7 et B 33)<br />

et leur propose d'avoir leurs apparitions dans l'église. Vicka refuse, à cause d'un conflit entre<br />

Biakovići et Meñugorje. À cette époque, en effet, explique Zovko, ceux de Biakovići<br />

n'allaient à l'église que le dimanche. (K7) Il prétend avoir fait cette proposition seulement<br />

pour <strong>les</strong> mettre à l'épreuve. (K7) Le jour même, pourtant, <strong>les</strong> voyants posent la question à la<br />

Gospa. (SK 32) Selon Marinko Ivanković, c'est le lendemain 29 que Zovko "s'est convaincu".<br />

(MM 115) Il n'aurait donc tergiversé que deux jours ! Le 30, il fait demander une nouvelle<br />

fois à la Gospa d'apparaître dans l'église ! (SK 37-38 et K7) Puis, alors que <strong>les</strong> voyants sont<br />

réticents, malgré l'accord de la Gospa – Ivanka : "Je préfèrerais aller <strong>sur</strong> la colline" – il <strong>les</strong><br />

pousse avec insistance à venir dans l'église y avoir leurs apparitions et aller en avertir <strong>les</strong><br />

gens. (K7 et SK 39) Ce n'est pourtant que le lendemain qu'il entend "physiquement" une voix<br />

dans l'église qui lui dit : "Sors et protège <strong>les</strong> enfants". (K7 et SK 42) Les apparitions ont lieu<br />

dans l'église dès le 1 er juillet. (SK 43 et B 61)<br />

3¤ Le 2 juillet, il oblige <strong>les</strong> voyants à raconter l'apparition aux fidè<strong>les</strong> dans l'église.<br />

(B 61 et FN 35)<br />

4¤ Zovko avait de bonnes raisons de croire aux apparitions. Il raconte lui-même :<br />

"Les premiers jours, c'était comme un orage ou un tremblement de terre. Et moi, je restais<br />

avec mes souffrances. J'enregistrais <strong>les</strong> enfants le jour et je <strong>les</strong> écoutais la nuit." JL : "Vous<br />

vouliez croire et vous ne le pouviez pas ?" Zovko : "Oui… Le dimanche 28 juin (note de JL :<br />

Il avait appris <strong>les</strong> apparitions un ou deux jours plus tôt !) j'ai appelé toute la paroisse à venir<br />

prier le rosaire à quatre heures dans l'église… L'église était pleine. Après cela, ils sont tous<br />

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partis <strong>sur</strong> la colline, je suis resté seul. J'ai demandé à une sœur de rester avec moi, mais elle<br />

est partie avec <strong>les</strong> autres…" (K7 et Cf. SK 41-42)<br />

2) Le relais Zovko - Vlašić<br />

1¤ "Début août, le père Zovko lui dit (à Vlašić) : 'Tenez-vous prêt à prendre ma<br />

place.' " (en réalité, ils se tutoient) (SK 39)<br />

2¤ Bien avant d'être nommé à Meñugorje, Vlašić invite Zovko et tous <strong>les</strong> voyants<br />

chez lui, à Čapljina. C'était pour l'anniversaire de Vicka, le 3 août, selon Ivanka, ou peut-être<br />

le 17 août, selon Ivan. (K7)<br />

3¤ Tous deux étaient bons amis et se voyaient souvent. (Zovko, K7) Ils animaient<br />

tous deux des groupes charismatiques. (Žanić) Ils connaissaient aussi probablement Marinko<br />

Ivanković qui "participait à des week-ends <strong>sur</strong> le mariage" peut-être à Čapljina (?) (SK 111)<br />

Mais ceci n'est encore qu'une supposition.<br />

3) Tomislav Vlašić<br />

1¤ La "clef" de son attitude : "Selon <strong>les</strong> lois scientifiques et mora<strong>les</strong>, nous devons<br />

accepter un fait qui s'explique de lui-même en un sens positif, tant qu'il n'y a pas une<br />

explication meilleure." (MM 82-83) Admettons ! La question est donc de savoir si ce fait<br />

s'explique de lui-même, c'est-à-dire si l'explication qu'en donnent <strong>les</strong> voyants eux-mêmes est<br />

plausible. C'est justement le but de la présente étude.<br />

2¤ Le 29 juin 81, déjà, il assiste à la cinquième apparition. Avant l'apparition, il<br />

parle avec Jakov et Mirjana. Après l'apparition, il parle à cinq des voyants chez Marinko. (SK<br />

93)<br />

3¤ "Je sentis (le 29 juin !) la nécessité d'amener le peuple à l'église." (SK 93)<br />

4¤ Après l'apparition du 29 juin, il va trouver Zovko et lui dit "de faire un autel <strong>sur</strong><br />

la colline, d'y rassembler <strong>les</strong> gens pour prier, d'y installer une sono." (Zovko, K7)<br />

5¤ "Ma première réaction a été de comprendre <strong>les</strong> voyants… Je n'ai pas eu de<br />

problème à comprendre ces choses-là. D'une certaine manière, <strong>les</strong> conditions de ma vie ont<br />

toujours été tel<strong>les</strong> que ma théologie était vivante. Elle inspirait mon esprit…" (Il fallait)<br />

"orienter tout cela vers l'église, en ayant soin d'écarter au bon moment tout ce qui pourrait être<br />

négatif. Mais, par contre, nourrir, fortifier, développer tout ce qui est positif." (K7 Christian<br />

Ravaz : "La Vierge Marie à Meñugorje" 1984 ; Cf. MM 57 et 82)<br />

6¤ Et le 30 juin, effectivement, à la demande des voyants, incités par Zovko, luimême<br />

incité par Vlašić, la Gospa accepte d'apparaître dans l'église ! (K7 et SK 37-38 ; Cf. p.<br />

52 F/b/1/2) On ne pouvait être plus efficace !<br />

7¤ Ensuite, selon un prêtre de Mostar, Vlašić revient souvent à Meñugorje. Ce qui<br />

serait <strong>sur</strong>prenant c'est que, après avoir affiché une telle attitude, il n'y soit pas revenu !<br />

8¤ Le 3 ou le 17 juillet, il invite Zovko et tous <strong>les</strong> voyants chez lui, à Čapljina (Cf.<br />

p. 53 F/b/2/2)<br />

9¤ Le 12 août, il dit la messe à Meñugorje. (C)<br />

10¤ Le 18 août, il est nommé vicaire à Meñugorje. (C et M22)<br />

11¤ le 15 février 82, il fait transférer définitivement <strong>les</strong> apparitions dans l'église.<br />

(B 97, SK 44 et Lj 21) Rupčić parle, lui, de janvier 82 (L 41), ce que confirme la chronique.<br />

(C 5/1/82)<br />

4) Slavko Barbarić<br />

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1¤ Je ne sais pas grand-chose de la façon dont il s'est "converti" aux apparitions.<br />

Cependant, son étude publiée en BF 88 à 105, résumée en L 48 à 55 et citée en EM 20<br />

manque totalement du sérieux qu'on est en droit d'attendre d'un "docteur en psychologie<br />

sociale". (EM 20 ; Cf. p. 15 A/c/9, Lj 118 et C 19/6/82)<br />

2¤ Il se sert dans cette étude d'une règle <strong>sur</strong>prenante : "Ici vaut la règle qui<br />

s'applique au sujet (de l'étude) et au candidat : tant que le contraire n'est pas démontré, on doit<br />

le croire. (BF 95 ; Cf. Vlašić, p. 53 F/b/3/1)<br />

3¤ Arrivé à Meñugorje au printemps 82 (Lj 118), voici ce qu'il déclare le 25 juin<br />

82 : "Cela fait un an que <strong>les</strong> enfants, chaque jour à 18 heures 30, voient la Vierge et lui<br />

parlent. (…) C'est un fait inexplicable, certainement miraculeux." Pas l'ombre d'un doute !<br />

Quelle foi !<br />

5) René Laurentin<br />

1¤ Le 23 février 82, d'après <strong>les</strong> on-dit, il publie un premier article dans le Figaro.<br />

(M 58) Il y parle des apparitions comme d'un fait certain, alors qu'il n'en connaît presque rien<br />

(<strong>les</strong> innombrab<strong>les</strong> erreurs le prouvent !)<br />

2¤ Il est à Meñugorje <strong>les</strong> 24, 25 et 26 décembre 83. (L 107 à 109) Et c'est début<br />

février 84 qu'il publie son livre de 180 pages (FN 58) qui, à l'automne 84 avait déjà été tiré à<br />

75 000 exemplaires (L5), 85 000 en décembre (DN2), largement plus de 100 000 à présent<br />

(juin 85).<br />

3¤ Le 24 mars 84, la commission chargée d'enquêter <strong>sur</strong> ces évènements publie un<br />

communiqué dans lequel on peut lire : "La commission a été confrontée au problème du<br />

matériel écrit et reproduit dans le pays et à l'étranger qui n'est pas suffisamment critique quant<br />

aux évènements de Meñugorje. Une attention particulière a été apportée aux prétendus<br />

mirac<strong>les</strong> de guérison dont l'évêque de Mostar n'a pas reçu la moindre documentation<br />

médicale. Dans ce contexte, le livre : "Les apparitions de la Gospa à Meñugorje" (NDJL : de<br />

Rupčić, traduit dans celui de Laurentin) a été spécialement mentionné. La commission<br />

examine très minutieusement ces questions durant son travail et demande que rien ne soit écrit<br />

concernant ces événements dans <strong>les</strong> journaux religieux avant qu'elle n'ait rendu son propre<br />

jugement, ou, dans le cas où quelque chose serait écrit, que ce soit écrit de façon critique et<br />

prudente." (cité avec de scandaleuses coupures dans MM 182 et BF 180) Cela n'empêche pas<br />

Laurentin de continuer à vendre son livre, le retouchant à peine à l'automne 84, mais sans en<br />

ôter aucune des prétendues guérisons !<br />

4¤ Le 11 octobre 84, la commission insiste et précise : "Dans le même temps,<br />

davantage à l'étranger qu'à l'intérieur du pays, la propagande s'est poursuivie grâce au livre de<br />

Laurentin et Rupčić." (passage supprimé dans BF 181) Mais Laurentin ne se soucie pas plus<br />

de ce rappel à l'ordre que du précédent : il continue de vendre son livre, multiplie <strong>les</strong><br />

déclarations, <strong>les</strong> artic<strong>les</strong>, <strong>les</strong> cassettes audio et vidéo, et sort encore deux nouvel<strong>les</strong> brochures<br />

(FN et DN2), un livre (EM) et en préface un autre, qu'il a fait traduire et éditer. (B) Il préface<br />

au passage un autre livre <strong>sur</strong> <strong>les</strong> apparitions de Kibeho, au Rwanda, où il n'a jamais mis <strong>les</strong><br />

pieds !<br />

5¤ Le 18 juin 85, le Vatican, par une lettre de l'archevêque Alberto Bovone,<br />

secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, déclare que la congrégation est<br />

préoccupée par "la propagande et la spéculation qui s'en suit qui est faite en Italie" et invite la<br />

présidence de la Conférence épiscopale italienne "à décourager publiquement l'organisation<br />

des pèlerinages" et "toute autre forme de publicité". Parions que Laurentin restera sourd à ce<br />

nouvel appel, qui vient pourtant (enfin !) du Vatican.<br />

6) Monseigneur Frane Franić<br />

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1¤ Après s'être rendu un soir à Meñugorje, sans assister à l'apparition, il déclare :<br />

"L'opinion de tous <strong>les</strong> évêques de Yougoslavie et du président des évêques, le cardinal<br />

Kuharić, à l'exception du seul évêque du lieu, Monseigneur Žanić, est que ce fait apparaît, de<br />

façon certaine, authentique." (M 46) ("Il gran segno, Lourdes, Fatima, Meñugorje" de Maria<br />

Naggi - édition hors commerce ; V. Canova 35, 20145 MILANO)<br />

2¤ Il multiplie <strong>les</strong> déclarations favorab<strong>les</strong>, en ne jugeant de l'authenticité des<br />

apparitions que d'après leurs fruits. Par exemple, le 14 novembre 84, soit deux jours après la<br />

réunion de la commission (Cf. p. 54 F/b/5/4), il écrit au Pr. Rastrelli : "Globalement parlant, je<br />

n'ai plus aucun doute <strong>sur</strong> le caractère <strong>sur</strong>naturel des phénomènes religieux à Meñugorje." (BF<br />

185-187 ; Cf. BF 150-154)<br />

3¤ Le 16 décembre 84, soit un mois et demi après la "posizione" de Žanić, il publie<br />

une longue interview dans "Glas Koncila", le plus grand hebdomadaire catholique du pays,<br />

dans laquelle il défend sans retenue l'authenticité des apparitions et expose sa "conviction<br />

personnelle que ces évènements sont d'origine cé<strong>les</strong>te." (FN 80-84)<br />

4¤ Les mêmes jours, <strong>les</strong> 16 et 17 décembre 84, il se rend à Meñugorje et assiste<br />

pour la première fois à une apparition, rencontre <strong>les</strong> voyants, célèbre la messe… et refuse<br />

avec mépris d'entendre mes objections. Il y retourne en janvier. (DN 18 et 19) Il aurait "dit<br />

publiquement : 'Je suis prêt à mourir pour Meñugorje.' " (d'après Barbarić , selon toute<br />

vraisemblance - DN 19 ; Cf. DN3 33 à 50 et M46 à 50)<br />

7) Ljudevit Rupčić<br />

1¤ Dès le 13 septembre 81, il dit la messe à Meñugorje (C)<br />

2¤ Début 83 (L 21), il publie un livre intitulé tout simplement "Les apparitions de<br />

la Gospa à Meñugorje" qui n'accorde aucune place à la critique. Les objections de Žanić sont<br />

passées sous silence. Étonnant de la part d'un théologien et exégète de grande renommée !<br />

8) Urs von Balthasar<br />

1¤ Alors qu'il ne s'est jamais rendu à Meñugorje, il déclare : "Je ne connais pas <strong>les</strong><br />

faits avec précision, j'ai lu seulement des écrits <strong>sur</strong> Meñugorje, en particulier ce petit livre. Je<br />

n'ai aucun doute <strong>sur</strong> l'authenticité des faits, non, aucun doute. – Pourquoi ? – Il me semble,<br />

dans l'ensemble, que tout est si cohérent : la simplicité des messages, l'obéissance à ces<br />

messages qui sont en continuité avec <strong>les</strong> autres apparitions de la Vierge. […] Ce qui se passe<br />

à Meñugorje est vraiment de Dieu !" (BF 128)<br />

2¤ Le 12 décembre 84, il écrit à Žanić au sujet de sa "posizione" : "Quel triste<br />

document avez-vous envoyé à travers le monde ! J'ai été profondément peiné de voir la charge<br />

épiscopale dégradée de cette manière. […] Joignez-vous à tous ceux qui prient de façon si<br />

fervente à Meñugorje. (DN3 55)<br />

9) Philippe Madre<br />

Il n'est resté que trois jours à Meñugorje, du 23 au 25 août 83 (L 26), n'a assisté<br />

qu'à une seule apparition (SK 10-11) et s'est <strong>sur</strong>tout occupé "d'apprendre" aux franciscains à<br />

prier <strong>sur</strong> <strong>les</strong> malades. (K7) En février 84, il publie, sans le moindre avertissement critique, le<br />

livre de Svetozar Kraljević et une K7.<br />

10) Christian Ravaz<br />

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1¤ Il n'est resté que quelques jours à Meñugorje avant de publier, sans la moindre<br />

réserve critique, de nombreux artic<strong>les</strong> et K7.<br />

2¤ En décembre 84, il revient à Meñugorje. Je l'informe de mes réserves et de mes<br />

objections. Il rigole et me répond : "Je me fous que ces apparitions soient vraies ou non. Tout<br />

ce qui compte, c'est que <strong>les</strong> gens prient et se convertissent. Le rôle de l'évêque n'est pas de<br />

juger de l'authenticité, mais seulement de discerner ce qui vient de Dieu et ce qui vient du<br />

diable !"<br />

11) Živko Kustić (directeur de l'hebdomadaire "Glas Koncila")<br />

"… l'histoire des apparitions fut amplement racontée, en première page, <strong>sur</strong> le<br />

numéro du 12 juillet (81) de l'hebdomadaire catholique 'Glas Koncila' " ! (Domenica del<br />

corriere, 19/9/81 ; Cf. p. 65 F/c/8/6/2)<br />

Il déclare : "Mais, à Meñugorje, il est arrivé bien plus (qu'à Lourdes et Fatima). Ici,<br />

selon <strong>les</strong> témoignages, ils sont tout bonnement six <strong>les</strong> enfants qui ont vu et parlé avec la<br />

Vierge, qui continuent à la voir et à lui parler !" (Idem)<br />

c) OBJECTIVITÉ<br />

1) des franciscains en général<br />

1¤ Impossibilité d'accéder aux documents :<br />

– Chronique des apparitions : Barbarić et Vlašić refusent de me laisser la consulter. C'est<br />

Žanić, par l'intermédiaire de Ratko Perić, qui m'en procurera une copie. Laurentin lui-même<br />

n'y a pas droit. Le seul extrait qu'il publie, il le tient de moi. (téléphone et EM 138)<br />

– Messages, particulièrement ceux des premiers jours : Barbarić prétend ne pas <strong>les</strong> avoir, alors<br />

qu'ils ont été – partiellement – publiés par Kraljević. Voici comment Vlašić répond à ma<br />

demande : "La Madone n'a pas dicté aux voyants ça, ça et ça. Les voyants n'ont pas rapporté<br />

le mot à mot… Les voyants n'ont fait que transmettre <strong>les</strong> invitations de la Madone et donc il<br />

n'y a pas à demander : 'donne-moi <strong>les</strong> messages précis comme ça et comme ça.' Si nous<br />

suivons <strong>les</strong> messages tout au long de cette période, ils sont dit à chaque fois avec des paro<strong>les</strong><br />

différentes mais ce sont toujours <strong>les</strong> mêmes messages." (K7) Zovko <strong>les</strong> résume en un mot :<br />

"Réconciliation." (K7) Bubalo et Cuvalo, interrogés ensemble, disent que le seul message des<br />

premiers jours a été : "La Paix"...<br />

– Messages aux deux vicaires suspendus, que ni Barbarić ni Vlašić ne veulent me confier,<br />

dont Zovko dit qu'on connaît le sens, pas le mot à mot, que Ivica Vego prétend ne pas avoir<br />

notés, mais qui seront pourtant confiés le 30 mai 85 par Vicka à la commission. (Cf. p. 23 et<br />

suivantes B/d/1)<br />

– Diaire de Vicka, dont Vlašić nie l'existence (Cf. p. 58 F/c/3/1) ainsi que Rupčić (VM 12) et<br />

Pervan (janvier 85). Barbarić as<strong>sur</strong>e ne pas savoir s'il existe ou non. (12 janvier 85) Pourtant,<br />

le 11 octobre 84, Vicka as<strong>sur</strong>e devant la commission : "Il (Vlašić) a tout vu. Même le diaire, il<br />

a tout vu ; la seule chose qu'il n'ait pas vu, c'est la biographie (de la Gospa). Je donne tous <strong>les</strong><br />

diaires à tout le monde, à quiconque veut voir ce que j'ai écrit, exceptée la biographie."<br />

– Les K7 audio des premiers jours. Seul Kraljević reconnaît l'existence de ces K7.<br />

– Le film super-8 du quatrième jour, que Vlašić a vu (selon l'auteur, Dominik Korać) mais<br />

dont il se garde de parler. Barbarić et Pervan semblent réellement ne pas en avoir soupçonné<br />

l'existence (!) avant qu'on le projette à Barbarić le 17 décembre 84.<br />

– Le journal de Marinko Ivanković (SK 25) dont personne ne sait rien, sauf Kraljević que je<br />

n'ai malheureusement pas interrogé, ni Marinko lui-même !<br />

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– Les messages des 4 septembre 81 (L 99 et 130), 20 décembre 82 (au sujet de Žanić), 25 juin<br />

et 5 août 84 (au sujet desquels divers bruits ont couru). Vlašić ne veut pas en entendre parler<br />

et Barbarić dit ne pas <strong>les</strong> avoir.<br />

2¤ Blocage de l'information :<br />

– Le 17 décembre 84, Barbarić m'empêche de montrer le film de Dominik Korać (quatrième<br />

apparition) à Franić sous prétexte que celui-ci a de trop mauvais yeux, ce qui n'empêche pas<br />

ce dernier, au même instant, de s'extasier devant une vidéo, passée <strong>sur</strong> un petit écran,<br />

montrant l'une des dernières apparitions.<br />

– Le 28 décembre 84, Barbarić tente de s'interposer entre moi et Laurentin, à qui je parle de ce<br />

film : "Monsieur Jean-Louis, avec des arguments comme ça, on peut tout démontrer." (!)<br />

– Le 29 décembre 84, Barbarić essaie de nous empêcher, Anny Vivino et moi, de parler avec<br />

<strong>les</strong> médecins de l'équipe Joyeux. "Nous avons la messe maintenant. Ce n'est pas le moment de<br />

faire des conférences." Le fait de lui répondre que nous avions déjà participé à une messe<br />

dans la journée n'a fait qu'exaspérer son attitude.<br />

– Quand, en janvier 85, Louis Bélanger dit qu'il voulait me rencontrer, Pervan, qui savait où<br />

j'habitais, s'y étant rendu la veille, ne le lui dit pas mais insinue que je travaille "peut-être"<br />

pour la milice. (témoignage de Bélanger)<br />

– Une anecdote significative : Le 29 décembre 84, Barbarić appelle Anny Vivino avec<br />

autorité et colère : "Viens ici ! C'est vrai que tu as dit à cet homme que tu n'as trouvé ici ni<br />

prière ni paix ?" Anny répond qu'elle n'a jamais vu cet homme, qui confirme qu'il ne s'agit pas<br />

d'elle mais d'une autre jeune femme que Barbarić se met aussitôt à réprimander vertement.<br />

3¤ Barbarić , le 14 novembre 84 : "Le conflit avec l'évêque n'a éclaté qu'un an<br />

après le début des apparitions." Rupčić (VM 14) : "Autant eux (<strong>les</strong> vicaires suspendus) que<br />

leur cas ont été très tardivement insérés de force parmi <strong>les</strong> évènements de Meñugorje. Bien<br />

avant cela, la Madone était déjà apparue et avait déjà donné ses messages <strong>les</strong> plus<br />

importants." (Cf. VM 8) Le 11 novembre 84, il m'avait fait une déclaration encore plus<br />

précise : "Le problème des franciscains suspendus est <strong>sur</strong>venu un an après le début des<br />

apparitions." En réalité, le premier message connu relatif à ces frères suspendus est du 19<br />

décembre 81 (C), soit six mois après la première apparition, mais il y a certainement eu<br />

d'autres messages beaucoup plus tôt. La "guerre ouverte" a en fait éclaté dès 1980 et <strong>les</strong> deux<br />

fameux vicaires s'y sont immédiatement distingués ("Jésus", janvier 85, p. 23) S'ils n'ont été<br />

suspendus que le 29 janvier 82, ils avaient auparavant reçu plusieurs avertissements. (Cf. p.<br />

78 G/b/1 et p. 80 G/b/5 et 6.<br />

Interview de Žanić, à Rome, le 18 juillet 85 (K7) :<br />

JL : "Avez-vous averti Ivica Vego et Ivan Prusina avant de demander leur suspension ?"<br />

Ž : "Ils sont venus chez moi. Nous avons parlé et je leur ai demandé de quitter Mostar. Ils ont<br />

refusé. Ils m'ont demandé la permission de continuer à exercer leur ministère en travaillant à<br />

retourner <strong>les</strong> fidè<strong>les</strong> de Mostar en ma faveur. C'était une fourberie."<br />

JL : "Mais avant de demander qu'ils soient sanctionnés, <strong>les</strong> avez-vous avertis ?"<br />

Ž : "J'ai voulu seulement <strong>les</strong> éloigner de Mostar, et quand leur père général a décidé de <strong>les</strong><br />

transférer dans un couvent des franciscains d'Herzégovine en Dalmatie, à Slano, j'étais très<br />

satisfait, mais ils n'ont pas voulu y aller. Ensuite, on a décidé de <strong>les</strong> transférer dans deux<br />

couvents en Herzégovine, à Konic et à Čitluk, mais ils ont encore refusé. Après cela, ils<br />

devaient aller en Allemagne, mais ils n'ont pas voulu. Tout cela a duré un an avec quatre<br />

menaces d'expulsion de l'ordre."<br />

JL : "C'est vous qui avez fait ces menaces ?"<br />

Ž : "Non, non, c'est le père (général) et chaque fois que le père général a demandé leur<br />

transfert de Mostar, j'étais satisfait."<br />

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JL : "Le différend qui vous oppose à eux a donc commencé bien avant le début des<br />

apparitions…"<br />

Ž : "Oui, oui. Cela a commencé en mars 81."<br />

4¤ Les franciscains prétendent (en particulier Barbarić , le 12 janvier 85, et<br />

Rupčić) que l'évêque s'est prononcé pour <strong>les</strong> apparitions le 25 juillet 81 à Meñugorje. En<br />

réalité, et selon l'enregistrement que cite Rupčić lui-même (VM 5), Žanić a seulement dit qu'il<br />

était persuadé que personne n'avait influencé <strong>les</strong> voyants et que ceux-ci ne mentaient pas. Le<br />

12 février 85, Žanić me précise : "Oui, oui, j'ai dit : 'ces enfants ne mentent pas'. Mais il faut<br />

voir de quelle nature est ce qu'ils disent, si ce sont des hallucinations ou des apparitions<br />

<strong>sur</strong>naturel<strong>les</strong>." (K7 ; Cf. L 19) Le même jour, il m'a dit : "J'ai voulu dire seulement qu'ils ne<br />

mentent pas quand ils disent qu'ils ont quelque vision." JL : "Mais ça n'empêchait pas de<br />

petits mensonges <strong>sur</strong> des détails…" Žanić : "Naturellement." (K7 ; Cf. p. F/c/8/4)<br />

5¤ Les franciscains disent que Žanić poussait Zovko à croire aux apparitions.<br />

(Rupčić, Barbarić et Zovko) En réalité, lorsque Žanić rencontre Zovko pour la première fois<br />

après le début des apparitions, ce dernier a déjà vu lui-même la Gospa. (K7 ; Cf. p 58 F/c/2/1)<br />

2) Jozo Zovko<br />

1¤ "L'évêque n'a pas voulu que j'assiste au premier interrogatoire des enfants qu'il<br />

a fait à Meñugorje, parce que je lui avais exposé mon point de vue, qui était le doute, et il me<br />

réprimandait pour cela." (K7) Or cet interrogatoire eut lieu le 22 juillet 81 (R5 et VM 5),<br />

Žanić avait rencontré Zovko et Cuvalo pour la première fois "quelques jours auparavant"<br />

(Žanić, K7 12/2/85) et Zovko était déjà "converti" le 29 juin ! (MM 115 ; Cf. p. 52 F/b/1/2)<br />

Au contraire, Žanić s'oppose aux apparitions avant même l'arrestation de Zovko, le 17 août 81<br />

puisque, comme le dit Zovko lui-même : "Mon expérience (de voir la Gospa) ne valait pas<br />

pour lui et ne l'a pas renforcé dans sa croyance aux apparitions." (K7) En somme, Zovko<br />

présente Žanić comme favorable ou défavorable, selon que ça l'arrange ! Dans le premier cas<br />

il s'agit d'une évidente contre-vérité.<br />

2¤ JL : "Durant <strong>les</strong> premières apparitions, pouvait-on entendre <strong>les</strong> enfants parler à<br />

la Gospa ?" Zovko : "Non. Il faut demander à Zrinko (Cuvalo)." (K7) Pourtant, le 30 juin 81,<br />

<strong>les</strong> deux assistantes socia<strong>les</strong> lui répètent mot à mot ce qu'el<strong>les</strong> ont entendu dire par <strong>les</strong> voyants<br />

à la Gospa. (K7) Il dit aussi savoir que Grgo Kozina a enregistré des K7 <strong>les</strong> 25 et 27 juin.<br />

(K7) Et il ne <strong>les</strong> aurait même pas écoutées ?! Il m'apparaît clairement qu'il a d'abord voulu me<br />

cacher ce fait, puis, s'apercevant que je le connaissais déjà, éluder la question sous prétexte<br />

qu'il n'a pas assisté aux premières apparitions <strong>sur</strong> la colline. Et c'est pourquoi il me renvoie à<br />

Cuvalo qui y a assisté. Il n'empêche que "non" ou "je ne sais pas", c'est toujours une contrevérité.<br />

3¤ JL : "Pourquoi avez-vous proposé, le 30 juin 81, aux enfants d'avoir leurs<br />

apparitions dans l'église ?" Zovko : "Je faisais un test avec <strong>les</strong> enfants, mais je ne parlais pas<br />

sérieusement. Je voulais <strong>les</strong> embarrasser." (K7) En réalité, <strong>sur</strong> la K7 du 28 juin qu'il me fait<br />

écouter, il demande la même chose à chacun des voyants, et <strong>sur</strong> celle du 30 juin, on l'entend<br />

insister lourdement pour que <strong>les</strong> apparitions aient bien lieu dans l'église. (cité en partie dans<br />

SK 39-40 ; Cf. p. 52 F/b/1/2)<br />

3) Tomislav Vlašić<br />

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1¤ Le 14 décembre 83, il jure <strong>sur</strong> la croix "Le diaire caché dont parle l'évêque n'a<br />

jamais été entre mes mains et je ne sais pas non plus si le diaire de Vicka existe." (R 16 et K7)<br />

58


Or, le 16 mars 82, il écrivait dans la chronique : "Aujourd'hui je me suis entretenu plus<br />

longtemps avec la voyante Vicka. Comme elle ne m'avait pas apporté depuis longtemps son<br />

diaire des apparitions, j'ai senti le besoin de l'interroger un peu plus. Les lignes principa<strong>les</strong><br />

sont cel<strong>les</strong>-ci : – Elle note dans son diaire tout dans l'ordre. […]" Et le 3 janvier 83, il écrit<br />

encore : "Vicka […] a parlé aussi de deux moment significatifs : – 'Il y a 5-6 mois (j'ai ça par<br />

écrit dans le diaire), la Gospa a dit…' "<br />

Les franciscains et Laurentin tentent de faire croire que Vlašić a seulement nié l'existence d'un<br />

"diaire caché contenant des messages contre l'évêque." (L 131 et 130) En réalité, Vlašić a nié<br />

l'existence de tout diaire. De plus, un diaire (évidemment non original) ne contenant que des<br />

messages contre l'évêque a été remis le 31 mai 85 par Vicka à la commission, et, le 11 octobre<br />

84, Vicka a reconnu devant la commission posséder trois diaires dont ce qu'elle a remis à<br />

Žanić n'est qu'un extrait de l'un d'entre eux. Elle a dit écrire son diaire chaque jour, depuis le<br />

tout début des apparitions et l'avoir passé à Vlašić qui a "tout vu". (Cf. p. 37 C/e/2/1)<br />

2¤ Grafenauer, favorable aux apparitions, écrit le 16 février 83 à Žanić qu'il a<br />

recopié des messages concernant <strong>les</strong> deux frères suspendus de la chronique tenue par Vlašić.<br />

Quand l'évêque parvient à se faire remettre cette chronique le 16 novembre 83, ces messages<br />

n'y sont plus ! (C et R 15)<br />

3¤ Le 12 décembre 84 (K7) : "Je suis allé là-bas (à Meñugorje) pour la première<br />

fois le 29 juin. […] Et puis ensuite, je n'y suis pas retourné avant 82." JL : "Je veux savoir<br />

pourquoi tu n'es jamais allé à Meñugorje durant toute l'année 81." Vlašić : (il fait : "chut !", le<br />

doigt <strong>sur</strong> la bouche) "Ce sont des raisons d'une autre nature." Cette contre-vérité explique<br />

peut-être la précédente : en fait, il est possible que Vlašić ne soit pas retourné <strong>sur</strong> la colline<br />

pendant l'année 81, puisque l'accès en était interdit, mais il n'a pas pu ne pas comprendre la<br />

question – "Meñugorje" est très clair <strong>sur</strong> la K7 – Par contre, il est probable qu'il ait préféré ne<br />

pas comprendre, selon une technique également utilisée, nous le verrons, par Laurentin.<br />

4 ¤ Le même jour (K7) : "Je suis psychologue." Žanić affirme que Vlašić n'a<br />

jamais fait d'études de psychologie.<br />

5¤ "Le vendredi, on ne cuisine pas : on mange seulement du pain avec de l'eau.<br />

(MM 54) "Tous jeûnent le vendredi au pain et à l'eau." (MM 70) (Cf. p. 87 H/d/2)<br />

6¤ "Toutes <strong>les</strong> famil<strong>les</strong>, après avoir terminé <strong>les</strong> travaux des champs, se réunissent<br />

pour prier le rosaire." (7 août 84 ; MM 80) En neuf mois passés à Meñugorje, je n'ai pas vu<br />

cela une seule fois. (Cf. p. 87 H/c/3)<br />

7¤ Le 11 novembre 84. JL : "Durant <strong>les</strong> premières apparitions, pouvait-on entendre<br />

<strong>les</strong> voyants parler à la Gospa ?" Vlašić : "Non. Une fois seulement, j'ai entendu très<br />

faiblement la voix d'Ivanka." (Cf. p. 37 C/e/1)<br />

8¤ "Le 25 juin 82, on a calculé que plus de 100.000 personnes étaient présentes."<br />

(MM 53) "D'après <strong>les</strong> minimalistes, il y en a eu 35-40.000, d'après <strong>les</strong> maximalistes 150-<br />

200.000. D'après une estimation sérieuse, il pouvait y avoir plus de 70.000 pèlerins, dont<br />

environ 50.000 à la messe du soir. […] D'après nos estimations, environ 16.000 personnes ont<br />

communié, ce qui est un grand nombre dans une telle foule." (C) Quand on sait que<br />

pratiquement tous <strong>les</strong> pèlerins communient, y compris pour <strong>les</strong> grandes fêtes (par exemple le<br />

25 juin 84), la communion étant, à Meñugorje, réputée miraculeuse, et qu'il y avait ce jour-là,<br />

selon Vlašić, "environ cent prêtres" qui ont "confessé toute la journée." (C), le chiffre de<br />

100.000 apparaît ridiculement exagéré, comparé à celui des 16.000 communions, lui-même<br />

très probablement "gonflé". (Cf. R 23 et p. 24 B/d/3/2) "La domenica del corriere" du 17<br />

juillet 82 affirme qu'il y a eu, le 25 juin précédent, 9.540 communions et 30.000 pèlerins ! Le<br />

journaliste a pu inventer le second chiffre, mais pas le premier !<br />

9¤ "Il y a des prêtres pour qui le travail de frère Jozo <strong>sur</strong> le plan méditatif crée une<br />

difficulté. […] J'ai étudié <strong>les</strong> expériences des mouvements charismatiques." (MM 58) Mais il<br />

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se garde de dire qu'il est lui-même un "leader du Renouveau charismatique" (L 26 ; Cf. p. 81<br />

G/c/1)<br />

10¤ "Un groupe d'experts de Milan, conduit par le président du Bureau médical de<br />

Lourdes, a observé plusieurs fois <strong>les</strong> voyants, <strong>les</strong> a examinés durant <strong>les</strong> apparitions et a émis<br />

un certificat as<strong>sur</strong>ant qu'il s'agit d'enfants sains." (MM 83) Mais le Dr Mangiapan, directeur<br />

du Bureau médical de Lourdes, ne s'est jamais rendu à Meñugorje. D'ailleurs, il est plus que<br />

méfiant quant à ces prétendues apparitions. (voir sa lettre à Žanić du 13 septembre 84 ; Cf. R<br />

26) Enfin, comment des "experts" ne parlant pas leur langue peuvent-ils se prononcer <strong>sur</strong> la<br />

santé psychique des voyants, puisqu'il ne s'agit pas de leur santé physique, Vicka au moins<br />

paraissant très gravement malade et Marija ayant subi un "pré-infarctus qui étonne à son âge."<br />

(DN 3 10-11 ; Cf. p. 47 E/b)<br />

11¤ "Ici, par divine providence, nous avons pu diriger le sanctuaire et guider le<br />

mouvement provoqué par <strong>les</strong> apparitions, parce que <strong>les</strong> gens ont commencé à venir à l'église<br />

dans la me<strong>sur</strong>e où la police avait interdit d'aller <strong>sur</strong> la colline, et ainsi nous avons pu guider<br />

<strong>les</strong> voyants." (MM 75) En réalité, la foule a suivi <strong>les</strong> voyants dans l'église dès le 1 er juillet 81<br />

(SK 43, B 61) à la demande insistante de Zovko (Cf. p. 52 F/b/1/2), tandis que <strong>les</strong> collines<br />

n'ont été interdites que le 12 août ! (C)<br />

12¤ "Une dernière chose : que tout ceci soit fait au nom de Marie, au nom de la<br />

Vierge qui est apparue, et alors que <strong>les</strong> gens accueilleront l'invitation avec foi." (MM 70) On<br />

peut comprendre, dans cette étrange phrase, ce qui a vraiment déterminé Vlašić à défendre <strong>les</strong><br />

apparitions, avec <strong>les</strong> meilleures intentions du monde…<br />

4) Slavko Barbarić<br />

1¤ C'est aussi probablement le promoteur le plus intelligent, donc le plus prudent<br />

dans ses déclarations, où l'on relève pourtant des contrevérités mais <strong>sur</strong>tout des imprécisions<br />

qui ne peuvent être "innocentes".<br />

2¤ Le 14 novembre 84, il me dit : "L'évêque n'est jamais venu ici." En réalité, il y<br />

est venu plusieurs fois, ne serait-ce que le 22 juillet 81 (VM 5, R 5 et Zovko <strong>sur</strong> K7), quelques<br />

jours plus tard (Cf. p. 65 F/c/8/4), le 16 novembre 83 (C et R 15) et pour toutes <strong>les</strong><br />

confirmations dont celle de l'été 84 (vidéos). J'ai répondu à Barbarić que l'évêque était venu<br />

<strong>les</strong> premiers mois, qu'il avait parlé avec <strong>les</strong> voyants, mais il a préféré passer à autre chose…<br />

3¤ Le même jour, il me dit : "L'évêque a suspendu ces deux frères sans procès. Il<br />

n'avait pas le droit de le faire." En réalité, c'est le Vatican qui <strong>les</strong> a "suspendus a divinis",<br />

relevés de leurs vœux et expulsés de l'ordre par une déclaration de la Curie générale des frères<br />

mineurs du 29 janvier 82" (Žanić dans "Jesus" de janvier 85). "Dans ce cas, m'a dit Žanić le<br />

12 mai 85 (K7), il n'est pas nécessaire de faire un procès."<br />

4¤ le 12 janvier 85, il me dit : "Ils ne sont pas suspendus. Seul leur général<br />

(NDJL : leur supérieur mondial, un américain) peut le faire." C'est bien ce qu'il a fait. (Cf. cidessus)<br />

5¤ Cf. p. 56 F/c/1/3)<br />

6¤ Le 4 janvier 85, il fait une "information" aux paroissiens : "Il n'y a, dans le<br />

monde, aucune langue qui ne dispose d'un livre <strong>sur</strong> Meñugorje." – "Le livre de Laurentin est<br />

le plus lu dans le monde." – "Les médecins qui ont observé <strong>les</strong> voyants en sont arrivés à la<br />

certitude qu'il y avait quelque chose d'extérieur aux voyants." – "L'évêque s'est retourné à<br />

cause des pressions des autorités."<br />

7¤ Au cours d'une information début 85, il raconte qu' "un Français a, par deux<br />

fois, tenté de frapper Vicka à coups de poings" et que c'est pour cette raison que plus personne<br />

n'est admis dans la pièce des apparitions. (K7 ; Cf. p. A/d/6/1)<br />

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8¤ Il a écrit dans le livre de Rupčić que Zovko "était arrivé comme nouveau curé<br />

peu avant <strong>les</strong> apparitions." (LR 41 et BF 91), ce que Laurentin a traduit par "quelques jours<br />

avant" (L 52). Il écrit encore : "En fait, il ne connaissait alors même pas la paroisse. […] Il ne<br />

connaissait pas non plus <strong>les</strong> enfants." (LR 41) Dans BF 91 (Zbornil Krsni Zavicaj n° 15 -<br />

1982), il dit, ce qui est plus probable qu' "il ne <strong>les</strong> connaissait même pas tous." En réalité,<br />

Zovko avait été nommé curé en octobre 80 (L 52), connaissait la paroisse suffisamment pour<br />

y faire prier 80 personnes et <strong>sur</strong>tout des jeunes durant des nuits entières. (Cf. Lj 28 et Perić<br />

2/2/85) Il reconnaît lui-même que Vicka, Ivan (NDJL : et probablement Marija) allaient au<br />

catéchisme chez lui, mais prétend qu'ils n'étaient pas remarquab<strong>les</strong> (ce qui étonne pour<br />

Vicka !) et qu'il a rencontré Ivanka à l'enterrement de sa mère (soit deux mois avant la<br />

première apparition : SK 23) (K7)<br />

9¤ Cf. p. 15 A/d/9/3) Il est vraiment <strong>sur</strong>prenant qu'un docteur en psychologie<br />

sociale (EM 20 et BF 4) n'ait pas songé que l'organisateur du groupe pouvait avoir été<br />

remplacé !<br />

10¤ Il écrit qu'il a remis aux voyants, individuellement, juste avant une apparition,<br />

<strong>les</strong> mêmes questions, qu'aucun voyant n'était en me<strong>sur</strong>e de comprendre "l'un ou l'autre mot" et<br />

que <strong>les</strong> réponses étaient parfaitement cohérentes. (BF 98-99) Que voilà enfin un test<br />

intéressant, que personne n'a songé à renouveler ! Hélas, curieusement, il ne donne ni le<br />

contenu d'une seule de ces questions ni une seule des réponses obtenues !<br />

11¤ Il parle d'une expérience à laquelle <strong>les</strong> voyants avaient accepté de se prêter,<br />

mais que la Gospa a refusée. Mais il ne dit pas de quelle expérience il s'agissait ! (BF 99)<br />

12¤ Il écrit avoir parlé chaque soir pendant un mois avec <strong>les</strong> voyants après<br />

l'apparition et que "leurs déclarations concordaient toujours." Encore une belle expérience !<br />

Dommage qu'il ne donne aucun exemple... et qu'il soit le seul témoin ! (BF 100)<br />

13¤ Le 28 décembre 85, il me dit, au sujet des cinq millions de personnes qui<br />

seraient venues à Meñugorje, qu'il faut compter comme on compte <strong>les</strong> entrées <strong>sur</strong> un terrain<br />

de football, sans tenir compte qu'une personne puisse revenir plusieurs fois ! (Cf. p. 61<br />

F/c/5/1)<br />

5) Ljudevit Rupčić<br />

1¤ Le 27 décembre 84, il me dit, une fois de plus, que cinq millions de personnes<br />

sont déjà venues à Meñugorje. Deux mois plus tard, il écrit : "Des quelques quatre millions de<br />

pèlerins qui se sont jusqu'à présent rendus à Meñugorje, on peut dire que personne n'est rentré<br />

chez lui déçu." (VM 1), ce qui signifie que le nombre de pèlerins aurait baissé d'un million en<br />

un mois ! Mais voici mon estimation : Il y a, en se serrant au maximum, 558 places assises<br />

dans l'église. Souvent, il reste des places <strong>sur</strong> <strong>les</strong> bancs, ce qui signifie qu'il y a beaucoup<br />

moins de 558 personnes, puisqu'on ne se serre pas. Si, malgré tout, pour tenir compte de<br />

l'affluence aux grandes fêtes, on compte une moyenne de 1000 personnes par jour, ce qui est<br />

sûrement excessif, cela fait, en trois ans et demi : 365.000 × 3,5 = 1.300.000. Au moins le<br />

tiers de ces gens vient de Meñugorje et des environs et reviennent très souvent. On ne peut<br />

donc <strong>les</strong> compter qu'une seule fois. Restent moins de 900.000. Chaque personne reste en<br />

moyenne deux jours. Restent 450.000. Beaucoup reviennent, même de l'étranger. Restent<br />

moins de 400.000. J'ai fait là l'estimation la plus favorable. À mon avis, il n'est pas venu, en<br />

réalité, plus de 250.000 personnes à Meñugorje en trois ans et demi. C'est encore énorme, j'en<br />

conviens, mais pourquoi décupler ce chiffre ?<br />

2¤ Žanić parle dans son rapport du nombre de pèlerins venus à Meñugorje <strong>les</strong> 24 et<br />

25 juin 83. (R 23) En réalité, il s'agit des 24 et 25 juin 82. (C) Rupčić lui répond en parlant de<br />

ceux venus le 5 août 84 ! (VM 15 ; Cf. p. 58 F/c/3/8) D'autre part, j'étais là le 5 août 84 et<br />

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j'estime à un maximum de 8.000 <strong>les</strong> pèlerins et non pas à 100.000 ni même 30.000 ! Le 25<br />

juin 84, il y avait un maximum de 20.000 personnes, ce qui est déjà, il est vrai, énorme…<br />

3¤ "Jozo (Zovko) et Zrinko (Cuvalo) ont cherché par tous <strong>les</strong> moyens à éloigner<br />

<strong>les</strong> gens de ces faits. Et seulement quand, pour eux aussi, il est devenu clair qu'il s'agissait de<br />

quelque chose de sérieux, ils ont inséré ces évènements extraordinaires dans le cadre de la<br />

pastorale et de la liturgie…" (VM 1) "Non seulement le curé ne <strong>les</strong> a pas soutenues (<strong>les</strong><br />

apparitions) mais même il s'y est énergiquement opposé." (VM 15) En réalité, la résistance de<br />

Zovko – si résistance il y a eu – n'a duré au maximum que cinq jours et, plus probablement,<br />

un ou deux jours. (Cf. p. 52 F/b/1/2)<br />

4¤ "L'évêque a ajouté faussement que la Gospa est apparue d'abord, à Crno, à<br />

Ivanka." (VM 3) Mais Ivanka l'a dit elle-même, le jour même à Zovko ! (K7)<br />

5¤ Il écrit que si Mirjana a dit le 30 juin 81 que <strong>les</strong> apparitions ne dureraient plus<br />

que trois jours, c'est qu'elle l'avait déduit d'un livre <strong>sur</strong> <strong>les</strong> apparitions, mais que la Gospa ne<br />

lui avait rien dit à ce sujet. (VM 6) Voici un extrait de la K7 enregistrée par Zovko le 30 juin :<br />

Mirjana : "J'ai dit : 'Combien de jours resteras-tu avec nous ?' Elle a répondu : 'Trois jours.' "<br />

Zovko : "Encore trois jours ?" Mirjana : "Encore trois jours." De plus, <strong>sur</strong> cette même K7, on<br />

entend Ljubica Vasilj, l'une des deux assistantes socia<strong>les</strong>, raconter : "Ils ont demandé combien<br />

de temps elle apparaîtrait. Et ils ont répondu tous ensemble : 'Encore trois fois.' " Tous <strong>les</strong><br />

voyants sont alors présents et aucun ne proteste. (Cf. SK 40 et M 38)<br />

"Les apparitions et conversations cé<strong>les</strong>tes (d'après <strong>les</strong> témoignages concordants des six jeunes<br />

gens) se répèteront, toujours à la même heure, pour neuf autres fois consécutives, excepté le<br />

jeudi 2 juillet, jusqu'au vendredi 3 juillet." (Domenica del corriere, 19 septembre 81)<br />

Troublant ! Le journaliste n'a pas inventé tout seul de tels détails !<br />

6¤ "Ce n'est pas vrai qu'à la dernière apparition (sic !) du 3 juillet des prêtres<br />

étaient présents puisque, à cette apparition-là, comme seul prêtre était présent le père Jozo."<br />

(VM 6, Cf. R 5) En réalité, "il y avait, en plus de Zovko, le père Tadija Pavlović, dont j'ai un<br />

témoignage écrit, un autre franciscain et son frère." (Žanić, 21 février 85)<br />

7¤ Cf. VM 8 et VM 14 et p. 56 F/c/1/3)<br />

8¤ Dans son chapitre consacré au diaire de Vicka, il passe carrément sous silence<br />

la lettre de celle-ci du 7 mai 83 où elle reconnaît l'existence de ce diaire et qui est l'un des<br />

documents clés de l'argumentation de Žanić ! (VM 12-13)<br />

9¤ "En contestant le caractère <strong>sur</strong>naturel des évènements de Meñugorje, l'évêque<br />

Žanić n'a pas donné la moindre preuve valide contre eux." (VM 25) Mais qui pourra jamais<br />

prouver que <strong>les</strong> voyants voient la Gospa, ou le contraire ? Rupčić lui non plus ne donne pas la<br />

moindre preuve valide qu'ils la voient. Dans ce genre d'affaires, on doit bien se contenter<br />

d'indices et de critères. Mais Rupčić qui est "professeur de théologie biblique" (LR 0) le sait<br />

très bien. Il fait l'imbécile !<br />

10¤ Le 11 novembre 84, il m'affirme qu'on n'a jamais pu entendre <strong>les</strong> voyants<br />

parler avec la Gospa ! (Cf. p. 58 C/e/1)<br />

11¤ Il suffit de comparer le récit qu'il fait dans son livre (LR 17-24) des premières<br />

apparitions avec celui qu'en fait Kraljević pour constater d'innombrab<strong>les</strong> et scandaleuses<br />

omissions, sans parler des contrevérités, par exemple celle-ci : "Leur intention (aux assistantes<br />

socia<strong>les</strong>) était assez claire mais <strong>les</strong> voyants ne la comprirent pas." (LR 22 et L39 ; Cf. p. 37<br />

C/e/2/4)<br />

6) Svetozar Kraljević<br />

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1¤ Il est, avec Bubalo, le moins subjectif des promoteurs, et il rapporte certains<br />

éléments troublants avec une telle naïveté que certains promoteurs lui ont reproché son<br />

manque de discrétion.<br />

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2¤ Ses relations sont pourtant souvent plus ou moins "corrigées". Par exemple ce<br />

qu'il rapporte de la K7 du 30 juin 81 est amputé d'éléments déterminants tels que le fait<br />

qu'Ivanka dit que c'est elle qui a vu la première, que Ljubica Vasilj dément avoir vu une<br />

lumière spéciale et qu'elle témoigne avoir entendu tout ce que <strong>les</strong> voyants disaient à la Gospa,<br />

etc… (SK 37 à 40)<br />

3¤ "Le curé arriva presque un an après le début des apparitions, précédé de peu par<br />

le père Vlašić." (SK 67) Mais Vlašić fut nommé vicaire le 18 août 81, soit moins de deux<br />

mois après le début des apparitions. (C et Lj 118)<br />

4¤ Il écrit qu'on n'entend pas <strong>les</strong> paro<strong>les</strong> des voyants. (SK 47 et 52) "Les paro<strong>les</strong><br />

qui ont été enregistrées sont cel<strong>les</strong> que <strong>les</strong> enfants rapportaient au peuple qui <strong>les</strong> interrogeait<br />

<strong>sur</strong> ce qu'ils disaient et <strong>sur</strong> ce que la Vierge leur répondait." (SK 32) Il dispose pourtant des<br />

K7, dont il cite des extraits, d'après <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> le doute n'est pas possible. (Cf. p. 37 C/e/1)<br />

7) Objectivité de René Laurentin à mon égard<br />

1¤ Le "cas" Laurentin est si volumineux que j'ai préféré le diviser en deux<br />

paragraphes : le premier concerne <strong>les</strong> contrevérités à mon égard et le second toutes <strong>les</strong> autres.<br />

Laurentin est, si l'on peut dire, un professionnel de la contrevérité. Je le connais bien, je lui ai<br />

servi d'intermédiaire et d'interprète et j'ai parlé avec lui des heures et des heures, mais je n'ai<br />

jamais réussi à savoir s'il est conscient de ses manipulations, et donc s'il ment, ou bien s'il <strong>les</strong><br />

pratique avec <strong>les</strong> meilleures intentions du monde. Voici ce qu'il avoue lui-même : "Faut-il<br />

parler de mensonge pour des paro<strong>les</strong> diplomatiques prononcées en situation difficile et<br />

intimidantes ? Qui peut en pareil cas s'en tirer sans ambiguïté ? 'Il m'est arrivé de mentir',<br />

disait à la fin de sa vie le cardinal Tardini, secrétaire d'État. 'Mais c'était par nécessité pour le<br />

bien de l'Église.' Cette réflexion qui honore sa lucidité n'a point terni sa mémoire." (DN2 34)<br />

Toujours est-il que <strong>les</strong> contrevérités sont là et pullulent. Je n'en ferai pas une liste exhaustive,<br />

parce qu'il me faudrait écrire autant de pages qu'il en a écrites <strong>sur</strong> le sujet, c'est-à-dire<br />

énormément. Je parlerai donc <strong>sur</strong>tout de ce qui me concerne et de ce qui concerne mon test du<br />

14 janvier 85, puisque c'est le sujet que je connais le mieux.<br />

2¤ Les trois pages qu'il a écrites à ce sujet dans DN3 31 et 32 et EM 149-150 (je ne<br />

rappellerai plus ces références) sont un chef-d'œuvre de l'art de présenter des faits<br />

authentiques de façon qu'on <strong>les</strong> comprennent de façon erronée.<br />

3¤ Il insinue que c'est ma réussite matérielle qui m'a fait changer d'attitude. En<br />

réalité, à partir du moment où je me suis consacré à mon enquête, ma condition matérielle<br />

s'est détériorée au point de devenir alarmante, puisque je ne disposais plus des ressources que<br />

me procurait mon travail au presbytère, ni <strong>sur</strong>tout de la nourriture qu'on m'y donnait, ni des<br />

cadeaux des pèlerins, et j'ai dû, pendant trois mois, me contenter du cochon et du chou que me<br />

préparait (moyennant finances) mon hôtesse. Je ne suis pas un clochard (ni un ermite !). J'ai<br />

un métier (chauffeur avitailleur) qui me rapportait, en France, un salaire confortable (plus de<br />

10.000 F par mois en 83). J'ai parlé plusieurs fois par téléphone à Laurentin de mes difficultés<br />

actuel<strong>les</strong>, n'ayant pas repris mon travail pour me consacrer entièrement à mon enquête. Je sais<br />

que Laurentin a emprunté ce point de vue <strong>sur</strong> mon "retournement" à Barbarić, mais pourquoi<br />

ne l'a-t-il pas vérifié auprès de moi au cours de ses nombreux et longs appels téléphoniques<br />

avant de le publier ?<br />

4¤ Il affirme que je pratiquais "un prosélytisme radical contre <strong>les</strong> apparitions" alors<br />

qu'à cette époque, à la demande de Barbarić, je refusais systématiquement de répondre aux<br />

questions dont on m'accablait pour ne pas troubler <strong>les</strong> pèlerins, que j'évitais de rencontrer.<br />

Pierre Sorin, organisateur de la plupart des pèlerinages français, ami de Laurentin, en fut<br />

témoin. (Association Route Notre-Dame, 36, résidence d'Anjou, 53100 MAYENNE)<br />

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Le pèlerin dont il parle, à qui j'exposais "ardemment" mon point de vue n'était autre que son<br />

propre éditeur, que je chargeais de transmettre à Laurentin, expulsé et en qui je gardais<br />

confiance, mes dernières découvertes. Ça, il le sait très bien. Pourquoi ne l'écrit-il pas ?<br />

5¤ "Je n'ai constaté aucune réaction de la part de Vicka." Par téléphone, il m'a dit<br />

avoir visionné cinq fois le film de Bélanger. Il écrit "dix fois" dans EM 149. Bélanger parle,<br />

lui, de "douze à quatorze fois, jusqu'à ce que Laurentin reconnaisse finalement que Vicka<br />

réagissait, c'est-à-dire qu'elle esquissait un mouvement de recul, clignait probablement des<br />

paupières et qu'elle modifiait peut-être son élocution." Au cours d'une de nos conversations<br />

téléphoniques, il a seulement reconnu que Vicka, après mon test, avait eu une élocution plus<br />

accentuée. Cette réaction de Vicka était pourtant flagrante pour Anny Vivino qui a vu mon<br />

geste et pour Bélanger et Fürhoff qui ont visionné la vidéo. Ni Barbarić, ni Pervan, ni Vego,<br />

ni Vicka elle-même n'ont d'ailleurs songé à la nier ! Ici encore, je constate que la réaction de<br />

Vicka au moment du test est bien moins révélatrice que <strong>les</strong> déclarations des uns et des autres<br />

qui s'en sont suivies.<br />

Laurentin a fini par reconnaître qu'il est "probable" qu'il y ait eu "clignement des yeux". (EM<br />

149 ; Cf. p. 13 A/d/6/1)<br />

6¤ Il écrit que j'étais "mal placé" pour observer le visage de Vicka au moment du<br />

test. Il m'avait déjà dit cela au téléphone et je lui avais répondu que je ne pouvais pas être<br />

mieux placé, debout devant Vicka à genoux, à une cinquantaine de centimètres de moi.<br />

7¤ Le 26 janvier 85, Bélanger lui montre plusieurs fois le film de mon expérience.<br />

Il note mes déclarations devant la caméra. De quel droit <strong>les</strong> publie-t-il ensuite en <strong>les</strong><br />

déformant complètement de façon à <strong>les</strong> rendre grotesques ? Comparer avec le rapport que j'ai<br />

envoyé à Bulat et Žanić (Aδ8) et avec <strong>les</strong> déclarations plus conformes à la réalité que luimême<br />

m'attribue dans EM 149.<br />

8¤ "Ivika, un jeune franciscain." Il s'agit en réalité d'Ivica (et non pas Ivika) Vego,<br />

suspendu "a divinis" et exclu de l'ordre. Il n'est donc plus du tout franciscain et Laurentin, qui<br />

est prêtre, le sait parfaitement.<br />

9¤ "Une explication souhaitée par Monsieur Bélanger, parapsychologue." (Notons<br />

le "Monsieur" destiné à insister <strong>sur</strong> le fait que Bélanger n'a pas titre de professeur ni de<br />

docteur, tandis qu'il m'appelle seulement "Jean-Louis" – et "Jean-Louis Martin" quand mon<br />

opinion conforte ses thèses ! (EM 139) En réalité, Bélanger n'a pas eu le temps de "souhaiter<br />

une explication". C'est Vicka et Vego qui sont venus d'eux-mêmes la lui porter, tandis qu'il<br />

était resté dans la pièce des apparitions. Et cela Laurentin, qui a vu et revu le film, le sait<br />

parfaitement !<br />

10¤ "Criblée de questions, Vicka en vint à expliquer que…" En réalité, c'est Vicka<br />

qui a commencé à poser des questions et en particulier : "Qu'est-ce qu'il a dit, Jean-Louis ?"<br />

La seule question qui lui fut posée le fut par Walter Fürhoff qui lui demanda : "Que dis-tu de<br />

ça ?"<br />

À ce sujet, il m'a dit par téléphone le 8 février 85 (Aδ20) : "J'ai souvent été déconcerté par <strong>les</strong><br />

réponses de Vicka, qui est très impulsive et qui a toujours une réponse toute prête pour chaque<br />

problème. Il ne faut pas s'y arrêter mais chercher plus loin." C'est-à-dire qu'il se préparait déjà,<br />

avant d'avoir interrogé Vicka, à expliquer l'inexplicable.<br />

11¤ "Le 15 janvier, Jean-Louis a donc quitté Meñugorje avec sa voiture et son<br />

amie. Ils se sont installés à Rome." Que cette petite phrase innocente est pleine de sousentendus<br />

! Il ne s'agissait pas de ma voiture, mais d'une voiture prêtée par le père Bertaina,<br />

promoteur des apparitions, et à qui je l'ai rendue. Et Laurentin le savait parfaitement puisque<br />

je le lui avais expliqué à l'époque où je lui servais de chauffeur. Il ne s'agissait pas davantage<br />

de mon "amie", mais d'une amie qui est devenue depuis ma fiancée, et nous ne nous sommes<br />

pas installés à Rome, même s'il est vrai que nous y sommes restés quelques temps chez une<br />

amie, ce qui m'a permis de rassembler un important complément de documentation.<br />

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Je ne me suis jamais intéressé à la vie privée de Laurentin ni d'aucun des promoteurs de ces<br />

apparitions et même si j'ai appris des détails ô combien troublants, je me garde bien de <strong>les</strong><br />

publier. Il ne faudrait pas confondre une enquête sérieuse avec des ragots de presse à<br />

scandale !<br />

12¤ Il prétend que j'avais "entrepris <strong>les</strong> médecins de Montpellier pour qu'ils fassent<br />

un test d'agression avec un couteau, et semblais attribuer à un manque d'objectivité leur refus<br />

ce test incongru." (EM 149) Si j'ai bien parlé de ça avec ces médecins, c'était seulement pour<br />

qu'ils comprennent bien le but du test que je désirais, c'est-à-dire de tenter de faire jouer<br />

l'instinct de conservation, et j'ai aussitôt ajouté qu'il n'était bien entendu pas question de le<br />

faire réellement. Laurentin savait très bien cela, que je lui avais répété au téléphone, mais il<br />

n'a pu s'empêcher de saisir une aussi belle occasion de me dénigrer. Sur le moment, j'ai conclu<br />

de cette discussion avec <strong>les</strong> médecins que nous manquions tous d'imagination. À présent, je<br />

crois qu'ils manquaient <strong>sur</strong>tout d'objectivité. (Cf. p. 70 F/c/10)<br />

13¤ Dans sa relation publiée en EM 149-150, il préfère passer tout simplement<br />

sous silence ce que je considère comme le résultat de loin le plus significatif de mon test,<br />

c'est-à-dire <strong>les</strong> déclarations et contradictions de Vicka au sujet du motif de sa réaction, et <strong>les</strong><br />

réactions des franciscains.<br />

14¤ "Nous ne signalons (cet incident) seulement ici pour manifester à quel point<br />

<strong>les</strong> voyants sont en butte à des agressions et diagnostics éprouvants." (EM 150) Il cherche<br />

encore une fois à me discréditer. Mon test, je l'ai fait à un moment où Vicka prétendait ne pas<br />

me voir, et je ne lui en ai parlé ni avant, ni après. C'est pourquoi il ne peut s'agir d'une<br />

agression, ni d'un diagnostic éprouvant, contrairement aux expériences auxquel<strong>les</strong> Laurentin a<br />

soumis <strong>les</strong> voyants.<br />

Il est vrai que <strong>les</strong> voyants sont soumis à des agressions psychologiques multip<strong>les</strong>, dont celle<br />

du docteur Stopar et cel<strong>les</strong> provenant des franciscains et particulièrement de leur "guide<br />

spirituel" ("Demandez ça à la Gospa, et ça, et qu'a-t-elle dit au sujet des frères suspendus, et<br />

de la fin du monde ?" (C 12/7/82) etc…). Mais si Laurentin a préféré illustrer cette attitude<br />

agressive par un exemple qui n'en a que <strong>les</strong> apparences, c'est dans le but de dissimuler la<br />

vérité au sujet d'un test qui a fait beaucoup de bruit (comme il le reconnaît) dans le milieu des<br />

promoteurs, en le "racontant" au milieu d'une "annexe" qui traite de tout autre chose<br />

(l'interview du docteur Stopar), tout en cherchant à se prémunir du reproche, justement,<br />

d'occulter la vérité. C'est pourquoi aussi il a publié <strong>les</strong> trois pages qui me concernent dans une<br />

police minuscule, celle des notes de bas de page, que de nombreux lecteurs négligent. Quelle<br />

habileté !<br />

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8) Autres aspect de l'objectivité de René Laurentin<br />

1¤ J'exposerai d'abord quelques aspects de cette objectivité qui concernent Žanić.<br />

En décembre 83, il "conseille à l'évêque de ne pas publier (ses objections) car ce serait<br />

nuisible aux nombreuses conversions de pèlerins." (R 18) puis, le 9 août 84, "il nia lui avoir<br />

conseillé cela." (R 19) Laurentin prétend qu'il s'agit "d'une déformation totale de ses propos."<br />

(FN 43) On comprend pourtant que je fasse davantage confiance à Žanić qu'à un<br />

professionnel de la désinformation tel que Laurentin !<br />

2¤ "L'évêque, qui avait 'pleuré de joie' (à la nouvelle des apparitions)…" (DN 13)<br />

Voici ce que m'en a dit Žanić le 12 février 85 (K7) : "C'est une invention, un mensonge de<br />

Marija…" Laurentin aurait pu demander sa version à l'intéressé avant de publier cela ! Et il<br />

récidive dans DN4 52 !<br />

3¤ "Monseigneur Žanić, d'abord favorable aux apparitions, s'est retourné contre<br />

depuis le début 1982." (DN 11) Mais Zovko témoigne que Žanić était déjà "contre" au plus<br />

tard début août 81 (K7 ; Cf. p. 58 F/c/2/1) et Žanić n'a jamais été "favorable". (Cf. p. 56<br />

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F/c/1/4) Il a seulement "voulu avoir <strong>les</strong> meilleures relations avec <strong>les</strong> voyants pour continuer à<br />

parler avec eux." (K7 12/2/85) et il ajoute : "Je n'ai pas voulu m'opposer à eux par principe en<br />

disant : 'Ce n'est pas vrai' " (Cf. M 38)<br />

"Je suis allé, au mois de juillet (quelques jours après être venu pour la confirmation) célébrer<br />

la messe (du soir) dans l'église et y prêcher […] sans mentionner <strong>les</strong> apparitions. Les<br />

défenseurs des apparitions n'étaient pas satisfaits de mon homélie." (Žanić, Rome, 18/7/85,<br />

K7)<br />

"Le problème est plutôt de déterminer si l'expérience des six enfants de Meñugorje est une<br />

expérience subjective ou quelque chose de réellement <strong>sur</strong>naturel. Il n'existe pas de motif pour<br />

interdire <strong>les</strong> pèlerinages et rassemblements de fidè<strong>les</strong> puisqu'ils sont inspirés par des messages<br />

qui ne sont pas contraires à la foi, ni à la morale, ni à la discipline ecclésiastique." (Domenica<br />

del corriere, 3/10/81) "Reste la question la plus difficile : s'agit-il d'une sensation subjective<br />

des enfants ou d'un évènement <strong>sur</strong>naturel ?" (Glas Koncila, 16 août 81, L 19)<br />

4¤"Dans un autre mémoire en croate (décidemment il <strong>les</strong> multiplie avec des<br />

variantes), Monseigneur Žanić attribue au charme des voyantes la séduction qui m'aurait fait<br />

succomber à l'apologie des apparitions." (FN 47) D'abord, il ne s'agissait pas "d'un autre<br />

mémoire" mais de l'original de la "posizione" dont Žanić n'a pas jugé utile de traduire ce<br />

passage en italien parce qu'il se rapportait à des artic<strong>les</strong> publiés par Laurentin dans "Glas<br />

Koncila" et où celui-ci omettait de parler des messages contre l'évêque, ces artic<strong>les</strong> n'ayant<br />

pas été diffusés en Italie ni ailleurs. Ensuite, voici ce que Žanić a réellement écrit : "L'évêque<br />

lui a déclaré qu'aucun lieu d'apparition n'est grevé d'outrages comme Meñugorje où la Vierge<br />

détruit <strong>les</strong> fondements de l'Église, la hiérarchie, l'obéissance à un ordre et ceci doit être l'objet<br />

du plus grand intérêt de René Laurentin. Celui-ci a noté qu'Ivanka est belle, calme, la plus<br />

photogénique, que Vicka est la plus souriante, la plus attrayante, dynamique et<br />

communicative, mais, par contre, il ne parle pas de ce que l'évêque lui avait dit."<br />

(littéralement : ce que l'évêque avait dit ne lui convenait pas) Žanić ne fait donc que citer, sans<br />

commentaire, Laurentin lui-même et constater une vérité : que Laurentin préfère parler de la<br />

beauté d'Ivanka que des messages contre l'évêque. En somme, Laurentin réussit là une drôle<br />

de pirouette qui consiste en un manque total d'objectivité au sujet d'un document où Žanić,<br />

preuve à l'appui, fustige son manque totale d'objectivité. Chapeau !<br />

5¤ "Lorsque l'évêque de Mostar lança sa prise de position 'non officielle' contre <strong>les</strong><br />

apparitions, le journal catholique Glaz Koncila (Glas Koncila) qui relève du cardinal Kuharić,<br />

archevêque de Zagreb, démentit <strong>les</strong> fausses nouvel<strong>les</strong> d'une prise de position du cardinal<br />

Ratzinger et du Vatican contre Meñugorje (numéro du 25 novembre 1984)" (DN3 16) Cette<br />

phrase insidieuse est une autre "merveille" de manipulation. Le lecteur non informé retiendra :<br />

1°) que Žanić a affirmé faussement que le cardinal Ratzinger et le Vatican avaient pris<br />

position contre Meñugorje, alors que ce sont <strong>les</strong> journaux gouvernementaux qui l'ont fait.<br />

(Glas Koncila 25/11/84 ; Cf. FN 80)<br />

2°) que le cardinal Kuharić approuve ce qui s'écrit dans "Glas Koncila" qui est en réalité un<br />

journal indépendant dirigé par un prêtre marié de rite byzantin ! (Jesus, novembre 84, p. 6 ;<br />

Cf. p. 56 F/b/11)<br />

6¤ "Que disent <strong>les</strong> orac<strong>les</strong> où deux franciscains de Mostar […] ? C'est très difficile<br />

à dire. Certains éléments me manquent encore pour une critique textuelle de ces treize orac<strong>les</strong>,<br />

l'évêque ayant diffusé <strong>les</strong> plus durs […] et <strong>les</strong> ayants durcis, me semble-t-il." (FN 25-26) Mais<br />

ces fameux orac<strong>les</strong> lui ont été remis par Žanić dès son premier voyage en décembre 83 ! Il le<br />

reconnaît lui-même quand il écrit : "L'évêque ayant diffusé <strong>les</strong> plus durs." Mais personne n'a<br />

jamais songé à dire qu'ils avaient été durcis ! (Cf. p. 23 B/d/1) Le 31 mai 85, d'ailleurs, Vicka<br />

remet à la commission un diaire, prétendu "original", où elle a copié des messages dont tous<br />

<strong>les</strong> messages diffusés par l'évêque, identiques à la virgule près !<br />

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Quand Laurentin a écrit cela, en janvier 85, il a déjà beaucoup parlé avec Vicka de ces<br />

messages et sait donc parfaitement qu'elle ne <strong>les</strong> conteste pas mais, au contraire, y tient<br />

énormément. Il s'agit donc bien d'une manipulation caractérisée de la vérité.<br />

En avril 84, il va plus loin encore en écrivant : "Le message plus ou moins bien capté ou<br />

exprimé, c'est une invitation à la réconciliation dans la prière et la charité." !!! (EM 12)<br />

7¤ Non content de discréditer Žanić, Laurentin cherche aussi à disqualifier la<br />

commission, ce dont elle se plaint dans son communiqué du 8 mars 85. Il prétend que <strong>sur</strong><br />

quatorze membres, "dix avaient été choisis parmi <strong>les</strong> opposants connus comme tels […] Un<br />

évêque (NDJL : Il s'agit de Franić !) observait que le critère le plus évident du choix avait été<br />

l'attitude négative de ces experts envers Meñugorje." (FN 14-15 et VM 22) Mais Laurentin n'a<br />

aucunement vérifié cette assertion. Il n'était pourtant pas difficile de le faire auprès du<br />

provincial de Mostar, qui a choisi Petar Krasić, de l'évêque de Rijeka, qui a choisi Srećko<br />

Badurina, du provincial de Sarajevo, qui a choisi Ljubo Lucić, de l'archevêque de Ljubljana,<br />

qui a choisi Frane Oražem, du provincial de Split, qui a choisi Šime Samac, etc… (lettre<br />

ouverte de Žanić à Laurentin du 28 novembre 84)<br />

Le 15 mai 85, Laurentin écrit à Žanić : "Le seul point (de votre lettre ouverte) dont vous<br />

souhaitez explicitement rectification sera rectifié." Il reconnaît donc avoir écrit une<br />

contrevérité. Rappelons que la lettre ouverte de Žanić date du 28 novembre 84. Sept mois plus<br />

tard, on attend toujours la rectification promise ! Voici enfin la rectification. Elle est<br />

savoureuse : "(Žanić) ne dément pas formellement […] que 10 <strong>sur</strong> 14 membres de la<br />

Commission sont réticents ou défavorab<strong>les</strong>. Je n'ai jamais prétendu que ce soit dû au choix<br />

délibéré de l'évêque. Il se justifie à ce sujet en déclarant que plusieurs de ces experts ont été<br />

nommés selon le choix d'autres évêques ou supérieurs religieux auxquels il s'était remis. Dont<br />

acte. (DN4 61) Non seulement Laurentin ne rectifie pratiquement rien mais il écrit que c'était<br />

Žanić qui se "justifiait" ! Un comble, non ?<br />

Žanić a écrit à Laurentin que <strong>les</strong> neuf nouveaux membres de la commission avaient "été<br />

d'ailleurs presque tous choisis par leurs supérieurs." Laurentin publie cette lettre, mais<br />

supprime le mot "presque" et ajoute au mot "tous" une note où il met en doute la parole de<br />

Žanić en citant l'exemple de N. Bulat !!!<br />

8¤ "La commission épiscopale n'a pas étudié l'extase. Ses membres n'y sont venus<br />

qu'exceptionnellement et très épisodiquement." "Je ne comprends pas très bien ce que<br />

Monseigneur Žanić a dit à Tibbets, le 8 novembre : que la commission y aurait assisté en mars<br />

et octobre 84. Cela paraît difficile sans qu'on s'en soit aperçu à Meñugorje. Cette déclaration<br />

me semblerait donc relever d'une expression approximative ou d'une erreur de traduction."<br />

(DN3 21, mars 85)<br />

Commençons par la fin : il ne peut s'agir d'une erreur de traduction puisque Žanić s'exprimait<br />

en français. Si j'ai servi d'interprète, c'est pour traduire en anglais à Jim Tibbets qui ne<br />

comprenait pas le français. Quant à l'expression approximative, la voici (K7) : "Ils y sont tous<br />

allés, en mars et en octobre. Quand il y étaient, <strong>les</strong> voyants sont entrés, ils ont commencé à<br />

prier, etc…" Le doute n'est pas permis.<br />

Je n'ai pas compté <strong>les</strong> membres de la commission qui sont entrés dans la pièce des apparitions<br />

le 23 mars 84, mais ils étaient nombreux et reconnaissab<strong>les</strong> parce qu'en tenue de prêtres mais<br />

sans aubes.<br />

De toute façon, si Laurentin doute des paro<strong>les</strong> de Žanić, il lui faut aussi douter de cel<strong>les</strong> de la<br />

commission qui écrit dans son communiqué du 24 mars 84 : "Les membres se sont rendus à<br />

Meñugorje le 23 mars durant la messe du soir et <strong>les</strong> prières." Et ils n'auraient pas assisté aux<br />

apparitions ? Soyons sérieux ! Le communiqué du 11 octobre 84 est encore plus clair : "Les<br />

membres de la commission se sont rendus à Meñugorje au moment de la célébration du soir et<br />

des apparitions."<br />

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9¤ "Au début des apparitions, ils ont pu, pendant l'extase même, transmettre des<br />

messages à la Vierge, puis sa réponse aux questions." (EM 16) Cette explication, reprise en<br />

EM 43, est une prouesse de style destinée à sauvegarder la thèse selon laquelle on n'a jamais<br />

pu entendre la voix des enfants s'adressant à la Gospa, mais seulement la relation qu'ils en<br />

faisaient ensuite, thèse exposée de façon beaucoup moins subtile par Kraljević. (SK 32 ; Cf. p.<br />

62 F/c/6/4)<br />

Ceci est à rapprocher d'une conversation téléphonique que nous avons eu le 15 avril 85 :<br />

(retranscription approximative) Laurentin : "Mais je n'ai jamais caché qu'on pouvait <strong>les</strong><br />

entendre. Je l'ai même écrit." JL : "Vous ne l'avez en tout cas écrit dans aucun de vos trois<br />

livres." Laurentin : "Je l'ai écrit. Je ne sais pas où, mais je l'ai écrit." Il semble donc qu'il ait<br />

voulu se mettre à l'abri de ce reproche, sans toutefois révéler toute la vérité…<br />

10¤ Je dois rapporter, à ce sujet, un épisode à propos duquel ce même jour (15<br />

avril 85) j'ai reproché, un peu hâtivement sans doute, à Laurentin de m'avoir menti. Si le<br />

mensonge ne me semble pas tout-à-fait établi, en tout cas, ce qui l'est, ce sont la contrevérité<br />

et la manipulation. Voici <strong>les</strong> faits : En novembre 84, je demande à Laurentin de poser cette<br />

question à Marinko Ivanković : "Au cours des premières apparitions, pouvait-on entendre <strong>les</strong><br />

voyants parler à la Gospa ?" La question est simple et claire. L'interprète se nomme Josko<br />

Perković, un croate qui connaît bien le français. Marinko feint de ne pas comprendre la<br />

question, répond maintes fois à côté et Laurentin voudrait "laisser tomber". J'insiste<br />

fermement et Marinko finit par dire qu'on ne pouvait pas <strong>les</strong> entendre, qu'on n'a jamais pu <strong>les</strong><br />

entendre. Cette réponse satisfait Laurentin qui me dit : "Tu vois, je te le disais bien."<br />

Le 8 février 85, il me téléphone, et je lui reparle de cet épisode. JL : "On vous a bien menti et<br />

vous êtes reparti en pensant qu'on ne pouvait pas <strong>les</strong> entendre." Laurentin : "Pas du tout ! J'ai<br />

toujours su qu'on pouvait <strong>les</strong> entendre : il y avait <strong>les</strong> K7." JL : "Vous étiez déjà alors au<br />

courant des K7 ?" Laurentin : "Bien sûr, depuis mon premier voyage." JL : "Mais vous me<br />

disiez alors que vous ne croyiez pas qu'on pouvait <strong>les</strong> entendre !" Laurentin : "Pas du tout ! Je<br />

n'ai jamais dit cela."<br />

Le 15 avril 85, je lui rappelle cet incident et lui demande : "Mais pourquoi, alors, avoir fait<br />

poser cette question à Marinko ?" Il nie d'abord l'avoir fait, puis prétend avoir confondu<br />

Marinko et Ivan Ivanković, que nous avions aussi interrogé ensemble. Puis il élude la<br />

question, cherchant à diminuer l'importance de Marinko et se réfugie derrière "<strong>les</strong> habitudes<br />

méridiona<strong>les</strong> de parler." (sic !) avec <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> il doit "se battre" (re-sic !). Je réitère ma<br />

question. Il me répond ce que j'ai cité au paragraphe ci-dessus. Pour la troisième fois, je lui<br />

repose la question. Voici sa réponse : "Je vois que tu utilises <strong>les</strong> méthodes d'inquisition de<br />

l'évêque qui traite tout le monde de menteur. Si tu ne changes pas d'attitude, nous ne pourrons<br />

plus travailler ensemble." En somme, le chantage !<br />

11¤ En janvier 85, il écrit que son livre lui a coûté plus qu'il ne lui a rapporté (FN<br />

47) : 78.000 F exactement, si je sais compter ! Pourtant il a raconté à Rupčić (VM 21) "qu'il<br />

avait mis une partie de son gain, reçu du livre, à la disposition d'œuvres de bienfaisance." !!!<br />

Et ce, avant février 85.<br />

12¤ En décembre 84, il publie ceci : "Le docteur Mangiapan reconnaît à<br />

Meñugorje cette présomption que crée 'le miracle du nombre' ". Il ajoute que "9 cas dignes<br />

d'intérêt <strong>sur</strong> 58 allégués" est "un beau 'score', sous bénéfice de vérification. (AMIL, avril 84)"<br />

(DN 36 ; Cf. L 169 et FN 59-60) Suite à la mise au point de Žanić (R 19), il publie ce que<br />

Žanić a publié, et rien de plus, en déformant au passage l'extrait en question dont voici<br />

l'original : "En conclusion, si l'on s'en tient aux normes du Bureau médical, tout ce 'dossier'<br />

n'a pratiquement aucune valeur… et il ne pourrait tel quel servir… ou tenir lieu d'argument de<br />

poids en faveur d'un lieu d'apparitions." (Cf. FN 58 et p. 47 E/b) Mais ce n'est pas tout !<br />

Mangiapan écrit encore : "Que comportent ces fameux 'dossiers' ? 56 guérisons relatées de<br />

façon succincte, à partir uniquement de témoignages des intéressés eux-mêmes… ; Jamais<br />

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el<strong>les</strong> ne sont attestées (dans <strong>les</strong> documents transmis…) par une constatation… un examen<br />

médical objectif. […] Rarement, la 'durée' de la guérison est mentionnée : souvent le (ou la)<br />

malade a été hospitalisé(e) et a donc reçu un traitement pendant parfois de nombreuses<br />

semaines ; enfin, le diagnostic et le pronostic ne sont ni évidents… ni fondés !" (Cf. EM 127)<br />

Ensuite, Mangiapan fait quelques remarques positives et parle d'un beau "score" si ces cas<br />

"s'avèrent fondés à une analyse plus objective" et non pas "sous bénéfice de vérification"<br />

comme l'a publié Laurentin. (DN 36 ; Cf. EM 128) En fait Mangiapan a apprécié le livre de<br />

Laurentin qu'il "recommande vivement" et ne sait rien d'autre <strong>sur</strong> Meñugorje. Très vite, il se<br />

montrera beaucoup plus méfiant. (Cf. p. 47 E/d)<br />

13¤ "L'hypnose à laquelle (le docteur Stopar) a soumis Marija […] exclut<br />

simulation et manipulation." (EM 21) Pourtant, Joyeux reconnaît que "le sujet qui s'est bien<br />

préparé peut faire sous hypnose de fausses confessions." (EM 70) De même, Joyeux reconnaît<br />

qu'il n'existe pas de moyen fiable de détecter "la tromperie et le mensonge". (EM 70) et ne<br />

parle même pas de cette hypothèse dans ses conclusions (EM 97), ce qui n'empêche pas<br />

Laurentin d'écrire : " S'il s'était agi […] de supercherie […] ces tests n'auraient pas manqué<br />

d'en manifester l'évidence." (EM 165) ni Joyeux de dire : "Les études réalisées […] nous<br />

permettent d'affirmer qu'à Meñugorje […] il n'y pas de tromperie." (M 91) "Ces études<br />

éliminent diverses hypothèses […] : hallucinations collectives, mystifications ou simulations."<br />

(DN4 46) "Il me faut lui rappeler ici (à Žanić) que la simulation se trouve aussi exclue par nos<br />

tests." (DN4 53)<br />

14¤ "Cette expression : 'hallucination collective' est une contradiction dans <strong>les</strong><br />

termes, une bévue psychiatrique, a souligné le professeur Emilio Servadio." (EM 65)<br />

"L'expression 'hallucination collective' est médicalement irrecevable." (FN 29) Pourtant, le<br />

docteur Joyeux lui-même écrit : "Les hallucinations collectives se voient en général chez <strong>les</strong><br />

drogués, el<strong>les</strong> sont classiques du haschisch ou d'autres hallucinogènes." (EM 75) ! Mais peu<br />

importe ! Žanić lui-même le dit : "Je ne suis pas psychiatre, ni médecin, j'ai employé ces mots<br />

parce que plusieurs médecins, divers experts m'en avaient parlé. Par exemple, peut-être<br />

devrait-on dire non pas hallucinations collectives, mais un autre terme qui signifie la même<br />

chose." (M 43)<br />

15¤ "La chose peut dévier." (M 60) Quelle chose ? Les apparitions ? Et donc la<br />

Vierge ? "On arriverait à une espèce de destruction des apparitions." (M 63)<br />

"La 'Posizione' (cache) un plan d'action cohérent et implacable : […] Dans l'oubli et<br />

l'indifférence ainsi obtenus, éliminer radicalement ces apparitions, <strong>les</strong> anéantir par des<br />

slogans, etc…" (FN 67) Ai-je bien lu ? Laurentin craindrait que l'évêque ne parvienne à<br />

"éliminer <strong>les</strong> apparitions", à "<strong>les</strong> anéantir" ? Craint-il qu'il élimine aussi la Vierge ? Sainte<br />

Mère de Dieu, Souveraine en ton éternité, que ne dit-on pas, ici-bas, en ton nom ?!<br />

16¤ Le 3 avril 85, j'ai commis l'erreur d'adresser à Laurentin la traduction que<br />

j'avais faite de l'interrogatoire de Vicka par la commission le 11 octobre 84. Connaissant<br />

(mais pas assez) mon bonhomme, je l'avertissais : "N'en publiez pas d'extraits, parce que tout<br />

extrait, sorti de son contexte, perdrait son sens, Vicka ne cessant de se contredire. Le texte<br />

entier, par contre, est significatif et vous pouvez le publier, accompagné seulement des<br />

observations de telle feuille." Et j'insistais <strong>sur</strong> le droit que me donnait le travail que j'avais<br />

accompli. Je demandais cette satisfaction comme salaire de mon labeur. Naturellement, il s'est<br />

empressé de publier des extraits de ma traduction soigneusement choisis de façon à pouvoir<br />

conclure que Vicka avait effectivement tout remis de son diaire et que ce qu'elle note "chaque<br />

jour depuis le début", ce n'est que la vie de la Gospa !!! (DN4 36 et 85 à 87) Il s'est gardé<br />

naturellement de publier ce genre d'extrait :<br />

Bulat : "Le diaire que tu tiens <strong>sur</strong> <strong>les</strong> apparitions à partir duquel celui-ci que voilà a été –<br />

disons – extrait…"<br />

Vicka : "Oui"<br />

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Bulat : "Sans compter la biographie de la Gospa."<br />

Vicka : "Oui"<br />

Bulat : "Est-ce que c'est clair pour toi maintenant ce dont il s'agit ?"<br />

Vicka : "Oui"<br />

Bulat : "Donc ce diaire dont tu as écrit à l'évêque que tu le tenais depuis le début, ce diaire-là."<br />

Vicka : "Oui"<br />

Bulat : "Car tu tiens ce diaire depuis le début ?"<br />

Vicka : "Je le tiens !"<br />

Bulat : "Chaque jour, avec la date ?"<br />

Vicka : "Chaque jour avec la date ! (exactement : "par date")<br />

Mais Laurentin a lu ce passage. Comment pourrait-il donc supposer qu'il s'agit de la<br />

biographie de la Gospa ?!!!<br />

9) Frane Franić, archevêque de Split<br />

1¤ "L'opinion de tous <strong>les</strong> évêques yougoslaves, y compris du président de la<br />

Conférence épiscopale yougoslave, le cardinal Franjo Kuharić, à l'exception du seul évêque<br />

de Mostar, est qu'il s'agit de faits certainement authentiques." (M 46)<br />

2¤ Il prétend que <strong>sur</strong> 14 membres de la commission, "10 avaient été choisis parmi<br />

<strong>les</strong> opposants connus comme tels." et que "le critère le plus évident du choix avaient été<br />

l'attitude négative de ces experts envers Meñugorje." (FN 14-15)<br />

3¤ "Notre-Dame de Meñugorje n'a jamais poussé à la désobéissance." (DN4 60 ;<br />

Cf. p. 23 B/d/1/8)<br />

10) Les médecins de l'équipe du docteur Joyeux<br />

1¤ J'avais été impressionné par <strong>les</strong> déclarations, au téléphone, de Laurentin,<br />

Joyeux et Rouquerol : <strong>les</strong> résultats de leurs expériences me semblaient la principale objection<br />

à l'hypothèse de la simulation. En lisant EM, j'ai découvert que ces résultats sont tous<br />

interprétés de façon erronée (par exemple <strong>les</strong> simultanéités de l'électrooculogramme) sauf,<br />

peut-être (?) le test PEA (l'absence de réaction d'Ivan restant à prouver). (Cf. p. 10 A/d)<br />

En l'absence de résultats significatifs, <strong>les</strong> auteurs ont rempli ces pages par tous <strong>les</strong> moyens,<br />

par exemple en répétant maintes fois la relation d'une même expérience (par exemple : p. 38,<br />

40, 84, 85, 87, 88, 96 et 97 !!!), en ajoutant des passages complètement étrangers aux<br />

expériences médica<strong>les</strong> (par exemple le chapitre II et l'annexe 2) et en rapportant des<br />

expériences sans intérêt ni résultat (par exemple : p. 88 à 90 (H) et 92-93 (J) et annexe 1)<br />

Comme bien souvent, quand des scientifiques s'intéressent à des phénomènes paranormaux,<br />

ces médecins ont oublié toute précaution quant aux modalités de leurs expériences et perdu<br />

toute objectivité quant à l'interprétation des résultats. Leur naïveté peut faire sourire ! On<br />

s'étonne en particulier qu'ils n'envisagent à aucun moment d'étudier l'hypothèse de la<br />

simulation (EM 70 et 97) que Laurentin déclare pourtant exclue par leurs tests ! (EM 165)<br />

2¤ Joyeux écrit : "Notre programme d'étude a donc tenu compte […] des résultats<br />

des examens psychiatriques et psychologiques des voyants obtenus par nos confrères<br />

yougoslaves. " (EM 70) et encore : "Donc, ayant le handicap de ne pas parler la langue croate,<br />

nous avons considérés que <strong>les</strong> enfants étaient, du point de vue psychiatrique et psychologique,<br />

déjà étudiés." (EM 72) Pourtant, d'une part "Les rapports de ces deux premiers 'examens'<br />

(effectués par des médecins à la demande des autorités civi<strong>les</strong>) ne sont évidemment pas<br />

accessib<strong>les</strong>." (Laurentin, EM 20) et, d'autre part, la superficialité de ces "examens" saute aux<br />

yeux de quiconque lit ce qu'en rapporte Vicka elle-même. (EM 19-20, B 29-30 et 36 à 38)<br />

Restent l'étude de Barbarić, qui ne peut être juge et partie, étant devenu le principal<br />

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protagoniste des apparitions depuis septembre 84 (DN 19) et, auparavant, l'un des fervents<br />

"supporters" depuis le printemps 82 (Lj 118 et C 19/6/82 ; Cf. p. 53 F/b/4), et l'étude du<br />

docteur Stopar dont le rapport (EM 145 à 147), totalement vide, laisse douter, justement, de la<br />

santé mentale de son auteur ! Il a, du reste, 80 ans !<br />

3¤ "Au total, ces jeunes apparaissent normaux, équilibrés, sains de corps et<br />

d'esprit." (EM 74) "À la limite, point n'est besoin d'être médecin pour se rendre compte que<br />

ces jeunes gens sont normaux, sains de corps et d'esprit." (EM 94 et 96) Ceci est l'avis du<br />

docteur Joyeux. Laurentin, dans EM, ne parle curieusement pas de la santé physique des<br />

voyants. (Cf., en particulier, EM 161) Ailleurs, il insiste pourtant <strong>sur</strong> "<strong>les</strong> sombres<br />

perspectives <strong>sur</strong> la santé de Vicka […] qui se confirment et s'aggravent.", révèle qu'elle a une<br />

"tumeur au cerveau, mal placée, inopérable.", qu'elle a été opérée d'une "involution intestinale<br />

et une tumeur, ou kyste, de quelque importance"… (DN3 10-11 et 18), parle d' "une vie dont<br />

la durée est sans doute comptée." (DN6) et insiste dans B 8-9. Quant à Marija, il révèle qu'elle<br />

"a eu […] un pré-infarctus qui étonne à son âge." (DN11), ce que confirment Barbarić et<br />

Franić. (EM 35 et 39, DN3 18) Le docteur Joyeux lui-même, au téléphone, le 30 mars 85, me<br />

confie son inquiétude quant à la santé de Vicka. Pour lui qui est un spécialiste mondial du<br />

cancer, cette maladie chez Vicka est "hélas probable". Pourquoi alors, deux mois plus tard,<br />

répète-t-il trois fois dans son livre que <strong>les</strong> voyants sont "sains de corps et d'esprit" ?<br />

4¤ "Le phénomène des apparitions […] se révèle être inexplicable<br />

scientifiquement." (Joyeux EM 96 et M 72) Mais de nombreux scientifiques sont arrivés à la<br />

même conclusion, formulée exactement dans <strong>les</strong> mêmes termes, au sujet de phénomènes<br />

élucidés par la suite. Je n'en donnerai que quelques exemp<strong>les</strong> :<br />

– William Crookes, chimiste et célèbre inventeur, en 1874, au sujet du "médium" Florence<br />

Crook. (PA 41-42)<br />

– Le prix Nobel de physique Char<strong>les</strong> Richet, vers 1892, au sujet des "médiums" Marta Béraud<br />

et Eusapia Palladino. (PA 45-46)<br />

– Le professeur Christopher Scott, psychologue et mathématicien, dans <strong>les</strong> années 50, avec <strong>les</strong><br />

"télépathes" "Welsh Boys".<br />

– Russel Targ et Harold Puthoff, physiciens spécialistes en laser et électronique, dans <strong>les</strong><br />

années 70, avec le fameux "télépathe" Uri Geller, etc, etc….<br />

Cette expression "inexplicable scientifiquement" a été tellement galvaudée qu'elle prête à rire<br />

dans <strong>les</strong> milieux scientifiques sérieux où on lui préfère à présent, systématiquement, celle-ci :<br />

"jusqu'à présent inexpliqué scientifiquement", ce qui est beaucoup plus prudent !<br />

d) ESPRIT DE FRONDE<br />

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1) Quand Žanić est venu à Meñugorje pour la confirmation 84, il a encensé l'autel, puis a<br />

demandé au curé, Tomislav Pervan, de l'encenser lui, l'évêque. Rappelons que si l'encens est<br />

symbole de gloire, il l'est aussi de purification et c'est visiblement dans cet esprit que Žanić<br />

l'utilisait. Sa demande était donc un geste d'humilité. Pervan a pourtant d'abord refusé avec<br />

l'air de dire : "Non, mais ça ne va pas ?" puis il s'est finalement exécuté en se payant<br />

ostensiblement de la tête de Žanić. Ceci a été filmé par "Vidéo famille", qui l'a naturellement<br />

coupé au montage, et par une caméra italienne.<br />

2) Le 11 novembre 84, je parle à Rupčić de Žanić, du diaire et de Grafenauer. Il va<br />

chercher la lettre de Grafenauer ou celui-ci affirme "n'avoir jamais eu en mains" le diaire de<br />

Vicka. L'attitude de Rupčić, alors, est impressionnante : il éclate de rire, il crie, il est écarlate,<br />

il frappe du poing <strong>sur</strong> la table, il a l'écume à la bouche, bref, il exulte et ne se contrôle plus. Il<br />

crie : "Mais c'est un menteur ! Un menteur ! En voici la preuve !" Il triomphe…<br />

71


3) Tout son livre (VM) est écrit avec cet esprit de fronde et le goût de la polémique. Pas<br />

le moindre respect, pas la moindre déférence envers l'évêque chargé de se prononcer <strong>sur</strong> <strong>les</strong><br />

évènements. Laurentin lui-même en a été "ennuyé". (téléphone)<br />

4) Le 24 avril 84, la Gospa confie à Jelena que le 5 août suivant serait son 2000 e<br />

anniversaire, mais Žanić demande qu'on ne le "révèle" pas "tant que le Pape ne le dit pas,<br />

parce qu'il revient à l'autorité de l'Église de le dire." (M13) En l'absence de toute réponse du<br />

Vatican, Vlašić répand la nouvelle. Notons qu'une réponse affirmative aurait signifié une<br />

reconnaissance de fait de la part du Pape, ce que Vlašić, bien sûr, espérait. En répandant la<br />

nouvelle, Vlašić désobéit d'ailleurs non seulement à l'évêque mais aussi à la Gospa ! En effet,<br />

il lui avait fait demander, par Jelena, ce qu'il faudrait faire si le Pape ne confirmait pas. Elle<br />

avait répondu : "Alors vous, priez et laissez tout à moi qui guide tout." (lettre de Vlašić au<br />

Pape, du 2 juin 84, citée dans R 23)<br />

5) Le 14 novembre 84, j'apprends à Barbarić que le second communiqué de la<br />

Commission a été publié dans "La croix". Il me répond, triomphant : "Moi, j'ai une bonne<br />

nouvelle : l'archevêque de Split, qui est au-dessus de l'évêque de Mostar, qui est président de<br />

la congrégation yougoslave pour la doctrine de la foi, a écrit au Pape pour dire que l'évêque de<br />

Mostar ne peut interdire légalement que <strong>les</strong> pèlerinages officiels." Ce qui m'a choqué, chez<br />

Barbarić, un homme de prière soi-disant familier de la Reine de la paix, ce ne sont pas ses<br />

paro<strong>les</strong>, mais son attitude, son manque total de compassion pour l'évêque. Si <strong>les</strong> choses<br />

s'arrangeaient pour Meñugorje, il aurait dû en rendre grâce et non pas triompher. Il ne s'agit<br />

pas d'un match de football !<br />

Remarquons aussi qu'il tente de faire croire que Žanić dépend de Franić quant à Meñugorje,<br />

ce qui est faux naturellement. Les promoteurs de Meñugorje tentent souvent de mettre <strong>les</strong><br />

deux évêques au même niveau pour ce qui est du jugement de l'Église. (Cf. BF 148-149 : Le<br />

diocèse de Mostar n'est absolument pas "dans la juridiction de Split" ! et DN3 16 : le titre :<br />

"Celui qui croyait au ciel et celui qui n'y croyait pas" met carrément en doute la foi de<br />

Žanić !!!)<br />

6) Barbarić, le 12 janvier 85 : "L'évêque a dit au début, dans le bois : 'On peut manipuler<br />

un enfant ou deux mais pas six de cet âge, ni conserver l'unité du groupe malgré <strong>les</strong><br />

difficultés'. Il s'apercevra un jour que c'est la seule fois où il a dit la vérité. Tout le reste est<br />

manipulation de sa part <strong>sur</strong> des choses qu'il ne connaît pas." Outre la gravité de ces<br />

accusations envers son évêque, signalons qu'il serait <strong>sur</strong>prenant que Žanić ait jamais fait une<br />

telle déclaration qui ressemble par contre étrangement aux "études" de Barbarić. (BF 88 à 105<br />

et L 48-55)<br />

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7) Barbarić, le même jour : "L'évêque se condamne lui-même. Pour moi, il ne pouvait<br />

pas recevoir de punition plus grande que le rapport qu'il a lui-même écrit. Un professeur de<br />

Rome, entre autres, a écrit : 'L'hallucination collective n'existe pas.' Comment donc a-t-il pu<br />

écrire une chose pareille après trois ans et demi d'enquête, à laquelle ont soi-disant participé<br />

des médecins experts ?" (il exulte…)<br />

8) Idem : "Ces deux prêtres ne sont pas suspendus… Un jour, on verra la justice." Il a<br />

l'air très sûr de lui, il a l'air de savoir comment la "vérité" éclatera à la honte de l'évêque.<br />

72


9) Kraljević, le 10 novembre 84 : "Le problème de l'évêque, c'est qu'il refuse de se<br />

convertir. Quand il s'est aperçu que le message le concernait lui aussi, il a fait machine arrière.<br />

En plusieurs occasions, on a pu voir qu'il mentait."<br />

10) Quoiqu'il s'en défende, Laurentin a montré son goût et son talent pour la polémique,<br />

particulièrement dans FN (par exemple : FN 42, 43 et 48) Il va jusqu'à comparer Žanić à ceux<br />

qui ont crucifié le Christ ! (FN 68-69)<br />

e) CALOMNIES<br />

1) Barbarić à mon égard : Cf. p. 60 F/c/4/7)<br />

2) Pervan à mon égard : Cf. p. 56 F/c/1/2)<br />

3) Le 14 janvier 85, suite à mon test, Pervan me crie : "Tu es complètement<br />

démoniaque !" Puis, comme je me défends, il corrige : "Peut-être que toi, tu n'es pas<br />

démoniaque, mais ton but est démoniaque. Tu ne cherches qu'à tout détruire, tout !" (Cf. p. 13<br />

A/d/6/1)<br />

4) "Dans sa lettre du 26 avril 84 (au Pape), le frère Vlašić dit ceci : 'Cette lettre pour que<br />

l'évêque soit prié avec la plus grande instance de revenir à la juste connaissance de ce<br />

phénomène et que la Gospa ne soit pas souillée par la boue des péchés dans notre diocèse.' "<br />

(communiqué de la Commission du 11 octobre 84)<br />

5) Fin janvier 85, Vlašić envoie à ses amis du Vatican une lettre circulaire, faussement<br />

datée du 5 janvier. Cette lettre est si révélatrice que j'en donnerai ici la traduction intégrale :<br />

"Très cher frère !<br />

Vous savez déjà quelque peu ce qui se passe à Meñugorje. Sûrement pas tout. Voici quelques<br />

nouvel<strong>les</strong>.<br />

L'évêque P. Žanić a écrit il y a deux jours un décret au gouvernement de notre communauté<br />

pour demander le transfert du p. Slavko Barbarić, qui m'a remplacé à Meñugorje. Le motif<br />

profond de ce transfert et d'affaiblir davantage le travail de Meñugorje. Ainsi, entre autres,<br />

Meñugorje sera sans une personne qui connaît l'italien, le français… L'évêque menace aussi<br />

d'autres personnes : non seulement <strong>les</strong> frères, mais aussi la sœur qui connaît l'anglais…<br />

La Madone continue d'apparaître et nous tous continuons à prier. Après Noël la Madone a<br />

continuellement signalé que Satan travaille dans l'ombre. Le dernier message parle des<br />

grandes épreuves que nous aurons à traverser, et de façon particulière le groupe de prière.<br />

Beaucoup ont eu des épreuves particulières, et en ont encore…<br />

À vous comme à mon frère j'écris <strong>les</strong> éléments de ma réflexion :<br />

– Nous devons nous bouger, tous, tant que nous sommes. Et vous aussi au Vatican. Elle est<br />

inutile "la bonne volonté" comme disent souvent de nombreux supérieurs. La bonne volonté<br />

est vraiment bonne seulement quand elle est active. C'est pourquoi il serait nécessaire de<br />

remuer <strong>les</strong> responsab<strong>les</strong> des instances supérieures. Ils en ont le droit et le devoir, puisque<br />

l'évêque a porté mon cas et le cas de Meñugorje devant l'Église universelle ; moi, par<br />

exemple, je ne peux être protégé que par une instance supérieure. Ainsi aussi le cas de<br />

Meñugorje.<br />

L'évêque de Mostar vient en ces jours à Rome. Je ne sais pas, le 8 il me semble, ou bien le 13<br />

janvier. Il vient pour bloquer <strong>les</strong> pèlerinages à Meñugorje. Je vois qu'il s'agit du moment<br />

concret où <strong>les</strong> autorités correspondantes (compétentes ?) du Vatican devraient prendre la<br />

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73


décision et soustraire Meñugorje de l'autorité de l'évêque de Mostar en nommant aussitôt la<br />

commission internationale et le visiteur apostolique qui pourrait voir <strong>les</strong> faits objectivement et<br />

protègerait <strong>les</strong> pèlerinages.<br />

– Il serait nécessaire de remuer aussi tous <strong>les</strong> autres (savants, théologiens, évêques,<br />

cardinaux…). Désormais, nous devons reconnaître que Satan peut agir même dans <strong>les</strong><br />

structures de l'Église. Nous devons le rejeter, avec tout l'amour et tous <strong>les</strong> devoirs que nous<br />

devons avoir envers <strong>les</strong> personnes et <strong>les</strong> structures.<br />

– La Madone nous a indiqué <strong>les</strong> armes contre Satan : "la prière forte", "l'amour réciproque",<br />

"l'humilité"… Et elle a dit : "ainsi, Satan ne pourra vous approcher". Il faut inviter <strong>les</strong> gens à<br />

la prière…<br />

Très cher frère ! Si le Vatican ne se remue pas, arriveront des choses laides. À Meñugorje, il<br />

n'y aura pas de prêtre pour communiquer <strong>les</strong> messages, pour confesser, pour consoler… Pour<br />

la police, s'ouvrira la route de l'intervention ; si, pour l'évêque, certains prêtres créent le<br />

"désordre", l'État aussi a le droit de prendre des sanctions pour protéger l'ordre.<br />

Nous, nous ne pouvons pas renoncer à la vérité. Nous continuerons à confesser notre foi. Si<br />

l'évêque nous punit et que le Vatican ne bouge pas, alors la liberté de la foi garantie par <strong>les</strong><br />

Nations unies ne nous est pas accordée même par la hiérarchie.<br />

Ne m'accusez pas de pécher parce que j'écris ainsi. Je n'écris pas une lettre diplomatique. Je<br />

vous écris comme à mon frère bien-aimé avec qui je voudrais partager <strong>les</strong> choses même<br />

intimes. À part la bonté et l'amour que nous devons avoir toujours pour tous, il est enfin temps<br />

de comprendre que <strong>les</strong> fils de la lumière doivent être plus actifs que <strong>les</strong> fils des ténèbres, s'ils<br />

veulent la victoire du Cœur immaculé !<br />

Dans mon for intérieur je suis plein de paix. Je sais que nous devons souffrir. Je l'accepte<br />

volontiers. Tandis que j'écris cette lettre je n'ai pas perdu un seul instant la paix. Merci à<br />

Dieu !<br />

Je vous souhaite toute la paix ! Que Dieu et la Vierge te donnent beaucoup de force, de<br />

sagesse et aussi la santé du corps.<br />

Je te salue de tout mon cœur.<br />

Très dévot dans la Vierge<br />

Vitina, 5 - 1 - 1985<br />

P. Tomislav Vlašić<br />

Tout observateur impartial comprendra, à la lecture de cette lettre, que, dans l'esprit de Vlašić,<br />

Žanić est l'instrument privilégié de Satan !<br />

Signalons aussi qu'il serait intéressant de faire analyser cette lettre par un psychiatre. Il ne<br />

serait pas étonnant qu'il diagnostique chez l'auteur une mégalomanie caractérisée, aggravée<br />

peut-être d'une schizophrénie ! Inquiétant, non ?<br />

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6) Au sujet de l'évêque, Rupčić écrit : "C'est une catastrophe quand l'homme croit savoir<br />

autant que Dieu lui-même !" (VM 5)<br />

7) Il attribue à Žanić, sans aucune preuve ni autre témoin que Vicka (dont nous<br />

connaissons à présent le goût pour la vérité) d'étranges paro<strong>les</strong> : "Va-t’en et quand la Gospa<br />

aura prononcé un blasphème contre Dieu, vient m'en avertir !" Et il commente : "Est-il donc<br />

impossible à la Gospa de dire à l'évêque qu'il s'est précipité sans par là même blasphémer ?<br />

Quel malheur quand l'homme croit être "impeccable" et ne pas pouvoir pécher, comme Dieu<br />

ne peut pas pécher !" (VM 10)<br />

En réalité, la Gospa, selon Vicka, aurait "éclaté de rire" au sujet du cas Herzégovine, dit aux<br />

deux prêtres suspendus "a divinis", relevés de leurs vœux et expulsés de l'ordre (Cf. p. 60<br />

F/c/4/3) trois mois plus tôt, de "travailler à leur guise dans l'Église comme tous <strong>les</strong> autres et de<br />

célébrer la messe "et qu'ils ne sont pas du tout coupab<strong>les</strong>" et donc que toute la faute revient à<br />

l'évêque ! (K7 et R 6-7) On comprend alors que Žanić ait pu se laisser aller à s'emporter.<br />

74


Même en admettant qu'il ait prononcé ces paro<strong>les</strong> (ce qui serait <strong>sur</strong>prenant), l'interprétation<br />

qu'en fait Rupčić est fausse et calomnieuse. Žanić aurait seulement pensé qu'il ne serait pas<br />

étonnant qu'une Gospa qui attaque ainsi <strong>les</strong> institutions et <strong>les</strong> décisions de l'Église, se mette un<br />

jour, carrément, à blasphémer, c'est-à-dire à s'attaquer à Dieu lui-même. Žanić ne se prend pas<br />

pour Dieu mais a conscience de le représenter en Herzégovine. Il n'a jamais prétendu être<br />

"sans péché" ! S'il ne reconnaît pas publiquement ses erreurs, pour ne pas donner d'armes à<br />

ses ennemis, il <strong>les</strong> reconnaît volontiers en privé.<br />

8) Autres paro<strong>les</strong> attribuées par Rupčić à Žanić, sans preuve ni témoins : il aurait confié à<br />

Zovko : "Je ne peux plus m'exposer davantage ; je ne tiens pas à aller en prison." et : "Je ne<br />

peux pas, d'évêque, me transformer en vicaire de campagne." Selon Rupčić lui-même, Žanić<br />

aurait dit cela à la suite d'un congrès de prêtres séculiers qui s'est tenu "fin 81". (VM 10) Mais<br />

Zovko était alors arrêté, et ce depuis le 17 août 81, et il n'a été libéré que le 17 février 83 !<br />

Laurentin lui-même ne partage pas cette opinion de Rupčić (M 60 et FN 76) et reconnaît au<br />

contraire le courage de Žanić ! (idem et FN 66) Et Vlašić lui-même témoigne du courage de<br />

Žanić : "L'évêque de Mostar, monseigneur Pavao Žanić, malgré qu'il ait été bien des fois<br />

sollicité par <strong>les</strong> autorités communistes, n'a voulu procéder à aucune nouvelle nomination. Il<br />

soutient qu'il faudra d'abord résoudre en bien le cas du père Zovko." (Domenica del corriere,<br />

26/9/81). Pour se convaincre du courage de Žanić, il peut suffire de lire ses prises de position<br />

face aux attaques de la presse gouvernementale (L 19-20) alors que <strong>les</strong> frère Zovko et Ferdo<br />

Vlašić viennent d'être arrêtés ! (Domenica del corriere, 3/10/81)<br />

"En août 81, il a réagi avec une grande vigueur aux accusations portées contre <strong>les</strong> franciscains<br />

par le gouvernement de Belgrade et puis protestant avec la même vigueur contre l'arrestation<br />

et l'incarcération de trois frères." "Entre <strong>les</strong> autorités communistes et <strong>les</strong> hauts représentants<br />

de l'Église éclata en fait une "guerre froide" qui menaçait de compromettre leurs rapports déjà<br />

diffici<strong>les</strong>. Il fallut tout le tact et la patience de Mgr P. Žanić pour que le pire n'arrive pas. Il<br />

dut se rendre bien des fois à Belgrade pour défendre auprès des gouvernants la cause des<br />

franciscains." (Domenica del corriere, 3/7/82)<br />

9) "(L'évêque) établit combien, sous formes d'impôts de diverses natures, il doit prendre<br />

aux autres pour lui ; et cela, il le fait pratiquement sans dépense d'aucune sorte, pour ne pas<br />

dire sans aucune fatigue." En somme, l'évêque racketterait ! (VM 21)<br />

10) La sœur Vladimira Vučić (Cf. p. 40 D/a/3) confie à Žanić : "Eh oui, je suis moi aussi<br />

attaquée. On me traite d'athée." (Žanić, Rome, 16/7/85, K7)<br />

D'une façon générale, j'ai été gêné au cours de mon enquête par le refus quasi général de<br />

témoigner directement de ceux (particulièrement des franciscains, mais aussi des séculiers)<br />

qui avaient de bonnes raisons de douter des apparitions.<br />

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f) LES FRANÇISCAINS CROIENT-ILS AUX APPARITIONS ?<br />

1) Je crois, personnellement, à la bonne foi de Tomislav Pervan, Svetozar Kraljević,<br />

Yanko Bubalo et Petar Ljubičić. Mais ils ne connaissent pratiquement, des apparitions, que ce<br />

qu'en racontent Vlašić et Slavko, avec quelques nuances pour Bubalo et Kraljević qui ont<br />

parlé davantage avec <strong>les</strong> voyants.<br />

2) Par contre, le 14 janvier 85, la réaction des franciscains, suite à mon test, m'a <strong>sur</strong>pris.<br />

Jusqu'alors, j'étais persuadé qu'ils croyaient aux apparitions. Mais leur attitude m'en a fait<br />

sérieusement douter. D'abord, l'abattement de Barbarić, juste après le test : il s'est mis à<br />

75


genoux, tourné vers la porte et non pas vers le tabernacle ou l'endroit des apparitions, ni même<br />

vers moi, il était complètement abattu et ses explications furent décousues, sans conviction<br />

("Les voyants sont comme en état d'hypnose." - K7 et vidéo) Louis Bélanger, qui a filmé cette<br />

scène, Walter Fürhoff et Anny Vivino disent avoir remarqué aussi ce total et <strong>sur</strong>prenant<br />

abattement.<br />

Sœur Janja, le même soir, dit "ne plus vouloir rien avoir à faire" avec moi. Pervan me chasse<br />

du presbytère. Mais s'ils croyaient vraiment aux apparitions, aucune expérience ne devrait<br />

pouvoir <strong>les</strong> inquiéter. Si je fais comprendre à une personne aveugle et sourde qu'elle se trouve<br />

au bord de la mer, aucune expérience qu'elle puisse faire pour vérifier mes dires ne pourra<br />

m'inquiéter, à moins que je lui aie menti.<br />

Pourquoi aussi ont-ils envoyé Vicka s'expliquer ? La Gospa n'a-t-elle pas dit à Jelena : "Tu ne<br />

dois pas te lamenter, tu dois sourire et prier. Quand Dieu commence une œuvre, personne ne<br />

l'arrête !" (MM 85) Effectivement ! (Cf. p. 13 A/d/6/1)<br />

3) Fin novembre 84, j'interviewe Zrinko Cuvalo (K7)<br />

JL : "Quand avez-vous commencé à croire aux apparitions ?<br />

ZC : La foi est un procès. Il n'y a pas de jour où, d'un seul coup, on croit.<br />

JL : Est-ce à dire que maintenant encore, vous n'êtes pas sûr des apparitions ?<br />

ZC : Attention ! N'écrivez pas ! Je ne veux pas formuler ma propre opinion comme une vérité<br />

obligatoire. […] Le phénomène des apparitions est une chose. L'œuvre de Dieu est une autre<br />

chose. Une troisième chose est mon attitude face à l'un et à l'autre. Il faudrait vous mettre dans<br />

mon cœur, dans mon être pour comprendre. |…]<br />

JL : On dirait que vous ne croyez pas ?<br />

ZC : Tout le monde pense que je ne crois pas. Je pense être celui qui croit le plus.<br />

JL : Quand avez-vous commencé à croire ?<br />

ZC : À aucun moment je n'ai été sans foi. Maintenant, je ne suis pas encore avec une foi<br />

parfaite. Moi, j'ai ma propre conviction. Là où j'étais, j'étais responsable, et je devais faire<br />

attention à ce que je disais. Après <strong>les</strong> doutes des premiers jours, j'avais la conviction que<br />

Dieu œuvrait à Meñugorje et qu'il nous demandait quelque chose.<br />

JL : Jozo dit qu'il croyait aux apparitions plus fort qu'il ne croit que nous sommes ici, devant<br />

lui.<br />

ZC : Les gens disent quelquefois : 'Zrinko ne croit pas'. Je dis que je crois plus qu'eux.<br />

JL : Vous ne croyez pas plus que Jozo ?<br />

ZC : On ne peut pas dire. Il n'y a pas de me<strong>sur</strong>e. J'ai parlé avec l'évêque. Žanić considère que<br />

<strong>les</strong> enfants ont un sentiment intérieur <strong>sur</strong>naturel. Quand ils parlent aux autres, ils traduisent en<br />

paro<strong>les</strong> naturel<strong>les</strong> un langage <strong>sur</strong>naturel. Il est très difficile d'exprimer avec des paro<strong>les</strong><br />

concrètes une telle expérience."<br />

Ces propos, exprimés en présence de Zovko, démontrent une extrême prudence. Zrinko<br />

Cuvalo insiste pour distinguer le fait des apparitions, auquel on peut croire ou non, et l'œuvre<br />

que Dieu accomplit à Meñugorje, c'est-à-dire le fruit de ces apparitions, qui est incontestable.<br />

En somme, peu importe que <strong>les</strong> voyants voient quelqu'un ou non, l'essentiel est que <strong>les</strong> gens<br />

se convertissent. Ceci rejoint l'attitude exprimée par Christian Ravaz. (Cf. p. 55 F/b/10/2)<br />

Mais le plus <strong>sur</strong>prenant et le plus lourd de signification est la phrase, répétée deux fois : "Je<br />

pense être celui qui croit le plus." ! Ce qui veut dire que <strong>les</strong> doutes de Cuvalo au sujet de la<br />

réalité des apparitions sont partagés par tous leurs défenseurs, même si, forcément, ils ne<br />

l'avouent jamais !<br />

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g) ON "RACOLE" DES SUPPORTERS<br />

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1) Bélanger témoigne de l'attitude d'Ivica Vego, le 14 janvier 85, venu avec Vicka pour<br />

expliquer la réaction de celle-ci au cours de mon test. Il a ressenti Vego "comme un<br />

ambassadeur venu en délégation pour demander un armistice." (Cf. p. 13 A/d/6/1)<br />

2) Walter Fürhoff a la même impression le soir même, après l'apparition nocturne. Alors<br />

que le groupe d'Ivan est toujours très fermé, et particulièrement pour lui, on lui a témoigné<br />

beaucoup d'égards, ce soir-là, en lui proposant de venir prier le rosaire chez Ivan (une faveur<br />

rarissime). Vicka a été jusqu'à lui tenir la portière de la voiture qui le ramenait gracieusement,<br />

le gratifiant de l'un de ces grands sourires dont elle a le secret.<br />

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G - LE CONTEXTE<br />

a) POLITICO-RELIGIEUX<br />

1) Pour des raisons compréhensib<strong>les</strong>, je ne m'appesantirai pas <strong>sur</strong> le contexte politique. Je<br />

noterai seulement qu'en tant qu'étranger je n'ai pas le droit de parler de la politique en<br />

Yougoslavie dans un document destiné à circuler dans ce pays (entre autres), mais signalerai<br />

quand même que, comme l'ont justement pressenti <strong>les</strong> autorités civi<strong>les</strong>, la situation politique<br />

n'est probablement pas étrangère à l'apparition et au développement des évènements de<br />

Meñugorje.<br />

Pour le reste, je renvoie le lecteur aux ouvrages spécialisés. Je signale à ce propos l'article<br />

paru dans la revue "Jesus" de novembre 84. S'il n'est pas forcément très objectif, il n'en est pas<br />

moins révélateur.<br />

2) Les franciscains disposent en Herzégovine d'une autorité considérable, difficilement<br />

imaginable pour nous autres. En janvier 85, par exemple, ils ont convoqué tout le village,<br />

hameau par hameau, au presbytère pour des séances "d'information". Le 4, j'étais dans celle<br />

de mon hameau. J'y ai été stupéfait par la discipline de ces paysans. Ils étaient tous venus, <strong>les</strong><br />

jeunes, <strong>les</strong> vieux, <strong>les</strong> hommes et <strong>les</strong> femmes, tous parfaitement attentifs et silencieux.<br />

Incroyable, <strong>sur</strong>tout pour des méridionaux !<br />

Les voyants ont une véritable vénération pour leurs prêtres et particulièrement pour Zovko et<br />

Vlašić. (par exemple : D2 21/10/81 et D3 13/2/82, 2/3/82 et 10/3/82)<br />

3) Laurentin en parlant de Žanić : "Son opposition aux apparitions n'est pas une<br />

opposition de gauche, mais de droite." (FN 76 ; Cf. M60)<br />

b) LE CONFLIT HERZÉGOVINE<br />

1) Žanić raconte : "Les racines sont très anciennes et remontent à environ 400 ans ;<br />

depuis 1463 en Bosnie et 1472 en Herzégovine, après qu'el<strong>les</strong> soient tombées sous la<br />

domination des Turcs, <strong>les</strong> seuls à rester pour représenter l'Église furent <strong>les</strong> franciscains. Ces<br />

religieux ont acquis un très grand prestige en maintenant la foi dans ces régions, en<br />

garantissant l'unité de la nation et la continuité de la culture. Naturellement, comme ils se<br />

trouvaient en zone de mission (il n'y avait pas de diocèses, mais seulement un vicariat<br />

apostolique) et qu'ils devaient se débattre à travers <strong>les</strong> graves difficultés provoquées par le<br />

gouvernement turc, ils obtinrent du Saint-Siège énormément de privilèges. Ainsi, avec le<br />

temps, se sentant absolument maîtres du terrain, ils ont fini par se fermer, par s'isoler comme<br />

en un ghetto. Et quand, en 1881, à la suite du passage du pouvoir politique à l'Autriche, la<br />

hiérarchie fut instaurée régulièrement, <strong>les</strong> premières frictions naquirent. Au commencement,<br />

en Herzégovine, <strong>les</strong> évêques étaient franciscains et il n'y avait pas de désaccords ; cependant<br />

le clergé séculier ne progressait pas, parce que <strong>les</strong> frères préféraient diriger <strong>les</strong> vocations vers<br />

leurs séminaires plutôt que vers <strong>les</strong> séminaires diocésains. Aussi le Saint-Siège nomma-t-il en<br />

1942 un évêque non religieux, monseigneur Petar Čule, et, en 1965, annula un indult de 1923<br />

par lequel, "ad nutum Sanctae Sedis", un certain nombre de paroisses étaient confiées aux<br />

franciscains avec engagement de <strong>les</strong> remettre au clergé séculier au moment opportun. En<br />

1967, quand il s'est agi de procéder à l'exécution graduelle et concrète de l'accord, le conflit<br />

éclata : la population, incitée par <strong>les</strong> frères, s'opposa physiquement à l'arrivée de trois<br />

nouveaux curés. Ce fut une espèce de petite guerre civile. Le Saint-Siège usa d'abord de la<br />

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manière douce, cherchant à convaincre <strong>les</strong> religieux d'obéir ; mais, voyant l'inutilité de ses<br />

efforts, passa à la menace : en 1972, il interdit la célébration du chapitre provincial,<br />

l'autorisant seulement après un an ; en 1975, le Saint-Siège publia le décret définitif <strong>sur</strong> la<br />

distribution des paroisses, auquel <strong>les</strong> franciscains s'opposèrent en bloc. C'est pourquoi, en<br />

1976, il destitua intégralement le gouvernement de la province, interdisant à celle-ci d'envoyer<br />

une délégation au chapitre général de 1978. Discordes, scanda<strong>les</strong>, litiges entre religieux et<br />

prêtres séculiers et aussi entre fidè<strong>les</strong> donnèrent une image peu édifiante de l'Église !<br />

En 1980, le différent s'est exacerbé : monseigneur Petar Čule démissionna et lui succéda son<br />

coadjuteur, monseigneur Žanić. En cette occasion fut créée la nouvelle paroisse de la<br />

cathédrale, avec un territoire prélevé <strong>sur</strong> la paroisse franciscaine de Mostar. (NDJL : La<br />

cathédrale elle-même a été construite par Čule, mais inaugurée par Žanić) Et ce fut aussitôt<br />

une guerre ouverte : deux frères, Ivan Prusina et Ivica Vego, s'y engagèrent tellement que le<br />

Saint-Siège fut contraint de <strong>les</strong> punir durement : ils furent suspendus "a divinis", relevés de<br />

leurs vœux et expulsés de l'ordre, par une déclaration de la Curie générale des frères mineurs<br />

en date du 29 janvier 1982. 'Ils ne sont pourtant pas partis', commente monseigneur Žanić, 'ils<br />

sont encore là, au couvent, soutenus par un nombre restreint de confrères ; ils continuent à<br />

célébrer la messe, à confesser, à bénir <strong>les</strong> maisons <strong>sur</strong> le territoire de la nouvelle paroisse<br />

cathédrale.' " (Jesus, janvier 85, p. 23 ; Cf. p 56 F/c/1/3)<br />

2) On croit souvent que <strong>les</strong> franciscains furent <strong>les</strong> premiers et <strong>les</strong> seuls à évangéliser<br />

l'Herzégovine. En réalité, ils y furent précédés par <strong>les</strong> dominicains, auxquels ils s'opposèrent.<br />

Et, à cette époque (XIII e ou XIV e siècle), on ne s'opposait pas seulement au moyen de paro<strong>les</strong><br />

et de polémiques, y compris à l'intérieur de l'Église. Les moines étaient aussi des guerriers qui<br />

"convertissaient" <strong>les</strong> infidè<strong>les</strong> le sabre au poing. C'est donc à l'issue d'une lutte fratricide que<br />

<strong>les</strong> franciscains se rendirent maîtres du terrain. Les franciscains prétendent que s'ils furent <strong>les</strong><br />

seuls à demeurer durant l'occupation turque, c'est parce que le clergé séculier avait fui. En fait,<br />

il semble que ce clergé séculier ait fui <strong>les</strong> franciscains autant que <strong>les</strong> Turcs.<br />

Ils disent aussi avoir énormément souffert des persécutions turques. C'est sûrement vrai, mais<br />

cela n'allait pas sans compromis ni compromissions. Outre des moines et des guerriers, <strong>les</strong><br />

franciscains étaient aussi des politiques qui <strong>sur</strong>ent habilement, au long de ces quatre sièc<strong>les</strong>,<br />

partager le pouvoir avec <strong>les</strong> infidè<strong>les</strong>.<br />

Il n'est pas question pour moi de dénigrer un ordre qui, comme le reconnaît Žanić lui-même,<br />

"s'est acquis de très grands mérites" durant cette occupation. Il s'agit, là comme ailleurs, de<br />

rétablir autant que possible la vérité quelque peu embellie par <strong>les</strong> héros eux-mêmes, seuls<br />

chroniqueurs de cette époque, avec cette réserve que je n'ai pu encore trouver aucun ouvrage<br />

traitant de cela.<br />

Je ne pourrais citer que cette phrase, la seule que j'ai trouvée dans l'œuvre pourtant<br />

monumentale de Daniel Rops : "Charlemagne, conquérant de la Pannonie et de la Croatie, y<br />

avait amené aussitôt des missionnaires." (L'Église des temps barbares, p. 581) Charlemagne<br />

étant mort en 814 et Saint François né en 1182, il apparaît plus que probable que <strong>les</strong><br />

franciscains arrivèrent en Herzégovine alors que ce pays était déjà fortement, sinon totalement<br />

christianisé.<br />

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3) Žanić raconte : "… Les franciscains sont toujours pour le gouvernement. (NDJL : Ce<br />

n'est pas vrai pour Zovko, nostalgique des Oustachis, c'est-à-dire d'extrême droite) Ils font<br />

aussi des choses très bien. Mais ils mènent une politique de collaboration avec le<br />

gouvernement. Pendant l'occupation turque, certains franciscains ont été tués mais <strong>les</strong> autres<br />

étaient très amis, très favorab<strong>les</strong> aux Turcs. Pendant l'occupation autrichienne, ils étaient très<br />

proches du gouvernement autrichien. À l'époque de la première Yougoslavie (NDJL : sans<br />

doute 1918-1941), ils ont eu un ministre à Belgrade. À l'époque du gouvernement Oustachi de<br />

79


Pavlević, ils avaient un ministre à Zagreb, dès le début. Après la guerre, ils ont commencé à<br />

collaborer avec <strong>les</strong> communistes. Ils ont eus beaucoup de martyrs tués en Herzégovine,<br />

beaucoup, beaucoup, parce qu'ils avaient collaboré pendant la guerre avec <strong>les</strong> Oustachis de<br />

Pavlević et certains Oustachis – pas des franciscains – ont tué beaucoup de Serbes et des<br />

prêtres serbes." (Rome, 16/7/85, K7) (NDJL : Žanić oublie le franciscain Miroslav Filipović-<br />

Majstorović, <strong>sur</strong>nommé Fra Satana, qui se vantait d'avoir tué 40.000 personnes !)<br />

4) Un catholique français comme moi ne peut que se demander quel<strong>les</strong> peuvent bien être<br />

<strong>les</strong> raisons pouvant pousser un ordre religieux issu de Saint François, apôtre de la pauvreté et<br />

de l'obéissance, à refuser de rendre au clergé séculier des paroisses, malgré l'ordre réitéré du<br />

Vatican. Pour le comprendre, il faut savoir comment vivent ces franciscains dans un pays<br />

quasiment sous-développé où la pauvreté frôle souvent la misère. Les franciscains<br />

d'Herzégovine, je l'ai constaté de mes yeux, se portent bien, trop bien ; leur niveau de vie<br />

atteint, comparé à celui du peuple, une hauteur scandaleuse. Intérieurs confortab<strong>les</strong>,<br />

automobi<strong>les</strong> neuves, télévisions couleur, chaînes stéréo sont autant de signes, avec la<br />

nourriture, variée et abondante, que <strong>les</strong> franciscains appartiennent de fait à l'élite économique.<br />

Bien loin de se battre pour un idéal, ils me paraissent se battre pour leurs privilèges. Comme<br />

dans tous <strong>les</strong> pays sous-développés, la prêtrise est en Yougoslavie une "réussite" sociale, un<br />

moyen d'arracher soi-même et sa famille à l'engrenage de la pauvreté. On comprend mieux<br />

alors que beaucoup de ces prêtres ne soient pas disposés à quitter leurs paroisses pour une<br />

quelconque mission en Afrique ou ailleurs.<br />

"L'Église franciscaine" d'Herzégovine, maintenue quatre sièc<strong>les</strong> dans un ghetto (Cf. p. 78<br />

G/b/1), ne paraît pas avoir évolué comme le reste de l'Église. On y confond encore pouvoir<br />

temporel et autorité spirituelle, richesse matérielle et richesse spirituelle, comme chez nous il<br />

y a quelques sièc<strong>les</strong>. Une telle situation est infiniment préjudiciable à la foi et doit être<br />

combattue par tous <strong>les</strong> moyens, quel<strong>les</strong> qu'en soient <strong>les</strong> conséquences à court terme.<br />

JL : "Les franciscains sont-ils vraiment riches ? J'ai eu l'impression qu'ils avaient des couvents<br />

très riches…<br />

Žanić : Très riches, très riches, très riches ! Ils ont <strong>les</strong> missions auprès de nos travailleurs en<br />

Suisse, ils ont une quarantaine des leurs qui travaillent dans des paroisses très riches aux<br />

Etats-Unis et ils ont <strong>sur</strong>tout Meñugorje qui rapporte des sommes énormes, énormes !" (Rome,<br />

16/7/85, K7)<br />

JL : "Vous pensez donc que parmi <strong>les</strong> motivations de Meñugorje…<br />

Žanić : Au premier rang, il y a (d'une part) une approbation des cieux à la désobéissance des<br />

franciscains et (d'autre part) l'argent.<br />

JL : Et cette désobéissance des franciscains est peut-être elle-même due avant tout à l'argent ?<br />

Žanić : Oui, à l'intérêt." (Idem)<br />

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5) Žanić poursuit : "Mais comment s'est faite la liaison avec Meñugorje ? Les apparitions<br />

ont commencé le 24 juin 81 ; deux jours plus tard (nous sommes au paroxysme du différent<br />

évêque-franciscains), un religieux informa ses confrères, réunis au couvent principal de Široki<br />

Brijeg, que la Madone était apparue à six enfants et, interrogée <strong>sur</strong> le conflit, avait donné<br />

raison aux franciscains." (Jesus, janvier 85, p. 23) Frère Nikola Radić, membre du<br />

gouvernement général de l'ordre franciscain à Rome et délégué du père général pour <strong>les</strong><br />

franciscains d'Herzégovine, a bien voulu me raconter cet épisode, le 21 février 85, à Rome :<br />

"Nous étions en Herzégovine pour un autre travail, le père Pontolio et moi (NDJL : Le père<br />

Pontolio est le vicaire de l'ordre) et, ce matin-là, le lendemain de la première apparition, nous<br />

étions à déjeuner, après la messe. Un frère – Qui était-ce ? Je ne le sais pas exactement. – est<br />

venu : 'Oh ! Savez-vous ce qui est arrivé ? – Quoi ? – On dit que la Madone est venue. […] Et<br />

puis un message que la Madone a donné comme quoi <strong>les</strong> frères ont raison et l'évêque, tort.' Et<br />

80


j'ai commencé à rire, à éclater de rire et Pontolio m'a demandé : 'Mais qu'as-tu à rire ?' Et j'ai<br />

dit : 'Mais cela ne peut pas être ; cela ne peut pas être, parce que, sinon… Comment la<br />

Madone viendrait-elle maintenant parmi nous prendre ainsi parti pour l'un ou l'autre camp ?'<br />

J'ai douté un peu de tout cela." (K7) Nous ne pouvons que souscrire à ce prompt<br />

discernement !<br />

6) Début juin 81, deux cents franciscains d'Herzégovine, dont tous <strong>les</strong> protagonistes de<br />

Meñugorje, excepté Vlašić, envoient à la conférence des évêques yougoslaves une pétition au<br />

sujet des paroisses qu'ils refusent de céder et qui dénonce <strong>les</strong> méthodes de Žanić. (Je dispose<br />

d'une copie de ce document)<br />

7) La Gospa de Meñugorje est la Gospa des franciscains. "95% des prêtres séculiers ne<br />

croient pas aux apparitions. Mais ils ne disent rien. Ils attendent le jugement de la<br />

commission. En Herzégovine, <strong>les</strong> gens ont une foi un peu primitive : ils ne vous demandent<br />

pas : 'crois-tu aux apparitions ?' mais : 'Es-tu pour ou contre la Gospa ?' " (Un prêtre de<br />

Mostar, le 21/1/85) On comprend la prudence des séculiers !<br />

8) Rupčić le dit lui-même : "Après un congrès de prêtres diocésains, à Domanovići, vers<br />

la fin 81, l'évêque a reçu de nombreuses lettres dénigrantes et menaçantes, qui l'enjoignaient<br />

de changer sa position (favorable), affichée jusqu'alors, quant à Meñugorje. En d'autres<br />

termes, ils avaient déjà, dans ce congrès, jugé Meñugorje et ils s'étaient mis d'accord pour<br />

qu'aucun d'entre eux ne s'y rende." (VM10) Même si, comme on l'a vu, il faut prendre <strong>les</strong><br />

affirmations de Rupčić avec des pincettes, ceci confirme que la Gospa de Meñugorje est bien<br />

la Gospa des franciscains.<br />

9) Žanić ; cependant, dit encore : "Actuellement, la moitié des franciscains (y compris le<br />

gouverneur de la province) se sont rangés du côté de l'évêque ; quant aux évêques de<br />

Yougoslavie, un seul s'est prononcé de façon explicite en faveur de Meñugorje." (Jesus,<br />

janvier 85, p.23)<br />

Je suis moins bien placé que Žanić pour dénombrer, chez <strong>les</strong> franciscains, ceux qui croient<br />

aux apparitions et ceux qui n'y croient pas. Je peux seulement dire en avoir rencontré<br />

beaucoup qui n'y croyaient pas, mais refusent de le dire publiquement. Parmi ceux qui disent<br />

y croire, très nombreux me semblent être ceux qui, en réalité, voudraient y croire, sans y<br />

parvenir profondément. Eux aussi cachent leurs doutes parce qu'ils sont culpabilisés par<br />

Vlašić, Rupčić et <strong>les</strong> autres.<br />

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c) LE RENOUVEAU CHARISMATIQUE<br />

1) Pratiquement tous <strong>les</strong> défenseurs de Meñugorje sont du "Renouveau charismatique" :<br />

Zovko (Vlašić dans MM 58, Žanić le 21/2/85, K7 et Lj 93)<br />

Vlašić (L 26 et 148, R 10)<br />

Barbarić (Dr Ratko Perić, 2/3/85, K7 et Christian Ravaz, K7)<br />

Pervan (Žanić, 18/7/85, K7 ; Dr Ratko Perić, 2/3/85, K7 et mon témoignage)<br />

Kraljević (L 25, Christian Ravaz, K7 et mon témoignage)<br />

Laurentin (notoriété publique et mon témoignage)<br />

Frane Franić (DN3 33 à 50 et, en particulier, 36, 37 et 48-49)<br />

Philippe Madre (L25)<br />

Christian Ravaz (communauté du "Chêne de Mambré")<br />

Robert Faricy et Lucy Rooney (FR, R10 et notoriété publique)<br />

81


Emiliano Tardiff (L 26, R 10 et notoriété publique)<br />

Tom Forrest (directeur du "Centre charismatique international de Rome")<br />

2) Il semble que sœur Janja Boraš (la sœur qui parle anglais) et sœur Melanja (affectée à<br />

Meñugorje) soient aussi du mouvement charismatique. (mon témoignage)<br />

3) Philippe Madre raconte (K7) qu'on a posé à la Gospa cette question : "Doit-on faire un<br />

groupe de prière charismatique à Meñugorje ?" et qu'elle aurait répondu : "Non seulement à<br />

Meñugorje mais dans toute la Yougoslavie." (Cf. C 11/4/82)<br />

4) La Gospa a "fait venir" à Meñugorje <strong>les</strong> "thaumaturges" charismatiques Tardiff,<br />

Rancourt et Madre pour apprendre aux prêtres et aux voyants "à prier […] pour <strong>les</strong> malades."<br />

La foule reçut alors "l'effusion de l'Esprit Saint" et de nombreuses guérisons se produisirent<br />

(dont il ne reste aucune documentation !) (K7 de Philippe Madre, cité par "La Contre-réforme<br />

catholique au XX e siècle" n° 200, mai 84, p. 4 et 5)<br />

5) Dès son arrivée dans la paroisse, Zovko avait organisé des "réunions méditativescharismatiques"<br />

(Lj 28 ; Cf. Lj 93) "Ce groupe charismatique comptait 80 personnes, pour la<br />

plupart des jeunes, qui passaient des nuits entières à prier." (Dr Ratko Perić, 2/2/85)<br />

6) La Gospa prie dans une pause charismatique (D3 12/2/82), impose <strong>les</strong> mains <strong>sur</strong><br />

Vlašić (D3 10/3/82) et <strong>sur</strong> <strong>les</strong> voyants (D3 14/3/82), prie "en langue". (D3 10/3/82) (lettre de<br />

Vlašić à Žanić du 20/7/84, datée du 22/8 dans R 22)<br />

d) CONTEXTE ÉCONOMIQUE<br />

1) Fin 84, le salaire moyen d'un ouvrier dans cette région était de 900 F par mois. Les<br />

paysans gagnaient encore moins. Or la nourriture et l'habillement étaient à peine moins chers<br />

qu'en France.<br />

2) La Yougoslavie subit depuis de longues années une crise économique qu'on peut<br />

appeler catastrophique. L'inflation annuelle est de 50 à 100%. Le pouvoir d'achat ne cesse de<br />

chuter. Cf. publications spécialisées.<br />

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3) La RFA, où travaillait au moins un membre de chaque famille de Meñugorje, expulse<br />

ses travailleurs immigrés. De nombreuses famil<strong>les</strong> passent ainsi de l'opulence à la pauvreté.<br />

e) LES VOYANTS<br />

1) D'une façon générale, en Herzégovine et à Meñugorje en particulier, <strong>les</strong> enfants sont<br />

rois. Ils sont choyés, écoutés, respectés et, bien sûr, jamais frappés.<br />

2) La "sainteté" des voyants<br />

1¤ Ivanka, au cours de l'interview que j'ai faite en janvier 85, m'est apparue<br />

hautaine, méprisante. Elle eut même quelques fois une moue carrément vulgaire. À la fin, elle<br />

partit, en colère, sans même me saluer. Un Français a été choqué de la voir repousser avec le<br />

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plus grand mépris une malade qui voulait se recommander à elle, alors qu'elle arrivait à la<br />

sacristie, avant l'apparition. (Cf. BF 54-55)<br />

2¤ Mirjana passe de longues soirées à traîner avec trois voyous dans <strong>les</strong> bars mal<br />

famés de Sarajevo. (Un prêtre de Mostar, janvier 85) On a toujours soupçonné qu'elle puisse<br />

se droguer. (FR 33 ; Cuvalo, 11/84, K7 et B31)<br />

3¤ Marija est excessivement mystique. On peut se demander s'il n'y a pas un<br />

rapport entre le pré-infarctus dont elle a été victime fin 84 (Cf. p. 70 F/c/10/3) et <strong>les</strong> jeûnes<br />

répétés qu'elle pratiquait. C'est en tout cas la version de son frère Andrija le 2/1/85, confirmée<br />

par Laurentin. (DN4 14)<br />

4¤ Vicka passe ses journées à attendre <strong>les</strong> visiteurs. À peine approchent-ils qu'elle<br />

sort de chez elle. Elle prend visiblement plaisir à "jouer à la princesse". Son seul travail est de<br />

sourire, embrasser, se faire photographier. (Cf. DN 4-5)<br />

5¤ Jakov joue, lui aussi, <strong>les</strong> vedettes. Dans le film de "Vidéo-famille" (1984), on le<br />

voit rester un moment après l'apparition avec un air songeur qui ne trompe personne : il veut<br />

seulement être un peu plus <strong>sur</strong> le film. Dans une vidéo de John Bertolucci, on le voit, après le<br />

début de l'apparition, s'avancer <strong>sur</strong> <strong>les</strong> genoux parce que Vicka le cachait en partie à la<br />

camera ! Puis, il remonte son pantalon que ce mouvement avait un peu tiré vers le bas.<br />

Pendant l'apparition, il jette deux coups d'œil à la caméra ! (janvier 83)<br />

6¤ Ivan passe souvent la messe, l'été, à discuter dans l'herbe avec ses copains. Un<br />

prêtre lui a demandé, un jour de l'été 84, ce qu'il faisait là. Ivan a répondu : "J'ai fait ma part<br />

(c'est-à-dire l'apparition)." (Perić, 9/6/85)<br />

7¤ Tous <strong>les</strong> voyants savent mentir. (Cf. p. 37 C/e)<br />

8¤ J'ai eu quelque répugnance à remplir ce chapitre : il ne s'agit pas pour moi de<br />

juger <strong>les</strong> voyants ni de <strong>les</strong> discréditer pour le plaisir. Il s'agit seulement de répondre à ceux qui<br />

<strong>les</strong> ont hâtivement canonisés. Cela dit, je suis peut-être pire qu'eux !<br />

3) Intérêts susceptib<strong>les</strong> de pousser <strong>les</strong> voyants à simuler<br />

1¤ Cf. p. 15 A/D/9/4)<br />

2¤ J'esquisserai ici une hypothèse : <strong>les</strong> enfants, le premier jour, ont bien vu<br />

quelque chose, un morceau d'étoffe, un rocher plus brillant que <strong>les</strong> autres, que sais-je? Le<br />

climat alors, dans le village, était au merveilleux : on parlait d'une prophétie du Padre Pio et<br />

de celle faite par Tardiff à Vlašić, un mois plus tôt. (L 26) Toutes deux annonçaient la venue<br />

de la Vierge. Il semble que l'on ait déjà aperçu quelques signes <strong>sur</strong> Križevac <strong>les</strong> jours<br />

précédents. (21 au 23 juin : Laurentin, le Figaro, 23/2/82) Ivanka avait perdu sa mère deux<br />

mois auparavant (L 37) et son plus cher désir était d'en avoir des nouvel<strong>les</strong>. C'est elle qui voit<br />

d'abord.<br />

Mirjana commence par ne pas la croire (D1 24/6/81, L 33, etc…) puis el<strong>les</strong> reviennent au<br />

village et Ivanka raconte ce qu'elle a vu. (D1) Mirjana, pour ne pas être en reste, et pour<br />

défendre sa meilleure amie, retourne au même endroit avec elle et affirme à son tour voir la<br />

Gospa. Vicka, sans doute pour <strong>les</strong> mêmes raisons, verra ensuite, puis Ivan, etc… (Cf. p. 7<br />

A/a/3 à 6)<br />

Les jours suivants, <strong>les</strong> motivations des enfants ont dû se partager entre l'amitié, la solidarité et<br />

la réaction envers ceux qui se moquaient d'eux.<br />

Le prestige a joué sûrement aussi, selon le caractère de chaque voyant : ils sont peu à peu<br />

devenus des vedettes internationa<strong>les</strong> adulées par <strong>les</strong> fou<strong>les</strong>.<br />

3¤ À partir du moment (dès le 21/7/81 ; Cf. D1) où ils avaient annoncé comme<br />

certain le grand signe pour la fin des apparitions, ils ne pouvaient plus dire : "C'est fini.", sauf<br />

pour l'un ou l'autre d'entre eux, comme Mirjana (25/12/82) et Ivanka (7/5/85)<br />

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4¤ Il ne serait pas intéressant, sauf pour des motifs graves, pour l'un des voyants<br />

restant de dire que, pour lui, c'est fini : on se désintéresserait de lui et il serait exclu du groupe,<br />

comme Mirjana l'a été.<br />

5¤ Il serait dangereux de se rétracter : le troisième jour, déjà, des milliers de gens<br />

sont là, le quatrième jour, la police convoque <strong>les</strong> voyants. À partir de ce moment, déjà, s'ils<br />

s'étaient rétractés, ils risquaient de gros ennuis avec <strong>les</strong> autorités pour avoir manipulé <strong>les</strong> gens<br />

et, d'autre part, ils n'auraient pas pu rester à Meñugorje parce qu'on <strong>les</strong> aurait montrés du doigt<br />

comme des imposteurs et des gens qui se seraient amusés avec la Gospa, crime<br />

impardonnable dans cette région.<br />

6¤ Une autre motivation non négligeable est la motivation affective : <strong>les</strong> voyants<br />

sont aimés – et écoutés. (Jelena, BF 65)<br />

4) L'avenir des voyants<br />

1¤ Exceptés Mirjana et Jakov, ils ont tous arrêté leurs études sans pour cela<br />

commencer un métier. Sauf Mirjana et Marija, ils n'ont aucune qualification professionnelle.<br />

Pour l'instant (85), ils font le "métier" de voyants !<br />

2¤ Ivan voulait être prêtre, répondant à la demande de la Gospa. Ayant échoué<br />

complètement aux examens de deux séminaires (DN 8), il devait préparer un examen pour<br />

mars 85, mais semble avoir encore échoué. (DN4 15)<br />

3¤ Vicka et Marija ne cessent de répéter qu'el<strong>les</strong> ont choisi de devenir religieuses.<br />

En réalité, el<strong>les</strong> sont déjà entrées au couvent (Domenica del corriere, 17/7/82) Pourquoi en<br />

sont-el<strong>les</strong> ressorties ?<br />

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H - LES FRUITS<br />

a) LA PAIX<br />

1) Encore une fois, mon but n'est pas de nier tout ce que ces évènements peuvent avoir de<br />

positif, mais de rétablir autant que possible une vérité malmenée par des affirmations hâtives<br />

et imprudentes.<br />

C'est ainsi que, tout en reconnaissant la grande paix apparente des gens de Meñugorje, je dois<br />

souligner que ces gens se considèrent pourtant beaucoup d'ennemis : d'abord <strong>les</strong> Tziganes,<br />

réputés voleurs, sa<strong>les</strong>, cruels et faux ; puis <strong>les</strong> Serbes à qui l'on fait, un ton au-dessous, <strong>les</strong><br />

mêmes griefs ; puis <strong>les</strong> communistes (je n'insiste pas…) ; puis l'évêque, réputé communiste,<br />

athée, intéressé et… suppôt de Satan ; <strong>les</strong> prêtres séculiers d'Herzégovine, réputés complices<br />

de l'évêque dans le même complot ; tous ceux qui ne croient pas aux apparitions (Cf. p. 73<br />

F/e/1 et suivants) et enfin <strong>les</strong> jeunes occidentaux dépravés qui ont vendu leurs âmes à Satan.<br />

(mon témoignage)<br />

Si la paix des gens de Meñugorje ne semble guère troublée par ces ennemis, c'est qu'ils ne<br />

viennent guère par là-bas, et jamais en nombre. Les rares Tziganes et Serbes à s'y aventurer ne<br />

représentent pas un véritable "danger" et ne subissent que l'indifférence et le mépris.<br />

Les pèlerins, quant à eux, sont pour moitié charismatiques et pour moitié traditionalistes, l'un<br />

n'empêchant d'ailleurs pas l'autre. Si <strong>les</strong> charismatiques ne se soucient guère de se trouver des<br />

ennemis, conscients en général d'appartenir à une élite chérie de Dieu à qui la victoire est<br />

promise, <strong>les</strong> traditionalistes par contre, comme chacun sait, en ont beaucoup : <strong>les</strong><br />

communistes d'abord et leurs "complices" progressistes, jusqu'aux défenseurs des acquis du<br />

concile Vatican II et même au Pape, en passant, entre autres, par tous ceux qui prennent la<br />

communion dans la main !<br />

2) La Reine de la Paix, apparaissant dans une église, a attisé une guerre terrible dans<br />

l'Église, où chacun accuse l'autre d'être du diable.<br />

1¤ L'origine du conflit : Cf. p. 78 G/b/1.<br />

2¤ Le conflit à son paroxysme en juin 81 : Cf. p. 81 G/b/6.<br />

3¤ La liaison avec Meñugorje : Cf. p. 80 G/b/5.<br />

4¤ Les messages contre l'évêque : Cf. p. 23 B/d/1.<br />

5¤ La fronde des franciscains : Cf. p. 71 F/d.<br />

6¤ Žanić aurait soupçonné le diable d'agir à Meñugorje : DN3 54 et VM 8. Signalons que<br />

cette accusation, dont Žanić se défend (K7 8/11/84), est formulée sans aucune référence<br />

explicite, K7 ou publication.<br />

7¤ Rupčić calomnie Žanić : Cf. p. 74 F/e/6 à 9.<br />

8¤ Vlašić insinue que Žanić travaille pour Satan : Cf. p. 73 F/e/4 et 5.<br />

9¤ Urs Von Balthasar reproche à Žanić de "dégrader sa charge": Cf. p. 55 F/b/8/2.<br />

10¤ Laurentin relance la polémique : FN et DN3 16 à 20.<br />

11¤ Franić se jette dans la bataille : Cf. p. 54 F/b/6 ; FN 80 à 84 et DN3 33 à 49.<br />

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b) LA FOI<br />

1) Absence totale de distinction entre foi tout court et foi dans <strong>les</strong> apparitions.<br />

85


1¤ Vicka dit à une femme "guérie" d'un cancer : "Tu t'es guérie toi-même par tes<br />

prières, ta foi forte et ta confiance en Dieu. Tu as cru fortement que la Mère de Dieu était<br />

présente ici et qu'elle t'aiderait. Dieu t'a récompensée pour ta foi forte." (D2 18/10/81)<br />

2¤ Il est révélateur que Kraljević, qui consacre quatorze pages aux "grands<br />

thèmes" de Meñugorje, ne cite de messages qu'au paragraphe "foi". (SK 84) Dans ces<br />

messages, la distinction dont je parle est totalement absente :<br />

3 e jour : "Que ceux qui ne voient pas croient comme s'ils voyaient." Ce message, trop beau<br />

pour être vrai, ne figure pas en SK 26 dans le récit de l'apparition, ni dans B 27-28, ni dans L<br />

37…<br />

Aux franciscains : "Qu'ils croient fermement."… dans <strong>les</strong> apparitions, bien sûr !<br />

4 e jour : "Bienheureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru." Ce message, trop beau également,<br />

ne figure pas, non plus, dans B 31-32 ni dans L 38. En réalité, le message aurait été : "Que ces<br />

gens (qui sont là et qui ne me voient pas) croient comme si j'étais là." ! (témoignage d'un<br />

prêtre de Mostar, 21/1/85 ; Cf. p. 22 B/b/4)<br />

5 e jour : Aux voyants : "Foi et respect envers moi." (K7) Aux autres : "Qu'ils croient comme<br />

s'ils avaient vu !" Le message original était : "Que le peuple qui est ici, qui ne voit pas, croit<br />

comme vous six qui me voyez." (K7) Mais croire en quoi ? En l'apparition, bien sûr !<br />

6 e jour : "Il n'y a qu'un Dieu et qu'une seule Foi, croyez fermement." En réalité, ce message a<br />

été "soufflé" par Marinko Ivanković. (K7) Le message original était : "Croyez fermement.",<br />

c'est tout. Mais croyez fermement à quoi ? (Cf. p. 22 B/b/3)<br />

2) La foi, en Herzégovine, est très primitive et chargée de superstitions. Dieu a besoin de<br />

statues, de crucifix, d'images, d'eau bénite, qu'il faut toucher pour recevoir la force de l'Esprit.<br />

À Meñugorje, la plupart des pèlerins croates ne repartent pas sans avoir touché la statue de la<br />

Gospa ou, mieux, l'un ou l'autre des voyants. Beaucoup ramènent de l'eau de la citerne,<br />

pourtant livrée par camion, ou, tout simplement, vident le bénitier. (Cf. p. 81 G/b/6 et mon<br />

témoignage)<br />

3) Les rites sont essentiels. Par exemple : tourner autour de la statue, de la croix de<br />

Križevac, ou de l'église, de préférence <strong>sur</strong> <strong>les</strong> genoux (mon témoignage). Mon logeur affirme<br />

avoir été guéri d'un grave abcès à la fesse après avoir fait de nombreux tours de la croix <strong>sur</strong><br />

<strong>les</strong> genoux. Sa "guérison" figure d'ailleurs <strong>sur</strong> l'édition croate du livre de Rupčić.<br />

4) En neuf mois passés à Meñugorje, je n'ai jamais entendu personne (excepté Vlašić et<br />

quelques pèlerins) parler de l'amour de Dieu, de ce que cela change dans sa vie. L'essentiel, en<br />

fait, est de faire ce que demande la Gospa, et comme elle demande beaucoup, on fait "ce que<br />

l'on peut".<br />

La foi est très forte, mais très formelle.<br />

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c) LA PRIÈRE<br />

1) La prière, comme la foi, est, à Meñugorje, très formelle. Très rares sont ceux qui en<br />

recherchent la profondeur. Ce qui compte, c'est le nombre de Pater et d'Ave qu'on dit dans la<br />

journée. Peu importe la façon dont on <strong>les</strong> dit, si l'on pense ou l'on s'occupe d'autre chose en<br />

même temps. On a l'impression que <strong>les</strong> gens récitent, le plus vite possible, des formu<strong>les</strong><br />

magiques.<br />

Pendant <strong>les</strong> chapelets, celui qui dit la première partie des prières n'attend jamais que <strong>les</strong> autres<br />

aient fini de réciter la seconde partie pour attaquer la prière suivante. Cela donne, en gros :<br />

"Jvouslumrigracelsgneurcvoubnitrtoutfemméjsulfentraillébéni. Sainte marie, Mè Jvouslumri,<br />

86


etc…" Ceci peut nous paraître, à nous Français, ridicule et impossible, c'est là-bas pourtant la<br />

façon normale et habituelle de prier.<br />

2) Pendant trois ans et demi, la Gospa a dit de prier, mais elle ne dit jamais comment,<br />

sinon qu'elle précise parfois "avec le cœur". Il faudra attendre <strong>les</strong> visions de Jelena, la plus<br />

évoluée des voyants, pour qu'elle dise qu'il ne suffit pas de réciter le chapelet n'importe<br />

comment. (BF 65)<br />

3) On entend souvent dire que <strong>les</strong> gens de Meñugorje prient trois heures par jour. (Cf. p.<br />

58 F/c/3/6) La Gospa a même demandé quatre heures ! (BF 54) En réalité, très très peu le<br />

font, pas même <strong>les</strong> membres du groupe de prière, dont l'essentiel du temps de prière est la<br />

messe, qui dure une heure et demie ! Ante Sivrić, du groupe de Jelena, dit : deux à trois<br />

heures ; Ivanka Sivrić, du même groupe, dit une heure et demie à deux heures ; Sanja, du<br />

second groupe, dit prier une heure en dehors de la messe. Si l'on tient compte de l'exagération<br />

habituelle à Meñugorje ("<strong>les</strong> usages reçus en pays méditerranéens" - FN 34), on peut<br />

tranquillement diviser ces chiffres par deux. Franka Dodig, du second groupe de prière, prie<br />

au maximum une demi-heure par jour en plus de la messe, à laquelle elle ne participe pas tous<br />

<strong>les</strong> jours. (mon témoignage)<br />

Ceci, c'était pour <strong>les</strong> jeunes engagés dans <strong>les</strong> groupes de prière. Pour <strong>les</strong> autres, la plupart ne<br />

prient jamais en dehors de la messe.<br />

Les voyants eux-mêmes ne prient pas autant qu'on le dit. Selon leurs déclarations, mais il faut<br />

tenir compte de "l'usage méditerranéen", Jakov ne dit pas tous <strong>les</strong> jours le rosaire entier, ni ne<br />

communie chaque jour, Vicka ne prie pas non plus le rosaire chaque jour. (K7)<br />

"Cela ne me convient pas de prier chez moi, mais quand je vais à l'église, tout change." (Šima<br />

Vasilj, née en 1927, MM 121) Cette confidence honnête illustre bien ce que vivent la très<br />

grande majorité des paroissiens, exceptées <strong>les</strong> vieil<strong>les</strong> dames.<br />

Cf. aussi <strong>les</strong> témoignages de Mara Zovko, née en 1926 et Zlatan Tadić, né en 1902. (MM 121<br />

et 122)<br />

4) On présente souvent <strong>les</strong> groupes de prière comme un fruit des apparitions. En fait,<br />

Zovko, avant <strong>les</strong> apparitions, avait créé un groupe de prière de 80 personnes, en majorité des<br />

jeunes, qui passaient des nuits entières en prière. (Perić, 2/2/85 et Cf. Lj 28)<br />

Début 85, <strong>les</strong> deux groupes de prière ne comptent en tout qu'une soixantaine de personnes, qui<br />

ne prient ensemble que de deux à six heures par semaine ! (mon témoignage)<br />

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d) LE JEÛNE<br />

1) Comme l'a dit la Gospa elle-même : "Il y en a beaucoup qui jeûnent, mais parce que<br />

<strong>les</strong> autres jeûnent. Le jeûne est une habitude que personne ne veut rompre." À Meñugorje, on<br />

jeûne parce que la Gospa et <strong>les</strong> franciscains l'ont demandé et qu'on est discipliné (Cf. p. 78<br />

G/a/2), mais cela ne correspond pas à une démarche intérieure. C'est un acte que l'on doit faire<br />

pour obtenir des grâces. (Cf. p. 86 H/b/2)<br />

2) Très rares sont ceux qui jeûnent réellement au pain et à l'eau le vendredi. Pratiquement<br />

personne ne le fait le mercredi. La plupart des hommes, même le vendredi, ne se privent ni de<br />

vin ni de raki (eau-de-vie) (mon témoignage). (Cf. p. 58 F/c/3/5) Les Franciscains eux-mêmes<br />

se permettent au moins des fruits bouillis, "pour <strong>les</strong> vitamines". (témoignage Anny Vivino)<br />

Les jeunes du groupe de prière que j'ai interrogés reconnaissent ne jeûner vraiment au pain et<br />

à l'eau ni mercredi, ni vendredi (Ante Sivrić) ou seulement le vendredi (Ivanka Sivrić et<br />

87


Sanja). Quant à Franka Dodig, j'ai constaté que sa façon de jeûner était agréable et changeait<br />

de l'ordinaire (cochon et chou) : farine au lait, friture, fruits, etc…<br />

e) L'AMOUR<br />

1) Les vertus de ce peuple ne peuvent être considérées comme un fruit des apparitions :<br />

"Dans <strong>les</strong> années 70, au cours d'une enquête de la télévision de Zagreb, Meñugorje et un autre<br />

village (du Monténégro) furent indiqués comme exemple pour le caractère des gens : forts,<br />

généreux et positivement communautaires." (MM 13 ; Voir aussi MM 12-13)<br />

2) Les pèlerins étrangers sont frappés de ce que <strong>les</strong> maîtres de maisons leur laissent leurs<br />

chambres à coucher et vont dormir dans la cuisine. Il faut d'abord tenir compte d'une vieille<br />

tradition d'hospitalité qui veut que la personne accueillie soit toujours la première et la mieux<br />

servie. Ceci n'a aucun rapport avec <strong>les</strong> apparitions. Mais il faut savoir aussi que pour ces gens<br />

simp<strong>les</strong>, tout ce qui importe, c'est de dormir. Peu importe où. Ils ne savent guère ce que<br />

signifie "ma chambre", "mon lit". Mais <strong>sur</strong>tout, ils savent compter. Ils disent la plupart du<br />

temps ne rien vouloir. Si on leur demande combien on leur doit, ils ne veulent pas le dire.<br />

Mais si on ne leur donne pas assez, ils savent en général vous le faire sentir. Moi qui<br />

m'occupais de l'hébergement, j'ai souvent dû discuter âprement des prix. On réclamait en<br />

moyenne quatre fois la dépense. J'étais constamment sollicité par des paroissiens qui<br />

réclamaient des pèlerins à héberger. Quoique je fasse, j'excitais des jalousies. Très peu de<br />

gens, à Meñugorje, hébergent gratuitement et pratiquement personne au-delà d'une seule nuit.<br />

Des adultes, mais aussi des enfants "racolent" tous <strong>les</strong> soirs d'affluence à la sortie de l'église.<br />

Certains "rackettent" ensuite <strong>les</strong> pèlerins en leur demandant une rétribution considérable, sans<br />

<strong>les</strong> avoir avertis auparavant !<br />

3) Pour Noël, des pèlerins français ont apporté de grandes quantités de café, chocolat,<br />

etc… pour <strong>les</strong> pauvres de Meñugorje et m'ont chargé de la distribution. J'ai alors demandé aux<br />

gens de m'indiquer qui était réellement pauvre, mais chaque famille à qui je me suis adressée<br />

se prétendait la plus pauvre du village ! Personne ne m'a aidé et pas même des jeunes du<br />

groupe de prière à qui je me suis adressé. Comme j'avais fourni des famil<strong>les</strong> musulmanes<br />

extrêmement pauvres vivant en marge du village, cela me fut violemment reproché.<br />

4) Tous <strong>les</strong> dons, innombrab<strong>les</strong>, qui sont faits au presbytère vont d'abord aux<br />

franciscains, puis à leurs famil<strong>les</strong> et amis, puis aux famil<strong>les</strong> des voyants. (mon témoignage)<br />

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f) LES SACREMENTS<br />

1) Vlašić écrit en 83 (SK 95) : "Elle n'a pas non plus parlé des sacrements. Une fois, elle<br />

a dit : 'Ça, c'est la pratique normale de l'Église' et elle en a parlé dans ses autres apparitions."<br />

Il est tout de même <strong>sur</strong>prenant qu'en deux ans d'apparitions plus que quotidiennes, où elle<br />

parle de tout, y compris de l'heure de la messe de Noël (C 29/10/81), elle n'ait rien dit de plus<br />

<strong>sur</strong> <strong>les</strong> sacrements !<br />

2) (Au début, en juillet 81) "Les apparitions avaient lieu [dans <strong>les</strong> maisons] pendant la<br />

messe, et on se demandait beaucoup comment la Sainte Vierge pouvait empêcher <strong>les</strong> voyants<br />

de participer à la messe." (Žanić, Rome, 18/7/85, K7)<br />

88


g) LE PAPE<br />

1) L'autorité de la Gospa n'estompe pas seulement celle de l'évêque (Cf. p. 23 et<br />

suivantes B/d/1 et p. 85 H/a/2) mais aussi celle du pape.<br />

En 83, un membre de la commission interroge Vicka : "Ils (Vego et Prusina) peuvent<br />

confesser ? – Ils peuvent. – C'est la Gospa qui l'a dit ? – Oui ! – Regarde comme la Gospa dit<br />

ça, alors que le pape a dit qu'ils ne pouvaient pas ! – Le pape peut parler ! Je dis <strong>les</strong> choses<br />

comme el<strong>les</strong> sont." (K7)<br />

2) "C'est la consécration à Marie que Jelena avait 'reçue', non celle du pape, qu'on lut à la<br />

paroisse, le 25 mars." (DN 32) Le texte reçu par Jelena n'est pas réellement un acte de<br />

consécration mais une simple prière (BF 167 ; comparer avec BF 172 à 174) Meñugorje est<br />

donc l'une des seu<strong>les</strong> paroisses au monde à ne pas avoir été consacrée !<br />

3) "On" cherche à compromettre le Pape : "(Au sujet du) départ impromptu pour Rome<br />

du nonce apostolique à Belgrade, monseigneur Michele Cecchini. On dit qu'il a été appelé au<br />

Vatican pour s'entretenir avec le pape à qui il ne déplairait pas de recevoir en audience<br />

spéciale <strong>les</strong> enfants de Meñugorje détenteurs de cinq messages secrets de la Madone."<br />

(Domenica del corriere, 19/9/81) "Alors, tu iras à Rome ?" Vicka : "Je l'espère de tout mon<br />

cœur. J'attends avec impatience d'être appelée au Vatican, ils me l'ont promis. C'est<br />

maintenant mon unique et plus grande espérance." (Domenica del corriere, 26/9/81)<br />

D'une façon générale, bien des promoteurs affirment (Barbarić au cours de ses "informations",<br />

Rupčić, etc…) ou laissent entendre (Laurentin) que le pape est "favorable". (M 65) (Cf. p. 89<br />

H/h/3)<br />

h) LE DANGER POUR L'ÉGLISE D'UNE RECONNAISSANCE "DE FACTO"<br />

1) S'il s'avère un jour que <strong>les</strong> apparitions ne sont pas vraies et que l'Église <strong>les</strong> ait<br />

soutenues, il s'ensuivra une catastrophe pour elle et d'abord pour tous ceux qui y auront cru.<br />

En s'apercevant que l'Église <strong>les</strong> a trompés, en se trompant, quant aux apparitions, beaucoup<br />

penseront qu'elle a pu aussi se tromper et <strong>les</strong> tromper <strong>sur</strong> bien d'autres points. En même<br />

temps, <strong>les</strong> ennemis de l'Église et de la foi recevraient une arme nouvelle fort crédible.<br />

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2) Une part non négligeable de l'Église s'est déjà engagée en faveur des apparitions :<br />

l'archevêque de Split Franić (Cf. p. 54 F/b/6, FN 80-84 et DN3 33 à 49), le théologien Urs<br />

Von Balthasar (Cf. p. 55 F/b/8, BF 128 et DN3 55), le mariologue Laurentin, le bibliste<br />

Rupčić, une part importante des franciscains d'Herzégovine (au moins la moitié : Cf. p. 81<br />

G/b/9), Tom Forrest, directeur du Centre charismatique international de Rome (FR 10), le<br />

père Tommaso Beck, fameux théologien (MM 178 à 180 et C 13/8/82 et 16/8/82), don<br />

Stefano Gobbi, fondateur du "Mouvement sacerdotal marial" qui compte des milliers de<br />

prêtres, Terrioni, évêque de Marsi (revue "Mambré" n°2), etc, etc…<br />

3) Mais <strong>sur</strong>tout, le pape lui-même paraît "intéressé" comme me l'a confié Žanić le<br />

8/11/84 (K7). Il aurait même officieusement pris parti pour <strong>les</strong> apparitions, bénissant le livre<br />

de Laurentin tendu par des pèlerins français, encourageant Pierre Sorin, selon le témoignage<br />

de celui-ci, à y amener des pèlerinages (Cf. p. 63 F/c/7/4), s'entretenant bien davantage avec<br />

Franić (DN3 17) et Laurentin qu'avec Žanić. ("Mambré" n°2 et R 11-12) Il aurait même<br />

encouragé Laurentin, en lui disant : "Continuez !" (Christian Ravaz, à Meñugorje, décembre<br />

89


84) et "aurait exprimé sa sympathie pour <strong>les</strong> apparitions". (Christian Ravaz, "Mambré" n°2)<br />

"Le pape a lu mon livre cet été à Castel Gandolfo ; je sais qu'il s'y est intéressé avec<br />

sympathie. […] Il y a même de photos qui attestent qu'il ne s'agit pas de dégoût, mais<br />

d'ouverture et de sympathie. " (Laurentin, M 65) (Pour la photo du pape feuilletant le livre de<br />

Laurentin en souriant, Cf. Mambré n°2)<br />

4) Le cardinal Ratzinger a imprudemment laissé comprendre son désaccord avec Žanić<br />

avant même de l'avoir rencontré : "Mais nous ne pouvons certainement pas empêcher Dieu de<br />

parler à notre temps, y compris à travers des personnes simp<strong>les</strong> et des signes extraordinaires<br />

qui révèlent l'insuffisance d'une culture comme la nôtre, marquée par le rationalisme." (Jesus,<br />

novembre 84 ; Glas Koncila, 2/12/84 ; Madre di Dio, janvier 85)<br />

i) LA TÉLÉVISION<br />

La Gospa a demandé (BF 79) de renoncer à la télévision. Cette recommandation est sans<br />

doute la moins bien observée. Même <strong>les</strong> membres des groupes de prière passent énormément<br />

de temps devant la télé. (mon témoignage)<br />

j) LE DIABLE<br />

1) Marija : "Il a un visage noir. Quand il s'est présenté à nous, il s'est montré comme une<br />

fille. Nous l'avons vu un instant, peut-être une minute, comme un bout de film. Il était noir<br />

avec des cheveux longs, l'aspect négligé […]" (BF 49)<br />

2) Vicka : "Au milieu (de l'enfer) j'ai vu une femme blonde aux longs cheveux." (D2<br />

6/11/81 ; Cf. B 154) "Elle soufflait dans le feu." (B 156)<br />

3) Mirjana, le 10 janvier 83 : "Tout à coup, il y eut un éclair de lumière et un diable<br />

apparut. Quelque chose me disait que c'était le démon…. Il avait quelque chose<br />

d'épouvantable qui me fit frémir." (FR 69) "Elle commençait à prier. Il y a eu une lumière,<br />

comme quand la Gospa apparaît. Et, avant qu'elle n'ait rien compris, Satan était là. À<br />

l'intérieur d'elle, la lutte avait disparu. Elle a répété : 'Non ! Non ! Non !' Elle a entendu une<br />

voix qui lui parlait de réussite, d'argent, d'amour, d'école et de bonheur si elle se vouait à lui,<br />

qui lui disait que la route de la Gospa lui apporterait persécutions et difficultés. À peine la<br />

vision a-t-elle cessé qu'elle a su ce que c'était. Description : il y a eu une lumière ; un habit<br />

comme celui de la Gospa ; des yeux gris noir. Un visage épouvantable. Après cela la Gospa<br />

est venue et lui a dit que c'était une épreuve. Et que partout où il y a la foi, il y a des<br />

épreuves." (C 4/9/82 ; Cf. BF 49 et L. Bianchi - L. Dogo p. 65)<br />

Remarquons ici que d'une part la même lumière peut annoncer soit Satan soit la Gospa et que,<br />

d'autre part, moins de quatre mois plus tard, <strong>les</strong> difficultés dénoncées par Satan (persécutions,<br />

difficultés pour <strong>les</strong> études et l'avenir professionnel) s'estomperont d'un coup pour Mirjana<br />

avec la fin de ses apparitions !<br />

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4) Pourquoi donc Satan, "le plus beau des anges", <strong>sur</strong>tout alors qu'il vient pour séduire,<br />

apparaîtrait-il sous un aspect aussi repoussant ? Ne serait-ce pas justement une de ses malices<br />

que de faire croire qu'il est repoussant pour mieux tromper lorsqu'il apparaît dans toute sa<br />

splendeur ? À ce propos, il peut être éclairant qu'il soit apparu à Marija et Vicka sous <strong>les</strong> traits<br />

90


d'une femme. (Mirjana ne précise pas le sexe.)<br />

5) Dans la nuit du 25 au 26 décembre 84, <strong>les</strong> jeunes du hameau de Sivrić à Meñugorje<br />

ont fait une fête où, comme à chaque fête, ils se sont copieusement enivrés. L'un d'eux a<br />

distribué solennellement un morceau de pain à chacun en disant : "Ceci est le corps du<br />

Christ", puis a fait boire chacun à une louche de vin en disant : "Ceci est le sang du Christ".<br />

Deux jeunes fil<strong>les</strong>, au moins, d'un des groupes de prière ont "communié" de cette façon.<br />

(témoignage Anny Vivino) Je ne crois pas vraiment au caractère diabolique de cette simagrée,<br />

mais la signale ici comme une pièce à verser à ce dossier.<br />

k) LA "DIMENSION" DE LA SAINTE VIERGE MARIE<br />

1) Après quatre ans d'apparitions plus que quotidiennes, la Gospa a perdu beaucoup<br />

de son immense gloire. Elle est devenue quasi banale, et pas même capable de se faire<br />

reconnaître par son Église, ni de résoudre le conflit Herzégovine.<br />

2) Elle avoue elle-même son impuissance en promettant qu' "elle aiderait autant qu'il<br />

est en son pouvoir de le faire" et elle répète cela trois fois. (D3 8, 9 et 25/2/82)<br />

3) Marinko parle de Marija : "Je ne sais pas si elle l'a compris correctement ou non.<br />

Apparemment, la Gospa aurait dit qu'elle ne sait pas comment <strong>les</strong> choses tourneraient, si le<br />

diable réussirait ou non, et jusqu'où il irait. (allusion à la police secrète) (SK 116)<br />

4) Comment peut-on disposer ainsi de la Vierge Marie ? Entendu dans l'église chaque<br />

jour : "À 17h15, nous commencerons le rosaire, à 17h45 aura lieu l'apparition, à 18h<br />

commencera la sainte messe, etc…" Non, mais, sans rire !?! Franić remarque justement : "On<br />

ne peut pas commander à la Gospa où elle devra apparaître et ne pas apparaître." (M 49 et 95)<br />

5) Pourtant, la Gospa a dit : "Si vous avez quelque problème, appelez-moi, je viendrai<br />

immédiatement." (D3 6/3/82) et <strong>les</strong> voyants ne se sont pas privés de l'appeler ! Jusqu'à dix<br />

fois par jour ! (Cf. p. 16 A/e) Au début, elle venait dès qu'on l'appelait. Maintenant, elle a pris<br />

ses distances et il faut prendre rendez-vous ! "Si je veux que la Gospa m'apparaisse à un autre<br />

moment, je lui demande, pendant une apparition régulière : 'Est-ce que tu peux venir tel jour à<br />

telle heure ?' Et alors elle vient." (Ivan, janvier 85, K7 ; Cf. D1 27/7/81)<br />

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6) Zovko avait justement reproché aux voyants, le 30 juin 81, d'avoir "mis le ciel à<br />

l'épreuve" en emmenant la Gospa à Crno. (K7 et B 43-44) On ne s'est pourtant pas privé par la<br />

suite de la "déménager" ! Le 1 er juillet au presbytère (SK 42), puis dans l'église <strong>les</strong> 2 et 3<br />

juillet (SK 43, Lj 20-21), le 4, on la ramène à Crnca (SK 43 et Lj 21), le 13 août, on la<br />

descend à Biakovići (idem), en février 82, on la ramène à l'église (SK 44, Lj 21 et C 5/1/82),<br />

dans la "chapelle" de droite, début 85, on l'installe dans la sacristie. En juin 85, elle était dans<br />

la chambre de Barbarić ! (téléphone de Fürhoff)<br />

7) "J'ai appris une anecdote significative rapportée par trois prêtres yougoslaves, dont<br />

un vivant à l'étranger. Ils se sont rendus à Meñugorje durant l'été (NDJL : probablement 84).<br />

Ils étaient plutôt favorab<strong>les</strong>. Un soir, ils ont été autorisés à entrer dans la pièce des apparitions.<br />

Vers 17h40, <strong>les</strong> voyants sont arrivés et ont commencé à attendre. À 18 heures, il n'y avait<br />

toujours pas eu d'apparition, alors qu'elle avait lieu d'habitude à 17h45. L'un des prêtres a<br />

demandé à Vicka ce qui se passait et elle a répondu qu'ils attendaient une personne très<br />

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importante qui devait assister à l'apparition !" (Perić, 9/6/85)<br />

8) Vlašić : "Ressens-tu la Vierge comme celle qui donne des grâces ou comme celle<br />

qui prie Dieu ?" Vicka : "Comme celle qui prie Dieu." (L 136, SK 86) Laurentin justifie cette<br />

réponse en estimant la question idiote et en remarquant que la réponse, si elle indique une<br />

dominante, n'exclut pas "qu'avec Dieu et en Dieu (la Vierge) nous soit secourable." (EM 154)<br />

Je ne me risquerai pas à me me<strong>sur</strong>er à Laurentin <strong>sur</strong> le terrain théologique. Mais je remarque<br />

qu'il passe sous silence l'essentiel de l'objection que faisait un intégriste virulent, frère Michel<br />

de la Sainte Trinité, dans "La Contre-réforme catholique au XX e siècle" n° 200, mai 84, p.<br />

14 : " 'Ressens-tu la Vierge comme celle qui donne des grâces [c'est la théologie de Saint Pie<br />

X, de Pie XII, de tous <strong>les</strong> grands apôtres de Marie, de Saint Louis-Marie Grignon de Monfort<br />

à Saint Maximilien Kolbe, mais aussi de la Vierge elle-même à la rue du Bac et à Fatima où<br />

elle apparut <strong>les</strong> mains inclinées vers <strong>les</strong> voyants avec des rayons lumineux qui en émanaient et<br />

figuraient <strong>les</strong> grâces qu'elle répand <strong>sur</strong> <strong>les</strong> âmes] ou comme celle qui prie Dieu<br />

[conformément à la théologie protestante et conciliaire] ?' "<br />

On le voit, l'objection est grave et ne peut s'éluder comme le fait Laurentin. Signalons ici que<br />

la Gospa de Meñugorje n'a jamais prétendu accorder la moindre grâce, excepté le 25 octobre<br />

84 : "Dieu m'a cédé chaque jour (de ce mois) pour vous dispenser des grâces." Sinon, c'est<br />

toujours Dieu qui distribue <strong>les</strong> grâces. (17/5/84 ; 2/6/84 ; 5/7/84 ; 12/7/84 ; 8/11/84 ;<br />

15/11/84 ; 3/1/85 et 31/1/85) La Gospa insiste : "Je n'ai pas toutes <strong>les</strong> grâces. Dieu me donne<br />

cel<strong>les</strong> pour <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> je prie. Et Dieu m'est complètement ouvert en cela." (C 31/8/82) Et<br />

encore : "Je suis une (la) mère, une (la) mère issue du peuple et je ne peux rien faire sans<br />

l'aide de Dieu. Et je dois prier comme vous-mêmes." (C 29/8/82) "Moi, je ne peux pas vous<br />

guérir. Dieu seul peut guérir. Priez. Je prierai avec vous. Croyez fermement. Jeûnez, faites<br />

pénitence. Je vous aiderai autant qu'il est en mon pouvoir de le faire. Dieu vient en aide à<br />

Dieu. Je ne suis pas Dieu. J'ai besoin de vos prières et de vos sacrifices pour m'aider." (SK 86)<br />

Ceci n'est qu'un aperçu des messages où la Gospa se déconsidère, se montre faible et<br />

impuissante. Cette insistance finit par être suspecte. À Fatima, elle ne se souciait pas de "faire<br />

la modeste" : "Oui, Jacinta et Francesco, je <strong>les</strong> prendrai bientôt (au ciel)" "En octobre, […] je<br />

ferai un grand miracle pour que tout le monde vous croie." "Oui, j'en guérirai quelques-uns<br />

dans l'année." (13 août) "Oui, j'en guérirai quelques-uns. Les autres, non." (13 septembre)<br />

("Lucie raconte Fatima" DDB 1975, p. 161, 162, 165 et 167)<br />

Arrivés à ce point, il n'y a que trois explications possib<strong>les</strong> : ou bien la Vierge n'apparaît pas à<br />

Meñugorje, ou bien elle n'est pas apparue à la rue du Bac, à Fatima et ailleurs, ou bien elle a<br />

changé son discours ! Je parie que si Laurentin me lit un jour, il choisira cette dernière<br />

explication en la justifiant par le fait que ce sont <strong>les</strong> hommes qui ont changé !<br />

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9) La Gospa récite chaque jour le Pater et dit, par conséquent, elle, l'Immaculée<br />

Conception : "Pardonne-nous nos offenses, et ne nous soumet pas à la tentation, mais délivrenous<br />

du mal." À Lourdes, on dit qu'elle restait muette quand Bernadette disait <strong>les</strong> Pater et <strong>les</strong><br />

Ave et prononçait seulement, en s'inclinant, <strong>les</strong> Gloria. (Trochu, "Sainte Bernadette", p. 84)<br />

Laurentin a écrit : "L'apparition fait courir <strong>les</strong> grains entre ses doigts, mais ne remue pas <strong>les</strong><br />

lèvres." ("Lourdes, récit authentique des apparitions", p. 34) Dans EM 154, il soutient cette<br />

affirmation en ajoutant : "Il n'est pas exclu qu'elle ait pu le dire (le Pater) à Lourdes", un seul<br />

témoin, Estrade, affirmant le contraire.<br />

Cette objection ne me paraît pas importante. Je la signale ici pour mémoire. La Vierge, me<br />

semble-t-il, peut fort bien prier le Pater pour nous autres, pécheurs. Mais je remarque que<br />

Lucie, dans son récit détaillé des apparitions de Fatima, ne signale jamais que Marie ait<br />

prononcé le rosaire qu'elle y recommandait pourtant avec insistance, ni aucun Pater, ni Gloria.<br />

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10) "Il plaît à Jésus que l'on se convertisse à Lui directement par la prière, plutôt que<br />

par le moyen d'un intermédiaire. (C 4/9/82) Cette phrase, qui va toujours dans le même sens,<br />

m'étonne. Encore une fois, je ne suis pas théologien, mais je pense que Jésus, qui a pour Sa<br />

mère un amour, si c'est possible, encore mille fois plus fou que pour nous autres, se réjouit de<br />

nous voir nous donner à elle et de la voir nous offrir à Lui.<br />

11) Comment la Sainte Vierge pourrait-elle envoyer Satan à Mirjana pour l'éprouver,<br />

et ensuite s'en excuser ?<br />

"Excuse-moi, mais ceci est la réalité que tu devais savoir." (Vlašić, BF 51 et information en<br />

italien, 15/8/83)<br />

"Après cela, la Gospa est venue et lui a dit que c'était une épreuve." (C 4/9/82)<br />

"La Madone l'a éprouvée ainsi." (Vlašić, information en italien, été 84, K7)<br />

Fini de rédiger à Nice, le 13 juillet 1985<br />

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TABLE DES MATIÈRES<br />

AVANT-PROPOS 0<br />

AVERTISSEMENT 4<br />

REMARQUES PRÉLIMINAIRES 5<br />

RÉFÉRENCES (ET BIBLIOGRAPHIE) 6<br />

A - LES EXTASES 7<br />

a) LES PREMIÈRES EXTASES 7<br />

b) LES ABSENCES D'EXTASES 8<br />

c) L'ÉVOLUTION DES EXTASES AVEC LE TEMPS 9<br />

d) LES CRITÈRES DES EXTASES ACTUELLES 10<br />

1) Introduction 10<br />

2) Les trois synchronismes 10<br />

3) La convergence des regards 12<br />

4) La disparition des voix 12<br />

5) Les électro-encéphalogrammes (EEG) 12<br />

6) La non perception du monde extérieur 13<br />

7) La transformation de la physionomie des voyants 14<br />

8) L'identité de leurs témoignages 15<br />

9) La cohérence du groupe 15<br />

e) NOMBRE ET DURÉE DES EXTASES 16<br />

f) BEAUCOUP D'AUTRES APPARITIONS 17<br />

B - LES MESSAGES 20<br />

a) NE SONT PAS TOUJOURS RESPECTÉS 20<br />

b) LES MESSAGES "SOUFFLÉS" À LA GOSPA 22<br />

c) BANALITÉ DES MESSAGES 22<br />

d) DES MESSAGES ÉTONNANTS 23<br />

1) Les messages contre l'évêque 23<br />

2) Une pédagogie brutale 24<br />

3) La Gospa se trompe 24<br />

4) Des messages étranges 25<br />

5) Des messages sinistres 25<br />

6) Prudence dans <strong>les</strong> messages 25<br />

7) Des promesses non tenues 25<br />

8) Des erreurs théologiques 26<br />

C - LES AFFIRMATIONS DES VOYANTS 28<br />

a) IVAN IVANKOVIĆ 28<br />

b) BIZARRERIE DE CERTAINS DÉTAILS 28<br />

c) CONTRADICTIONS 30<br />

d) DES RÉPONSES VAGUES AUX QUESTIONS DIFFICILES 35<br />

e) CONTREVÉRITÉS 37<br />

1) Disparition des voix 37<br />

2) Vicka 37<br />

3) Ivanka 38<br />

4) Mirjana 39<br />

5) Marija 39<br />

6) Ivan 39<br />

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D - LES SIGNES LUMINEUX 40<br />

a) SURABONDANCE 40<br />

b) CRÉDULITÉ - EXAGÉRATION 40<br />

c) CONTRADICTIONS 40<br />

d) QUELQUES TÉMOIGNAGES 42<br />

e) LA CROIX DE KRIŽEVAC 42<br />

f) DES SIGNES BIZARRES 44<br />

g) DES SIGNES DÉMENTIS 45<br />

h) LES TRUCAGES 45<br />

E - LES GUÉRISONS 47<br />

F - LES PROMOTEURS DES APPARITIONS 51<br />

a) POURQUOI ONT-ILS CRU ? 51<br />

1) À cause des signes 51<br />

2) À cause de la foule qui venait 51<br />

3) À cause de la crédibilité des voyants 51<br />

4) À cause de la conviction des franciscains 51<br />

5) À cause des fruits 52<br />

6) À cause de "critères" 52<br />

b) PRÉCIPITATION 52<br />

1) Jozo Zovko 52<br />

2) Le relais Zovko -Vlašić 53<br />

3) Tomislav Vlašić 53<br />

4) Slavko Barbarić 53<br />

5) René Laurentin 54<br />

6) Frane Franić 54<br />

7) Ljudevit Rupčić 55<br />

8) Urs von Balthasar 55<br />

9) Philippe Madre 55<br />

10) Christian Ravaz 55<br />

11) Živko Kustić 56<br />

c) OBJECTIVITÉ 56<br />

1) des franciscains en général 56<br />

2) Jozo Zovko 58<br />

3) Tomislav Vlašić 58<br />

4) Slavko Barbarić 60<br />

5) Ljudevit Rupčić 61<br />

6) Svetozar Kraljević 62<br />

7) Objectivité de René Laurentin à mon égard 63<br />

8) Autres aspect de l'objectivité de René Laurentin 65<br />

9) Frane Franić 70<br />

10) Les médecins de l'équipe du docteur Joyeux 70<br />

d) ESPRIT DE FRONDE 71<br />

e) CALOMNIES 73<br />

f) LES FRANÇISCAINS CROIENT-ILS AUX APPARITIONS ? 75<br />

g) ON "RACOLE" DES SUPPORTERS 76<br />

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G - LE CONTEXTE 78<br />

a) POLITICO-RELIGIEUX 78<br />

b) LE CONFLIT HERZÉGOVINE 78<br />

c) LE RENOUVEAU CHARISMATIQUE 81<br />

d) CONTEXTE ÉCONOMIQUE 82<br />

e) LES VOYANTS 82<br />

H - LES FRUITS 85<br />

a) LA PAIX 85<br />

b) LA FOI 85<br />

c) LA PRIÈRE 86<br />

d) LE JEÛNE 87<br />

e) L'AMOUR 88<br />

f) LES SACREMENTS 88<br />

g) LE PAPE 89<br />

h) LE DANGER POUR L'ÉGLISE D'UNE RECONNAISSANCE "DE FACTO" 89<br />

i) LA TÉLÉVISION 90<br />

j) LE DIABLE 90<br />

k) LA "DIMENSION" DE LA SAINTE VIERGE MARIE 91<br />

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