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Cela fait évidemment une petite difficulté lorsqu’on a défini l’inconscient comme structuré<br />

comme un langage, discours de l’Autre, c’est-à-dire dans la mesure où l’inconscient n’inclut<br />

pas cette jouissance comme hors symbolisée. C’est d’une certaine façon ce dont il ne peut pas<br />

parler. C’est pourquoi Lacan peut dire, page 90 de L’éthique, qu’au niveau de l’inconscient, le<br />

sujet ment sur das Ding, qu’il y a une sorte de mensonge originaire sur la jouissance qui est le<br />

commentaire de cette disjonction séparatrice fondamentale entre le signifiant et la jouissance.<br />

Ce que Freud appelle la défense, c’est ce mensonge originaire lui-même, le mensonge<br />

structural que le sujet porte sur la place de la jouissance. Lacan n’en développe pas vraiment<br />

la clinique dans ce Séminaire de L’éthique, mais le symptôme, qu’il rapportait jusqu’alors au<br />

refoulement, est là rapporté à la défense. Il rapporte le symptôme au caractère structuralement<br />

dysharmonique de la relation à la jouissance. Le symptôme est le mode dont le sujet formule<br />

que la jouissance est mauvaise, c’est-à-dire que le symptôme s’établit exactement sur la<br />

barrière qu’il y a entre signifiant et jouissance, et il répercute la dysharmonie foncière de la<br />

jouissance avec le sujet.<br />

Ce paradigme consiste à prendre acte de ce que désir et fantasme ne saturent pas ce dont il<br />

s’agit dans la jouissance et se trouve donc contraint de rejeter la jouissance hors du<br />

symbolique et de l’imaginaire dans le réel. Ce paradigme met la jouissance du côté de la<br />

Chose.<br />

Qu’est-ce que la Chose en définitive ? Comme terme, c’est l’Autre de l’Autre. C’est ce qui,<br />

par rapport à l’appareil signifiant de l’Autre, gonflé de ce qui a été traduit de l’imaginaire, est<br />

l’Autre. Cela n’a pas la structure signifiante de l’Autre, c’est l’Autre de l’Autre exactement en<br />

tant qu’il manque dans l’Autre. La valeur que Lacan reconnaît ici à la jouissance comme la<br />

Chose est équivalente à l’Autre barré. C’est ce qui fait de la jouissance l’Autre de l’Autre, au<br />

sens de ce qui manque, de ce qui fait défaut dans l’Autre.<br />

C’est en ce sens une impasse d’isoler la Chose comme hors symbolisée, l’impasse même<br />

produite par le geste inaugural de Lacan. Lacan mettra au travail cette impasse dans la suite de<br />

ses séminaires où il s’efforcera de penser la relation du signifiant avec le hors-symbolisé.<br />

Comment y parvient-il ? Il y parvient en faisant apparaître dorénavant la jouissance, qui là<br />

émerge sous les espèces de la Chose, hors symbolisée, comme objet. La promotion qui<br />

s’ensuit de l’objet petit a y répond exactement. Aucune chance de nouer une nouvelle alliance<br />

entre la jouissance et l’Autre si l’on en reste à la Chose, à la jouissance massive.<br />

Paradigme 4 : La jouissance normale<br />

Lorsque j’étais à Los Angeles, j’ai appelé le quatrième paradigme que je réfère au Séminaire<br />

XI, par précaution, la jouissance fragmentée, mais je peux aller jusqu’à la jouissance normale.

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