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Rapport quadriennal 2002 - Laboratoire d'Astrophysique de l ...

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LABORATOIRE D’ASTROPHYSIQUE<br />

DE<br />

GRENOBLE<br />

UMR 5571 ((SDU//CNRS -- UJF Grrenobl le I)) I<br />

RAPPORT D’ACTIVITE<br />

1999-2001<br />

ET DE<br />

PROSPECTIVE<br />

2003 - 2006


Couverture: Image composite <strong>de</strong> la région très absorbée <strong>de</strong> formation d'étoiles centrée sur l'objet Becklin-<br />

Neugebauer dans le cœur <strong>de</strong> la nébuleuse d'Orion. L'image, <strong>de</strong> 20 x 25 arcs, est composée <strong>de</strong> poses obtenues en<br />

raies <strong>de</strong> l'hydrogène moléculaire, à 2.12 microns (réprésentée en bleu) et <strong>de</strong> l'hydrogène ionisé, centrée sur la<br />

ban<strong>de</strong> K à 2.2 microns (en rouge), ainsi que <strong>de</strong> leur moyenne (en vert). Les données proviennent <strong>de</strong>s premières<br />

observations avec NAOS-CONICA fin Novembre 2001, sur le télescope YEPUN (UT 4) du VLT <strong>de</strong> l'ESO au Mont<br />

Paranal, qui ont fait l'objet du communiqué <strong>de</strong> presse ESO-PR 25/01. L'implication du LAOG dans le projet<br />

NAOS est décrite en chapitre C-1.<br />

2


Sur un exercice <strong>quadriennal</strong> particulier<br />

A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> nos tutelles, ce rapport d'activité a été établi très en avance <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong><br />

<strong>quadriennal</strong>e (Janvier 1999 à Décembre <strong>2002</strong>). Contrairement aux exercices précé<strong>de</strong>nts, il couvre donc une<br />

pério<strong>de</strong> effective <strong>de</strong> 3 ans (Janvier 1999 à Décembre 2001), sauf en ce qui concerne les publications qui sont<br />

listées, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du ministère, <strong>de</strong> 1998 compris à 2001. Ces publications recoupent donc pour l'année<br />

1998 celles déjà mentionnées dans le rapport d'activité précé<strong>de</strong>nt (1995-1998).<br />

Le prochain <strong>quadriennal</strong> portant sur les années 2003 à 2006, la prospective concerne en principe ces années.<br />

Toutefois, les équipes ont plutôt pris en compte l'année <strong>2002</strong>, non incluse dans le bilan, dans la réflexion<br />

prospective. Une prospective à 5 ans ayant une portée limitée, on peut légitimement se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si la<br />

transition en cours ne conduit pas à plai<strong>de</strong>r pour une transformation <strong>de</strong> cet exercice <strong>quadriennal</strong>, si son<br />

"avance <strong>de</strong> phase" sur la fin du <strong>quadriennal</strong> et du mandat du directeur d'unité <strong>de</strong>vait être maintenu. En<br />

particulier, il est difficile <strong>de</strong> considérer que bilan et prospective doivent continuer à porter sur la pério<strong>de</strong><br />

couverte par la contractualisation <strong>de</strong> l'unité et le mandat <strong>de</strong> son directeur.<br />

Indépendamment <strong>de</strong> cette réflexion, le calendrier <strong>de</strong> cet exercice <strong>quadriennal</strong> vaut d'être souligné:<br />

• Démarrage <strong>de</strong> l'exercice prospective à l'UFR <strong>de</strong> physique au printemps 2001,<br />

• Démarrage <strong>de</strong> l'exercice à l'OSUG peu avant l'été,<br />

Démarrage <strong>de</strong> l'exercice global pour le LAOG en Octobre 2001,<br />

Comité d'évaluation en Janvier <strong>2002</strong> et finalisation <strong>de</strong>s documents en Février.<br />

Soit une mobilisation, certes non exclusive, <strong>de</strong>s équipes et <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> l'unité pendant 9 mois!<br />

Mobilisation particulièrement lour<strong>de</strong> du fait notamment <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong>s nouvelles structures <strong>de</strong><br />

l'OSUG élargi.<br />

Pendant la même pério<strong>de</strong> auront dû être gérés: la livraison et les tests <strong>de</strong> NAOS sur le VLT, la mise en place<br />

<strong>de</strong> la procédure RECA <strong>de</strong>s marchés publics CNRS, puis son annulation, la suite <strong>de</strong>s graves problèmes <strong>de</strong><br />

reliquats UJF, le passage à l'Euro, la mise en place <strong>de</strong> l'ARTT, la finalisation d'AFIP et la programmation <strong>de</strong><br />

recrutements critiques, la réflexion sur le pôle technologique Grand Sud-Est, la révision <strong>de</strong> notre convention<br />

avec le CENG, le lancement <strong>de</strong>s contacts européens du JMMC, et enfin l'arrivée d'un appel d'offre ESO pour<br />

la 2 e génération d'instruments VLT, outre le basculement d'exercice comptable <strong>de</strong> fin d'année alourdi par la<br />

gestion <strong>de</strong> NABUCO par les UMR.<br />

Dans ce contexte, particulièrement peu propice à la réflexion <strong>de</strong> fond nécessaire, ce rapport <strong>quadriennal</strong> est<br />

sans doute incomplet et inhomogène. Il reflète néanmoins une activité importante <strong>de</strong>s équipes et leur actions<br />

à tous niveaux répondant en <strong>de</strong> nombreux points - échanges et collaborations notamment à l'international, via<br />

réseaux et contrats d'agence ou <strong>de</strong> la CE - aux souhaits <strong>de</strong> nos tutelles.<br />

Cette activité et sa qualité méritent que soient mieux appréciées à l'avenir les contraintes véritablement<br />

excessives eu égard à ses engagements et obligations que le calendrier <strong>de</strong> cet exercice <strong>quadriennal</strong> aura<br />

imposé au LAOG.<br />

Ce rapport a été préparé par C. Perrier, P.Y. Longaretti et F. Bouillet avec les contributions <strong>de</strong>s responsables<br />

d’équipes et d’opérations qui en ont centralisé les rédactions au sein <strong>de</strong> celles-ci. A. Blanc, G. Buisson, G.<br />

Duvert, M. Forestini, J.-L. Monin, P. Puget ont contribué aux parties génériques du document. J.-P. Gratier a<br />

fourni la partie <strong>de</strong>scriptive du contexte « Observatoire ».<br />

Version 4 du 22 Février <strong>2002</strong><br />

3


Table <strong>de</strong>s matières<br />

A - PRÉSENTATION GÉNÉRALE 7<br />

1 PRÉSENTATION DU LABORATOIRE 8<br />

1.1 L’OBSERVATOIRE DE GRENOBLE 8<br />

1.2 LE LABORATOIRE D’ASTROPHYSIQUE 9<br />

1.3 LIENS AVEC L'OBSERVATOIRE ET L'UFR DE PHYSIQUE 9<br />

2 ORGANISATION 11<br />

2.1 COMITÉ EXÉCUTIF 11<br />

2.2 CONSEIL DE LABORATOIRE 13<br />

2.3 CIRCULATION DE L’INFORMATION 13<br />

2.4 THÈMES ET ÉQUIPES 13<br />

2.5 JOURNÉES DU LABORATOIRE 15<br />

2.6 GESTION 15<br />

3 ELÉMENTS SYNTHÉTIQUES DE BILAN ET PROSPECTIVE 16<br />

3.1 BILAN ET PROSPECTIVE: QUELQUES GÉNÉRALITÉS DE POLITIQUE SCIENTIFIQUE 16<br />

3.2 L’ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE DU LAOG PAR TYPE D’ACTIVITÉ 17<br />

3.3 ELÉMENTS DE BILAN ET DE PROSPECTIVE PAR THÈME SCIENTIFIQUE 19<br />

3.4 STATISTIQUE DES PUBLICATIONS 25<br />

4 COLLABORATIONS NATIONALES ET INTERNATIONALES 27<br />

4.1 COLLABORATIONS INTERNATIONALES FORMALISÉES 27<br />

4.2 COLLABORATIONS EN FRANCE FORMALISÉES 27<br />

4.3 SÉJOURS À L'ÉTRANGER 28<br />

4.4 LIENS AVEC L'INDUSTRIE 28<br />

5 RESSOURCES HUMAINES 30<br />

5.1 PERSONNEL CHERCHEUR 30<br />

5.2 PERSONNEL TECHNIQUE ET ADMINISTRATIF 30<br />

5.3 RÉCAPITULATIF DES PERSONNELS PERMANENTS 31<br />

5.4 ANALYSE DE L'ÉVOLUTION 33<br />

5.5 PROSPECTIVE EN POSTES CHERCHEUR 34<br />

5.6 PROSPECTIVE EN POSTES ITA 37<br />

6 MOYENS 42<br />

6.1 COMPOSANTE TECHNIQUE 42<br />

6.2 SERVICES D'OBSERVATION 43<br />

6.3 INFORMATIQUE 44<br />

B - THÈMES: BILAN ET PROSPECTIVE 49<br />

1 HAUTE ÉNERGIE ET PLASMAS ASTROPHYSIQUES 50<br />

1.1 COMPOSITION DE L’ÉQUIPE 50<br />

1.2 FAITS SAILLANTS 50<br />

1.3 HISTORIQUE ET ÉVOLUTION 50<br />

1.4 THÉMATIQUE ET BILAN 51<br />

1.5 PROSPECTIVE 54<br />

2 EVOLUTION STELLAIRE 56<br />

2.1 COMPOSITION DE L’ÉQUIPE 56<br />

2.2 FAITS SAILLANTS 56<br />

2.3 BILAN 56<br />

2.4 PROSPECTIVE 60<br />

3 ASTROPHYSIQUE MOLÉCULAIRE 62<br />

4


3.1 COMPOSITION DE L’ÉQUIPE 62<br />

3.2 MOYENS DE L’ÉQUIPE 62<br />

3.3 BILAN 62<br />

3.4 PROSPECTIVE 65<br />

4 MILIEU CIRCUMSTELLAIRE ET INTERSTELLAIRE 68<br />

4.1 COMPOSITION DE LA THÉMATIQUE 68<br />

4.2 BILAN: MILIEU CIRCUMSTELLAIRE 68<br />

4.3 BILAN: MILIEU INTERSTELLAIRE 69<br />

4.4 PROSPECTIVE 73<br />

5 ETOILES JEUNES, DISQUES ET JETS 76<br />

5.1 COMPOSITION DE L’ÉQUIPE 76<br />

5.2 FAITS SAILLANTS 76<br />

5.3 INTRODUCTION 76<br />

5.4 NAINES BRUNES JEUNES ET POPULATIONS DE TRÈS FAIBLE MASSE 76<br />

5.5 SYSTÈMES MULTIPLES 80<br />

5.6 LES DISQUES CIRCUMSTELLAIRES DES ÉTOILES JEUNES (1-10 MYR) 82<br />

5.7 ORIGINE DE LA PERTE DE MASSE DANS LES ÉTOILES JEUNES 87<br />

5.8 PROSPECTIVE 88<br />

6 OBJETS DE TRÈS FAIBLE MASSE ET SUBSTELLAIRES 91<br />

6.1 COMPOSITION DE L’ÉQUIPE 91<br />

6.2 FAITS SAILLANTS 91<br />

6.3 BILAN 91<br />

6.4 PROSPECTIVE 97<br />

7 DISQUES PROTOPLANÉTAIRES 100<br />

7.1 BILAN 100<br />

7.2 PROSPECTIVE 103<br />

8 DISQUES PLANÉTAIRES 105<br />

8.1 COMPOSITION DE L’ÉQUIPE 105<br />

8.2 INTRODUCTION 105<br />

8.3 FAITS SAILLANTS 105<br />

8.4 BILAN D’ACTIVITÉ 106<br />

8.5 PROSPECTIVE 109<br />

9 COSMOLOGIE OBSERVATIONNELLE 113<br />

9.1 COMPOSITION DE L’ÉQUIPE 113<br />

9.2 FAITS SAILLANTS 113<br />

9.3 BILAN D’ACTIVITÉ 113<br />

9.4 ISO 116<br />

9.5 PROSPECTIVE 116<br />

10 HISTOIRE DE L’ASTRONOMIE ANCIENNE 117<br />

10.1 BILAN 117<br />

10.2 PERSPECTIVES 117<br />

C - OPÉRATIONS: BILAN ET PROSPECTIVE 119<br />

1 OPTIQUE ADAPTATIVE 120<br />

1.1 PERSONNES IMPLIQUÉES 120<br />

1.2 FAITS SAILLANTS 121<br />

1.3 BILAN D’ACTIVITÉ 121<br />

1.4 PROSPECTIVE 126<br />

2 SPECTRO-IMAGERIE AVEC OPTIQUE ADAPTATIVE 130<br />

2.1 PERSONNES IMPLIQUÉES 130<br />

2.2 FAITS SAILLANTS 130<br />

2.3 BILAN 130<br />

2.4 PROSPECTIVE 132<br />

3 INTERFÉROMÉTRIE OPTIQUE 133<br />

5


3.1 PERSONNES IMPLIQUÉES 133<br />

3.2 FAITS SAILLANTS 133<br />

3.3 BILAN 133<br />

3.4 PROSPECTIVE 137<br />

4 CENTRE JEAN-MARIE MARIOTTI 139<br />

4.1 PERSONNES IMPLIQUÉES AU LAOG 139<br />

4.2 LE CENTRE MARIOTTI 139<br />

4.3 OBJECTIFS 139<br />

4.4 PARTENAIRES DU JMMC 140<br />

4.5 PROSPECTIVE 141<br />

5 WIRCAM 142<br />

5.1 PERSONNES IMPLIQUÉES 142<br />

5.2 FAITS SAILLANTS 142<br />

5.3 PROSPECTIVE 142<br />

6 DÉTECTEURS POUR L’ASTRONOMIE 145<br />

6.1 PERSONNES IMPLIQUÉES 145<br />

6.2 FAITS SAILLANTS 145<br />

6.3 BILAN 145<br />

6.4 PROSPECTIVE 148<br />

D - ANNEXES 149<br />

1 BILAN FINANCIER 150<br />

2 RESSOURCES HUMAINES (LISTES NOMINATIVES) 155<br />

2.1 PERSONNEL PERMANENT 155<br />

2.2 PERSONNEL NON-PERMANENT 157<br />

2.3 RESPONSABILITÉS 160<br />

3 FORMATION ET DIFFUSION DES CONNAISSANCES 161<br />

3.1 TRAVAUX PRATIQUES 161<br />

3.2 DIFFUSION DES CONNAISSANCES 161<br />

3.3 STAGES 163<br />

4 SÉMINAIRES 165<br />

E – PUBLICATIONS 171<br />

1 PUBLICATIONS DANS DES REVUES À COMITÉ DE LECTURE 172<br />

2 THÈSES 179<br />

3 REVUES ET COMMUNICATIONS INVITÉES DANS DES COLLOQUES INTERNATIONAUX 180<br />

4 PUBLICATIONS DANS DES COMPTE-RENDUS DE COLLOQUES 182<br />

5 AUTRES PUBLICATIONS 189<br />

6


A - Présentation générale<br />

Premier asservissement sur une étoile du système d'optique adaptative NAOS du télescope UT 4 (YEPUN) du VLT,<br />

le 25 Novembre 2001, obtenu en ban<strong>de</strong> K (2.2 microns) sur une source <strong>de</strong> magnitu<strong>de</strong> 8. A gauche: l'image sans<br />

asservissement; à droite: l'image avec le système d'optique adaptative mis en service. Au centre: les mêmes<br />

images représentées sous forme <strong>de</strong> profils d'intensité 3D et montrant le gain en résolution et intensité du pic<br />

central. (tiré <strong>de</strong> ESO Press Release 25/01; cf. chapitre C-1).


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

1 Présentation du laboratoire<br />

Le LAOG (<strong>Laboratoire</strong> d’AstrOphysique <strong>de</strong> Grenoble) est une Unité mixte <strong>de</strong> recherche (UMR 5571) du<br />

CNRS et <strong>de</strong> l’UJF (Université Joseph Fourier - Grenoble I) rattachée à l’Observatoire <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong><br />

l’Univers <strong>de</strong> Grenoble (OSUG), UFR dérogatoire <strong>de</strong> l’UJF, et à l’UFR <strong>de</strong> physique <strong>de</strong> l’UJF où la plupart <strong>de</strong><br />

ses enseignants-chercheurs exercent.<br />

1.1 L’Observatoire <strong>de</strong> Grenoble<br />

(Présentation par le Dr. De l'OSUG)<br />

L'Observatoire <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> l'Univers <strong>de</strong> Grenoble est une composante <strong>de</strong> l'Université Joseph Fourier. Il<br />

s'acquitte <strong>de</strong>s quatre missions essentielles <strong>de</strong>s OSU: recherche, observation, formation et diffusion <strong>de</strong>s<br />

connaissances. Son domaine <strong>de</strong> compétence s'étend <strong>de</strong> la Planète Terre (soli<strong>de</strong> et enveloppes flui<strong>de</strong>s)<br />

jusqu'aux étoiles les plus lointaines.<br />

Fort <strong>de</strong> 400 personnes, dont plus d'un quart d'étudiants en thèses, l'Observatoire est une fédération <strong>de</strong> 6<br />

laboratoires et 2 équipes <strong>de</strong> recherche qui réalisent <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> recherche fondamentale et appliquée en<br />

association avec les grands organismes <strong>de</strong> recherche nationaux et internationaux. L'Observatoire assure<br />

également la formation initiale et continue dans le domaine <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> la Terre et <strong>de</strong> l'Univers à l'UJF:<br />

licence, maîtrise, DESS, la gestion <strong>de</strong> l'Ecole Doctorale Terre - Univers - Environnement et <strong>de</strong>s 3 DEA<br />

associés, ainsi que la diffusion <strong>de</strong>s connaissances au public dans ces domaines. Conformément à sa mission<br />

en partenariat avec l'INSU-CNRS, l'Observatoire maintient enfin une activité d'observation permanente <strong>de</strong><br />

phénomènes naturels et anthropique, activité nécessaire pour la compréhension <strong>de</strong> ces processus à l'évolution<br />

extrêmement lente.<br />

Dans le cadre du contrat <strong>quadriennal</strong> 2003-2006, l'Observatoire propose un ensemble <strong>de</strong> projets cohérents<br />

pour favoriser l'innovation dans la recherche en appui <strong>de</strong>s laboratoires, pour développer les activités<br />

d'observatoire, notamment vers l'environnement, pour assurer la qualité <strong>de</strong>s formations par la synergie<br />

recherche - formation et pour accroître la diffusion <strong>de</strong>s connaissances vers la société. Pour cela, il encourage<br />

la mise en commun <strong>de</strong>s outils, le partage <strong>de</strong>s tâches et la reconnaissance <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> chacun.<br />

Ces projets communs sont réunis dans une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> soutien à une structure fédérative (type PPF).<br />

L'Observatoire propose <strong>de</strong> développer le champ <strong>de</strong>s outils et <strong>de</strong>s services communs <strong>de</strong> recherche: outils<br />

d'analyses géochimiques, d'imagerie et <strong>de</strong> géophysiques, outils <strong>de</strong> calculs et <strong>de</strong> modélisations, services <strong>de</strong><br />

documentation et <strong>de</strong> communication, forums transversaux. Dans le prolongement <strong>de</strong> ce qui est fait<br />

actuellement pour l'administration, le département enseignement et le centre <strong>de</strong> calcul, la gestion <strong>de</strong> ces<br />

nouveaux services <strong>de</strong>vrait être assurée par <strong>de</strong>s personnels communs, notamment pour les systèmes<br />

d'informations, la documentation, la communication.<br />

Le soutien aux activités d'observatoire sera également <strong>de</strong>mandé dans le cadre <strong>de</strong> cette fédération pour le<br />

maintien <strong>de</strong> services existants (astrophysique, ionosphère, sismologie) et le développement <strong>de</strong> nouveaux<br />

services (interférométrie optique, géodésie, hydro-météorologie, glaciologie - climatologie, pollution eaux -<br />

sols).<br />

Cette action sera confortée en parallèle par <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> formation dans un objectif <strong>de</strong> synergie recherche -<br />

enseignement: nouveau DESS, développement <strong>de</strong> modules spécialisés pour "la diffusion <strong>de</strong>s savoirs" au<br />

grand public, aux enseignants et aux collectivités. L’ouverture et la qualité <strong>de</strong>s formations assureront ainsi le<br />

développement du potentiel <strong>de</strong> recherche du secteur Terre - Univers à Grenoble.<br />

8


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

1.2 Le <strong>Laboratoire</strong> d’Astrophysique<br />

Le LAOG est actuellement constitué <strong>de</strong> 59,5 agents permanents (13,5 chercheurs CNRS, 12 enseignantschercheurs<br />

CNAP, 11 enseignants-chercheurs UJF, 17 ITA et 4 ITARF) dont 4 en activité à l’extérieur (1<br />

ponctuellement, 3 en longue durée) et 2 invités ou contractuels longue durée et 19 thésitifs. Recevant en<br />

outre quelques invités <strong>de</strong> courte durée, <strong>de</strong>s post-docs <strong>de</strong> passage et <strong>de</strong>s stagiaires, il héberge maintenant en<br />

continu plus <strong>de</strong> 80 personnes. Le budget consolidé annuel est <strong>de</strong> 4 M€ (26 MF): la masse salariale annuelle<br />

est d’environ 3.2 M€ (~21 MF) et la masse financière gérée annuellement, hors salaires et infrastructure,<br />

d’environ 0.8 M€ (~5.0 MF), constituée essentiellement <strong>de</strong> dotations <strong>de</strong> base, opérations <strong>de</strong>s programmes<br />

CNRS, MEN/MRT ou CE et contrats d’agences.<br />

Les missions du laboratoire comprennent 1) les recherches thématiques en astrophysique, 2) les<br />

développements instrumentaux pour les TGE <strong>de</strong> l’astronomie, 3) la formation et la diffusion <strong>de</strong>s<br />

connaissances.<br />

La recherche au laboratoire se développe selon les trois axes <strong>de</strong> notre discipline: Théorie et simulation,<br />

Observation et modélisation, Instrumentation et R&D amont. Les liens entre ces trois axes sont<br />

particulièrement forts au niveau du LAOG. Cette situation n’est pas fréquente, et nous permet d’assurer une<br />

forte cohérence entre théorie, observation et modélisation d’une part, développement <strong>de</strong>s outils d’observation<br />

et traitement <strong>de</strong>s données d’autre part.<br />

De ce fait, le LAOG se trouve largement impliqué, ou joue un rôle moteur, dans la définition et la réalisation<br />

<strong>de</strong> la nouvelle et <strong>de</strong> la future génération d’instruments pour les TGEs <strong>de</strong> la discipline (instruments VLT <strong>de</strong><br />

première et secon<strong>de</strong> génération mais aussi CFHT), comme dans le soutien théorique autour <strong>de</strong> nouveaux<br />

grands instruments au sol et dans l’espace (HESS ou GLAST par exemple). Cette implication résulte <strong>de</strong>, et<br />

renforce, la position phare du laboratoire sur ses thématiques scientifiques principales que sont la formation<br />

et l’évolution <strong>de</strong>s étoiles et <strong>de</strong>s planètes, et l’astrophysique <strong>de</strong>s hautes énergies.<br />

Par ailleurs, les compétences présentes au LAOG en matière <strong>de</strong> haute résolution angulaire et, notamment,<br />

d’interférométrie ont conduit les instances nationales à déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> l’implantation et du lea<strong>de</strong>rship sur notre<br />

site du centre d’expertise en interférométrie (JMMC). Cette implantation suppose la construction d’une petite<br />

extension.<br />

De même, les compétences théoriques et instrumentales du laboratoire sont sollicitées par le développement<br />

en cours, et l’amplification future prévisible, <strong>de</strong> rapprochements avec d’autres laboratoires ou structures,<br />

sous divers formats, sur <strong>de</strong>s problématiques aux interfaces avec d’autres disciplines (astroparticules,<br />

astrochimie, imagerie médicale).<br />

La jeunesse du laboratoire, très visible dans sa pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong>s âges, n’est vraisemblablement pas étrangère à<br />

son succès. Cette situation crée néanmoins une difficulté particulière: <strong>de</strong> nombreux chercheurs ou<br />

enseignants-chercheurs du laboratoire sont amenés à prendre tôt dans leur carrière <strong>de</strong>s responsabilités<br />

importantes tant sur le plan local que sur le plan national. Par ailleurs, l’élargissement <strong>de</strong> la structure <strong>de</strong><br />

l’OSUG, le rattachement à <strong>de</strong>ux UFR (OSUG et Physique), et plus globalement la complexification <strong>de</strong>s<br />

circuits <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> moyen, d’évaluation et <strong>de</strong> décision ont sérieusement alourdi la difficulté <strong>de</strong> gestion<br />

du laboratoire. De ces <strong>de</strong>ux points <strong>de</strong> vue, le laboratoire a atteint une situation limite quant à son efficacité en<br />

terme <strong>de</strong> recherche.<br />

1.3 Liens avec l'Observatoire et l'UFR <strong>de</strong> physique<br />

En tant que laboratoire <strong>de</strong> l'OSUG, le LAOG participe notablement au fonctionnement <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong><br />

l'OSUG et à ses diverses actions:<br />

• Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la commission recherche (en 99 et 2000)<br />

• Responsabilité du Service commun <strong>de</strong> calcul intensif <strong>de</strong> l'OSUG et appui logistique<br />

• Responsabilité du Service commun bibliothèque, notamment numérique (<strong>de</strong>puis 2001)<br />

• Responsabilité <strong>de</strong>s relations entre l'OSUG, l'UFR <strong>de</strong> physique et l'UJF (<strong>de</strong>puis 2001)<br />

• Place prépondérante dans les actions <strong>de</strong> la commission communication<br />

• Responsabilité et appui logistique <strong>de</strong> la commission télescope<br />

9


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

• Membres <strong>de</strong>s commissions "Recherche", "Observatoires" et "Services communs"<br />

• Participation à la journée <strong>de</strong> l'OSUG, aux séminaires communs.<br />

En outre, le LAOG fourni l'ai<strong>de</strong> logistique suivante:<br />

• Ai<strong>de</strong> logistique importante fournie pour l'organisation <strong>de</strong> l'école ERCA (


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

LAOG dans la structure OSUG/UFR <strong>de</strong> physique<br />

OBSERVATOIRE<br />

<strong>de</strong>s SCIENCES DE L'UNIVERS<br />

GRENOBLE (OSUG)<br />

Directeur: J.P. Gratier<br />

MOYENS ET SERVICES<br />

COMMUNS HORS SCCI<br />

DEPARTEMENT ENSEIGNEMENT<br />

GEOSCIENCES<br />

UFR DE PHYSIQUE<br />

Directeur : J. Bornarel<br />

ED TUE<br />

ED DE PHYSIQUE<br />

DEAS <strong>de</strong> physique<br />

DEA ASTROPHYSIQUE<br />

SERVICE COMMUN<br />

DE CALCUL INTENSIF<br />

Resp.: P. Valiron<br />

LABORATOIRE D'ASTROPHYSIQUE<br />

DE GRENOBLE<br />

Directeur : C. Perrier<br />

LABORATOIRE DE<br />

PLANETOLOGIE<br />

Directeur: W. Kofman<br />

AUTRES LABORATOIRES<br />

DE L'OSUG<br />

LGCA, LGGE, LGIT, LTHE...<br />

2 Organisation<br />

La structure du laboratoire est schématisée dans l'organigramme ci-<strong>de</strong>ssous. Elle repose sur les règles<br />

statutaires d'une UMR pour le fonctionnement du Conseil <strong>de</strong> laboratoire que complète diverses<br />

responsabilités et un comité exécutif. La composition <strong>de</strong>s équipes thématiques est détaillée en §2.4. La vie<br />

du laboratoire est dorénavant ponctuée à intervalles réguliers <strong>de</strong> la Journée <strong>de</strong>s thèses et <strong>de</strong>s Journées<br />

scientifiques du laboratoire (§2.5).<br />

2.1 Comité exécutif<br />

Un comité exécutif a été mis en place pendant certaines pério<strong>de</strong>s du <strong>quadriennal</strong> en cours. Depuis le 1 er<br />

trimestre 2001, ie <strong>de</strong>puis la nomination d’un Directeur-Adjoint (P.-Y. Longaretti), un tel comité exécutif est<br />

en fonction <strong>de</strong> façon continu.<br />

Il est formé, outre le Directeur du laboratoire :<br />

• du Directeur-Adjoint,<br />

• du Directeur technique, P. Puget,<br />

11


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

• <strong>de</strong> la Responsable administrative, F. Bouillet,<br />

• du Responsable informatique, G. Duvert.<br />

Le comité exécutif traite <strong>de</strong> toutes les questions urgentes ou non susceptibles <strong>de</strong> requérir un avis du conseil<br />

<strong>de</strong> laboratoire.<br />

Structure du LAOG<br />

LABORATOIRE D'ASTROPHYSIQUE<br />

DE GRENOBLE<br />

Directeur : C. Perrier<br />

Commissions OSUG<br />

Conseil <strong>de</strong><br />

<strong>Laboratoire</strong><br />

Comité <strong>de</strong><br />

Direction<br />

ED <strong>de</strong> physique<br />

DEA d'astrophysique<br />

Resp.: G. Henri<br />

Directeur-Adjoint<br />

P.Y. Longaretti<br />

Administration<br />

Resp.: F. Bouillet<br />

1 AI, 2 AgA, 1 TCN<br />

Directeur technique<br />

P. Puget<br />

Service informatique<br />

Resp.: G. Duvert<br />

1 Ens.-Ch., I IE, 1 T<br />

Service commun<br />

<strong>de</strong> calcul intensif<br />

OSUG<br />

EQUIPES THEMATIQUES<br />

23 Cher. & Ens.Cher.<br />

GROUPE PROJETS<br />

10 Cher. & Ens.Cher., 16 ITAs<br />

HAUTES ENERGIES<br />

PLASMAS ASTROPHYSIQUES<br />

Sherpas<br />

GROUPE TECHNIQUE<br />

PROJETS ET R&T<br />

16 ITAs<br />

FORMATION ET EVOLUTION<br />

STELLAIRE ET PLANETAIRE<br />

GESTION PROJET<br />

1,5 IR<br />

Evolution stellaire<br />

OPTIQUE<br />

1,5 IR, 2 AI<br />

Astrophysiquemoléculaire<br />

AMOL<br />

MECANIQUE<br />

1 IR, 1 IE, 1 T<br />

Milieu interstellaire ; milieu circumstellaire<br />

MIS<br />

ELECTRONIQUE, DETECTEURS<br />

1 IR, 1 IE, 1 AI, 1 T<br />

Etoiles jeunes, disques et jets<br />

EJDJ<br />

CONTROLE COMMANDE & SYSTEME<br />

2 IR<br />

Objets <strong>de</strong> très faible masse et substellaires<br />

OTFM<br />

INFORMATIQUE PROJETS<br />

(1 IR), 1 IE<br />

Disques protoplanétaires<br />

DPP<br />

Disques planétaires<br />

DP<br />

AUTRES<br />

Cosmologie observationnelle<br />

Histoire <strong>de</strong> l'astronomie ancienne<br />

12


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

Le Directeur technique gère par délégation du Directeur le personnel technique, les moyens techniques,<br />

l’infrastructure.<br />

Le Responsable informatique gère par délégation du Directeur les ressources informatiques du laboratoire,<br />

en s’appuyant sur une commission informatique.<br />

2.2 Conseil <strong>de</strong> laboratoire<br />

Le conseil est réuni 3 à 5 fois par an sur la pério<strong>de</strong>. Il est en outre consulté par courrier pour certaines<br />

questions urgentes quand il n’est pas matériellement possible <strong>de</strong> le convoquer en respectant les délais<br />

nécessaires.<br />

Les étudiants sont représentés au conseil par un puis <strong>de</strong>ux représentants, élus parmi eux tous les ans.<br />

La composition du conseil, <strong>de</strong>puis les élections du début du <strong>quadriennal</strong> en cours est la suivante :<br />

Membres <strong>de</strong> droit<br />

• C. Perrier, A. Castets (3/2001)<br />

Membres élus<br />

Collège Chercheurs: J. Bouvier, J. Ferreira, D. Fraix-Burnet, D. Mouillet, P. Valiron<br />

Collège ITA: F. Bouillet, E. Le Coarer, Y. Magnard<br />

Membres nommés<br />

• P. Kern, F. Malbet, J. L. Monin, G. Pelletier, P. Puget<br />

Membres invités permanents (étudiants)<br />

E. Moraux et G. Chauvin (en 2001 ; précé<strong>de</strong>mment: P.O. Petrucci, E. Dufour, J.C. Augereau)<br />

2.3 Circulation <strong>de</strong> l’information<br />

Il est fait grand usage du courrier électronique et <strong>de</strong> la page web interne au laboratoire: la diffusion <strong>de</strong>s notes<br />

d’information, les discussions, la rediffusion <strong>de</strong> divers documents sont assurés par le courrier électronique ;<br />

une page web interne, propre à l’équipe <strong>de</strong> direction, reçoit les documents archivés (compte-rendus <strong>de</strong><br />

conseil…) et les documents consommateurs <strong>de</strong> place disque (appels d’offres <strong>de</strong>s organismes…). De façon<br />

générale, la diffusion <strong>de</strong> documents sous forme papier est strictement limitée.<br />

Cette façon <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r, initiée bien avant le <strong>quadriennal</strong> en cours, ne pose pas <strong>de</strong> difficulté particulière<br />

grâce, notamment, à la qualité <strong>de</strong>s outils ad-hoc (serveurs <strong>de</strong> courrier électronique, partage <strong>de</strong> disques entre<br />

plates-formes Unix, Linux, PC et Mac, site FTP, serveurs <strong>de</strong> listes {très utilisés aussi pour <strong>de</strong>s forums<br />

nationaux: exoplanètes, forum HRA, etc...}) et <strong>de</strong> l’équipement <strong>de</strong> chaque poste <strong>de</strong> travail informatique. La<br />

charge <strong>de</strong> travail en matière <strong>de</strong> duplication en est réduite sensiblement, la rapidité <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong><br />

l’information améliorée.<br />

2.4 Thèmes et équipes<br />

La liste schématique ci-<strong>de</strong>ssous indique les thèmes du LAOG suivant les grands axes repris dans le rapport<br />

(voir §3.2 pour la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s équipes), tels qu’organisés en Janvier <strong>2002</strong>. Le groupe technique venant,<br />

suivant les besoins <strong>de</strong>s projets, en appui <strong>de</strong>s différents thèmes instrumentaux ("opérations"), les ingénieurs et<br />

techniciens sont indiqués nominativement (en italique) lorsqu’ils interviennent sur <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> recherche.<br />

13


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

THEMES OU OPERATIONS<br />

RESPONSABLES ET PERSONNELS CHERCHEURS, ENSEIGNANTS-<br />

CHERCHEURS ET INGÉNIEURS AFFECTES (1) AU THEME OU A<br />

L'OPERATION<br />

THEMES: THEORIE & SIMULATION NUMERIQUE<br />

PLASMAS & HAUTE ENERGIE (SHERPAS)<br />

EVOLUTION STELLAIRE (EVOL)<br />

Ferreira Jonathan, Fraix-Burnet Didier, Henri Gilles, Longaretti Pierre-Yves, Pelletier<br />

Guy, Petrucci Pierre-Olivier<br />

Forestini Manuel<br />

ASTROPHYSIQUE MOLECULAIRE (AMOL) Valiron Pierre, Rist Claire, Wiesenfeld Laurent (2)<br />

THEMES: OBSERVATION & MODÉLISATION<br />

MILIEU CIRCUMSTELLAIRE &<br />

Benayoun Jean-Jacques, Cecilia Ceccarelli (2, 3), Chalabaev Almas, Kahane Claudine,<br />

INTERSTELLAIRE<br />

Lefloch Bertrand<br />

(MIS)<br />

ETOILES JEUNES, DISQUES ET JETS (EJDJ) Bouvier Jérome, Chelli Alain (4), Dougados Catherine (5), Duvert Gilles (4), Malbet<br />

Fabien, Ménard François (5), Monin Jean-Louis<br />

OBJETS DE TRES FAIBLE MASSE ET<br />

Beuzit Jean-Luc (4), Delfosse Xavier, Forveille Thierry(5), Perrier Christian<br />

SUBSTELLAIRES (ETFM)<br />

DISQUES PROTOPLANETAIRES (DPP) Dutrey Anne (5)<br />

DISQUES PLANETAIRES (DP2G) Lagrange Anne-Marie, Beust Hervé, Mouillet David (5), Jean-Luc Beuzit (4)<br />

COSMOLOGIE OBSERVATIONNELLE<br />

Désert François-Xavier<br />

OPERATIONS: INSTRUMENTATION<br />

OPTIQUE ADAPTATIVE<br />

SPECTRO-IMAGERIE<br />

INTERFEROMETRIE<br />

DETECTEURS<br />

HISTOIRE DE L’ASTRONOMIE ANCIENNE<br />

Beuzit Jean-Luc, Charton Julien, Chelli Alain, Forveille Thierry, Kern Pierre,<br />

Lagrange Anne-Marie, Malbet Fabien, Ménard François, Mouillet David(5), Stadler<br />

Eric + partie variable du groupe technique<br />

Chalabaev Almas, Le Coarer Etienne + partie variable du groupe technique<br />

Berger Jean-Philippe (3), Dutrey Anne, Duvert Gilles, Forveille Thierry(5), Fraix-<br />

Burnet Didier, Kern Pierre, Malbet Fabien, Perrault Karine, Perrier Christian + partie<br />

variable du groupe technique<br />

Désert Xavier, Feautrier Philippe, Fouilleux Bernard (6), Monin Jean-Louis + partie<br />

variable du groupe technique<br />

AUTRES<br />

Nozières Catherine<br />

Notes:<br />

(1) Les thèmes sont rangés dans celui <strong>de</strong>s grands chapitres <strong>de</strong>s activités du LAOG où prend place l’essentiel <strong>de</strong><br />

leurs activités<br />

(2) Temps partiel au LAOG<br />

(3) Visiteur longue durée (invité, associé)<br />

(4) Partiellement dans l’équipe<br />

(5) Détaché ou mis en disponibilité pendant partie <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong><br />

(6) Fin d’activité en cours <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong>.<br />

En parallèle à la structuration du laboratoire par équipes et opérations, l'organisation repose sur <strong>de</strong>ux autres<br />

éléments:<br />

• La notion <strong>de</strong> groupe <strong>de</strong> travail transversal: relativement récente, cette notion a pour but <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong>s<br />

liens inter-équipes sur un thème commun, que ce soit un objet ou une métho<strong>de</strong>. Les <strong>de</strong>ux thèmes<br />

i<strong>de</strong>ntifiés sont les "Disques", transversal aux équipes « EJDJ» , « DP2G» et « DPP» et les "Naines<br />

brunes", transversal aux équipes « EJDJ» et « ETFM» .<br />

• Le parrainage <strong>de</strong>s thèses: un parrain est attribué à tout thésitif démarrant sa thèse avec l'objectif <strong>de</strong><br />

permettre la discussion hors <strong>de</strong> l'équipe d'accueil avec une personne non directement liée au sujet <strong>de</strong><br />

thèse. Le parrainage, suggéré par la charte <strong>de</strong>s thèses UJF, est une démarche informelle purement LAOG<br />

visant à détecter tout problème en thèse le plus tôt possible. Il ne se substitue pas aux rencontres avec les<br />

co-signataires <strong>de</strong> la charte <strong>de</strong> thèse (Directeurs du laboratoire, <strong>de</strong> thèse et <strong>de</strong> DEA) mais offre une<br />

possibilité supplémentaire d'expression et d'information pour le thésitif.<br />

14


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

2.5 Journées du laboratoire<br />

Journée <strong>de</strong>s thèses<br />

Une journée <strong>de</strong>s thèses est organisée tous les ans, en général au printemps. Elle a pour but, via la<br />

présentation <strong>de</strong> l'état d'avancement <strong>de</strong> la thèse, <strong>de</strong> permettre à chaque thésitif <strong>de</strong> faire connaître son travail<br />

aux autres équipes, d'appréhen<strong>de</strong>r le "contexte laboratoire" et <strong>de</strong> recevoir les commentaires <strong>de</strong> collègues plus<br />

éloignés, pouvant ouvrir sur <strong>de</strong>s rapprochements utiles.<br />

Cette journée se déroule à l'extérieur du laboratoire (Col <strong>de</strong> Porte) et offre une vingtaine <strong>de</strong> minutes pour<br />

chaque exposé. Elle est un élément précieux d'appréciation du bon déroulement <strong>de</strong>s thèses et <strong>de</strong> l'évolution<br />

thématique <strong>de</strong> la formation à/par la recherche du laboratoire. Enfin elle ai<strong>de</strong> naturellement à la politique <strong>de</strong>s<br />

thèses.<br />

Journées scientifiques<br />

Depuis une dizaine d'années, <strong>de</strong>s journées scientifiques sont tenues tous les <strong>de</strong>ux ans, également à l'extérieur<br />

(Aussois, Evian). Elles sont obligatoires pour tous les personnels, l'idée maîtresse étant d'offrir un espace <strong>de</strong><br />

discussion permettant <strong>de</strong> faire le point sur les plans scientifiques, techniques et du fonctionnement du<br />

laboratoire. Le format a évolué progressivement au cours du temps. Les journées d'Aussois en Novembre<br />

1998 et, plus encore, celles d'Evian en Décembre 2000 ont permis, au <strong>de</strong>là d'un état <strong>de</strong>s lieux toujours très<br />

intéressant à faire avec l'intégralité du laboratoire, <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une réflexion sur l'évolution <strong>de</strong>s équipes et<br />

<strong>de</strong>s thématiques à un moment où le laboratoire atteint une taille qui impose une attitu<strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nte.<br />

2.6 Gestion<br />

L'équipe administrative a évolué dans le sens souhaité par le comité d'évaluation précé<strong>de</strong>nt avec le<br />

recrutement <strong>de</strong> 3 permanents (1 CNRS, 2 IATOS) formant maintenant, sous la responsabilité <strong>de</strong> F. Bouillet,<br />

un service administratif véritable reposant sur une répartition <strong>de</strong>s attributions.<br />

Cependant, les difficultés n'ont pas toutes été aplanies. D'une part, la charge <strong>de</strong> travail a augmenté <strong>de</strong> façon<br />

très visible avec la complexification croissante <strong>de</strong> diverses procédures (les marchés publics, les procédures<br />

<strong>de</strong> missions, etc...) et notamment l'arrivée <strong>de</strong> la gestion comptable universitaire au niveau <strong>de</strong>s unités mixtes,<br />

via le logiciel NABUCO. Ce logiciel ne correspond pas aux nécessités d'une unité <strong>de</strong> recherche, imposant<br />

une double comptabilité sous XLAB 3 , le logiciel <strong>de</strong> gestion du CNRS, pour sa part bien adapté à la<br />

comptabilité analytique d'un laboratoire et <strong>de</strong> ses équipes. D'autre part, avant d'arriver à une équipe stable <strong>de</strong><br />

4 personnes, l'équipe administrative a connu plusieurs recrutements temporaires soit en raison d'un départ sur<br />

concours, soit d'un recrutement inadapté (à cause <strong>de</strong> l'aspect générique du recrutement IATOS, proprement<br />

calamiteux). Entre-temps, le recours à <strong>de</strong>s vacations était indispensable. Au total, F. Bouillet a dû assumer la<br />

formation et l'intégration <strong>de</strong> 6 personnes en l'espace <strong>de</strong> 3 ans, travail considérable et pesant forcément sur<br />

l'efficacité <strong>de</strong> l'administration du laboratoire.<br />

Il faut noter que le LAOG gère <strong>de</strong>s financements <strong>de</strong> programmes nationaux ou actions spécifiques, en totalité<br />

ou pour l'aspect local (ASHRA quelque temps; PNPS; Grands télescopes), ou <strong>de</strong>s financements associés aux<br />

fonctions d'intérêt national <strong>de</strong> membres du laboratoire (Chargée <strong>de</strong> mission INSU, Direction DS 3 <strong>de</strong> la<br />

MSU...). Au total, cette gestion n'est pas négligeable vis à vis <strong>de</strong> la charge rajoutée.<br />

Les années à venir doivent permettre <strong>de</strong> mettre en place <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail adaptées à la nouvelle taille<br />

du laboratoire et à ses spécificités, avec l'équipe en place ou, comme souhaité, élargie afin <strong>de</strong> faire mieux<br />

face à l'appui projet nécessaire dans un laboratoire <strong>de</strong> ce profil.<br />

3 Double comptabilité dénoncée à diverses reprises auprès, par exemple, <strong>de</strong> la Cours <strong>de</strong>s Comptes. Les passerelles mises<br />

en place entre NABUCO et XLAB semblent ne pas correspondre à la réactivité et la souplesse qu'imposent nos<br />

engagements.<br />

15


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

3 Eléments synthétiques <strong>de</strong> bilan et prospective<br />

3.1 Bilan et prospective: quelques généralités <strong>de</strong> politique scientifique<br />

Plusieurs priorités étaient affichées dans le précé<strong>de</strong>nt rapport <strong>quadriennal</strong> concernant la pério<strong>de</strong> 1999-<strong>2002</strong>,<br />

notamment:<br />

• adaptation <strong>de</strong>s moyens matériels et humains affectés au laboratoire avec les besoins <strong>de</strong>s projets lourds<br />

dans lequel le laboratoire était impliqué (instrumentation VLT en particulier) ainsi que dans ses actions <strong>de</strong><br />

R&T amont.<br />

• Orientation <strong>de</strong>s équipes du laboratoire concernées dans le pilotage scientifique <strong>de</strong>s projets instrumentaux<br />

HRA (pour la formation <strong>de</strong>s étoiles et <strong>de</strong>s planètes en particulier), et ouverture aux grands projets<br />

d’observation spatiale et au sol (pour l’astrophysique <strong>de</strong>s hautes énergies).<br />

• Création d’un centre <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> données interférométriques et réalisation à Grenoble du pôle<br />

d’interférométrie français, avec pour objectif <strong>de</strong> lui donner une envergure européenne.<br />

Le premier point est en gran<strong>de</strong> partie réalisé: l’extension (hall d’intégration) est achevée et équipée, le déficit<br />

en administratifs largement comblé et la composante technique étoffée pour une quasi autonomie dans les<br />

différents corps <strong>de</strong> métiers. Cependant la croissance soutenue <strong>de</strong> l’unité justifie encore un effort en matière<br />

administrative et en informatique système ainsi que la mise en place <strong>de</strong> moyens adaptés aux besoins en<br />

communication et maintenance web.<br />

Le second point s’est plus que largement réalisé: le retour scientifique prévisible <strong>de</strong>s projets instrumentaux<br />

HRA actuels et futurs a effectivement conduit un certain nombre <strong>de</strong>s chercheurs du laboratoire à s’investir,<br />

quelquefois lour<strong>de</strong>ment, dans la définition scientifique et/ou la gestion <strong>de</strong> ces projets. De même l’activité en<br />

astrophysique <strong>de</strong>s hautes énergies s’est effectivement fortement tournée vers les grands programmes <strong>de</strong> cette<br />

thématique. La synergie théorie/observation/instrumentation présente au laboratoire s’en est trouvée<br />

largement renforcée, et par voie <strong>de</strong> conséquence l’impact <strong>de</strong> la recherche qui y est effectuée dans la<br />

communauté internationale. Dans la pratique, NAOS vient d’être livré avec succès à l’ESO, AMBER avance<br />

maintenant conformément à son planning et le laboratoire se tourne <strong>de</strong>puis quelques temps déjà vers la<br />

définition ou la participation aux instruments VLT <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération, entre autres. Néanmoins, une<br />

limite est atteinte et la lour<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> certains projets instrumentaux est actuellement vécue comme un frein à<br />

l’activité scientifique par certaines équipes, et un rééquilibrage entre ces activités s’avérera probablement<br />

nécessaire au cours du prochain <strong>quadriennal</strong>. Cette question n’est pas indépendante <strong>de</strong>s problèmes<br />

d’administration <strong>de</strong> la recherche mentionnés plus haut.<br />

Concernant le <strong>de</strong>rnier point, le centre d’expertise en interférométrie « Jean-Marie Mariotti » (JMMC) a été<br />

récemment créé ; sa gestion et son activité <strong>de</strong> service sont centralisées au LAOG. Néanmoins, ce projet a pris<br />

du retard par rapport au calendrier ébauché au cours du précé<strong>de</strong>nt <strong>quadriennal</strong>, et va constituer l’une <strong>de</strong>s<br />

actions principales du laboratoire pour la pério<strong>de</strong> <strong>2002</strong>-2006.<br />

Les autres points forts <strong>de</strong> ce nouveau <strong>quadriennal</strong> seront bien sûr liés au retour scientifique attendu <strong>de</strong>s<br />

instruments réalisés au laboratoire, particulièrement NAOS et AMBER, et à la capacité croissante <strong>de</strong>s équipes<br />

<strong>de</strong> recherche du LAOG à relier théorie et modèles aux observables, tant dans la thématique <strong>de</strong> la formation<br />

<strong>de</strong>s étoiles et <strong>de</strong>s planètes que dans celle <strong>de</strong> l’astrophysique <strong>de</strong>s hautes énergies. Ces aspects sont résumés<br />

dans les sections suivantes.<br />

L’accroissement <strong>de</strong>s effectifs et <strong>de</strong>s besoins d’une part, et l’implication accrue dans les projets instrumentaux<br />

lourds <strong>de</strong> l’autre se traduisent par un manque critique <strong>de</strong> moyens humains dans la gestion <strong>de</strong> l’informatique<br />

commune du laboratoire, et dans la gestion administrative <strong>de</strong>s projets ; combler ces <strong>de</strong>ux lacunes est un <strong>de</strong>s<br />

objectifs importants du prochain <strong>quadriennal</strong>, du point <strong>de</strong> vue du fonctionnement du laboratoire.<br />

16


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

3.2 L’activité scientifique du LAOG par type d’activité<br />

La recherche au LAOG peut s’appréhen<strong>de</strong>r soit par type d’activité, soit par thème scientifique. Cette section<br />

présente brièvement les différentes équipes par type d’activité (voir aussi le tableau synthétique <strong>de</strong>s équipes).<br />

Le travail <strong>de</strong> ces équipes s’articule naturellement, dans l’ensemble, autour <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux thématiques principales<br />

du laboratoire, et <strong>de</strong> ce fait, les aspects <strong>de</strong> bilan et <strong>de</strong> prospective sont présentés par thème pour une gran<strong>de</strong><br />

partie d’entre eux dans la section suivante (section 4); le lecteur est invité à se référer aux contributions <strong>de</strong>s<br />

différentes équipes pour plus <strong>de</strong> détails, ou pour certains aspects importants <strong>de</strong> leur activité non couverts<br />

dans ce résumé, et pour la liste <strong>de</strong>s collaborations nationales et internationales, trop nombreuses pour être<br />

reprises ici. Deux thèmes ne sont pas listés ici: Etoiles massives (1 permanent) et Histoire <strong>de</strong> l’Astronomie (1<br />

permanent), et sont brièvement traités en section 4.4.<br />

3.2.1 Théorie et simulation (environ 10 permanents)<br />

L’équipe « SHERPAS » (Sources of High Energy, Relativistic Plasmas and Accretion/ejection Structures; 6<br />

permanents) développe <strong>de</strong>s travaux théoriques et numériques, d’une part sur les phénomènes d’accrétionéjection<br />

MHD dans les étoiles en formation, les objets compacts, les noyaux actifs <strong>de</strong> galaxie, et d’autre part<br />

sur la cinétique <strong>de</strong>s particules suprathermiques et la physique du rayonnement à haute énergie pour les<br />

sources <strong>de</strong> haute énergie (NAGs, sursauts gamma, rayons cosmiques <strong>de</strong> haute énergie…). L'équipe est très<br />

sollicitée pour, voire impliquée dans le soutien aux expériences sol et espace en astrophysique <strong>de</strong>s hautes<br />

énergies.<br />

L’équipe « Evolution Stellaire » (ou « ES » ; 1 permanent) calcule d’une part <strong>de</strong>s grilles <strong>de</strong> modèles<br />

évolutifs pour l’interprétation <strong>de</strong>s données observationnelles (surtout pour <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> masse faible ou<br />

moyenne, jeunes ou pré-séquence principale), et d’autre part s’efforce d’améliorer la compréhension du<br />

fonctionnement <strong>de</strong>s étoiles, en particulier dans leurs phases finales d’évolution, où <strong>de</strong> nombreux désaccords<br />

avec les observations <strong>de</strong>meurent.<br />

L’équipe « Amol » (Astrophysique Moléculaire ; 2,5 permanents) développe <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> chimie<br />

théorique ab initio pour la prédiction <strong>de</strong> processus dynamiques à basse énergie jouant un rôle important dans<br />

le milieu interstellaire, tant dans sa composante froi<strong>de</strong> donnant naissance aux étoiles, que dans <strong>de</strong>s<br />

composantes plus chau<strong>de</strong>s autour d’étoiles formées.<br />

3.2.2 Observation et modélisation (environ 22 permanents)<br />

La quasi-totalité <strong>de</strong> cette activité est centrée sur les questions <strong>de</strong> formation stellaire et planétaire: il s’agit <strong>de</strong><br />

comprendre pourquoi et dans quelles conditions la formation d’étoiles s’accompagne d’un disque et d’un jet,<br />

comment la poussière du disque se rassemble en planètes, et quels systèmes planétaires extra-solaires<br />

peuvent héberger la vie. Une fraction importante <strong>de</strong>s permanents du laboratoire travaillant sur ces thèmes (en<br />

particulier pour les équipes « Etoiles Jeunes, Disques et Jets », « Objets <strong>de</strong> très faible masse » et<br />

« Disques Planétaires ») est très impliquée dans les programmes <strong>de</strong> haute résolution angulaire dans lesquels<br />

le LAOG est partie prenante, voire moteur (NAOS, AMBER, etc. ; cf. section 3.3).<br />

L’équipe « Milieu Circumstellaire/Milieu Interstellaire » (ou « MIS » ; 6 permanents, puis 3) s’intéresse<br />

aux enveloppes et flots moléculaires associés aux proto-étoiles d’une part, et aux enveloppes et vents<br />

d’étoiles évolués d’autres part. Bien que les objets soient a priori très différents, ces <strong>de</strong>ux thèmes sont<br />

abordés par <strong>de</strong>s techniques et métho<strong>de</strong>s communes via <strong>de</strong>s observations (radio, infra-rouge, spectroimagerie),<br />

et <strong>de</strong> la modélisation (transfert <strong>de</strong> rayonnement). L’objectif principal est <strong>de</strong> comprendre la<br />

physico-chimie du milieu interstellaire afin d’en tracer la dynamique (interactions jets-nuages, formation<br />

stellaire…) et <strong>de</strong> caractériser l’évolution chimique <strong>de</strong> la galaxie.<br />

L’équipe « Etoiles Jeunes, disques et jets » (ou « EJDJ » ; 6 à 8 permanents) s’intéresse aux processus<br />

caractérisant les étoiles jeunes <strong>de</strong> faible masse dans les zones <strong>de</strong> formation stellaires ou les amas ouverts<br />

jeunes: contraintes sur le processus <strong>de</strong> formation, interactions avec disques et jets, dissipation <strong>de</strong> ceux-ci,<br />

multiplicité <strong>de</strong>s systèmes stellaires et fonction <strong>de</strong> masse… Elle combine observations (visible, infrarouge,<br />

millimétrique ; imagerie, spectroscopie, polarisation) et modélisations (Monte-Carlo, transfert) reliant<br />

géométrie, dynamique et observables.<br />

17


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

L’équipe « Objets <strong>de</strong> très faible masse et objets substellaires » (ou « OTFM » ; 4 permanents) est<br />

impliquée dans la détection et l’étu<strong>de</strong> d’étoiles <strong>de</strong> faible masse, naines brunes etc. du champ, pour<br />

contraindre la dynamique galactique, la formation stellaire (via la statistique <strong>de</strong> masse et <strong>de</strong> multiplicité), et<br />

la physique stellaire et planétaire (via la mesure <strong>de</strong> paramètres fondamentaux tels que masses, rayons etc.).<br />

L’équipe « Disques proto-planétaires » (ou « DPP » ; 1 permanent) étudie par la radio-astronomie les<br />

régions externes froi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> disques d’étoiles jeunes, dans le but d’en caractériser les propriétés globales<br />

(masse…) et locales (rotation différentielle, structure thermique verticale…).<br />

L’équipe « Disques planétaires » (ou « DP2G » ; 4 permanents) étudie <strong>de</strong>s disques en général optiquement<br />

minces constitués <strong>de</strong> gaz et <strong>de</strong> poussières autour d’étoiles jeunes <strong>de</strong> la séquence principale ou sur le point <strong>de</strong><br />

l’atteindre, dits <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième génération, résultant <strong>de</strong> collisions entre corps plus gros, et fortement mo<strong>de</strong>lés<br />

par les planètes qu’ils contiennent (<strong>de</strong> type ß Pic). L’équipe effectue à la fois <strong>de</strong>s observations (imagerie à<br />

haute résolution angulaire, spectroscopie à haute résolution ; optique, infrarouge, radio), et <strong>de</strong> la<br />

modélisation dynamique, qui apporte <strong>de</strong> fortes contraintes sur les planètes hébergées par ces disques.<br />

En marge <strong>de</strong> ces activités liées à la formation stellaire et planétaire, le LAOG accueille aussi une équipe <strong>de</strong><br />

« Cosmologie observationnelle » (1 permanent) dont l’activité est centrée sur l’étu<strong>de</strong> du rayonnement<br />

cosmologique à 3K, par le biais d’une implication importante dans <strong>de</strong>s expériences dédiées (ARCHEOPS,<br />

PLANCK…), en collaboration étroite avec <strong>de</strong>s équipes d’autres laboratoires du site grenoblois (ISN: Institut<br />

<strong>de</strong>s Sciences Nucléaires ; CRTBT: Centre <strong>de</strong> recherche sur les Très Basses Températures).<br />

3.2.3 Instrumentation pour l’astronomie (environ 24 permanents)<br />

L’instrumentation s’appuie sur une composante technique (environ 15 permanents) et <strong>de</strong>s chercheurs répartis<br />

essentiellement dans les équipes « MIS », « EJDJ », « ETFM » (environ 9 permanents), dédiant une partie<br />

<strong>de</strong> leur temps – parfois importante - aux travaux instrumentaux du laboratoire, principalement axées vers la<br />

Haute Résolution Angulaire (" HRA "). Il s’agit d’une activité typiquement transversale du laboratoire,<br />

structurant fortement celui-ci dans le sens d’une expertise large dans ce domaine, tant observationnelle que<br />

technique.<br />

La composante technique est formée d’un Bureau d’étu<strong>de</strong>s et réalisation (ou « BE ») doté <strong>de</strong> moyens<br />

d’étu<strong>de</strong>s, montage, tests <strong>de</strong> sous-systèmes, y compris salle blanche, et d’intégration et tests <strong>de</strong> systèmes<br />

complets. Quasiment tous les corps <strong>de</strong> métiers nécessaires sont représentés au LAOG, y compris une<br />

expertise en caméras visible et infrarouge, totalisant 15 techniciens et ingénieurs (cf. évolution en personnel).<br />

Les travaux instrumentaux du LAOG portent pour presque moitié sur <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> R&T amont, <strong>de</strong>stinée à<br />

mettre en œuvre <strong>de</strong>s technologies novatrices, et sur <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> réalisation instrumentale visant l’appui<br />

aux TGE <strong>de</strong> la discipline (surtout VLT, CFHT). L’orientation HRA du LAOG se traduit par l’intervention<br />

prolongée en Optique adaptative, en Interférométrie à plusieurs télescopes et une activité caméra soutenue.<br />

Enfin, quelques développements se font hors HRA, WIRCAM pour le CFHT ou un développement avec<br />

valorisation en contrôle-comman<strong>de</strong> principalement.<br />

3.2.4 Interfaces<br />

Le LAOG est impliqué dans diverses actions interdisciplinaires, qui en sont à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés divers <strong>de</strong><br />

structuration :<br />

• COSM'ALPES: cette structure regroupe les équipes du LAOG, <strong>de</strong> l’ISN du CRTBT et du LAPP<br />

(Annecy) impliquées dans les thèmes <strong>de</strong> la Cosmologie, <strong>de</strong>s astroparticules et <strong>de</strong> l’astrophysique <strong>de</strong>s<br />

hautes énergies. Elle est gérée au LAOG (cf. 4 ).<br />

• Systèmes à petit nombre <strong>de</strong> corps: il s’agit d’une action regroupant <strong>de</strong>s chercheurs du LAOG, du LSP<br />

(<strong>Laboratoire</strong> <strong>de</strong> Spectrométrie Physique) et <strong>de</strong> l’UFR <strong>de</strong> chimie sur <strong>de</strong>s problèmes communs <strong>de</strong> chimie<br />

quantique.<br />

• Imagerie médicale: les développements que le LAOG mène avec ses collaborateurs, dont le LETI, <strong>de</strong><br />

composants micro-électroniques d’optique adaptative ont <strong>de</strong>s applications potentielles en ophtalmologie.<br />

4 http://isnwww.in2p3.fr/cosmalpes<br />

18


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

3.3 Eléments <strong>de</strong> bilan et <strong>de</strong> prospective par thème scientifique<br />

Comme indiqué en début <strong>de</strong> section 3, cette section est organisée par thème, et non par équipe comme la<br />

précé<strong>de</strong>nte.<br />

3.3.1 Formation et évolution <strong>de</strong>s étoiles et <strong>de</strong>s planètes<br />

Bilan<br />

Le LAOG couvre <strong>de</strong> nombreux aspects <strong>de</strong> cette thématique: étu<strong>de</strong> du milieu où les étoiles prennent<br />

naissance, caractérisation <strong>de</strong>s processus d’effondrement et <strong>de</strong> fragmentation, interactions étoiles<br />

jeunes/disques/jets/milieu ambiant, étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s disques planétaires etc. Les points forts du bilan et <strong>de</strong> la<br />

prospective <strong>de</strong>s équipes impliquées sur ces sujets sont brièvement résumés ici. La pério<strong>de</strong> écoulée a été<br />

caractérisée par le passage <strong>de</strong> la faisabilité <strong>de</strong> détection à celui d’observations effectives d’objets, et à la<br />

création <strong>de</strong> débuts d’échantillons statistiques pour certains d’entre eux.<br />

La compréhension <strong>de</strong>s « milieux protostellaires » a sensiblement progressé sur <strong>de</strong>ux fronts. D’une part,<br />

l’équipe « Amol » a réalisé <strong>de</strong>s avancées significatives, en mettant au point ou en améliorant diverses<br />

métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calculs <strong>de</strong> chimie moléculaire ab initio pour les processus <strong>de</strong> basse énergie, avec en particulier<br />

<strong>de</strong>s applications à la chimie radicalaire. D’autre part, l’équipe « MIS » a mis en évi<strong>de</strong>nce que les protoétoiles<br />

<strong>de</strong> faible masse ont un cœur chaud comme leurs contreparties plus massives, et i<strong>de</strong>ntifié <strong>de</strong>s protoétoiles<br />

massives parmi les plus jeunes observées à ce jour, dans une région moléculaire proche d’une région<br />

HII (la Trifi<strong>de</strong>) ; les résultats <strong>de</strong> ce travail sont en accord avec le modèle <strong>de</strong> formation stellaire induite pour<br />

ces objets massifs.<br />

Des contraintes importantes sur le processus d’effondrement et <strong>de</strong> fragmentation sont obtenues par la<br />

détermination <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> masse et <strong>de</strong> la multiplicité <strong>de</strong>s objets stellaires ou sub-stellaires. Dans cette<br />

optique, <strong>de</strong>s naines brunes ont été découvertes dans les régions <strong>de</strong> formation stellaire (Taureau, Serpens),<br />

fournissant une base <strong>de</strong> données unique en son genre, et la fonction <strong>de</strong> masse <strong>de</strong>s objets substellaires a été<br />

déterminée dans plusieurs amas ouverts (équipe « EJDJ »). Pour les étoiles du champ (équipe « OTFM »)<br />

<strong>de</strong>s échantillons <strong>de</strong> naines ont été réalisés dans le champ par le relevé DENIS, contribuant à la définition d'une<br />

nouvelle classe spectrale (L), et <strong>de</strong>s systèmes multiples incorporant au moins une naine M ont été trouvés,<br />

contribuant à la détermination <strong>de</strong> la statistique <strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong> ces objets, et leur relation masse-luminosité<br />

établie. L’équipe « EJDJ » a également mis en évi<strong>de</strong>nce le rôle <strong>de</strong>s conditions initiales dans la formation <strong>de</strong><br />

systèmes multiples, et <strong>de</strong> l’environnement dans leur évolution ultérieure.<br />

De nouveaux disques résolus par <strong>de</strong>s techniques HRA ont été découverts, et la première mesure résolue<br />

angulairement en interférométrie <strong>de</strong> la région interne (< 2 UA) <strong>de</strong> disque effectuée (« EJDJ »). Des disques<br />

photo-évaporés ont été observés autour d’étoiles jeunes (« MIS »). Par ailleurs, il a été mis en évi<strong>de</strong>nce que<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s disques d’étoiles jeunes se dissipent très rapi<strong>de</strong>ment, et pas seulement leurs régions internes,<br />

ce qui apporte <strong>de</strong> sérieuses contraintes aux modèles <strong>de</strong> formation planétaire (« EJDJ », « DPP ») ; un disque<br />

en cours <strong>de</strong> dissipation a directement été observé (« DPP »). Par ailleurs, les flots bipolaires semblent<br />

capables <strong>de</strong> disperser le nuage d’origine, par creusement <strong>de</strong> cavité (« MIS »). L’observation radio donne<br />

aussi accès à <strong>de</strong>s propriétés locales <strong>de</strong>s disques telles que la rotation différentielle ou la structure thermique<br />

verticale (« DPP »).<br />

Les travaux <strong>de</strong> modélisation <strong>de</strong> l'équipe « EJDJ » ont permis <strong>de</strong> mettre en défaut le modèle standard <strong>de</strong>s<br />

disques d’accrétion dans au moins <strong>de</strong>ux cas <strong>de</strong> figure.<br />

Par ailleurs un pas important a été accompli dans la connexion entre observations et théorie en montrant que<br />

les caractéristiques <strong>de</strong> collimation, taille transverse, et d’excitation <strong>de</strong>s raies <strong>de</strong>s jets stellaires sont<br />

compatibles avec les modèles MHD d’accrétion-éjection (« EJDJ », « SHERPAS »).<br />

En ce qui concerne la physique <strong>de</strong>s étoiles jeunes elles-mêmes, <strong>de</strong>s grilles <strong>de</strong> modèles évolutifs ont été<br />

réalisées à partir du co<strong>de</strong> développé au LAOG dans lequel une meilleure équation d’état ainsi qu’un<br />

traitement couplé du transport et <strong>de</strong> la structure ont été incorporés. Ces grilles concernent <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> 0.1 à<br />

7 masses solaires et <strong>de</strong> différentes métallicités, et permettent une interprétation directe <strong>de</strong>s observations.<br />

Elles sont disponibles via un programme interactif sur le site web du LAOG, et très consultées par la<br />

communauté (« ES »).<br />

19


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Prospective<br />

L’observation directe ou indirecte <strong>de</strong> planètes fournit <strong>de</strong>s contraintes importantes sur la formation et<br />

l’évolution <strong>de</strong>s systèmes planétaire. Dans cette perspective, la découverte <strong>de</strong> planètes autour <strong>de</strong> naines M<br />

(« OTFM ») confirme l’universalité <strong>de</strong> la formation planétaire et contribue à la statistique grandissante <strong>de</strong>s<br />

planètes extra-solaires. De même, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> disques <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième génération – produits par <strong>de</strong>s corps<br />

importants enfouis dans ces disques - (« DP2G ») donne <strong>de</strong>s contraintes uniques sur certains sta<strong>de</strong>s<br />

d’évolution <strong>de</strong>s systèmes planétaires. Deux nouveaux disques <strong>de</strong> ce type, contenant probablement <strong>de</strong>s<br />

planètes, ont été découverts par l’équipe « DP2G », qui a mis en évi<strong>de</strong>nce la présence <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> disque<br />

autour d’étoiles très jeunes (moins <strong>de</strong> 10 millions d’années). Cette équipe a également produit les modèles<br />

les plus complets du disque <strong>de</strong> ß Pic disponibles à ce jour, en incluant, par exemple, le traitement <strong>de</strong> la<br />

pression <strong>de</strong> radiation sur la poussière, et en affinant le modèle d’injection <strong>de</strong> « Falling Evaporating Bodies »<br />

(FEBs), invoqué <strong>de</strong>puis un certain nombre d’années maintenant pour l’explication <strong>de</strong> certaines<br />

caractéristiques <strong>de</strong> raies émises par le disque. Ces améliorations permettent <strong>de</strong> contraindre <strong>de</strong> façon<br />

beaucoup plus importante les propriétés <strong>de</strong>s planètes dont l’action dynamique sur le disque induit les<br />

caractéristiques observées.<br />

Sur un plan purement théorique, l’équipe « SHERPAS » a montré que les conditions d’existence <strong>de</strong><br />

structures d’accrétion-éjection MHD (jets issus <strong>de</strong> disques) sont gran<strong>de</strong>ment assouplies par la présence d’une<br />

couronne chau<strong>de</strong> à la surface du disque. Elle a également mis au point un modèle d’interaction disquemagnétosphère<br />

qui permet <strong>de</strong> rendre compte du problème du ralentissement <strong>de</strong>s étoiles jeunes. Par ailleurs,<br />

les questions <strong>de</strong> stabilité <strong>de</strong> ces structures commencent à être abordées. Finalement, la question du transport<br />

turbulent dans les disques d’accrétion a été réexaminée, en particulier par le biais <strong>de</strong> simulations MHD sur le<br />

co<strong>de</strong> ZEUS; certaines propriétés <strong>de</strong> la turbulence hydrodynamique <strong>de</strong> cisaillement ont été élucidées sur le<br />

plan phénoménologique, et une origine hydrodynamique <strong>de</strong> cette turbulence paraît hautement probable.<br />

Les priorités <strong>de</strong> cette thématique pour le prochain <strong>quadriennal</strong> sont clairement définies par les résultats<br />

précé<strong>de</strong>mment obtenus.<br />

D’une part, il s’agit d’établir <strong>de</strong> véritables échantillons d’objets stellaires et sub-stellaires afin d’établir ou <strong>de</strong><br />

conforter leurs statistiques <strong>de</strong> masse et <strong>de</strong> multiplicité ; d’autre part, un effort doit être fait pour augmenter le<br />

nombre <strong>de</strong> disques <strong>de</strong> première et <strong>de</strong>uxième générations directement observés, et pour imager leurs régions<br />

centrales (« OTFM », « EJDJ », « DP2G »). Dans les <strong>de</strong>ux cas, l’apport <strong>de</strong>s instruments optiques ou<br />

infrarouge <strong>de</strong> haute résolution angulaire (GRIF, NAOS, AMBER, MIDI, VISIR…), et en particulier ceux sur<br />

lesquels l’investissement du LAOG a été le plus important, <strong>de</strong> même que l’apport <strong>de</strong> caméras grand champ<br />

(WIRCAM), sera plus que vraisemblablement décisif, et <strong>de</strong>vrait conforter la place qu’occupe le LAOG sur ces<br />

sujets au niveau international. Dans la même logique, l’équipe « DP2G» défend fortement auprès <strong>de</strong> l’ESO<br />

le concept d’un instrument à haute dynamique pour l’imagerie directe <strong>de</strong>s planètes extra-solaires.<br />

Par ailleurs, l’effort <strong>de</strong> modélisation <strong>de</strong>s équipes « EJDJ » et « DP2G » sera amplifié. Dans le même ordre<br />

d’idée, la corrélation <strong>de</strong>s statistiques <strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong>s systèmes avec la physique <strong>de</strong> la fragmentation du<br />

milieu en effondrement qui leur donne naissance suppose <strong>de</strong> contrôler la dynamique <strong>de</strong> ces systèmes ;<br />

l’équipe « EJDP » envisage <strong>de</strong> développer un pan <strong>de</strong> son activité dans ce sens.<br />

La caractérisation <strong>de</strong>s propriétés physico-chimiques <strong>de</strong>s régions externes <strong>de</strong>s disques proto-planétaires sera<br />

poursuivie puis cette étu<strong>de</strong> sera étendue, avec les moyens interférométriques (VLTI et préparation à ALMA),<br />

aux régions plus internes où se forment les planètes (« DPP »).<br />

En ce qui concerne le milieu interstellaire proprement dit, les efforts principaux <strong>de</strong>vraient porter d’une part<br />

sur les cœurs proto-stellaires chauds, afin <strong>de</strong> mieux en comprendre la chimie et <strong>de</strong> mieux cerner le<br />

mécanisme d’effondrement, et d’autre part sur l’interaction entre le rayonnement X <strong>de</strong>s proto-étoiles et le<br />

gaz et la poussière circumstellaire (« MIS »).<br />

Compte-tenu <strong>de</strong>s progrès réalisés dans la pério<strong>de</strong> écoulée, l’équipe « Amol » est maintenant en mesure <strong>de</strong><br />

contribuer significativement à l’établissement <strong>de</strong> diagnostics astrophysiques dans le milieu interstellaire, par<br />

la production <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données pour la spectroscopie <strong>de</strong> processus collisionnels, la prédiction <strong>de</strong> spectres<br />

<strong>de</strong> molécules carbonées « floppy »…, en particulier en vue <strong>de</strong> la préparation d’ALMA et d’HERSCHEL.<br />

Plus généralement, les observations en radioastronomie millimétrique et submillimétrique sont essentielles à<br />

l'activité <strong>de</strong>s équipes « MIS », « DPP » et « AMOL ». L'expertise en interférométrie radio a été augmentée<br />

d'un chercheur précé<strong>de</strong>mment à l'IRAM mais diminuée, parallèlement, <strong>de</strong> permanents <strong>de</strong> l'équipe « MIS »,<br />

20


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

affaiblissant le potentiel global du LAOG en la matière. Il sera nécessaire d'œuvrer à la résolution <strong>de</strong> cette<br />

faiblesse, dans un contexte où le LAOG peut, mo<strong>de</strong>stement eu égard au gros effort entrepris pour le VLTI<br />

mais en synergie avec celui-ci, participer à la préparation <strong>de</strong>s futurs TGEs <strong>de</strong> ce domaine.<br />

Sur un plan théorique, les grilles <strong>de</strong> modèle stellaires seront étendues vers un plus grand échantillonnage <strong>de</strong><br />

métallicité d’un côté, et vers <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> masse plus importantes <strong>de</strong> l’autre (ce <strong>de</strong>rnier point est très mal<br />

couvert par la littérature actuelle).<br />

Par ailleurs l’équipe « SHERPAS » maîtrise maintenant bien la physique <strong>de</strong>s modèles stationnaires<br />

d’accrétion-éjection MHD, où le jet est produit par le disque. L’effort essentiel au cours du prochain<br />

<strong>quadriennal</strong> portera sur la compréhension <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> variabilité et d’instabilité <strong>de</strong> ces structures, et<br />

sur une quantification plus fine <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> transport turbulent, en particulier concernant le rôle du<br />

champ magnétique dans la turbulence <strong>de</strong> cisaillement ; la simulation numérique MHD est un outil<br />

incontournable <strong>de</strong> ce travail. Par ailleurs, l’effort <strong>de</strong> modélisation <strong>de</strong>s propriétés radiatives <strong>de</strong>s jets dans le<br />

cadre <strong>de</strong> ces structures sera poursuivi, afin <strong>de</strong> mieux contraindre les caractéristiques dynamiques <strong>de</strong>s jets<br />

stellaires par l’observation <strong>de</strong> leurs propriétés d’émission.<br />

3.3.2 Astrophysique <strong>de</strong>s Hautes Energies<br />

Bilan<br />

Prospective<br />

Ainsi que cela a été mentionné dans la section 2, l’activité <strong>de</strong> l’équipe « SHERPAS » se déploie sur <strong>de</strong>ux<br />

volets: d’une part la compréhension <strong>de</strong>s phénomènes MHD intervenant dans les structures d’accrétionéjection,<br />

d’autre part la production <strong>de</strong> particules et <strong>de</strong> rayonnement à haute énergie, en particulier dans les<br />

galaxies actives. L’aspect MHD est très largement i<strong>de</strong>ntique pour les étoiles jeunes et les galaxies actives, et<br />

ne sera donc pas repris ici (cf. section précé<strong>de</strong>nte). Néanmoins, il ne faut pas perdre <strong>de</strong> vue que la MHD joue<br />

le rôle <strong>de</strong> réservoir dans lequel tous les phénomènes <strong>de</strong> haute énergie étudiés par l'équipe s’alimentent via<br />

une variété <strong>de</strong> mécanismes dont l’analyse représente un aspect important <strong>de</strong> son activité.<br />

L’activité haute énergie se déploie dans <strong>de</strong>ux directions: compréhension <strong>de</strong>s mécanismes d’accélération <strong>de</strong><br />

particules, et du rayonnement qu’elles produisent, en particulier sa variabilité. L’équipe est intégrée à <strong>de</strong>s<br />

collaborations sur <strong>de</strong>s projets d’astronomie haute énergie (CAT/CELESTE, HESS, GLAST…)<br />

Des progrès importants ont été accomplis dans la compréhension <strong>de</strong>s mécanismes d’accélération en régime<br />

relativiste (jusqu’alors peu maîtrisé), avec une application aux sursauts gammas, qui s’avèrent être une<br />

source possible <strong>de</strong>s rayons cosmiques <strong>de</strong> très haute énergie.<br />

Un progrès majeur a été réalisé dans la caractérisation <strong>de</strong> la diffusion <strong>de</strong> particules en champ magnétique<br />

désordonné, en montrant entre autres que le régime <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> Bohm, très utilisé dans la communauté,<br />

n’existe pas. Ce résultat a une gran<strong>de</strong> importance dans la compréhension <strong>de</strong> l’origine et <strong>de</strong> la diffusion <strong>de</strong>s<br />

rayons cosmiques <strong>de</strong> très haute énergie.<br />

Sur le thème du rayonnement haute énergie proprement dit, les arguments développés par l’équipe<br />

« SHERPAS » semblent favoriser <strong>de</strong> façon décisive les modèles électrodynamiques par rapport aux modèles<br />

hadroniques ; l’équipe a en particulier développé un co<strong>de</strong> très complet incluant rayonnement synchrotron ,<br />

effet Compton et accélération <strong>de</strong> Fermi, avec <strong>de</strong>s applications prometteuses à la variabilité <strong>de</strong>s Blazars. Un<br />

modèle <strong>de</strong> variabilité X <strong>de</strong>s Seyfert a également été élaboré.<br />

Les questions principales que l'équipe cherche à éluci<strong>de</strong>r concernent les rôles respectifs du Trou Noir central<br />

et du disque d’accrétion dans la production <strong>de</strong> jets, une meilleure discrimination entre modèles<br />

électrodynamiques et hadroniques, l’origine <strong>de</strong> la variabilité, la physique <strong>de</strong>s sursauts gammas et leurs liens<br />

avec les rayons cosmiques <strong>de</strong> très haute énergie, dans la continuité du travail déjà effectué sur ces questions.<br />

Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s micro-quasars, qui offrent un nouvelle fenêtre observationnelle sur un certain nombre <strong>de</strong> ces<br />

problèmes, vient d’être engagée.<br />

21


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

3.3.3 Instrumentation pour l’Astronomie<br />

L’équipement <strong>de</strong> l’extension et <strong>de</strong>s annexes techniques réalisé peu avant le début du <strong>quadriennal</strong> pour<br />

l’essentiel a permis <strong>de</strong> réaliser les objectifs prévus en 1998 en matière <strong>de</strong> réalisations comme <strong>de</strong> R&T.<br />

L’engagement principal, dans le projet NAOS, générateur <strong>de</strong> structuration <strong>de</strong> la composante technique et <strong>de</strong><br />

compléments notables d’équipement, a bénéficié à d’autres travaux ou va le faire à court terme. Les liens<br />

avec les partenaires, laboratoires ou entreprises notamment grenoblois, se sont affermis, permettant à la R&T<br />

engagée ou prévue <strong>de</strong> se développer avec succès, avec la pru<strong>de</strong>nce nécessaire aux approches les plus<br />

prospectives. L’orientation nettement « HRA » <strong>de</strong>s travaux, a constitué la ligne directrice <strong>de</strong>s choix et le<br />

projet <strong>de</strong> démarrer un « centre d’expertise en interférométrie », principale nouveauté prévue du <strong>quadriennal</strong>,<br />

s’est concrétisé vers la fin <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong>.<br />

Le site <strong>de</strong> Paranal auquel sont <strong>de</strong>stinés les <strong>de</strong>ux instruments lourds impliquant le LAOG pendant le <strong>quadriennal</strong><br />

en cours, NAOS et AMBER. Les télescopes UT (Unit telescope) <strong>de</strong> 8.2m ouest à est sont disposés <strong>de</strong> gauche à<br />

droite. Le télescope YEPUN (UT4), sur lequel le système d'optique adaptative NAOS (cf. C-1) et sa caméra CONICA<br />

sont installés à <strong>de</strong>meure, est le plus à droite. Les octogones alignés au premier plan correspon<strong>de</strong>nt aux stations<br />

<strong>de</strong>s 3 (ultérieurement plus) télescopes mobiles AT (Auxiliary telescopes) <strong>de</strong> 1.8m qui offriront à partir <strong>de</strong> 2003<br />

l'accès permanent au mo<strong>de</strong> interférométrique du VLT, sur une base maximale <strong>de</strong> 200m. Ils pourront aussi être<br />

utilisés avec les UTs pour les programmes requiérant la sensibilité maximale. L'instrument AMBER, l'un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

instruments prévus pour le VLTI, sera livré à Paranal courant 2003 (cf. C-3, 4). (Photo ESO)<br />

Bilan<br />

En optique adaptative, le spectro-imageur GraF optimisé pour la spectrométrie 3D en infrarouge, à la limite<br />

<strong>de</strong> diffraction, installé sur le système d’optique adaptative ADONIS du télescope <strong>de</strong> 3.6m <strong>de</strong> l’ESO, a permis<br />

d’obtenir divers résultats originaux. Le savoir-faire acquis a été réinvesti dans la mise en œuvre d’un<br />

instrument similaire, GRIF, sur le système PUE'O du CFHT.<br />

Le projet NAOS, démarré en 1996, a passé les différentes étapes d’étu<strong>de</strong>, réalisation et intégration, ainsi que<br />

les revues ESO particulièrement exigeantes pour les instruments <strong>de</strong>stinés au VLT, avec un retard mo<strong>de</strong>ste et<br />

la résolution <strong>de</strong> quelques difficultés en personnel. L’équipe « DP2G » notamment, assumant la direction<br />

scientifique du projet, s’est lour<strong>de</strong>ment investie dans cette pério<strong>de</strong> ainsi qu’une partie du « BE » et <strong>de</strong>s<br />

services du laboratoire. L’intégration « statique » <strong>de</strong> NAOS a bénéficié <strong>de</strong>s moyens d’intégration du LAOG,<br />

dimensionnés spécifiquement. Suite à l’intégration <strong>de</strong>s éléments actifs à Bellevue, la réussite <strong>de</strong>s tests avec<br />

la caméra CONICA a permis <strong>de</strong> tenir le calendrier <strong>de</strong>s tests à Paranal et la première lumière, qui fut un plein<br />

22


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

succès, en décembre. La qualité <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> NAOS, dont le cahier <strong>de</strong>s charges était<br />

ambitieux, a impressionné, laissant entrevoir une exploitation à la hauteur <strong>de</strong>s plus hautes espérances.<br />

La préparation du projet NAOS s’est accompagnée <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong> modèles simulant l’observation,<br />

permettant d’anticiper les performances en fonction <strong>de</strong>s conditions observationnelles.<br />

L’ESO a accepté <strong>de</strong> prévoir l’utilisation <strong>de</strong> NAOS avec un instrument supplémentaire, en lumière visible,<br />

optimisé pour l’observation à grand contraste. Cet instrument, AVES, est piloté par l’Italie et a reçu un appui<br />

du LAOG en particulier sur les aspects coronographiques.<br />

En parallèle à ces réalisations, une action <strong>de</strong> R&T a été lancée en vue <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s miroirs déformables<br />

à très grand nombre d’actuateurs et/ou gran<strong>de</strong> intégration (micro-miroirs déformables ou MMD). Elle<br />

s’appuie sur diverses collaborations dont un partenariat avec le CENG disposant <strong>de</strong> technologies adéquates.<br />

Les premiers composants formés d’actuateurs électrostatiques ont vu le jour courant 2001. L’étu<strong>de</strong> du<br />

comportement <strong>de</strong> ces composants a permis d’initier le dépôt d’un brevet.<br />

L’interférométrie optique, expertise centrale aux activités instrumentales du LAOG, a généré <strong>de</strong>s travaux<br />

variés.<br />

La réalisation d’AMBER, décidée en 1997, a occupé une autre partie importante <strong>de</strong>s moyens du LAOG. Les<br />

équipes « EJDJ », « OTFM » notamment se sont investies aux côtés <strong>de</strong>s ITAs impliqués, essentiellement<br />

distincts <strong>de</strong> ceux engagés sur NAOS. La phase d’étu<strong>de</strong> a connu <strong>de</strong>s retards notables en raison <strong>de</strong> difficultés<br />

d’organisation induites par le conflit entre projets lourds (NAOS notamment), la dispersion <strong>de</strong>s équipes du<br />

projet (5 laboratoires ou instituts dont 2 étrangers) et le financement assuré principalement par les tutelles et<br />

non pas par l’ESO. Le statut d’AMBER vis à vis <strong>de</strong> l’ESO, initialement conçu comme instrument « visiteur »,<br />

a évolué avec l’aménagement <strong>de</strong> la gestion du VLTI par l’ESO, induisant <strong>de</strong>s contraintes non souhaitées au<br />

départ. Néanmoins, le projet a passé les revues à l’ESO avec succès, avec la plupart <strong>de</strong> ses spécifications<br />

ambitieuses maintenues, et entamé la pério<strong>de</strong> d’approvisionnement fin 2001.<br />

L’autre volet <strong>de</strong> cette activité est multiforme et cumule R&T en laboratoire, tests sur télescopes, fourniture <strong>de</strong><br />

composants en sous-traitance et réflexion sur les futurs interféromètres. Cet axe <strong>de</strong> travaux repose sur <strong>de</strong>s<br />

collaborations avec <strong>de</strong>s laboratoires <strong>de</strong> physique avec qui nous avons développé <strong>de</strong>s composants d’optique<br />

guidée planaire, sur base <strong>de</strong> technologies "télécom". Cette approche a <strong>de</strong>s avantages appréciables, parfois<br />

essentiels, sur l’optique <strong>de</strong> volume et les fibres optiques, dus à la compacité et la stabilité <strong>de</strong>s montages<br />

permis, en particulier pour la recombinaison interférométrique. Le LAOG a pu vali<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s composants <strong>de</strong><br />

différentes technologies d’abord en ban<strong>de</strong> H, puis dans les autres ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’infrarouge proche. Des<br />

composants à 2 télescopes, puis 3 télescopes ont été progressivement testés, optimisés et validés. Des étu<strong>de</strong>s<br />

à plus <strong>de</strong> 3 télescopes ont démarré ainsi que la recherche <strong>de</strong> matériaux adéquats pour les longueurs d’on<strong>de</strong><br />

thermiques (3 et 10 microns).<br />

Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> ces travaux en laboratoire ont été prévus et menés <strong>de</strong>s tests sur site (GI2T et IOTA) <strong>de</strong>stinés à<br />

vali<strong>de</strong>r sur le ciel les composants sélectionnés. Un instrument <strong>de</strong> test, IONIC, intégrant une caméra infrarouge<br />

et un composant <strong>de</strong> recombinaison, a été réalisé pour cet objectif . Les premières franges ont été obtenues sur<br />

IOTA en 2000 en ban<strong>de</strong>s H et K, démontrant les vertus <strong>de</strong> cette technologie et préfigurant un instrument<br />

pouvant <strong>de</strong>meurer sur IOTA à terme.<br />

Les composants réalisés ont intéressé l’ESA qui a opté pour un montage proposé par ALCATEL Space,<br />

intégrant la technologie d’optique intégrée proposée par le LAOG, pour la phase 1 du test du principe <strong>de</strong><br />

« nulling » pour DARWIN. Le travail contractuel avec ALCATEL a commencé début 2001.<br />

L’implication forte du LAOG dans l’interférométrie et les liens avec l’IRAM avaient, dès 1992 lors <strong>de</strong> la<br />

programmation <strong>de</strong> l’extension du LAOG, conduit à proposer la constitution d’un centre d’expertise en<br />

interférométrie optique à Grenoble. Cet objectif, prématuré auparavant, a été relancé par le démarrage <strong>de</strong><br />

l’instrumentation VLTI en 1997 et inscrit dans les objectifs du <strong>quadriennal</strong> se terminant. L’idée <strong>de</strong> centre a<br />

évolué entre temps avec la participation active d’autres sites dont Nice. Le Centre Jean-Marie Mariotti<br />

(JMMC) a été créé en 2000 sous forme <strong>de</strong> laboratoire sans mur associant une dizaine d’unités <strong>de</strong> recherche<br />

avec un siège au LAOG. Certaines activités <strong>de</strong> ce centre ont été validées comme services d’observation par<br />

l’INSU à la mi-2001 et <strong>de</strong>s statuts définitifs ont été récemment proposés.<br />

La réalisation <strong>de</strong> NAOS a été l’occasion <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r une expertise sur les CCDs visibles dans un contexte<br />

<strong>de</strong> spécifications tendues. Le LAOG a une tradition en matière <strong>de</strong> caméras infrarouge qui a permis <strong>de</strong> mettre<br />

23


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Prospective<br />

en œuvre le prototype IONIC décrit précé<strong>de</strong>mment et <strong>de</strong> disposer d’une caméra <strong>de</strong> laboratoire opérant <strong>de</strong> 1 à 5<br />

microns (détecteur SOFRADIR).<br />

Afin <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> tests pérennes et d’une meilleure sensibilité, un projet <strong>de</strong> caméra <strong>de</strong><br />

laboratoire fondé sur un détecteur PICNIC <strong>de</strong> Rockwell a été lancé. Ce projet a été retardé par les impératifs<br />

<strong>de</strong> NAOS mais a fait l’objet d’une partie <strong>de</strong>s approvisionnements.<br />

Une opération <strong>de</strong> R&T très prospective a continué pendant cette pério<strong>de</strong>. Associé à <strong>de</strong>s laboratoires <strong>de</strong><br />

physique locaux, le LAOG a fait les premiers tests fructueux <strong>de</strong> détecteurs fondés sur <strong>de</strong>s jonctions<br />

supraconductrices à effet tunnel (JSET), capables <strong>de</strong> fournir d’excellents ren<strong>de</strong>ments quantiques dans une<br />

large plage <strong>de</strong> longueur d’on<strong>de</strong> ainsi que le comptage <strong>de</strong> photons. Le fonctionnement en mo<strong>de</strong> comptage a<br />

été obtenu en 2000. Des jonctions <strong>de</strong> bonne qualité ont été produites.<br />

En optique adaptative, GRIF étant installé au CFHT, sera exploité par diverses thématiques du LAOG. NAOS<br />

en fin <strong>de</strong> test actuellement sera ouvert à la communauté dans quelques mois et divers chercheurs du LAOG<br />

utiliseront le temps garanti qui leur a été alloué en retour <strong>de</strong> l’investissement du laboratoire dans le projet. De<br />

même AVES <strong>de</strong>vrait aboutir à son tour à la phase d’exploitation.<br />

L’expertise du LAOG en optique adaptative à différents niveaux (système, interfaces, optomécanique) mais<br />

aussi en coronographie sera mise à profit pour participer à une réponse à appel d’offres <strong>de</strong> l’ESO pour<br />

l’instrument « Planet fin<strong>de</strong>r » (VLT-PF) constitué probablement d’une caméra et d’un système d’optique<br />

adaptative intégrés, à très grand rapport <strong>de</strong> Strehl. Cet instrument pourrait être le successeur naturel <strong>de</strong> NAOS,<br />

dans une version moins multi-usages.<br />

Les travaux <strong>de</strong> R&T sur les MMD passeront en phase prototype avec l’objectif <strong>de</strong> tester <strong>de</strong>s solutions pour les<br />

applications astronomiques liées à la mise en œuvre <strong>de</strong>s ELT (télescopes extrêmement grands) d’une part,<br />

requiérant un grand nombre d’actuateurs, et d’autres telles que l’opthalmologie. La question du lien entre le<br />

projet VLT-PF et les MMD restera ouverte pendant une pério<strong>de</strong> d’étu<strong>de</strong> d’un ou <strong>de</strong>ux ans.<br />

AMBER sera le projet majeur du LAOG avec la pério<strong>de</strong> d’intégration et test en <strong>2002</strong>. La pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> livraison<br />

à l’ESO et le démarrage <strong>de</strong> l’exploitation à 2 puis 3 télescopes occupera les années 2003 et 2004. Les<br />

équipes investies dans ce projet <strong>de</strong>meureront très sollicitées pendant cette pério<strong>de</strong> qui verra aussi l’utilisation<br />

<strong>de</strong> partie du « temps garanti » du LAOG.<br />

La proposition faite en 2001, sur la base <strong>de</strong> l’expertise d’AMBER et <strong>de</strong> l’expérience IONIC, <strong>de</strong>vrait donner le<br />

jour à un projet <strong>de</strong> réalisation d’instrument <strong>de</strong> 2 n<strong>de</strong> génération du VLTI à vocation d’imageur, mettant à profit<br />

les avantages <strong>de</strong> l’optique intégrée pour la recombinaison <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 3 télescopes.<br />

Pour s’y préparer, les tests prévus <strong>de</strong> « clôture <strong>de</strong> phase » sur IOTA <strong>de</strong>vraient être poursuivis. En parallèle, le<br />

laboratoire est disposé, quoiqu’en secon<strong>de</strong> priorité, à équiper IOTA et/ou CHARA, aux Etats-Unis, d’un<br />

recombineur en optique intégrée.<br />

De la même manière, notre engagement aux côtés d’ALCATEL, au <strong>de</strong>là du contrat actuel, pourrait mener à<br />

une participation aux phases ultérieures dont, éventuellement, la réalisation d’un instrument « nulleur » sol<br />

pour le VLTI.<br />

Le « JMMC » verra sa mise en place sous sa forme pleinement opérationnelle dans le cours <strong>de</strong> ce<br />

<strong>quadriennal</strong>. Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> la structuration <strong>de</strong>s équipes associées à chaque projet, pour l’essentiel déjà en place,<br />

ce sont les moyens pour assurer les différents services prévus qui évolueront le plus. Plusieurs postes<br />

d’ingénieurs notamment sont nécessaires et programmés dans le temps. Les relations avec l’ESO, codifiées<br />

par un accord cadre bientôt signé, se préciseront avec la mise en place d’accords spécifiques à chaque<br />

produit livrable. Les liens du « JMMC » avec les <strong>de</strong>ux autres centres existant en Europe seront précisés en<br />

vue d’une interaction harmonieuse au bénéfice d’une même communauté d’utilisateurs du VLTI. Enfin <strong>de</strong>s<br />

besoins immobiliers se font jour pour l’accueil <strong>de</strong>s utilisateurs (cf. <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> moyens).<br />

En parallèle, une participation mo<strong>de</strong>ste du LAOG au développement d’ALMA est prévue, en s’appuyant<br />

notamment sur les besoins communs au VLTI et à ALMA.<br />

La caméra « faible bruit » sera réalisée et opérationnelle en 2003. Le projet WIRCAM s’étalera sur 3 ans pour<br />

une exploitation démarrant en fin <strong>de</strong> <strong>quadriennal</strong>. Il mobilisera, quoiqu’à niveau sensiblement moindre, un<br />

personnel tant chercheur que technique au profil proche <strong>de</strong> celui engagé dans NAOS.<br />

24


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

Le projet JSET poursuivra les tests engagés dans le but d’acquérir une maîtrise suffisante <strong>de</strong> la fabrication <strong>de</strong>s<br />

jonctions et <strong>de</strong> leur évaluation. A mi-<strong>quadriennal</strong>, la question d’un passage à une phase prototype pouvant<br />

être testé sur un télescope se posera, avec un aspect budgétaire déterminant.<br />

3.3.4 Autres thématiques<br />

Cosmologie observationnelle<br />

Le travail <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> Cosmologie (localement à cheval sur trois laboratoires, très impliqués dans la<br />

réalisation instrumentale et la réduction <strong>de</strong>s données) est articulé autour <strong>de</strong> trois expériences <strong>de</strong> mesure du<br />

rayonnement à 3K. ARCHEOPS (expérience ballon) est maintenant opérationnelle (au moins <strong>de</strong>ux vols<br />

effectués), et préfigure <strong>de</strong> façon réaliste l’expérience satellite PLANCK, tant du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s choix<br />

expérimentaux que <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> données <strong>de</strong> fluctuation du fond cosmologique.<br />

Les premiers résultats sont en cours d’analyse. Le bolomètre DIABOLO (mis au point en particulier au LAOG<br />

et installé sur le 30 m <strong>de</strong> l’IRAM) a permis la cartographie <strong>de</strong> l’effet Sunyaev-Zeldovic <strong>de</strong> plusieurs amas <strong>de</strong><br />

galaxies (effet <strong>de</strong> réchauffement Compton du 3K sur le gaz X <strong>de</strong>s amas).<br />

Le travail <strong>de</strong>s prochaines années s’oriente vers l’exploitation <strong>de</strong>s résultats d’ARCHEOPS et la préparation <strong>de</strong><br />

PLANCK. DIABOLO doit lui être abandonné au profit d’une caméra bolométrique.<br />

Milieu circumstellaire<br />

L’activité dans ce thème (rattaché à l’équipe « MIS », cf. aussi section 4.1) s’est beaucoup concentrée sur<br />

l’étu<strong>de</strong> d’un objet prototypique (IRC+10216). Des contraintes sur la chimie <strong>de</strong>s enveloppes, leur évolution,<br />

le taux <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> masse <strong>de</strong>s AGBs…, ont été obtenues.<br />

Cette activité va vraisemblablement décroître au cours du prochain <strong>quadriennal</strong>, au profit <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> physicochimique<br />

<strong>de</strong>s disques d’étoiles jeunes et <strong>de</strong>s enveloppes proto-stellaires, basées sur les mêmes outils, mais<br />

plus proches <strong>de</strong>s thèmes développés au laboratoire.<br />

Phases finales <strong>de</strong> l’évolution stellaire<br />

L’équipe « ES », à côté <strong>de</strong> son activité sur les étoiles jeunes (cf. section 4.1), s’investit très largement dans la<br />

physique <strong>de</strong>s phases RGB et AGB <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s étoiles. Par un traitement couplé du transport (moment<br />

cinétique, espèces chimiques) avec les équations <strong>de</strong> structure, une instabilité (« flash du lithium ») a été<br />

découverte au début <strong>de</strong> la phase RGB, et <strong>de</strong>s pulses thermiques mis en évi<strong>de</strong>nce pour les AGBs.<br />

Une modélisation synthétique <strong>de</strong> la phase AGB pour mieux quantifier le rôle <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> masse est en<br />

cours. A plus long terme, il faut développer <strong>de</strong>s calculs multidimensionnels d’évolution stellaire<br />

(modélisation <strong>de</strong> phénomènes d’accrétion, <strong>de</strong> phénomènes hydrodynamiques internes…)<br />

Histoire <strong>de</strong> l’astronomie ancienne<br />

Cette activité est essentiellement orientée vers la question <strong>de</strong> la mesure du temps par horloge à eau chez les<br />

Babyloniens. Par une série d’expériences, il a été montré que les textes sur le sujet ne peuvent pas être<br />

interprétés littéralement. Cette activité se poursuit par une collaboration avec un assyriologue étranger. Par<br />

ailleurs, elle donne lieu à une importante activité <strong>de</strong> vulgarisation.<br />

3.4 Statistique <strong>de</strong>s publications<br />

Sur la base <strong>de</strong>s publications dans <strong>de</strong>s revues à comité <strong>de</strong> lecture listées en Annexe et en reprenant les<br />

données du rapport d'activité <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> précé<strong>de</strong>nte, une analyse simple peut être faite en terme <strong>de</strong> nombre<br />

<strong>de</strong> publications par scientifique. Les chiffres résultants sont donnés dans le tableau ci-<strong>de</strong>ssous.<br />

25


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001<br />

Nb publications <strong>de</strong> type P 37 51 52 45 56 61 57<br />

Nb <strong>de</strong> Ch. & Ens. Ch. 29 29 27 31 32 32 32<br />

Nb public. par personne 1.28 1.76 1.93 1.45 1.75 1.91 1.78<br />

Moyenne <strong>quadriennal</strong> préc. 1.60<br />

Moyenne quadrien. en cours 1.81<br />

Il n'apparaît pas <strong>de</strong> baisse du taux <strong>de</strong> publications d'un <strong>quadriennal</strong> à l'autre, bien au contraire, comme on<br />

aurait pu le redouter en raison <strong>de</strong>s charges croissantes assumées par les personnels du laboratoire. Il n'est pas<br />

dit, cependant, que cet effet ne sera pas présent à terme du fait du délais naturel séparant l'obtention et<br />

l'exploitation <strong>de</strong> résultats <strong>de</strong> leur parution.<br />

Inci<strong>de</strong>mment, on note que le coût <strong>de</strong> la publication, en 2001, calculée sur la base du budget consolidé du<br />

laboratoire (cf. § 1.2) ressort à 66 k€ (430 kF).<br />

26


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

4 Collaborations nationales et internationales<br />

Les collaborations du LAOG <strong>de</strong> 1998 à 2001 avec <strong>de</strong>s chercheurs d’autres instituts sont mentionnées dans<br />

l’exposé <strong>de</strong>s résultats scientifiques <strong>de</strong>s différents thèmes. Une liste <strong>de</strong>s principales institutions françaises ou<br />

étrangères avec lesquelles <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> coopération s’ont menées <strong>de</strong> façon formalisée ou ont conduit à <strong>de</strong>s<br />

publications communes est donnée ci-après ainsi que la liste <strong>de</strong>s institutions avec lesquelles <strong>de</strong>s<br />

collaborations <strong>de</strong>vraient être continuées ou mises en place dans le cadre du prochain <strong>quadriennal</strong>.<br />

Les séjours à l'étranger <strong>de</strong> membres du LAOG sont listés en §4.3 et les liens avec l'industrie et la valorisation<br />

sont décrits en §4.4.<br />

4.1 Collaborations internationales formalisées<br />

• Research Training Network E.C. FP5 Program: "The formation and evolution of young stellar clusters"<br />

Equipe Etoiles Jeunes LAOG + 6 instituts européens (Durée: 2001-2004)<br />

• NATO Collaborative Linkage Grant; J. Bouvier (LAOG), K. Grankin (Tashkent, Ouzbekistan) et 6<br />

autres instituts européens et américains (formation stellaire) (Durée: 2000-2001)<br />

• Invitations sur contrat (formation stellaire):<br />

o C. Clarke (Cambridge, UK, 3 mois, 2000)<br />

o J. Stauffer (Caltech, 1 mois, 2001)<br />

o D. Barrado (Madrid, 3 mois, 2001)<br />

o J. Papaloizou, R Nelson (Londres)<br />

• Kazakhstan, Académie <strong>de</strong>s Sciences, Institut <strong>d'Astrophysique</strong>, Projet Caméra CCD (DRI/CNRS)<br />

• Financement du Programme <strong>de</strong> Physico-Chimie du Milieu Interstellaire (PCMI)<br />

o Jozef NOGA, Bratislava, Jonathan Tennyson, U. College London<br />

o Alain Castets et Cecilia Ceccarelli - Observatoire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

• Collaboration HESS coordonnée par H. Volk (Hei<strong>de</strong>lberg) (astrophysique <strong>de</strong>s hautes énergies)<br />

• Collaboration INTAS coordonnée par F. Aharonian (Hei<strong>de</strong>lberg) (astrophysique <strong>de</strong>s hautes énergies)<br />

• Glast (correspondants français: P. Fleury et I. Grenier) (astrophysique <strong>de</strong>s hautes énergies)<br />

• Réseau européen "Plasma Astrophysics" coordonné par J. Kirk (Hei<strong>de</strong>lberg) (astrophysique <strong>de</strong>s hautes<br />

énergies)<br />

• Action intégrée PICASSO (CNRS/CSIC) (milieu interstellaire)<br />

o Jose Cernicharo (dir.), Juan-Ramon Pardo, Maria Jesus Sempere, E. Gonzalez-Alfonso (Madrid)<br />

• Action intégrée PROCOPE (CNRS-DAAD) (formation stellaire, étoiles jeunes)<br />

• Collaboration AMBER (interférométrie VLT)<br />

• Collaboration ARCHEOPS (rayonnement cosmologique à 3K)<br />

4.2 Collaborations en France formalisées<br />

• Financement du Programme National <strong>de</strong> Physique Stellaire (PNPS)<br />

o F. Ménard, J.-L. Beuzit, M. Forestini et autres chercheurs du LAOG<br />

o C. Charbonnel (Toulouse), B. Plez (Montpellier), F. Thévenin (OCA)<br />

• Financement du Programme National <strong>de</strong> Planétologie (PNP)<br />

o A Morbi<strong>de</strong>lli (Nice); A Lecavelier (IAP); P Thiebaut (Meudon); L d'Hen<strong>de</strong>court (IAS); JC<br />

Augereau (Saclay)<br />

• Financement du Programme National <strong>de</strong> Haute Résolution Angulaire (PNHRA)<br />

o Université <strong>de</strong> Nice, Etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s étoiles Be en super-résolution chromatique avec GRAF/ADONIS<br />

o DESPA/Obs. Paris-Meudon, Mise en œuvre du spectrographe GRIF pour KIR/PUE'O du CFHT<br />

27


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

• Financement du Programme <strong>de</strong> Physico-Chimie du Milieu Interstellaire (PCMI) en vue notamment <strong>de</strong> la<br />

préparation à ALMA et HERSCHEL<br />

o IRAM (A. Dutrey)<br />

o Bor<strong>de</strong>aux (C. Ceccarelli, A. Castets, T. Jacq), Besançon (M.L. Dubernet-Tuckey)<br />

o Toulouse (E. Caux, C. Joblin), Grenoble (L. Wiesenfeld, A. Milet)<br />

• Financement par le GdR Phénomènes Cosmiques <strong>de</strong> Haute Energie (PCHE)<br />

o Collaboration « astro-gamma », collaboration « Auger », collaboration « Gamma Ray Bursts »<br />

• R&T optique intégrée (projet IONIC)<br />

o LEMO/INPG, LETI/CENG, IRCOM (Université <strong>de</strong> Limoges) , CRTBT, OCA (Nice), LPMC<br />

(Montpellier), ALCATEL Space<br />

o Industriels ou GIE: CSO Mesure, GeeO<br />

• R&T Micromiroirs déformables<br />

o LEG/INPG, LPMO (Besançon), IEMN (Lilles), LETI/CENG, TIMA (Grenoble), Obs. <strong>de</strong> Marseille<br />

• R&D Coronographie<br />

o DESPA-Observatoire <strong>de</strong> Paris (Y. Clenet, D. Rouan), Université <strong>de</strong> Montréal (R. Doyon),<br />

Université Laval à Québec (G. Joncas) et CFHT (O. Lai, T. Forveille)<br />

4.3 Séjours à l'étranger<br />

Les séjours à l'étranger sont un autre moyen <strong>de</strong> faire progresser <strong>de</strong>s collaborations ou faire aboutir <strong>de</strong>s projets<br />

scientifiques. Les déplacements suivants (seuls sont recensés ceux <strong>de</strong> plus d'1 mois) ont été effectués :<br />

• Détachements:<br />

o Thierry Forveille (2 ans, CFHT, Hawaï),<br />

o Catherine Dougados (18 mois CFHT, Hawaï),<br />

o François Ménard (21 mois CFHT, Hawaï),<br />

o Jean-luc Beuzit (16 mois CFHT, Hawaï),<br />

o Jérôme Bouvier (1 ans CFHT, Hawaï)<br />

o Bertrand Lefloch (3 ans, IRAM, Grena<strong>de</strong>)<br />

• Missions <strong>de</strong> longue durée:<br />

o F.-X. Désert (2mois), F. Malbet (2 mois), P. Kern (2 mois), P. Puget (4 mois)<br />

4.4 Liens avec l'industrie<br />

Sous-traitance et partenariat<br />

Les réalisations mettent le LAOG en relation directe avec les entreprises sous-traitantes sélectionnées<br />

(mécanique, optique...). Dans le cas <strong>de</strong> NAOS en particulier, la préparation <strong>de</strong>s contrats a induit une<br />

connaissance réciproque qui a pu déboucher sur <strong>de</strong>s rapports constructifs. Pour AMBER, une consultance a pu<br />

être <strong>de</strong>mandée à une entreprise (Shaktiware, Marseille) créée par un collègue précé<strong>de</strong>mment impliqué dans<br />

NAOS.<br />

La R&D sur les caméras a été poursuivie pendant ce <strong>quadriennal</strong>, et a occasionnellement permis <strong>de</strong> faire <strong>de</strong><br />

la consultation (entreprise SOFRADIR).<br />

Les travaux <strong>de</strong> R&T menés dans les domaines <strong>de</strong> l'optique adaptative et <strong>de</strong> l'optique intégrée ont permis au<br />

LAOG d'être en rapport avec <strong>de</strong>s industriels ou organismes semi-industriels pour la recherche et les<br />

développements technologiques amont engagés, avec l'objectif d'établir une relation <strong>de</strong> partenariat véritable:<br />

• Projet IONIC: GeeO (GIE avec Schnei<strong>de</strong>r), Teem Photonics, CSO, LETI/CENG<br />

• Projet MMD: LETI/CENG<br />

Le cas du LETI est particulier: une convention <strong>de</strong> collaboration a été signée sur la base <strong>de</strong> l'utilisation <strong>de</strong>s<br />

moyens lourds (salles blanches, microtechnologies) du LETI avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> personnels LAOG pour la<br />

réalisation et les tests. Après quelques années <strong>de</strong> maturation, cette opération est exemplaire en matière <strong>de</strong><br />

complémentarité entre un institut du type du LETI et un laboratoire plus orienté "système" tel que le LAOG<br />

en matière d'optique intégrée et optique adaptative. Cette évolution doit beaucoup à la direction du CENG et<br />

aux relations établies avec elle et responsables concernés.<br />

Ces travaux ont commencé <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s contrats avec les agences (CNES, ESA) <strong>de</strong>stinés à leur permettre<br />

d'utiliser les technologies innovantes mises au point.<br />

28


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

• Optique intégrée: ALCATEL (test <strong>de</strong> nulling pre-Darwin sur financement ESA), CNES<br />

Il faut aussi noter que <strong>de</strong>s allocations <strong>de</strong> thèse ou <strong>de</strong> post-docs ont pu être obtenues auprès <strong>de</strong> certains <strong>de</strong> ces<br />

partenaires (Silas, ALCATEL, CNES).<br />

Valorisation<br />

Une action <strong>de</strong> R&D portant sur une nouvelle approche du contrôle-comman<strong>de</strong> instrumental générique, à base<br />

<strong>de</strong> moyens à bas coût et <strong>de</strong> logiciels du domaine public, et à gran<strong>de</strong> fiabilité, a conduit à une opération <strong>de</strong><br />

valorisation par transfert technologique vers une "jeune pousse" appuyée par le LAOG (J. Bérezné) et<br />

soutenue par l'incubateur grenoblois GRAIN:<br />

• Projet ASCCI: jeune pousse Lork-system (Valence), financement FITT <strong>de</strong> la Région.<br />

Enfin les travaux sur les MMD ont permis d'envisager le dépôt d'un brevet par E. Stadler et J. Charton, la<br />

procédure étant en cours au CNRS fin 2001.<br />

29


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

5 Ressources humaines<br />

L'évolution en cours <strong>de</strong> <strong>quadriennal</strong> est examinée au vu, notamment, <strong>de</strong>s recommandations du Comité<br />

directeur lors <strong>de</strong> l'évaluation du laboratoire en Octobre 1998. Les listes nominatives sont données en Annexe.<br />

5.1 Personnel chercheur<br />

Sur la pério<strong>de</strong> du <strong>quadriennal</strong> (1999-2001), le flux chercheur est <strong>de</strong> +1,5 et les départs en détachement ou<br />

mise à disposition sont équilibrés par les retours.<br />

Recrutements<br />

Le laboratoire a recruté trois chercheurs (2 CNAP et 1 CNRS). En revanche, la baisse du nombre <strong>de</strong> postes<br />

ouverts en physique n’a pas permis l’affichage <strong>de</strong> poste d’enseignant-chercheur <strong>de</strong>puis le début du<br />

<strong>quadriennal</strong> en cours.<br />

Mobilité<br />

Un échange <strong>de</strong> postes, entre C. Nozières et C. Terquem, a eu lieu entre Paris VI et l’UJF permettant <strong>de</strong><br />

régulariser la situation <strong>de</strong> C. Nozières en fonction effective à l’UJF <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong>s années 90. Un<br />

chercheur du LSP (UJF) a rejoint à mi-temps le LAOG. Deux chercheurs, mis à disposition du CFHT, sont<br />

rentrés au LAOG.<br />

Deux chercheurs sont partis du laboratoire: un chercheur CNRS (pour la direction <strong>de</strong> l’Observatoire <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux) et un enseignant-chercheur (par l'échange cité). Un astronome est parti au CFHT (en principe en<br />

mise à disposition mais son statut n'a pu encore être régularisé en Janvier <strong>2002</strong>, soit 2 ans après son départ),<br />

un enseignant-chercheur est parti pour un an, peut-être <strong>de</strong>ux, en détachement au CNRS <strong>de</strong> Tarbes.<br />

Départs à la retraite<br />

Aucun départ à la retraite n’a eu lieu lors du <strong>quadriennal</strong> en cours. Le prochain <strong>quadriennal</strong> peut en revanche<br />

connaître 2 à 4 départs (cf. pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong>s âges plus loin).<br />

5.2 Personnel technique et administratif<br />

Sur la pério<strong>de</strong> du <strong>quadriennal</strong>, le flux ITA est <strong>de</strong> +5, malgré 1 départ à la retraite et <strong>de</strong>ux départs par mobilité.<br />

Recrutements<br />

Le laboratoire a continué <strong>de</strong> croître rapi<strong>de</strong>ment en personnel technique et administratif pendant le<br />

<strong>quadriennal</strong> en cours. Plusieurs personnels techniques sont arrivés sur <strong>de</strong>s postes AFIP (2 AI CNRS) ou <strong>de</strong>s<br />

recrutements (1IE MEN, 1 IE CNRS). Le déficit en personnel administratif, fortement souligné lors <strong>de</strong><br />

l’évaluation précé<strong>de</strong>nte, a été comblé par trois recrutements (2 Ag.Adm MEN, 1 TCN CNRS), portant<br />

l'équipe administrative à 4 personnes et permettant une structuration véritable. Le déficit en personnel <strong>de</strong><br />

niveau T et AI a diminué, améliorant la proportion <strong>de</strong> T et AI au regard du nombre d’IE et IR (8 vs 11). Un<br />

emploi-jeune a été mis en place (mi-temps LAOG, mi-temps OSU).<br />

Deux départs (IR: 1 MEN, 1 CNRS) ont eu lieu par AFIP (SPI -> SDU) ou mobilité interne à l’OSUG<br />

(LAOG -> LGGE).<br />

Le groupe d’ITA/IATOS du LAOG, passé <strong>de</strong> 3 agents en 1991 à 16 à l’automne 1998, est dorénavant <strong>de</strong> 21.<br />

La plupart <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong> métiers nécessaires aux activités prévues sont représentés. L’état <strong>de</strong>s lieux plus<br />

détaillés et la stratégie <strong>de</strong> la composante technique sont détaillés à la section « Moyens ».<br />

30


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

Départs à la retraite<br />

Un départ à la retraite a eu lieu lors du <strong>quadriennal</strong> en cours (en 2001). Le prochain <strong>quadriennal</strong> <strong>de</strong>vrait<br />

connaître 2 départs (cf. pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong>s âges plus loin). Le cas <strong>de</strong> l’IE informatique système est à souligner ; le<br />

contexte est détaillé dans la section consacrée aux moyens informatiques.<br />

Répartition <strong>de</strong>s corps<br />

Pour les personnels MEN, les corps indiqués sont les corps équivalents du CNRS. Il faut noter que la<br />

composante technique du LAOG est pour l'exacte moitié <strong>de</strong>s ingénieurs d'étu<strong>de</strong> ou <strong>de</strong> recherche (dont la<br />

moitié IR1 ou IR0).<br />

Corps AJT, AGT T AI IE IR Total<br />

Nombre 3 4 4 5 6 22<br />

5.3 Récapitulatif <strong>de</strong>s personnels permanents<br />

Le tableau ci-<strong>de</strong>ssous présente la composition <strong>de</strong> l’unité prévue au 1 Février 2003, incluant l'évolution<br />

prévisible en <strong>2002</strong>: arrivée programmée par l'INSU d'un IR informaticien, présence à mi-temps d'un<br />

chercheur S04 du LSP (L. Wiesenfeld), départ d'un IR (P. Puget) au CFHT. Le décompte inclus 2 personnes,<br />

contractuels ou invités/associés longue duré (plus d'une année) ainsi que les 3 chercheurs détachés ou mis à<br />

disposition (à l'IRAM) <strong>de</strong> façon indéfinie. Deux d'entre eux étant susceptibles d'être remplacés par <strong>de</strong>s<br />

invités ou associés, le chiffre ci-<strong>de</strong>ssous correspond à une unité près au nombre <strong>de</strong> personnes effectivement<br />

gérées par le LAOG à un moment donné.<br />

CORPS<br />

ENSEIGNEMENT<br />

SUPERIEUR<br />

CNRS<br />

TOTAL<br />

Professeurs 5 5<br />

Maîtres <strong>de</strong> conférences 6 6<br />

Astronomes 6 6<br />

Astronomes-Adjoints 6 6<br />

Directeurs <strong>de</strong> recherche 4 4<br />

Chargés <strong>de</strong> recherche 9,5 9,5<br />

Ingénieurs 2 12 15<br />

techniciens et administratifs 2 5 7<br />

Autres: Assistants, visiteurs 1 0 1<br />

TOTAL 28 31,5 59,5<br />

Doctorants 19<br />

Il faut noter que le LAOG reçoit en outre <strong>de</strong> 2 à 4 invités courte durée (typiquement 1 à 3 mois) par an,<br />

généralement mais pas exclusivement, sur postes UJF (cf. D-2.2), ainsi que 1 à 2 ATER et plus d'une<br />

vingtaine <strong>de</strong> stagiaires. Le laboratoire abrite donc en moyenne l'équivalent <strong>de</strong> 6 à 7 personnes<br />

supplémentaires, portant le nombre <strong>de</strong> personnes gérées par l'administration et l'informatique à 85.<br />

31


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

PYRAMIDE DES AGES LAOG<br />

10<br />

10<br />

9<br />

Nombre par<br />

Tranche<br />

8<br />

7<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

0<br />

5<br />

0<br />

0<br />

0<br />

2<br />

2<br />

5<br />

4<br />

6<br />

4<br />

4<br />

3<br />

4<br />

2<br />

2<br />

2<br />

ITA<br />

Chercheurs<br />

20-23<br />

24-27<br />

28-31<br />

32-35<br />

36-39<br />

40-43<br />

44-47<br />

Tranche d'Ages<br />

48-51<br />

0<br />

1<br />

1<br />

1<br />

52-55<br />

56-59<br />

60-63<br />

64-67<br />

0<br />

0 Chercheurs<br />

ITA<br />

20-23 24-27 28-31 32-35 36-39 40-43 44-47 48-51 52-55 56-59 60-63 64-67<br />

ITA 0 0 5 2 4 4 4 0 1 1 1 0<br />

Chercheurs 0 0 2 5 6 10 3 4 2 2 2 0<br />

Pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong>s âges<br />

80<br />

70<br />

60<br />

Doctorants<br />

ITA/IATOS<br />

Astronomes<br />

Enseignants-chercheurs<br />

Chercheurs<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 <strong>2002</strong><br />

Doctorants 6 9 13 14 16 17 13 15 17 21 17 13 17 18<br />

ITA/IATOS 4 4 4 7 7 8 11 13 13 16 18 20 21 22<br />

Astronomes 2 2 4 5 7 8 8 7 8 10 11 12 12 13<br />

Enseignants-chercheurs 6 7 9 8 9 10 11 11 11 12 12 11 11 11<br />

Chercheurs 2 4 6 7 10 11 13 13 11 12 12 12 13 13<br />

Evolution à 12 ans<br />

32


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

5.4 Analyse <strong>de</strong> l'évolution<br />

5.4.1 Pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong>s âges<br />

La pyrami<strong>de</strong> <strong>de</strong>s âges (cf. page précé<strong>de</strong>nte), pour les personnels permanents, est arrêtée au 1 Janvier <strong>2002</strong>.<br />

La moyenne d’âge globale est <strong>de</strong> 41 ans, celles <strong>de</strong>s chercheurs <strong>de</strong> 42 ans et celle <strong>de</strong>s ITAs <strong>de</strong> 40 ans (calcul<br />

fait sur les personnes effectivement présentes au laboratoire). Lors <strong>de</strong> l’évaluation précé<strong>de</strong>nte (en Octobre<br />

1998), la moyenne d’âge globale était <strong>de</strong> 40 ans: en 3 ans, elle a augmenté <strong>de</strong> 1 an, traduisant le fait que<br />

malgré un niveau soutenu <strong>de</strong> recrutements, les départs à la retraite sont restés faibles.<br />

La moyenne d'âge, en comprenant les thésitifs, est <strong>de</strong> 38 ans.<br />

5.4.2 Evolution à 12 ans<br />

Un autre élément d'analyse <strong>de</strong> l'évolution du LAOG provient <strong>de</strong> la comparaison <strong>de</strong> l'évolution sur le<br />

<strong>quadriennal</strong> en cours avec celle <strong>de</strong>s 3 pério<strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>ntes, sur 12 ans. Le tableau ci-<strong>de</strong>ssus montre la<br />

croissance par corps, y compris les thésitifs (et les 3 personnes détachées, 1 CNRS, 1 Ens. Ch., 2<br />

Astronomes).<br />

La croissance globale approche un facteur 4 mais la situation varie suivant les corps: la croissance <strong>de</strong>s ITAs<br />

est très soutenue, conséquence <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> développement d'une composante technique orientée vers la<br />

HRA, la croissance <strong>de</strong> chercheurs du CNAP est également remarquable, logiquement liée au développement<br />

<strong>de</strong> Services d'observation associés à la réalisation instrumentale et au traitement <strong>de</strong> données.<br />

La croissance en personnels CNRS comme en Enseignants-chercheurs UJF tend à stagner <strong>de</strong>puis 1995: les<br />

recrutements ou mobilité CNRS ont été mo<strong>de</strong>stes d'une part et compensent d'autre part exactement les<br />

départs (Bertout, Castets), par ailleurs la politique <strong>de</strong> l'UJF est <strong>de</strong>venue défavorable à la physique <strong>de</strong>puis<br />

quelques années, entraînant la réduction <strong>de</strong>s possibilités d'ouverture <strong>de</strong> postes dans les sections marginales<br />

(29 e , 30 e , 34 e ) et notamment en astrophysique et le redéploiement, qui empêche dorénavant <strong>de</strong> récupérer les<br />

supports vacants, par exemple les postes <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux maîtres <strong>de</strong> conférences promus à l'IUF.<br />

Les profils décrits dans ce chapitre, repris brièvement dans le tableau suivant, ont été communiqués à la<br />

Section 14 et au Directeur du département SDU à la mi-2001 en réponse à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> prospective sur les<br />

fléchages <strong>de</strong> postes. Ils résultent pour l'essentiel <strong>de</strong> réflexions menées par le Conseil du laboratoire. Il faut<br />

souligner la part importante <strong>de</strong> profils interdisciplinaires: le LAOG est désireux que soit menée une politique<br />

volontariste d'ouverture <strong>de</strong> postes <strong>de</strong> ce type afin <strong>de</strong> répondre à <strong>de</strong>s besoins typiquement <strong>de</strong> cette nature et<br />

qu'il est impossible, ou pour le moins difficile, <strong>de</strong> pourvoir actuellement par les canaux <strong>de</strong> recrutement<br />

traditionnels.<br />

Section(s) CNRS<br />

S14<br />

S14<br />

S14<br />

Intersections<br />

Intersections<br />

S14 et S8<br />

Profil<br />

Formation stellaire et planétaire<br />

Objets <strong>de</strong> très faible masse et planètes extrasolaires<br />

Simulation numérique (magnéto-)hydrodynamique<br />

Modélisation <strong>de</strong> processus moléculaires collisionnels et réactifs<br />

Traitement du signal pour l’interférométrie<br />

Micro-optique pour l’astronomie<br />

33


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

5.5 Prospective en postes chercheur<br />

5.5.1 Profils Section 14 du CNRS (ou 34 du CNU)<br />

Formation stellaire et planétaire<br />

La question <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s étoiles et <strong>de</strong>s planètes s'est vue profondément modifiée au cours <strong>de</strong>s 10/15<br />

<strong>de</strong>rnières années par les découvertes successives <strong>de</strong> disques <strong>de</strong> poussière et <strong>de</strong> gaz autour d'étoiles jeunes,<br />

l'observation "directe" <strong>de</strong> disques, et la découverte <strong>de</strong> naines brunes et d'exoplanètes. Ces découvertes ont été<br />

accompagnées <strong>de</strong> progrès tout aussi spectaculaires dans la modélisation théorique <strong>de</strong> ces objets. La<br />

communauté française occupe une bonne place tant dans l'effort observationnel que dans les travaux <strong>de</strong><br />

modélisation.<br />

Il n'est donc pas étonnant que ce thème soit affiché comme prioritaire à la fois nationalement et<br />

internationalement: il regroupe <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s cinq thèmes i<strong>de</strong>ntifiés au colloque <strong>de</strong> prospective d'Arcachon, et se<br />

trouve au carrefour <strong>de</strong>s préoccupations <strong>de</strong> trois programmes nationaux (PNPS, PNP, PCMI); par ailleurs, il<br />

constitue l'un <strong>de</strong>s thèmes prioritaires pour les nouvelles générations d'instruments, tels que HERSCHEL, le<br />

VLTI, le KECK, ALMA, ou le NGST.<br />

Dans ce contexte <strong>de</strong> forte compétition internationale, la communauté française doit être capable <strong>de</strong> mobiliser<br />

<strong>de</strong>s chercheurs pouvant apporter un soutien scientifique aux développements <strong>de</strong>s très grands équipements, en<br />

particulier en ce qui concerne les techniques <strong>de</strong> haute résolution angulaire; cette compétence doit également<br />

leur permettre <strong>de</strong> tirer le meilleur parti <strong>de</strong> ces instruments, tant sur le plan purement observationnel que sur<br />

celui <strong>de</strong> la modélisation <strong>de</strong>s données.<br />

Malgré la longue tradition française dans le domaine <strong>de</strong> la physique stellaire, notre communauté est<br />

néanmoins sous-représentée en chercheurs présentant ce double profil; un fléchage <strong>de</strong> poste sur ce type <strong>de</strong><br />

profil est donc nécessaire pour bénéficier pleinement sur le plan scientifique <strong>de</strong> l'investissement<br />

particulièrement important qui a été opéré sur le développement <strong>de</strong>s très grands équipements <strong>de</strong> notre<br />

discipline.<br />

Objets <strong>de</strong> très faible masse et planètes extrasolaires<br />

Les étoiles <strong>de</strong> très faible masse, les naines brunes et les planètes extra-solaires sont <strong>de</strong>venues en quelques<br />

années un champ <strong>de</strong> l'astrophysique extrêmement actif du fait <strong>de</strong> progrès observationnels spectaculaires<br />

concernant le sujet.<br />

Ces objets interviennent en effet dans <strong>de</strong> nombreux domaines: diagnostic du processus <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s<br />

étoiles et <strong>de</strong>s planètes, physique <strong>de</strong>s intérieurs stellaires dégénérés et <strong>de</strong>s atmosphères <strong>de</strong>nses et très froi<strong>de</strong>s,<br />

problème <strong>de</strong> la matière sombre galactique...<br />

L'étu<strong>de</strong> conjointe <strong>de</strong> ces trois types d'objets est un atout pour la compréhension <strong>de</strong> processus complexes,<br />

parmi lesquels peuvent être notamment cités :<br />

un processus <strong>de</strong> formation commun <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> très faible masse (~0.3 M o ) jusqu'à <strong>de</strong>s objets isolés <strong>de</strong><br />

masse planétaire (10 masses <strong>de</strong> Jupiter, voir moins) est pressenti car la fonction <strong>de</strong> masse d'amas jeunes<br />

présente une pente unique sur l'intégralité <strong>de</strong> ce domaine <strong>de</strong> masse. Une étu<strong>de</strong> plus approfondie <strong>de</strong>s fonctions<br />

<strong>de</strong> masse ainsi que <strong>de</strong>s statistiques <strong>de</strong> binarité <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> très faible masse, naines brunes et planètes<br />

isolées est nécessaire pour mieux comprendre ce processus <strong>de</strong> formation.<br />

Etoiles <strong>de</strong> très faible masse, naines brunes et planètes géantes ont en commun une physique très complexe,<br />

associant <strong>de</strong>s intérieurs dégénérés et <strong>de</strong>s atmosphères <strong>de</strong>nses et froi<strong>de</strong>s où se produisent <strong>de</strong>s phénomènes<br />

météorologiques: chimie complexe avec formation <strong>de</strong> nuages et d'aérosols, dynamique incluant <strong>de</strong>s<br />

phénomènes <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsation. Une étu<strong>de</strong> globale <strong>de</strong>s atmosphères tout au long <strong>de</strong> cette séquence apporte <strong>de</strong>s<br />

contraintes précieuses en fonction <strong>de</strong>s températures et ainsi <strong>de</strong> beaucoup mieux appréhen<strong>de</strong>r, notamment, la<br />

physique <strong>de</strong>s planètes géantes.<br />

Les contraintes observationnelles à apporter à ces domaines <strong>de</strong> recherche sont nombreuses et peuvent aller<br />

<strong>de</strong>s comptages stellaires pour déterminer les fonctions <strong>de</strong> masse, ou <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> statistique <strong>de</strong> binarité à <strong>de</strong>s<br />

34


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

mesures <strong>de</strong>s paramètres stellaires (spectres, rayons, masses, température, etc...) pour contraindre la physique<br />

stellaire.<br />

Ce sujet est appelé à subir une importante évolution dans les années à venir grâce aux télescopes <strong>de</strong> classe<br />

10m et plus (VLT, NG-CFHT, OWL, etc...) autorisant l'obtention d'observations <strong>de</strong> qualité pour ces objets très<br />

faibles, au développement <strong>de</strong> l'interférométrie qui <strong>de</strong>vrait pouvoir assurer l'obtention <strong>de</strong>s premiers spectres<br />

<strong>de</strong> planètes extrasolaires et à l'arrivée <strong>de</strong>s caméras grand champ sur les télescopes <strong>de</strong> 4m (MEGACAM,<br />

WIRCAM au CFHT par ex.) permettant <strong>de</strong>s relevés suffisamment profonds pour détecter <strong>de</strong>s naines brunes <strong>de</strong><br />

quelques centaines <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés Kelvin.<br />

Un profil convenant le mieux au besoin sera celui d'un observateur-modélisateur travaillant en association<br />

avec les équipes théoriques en physique stellaire et atmosphères.<br />

Simulation numérique (magnéto)hydrodynamique :<br />

La physique <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s, magnétisés ou non, joue un rôle très important dans les thèmes abordés au LAOG,<br />

et qui concernent principalement les milieux dilués: disques d’accrétion et jets (tant pour les étoiles en<br />

formation que les noyaux actifs <strong>de</strong> galaxie), milieu interstellaire, et plus particulièrement ses régions <strong>de</strong><br />

formation stellaire. Pour la plupart <strong>de</strong> ces thèmes, une compréhension fine <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> stabilité, surtout<br />

dans les phases nonlinéaires, et <strong>de</strong> transport, en particulier <strong>de</strong> transport turbulent, ne peut se développer que<br />

par une interaction entre réflexion théorique et simulation numérique. Pour ne citer que quelques exemples<br />

récents, la simulation numérique a profondément modifié nos conceptions <strong>de</strong> la turbulence MHD dans le<br />

milieu interstellaire et dans les disques, du phénomène dynamo dans les disques, ou <strong>de</strong> la stabilité à long<br />

terme <strong>de</strong>s jets ; par ailleurs <strong>de</strong>s problèmes particulièrement complexes tels que celui <strong>de</strong> l’interaction d’un<br />

disque magnétisé avec la magnétosphère <strong>de</strong> l’objet autour duquel il gravite, commencent à être abordés.<br />

Une double révolution s’est accomplie au cours <strong>de</strong>s vingt <strong>de</strong>rnières années. D’un côté, la communauté<br />

astrophysique a réalisé le rôle central, voire moteur, que joue le champ magnétique dans la dynamique <strong>de</strong>s<br />

flui<strong>de</strong>s astrophysiques, et sa capacité à affecter <strong>de</strong> façon quelquefois dramatique la physique <strong>de</strong> certains<br />

problèmes par rapport à leur équivalent hydrodynamique. Par ailleurs, le gain continuel <strong>de</strong> puissance <strong>de</strong>s<br />

calculateurs a progressivement permis d’attaquer <strong>de</strong> front la question <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> simulations MHD<br />

3D directes. A l’heure actuelle, quelques co<strong>de</strong>s performant existent en astrophysique, principalement aux<br />

différences finies, tels que le co<strong>de</strong> ZEUS.<br />

Dans les dix ou quinze prochaines années, <strong>de</strong>ux créneaux sont amenés à se développer: celui <strong>de</strong>s simulations<br />

globales, en particulier par <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s d’adaptation du pas <strong>de</strong> grille, ou par <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> type SPH<br />

propres à la MHD, et celui <strong>de</strong>s simulations idéales mais détaillées <strong>de</strong> processus fondamentaux, couplées à<br />

une approche phénoménologique et/ou théorique <strong>de</strong> ces processus, et à leurs applications astrophysiques. La<br />

première approche suppose <strong>de</strong>s moyens humains et matériels lourds, et sera vraisemblablement développée<br />

par <strong>de</strong>s équipes dédiées. La <strong>de</strong>uxième approche est tout à fait abordable par le biais <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s existants<br />

actuellement, et se montre déjà très prometteuse tant sur le plan <strong>de</strong> la recherche théorique qu’elle suscite que<br />

sur celui <strong>de</strong>s applications astrophysiques (voir, par exemple, les nouvelles théories dynamo dans les disques<br />

proposées dans la littérature récente).<br />

Le recrutement d’un jeune chercheur sur ce <strong>de</strong>uxième type d’activité, avec une formation à l’utilisation et à<br />

l’adaptation <strong>de</strong> co<strong>de</strong>s lourds, serait particulièrement adaptée et productive au LAOG, <strong>de</strong> par l’expertise à la<br />

fois théorique, modélisatrice et observationnelle regroupée sur les thèmes mentionnés en introduction, et <strong>de</strong><br />

part l’investissement déjà effectué par l’équipe « SHERPAS » sur cette question, en particulier sur le co<strong>de</strong><br />

ZEUS, maintenant implanté au laboratoire, et qui est très adapté à l’ensemble <strong>de</strong> ces problèmes. Par ailleurs,<br />

ce recrutement permettrait <strong>de</strong> combler partiellement le retard accumulé sur le plan national dans ce type<br />

d’expertise.<br />

5.5.2 Profils interdisciplinaires<br />

Modélisation <strong>de</strong> processus moléculaires collisionnels et réactifs<br />

Les observatoires HERSCHEL et ALMA vont ouvrir <strong>de</strong> nouvelles perspectives sur l'astrophysique moléculaire<br />

en longueur d'on<strong>de</strong>, en sensibilité et en résolution.<br />

35


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

HERSCHEL ouvrira <strong>de</strong> nouvelles fenêtres spectrales, et permettra l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s molécules présentes dans notre<br />

atmosphère, notamment l'eau, dans <strong>de</strong>s conditions très variées d'excitation. Alma permettra une étu<strong>de</strong> à haute<br />

résolution <strong>de</strong>s associations spatiales, et <strong>de</strong>vrait ainsi permettre <strong>de</strong> préciser le rôle mutuel <strong>de</strong> la physicochimie<br />

en phase gazeuse et sur les grains, aussi bien dans les régions choquées que dans les objets jeunes et<br />

les disques d'accrétion.<br />

Pour anticiper cette exploration <strong>de</strong> l'univers moléculaire et <strong>de</strong> l'héritage <strong>de</strong> la chimie du milieu interstellaire<br />

dans la formation <strong>de</strong>s systèmes planétaires, un effort <strong>de</strong> modélisation amont sur les processus physicochimiques<br />

et sur le renouvellement <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> données associées est indispensable, notamment concernant<br />

les taux <strong>de</strong> collision et <strong>de</strong> réaction dans le gaz et sur les surfaces <strong>de</strong>s grains.<br />

Le ou les chercheurs recrutés définiront les priorités en collaboration avec toute la communauté, en<br />

particulier au sein du programme national PCMI, et établiront <strong>de</strong>s collaborations européennes aux interfaces<br />

<strong>de</strong> la physique et <strong>de</strong> la chimie pour les traiter. Ils participeront ensuite aux efforts <strong>de</strong> toute la communauté<br />

pour réaliser <strong>de</strong>s observations originales avec HERSCHEL et ALMA, et pour préparer les générations suivantes<br />

d'observatoires "moléculaires", notamment DARWIN.<br />

Ce profil pourrait être affiché en commun avec une section <strong>de</strong> chimie.<br />

Traitement du signal pour l’interférométrie<br />

L'interférométrie optique entre dans une phase ou elle va être ouverte au plus grand nombre notamment<br />

grâce aux développements VLTI. Les instruments AMBER et MIDI et leur environnement ont été conçus dans<br />

cet objectif. L'utilisation bientôt intensive <strong>de</strong> l'interférométrie commence à engendrer <strong>de</strong>s besoins nouveaux<br />

en traitement du signal en aval <strong>de</strong> la chaîne d'observation :<br />

• précisions requises accrues <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur (haute dynamique),<br />

• élargissement du champ d'observation notamment par <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> "mosaiçage",<br />

• utilisation d'observables relativement nouvelles comme la clôture <strong>de</strong> phase,<br />

• préparation <strong>de</strong>s observations et à la réduction <strong>de</strong>s données sous forme <strong>de</strong> simulations réalistes,<br />

• connaissance précise voire prédictive <strong>de</strong> la physique <strong>de</strong> l'atmosphère turbulente,<br />

• connaissance fine <strong>de</strong> l'instrument par modélisation ("end-to-end"): optique guidée, grand champ,<br />

estimateurs optimaux,...<br />

Par ailleurs, il s'agit d'anticiper la secon<strong>de</strong> génération d'instruments du VLTI qui <strong>de</strong>vraient pointer vers <strong>de</strong>s<br />

domaines ou un traitement du signal très spécifique est essentiel:<br />

• reconstruction d'image (et problèmes inverses),<br />

• extension vers les longueurs d'on<strong>de</strong> visible,<br />

• extension du champ d'observation.<br />

Ces travaux nécessitent une action forte <strong>de</strong> la communauté à la hauteur <strong>de</strong>s espoirs <strong>de</strong>s astronomes nonspécialistes,<br />

associés aux objectifs astrophysiques tels que l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s noyaux actifs <strong>de</strong> galaxie (sensibilité,<br />

champ, reconstruction d'image), la caractérisation d'exoplanètes (précision, dynamique,...) et la formation<br />

stellaire (reconstruction d'image, dynamique).<br />

Ils requièrent une approche robuste du traitement du signal, faisant appel à l'expertise <strong>de</strong> la communauté<br />

"mathématiques appliqués" conjuguée à celle <strong>de</strong>s interférométristes instrumentalistes, imposant une<br />

démarche qualité propre aux grands projets.<br />

Il est nécessaire pour cela <strong>de</strong> recruter un ou <strong>de</strong>s chercheurs à la frontière <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux profils.<br />

Dans le futur, le ou les chercheurs recrutés seront à même <strong>de</strong> participer aux efforts <strong>de</strong> l'interférométrie<br />

millimétrique (ALMA), <strong>de</strong>s très grands télescopes (NG-CFHT, OWL) ainsi que <strong>de</strong>s missions spatiales<br />

(DARWIN).<br />

Micro-optique pour l’astronomie<br />

Dans le développement <strong>de</strong>s instruments pour les très grands télescopes, mais aussi pour les missions<br />

spatiales, la micro-optique <strong>de</strong>vient un atout considérable, notamment pour les instruments d'optique<br />

adaptative et d'interférométrie. Il nous semble indispensable <strong>de</strong> recruter <strong>de</strong>s chercheurs associant une<br />

compétence en micro-optique ainsi qu'une maîtrise <strong>de</strong>s objectifs astrophysiques.<br />

Le premier axe s'inscrit dans le développement <strong>de</strong> l'instrumentation dédié aux réseaux <strong>de</strong> télescopes utilisés<br />

en mo<strong>de</strong> interférométrique (VLTI et Darwin essentiellement dans le cadre européen). Dans ce cas, on utilise<br />

36


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

le potentiel <strong>de</strong> l'optique guidée planaire pour la recombinaison monomo<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisceaux et pour les fonctions<br />

associées <strong>de</strong> métrologie <strong>de</strong> l'instrument.<br />

Le second axe concerne la mise en place <strong>de</strong> l'optique adaptative <strong>de</strong> nouvelle génération. Le point critique<br />

limitant significativement la réalisation <strong>de</strong>s futurs instruments d'observation pour l'astronomie concerne les<br />

systèmes d'optique adaptative qui leur seront associés. Ces grands collecteurs ne seront utilisables que<br />

moyennant <strong>de</strong>s progrès significatifs en terme <strong>de</strong> système et <strong>de</strong> miroirs déformables. La France possè<strong>de</strong> une<br />

avance notable dans ce domaine.<br />

Ces besoins dans le domaine <strong>de</strong> la micro-optique impliquent un partenariat étroit entre les laboratoires SDU<br />

et les laboratoires CNRS, ou autres, spécialistes <strong>de</strong>s technologies requises. Les laboratoires partenaires<br />

permettent la réalisation <strong>de</strong> composants spécifiques à nos besoins au moyen <strong>de</strong> leurs équipements lourds.<br />

Une interaction efficace requiert <strong>de</strong> maîtriser leur domaine et d'être capable d'intervenir dans les différentes<br />

phases <strong>de</strong> conception, <strong>de</strong> réalisation et <strong>de</strong> conception <strong>de</strong>s composants.<br />

Pour tous ces sujets, il nous semble indispensable <strong>de</strong> recruter un chercheur qui possè<strong>de</strong> <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s<br />

compétences dans les domaines suivants:<br />

• instrumentation pour l'astronomie,<br />

• micro-technologies appliquées à l'optique,<br />

• techniques à haute résolution angulaire.<br />

Il doit permettre un dialogue <strong>de</strong> qualité entre les partenaires concernés. Il pourra ainsi intervenir à tous les<br />

niveaux <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong>puis l'élaboration <strong>de</strong>s objectifs instrumentaux jusqu'à la réalisation <strong>de</strong> dispositifs<br />

adaptés au mieux à nos besoins.<br />

Ce profil correspond à un fléchage commun avec une section d'optique.<br />

5.6 Prospective en postes ITA<br />

L’évolution du groupe technique et la prospective instrumentale a conduit à une prospective en postes ITA<br />

(CNRS ou MEN), communiquée à l’INSU et à l’OSUG courant 2001. Elle est résumée, mise à jour au vu <strong>de</strong>s<br />

évolutions récentes, dans le tableau suivant. L’ordre <strong>de</strong>s profils traduit la priorité <strong>de</strong>s besoins. Le départ <strong>de</strong> P.<br />

Puget, assumant la direction technique et plusieurs responsabilités <strong>de</strong> chef projet, est pris en compte ici.<br />

Trois <strong>de</strong>s postes concernent <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> type ITARF/IATOS, les autres <strong>de</strong>s postes ITAs CNRS.<br />

Niveau Métier Destination Année<br />

AI Informaticien JMMC – Développement et groupe projet 2003 / P1<br />

T Mécanicien Groupe projet 2003 / 04<br />

AGT Secrétariat Service administratif 2003/04<br />

IE Informaticien système Service informatique du LAOG 2004<br />

AI Electronique/contrôle Groupe projet 2005<br />

IR Informaticien JMMC – Développement et groupe projet 2006<br />

T Informatique Web Service informatique du LAOG (+OSUG) 2003 à +<br />

T Maintenance Services généraux (+ OSUG) 2003 à +<br />

Tableau ITA (cf. 5.5)<br />

5.6.1 AI Informaticien développement - Bap E<br />

Destination:<br />

Année: 2003<br />

Centre d’expertise en interférométrie optique (JMMC)<br />

Justification: Besoins du centre d’expertise en interférométrie (centre Jean-Marie Mariotti ou JMMC) que le<br />

LAOG, l’Observatoire <strong>de</strong> Nice et 8 autres laboratoires ont créé avec l’appui <strong>de</strong> l’INSU en 2000 pour répondre<br />

37


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

aux besoins multiples <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> données, <strong>de</strong> recherche algorithmique, <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> services<br />

divers requis par l’exploitation optimale <strong>de</strong>s grands interféromètres optiques (notamment le VLTI). La gestion<br />

du JMMC repose <strong>de</strong> façon importante sur le LAOG. Son développement se fera avec une recherche <strong>de</strong><br />

synergie avec le centre ADACE que l’IRAM <strong>de</strong>vrait mettre en place pour l’exploitation d’ALMA. Une équipe<br />

<strong>de</strong> chercheurs est déjà impliquée au LAOG dans l’activité <strong>de</strong> ce centre. En revanche, le travail informatique<br />

proprement dit requiert <strong>de</strong>s personnels <strong>de</strong> métier informatique dont nous estimons le besoin à 10 ingénieurs<br />

et assistants-ingénieurs au total (tous sites confondus) dont partie à Grenoble.<br />

Un poste d’IE est en place et appuiera le JMMC à raison <strong>de</strong> 80% à compter <strong>de</strong> la fin du projet AMBER. Un<br />

poste IR chef projet est ouvert cet année. Le poste d’AI <strong>de</strong>mandé ici correspond aux tâches <strong>de</strong> codage <strong>de</strong>s<br />

logiciels et <strong>de</strong> participation à la mise en place et à fonctionnement <strong>de</strong>s services prévus (dont la maintenance<br />

informatique).<br />

Profil : Profil généraliste permettant d’assurer le codage d’algorithmes au sein <strong>de</strong> modules et via <strong>de</strong>s<br />

métho<strong>de</strong>s définies par <strong>de</strong>s ingénieurs<br />

Formation: DUT avec formation standard à la mise en place algorithmique et au codage <strong>de</strong> logiciels <strong>de</strong><br />

traitement <strong>de</strong> données<br />

Tutelle :<br />

CNRS<br />

5.6.2 T Mécanicien - Bap C<br />

Destination:<br />

Groupe projet <strong>de</strong> développement instrumental<br />

Année: 2003 (en priorite 2) ou 2004<br />

Type :<br />

Création : casca<strong>de</strong> liée à départ à la retraite<br />

Justification: L’évolution <strong>de</strong>s responsabilité au sein du groupe projet, avec le passage <strong>de</strong> l’ingénieur<br />

mécanicien à <strong>de</strong>s responsabilités projets ne lui permettront plus d’assurer toutes les taches <strong>de</strong> <strong>de</strong>sign<br />

mécanique qu’il avait jusqu’à maintenant. Le technicien <strong>de</strong> bureau d’étu<strong>de</strong> qui vient d’être promu AI pourra<br />

assumer ces taches, mais ceci se fera au détriment <strong>de</strong> certaines taches <strong>de</strong> réalisation et <strong>de</strong> montage qu’il<br />

effectuait jusqu’à maintenant. Le technicien recruté ayant une formation Bac Technique ou Professionnel, en<br />

fabrication mécanique, assurera la réalisation <strong>de</strong> pièces ou <strong>de</strong> sous-ensembles. Il participera aussi au montage<br />

et à l’ajustage <strong>de</strong> système plus importants. Il pourra être intégré au bureau d’étu<strong>de</strong> pour faire les <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong><br />

détails ou la mise en plan sur les outils CAO du laboratoire.<br />

Profil :<br />

Formation:<br />

Technicien <strong>de</strong> réalisation mécanique<br />

Bac Professionnel ou Bac Technique en fabrication mécanique<br />

Compétences :<br />

• Maîtrise du travail sur machines outils<br />

• capacité à participer au montages et à l’ajustage nécessaire pour <strong>de</strong> l’instrumentation opto-mécanique<br />

• bonne connaissance en <strong>de</strong>ssin industriel<br />

• <strong>de</strong>s connaissances en CAO/DAO seraient appréciées.<br />

Tutelle :<br />

CNRS<br />

5.6.3 AGT Administratif<br />

Destination : Appui administratif <strong>de</strong>s projets<br />

Année: 2003 souhaitable, indispensable en 2004<br />

Justification : Une activité importante du LAOG est <strong>de</strong> nature technique et concerne la réalisation <strong>de</strong> projets<br />

lourds au sein <strong>de</strong> consortia regroupant plusieurs laboratoires (NAOS, AMBER…) et d’autre part une activité<br />

soutenue <strong>de</strong> R&D en collaboration avec <strong>de</strong>s laboratoires et <strong>de</strong>s entreprises en vue d’applications à<br />

l’instrumentation astronomique et <strong>de</strong> valorisation. Cette activité génère une quantité notable <strong>de</strong><br />

documentation standardisée ainsi que <strong>de</strong> tâches administratives étroitement phasées avec la gestion projet<br />

<strong>de</strong>s projets en question. Elle s’accomo<strong>de</strong> difficilement <strong>de</strong>s aléas <strong>de</strong> la gestion globale du laboratoire et donc<br />

du manque <strong>de</strong> disponibilité éventuelle <strong>de</strong> l’équipe administrative du LAOG.<br />

Le poste <strong>de</strong>mandé viendrait en appui administratif <strong>de</strong>s projets lourds du LAOG notamment pour la gestion <strong>de</strong><br />

la documentation, le secrétariat projet, le suivi <strong>de</strong>s réunions d’avancement.<br />

38


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

Profil :<br />

Formation :<br />

Tutelle :<br />

Profil généraliste<br />

Formation standard, si possible CAP adapté<br />

MEN<br />

5.6.4 IE Informaticien système – Bap E<br />

Destination:<br />

Service informatique du LAOG<br />

Année: 2004<br />

Justification: L'administrateur systèmes et réseaux administrera et exploitera les moyens informatiques<br />

communs du LAOG. Ceux-ci sont basés sur un petit groupe <strong>de</strong> machines centrales effectuant les calculs milourds,<br />

les services <strong>de</strong> dépouillement <strong>de</strong> données observationelles et servant d’interface avec les moyens<br />

lourds <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> l’Observatoire. L’ensembles <strong>de</strong>s autres services (bureautique, web, multimédia…) est<br />

assuré par <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> travail individuels, pour une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s PC « sans disque » sous Linux que<br />

l’ingénieur système gère comme un système unique.<br />

Ses fonctions :<br />

• Installer, mettre à niveau et faire évoluer les éléments matériels et logiciels <strong>de</strong>s systèmes informatiques.<br />

• Administrer et maintenir le réseau et les services du réseau.<br />

• Utiliser les outils logiciels pour l'administration <strong>de</strong> l'ensemble du système informatique, voire les<br />

concevoir et les développer.<br />

• Gérer l'interconnexion <strong>de</strong> l'unité avec les partenaires extérieurs (observatoires et autres sites<br />

d’observation)<br />

• Mettre en place, maintenir, éventuellement développer, les logiciels nécessaires au dépouillement <strong>de</strong><br />

données observationelles ou au calcul lourd (modélisations).<br />

• Assurer la veille technologique, en particulier sur l’environnement <strong>de</strong> travail et les développements <strong>de</strong><br />

Linux.<br />

• Optimiser l'utilisation <strong>de</strong>s systèmes, en suivre l'exploitation quotidienne (sauvegar<strong>de</strong>...)<br />

• Participer à l’établissement <strong>de</strong>s règles d'utilisation en concertation avec la commission informatique.<br />

• Assurer la fiabilité et la sécurité <strong>de</strong> l'ensemble du système.<br />

• Former le personnel <strong>de</strong> l'unité à l'utilisation <strong>de</strong>s systèmes et réseaux du site<br />

• Conseiller et fournir une assistance aux utilisateurs<br />

• Animer et coordonner à terme l'activité <strong>de</strong> l’équipe gérant les moyens informatiques communs du LAOG<br />

• Négocier avec les fournisseurs pour l'infrastructure physique, les équipements, les logiciels, et les<br />

services<br />

Profil: Administrateur systèmes et réseaux<br />

Compétences: Connaître les concepts et techniques d'architecture <strong>de</strong>s systèmes et réseaux ; Connaître<br />

différentes architectures matérielles (PC, MAC) ; Maîtriser le système Linux et au moins un shell ; Connaître<br />

les technologies, les protocoles, les outils <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> communication et <strong>de</strong> télécommunication ;<br />

Connaître les outils d'administration, d'audit et d'analyse <strong>de</strong> Linux et AIX ; Maîtriser les procédures <strong>de</strong><br />

sécurité informatique <strong>de</strong>s systèmes Linux et Windows; Mener un consultation <strong>de</strong> fournisseurs ; Gérer les<br />

situations d'urgence et hiérarchiser les priorités ; Répondre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en conformité avec les besoins <strong>de</strong><br />

l'unité ; Rédiger <strong>de</strong>s notes techniques et supports <strong>de</strong> formation, notamment Web ; Maîtriser l'anglais<br />

technique écrit du domaine ; Goût pour le travail en équipe.<br />

Tutelle :<br />

CNRS<br />

5.6.5 AI Electronique et contrôle<br />

Destination:<br />

Groupe projet <strong>de</strong> développement instrumental<br />

Année: 2005<br />

Type :<br />

Création : casca<strong>de</strong> liée à départ à la retraite<br />

Justification: Le départ à la retraite <strong>de</strong> l’actuel IR1 spécialiste du contrôle induira en 2005 une lacune dans<br />

le groupe projet. L’autre électronicien spécialiste du sujet, IE, étant <strong>de</strong> très bon niveau, il <strong>de</strong>vrait pouvoir<br />

passer IR assez tôt. Il sera indispensable <strong>de</strong> le secon<strong>de</strong>r pour compenser le départ <strong>de</strong> l’IR et suffisant <strong>de</strong> faire<br />

39


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

cela par un recrutement AI. L’AI recruté assurera les tâches <strong>de</strong> réalisation aux côtés <strong>de</strong> l’IE et sera formé à<br />

certains aspects <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s menées par celui-ci qu’il pourra progressivement remplacer sur <strong>de</strong>s actions bien<br />

définies.<br />

Profil :<br />

Formation:<br />

Electronicien spécialiste du contrôle-comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> systèmes complexes<br />

DUT en électronique<br />

Compétences :<br />

• Connaissance <strong>de</strong>s environnements <strong>de</strong> contrôle instrumental<br />

• Bonne connaissance <strong>de</strong> l’électronique numérique<br />

Tutelle : CNRS<br />

5.6.6 IR Informaticien développement - Bap E<br />

Destination: Centre d’expertise en interférométrie optique (JMMC) et groupe projet du laboratoire (2/3–1/3)<br />

Année: 2006<br />

Justification: Besoins du centre d’expertise en interférométrie (centre Jean-Marie Mariotti ou JMMC) que le<br />

LAOG, l’Observatoire <strong>de</strong> Nice et 8 autres laboratoires ont créé avec l’appui <strong>de</strong> l’INSU en 2000 pour répondre<br />

aux besoins multiples <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> données, <strong>de</strong> recherche algorithmique, <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong> services<br />

divers requis par l’exploitation optimale <strong>de</strong>s grands interféromètres optiques (notamment le VLTI). La gestion<br />

du JMMC repose <strong>de</strong> façon importante sur le LAOG. Son développement se fera avec une recherche <strong>de</strong><br />

synergie avec le centre ADACE que l’IRAM <strong>de</strong>vrait mettre en place pour l’exploitation d’ALMA. Une équipe<br />

<strong>de</strong> chercheurs est déjà impliquée au LAOG dans l’activité <strong>de</strong> ce centre. En revanche, le travail informatique<br />

proprement dit requiert <strong>de</strong>s personnels <strong>de</strong> métier informatique dont nous estimons le besoin à 10 ingénieurs<br />

et assistants-ingénieurs au total (tous sites confondus) dont partie à Grenoble.<br />

Le poste <strong>de</strong>mandé est le 4 e dont la mise en place est proposée dans le cadre du démarrage <strong>de</strong>s activités du<br />

centre. Il correspond aux tâches <strong>de</strong> gestion projet global et d’encadrement <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> codage <strong>de</strong>s<br />

logiciels et <strong>de</strong> mise en place et suivi <strong>de</strong>s services (dont la maintenance informatique) prévus.<br />

Profil : Développement et maintenance <strong>de</strong> co<strong>de</strong>s informatiques, connaissance du traitement du<br />

signal, éventuellement <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s adaptées aux problèmes inverses.<br />

Formation: Formation standard au développement algorithmique et à la gestion projet.<br />

Tutelle : CNRS<br />

5.6.7 T informaticien – Bap C<br />

Destination : Maintenance <strong>de</strong> site web<br />

Année : Aussitôt que permis par couplage avec <strong>de</strong>man<strong>de</strong> OSUG<br />

Justification : Le site internet du laboratoire <strong>de</strong>vient un outil indispensable. Mis en place par <strong>de</strong>s chercheurs<br />

ou ingénieurs, il requiert ensuite une maintenance régulière. La continuité <strong>de</strong> cette activité et le type <strong>de</strong><br />

formation nécessaire n’est pas compatible avec les fonctions et métiers disponibles du laboratoire. Il s’agit<br />

d’un nouveau métier et d’un besoin à temps partiel qui bénéficierait d’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> similaire <strong>de</strong> l’OSUG.<br />

Profil : Profil généraliste<br />

Formation : BTS - DUT avec formation standard aux outils <strong>de</strong> communication internet (standard HTML et<br />

ses évolutions)<br />

Quotité : 1/2 (à coupler avec un besoin similaire dans l’OSUG)<br />

Tutelle : MEN<br />

5.6.8 Technicien <strong>de</strong> maintenance<br />

Destination : Maintenance et suivi du petit matériel et <strong>de</strong> l’infrastructures<br />

Année : Aussitôt que permis par couplage avec <strong>de</strong>man<strong>de</strong> OSUG<br />

Justification : Le laboratoire dispose <strong>de</strong> locaux et équipements divers générant une activité <strong>de</strong> maintenance<br />

et suivi d’approvisionnement, échouant normalement aux services généraux. En pratique, pour satisfaire les<br />

besoins réels, parfois urgents en raison <strong>de</strong>s nécessités <strong>de</strong> nos engagements, un personnel <strong>de</strong> haute<br />

compétence, donc mal employé, doit compenser l’impossibilité pour l’université d’intervenir à temps, ce qui<br />

40


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

ne peut pas <strong>de</strong>venir la règle. Un tel poste permettrait en outre <strong>de</strong> répondre à <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> manutention,<br />

d’intervention sur aménagement et autres activités ponctuelles requiérant un personnel d’exécution<br />

disponible. Il s’agit d’un nouveau métier et d’un besoin à temps partiel qui bénéficierait d’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

similaire <strong>de</strong> l’OSUG.<br />

Profil :<br />

Profil généraliste<br />

Formation : Expérience adaptée suffirait<br />

Quotité :<br />

1/3 (à coupler avec un besoin similaire dans l’OSUG)<br />

Tutelle :<br />

MEN<br />

41


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

6 Moyens<br />

Deux aspects particuliers du LAOG sont ici détaillés: l’évolution et l’orientation <strong>de</strong> la composante technique,<br />

qui a été créée, pour l’essentiel, en l’espace <strong>de</strong> 8 ans et la politique informatique du laboratoire qui possè<strong>de</strong><br />

divers atouts qu’il est important <strong>de</strong> préserver.<br />

6.1 Composante technique<br />

6.1.1 Etats <strong>de</strong>s lieux<br />

La composante instrumentale au LAOG s’inscrit essentiellement autour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux activités :<br />

• le développement d’instrumentation pour les TGE,<br />

• les activités Recherche et Technologie.<br />

Il faut remarquer que dans les <strong>de</strong>ux cas on essaie que ces activités soient en lien direct avec certaines<br />

priorités astrophysiques <strong>de</strong>s équipes du laboratoire.<br />

Pour l’instrumentation on retrouvera <strong>de</strong>s instruments liés à la haute résolution angulaire: otique adaptative et<br />

interférométrie, en ce qui concerne la R&T on retrouve les mêmes liens, nos développements s’appliquant<br />

principalement dans ces <strong>de</strong>ux domaines, sachant que pour les détecteurs JSET on pourra avoir un champ<br />

d’applications beaucoup plus large.<br />

L’ensemble <strong>de</strong> ces activités se base sur un groupe technique maintenant constitué d’une quinzaine<br />

d’ingénieurs et techniciens. Le développement du laboratoire au cours <strong>de</strong>s quatre <strong>de</strong>rnières années, entreautres,<br />

a permis d’arriver à la taille minimum, en nombre comme en spécialités, permettant <strong>de</strong> mener à bien<br />

ces activités. Il faut cependant remarquer qu’un domaine particulier est toujours très déficitaire: il s’agit <strong>de</strong><br />

l’informatique, tant pour les programmes <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s instruments que pour les aspects traitement <strong>de</strong>s<br />

données. Ceci impose d’utiliser pour certains <strong>de</strong> ces développements <strong>de</strong>s personnes dont l’informatique n’est<br />

pas la spécialité: ingénieurs venant d’autres domaines ou chercheurs, ce qui n’est en général pas la meilleure<br />

solution que ce soit pour le projet lui-même ou les personnels.<br />

Notre structure projet actuelle nous permet <strong>de</strong> participer à la conception <strong>de</strong>s instruments en interaction<br />

directe avec les chercheurs grâce à un groupe ayant l’essentiel <strong>de</strong>s compétences: système, optique,<br />

mécanique, électronique, logiciel sachant que dans ces domaines nous pouvons suivre l’ensemble du<br />

développement <strong>de</strong>puis la conception et les simulations jusqu’aux intégrations et tests finaux. Il faut noter<br />

qu’il est essentiel pour le bon déroulement <strong>de</strong>s projets et la réalisation d’instruments aussi performants que<br />

possible, que les points les plus critiques soient traités en interne: conception, simulations, intégrations et<br />

tests. La seule spécialité nous manquant actuellement est la thermique: si les besoins dans ce domaine ne<br />

justifient pas une personne dans un laboratoire tel que le notre, par contre la possibilité d’utiliser un tel<br />

logiciel <strong>de</strong> simulation spécifique serait utile, si possible en propre au laboratoire ou, à défaut, à disposition<br />

dans un autre laboratoire avec l’ai<strong>de</strong> d’un spécialiste.<br />

Il est important <strong>de</strong> noter que les logiciels que ce soit pour la conception, la simulation et le <strong>de</strong>sign tant<br />

mécanique qu’électronique nécessitent une mise à niveau régulière, si on veut rester efficace et compatible<br />

avec l’ensemble <strong>de</strong> nos partenaires, sachant que les projets développés pour les TGE se font toujours dans le<br />

cadre <strong>de</strong> consortia, souvent internationaux.<br />

Les activités R&T se sont également beaucoup développées lors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années, essentiellement autour<br />

<strong>de</strong> technologies en vue d’applications pour l’instrumentation en interférométrie et en optique adaptative.<br />

Pour l’interférométrie il s’agit principalement d’optique planaire permettant <strong>de</strong> concevoir <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong><br />

nouvelle génération: plus performants, plus compacts et plus opérationnels, ou recombinant un plus grand<br />

nombre <strong>de</strong> faisceaux (jusqu’à 6 ou 8 pour les prochains instruments).<br />

Pour ces activités il faut noter que la collaboration d’ingénieurs participant à la recherche technologique aux<br />

cotés d’astronomes instrumentalistes est un atout essentiel pour optimiser les efforts <strong>de</strong> recherche. Ces<br />

42


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

activités pour les ingénieurs sont une source <strong>de</strong> motivation remarquable en complément <strong>de</strong>s projets<br />

instrumentaux lourds, où il s’agit principalement <strong>de</strong> réalisation même si il y a quelques points qui relèvent du<br />

défi technologique.<br />

La garantie d’un certain équilibre à ce niveau est probablement la clé pour maintenir la motivation <strong>de</strong>s<br />

ingénieurs et pérenniser l’ensemble <strong>de</strong> l’équipe.<br />

L’arrivée début <strong>2002</strong> d’un technologue <strong>de</strong>vrait nous permettre d’améliorer notre efficacité dans ce domaine,<br />

sachant que les collaborations que nous avons avec les laboratoires développant les technologies, qu’ils<br />

soient CNRS ou CEA, sont souvent limitées par la disponibilité <strong>de</strong> personnel spécialisé.<br />

Pour les activités du groupe technique le <strong>quadriennal</strong> à venir s’inscrit dans la continuité.<br />

Pour les grands projets instrumentaux: suite <strong>de</strong>s projets en cours: AMBER qui est en phase d’intégration et<br />

WIRCAM qui est en phase <strong>de</strong> démarrage. Pour l’avenir le LAOG participe aux réponses aux appels d’offre<br />

pour les instruments <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième génération du VLT pour l’optique adaptative associée par exemple à la<br />

coronographie ou pour l’interférométrie.<br />

La R&T se fera également dans la continuité <strong>de</strong>s actions actuelles, avec peut-être une implication à un niveau<br />

plus « système » pour les aspects optique adaptative, particulièrement dans le cadre <strong>de</strong> la future structure<br />

pour l’optique adaptative, ou le LAOG pourrait avoir un rôle moteur.<br />

Un <strong>de</strong>s développements qui <strong>de</strong>vra probablement être rediscuté durant les prochaines années est la poursuite<br />

du programme JSET, l’association actuelle avec le CEA et le CRTBT est fructueuse. Lorsque la phase <strong>de</strong><br />

validation actuelle aura été menée à bien, il faudra voir comment mettre en place une structure permettant <strong>de</strong><br />

développer un composant opérationnel pour l’astronomie.<br />

6.1.2 Pôle technologique régional<br />

Le LAOG participe à la réflexion sur les pôles technologiques régionaux initiée par l'INSU et le CNES en<br />

2000. La mutualisation envisagée <strong>de</strong> personnels techniques, éventuellement <strong>de</strong> moyens techniques, se ferait<br />

dans le cadre <strong>de</strong> la région "Grand Sud-Est" (GSE) regroupant Nice, Marseille, Lyon et Grenoble. Les autres<br />

laboratoires associés à cette réflexion localement sont le LPG est une équipe du LGGE.<br />

Le concept <strong>de</strong> pôle GSE intéresse le LAOG dans la mesure où il concernerait les grands projets <strong>de</strong><br />

l'astronomie sol et non pas seulement le spatial. Une <strong>de</strong>uxième contrainte provient <strong>de</strong> l'absolue nécessité <strong>de</strong><br />

conserver dans les laboratoires une variété <strong>de</strong> profils permettant <strong>de</strong> gérer localement <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> taille<br />

moyenne et <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r une proximité maximale avec les chercheurs instrumentalistes et la réflexion<br />

scientifique amont aux projets, propre aux laboratoires. De ce fait, et parce que le LAOG dispose d'une<br />

composante technique équilibrée, quasi-autonome sur <strong>de</strong> nombreux métiers, et <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> valeur, la notion <strong>de</strong><br />

pôle GSE <strong>de</strong>vrait s'accompagner du maintien d'une certaine capacité locale (Grenoble, éventuellement<br />

OSUG 5 , ou région Rhône-Alpes?).<br />

Un autre aspect <strong>de</strong>s réflexions menées est le lien éventuel avec le secteur astroparticule. Bien que<br />

l'appartenance à <strong>de</strong>s départements différents du CNRS représente une difficulté rajoutée, les collaborations<br />

potentielles et la similitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> moyens mis en œuvre plai<strong>de</strong> pour une telle approche. Sur Grenoble, et<br />

notamment pour le LAOG, les liens pré-existants avec l'IN2P3 (Structure "Cosm'Alpes" notamment, cf. A-<br />

3.3) sont une base objective permettant d'avancer dans cette voie.<br />

De la même manière, les liens avec le CEA dans les différentes régions, et donc entre CENG et le LAOG<br />

pour le pôle GSE (cf. C-1, 3 et 6), pourraient justifier une réflexion i<strong>de</strong>ntique. Les obstacles structurels<br />

semblent néanmoins importants malgré le cadre <strong>de</strong> départ fourni par la convention cadre entre UJF et CENG.<br />

6.2 Services d'observation<br />

Deux types <strong>de</strong> Services d'Observation (au sens du statut du CNAP) sont reconnus par l'INSU pour le LAOG:<br />

5 L'OSUG a commencé très récemment une réflexion sur une mutualisation interne, commune aux 7 laboratoires ou<br />

équipes <strong>de</strong> l'OSUG. Il ne va pas <strong>de</strong> soit que <strong>de</strong>ux mutualisations ainsi croisées puissent co-exister. Il sera donc nécessaire<br />

<strong>de</strong> clarifier les objectifs et avantages <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux concepts pour aboutir à un montage optimal.<br />

43


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

• "La conception et le suivi <strong>de</strong> construction d'instruments pour les grands observatoires"; à ce titre, les<br />

projets NAOS et AMBER pour le VLT sont explicitement reconnus, les projets WIRCAM pour le CFHT et le<br />

TGE ALMA sont implicitement reconnus.<br />

• "Le traitement <strong>de</strong> grands flux <strong>de</strong> données et les gran<strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> données"; à ce titre, l'opération JMMC<br />

(Centre d'expertise interférométrique J.-M. Mariotti; cf. §C-4) est explicitement reconnue par l'INSU.<br />

Le potentiel, chercheur comme ITAs, correspondant à ces activités totalise 15 ETP (Equivalents-temps plein)<br />

dont une part importante <strong>de</strong>s "tâches <strong>de</strong> service" <strong>de</strong>s personnels CNAP. Le détail est donné dans la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

<strong>quadriennal</strong>e <strong>de</strong> l'OSUG. L'OSUG est traditionnellement appelé à soutenir ces activités, au titre notamment<br />

du coût induit <strong>de</strong>s projets "lourds". Depuis la création <strong>de</strong> la "commission <strong>de</strong>s observatoires" <strong>de</strong> l'OSUG<br />

élargi, ce soutien n'est plus inscrit explicitement dans les objectifs (du fait <strong>de</strong> la tendance à privilégier <strong>de</strong>s<br />

services "locaux", notion sans contrepartie en astro physique), ce qui présente un risque à terme malgré le<br />

soutien obtenu pendant les <strong>de</strong>ux premières années <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> cette commission.<br />

6.3 Informatique<br />

6.3.1 La politique informatique du <strong>Laboratoire</strong><br />

La politique informatique du LAOG est définie par une "commission informatique" constituée <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

informaticiens du laboratoire (IE et T), <strong>de</strong> chercheurs et d'Ingénieurs <strong>de</strong> recherche.<br />

Notre choix a été jusqu'à présent <strong>de</strong> centraliser les moyens <strong>de</strong> calcul et les services généraux (réseaux,<br />

nommage, messagerie, logiciels graphiques, sauvegar<strong>de</strong>s) sur un très petit nombre <strong>de</strong> machines fiables et<br />

puissantes propriétaires, afin <strong>de</strong> minimiser leur administration et leur maintenance. Il est aussi <strong>de</strong> maintenir<br />

une ban<strong>de</strong> passante réseau suffisamment large pour permettre les échanges rapi<strong>de</strong>s entre tous les systèmes <strong>de</strong><br />

fichiers repartis et avec les serveurs <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> l'Observatoire.<br />

Les gros calculs <strong>de</strong> modélisation se font sur les machines <strong>de</strong> l'Observatoire et <strong>de</strong>s centres nationaux. Il reste<br />

au LAOG d'assurer les applications bureautiques et multimédia, le travail interactif d'acquisition, <strong>de</strong><br />

dépouillement et <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s données observationelles. Les flux <strong>de</strong> données produits par les<br />

instruments contemporains sont en continuelle augmentation et cela se répercute directement sur besoins en<br />

matière <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> stockage et <strong>de</strong> traitement associé.<br />

6.3.2 Les moyens informatiques actuels<br />

Le <strong>Laboratoire</strong> <strong>d'Astrophysique</strong> est équipé <strong>de</strong>:<br />

• Un réseau haut débit composé d'un routeur-commutateur financé en 2000 pour 23 k€ par l'UJF, une série<br />

<strong>de</strong> commutateurs 10/100 Mbits/s financés par le LAOG, un commutateur backbone gigabits/s pour<br />

l'Observatoire financé pour 3 k€ par l'UJF et connectant le gros serveur du LAOG, les commutateurs, les<br />

serveurs Linux et une grappe <strong>de</strong> stations IBM <strong>de</strong>venues maintenant obsolètes. Ce réseau se complète par<br />

le précâblage du bâtiment et par l'extension en 2000 d'un câblage ajoutant une vingtaine <strong>de</strong> prises 100<br />

Mbits/s dans l'ancien bâtiment.<br />

• un quadriprocesseur IBM RS6000/270 installé en Juillet 2000, disposant <strong>de</strong> 4 Go <strong>de</strong> mémoire. Il assure<br />

<strong>de</strong> manière très fiable le support <strong>de</strong> plusieurs systèmes <strong>de</strong> stockage RAID dont un <strong>de</strong> 1,5 To, et pour une<br />

grosse partie les services communs d'interactivité, <strong>de</strong> nommage, <strong>de</strong> messagerie, sauvegar<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s<br />

logiciels graphiques <strong>de</strong> dépouillement et <strong>de</strong> traitement. Cette machine nous permet d'attendre jusqu'en<br />

2003, l'arrivée <strong>de</strong>s PCs 64 bits et leur possibilité <strong>de</strong> gérer <strong>de</strong> gros systèmes <strong>de</strong> fichiers (les systèmes<br />

Linux actuels ne permettent pas l'utilisation <strong>de</strong> très gros fichiers dépassant les 2 Go et d'agréger une<br />

grosse capacité disque).<br />

• Les postes <strong>de</strong> travail (200 environ) sont distribués dans les bureaux. Le <strong>Laboratoire</strong> a déployé une<br />

solution <strong>de</strong> remplacement <strong>de</strong>s Terminaux X par <strong>de</strong>s PC sans disque ("diskless"), sous Linux. Solution<br />

innovante que nous avons mise en oeuvre en 1999, pour maintenir une administration centralisée,<br />

diminuer les coûts, augmenter considérablement la capacité <strong>de</strong>s ressources et utiliser au mieux <strong>de</strong>s<br />

logiciels du domaine public. Une cinquantaine <strong>de</strong> PC diskless sont maintenant installés. Les autres postes<br />

<strong>de</strong> travail sont <strong>de</strong>s terminaux X vieillissants ainsi que <strong>de</strong>s postes sous Windows pour <strong>de</strong>s applications<br />

44


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

dédiées <strong>de</strong> CAO, simulation mécanique et électronique et pour la compatibilité (forcée) avec le mon<strong>de</strong><br />

bureautique ainsi que <strong>de</strong>s Mac pour le secrétariat.<br />

• Quatre serveurs Linux qui assurent la gestion <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> travail "diskless" et une part du service<br />

multimédia.<br />

• Logiciels du domaine public mais aussi logiciels sous licences (ex.: IDL, dépense <strong>de</strong> 12 k€ en 2001),<br />

Windows, wmware, logiciels <strong>de</strong> conception et calculs mécaniques pris en charge totalement par les<br />

crédits <strong>de</strong> projets.<br />

6.3.3 Les moyens humains associés<br />

G. Buisson et R. Mourey sont les seuls ITA affectés à l'informatique commune du LAOG. Le vaste ensemble<br />

informatique qu'ils gèrent ne pourrait perdurer sans l'ai<strong>de</strong> constante <strong>de</strong>s membres non-ITA <strong>de</strong> la commission<br />

informatique qui interviennent à tous les niveaux (gestion <strong>de</strong> services, documentation, ai<strong>de</strong>s aux autres<br />

utilisateurs, prospective et veille technologique). Mais cette ai<strong>de</strong> décroît fortement avec les responsabilités<br />

prises par eux dans <strong>de</strong>s projets instrumentaux ou dans la gestion <strong>de</strong> l'enseignement et <strong>de</strong> la recherche au<br />

niveau local ou national.<br />

6.3.4 Financement <strong>de</strong>s installations actuelles<br />

6.3.5 Prévisions<br />

Le LAOG a fait durant le <strong>quadriennal</strong> écoulé <strong>de</strong> gros efforts d'investissement pour que son parc informatique<br />

suive l'augmentation en personnel et en besoins, et a procédé à d'importantes mises à jour <strong>de</strong> logiciels.<br />

Ses dépenses en 2000 pour l'informatique commune ont été <strong>de</strong> 94 k€ (dont l'achat du quadriprocesseur avec<br />

4 Go <strong>de</strong> mémoire pour 28 k€ dont 20 k€ <strong>de</strong> l'INSU). Mais le laboratoire s'est aussi doté d'une grosse<br />

capacité <strong>de</strong> disques (dont un système RAID <strong>de</strong> 500 Mo), <strong>de</strong> postes <strong>de</strong> travail et d'appareils réseaux.<br />

En 2001 les crédits du soutien <strong>de</strong> base du LAOG ont servi à financer d'autres postes <strong>de</strong> travail, les serveurs<br />

Linux, l'achat (26 k€) d'un système RAID SCSI <strong>de</strong> 1,5 tera octets au taux <strong>de</strong> transfert élevé, d'un appareil <strong>de</strong><br />

sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s données (10 k€) haute capacité. La dépense totale <strong>de</strong> l'informatique commune a été pour<br />

2001 <strong>de</strong> 98 k€ entièrement financés par le soutien <strong>de</strong> base. Parallèlement, les dépenses informatiques sur les<br />

crédits spécifiques (projets, programmes, ...) ont été <strong>de</strong> 137 k€ environ.<br />

S'inscrire dans une perspective d'augmentation <strong>de</strong>s volumes <strong>de</strong> données à traiter et à stocker:<br />

Dans les 4 ans à venir, le projet SCCI <strong>de</strong> l'OSUG, le projet Ciment (Calcul Intensif, Modélisation,<br />

Expérimentation Numérique et Technologique), et les centres nationaux <strong>de</strong>vraient répondre aux besoins <strong>de</strong><br />

modélisation et <strong>de</strong> calcul intensif du LAOG.<br />

Pour la charge supportée actuellement par le LAOG, le type d'architecture installé nous permet d'attendre<br />

2003 et nécessitera uniquement une jouvence légère <strong>de</strong>s serveurs Linux, l'achat <strong>de</strong> postes <strong>de</strong> travail PC<br />

"diskless" pour remplacer les terminaux X qui ne seront plus utilisables et pour équiper les nouveaux<br />

arrivants. On peut estimer ces besoins à 15 k€ par an.<br />

La capacité <strong>de</strong> stockage actuelle satisfait nos besoins jusqu'en fin <strong>2002</strong>. Mais l'arrivée <strong>de</strong>s nouveaux<br />

instruments (NAOS, MEGACAM, WIRCAM) va augmenter l'ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s données à traiter d'un facteur<br />

10 dans un an multiplié par le nombre d'équipes travaillant sur ces instruments.<br />

L'espace disque RAID <strong>de</strong> 1,5 tera octets qui vient d'être mise en service (fin 2001) permet <strong>de</strong> faire face au<br />

données provenant <strong>de</strong>s mosaïques CCD grand champ, aujourd'hui principalement la 8K*12K du CFHT et la<br />

8K*8K <strong>de</strong> l'ESO. La 12K génère typiquement 30 Go <strong>de</strong> données par nuit. A partir <strong>de</strong> l'an prochain, elle est<br />

remplacée par MEGACAM, d'une surface 4 fois supérieure (40 CCD 2k*4.5k, soit 360 Mpixels par image!),<br />

i.e., générant ~100Go <strong>de</strong> données par nuit. Nous serons <strong>de</strong> plus en plus nombreux au LAOG à utiliser ces<br />

instruments (équipes « EJDJ» et « ETFM » au moins, impliquées dans les "surveys" MEGACAM). Pour<br />

illustration, une équipe du LAOG a soumis un programme clé <strong>de</strong> 30 nuits sur 2 ans qui, s'il est accepté en<br />

totalité, fournira un total <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 3To <strong>de</strong> données en <strong>2002</strong>-2003.<br />

45


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Quelles solutions techniques seront viables, à mi-parcours du présent <strong>quadriennal</strong>, pour répondre à ces<br />

besoins typiques <strong>de</strong> stockage (fût-il temporaire) et <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> données observationelles, à savoir:<br />

• quels moyens <strong>de</strong> stockage pour plusieurs dizaines <strong>de</strong> To ?<br />

• quelle infrastructure réseau permettant un débit raisonnable ?<br />

• quelles machines pourront assurer la gestion <strong>de</strong> très gros fichiers ?<br />

• quels seront les moyens <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> et d'archivage ?<br />

Des solutions nouvelles <strong>de</strong> stockage gran<strong>de</strong> capacité arriveront sur le marché dans un an, que nous ne<br />

pouvons pas encore chiffrer exactement. Le coût actuel d'un To sur une seule unité physique, au débit rapi<strong>de</strong><br />

est <strong>de</strong> 23 k€. L'évolution technologique <strong>de</strong>s PC d'ici 2 ans permettra la création <strong>de</strong> gros fichiers, mais pas un<br />

débit dépassant la ban<strong>de</strong> passante <strong>de</strong> son bus. Actuellement nous sommes limités par tous ces paramètres: le<br />

bus PCI débite à 133 Mo/s (80 Mo/s max. en réalité), le réseau gigabits 125 Mo/s, le contrôleur SCSI 160<br />

Mo/s et un disque SCSI 40 Mo/s. La mémoire la plus rapi<strong>de</strong> actuellement est la RAMbus (3 à 4 Go/s) sur 32<br />

bits et qui coûte 820 € pour 1 Go.<br />

Les fermes <strong>de</strong> PC vont remplacer les architectures monolithiques:<br />

Si on adopte une solution <strong>de</strong> ferme <strong>de</strong> PC (propriétaire ou PC assemblés), dans 1 an le PC 64 bits le plus<br />

performant, 1 Go <strong>de</strong> mémoire et 4 disques IDE (maximum supporte par un PC) <strong>de</strong> 180 Go (actuellement 100<br />

Go maximum) peut être estimé à 4k€. Pour un stockage <strong>de</strong> 10 To (fragmentés), une quinzaine <strong>de</strong> PC seront<br />

nécessaires, soit 57 k€ auquel il faudra ajouter un service <strong>de</strong> commutation gigabits cuivre estimé à 8 k€ (le<br />

surcoût sur le routeur en sortie est à la charge <strong>de</strong> l'UJF) ainsi qu'un système <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s hautes<br />

capacité estimé à 10 k€ plus <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s (0.2 k€ pièce).<br />

L'impact sur l'infrastructure <strong>de</strong> la salle machine (onduleur, climatisation, espace disponible) ne peut être<br />

chiffré mais <strong>de</strong>vrait être faible. Cette solution va <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la mise au point d'une gestion sophistiquée <strong>de</strong>s<br />

espaces répartis sur les PC. On peut espérer l'arrivée d'un système <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> fichiers distribués sous<br />

Linux d'ici 1 ou 2 ans qui permettra d'agréger les disques. Cette solution va permettre <strong>de</strong> traiter en local les<br />

données et évitera <strong>de</strong>s transferts réseau. Mais la lecture <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s va nécessiter un grand débit réseau si on<br />

ne veut pas multiplier le nombre <strong>de</strong> lecteurs. Cette solution offre l'avantage <strong>de</strong> laisser les PC disponible pour<br />

<strong>de</strong>s calculs parallèles lorsqu'ils ne seront pas occupés par les dépouillements.<br />

Pour répondre à toutes ces questions, nous suivons <strong>de</strong> près la réflexion prospective entreprise sur le même<br />

thème par l'OSUG. Nous sommes également en contact avec d'autres instituts qui ont <strong>de</strong>s besoins similaires<br />

ou supérieurs au nôtre, en particulier le CFHT (gestion temps réel <strong>de</strong>s données MEGACAM et WIRCAM) et le<br />

CADC canadien (archivage <strong>de</strong> toutes les données CFHT et HST).Nous suivons <strong>de</strong> près l'expérimentation <strong>de</strong><br />

solutions "fermes <strong>de</strong> PC sous Linux" du <strong>Laboratoire</strong> ID/IMAG voué au "calcul parallèle" et nous restons en<br />

contact avec le <strong>Laboratoire</strong> TIMC qui a récemment acquis une ferme <strong>de</strong> PC (25 PC, 3Go/PC, 2<br />

commutateurs, 20 Go disque/PC: 84 k€)). Nous ne connaissons pas pour l'instant <strong>de</strong> solutions ferme <strong>de</strong> PC<br />

vouée au service <strong>de</strong> fichiers.<br />

La capacité du réseau doit satisfaire la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s équipements en place jusqu'en fin <strong>2002</strong>, il suffira<br />

d'augmenter l'équipement en petits commutateurs, proportionnellement au nombre <strong>de</strong> postes nouvellement<br />

installés. L'arrivée <strong>de</strong> IPV6 est prévue pour dans 4 ans et ne changera rien pour les appareils réseau <strong>de</strong> niveau<br />

2 (sans routage) seuls les appareils <strong>de</strong> niveau 3 <strong>de</strong>vront être changés ou mis à jour et ceci concernera les<br />

équipements routeurs pris en charge par l'UJF. Par contre cela va entraîner certainement la mise au rebut <strong>de</strong>s<br />

vieilles machines et la mise à jour <strong>de</strong>s logiciels et <strong>de</strong>s systèmes. Le gigabit cuivre est prévu pour les câblages<br />

FTP catégorie 5, ce qui ne nécessitera pas une refonte <strong>de</strong> notre précâblage.<br />

En terme <strong>de</strong> capillarité du réseau dans les bureaux, l'ancien bâtiment avait été précâblé en catégorie 4<br />

(limitée à 10 Mbit/s) tandis que le nouveau bâtiment a bénéficié <strong>de</strong> la catégorie 5 assurant 100 Mbit/s. Dans<br />

l'attente <strong>de</strong> la normalisation du gibabit cuivre (disponible <strong>de</strong>puis peu en catégorie 6), nous avons procédé en<br />

2001 à un recâblage partiel <strong>de</strong> l'ancien bâtiment en catégorie 5, pour permettre le déploiement <strong>de</strong> postes<br />

Linux diskless performants. Ce chantier a été réalisé par R. Mourey avec un recours minimal à <strong>de</strong>s<br />

entreprises extérieures pour un coût <strong>de</strong> 3 k€ environ. La prochaine étape portera sur le déploiement du<br />

gigabit cuivre dans tout ou partie <strong>de</strong>s bureaux pour les applications les plus gourman<strong>de</strong>s en imagerie ou en<br />

partage <strong>de</strong> données (notamment pour les bureaux du JMMC).<br />

46


Chapitre A<br />

Présentation générale<br />

6.3.6 Financements à prévoir<br />

• L'accès au réseau RENATER et au réseau métropolitain est payé par l'OSUG.<br />

• Une extension du précâblage 100 Mbits/s aux bureaux <strong>de</strong> l'ancien bâtiment est nécessaire dès<br />

maintenant. Soit le personnel technique déjà surchargé réalise cette installation ce qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> environ 3<br />

k€ <strong>de</strong> matériel, soit une entreprise extérieure réalise ce travail pour 9 k€.<br />

• Un recâblage en gigabit cuivre (catégorie 6) dans les <strong>de</strong>ux bâtiments (ancien et nouveau) sera nécessaire,<br />

et pourrait faire l'objet d'une action concertée avec l'UJF. Le recours à une entreprise extérieure sera<br />

indispensable compte tenu du plan <strong>de</strong> charge <strong>de</strong>s informaticiens, le prix indicatif pour un recâblage<br />

partiel est <strong>de</strong> 9 k€, hors équipements actifs dont le prix est amené à baisser.<br />

• Le budget <strong>de</strong> maintenance incompressible est pour le quadriprocesseur IBM <strong>de</strong> 2.5 k€ HT à prévoir<br />

jusqu'en 2004 au moins, il faut ajouter la maintenance <strong>de</strong>s onduleurs 1.7 + 0.9 k€, et la maintenance du<br />

Super DLT 1.5 k€ soit au total: 6.6 k€.<br />

• L'achat <strong>de</strong> nouveaux postes <strong>de</strong> travail pour remplacer les terminaux X et les postes périmés---10 postes<br />

par an soit 15 k€.<br />

• L'achat <strong>de</strong> licences <strong>de</strong> logiciels (IDL, windows, wmware) soit 2 k€/an<br />

• L'équipement du site en remplacement du serveur propriétaire et en vue <strong>de</strong> servir une dizaine <strong>de</strong><br />

teraoctets dans 2 ans :<br />

On ne peut pas trancher quant à l'installation d'une ferme à cause <strong>de</strong> la rapidité <strong>de</strong> l'évolution technologique<br />

et <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s systèmes Linux, si on veut gar<strong>de</strong>r un ensemble homogène compatible et plus facile à gérer.<br />

Tout au plus peut-on envisager l'achat d'une première tranche fin 2003 soit (5 PC + commutateur + 30<br />

ban<strong>de</strong>s): 37 k€ et une <strong>de</strong>uxième tranche au plus tard un an après (10 PC + lecteur + 50 ban<strong>de</strong>s): 56 k€.<br />

6.3.7 Partage <strong>de</strong>s moyens et <strong>de</strong>s expertises, <strong>de</strong>s connaissances<br />

Pour assurer aux développeurs un portage facile <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s sur les centres nationaux et un échange d'expertise<br />

entre les utilisateurs, il faut assurer la compatibilité <strong>de</strong>s machines entre elles et la mise à niveau <strong>de</strong>s systèmes.<br />

Pour une meilleure administration du site commun, les échanges <strong>de</strong> connaissance sont réguliers avec les<br />

partenaires. Nous divulguons notre expertise en systèmes Linux et en systèmes "diskless" sur le Web mais<br />

aussi par <strong>de</strong>s formations sur site d'autres administrateurs informatiques.<br />

Nous suivons <strong>de</strong> près l'expérimentation <strong>de</strong> solutions "fermes <strong>de</strong> PC sous Linux" (ID/IMAG et TIMC).<br />

6.3.8 Dotation en personnel informaticien: la clé <strong>de</strong> voûte <strong>de</strong> notre évolution<br />

La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> récurrente <strong>de</strong> poste d'un technicien a été satisfaite fin 1999. Mais l'augmentation du nombre <strong>de</strong><br />

permanents ces 2 <strong>de</strong>rnières années induisant une augmentation d'étudiants, <strong>de</strong> stagiaires et d'invités, la<br />

quantité <strong>de</strong> postes <strong>de</strong> travail et la diversité <strong>de</strong>s applications ayant fait une progression spectaculaire (2 postes<br />

par personne en moyenne, contre 1 poste il y a 4 ans) ainsi que la gestion <strong>de</strong> plus en plus complexe <strong>de</strong>s<br />

postes portables dont la gestion ne peut être centralisée, ont saturé les capacités <strong>de</strong> réponse du personnel<br />

informaticien en place. Ce personnel a bien voulu jusqu’à récemment faire face par <strong>de</strong>s heures<br />

supplémentaires <strong>de</strong> travail, non rémunérées, qui ne peuvent plus être tolérées <strong>de</strong>puis la mise en oeuvre <strong>de</strong> la<br />

RTT. La multiplication <strong>de</strong>s projets scientifiques, le nombre sans cesse croissant <strong>de</strong>s permanents, entraînent<br />

une augmentation <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> travail indépendants (windows ou Linux) ainsi que la décentralisation <strong>de</strong><br />

leur gestion. Le travail <strong>de</strong>s informaticiens explose et ceux-ci ne font face plus qu'à l'urgence, alors qu'ils<br />

<strong>de</strong>vraient consacrer une partie <strong>de</strong> leur temps à la veille technologique qui a permis au début du précé<strong>de</strong>nt<br />

<strong>quadriennal</strong> <strong>de</strong> mettre en place, parmi les premiers en France, <strong>de</strong>s solutions innovantes comme les PC<br />

'diskless'.<br />

Le remplacement d'une grosse station propriétaire par une ferme <strong>de</strong> PC, puis sa gestion quotidienne,<br />

monopolisera un ingénieur à plein temps, ce qui n'est pas anormal au vu du service rendu. Dans tous les<br />

centres ayant une telle structure informatique, expérimentale certes, ce sont plusieurs temps plein qui sont<br />

consacrés à maintenir le système. Le coût <strong>de</strong> la maintenance d'une machine propriétaire et le coût du support<br />

vont disparaître pour se retrouver dans le coût du personnel qualifié nécessaire à la bonne marche du<br />

système.<br />

47


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Les <strong>de</strong>ux informaticiens du LAOG sont dans l'incapacité <strong>de</strong> faire face seuls à cette évolution inévitable et ne<br />

peuvent assumer seuls cette charge supplémentaire. L'embauche d'un IE nous semble incontournable dans le<br />

courant du <strong>quadriennal</strong>. De plus, G. Buisson étant susceptible <strong>de</strong> partir en préretraite à court terme<br />

(vraisemblablement avant la fin <strong>de</strong> ce <strong>quadriennal</strong>), il est impératif d’anticiper son remplacement par<br />

l'embauche d'un IR système et Réseaux.<br />

48


B - Thèmes: bilan et prospective<br />

Images comparées d'un même champ stellaire: à gauche, avec la caméra WFPC2 du télescope spatial Hubble en<br />

ban<strong>de</strong> visible I (800 nm); à droite, pose <strong>de</strong> 400 s en ban<strong>de</strong> K (2.2 microns) avec le système d'optique adaptative<br />

NAOS et sa caméra CONICA sur le télescope YEPUN (UT 4) du VLT <strong>de</strong> l'ESO en Novembre 2001 (repris <strong>de</strong> ESO<br />

Press Release 25/01; cf. C-1).


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

1 Haute énergie et plasmas astrophysiques<br />

Le sigle SHERPAS, Sources <strong>de</strong> Haute Energie Relativistes Plasmas Accrétion-éjectionS, désigne l’équipe.<br />

1.1 Composition <strong>de</strong> l’équipe<br />

La liste <strong>de</strong>s permanents <strong>de</strong> l’équipe est donc J. Ferreira (MdC), D. Fraix-Burnet (CR1), G. Henri (PR2), P-Y.<br />

Longaretti (CR1), G. Pelletier (PRCE), P-O. Petrucci (CR2). Le flux <strong>de</strong> doctorants et leur <strong>de</strong>venir est<br />

présenté dans le tableau suivant.<br />

Année <strong>de</strong> thèse postdoc insertion<br />

F. Rosso 1994 - Prof. Cl. Prépar.<br />

J. Ferreira 1994 Hei<strong>de</strong>lberg MdC UJF<br />

A. Marcowith 1996 Hei<strong>de</strong>lberg, Utrecht CR2 CESR<br />

P-O. Petrucci 1998 Milan CR2 LAOG<br />

N. Renaud 1999 Agrégation Prof. Cl. Prépar.<br />

E. Kersalé 2000 X, Leeds, Cambridge<br />

F. Casse 2001 Utrecht<br />

L. Saugé 2003<br />

D. Gialis 2004<br />

Signalons que E. Galiano est en thèse au Chili dans le cadre <strong>de</strong> l’ESO avec une co-direction D. Alloin et D.<br />

Fraix-Burnet sur un thème AGN avec le VLT.<br />

1.2 Faits saillants<br />

• Calcul <strong>de</strong>s écoulements d’accrétion-éjection avec couple magnétique et couple visqueux, chauffage<br />

additionnel, en particulier coronal ; flexibilité <strong>de</strong>s solutions, dégagement <strong>de</strong>s contraintes<br />

observationnelles.<br />

• Excitation <strong>de</strong> la turbulence hydrodynamique dans les disques d’accrétion, phénoménologie et simulation<br />

numérique.<br />

• Transport <strong>de</strong>s particules suprathermiques dans un champ magnétique chaotique, diffusion angulaire,<br />

diffusion spatiale le long <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> champs et diffusion anormale transverse ; conséquences sur la<br />

physique <strong>de</strong>s rayons cosmiques <strong>de</strong> très haute énergie.<br />

• Simulation <strong>de</strong>s sursauts haute énergie dans les blazars et microquasars, mettant en œuvre effet Compton,<br />

création <strong>de</strong> paires, rayonnement synchrotron et accélération in situ ; modélisation <strong>de</strong> la variabilité.<br />

• Forte contribution à la controverse sur l’origine du rayonnement gamma <strong>de</strong>s blazars, à savoir,<br />

électrodynamique ou hadronique et critique <strong>de</strong> l’estimation <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> neutrinos <strong>de</strong>s AGNs.<br />

1.3 Historique et évolution<br />

La thématique, assumée par une seule personne avec <strong>de</strong>s collaborations extérieures dès 1982 dans le<br />

laboratoire, dans la perspective d’une implication annoncée <strong>de</strong> l’IRAM dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Noyaux Actifs <strong>de</strong><br />

Galaxie, est <strong>de</strong>venue celle d’une équipe avec l’arrivée <strong>de</strong> G. Henri et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux thésards (F. Rosso et J.<br />

Ferreira) en 1991. Jusqu’à cette date, l’activité était essentiellement concentrée sur la physique du<br />

rayonnement non thermique <strong>de</strong>s radiogalaxies (noyau actif, jets, points chauds) à travers l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s jets<br />

extragalactiques et <strong>de</strong> leurs perturbations (instabilités, turbulence, chocs et accélération <strong>de</strong> Fermi). Puis<br />

l’élargissement s’est fait dans <strong>de</strong>ux directions, d’une part, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s structures MHD d’accrétion-éjection<br />

et, d’autre part, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> haute énergie (rayonnements X et gamma, effet Compton et<br />

création <strong>de</strong> paires) associés à l’éjection relativiste.<br />

50


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

L’arrivée <strong>de</strong> P.-Y. Longaretti en 1993, <strong>de</strong> D. Fraix-Burnet en 1995 permit <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r l’équipe sur l’étu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> transport et <strong>de</strong> leur simulation, d’une part, et sur la phénoménologie <strong>de</strong>s jets et leurs<br />

observations, d’autre part. Le recrutement <strong>de</strong> P.-O. Petrucci en 2001 permet l’ancrage <strong>de</strong> l’équipe sur<br />

l’astronomie X et gamma <strong>de</strong> basse énergie (XMM et Integral).<br />

Depuis 1991, la thématique <strong>de</strong> l’équipe se déploie donc selon trois triangles intimement reliés, le triangle<br />

“phénomènes astrophysiques” -disque d’accrétion, éjections et rayonnement <strong>de</strong> haute énergie (cela concerne<br />

aussi bien les Noyaux Actifs <strong>de</strong> Galaxie, que nous appellerons “AGNs” que les microquasars, les sursauts<br />

gamma, que nous appellerons “GRBs”, les nébuleuses <strong>de</strong> pulsars ou les étoiles jeunes), le triangle<br />

“disciplines physiques” –MHD <strong>de</strong> l’environnement <strong>de</strong>s objets relativistes, théorie cinétique <strong>de</strong>s plasmas<br />

relativistes, physique <strong>de</strong>s hautes énergies (ou “astroparticules” selon le point <strong>de</strong> vue)- et le triangle<br />

“métho<strong>de</strong>s d’investigation” théorie, simulation numérique, observation. L’activité dominante <strong>de</strong> l’équipe est<br />

néanmoins théorique ; la primauté est donnée au développement <strong>de</strong> la physique suscitée par la<br />

compréhension <strong>de</strong>s phénomènes cosmiques <strong>de</strong> haute énergie, tout en assurant l’accompagnement scientifique<br />

<strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> ce domaine.<br />

L’équipe a joué un rôle important dans la création du GdR Phénomènes Cosmiques <strong>de</strong> Haute Energie<br />

(PCHE) ainsi que dans le réseau <strong>de</strong> collaboration régionale “Cosm’Alpes” avec nos collègues <strong>de</strong> l’ISN, du<br />

CRTBT et du LAPP. Elle participe fortement à ces structures d’échanges et <strong>de</strong> collaboration, ainsi qu’à <strong>de</strong>s<br />

réseaux européens et à une collaboration INTAS.<br />

En outre, l’équipe est intégrée à collaborations sur <strong>de</strong>s projets d’astronomie <strong>de</strong> haute énergie, CAT/CELESTE,<br />

HESS, ECLAIRS, GLAST. Elle a aussi <strong>de</strong>s programmes d’observation avec XMM, Integral et AMBER.<br />

L’équipe est fortement impliquée dans la formation doctorale (G. Pelletier a créé cette formation en 1992 et<br />

l’a dirigée jusqu’en 2000, G. Henri en est l’actuel directeur ; P-Y. Longaretti y donne également <strong>de</strong>s cours)<br />

et a formé 7 thésards. En outre G. Henri et G. Pelletier organisent en août <strong>2002</strong> une école d’été au Centre <strong>de</strong><br />

Physique Théorique <strong>de</strong>s Houches sur cette thématique.<br />

1.4 Thématique et bilan<br />

Ces quatre <strong>de</strong>rnières années ont vu notre activité théorique, motivée par la connaissance <strong>de</strong> l’environnement<br />

<strong>de</strong>s trous noirs et <strong>de</strong>s étoiles jeunes, s’approfondir sur la modélisation <strong>de</strong>s écoulements MHD d’accrétionéjection,<br />

<strong>de</strong>s instabilités MHD dans ces écoulements, <strong>de</strong>s éruptions relativistes avec emballement <strong>de</strong> la<br />

création <strong>de</strong> paires dans le cas <strong>de</strong>s AGNs (notamment les “Blazars”), le transport et l’accélération <strong>de</strong>s<br />

particules relativistes. Ces travaux sont tous <strong>de</strong>s facettes <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scription physique <strong>de</strong> ces objets pour<br />

lesquels un effort important est consenti par la communauté astrophysique internationale. Outre les<br />

développements <strong>de</strong> modélisation d’objets, ils ont donné lieu à quelques résultats fondamentaux marquants.<br />

Dans les AGNs, le phénomène <strong>de</strong> haute énergie (rayonnement X et gamma, production <strong>de</strong> rayons cosmiques<br />

et <strong>de</strong> neutrinos <strong>de</strong> haute énergie) dépend <strong>de</strong> façon étroite du phénomène d’accrétion-éjection, qui est le plus<br />

puissant. Trois modèles d’éjection sont encore en lice, à savoir, l’un fondé sur l’extraction par le champ<br />

magnétique du moment angulaire d’un trou noir en rotation rapi<strong>de</strong> (effet Blandford–Znajek), le second sur<br />

l’extraction du moment angulaire d’un disque d’accrétion, le troisième sur la poussée Compton d’un plasma<br />

<strong>de</strong> paires dans le “chaudron magnétique” au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s pôles du trou noir. Notre équipe est fortement<br />

impliquée dans l’élaboration et la comparaison <strong>de</strong> ces modèles, ainsi que dans ceux développés pour les<br />

étoiles jeunes ; la haute énergie dans ce cas est le rayonnement X, et la rotation <strong>de</strong> l’étoile est aussi envisagée<br />

en compétition avec la contribution du disque d’accrétion.<br />

1.4.1 MHD<br />

Nous avions montré ultérieurement (Ferreira & Pelletier 1995) qu’un champ magnétique proche <strong>de</strong><br />

l’équipartition dans un disque quasi-keplerien est capable <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s jets emportant la majeure partie <strong>de</strong><br />

la puissance libérée par l’accrétion dans la mesure où il extrait l’essentiel du moment angulaire <strong>de</strong> la matière<br />

accrétée. Les conditions que nous avions dégagées étaient tout à fait sensées mais néanmoins contraignantes<br />

et ne permettaient pas d’avoir une puissance comparable dans le rayonnement du disque. Des nouvelles<br />

solutions ont été calculées (Casse & Ferreira, 2000a, 2000b) en tenant compte <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

prélèvement du moment angulaire (magnétique et visqueux) et d’un chauffage additionnel, pouvant<br />

51


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

1.4.2 Cinétique<br />

notamment entretenir une couronne ; cette extension a permis d’élargir considérablement le champ <strong>de</strong>s<br />

possibilités d’accrétion-éjection au prix malheureusement d’un paramètre libre supplémentaire. Il est<br />

important <strong>de</strong> souligner que notre équipe est l’une <strong>de</strong>s rares à traiter vraiment le lien entre le disque<br />

d’accrétion et la formation du jet ; la plupart <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s réalisées sur les jets dans la communauté<br />

internationale font l’hypothèse <strong>de</strong> conditions aux limites en surface du disque d’accrétion.<br />

Ces étu<strong>de</strong>s sont intéressantes non seulement pour les objets compacts, mais également pour les objets<br />

stellaires jeunes, qui offrent <strong>de</strong> riches possibilités d’investigation. Cette aspect <strong>de</strong> notre activité est donc en<br />

contact étroit avec la recherche effectuée par les autres équipes du LAOG, notamment l’équipe « EJDJ ». La<br />

complication majeure avec les étoiles jeunes provient <strong>de</strong> l’importance du champ magnétique propre <strong>de</strong><br />

l’étoiles dont l’intensité suffit à tronquer le disque d’accrétion ; l’accrétion se termine alors par <strong>de</strong>s nappes<br />

convergeant vers les pôles magnétiques. L’interaction entre le disque d’accrétion et l’étoile est<br />

particulièrement difficile à décrire et doit être responsable du ralentissement <strong>de</strong> l’étoile (on constate en effet<br />

que les étoiles T-Tauri ont une rotation lente). Cette étu<strong>de</strong> a été amorcée (Ferreira & al 2000). Plus tangibles<br />

sont les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> diagnostics <strong>de</strong>s écoulements d’accrétion-éjection (Cabrit 1999, Garcia 2001a et 2001b) qui<br />

à la fois confortent l’ossature <strong>de</strong> la théorie et suggèrent <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>ments visant à contraindre les<br />

développements récents mentionnés précé<strong>de</strong>mment (Casse et Ferreira 2000a et b). Ces diagnostics sont<br />

réalisés à travers l’analyse <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s raies interdites. Cette confrontation aux<br />

observations a nécessité un calcul détaillé du transport <strong>de</strong> l’énergie dans les jets en tenant compte du<br />

chauffage produit par la diffusion ambipolaire, <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la fraction d’ionisation en fonction du flux<br />

UV et <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s “observables synthétiques” (images, diagrammes position-vitesse, rapports <strong>de</strong> raie).<br />

L’extraction du moment angulaire d’un disque d’accrétion par un champ magnétique ayant <strong>de</strong>s lignes<br />

ouvertes semble être affranchi du problème épineux du manque <strong>de</strong> viscosité <strong>de</strong>s disques standard à la<br />

Shakura–Sunyaev. Cependant une résistivité turbulente est nécessaire, ne serait ce que pour permettre<br />

l’écoulement d’accrétion vers l’objet central (la MHD idéale empêche la matière <strong>de</strong> traverser les surfaces<br />

magnétiques). En outre nous venons d’indiquer qu’un partage <strong>de</strong>s rôles entre viscosité et magnétisme était<br />

souhaitable pour obtenir <strong>de</strong>s structures d’accrétion-éjection plus flexibles. Le grand problème du transport<br />

turbulent dans les disques d’accrétion reste donc primordial, mais <strong>de</strong>s résultats importants ont été obtenus<br />

récemment sur ce problème par Jean-Paul Zahn et ses collaborateurs, et par notre équipe. En particulier, une<br />

origine purement hydrodynamique <strong>de</strong> la turbulence est maintenant assez fermement établie, et certaines<br />

propriétés du transport turbulent induit élucidées sur le plan phénoménologique (Longaretti, soumis). De fait,<br />

l’instabilité magnéto-rotationnelle (Velikhov, Chandrasekhar, Balbus, Hawley) est considérée jusqu’à<br />

présent comme le moteur essentiel <strong>de</strong> la turbulence dans les disques d’accrétion. Nous avons également<br />

abordé cette question sur le plan numérique. L’implantation à cet effet du co<strong>de</strong> Zeus 3D sur notre site<br />

informatique a été réalisée grâce à la venue <strong>de</strong> David Clarke, principal créateur <strong>de</strong> ce co<strong>de</strong>, en année<br />

sabbatique dans notre équipe au cours <strong>de</strong> l’année 2000-2001. Une version nouvelle, incorporant la technique<br />

“Adaptative Mesh Refinement” est ainsi mise à notre disposition et ouvre <strong>de</strong>s perspectives scientifiques<br />

intéressantes. Un premier résultat important a été obtenu (Longaretti & Clarke <strong>2002</strong>).<br />

Nous avons engagé une exploration systématique <strong>de</strong>s instabilités MHD dans ces écoulements avec <strong>de</strong>s<br />

premiers résultats sur les instabilités d’interchange dans les jets (Kersalé, Longaretti, Pelletier 2000 ;<br />

Longaretti et Baty, en préparation). Le résultat principal <strong>de</strong> ces travaux est que le cisaillement magnétique<br />

n’est pas systématiquement stabilisant, et que <strong>de</strong>s instabilités rapi<strong>de</strong>s peuvent se produire dans les jets issus<br />

<strong>de</strong> disques ; le rôle <strong>de</strong> ces instabilités comme source d’énergie dans la production du rayonnement issu <strong>de</strong>s<br />

jets reste à éluci<strong>de</strong>r.<br />

Pour l’essentiel, l’aspect cinétique <strong>de</strong>s problèmes que nous abordons concerne le transport, l’accélération et<br />

la formation <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong>s particules relativistes. Ces questions sont à peu près maîtrisées<br />

lorsque le milieu porteur est un plasma non relativiste, siège <strong>de</strong> perturbations et <strong>de</strong> chocs non relativistes.<br />

Elles ne le sont pas du tout lorsque le plasma dans son ensemble est relativiste. En particulier, les instabilités<br />

cinétiques, les excitations non linéaires, les chocs et l’accélération <strong>de</strong> Fermi en régime relativiste sont <strong>de</strong>s<br />

champs d’investigation encore très ouverts sur lesquels nous avons progressé (Pelletier & Marcowith 1998,<br />

Pelletier 1999). Pour que les protons atteignent le seuil d’énergie GZK (Greisen, Zatsemin, Kusmin) <strong>de</strong><br />

3x10 20 eV dans certains AGNs et GRBs, l’accélération <strong>de</strong> Fermi doit nécessairement être en régime<br />

52


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

1.4.3 Haute énergie<br />

relativiste avec <strong>de</strong>s perturbations ou turbulences magnétiques fortes (les temps d’accélération, <strong>de</strong> diffusion<br />

angulaire et <strong>de</strong> Larmor <strong>de</strong>viennent alors comparables). Une première application <strong>de</strong> ces développements a<br />

été élaborée pour les Gamma Ray Bursts (Pelletier & Kersalé 2000), qui s’avèrent être effectivement <strong>de</strong>s<br />

sources possibles <strong>de</strong> rayons cosmiques UHE.<br />

En ce qui concerne le transport <strong>de</strong>s rayons cosmiques dans les champs magnétiques irréguliers, l’état <strong>de</strong>s<br />

connaissances était réduit jusque dans un passé récent ; on disposait <strong>de</strong> la théorie perturbative appelée<br />

“Théorie Quasi Linéaire” pour les faibles niveaux <strong>de</strong> turbulence et pour les forts niveaux la conjecture <strong>de</strong><br />

Bohm qui revient à supposer que le libre parcours moyen <strong>de</strong>s particules est égal à leur rayon <strong>de</strong> Larmor.<br />

Nous avons apporté une réponse complète à ces questions dans un article récent (Casse, Lemoine, Pelletier<br />

2001). Nous avons exploré numériquement, grâce au co<strong>de</strong> mis au point par Martin Lemoine à l’IAP, sur<br />

<strong>de</strong>ux déca<strong>de</strong>s en rigidité (énergie par unité <strong>de</strong> charge) <strong>de</strong> particule et <strong>de</strong>ux déca<strong>de</strong>s en niveaux <strong>de</strong> turbulence<br />

magnétique (jusqu’à la suppression du champ moyen) les diverses propriétés du transport: fonction <strong>de</strong><br />

corrélation <strong>de</strong> trajectoire, diffusion angulaire, diffusion spatiale le long du champ moyen, diffusion<br />

transverse. Nous avons développé <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> compréhension théorique en mettant en évi<strong>de</strong>nce le rôle<br />

du chaos magnétique. Les résultats sont importants pour la physique <strong>de</strong>s rayons cosmiques ; d’abord parce<br />

que les lois sont maintenant fiables, ensuite parce que la diffusion le long du champ moyen se présente<br />

comme une extrapolation du résultat quasi linéaire à condition <strong>de</strong> normaliser convenablement le paramètre<br />

<strong>de</strong> turbulence, que la diffusion transverse (qui régit le confinement <strong>de</strong>s rayons cosmiques) est une loi inédite<br />

entièrement contrôlée par le chaos magnétique, et que le régime <strong>de</strong> Bohm, pourtant très utilisé dans la<br />

communauté astroparticule pour évaluer les performances <strong>de</strong>s sources, n’existe pas… Outre les<br />

conséquences sur les sites d’accélération, nous avons mis en évi<strong>de</strong>nce un régime <strong>de</strong> diffusion pour les rayons<br />

cosmiques à rayon <strong>de</strong> Larmor plus grand que la longueur <strong>de</strong> corrélation dont les conséquences sont<br />

importantes pour leur transport <strong>de</strong>s sources vers l’Observatoire Pierre Auger.<br />

L'équipe s’est investie <strong>de</strong>puis plusieurs années sur la modélisation <strong>de</strong> l’émission haute énergie <strong>de</strong>s Noyaux<br />

Actifs <strong>de</strong> Galaxie (AGN), aussi bien les objets radios (ou blazars) que les objets radio –silencieux (galaxies<br />

<strong>de</strong> Seyferts). L’idée générale est <strong>de</strong> construire <strong>de</strong>s modèles autoconsistants expliquant l’énergétisation <strong>de</strong>s<br />

particules à partir <strong>de</strong> la libération d’énergie gravitationnelle dans le cadre <strong>de</strong>s modèles d’accrétion-éjection<br />

précé<strong>de</strong>nts.<br />

Pour rendre compte <strong>de</strong> l’extraordinaire variabilité <strong>de</strong>s Blazars dans le domaine <strong>de</strong> la haute énergie, l’équipe<br />

s’est engagée dans le développement d’un co<strong>de</strong> mettant en jeu les processus électrodynamiques (effet<br />

Compton incluant le régime Klein-Nishina et création <strong>de</strong> paires), le rayonnement synchrotron, l’accélération<br />

<strong>de</strong> fermi (Henri et al. 1998, 99, 2000). Ce co<strong>de</strong>, qui progresse constamment vers plus <strong>de</strong> réalisme, est un<br />

outil précieux apporté par notre équipe dans la collaboration HESS. Il montre le développement <strong>de</strong> sursauts<br />

avec un taux <strong>de</strong> répétition particulièrement rapi<strong>de</strong> avec <strong>de</strong>s caractéristiques tout à fait comparables à celles<br />

observées dans les blazars.<br />

La variabilité X rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s galaxies <strong>de</strong> Seyfert a fait l’objet d’un modèle théorique fondé sur le<br />

développement d’un choc en région suffisamment compacte pour être opaque aux rayons gamma. Ainsi une<br />

extension <strong>de</strong> l’accélération <strong>de</strong> Fermi dans un choc avec création <strong>de</strong> paires a été construite. La réaction <strong>de</strong> la<br />

création <strong>de</strong> paires sur la structure du choc est à l’origine <strong>de</strong> la variabilité (Petrucci et al. 2001).<br />

Les performances <strong>de</strong>s AGNs comme accélérateurs <strong>de</strong> particules ont été estimées (Henri et al. 1999), ainsi<br />

que leur contribution possible à un fond <strong>de</strong> neutrinos <strong>de</strong> haute énergie. Les neutrinos sont alors un sousproduit<br />

<strong>de</strong> la photo-production <strong>de</strong> pions par les protons UHE entrant en collision avec les photons du corps<br />

noir UV émis par le disque d’accrétion. Ce travail a initié une discussion importante sur l’origine <strong>de</strong>s rayons<br />

gamma dans les “blazars”, à savoir, la manifestation <strong>de</strong>s processus électrodynamiques (effet Compton et<br />

création <strong>de</strong> paires électrons positrons) ou la manifestation <strong>de</strong> processus hadronique (essentiellement la photo<br />

production <strong>de</strong> pions). Nos arguments liés à la variabilité et l’efficacité <strong>de</strong> l’accélération <strong>de</strong> Fermi ont favorisé<br />

les modèles électrodynamiques, bien que la discussion continue <strong>de</strong> s’approfondir. Une étu<strong>de</strong> complète <strong>de</strong>s<br />

performances <strong>de</strong>s accélérateurs cosmiques a été réalisée (Pelletier 2000, Casse et al. 2001).<br />

53


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

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Fig. : Image 2D <strong>de</strong> l’éjection sporadique d’un plasma <strong>de</strong> paires électrons-positrons dans un jet relativiste,<br />

obtenue par la modélisation 1D du co<strong>de</strong> plasma relativiste <strong>de</strong>s jets extragalactiques. Les couleurs représentent la<br />

<strong>de</strong>nsité en paires sur une échelle logatithmique, obtenue en convoluant la <strong>de</strong>nsité calculée sur l’axe du jet par un<br />

profil transversal gaussien (cf. Thèse <strong>de</strong> N. Renaud).<br />

1.5 Prospective<br />

La question <strong>de</strong> l’existence <strong>de</strong>s Trous Noirs ne se pose quasiment plus ; ce sont <strong>de</strong>s questions concernant la<br />

physique <strong>de</strong> leur environnement qui se posent essentiellement. Après un fort investissement sur les modèles<br />

stationnaires, notre effort principal va porter sur la variabilité et les phénomènes éruptifs.<br />

Comment les éjections sont produites dans l’environnement <strong>de</strong>s Trous Noirs (AGNs ou micro quasars)? Le<br />

mécanisme dominant est-il un effet du champ magnétique sur le Trou Noir en rotation rapi<strong>de</strong> (Blandford-<br />

Znajek) ou sur le disque d’accrétion ? Quelle est la cause et l’énergie libérée par les éruptions sporadiques ?<br />

Quel est le rôle du champ magnétique dans l’éruption ? <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> paires ? En quoi les sursauts<br />

sporadiques autour <strong>de</strong>s étoiles jeunes peuvent ai<strong>de</strong>r à cerner le phénomène ?<br />

Quel est le processus dominant du rayonnement gamma dans les blazars ? est-il électrodynamique ou<br />

hadronique ? ou les <strong>de</strong>ux selon les circonstances ? Les AGNs sont-ils <strong>de</strong>s accélérateurs performants <strong>de</strong><br />

rayons cosmiques UHE ? En quoi la variabilité <strong>de</strong>s spectres <strong>de</strong> haute énergie nous renseigne sur l’objet<br />

central ?<br />

54


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

Quelle est la physique <strong>de</strong> la formation du vent relativiste dans les GRBs ? Quelle est la physique <strong>de</strong><br />

l’émission gamma ? Les GRBs sont-ils les principaux accélérateurs <strong>de</strong>s rayons cosmiques UHE ? Peut-on<br />

détecter un flux <strong>de</strong> neutrinos <strong>de</strong> haute énergie en coïnci<strong>de</strong>nce avec le sursaut gamma ?<br />

Si l’Observatoire Pierre Auger fournit un spectre <strong>de</strong> rayons cosmiques au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la limite GZK, quelle sera<br />

la part <strong>de</strong>s événements en provenance <strong>de</strong>s objets astrophysiques extragalactiques et celle <strong>de</strong>s événements en<br />

relation avec les désintégrations d’objets élémentaires proposés par les théories d’unification ?<br />

Telles sont les questions majeures qui vont dicter notre activité pour les quatre ans à venir. Le<br />

développement <strong>de</strong>s nouveaux observatoires gamma et “astroparticules” et <strong>de</strong>s dispositifs astronomiques <strong>de</strong><br />

haute résolution angulaire, en particulier le VLTI, va certainement nous permettre d’avancer à grands pas vers<br />

<strong>de</strong>s réponses à ces questions. Notre équipe est impliquée sur <strong>de</strong>s projets observationnels avec BEPPOSAX (3<br />

PI, 3 co-I), XMM (1 PI, 3 co-I), INTEGRAL (7 co-I), AMBER (8 propositions), CAT/CELESTE (membre <strong>de</strong> la<br />

collaboration), HESS (membre <strong>de</strong> la collaboration).<br />

Outre les développements théoriques, le développement du co<strong>de</strong> sur les “flares haute énergie” par notre<br />

équipe sera un outil essentiel pour apporter <strong>de</strong>s réponses à ces questions.<br />

Cependant nous ne négligerons pas les travaux <strong>de</strong> fond sur l’excitation <strong>de</strong> la turbulence MHD dans ces<br />

structures, les phénomènes <strong>de</strong> transport qui en découlent, sur la cinétique <strong>de</strong>s plasmas relativistes, le<br />

transport <strong>de</strong>s rayons cosmiques et leur accélération <strong>de</strong> Fermi en régime relativiste. Ces travaux seront<br />

accompagnés <strong>de</strong> simulations numériques lour<strong>de</strong>s, notamment avec la nouvelle version du co<strong>de</strong> Zeus 3D<br />

implantée sur notre site informatique.<br />

Notamment l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’effet du cisaillement magnétique sur la stabilité MHD <strong>de</strong>s jets entamée récemment<br />

(Kersalé et al. 2000 ; Baty et Longaretti, en préparation) sera poursuivie ; la possibilité <strong>de</strong> produire une<br />

turbulence interne, spécifique aux jets issus <strong>de</strong> disques kepleriens est en effet envisagée.<br />

La possibilité d’exciter la turbulence dans un flui<strong>de</strong> tournant présentant un cisaillement linéairement stable a<br />

été réexaminé en détail par P.-Y. Longaretti, sous la pression <strong>de</strong>s résultats récents publiés par J.-P. Zahn, B.<br />

Dubrulle et leurs collaborateurs. Une simulation numérique avec le co<strong>de</strong> Zeus est en cours et sera prolongée<br />

dans le domaine MHD ; en effet le co<strong>de</strong> a été adapté par D. Clark et P.Y. Longaretti pour simuler <strong>de</strong>s flots <strong>de</strong><br />

Couette et <strong>de</strong>s flots <strong>de</strong> couches <strong>de</strong> cisaillement en MHD. La turbulence semble <strong>de</strong>voir se développer avec un<br />

cisaillement keplerien ; il est clair que c’est un sujet important qui va nécessiter plusieurs années <strong>de</strong> travail<br />

intensif.<br />

L’ajustement <strong>de</strong>s modèles d’accrétion-éjection aux étoiles jeunes sera poursuivi, car il permet <strong>de</strong> mieux<br />

connaître les conditions d’éjection dans la couronne du disque d’accrétion et il contraint notamment les<br />

coefficients <strong>de</strong> transport anormaux.<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s micro-quasars offre un cadre unique d’investigation <strong>de</strong>s processus d’accrétion-éjection, surtout<br />

grâce aux échelles <strong>de</strong> temps beaucoup plus courtes que celles observées dans les AGNs. En réalité on peut<br />

examiner dans les micro-quasars <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong> régime qui se font sur une échelle beaucoup plus<br />

longue dans les AGNs (par un facteur 10 6 ), en revanche on examine dans les Blazars <strong>de</strong>s sursauts<br />

sporadiques à l’échelle <strong>de</strong> quelques heures qui sont inobservables dans les micro-quasars parce que trop<br />

rapi<strong>de</strong>s…<br />

Par ailleurs, l’équipe continuera d’organiser, notamment dans le cadre <strong>de</strong>s journées “Cosm’Alpes”, <strong>de</strong>s<br />

sessions <strong>de</strong> formation à la “physique frontière” afin d’adapter sa prospective aux concepts nouveaux dans le<br />

domaine <strong>de</strong>s hautes énergies, <strong>de</strong> manière à s’investir en temps opportun sur <strong>de</strong>s investigations pionnières,<br />

ouvertes par les nouveaux instruments <strong>de</strong> l’astroparticule.<br />

Notre équipe s’est fortement engagée dans l’accompagnement scientifique <strong>de</strong>s grands projets<br />

d’astroparticules ; nous sommes l’une <strong>de</strong>s rares équipes INSU à assurer cet accompagnement astrophysique.<br />

C’est à la fois enthousiasmant et préoccupant vu la faiblesse <strong>de</strong> notre effectif. Pour accomplir notre tâche, au<br />

cours <strong>de</strong>s quatre prochaines années, nous aurons besoin <strong>de</strong> recruter un jeune chercheur formé à la simulation<br />

MHD lour<strong>de</strong>, ainsi qu’un jeune chercheur formé aux processus physiques <strong>de</strong> haute énergie (cinétique et/ou<br />

rayonnement).<br />

Notre budget est assuré encore pour trois ans par les dotations <strong>de</strong> l’Institut Universitaire <strong>de</strong> France ; ensuite<br />

notre équipe pèsera davantage sur le soutien <strong>de</strong> base du LAOG. Par ailleurs, notre intégration dans certaines<br />

collaborations <strong>de</strong> projet, notamment l’observatoire HESS, induit <strong>de</strong>s engagements financiers INSU et/ou<br />

LAOG proportionnels aux nombres <strong>de</strong> voix dont nous disposons.<br />

55


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

2 Evolution stellaire<br />

2.1 Composition <strong>de</strong> l’équipe<br />

Permanent: Manuel Forestini (MCF)<br />

Thésitive: Gwenaëlle Leclair (1ère année)<br />

2.2 Faits saillants<br />

• Nous avons développé pour la première fois un site Internet interactif permettant à <strong>de</strong>s observateurs<br />

d’introduire leurs données et d’avoir en retour <strong>de</strong>s informations très complètes sur le statut évolutif et les<br />

caractéristiques <strong>de</strong> surface <strong>de</strong>s étoiles observées. Cela concerne actuellement <strong>de</strong>s grilles d’étoiles PMS et<br />

MS <strong>de</strong> 0.1 à 7 M o pour quatre métallicités différentes (voir Sect. 2.3.1). A terme, nous comptons non<br />

seulement entretenir mais davantage développer ce site très utilisé.<br />

• Nous avons effectué les premiers calculs évolutifs à la phase RGB en couplant la résolution du transport<br />

<strong>de</strong> matière à celle <strong>de</strong>s équations <strong>de</strong> la structure stellaire. Cela nous a déjà permis <strong>de</strong> démontrer<br />

l’existence, au début <strong>de</strong> cette phase, d’une instabilité thermique (que nous avons baptisée flash du<br />

Lithium; voir section 2.32 liée à ce transport).<br />

• La question <strong>de</strong>meurait ouverte <strong>de</strong> savoir si les étoiles AGB primordiales (c’est-à-dire à métallicité nulle)<br />

connaissaient une phase <strong>de</strong> pulses thermiques. Nous avons effectué <strong>de</strong> premiers calculs montrant que<br />

c’est bien le cas et avons calculé en détail la nucléosynthèse <strong>de</strong>s éléments lourds dont ces étoiles peuvent<br />

être la source (voir Sect. 2.3.3).<br />

2.3 Bilan<br />

Nos activités <strong>de</strong> recherche en évolution stellaire poursuivent un double objectif: calculer <strong>de</strong>s modèles<br />

évolutifs d’étoiles constituant un outil d’interprétation <strong>de</strong> données observationnelles et progresser dans notre<br />

compréhension du fonctionnement <strong>de</strong>s étoiles ainsi que dans la modélisation <strong>de</strong>s phénomènes complexes qui<br />

s’y déroulent.<br />

Le premier objectif n’a <strong>de</strong> sens qu’en interface étroite avec d’autres équipes <strong>de</strong> recherche menant <strong>de</strong>s<br />

observations photométriques, spectroscopiques, voire interférométriques d’étoiles particulières. Des modèles<br />

stellaires dédiés peuvent alors être calculés en fonction <strong>de</strong>s observables.<br />

Le second objectif constitue une démarche opposée, et concerne <strong>de</strong> manière privilégiée <strong>de</strong>s objets stellaires<br />

pour lesquels plusieurs observations <strong>de</strong>meurent en désaccord avec les prédictions <strong>de</strong>s modèles. Cela<br />

concerne principalement les phases ultimes <strong>de</strong> l’évolution stellaire. A l’instar <strong>de</strong>s contraintes apportées par<br />

l’astérosismologie pour les étoiles <strong>de</strong> la séquence principale, l’observation <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la composition<br />

chimique à la surface d’étoiles évoluées permet <strong>de</strong> son<strong>de</strong>r leur intérieur également, et produit actuellement<br />

les contraintes les plus précises concernant les mécanismes couplés <strong>de</strong> transport et <strong>de</strong> nucléosynthèse<br />

caractéristiques <strong>de</strong>s intérieurs <strong>de</strong> tels objets. C’est donc grâce à <strong>de</strong> telles déterminations que la théorie <strong>de</strong>s<br />

processus stellaires gouvernant l’évolution interne <strong>de</strong>s étoiles évoluées peut être améliorée, mieux modélisée,<br />

et finalement, mieux traitée dans un co<strong>de</strong> d’évolution stellaire. Les enjeux dépassent ici largement le cadre<br />

stellaire, puisque, entre autres, une meilleure modélisation <strong>de</strong>s phases avancées <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s étoiles<br />

représente l’ingrédient <strong>de</strong> base pour une meilleure compréhension <strong>de</strong> l’évolution chimique et spectrophotométrique<br />

<strong>de</strong>s galaxies.<br />

56


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

2.3.1 Grilles <strong>de</strong> modèles PMS et MS<br />

Nous avons poursuivi la modélisation d’étoiles Pré-Séquence Principale en tenant compte <strong>de</strong> l’accrétion <strong>de</strong><br />

matière qui caractérise bon nombre d’entre elles. Un modèle d’accrétion avait été développé dans le cadre <strong>de</strong><br />

la thèse <strong>de</strong> Lionel Siess (1993-1996). Nous l’avons utilisé pour le calcul <strong>de</strong> quelques grilles <strong>de</strong> modèles<br />

évolutifs incluant ce traitement <strong>de</strong> l’accrétion, ce qui nous a permis <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s prédictions nouvelles<br />

concernant les tracés évolutifs PMS, influencés par les actions mécanique (accrétion <strong>de</strong> matière) et<br />

énergétique (combustion du Deutérium) <strong>de</strong> ce phénomène d’accrétion (Siess et al. 1999).<br />

Par ailleurs, dans le cadre <strong>de</strong> la thèse d’Emmanuel Dufour (1997-2000), nous avons mis au point une<br />

nouvelle équation d’état pour notre co<strong>de</strong> d’évolution stellaire. Bien plus rigoureuse et adaptée pour les<br />

phases évolutives qui nous intéressent (voir Sect. 2.3.5), cela nous a entre autres permis <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s<br />

modèles d’étoiles <strong>de</strong> très faible masse <strong>de</strong> qualité comparable aux meilleurs publiés. Nous avons par<br />

conséquent entrepris le calcul <strong>de</strong> vastes grilles <strong>de</strong> modèles évolutifs Pré-Séquence Principale et Séquence<br />

Principale pour <strong>de</strong>s étoiles dont la masse initiale est comprise entre 0.1 et 7 M o , pour 4 métallicités<br />

différentes (Siess et al. 2000). Ces nouvelles données permettent d’interpréter <strong>de</strong> nombreuses observations.<br />

Nous avons créé un site Internet interactif à disposition <strong>de</strong> la communauté, permettant <strong>de</strong> fournir un vaste<br />

ensemble <strong>de</strong> prédictions (masse, âge, statut évolutif, caractéristiques <strong>de</strong> surface, composition chimique<br />

superficielle, ...) en entrant <strong>de</strong>s données observées (couleurs, indices <strong>de</strong> couleur). Nous assurons le calcul <strong>de</strong><br />

nouvelles grilles <strong>de</strong> modèles évolutifs pour alimenter ce site chaque fois que les développements effectués<br />

dans notre co<strong>de</strong> d’évolution stellaire le justifieront.<br />

Enfin, nous continuons à effectuer <strong>de</strong>s modèles évolutifs sur mesure en fonction <strong>de</strong>s besoins d’autres équipes<br />

du LAOG ou d’autres équipes françaises. Nous avons ainsi calculé par exemple récemment <strong>de</strong>s modèles<br />

évolutifs d’étoiles <strong>de</strong> 0.8 et 1.5 M o (par pas <strong>de</strong> 0.1 M o ) et quatre métallicités plus élevées que celle du Soleil<br />

jusqu’au terme <strong>de</strong> la phase RGB, pour Clau<strong>de</strong> Bertout (IAP).<br />

2.3.2 Vers une nouvelle génération <strong>de</strong> modèles évolutifs<br />

Au cours <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières années, nous avons beaucoup travaillé au développement et au traitement <strong>de</strong> divers<br />

mécanismes <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> matière. Selon les données spectroscopiques, <strong>de</strong> tels processus jouent<br />

manifestement un rôle déterminant aux phases avancées <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> masse faible (c’est-àdire<br />

les phases Post-Séquence Principale). Traités <strong>de</strong> manière paramétrique et empirique jusqu’à présent dans<br />

les modèles évolutifs publiés, ces mécanismes se sont avérés indispensables pour expliquer l’évolution <strong>de</strong> la<br />

composition chimique à la surface <strong>de</strong>s étoiles géantes rouges. Nous avons entrepris, avec Corinne<br />

Charbonnel (du laboratoire d’Astrophysique <strong>de</strong> Toulouse), <strong>de</strong> les modéliser <strong>de</strong> manière rigoureuse et<br />

cohérente, c’est-à-dire en couplant leur traitement à la résolution <strong>de</strong>s équations <strong>de</strong> la structure stellaire. Notre<br />

objectif est <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s modèles évolutifs <strong>de</strong> nouvelle génération pour les phases avancées RGB et AGB.<br />

Ce travail théorique et numérique vient d’être achevé dans notre co<strong>de</strong> d’évolution stellaire (voir Sect. 2.3.5),<br />

en partie dans le cadre <strong>de</strong> la thèse d’Ana Palacios (1999-<strong>2002</strong>, co-dirigée par les laboratoires<br />

d’Astrophysique <strong>de</strong> Toulouse et <strong>de</strong> Grenoble). En particulier, nous traitons à présent <strong>de</strong> manière couplée le<br />

transport <strong>de</strong> moment cinétique, ainsi que celui <strong>de</strong>s espèces chimiques induit par la rotation différentielle<br />

(cisaillement et circulation méridienne). Nous avons déjà obtenu quelques résultats tout-à-fait originaux, dus<br />

au traitement couplé, dans notre co<strong>de</strong> d’évolution stellaire, <strong>de</strong> ces mécanismes <strong>de</strong> transport, <strong>de</strong>s réactions<br />

nucléaires spécifiques que ceux-ci induisent et <strong>de</strong> le rétroaction énergétique qui en résulte. Nous avons ainsi<br />

mis en évi<strong>de</strong>nce l’existence d’un flash <strong>de</strong> Lithium au tout début <strong>de</strong> la phase RGB, instabilité thermique liée<br />

au transport rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> Béryllium sous l’enveloppe convective <strong>de</strong> tels objets au moment précis où le transport<br />

<strong>de</strong>vient très efficace (Palacios et al. 2001). Des résultats nouveaux ont également été obtenus même sur la<br />

Séquence Principale (publication en préparation pour A&A).<br />

Nous mettons donc beaucoup d’espoir dans le calcul <strong>de</strong> nouveaux modèles évolutifs pour les phases RGB et<br />

AGB, avec cette physique très sophistiquée. Des premiers modèles exploratoires sont en cours <strong>de</strong> calcul pour<br />

la phase RGB. Ils sont, évi<strong>de</strong>mment, assez difficiles à calculer (voir Sect. 2.4.2).<br />

Ces divers travaux en cours s’effectuent dans le cadre d’une vaste collaboration nationale, dont nous sommes<br />

pilote au LAOG, projet soutenu <strong>de</strong> manière prioritaire et financé comme tel par le Programme National <strong>de</strong><br />

Physique Stellaire (PNPS), <strong>de</strong>puis trois ans. La principale originalité <strong>de</strong> cette collaboration est la réunion, au<br />

sein <strong>de</strong> notre équipe, <strong>de</strong> spécialistes <strong>de</strong> modèles évolutifs, d’observations spectroscopiques d’étoiles géantes<br />

57


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

rouges et <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> modèles d’atmosphères adaptés à ce type d’étoiles. Nous coordonnons ainsi nos efforts<br />

dans le même but: contraindre les modèles évolutifs par <strong>de</strong>s mesures précises et pertinentes d’abondances<br />

superficielles et la réalisation <strong>de</strong> modèles évolutifs dont les prédictions sont amenées à <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> plus en<br />

plus réalistes. Précisons que tous les modèles évolutifs calculés aussi bien à Toulouse qu’à Grenoble sont<br />

réalisés avec notre co<strong>de</strong> d’évolution stellaire, développé au LAOG.<br />

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Fig. : Profils d’abondance <strong>de</strong> différents éléments chimiques clés sous l’enveloppe convective d’une étoile AGB au<br />

moment du dredge-up. La prise en compte <strong>de</strong> mécanismes <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> matière à cet endroit permet la mise en<br />

évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la région enrichie en 13C et 14N.<br />

2.3.3 Les progrès à la phase AGB<br />

Le rôle <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> mélange <strong>de</strong> matière et le couplage <strong>de</strong> ceux-ci avec les réactions nucléaires à<br />

l’endroit <strong>de</strong>s couches en fusion, sous l’enveloppe convective, sont encore plus complexes et déterminants à<br />

la phase ultime AGB. C’est entre autres un tel couplage qui est directement à l’origine <strong>de</strong> la synthèse, en<br />

gran<strong>de</strong> partie par ces étoiles, <strong>de</strong> tous les éléments lourds, au-<strong>de</strong>là du Fe, par le processus s.<br />

Nous avons poursuivi la modélisation <strong>de</strong> la phase TP-AGB (phase AGB terminale durant laquelle se<br />

produisent les pulses thermiques) en prenant en compte divers mécanismes possibles <strong>de</strong> mélange. Nous<br />

avons en particulier montré, sur base <strong>de</strong> modèles évolutifs, qu’un traitement diffusif (dépendant du temps) <strong>de</strong><br />

l’overshooting sous l’enveloppe convective permettait à la fois <strong>de</strong> faciliter la pénétration <strong>de</strong> celle-ci dans la<br />

région inter-couche à la suite <strong>de</strong>s pulses thermiques (le troisième dredge-up) et la production d’une poche <strong>de</strong><br />

CN (considérablement enrichie en 13C et 14N), dans laquelle par la suite, est sensé se dérouler le processus<br />

s. Il est d’ores et déjà démontré que c’est bien ce type <strong>de</strong> mécanisme qui sera capable d’expliquer<br />

l’enrichissement observé en 12C et en éléments s à la surface <strong>de</strong>s étoiles AGB au cours du temps. Afin<br />

d’étudier en grand détail la nucléosynthèse (en particulier <strong>de</strong>s éléments lourds) qui découle <strong>de</strong> ces processus<br />

<strong>de</strong> mélange dépendant du temps, nous avons entamé une forte collaboration avec l’Institut d’Astronomie et<br />

d’Astrophysique <strong>de</strong> Bruxelles (IAA, Belgique), spécialisé dans la nucléosynthèse stellaire, et plus<br />

spécifiquement le processus s (qu’à Grenoble, nous ne traitons que sommairement). Soutenue par un<br />

financement européen (programme Tournesol), cette collaboration nous permet <strong>de</strong> contraindre la physique<br />

(encore inconnue) <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> mélange par la nature du processus s produit par la poche <strong>de</strong> CN qu’ils<br />

engendrent. Nos co<strong>de</strong>s ont été adaptés pour calculer en grand détail cette nucléosynthèse sur base <strong>de</strong>s<br />

modèles évolutifs que nous produisons au LAOG, en particulier grâce au post-doctorat Marie-Curie <strong>de</strong><br />

Lionel Siess à Bruxelles. A terme, nous espérons pouvoir produire <strong>de</strong>s modèles évolutifs cohérents d’étoiles<br />

AGB, reproduisant correctement toutes les anomalies d’abondances et <strong>de</strong> rapports isotopiques observés, et en<br />

particulier l’enrichissement en 12C et en éléments s. Signalons qu’un effort tout particulier vient d’être<br />

entrepris concernant les étoiles primordiales (à métallicité presque nulle) pour lesquelles les premières<br />

observations d’abondances d’éléments lourds (réalisées par l’équipe bruxelloise) commencent. Nous avons<br />

58


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

donc, avec Lionel Siess, adapté notre co<strong>de</strong> d’évolution stellaire afin <strong>de</strong> pouvoir calculer <strong>de</strong>s modèles<br />

évolutifs d’étoiles ne contenant que <strong>de</strong> l’Hydrogène et <strong>de</strong> l’Hélium. Lionel Siess a déjà calculé un ensemble<br />

d’étoiles primordiales, jusqu’à la phase AGB, afin d’y calculer le processus s, avec nos collaborateurs à<br />

Bruxelles (Siess et al. 2001).<br />

Ce travail concernant les étoiles AGB s’inscrit également dans notre projet national soutenu par le PNPS. Il<br />

est également aidé par les déterminations <strong>de</strong> rapports isotopiques dans <strong>de</strong>s enveloppes circumstellaires<br />

d’étoiles AGB très évoluées (observations millimétriques effectuées à l’IRAM; Kahane et al. 2000). Sur ce<br />

<strong>de</strong>rnier point, une publication est en préparation concernant le rapport isotopique du Carbone à la surface<br />

d’un échantillon d’étoiles <strong>de</strong> type J.<br />

2.3.4 Modélisation synthétique <strong>de</strong> la phase TP-AGB<br />

En parallèle au calcul <strong>de</strong> modèles évolutifs complets, particulièrement coûteux en temps à la phase AGB,<br />

nous avons poursuivi le développement <strong>de</strong> la modélisation synthétique <strong>de</strong> la phase <strong>de</strong>s pulses thermiques<br />

caractéristique <strong>de</strong> ces objets. Il s’agit <strong>de</strong> calculer en détail la nucléosynthèse très riche dont ces étoiles sont le<br />

siège, tout en approximant le calcul <strong>de</strong> leur évolution structurelle. Ceci permet en fait <strong>de</strong> fournir assez<br />

rapi<strong>de</strong>ment et assez précisément <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s quant aux prédictions <strong>de</strong>s modèles complets, concernant<br />

principalement l’évolution <strong>de</strong> leur composition chimique superficielle. Celles-ci sont entre autres engendrées<br />

par les incertitu<strong>de</strong>s importantes entachant certains taux <strong>de</strong> réactions nucléaires critiques ou encore une<br />

méconnaissance <strong>de</strong> la profon<strong>de</strong>ur atteinte par l’enveloppe convective lors du troisième dredge-up. Nous<br />

avons travaillé en collaboration avec John Lattanzio (<strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Melbourne, en Australie) à<br />

l’exploitation <strong>de</strong> ces modèles synthétiques (Frost et al. 1998, ainsi que Lattanzio et al. 2000). En particulier,<br />

ce co<strong>de</strong> nous a permis <strong>de</strong> préciser le rôle <strong>de</strong>s étoiles AGB pour la production du Lithium à l’échelle<br />

galactique (Travaglio et al. 2001). Cette collaboration a été soutenue financièrement durant quatre années par<br />

le PICS franco-australien.<br />

Or, la principale incertitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>meurant pour la modélisation <strong>de</strong> la phase AGB concerne l’évolution du taux<br />

<strong>de</strong> perte <strong>de</strong> masse que ces étoiles subissent jusqu’à l’éjection <strong>de</strong> leur nébuleuse planétaire. Celle-ci<br />

conditionne en particulier la durée <strong>de</strong> la phase TP-AGB, c’est-à-dire le nombre <strong>de</strong> pulses thermiques et <strong>de</strong><br />

troisièmes dredge-up qui se produisent, ce qui est directement connecté au rôle quantitatif que ces objet<br />

jouent à l’échelle <strong>de</strong> l’évolution chimique et spectro-photométrique <strong>de</strong>s galaxies. Dans le cadre du stage <strong>de</strong><br />

DEA <strong>de</strong> Gwenaëlle Leclair, nous avons entrepris d’améliorer considérablement notre co<strong>de</strong> synthétique afin<br />

qu’il puisse, <strong>de</strong> manière aussi cohérente que possible, fournir également <strong>de</strong>s prédictions pour différentes<br />

prescriptions possibles <strong>de</strong> taux <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> masse à la phase AGB. Nous sommes donc à présent en mesure <strong>de</strong><br />

dire pour la première fois quantitativement comment l’enrichissement chimique dont les étoiles AGB sont<br />

responsables dépend du taux <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> masse invoqué pour leur modélisation. Nous ne tar<strong>de</strong>rons pas à<br />

utiliser cet outil pour répondre à cette importante question au travers <strong>de</strong>s nouvelles grilles <strong>de</strong> modèles<br />

évolutifs d’étoiles AGB dont nous avons commencé le calcul (voir Sect. 2.4.3).<br />

2.3.5 Développements du co<strong>de</strong> d’évolution stellaire<br />

D’importants changements ont été effectués dans notre co<strong>de</strong> d’évolution stellaire. Tout d’abord, nous avons<br />

complètement changé d’équation d’état. Notre nouvelle équation d’état est particulièrement bien adaptée aux<br />

calculs d’évolution stellaire. Grâce à une nouvelle variable dépendante, remplaçant la masse volumique ou la<br />

pression, nous pouvons traiter la dégénérescence électronique et l’ionisation par pression <strong>de</strong> manière précise<br />

et rapi<strong>de</strong>, partout dans l’étoile. Ceci nous a permis <strong>de</strong> modéliser avec succès les étoiles <strong>de</strong> très faible masse,<br />

<strong>de</strong> traverser sans difficulté la combustion centrale explosive <strong>de</strong> l’Hélium et <strong>de</strong> mieux traiter la région <strong>de</strong>s<br />

couches en fusion à la phase AGB. Par ailleurs, les gran<strong>de</strong>urs thermodynamiques sont à présent calculées <strong>de</strong><br />

manière cohérente à partir <strong>de</strong> la minimisation <strong>de</strong> l’énergie libre <strong>de</strong> Helmholtz, permettant en particulier <strong>de</strong><br />

calculer rigoureusement les modifications d’énergie interne et d’entropie engendrées par les changements <strong>de</strong><br />

composition chimique <strong>de</strong> l’enveloppe convective à l’occasion <strong>de</strong>s dredge-up (ce qui n’est pas le cas dans la<br />

plupart <strong>de</strong>s autres co<strong>de</strong>s d’évolution stellaire existants).<br />

Par ailleurs, nous avons achevé le traitement <strong>de</strong>s équations <strong>de</strong> diffusion décrivant les mécanismes <strong>de</strong><br />

transport <strong>de</strong> matière par une métho<strong>de</strong> d’éléments finis. Ensuite, dans le cadre <strong>de</strong> la thèse d’Ana Palacios (codirigée<br />

par les laboratoires d’Astrophysique <strong>de</strong> Toulouse et <strong>de</strong> Grenoble), nous avons incorporé un<br />

59


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

traitement complet et cohérent du transport couplé <strong>de</strong> moment cinétique et <strong>de</strong>s espèces chimiques au travers<br />

du mélange turbulent et <strong>de</strong> la circulation méridienne induits par la rotation différentielle. Nous sommes les<br />

premiers à pouvoir ainsi suivre ces mécanismes <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> manière couplée à la résolution <strong>de</strong>s équations<br />

<strong>de</strong> la structure stellaire, afin <strong>de</strong> pouvoir suivre la rétroaction énergétique éventuelle que ceux-ci peuvent<br />

engendrer, particulièrement aux phases avancées <strong>de</strong> l’évolution stellaire.<br />

Enfin, le co<strong>de</strong> a été profondément remanié et optimisé, dans le cadre <strong>de</strong> sa préparation au calcul <strong>de</strong> vastes<br />

grilles <strong>de</strong> modèles évolutifs d’étoiles AGB que nous venons d’entreprendre (voir Sect. 2.4.3). Pour cela, nous<br />

avons d’ailleurs obtenu <strong>de</strong> très importants moyens <strong>de</strong> calcul sur <strong>de</strong>s machines nationales (du CINES).<br />

2.4 Prospective<br />

2.4.1 Vers une modélisation cohérente <strong>de</strong> la phase PMS<br />

Grâce aux améliorations <strong>de</strong> notre co<strong>de</strong> d’évolution stellaire, nous sommes à présent en mesure <strong>de</strong> pouvoir<br />

calculer la phase Pré-Séquence Principale en suivant l’accrétion <strong>de</strong> matière, le transport du moment cinétique<br />

en partie déposé par cette accrétion (ce qui nous permet <strong>de</strong> suivre l’évolution <strong>de</strong> la vitesse <strong>de</strong> rotation<br />

superficielle, avec <strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> freinage appropriées) ainsi que le transport <strong>de</strong>s éléments chimiques<br />

éventuellement induits par mélange turbulent. Nous envisageons donc le calcul <strong>de</strong> vastes grilles <strong>de</strong> modèles<br />

PMS et MS <strong>de</strong> cette envergure, ce qui nous permettra en particulier <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s prédictions cohérentes<br />

concernant les corrélations (ou non) entre abondances <strong>de</strong>s éléments légers et vitesse <strong>de</strong> rotation observées.<br />

2.4.2 La phase RGB<br />

Dans la suite logique <strong>de</strong> nos travaux, et dans la continuité <strong>de</strong> la thèse d’Ana Palacios, nous allons<br />

entreprendre le calcul <strong>de</strong> vastes grilles <strong>de</strong> modèles évolutifs incluant le transport <strong>de</strong> moment cinétique et les<br />

transports induits <strong>de</strong>s espèces chimiques jusqu’au sommet <strong>de</strong> la phase RGB. Notre espoir est <strong>de</strong> réconcilier<br />

les prédictions <strong>de</strong>s modèles évolutifs avec les observations très précises <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> divers rapports<br />

isotopiques et abondances à la surface <strong>de</strong>s étoiles géantes rouges (principalement Li, C, O, Na, Mg). Nous<br />

avons déjà démontré qu’il était pour cela nécessaire <strong>de</strong> suivre <strong>de</strong> manière couplée ces processus et<br />

l’évolution structurelle, avec quelques premiers résultats encourageants (voir Sect. 2.3.2).<br />

2.4.3 La phase AGB<br />

Forts <strong>de</strong> nos premiers résultats obtenus en calculant la phase TP-AGB en prenant en compte un mécanisme<br />

<strong>de</strong> transport <strong>de</strong> matière dépendant du temps sous l’enveloppe convective et aux frontières <strong>de</strong>s pulses<br />

thermiques (voir Sect. 2.3.3), nous avons entrepris (avec Corinne Charbonnel, du laboratoire<br />

d’Astrophysique <strong>de</strong> Toulouse et Lionel Siess, à Bruxelles) le calcul <strong>de</strong> vastes grilles <strong>de</strong> modèles évolutifs,<br />

incluant une telle physique, <strong>de</strong>stinés à être poursuivis jusqu’à l’éjection <strong>de</strong> la nébuleuse planétaire pour <strong>de</strong>s<br />

étoiles <strong>de</strong> 6 masses initiales différentes (<strong>de</strong> 1 à 6 M o ) et <strong>de</strong> six métallicités différentes (incluant <strong>de</strong>s étoiles<br />

primordiales, à Z=0). Jamais <strong>de</strong>s calculs aussi vastes n’ont été entrepris jusqu’alors. Le calcul systématique<br />

<strong>de</strong> la nucléosynthèse <strong>de</strong>s éléments lourds (par le processus s) sera réalisé à Bruxelles. Cela <strong>de</strong>vrait nous<br />

permettre d’être les premiers à fournir <strong>de</strong>s "yields" cohérents pour un vaste ensemble <strong>de</strong> masses et <strong>de</strong><br />

métallicités. Grâce à ces futures grilles <strong>de</strong> modèles, nous aurons également enfin une vue d’ensemble qui<br />

nous permettra d’apprécier les succès et les échecs liés à notre capacité actuelle <strong>de</strong> modélisation <strong>de</strong> la phase<br />

AGB, certainement la plus complexe <strong>de</strong> toutes. Ces calculs, particulièrement lourds et délicats, sont en cours.<br />

Par ailleurs, nous espérons également parvenir à poursuivre nos calculs <strong>de</strong> modèles évolutifs incluant le suivi<br />

du transport <strong>de</strong> moment cinétique jusqu’à la phase TP-AGB (ce qui nécessitera sans doute d’autres<br />

adaptations <strong>de</strong> notre co<strong>de</strong> d’évolution stellaire), afin <strong>de</strong> pouvoir déterminer précisément l’influence qu’a la<br />

rotation à l’intérieur <strong>de</strong> ces étoiles sur la nucléosynthèse très spécifique dont elles sont le siège, en analysant<br />

tout particulièrement le processus s.<br />

60


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

2.4.4 La modélisation <strong>de</strong>s étoiles plus massives<br />

Notre objectif à moyen terme est bien entendu <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s prédictions homogènes, cohérentes et<br />

reproduisant les observations, concernant la production <strong>de</strong>s éléments chimiques par nucléosynthèse stellaire<br />

pour un vaste ensemble <strong>de</strong> masses et <strong>de</strong> compositions chimiques initiales. Dans cet esprit, nous allons<br />

entreprendre le calcul <strong>de</strong>s phases ultimes <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s étoiles dont la masse initiale est comprise entre 7<br />

et 10 M o , toujours pour différentes compositions chimiques initiales. Ces phases sont particulièrement<br />

méconnues (elles n’ont, dans le passé, été modélisées qu’une seule fois, avec une physique assez<br />

rudimentaire et sans prendre en compte la perte <strong>de</strong> masse). Pourtant, l’impact <strong>de</strong> tels objets pour l’évolution,<br />

en particulier chimique, <strong>de</strong>s galaxies pourrait être important. Pour y parvenir, il faudra tout d’abord mettre à<br />

jour notre réseau <strong>de</strong> réactions nucléaires et prendre en compte les <strong>de</strong>rniers taux <strong>de</strong> réactions. Il nous faudra<br />

aussi introduire, dans ce réseau mais également sur le plan énergétique, la <strong>de</strong>scription du processus URCA. Il<br />

semble que la combustion centrale du Carbone puisse être explosive au sein <strong>de</strong> ces objets. Il semble qu’elle<br />

s’achève aussi par une phase <strong>de</strong> pulses thermiques récurrents (déjà désignée par phase Super-AGB). Ce<br />

travail fait l’objet <strong>de</strong> la thèse <strong>de</strong> Gwenaëlle Leclair, qui vient <strong>de</strong> commencer au LAOG.<br />

En outre, dans le cadre d’un post-doctorat à Bruxelles, Ana Palacios <strong>de</strong>vrait commencer dès l’an prochain la<br />

modélisation <strong>de</strong>s étoiles massives avec transport <strong>de</strong> moment cinétique. Nous ne sommes pas les premiers en<br />

ce domaine. Toutefois, du fait <strong>de</strong>s outils dont nous disposons au travers <strong>de</strong> notre collaboration avec<br />

Bruxelles, nous <strong>de</strong>vrions pouvoir analyser en grand détail la nucléosynthèse au sein <strong>de</strong> ces objets ainsi<br />

modélisés. Cela poursuivra donc notre objectif.<br />

2.4.5 A plus long terme<br />

La physique actuellement incorporée dans les co<strong>de</strong>s d’évolution stellaire (à une dimension) <strong>de</strong>vient assez<br />

sophistiquée. Les observations nous ont conduit à traiter <strong>de</strong>s mécanismes complexes ayant souvent une<br />

origine physique multidimensionnelle. Par ailleurs, certaines phases évolutives (surtout la phase TP-AGB)<br />

sont délicates à calculer numériquement, en partie à cause du découplage existant entre la résolution <strong>de</strong>s<br />

équations <strong>de</strong> la structure stellaire et celles <strong>de</strong> la nucléosynthèse. Enfin, la modélisation multidimensionnelle<br />

<strong>de</strong> l’évolution stellaire, <strong>de</strong>venue envisageable du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s moyens informatiques, apporterait un<br />

<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> réalisme considérablement supérieur, étant données les observables actuelles, et nous permettrait<br />

d’abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s questions tout-à-fait nouvelles (prise en compte complète <strong>de</strong> la rotation, étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s systèmes<br />

binaires serrés avec transfert <strong>de</strong> masse, prise en compte <strong>de</strong> la géométrie d’accrétion autour <strong>de</strong>s étoiles jeunes,<br />

...)<br />

Pour l’ensemble <strong>de</strong> ces raisons, il nous paraît nécessaire <strong>de</strong> déjà songer à préparer l’avenir, dans cette<br />

direction. Dans un premier temps, nous allons changer <strong>de</strong> métho<strong>de</strong> numérique pour résoudre les équations <strong>de</strong><br />

la structure stellaire ainsi que celles <strong>de</strong> la nucléosynthèse et du transport <strong>de</strong> matière. Il s’agit d’utiliser une<br />

métho<strong>de</strong> numérique très mo<strong>de</strong>rne et robuste, déjà utilisée avec succès pour la résolution <strong>de</strong> problèmes<br />

hydrodynamiques. Ce travail est en cours, avec nos collaborateurs à Bruxelles. Ceux-ci implantent cette<br />

métho<strong>de</strong> pour la résolution couplée <strong>de</strong> gros réseaux <strong>de</strong> réactions nucléaires (dont le processus s) avec un<br />

terme diagonal <strong>de</strong> transport <strong>de</strong>s éléments chimiques. Par ailleurs, à Grenoble, dans le cadre <strong>de</strong> la thèse <strong>de</strong><br />

Gwenaëlle Leclair, nous allons utiliser cette même métho<strong>de</strong> pour résoudre les équations <strong>de</strong> la structure<br />

stellaire. A terme, si cela convient, nous <strong>de</strong>vrions donc être en mesure <strong>de</strong> résoudre <strong>de</strong> manière simultanée<br />

l’ensemble structure+nucléosynthèse+transport. Nous serions le premier co<strong>de</strong> français d’évolution stellaire<br />

<strong>de</strong> ce type (il en existe déjà <strong>de</strong>ux dans le mon<strong>de</strong>, mais utilisant <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s numériques plus vétustes). Les<br />

intérêts <strong>de</strong> résoudre tout simultanément est évi<strong>de</strong>nt, particulièrement lors <strong>de</strong>s phases où le transport <strong>de</strong><br />

matière est, comme nous l’avons expliqué, couplé aux réactions nucléaires avec rétroaction énergétique.<br />

Si cette étape est réalisée avec succès, nous pourrons alors envisager la résolution <strong>de</strong> la structure stellaire à<br />

plus d’une dimension. Pour y parvenir, il sera alors nécessaire d’adjoindre à notre projet <strong>de</strong>s spécialistes <strong>de</strong><br />

l’hydrodynamique stellaire. Nous avons ces compétences en France, et <strong>de</strong>s contacts ont déjà été pris en ce<br />

sens, à Toulouse et Paris.<br />

61


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

3 Astrophysique moléculaire<br />

L’équipe s’intitule « Astrophysique MOLéculaire » (« AMOL» ).<br />

3.1 Composition <strong>de</strong> l’équipe<br />

Permanents: P. Valiron (DR2 CNRS), C. Rist (MdC UJF)<br />

Thésards: A. Faure (1997-1999), en post-doc à l’University College à Londres jusqu’à octobre 2001,<br />

S. Sauge (1997-2000), N. Maillard (1997-2001)<br />

Invités: I. Mayer, Budapest (4 mois/an 1997-99 sur contrat PAST) ; J. Noga, Bratislava (2 mois 1999, 2 mois<br />

2000, 3 mois 2001, 3 mois <strong>2002</strong>, prof invité contingent UFR Physique) ; L. Wiesenfeld (CR CNRS section<br />

04, du <strong>Laboratoire</strong> <strong>de</strong> Spectrométrie Physique), à mi-temps <strong>de</strong>puis octobre 2001, convention en préparation<br />

avec le LSP.<br />

Post-doc: A. Faure, ATER UJF novembre 2001 à août <strong>2002</strong><br />

Principales collaborations :<br />

• via le Programme National PCMI pour l’astrophysique moléculaire<br />

• via PCMI (notamment le CESR) et les groupes en cours <strong>de</strong> mise en place par l’ESA pour la préparation<br />

HIFI et HERSCHEL ; collaboration avec A. Dutrey pour la préparation correspondante pour ALMA (voir en<br />

particulier projets <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données moléculaires pour HERSCHEL et ALMA)<br />

• Obs. Besançon et Obs Paris: ML. Dubernet pour l’excitation collisionnelle <strong>de</strong> H 2 O<br />

• Spectrométrie Physique Grenoble: L. Wiesenfeld (avant son mi-temps au LAOG)<br />

• Vers l’(exo)-biologie: D. Job et O. Valiron, UMR 366 INSERM-DBMS-CEA, et M. Field, Institut <strong>de</strong><br />

Biologie Structurale Grenoble<br />

• Maths appliquées et parallélisme Grenoble: J.-L. Roch (LMC-IMAG-INRIA), et communauté CIMENT<br />

• Obs. Nice: G. Reinish, J. Pacheco<br />

• Communauté « Few Body »: J. Carbonell et JM Richard (Institut <strong>de</strong>s Sciences Nucléaires, Grenoble),<br />

O. Kartavtsev (Dubna) et A. Voronine (Lebe<strong>de</strong>v Moscou), etc.<br />

3.2 Moyens <strong>de</strong> l’équipe<br />

Les moyens <strong>de</strong> calcul et les données d’observation suivants sont utilisés :<br />

• Service Commun <strong>de</strong> Calcul Intensif <strong>de</strong> l’Observatoire,<br />

• Supercalculateurs du CINES et <strong>de</strong> l’IDRIS,<br />

• Accès aux données IRAM, ISO, etc., via les collaborations au sein du LAOG et <strong>de</strong> PCMI.<br />

L‘équipe <strong>de</strong>meure actuellement sous-critique, et le recrutement d’un chercheur temps plein nous semble<br />

indispensable durant le prochain <strong>quadriennal</strong> pour assurer une masse critique suffisante en lien avec les<br />

objectifs prioritaires <strong>de</strong> la discipline, notamment la préparation <strong>de</strong>s observations HERSCHEL et ALMA.<br />

3.3 Bilan<br />

3.3.1 Progrès méthodologiques: vers une physico-chimie plus prédictive<br />

Nous avons réalisé <strong>de</strong>s progrès méthodologiques « amont » en chimie théorique ab-initio et en physique<br />

moléculaire en vue d’améliorer significativement la prédiction théorique <strong>de</strong>s processus (microphysiques)<br />

dynamiques ou réactifs <strong>de</strong> basse énergie importants dans les milieux interstellaires ou circumstellaires froids.<br />

Notamment :<br />

62


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

• Elimination <strong>de</strong> l’erreur <strong>de</strong> superposition <strong>de</strong> base par diverses approches (Mayer et al. 1996)<br />

• Stratégie pour l’expansion angulaire du potentiel intermoléculaire à 4-D ou plus, et estimateur d’erreur<br />

associé (utilisé dans (Faure et al. 1999a) et (Valiron & Rist, en préparation).<br />

• Règles <strong>de</strong> quasi-symétrie dans l’expansion angulaire du potentiel intermoléculaire entre une toupie<br />

symétrique (H 2 O, NH 3 …) et H 2 (Valiron, Rist & Mayer, en préparation).<br />

• Vers <strong>de</strong>s calculs ab-initio en base infinie: approche Coupled Cluster explicitement corrélée CC-R12 et<br />

développement <strong>de</strong>s bases optimales associées (Noga & Valiron, 2000; Noga et al. 2001; Noga &<br />

Valiron, 2001). Estimateurs d’erreur ab-initio (Noga & Valiron, 2000). Bases pour H, C, N, O déjà<br />

disponibles (en préparation). Pour un survol, voir les transparents correspondants sous 6 .<br />

Figure 1: Illustre l'accélération <strong>de</strong> convergence avec la taille <strong>de</strong> la base obtenue par la métho<strong>de</strong> CCSD(T)-R12<br />

pour <strong>de</strong>s propriétés délicates à prédire comme l'énergie d'atomisation. Les incertitu<strong>de</strong>s résiduelles sont dominées<br />

par les limitations liées à la métho<strong>de</strong> et non plus par le choix <strong>de</strong> la base, et l'accord expérimental est<br />

considérablement amélioré. Des applications à la détermination <strong>de</strong>s potentiels inter-moléculaires pour<br />

l'excitation collisionnelle et a la prédiction <strong>de</strong>s spectres <strong>de</strong> pliage <strong>de</strong>s molécules "molles" sont en cours (cf.<br />

préparation <strong>de</strong>s observations HERSCHEL et ALMA).<br />

• Co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production parallèle en développement (approche pragmatique à court terme, voir thèse <strong>de</strong> N.<br />

Maillard pour les perspectives à moyen terme).<br />

Ces progrès méthodologiques originaux nous permettront dès <strong>2002</strong> <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r la précision <strong>de</strong>s surfaces <strong>de</strong><br />

potentiel intermoléculaire (et leur expansion angulaire associée) utilisées pour les calculs <strong>de</strong> collisions<br />

inélastiques. Dans les cas courants (molécule à couche fermée ou radical doublet sigma en interaction avec<br />

H 2 ) il est envisageable <strong>de</strong> calculer <strong>de</strong> nouvelles surfaces avec une précision <strong>de</strong> l’ordre du cm -1 . Des<br />

améliorations significatives (près d’un ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur en précision) pour les potentiels intramoléculaires<br />

sont également attendues, avec <strong>de</strong>s applications possibles pour la prédiction <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s spectroscopiques <strong>de</strong>s<br />

molécules « floppy ».<br />

3.3.2 Diagnostics expérimentaux ou astrophysiques, et développements associés<br />

• Dépendance à la température <strong>de</strong>s réactions radicalaires. Durant sa thèse, A. Faure a élucidé l’origine <strong>de</strong><br />

la dépendance anormale à la température <strong>de</strong> certaines réactions radicalaires telles que CN+NH 3 (Faure<br />

et al. 1999a; Faure et al. 1999b; Faure et al. 2000). Des mesures expérimentales, telles que celles du<br />

groupe <strong>de</strong> B. Rowe à Rennes, avaient en effet montré que ces réactions, lentes à température ambiantes,<br />

<strong>de</strong>viennent rapi<strong>de</strong>s à basse température avec une dépendance du taux <strong>de</strong> réaction incompatible avec les<br />

6 http://www.sron.rug.nl/hifiscience/floppy.pdf<br />

63


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

modèles <strong>de</strong> capture habituellement considérés. Ces réactions radicalaires neutres constituent ainsi un<br />

complément important aux réactions ion-molécule dans les modèles <strong>de</strong> chimie en phase gazeuse, et leur<br />

modélisation constitue un complément indispensable <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> laboratoire pour l’établissement <strong>de</strong><br />

catalogues fiables <strong>de</strong> réactions aux températures du milieu interstellaire (10-200 K).<br />

Figure 2: Illustre les limitations <strong>de</strong> l'approximation <strong>de</strong> capture utilisée généralement pour rendre compte <strong>de</strong> la<br />

réactivité froi<strong>de</strong> (cercles blancs). Le modèle classique développé par A. Faure durant sa thèse en collaboration<br />

avec L. Wiesenfeld (cercles noirs) permet d'interpréter avec succès les données expérimentales (triangles) par un<br />

effet <strong>de</strong> sélectivité rotationnelle. L'approximation <strong>de</strong> capture est correcte aux plus basses températures, la<br />

sélectivité rotationnelle rend compte <strong>de</strong> la transition rapi<strong>de</strong> (proche d'une loi <strong>de</strong> puissance) vers <strong>de</strong>s taux<br />

beaucoup plus faibles mesurés à l'ambiante.<br />

Figure 3: Illustre l'importance <strong>de</strong>s collisions d'excitation électronique pour les ions moléculaires, les sections<br />

efficaces étant supérieures <strong>de</strong> plusieurs ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>urs aux sections <strong>de</strong> collision avec les neutres les plus<br />

abondants. En outre, les transitions Delta j > 1 - négligées dans la théorie usuelle <strong>de</strong> Coulomb Born -, sont<br />

significatives voire majoritaires pour <strong>de</strong>s espèces polaires telles que H3+.<br />

• Mesures résolues en états à très basse température au CERN concernant <strong>de</strong>s processus réactifs en<br />

présence d’antimatière. Ce travail, qui a constitué le sujet <strong>de</strong> la thèse <strong>de</strong> Sébastien Sauge, constitue un<br />

test très sévère <strong>de</strong> notre capacité à prédire <strong>de</strong>s processus inélastiques mettant en jeu <strong>de</strong>s systèmes rovibrationnellement<br />

très excités dans <strong>de</strong>s collisions <strong>de</strong> basse énergie (buffer d’hélium à 30 K au plus). Nos<br />

prédictions théoriques constituent la première interprétation satisfaisante <strong>de</strong>s mesures (Sauge & Valiron,<br />

64


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

2001a; Sauge & Valiron, 2001b) sur la base d’un potentiel effectif ab-initio précis et d’un traitement<br />

classique simplifié <strong>de</strong>s trajectoires.<br />

• Dans le domaine <strong>de</strong>s collisions semi-classiques, L. Wiesenfel a également obtenu <strong>de</strong>s résultats originaux<br />

dans le traitement du chaos <strong>de</strong> diffusion en dynamique réactionnelle (Kovács & Wiesenfeld, 2001; Abrol<br />

et al. 2001; Wiggins et al. 2001) suite à son séjour à Caltech en 2000. En particulier il semblerait<br />

possible d’étendre le concept d’état <strong>de</strong> transition à <strong>de</strong>s collisions d’excitation rotationnelle ou rovibrationnelle<br />

(voir §3.4).<br />

• Des résultats nouveaux ont également été obtenus par A. Faure pendant son post-doc pour la<br />

modélisation <strong>de</strong> l’excitation collisionnelle <strong>de</strong>s ions moléculaires par les électrons (Faure et al, 2001;<br />

Noga & Valiron, 2001), qui pourrait jouer un rôle important dans certains milieux interstellaires car les<br />

sections efficaces sont énormes et pourraient compenser la faible <strong>de</strong>nsité électronique.<br />

• Nous avons également participé avec succès à l’interprétation d’observations spectroscopiques (Loinard<br />

et al. 2000; Ceccarelli et al. 2000).<br />

Figure 4: Illustre les progrès réalisés par notre équipe dans le traitement classique <strong>de</strong> l'excitation collisionnelle<br />

du système test CO-He. La prise en compte exacte (close coupling quantique) <strong>de</strong>s processus inélastiques dans les<br />

milieux chauds (notamment pour l'excitation <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s internes <strong>de</strong> H 2 O) semble tres difficile, et nous<br />

envisageons le développement d'approches mixtes.<br />

3.4 Prospective<br />

Nos projets <strong>de</strong> recherche visent essentiellement la préparation <strong>de</strong>s observations HIFI-HERSCHEL et ALMA (cf.<br />

§3.4.1 à 3.4.2). Quelques autres perspectives sont données en §3.4.4.<br />

3.4.1 Interactions intra- et inter- moléculaires et dynamique collisionnelle inélastique<br />

Suite aux besoins fortement exprimés pour la préparation <strong>de</strong>s observatoires HERSCHEL et ALMA, notamment<br />

à la réunion scientifique du 9 mai 2001 à Paris (cf. compte rendu 7 ), et lors du workshop <strong>de</strong> préparation<br />

scientifique d’HERSCHEL à Lei<strong>de</strong>n les 22-24 octobre 2001 (cf. 8 ), nous souhaitons réorienter prioritairement<br />

7 http://www.ias.u-psud.fr/pcmi/<br />

8 http://www.sron.rug.nl/hifiscience/herschel-science-workshop.html<br />

65


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

notre activité sur l’amélioration <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> physique moléculaire les plus pertinentes (principalement<br />

dans le domaine <strong>de</strong>s collisions inélastiques), en mettant en œuvre les progrès méthodologiques réalisés<br />

durant le présent <strong>quadriennal</strong>.<br />

Nous utiliserons en particulier le gain important en précision apporté par notre métho<strong>de</strong> ab-initio CCSD(T)-<br />

R12 pour contrôler la précision <strong>de</strong>s calculs, voire pour l’obtention <strong>de</strong> la surface d’énergie potentielle (SEP)<br />

complète lorsque sa dimensionalité n’est pas trop importante.<br />

Nous nous attacherons également à préciser le rôle éventuel <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vibration « spectateurs » dans la<br />

détermination d’un potentiel effectif pour les mo<strong>de</strong>s dynamiques « actifs » (rotation et mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vibration<br />

mous).<br />

Les traitements collisionnels seront effectués en quantique « exact » lorsque ce sera possible et avec <strong>de</strong>s<br />

métho<strong>de</strong>s semi-classiques avancées telles que les métho<strong>de</strong>s développées par L. Wiesenfeld.<br />

Nous comptons notamment collaborer avec ML. Dubernet pour un traitement complet <strong>de</strong> la collision H 2 O-<br />

H 2 , et abor<strong>de</strong>r ou revisiter le traitement <strong>de</strong>s collisions inélastiques avec CN, HCN, HNC, et bien sûr CO. Les<br />

priorités seront discutées en concertation avec les collègues <strong>de</strong> PCMI et <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> travail mis en place<br />

par l’ESA pour la préparation d’HERSCHEL, et en lien avec le travail <strong>de</strong> préparation <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données (cf.<br />

point 3 ci-<strong>de</strong>ssous).<br />

3.4.2 Prédiction <strong>de</strong> la spectroscopie <strong>de</strong> molécules carbonées « floppy »<br />

L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> radicaux, molécules “ molles ” ou <strong>de</strong> clusters par leurs signatures spectroscopiques en<br />

sub-millimétrique constitue un problème théorique formidable.<br />

Nous comptons préciser l’apport <strong>de</strong> nos nouvelles métho<strong>de</strong>s ab-initio explicitement corrélées pour la<br />

détermination <strong>de</strong>s potentiels intramoléculaires <strong>de</strong> petites molécules carbonées. La molécule triatomique C 3<br />

constitue déjà un excellent test car son potentiel <strong>de</strong> pliage est dominé par une contribution quartique et les<br />

prédictions ab-initio en sont très délicates.<br />

Nous explorerons ensuite les problèmes <strong>de</strong> spectroscopie dans le cadre <strong>de</strong> collaborations, notamment avec<br />

l’équipe <strong>de</strong> Marc Joyeux au laboratoire <strong>de</strong> Spectrométrie Physique.<br />

3.4.3 Bases <strong>de</strong> données<br />

Des réunions organisées en 2001 par le PCMI et par l’ESA ont montré l’urgence <strong>de</strong> constituer <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong><br />

données pour la spectroscopie et les processus collisionnels en préparation à HIFI-HERSCHEL. Des besoins<br />

similaires se manifesteront très bientôt pour ALMA. Nous souhaitons contribuer à la mobilisation en cours <strong>de</strong><br />

la communauté française, et nous avons proposé à PCMI <strong>de</strong> constituer un petit groupe <strong>de</strong> travail pour<br />

i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s objectifs prioritaires dans le domaine collisionnel en vue d’une discussion plus large lors <strong>de</strong>s<br />

prochains colloques SF2A et PCMI.<br />

Nous souhaitons par ailleurs nous impliquer dans une discussion critique <strong>de</strong>s données existantes afin <strong>de</strong><br />

permettre le développement <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données commentées. Notre objectif est <strong>de</strong> fournir à la fois <strong>de</strong>s<br />

barres d’erreur théoriques et <strong>de</strong>s conséquences pour la modélisation <strong>de</strong> différentes classes d’objets<br />

astrophysiques. Ce travail est complémentaire <strong>de</strong> la proposition <strong>de</strong> ML Dubernet <strong>de</strong> fournir également <strong>de</strong>s<br />

outils pour « rejouer » les calculs <strong>de</strong> collision et permettre une interpolation <strong>de</strong>s données voire <strong>de</strong> discuter<br />

une extrapolation.<br />

Un tel travail pourrait relever <strong>de</strong> tâches <strong>de</strong> service pour HERSCHEL et ALMA, notamment le projet BASEMOL<br />

proposé par A. Dutrey.<br />

3.4.4 Autres perspectives<br />

Nous aimerions abor<strong>de</strong>r la chimie à la surface <strong>de</strong>s grains et <strong>de</strong>s nanoparticules interstellaires par <strong>de</strong>s<br />

métho<strong>de</strong>s mixtes (mécanique moléculaire + chimie quantique). Ces métho<strong>de</strong>s ont déjà remporté <strong>de</strong> grands<br />

succès en biochimie et <strong>de</strong>vraient pouvoir être transposées à <strong>de</strong>s nanoparticules pas trop froi<strong>de</strong>s. L’idée est <strong>de</strong><br />

traiter classiquement (mécanique moléculaire) le substrat, y compris amorphe ou irrégulier, et quantiquement<br />

le site réactif ou la mobilité d’une molécule ou d’un radical piégé. Nous disposons d’un bon savoir faire en<br />

dynamique classique ou semi-classique, et <strong>de</strong>s collaborations locales pour les métho<strong>de</strong>s mixtes.<br />

66


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

Un tel sujet a été présenté en 2000 aux écoles doctorales locales et est resté non pourvu. Pour les prochaines<br />

années nous mettrons la priorité sur le démarrage <strong>de</strong> travaux plus directement liés à la préparation<br />

HERSCHEL, mais nous resterons attentifs à toute opportunité dans ce domaine.<br />

Des ouvertures transversales, notamment vers l’exobiologie, <strong>de</strong>vraient prendre plus d’importance à l’avenir,<br />

en bénéficiant du réseau <strong>de</strong> compétences au sein <strong>de</strong> l’Observatoire élargi, et <strong>de</strong> nos nombreux liens avec<br />

l’éventail <strong>de</strong>s laboratoires et grands instruments <strong>de</strong> la cuvette grenobloise. Les développements dépendront<br />

<strong>de</strong>s opportunités, notamment en terme d’étudiants. L’un <strong>de</strong> nous (PV) a déjà abordé la modélisation en<br />

biologie moléculaire via une collaboration (Caudron et al. 2000) et a suivi les formations du CNRS en<br />

exobiologie (Propriano 1999 et la Colle sur Loup 2001). L’objectif à moyen terme (au <strong>de</strong>là sans doute du<br />

prochain <strong>quadriennal</strong>) est <strong>de</strong> modéliser la formation <strong>de</strong> molécules pré-biotiques à la surface <strong>de</strong><br />

nanoparticules interstellaires et <strong>de</strong> caractériser l’héritage possible <strong>de</strong> cette chimie <strong>de</strong>s surfaces interstellaires<br />

dans la chimie prébiotique sur une jeune planète telle que la Terre primitive.<br />

67


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

4 Milieu circumstellaire et interstellaire<br />

Cette thématique s’appuie sur <strong>de</strong>ux équipes traitant respectivement du milieu interstellaire et du milieu<br />

circumstellaire. L’évolution importante <strong>de</strong> ces équipes (cf. 4.1) et leurs relations étroites justifient leur<br />

présentation sous forme d’une thématique unique.<br />

4.1 Composition <strong>de</strong> la thématique<br />

Permanents:<br />

J.J. Benayoun, A. Chalabaev, C. Kahane, B. Lefloch<br />

La pério<strong>de</strong> 1998-2001 a été marquée par <strong>de</strong> nombreux changements au sein <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux équipes étudiant le<br />

“Milieu Circumstellaire” et le “Milieu Interstellaire”. Le nombre <strong>de</strong> chercheurs permanents ou associés a<br />

chuté fortement avec la mise à disposition <strong>de</strong> T. Forveille pour le CFHT (<strong>de</strong>puis 2000), le départ <strong>de</strong> A. Castets<br />

à la direction <strong>de</strong> l’Observatoire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, et la nomination <strong>de</strong> C. Ceccarelli, précé<strong>de</strong>mment invitée au<br />

LAOG, à l’Observatoire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux fin 2000. En outre, L. Loinard est parti après son séjour à l’IRAM pour<br />

l’UNAM (Mexique) fin 1999. Ceci correspond à une diminution <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50% du nombre <strong>de</strong> personnes<br />

impliquées entre ces <strong>de</strong>ux équipes!<br />

Bien que traitant <strong>de</strong> thématiques très différentes, les <strong>de</strong>ux équipes possè<strong>de</strong>nt une approche observationnelle<br />

et un langage communs dans l’analyse <strong>de</strong>s processus physico-chimiques étudiés.<br />

4.2 Bilan: milieu circumstellaire<br />

(Section concernant les travaux <strong>de</strong> C. Kahane)<br />

Lorsque les étoiles <strong>de</strong> masse faible ou intermédiaire atteignent la branche asymptotique <strong>de</strong>s géantes, elles<br />

développent un vent stellaire très important qui alimente une enveloppe en expansion autour <strong>de</strong> l’étoile,<br />

composée principalement <strong>de</strong> gaz moléculaire et <strong>de</strong> poussières. Cette enveloppe est un puissant émetteur<br />

infrarouge ainsi qu’une source <strong>de</strong> raies moléculaires centimétriques et surtout millimétriques. L’observation<br />

<strong>de</strong> ces molécules fournit <strong>de</strong>s informations essentielles sur la composition, la dynamique, les conditions<br />

physiques <strong>de</strong> l’enveloppe, paramètres essentiels <strong>de</strong>s modèles d’évolution stellaire et d’évolution chimique <strong>de</strong><br />

la galaxie.<br />

Les recherches <strong>de</strong> C. Kahane sont principalement <strong>de</strong> nature observationnelle (radioastronomie) et <strong>de</strong><br />

modélisation (transfert <strong>de</strong> rayonnement). Elles se rattachent également à <strong>de</strong>s travaux théoriques et <strong>de</strong><br />

simulation numérique menés au laboratoire, principalement via les co<strong>de</strong>s d’évolution stellaires développés<br />

par Manuel Forestini. Une fraction importante <strong>de</strong> son travail fait également l’objet d’une collaboration<br />

internationale <strong>de</strong> longue date avec le Professeur Mike Jura <strong>de</strong> UCLA (USA). Au cours <strong>de</strong>s quatre <strong>de</strong>rnières<br />

années, son travail s’est centré sur <strong>de</strong>ux problématiques principales, présentées ci-après.<br />

4.2.1 La composition chimique et isotopique du gaz moléculaire<br />

L’observation dans le domaine radio millimétrique <strong>de</strong>s raies <strong>de</strong> rotation <strong>de</strong>s molécules circumstellaires<br />

permet, via une modélisation plus ou moins complexe du transfert <strong>de</strong> rayonnement, <strong>de</strong> remonter aux<br />

abondances moléculaires et d’explorer <strong>de</strong>ux pistes principales: la chimie <strong>de</strong>s enveloppes via l’i<strong>de</strong>ntification<br />

<strong>de</strong> très nombreuses molécules, et la nucléosynthèse <strong>de</strong>s étoiles centrales, via la détermination <strong>de</strong>s abondances<br />

relatives <strong>de</strong> différents isotopes d’espèces moléculaires.<br />

La chimie d’IRC+10216<br />

C. Kahane a contribué à la réalisation, avec le 30m <strong>de</strong> l’IRAM, d’une couverture spectrale <strong>de</strong> l’émission<br />

radio à 2mm du prototype <strong>de</strong>s enveloppes d’étoiles carbonées, IRC+10216. L’analyse <strong>de</strong> ces observations a<br />

déjà permis d’i<strong>de</strong>ntifier plus <strong>de</strong> 300 raies appartenant à une trentaine <strong>de</strong> molécules et <strong>de</strong> radicaux et <strong>de</strong><br />

déterminer les abondances <strong>de</strong> ces espèces (Cernicharo et al. 2000). D’autres développements, en particulier<br />

68


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

sur le fractionnement chimique, qui soulève d’intéressantes questions sur les niveaux d’énergie et<br />

l’excitation <strong>de</strong> certaines molécules, sont en cours, en collaboration avec Pierre Valiron, du LAOG.<br />

Les rapports d’abondances isotopiques<br />

La composition isotopique du gaz circumstellaire est à la fois un traceur très sensible <strong>de</strong> la nucléosynthèse et<br />

<strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> mélange à l’intérieur <strong>de</strong> l’étoile centrale et un paramètre essentiel <strong>de</strong>s modèles d’évolution<br />

chimique <strong>de</strong> la galaxie. La détermination <strong>de</strong>s rapports isotopiques, qui requiert <strong>de</strong>s observations radio très<br />

soigneuses <strong>de</strong> raies moléculaires faibles, est un travail observationnel <strong>de</strong> longue haleine. L’interprétation <strong>de</strong>s<br />

résultats exige, elle, une connaissance approfondie <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> nucléosynthèse et <strong>de</strong> mélange. A<br />

partir <strong>de</strong> la détermination <strong>de</strong>s rapports isotopiques du chlore dans l’enveloppe IRC+10216, et <strong>de</strong> la<br />

comparaison <strong>de</strong>s mesures et <strong>de</strong>s prédictions théoriques, en collaboration avec Manuel Forestini, du LAOG et<br />

<strong>de</strong> chercheurs <strong>de</strong> Turin, ils ont pu poser <strong>de</strong>s contraintes sur le sta<strong>de</strong> d’évolution et la masse <strong>de</strong> l’étoile<br />

centrale (Kahane et al. 2000). Ce travail a constitué une partie <strong>de</strong> la thèse d’Emmanuel Dufour (2000).<br />

4.2.2 Structure et évolution <strong>de</strong>s enveloppes Circumstellaires.<br />

Les raies moléculaires fournissent tout à la fois <strong>de</strong>s informations sur les conditions physiques (<strong>de</strong>nsité,<br />

température), géométriques et cinématiques <strong>de</strong>s enveloppes. Elles représentent donc un outil irremplaçable<br />

d’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> masse <strong>de</strong>s étoiles évoluées.<br />

Les taux <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> masse <strong>de</strong>s AGB et les conditions physiques <strong>de</strong>s enveloppes<br />

Grâce à la gran<strong>de</strong> sensibilité et à la bonne résolution spatiale <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> l’IRAM (30m et<br />

interféromètre), il a pu être réalisé un atlas <strong>de</strong> cartes d’émission CO d’une cinquantaine d’enveloppes<br />

d’étoiles évoluées (Neri et al. 1998). La base <strong>de</strong> données ainsi constituée donne accès aux tailles, aux pertes<br />

<strong>de</strong> masse, aux vitesses d’expansion, à la géométrie, etc... d’un large échantillon d’enveloppes d’étoiles<br />

évoluées, constituant le point <strong>de</strong> départ pour <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s spécifiques d’objets particulièrement intéressants.<br />

La géométrie et l’évolution <strong>de</strong>s enveloppes circumstellaires<br />

Les modèles d’évolution stellaire supposent que les étoiles sont <strong>de</strong>s objets sphériques soumis à une perte <strong>de</strong><br />

masse elle aussi sphérique. En outre, l’interprétation <strong>de</strong>s observations moléculaires circumstellaires (par<br />

exemple en terme <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> masse) suppose le plus souvent que les enveloppes sont animées d’un<br />

mouvement d’expansion uniforme. Cependant, la cartographie à haute résolution spatiale et spectrale <strong>de</strong><br />

l’émission moléculaire <strong>de</strong>s enveloppes circumstellaires <strong>de</strong>s étoiles évoluées révèle qu’une fraction non<br />

négligeable d’entre elles connaît <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> masse intermittents (Lindqvist et al. 1999) ou que<br />

la matière circumstellaire peut se trouver piégée dans <strong>de</strong>s tores ou <strong>de</strong>s disques en rotation , probablement liés<br />

au caractère binaire <strong>de</strong> l’étoile centrale (Kahane et al. 1998; Jura & Kahane,1999; Jura et al. 2001).<br />

4.3 Bilan: milieu interstellaire<br />

L’activité <strong>de</strong> cette équipe est centrée sur les processus physico-chimiques affectant le gaz et la poussière<br />

dans les premières étapes <strong>de</strong> la formation stellaire. Nos travaux s’appuient sur l’observation <strong>de</strong> divers<br />

traceurs moléculaires et <strong>de</strong> la modélisation du transfert du rayonnement dans le gaz protostellaire. Ces<br />

recherches s’effectuent en collaboration avec plusieurs équipes du LAOG ou d’autres laboratoires. Elles<br />

utilisent les grands télescopes millimétriques et submillimétriques au sol (IRAM: PdB, 30m; SEST; JCMT;<br />

CSO) et <strong>de</strong>s télescopes spatiaux (ISO, CHANDRA).<br />

Collaborations internes au LAOG:<br />

Pierre Valiron, Alexandre Faure.<br />

Collaborations extérieures :<br />

Notre équipe est engagé dans <strong>de</strong>ux collaborations intensives :<br />

69


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

• Groupe “WAGOS” (Working Astronomical Group on Stars): A. Castets 9 , C. Ceccarelli 10 , T. Jacq<br />

(Observatoire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux); E. Caux, C. Joblin, S. Maret (thèse), C. Vastel (thèse), B. Parise (thèse)<br />

(CESR); A. Bacmann (AIU-Jena, Allemagne); L. Loinard (UNAM, Mexique);<br />

• J. Cernicharo, M.J. Sempere, J.R. Pardo (CSIC, Espagne);<br />

• ainsi que <strong>de</strong>s collaborations plus ciblées avec: B. Lazareff, R. Neri (IRAM); M. Haas, D. Hollenbach<br />

(NASA AMES); X. Tielens (SRON, Groningen)<br />

4.3.2 Structure <strong>de</strong> l’enveloppe <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> type solaire<br />

(Section concernant les travaux <strong>de</strong> J.J. Benayoun, B. Lefloch, C. Ceccarelli, A. Castets, L. Loinard)<br />

Dans la première phase <strong>de</strong> la formation d’une étoile, le gaz <strong>de</strong> l’enveloppe protostellaire est caractérisé par<br />

<strong>de</strong>s températures relativement basses et rayonne la majeure partie <strong>de</strong> son énergie dans l’infrarouge lointain et<br />

le sub-millimétrique. L’avènement <strong>de</strong>s grands télescopes millimétriques et submillimétriques et du satellite<br />

ISO a rendu possible l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la structure dynamique, thermique et chimique <strong>de</strong>s proto-étoiles. L'équipe<br />

« MIS » a entrepris <strong>de</strong>puis quelques années une étu<strong>de</strong> systématique <strong>de</strong> la protoétoile <strong>de</strong> faible masse<br />

IRAS16293-2422 et <strong>de</strong> son enveloppe ainsi que <strong>de</strong> l’influence <strong>de</strong> sa formation sur le nuage parent.<br />

Cœurs chauds autour <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> faible masse<br />

A partir d’un modèle qui calcule d’une manière auto-cohérente la structure chimique et l’équilibre thermique<br />

dans une enveloppe protostellaire, l'équipe a pu contraindre fortement la structure en température et <strong>de</strong>nsité<br />

ainsi que la masse <strong>de</strong> l’objet central, dans plusieurs sources protostellaires. Pour cela, il s’est appuyé sur<br />

l’observation avec ISO/LWS <strong>de</strong>s raies <strong>de</strong> H2O et OI (Ceccarelli et al. 1999).<br />

A l’ai<strong>de</strong> d’observations complémentaires <strong>de</strong>s molécules SiO et H 2 CO au radiotélescope <strong>de</strong> 30m <strong>de</strong> l’IRAM,<br />

il a été possible <strong>de</strong> déterminer la structure <strong>de</strong> l’enveloppe en effondrement autour <strong>de</strong> la protoétoile<br />

IRAS16293-2422, dans le nuage <strong>de</strong> ρ Oph, jusqu’à une distance du centre <strong>de</strong> 30 AU (Ceccarelli et al.<br />

2000a), caractériser la masse <strong>de</strong> l’objet central (0.8 M o ) et le taux d’accrétion <strong>de</strong> la matière <strong>de</strong> l’enveloppe<br />

(3.5×10 -5 M o yr -1 ). Cette modélisation a mis en évi<strong>de</strong>nce la structure thermique <strong>de</strong> l’enveloppe en<br />

effondrement, en distinguant <strong>de</strong>ux régions: un cœur chaud <strong>de</strong> rayon < 150 AU où la température T est<br />

supérieure à 100 K; une enveloppe externe froi<strong>de</strong> <strong>de</strong> rayon > 150 AU et où la température est beaucoup plus<br />

basse (


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

une limite sur l’abondance relative [D 2 CO]/[H 2 CO]≤0.5%, en accord avec l’abondance déterminée dans<br />

Orion (0.3%). Une recherche sur d’autres molécules a conduit à la détection <strong>de</strong> la forme doublement<br />

<strong>de</strong>utérée <strong>de</strong> l’ammoniaque ND 2 H dans la jeune protoétoile 16293E (Loinard et al. 2001).<br />

L’ensemble <strong>de</strong> ces observations suggère qu’une <strong>de</strong>utération aussi importante est obtenue durant la phase<br />

précédant l’effondrement <strong>de</strong> la protoétoile: <strong>de</strong>s glaces fortement <strong>de</strong>utérées se forment très probablement via<br />

une chimie active sur les grains, sont stockées dans les manteaux et relâchées ultérieurement pendant<br />

l’effondrement lorsque le chauffage protostellaire évapore les glaces (Ceccarelli 2001).<br />

4.3.3 Structure <strong>de</strong>s flots protostellaires et entraînement du gaz<br />

La phase d’accrétion dans les premières étapes <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s systèmes protostellaires s’accompagne<br />

d’éjections <strong>de</strong> matière sous forme <strong>de</strong> jets et <strong>de</strong> flots moléculaires qui se propagent à haute vitesse dans le<br />

milieu ambiant. Le mécanisme d’interaction <strong>de</strong>s jets avec le milieu ambiant, leur relation aux flots bipolaires,<br />

comment ceux-ci transfèrent leur impulsion et leur énergie cinétique au gaz du nuage n’est pas bien<br />

comprise. Ce thème fait l’objet d’un programme <strong>de</strong> recherches sur la relation entre jet (objets <strong>de</strong> Herbig-<br />

Haro), flot bipolaire et milieu circumstellaire <strong>de</strong>puis quelques années.<br />

Interaction jet-nuage dans la région <strong>de</strong> NGC 1333<br />

En collaboration avec R. Neri (IRAM), A. Castets et B. Lefloch mènent une étu<strong>de</strong> observationelle du nuage<br />

<strong>de</strong> NGC1333 dans Persée. C’est une région <strong>de</strong> formation stellaire active qui héberge <strong>de</strong> nombreuses<br />

protoétoiles à divers sta<strong>de</strong>s d’évolution (classe 0 à III). La cartographie <strong>de</strong> l’émission du gaz <strong>de</strong>nse dans les<br />

raies millimétriques <strong>de</strong> CS et <strong>de</strong> l’émission thermique <strong>de</strong> la poussière, au télescope <strong>de</strong> 30m <strong>de</strong> l’IRAM, a<br />

montré que les flots bipolaires creusaient <strong>de</strong> larges cavités dans le nuage, dispersant ainsi le milieu parental<br />

(Lefloch et al. 1998a).<br />

Au moyen <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> l’IRAM, ils ont commencé à étudier l’émission <strong>de</strong>s transitions rotationelles<br />

millimétriques <strong>de</strong> SiO, molécule détectée surtout dans les chocs associés aux flots protostellaires (Lefloch et<br />

al. 1998b). Les premiers résultats montrent que l’émission <strong>de</strong> ce traceur n’est pas continue mais provient <strong>de</strong><br />

régions <strong>de</strong> quelques centaines d’AU en taille, distribuées autour <strong>de</strong> la direction moyenne <strong>de</strong> précession du<br />

jet, les "clumps" traçant les chocs du jet au cours <strong>de</strong> sa propagation dans le milieu ambiant.<br />

La détection d’une composante <strong>de</strong> gaz SiO quiescent dans et autour <strong>de</strong> cœurs protostellaires montre que<br />

d’autres phénomènes d’interaction à gran<strong>de</strong> échelle ont lieu dans le nuage (Lefloch et al. 1998b). Des<br />

observations complémentaires avec l’interféromètre du Plateau <strong>de</strong> Bure suggèrent que cette composante<br />

quiescente tracerait la déflection d’un jet sur un cœur protostellaire. Ce travail se poursuit afin <strong>de</strong> préciser<br />

quantitativement l’ampleur <strong>de</strong> la perturbation induite par la déflection du jet sur le cœur et déterminer dans<br />

quelle mesure, la naissance <strong>de</strong> la protoétoile pourrait avoir été induite par la collision.<br />

Emission infrarouge dans les chocs<br />

En collaboration avec J. Cernicharo et son groupe (Madrid), B. Lefloch a entrepris une étu<strong>de</strong> du jet<br />

protostellaire HH 1-2 pour déterminer la nature <strong>de</strong>s chocs observés dans les objets <strong>de</strong> Herbig-Haro et <strong>de</strong><br />

l’interaction avec le milieu ambiant, à partir <strong>de</strong> l’émission <strong>de</strong>s transitions rotationnelles pures <strong>de</strong> H 2<br />

observées avec ISOCAM. L’analyse <strong>de</strong> l’émission infrarouge montre une situation très contrastée et révèle la<br />

présence <strong>de</strong> nombreux chocs <strong>de</strong> type C et J et une gran<strong>de</strong> dispersion du rapport ortho-para au sein <strong>de</strong> l’objet<br />

HH, ainsi qu’une composante <strong>de</strong> poussière chau<strong>de</strong> (150-200 K) le long du jet et autour <strong>de</strong> l’objet HH. Ils ont<br />

pu mettre en évi<strong>de</strong>nce une composante <strong>de</strong> poussière à 700 K autour <strong>de</strong> la source excitatrice du jet , à une<br />

échelle <strong>de</strong> quelques UA (Cernicharo et al. 2000). Les spectres obtenus dans le mo<strong>de</strong> CVF montrent qu’un<br />

flux significatif émerge <strong>de</strong> 3 “fenêtres” spectrales entre 5 et 8µm. Ces fenêtres correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s minima<br />

d’absorption <strong>de</strong>s glaces et du gaz sur la ligne <strong>de</strong> visée. Les observations d’autres sources <strong>de</strong> classe 0 ont<br />

confirmé la présence <strong>de</strong> poussière très chau<strong>de</strong> dans les régions proches <strong>de</strong> la protoétoile.<br />

71


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Nébuleuse <strong>de</strong> la Trifi<strong>de</strong> observée par ISOCAM entre 5 et 15µm dans les filtres LW2, LW3, LW7 et LW10, dans le<br />

continuum à 1.3mm au radiotélescope <strong>de</strong> 30m <strong>de</strong> l’IRAM et dans la transition HCO + J=1-0 au SEST.<br />

4.3.4 Environnement <strong>de</strong>s jeunes étoiles massives<br />

Spectro-imagerie GraF/ADONIS <strong>de</strong> η Carina<br />

(Section concernant les travaux <strong>de</strong> A. Chalabaev)<br />

Eta Car est une étoile massive qui perd <strong>de</strong> la masse en éruptions géantes. Cette région est connue pour avoir<br />

une structure spatio-spectrale complexe avec 4 sources distantes <strong>de</strong> l’étoile <strong>de</strong> 0.13, 0.2, 0.3 et 0.5 '' , et<br />

montrant un spectre <strong>de</strong> raies permises et interdites. Le spectro-imageur GraF, construit au LAOG en 1996<br />

72


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

(cf. partie « Opérations »), a été utilisé à plusieurs reprises au télescope <strong>de</strong> 3.6 m <strong>de</strong> l’ESO avec l’optique<br />

adaptative ADONIS, pour obtenir la spectroscopie intégrale <strong>de</strong> champ <strong>de</strong> l’environnement proche <strong>de</strong> Eta Car,<br />

dans un carré <strong>de</strong> 0.9 '' autour <strong>de</strong> l’étoile. Les observations GraF ont été conduites à λ=1.6µm , avec une<br />

résolution angulaire <strong>de</strong> 0.1 '' et une résolution spectrale <strong>de</strong> 10000 (cf. figure en section C-2). Elles démontrent<br />

que les sources secondaires sont <strong>de</strong>s con<strong>de</strong>nsations <strong>de</strong> matière éjectée <strong>de</strong> l’objet central. Les données sont<br />

extrêmement riches, leur exploitation est encore en cours.<br />

Etu<strong>de</strong> systématique <strong>de</strong> la nébuleuse Trifi<strong>de</strong><br />

(Section concernant les travaux <strong>de</strong> B. Lefloch)<br />

Des étu<strong>de</strong>s systématiques s’appuyant sur les observations IRAS ont suggéré que les nuages à bord brillant et,<br />

plus généralement, les con<strong>de</strong>nsations <strong>de</strong> gaz moléculaire entourant le gaz ionisé dans les régions HII<br />

pourraient être <strong>de</strong>s sites très actifs <strong>de</strong> formation stellaire, conduisant préférentiellement à la formation<br />

d’étoiles <strong>de</strong> masse intermédiaire (AeBe). Jusqu’à 5% <strong>de</strong> la masse totale <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> la galaxie se formerait<br />

dans <strong>de</strong> tels sites. L’avènement du satellite ISO a permis d’étudier avec une bien meilleure sensibilité et<br />

résolution angulaire les propriétés physiques <strong>de</strong> ces cœurs protostellaires soumis à un champs UV intense,<br />

leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> formation (“spontanée” et “déclenchée”) et leur évolution en relation avec la région HII.<br />

B. Lefloch, en collaboration avec J. Cernicharo (Madrid), a entrepris une étu<strong>de</strong> systématique, multilongueurs<br />

d’on<strong>de</strong>, d’une jeune région HII: la nébuleuse Trifi<strong>de</strong>, en s’appuyant sur les grands télescopes au<br />

sol du centimétrique à l’infrarouge proche, et le satellite ISO. La cartographie <strong>de</strong> l’émission thermique <strong>de</strong> la<br />

poussière à 1.3mm a révélé plusieurs sources protostellaires avec <strong>de</strong>s masses <strong>de</strong> cœur 10 à 90 M o<br />

(Cernicharo et al. 1998). Les plus jeunes d’entre elles ont <strong>de</strong>s âges estimés à 10 4 ans: elles sont quelques unes<br />

<strong>de</strong>s rares possibles protoétoiles massives i<strong>de</strong>ntifiées, i.e. la contrepartie <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> classe 0 pour les<br />

objets <strong>de</strong> masse élevée. Les propriétés physiques <strong>de</strong>s cœurs protostellaires massifs, déduites <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong>s<br />

traceurs moléculaires sont en bon accord avec les scénarios <strong>de</strong> formation stellaire induite. Ce sont les sources<br />

les plus jeunes et les meilleures indications <strong>de</strong> formation stellaire induite détectées à ce jour (Lefloch et<br />

Cernicharo 2000).<br />

Une autre source a été détectée dans un nuage à bord brillant au sud <strong>de</strong> la nébuleuse et présente également<br />

<strong>de</strong>s indications d’implosion déclenchée par l’ionisation <strong>de</strong> l’étoile excitatrice, alors qu’un jet <strong>de</strong> matière<br />

s’échappe du nuage, à travers le front d’ionisation (Rosado et al. 1999). L’analyse <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s raies<br />

atomiques et <strong>de</strong> structure fine détectées avec ISO et du rayonnement <strong>de</strong> la poussière thermique a permis <strong>de</strong><br />

caractériser la structure <strong>de</strong> la PDR à la surface du nuage.<br />

L’émission infrarouge détectée par ISOCAM entre 5 et 17µm révèle <strong>de</strong> nombreuses sources quasiponctuelles<br />

encore enfouies dans le nuage moléculaire parent ou dans la région HII, et qui ont accompagné<br />

la naissance <strong>de</strong> la Trifi<strong>de</strong>. (cf. figure). B. Lefloch et J. Cernicharo ont montré que l’émission infrarouge<br />

autour <strong>de</strong> certaines <strong>de</strong> ces jeunes étoiles, provenait <strong>de</strong> disques protostellaires photo-évaporés, similaires aux<br />

proplyds détectés par HST dans la nébuleuse d’Orion (Lefloch et al. 2001).<br />

4.4 Prospective<br />

4.4.1 Milieu circumstellaire<br />

C. Kahane étant désormais seule au LAOG à travailler sur ce thème, peu <strong>de</strong> développements importants dans<br />

le domaine <strong>de</strong>s enveloppes <strong>de</strong>s étoiles évoluées sont prévus dans les années à venir. Plusieurs travaux sont en<br />

cours d’achèvement (sur le fractionnement chimique avec Pierre Valiron; sur le rapport 12C/13C dans les<br />

étoiles riches en 13C avec Manuel Forestini) et la collaboration avec Mike Jura se poursuit, bien que sur un<br />

rythme moins soutenu. Parallèlement, C. Kahane recentre son activité scientifique (assez réduite <strong>de</strong>puis 2 ans<br />

par <strong>de</strong>s tâches administratives lour<strong>de</strong>s à la direction <strong>de</strong> l’UFR <strong>de</strong> Physique) sur un <strong>de</strong>s thèmes majeurs du<br />

LAOG: la formation <strong>de</strong>s étoiles. Son activité <strong>de</strong> recherches <strong>de</strong>vrait s’engager dans 2 directions:<br />

Les conditions physico-chimiques <strong>de</strong>s disques moléculaires autour <strong>de</strong>s étoiles jeunes<br />

Ceci permet <strong>de</strong> réinvestir très directement l’expertise acquise par son travail sur la matière circumstellaire<br />

autour <strong>de</strong>s étoiles évoluées. Une collaboration a été entamée <strong>de</strong>puis quelques mois avec A. Dutrey sur cette<br />

73


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

thématique. Elle s’est traduite par la thèse <strong>de</strong> Vincent Piétu (commencée en septembre 2001) menée en codirection<br />

avec A. Dutrey (voir aussi section B-7).<br />

La structure <strong>de</strong>s enveloppes protostellaires<br />

C’est un thème, appelé à se renforcer dans l’activité <strong>de</strong> l'équipe « MIS» (voir ci-<strong>de</strong>ssous) où, grâce à <strong>de</strong>s<br />

techniques observationelles i<strong>de</strong>ntiques et <strong>de</strong>s outils d’analyse et <strong>de</strong> modélisation très proches, l’apport <strong>de</strong><br />

C. Kahane sera précieux.<br />

4.4.2 Milieu interstellaire<br />

Les travaux engagés avec le groupe <strong>de</strong> Madrid sur l’environnement <strong>de</strong>s jeunes étoiles massives et avec le<br />

groupe WAGOS sur la structure <strong>de</strong>s enveloppes <strong>de</strong>s proto-étoiles <strong>de</strong> faible masse vont se poursuivre au cours<br />

<strong>de</strong>s prochaines années.<br />

La collaboration avec le groupe <strong>de</strong> Madrid se poursuit dans <strong>de</strong>ux directions principales: d’une part l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

la structure <strong>de</strong>s cœurs protostellaires <strong>de</strong> la Trifi<strong>de</strong> avec l’interféromètre du Plateau <strong>de</strong> Bure; d’autre part la<br />

détermination <strong>de</strong>s conditions d’excitation du gaz et <strong>de</strong> la poussière dans les jets protostellaires.<br />

En collaboration avec WAGOS, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la structure physico-chimique <strong>de</strong> l’enveloppe <strong>de</strong>s proto-étoiles <strong>de</strong><br />

faible masse fait l’objet d’un projet financé par le programme PCMI (« Evolution physique et chimique <strong>de</strong>s<br />

protoétoiles <strong>de</strong> type solaire »). Ce projet, dont la responsable en est C. Ceccarelli, implique étroitement 14<br />

chercheurs permanents et post-doctorants, ainsi que plusieurs thésards, distribués entre 6 laboratoires, dont 3<br />

en France, avec lesquels ont déjà été nouées <strong>de</strong>s collaborations très fructueuses (plus <strong>de</strong> 25 en commun<br />

publications pour la pério<strong>de</strong> 1998-2001). Parmi les différents thèmes étudiés, trois impliquent plus<br />

particulièrement le “pôle grenoblois”:<br />

Les cœurs chauds <strong>de</strong>s proto-étoiles <strong>de</strong> faible masse:<br />

A proximité <strong>de</strong> l’étoile centrale, les manteaux <strong>de</strong>s grains s’évaporent, enrichissant la phase gazeuse <strong>de</strong>s<br />

molécules qui constituaient ces glaces. Ces molécules sont ensuite transformées en d’autres molécules par<br />

<strong>de</strong>s réactions endothermiques Dans ce contexte, <strong>de</strong>ux molécules sont particulièrement intéressantes: le<br />

formaldéhy<strong>de</strong> et le méthanol. Elles sont parmi les constituants <strong>de</strong> manteaux les plus abondants. Il s’agit<br />

d’observer sur un grand nombre <strong>de</strong> protoétoiles <strong>de</strong> type solaire les raies d’émission du méthanol et du<br />

formaldéhy<strong>de</strong> afin <strong>de</strong> déterminer systématiquement les abondances en direction <strong>de</strong>s cœurs chauds, pour<br />

comprendre le processus <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s manteaux <strong>de</strong>s grains, et déterminer la structure <strong>de</strong> l’enveloppe en<br />

effondrement. Ce sujet constitue également une partie <strong>de</strong> la thèse <strong>de</strong> S. Maret.<br />

Le mécanisme <strong>de</strong> la <strong>de</strong>utération <strong>de</strong>s molécules:<br />

Le mécanisme <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong> la molécule D 2<br />

CO n’est pas encore compris. Deux théories sont en<br />

compétition, l’une invoquant la formation <strong>de</strong>s molécules en phase gazeuse et l’autre faisant intervenir une<br />

chimie sur les grains pendant la phase préstellaire. Le mécanisme <strong>de</strong> <strong>de</strong>utération en phase gazeuse dépend<br />

très fortement du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> déplétion <strong>de</strong> CO sur les grains. Afin <strong>de</strong> discriminer entre ces <strong>de</strong>ux modèles, nous<br />

avons entrepris une recherche <strong>de</strong> la molécule D 2<br />

CO dans <strong>de</strong>s cœurs préstellaires présentant <strong>de</strong>s indications<br />

<strong>de</strong> déplétion <strong>de</strong> CO. Ce travail est mené en collaboration avec A. Bacmann (AUI-Jena, Allemagne).<br />

L’interaction entre les rayons X émis par les protoétoiles et les gaz et poussière circumstellaires:<br />

Des modèles récents <strong>de</strong> l’interaction du gaz avec les photons X montrent que ceux-ci produisent <strong>de</strong>s “X-<br />

Dominated Regions” (XDR), régions relativement similaires aux “FUV Photon-Dominated Regions” (FUV-<br />

PDR), largement étudiées <strong>de</strong>puis une décennie. Ceccarelli et al. (2000) ont ainsi proposé que l’émission <strong>de</strong>s<br />

raies <strong>de</strong> CO et <strong>de</strong> CO + observée dans l’infrarouge lointain avec ISO/LWS dans la direction <strong>de</strong> plusieurs<br />

objets protostellaires proviennent <strong>de</strong> la XDR créée par les photons UV émis par l’objet central. Nous<br />

envisageons d’étudier les aspects théoriques <strong>de</strong> ce problème en collaboration avec C. Ceccarelli (Bor<strong>de</strong>aux)<br />

et D. Hollenbach (NASA-AMES) dans le but d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s observables pour analyser l’interaction <strong>de</strong>s<br />

rayons X avec l’enveloppe protostellaire. Nous nous proposons d’entreprendre ensuite une étu<strong>de</strong><br />

observationelle systématique <strong>de</strong> ces régions en utilisant à la fois les grands télescopes au sol et les<br />

spectromètres embarqués sur SOFIA et HERSCHEL. Une partie <strong>de</strong> ce projet constitue la thèse <strong>de</strong> B. Parise.<br />

74


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

4.4.3 Quel avenir au LAOG ?<br />

L'équipe « MIS » a perdu <strong>de</strong>puis 1999 plusieurs chercheurs permanents. Pour autant, il ne s’agit pas d’une<br />

perte “sèche” dans la mesure où les interactions scientifiques se réalisent maintenant à travers une équipe<br />

Grenoble-Bor<strong>de</strong>aux-Toulouse délocalisée. Le succès <strong>de</strong> cette entreprise tient pour une large part à<br />

l’excellence <strong>de</strong>s relations humaines que les membres <strong>de</strong> l’équipe ont su développer et à la complémentarité<br />

<strong>de</strong>s groupes.<br />

Plusieurs <strong>de</strong>s membres et collaborateurs <strong>de</strong> l’équipe WAGOS sont directement impliqués dans la réalisation<br />

instrumentale et scientifique <strong>de</strong> HERSCHEL. Pour les recherches sur l’environnement protostellaire, ALMA<br />

sera un instrument essentiel, complémentaire <strong>de</strong> HERSCHEL. La complexité <strong>de</strong> ces instruments conjuguée au<br />

souci <strong>de</strong> leur exploitation optimale nécessite <strong>de</strong> préparer d’ores et déjà les scientifiques qui les utiliseront à<br />

l’horizon 2007. Plusieurs étudiants sont en thèse au sein <strong>de</strong> cette équipe, leur permettant d’acquérir une<br />

expérience <strong>de</strong> modélisation et d’observations multi-longueurs d’on<strong>de</strong>s, du millimétrique à l’infrarouge<br />

moyen et les préparant à l'exploitation <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux prochains TGE <strong>de</strong> notre discipline.<br />

Dans ce contexte, la diminution, en nombre <strong>de</strong> chercheurs, <strong>de</strong> l’expertise radio-astronomique du LAOG<br />

semble paradoxale et pose question quant à son avenir.<br />

Outre sa complémentarité avec les autres thématiques et métho<strong>de</strong>s observationnelles développées au LAOG<br />

(notamment VLTI), la présence d’une équipe « MIS» se justifie par la proximité <strong>de</strong> l’IRAM et l’apport <strong>de</strong><br />

l’interféromètre du Plateau <strong>de</strong> Bure dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s régions protostellaires, en vue <strong>de</strong> la préparation <strong>de</strong>s<br />

missions HERSCHEL et ALMA. C’est pourquoi il semble essentiel <strong>de</strong> renforcer l’expertise radio-astronomique<br />

du LAOG au cours <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>2002</strong>-2005 par recrutement et accueil.<br />

75


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

5 Etoiles jeunes, disques et jets<br />

5.1 Composition <strong>de</strong> l’équipe<br />

Permanents: J. Bouvier - C. Dougados - F. Malbet - F. Ménard - J.-L. Monin<br />

Post-Doctorants: G. Duchêne - D. James<br />

Doctorants: R. Lachaume - E. Moraux<br />

5.2 Faits saillants<br />

• Découverte <strong>de</strong> nouveaux disques résolus par imagerie ˆ haute résolution angulaire autour d’étoiles jeunes<br />

• Première mesure angulairement résolue <strong>de</strong> la région interne (2 AU) <strong>de</strong>s disques d’accrétion <strong>de</strong>s étoiles<br />

jeunes par interférométrie à longue base dans le domaine infrarouge<br />

• Découverte <strong>de</strong> naines brunes isolées dans les régions <strong>de</strong> formation stellaire (Taureau, Serpent) et<br />

détermination <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> masse substellaire d’amas ouverts (Pléia<strong>de</strong>s, M35, Alpha Per, Blanco 1)<br />

• Premières spectro-images <strong>de</strong> microjets émanant d’étoiles T Tauri<br />

• Mise en évi<strong>de</strong>nce du rôle <strong>de</strong>s conditions initiales dans la formation <strong>de</strong> systèmes multiples<br />

5.3 Introduction<br />

L’équipe “Étoiles Jeunes, Disques et Jets” (« EJDJ » ) du LAOG étudie les processus physiques à l’œuvre<br />

dans les objets stellaires jeunes (1 million d’années) <strong>de</strong> faible masse (≤ 1 masse solaire), dans une phase où<br />

les réactions thermonucléaires principales (H) ne sont pas encore amorcées et où d’intenses phénomènes<br />

d’accrétion et d’éjection <strong>de</strong> matière sont observés dans un environnement circumstellaire complexe, autour<br />

d’objets souvent multiples.<br />

Ces étu<strong>de</strong>s s’éten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la phase initiale <strong>de</strong> l’effondrement pour déterminer la fonction <strong>de</strong> masse initiale<br />

(IMF) —y compris substellaire— <strong>de</strong>s objets jeunes, jusqu’à la phase protoplanétaire ou le matériau présent<br />

dans le disque <strong>de</strong> l’étoile centrale s’agglomère en planètes, en passant par la structure et l’évolution <strong>de</strong>s<br />

disques, et la connexion accrétion – éjection.<br />

Nos travaux sont liés à ceux <strong>de</strong>s autres équipes du LAOG: « SHERPAS » pour l’application <strong>de</strong> modèles<br />

accrétion-éjection aux objets jeunes, le « GP» pour l’observation à haute résolution angulaire <strong>de</strong><br />

l’environnement, « DP2G » pour les questions liées à l’évolution <strong>de</strong>s disques circumstellaires, « ETFM »<br />

pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s naines brunes dans les régions <strong>de</strong> formation stellaire, « ES » pour les modèles théoriques<br />

d’évolution pré-séquence principale.<br />

5.4 Naines brunes jeunes et populations <strong>de</strong> très faible masse<br />

La Galaxie contient bien plus d’étoiles <strong>de</strong> faible masse que d’étoiles massives. La fonction <strong>de</strong> distribution<br />

<strong>de</strong>s masses stellaires, connue sous le nom <strong>de</strong> Fonction <strong>de</strong> Masse (IMF, Initial Mass Function), est<br />

relativement bien estimée pour les étoiles entre 1 et 60 M o: elle est généralement décrite par une loi <strong>de</strong><br />

puissance (dN/dM ∝ M -α ) dont l’exposant varie en fonction du domaine <strong>de</strong> masse. En revanche, sa<br />

détermination aux masses stellaires les plus faibles (0.08-0.5 M o ) et jusque dans le domaine substellaire <strong>de</strong>s<br />

naines brunes (0.01-0.08 M o , i.e., 10 à 80 masses <strong>de</strong> Jupiter) reste incertaine. En outre, la forme <strong>de</strong> la<br />

fonction <strong>de</strong> masse n’a pas aujourd’hui d’explication théorique. Des résultats récents, obtenus par Motte et<br />

André au CEA/Saclay, donnent à penser que la distribution <strong>de</strong>s masses stellaires résulte pour une part <strong>de</strong> la<br />

distribution en masse <strong>de</strong>s cœurs moléculaires <strong>de</strong>nses, précurseurs directs <strong>de</strong>s étoiles. Il est également<br />

76


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

probable que la fragmentation <strong>de</strong>s cœurs moléculaires durant l’effondrement gravitationnel joue un rôle dans<br />

l’établissement <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> masse <strong>de</strong>s étoiles (voir section “Binaires”).<br />

La détermination <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> masse, en particulier aux faibles masses et dans le domaine substellaire,<br />

permet par conséquent <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s contraintes sur le processus <strong>de</strong> formation stellaire. Parmi les questions<br />

urgentes, on peut citer celle <strong>de</strong> savoir s’il existe une limite inférieure à la masse d’un objet isolé ou s’il est<br />

possible <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s objets <strong>de</strong> masse planétaire sans qu’ils soient nécessairement associés à une étoile, si le<br />

taux <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> naines brunes par unité <strong>de</strong> masse est supérieur à celui <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> faible masse, etc.<br />

Le développement <strong>de</strong> nouveaux instruments, en particulier les mosaïques CCD grand champ qui permettent<br />

<strong>de</strong> son<strong>de</strong>r profondément <strong>de</strong> larges étendues sur le ciel, a marqué le début <strong>de</strong> la quête <strong>de</strong>s naines brunes. En<br />

découvrant <strong>de</strong>s échantillons <strong>de</strong> naines brunes permettant d’estimer la fonction <strong>de</strong> masse dans le domaine<br />

substellaire, nous avons largement contribué à cet effort et continuons <strong>de</strong> mener un certain nombre <strong>de</strong> projets<br />

dans cette direction. Ces travaux se développent aujourd’hui dans notre équipe au sein d’un réseau <strong>de</strong><br />

recherche et formation (Research Training Network) financé <strong>de</strong>puis Juin 2000 par la communauté<br />

européenne sur la formation et l’évolution <strong>de</strong>s amas stellaires jeunes (PI: M. MacCaughrean, Potsdam).<br />

L’objectif du réseau qui réunit 7 instituts européens et s’étale sur 4 ans (cf. 11 ) est <strong>de</strong> mener une étu<strong>de</strong><br />

coordonnée observationnelle et théorique <strong>de</strong> la formation stellaire dans les amas jeunes. Notre équipe<br />

grenobloise est essentiellement impliquée sur <strong>de</strong>ux volets: l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la fraction <strong>de</strong> binaires (voir Section<br />

“Binaires”) et la détermination <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> masse à très faible masse.<br />

5.4.1 Naines brunes dans les régions <strong>de</strong> formation stellaire<br />

Les naines brunes étant d’autant plus lumineuses qu’elles sont jeunes, les régions <strong>de</strong> formation d’étoiles (1-5<br />

Myr) offrent un terrain idéal pour détecter et étudier <strong>de</strong>s objets substellaires <strong>de</strong> très faible masse,<br />

potentiellement jusqu’à quelques masses <strong>de</strong> Jupiter. Avec l’avènement récent <strong>de</strong>s caméras grand champ<br />

(0.33 <strong>de</strong>grés carrés pour CFH12K, 1 <strong>de</strong>gré carré pour MEGACAM au TCFH), les sondages photométriques<br />

étendus fournissent un outil particulièrement puissant pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces populations substellaires jeunes. À<br />

échéance <strong>de</strong> quelques années, le développement <strong>de</strong> mosaïques grand champ dans le domaine infrarouge (e.g.<br />

WIRCAM au TCFH) complètera l’apport <strong>de</strong>s caméras visibles pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s populations encore enfouies<br />

dans le nuage moléculaire.<br />

Au cours <strong>de</strong>s 3 <strong>de</strong>rnières années, nous avons largement exploité les capacités <strong>de</strong>s caméras grand champ du<br />

CFHT et <strong>de</strong> l’ESO pour cartographier plusieurs régions <strong>de</strong> formation stellaire. Dans la zone du Serpent, le<br />

sondage photométrique du nuage en infrarouge au NTT/ESO (Giovanetti et al. 1998) complété par une étu<strong>de</strong><br />

spectroscopique <strong>de</strong>s candidats avec ISAAC/VLT a conduit à la découverte <strong>de</strong> la première naine brune <strong>de</strong> cette<br />

région, encore enfouie au cœur du nuage où elle s’est formée (Av≈10 mag, Lodieu et al. <strong>2002</strong>). Plusieurs<br />

autres candidats ont été i<strong>de</strong>ntifiés lors <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> et leur caractérisation est en cours. Ce travail est mené<br />

en collaboration avec E. Caux du CESR <strong>de</strong> Toulouse. Nous avons parallèlement débuté en 1999-2000 une<br />

cartographie grand champ optique avec la camera CFH12k (au TCFH) <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> formation stellaire du<br />

Taureau. Dans cette région, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s préliminaires couvrant moins <strong>de</strong> 1 <strong>de</strong>gré carré n’ont détecté que<br />

quelques candidats substellaires (Briceno et al. 1998, Luhman 2000). Nous avons récemment cartographié<br />

3.6 <strong>de</strong>grés carrés en R,I,z et Hα jusqu’à <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> détection <strong>de</strong> I=23.5 R=24.5, ce qui représente un gain<br />

d’un facteur 5 en couverture spatiale et un facteur 10 en sensibilité par rapport aux étu<strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>ntes<br />

(Figure 1). À partir <strong>de</strong> ce sondage optique et d’un complément <strong>de</strong> photométrie infrarouge, nous avons<br />

i<strong>de</strong>ntifié 30 candidats naines brunes (Dougados et al. 2001, <strong>2002</strong>). Un suivi spectroscopique <strong>de</strong> quelques<br />

candidats a déjà permis d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong> façon certaine 4 naines brunes du nuage dans cet échantillon<br />

(Figure 2, Martin et al. 2001).<br />

Diverses étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> suivi ont par ailleurs démarré sur cet échantillon: spectroscopie optique avec FORS1/VLT<br />

et LRIS/KECK pour déterminer le type spectral et confirmer la nature substellaire (en cours), détection<br />

d’émission millimétrique avec PdBI-IRAM (programmée) pour étudier l’environnement circumstellaire <strong>de</strong>s<br />

naines brunes jeunes, étu<strong>de</strong> à haute résolution spectrale <strong>de</strong>s profils <strong>de</strong>s raies <strong>de</strong> recombinaison <strong>de</strong><br />

l’hydrogène avec HIRES/KECK et CGS4/UKIRT (en cours) pour rechercher la signature du processus<br />

d’accrétion dans les naines brunes jeunes. L’ensemble <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s sont menées au sein <strong>de</strong> notre équipe en<br />

11 http://www.aip.<strong>de</strong>/groups/starplan/ecrtn.html<br />

77


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Figure 1: Diagramme (I, R-I) <strong>de</strong>s champs CFHT 12K du nuage du Taureau. La courbe verte indique<br />

l’emplacement d’une séquence <strong>de</strong> naines M rapportée à la distance du Taureau (ZAMS). Les nouveaux candidats<br />

naines brunes du Taureau sont situés plus <strong>de</strong> 2 magnitu<strong>de</strong>s au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la ZAMS. Triangles rouges pleins: 4<br />

nouvelles naines brunes confirmées spectroscopiquement (cf. Fig.2) ; triangles bleus: objets jeunes connus<br />

précé<strong>de</strong>mment; cercles verts: étoiles <strong>de</strong> champ i<strong>de</strong>ntifiées spectroscopiquement (Dougados et al. <strong>2002</strong>).<br />

Figure 2: Spectres <strong>de</strong>s 4 nouvelles naines brunes du Taureau obtenus au WHT. Le spectre du bas est<br />

représentatif <strong>de</strong> naines brunes <strong>de</strong>s Pléia<strong>de</strong>s, plus évoluées. Les doublets NaI et KI sont moins prononcés dans le<br />

spectre <strong>de</strong>s objets jeunes du Taureau, indiquant une plus faible gravité <strong>de</strong> surface qui permet <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r ces<br />

candidats comme <strong>de</strong>s naines brunes jeunes (Martin et al. 2001).<br />

78


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

collaboration avec les astronomes rési<strong>de</strong>nts du TCFH, en particulier Jean-Charles Cuillandre et E. Magnier<br />

ainsi qu’E. Martin (IfA, Hawaii).<br />

Plusieurs autres régions <strong>de</strong> formation stellaire (Orion, NGC 2264, etc.) cartographiées avec la CFHT 12K et la<br />

WFI/ESO sont en cours d’analyse. À échéance <strong>de</strong> 2-3 ans, l’analyse <strong>de</strong>s sondages photométriques et la mise<br />

en place <strong>de</strong>s observations <strong>de</strong> suivi, notamment spectroscopiques, nous permettent d’espérer la détection <strong>de</strong><br />

plusieurs dizaines <strong>de</strong> naines brunes dans plusieurs régions <strong>de</strong> formation stellaire. De tels échantillons seront<br />

suffisants pour proposer une estimation <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> masse initiale substellaire et étudier sa dépendance<br />

éventuelle aux conditions environnementales dans différents nuages moléculaires. L’ensemble <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s<br />

bénéficieront largement <strong>de</strong>s forces et <strong>de</strong> l’expertise distribuées au sein du réseau européen.<br />

5.4.2 Naines brunes dans les amas ouverts jeunes<br />

Notre recherche <strong>de</strong> naines brunes jeunes s’étend aux amas ouverts galactiques <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 100 Myr. Bien<br />

que les objets substellaires y soient moins lumineux que dans les régions <strong>de</strong> formation d’étoiles, il est encore<br />

possible <strong>de</strong> les y détecter jusqu’à une masse aussi faible que 30-40 masses <strong>de</strong> Jupiter avec les instruments<br />

actuels. En collaboration avec J. Stauffer (NASA Ames) et D. Barrado (Univ. Madrid), nous avons concentré<br />

notre recherche sur les amas les plus proches et les plus riches, et dont la population stellaire est par ailleurs<br />

bien étudiée, fournissant une estimation précise <strong>de</strong> distance et d’âge: Pléia<strong>de</strong>s, Alpha Persei, M 35, NGC<br />

2516, Blanco 1.<br />

Figure 3: Diagramme <strong>de</strong> mouvement propre <strong>de</strong>s candidats naines brunes <strong>de</strong> l’amas <strong>de</strong>s Pléia<strong>de</strong>s. La plupart <strong>de</strong>s<br />

candidats sont situés à l’intérieur <strong>de</strong>s cercles à 2 et 3 σ autour du mouvement propre moyen <strong>de</strong> l’amas (étoile<br />

rouge), ce qui confirme leur appartenance à l’amas et leur statut <strong>de</strong> naines brunes (Moraux et al. 2001).<br />

(Données obtenues au CFHT et à l’ESO)<br />

Depuis 1998, nous avons réalisé les sondages photométriques les plus profonds et les plus vastes jamais<br />

obtenus sur ces 5 amas à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s cameras 8K puis 12K du TCFH et la camera WFI <strong>de</strong> l’ESO. Avec la<br />

détection <strong>de</strong> 25 candidats naines brunes dans les Pléia<strong>de</strong>s, nous avons obtenu une estimation <strong>de</strong> la fonction<br />

<strong>de</strong> masse substellaire <strong>de</strong> l’amas (Bouvier et al. 1998), rapi<strong>de</strong>ment confirmée par <strong>de</strong>s observations<br />

complémentaires <strong>de</strong> l’échantillon <strong>de</strong> candidats en photométrie infrarouge (Martin et al. 1998), spectroscopie<br />

au KECK (Stauffer et al. 1998) et mouvement propre (Figure 3, Moraux et al. 2001). Des résultats similaires<br />

79


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

ont <strong>de</strong>puis été obtenus pour M35 (Barrado et al. 1998) et, plus récemment, Alpha Per (Barrado et al. <strong>2002</strong>, in<br />

prep.), alors que les données <strong>de</strong> NGC 2516 et Blanco 1 sont en cours d’analyse.<br />

Les résultats suggèrent d’une part que la fonction <strong>de</strong> masse continue <strong>de</strong> croître dans le domaine substellaire<br />

(i.e., la loi <strong>de</strong> puissance conserve une pente négative bien que fléchissante par rapport au domaine stellaire)<br />

au moins jusqu’à 40 masses <strong>de</strong> Jupiter et, d’autre part, il ne semble pas y avoir <strong>de</strong> différences significatives<br />

dans la fonction <strong>de</strong> masse <strong>de</strong>s différents amas. L’une <strong>de</strong>s limitations <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s tient à ce que ces amas,<br />

bien que jeunes, ont déjà dynamiquement évolué comme en témoigne la ségrégation spatiale observée entre<br />

étoiles massives et peu massives. C’est pourquoi nous avons réalisé un nouveau sondage <strong>de</strong>s Pléia<strong>de</strong>s avec la<br />

CFHT12k, couvrant une bien plus large surface (∼7 <strong>de</strong>grés carrés), afin <strong>de</strong> déterminer la distribution spatiale<br />

<strong>de</strong>s naines brunes au sein <strong>de</strong> l’amas. Ces données sont maintenant complétées par un suivi spectroscopique<br />

<strong>de</strong>s nouveaux candidats naines brunes avec FORS/VLT (Moraux et al. in prep.).<br />

Nous abordons aujourd’hui, en collaboration avec C. Clarke (IoA, Cambridge), la modélisation numérique<br />

<strong>de</strong> l’évolution dynamique <strong>de</strong>s amas qui permettra d’estimer la fraction <strong>de</strong> naines brunes susceptibles d’avoir<br />

migré vers l’extérieur <strong>de</strong> l’amas en 100 Myr et qui pourraient ainsi avoir échappé à nos sondages.<br />

L’ensemble <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s, observationnelles et théoriques, constitue actuellement le travail <strong>de</strong> thèse <strong>de</strong> E.<br />

Moraux (soutenance 2003).<br />

5.5 Systèmes multiples<br />

5.5.1 Formation stellaire et multiplicité<br />

Comme la distribution <strong>de</strong> masse ou <strong>de</strong> moment cinétique, le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong>s étoiles jeunes est le<br />

produit direct du processus <strong>de</strong> formation stellaire. Ainsi, la fréquence et les propriétés orbitales <strong>de</strong>s systèmes<br />

binaires jeunes tracent le mécanisme <strong>de</strong> fragmentation durant l’effondrement gravitationnel.<br />

Afin <strong>de</strong> caractériser le <strong>de</strong>gré et la fréquence <strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong>s populations stellaires jeunes, nous avons<br />

conduit au cours <strong>de</strong>s quatre <strong>de</strong>rnières années <strong>de</strong>s campagnes d’observations répétées utilisant les systèmes<br />

d’optique adaptative du CFHT, <strong>de</strong> l’ESO et du KECK (Figure 4). L’objectif est <strong>de</strong> déterminer la proportion <strong>de</strong><br />

binaires visuelles dans <strong>de</strong>s populations d’étoiles jeunes appartenant à différents types <strong>de</strong> nuages moléculaires<br />

(associations, amas) et à différents âges (<strong>de</strong> 1 à 600 Myr) pour tester, d’une part, l’effet <strong>de</strong>s conditions<br />

locales sur le processus <strong>de</strong> fragmentation et, d’autre part, l’évolution séculaire <strong>de</strong> la proportion <strong>de</strong> systèmes<br />

binaires.<br />

Figure 4: Images brutes H et K du système triple T Tauri N/S obtenues avec le système d’optique adaptative du<br />

télescope KECK. Champ <strong>de</strong> vue: 1" <strong>de</strong> coté pour les <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s images. Les <strong>de</strong>ux encarts à droite sont le<br />

résultat d’une déconvolution douce (10 itérations) avec Lucy ; champ <strong>de</strong> vue ramené à 0.4" et centré sur T Tau S<br />

(T Tau N est utilisée comme PSF). La séparation <strong>de</strong>s composantes <strong>de</strong> T Tauri Sud est <strong>de</strong> 0.092", soit 12.9 U. A.<br />

(Duchêne et al. <strong>2002</strong>).<br />

Nous avons trouvé pour ce qui concerne les étoiles jeunes <strong>de</strong> type solaire ou moins massives que tous les<br />

amas étudiés présentent une fraction <strong>de</strong> binaires proche <strong>de</strong> 60%, similaire à celle observée pour les étoiles du<br />

champ (Duchêne et al. 1999a, Eislöffel et al. 2000, Bouvier et al. 2001). Nous avons montré que la fraction<br />

80


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

<strong>de</strong> systèmes binaires ne dépend pas <strong>de</strong> l’âge au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> un million d’années environ, mais qu’il existe une<br />

relation claire entre taux <strong>de</strong> binarité et conditions locales, les régions les plus <strong>de</strong>nses (<strong>de</strong> type amas)<br />

hébergeant bien moins <strong>de</strong> binaires que les régions <strong>de</strong> formation stellaire isolée dont le taux <strong>de</strong> binarité est<br />

proche <strong>de</strong> 100% (Duchêne 1999, Patience & Duchêne 2001).<br />

Une interprétation possible <strong>de</strong> ce résultat suggère que toutes les étoiles se forment dans <strong>de</strong>s systèmes<br />

multiples, résolvant au passage le problème du moment cinétique initial, et que la fraction <strong>de</strong> binaires dans<br />

les proto-amas <strong>de</strong>nses décroît <strong>de</strong> 100 à 60% en moins <strong>de</strong> 1 Myr par interactions dynamiques <strong>de</strong>structives<br />

entre protosystèmes. Cette hypothèse, quoique nécessitant encore une confirmation observationelle par<br />

l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s population protostellaires, est compatible avec les modèles numériques d’évolution protostellaire<br />

en amas.<br />

Parallèlement, nous avons mené une campagne d’observation d’étoiles massives dans un amas très jeune (2<br />

Myr), qui révèle un taux <strong>de</strong> binarité élevé, au moins égal et probablement supérieur à celui <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong><br />

faible masse. Bien que préliminaire, ce résultat semble écarter l’un <strong>de</strong>s scénarios possibles <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s<br />

étoiles massives par coalescence <strong>de</strong> plusieurs étoiles <strong>de</strong> plus faible masse, scénario dynamique violent qui<br />

<strong>de</strong>vrait conduire à un taux <strong>de</strong> binaires visuelles très faible pour les étoiles massives (Duchêne et al. 2001).<br />

L’ensemble <strong>de</strong> ces travaux ont été conduits en collaboration avec T. Simon (Univ. Hawaii), J. Eislöffel<br />

(Univ. Tautenburg) dans le cadre d’un contrat bilatéral CNRS-DAAD, et J.-C. Mermilliod (Univ. Genève).<br />

Afin d’estimer précisément l’ampleur du processus <strong>de</strong> fragmentation avant toute évolution dynamique <strong>de</strong>s<br />

protosystèmes, nous nous concentrons maintenant sur l’étu<strong>de</strong> d’objets encore plus jeunes, enfouis dans leur<br />

enveloppe protostellaire. En collaboration avec P. André (CEA Saclay) et S. Bontemps (Obs. Bor<strong>de</strong>aux),<br />

nous avons entrepris <strong>de</strong>s observations d’échantillons complets <strong>de</strong> protoétoiles dans 2 régions <strong>de</strong> formation<br />

stellaire, l’une <strong>de</strong>nse l’autre isolée, avec CFHT-IR, le nouvel imageur infrarouge grand champ du CFH. D’ici 2<br />

ans, cette approche sera complétée par <strong>de</strong>s observations <strong>de</strong> protoétoiles à très haute résolution angulaire sur<br />

les grands télescopes, prenant notamment avantage du système d’optique adaptative VLT/NAOS et <strong>de</strong> son<br />

senseur <strong>de</strong> front d’on<strong>de</strong> infrarouge.<br />

5.5.2 Physique <strong>de</strong> l’accrétion dans les systèmes binaires<br />

Grâce aux systèmes <strong>de</strong> spectro-imagerie délivrant une excellente qualité d’image au CFHT (PUE'O/OASIS) et<br />

à l’ESO (ADONIS/GraF), nous avons pu au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années obtenir et analyser le spectre résolu <strong>de</strong><br />

chacune <strong>de</strong>s composantes <strong>de</strong> plus d’une quinzaine <strong>de</strong> systèmes binaires T Tauri (Monin et al. 1998, Duchêne<br />

et al. 1999b). L’on déduit <strong>de</strong> ces spectres les paramètres fondamentaux <strong>de</strong>s compagnons (masse, âge) mais<br />

aussi, par l’utilisation <strong>de</strong> diagnostics d’accrétion (e.g. raies <strong>de</strong> Balmer en émission), le taux d’accrétion<br />

relatif <strong>de</strong> l’environnement circumstellaire du système vers la primaire et la secondaire.<br />

Nous avons ainsi montré que lorsqu’une primaire accrète <strong>de</strong> la matière, c’est aussi le cas <strong>de</strong> son compagnon<br />

(systèmes homogènes) et que le cas contraire (systèmes hybri<strong>de</strong>s) où une seule étoile du système accrète du<br />

matériau circumstellaire est très rare. Une interprétation possible <strong>de</strong> cette propriété suggère l’existence d’une<br />

vaste enveloppe gazeuse englobant l’ensemble du système et alimentant simultanément les disques <strong>de</strong>s 2<br />

composantes jusqu’à épuisement <strong>de</strong> ce réservoir commun. Cette hypothèse est compatible avec les propriétés<br />

spectrales <strong>de</strong>s composantes <strong>de</strong>s systèmes étudiés et permet <strong>de</strong> comprendre un autre résultat qui indique que<br />

le taux d’accrétion est toujours plus important sur la primaire que sur la secondaire.<br />

Les binaires que nous avons étudiées jusqu’à présent sont relativement larges (<strong>de</strong>mi grand axe <strong>de</strong> 100 UA et<br />

plus), et nous nous orientons maintenant vers l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> systèmes plus serrés, grâce aux instruments <strong>de</strong><br />

spectro-imagerie couplés à l’optique adaptative sur les grands télescopes (NIRSPEC/KECK, CONICA/VLT). La<br />

séparation <strong>de</strong> ces binaires (quelques 10 AU) est telle que l’on peut s’attendre à ce que le disque<br />

circumstellaire <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s composantes ressente fortement l’influence dynamique <strong>de</strong> l’autre, menant en<br />

particulier à <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> troncature et, peut-être, à <strong>de</strong>s taux d’accrétion plus forts par effet <strong>de</strong> marée. Il sera<br />

intéressant <strong>de</strong> comparer le processus d’accrétion circumstellaire et circumbinaire dans ce type <strong>de</strong> systèmes en<br />

interaction à celui observé dans les binaires plus larges afin <strong>de</strong> mieux comprendre l’évolution <strong>de</strong>s disques<br />

circumstellaires dans les systèmes multiples.<br />

81


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

5.6 Les disques circumstellaires <strong>de</strong>s étoiles jeunes (1-10 Myr)<br />

LAOG<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s disques circumstellaires <strong>de</strong>s étoiles jeunes est un axe central <strong>de</strong>s travaux menés dans notre<br />

équipe. Combinant observations à haute résolution angulaire (Figures 5 et 6) et le développement <strong>de</strong> modèles<br />

numériques et analytiques, l’objectif est <strong>de</strong> déterminer les propriétés physiques <strong>de</strong>s disques proto-planétaires<br />

et <strong>de</strong> contraindre l’échelle <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> leur évolution. Parmi les résultats obtenus ces <strong>de</strong>rnières années, on<br />

peut citer en particulier la découverte <strong>de</strong> 5 nouveaux disques par imagerie directe (Stapelfeldt et al. 1998,<br />

Padgett et al. 1999, Monin & Bouvier 2000, Krist et al. 2000, Ménard et al. 2000), la première observation<br />

résolue en interférométrie infrarouge <strong>de</strong> la région interne (2 AU) <strong>de</strong> 2 disques circumstellaires (Malbet et al.<br />

1998, Millan-Gabet et al. 1999), la mesure par interférométrie radio <strong>de</strong> la rotation keplerienne <strong>de</strong>s régions<br />

externes <strong>de</strong> disques circumstellaires et circumbinaires (Duvert et al. 1998, Dutrey et al. 1998, Duvert et al.<br />

2000), la caractérisation <strong>de</strong> la zone d’interaction avec la magnétosphère <strong>de</strong> l’étoile au bord interne du disque<br />

d’accrétion (Bouvier et al. 1999). La confrontation <strong>de</strong> ces nouveaux résultats avec les modèles développés<br />

dans l’équipe permet ainsi <strong>de</strong> son<strong>de</strong>r les disques sur toute leur étendue, <strong>de</strong>s régions externes froi<strong>de</strong>s (10-100<br />

AU: interférométrie millimétrique, imagerie HRA visible et infrarouge), aux régions internes d’émission<br />

thermique (1-10 AU: interférométrie infrarouge) jusqu’au bord interne du disque (∼0.1 AU: suivi spectrophotométrique).<br />

5.6.1 La recherche <strong>de</strong> disques circumstellaires<br />

Les indices indirects <strong>de</strong> l’existence <strong>de</strong> disques autour <strong>de</strong>s étoiles jeunes sont nombreux (excès infrarouge,<br />

émission millimétrique, jets, etc.). Néanmoins, peu <strong>de</strong> disques ont pu être à ce jour suffisamment résolus<br />

angulairement pour permettre une imagerie directe <strong>de</strong> leur structure et la détermination <strong>de</strong> leurs propriétés<br />

(profil <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité et <strong>de</strong> température, échelle <strong>de</strong> hauteur, gauchissement, troncature, etc.). Nous avons lancé<br />

plusieurs programmes d’observations à gran<strong>de</strong> échelle dans le but <strong>de</strong> rechercher les candidats les plus<br />

prometteurs pour une étu<strong>de</strong> approfondie sur les grands instruments au sol et dans l’espace. Avec plus <strong>de</strong> 300<br />

orbites attribuées sur le télescope spatial, <strong>de</strong>s centaines d’heures au plateau <strong>de</strong> Bure, 50 nuits au CFHT, près<br />

<strong>de</strong> 200 nuits au Pic du Midi <strong>de</strong>puis 1998, et plus <strong>de</strong> 12 semaines d’observations interférométriques<br />

infrarouges sur PTI et IOTA, la recherche <strong>de</strong> disques autour d’étoiles T Tauri et d’étoiles Ae/Be <strong>de</strong> Herbig,<br />

plus massives, a été une activité importante <strong>de</strong> l’équipe.<br />

Une métho<strong>de</strong>, indirecte, pour rechercher <strong>de</strong> nouveaux disques est <strong>de</strong> les détecter via la très forte polarisation<br />

linéaire qu’ils induisent lorsqu’ils sont vus par la tranche. Nous terminons l’exploitation d’un instrument<br />

d’équipe installé au Pic-du-Midi, le polarimètre STERENN, financé en partie par le LAOG et l’UJF via le<br />

BQR. Devenu le plus sensible <strong>de</strong> sa catégorie, STERENN a permis la mesure <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1100 nouvelles<br />

étoiles <strong>de</strong>puis 1997, et une vingtaine présentent les fortes polarisations attendues, en accord avec une<br />

distribution aléatoire <strong>de</strong>s inclinaisons <strong>de</strong> ces astres. Nous avons maintenant observé la majorité <strong>de</strong> ces<br />

candidats à disque en haute résolution angulaire et la présence d’un nouveau disque ou d’une large<br />

enveloppe est systématiquement confirmée. Ces travaux sont effectués en collaboration avec P. Bastien et F.<br />

Poi<strong>de</strong>vin (Univ. Montréal) et N. Manset (CFHT, Hawaii). La totalité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> polarisation est utilisée<br />

par ailleurs pour étudier et comparer, statistiquement, les propriétés du milieu circumstellaire entourant les<br />

étoiles (plus ou moins) jeunes situées dans une gamme d’environnements différents. Pour l’instant, une<br />

comparaison <strong>de</strong>s observations avec <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> lumière diffusée permet <strong>de</strong> poser <strong>de</strong>s contraintes sur la<br />

présence (fréquente) et l’angle d’ouverture (quelques <strong>de</strong>grés seulement) <strong>de</strong>s disques d’accrétion entourant les<br />

étoiles T Tauri du Taureau (Ménard et al. <strong>2002</strong>) et les étoiles Herbig AeBe (Ménard, Donar et al. in prep.).<br />

Nous entreprenons maintenant un programme d’imagerie polarimétrique avec l’instrument FORS sur le VLT.<br />

Cette étu<strong>de</strong> permet d’une part <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong> nombreuses sources à disque et d’autre part, du fait <strong>de</strong> la<br />

bonne qualité d’image <strong>de</strong> l’instrument, <strong>de</strong> déterminer les orientations respectives <strong>de</strong>s disques dans les<br />

systèmes binaires proches. Ces résultats, actuellement uniques et fortement contraignant pour le processus <strong>de</strong><br />

formation <strong>de</strong>s systèmes multiples, ont été obtenus à l’issue du développement d’un “pipeline” spécifique <strong>de</strong><br />

réduction <strong>de</strong> données qui permet notamment <strong>de</strong> s’affranchir <strong>de</strong> la polarisation interstellaire pour ne conserver<br />

que celle d’origine circumstellaire.<br />

Nous achevons actuellement un programme d’imagerie à haute résolution angulaire dans les domaines<br />

visible et infrarouge avec le HST et l’optique adaptative du CFHT sur un vaste échantillon d’étoiles jeunes<br />

dans différents nuages moléculaires. Dans ce domaine <strong>de</strong> longueur d’on<strong>de</strong> il s’agit <strong>de</strong> détecter la lumière <strong>de</strong><br />

82


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

l’étoile diffusée par la poussière circumstellaire située à la surface du disque. Autour <strong>de</strong>s étoiles jeunes <strong>de</strong><br />

type solaire, les disques <strong>de</strong> HK Tau/c (Stapelfeldt et al. 1998), TW Hya (Krist et al. 2000), HV Tau C<br />

(Monin & Bouvier 2000), Sz 82 (Padgett et al. 1999), IRAS 04158+2805 (Ménard et al. 2000), et plusieurs<br />

autres encore inédits furent ainsi découverts. Autour <strong>de</strong>s étoiles plus massives, <strong>de</strong> type Herbig Ae/Be, <strong>de</strong>s<br />

travaux croisés avec l’équipe « DP2G » du LAOG ont permis <strong>de</strong> détecter les disques entourant HD 141569<br />

(Augereau et al. 2000) et HD 100546 (Augereau et al. 2000).<br />

Figure 5: Image CFHT 12K <strong>de</strong> l’objet IRAS 04158+2805 obtenue dans le filtre R (l’image originale a été<br />

déconvoluée; Lucy/13 itérations). La ban<strong>de</strong> sombre révèle clairement un disque vu quasiment par la tranche,<br />

étendu (rayon 1100 U. A.) et fortement évasé, qui cache l’étoile centrale. Un jet (confirmé par une image Ha) se<br />

détache <strong>de</strong> la source centrale dans une direction perpendiculaire au disque (Ménard et al. <strong>2002</strong>).<br />

Figure 6: Le disque circumstellaire vu par la tranche <strong>de</strong> HV Tau/c. Image en ban<strong>de</strong> K obtenue avec l’optique<br />

adaptative du CFHT. Le rayon du disque est d’environ 50 unités astronomiques (0.3"). L’aspect hamburger<br />

résulte <strong>de</strong> l’extinction forte dans le plan médian du disque qui cache l’étoile centrale (ban<strong>de</strong> sombre) dont les<br />

photons illuminent la surface évasée du disque (Monin & Bouvier 2000).<br />

83


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

En parallèle, un programme <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> disque par interférométrie millimétrique, qui détecte l’émission<br />

thermique <strong>de</strong> la poussière froi<strong>de</strong> dans les régions externes du disque, a été mené à l’IRAM/PdB.Outre la<br />

découverte <strong>de</strong> nouveaux disques (Duvert et al. 2000), l’observation <strong>de</strong>s raies du gaz CO permet d’étudier la<br />

cinématique du disque et <strong>de</strong> prouver qu’il s’agit bien d’une structure aplatie en rotation keplerienne autour <strong>de</strong><br />

l’objet central (Dutrey et al. 1998, Duvert et al. 1998).<br />

Enfin, nous avons entamé l’observation <strong>de</strong> disques avec les interféromètres infrarouges à longue base<br />

actuellement disponibles: le Palomar Testbed Interferometer (PTI), un interféromètre <strong>de</strong> 110m <strong>de</strong> ligne <strong>de</strong><br />

base travaillant en ban<strong>de</strong>s H et K et le Infrared and Optical Telescope Array (IOTA) un interféromètre<br />

reconfigurable <strong>de</strong> base maximale 38m travaillant aussi en H et K. La recherche <strong>de</strong> disques à une échelle en<br />

<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> l’unité astronomique a été un succès pour les objets <strong>de</strong> type FU Orionis (Malbet et al. 1998) et<br />

pour les étoiles jeunes <strong>de</strong> masse intermédiaire dites étoiles Ae/Be <strong>de</strong> Herbig (Millan-Gabet et al. 1999).<br />

5.6.2 La modélisation <strong>de</strong>s disques circumstellaires<br />

L’ensemble <strong>de</strong>s programmes d’observation décrits plus haut nous fournissent aujourd’hui une banque <strong>de</strong><br />

données unique contenant <strong>de</strong>s disques vus à toutes les inclinaisons, autour d’étoiles isolées ou binaires,<br />

couvrant un spectre <strong>de</strong> masse s’étalant <strong>de</strong> 0.5 à 5 M O et ayant <strong>de</strong>s âges allant <strong>de</strong> 0.5 à 10 millions d’années.<br />

Les premières analyses fines <strong>de</strong> ces disques sont donc possibles. Certaines <strong>de</strong> leurs propriétés sont<br />

directement mesurées sur les images, e.g., rayon externe, inclinaison, gauchissement et asymétries. D’autres,<br />

tels que les profils <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité et <strong>de</strong> température, échelle <strong>de</strong> hauteur, détermination <strong>de</strong> la masse, etc.,<br />

requièrent une modélisation plus poussée. Nous avons développé 2 classes <strong>de</strong> modèles <strong>de</strong> disques permettant<br />

<strong>de</strong> générer <strong>de</strong>s images synthétiques à comparer aux observations pour en déduire les propriétés intrinsèques<br />

<strong>de</strong> chaque système. La première classe <strong>de</strong> modèles traite par un co<strong>de</strong> Monte Carlo la diffusion simple et<br />

multiple <strong>de</strong>s photons stellaires dans le disque (Ménard 1989). Les images synthétiques résultantes sont<br />

directement comparables aux observations <strong>de</strong>s disques en visible et infrarouge. Ce co<strong>de</strong> traite également<br />

l’état <strong>de</strong> polarisation <strong>de</strong> la lumière diffusée permettant une confrontation directe avec les cartes <strong>de</strong><br />

polarisation <strong>de</strong> disques que nous avons obtenues avec le HST (Silber et al. 2000). La secon<strong>de</strong> classe <strong>de</strong><br />

modèle traite l’émission thermique <strong>de</strong>s poussières, chauffées par l’illumination <strong>de</strong> l’étoile et par la<br />

dissipation visqueuse d’énergie associée à l’accrétion dans le disque, et permet entre autre <strong>de</strong> calculer les<br />

visibilités interférométriques directement ajustables aux observations (Malbet et al. 2001, Lachaume et al.<br />

<strong>2002</strong>, in prep.). Ce travail fait l’objet <strong>de</strong> la thèse <strong>de</strong> Régis Lachaume (soutenance en <strong>2002</strong>).<br />

La modélisation <strong>de</strong>s résultats d’observation nous a ainsi permis d’estimer les paramètres structurels globaux<br />

(i.e., taille, inclinaison, échelle <strong>de</strong> hauteur, et dans une moindre mesure <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> surface et masse) <strong>de</strong>s<br />

disques circumstellaires <strong>de</strong> HK Tau/c (Stapelfeldt et al. 1998), HV Tau C (Monin & Bouvier 2000,<br />

Stapelfeldt et al. 2001), TW Hya (Krist et al. 2000), GM Aur et Sz 82 (en préparation) et <strong>de</strong>s anneaux<br />

circumbinaires entourant UY Aur (Ménard et al. 1999, 2001), et GG Tau (Silber et al. 2000 ; McCabe, Ghez,<br />

Duchêne, <strong>2002</strong>) —cf. les revues <strong>de</strong> Ménard & Bertout (1999, 2001), Ménard (2000, 2001), Ménard &<br />

Stapelfeldt (2001), Ménard et al. (2000). La modélisation <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> polarisation délivrées par le HST<br />

permet en outre d’estimer la distribution <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s grains dans le disque. Silber et al. (2000) ont ainsi<br />

montré que l’anneau <strong>de</strong> GG Tau était très polarisé, nécessitant la présence <strong>de</strong> nombreux petits grains à un<br />

âge <strong>de</strong> l’ordre du million d’années. Enfin, dans le domaine millimétrique, la spectroscopie <strong>de</strong> la raie <strong>de</strong> CO a<br />

permis <strong>de</strong> mesurer la rotation (keplerienne) <strong>de</strong>s disques externes <strong>de</strong>s systèmes GM Aur (Dutrey et al. 1998;<br />

voir aussi les résultats “DPP” en section B-7) et UY Aur (Duvert et al. 1998) et <strong>de</strong> la détecter dans LkCa 15<br />

(Duvert et al. 2000).<br />

À plus petite échelle (≈ 1 AU), Malbet et al. (1998) et Millan-Gabet et al. (1999) furent les premiers à<br />

détecter avec l’interférométrie à longue base dans l’infrarouge proche l’émission thermique <strong>de</strong> la poussière<br />

chau<strong>de</strong> du disque. Dans le cas <strong>de</strong> AB Aur, une étoile <strong>de</strong> Herbig, la modélisation <strong>de</strong>s visibilités<br />

interférométriques a clairement mis en défaut l’hypothèse d’un disque circumstellaire standard en révélant<br />

un anneau <strong>de</strong> faible extension située à 0.3 AU <strong>de</strong> l’étoile centrale. Cet anneau est aujourd’hui interprété<br />

comme représentant le bord interne du disque fortement illuminé par l’étoile centrale (Dullemond et al.<br />

2001). En ce qui concerne les objets <strong>de</strong> plus faible masse <strong>de</strong> type FU Ori, un suivi sur 4 ans <strong>de</strong>s visibilités<br />

interférométriques a, là encore, mis en défaut le modèle <strong>de</strong> disque d’accrétion standard (disques α) en<br />

révélant une forte asymétrie structurelle dans la région interne (Figure 7) et une discontinuité du profil <strong>de</strong><br />

84


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

température peut-être due au développement d’un jet ou d’un vent à partir <strong>de</strong>s régions internes du disque<br />

(Berger et al. 2000, Malbet & Berger 2001).<br />

Figure 7: Observations interférométriques <strong>de</strong> FU Ori. Résultats d’une campagne <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10 semaines sur 4<br />

années. Ces données proviennent <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux interféromètres (IOTA pour les courtes lignes <strong>de</strong> base et PTI pour les<br />

longues) et ont été obtenues dans 2 longueurs d’on<strong>de</strong> (H en bleu et K en rouge). Les <strong>de</strong>ux panneaux du haut<br />

montre l’ajustement d’un modèle <strong>de</strong> disque d’accrétion aux données qui permet d’interpréter la morphologie du<br />

système aux petites échelles (à gauche visibilités en fonction <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> base, à droite visibilité en carte <strong>de</strong><br />

couleur sur laquelle est superposée la localisation <strong>de</strong>s fréquences spatiales mesurées). En bas, ajustement <strong>de</strong>s<br />

visibilités pour les gran<strong>de</strong>s échelles spatiales permettant d’interpréter les oscillations observées dans les<br />

visibilités. Le schéma global <strong>de</strong> la morphologie <strong>de</strong> FU Ori tel qu’il est compris actuellement met donc en jeu un<br />

disque d’accrétion et un source ponctuelle excentrée (Berger et al. 2001).<br />

A plus petite échelle encore ( 0.1 AU), un suivi sur plusieurs pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rotation (typiquement <strong>de</strong> 8 jours)<br />

<strong>de</strong>s variations spectrales et photométriques <strong>de</strong> l’étoile permet <strong>de</strong> contraindre les processus se déroulant au<br />

bord interne du disque, là où il rencontre et est détruit par la magnétosphère <strong>de</strong> l’étoile. Dans le cadre <strong>de</strong><br />

collaborations internationales que nous menons, quatre campagnes d’observations multi-sites ont permis le<br />

suivi en photométrie, polarimétrie et spectroscopie (basse et haute résolution) simultanées <strong>de</strong> 3 étoiles T<br />

Tauri (AA Tau, BP Tau et DF Tau) sur <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s allant jusqu’à 2 mois. Une bourse <strong>de</strong> l’OTAN a été<br />

attribuée pour 2 ans (PI: J. Bouvier LAOG) pour l’analyse <strong>de</strong> ces données. La modélisation <strong>de</strong>s courbes <strong>de</strong><br />

lumière et <strong>de</strong>s variations spectrales à l’ai<strong>de</strong> d’un algorithme dédié (Chelli 1999a,b) a révélé <strong>de</strong>s occultations<br />

périodiques <strong>de</strong>s étoiles par le bord interne du disque en rotation synchrone (Bouvier et al. 1999, Chelli et al.<br />

1999). Cela nous a conduit à proposer un modèle dans lequel le bord interne du disque est gauchi lorsqu’il<br />

rencontre la magnétosphère <strong>de</strong> l’étoile dont l’axe est inclinée par rapport à l’axe <strong>de</strong> rotation (Figure 8). Le<br />

gauchissement est responsable <strong>de</strong>s occultations périodiques et pourrait jouer un rôle clef dans le démarrage<br />

<strong>de</strong>s jets au voisinage <strong>de</strong> l’étoile et, bien sûr, dans le processus d’accrétion magnétosphérique du bord interne<br />

du disque sur l’étoile.<br />

85


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Figure 8: Représentation schématique <strong>de</strong> la zone d’interaction magnétique entre le bord interne du disque et<br />

l’étoile centrale, telle que suggérée par les variations spectrales, photométriques et polarimétriques <strong>de</strong> l’étoile<br />

AA Tau, observées sur plusieurs cycles <strong>de</strong> rotation lors <strong>de</strong> campagnes multi-sites. Le bord interne du disque<br />

semble être localement déformé (gauchi) par son interaction avec la magnétosphère <strong>de</strong> l’étoile à une distance <strong>de</strong><br />

quelques rayons stellaire <strong>de</strong> la surface, produisant <strong>de</strong>s éclipses partielles et périodiques du système au cours <strong>de</strong><br />

sa rotation (Bouvier et al. 1999).<br />

5.6.3 L’évolution <strong>de</strong>s disques circumstellaires<br />

Si l’on sait globalement que les disques autour <strong>de</strong>s étoiles jeunes ne survivent guère au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 10 Myr,<br />

l’échelle <strong>de</strong> temps caractéristique associée à la formation <strong>de</strong> planètes dans le disque reste encore mal définie.<br />

Nous abordons cet aspect principalement en amont <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s planètes en essayant d’i<strong>de</strong>ntifier les<br />

mécanismes qui mènent à la dissipation <strong>de</strong>s disques et les échelles <strong>de</strong> temps associées. Quelques avancées<br />

qualitatives dans ce domaine ont été réalisées.<br />

L’un <strong>de</strong>s résultats importants est la mise en évi<strong>de</strong>nce d’une dissipation rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s disques sur toute leur<br />

étendue. Jusqu’ici l’idée prévalait que les régions internes <strong>de</strong>s disques, source <strong>de</strong> l’émission infrarouge,<br />

disparaissent en premier, alors que les régions externes, dominant l’émission millimétrique, survivent plus<br />

longtemps. Duvert et al. (2000) ont utilisé l’interféromètre du plateau <strong>de</strong> Bure pour son<strong>de</strong>r l’émission<br />

thermique <strong>de</strong> la poussière froi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’environnement d’étoiles T Tauri dénuées d’émission infrarouge proche.<br />

Or, aucune étoile n’est détectée dans le domaine millimétrique ce qui suggère que l’ensemble du disque, et<br />

pas seulement les régions internes, est dissipé en un temps très court.<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s disques dans les systèmes binaires (cf. Section “Binaires”) apporte également <strong>de</strong>s informations<br />

sur les influences externes pouvant déstabiliser les disques circumstellaires. Les disques circumstellaires que<br />

nous avons découverts dans les systèmes binaires sont systématiquement moins étendus que les disques dans<br />

les systèmes isoles (Stapelfeldt et al. 1998, Monin & Bouvier 2000). Cela suggère que les effets <strong>de</strong> marée<br />

dans les systèmes binaires conduisent rapi<strong>de</strong>ment à la troncature du disque, en particulier dans <strong>de</strong>s systèmes<br />

à forte excentricité et dans le cas où les disques ne sont pas situés dans le plan <strong>de</strong> l’orbite du système. Or,<br />

nous avons pu montrer par l’étu<strong>de</strong> polarimétrique résolue <strong>de</strong> systèmes binaires jeunes avec STERENN au<br />

86


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

Pic du Midi que, dans certains cas au moins, le disque <strong>de</strong> la primaire et celui <strong>de</strong> la secondaire ne sont pas<br />

situés dans le même plan (Monin et al. 1998).<br />

Beaucoup plus tard dans l’évolution, nous étudions également dans le cadre d’une collaboration avec W.<br />

Merline et C. Chapmann (Boul<strong>de</strong>r) l’évolution collisionnelle du système solaire (un très vieux disque!) en<br />

essayant <strong>de</strong> contraindre la fréquence <strong>de</strong>s astéroï<strong>de</strong>s multiples, tous formés par collision. Bien que naissante,<br />

cette approche a déjà conduit à <strong>de</strong>s résultats originaux avec la détection <strong>de</strong> plusieurs astéroï<strong>de</strong>s doubles<br />

découverts avec le système d’optique adaptative du CFHT (Merline et al. 1998, et aussi les circulaires UAI<br />

concernant les satellites <strong>de</strong> (45)Eugenia (IAUC 7129), <strong>de</strong> (90)Antiope et (762)Pulcova (IAUC 7503), <strong>de</strong><br />

(22)Kalliope (IAUC 7703) et <strong>de</strong> (617) Patroclus (IAUC 7741)).<br />

Figure 9: Images déconvoluées <strong>de</strong>s jets <strong>de</strong> RW Aur en [SII], CW Tau en [SII] et DG Tau en [OI] observées au<br />

CFHT. L’émission continue sous-jacente est également présente dans ces images. La résolution angulaire après<br />

déconvolution est <strong>de</strong> 0.1 arcs. L’encart dans l’image <strong>de</strong> DG Tau présente la région <strong>de</strong> la base du jet à plus haut<br />

contraste. La croix noire indique le centroï<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’émission continue (Dougados et al. 2000).<br />

5.7 Origine <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> masse dans les étoiles jeunes<br />

L’accrétion <strong>de</strong> matière qui mène à la formation d’une étoile s’accompagne d’un spectaculaire phénomène<br />

d’éjection bipolaire collimatée. L’origine exacte <strong>de</strong> ces jets <strong>de</strong>meure un problème majeur <strong>de</strong> la formation<br />

stellaire. D’une part, ces vents pourraient jouer un rôle important dans l’évacuation du moment angulaire et<br />

dans la détermination <strong>de</strong> la masse centrale <strong>de</strong> l’objet formé. D’autre part, ils suggèrent l’importance du<br />

champ magnétique dans le processus d’accrétion/éjection. Les pistes théoriques se sont en effet orientées<br />

vers les modèles <strong>de</strong> vents magnéto-hydrodynamiques où le champ magnétique du disque et/ou <strong>de</strong> l’étoile est<br />

87


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

l’agent principal <strong>de</strong> l’extraction <strong>de</strong> moment angulaire. Les différentes configurations magnétiques d’éjection<br />

envisagées n’ont pas le même impact sur les conditions physiques <strong>de</strong>s parties internes (< 1 AU) <strong>de</strong>s disques<br />

circumstellaires. Il est donc crucial <strong>de</strong> les départager pour améliorer les modèles <strong>de</strong> formation et <strong>de</strong><br />

migration <strong>de</strong>s planètes extrasolaires, ainsi que notre compréhension du phénomène d’accrétion.<br />

Les étoiles T Tauri classiques entourées d’un disque d’accrétion actif constituent un laboratoire idéal pour<br />

contraindre les modèles d’accrétion/éjection. En effet, elles ont évacué la majeure partie <strong>de</strong> leur enveloppe<br />

circumstellaire originelle, permettant ainsi d’avoir accès aux régions où l’essentiel <strong>de</strong>s processus<br />

d’accélération et <strong>de</strong> collimation <strong>de</strong>s jets se produisent (d ≈ quelques 100 UA). Nous avons démarré en 1996,<br />

en collaboration avec S. Cabrit (DEMIRM), P. Garcia (Univ. Porto) et l'équipe « SHERPAS » du LAOG<br />

(plus particulièrement J. Ferreira et F. Casse) une étu<strong>de</strong> observationnelle <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> vents d’étoiles T Tauri<br />

(microjets).<br />

L’objectif <strong>de</strong> ce travail est d’apporter <strong>de</strong>s contraintes sur les modèles <strong>de</strong> collimation et d’éjection à partir<br />

d’observations en spectro-imagerie et imagerie à haute résolution angulaire (0.1 arcsec = 15 AU dans le<br />

Taureau). Nous avons mené 4 campagnes d’observations avec le système d’optique adaptative PUE'O et<br />

l’instrument <strong>de</strong> spectro-imagerie OASIS au TCFH entre Janvier 1998 et Janvier 2000 (Figure 9). Ce travail a<br />

donné lieu à une thèse soutenue le 7 Juin 2000 par Claudia Lavalley-Fouquet, co-encadrée par Catherine<br />

Dougados (LAOG) et Sylvie Cabrit (DEMIRM) et 5 publications (Lavalley et al. 1997, 2000 ; Dougados et<br />

al. 2000,2001 ; Raga et al. 2001). Un étudiant post-doctoral (Luis López-Martin) a par ailleurs débuté en<br />

Janvier 2001 au DEMIRM un travail <strong>de</strong> réduction et analyse <strong>de</strong> données OASIS obtenues sur l’étoile T Tauri<br />

RW Aur. Les résultats principaux obtenus à ce jour sont les suivants: 1) l’échelle <strong>de</strong> collimation est < 50 AU<br />

et les tailles transverses <strong>de</strong>s jets observées à l’échelle <strong>de</strong> 100 AU sont compatibles avec les prédictions <strong>de</strong>s<br />

modèles MHD ; 2) les chocs internes dans le jet sont le mécanisme d’excitation <strong>de</strong>s raies le plus plausible au<strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong> 70 AU et 3) la variabilité temporelle (sur <strong>de</strong>s échelles <strong>de</strong> 10 ans) apparaît comme une caractéristique<br />

fondamentale <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> masse dans les T Tauri.<br />

5.8 Prospective<br />

5.8.1 Naines brunes<br />

Un "key programme" dont nous sommes PI vient d’être accepté au TCFH à partir <strong>de</strong> <strong>2002</strong> et pour 3 ans visant<br />

à la détection à gran<strong>de</strong> échelle <strong>de</strong> naines brunes jeunes avec MEGACAM. Le but <strong>de</strong> ce projet est <strong>de</strong><br />

cartographier 120 <strong>de</strong>grés carrés couvrant une sélection <strong>de</strong> 4 régions <strong>de</strong> formation stellaire et 6 amas jeunes,<br />

d’âge s’échelonnant entre 1 et 600 Myr, afin d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s échantillons complets et homogène <strong>de</strong> naines<br />

brunes. Ces observations permettront une détermination fine <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> masse substellaire et l’étu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> l’évolution dynamique <strong>de</strong>s objets substellaires qui témoigne <strong>de</strong> leur processus <strong>de</strong> formation.<br />

En outre, les échantillons découverts lors <strong>de</strong> ce programme feront l’objet d’étu<strong>de</strong>s complémentaires afin <strong>de</strong><br />

déterminer les propriétés intrinsèques <strong>de</strong>s naines brunes et <strong>de</strong> leur environnement circumstellaire.<br />

Nécessitant un très large accès aux grands télescopes (8-10m) au sol et aux observatoires spatiaux (HST,<br />

SIRTF, XMM), ces projets seront menés en collaboration avec nos partenaires européen du réseau (notamment<br />

les groupes <strong>de</strong> L. Testi à Arcetri et <strong>de</strong> M. McCaughrean à Potsdam pour le suivi observationnel ; ceux <strong>de</strong> C.<br />

Clarke à Cambridge et A. Witworth à Cardiff pour les aspects théoriques) et <strong>de</strong>s collègues américains.<br />

Ainsi, une co-tutelle <strong>de</strong> thèse a été mise en place avec W. Brandner (ESO) sur le double aspect <strong>de</strong> la binarité<br />

<strong>de</strong>s naines brunes (VLT, HST) et <strong>de</strong> leurs propriétés dans le domaine X (XMM). Notre participation à un<br />

programme du Legacy Survey <strong>de</strong> SIRTF mené par N. Evans (Univ. Texas) nous permettra par ailleurs<br />

d’obtenir et analyser le spectre infrarouge moyen <strong>de</strong>s naines brunes pouvant révéler la présence <strong>de</strong> disques<br />

circum(–sub–)stellaires, un thème également abordé par le biais d’observations millimétriques menées avec<br />

l’interféromètre IRAM du Plateau <strong>de</strong> Bure et <strong>de</strong> mesures polarimétriques avec FORS au VLT. Les<br />

collaborations déjà fructueuses que nous entretenons avec E. Martin (Univ. Hawaii) et J. Stauffer (NASA<br />

Ames) nous donnent accès au KECK avec lequel nous complétons dans l’hémisphère Nord les étu<strong>de</strong>s<br />

spectroscopiques que nous menons avec le VLT sur les échantillons du Sud.<br />

Plus près <strong>de</strong> nous, le groupe <strong>de</strong> G. Chabrier, I. Baraffe et F. Allard <strong>de</strong> l’ENS Lyon nous fournissent leurs<br />

modèles spectro-photométriques <strong>de</strong> naines brunes qui permettent <strong>de</strong> déduire les propriétés fondamentales<br />

(masse, âge) à partir <strong>de</strong>s observables et nous nous rapprochons <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> P. André du CEA/Saclay<br />

88


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

5.8.2 Binaires<br />

(participant du réseau européen) et <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> S. Bontemps à Bor<strong>de</strong>aux pour étendre l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s objets<br />

substellaires aux phases protostellaires enfouies. À échéance <strong>de</strong> quelques années, nous espérons ainsi<br />

construire <strong>de</strong> robustes échantillons <strong>de</strong> naines brunes jeunes dont l’étu<strong>de</strong> détaillée fournira les clés du<br />

processus <strong>de</strong> leur formation, actuellement très débattu, et une compréhension en profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> leur évolution<br />

physique et dynamique au sein <strong>de</strong>s amas.<br />

5.8.3 Disques<br />

Jusqu’ici largement fondée sur une approche observationelle, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la formation et <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s<br />

systèmes multiples sera développée dans les années à venir par une approche plus théorique en collaboration<br />

avec P. Kroupa, invité pour un séjour <strong>de</strong> 2 mois au sein <strong>de</strong> notre équipe en <strong>2002</strong>. Les modèles N-corps<br />

d’évolution dynamique d’amas protostellaires que P. Kroupa développe <strong>de</strong>puis quelques années avec le co<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> Cambridge permettent une confrontation directe entre résultats d’observation et prédictions théoriques<br />

concernant le taux <strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong>s protoétoiles et son évolution. Cette confrontation permettra <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r<br />

ou, plus probablement, <strong>de</strong> faire évoluer les scénarios actuels <strong>de</strong> formation stellaire.<br />

Les collaborations mises en place au sein du réseau européen auquel nous participons vont également nous<br />

permettre d’abor<strong>de</strong>r les aspects théoriques <strong>de</strong> l’accrétion dans les systèmes binaires. D’une part, la<br />

modélisation numérique SPH développée par I. Bonnell (Univ. St. Andrews) pour décrire la dynamique du<br />

flot d’accrétion dans les systèmes binaires sera confrontée à <strong>de</strong>s résultats d’observation toujours plus précis.<br />

D’autre part, les modèles semi-analytiques <strong>de</strong> stabilisation dynamique du disque circumstellaire sous l’effet<br />

<strong>de</strong> marée du compagnon, développés par C. Clarke (IoA Cambridge), pourront être réanalysés à la lumière<br />

<strong>de</strong> nos résultats. En quelques années, la confrontation entre <strong>de</strong> nouvelles observations et ces différents types<br />

<strong>de</strong> modèles <strong>de</strong>vrait permettre <strong>de</strong> mieux comprendre l’effet (<strong>de</strong>structeur ou stabilisateur) <strong>de</strong>s compagnons sur<br />

l’évolution <strong>de</strong>s disques circumstellaires, une question importante puisque la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s étoiles<br />

appartiennent à <strong>de</strong>s systèmes multiples<br />

Enfin, en collaboration avec H. Zinnecker et M. McCaughrean (Potsdam), nous avons proposé un<br />

programme d’observation <strong>de</strong> binaires jeunes à courte pério<strong>de</strong> orbitale (quelques semaines à quelques mois)<br />

sur AMBER/VLTI. D’ici 2 à 3 ans, ce projet fournira une mesure <strong>de</strong> la masse dynamique <strong>de</strong>s composantes <strong>de</strong><br />

plusieurs systèmes jeunes, via la détermination <strong>de</strong> leurs orbites visuelle et spectroscopique. Cette mesure <strong>de</strong><br />

masse d’une précision inégalée (quelques pour-cents) permettra d’étalonner les modèles d’évolution stellaire<br />

pour les objets pré-séquence principale. Cette proposition <strong>de</strong> programme a été soumise au Science Advisory<br />

Committee <strong>de</strong> AMBER/VLTI en préparation <strong>de</strong> l’appel d’offre attendu pour <strong>2002</strong>.<br />

La mise en service prochaine <strong>de</strong> NAOS, l’optique adaptative du VLT, <strong>de</strong>s grands interféromètres infrarouges<br />

(VLTI, OHANA), <strong>de</strong> la 6ème antenne du Plateau <strong>de</strong> Bure et, plus tard, ALMA, HERSCHEL, et le NGST seront <strong>de</strong>s<br />

outils <strong>de</strong> choix pour approfondir et améliorer grâce à une meilleure résolution spatiale et une couverture<br />

multi-longueurs d’on<strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la structure et <strong>de</strong>s propriétés physiques <strong>de</strong>s disques autour <strong>de</strong>s étoiles<br />

jeunes. En particulier, NAOS sera disponible dès <strong>2002</strong>, AMBER et MIDI dès 2003 sur le VLTI et notre<br />

implication dans le développement <strong>de</strong> NAOS et AMBER nous assure un retour scientifique important. En<br />

réponse à l’appel d’offre du Groupe Scientifique d’AMBER, nous avons soumis plusieurs programmes<br />

d’observation visant à son<strong>de</strong>r les régions internes <strong>de</strong>s disques d’accrétion d’étoiles T Tauri et la source <strong>de</strong>s<br />

jets collimatés.<br />

Notre participation à l’un <strong>de</strong>s programmes centraux <strong>de</strong> SIRTF (lancement en <strong>2002</strong>) qui offre une résolution<br />

spatiale moindre mais une bien meilleure sensibilité, sera un complément précieux pour la recherche <strong>de</strong><br />

nouveaux disques. D’autres outils actuellement disponibles nous permettent déjà d’étendre l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

disques aux objets jeunes <strong>de</strong> très faible masse, notamment aux naines brunes, avec d’une part un programme<br />

accepte d’observations millimétriques (PdB IRAM) <strong>de</strong>s premières naines brunes jeunes découvertes dans le<br />

nuage du Taureau et d’autre part la cartographie complète <strong>de</strong> plusieurs nuages moléculaires dans le cadre<br />

d’un programme clé accepté ce semestre au CFHT. En outre, l’observation polarimétrique <strong>de</strong> larges<br />

échantillons d’étoiles jeunes avec FORS/VLT permettra <strong>de</strong> contraindre la fréquence <strong>de</strong>s disques et leur<br />

orientation, un élément important pour comprendre leur formation (e.g. rôle du champ magnétique ambiant<br />

durant l’effondrement gravitationnel).<br />

89


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

5.8.4 Jets<br />

Du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l’accrétion magnétosphérique, durant les prochaines années, nous comptons nous<br />

concentrer sur l’analyse <strong>de</strong> la variabilité dans les profils d’émission et une comparaison détaillée avec les<br />

prédictions <strong>de</strong>s modèles d’accrétion magnétosphériques. Dans ce cadre, S. Alencar viendra passer 3 mois au<br />

LAOG à compter <strong>de</strong> Février <strong>2002</strong> pour travailler sur l’analyse <strong>de</strong>s données spectroscopiques <strong>de</strong> AA Tau<br />

(campagne 1999). Une collaboration a par ailleurs été engagée avec James Muzerolle (Steward Observatory,<br />

AZ) qui modélise les profils <strong>de</strong> raies d’émission dans les colonnes d’accrétion magnétosphérique. James<br />

Muzerolle a effectué un séjour d’un mois à l’Observatoire <strong>de</strong> Grenoble en Juin 1999. Ce travail préliminaire<br />

nous a permis <strong>de</strong> reproduire avec succès les caractéristiques spectrales moyennes <strong>de</strong> DF Tau (campagne<br />

1998) avec un modèle standard d’accrétion magnétosphérique. Nous comptons poursuivre cette étu<strong>de</strong> avec<br />

l’analyse <strong>de</strong> la variation temporelle <strong>de</strong> ces profils en considérant un modèle d’accrétion non-axisymétrique.<br />

En parallèle, nous avons soumis 2 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’observations sur AMBER pour tenter <strong>de</strong> résoudre<br />

angulairement la région d’accrétion magnétosphérique, à la limite <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> cet instrument.<br />

Sur un plan plus théorique, les différents modèles <strong>de</strong> disques à notre disposition seront affinés (traitement<br />

cohérent <strong>de</strong> la structure verticale, inclusion <strong>de</strong> nouvelles opacités, etc.) et combinés pour traiter<br />

simultanément et <strong>de</strong> manière cohérente la diffusion multiple <strong>de</strong>s photons stellaires dans le disque (lumière<br />

diffusée et polarisation) et l’émission propre <strong>de</strong> la poussière du disque (émission thermique).<br />

Nous comptons durant les 4 prochaines années poursuivre le travail concernant l’origine <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> masse<br />

dans les étoiles jeunes selon les axes suivants: du coté observationnel par l’exploitation <strong>de</strong>s données OASIS<br />

<strong>de</strong> Décembre 1998 et Janvier <strong>2002</strong>, <strong>de</strong>s données HST (cycle 8) et la préparation aux nouveaux grands<br />

instruments notamment: NAOS/VLT, AMBER/VLTI (2 projets <strong>de</strong> phase A ont été soumis an collaboration avec<br />

P. Garcia et F. Bacciotti) ; du coté <strong>de</strong> la modélisation, par le renforcement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux collaborations déjà<br />

engagées, l’une avec l'équipe « SHERPAS » (LAOG) sur les prédictions observationnelles <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong><br />

vents MHD (stationnaires et auto-similaires) développés par ce groupe, l’autre avec A. Raga (UNAM) sur la<br />

comparaison avec les modèles hydrodynamiques d’éjection variable. Le démarrage d’une thèse combinant<br />

ces différents aspects est envisagée à l’automne <strong>2002</strong> (co-direction C. Dougados & S. Cabrit). Il est à noter<br />

que la combinaison <strong>de</strong> compétences observationnelles et théoriques que notre équipe possè<strong>de</strong> est à l’heure<br />

actuelle unique dans ce domaine.<br />

90


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

6 Objets <strong>de</strong> très faible masse et substellaires<br />

6.1 Composition <strong>de</strong> l’équipe<br />

Permanents:<br />

o Jean-Luc Beuzit (CNRS) <strong>de</strong>puis le 01/10/2001 (au CFHT auparavant)<br />

o Xavier Delfosse (Observatoire) <strong>de</strong>puis le 01/09/2000 (post-doc à l’étranger auparavant)<br />

o Thierry Forveille (Observatoire) jusqu’au 01/01/2000 (en détachement au CFHT <strong>de</strong>puis)<br />

o Christian Perrier (Observatoire)<br />

Thésitifs:<br />

o Damien Ségransan (thésitif) entre le 01/10/1998 et le 30/06/2001<br />

o Lydie Marchal (thésitif) <strong>de</strong>puis le 01/10/2001<br />

Il est à noter que les 3 permanents constituant actuellement l’équipe ne se consacrent qu’à temps partiels à<br />

cette équipe. Jean-Luc Beuzit (50%) est impliqué dans <strong>de</strong> nombreux projets instrumentaux, Xavier Delfosse<br />

(50-%) a <strong>de</strong>s taches <strong>de</strong> services indépendantes liées au JMMC et enseigne, Christian Perrier (10%) se consacre<br />

essentiellement à la direction du laboratoire.<br />

6.2 Faits saillants<br />

Les principaux faits saillants <strong>de</strong> l’équipe entre mi-98 et fin 2001 sont:<br />

o Caractérisation <strong>de</strong> la nouvelle classe spectrale <strong>de</strong> la séquence principale: les naines L<br />

o Constitution d’un échantillon statistique <strong>de</strong> plusieurs centaines <strong>de</strong> naines M très tardives et <strong>de</strong><br />

naines L<br />

o Découverte <strong>de</strong> nouvelles étoiles isolées dans le voisinage solaire (à moins <strong>de</strong> 25pc) dont une étoiles<br />

<strong>de</strong> très faible masse à seulement 4 pc.<br />

o Découverte d’une vingtaine <strong>de</strong> compagnons <strong>de</strong> naines M et établissement <strong>de</strong> la statistique <strong>de</strong><br />

multiplicité <strong>de</strong>s naines M<br />

o Etablissement <strong>de</strong> la relation masse-luminosité <strong>de</strong>s naines M<br />

o Découverte <strong>de</strong> la première planète extra-solaire autour d’une étoile <strong>de</strong> très faible masse<br />

o Découverte <strong>de</strong> 10 planètes extra-solaires autour <strong>de</strong> naines G<br />

Ces faits saillants sont explicités en détail dans le bilan d’activité.<br />

6.3 Bilan<br />

Nos activités <strong>de</strong> ces trois années sont essentiellement axées “Observations et modélisations” mais nos<br />

besoins en instrumentations <strong>de</strong> pointes sont grands et nous développons en fin <strong>de</strong> ce bilan d’activité nos<br />

implications dans ce domaine.<br />

6.3.1 Objectifs globaux<br />

Les étoiles <strong>de</strong> très faible masse représentent 80% <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> la Galaxie. Des résultats récents indiquent<br />

que les naines brunes sont probablement au moins aussi nombreuses (et vraisemblablement davantage). Les<br />

premières planètes extra-solaires ont été détectées en 1995, et près d’une centaine sont aujourd’hui connues.<br />

Etoiles <strong>de</strong> très faible masse, naines brunes et planètes extra-solaires présentent un intérêt dans <strong>de</strong> nombreux<br />

domaines: les mécanismes <strong>de</strong> formation, le problème <strong>de</strong> la matière sombre galactique, mais aussi la physique<br />

<strong>de</strong>s intérieurs stellaires dégénérés et <strong>de</strong>s atmosphères <strong>de</strong>nses et très froi<strong>de</strong>s. L’étu<strong>de</strong> comparée <strong>de</strong>s objets <strong>de</strong><br />

cette séquence permet <strong>de</strong> mieux appréhen<strong>de</strong>r leur physique, en observant l’évolution <strong>de</strong> leurs propriété en<br />

fonction, notamment, <strong>de</strong> leur température.<br />

Etudier les étoiles <strong>de</strong> très faible masse et les objets substellaires à différents sta<strong>de</strong>s évolutifs apporte <strong>de</strong>s<br />

contraintes complémentaires. Les activités du LAOG dans ce domaine couvrent champ étendu, et regroupent<br />

91


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

<strong>de</strong>s recherches sur ces objets dans les zones <strong>de</strong> formation stellaire, dans les amas jeunes, et dans le champ.<br />

Les liens entre ces étu<strong>de</strong>s sont multiples et certains buts communs (l’obtention <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> masse<br />

notamment), mais nous ne présentons ici que la partie <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> pour les objets les plus anciens, du<br />

champ.<br />

Les thèmes auxquels nous nous consacrons sont à la fois <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s statistique, dans les buts <strong>de</strong> contraindre<br />

la dynamique galactique et la formation stellaires, et <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> paramètres stellaires fondamentaux,<br />

dans le but <strong>de</strong> contraindre la physique stellaire et planétaire.<br />

Statistique:<br />

o Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> luminosité <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> très faible masse et <strong>de</strong>s naines brunes du disque<br />

galactique.<br />

o Recherche <strong>de</strong>s étoiles et <strong>de</strong>s naines brunes manquantes dans voisinage solaire.<br />

o Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la statistique <strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> très faible masse et <strong>de</strong>s naines brunes du<br />

voisinage solaire.<br />

o Construction <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> masse <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> très faible masse et <strong>de</strong>s naines brunes du disque<br />

galactique.<br />

o Recherche et statistique <strong>de</strong>s planètes extra-solaires autour <strong>de</strong>s naines G et M.<br />

Mesure <strong>de</strong> paramètres stellaires fondamentaux:<br />

o Mesures <strong>de</strong> masses <strong>de</strong> naines M et établissement <strong>de</strong>s relations masse-luminosité <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> très<br />

faible masse.<br />

o Etu<strong>de</strong>s spectroscopiques <strong>de</strong>s naines M très tardives et <strong>de</strong>s naines L.<br />

6.3.2 Recherche <strong>de</strong> naines brunes du champ et fonction <strong>de</strong> luminosité avec DENIS<br />

La première étape, pour déterminer la fonction <strong>de</strong> luminosité comme pour caractériser finement les étoiles <strong>de</strong><br />

très faible masse et les naines brunes, est la constitution d’un échantillon. Pour cela nous participons au<br />

relevés grand champ dans l’infrarouge DENIS. Nous avons montré précé<strong>de</strong>mment que ce relevé était très<br />

sensible aux naines brunes du champ en découvrant une nouvelle population stellaire (constituée d’étoiles <strong>de</strong><br />

très faible masse et <strong>de</strong> naines brunes): les naines L (Delfosse et al. 1997; Martín et al. 1997). Depuis 1998 le<br />

“pipeline” <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> DENIS (géographiquement situé à l’Institut d’Astrophysique <strong>de</strong> Paris<br />

(PDAC)) produit les catalogues. Nous avons participé aux tests <strong>de</strong> qualification <strong>de</strong> cette base <strong>de</strong> données et<br />

nous avons mis au point un jeu <strong>de</strong> critères <strong>de</strong> séparation objets/artefacts utilisant notamment la corrélation<br />

entre un modèle <strong>de</strong> PSF et l’objet, ainsi que la cohérence entre les magnitu<strong>de</strong>s mesurées dans différentes<br />

ouvertures.<br />

Ces critères ont été utilisés pour rechercher <strong>de</strong>s candidats étoiles <strong>de</strong> très faible masse et naines brunes du<br />

champ dans plus <strong>de</strong> 5000 <strong>de</strong>grés carrés <strong>de</strong> DENIS. Un échantillon <strong>de</strong> 300 objets plus tardifs que le type<br />

spectral M8 (étoile et naines brunes <strong>de</strong> masse inférieure à 0.09 masses solaires) a ainsi été constitué (figure<br />

1), il est constitué au tiers <strong>de</strong> naines L.<br />

Une fonction <strong>de</strong> luminosité préliminaire a été déduite <strong>de</strong> cet échantillon (Delfosse et Forveille 2001,<br />

comptes-rendus <strong>de</strong> la semaine <strong>de</strong> la SF2A; figure 2). Il reste cependant à finaliser la qualification<br />

spectroscopique <strong>de</strong> cet échantillon avant <strong>de</strong> pouvoir produire la fonction <strong>de</strong> luminosité définitive.<br />

Cet échantillon est également la cible d’un programme <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> compagnons <strong>de</strong> naines M très<br />

tardives et <strong>de</strong> naines L.<br />

6.3.3 Suivi spectroscopique <strong>de</strong>s naines L<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> collaboration avec Eduardo Martín (Université <strong>de</strong> Hawaii) et Gibor Basri nous effectuons le<br />

suivi spectroscopique en visible et infrarouge <strong>de</strong>s objets que nous détectons avec DENIS. Nous avons d’ors et<br />

déjà obtenue <strong>de</strong>s spectres pour une cinquantaine <strong>de</strong>s nouveau objets DENIS, ils permettent dans un premier<br />

temps <strong>de</strong> confirmer le statut <strong>de</strong> naine rouge ou brune: il s’avère que l’intégralité <strong>de</strong> notre échantillon,<br />

sélectionné sur <strong>de</strong>s critères photométrique, est bien constitué <strong>de</strong> ces objets <strong>de</strong> très faible masse. Environ un<br />

tiers d’entre eux sont <strong>de</strong>s naines L.<br />

Grace aux spectres obtenues en hautes résolution spectrale Nous mettons en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s indicateurs très<br />

sensibles <strong>de</strong> température et <strong>de</strong> gravité, tels que les raies du Cesium ou du Rubidium, que nous calibrons via<br />

92


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

les modèles d’atmosphère <strong>de</strong> France Allard <strong>de</strong> l’ENS-Lyon (Basri et al. 2000).Nous avons par ailleurs<br />

proposé une séquence <strong>de</strong> classification spectrale <strong>de</strong>s naines L à partir <strong>de</strong> spectres à basse résolution (Martín<br />

et al. 1999).<br />

Figure 1: Diagramme couleur-couleur (Données DENIS)<br />

Figure 2: Fonction <strong>de</strong> luminosité (Données DENIS).<br />

6.3.4 Etoiles du voisinage solaire avec DENIS<br />

Une gran<strong>de</strong> part <strong>de</strong> notre connaissance <strong>de</strong> la physique stellaire repose sur l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s étoiles du voisinage<br />

solaire. Comme objets individuels ce sont les représentant les plus lumineux <strong>de</strong> leur type spectral et donc les<br />

plus évi<strong>de</strong>nt à étudier. En tant que population stellaire, le voisinage solaire est considéré comme représentatif<br />

du disque galactique et est à la base <strong>de</strong> l’essentiel <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s statistiques (cinématique, distribution <strong>de</strong>s<br />

93


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

métallicités, statistique <strong>de</strong> multiplicité, etc...). Mais pour cela encore faut-il que l’échantillon <strong>de</strong>s étoile du<br />

voisinage solaire soit complet. Ce n’est malheureusement pas le cas, même à <strong>de</strong>s distances très proches.<br />

Henry et al. (1997), par exemple, montre que environ 130 systèmes sont manquant dans une sphère <strong>de</strong> 10pc.<br />

Nous entreprenons une recherche systématique <strong>de</strong>s ces systèmes manquants en utilisant les données<br />

photométriques <strong>de</strong> DENIS pour extraire les naines possédant une parallaxe photométrique inférieure à 30pc.<br />

Nous collaborons avec l’Observatoire <strong>de</strong> Paris (J. Guibert, N. Phan-Bao et F. Crifo) pour obtenir leur<br />

mouvement propre via d’anciennes plaques <strong>de</strong> Schmidt scannées par la MAMA. Ceux-ci permettent <strong>de</strong><br />

séparer les naines proches, possédant <strong>de</strong> grands mouvements propres, <strong>de</strong>s étoiles géantes <strong>de</strong> même couleur,<br />

mais beaucoup plus lointaines, et ayant donc <strong>de</strong>s mouvements propres faibles.<br />

Figure 3: Détection <strong>de</strong> mouvements propres (Données SRC, ESO et DENIS)<br />

Les premiers résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> sont la découverte d’une naine M9 à seulement 4 pc (DENIS-P<br />

J104814.7-395606.1; Delfosse et al. 2001, voir aussi la figure 3) ce qui la place aux alentour <strong>de</strong> notre 20-<br />

30 ième plus proche voisin. Nous avons également mis en évi<strong>de</strong>nce 30 autres nouvelles naines M du voisinage<br />

solaires situées entre 15 et 30 pc (Phan-Bao et al. 2001, A&A sous presse).<br />

6.3.5 Statistique <strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong>s naines M<br />

La statistique <strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong>s étoiles apporte <strong>de</strong>s contraintes fondamentales sur les scénarios <strong>de</strong> formation<br />

stellaire (voir par exemple I.A. Bonnell 2001, dans les comptes rendus <strong>de</strong> l’école <strong>de</strong> Goutelas). Ceux-ci<br />

<strong>de</strong>vant reproduire les proportions relatives <strong>de</strong> systèmes simples, doubles, et multiples, ainsi que la fonction<br />

<strong>de</strong> distribution <strong>de</strong>s éléments orbitaux et leurs corrélations. Cette donnée est également fondamental pour<br />

l’obtention <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> luminosité (et donc pour celle <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> masse) à partir <strong>de</strong>s comptages<br />

grand champ tels que ceux que nous effectuons avec DENIS. Ces comptages ne séparent pas les étoiles<br />

binaires serrées, ce qui introduit un biais dans la fonction <strong>de</strong> luminosité qui dépend à la fois <strong>de</strong> la proportion<br />

<strong>de</strong> systèmes binaires et <strong>de</strong> la distribution du rapport entre les masses <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux composantes.<br />

Alors que la statistique <strong>de</strong> binarité est maintenant bien déterminée pour les naines G (Duquennoy et Mayor,<br />

1991) et K (Halbwachs, Mayor et Udry, 1998), il n’en est pas <strong>de</strong> même pour les naines M. Une information<br />

raisonnablement complète sur la multiplicité n’est disponible que pour le (petit) échantillon <strong>de</strong>s naines M à<br />

moins <strong>de</strong> 5 pc. (Henry and McCarthy, 1990; Leinert et al. 1997). Depuis 1996 nous menons une étu<strong>de</strong><br />

observationnelle <strong>de</strong> recherche systématique <strong>de</strong> compagnons autour <strong>de</strong>s naines M du voisinage solaire en<br />

couplant mesure <strong>de</strong> vitesse radiale à haute précision (avec ELODIE sur le télescope <strong>de</strong> 1.93-m <strong>de</strong> l’OHP)<br />

sensible aux pério<strong>de</strong>s courtes et mesure angulaire avec un système d’optique adaptative (PUE'O sur le CFHT)<br />

sensible aux pério<strong>de</strong>s plus longues. Nous avons ainsi la certitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> pouvoir détecter toutes les pério<strong>de</strong>s (voir<br />

Delfosse et al. 1999). Nous avons découvert un nombre substantiel <strong>de</strong> nouveaux systèmes multiples, à moins<br />

<strong>de</strong> 9 pc (Delfosse et al. 1999; Beuzit et al. 2001).<br />

Une analyse par simulation Monte Carlo <strong>de</strong>s biais <strong>de</strong> détection (Marchal 2001, stage <strong>de</strong> DEA) montre qu’ils<br />

sont relativement faibles et donc facilement corrigés. Marchal et al. <strong>2002</strong> (en préparation) montre que le taux<br />

<strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong>s naines M est autour <strong>de</strong> 30% et est donc considérablement plus faible que pour les naines<br />

G. Nous déterminons pour la première fois les distributions <strong>de</strong>s éléments orbitaux pour les systèmes<br />

multiples dont la primaire est une naines M.<br />

94


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

6.3.6 Relation masse-luminosité<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s systèmes binaires est l’unique métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesure directe <strong>de</strong>s masses <strong>de</strong>s étoiles, et elle est donc<br />

fondamentale pour la construction <strong>de</strong> la relation masse-luminosité. Cette relation est à la fois fondamentale<br />

pour contraindre les modèles <strong>de</strong> physique stellaires (masses et luminosité étant les <strong>de</strong>ux principales<br />

caractéristiques <strong>de</strong>s étoiles), mais également pour construire la fonction <strong>de</strong> masse qui est obtenue en<br />

combinant fonction <strong>de</strong> luminosité (corrigée <strong>de</strong>s biais <strong>de</strong> binarité) et relation masse-luminosité.<br />

Figure 4: Relation masse-luminosité en V (Sur la base <strong>de</strong> données obtenues à l’OHP, l’ESO et au CFHT).<br />

Figure 5: Relation masse-luminosité en K<br />

Dans la gamme <strong>de</strong>s masses inférieures à 0.5 M o cette relation (cf. Henry et McCarthy, 1993; Henry et al.<br />

1999) n’était récemment déterminée que par une quinzaine <strong>de</strong> mesures peu précises. En couplant un suivi en<br />

imagerie infrarouge à haute résolution (optique adaptative) avec <strong>de</strong>s mesures ELODIE <strong>de</strong> naines M nous<br />

avons déterminer une quinzaine <strong>de</strong> masses avec une gran<strong>de</strong> précision (<strong>de</strong> 0.5% à 5%) (Forveille et al. 1999;<br />

95


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Delfosse et al. 1999; Ségransan et al. 2000) et nous avons pu établir la relation masse-luminosité <strong>de</strong>s étoiles<br />

<strong>de</strong> très faible masse avec une précision encore jamais atteinte (Delfosse et al. 2000).<br />

Les contraintes ainsi apportées sont précieuses pour les modèles théoriques: l’accord avec les modèles du<br />

groupe théorique <strong>de</strong> l’ENS Lyon (Allard, Baraffe et Chabrier) est excellent en infrarouge, mais <strong>de</strong>s<br />

désaccords <strong>de</strong> ∼0.5 mag apparaissent en visible. Cela vali<strong>de</strong> <strong>de</strong> manière générale les modèles <strong>de</strong> ce groupe,<br />

mais montre que <strong>de</strong>s améliorations locales doivent être apportées pour mieux décrire le flux visible. Nous<br />

montrons également qu’une dispersion importante existe dans cette relation pour la ban<strong>de</strong> visible. Celle ci est<br />

due à la métallicité, et pour aller plus loin il est maintenant nécessaire <strong>de</strong> construire une relation massemétallicité-luminosité.<br />

6.3.7 Planètes extra-solaires<br />

La majorité <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> planètes extrasolaires ont pour cibles <strong>de</strong>s objets en orbites<br />

autour <strong>de</strong> naines G-K, pour la simple raison que ces étoiles sont plus brillantes que les naines M et qu’il est<br />

donc plus aisé (et moins coûteux en temps d’observation) d’en obtenir <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> vitesse radiale à très<br />

haute précision. Cependant nous avons récemment découvert la première planète en orbite autour d’une<br />

naine M (Gl 876; Delfosse et al. 1998), qui <strong>de</strong>meure à cette date la seule détectée. Elle indique clairement<br />

que <strong>de</strong>s planètes se forment aussi autour <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> très faible masse. Les naines M représentant la<br />

population majoritaire <strong>de</strong> la galaxie, il est probable que la majorité <strong>de</strong>s planètes <strong>de</strong> la Galaxie soient en orbite<br />

autour <strong>de</strong> tels objets.<br />

Figure 6: Mouvement réflexe dû à la planète jupitérienne <strong>de</strong> Gl 876 (Données obtenues avec ELODIE à l’OHP et<br />

avec CORALIE).<br />

Les mesures <strong>de</strong> vitesses radiales que nous effectuons avec ELODIE <strong>de</strong>puis 1996, sur les naines M du<br />

voisinage solaire, ont une précision suffisante sur un sous-échantillon d’environ 50 objets pour détecter <strong>de</strong>s<br />

planètes extra-solaires. En plus <strong>de</strong> Gl 876, une fraction significative <strong>de</strong> l’échantillon montre une dispersion<br />

<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> vitesse radiales <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 50 à 100 m/s, très nettement supérieure à nos erreurs <strong>de</strong> mesure.<br />

Cette dispersion peut s’expliquer soit par la présence d’une planète géante <strong>de</strong> pério<strong>de</strong> courte, soit par une<br />

variabilité intrinsèque due à l’activité magnétique <strong>de</strong> l’étoile. Nous multiplions nos mesures sur ces objets<br />

pour rechercher <strong>de</strong>s périodicités.<br />

Deux d’entre nous (C. P. et J.L. B.) sont également impliqués dans les programmes <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> planètes<br />

extra-solaires autour <strong>de</strong>s naines G menés à l’Observatoire <strong>de</strong> Haute Provence. Le LAOG est associé à la<br />

découverte <strong>de</strong> 10 <strong>de</strong> ces planètes (Naef et al. 2001; Mazeh et al. 2000), à la première détection<br />

photométrique d'un transit d'une planète <strong>de</strong>vant son étoile (Mazeh et al. 2000) et à sa première détection<br />

spectroscopique (Queloz et al. 2000).<br />

96


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

6.3.8 Instrumentations<br />

Ce thème <strong>de</strong> recherche pousse à leurs limites les performances <strong>de</strong>s instruments les plus mo<strong>de</strong>rnes,<br />

notamment dans les domaines <strong>de</strong> la haute résolution angulaire et <strong>de</strong>s observations grand champ. Nous<br />

sommes donc fortement liés aux activités instrumentales du laboratoire, que cela soit pour utiliser ces<br />

instruments, mais aussi pour les développer. Nous pouvons notamment noter la gran<strong>de</strong> implication <strong>de</strong> Jean<br />

Luc Beuzit dans NAOS et WIRCAM, celles <strong>de</strong> Thierry Forveille et Christian Perrier dans NAOS et AMBER et<br />

celle <strong>de</strong> Xavier Delfosse dans le JMMC.<br />

6.4 Prospective<br />

Notre prospective à 4 ans est centrée sur quelques buts qui sont: (1) obtenir <strong>de</strong>s sondages plus profonds <strong>de</strong>s<br />

naines brunes permettant à la fois <strong>de</strong> détecter <strong>de</strong>s naines brunes plus froi<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> son<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s populations<br />

galactiques autres que celle du disque; (2) étendre nos analyses <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la relation masse-luminosité à<br />

la métallicité; (3) prolonger la relation masse-luminosité aux naines brunes; (4) améliorer la statistique <strong>de</strong><br />

multiplicité <strong>de</strong>s naines M et établir celle <strong>de</strong>s naines L; (5) étendre nos recherches <strong>de</strong> systèmes planétaires.<br />

Les points (1) à (4) nous permettront à terme <strong>de</strong> déterminer la fonction <strong>de</strong> masse jusqu’aux naines brunes<br />

dans le disque galactique.<br />

6.4.1 Naines brunes du champ avec DENIS<br />

Environ la moitié <strong>de</strong> la surface du relevé DENIS a été aujourd’hui utilisé pour rechercher les naines M très<br />

tardives et naines L du champ. Nous prévoyons <strong>de</strong> rapi<strong>de</strong>ment exploiter tous le relevé et <strong>de</strong> constituer un<br />

échantillon complet <strong>de</strong> ces objets dans l’hémisphère Sud et plus brillant que I=18.Nous le vali<strong>de</strong>rons avec un<br />

suivi spectroscopique mené en collaboration avec Eduardo Martín (Université <strong>de</strong> Hawaii). Cet échantillon<br />

sera à la base <strong>de</strong> nombreuses étu<strong>de</strong>s statistiques. Une fois validé il permettra notamment la détermination<br />

définitive <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> luminosité <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> très faible masse et naines brunes les plus chau<strong>de</strong>s<br />

(jusqu’à T eff ~1600 K) du disque galactique. Il sera également un échantillon privilégié pour <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

binarité (voir plus bas).<br />

6.4.2 Naines brunes du champ avec les relevés très profond<br />

Les relevés actuels (DENIS, 2MASS, SLOAN) feront un excellent inventaire du proche voisinage solaire<br />

jusqu’à <strong>de</strong>s distances d’environ 50 pc pour les naines L et 10 pc pour les naines à méthane plus chau<strong>de</strong>s que<br />

1000 K. L’échantillon <strong>de</strong>vrait alors être constitué <strong>de</strong> quelques centaines <strong>de</strong> naines L et <strong>de</strong> quelques dizaines<br />

<strong>de</strong> naines à méthane “chau<strong>de</strong>s”.Leur distance limite <strong>de</strong> détection pour <strong>de</strong>s objets un peu plus froids <strong>de</strong>vient<br />

par contre rapi<strong>de</strong>ment négligeable, et ils n’en découvriront vraisemblablement aucun. Ces relevés ne<br />

permettront donc pas <strong>de</strong> détecter (et donc <strong>de</strong> caractériser physiquement) <strong>de</strong>s naines brunes plus froi<strong>de</strong>s que<br />

∼800K, ni <strong>de</strong> mesurer la fonction <strong>de</strong> luminosité <strong>de</strong>s naines à méthane. Ils ne donneront pas non plus accès à<br />

la distribution spatiale <strong>de</strong>s naines brunes dans notre Galaxie. Des relevés plus profonds seront nécessaire<br />

pour cela.<br />

Nous nous impliquons dans ces relevés ultra-profond (du type <strong>de</strong> MAGAPRIME) qui permettront <strong>de</strong> remplir<br />

les objectifs suivant:<br />

• Détections et caractérisations <strong>de</strong> naines brunes très froi<strong>de</strong>s (T eff < 800 K)<br />

• Statistique <strong>de</strong>s naines brunes à méthane<br />

• Distribution <strong>de</strong>s naines brunes dans les déférentes composantes <strong>de</strong> la Galaxie (disque mince, disque<br />

épais, sphéroï<strong>de</strong>)<br />

6.4.3 Systèmes multiples <strong>de</strong> très faible masse: étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la relation masse luminosité<br />

Comme discuté dans le bilan d’activité, il est maintenant nécessaire d’étudier la relation dans le visible non<br />

plus comme une simple relation masse-luminosité mais comme une relation masse-métallicité-luminosité.<br />

Cela nécessite un plus grand nombre <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> masses pour qu’elles soient échantillonnées non<br />

seulement en luminosité mais également en métallicité. Nous allons étendre nos recherche <strong>de</strong> systèmes<br />

97


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

binaires à l’hémisphère sud en couplant <strong>de</strong>s observations vitesse radiale (en utilisant FEROS sur le télescope<br />

<strong>de</strong> 1.5m ESO) et optique adaptative (avec NAOS sur le VLT). Nous allons également entreprendre <strong>de</strong>s<br />

mesures angulaires <strong>de</strong> binaires <strong>de</strong> très courte pério<strong>de</strong> avec le spectro-imageur AMBER sur le VLTI. Cela nous<br />

permettra d’augmenter le nombre <strong>de</strong> système multiples qui pourront nous fournir à terme <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong><br />

masse.<br />

Il est également nécessaire <strong>de</strong> mesurer les métallicité <strong>de</strong>s étoiles pour lesquels <strong>de</strong>s masses précises ont déjà<br />

été obtenues. Cela sera fait en couplant <strong>de</strong>s spectres obtenus avec le HST ou avec GRIF (sur le CFHT) et une<br />

analyse fine <strong>de</strong>s spectres menée en collaboration avec France Allard <strong>de</strong> l’ENS Lyon.<br />

6.4.4 Systèmes multiples <strong>de</strong> très faible masse: statistique <strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong>s naines M<br />

Nous venons d’obtenir pour la première fois la statistique <strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong>s naines M (Marchal 2001, stage<br />

<strong>de</strong> DEA; Marchal et al. <strong>2002</strong>, en préparation pour A&A). Cependant les distributions <strong>de</strong>s éléments orbitaux<br />

sont encore très largement incertains et ne permettent pas <strong>de</strong> contraindre avec toute la précision souhaitée les<br />

modèles <strong>de</strong> formation stellaire. Il est nécessaire d’augmenter notre statistique. L’observation, citée dans la<br />

partie précé<strong>de</strong>nte, d’un échantillon <strong>de</strong> naines M plus important (tout les objets à moins <strong>de</strong> 12 pc)<br />

conjointement avec FEROS et NAOS nous permettra d’obtenir cette amélioration <strong>de</strong> la statistique.<br />

6.4.5 Systèmes multiples <strong>de</strong> très faible masse: statistique <strong>de</strong> multiplicité <strong>de</strong>s naines L<br />

La suite logique <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> sur la binarité <strong>de</strong>s naines M est l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s systèmes multiples dont la<br />

primaire est une naine L. Les buts sont triples: (1) détections <strong>de</strong> compagnons très faibles (naines brunes<br />

froi<strong>de</strong>s et planètes), (2) statistique <strong>de</strong> binarité <strong>de</strong>s naines brunes, (3) mesure <strong>de</strong> masse dynamique <strong>de</strong> naines<br />

brunes, et relation masse-âge-luminosité <strong>de</strong>s objets substellaires.<br />

L’échantillon <strong>de</strong> naines L que nous construisons avec DENIS est un échantillon privilégié pour cette étu<strong>de</strong>,<br />

car complet jusqu’à la magnitu<strong>de</strong> I=18. Nous entreprendrons ce travail via <strong>de</strong> l’imagerie infra-rouge<br />

classique permettant <strong>de</strong> détecter les systèmes multiples <strong>de</strong> large séparation et via l’utilisation du système<br />

d’optique adaptative NAOS du VLT (équipé d’un senseur <strong>de</strong> front d’on<strong>de</strong> infrarouge indispensable pour<br />

asservir sur ces objets extrêmement rouge) pour étudier les systèmes doubles <strong>de</strong> plus courte pério<strong>de</strong>s. Nous<br />

pensons également mettre en place un programme <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> binaires L en interférométrie avec AMBER<br />

sur le VLTI et/ou avec OHANA à Hawaii <strong>de</strong> manière à avoir <strong>de</strong>s éléments statistiques sur l’occurrence <strong>de</strong>s<br />

systèmes <strong>de</strong> très courtes pério<strong>de</strong>s.<br />

6.4.6 Systèmes planétaires autour <strong>de</strong>s naines M<br />

Comme précisé dans le bilan d’activité, <strong>de</strong>s planètes existent autour <strong>de</strong> naines M (Delfosse et al. 1998). Ces<br />

étoiles étant majoritaires dans la Galaxie, il est fondamental <strong>de</strong> s’intéresser à leurs systèmes planétaires.<br />

Le spectrographe FEROS (sur le télescope <strong>de</strong> 1.5m <strong>de</strong> l’ESO) est un instrument très bien adapté aux mesures<br />

<strong>de</strong> vitesses radiales <strong>de</strong>s naines M, notamment grâce à sa couverture spectrale étendue dans le rouge jusqu’à<br />

pratiquement 1µm. Nous entreprenons un programme <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> vitesse radiale <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 200 naines M<br />

avec cet instrument, la recherche <strong>de</strong> planètes extra-solaires en est un <strong>de</strong>s objectifs premiers.<br />

6.4.7 Systèmes planétaires autour <strong>de</strong>s naines G<br />

Le collaboration avec l’Observatoire <strong>de</strong> Genève sur la recherche <strong>de</strong> planète extra-solaire autour <strong>de</strong>s naines G<br />

via <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> vitesses radiales avec ELODIE <strong>de</strong>vrait se prolonger. Plus ambitieusement, nous prévoyons<br />

<strong>de</strong> mettre sur place un programme utilisant le spectro-imageur AMBER sur le VLTI <strong>de</strong>stiné à détecter<br />

directement le signal <strong>de</strong> planètes <strong>de</strong> type Jupiter chaud autour <strong>de</strong> naines G. Nous avons démontré que cet<br />

objectif est très délicat à obtenir (Ségransan 2001, Thèse; Ségransan et al . <strong>2002</strong>, en préparation) mais est<br />

possible. Une méthodologie spécifique <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s données interférométriques a été défini pour cet<br />

objectif ambitieux et sera mis en application dans les années à venir.<br />

98


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

6.4.8 Données stellaires fondamentales<br />

En plus <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> masses, <strong>de</strong> luminosité et <strong>de</strong> métallicité <strong>de</strong> naines M et naines L déjà explicités, nous<br />

allons entreprendre un programme <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> rayons stellaires <strong>de</strong> naines M et <strong>de</strong> naines L en utilisant les<br />

interféromètres VLTI et OHANA. Seulement 4 rayons d’étoiles <strong>de</strong> masse inférieure à 0.6 M o sont aujourd’hui<br />

connus (les composantes <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux binaires à éclipses CM Dra et YY Gem), limitant fortement les<br />

comparaisons entre les modèles stellaires et les mesures.<br />

99


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

7 Disques protoplanétaires<br />

Composition <strong>de</strong> la thématique: Anne Dutrey, Vincent Pietu (étudiant).<br />

A. Dutrey est arrivée au laboratoire courant 2001, en fin <strong>de</strong> détachement à l’IRAM.<br />

Dans un disque protoplanétaire, contrairement aux disques planétaires, le gaz (essentiellement H 2 ) et la<br />

poussière sont d’origine primaire, c’est-à-dire qu’ils sont <strong>de</strong>s résidus du nuage moléculaire qui a formé<br />

l’étoile centrale qui est déjà visible et âgée <strong>de</strong> quelques millions d’années. Le matériel a cependant un peu<br />

évolué en terme d’abondances pour le gaz (Dutrey et al. 1997) ou <strong>de</strong> propriétés physiques (poussières) par<br />

rapport à un nuage moléculaire.<br />

Chauffés par l’étoile centrale, les disques protoplanétaires rencontrés autour <strong>de</strong>s étoiles Pré-Séquence-<br />

Principale (PMS) <strong>de</strong> faibles masses (étoile T Tauri entre 0.5 et 2.0 mais aussi Herbig Ae jusqu’à 2.5-3 ) sont<br />

<strong>de</strong>s disques froids qui rayonnent pour l’essentiel dans le domaine millimétrique et submillimétrique (<strong>de</strong><br />

l’ordre <strong>de</strong> 30 K à r=100 UA, pour une T Tauri, valeur mesurée à partir <strong>de</strong>s observations interferométriques<br />

résolues <strong>de</strong> la raie <strong>de</strong> CO J=2-1, voir par exemple l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s propriétés physiques du disque <strong>de</strong> GM Auriga<br />

(CTT), par Dutrey et al. 1998). Seule la région très centrale (10-20 UA), en partie chauffée par accrétion<br />

visqueuse, est chau<strong>de</strong>. Cette région du disque sera le domaine <strong>de</strong> prédilection du VLTI (MIDI et AMBER (voir<br />

aussi “EJDJ” en section D-5). Ce <strong>de</strong>rnier point est encore illustré par la figure 1 qui est une vue d’ensemble<br />

d’un disque protoplanétaire associé à une T Tauri <strong>de</strong> l’ordre du million d’années: elle montre quelles sont les<br />

différentes régions sondées en fonction <strong>de</strong>s différentes métho<strong>de</strong>s d’observation et <strong>de</strong>s longueurs d’on<strong>de</strong>s,<br />

illustrant la nécessité <strong>de</strong>s différentes approches si on veut comprendre les processus physiques menant à la<br />

formation planétaire.<br />

Avec <strong>de</strong>s rayons externes <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> R ext ∼200-1000 UA, il est bon <strong>de</strong> rappeler que nombre <strong>de</strong> ces disques<br />

sont grands et que, 80 % <strong>de</strong> la masse environ se trouvant à l’extérieur <strong>de</strong>s 50 UA centrales, c’est le domaine<br />

millimétrique qui trace le réservoir <strong>de</strong> masse <strong>de</strong> ces disques, susceptibles <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s systèmes planétaires.<br />

Ainsi, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s disques protoplanétaires apparaît à l’interface <strong>de</strong> la formation stellaire proprement dite<br />

(voir “EJDJ”) et <strong>de</strong> la phase ultérieure correspondant aux disques <strong>de</strong> débris (voir “DP2G” en section 8)<br />

alors que l’étoile est très proche <strong>de</strong> la Séquence Principale.<br />

7.1 Bilan<br />

Compte-tenu <strong>de</strong> l’arrivée récente <strong>de</strong> A. Dutrey au laboratoire, ce bilan sur les années 1998 à 2001 prend en<br />

compte son séjour à l’IRAM.<br />

Aujourd’hui, l’interférométrie millimétrique permet les premières analyses quantitatives et caractérisations<br />

<strong>de</strong>s propriétés physiques et chimiques <strong>de</strong> la région externe (r > 50 UA) <strong>de</strong>s disques protoplanétaires.<br />

Une part significative <strong>de</strong>s travaux présentés ici ont été obtenus tandis que Anne Dutrey était encore détachée<br />

à l’IRAM Grenoble (réintégration du LAOG en janvier 2001) et travaillait alors en partie avec Gilles Duvert<br />

et François Ménard (cf. “ EJDJ”). Ils sont cependant présentés ici pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> cohérence globale <strong>de</strong>s<br />

travaux <strong>de</strong>s chercheurs concernés.<br />

Ses collaborateurs principaux sont Stéphane Guilloteau (IRAM), Frédéric Gueth (IRAM), Michael Simon<br />

(SUNY, USA), Emmanuel Dartois (IAS) et plus récemment Hervé Beust et Claudine Kahane (LAOG).<br />

Ces résultats ont été présentés par A. Dutrey lors <strong>de</strong> diverses revues ou conférences invitées dans <strong>de</strong>s<br />

symposiums IAU (1999: IAU 197; 2000: IAU 200) et/ou colloques internationaux (parmi lesquels:<br />

Washington 1999 “Science with ALMA”, Tenerife 2000 “ Disks, Planetesimals, and Planets”).<br />

• 1997/1998: Imagerie (millimétrique, NIR: Duvert et al. 1998 et Close et al. 1998) du second disque<br />

circumbinaire keplerien autour <strong>de</strong> la binaire UY Auriga. Ce disque dont l’existence était fortement<br />

soupçonnée dès 1994 n’a pu être mis en évi<strong>de</strong>nce qu’avec l’arrivée <strong>de</strong>s récepteurs bi-fréquences à Bure<br />

(sensibilité et résolution accrues). Dans le même temps, en collaboration avec le groupe <strong>de</strong> F. Roddier<br />

(Université <strong>de</strong> Hawaii, USA), l’anneau a été imagé en lumière diffusée en proche infrarouge (infrarouge)<br />

avec le CFHT muni du système d’optique adaptative <strong>de</strong> l’université <strong>de</strong> Hawaii.<br />

100


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

Figure 1: Représentation schématique d’un disque protoplanétaire entourant une étoile <strong>de</strong> type T Tauri située à<br />

la distance <strong>de</strong> 150 pc. Par comparaison avec notre système solaire, la place approximative <strong>de</strong>s premiers objets<br />

<strong>de</strong> la ceinture <strong>de</strong> Kuiper est mentionnée. Ce diagramme montre quelles sont les régions sondées par les grands<br />

télescopes actuels et à venir, mettant clairement en lumière la complémentarité <strong>de</strong>s observations et analyses en<br />

optique et millimétrique.<br />

Figure 3: Cette image schématique d’un disque <strong>de</strong> T Tauri situé à 150 pc montre quelles sont les informations<br />

qu’un interféromètre millimétrique permet d’obtenir aujourd’hui (cf. Dutrey et al. 1999, symposium IAU 197).<br />

101


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Figure 2: Carte canal à canal <strong>de</strong> l’émission 12 CO J=2-1 <strong>de</strong> disques protoplanétaires entourant <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong><br />

Type T Tauri et Herbig Ae (MWC480), à partir d’observations IRAM (Simon, Dutrey et Guilloteau 2000).Les<br />

canaux font apparaître <strong>de</strong>s mouvements d’ensemble caractéristiques <strong>de</strong> la rotation keplerienne.<br />

• 1998: Mise au point d’une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> comparaison entre cartes <strong>de</strong> CO J=1-0 ou J=2-1 observées et<br />

modèles par minimisation (χ 2 ). Application au cas <strong>de</strong> la T Tauri DM Tau (Guilloteau & Dutrey 1998).<br />

Cette métho<strong>de</strong> permet la mesure directe <strong>de</strong> la masse stellaire avec une précision <strong>de</strong> 10 % (sans prendre en<br />

compte l’incertitu<strong>de</strong> sur la distance), voir encore Simon et al. 2000.<br />

• 1998: Analyse <strong>de</strong>s propriétés du disque keplerien entourant GM Aur à partir d’observations CO J=2-1<br />

provenant <strong>de</strong> Bure (Dutrey et al. 1998).<br />

• 1999: Analyse 13CO J=2-1 et continuum à 1.3mm <strong>de</strong>s propriétés physiques du disque circumbinaire<br />

entourant la binaire T Tauri GG Tau. Confirmation avec une meilleure résolution spatiale du modèle <strong>de</strong><br />

1994 (Dutrey et al. 1994). Les images résolues <strong>de</strong> l’anneau font apparaître que 80 % <strong>de</strong> la masse est<br />

contenue dans un anneau <strong>de</strong> 80 UA <strong>de</strong> large. L’épaisseur <strong>de</strong> l’anneau explique le décentrement apparent<br />

<strong>de</strong> l’étoile par rapport à la lumière diffusée (Guilloteau et al. 1999). La présence <strong>de</strong> cet anneau fin peut<br />

s’expliquer par l’existence <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> binaire qui confine le disque autour <strong>de</strong> la binaire principale. Le<br />

système <strong>de</strong> GG Tau est donc vraisemblablement un vrai système quadruple. Ce résultat récent (2001) est<br />

le fruit d’une collaboration avec H. Beust qui a utilisé son co<strong>de</strong> N-corps pour simuler le système<br />

quadruple + l’anneau circumbinaire. Un papier est en cours (Beust et al. <strong>2002</strong>). Les images 12 CO J=2-1<br />

<strong>de</strong> l’interféromètre <strong>de</strong> l’IRAM ont <strong>de</strong> plus permis <strong>de</strong> détecter une composante gazeuse à l’intérieur <strong>de</strong><br />

l’anneau circumbinaire <strong>de</strong> GG Tau (résultat préliminaire présenté en 2000 au symposium IAU 200). La<br />

102


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

présence <strong>de</strong> gaz dans la zone instable par effet <strong>de</strong> marée permet d’estimer le taux <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> masse<br />

<strong>de</strong> l’anneau circumbinaire aux disques internes (Dutrey et al. <strong>2002</strong> en préparation).<br />

• 2000: Recherche <strong>de</strong> disques externes autour <strong>de</strong> WTTs (à r > 50 UA), l’idée est <strong>de</strong> vérifier que le<br />

réservoir <strong>de</strong> matière (donné par les observations millimétriques) autour <strong>de</strong>s WTTs disparaît bien en<br />

même temps que l’excès infrarouge et les traceurs optiques <strong>de</strong> l’accrétion. Pas <strong>de</strong> détection, sauf pour<br />

LkCa15, mal classée dans les WTTs, autour duquel nous détectons un disque <strong>de</strong> CO et <strong>de</strong> poussières<br />

similaire à ceux rencontrés autour <strong>de</strong> CTTs. Ceci conforte bien l’idée <strong>de</strong> la disparition “simultanée” du<br />

disque interne (infrarouge, optique) et externe (millimétrique) (Duvert et al. 2000).<br />

• 2000: Mesures <strong>de</strong>s masses stellaires à partir <strong>de</strong> la détermination <strong>de</strong> la masse dynamique <strong>de</strong> CO sur un<br />

échantillon d’environ 10 T Tauri. Comparaison aux tracés <strong>de</strong>s modèles d’évolution stellaire PMS (Simon<br />

et al. 2000). La figure 2 présente les cartes 12 CO J=2-1 <strong>de</strong> quelques uns <strong>de</strong>s disques observés.<br />

• 2000-2001: Première analyse du gradient vertical <strong>de</strong> température dans le disque externe <strong>de</strong> DM Tau.<br />

Extension <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> présentée dans Guilloteau et Dutrey 1998 à une analyse multi-isotopes, multitransitions<br />

<strong>de</strong> CO ( 12 CO, 13 CO et O 18 C). L’idée est d’utiliser les transitions associées aux isotopes rares<br />

<strong>de</strong> CO pour son<strong>de</strong>r non pas la surface du disque (comme le permet la transition <strong>de</strong> 2 CO J=2-1 ou J=1-0)<br />

mais les régions plus internes dont le plan du disque et remonter ainsi au gradient <strong>de</strong> température<br />

vertical. Cette métho<strong>de</strong>, mise au point sur DM Tau, montre l’existence d’un plateau <strong>de</strong> température au<br />

niveau du plan du disque (<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 10–15 K) alors que la surface CO est plus chau<strong>de</strong> (30 K environ<br />

à 2-3 échelles <strong>de</strong> hauteur). A noter que la valeur <strong>de</strong> la température et son gradient conditionne toute la<br />

chimie du disque et l’existence <strong>de</strong>s différentes espèces rencontrées en phase gazeuse. Outre la<br />

confirmation <strong>de</strong>s prédictions théoriques, ce travail est donc aussi un travail préparatoire à la<br />

compréhension <strong>de</strong> la chimie <strong>de</strong>s disques (Dartois et al. <strong>2002</strong>, soumis).<br />

2001: Analyse <strong>de</strong>s propriétés du disque <strong>de</strong> BP Tau. Ce disque, bien que associé à une CTT typique, est en<br />

train <strong>de</strong> dissiper son gaz et sa poussière primaires. Contrairement à tous les disques protoplanétaires où<br />

l’émission 12 CO J=2-1 apparaît très optiquement épaisse, la transition J=2-1 <strong>de</strong> l’isotope principal <strong>de</strong> CO<br />

(observée avec l’interféromètre <strong>de</strong> Bure) est ici optiquement mince (Dutrey et al. <strong>2002</strong>, soumis). Ce disque,<br />

unique aujourd’hui, appartient à une classe d’objets difficiles à observer pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> sensibilité. De<br />

tels objets seront facilement observables avec ALMA qui permettra <strong>de</strong> comprendre comment on passe <strong>de</strong>s<br />

disques protoplanétaires, formés <strong>de</strong> gaz et <strong>de</strong> poussières résidus du nuage moléculaire qui a formé l’étoile<br />

centrale aux disques planétaires tels que celui <strong>de</strong> Beta Pic. Cette phase apparaît comme l’une <strong>de</strong>s clefs pour<br />

comprendre la formation <strong>de</strong>s systèmes planétaires.<br />

7.2 Prospective<br />

Concernant le domaine millimétrique, les buts sont <strong>de</strong> caractériser les propriétés physico-chimiques <strong>de</strong>s<br />

disques externes (à r ≈ 50 UA). Pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> sensibilité, les données millimétriques actuelles ne sont<br />

pas sensibles aux 50-100 UA centrales: l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces régions sera le domaine <strong>de</strong> ALMA. La limitation en<br />

sensibilité <strong>de</strong>s interféromètre actuels et le type d’information qu’ils permettent d’obtenir sont illustrés par la<br />

figure 3.<br />

7.2.1 Préparer la venue <strong>de</strong> ALMA<br />

ALMA, premier interféromètre imageur, permettra <strong>de</strong> cartographier les disques protoplanétaires dans la<br />

région interne où se forment les planètes. Par exemple, avec une résolution <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 4 UA à 230 GHz, il<br />

permettra <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce les sillons crées dans les disques par <strong>de</strong>s “proto-planètes” orbitant autour <strong>de</strong><br />

T Tauri situées à 150 pc.<br />

Sa sensibilité permettra encore <strong>de</strong> réaliser les premières étu<strong>de</strong>s statistiquement significatives <strong>de</strong>s propriétés<br />

millimétriques et sub-mmillimétriques <strong>de</strong>s disques protoplanétaires, y compris dans <strong>de</strong>s régions <strong>de</strong> formation<br />

d’étoiles plus éloignées telle que Orion.<br />

Pour préparer la venue <strong>de</strong> ALMA sur le sujet <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s systèmes planétaires, il faut former <strong>de</strong>s<br />

étudiants à l’interférométrie millimétrique, tant à l’analyse et interprétation <strong>de</strong>s données qu‘à la<br />

compréhension et l’utilisation d’un interféromètre millimétrique. C’est dans cet esprit qu’a démarrée en<br />

septembre 2001 la thèse <strong>de</strong> Vincent Pietu (co-direction A. Dutrey et C. Kahane).<br />

103


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

La stratégie à moyen terme est <strong>de</strong> contraindre la distribution <strong>de</strong> masse <strong>de</strong>s disques circumstellaires par<br />

mesure directe <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> H 2 , via l’excitation <strong>de</strong>s raies moléculaires. Un premier résultat a été obtenu<br />

dans ce sens en 1997 (Dutrey et al. 1997, AA 317, L55), mais uniquement à l’ai<strong>de</strong> d’observations non<br />

résolues spatialement au 30m. Il s’agit maintenant <strong>de</strong> développer un co<strong>de</strong> <strong>de</strong> transfert radiatif approprié pour<br />

l’analyse <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> raies moléculaires (Plateau <strong>de</strong> Bure, puis ALMA) dans le cadre <strong>de</strong> la thèse <strong>de</strong> V. Pietu<br />

en développant conjointement les métho<strong>de</strong>s d’ajustement automatiques aux observations. Ce travail suppose<br />

aussi un progrès dans la connaissance <strong>de</strong>s taux d’excitation collisionnelle <strong>de</strong> certaines molécules simples<br />

(CN, HCN...). Il va <strong>de</strong> pair avec une compréhension <strong>de</strong>s abondances chimiques pour distinguer les effets<br />

d’excitations <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> variations d’abondance.<br />

Dans cet esprit, il faut signaler la formation en 2001 d’un groupe <strong>de</strong> collaboration entre astrochimistes<br />

théoriciens (G. Pineau <strong>de</strong>s Forêts, E. Roueff et P. Hily-Blant) et observateurs (A. Dutrey, S. Guilloteau, C.<br />

Kahane, F. Gueth et V. Pietu). Le travail <strong>de</strong> ce groupe, qui s’est réuni plusieurs fois en 2001, est <strong>de</strong><br />

caractériser les processus chimiques dominants <strong>de</strong>s disques en utilisant les instruments millimétriques<br />

actuels.<br />

7.2.2 Du disque externe au disque interne<br />

Il est aussi important <strong>de</strong> commencer dès aujourd’hui à “extrapoler” aux disques internes les contraintes<br />

actuelles données par les observations millimétriques et qui caractérisent les disques externes. Pour cela, la<br />

comparaison <strong>de</strong>s données millimétriques avec les résultats provenant d’interféromètres optiques est<br />

nécessaire et le restera avec ALMA (voir encore figure 1). Dans cet esprit, Anne Dutrey collabore avec Bruno<br />

Lopez (observatoire <strong>de</strong> Nice) et Gilles Niccolini (étudiant en thèse à Nice). L’idée principale est d’utiliser<br />

MIDI couplé à un co<strong>de</strong> <strong>de</strong> transfert radiatif <strong>de</strong> la poussière (co<strong>de</strong> <strong>de</strong> B. Lopez modifié par G. Niccolini dans<br />

le cadre <strong>de</strong> sa thèse) pour essayer <strong>de</strong> caractériser les propriétés <strong>de</strong> quelques disques bien connus en<br />

millimétrique, <strong>de</strong>s disques externes (millimétrique) aux disques internes (tracé par le domaine infrarouge).<br />

Finalement, la formation planétaire étant naturellement à l’interface <strong>de</strong> plusieurs disciplines <strong>de</strong><br />

l’astrophysique, il faut mentionner ici la mise en place sous l’impulsion <strong>de</strong> Anne Dutrey, Anne-Marie<br />

Lagrange et Daniel Gautier d’un atelier inter-disciplinaire intitulé: “Formation <strong>de</strong>s systèmes stellaires et<br />

planétaires”. Les <strong>de</strong>ux premiers ateliers (octobre 1999 et octobre 2000, à Paris) ont remporté un vif succès<br />

(voir 12 ). Le prochain atelier <strong>de</strong>vrait avoir lieu à Paris en février <strong>2002</strong>.<br />

12 http://www-LAOG.obs.ujf-grenoble.fr/ dutrey/pnp-asps.html<br />

104


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

8 Disques planétaires<br />

8.1 Composition <strong>de</strong> l’équipe<br />

• Permanents: H. Beust (CNAP), A.M. Lagrange (CNRS), D. Mouillet (UJF; en délégation <strong>de</strong>puis sept.<br />

2001 à Tarbes), et J.L. Beuzit (aussi dans l'équipe « ES ») à temps partiel,<br />

• Thésitifs encadrés entre 1998 et 2001: P. Corporon (thèse soutenue en 1999; parti dans l’industrie); J.C.<br />

Augereau (thèse soutenue en 2000; post-doc 2000-2001 au CEA), C. Karmann (<strong>de</strong>puis 1999); G.<br />

Chauvin (<strong>de</strong>puis sept. 2000),<br />

• Autres: environ 3 étudiants <strong>de</strong> Maîtrise, DEA, gran<strong>de</strong>s écoles chaque année, universités étrangères.<br />

8.2 Introduction<br />

Les activités <strong>de</strong> l’équipe s’articulent autour d’un thème astrophysique, celui <strong>de</strong>s disques planétaires. Ces<br />

disques que nous avons aussi appelés disques <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération, ou disques débris sont constitués au<br />

moins en partie <strong>de</strong> poussières et/ou <strong>de</strong> gaz dont la durée <strong>de</strong> vie est sensiblement inférieure à l’âge <strong>de</strong> l’étoile.<br />

On les conçoit maintenant comme <strong>de</strong>s résidus <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s systèmes planétaires, leurs constituants<br />

(gaz, poussières) résultant <strong>de</strong> processus <strong>de</strong> collisions ou d’évaporation <strong>de</strong> corps plus gros (grains,<br />

planétésimaux, comètes). Des planètes peuvent a priori être déjà formées dans <strong>de</strong> tels systèmes. Ces <strong>de</strong>rniers<br />

sont donc les traceurs (les seuls connus à ce jour) d’un sta<strong>de</strong> d’évolution jusque là non contraint par <strong>de</strong>s<br />

observations <strong>de</strong>s systèmes planétaires. Leur étu<strong>de</strong> donne <strong>de</strong>s indications indirectes sur la distribution <strong>de</strong><br />

masse (grains, comètes, planétésimaux, planètes) dans les systèmes individuels, mais aussi sur les processus<br />

<strong>de</strong> formation et surtout d’évolution (échelles <strong>de</strong> temps, formation ou non <strong>de</strong> planètes, lien avec les propriétés<br />

stellaires) <strong>de</strong>s systèmes planétaires en général.<br />

Les plus jeunes <strong>de</strong> ces disques sont situés en fin <strong>de</strong> sta<strong>de</strong> Pré Séquence Principale (PSP). Ces disques<br />

optiquement minces sont cependant différents <strong>de</strong>s disques autour <strong>de</strong>s étoiles T Tauri classiques, optiquement<br />

épais et au sein <strong>de</strong>squels les processus <strong>de</strong> chauffage liés à l’accrétion jouent un rôle important. A l’autre bout<br />

<strong>de</strong> l’échelle <strong>de</strong> temps, les systèmes beaucoup plus évolués comme le nôtre ou ceux découverts par vitesses<br />

radiales contiennent aussi, au moins pour certains, <strong>de</strong>s poussières <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération.<br />

Notre approche se décline sous divers aspects: instrumentaux, observationnels et théoriques. Ces aspects sont<br />

très différents mais très complémentaires et ils servent tous la même logique astrophysique. Notre approche<br />

instrumentale est liée à la haute résolution angulaire (conception, réalisation, prospective). L’approche<br />

observationnelle <strong>de</strong>s disques fait appel aux techniques <strong>de</strong> haute résolution angulaire (optique adaptative,<br />

spatial) et à la spectroscopie haute résolution (UV, visible, infrarouge, radio). Dans ce cadre, <strong>de</strong>s<br />

collaborations ont été développées avec <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>s équipes « EJDJ » et « OTFM».La modélisation<br />

du gaz et celle <strong>de</strong> la poussière est à la fois dynamique (planétésimaux, comètes, poussières) et physique<br />

(propriétés physico-chimiques <strong>de</strong>s grains). Des interactions fortes pour la modélisation existent donc avec les<br />

collègues spécialistes <strong>de</strong> la formation et <strong>de</strong>s petits corps du Système Solaire.<br />

Nous indiquons ci-après les résultats importants obtenus entre 1998 et 2001, ainsi que nos projets à 4 ans.<br />

8.3 Faits saillants<br />

• Phénomène FEB (évaporation cométaire) dans les étoiles à disques:<br />

o β Pictoris: étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la dynamique <strong>de</strong>s FEBs sous l’action <strong>de</strong> planètes et comparaison aux<br />

observations; contraintes sur les caractéristiques <strong>de</strong>s planètes et la nature physique <strong>de</strong>s FEBs,<br />

o autres étoiles: détectabilité du phénomène FEB dans les étoiles <strong>de</strong> Herbig: les vents gênent (voire<br />

empêchent) la détection; application au cas <strong>de</strong> HD 100546 (observations HST, simulations)<br />

• Disques:<br />

105


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

o détection <strong>de</strong> 2 nouveaux disques imagerie HRA; l’âge n’est pas le seul paramètre gouvernant<br />

l’évolution <strong>de</strong>s disques; la structuration observée semble indiquer la présence <strong>de</strong> perturbateurs<br />

gravitationnels (planètes? ),<br />

o la modélisation <strong>de</strong>s observables (imagerie résolue, SED) donne les premières informations sur les<br />

poussières. Les durées <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> la poussière impliquent que <strong>de</strong>s planétésimaux soient présents<br />

autour d’une étoile âgée <strong>de</strong> 8 Myrs. Par ailleurs, l’âge n’est pas le seul paramètre gouvernant<br />

l’évolution <strong>de</strong>s systèmes,<br />

o développement <strong>de</strong> modèles dynamiques <strong>de</strong>s disques <strong>de</strong> planétésimaux sous l’action d’une planète et<br />

produisant <strong>de</strong>s poussières sensibles à la pression <strong>de</strong> radiation <strong>de</strong> l’étoile; appliquée à β Pictoris; cette<br />

modélisation complète permet <strong>de</strong> reproduire les observables disponibles et en particulier <strong>de</strong>s<br />

asymétries jusque-là inexpliquées; contraintes sur les caractéristiques <strong>de</strong> la planète perturbatrice.<br />

• Instrumentation:<br />

o participation importante à <strong>de</strong>s projets lourds liés aux TGEs: NAOS, AMBER,<br />

o réflexion sur la prospective instrumentale liée à la haute résolution spatiale et à la haute dynamique.<br />

8.4 Bilan d’activité<br />

8.4.1 Comètes dans les disques <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération<br />

Les observations <strong>de</strong> variations spectrales dans les raies d’absorption d’éléments métalliques du spectre <strong>de</strong><br />

β:Pictoris ont été interprétées dès la fin <strong>de</strong>s années 80 comme résultant du passage <strong>de</strong>vant la ligne <strong>de</strong> visée<br />

<strong>de</strong> petits objets <strong>de</strong> type cométaire ou astéroïdal, en évaporation au voisinage <strong>de</strong> l’étoile (FEBs pour Falling<br />

Evaporating Bodies). Depuis, les observations et modélisations successives ont conforté ce scénario.<br />

Récemment, la détection <strong>de</strong> CO avec HST (coll. IAP, Johns Hopkins, Baltimore) apporte une nouvelle<br />

confirmation <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> comètes autour <strong>de</strong> l’étoile (Roberdge et al. 2000). Ces <strong>de</strong>rnières années, <strong>de</strong>s<br />

progrès considérables ont été réalisés dans la compréhension <strong>de</strong> la dynamique <strong>de</strong> ces objets. Il semble<br />

aujourd’hui acquis que ces objets star-grazers proviennent d’une zone située à quelques UA <strong>de</strong> l’étoile en<br />

résonance <strong>de</strong> moyen mouvement (4: 1 et 3: 1) avec une planète géante <strong>de</strong> type Jovien (Beust & Morbi<strong>de</strong>lli<br />

1996,2000). Récemment, nous avons examiné le problème <strong>de</strong> la pérennité <strong>de</strong> ce phénomène. En effet, sans<br />

mécanisme <strong>de</strong> remplissage, les résonances en question <strong>de</strong>vraient se vi<strong>de</strong>r et le phénomène observé cesser.<br />

Nous avons montré (Thébault & Beust 2001) que les collisions entre planétésimaux dans les régions<br />

adjacentes aux résonances était un moyen <strong>de</strong> remplissage efficace et permettait <strong>de</strong> maintenir le phénomène<br />

sur un âge comparable à celui <strong>de</strong> l’étoile, avec au passage un certain nombre <strong>de</strong> contraintes sur la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong><br />

planétésimaux dans le disque (élevée, mais comparable aux estimations pour le Système Solaire primordial),<br />

et les caractéristiques <strong>de</strong> la planète (planète nécessairement Jovienne, en orbite à 5–20 UA <strong>de</strong> l’étoile (10 UA<br />

étant typiquement une valeur convenable). Il est à noter que les modélisations <strong>de</strong>s d’asymétries <strong>de</strong> brillance<br />

du disque vu en lumière diffusée conduisent à <strong>de</strong>s contraintes compatibles (Augereau et al. 2001b).<br />

Par ailleurs, un effort s’est porté ces <strong>de</strong>rnières années sur un meilleure compréhension <strong>de</strong>s phénomènes liés à<br />

l’évaporation <strong>de</strong>s FEBs eux-mêmes. C’est l’objet du travail <strong>de</strong> thèse <strong>de</strong> Cyrille Karmann, en collaboration<br />

étroite avec J. Klinger du laboratoire <strong>de</strong> planétologie <strong>de</strong> Grenoble, sur la base d’une application à la situation<br />

<strong>de</strong> β:Pic <strong>de</strong> travaux antérieurs sur les comètes du Système Solaire. Les premiers résultats (Karmann et al.<br />

2001) ont montré que les corps précurseurs <strong>de</strong> FEBs, en orbite à 4 ou 5 UA <strong>de</strong> l’étoile, ressemblent<br />

probablement plus à <strong>de</strong>s astéroï<strong>de</strong>s qu’à <strong>de</strong>s comètes, avec peu ou pas <strong>de</strong> volatiles. Ceci au une importance<br />

capitale sur l’observabilité <strong>de</strong>s objets lorsqu’ils sont FEBs. Maintenant, sur la base d’une évolution<br />

dynamique que nous connaissons, nous nous attachons à modéliser au mieux l’évaporation <strong>de</strong> ces objets au<br />

voisinage immédiat <strong>de</strong> l’étoile (contrainte <strong>de</strong>s taux comparés d’évaporation <strong>de</strong>s volatiles et <strong>de</strong>s réfractaires).<br />

Par ailleurs, <strong>de</strong>s observations diverses ont montré <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années dans le spectre d’étoiles <strong>de</strong> Herbig <strong>de</strong>s<br />

variations spectrales comparables à celles qui sont observées dans β:Pic. Ces variations avaient été<br />

présentées comme dues aussi à un phénomène FEB. Les étoiles <strong>de</strong> Herbig sont en quelque sorte <strong>de</strong>s<br />

précurseurs <strong>de</strong> β:Pic, plus jeunes, et surtout possédant <strong>de</strong>s vents stellaires importants. En adaptant notre co<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> simulation à cette situation, nous avons montré que le vent stellaire rendait presque inobservables les<br />

FEBs potentiellement présents dans cet environnement (Beust et al. 2001). L’hypothèse FEB pour <strong>de</strong>s étoiles<br />

<strong>de</strong> Herbig doit donc être avancée avec pru<strong>de</strong>nce. L’un <strong>de</strong>s meilleurs candidats dans ce domaine est HD<br />

100546, autour <strong>de</strong> laquelle on observe <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> type FEB très convaincantes, où nous avons détecté<br />

106


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

un disque <strong>de</strong> poussières (Augereau et al. 2001), et autour <strong>de</strong> laquelle un vent a été observé (Lagrange et al.<br />

2001).<br />

8.4.2 Disques <strong>de</strong> poussières<br />

Pour comprendre l’évolution <strong>de</strong>s systèmes planétaires, il est indispensable d’étudier <strong>de</strong> manière détaillée <strong>de</strong><br />

nombreux systèmes, dans <strong>de</strong>s états d’évolution variés. Nous avons très tôt entrepris <strong>de</strong> rechercher en AO et<br />

avec HST <strong>de</strong>s disques autour <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> la Séquence Principale et en fin <strong>de</strong> PSP.<br />

Nos recherches passées autour <strong>de</strong>s étoiles SP, comme celles d’autres collègues, n’ont pas eu <strong>de</strong> succès (si ce<br />

n’est autour <strong>de</strong> β Pictoris ) sans doute parce que les disques sont très peu <strong>de</strong>nses et constitués <strong>de</strong> gros grains.<br />

Nous reprenons maintenant ces recherches avec <strong>de</strong> nouveaux instruments, plus performants (GRIF/PUE'O;<br />

NAOS) en portant un effort particulier sur les étoiles <strong>de</strong> la SP avec un fort excès infrarouge d’une part et<br />

d’autre part sur les étoiles à vitesses radiales présentant soit un faible excès infrarouge soit <strong>de</strong>s dérives long<br />

terme <strong>de</strong> vitesses radiales. Il s’agit dans ce <strong>de</strong>rnier cas, abordé en collaboration avec M. Mayor (Observatoire<br />

<strong>de</strong> Genève), <strong>de</strong> détecter, outre <strong>de</strong>s disques, <strong>de</strong>s compagnons <strong>de</strong> faible masse.<br />

Nos recherches ont été plus fructueuses en direction <strong>de</strong>s étoiles plus jeunes, puisque nous avons découvert ou<br />

observé les trois seuls disques <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération actuellement connus (coll. F. Ménard, LAOG). Ces<br />

observations donnent d’ores et déjà <strong>de</strong>s contraintes sur l’évolution <strong>de</strong>s disques (voir ci-<strong>de</strong>ssous).<br />

Parallèlement à ces observations, nous avons développé et utilisé jusqu’ici avec succès un modèle <strong>de</strong> disque<br />

optiquement mince, visant à reproduire les observables à disposition sur ces systèmes (SED, imagerie<br />

résolue) à partir <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> grains <strong>de</strong> propriétés variées. Nous avons également développé en<br />

collaboration avec J. Papaloizou (QMWC; Londres) un modèle dynamique, visant à reproduire les mêmes<br />

observables, à partir d’une distribution non plus <strong>de</strong> grains mais cette fois-ci <strong>de</strong> planétésimaux perturbés par<br />

une planète.<br />

Disque autour <strong>de</strong> HR 4796<br />

Avec le coronographie couplé à ADONIS, nous avons pu imager à la marge un disque <strong>de</strong> poussières autour <strong>de</strong><br />

l’étoile HR4796 âgée seulement <strong>de</strong> 8 Myrs (Augereau 1999). Ce disque a été imagé par ailleurs (Schnei<strong>de</strong>r et<br />

al. 1999) avec un meilleur signal à bruit avec HST <strong>de</strong>puis. Nous avons effectué la modélisation la plus<br />

détaillée à ce jour <strong>de</strong> ce disque en utilisant l’ensemble <strong>de</strong>s contraintes observationnelles disponibles sur la<br />

poussière (images, SED complète jusqu’au domaine millimétrique). De cette étu<strong>de</strong>, il ressort <strong>de</strong>s contraintes<br />

fortes sur les propriétés <strong>de</strong>s grains (Augereau et al. 1999a). Cette étu<strong>de</strong> nous a permis <strong>de</strong> conclure que <strong>de</strong>s<br />

disques <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération peuvent être présents autour d’objets <strong>de</strong> 10 millions d’années.<br />

De plus, HR 4796 fait partie d’un système binaire et permet ainsi d’abor<strong>de</strong>r la question <strong>de</strong> la formation et <strong>de</strong><br />

l’évolution <strong>de</strong>s systèmes planétaires dans les systèmes binaires. Le disque est <strong>de</strong> fait tronqué à l’extérieur,<br />

peut-être sous l’effet <strong>de</strong> la binarité. Une modélisation est toutefois nécessaire pour confirmer cette hypothèse.<br />

Disque autour <strong>de</strong> HD 141569<br />

Nous avons réalisé en 1999 avec le coronographe <strong>de</strong> NICMOS/HST la première image du disque <strong>de</strong><br />

poussières autour <strong>de</strong> HD 141569, étoile en fin <strong>de</strong> PSP (Augereau et al. 1999b), révélant une structure<br />

annulaire, que nous avons récemment observée plus en détail avec <strong>de</strong>s données HST/STIS. Cette structure<br />

annulaire apparaît maintenant très complexe (Mouillet et al. 2001) et sans doute liée aussi à la présence <strong>de</strong><br />

compagnons, peut-être planétaires (modélisation en cours). Nous avons par ailleurs entrepris, d’une part, en<br />

collaboration avec A. Dutrey (LAOG) un programme d’observations <strong>de</strong> ce système avec l’interféromètre du<br />

Plateau <strong>de</strong> Bure, afin <strong>de</strong> contraindre sa SED aux gran<strong>de</strong>s longueurs d’on<strong>de</strong> et par là même les modèles <strong>de</strong><br />

poussières, et d’autre part, en collaboration avec Louis le Sergent d’Hen<strong>de</strong>court (IAS), <strong>de</strong>s observations en<br />

spectroscopie avec ISAAC/VLT pour rechercher <strong>de</strong>s signatures spectrales <strong>de</strong> composés chimiques<br />

astrophysiques (PAH, glaces).<br />

Disque autour <strong>de</strong> HD100546<br />

Nos données HST ont permis <strong>de</strong> détecter un disque autour <strong>de</strong> HD 100546 (10 Myrs) qui apparaît ainsi<br />

intéressante tant du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> son gaz que <strong>de</strong> sa poussière circumstellaires (Augereau et al. 2001). Le<br />

disque, partiellement optiquement épais, est sans doute moins évolué que celui <strong>de</strong> HD 141569 ou <strong>de</strong> HR<br />

107


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

4796, d’âges pourtant similaires. On voit donc que l’âge n’est pas le seul paramètre gouvernant l’évolution<br />

<strong>de</strong>s disques. Très récemment <strong>de</strong>s observations en spectroscopie moyen infrarouge nous ont permis <strong>de</strong><br />

contraindre la localisation <strong>de</strong>s divers grains dans l’environnement <strong>de</strong> l’étoile et affiner ainsi les résultats<br />

d’ISO (Augereau et al. prép).<br />

Disque <strong>de</strong> β Pictoris<br />

La distorsion observée dans le disque <strong>de</strong> β Pictoris (Mouillet et al. 1997b) avait été attribuée à la perturbation<br />

gravitationnelle d’une planète située sur une orbite inclinée sur le disque <strong>de</strong> planétésimaux, sensés être les<br />

corps parents <strong>de</strong>s poussières. La comparaison avec les données (gran<strong>de</strong>urs caractéristiques <strong>de</strong> la distorsion,<br />

distribution <strong>de</strong>s grains) nous avait permis <strong>de</strong> montrer la validité <strong>de</strong> cette hypothèse planétaire et <strong>de</strong><br />

contraindre la masse et la position <strong>de</strong> la planète responsable <strong>de</strong> la distorsion. Nous avons <strong>de</strong>puis poursuivi<br />

ces travaux en incluant dans nos modèles les effets <strong>de</strong> pression <strong>de</strong> radiation stellaire sur les grains et <strong>de</strong>s<br />

propriétés <strong>de</strong>s grains (nature, porosité, diffusion). Ceci nous a permis <strong>de</strong> reproduire <strong>de</strong> façon très concluante<br />

certaines <strong>de</strong>s asymétries à gran<strong>de</strong> échelle observées dans le disque (Augereau et al. 2001b), qui restaient<br />

inexpliquées <strong>de</strong>puis plusieurs années. Ce modèle du disque <strong>de</strong> β Pictoris est actuellement le plus complet<br />

disponible.<br />

Disques <strong>de</strong> GG Tau<br />

GG Tauri est un jeune système stellaire multiple composé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux binaires en orbite l’une autour <strong>de</strong> l’autre<br />

(à plus <strong>de</strong> 1000 UA). Un vaste disque circumbinaire a été détecté et observé <strong>de</strong>puis longtemps autour <strong>de</strong> la<br />

première binaire. Le mouvement keplerien du disque a été clairement i<strong>de</strong>ntifié, et <strong>de</strong>s contraintes très fortes<br />

sur les masses <strong>de</strong>s étoiles individuelles ont pu être déduites. Le disque apparaît très cloisonné, avec <strong>de</strong>s bords<br />

rai<strong>de</strong>s. C’est en fait un anneau entre 180 et 260 UA. Si le bord interne peut s’expliquer par l’effet<br />

perturbateur <strong>de</strong> la binaire interne, le bord externe est plus difficile à interpréter.<br />

Nous avons adapté à la situation d’un système stellaire multiple le co<strong>de</strong> dynamique symplectique que nous<br />

utilisions pour la dynamique <strong>de</strong>s FEBs <strong>de</strong> β Pictoris , et appliqué à la situation du disque circumbinaire <strong>de</strong><br />

GG Tau, en collaboration avec Anne Dutrey (LAOG). Les résultats (Beust & Dutrey, <strong>2002</strong>) sont très<br />

convaincants. On reproduit très bien le profil radial du disque, le bord externe apparaissant sculpté par<br />

l’interaction avec la binaire externe, et le bord interne par la binaire interne. En fait le disque survit là où la<br />

dynamique le permet. On contraint au passage l’orbite relative <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux binaires, montrant qu’elle doit<br />

nécessairement être excentrique (excentricité environ 0.5), et moyennement inclinée par rapport à l’autre.<br />

8.4.3 Instrumentation<br />

Notre thématique astrophysique, focalisée sur <strong>de</strong>s environnements ténus (disques, compagnons) d’objets<br />

brillants nous a naturellement conduits à réfléchir aux techniques d’observations à haute résolution angulaire<br />

(optique adaptative, interférométrie) et à fort contraste (coronographie). Nous avons en particulier mené<br />

diverses étu<strong>de</strong>s prospectives en AO et en interférométrie visant à évaluer l’apport <strong>de</strong>s futurs instruments tels<br />

que NAOS, AMBER, MIDI, ALMA, sur les disques planétaires (par ex.: Lagrange 1999; Augereau 2000).<br />

Après avoir développé avec succès le premier coronographe couplé à l’AO entre 93 et 96, nous nous sommes<br />

investis fortement dans le projet NAOS en tant que responsable scientifique (AML), responsable d’un module<br />

<strong>de</strong> préparation <strong>de</strong>s observations (DM) et membre du groupe scientifique (JLB). Nous avons ainsi participé à<br />

tous les développements du projet, <strong>de</strong>puis sa conception jusqu’à ses tests sur le ciel.<br />

Par ailleurs, les simulations NAOS ayant montré la très bonne qualité attendue <strong>de</strong>s images jusque dans le<br />

domaine optique, et NAOS n’étant équipé a priori que d’une caméra IR, nous avons proposé l’idée d’observer<br />

aussi dans le visible avec NAOS. Ceci a nous conduits, au sein du groupe <strong>de</strong> définition <strong>de</strong> NAOS, à prévoir<br />

dans NAOS un autre foyer accessible (voir plus loin). Nous (ie JLB, DM et AML) avons ensuite proposé un<br />

instrument imageur coronographe fonctionnant dans le visible au foyer parallèle <strong>de</strong> NAOS. Pour <strong>de</strong>s raisons<br />

<strong>de</strong> coût et <strong>de</strong> ”main d'œuvre”, nous avons décidé <strong>de</strong> coupler cette facilité à un spectrographe proposé par<br />

ailleurs par un consortium italien. L’ensemble du projet AVES est actuellement en cours d’évaluation par<br />

l’ESO (Beuzit 2001).<br />

Pour clore l’aspect optique adaptative, nous avons récemment réfléchi aux futures génération d’instrument<br />

haute dynamique qui pourraient ultimement permettre l’imagerie <strong>de</strong>s planètes extrasolaires. Nous avons ainsi<br />

plaidé au <strong>de</strong>rnier colloque ESO (Mouillet 2001) dédié à la secon<strong>de</strong> génération d’instruments VLT pour une<br />

108


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

AO haute <strong>de</strong>nsité couplée à <strong>de</strong>s coronographes très performants. Il faut noter que le STC <strong>de</strong> l’ESO vient <strong>de</strong><br />

recomman<strong>de</strong>r 4 instruments <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération, parmi lesquels un “planet imager”.<br />

En ce qui concerne maintenant l’interférométrie, outre les simulations à caractère prospectif, il faut signaler<br />

l’implication forte d’un <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l’équipe (DM) dans le projet AMBER.<br />

8.4.4 Autres sujets<br />

Dynamique <strong>de</strong>s WIMPS<br />

En marge <strong>de</strong> travaux sur le dynamique <strong>de</strong>s FEBs, nous avons entrepris une collaboration avec T. Damour<br />

(Orsay). L’idée est d’étudier la dynamique <strong>de</strong> particules <strong>de</strong> types WIMPS piégées par le Soleil. Les WIMPS<br />

sont <strong>de</strong>s particules hypothétiques <strong>de</strong> supersymétrie qui pourraient contribuer fortement à la matière noire,<br />

mais qui n’interagissent pratiquement que gravitationnellement avec le reste <strong>de</strong> la matière. Une certaine<br />

<strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> ce particules est attendue au niveau <strong>de</strong> la Terre, mais <strong>de</strong>s travaux récents <strong>de</strong> T. Damour et al.<br />

montrent qu’une sur<strong>de</strong>nsité est possible, par le fait que certaines <strong>de</strong> ces particules qui traversent le Soleil<br />

interagissent avec lui et se retrouvent piégées dans le système solaire sur <strong>de</strong>s orbites très excentriques qui<br />

pénètrent dans le Soleil. La question qui se pose est <strong>de</strong> savoir combien <strong>de</strong> temps ces particules résistent à la<br />

diffusion par les planètes et du coup quel est leur sur<strong>de</strong>nsité au niveau <strong>de</strong> la Terre. C’est là que notre<br />

expérience intervient: il s’agit <strong>de</strong> modéliser la dynamique <strong>de</strong> particules très excentriques dans le système<br />

solaire. Nous avons adapté le co<strong>de</strong> symplectique que nous utilisions pour β Pic, et les premiers résultats <strong>de</strong><br />

cette étu<strong>de</strong> sont attendus dans l’année <strong>2002</strong>.<br />

Binaires <strong>de</strong> Herbig<br />

Recherche systématique <strong>de</strong> binaires <strong>de</strong> Herbig, état d’évolution <strong>de</strong>s Herbigs. Etant donnée l’importance <strong>de</strong> la<br />

détermination <strong>de</strong>s paramètres physiques <strong>de</strong>s systèmes binaires pour la modélisation stellaire (évolution) et<br />

pour celle <strong>de</strong>s environnements (disques), étant donnée aussi l’importance <strong>de</strong> la binarité dans l’évolution <strong>de</strong><br />

ces systèmes, il nous est apparu important d’entreprendre une recherche systématique <strong>de</strong> binaires en<br />

spectroscopie. Ce "survey" (le premier <strong>de</strong> ce type pour les étoiles <strong>de</strong> Herbig) a débuté en 1994 et s’est achevé<br />

en 1997. Sur un échantillon constitué <strong>de</strong>s 50 Herbigs les plus brillantes (V≤ 9) <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux hémisphères, nous<br />

avons trouvé 17 binaires spectroscopiques, pratiquement toutes inconnues jusqu’alors (Corporon et<br />

Lagrange, 1998). Le taux <strong>de</strong> binaires spectroscopiques parmi ces objets s’est révélé comparable à celui <strong>de</strong>s T<br />

Tauri, contreparties PSP moins massives <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> Herbig, pour <strong>de</strong>s domaines <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>s i<strong>de</strong>ntiques.<br />

Pour six d’entre elles (à courte pério<strong>de</strong> ≤ 100 jours) nous avons pu proposer une première caractérisation <strong>de</strong><br />

ces étoiles (état d’évolution, paramètres physiques, etc..). Il aurait été intéressant <strong>de</strong> suivre les binaires<br />

moyennes pério<strong>de</strong> détectées et progresser sur la modélisation <strong>de</strong>s systèmes trouvés, mais nous n’avons pas<br />

poursuivi dans cette voie, n’ayant pas le potentiel humain pour réaliser ce travail dans notre équipe.<br />

8.5 Prospective<br />

L’équipe « DP2G » a connu en 2001 <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> fonctionnement dues à <strong>de</strong> fortes implications <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

<strong>de</strong> ses membres dans <strong>de</strong>s projets instrumentaux lourds (NAOS, AMBER), à <strong>de</strong>s taches d’intérêt général, et<br />

aussi au départ en post-doctorat <strong>de</strong> JC Augereau. Le cadre est aujourd’hui encore plus tendu avec le départ<br />

en délégation <strong>de</strong> D Mouillet.<br />

Pourtant c’est maintenant que s’offrent à nous <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s possibilités en matière d’observations et <strong>de</strong><br />

modélisations, grâce aux nouveaux instruments nous intéressant directement (GRIF/PUE'O, NAOS, AMBER,<br />

MIDI). Par ailleurs, le paysage <strong>de</strong>s projets instrumentaux évolue très vite et nous nous sentons directement<br />

concernés par le très récent appel d’offre ESO sur le “planet imager”, pour lequel nous avions beaucoup<br />

plaidé et pour lequel nous pensons avoir une bonne expertise.<br />

Il est malheureusement clair que si cette situation <strong>de</strong> sous criticité <strong>de</strong> l’équipe se poursuivait, elle conduirait<br />

immanquablement à un arrêt <strong>de</strong> pans entiers <strong>de</strong> nos activités, ce qui nuirait certainement à la qualité <strong>de</strong> notre<br />

recherche, qui s’appuie beaucoup sur la globalité <strong>de</strong> notre approche. En particulier, la modélisation <strong>de</strong>s<br />

disques <strong>de</strong>vrait être abandonnée si J.C. Augereau ne rejoint pas rapi<strong>de</strong>ment l’équipe. Cet aspect revêt<br />

pourtant une importance très forte, par son originalité et par les résultats obtenus.<br />

109


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

8.5.1 Recherche et modèles <strong>de</strong> disques<br />

Nous comptons profiter <strong>de</strong>s nouveaux instruments “imageurs” disponibles (GRIF sur PUE'O) ou à venir<br />

NAOS, AMBER, MIDI, VISIR) pour intensifier nos recherches <strong>de</strong> disques. Plus sensibles, ces outils<br />

permettront <strong>de</strong> détecter <strong>de</strong>s disques plus ténus et <strong>de</strong>s compagnons <strong>de</strong> très faibles masses, en particulier autour<br />

<strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> la SP (dont les étoiles à planètes détectées en vitesses radiales). Nous privilégierons aussi les<br />

étoiles membres d’associations jeunes et proches (en <strong>de</strong>çà <strong>de</strong> 100 pc) autour <strong>de</strong>squelles <strong>de</strong>s disques <strong>de</strong><br />

secon<strong>de</strong> génération, mais aussi <strong>de</strong>s planètes géantes chau<strong>de</strong>s pourraient être détectés. Concernant les disques<br />

déjà connus, les nouveaux instruments sur les grands télescopes (e.g. VLT) permettront <strong>de</strong> chercher <strong>de</strong>s<br />

détails dans les structures (par exemple <strong>de</strong>s vi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> matière ou “gaps”), dus à la présence <strong>de</strong> planètes. Ces<br />

objectifs figurent d’ores et déjà dans <strong>de</strong>s observations planifiées au CFHT et dans nos programmes <strong>de</strong> temps<br />

garanti NAOS. Ces observations seront suivies <strong>de</strong> modélisations <strong>de</strong>s disques, comme nous l’avons fait<br />

précé<strong>de</strong>mment. En particulier, nous mettrons une forte priorité pour pousser jusqu’à la modélisation<br />

dynamique, puisque c’est elle qui donne finalement les renseignements sur les planétésimaux et les<br />

éventuelles planètes dans les systèmes. A très court terme, nous achèverons la modélisation dynamique du<br />

disque <strong>de</strong> HD 141569.<br />

Enfin, nous utiliserons les capacités <strong>de</strong>s spectrographes disponibles dans le proche IR et moyen IR pour<br />

i<strong>de</strong>ntifier et localiser les grains dans les disques. Il s’agit <strong>de</strong> 1/ restreindre l’espace <strong>de</strong>s paramètres pour les<br />

grains <strong>de</strong> manière à affiner les modèles individuels <strong>de</strong> disques (grains <strong>de</strong> plus en plus réalistes), 3/<br />

comprendre l’évolution générale <strong>de</strong> la matière dans les disques (les données ISO ont été utilisées dans ce<br />

sens mais il manque certainement <strong>de</strong> la résolution spatiale pour faire ce travail). ISAAC et VISIR sur le VLT<br />

constituent pour ces objectifs <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> choix (et permettraient en outre une préparation à NGST).<br />

En ce qui concerne maintenant l’amélioration <strong>de</strong>s modèles, nous souhaitons prendre mieux en compte d’une<br />

part la physique <strong>de</strong>s grains et d’autre part, les modèles <strong>de</strong> transfert:<br />

• Physique <strong>de</strong>s grains: il s’agira “d’injecter” d’avantage <strong>de</strong> chimie dans les grains et décrire<br />

numériquement le comportement optique d’agrégats constitués <strong>de</strong> nombreux monomères (aller au <strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong> la sphère <strong>de</strong> Mie). Ceci permettra <strong>de</strong>: 1/ mieux contraindre les propriétés <strong>de</strong>s grains (les observables<br />

en imagerie mélangent en effet la morphologie <strong>de</strong>s disques et les propriétés <strong>de</strong>s grains), 2/ comprendre<br />

l’histoire chimiques <strong>de</strong>s disques, (lien avec la dynamique) et 3/ prédire les observables dans d’autres<br />

domaines <strong>de</strong> longueur d’on<strong>de</strong>,<br />

• Modèles <strong>de</strong> transfert: aujourd’hui notre modèle <strong>de</strong> disque possè<strong>de</strong> est globalement suffisant pour les<br />

disques optiquement minces mais nos prochaines observations (e.g. en interférométrie) nécessiteront<br />

sans doute un transfert radiatif plus complet pour décrire les conditions dans les disques moins évolués et<br />

proches <strong>de</strong> l’étoile centrale.<br />

Enfin, l’étu<strong>de</strong> du système autour <strong>de</strong> GG Tau se poursuivra. En particulier, <strong>de</strong> nouveaux points <strong>de</strong> mesure<br />

permettront d’affiner les orbites <strong>de</strong>s composantes du système et donc <strong>de</strong> mieux contraindre la dynamique.<br />

Plus généralement, c’est l’outil que nous avons développé pour mener à bien cette étu<strong>de</strong> qui est riche <strong>de</strong><br />

promesses. A notre connaissance, personne n’avait encore développé <strong>de</strong> co<strong>de</strong> symplectique adapté à la<br />

dynamique <strong>de</strong> systèmes stellaires multiples (nous avons modifié un co<strong>de</strong> existant adapté à la dynamique dans<br />

un système planétaire), et les applications <strong>de</strong> notre outil à d’autres systèmes multiples (avec au passage une<br />

amélioration du co<strong>de</strong>), comme le système <strong>de</strong> HR 4796, sont d’ores et déjà programmées pour les années à<br />

venir.<br />

8.5.2 Relation Gaz-Planétésimaux<br />

L’étu<strong>de</strong> du phénomène FEB et <strong>de</strong> ses implications va bien évi<strong>de</strong>mment se poursuivre. En tout premier lieu,<br />

nous comptons arriver à une meilleure modélisation <strong>de</strong>s phénomènes entourant l’évaporation même <strong>de</strong>s<br />

objets, en collaboration avec J. Klinger du LPG. Déjà, nous sommes capables d’entrevoir plusieurs régimes<br />

dans l’évaporation comparée <strong>de</strong>s volatiles et <strong>de</strong>s réfractaires et ceci ne sera pas sans conséquences sur les<br />

observables mêmes du phénomène.<br />

Dans le même temps, il conviendra <strong>de</strong> mieux modéliser la dynamique <strong>de</strong>s produits d’évaporation <strong>de</strong>s FEBs.<br />

Nous disposons déjà d’un co<strong>de</strong> <strong>de</strong> simulation qui nous a permis <strong>de</strong>s avancées considérables dans la<br />

compréhension du phénomène. Désormais, pour aller plus loin dans l’interprétation <strong>de</strong>s observations, il nous<br />

faut modéliser l’interaction entre elles <strong>de</strong>s divers produits d’évaporation, traiter l’ionisation collisionnelle, et<br />

110


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

inclure les résultats <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> planétologique. Techniquement, il faut transformer le co<strong>de</strong> existant en co<strong>de</strong><br />

SPH. Cette réalisation est déjà en cours, mais prendra encore un certain temps avant <strong>de</strong> se concrétiser.<br />

Les gran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> la dynamique propre du phénomène FEB (modèle <strong>de</strong> résonance) semblent aujourd’hui<br />

comprises, mais par une modélisation plus fine <strong>de</strong>s processus d’évaporation, nous espérons, via la<br />

dynamique, arriver à en contraindre mieux les paramètres (masse <strong>de</strong> la planète, etc...). Plus <strong>de</strong> travail reste<br />

cependant à accomplir dans le domaine <strong>de</strong>s processus en amont du phénomène FEB, tels le remplissage <strong>de</strong>s<br />

résonance. Certes, nous avons fait <strong>de</strong>s avancées considérables dans ce domaine ces <strong>de</strong>rnières années, mais le<br />

modèle <strong>de</strong> collisions reste à affiner, et <strong>de</strong>s mécanismes alternatifs et/ou complémentaires comme la<br />

migration planétaire, ou la diffusion par <strong>de</strong>s gros embryons planétaires, sont d’autres voies à explorer. La<br />

collaboration sur ce point avec P. Thébault et A. Morbi<strong>de</strong>lli se poursuivra donc.<br />

Nous nous intéressons désormais à une meilleure compréhension <strong>de</strong>s processus globaux liés au phénomène<br />

FEB. On peut voir les processus globaux d’un point <strong>de</strong> vue à la fois spatial et temporel. D’un point <strong>de</strong> vue<br />

spatial, il est clair que le phénomène FEB tel que nous le modélisons doit être mis en relation avec<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s observables et modèles du disque <strong>de</strong> β:Pic. Il y a bien sûr les caractéristiques <strong>de</strong> la ou les<br />

planètes impliquées dans les divers modèles, mais il y a aussi les effets induits en aval par le phénomène<br />

FEB, comme par exemple une production non-axisymétrique <strong>de</strong> nombreuses particules <strong>de</strong> poussières (liée à<br />

la répartition <strong>de</strong>s orbites <strong>de</strong>s FEBs), qui une fois diffusés dans le disque, pourrait avoir une traduction<br />

observationnelle. Le travail dans ce domaine reste à faire, et notre équipe est idéalement structurée pour<br />

réaliser au mieux cette étu<strong>de</strong>.<br />

D’un point <strong>de</strong> vue temporel maintenant, ce sont les relations entre le phénomène FEB et l’état évolutif <strong>de</strong><br />

l’étoile β:Pic qui mérite examen. S’il est aujourd'hui acquis que le mécanisme doit être auto-entretenu par un<br />

remplissage <strong>de</strong>s résonances, nous ne savons pas au bout <strong>de</strong> combien <strong>de</strong> temps tout doit cesser. Une étu<strong>de</strong><br />

dynamique sur une longue pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> temps est donc nécessaire. De ce point <strong>de</strong> vue, il est clair que la<br />

modélisation <strong>de</strong> ce qui se passe dans les étoiles (plus jeunes) <strong>de</strong> Herbig, qui en est encore à ses débuts, sera<br />

un point <strong>de</strong> comparaison capital. Globalité temporelle, mais aussi sur les divers systèmes planétaires donc.<br />

De ce point <strong>de</strong> vue, à l’autre bout <strong>de</strong> la chaîne, la comparaison avec l’histoire <strong>de</strong> notre propre système solaire<br />

est riche d’enseignements. Les lacunes <strong>de</strong> Kirkwood présentes aujourd’hui dans la ceinture d’astéroï<strong>de</strong>s ne<br />

sont rien d’autre que la trace d’un phénomène FEB aujourd’hui disparu. Les travaux théoriques qui sont<br />

menés aujourd’hui sur l’histoire <strong>de</strong> le ceinture d’astéroï<strong>de</strong>s primordiale et le Late Heavy Bombardment sont<br />

proches <strong>de</strong> ce que nous faisons ou <strong>de</strong>vons faire comme étu<strong>de</strong> dynamique du système <strong>de</strong> β:Pic. Il y a donc un<br />

parallèle riche d’enseignements à mener, et <strong>de</strong> ce point <strong>de</strong> vue, c’est clairement la collaboration avec A.<br />

Morbi<strong>de</strong>lli qui sera privilégiée.<br />

8.5.3 Instrumentation<br />

Au sein <strong>de</strong> la thématique, l’implication conjointe dans les développements instrumentaux et l’exploitation<br />

scientifique jusqu’à la modélisation a permis <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une analyse détaillée <strong>de</strong>s limites mais aussi <strong>de</strong>s<br />

possibilités instrumentales à venir en matière d’imagerie à haute dynamique, technique fondamentale pour<br />

l’imagerie <strong>de</strong>s systèmes planétaires. En particulier, nous avons défendu l’intérêt d’un instrument dédié à<br />

l’observation à très haute dynamique (Mouillet 2001). Il apparaît que si l’on focalise les spécifications à<br />

l’observation d’objets brillants et sur un “petit” champ, on “obtient” un instrument qui donnerait <strong>de</strong>s<br />

capacités observationnelles qui ne sont pas couvertes aujourd’hui, et permettrait un saut important en matière<br />

<strong>de</strong> dynamique, et qui est réalisable à court terme. Cette approche a été retenue ou partagée par l’ESO qui<br />

lance à très court terme un appel à idée pour un instrument dit “planet fin<strong>de</strong>r” <strong>de</strong> 2 e génération VLT. Par<br />

ailleurs, ces objectifs observationnels nouveaux sont également présents ou mentionnés dans les réflexions à<br />

moyen terme sur d’autres sites d’observation tels que Hawaii.<br />

L’expérience passée <strong>de</strong> l’équipe sur d’autres gros projets <strong>de</strong> haute résolution angulaire mais également sur le<br />

suivi <strong>de</strong>s développements récents <strong>de</strong> nouveaux concepts coronographiques d’une part et une bonne<br />

connaissance <strong>de</strong>s intérêts astrophysiques et <strong>de</strong>s démarches observationnelles spécifiques correspondantes<br />

d’autre part, permettent d’envisager une participation importante dans ce type <strong>de</strong> projet comme une option<br />

possible pour l’activité <strong>de</strong> l’équipe. Une décision concernant une telle orientation sera prise au cours <strong>de</strong><br />

l’année <strong>2002</strong> en fonction du montage effectif d’un tel projet, <strong>de</strong> la politique instrumentale au niveau national<br />

et international, et <strong>de</strong>s moyens humains au sein <strong>de</strong> l’équipe. Il est en effet essentiel pour nous <strong>de</strong> conserver la<br />

cohérence du travail instrumental avec les observations et la modélisation.<br />

111


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

8.5.4 Projets divers<br />

• Les modèles stellaires sont capables <strong>de</strong> donner avec précision l’état évolutif futur du Soleil, jusqu’à sa<br />

mort (perte <strong>de</strong> masse, rayon, luminosité...). Nous avons pour projet, en collaboration avec M. Forestini,<br />

sur la base d’un embryon d’étu<strong>de</strong> mené par un stagiaire en 2000, <strong>de</strong> coupler cette évolution stellaire avec<br />

une évolution dynamique du système planétaire. Comment vont se modifier les orbites <strong>de</strong>s planètes<br />

lorsque le Soleil perdra <strong>de</strong> la masse ? Quelles planètes intérieures seront absorbées ? C’est encore une<br />

fois en adaptant notre co<strong>de</strong> symplectique que nous mènerons à bien cette étu<strong>de</strong>.<br />

• Les recherches par variations <strong>de</strong> vitesses radiales se sont jusqu’à maintenant exclusivement concentrées<br />

sur les étoiles <strong>de</strong> type tardif (G, K etc.). Depuis longtemps, nous sommes en discussions avec M. Mayor<br />

à propos <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong> ces programmes à <strong>de</strong>s étoiles chau<strong>de</strong>s (B tardives, A, F), tournant<br />

rapi<strong>de</strong>ment (<strong>de</strong>ux critères a priori défavorables à la métho<strong>de</strong>). De premières observations <strong>de</strong> β Pictoris<br />

ont eu lieu. Leur dépouillement préliminaire semble montrer la faisabilité <strong>de</strong> l’approche pour ces étoiles.<br />

Si cette faisabilité se confirme, <strong>de</strong>s pans complètement nouveaux <strong>de</strong> la recherche par vitesses radiales<br />

s’ouvriraient alors. Nous considérons donc en collaboration avec A. Chelli (LAOG) et M. Mayor<br />

(Genève) <strong>de</strong> chercher <strong>de</strong>s compagnons <strong>de</strong> faible masse (planètes) autour <strong>de</strong>s étoiles chau<strong>de</strong>s que nous<br />

étudions par ailleurs en imagerie.<br />

112


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

9 Cosmologie observationnelle<br />

9.1 Composition <strong>de</strong> l’équipe<br />

Permanents: F.-Xavier Désert, astronome ; Bernard Fouilleux, Ingénieur parti à la retraite en 2001<br />

Thésitif: Samuel Leclercq, étudiant en thèse <strong>de</strong>puis fin 2000 (en co-direction avec Alain Benoît).<br />

L’équipe s’insère dans un groupe <strong>de</strong> travail (Groupe <strong>de</strong> recherche en instrumentation pour la Cosmologie)<br />

transversal sur Grenoble, comprenant en particulier Alain Benoît du CRTBT (Centre <strong>de</strong> Recherche sur les<br />

Très Basses Températures), Daniel Santos et Cécile Renault <strong>de</strong> l’ISN (Institut <strong>de</strong>s Sciences Nucléaires) et<br />

plus généralement le groupe rhône-alpin « Cosm’Alpes » d’astroparticule.<br />

9.2 Faits saillants<br />

Le fond diffus cosmologique à 3K représente l’observable physique la plus ancienne, accessible aujourd’hui,<br />

décrivant l’Univers au moment du découplage du rayonnement et <strong>de</strong> la matière. Ces dix <strong>de</strong>rnières années ont<br />

vu l’arrivée <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> précision, grâce en particulier au satellite COBE (mesure absolue <strong>de</strong> la<br />

température du rayonnement fossile à un millième près et première détection <strong>de</strong>s anisotropies du 3 K) et aux<br />

expériences ballons Boomerang et Maxima (les meilleures détections à haute résolution angulaire <strong>de</strong>s<br />

anisotropies, à l’heure actuelle). Ces mesures constituent une mine <strong>de</strong> données sur les conditions initiales <strong>de</strong><br />

l’Univers. Elles permettent d’une part <strong>de</strong> connaître le spectre <strong>de</strong>s fluctuations <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité qui ont présidé à la<br />

formation <strong>de</strong>s structures que l’on observe maintenant. D’autre part, la physique <strong>de</strong> l’émergence <strong>de</strong>s<br />

anisotropies du rayonnement nous donne accès très précisément à l’ensemble <strong>de</strong>s paramètres cosmologiques<br />

<strong>de</strong> l’Univers (âge, <strong>de</strong>nsité, courbure, nature <strong>de</strong> la matière et autres). La physique <strong>de</strong> particules à partir d’une<br />

extension du modèle standard propose <strong>de</strong>s réponses au problème <strong>de</strong> la matière sombre non-baryonique. En<br />

outre la détection directe <strong>de</strong> la matière sombre non-baryonique, sujet <strong>de</strong> recherche très dynamique,<br />

permettrait d’i<strong>de</strong>ntifier ses composants exotiques.<br />

Depuis quelques années, la cosmologie observationnelle se développe fortement à Grenoble, grâce à la<br />

participation ou à la conception <strong>de</strong> nouveaux instruments dédiés pour la plupart à la mesure précise du<br />

rayonnement fossile à 3 K, citons ARCHEOPS, DIABOLO et PLANCK. PLANCK est le satellite qui sera lancé en<br />

2007 qui <strong>de</strong>vrait permettre d’atteindre avec une précision ultime le spectre <strong>de</strong> puissance angulaire <strong>de</strong>s<br />

anisotropies. En attendant, l’instrument sous ballon ARCHEOPS, dirigé par Alain Benoît, permet aux équipes à<br />

la collaboration associée d’obtenir <strong>de</strong>s résultats originaux précédant PLANCK.<br />

9.3 Bilan d’activité<br />

9.3.1 ARCHEOPS<br />

L’expérience ballon ARCHEOPS ( 13 ) est née d’une collaboration internationale entre <strong>de</strong>s laboratoires français<br />

(CNRS- SPM, SDU et IN2P3 et CEA) et <strong>de</strong>s laboratoires anglais, américains et italiens. Son objectif est la<br />

mesure <strong>de</strong>s anisotropies du rayonnement fossile à 3 K, trace du Big Bang. Grâce à une gran<strong>de</strong> couverture <strong>de</strong><br />

ciel et une gran<strong>de</strong> résolution angulaire, cette expérience est originale quant à la couverture en "fréquences<br />

angulaires" sur le ciel.<br />

Pour obtenir la résolution angulaire d’environ 8 minutes d’arc (soit le quart du diamètre apparent lunaire, 50<br />

fois mieux que COBE), un télescope, dont le miroir primaire a un diamètre effectif <strong>de</strong> 1m50, observe le ciel<br />

avec en son foyer <strong>de</strong>s détecteurs <strong>de</strong> type bolométrique (sensible à une gran<strong>de</strong> ban<strong>de</strong> spectrale) à <strong>de</strong>s<br />

13 http: //www.ARCHEOPS.org<br />

113


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

fréquences variant <strong>de</strong> 150 à 550 GHz. Pour obtenir la gran<strong>de</strong> couverture angulaire (30 % <strong>de</strong> la sphère<br />

céleste), la nacelle tourne autour d’elle-même (avec une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 20 à 30 secon<strong>de</strong>s) faisant défiler l’axe du<br />

télescope à une élévation <strong>de</strong> 41 <strong>de</strong>grés. La rotation diurne permet <strong>de</strong> balayer le cercle ainsi observé sur une<br />

large fraction <strong>de</strong> la sphère céleste. Pour obtenir une gran<strong>de</strong> sensibilité (<strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> température relatives<br />

<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> dix-millièmes peuvent être détectés sur chacun <strong>de</strong>s cent mille pixels observés) les détecteurs<br />

sont refroidis à seulement un dixième <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés au <strong>de</strong>ssus du zéro absolu grâce à un cryostat à dilution<br />

ouverte.<br />

Figure 1 - Carte <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> la voûte céleste observée par le satellite COBE dans les années 1990. Les<br />

tâches bleues et rouges correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> la température du fond <strong>de</strong> rayonnement fossile <strong>de</strong><br />

quelques dizaines <strong>de</strong> millionièmes <strong>de</strong> Kelvin.<br />

Figure 2 - Lancement <strong>de</strong> la nacelle ARCHEOPS le 29 janvier 2001 <strong>de</strong>puis la base <strong>de</strong> Kiruna (Suè<strong>de</strong>) à la tombée<br />

du jour. On remarque les <strong>de</strong>ux ballons auxiliaires qui se détacheront <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> vol juste après. La nacelle<br />

qui embarque un télescope <strong>de</strong> 1,50m <strong>de</strong> diamètre et un cryostat à dilution refroidissant une vingtaine <strong>de</strong><br />

bolomètres à 0,1 Kelvin ne pèse que 500 kg hors lest.<br />

114


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

Un premier vol a eu lieu <strong>de</strong> la Sicile à l’Espagne en juillet 1999 et a déjà fourni une gran<strong>de</strong> quantité<br />

d’informations sur les performances <strong>de</strong> l’expérience (pendant les quatre heures utiles <strong>de</strong> nuit au plafond). Les<br />

résultats scientifiques préliminaires (mesure millimétrique <strong>de</strong> l’émission galactique, du dipôle cosmologique<br />

et sans doute une détection statistique <strong>de</strong>s anisotropies recherchées) ont permis <strong>de</strong> préparer la collaboration à<br />

la prochaine campagne qui vient <strong>de</strong> se dérouler en décembre 2000 et janvier 2001. Organisé par la division<br />

ballon du CNES, le vol s’est effectué <strong>de</strong>puis la base d’Esrange (pres <strong>de</strong> Kiruna) en Suè<strong>de</strong> au <strong>de</strong>là du cercle<br />

arctique, le 29 janvier 2001. D’une durée <strong>de</strong> 7.5 heures pendant la nuit polaire (évitant ainsi l’énorme signal<br />

parasite dû au soleil), une gran<strong>de</strong> moisson <strong>de</strong> données vient juste d’être acquise et est analysée en ce<br />

moment. Des vols supplémentaires sont prévus avec le CNES afin d’améliorer encore le retour scientifique<br />

d’ARCHEOPS (hiver 2001/<strong>2002</strong>).<br />

L’expérience ARCHEOPS utilise une bonne partie <strong>de</strong>s développements technologiques qui furent nécessaires<br />

pour le <strong>de</strong>sign et la mise en oeuvre du satellite PLANCK (lancement 2007) et en particulier l’expérience HFI<br />

pilotée par la France (financement CNES). En outre, la réduction <strong>de</strong> données y est très similaire, préparant<br />

ainsi les nombreux scientifiques, français en particulier, à cette lour<strong>de</strong> tache.<br />

Le LAOG contribue pour sa part à la fabrication <strong>de</strong> la source d’étalonnage sol Gunn à 143 et 217 GHz pour<br />

la mesure <strong>de</strong>s lobes lointains, aux logiciels d’étalonnage, à la participation active aux campagnes <strong>de</strong> vol et à<br />

la supervision <strong>de</strong> la réduction <strong>de</strong>s données vol.<br />

Figure 3 - Carte mesurée par DIABOLO en janvier 1999, en direction <strong>de</strong> l’amas RXJ1347, à une longueur d’on<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> 2.1mm (140 GHz). Les photons du rayonnement fossile à 3 K sont diffusés par les électrons chauds dans<br />

l’amas. On observe donc un décrément <strong>de</strong> brillance (niveaux <strong>de</strong> gris vers le négatif) du ciel dans la direction du<br />

centre <strong>de</strong> l’amas. L’amas est vu "en creux" par rapport au fond du 3K. Cette image nous renseigne directement<br />

sur la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> gaz chaud et indirectement sur la constante <strong>de</strong> Hubble. Les contours représentent le signal sur<br />

bruit par incrément <strong>de</strong> 1 en partant <strong>de</strong> 1. (Observations obtenues avec le tél. <strong>de</strong> 30m <strong>de</strong> l’IRAM))<br />

9.3.2 DIABOLO<br />

Le rayonnement fossile à 3 K peut également servir <strong>de</strong> phare <strong>de</strong>rrière toute source d’avant-plan pouvant le<br />

diffuser. C’est le cas <strong>de</strong>s amas <strong>de</strong> galaxies. Les amas <strong>de</strong> galaxies sont les structures les plus gran<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

l’Univers, gravitationnellement liées. La cohésion d’un amas est assurée par une quantité dominante <strong>de</strong><br />

matière sombre. Outre quelques milliers <strong>de</strong> galaxies, un amas contient un gaz ionisé dans l’ensemble <strong>de</strong> son<br />

volume, à une température d’un million <strong>de</strong> Kelvin. Ce gaz est principalement détecté grâce à son émission<br />

"free-free" (freinage <strong>de</strong>s électrons sur les protons) dans les X. Ce gaz peut également diffuser les (nombreux)<br />

photons du 3 K par effet Compton inverse (collision entre un électron et un photon). C’est cette distorsion du<br />

115


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

rayonnement fossile, appelée effet Sunyaev-Zel’dovich (SZ), que l’instrument sol DIABOLO cherche à<br />

mesurer. Il est le fruit d’une collaboration entre le CRTBT, l’IAS (Orsay), le CESR (Toulouse) et le LAOG<br />

(Grenoble). Le photomètre DIABOLO dispose d’une matrice <strong>de</strong> 3 bolomètres sur chacun <strong>de</strong>s 2 canaux (1.2 et<br />

2.1 mm). Les bolomètres sont refroidis par une dilution ouverte <strong>de</strong> type spatial, qui a montré un<br />

fonctionnement très satisfaisant lors <strong>de</strong>s observations sur télescope. Ce photomètre nous a permis d’obtenir<br />

<strong>de</strong>s résultats originaux astrophysiques: détection et cartographie <strong>de</strong> l’effet Sunyaev-Zel’dovich (SZ) avec une<br />

résolution <strong>de</strong> 20 secon<strong>de</strong>s d’arc (un dixième <strong>de</strong> milliradians) au télescope <strong>de</strong> 30m IRAM (voir figure 3)<br />

durant les campagnes <strong>de</strong> 1995 à 2000. La mise au point <strong>de</strong> l’instrument a été gran<strong>de</strong>ment facilitée par les<br />

nombreux tests <strong>de</strong> 1996 à 1999 effectués sur le télescope POM2 (2.5 m) au Plateau <strong>de</strong> Bure, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Gilles Duvert. Quelques amas ont été analysés précisément, en particulier l’amas le plus brillant en SZ connu<br />

à ce jour (RXJ1347) a pu être cartographié pour la première fois avec une telle résolution angulaire. L’aspect<br />

peu circulaire <strong>de</strong> cette carte suggère que l’amas (à un décalage vers le rouge <strong>de</strong> 0,5) n’est pas complètement<br />

relaxé gravitationnellement.<br />

9.4 ISO<br />

Le travail <strong>de</strong> réduction et d’interprétation en profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s données ISO (en particulier ISOCAM et<br />

ISOPHOT) pour les sondages profonds extragalactiques a encore progressé en collaboration avec l’IAS et le<br />

SAp. Les archives ISO sont une mine encore peu exploitée en attendant SIRTF.<br />

9.5 Prospective<br />

Les développements sur PLANCK et ARCHEOPS sont actuellement bien tracés pour les prochaines années, tant<br />

pour l’exploitation optimale <strong>de</strong>s cartes (sub)millimétriques d’ARCHEOPS et les résultats scientifiques en<br />

profon<strong>de</strong>ur, que pour la préparation à PLANCK-HFI. En revanche, l’instrument DIABOLO ne comportant que<br />

quelques détecteurs doit être bientôt supplanté par une caméra bolométrique (avant-projet soutenu par le<br />

Programme National <strong>de</strong> Cosmologie). Des collaborations sont recherchées pour l’élaboration d’un tel<br />

instrument sol (en particulier avec Louis Dumoulin au CSNSM, L. Vigroux et P. Agnèse au CEA, ainsi que<br />

l’IAS et le CESR). Cette caméra centrée sur la cartographie <strong>de</strong>s amas dans le domaine millimétrique et la<br />

recherche <strong>de</strong> galaxies primordiales, mais aussi sur la cartographie <strong>de</strong>s galaxies proches et du milieu<br />

interstellaire, et mise au foyer du télescope <strong>de</strong> 30 m <strong>de</strong> l’IRAM après <strong>de</strong>s tests sur <strong>de</strong>s petits télescopes<br />

comme POM2, pourrait s’avérer être un outil précieux d’accompagnement sol <strong>de</strong>s projets spatiaux: PLANCK,<br />

HERSCHEL, SIRTF, XMM-Newton et ISO. Une réflexion est également entamée sur la conception <strong>de</strong> nouveaux<br />

détecteurs pouvant mesurer simultanément plusieurs fréquences, optimisant ainsi l’efficacité <strong>de</strong> mesure<br />

lorsque le temps <strong>de</strong> télescope (qu’il soit sol ou ballon) est compté. L'ensemble « SHERPAS » et Cosmologie<br />

du LAOG, en partenariat avec le CRTBT et l’ISN, doit renforcer le pôle grenoblois du groupement <strong>de</strong><br />

recherche en astroparticules "Cosm’Alpes" ( 14 ). Les besoins en postes au LAOG pour les quatre prochaines<br />

années se situent au niveau d’un chercheur (CNRS, MdC ou CNAP) et d’un ingénieur informatique pour<br />

l’acquisition et le traitement <strong>de</strong> données (<strong>de</strong> type caméra multi-pixels millimétrique).<br />

14 http: //isnpx0162.in2p3.fr/cosmalpes/<br />

116


Chapitre B<br />

Thèmes: Bilan et prospective<br />

10 Histoire <strong>de</strong> l’astronomie ancienne<br />

Permanent: C. Nozières<br />

10.1 Bilan<br />

10.1.1 Vulgarisation<br />

10.1.2 Recherche<br />

Une activité <strong>de</strong> vulgarisation notable relève <strong>de</strong> cette thématique. Elle s’est orienté suivant plusieurs<br />

directions:<br />

• participation à un enseignement d'histoire <strong>de</strong>s sciences dans divers cursus universitaires à Grenoble et à<br />

Besançon. Ouverture en 2001 d'un cours sur l'histoire <strong>de</strong> l'astronomie à l'Université Grenoble I pour les<br />

étudiants <strong>de</strong> licence-maîtrise; ce cours est ouvert à <strong>de</strong>s auditeurs libres.<br />

• présentation, au tournant du millénaire, <strong>de</strong> conférences grand public dans la région Rhône -Alpes sur le<br />

thème <strong>de</strong> la mesure du temps.<br />

• participation aux actions <strong>de</strong> communication au sein du LAOG<br />

• rédaction d'une page "web" pour le site <strong>de</strong> l'Observatoire <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Grenoble sur<br />

l'astronomie babylonienne.<br />

Un travail <strong>de</strong> recherche portant sur la mesure du temps en Mésopotamie s’est développé pendant ce<br />

<strong>quadriennal</strong>: l'analyse <strong>de</strong>s textes anciens d'astronomie babylonienne concernant le mo<strong>de</strong> d'utilisation <strong>de</strong>s<br />

horloges à eau s'est poursuivie. Elle a donné lieu à un article (C. Michel-Nozières, 2000) publié dans une<br />

revue internationale d'histoire <strong>de</strong>s sciences et <strong>de</strong>s techniques. L'analyse <strong>de</strong>s expériences faites montre que les<br />

textes ne peuvent être interpréter littéralement; nous avons suggéré un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> calibrage <strong>de</strong>s horloges; il<br />

pourrait se révéler dans les mesures <strong>de</strong>s phases <strong>de</strong>s éclipses <strong>de</strong> lune. Une analyse <strong>de</strong>s données d'éclipses<br />

babyloniennes a commencé; elle est toutefois en attente <strong>de</strong> données plus complètes.<br />

10.2 Perspectives<br />

A la suite <strong>de</strong> la rédaction <strong>de</strong> l'article cité ci <strong>de</strong>ssus, <strong>de</strong>s liens ont été établis avec le referee <strong>de</strong> l’article cité,<br />

assyriologue et statisticien à Berlin. C. Nozières travaille actuellement sur <strong>de</strong>s données partielles; elle attend<br />

la publication du prochain article <strong>de</strong> celui-ci, début <strong>2002</strong>, pour être en possession <strong>de</strong> ses résultats et tenter <strong>de</strong><br />

vérifier ses propres hypothèses. Mais l’accès à ce texte ne sera pas suffisant: les données y seront en effet réinterprétées<br />

; or les données brutes sont nécessaires. Afin d'accé<strong>de</strong>r directement aux textes transcrits du<br />

cunéiforme, C. Nozières a entrepris l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cette langue à l'Université <strong>de</strong> Lyon.<br />

117


C - Opérations: bilan et prospective<br />

Images obtenues à 1.257 microns avec le système d'optique adaptative NAOS et sa caméra CONICA, à l'échelle <strong>de</strong><br />

0.01325 arcs/pixel, sur le télescope UT 4 (YEPUN) du VLT <strong>de</strong> l'ESO (Novembre 2001): à gauche, l'image d'une<br />

étoile <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> fonction d'appareil; au centre, l'image brute d'un système double, GJ 263, dont les <strong>de</strong>ux<br />

composantes sont séparées <strong>de</strong> 0.030 arcs; à droite, son image déconvoluée <strong>de</strong> la fonction d'appareil du même<br />

système (repris <strong>de</strong> ESO Press Release 25/01; cf. C-1).<br />

Vue du système d'optique adaptative NAOS en cours <strong>de</strong> montage au foyer Nastie sur le télescope YEPUN (UT 4)<br />

du VLT <strong>de</strong> l'ESO (Novembre 2001; photo ESO).


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

1 Optique adaptative<br />

1.1 Personnes impliquées<br />

NAOS<br />

• Permanents :<br />

o Anne Marie Lagrange: responsable scientifique, traitements <strong>de</strong> données<br />

o Jean Luc Beuzit: analyse scientifique, traitements <strong>de</strong> données<br />

o Thierry Forveille: analyse scientifique<br />

o François Ménard: analyse scientifique<br />

o David Mouillet: analyse scientifique, traitements <strong>de</strong> données, contrôle global<br />

o Julien Charton: contrôle instrumental<br />

o Philippe Feautrier: responsable <strong>de</strong> la caméra <strong>de</strong> l’analyseur visible<br />

o Pierre Kern: responsable sous systèmes, intégration statique à Grenoble<br />

o Yves Magnard: conception détaillée, <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong> détails<br />

o Pascal Puget: responsable local NAOS, responsable <strong>de</strong>s interfaces<br />

o Patrick Rebous: conception optique générale et détaillée, intégrations<br />

o Eric Stadler: conception mécanique et étu<strong>de</strong>s aux éléments finis<br />

Participation du groupe technique: d’une partie pour la réalisation pratique <strong>de</strong>s instruments, <strong>de</strong> l’ensemble<br />

pour la réalisation, les tests et le montage.<br />

• Thésitifs :<br />

o Gaël Chauvin: analyse scientifique, analyse et caractérisation <strong>de</strong>s performances scientifiques,<br />

traitement <strong>de</strong> données<br />

o Stephan Har<strong>de</strong>r: reconstruction <strong>de</strong> PSF via données du senseur <strong>de</strong> front d’on<strong>de</strong><br />

Développement <strong>de</strong> Micro miroirs Déformables<br />

• Permanents :<br />

o Jean Luc Beuzit: suivi <strong>de</strong> projet, définition instrumentale<br />

o Julien Charton: conception du système <strong>de</strong> contrôle, concept <strong>de</strong> miroirs<br />

o Pierre Kern: suivi <strong>de</strong> projet, définition instrumentale<br />

o Eric Stadler: conception et simulations mécaniques<br />

• Thésitifs ou objecteur:<br />

o Stéphane Gluck: réalisations technologiques au LETI<br />

o Wilfrid Schwartz: thèse au LETI sur <strong>de</strong>s miroirs à actionnement électrostatique<br />

AVES-IMCO: voie parallèle NAOS pour <strong>de</strong>s observations aux longueurs d’on<strong>de</strong> visibles.<br />

• Permanents :<br />

o Jean Luc Beuzit: Co-PI <strong>de</strong> l'instrument, analyse scientifique, responsable dans le projet <strong>de</strong>s<br />

interfaces avec NAOS et CONICA<br />

o Anne Marie Lagrange: Co-responsable scientifique, analyse scientifique<br />

o David Mouillet: analyse scientifique, simulation <strong>de</strong>s performances attendues<br />

o Julien Charton: interfaces électroniques AVES-IMCO / NAOS +CONICA<br />

o Eric Stadler: interfaces mécaniques AVES-IMCO / NAOS +CONICA<br />

• Thésitifs:<br />

o Gaël Chauvin: Simulation <strong>de</strong>s performances attendues, tests<br />

Coronographie et imagerie haute dynamique, système à très grand nombre d’actionneurs<br />

• Permanents :<br />

o David Mouillet: analyse scientifique, prospective VLT, coronographe ADONIS, tests <strong>de</strong> l’instrument<br />

CIA réalisé par l’équipe <strong>de</strong> Jean Gay<br />

o Jean Luc Beuzit: analyse scientifique, coronographe ADONIS, tests <strong>de</strong> l’instrument CIA<br />

o Anne Marie Lagrange: analyse scientifique, coronographe ADONIS<br />

120


Chapitre C<br />

Opérations: Bilan et prospective<br />

Polarimétrie<br />

o François Ménard: proposition <strong>de</strong> l’instrument PUE'O NUI au CFHT<br />

o Fabien Malbet: proposition <strong>de</strong> concept pour un instrument spatial.<br />

o Julien Charton: conception <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> pour grand nombre d’actionneurs<br />

o Pierre Kern: suivi <strong>de</strong> développements <strong>de</strong> miroirs déformables associés à ce besoin<br />

o Eric Stadler: conception <strong>de</strong> miroirs déformables à grand nombre d’actionneurs<br />

• Thésitifs:<br />

o Gaël Chauvin: Simulation <strong>de</strong>s performances<br />

• Permanent: François Ménard<br />

• Thésitifs: Gaspard Duchêne<br />

Spectroscopie associée à l’optique adaptative (GRAF, GRIF)<br />

• Permanents :<br />

o Etienne Le Coarer: concept GRAF et GRIF, contrôle, intégration et tests, opération au télescope<br />

(CFHT et 3,6m ESO), prospective<br />

o Almas Chalabaev: GRAF et GRIF, suivi <strong>de</strong> projet & analyse scientifique<br />

« Fédération française Optique Adaptative »<br />

o Pascal Puget: coordinateur, développements technologiques<br />

o Jean Luc Beuzit: développements technologiques, nouveaux concepts<br />

o Pierre Kern: développements technologiques, nouveaux concepts<br />

o Anne Marie Lagrange: chargée <strong>de</strong> mission INSU en charge du suivi.<br />

1.2 Faits saillants<br />

L'intérêt <strong>de</strong> l'imagerie à la limite <strong>de</strong> diffraction <strong>de</strong>s télescopes est évi<strong>de</strong>nt dans tous les domaines <strong>de</strong><br />

l'astrophysique, <strong>de</strong> la planétologie à l'extragalactique et à la cosmologie. Les observations au sol avec<br />

l'optique adaptative ou dans l'espace avec le HST en ont donné <strong>de</strong>s exemples marquants au cours <strong>de</strong> ces dix<br />

<strong>de</strong>rnières années. Dans le domaine <strong>de</strong> l’optique adaptative, les astronomes français ont acquis une avance<br />

significative puisqu’une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s résultats a été obtenue par <strong>de</strong>s équipes françaises au moyen <strong>de</strong>s<br />

instruments qu'ils ont développés. Le LAOG est particulièrement présent dans ces développements tant pour<br />

l’exploitation scientifique que pour le développement instrumental. Pour le programme NAOS, le LAOG<br />

dirige le groupe scientifique. La conception, la réalisation et l’intégration <strong>de</strong> l’instrument lui-même a<br />

constitué l’une <strong>de</strong>s activités majeures au laboratoire ces 5 <strong>de</strong>rnières années.<br />

Pour soutenir les objectifs scientifiques du laboratoire l’effort instrumental entamé sera poursuivi en<br />

particulier pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s environnements circumstellaires faibles (disques, compagnons) qui nécessite la<br />

maîtrise <strong>de</strong> techniques d’imagerie à haute dynamique. Ceci nous amènera dès les prochains mois à<br />

considérer <strong>de</strong>s programmes d’optique adaptative visant d’excellents niveaux <strong>de</strong> correction et par conséquent<br />

aussi à poursuivre nos efforts pour le développement <strong>de</strong> miroirs déformables permettant <strong>de</strong> contrôler un très<br />

grand nombre <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> correction. Ces développements visent dans le court terme <strong>de</strong>s moyens<br />

d’observation au sol et à plus long terme une instrumentation spatiale.<br />

1.3 Bilan d’activité<br />

1.3.1 NAOS<br />

Le système d'optique adaptative NAOS permettra début <strong>2002</strong> d'obtenir une excellente qualité d'image sur l'un<br />

<strong>de</strong>s télescopes <strong>de</strong> 8 mètres (YEPUN ou UT4) du VLT, ce qui se traduira non seulement par une excellente<br />

qualité d’image (rapports <strong>de</strong> Strehl atteignant environ 70-80%) dans le domaine proche infrarouge (jusqu’à<br />

la ban<strong>de</strong> J <strong>de</strong> l’atmosphère), mais également par une très bonne résolution spatiale dans le domaine visible.<br />

NAOS est<br />

121


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Installation provisoire, en attente du simulateur <strong>de</strong> foyer Nasmyth du VLT, <strong>de</strong> la bonnette du système d'optique<br />

adaptative NAOS, munie <strong>de</strong>s supports <strong>de</strong>s sous-systèmes opto-mécaniques, dans le hall d'intégration du LAOG<br />

(Avril 2000) en vue <strong>de</strong> l'intégration <strong>de</strong>s sous-systèmes.<br />

Le système d'optique adaptative NAOS installé au foyer Nasmyth du télescope UT4 du VLT/ESO en attente du<br />

montage <strong>de</strong> l'interface avec la caméra CONICA (Novembre 2001; photo ESO).<br />

122


Chapitre C<br />

Opérations: Bilan et prospective<br />

Le système d'optique adaptative NAOS installé au foyer Nasmyth du télescope UT4 du VLT/ESO. L'interface<br />

<strong>de</strong>stinée à recevoir la caméra CONICA est installée ainsi que le système mobile du faisceau <strong>de</strong> câbles (Novembre<br />

2001; photo ESO).<br />

Le système d'optique adaptative NAOS et sa caméra CONICA (en rouge) en installés au foyer Nasmyth du<br />

télescope UT4 du VLT/ESO. La plateforme Nasmyth porte la partie non mobile <strong>de</strong> l'électronique (Novembre<br />

2001; photo ESO).<br />

actuellement associé à un spectro-imageur-coronographe, CONICA, fonctionnant dans le domaine infrarouge<br />

proche, <strong>de</strong> 1 à 5 microns. Les simulations conduites durant la phase <strong>de</strong> conception <strong>de</strong> NAOS, confirmées par<br />

les tests en laboratoire, montrent que les capacités du système vont permettre d'ouvrir également le domaine<br />

optique à la haute résolution angulaire: un rapport <strong>de</strong> Strehl <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 20% à 0,9 micron sont<br />

envisageables jusqu'à la ban<strong>de</strong> V, avec, dans les cas <strong>de</strong>s meilleurs "seeing". Une revue <strong>de</strong>s performances<br />

123


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

attendues <strong>de</strong> NAOS et <strong>de</strong>s implications dans les différents domaines astrophysiques, est donnée dans<br />

Lagrange et al. 1998 et 1999; Lagrange et Mouillet, 1999.<br />

NAOS a été réalisé par un consortium français (ONERA, Observatoire <strong>de</strong> Paris, LAOG). Cet instrument a<br />

mobilisé une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s moyens techniques du LAOG pendant pratiquement 4 ans, pour sa<br />

conception, sa réalisation et son intégration. Le laboratoire a également exercé la responsabilité du groupe<br />

scientifique du programme. Nous avions en charge l’essentiel <strong>de</strong> la mécanique, l’ensemble <strong>de</strong> l’optique, la<br />

gestion <strong>de</strong>s interfaces ainsi que certains sous systèmes comme l’analyseur <strong>de</strong> surface d’on<strong>de</strong> visible, le<br />

système <strong>de</strong> contrôle instrumental. Les intégrations, tests et qualification <strong>de</strong> l’instrument en mo<strong>de</strong> statique ont<br />

été réalisés au laboratoire qui a développé pour cette occasion <strong>de</strong>s moyens spécifiques.<br />

La définition <strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong> préparation <strong>de</strong>s observations et d'opération <strong>de</strong> l’instrument a <strong>de</strong>mandé un<br />

travail spécifique important s’appuyant sur une bonne connaissance <strong>de</strong>s besoins utilisateurs et <strong>de</strong><br />

l’instrument. Ceci est essentiellement dû au fait que NAOS est un système d’optique adaptative avec un<br />

nombre important <strong>de</strong> configurations d’une part et d’autre part qu’il doit être ouvert à une très large<br />

communauté et opéré dans le cadre très standardisé <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s instruments VLT.<br />

1.3.2 Coronographie et imagerie haute dynamique<br />

1.3.3 Polarimètre<br />

1.3.4 GRAF et GRIF<br />

Ces <strong>de</strong>rnières années ont vu la finalisation <strong>de</strong>s tests et caractérisations du coronographe réalisé pour l'optique<br />

adaptative <strong>de</strong> l ESO ADONIS. Cet instrument est rentré dans une phase d’observations ouvertes à l’ensemble<br />

<strong>de</strong> la communauté permettant d'obtenir <strong>de</strong>s résultats publiés par <strong>de</strong>s équipes variées, sur la détection <strong>de</strong><br />

compagnons <strong>de</strong> faibles masse et <strong>de</strong> disques circumstellaires. Cette expérience a également guidé le<br />

dimensionnement <strong>de</strong> masques coronographiques <strong>de</strong>rrière d'autres systèmes d’optique adaptative (PUE'O dans<br />

l’instrument GRIF, et NAOS, dans la caméra CONICA). Le LAOG a été impliqué dans l'utilisation <strong>de</strong> nouveaux<br />

concepts coronographiques proposés récemment par une équipe niçoise (Baudoz et al), cherchant à éliminer<br />

sur l’ensemble du champ l'énergie cohérente provenant <strong>de</strong> la direction définie par l’axe optique. Nous avons<br />

participé à <strong>de</strong>s observations au CFHT pour tester ce mo<strong>de</strong>. Nous déduisons, en accord avec <strong>de</strong>s prédictions<br />

théoriques, l’intérêt <strong>de</strong> ce type d’instruments sous la condition que le système d’optique adaptative donne<br />

une très bonne correction d’une part, et que <strong>de</strong>s procédures observationnelles efficaces adaptées soient<br />

disponibles d’autre part.<br />

Des réflexions ont déjà commencé au LAOG sur l’intérêt et la faisabilité <strong>de</strong> système d’optique adaptative<br />

plus performants visant <strong>de</strong>s applications aux longueurs d’on<strong>de</strong> visibles et l’imagerie avec une dynamique<br />

encore plus élevée. Le but astrophysique est la détection d’environnements (disques compagnons) et d’objets<br />

encore plus faibles (i.e. exo-planètes).<br />

Des chercheurs du LAOG ont travaille ont travaillé à la modélisation d'images polarimétriques obtenues (par<br />

D. Potter, IfA) avec HOKUPA'A sur Gemini Nord <strong>de</strong> disques d'accrétion entourant quelques étoiles T-Tauri.<br />

Les résultats sont en cours d'analyse, mais semblent déjà indiquer la possibilité d'augmenter le contraste <strong>de</strong>s<br />

images, donc <strong>de</strong> repousser les limites <strong>de</strong> détection, par l'utilisation <strong>de</strong> polariseurs adéquats.<br />

Le LAOG a construit le premier instrument <strong>de</strong> spectro-imagerie pour l'optique adaptative (obtention<br />

simultanée d'une collection d’images <strong>de</strong> différentes longueurs d'on<strong>de</strong>) qui a obtenu 30 nuits d'observation sur<br />

le télescope <strong>de</strong> 3m60. Une autre version <strong>de</strong> cet instrument est installée sur l'optique adaptative du télescope<br />

CFHT et en cours <strong>de</strong> tests avant d’être ouvert à la communauté.<br />

L'expertise conjointe dans l'OA et l'instrumentation spectroscopique présente au LAOG a pu permettre<br />

l'innovation <strong>de</strong> ces mo<strong>de</strong>s d'observation. Nous envisageons maintenant <strong>de</strong> proposer un instrument spectroimageur<br />

très ambitieux qui sera présenté à l'appel d'offre <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération du VLT.<br />

1.3.5 R&T pour MMD (microMiroirs Déformables)<br />

Depuis 1996 le LAOG est impliqué dans plusieurs actions <strong>de</strong> R&T liées à l'utilisation <strong>de</strong> la micro-optique<br />

(MOEMS: Micro Opto-Electro-Mechanical Systems) pour l'astronomie. Ces actions s'appuient sur un<br />

124


Chapitre C<br />

Opérations: Bilan et prospective<br />

contexte particulièrement favorable dans la région grenobloise. L'instrumentation pour l'astronomie impose<br />

l'association <strong>de</strong> nombreuses fonctions qui conduisent à <strong>de</strong>s systèmes complexes et généralement<br />

encombrants. Cet encombrement est souvent incompatible avec les contraintes <strong>de</strong>s expériences à réaliser:<br />

place disponible au foyer <strong>de</strong>s télescopes, charges utiles induites que ce soit pour <strong>de</strong>s instruments au sol ou<br />

<strong>de</strong>s instruments embarqués sur satellites, besoin <strong>de</strong> refroidir l'ensemble d'un instrument à l'intérieur d'un<br />

cryostat.<br />

Modélisation aux éléments finis d'un actionneur électromécanique simple <strong>de</strong> micro-mirroir déformable faite avec<br />

le logiciel <strong>de</strong> CAO I-DEAS qui permet notamment <strong>de</strong> simuler le comportement mécanique dans le domaine <strong>de</strong> la<br />

statique linéaire (LAOG).<br />

Etu<strong>de</strong> avec le logiciel I-DEAS du couplage entre l'action <strong>de</strong> plusieurs actionneurs électrostatiques agissant sur<br />

une membrane souple, caractérisés par le logiciel Coventorware qui permet notamment <strong>de</strong> simuler les couplages<br />

électro-mécaniques non-linéaires en jeu dans les dispositifs MEMS. (LAOG).<br />

L'application <strong>de</strong>s MOEMS pour l'instrumentation à moyen et long termes ouvre <strong>de</strong>s perspectives<br />

radicalement nouvelles. Outre la possibilité d'atteindre <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> miniaturisation exceptionnels, elle<br />

permet l'utilisation <strong>de</strong> nouvelles fonctionnalités intégrables évoluées dans <strong>de</strong>s concepts originaux, conduisant<br />

à <strong>de</strong>s modules compacts: micro actionneurs, micro-composants optiques, matrice <strong>de</strong> fonctions passives ou<br />

actives, intégration <strong>de</strong>s capteurs dans le système.<br />

Ce type <strong>de</strong> technologie doit permettre <strong>de</strong>s concepts nouveaux pour <strong>de</strong>s associations d’instruments complexes<br />

(optique adaptative / spectrographe / caméra sur télescope géant) visant à atteindre <strong>de</strong>s volumes très réduits,<br />

capable <strong>de</strong> faciliter le cas échéant une implantation dans un cryostat pour <strong>de</strong>s instruments fonctionnant dans<br />

l'infrarouge. De tels concepts sont déjà appliqués en interférométrie. Un gain significatif est envisagé en<br />

125


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

termes <strong>de</strong> performances, d'encombrement et <strong>de</strong> coût pour <strong>de</strong>s moyens d'observation au sol et plus encore<br />

pour les moyens spatiaux.<br />

Notre premier développement, essentiel pour atteindre nos objectifs instrumentaux à court et moyen termes,<br />

concerne la réalisation <strong>de</strong> micro-miroirs déformables (MMD).<br />

Une première action a déjà donné lieu à une thèse (Claire Divoux 1998) au LEG/ENSIEG, pour la réalisation<br />

d'une maquette fonctionnelle d'un dispositif électromagnétique (collaboration entre le LPMO à Besançon,<br />

l'IEMN à Lille, le LEG à Grenoble). Cette action se poursuit dans le cadre d’une ACI blanche du MENRT<br />

accordée en 1999.<br />

Une secon<strong>de</strong> action a démarré à l’automne 2000 par une thèse CIFRE (Wilfrid Schwartz) financée par<br />

CILAS pour un développement au département CEMO du LETI à Grenoble d'une maquette <strong>de</strong> miroir<br />

déformable utilisant <strong>de</strong>s actionneurs électrostatiques. Dans ces programmes, le LAOG intervient pour la<br />

définition du cahier <strong>de</strong>s charges, le suivi scientifique, la conception et la modélisation et enfin pour les<br />

phases <strong>de</strong> qualification et <strong>de</strong> contrôle. Les tâches <strong>de</strong> réalisation technologique se font au moyen <strong>de</strong>s<br />

équipements <strong>de</strong>s laboratoires partenaires. Le LAOG fournit une main d'œuvre <strong>de</strong> soutien pour ces phases<br />

technologiques, en particulier au LETI, par la participation effective <strong>de</strong> permanents du laboratoire pour la<br />

conception (mécanique et système <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>) la modélisation et la réalisation.<br />

1.3.6 Traitement <strong>de</strong> données OA<br />

Au vu <strong>de</strong> l’implication du LAOG sur NAOS, il est apparu important d'introduire à Grenoble une compétence<br />

pour résoudre les problèmes <strong>de</strong> calibrage en optique adaptative. L’objectif <strong>de</strong> la thèse <strong>de</strong> Stephan Har<strong>de</strong>r<br />

était <strong>de</strong> traiter les questions liées à la reconstruction <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> transfert en Optique Adaptative à partir<br />

<strong>de</strong>s mesures du senseur <strong>de</strong> front d'on<strong>de</strong>. Nous avons adapté et appliqué le formalisme déjà étudié par Jean<br />

Pierre Vérane pour PUE'O au CFHT, basé sur un senseur <strong>de</strong> type courbure, au système ADONIS, basé sur un<br />

senseur <strong>de</strong> type Shack-Hartmann. Ce type <strong>de</strong> reconstruction a pour but, <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong>s estimations <strong>de</strong><br />

Fonction d’étalement <strong>de</strong> Point (FEP) et par suite une déconvolution pour améliorer la qualité <strong>de</strong> l'image, par<br />

exemple pour la détection <strong>de</strong> structures diffuses, même en l'absence d'objets ponctuels <strong>de</strong> référence dans le<br />

champ. Les résultats obtenus montrent que les fonctions <strong>de</strong> transfert calculées et expérimentales fournissent<br />

<strong>de</strong>s images déconvoluées <strong>de</strong> qualité similaire.<br />

Le co<strong>de</strong> documenté et testé sur <strong>de</strong>s données a été fourni à l ESOet testé avec succès sur <strong>de</strong>s données simulées<br />

<strong>de</strong> NAOS (travail <strong>de</strong> Stephan Har<strong>de</strong>r à la suite <strong>de</strong> sa thèse).<br />

1.4 Prospective<br />

1.4.1 OA gran<strong>de</strong> dynamique<br />

En plus d'améliorer la résolution <strong>de</strong>s images, l'OA réduit considérablement l’énergie (ainsi que sa variabilité)<br />

dans l'environnement proche d'une source brillante. La coronographie peut <strong>de</strong>venir d'autant plus performante<br />

que l'énergie d'un tel objet brillant est ainsi confinée et stabilisée pour observer <strong>de</strong>s objets très faibles à une<br />

distance limitée par la diffraction du télescope. Nous avons souligné tout l'intérêt d'une optique adaptative<br />

aux performances optimales, dans le cas favorable qui nous intéresse ici d'un champ faible autour d'un objet<br />

brillant. Plusieurs équipes sont concernées par un tel instrument.<br />

L’amélioration <strong>de</strong>s performances visée passe par une correction d’un plus grand nombre <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>s par<br />

rapport aux instruments existants, éventuellement au détriment <strong>de</strong> la magnitu<strong>de</strong> limite du système.<br />

L’augmentation induite du nombre d’actionneurs pour le miroir déformable nécessite <strong>de</strong>s choix<br />

technologiques parfois nouveaux pour conserver un encombrement compatible avec l’environnement<br />

instrumental. Certains instruments envisagés peuvent comporter jusqu’à 1000 actionneurs. Les microtechnologies<br />

fournissent dans ce cas une solution intéressante pour atteindre les performances requises. Une<br />

ban<strong>de</strong> passante accrue est également requise dans ce type d’instrument.<br />

De tels développements concernent dans le court terme l’équipement du VLT et du CFHT avec une optique<br />

adaptative <strong>de</strong> performance accrue :<br />

126


Chapitre C<br />

Opérations: Bilan et prospective<br />

• François Ménard et Olivier Lai (CFHT) ont soumis a l'assemblée annuelle <strong>de</strong>s utilisateurs et au Science<br />

Advisory committee (SAC) du TCFH une proposition d'amélioration du système d'optique adaptative<br />

PUE'O. Le plan propose le passage à un système <strong>de</strong> courbure à 104 éléments permettant d'obtenir <strong>de</strong>s<br />

rapports <strong>de</strong> Strehl très élevés (> 95%) dans l'infrarouge (H et K) et d'atteindre la limite <strong>de</strong> diffraction<br />

dans le visible, au moins jusqu'à H-alpha. Des simulations numériques <strong>de</strong>s performances ainsi qu'une<br />

<strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s créneaux scientifiques qui <strong>de</strong>viendraient accessibles sont disponibles dans le document<br />

présente au SAC. L'intérêt d'une telle plate-forme technologique pour la préparation <strong>de</strong>s instruments qui<br />

équiperont les futurs tres grands télescopes est aussi discuté.<br />

• Cette logique s’inscrit bien dans le cadre <strong>de</strong> l’appel à idées émis par l’ESO en novembre 2001pour<br />

l’instrumentation <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> génération du VLT. L’instrument envisagé dans le document ESO<br />

correspond à celui proposé par David Mouillet lors du workshop ESO préparatoire <strong>de</strong> juin 2001.<br />

Dans le long terme, <strong>de</strong>s applications spatiales sont considérées comme une extension <strong>de</strong> ce domaine<br />

d’investigation.<br />

1.4.2 AVES – IMCO<br />

L'intérêt d'accé<strong>de</strong>r au domaine visible <strong>de</strong>rrière un système d'optique adaptative est multiple:<br />

• Améliorer la résolution spatiale <strong>de</strong>s images. Dans le cas <strong>de</strong> NAOS, la limite <strong>de</strong> résolution sera <strong>de</strong> 60<br />

milliarcsec en ban<strong>de</strong> K (2,2 microns) et <strong>de</strong> 20 milliarcsec en ban<strong>de</strong> I (0,83 micron).<br />

• Tirer le meilleur profit <strong>de</strong>s performances <strong>de</strong>s détecteurs visibles, aujourd'hui encore supérieures à celles<br />

<strong>de</strong>s détecteurs infrarouges (bruit <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 80 électrons pour CONICA, comparé à un bruit<br />

souvent inférieur à 5 électrons pour les détecteurs visibles), permettant <strong>de</strong> repousser la limite <strong>de</strong><br />

détection, particulièrement critique en coronographie ou en spectroscopie.<br />

• Etendre le domaine <strong>de</strong> longueur d'on<strong>de</strong> vers le visible et rendre possible <strong>de</strong>s comparaisons entre les<br />

images obtenues dans le visible et l’infrarouge.<br />

Ces constatations nous ont poussés à concevoir dans NAOS, outre le foyer pour CONICA (spectro-imageur IR),<br />

une sortie additionnelle permettant l’implantation d’une voie pouvant accueillir un instrument fonctionnant<br />

dans le domaine visible. Elles nous ont également incités à envisager un imageur-coronographe qui pourrait<br />

être installé sur cette voie parallèle. Un masque <strong>de</strong> Lyot et un coronographe permettraient en outre d'obtenir<br />

<strong>de</strong>s images haute dynamique. Il apparaît que la réalisation complète <strong>de</strong> cet instrument est difficile à<br />

envisager en interne, étant donné le plan <strong>de</strong> charge <strong>de</strong>s ingénieurs et techniciens du laboratoire pour les<br />

prochaines années. Parallèlement, un consortium italien développait l'idée <strong>de</strong> construire un spectrographe<br />

AVES <strong>de</strong> résolution ~ 17000, <strong>de</strong>stiné à l'observation <strong>de</strong> sources faibles (jusqu'à V = 22) qui serait couplé à<br />

NAOS.<br />

Etant données les contraintes (poids, moment, encombrement) sur l'instrument parallèle, et le fait que<br />

l'imageur-coronographe et le spectrographe auront besoin du même type <strong>de</strong> détecteur, les équipes italiennes<br />

et françaises ont décidé d'associer les <strong>de</strong>ux projets en un seul. Ceci nous permet maintenant d'envisager sur la<br />

voie parallèle <strong>de</strong> NAOS, un instrument multifonctions dont l'utilisation sera optimisée en fonction <strong>de</strong>s<br />

conditions <strong>de</strong> "seeing".<br />

En parallèle, l'ESO a publié un appel à propositions pour équiper la voie parallèle <strong>de</strong> NAOS d'un instrument<br />

<strong>de</strong> type visiteur. En réponse nous avons soumis à l'ESO une proposition technique complète pour AVES-<br />

IMCO, avec un premier programme scientifique. Ces documents ont été présentés au STC <strong>de</strong> l'ESO en<br />

octobre 2001 qui a nommé un groupe d'experts chargés d'étudier le dossier. Nous espérons donc une réponse<br />

<strong>de</strong> l'ESO dans les mois à venir.<br />

1.4.3 R&T Micro miroirs déformables<br />

Les MOEMS, domaine actuellement en pleine émergence peuvent répondre dans le moyen terme à beaucoup<br />

<strong>de</strong> nos besoins. L'environnement industriel et <strong>de</strong> la recherche à Grenoble est très favorable pour mener <strong>de</strong>s<br />

actions <strong>de</strong> fond sur le sujet.<br />

Des développements spécifiques à nos besoins nous permettront d’utiliser les micro-technologies pour la<br />

prochaine génération d’instruments dédiée au VLT, aux futurs ELT et aux applications spatiales. Un pôle <strong>de</strong><br />

recherche en interférométrie utilisant l'optique guidée sur substrats planaires existe déjà au laboratoire Ce<br />

127


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

pôle nous a permis <strong>de</strong> tisser <strong>de</strong>s liens étroits avec les partenaires grenoblois spécialistes <strong>de</strong>s microtechnologies<br />

dans le domaine <strong>de</strong> la recherche (LEMO/INPG, CEA/LETI/DMITEC, IRCOM) et dans le<br />

domaine industriel (GeeO, Teem Photonics, CSO).<br />

Dans ce sens, nous avons initié plusieurs actions en collaborations avec <strong>de</strong>s laboratoires spécialistes <strong>de</strong>s<br />

MOEMS ou nécessaires à leur mise en œuvre (LEG/INPG, LPMO, IEMN d'une part pour la réalisation <strong>de</strong><br />

miroirs déformables utilisant <strong>de</strong>s actionneurs magnétiques, et CEA/LETI/CEMO pour la réalisation <strong>de</strong><br />

miroirs déformables à actionneurs électrostatiques en lien avec CILAS comme industriel partenaire). Ces<br />

actions nous permettent <strong>de</strong> participer activement à la définition et à la réalisation <strong>de</strong> composants spécifiques<br />

à nos besoins. L’objectif est d’acquérir toutes les compétences nécessaires pour réaliser un système d'optique<br />

adaptative <strong>de</strong> nouvelle génération et bien entendu <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s composants directement utilisable pour<br />

l’instrumentation en astronomie.<br />

Nous visons dans ces développements plusieurs objectifs précis:<br />

• Pour certaines applications astrophysiques visées le pas <strong>de</strong>s actionneurs <strong>de</strong>s miroirs déformables<br />

actuellement disponibles sur le marché conduit, lorsque l’on souhaite un très haut niveau <strong>de</strong> correction, à<br />

<strong>de</strong>s dimensions <strong>de</strong> miroir importantes qui se répercutent sur l’ensemble <strong>de</strong> l’instrument, jusqu’à être<br />

rédhibitoire pour les applications spatiales. La disponibilité <strong>de</strong> MMDs permet <strong>de</strong> répondre à ces<br />

contraintes <strong>de</strong> compacité mais aussi <strong>de</strong> réduire significativement les coûts <strong>de</strong> fabrication.<br />

• Nous souhaitons disposer <strong>de</strong> miroirs <strong>de</strong> petite taille s’intégrant plus facilement dans une instrumentation<br />

globale, ou pour <strong>de</strong>s télescopes <strong>de</strong> petite taille (interférométrie, équipement <strong>de</strong>s télescopes <strong>de</strong> la classe 2-<br />

4m).<br />

• Enfin pour étendre le domaine d’application <strong>de</strong> l’optique adaptative il est nécessaire <strong>de</strong> réduire les coûts<br />

<strong>de</strong> ces dispositifs, ou <strong>de</strong> leur environnement induit (montage opto-mécanique et contrôle<br />

essentiellement).<br />

• Nous souhaitons enfin initier les développements requis pour l’optique adaptative <strong>de</strong>s télescopes <strong>de</strong> très<br />

gran<strong>de</strong> taille (30-100m).<br />

En conséquence, pour répondre globalement à nos besoins futurs, le LAOG en lien avec nos partenaires<br />

technologues investissons <strong>de</strong>puis quelques années dans le domaine <strong>de</strong>s micro-technologies et nous<br />

souhaitons renforcer nos équipes avec <strong>de</strong>s personnes possédant <strong>de</strong>s compétences interdisciplinaires qui<br />

n'existent pas encore dans les laboratoires d’astronomie.<br />

1.4.4 Structure Optique Adaptative<br />

Suite aux journées <strong>de</strong> la SF2A <strong>de</strong> juin 2001, a émergé le besoin <strong>de</strong> structurer la communauté Optique<br />

adaptative française (Systèmes pour les très grands télescopes, MMDs, MCAO, concepts instrumentaux,<br />

traitements d'images...) par une structure visible qui puisse disposer <strong>de</strong> moyens financiers et humains<br />

i<strong>de</strong>ntifiés et ciblés sur ces objectifs capable également <strong>de</strong> regrouper <strong>de</strong>s partenaires hors SDU.<br />

Le LAOG participe activement à cette réflexion. Un groupe <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> structure coordonnés par Pascal<br />

Puget a été mis en place.<br />

Si les objectifs prioritaires du point <strong>de</strong> vue du LAOG concernent nos développements R&T liés à<br />

l’instrumentation pour l’astronomie (futurs grands télescopes, OA pour interféromètres, OA intégrée aux<br />

instruments <strong>de</strong> future génération, …). D’autres disciplines sont également considérées (laser, ophtalmologie,<br />

...) non seulement comme justification <strong>de</strong>s développements à mener pour obtenir les supports indispensables<br />

en moyens financiers et humains, mais aussi pour les contributions que <strong>de</strong> nouveaux partenaires peuvent<br />

apporter dans nos développements.<br />

Cette fédération concerne actuellement <strong>de</strong>s laboratoires français travaillant sur l’optique adaptative mais<br />

aussi <strong>de</strong>s partenaires hors SDU qui représentent <strong>de</strong>s entités très différentes: laboratoires CNRS STIC ou<br />

SPM impliqués dans <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> R&T, organismes <strong>de</strong> recherche publics ONERA ou CEA, avec lesquels<br />

une collaboration importante existe déjà. Elle concerne aussi <strong>de</strong>s PME/PMI, soit pour certaines actions <strong>de</strong><br />

R&T, soit pour les développements futurs qu'il peut être intéressant (voir nécessaire) d'associer dans la phase<br />

actuelle. Les collaborations pourraient aussi s‘étendre à d’autres organismes: l’INRIA pour les aspects<br />

contrôle comman<strong>de</strong>, l’INSERM pour les applications à l’ophtalmologie et l’imagerie médicale d’une façon<br />

plus large.<br />

128


Chapitre C<br />

Opérations: Bilan et prospective<br />

1.4.5 Implications sur système OA pour NG-CFHT et ELT<br />

Les premières étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s futurs très grands télescopes montrent qu’ils ne seront correctement exploitables<br />

que moyennant un système d’optique adaptative performant dont la réalisation constitue l’un <strong>de</strong>s points durs<br />

technologiques <strong>de</strong> ces programmes. Cet aspect sera abordé au LAOG et au sein <strong>de</strong> la structure optique<br />

adaptative. Au LAOG nous travaillerons sur les composants à base <strong>de</strong> technologie MOEMS, mais également<br />

en collaboration avec l’observatoire <strong>de</strong> Marseille sur les développements système.<br />

129


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

2 Spectro-imagerie avec optique adaptative<br />

2.1 Personnes impliquées<br />

Le groupe instrumental <strong>de</strong> spectroscopie (« GIS») du LAOG comprend A. Chalabaev (CR), E. le Coarer<br />

(IR) et P. Rabou (IR). A titre temporaire, en 1998-2001, ont contribué à l'activité du groupe, D. Le Mignant<br />

(Thèse <strong>de</strong> Doctorat 1999, actuellement dans l’équipe <strong>de</strong>s télescopes KECK, USA) et L. Trouboul (étudiant en<br />

Thèse).<br />

Le « GIS» a <strong>de</strong>s liens forts avec d'autres composantes du LAOG (instrumentation, observations,<br />

modélisation).<br />

L'axe principal du groupe est la conception <strong>de</strong>s spectrographes intégraux <strong>de</strong> champs tenant compte <strong>de</strong>s<br />

spécificités <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> haute résolution angulaire, notamment celles <strong>de</strong> l'optique adaptative.<br />

2.2 Faits saillants<br />

En 1998-2001, nous avons conçu, mis en oeuvre et exploité un <strong>de</strong>s premiers spectro-imageurs <strong>de</strong> l'optique<br />

adaptative, GRAF, utilisé au télescope <strong>de</strong> 3,6 m <strong>de</strong> l'ESO avec ADONIS. Fort <strong>de</strong> cette expérience, nous avons<br />

contribué à la construction d'un autre spectro-imageur, GRIF, en collaboration avec les observatoires <strong>de</strong><br />

Paris-Meudon, et <strong>de</strong> Laval (Canada), et qui vient d'être mis en exploitation au télescope CFH à Hawaii.<br />

2.3 Bilan<br />

2.3.1 Spectro-imageur GRAF<br />

L'instrument GRAF a été conçu et réalisé au LAOG en 1995-97. C'est un <strong>de</strong>s premiers spectrographes<br />

construit pour combiner la spectroscopie avec l'imagerie haute résolution angulaire fournie par l'optique<br />

adaptative. De 1998 à 2001, il a été exploité avec succès au télescope <strong>de</strong> 3,6m <strong>de</strong> l'ESO au Chili sur une<br />

dizaine <strong>de</strong> programmes astrophysiques (étoiles binaires et environnement circumstellaire). La réduction <strong>de</strong>s<br />

riches données obtenues au télescope est complexe et est encore en gran<strong>de</strong> partie en cours. Toutefois, les<br />

premiers résultats ont fait l'objet <strong>de</strong> communications en colloques internationaux (Chalabaev et al. 1999,<br />

Trouboul et al. 1999).<br />

Une illustration en est donnée sur l’image ci-<strong>de</strong>ssous représentant une <strong>de</strong>s trames constituant le "cube" <strong>de</strong>s<br />

données obtenues à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> GRAF sur l'étoile éruptive Eta Car dans le domaine spectral 1668-1692 nm. Enhaut,<br />

le champ <strong>de</strong> l'observation et le spectre à longue fente du milieu du champ. En-bas, la trame à gauche<br />

est une observation rectifiée pour les effets du détecteur NICMOS (courant d'obscurité, variations <strong>de</strong><br />

sensibilité, interférences instrumentales). La trame contient 9 images <strong>de</strong> 0,9" x 9 " et une ban<strong>de</strong> spectrale <strong>de</strong><br />

1.6 nm (R spectrale 10000). Les longueurs d'on<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s images sont distantes <strong>de</strong> 17 nm environ. En les<br />

faisant varier, on recouvre la totalité du domaine spectral correctement échantillonné, l'observation entière<br />

étant un cube <strong>de</strong> 48 trames. Au milieu et à droite: La même trame traitée par l'algorithme <strong>de</strong> déconvolution<br />

<strong>de</strong> Lucy-Richardson, donnée, au milieu, en échelle linéaire d'intensité, et à droite, en échelle logarithmique.<br />

L'image <strong>de</strong> l'étoile dans le fond continu, (n°2 1670.4 nm) a été utilisée comme fonction d'étalement <strong>de</strong> point<br />

(auto-calibrage). On voit les objets B,C et D à droite <strong>de</strong> l'étoile, et la source IR à gauche. La résolution<br />

spatiale est <strong>de</strong> 0,1".<br />

2.3.2 Spectro-imageur GRIF<br />

Mis à part les aspects purement astrophysiques, les conclusions du projet GRAF en tant qu'une <strong>de</strong>s premières<br />

expériences <strong>de</strong> combinaison <strong>de</strong> la spectroscopie avec l'optique adaptative ont servi pour l’optimisation du<br />

130


Chapitre C<br />

Opérations: Bilan et prospective<br />

spectro-imageur compact et refroidi GRIF, installé au télescope CFH (voir Clenet et al 2001). Le « GIS » y a<br />

activement participé tant dans la conception que dans la fabrication, l'intégration et les tests au télescope.<br />

1670<br />

1675<br />

-[FeII] 1676.9 nm<br />

0.86”<br />

0.2” = 500 a.u.<br />

E<br />

“Weigelt” knots<br />

Eta Car<br />

N<br />

Wavelength (nm)<br />

1680<br />

- FeII 1678.3 nm<br />

- Br11 1680.6 nm<br />

SW “dusty” knot<br />

1685<br />

- FeII 1687.3 nm<br />

1690<br />

-1.0<br />

0.0<br />

Position (arcsec)<br />

1.0<br />

#1<br />

1667.6 nm<br />

δλ = 0.16 nm<br />

0.86”<br />

#2<br />

1670.4<br />

#3<br />

1673.1<br />

#6<br />

1676.0<br />

#5<br />

1678.8<br />

#6<br />

1681.6<br />

#7<br />

1684.4<br />

#8<br />

1687.3<br />

#9<br />

1690.1<br />

-1.0<br />

0.0<br />

arcsec<br />

1.0<br />

-1.0<br />

0.0<br />

arcsec<br />

1.0<br />

-1.0<br />

0.0<br />

arcsec<br />

1.0<br />

Données GRAF obtenues sur Eta Car (cf. texte) avec le 3.60m <strong>de</strong> l’ESO.<br />

131


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

2.4 Prospective<br />

LAOG<br />

2.4.1 Spectro-imageur GRAF<br />

La réduction <strong>de</strong>s données GRAF, leur exploitation astrophysique et la publication se poursuivront en <strong>2002</strong>-<br />

2003. Des résultats importants ont été obtenus sur l'étoile éruptive Eta Car (Chalabaev et al), les régions HII<br />

ultra-compactes (Steklum et al), les binaires contenant Ae/Be <strong>de</strong> Herbig (Bouvier et al), T Tau (Monin et al),<br />

naines M (Perrier et al).<br />

2.4.2 Spectro-imageur GRIF<br />

A la différence <strong>de</strong> GRAF, l'élément dispersif <strong>de</strong> GRIF, un grism, est installé dans un cryostat et refroidi, <strong>de</strong> ce<br />

fait ce spectro-imageur est beaucoup plus sensible en flux que GRAF, mais avec une résolution spectrale<br />

moins élevée. Il sera exploité par divers groupes pour étudier les objets faibles, les galaxies, les étoiles<br />

naines. Nous apporterons un soutien technique pour certaines observations et la réduction <strong>de</strong>s données.<br />

2.4.3 Voie spectrale <strong>de</strong> l'instrument "Planet Fin<strong>de</strong>r" du VLT<br />

Nous contribuons à la réponse française à l'appel d'offre pour l'instrument "Planet Fin<strong>de</strong>r" (VLT-PF) <strong>de</strong> la<br />

2ème génération <strong>de</strong>s instruments du VLT. Il s'agit d'un instrument ayant une optique adaptative <strong>de</strong> très haute<br />

performance (haut contraste, haute dynamique) capable <strong>de</strong> détecter et d'étudier les planètes autours d'étoiles<br />

proches. Le « GIS » prône l'ajout d'un spectrographe dans cet instrument. Nous pensons en effet que, d'une<br />

part, une fois la détection d'une planète faite à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'imagerie en ban<strong>de</strong> large, nous aurons beaucoup à<br />

gagner à obtenir son spectre et donc les informations sur la composition et les conditions physiques <strong>de</strong><br />

l'atmosphère planétaire. D'autre part, la spectroscopie dans les ban<strong>de</strong>s spectrales appropriées pourrait<br />

contribuer à la détection même <strong>de</strong> la planète. Le spectrographe doit répondre aux exigences <strong>de</strong> hautes<br />

performances <strong>de</strong> l'ensemble, en particulier, en termes <strong>de</strong> haute dynamique et <strong>de</strong> détectabilité, ce qui constitue<br />

un aspect instrumental original, car ces exigences sont rarement <strong>de</strong>mandées aux spectrographes. Un autre<br />

aspect original est l'observation simultanée en plusieurs ban<strong>de</strong>s larges, dont la conception pourrait aussi être<br />

à la charge du GIS.<br />

132


Chapitre C<br />

Opérations: Bilan et prospective<br />

3 Interférométrie optique<br />

3.1 Personnes impliquées<br />

• Permanents: Alain Chelli (AMBER), Anne Dutrey (MIDI), Gilles Duvert (AMBER), Thierry Forveille<br />

(AMBER), Didier Fraix-Burnet (AMBER), Laurence Gluck (AMBER), Pierre Kern (IONIC, DARWIN),<br />

Etienne Le Coarer (AMBER), Fabien Malbet (AMBER, IONIC, DARWIN), Jean-Louis Monin (AMBER),<br />

David Mouillet (AMBER), Karine Perraut (AMBER, IONIC), Christian Perrier (AMBER, DARWIN), Pascal<br />

Puget (AMBER, DARWIN).<br />

Le groupe technique est également associé en tout ou partie (AMBER, IONIC).<br />

• Thésitifs: Magny (IONIC), Pierre Haguenau (IONIC, DARWIN), Laurent (IONIC), Meg (AMBER), Tatillon<br />

(AMBER)<br />

• Post-docs: Berger, Ségransan<br />

3.2 Faits saillants<br />

L’interférométrie est l’activité instrumentale du LAOG qui a le plus évolué à la hausse <strong>de</strong>puis 1999. Cette<br />

activité transversale aux thématiques astrophysiques du laboratoire regroupe la participation à un grand<br />

projet européen, la construction <strong>de</strong> l’instrument AMBER du Very Large Telescope Interferometer, VLTI en<br />

abrégé, (gestion projet, direction scientifique, développements logiciels, intégration et tests), le<br />

développement <strong>de</strong> l’optique intégrée, une technologie totalement nouvelle appliquée à l’interférométrie ainsi<br />

que la participation <strong>de</strong>s membres du laboratoires aux différents efforts interférométriques dans le mon<strong>de</strong><br />

(intégration <strong>de</strong> REGAIN sur GI2T, mo<strong>de</strong> polarimétrique <strong>de</strong> GI2T, développements instrumentaux sur les<br />

interféromètres IOTA et PTI, prototypes et banc <strong>de</strong> qualification DARWIN).<br />

Les faits marquants du <strong>quadriennal</strong> 1999-<strong>2002</strong> sont:<br />

• Premières observations d’étoiles jeunes et <strong>de</strong> naines rouges avec les interféromètres infrarouges (cf.<br />

thématique étoiles jeunes et étoiles <strong>de</strong> faible masse).<br />

• Étu<strong>de</strong> et réalisation <strong>de</strong> l’instrument AMBER, l’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux instruments <strong>de</strong> première génération du VLTI.<br />

• Développement <strong>de</strong> la technologie optique intégrée pour l’interférométrie avec premiers composants,<br />

premières caractérisations et premiers tests sur le ciel validant l’approche.<br />

3.3 Bilan<br />

3.3.1 Observations interférométriques sur IOTA et PTI<br />

Nous ne détaillons pas dans cette rubrique les résultats obtenus avec les interféromètres infrarouges qui sont<br />

développés dans les thématiques astrophysiques étoiles jeunes (Malbet et al. 1998, Millan-Gabet et al. 1999)<br />

et étoiles <strong>de</strong> faible masse. Un grand effort a été effectué par le LAOG pour envoyer <strong>de</strong>s jeunes chercheurs et<br />

<strong>de</strong>s étudiants sur les interféromètres IOTA situé dans l’Arizona et PTI situé en Californie afin <strong>de</strong> non<br />

seulement <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong>s données, mais aussi pour les former aux techniques d’interférométrie longue<br />

base. Au total, nous avons cumulé près d’une vingtaine <strong>de</strong> semaines d’observations sur 4 ans financées pour<br />

partie par l’Action Spécifique Grands Télescopes <strong>de</strong> l’INSU et le Programme National Haute résolution<br />

angulaire et astrophysique (PNHRAA) et pour partie par le LAOG. Cela nous a permis d’acquérir une<br />

gran<strong>de</strong> expérience sur les stratégies d’observation et sur la partie réduction <strong>de</strong> données en plus <strong>de</strong>s résultats<br />

astrophysiques. Ainsi nous avons été bien préparés pour participer à l’instrument AMBER sur le VLTI, mais<br />

133


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

aussi pour cadrer les développements <strong>de</strong> R&T en optique intégrée ainsi que pour la genèse du Centre Jean-<br />

Marie Mariotti (JMMC).<br />

Ces travaux sont notamment présentés dans <strong>de</strong>ux thèses observationnelles: Berger (1998) et Ségransan<br />

(2001).<br />

Figure 1: Sous-système "Unité <strong>de</strong> calibrage" d'AMBER en fin <strong>de</strong> montage à l'Observatoire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Figure 2: Sous-système "Unité <strong>de</strong> filtrage spatial en ban<strong>de</strong> K" d'AMBER en fin <strong>de</strong> montage à la division technique<br />

<strong>de</strong> l'INSU. Les pièces optiques vont par groupe <strong>de</strong> 3, le nombre <strong>de</strong>s voies utilisables par AMBER.<br />

3.3.2 Développement instrumental: AMBER<br />

Le <strong>de</strong>uxième axe <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> nos activités en interférométrie pointe vers l’instrumentation VLTI. Le<br />

LAOG fait partie du consortium <strong>de</strong> l’instrument AMBER qui comprend aussi l’OCA (Nice), l’UNSA (Nice),<br />

l’observatoire d’Arcetri (Italie) et l’institut Max-Planck <strong>de</strong> Bonn (Allemagne). Nous avons signé un contrat<br />

avec l’ESO pour fournir une instrumentation pour le proche-infrarouge. En 1998, le projet avait déjà fait<br />

l’objet d’étu<strong>de</strong>s préliminaires qui ont résulté en une Conceptual Design Revue (Janvier 1999), une<br />

Preliminary Design Revue (février 2000) et une Final Design Revue (avril 2001), toutes ces revues passées<br />

avec succès. Nous sommes maintenant en phase <strong>de</strong> réalisation (cf. Figures 1 à 3) et la phase d’intégration<br />

134


Chapitre C<br />

Opérations: Bilan et prospective<br />

débutera début <strong>2002</strong> pour une installation <strong>de</strong> l’instrument sur le site <strong>de</strong> Paranal (Chili) vers la fin <strong>de</strong> l’année.<br />

Le LAOG s’est investi principalement dans le logiciel <strong>de</strong> contrôle et <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s données et dans la<br />

phase d’intégration et <strong>de</strong> tests qui aura lieu en <strong>2002</strong> à Grenoble. Le LAOG fournit plusieurs responsables du<br />

projet: P. Puget chef projet <strong>de</strong>puis mi-1999 auprès du PI, R. Petrov; F. Malbet Project Scientist cordonnant<br />

les efforts du groupe interférométrique pour la conception <strong>de</strong> l’instrument et qui, <strong>de</strong>puis début 2000, a aussi<br />

pris la charge du groupe scientifique; K. Perraut chargée <strong>de</strong>s intégrations et E. Le Coarer responsable du<br />

sous-système logiciel.<br />

Pierre Mège (<strong>2002</strong>) a effectué sa thèse sur la formation du signal interférométrique dans AMBER notamment<br />

et a participé à la définition <strong>de</strong>s spécifications <strong>de</strong> l’instrument.<br />

Figure 3: Sous-système "Spectrographe" d'AMBER en fin <strong>de</strong> montage à l'observatoire astronomique d'Arcetri. Le<br />

support tournant du réseau est visible au premier plan, dans le banc froid du système cryogénique.<br />

AMBER (Petrov et al. 2001) est un instrument du VLTI travaillant dans le proche-infrarouge. Il intéresse les<br />

équipes du LAOG pour un grand nombre <strong>de</strong> thématiques: les équipes « EJDJ » et « DP2G » pour l’étu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s disques, <strong>de</strong>s jets et <strong>de</strong> la multiplicité, l'équipe « ETFM » pour les étu<strong>de</strong>s sur les naines et les exoplanètes<br />

chau<strong>de</strong>s (<strong>de</strong> type 51 Peg b ou τ Boo) et l'équipe « SHERPAS » pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s noyaux actifs <strong>de</strong> galaxies et<br />

les jets associés. Dans le récent appel à idées sur AMBER, les scientifiques du LAOG ont soumis 30<br />

propositions sur 102. Cela montre l’intérêt porté par les astrophysiciens du LAOG à cet instrument.<br />

3.3.3 Recherche et développement: optique intégrée<br />

En 1996, P. Kern et F.Malbet (Kern et al. 1996, Malbet et al. 1999) ont suggéré <strong>de</strong> recombiner les faisceaux<br />

<strong>de</strong>s interféromètres avec <strong>de</strong>s composants d’optique intégrée, cette technologie permettant <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s<br />

gui<strong>de</strong>s monomo<strong>de</strong>s sur <strong>de</strong>s substrats planaires. Outre le filtrage spatial, l’optique intégrée permet d’envisager<br />

un instrument complexe intégré sur un seul composant <strong>de</strong> quelques cm 2 , un instrument stable et peu sensible<br />

aux contraintes extérieures comparé à un instrument utilisant <strong>de</strong>s fibres optiques, un instrument maintenant<br />

la polarisation (propriété intrinsèque à la technologie) tout cela pour un coût réduit.<br />

En revanche, tout comme les fibres optiques, l’optique intégrée ne permet un fonctionnement monomo<strong>de</strong> que<br />

sur une largeur spectrale limitée. Certains domaines spectraux, développés pour les télécommunications ou<br />

les capteurs, correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> l’atmosphère (autour <strong>de</strong> 0.6 µm, 0.8 µm, 1.3 µm<br />

ou 1.55 µm), soit les ban<strong>de</strong>s atmosphériques R, I, J et H. Les recherches pour les autres ban<strong>de</strong>s du domaine<br />

infrarouge telles que les ban<strong>de</strong>s K à N (entre 2.5 µm et 12 µm) qui présentent un grand intérêt sur le plan<br />

astrophysique, sont à ce jour très peu nombreuses voire inexistantes.<br />

Dans ce contexte, il apparaît qu’en interférométrie, une économie d’échelle importante peut résulter <strong>de</strong><br />

l’intégration, sur une seule puce optique, <strong>de</strong> l’ensemble du recombineur <strong>de</strong> faisceaux, atout majeur dans le<br />

135


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

contexte d’instrumentations intrinsèquement complexes. Plus spécifiquement, le développement <strong>de</strong> ces<br />

techniques s’avère crucial pour la mise en oeuvre <strong>de</strong> la recombinaison cohérente <strong>de</strong>s grands télescopes et <strong>de</strong>s<br />

Figure 4: (a) Principe d'utilisation <strong>de</strong>s composants d'optique planaire pour la recombinaison <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux voies<br />

interférométriques <strong>de</strong> IOTA en ban<strong>de</strong>s H et K; (b) Composants développés, par gravure <strong>de</strong> silice sur silicium, au<br />

LETI et, par échange d'ions sur substrat <strong>de</strong> verre, à GEEO suivant la technique <strong>de</strong> l'IMEP (ex-LEMO),<br />

connectorisés avec une fibre monomo<strong>de</strong>; (c) L'interféromètre IOTA sur le Mont Hopkins (Arizona) sur lequel un<br />

troisième télescope a été installé en 2001, avec lequel les premiers tests <strong>de</strong> clôture <strong>de</strong> phase sont programmés<br />

pour <strong>2002</strong>.<br />

Figure 5: Gauche: premières franges d’interférences obtenues au foyer <strong>de</strong> l’interféromètre IOTA du CfA avec un<br />

recombinateur à 2 télescopes. Droite: mesures <strong>de</strong> visibilités obtenues sur l’étoile U Ori <strong>de</strong> type Mira montrant la<br />

gran<strong>de</strong> précision atteinte.<br />

réseaux <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2 télescopes (le Very Large Telescope Interferometer européen, la mise en réseau <strong>de</strong>s<br />

télescopes KECK 1 et 2 à Hawaii, le programme OHANA à Hawaii, ...) ainsi que pour les interféromètres<br />

136


Chapitre C<br />

Opérations: Bilan et prospective<br />

3.3.4 Autres travaux<br />

spatiaux comme SIM, IRSI/Darwin, TPF, ... Nous avons étendu l’application <strong>de</strong> la technique "optique<br />

intégrée" tant en terme <strong>de</strong> couverture spectrale qu’en terme <strong>de</strong> nombre <strong>de</strong> fonctionnalités (recombinaison à N<br />

télescopes, ...). Ces travaux permettent <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s solutions élégantes pour recombiner 3, 4 ou plus <strong>de</strong><br />

télescopes et pour réaliser un filtrage spatial dans l’infrarouge thermique pour <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> type DARWIN.<br />

Nous avons réussi à fabriquer et tester en laboratoire <strong>de</strong>s composants pouvant recombiner jusqu’à 4<br />

télescopes (Berger et al. 1999, Haguenauer et al. 2000, Kern et al. 2001). Par ailleurs nous avons montré que<br />

cette technologie était extensible à la ban<strong>de</strong> K à 2.2 µm (Laurent et al. <strong>2002</strong>). Finalement nous avons testé<br />

cette technologie en conditions réelles sur le ciel par <strong>de</strong>s expériences <strong>de</strong> faisabilité sur GI2T en 1998-1999 et<br />

<strong>de</strong>s premières franges sur IOTA en 2000 (Berger et al. 2001, cf. Figures 4 et 5). Ces travaux ont fait l’objet <strong>de</strong><br />

3 thèses expérimentales (J.-P. Berger 1998, Haguenauer 2001, Laurent en cours, Magny en cours, et thèses<br />

en collaboration avec le LEMO) et aussi d’une thèse plus théorique sur la compréhension <strong>de</strong> la propagation<br />

<strong>de</strong> la cohérence <strong>de</strong> la lumière au sein <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s d’on<strong>de</strong> (Mège, soutenance en <strong>2002</strong>). Ces travaux font l’objet<br />

<strong>de</strong> nombreuses collaborations notamment avec le laboratoire LEMO <strong>de</strong> l’ENSERG/INPG, le LETI du CEA<br />

Grenoble, l’IRCOM à Limoges, et diverses entreprises comme GeeO, Teem Photonics, CSO, ALCATEL<br />

Space industries, etc... Le CNES nous ai<strong>de</strong> largement pour ces travaux notamment en crédits R&T et aussi en<br />

financement <strong>de</strong> thèse et <strong>de</strong> post-doctorants.<br />

Le LAOG s’est impliqué dans <strong>de</strong>s travaux que nous ne détaillerons pas ici. Outre la participation ponctuelle<br />

(implications <strong>de</strong> A. Dutrey) au groupe scientifique <strong>de</strong> MIDI et à la préparation du projet ALMA, il s’agit <strong>de</strong> la<br />

préparation <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> génération d’instrument du VLTI aussi bien sur les aspects optique intégrée que sur<br />

les aspects systèmes. Le LAOG a participé aux réflexions sur l’instrument double champ PRIMA <strong>de</strong> l’ESO,<br />

aux travaux préparatoires <strong>de</strong> DARWIN qui étaient effectués à l’IAS. Le LAOG a aussi répondu en appui à<br />

ALCATEL Space Industries à l’appel d’offre <strong>de</strong> l’ESA sur un prototype d’interféromètre à franges noires<br />

pour préparer DARWIN, appel d’offre qui a été remporté et donc qui s’est continué par les étu<strong>de</strong>s et<br />

réalisations. Le LAOG a participé à la création du Centre Jean-Marie Mariotti pour la définition <strong>de</strong>s besoins.<br />

Par ailleurs les chercheurs du LAOG se sont investis dans un certain nombre d’écoles post-doctorales pour<br />

former la communauté à l’utilisation <strong>de</strong>s interféromètres. Nous pouvons citer les écoles <strong>de</strong> l’IRAM sur<br />

l’interférométrie millimétrique (Sept. 98 – juin 2000) mais incluant aussi un volet sur les interféromètres<br />

optiques (IRAM Millimeter Interferometry Summer Schools: juin 2000). Par ailleurs, dans le cadre du JMMC,<br />

le LAOG a apporté une ai<strong>de</strong> importante à l’école nationale Préparation <strong>de</strong>s premières observations du VLTI<br />

qui se déroulait du 22 au 25 octobre 2001 à Nice et organise l’école européenne EuroWinter School<br />

“Observing with the Very Large Telescope Interferometer qui aura lieu du 3 au 8 février <strong>2002</strong> aux Houches.<br />

Il existe aussi <strong>de</strong>s introductions à l’interférométrie données dans le cadre du réseau européen <strong>de</strong> l'équipe<br />

« EJDJ »: Young stellar clusters: the angular limit du 13 au 15 décembre 2001 à Grenoble. Enfin, le LAOG<br />

participe à l’école « Interferometry week » à Santiago du Chili en Janv. <strong>2002</strong>.<br />

3.4 Prospective<br />

Le <strong>quadriennal</strong> 2003-2006 verra la fin <strong>de</strong> la construction d’AMBER, son intégration et les tests <strong>de</strong><br />

fonctionnement dans le hall d’intégration du LAOG, sa première lumière sur le ciel au VLTI et très<br />

probablement les premiers résultats astrophysiques dès 2003. Le laboratoire s’impliquera tout autant dans<br />

l’exploitation astrophysique <strong>de</strong> MIDI quand cet instrument sera ouvert à la communauté. Ce <strong>quadriennal</strong> sera<br />

aussi une pério<strong>de</strong> décisive pour l’application <strong>de</strong> l’optique intégrée dans les instruments <strong>de</strong> prochaine<br />

génération notamment sur le VLTI mais aussi sur les prototypes <strong>de</strong>s missions spatiales <strong>de</strong> l’ESA. Le LAOG<br />

souhaite participer aux prochains développements <strong>de</strong> l’interféromètre européen en apportant sa compétence<br />

système et logicielle développée pour AMBER et sa compétence en optique intégrée, notamment pour<br />

d’éventuels instruments astrométrique et coronographique. Il souhaite aussi s’impliquer <strong>de</strong> manière<br />

significative dans un consortium européen en vue <strong>de</strong> développer un instrument imageur sur le VLTI. En effet,<br />

il ressort <strong>de</strong> la prospective astrophysique <strong>de</strong>s différentes thématiques du LAOG que la capacité d’imagerie<br />

du VLTI est certainement le mo<strong>de</strong> le plus attractif pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s milieux circumstellaires que <strong>de</strong>s noyaux<br />

<strong>de</strong> galaxies, aussi bien pour les processus d’accrétion, d’éjection que pour la caractérisation fine <strong>de</strong>s objets<br />

137


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

(masse, multiplicité, ...). Ces développements instrumentaux sont bien sûr étroitement liés aux<br />

développements logiciels du JMMC prenant en charge les données produites par les instruments.<br />

Au niveau <strong>de</strong> la R&T interférométrique, nous axerons nos développements sur l’extension <strong>de</strong> l’optique<br />

intégrée vers les gran<strong>de</strong>s longueurs d’on<strong>de</strong> pour DARWIN, la possibilité d’insérer <strong>de</strong>s signaux métrologiques<br />

pour l’astrométrie, la possibilité <strong>de</strong> brancher directement un détecteur à jonction tunnel supraconductrice<br />

(JSET/STJ) en sortie <strong>de</strong> composants pour augmenter l’intégration <strong>de</strong> l’instrument. Nous pensons aussi étudier<br />

les composants actifs qui permettraient à l’avenir d’intégrer la modulation du chemin optique directement<br />

dans les composants. Nous envisageons d’étudier les fonctions dichroïques et <strong>de</strong> placer l’instrument complet<br />

dans un cryostat ainsi que nous l’avons tenté au début <strong>de</strong> nos étu<strong>de</strong>s (Rousselet-Perraut 2000). Il est possible<br />

qu’un composant recombinateur puisse être utilisé dans un démonstrateur spatial comme SMART-2 ou<br />

SMART-3 <strong>de</strong> l’ESA. Finalement il nous semble judicieux <strong>de</strong> se pencher sur le problème <strong>de</strong> l’injection <strong>de</strong> la<br />

lumière dans les gui<strong>de</strong>s d’on<strong>de</strong>s avec une optique adaptative optimisée.<br />

Dans les 4 années à venir, il est essentiel <strong>de</strong> renforcer le potentiel chercheur par <strong>de</strong>s postes à temps partagé<br />

(50%) avec une thématique astrophysique. Actuellement, il y a environ l’équivalent <strong>de</strong> 2 chercheurs à temps<br />

plein réparti sur 4-5 personnes. Sur la pério<strong>de</strong> du <strong>quadriennal</strong>, un apport d’un poste équivalent temps plein<br />

sur 2 nouveaux chercheurs permettrait <strong>de</strong> renforcer le suivi <strong>de</strong>s projets et la continuité <strong>de</strong> la R&T. Au niveau<br />

technique, le renforcement <strong>de</strong> l’équipe technique du LAOG notamment sur les activités détecteurs et<br />

développements informatiques (contrôle instrumental) nous paraît indispensable.<br />

Les prochaines années vont être particulièrement actives au niveau <strong>de</strong> la coordination <strong>de</strong>s projets européens<br />

au sein <strong>de</strong> l’ESO et <strong>de</strong> l’ESA (secon<strong>de</strong> génération VLTI, DARWIN). Le LAOG compte un certain nombre <strong>de</strong><br />

personnes participant à ces efforts et donc il est nécessaire <strong>de</strong> prévoir un soutien en fonctionnement suffisant<br />

pour permettre <strong>de</strong> participer aux diverses réunions <strong>de</strong> coordination.<br />

138


Chapitre C<br />

Opérations: Bilan et prospective<br />

4 Centre Jean-Marie Mariotti<br />

4.1 Personnes impliquées au LAOG<br />

• Permanents: Jean-Philippe Berger, Alain Chelli (Directeur), Gilles Duvert (responsable du groupe<br />

ASPRO), Fabien Malbet, David Mouillet<br />

• Doctorants: Pierre Mège, Eric Tatulli<br />

4.2 Le Centre Mariotti<br />

Pendant longtemps, la haute résolution angulaire, en particulier l’interférométrie, a été le fait <strong>de</strong> petites<br />

équipes scientifiques. Elle était considérée comme un domaine exotique <strong>de</strong> développement réservé à <strong>de</strong>s<br />

spécialistes à cause <strong>de</strong> la complexité <strong>de</strong>s techniques et <strong>de</strong> la difficulté à contrôler le signal en sortie. Dans la<br />

<strong>de</strong>rnière décennie, la situation a radicalement changé grâce à l’introduction <strong>de</strong> l’optique adaptative et du<br />

filtrage spatial. Ce qui a permis <strong>de</strong> contrôler le signal interférométrique et <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s observables avec<br />

une précision <strong>de</strong> 1% avec <strong>de</strong>s logiciels <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong> données automatiques. L’utilisation <strong>de</strong>s moyens<br />

interférométriques par <strong>de</strong>s non spécialistes comme n’importe quels instruments <strong>de</strong>vint alors possible.<br />

Le Centre Jean-Marie Mariotti (JMMCenter) ou Centre Mariotti est un centre d’expertise interférométrique<br />

optique. Il a été créé par l’INSU en septembre 2000 sous l’impulsion <strong>de</strong> l’ASHRA, du LAOG et <strong>de</strong><br />

l’Observatoire <strong>de</strong> Nice. Ses vocations sont:<br />

o unir les compétences et coordonner les efforts français en vue <strong>de</strong> l’exploitation optimale <strong>de</strong><br />

l’interférométrie optique, en particulier du VLTI,<br />

o contribuer à placer les utilisateurs en position opérationnelle optimale en satisfaisant les besoins<br />

logiciels générés par les instruments interférométriques, en formant la communauté astrophysique<br />

française à leur utilisation et en lui fournissant service et assistance,<br />

o capitaliser le savoir faire <strong>de</strong> la communauté interférométrique française<br />

o participer à la réflexion prospective sur les nouveaux instruments interférométriques<br />

Le JMMC est un laboratoire sans murs s’appuyant sur:<br />

o <strong>de</strong>s <strong>Laboratoire</strong>s, Instituts ou Observatoires, appelés partenaires du Centre, dont une liste est<br />

données ci-après,<br />

o un centre <strong>de</strong> coordination localisé au LAOG<br />

En juillet 2001, la CSA a approuvé l’inscription du JMMC dans la liste <strong>de</strong>s centres nationaux <strong>de</strong> traitement et<br />

d’archivage reconnus parmi les services d’observation <strong>de</strong> l’INSU, reconnaissant ainsi comme tâches <strong>de</strong><br />

service CNAPles activités liées au JMMC.<br />

4.3 Objectifs<br />

Le développement <strong>de</strong>s moyens interférométriques génère un énorme besoin logiciel. Un <strong>de</strong>s objectifs du<br />

JMMC est <strong>de</strong> remplir ces besoins pour que l’utilisateur puisse se concentrer sur les problèmes astrophysiques.<br />

Plus généralement, les objectifs du Centre sont:<br />

o Recherche et développement: fournir les logiciels pour 1) préparer les observations<br />

interférométriques, 2) réduire les données, 3) interpréter les observables en termes <strong>de</strong> modèles<br />

physiques ou <strong>de</strong> reconstruction d’images<br />

o Service: 1) documenter et maintenir les productions logicielles, 2) assister les utilisateurs <strong>de</strong>s<br />

moyens interférométriques<br />

o Formation: organiser <strong>de</strong>s écoles scientifiques dans les domaines interférométriques pour les<br />

étudiants et les chercheurs<br />

139


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

4.3.1 Groupes d’étu<strong>de</strong>, recherche et développement<br />

4.3.2 Formation<br />

Le Conseil Scientifique du JMMC a créé 4 groupes d’étu<strong>de</strong>, recherche et développement. L’ensemble <strong>de</strong> ces<br />

groupes implique fin 2001 25 chercheurs et 5 doctorants. Le LAOG a une participation active dans les 3<br />

premiers groupes ci-<strong>de</strong>ssous.<br />

• Groupe "ASPRO" (responsable Gilles Duvert, LAOG): le JMMC développe un logiciel pour préparer<br />

(c’est à dire étudier la faisabilité) les observations interférométriques avec le VLTI, mais aussi avec<br />

d’autres instruments comme GI2T, CHARA, IOTA, PTI,... Il est conçu <strong>de</strong> telle sorte que n’importe quel<br />

astronome, avec ou sans connaissances interférométriques puisse préparer ses observations. La première<br />

version <strong>de</strong> ce logiciel ainsi que son manuel d’utilisation ont été livré en octobre 2001,<br />

• Groupe "Catalogue <strong>de</strong> calibreurs" (responsable Philippe Berio puis Daniel Bonneau, OCA): la<br />

détermination précise <strong>de</strong> la visibilité d’un objet nécessite le calibrage <strong>de</strong> la visibilité brute par la réponse<br />

instrumentale. Cette réponse instrumentale est estimée sur une source ponctuelle dont le diamètre est<br />

connu très précisément. Le Centre développe un système expert <strong>de</strong> sélection <strong>de</strong> calibreurs. L’utilisation<br />

optimale <strong>de</strong>s catalogues standards du CDS se fera dans le cadre d’une collaboration JMMC/CDS. La<br />

première version <strong>de</strong> ce logiciel a été livrée en octobre 2001.<br />

• Groupe "Modèles" (responsable Guy Perrin, LESIA): Le JMMC développe un formalisme général pour<br />

interpréter les observables <strong>de</strong>s interféromètres optiques (visibilité, clôture et phase différentielle) en<br />

termes <strong>de</strong> modèles analytiques. L”utilisateur pourra utiliser <strong>de</strong> manière transparente ses propres modèles.<br />

Le cas <strong>de</strong>s modèles numériques sera étudié dans une phase ultérieure. La première version <strong>de</strong> ce logiciel<br />

est prévue pour 2003.<br />

• Groupe Reconstruction d’images: dans le futur, le VLTI pourra fonctionner avec 8 télescopes, ouvrant<br />

ainsi la possibilité <strong>de</strong> reconstruire <strong>de</strong>s images. Les techniques radio et millimétriques ne sont pas<br />

directement applicables aux observables <strong>de</strong>s interféromètres optiques parce que la phase absolue n’est<br />

généralement pas accessible à ces <strong>de</strong>rniers. Un groupe a été formé pour proposer <strong>de</strong>s solutions pour<br />

reconstruire <strong>de</strong>s images à partir <strong>de</strong>s observables <strong>de</strong> l’interférométrie optique. La première version <strong>de</strong> ce<br />

logiciel est prévue pour 2004.<br />

Il est nécessaire d’organiser <strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> formation pour préparer la communauté astrophysique française à<br />

l’utilisation <strong>de</strong>s moyens interférométriques. Le Centre Mariotti organise plusieurs écoles dans les domaines<br />

interférométriques:<br />

o Astrophysique et Interféromètre du Very Large Telescope: préparation <strong>de</strong>s premières observations<br />

du VLTI,Nice (France) 22-24 octobre 2001<br />

o Observing with the Very Large Telescope interferometer, Les Houches (France) 3-8 février <strong>2002</strong>,<br />

o Ecoles programmées: 2 e école française, courant 2003; 2 eme école européenne, courant 2004<br />

4.4 Partenaires du JMMC<br />

Début <strong>2002</strong>, les partenaires du JMMC sont au nombre <strong>de</strong> 10. Ce sont:<br />

o Département Fresnel (Observatoire <strong>de</strong> la Côte d’Azur)<br />

o Département d’Astrophysique (Université <strong>de</strong> Nice-Sophia Antipolis)<br />

o IRCOM (Université <strong>de</strong> Limoges)<br />

o LAOG (Observatoire <strong>de</strong> Grenoble)<br />

o LAT (Observatoire <strong>de</strong> Midi-Pyrénées)<br />

o LESIA (Observatoire <strong>de</strong> Paris Meudon)<br />

o LISE (Observatoire <strong>de</strong> haute Provence)<br />

o OBX (Observatoire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux)<br />

o Observatoire <strong>de</strong> Lyon<br />

o ONERA (Châtillon)<br />

140


Chapitre C<br />

Opérations: Bilan et prospective<br />

4.5 Prospective<br />

4.5.1 Recherche et développement<br />

Les activités <strong>de</strong>s 4 groupes d’étu<strong>de</strong>, recherche et développement du JMMC s’étaleront bien au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> 2003.<br />

Nous prévoyons <strong>de</strong> livrer une secon<strong>de</strong> version d’ASPRO exploitant la phase différentielle en <strong>2002</strong>/2003,<br />

mais aussi d’intégrer au logiciel la plupart <strong>de</strong>s interféromètres existants, dont les télescopes KECK, ainsi que<br />

ceux à venir. Le module expert <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> calibreurs est en constante évolution. En effet, il s’agit <strong>de</strong><br />

faire <strong>de</strong>s prédictions <strong>de</strong> diamètre <strong>de</strong> calibreurs <strong>de</strong> plus en plus précises. Pour cela, il nous faudra injecter <strong>de</strong><br />

plus en plus <strong>de</strong> science dans ce module et confronter en permanence les prédictions théoriques aux résultats<br />

expérimentaux. Les premières versions <strong>de</strong>s logiciels “Modèles” et “Reconstruction d’images” sont prévues<br />

pour 2003/2004 et seront optimisées au cours du temps.<br />

Nous prévoyons <strong>de</strong> concrétiser en <strong>2002</strong>, en collaboration avec l’IRAM, le groupe <strong>de</strong> recherche et<br />

développement UNIDEE (UNified Interferometric DEvelopment Environment). Ce groupe sera dirigé par<br />

Pierre Valiron (LAOG) et aura pour but <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s solutions pratiques pour inter-opérer les logiciels<br />

existants permettant ainsi <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> données hybri<strong>de</strong>s en sélectionnant<br />

le meilleur <strong>de</strong>s logiciels les plus prometteurs ou les plus populaires (IDL, Yorick, GILDAS, AIPS++, etc).<br />

Le JMMC prévoit <strong>de</strong> s’impliquer dans le développement du traitement <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> l’instrument PRIMA du<br />

VLTI, ainsi que <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s logiciels <strong>de</strong> traitement optimisés pour les instruments AMBER et MIDI<br />

(AMBER+ et MIDI+). A moyen terme et long terme, l’objectif du JMMC est <strong>de</strong> s’impliquer dans les<br />

développements logiciels liés à la secon<strong>de</strong> génération d’instruments du VLTI, aux interféromètres basés sur la<br />

frange noire, ainsi qu’aux interféromètres spatiaux, en particulier DARWIN.<br />

4.5.2 Réseau d’expertise européen<br />

Il existe actuellement 3 centres d’expertise interférométrique en Europe: le centre hollandais NEVEC créé en<br />

1999, le JMMC créé en 2000 et FRINGE le centre allemand en démarrage. Une première prise <strong>de</strong> contact<br />

entre les 3 centres et l’ESO est prévue début <strong>2002</strong> afin d’examiner les possibilités <strong>de</strong> créer un réseau<br />

d’expertise interférométrique européen. Ce réseau d’expertise pourrait aussi inclure Cambridge (Angleterre),<br />

l’Observatoire <strong>de</strong> Genève (Suisse) et l’Université <strong>de</strong> Liège (Belgique). Un <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> ce réseau<br />

européen serait <strong>de</strong> coordonner, rationaliser et optimiser les actions européennes autour du VLTI et <strong>de</strong> ses<br />

futurs développements. Le Centre Mariotti appuie fortement la création d’un tel réseau et en serait une<br />

composante majeure.<br />

4.5.3 Moyens<br />

Une forte montée en puissance <strong>de</strong>s besoins informatiques du Centre <strong>de</strong> Coordination du JMMC, notamment<br />

dans le domaine <strong>de</strong> la reconstruction <strong>de</strong>s cubes <strong>de</strong> données et <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> données associées, est attendue à<br />

partir <strong>de</strong> 2003. Le Centre <strong>de</strong> Coordination du LAOG prévoit <strong>de</strong> s’appuyer sur le SCCI pour les traitements<br />

lourd et <strong>de</strong> déployer <strong>de</strong>s ressources d’accueil pour l’assistance aux utilisateurs <strong>de</strong>s moyens<br />

interférométriques. Ces ressources d’accueil, outre les besoins en moyens informatiques, nécessiteront la<br />

construction d’une extension au LAOG <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 400 m 2 dont le coût est estimé à 400 k€ . Il compte<br />

également s’impliquer dans le réseau <strong>de</strong> compétences autour <strong>de</strong> CIMENT et espère pouvoir bénéficier <strong>de</strong> la<br />

variété <strong>de</strong>s plate-forme CIMENT pour la validation <strong>de</strong> ses solutions technologiques et logicielles. Bien<br />

entendu, les besoins du JMMC seront intégrés dans le cahier <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> la jouvence du SCCI inscrite au<br />

CPER <strong>de</strong> CIMENT en 2004. Il est aussi à prévoir <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> sous-traitance logicielle ponctuelle pour les<br />

phases critiques <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> ses produits logiciels. Cette sous-traitance n’est pas couverte est <strong>de</strong><br />

l’ordre <strong>de</strong> 4 équivalents temps plein d’ingénieurs en développement <strong>de</strong> logiciels <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> données,<br />

soit 4x46 k€ = 183 k€.<br />

Au niveau <strong>de</strong>s moyens humains, le Centre <strong>de</strong> Coordination a d’ores et déjà un besoin urgent en ingénieurs,<br />

notamment un chef projet, un ingénieur système et un ingénieurs qualité.<br />

141


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

5 WIRCAM<br />

5.1 Personnes impliquées<br />

• Permanents<br />

o Jean-Luc Beuzit, responsable scientifique (“Project Scientist” <strong>de</strong> WIRCAM)<br />

o Jérome Bouvier, membre du Steering Group WIRCAM<br />

o Pascal Puget, responsable technique du projet pour la contribution française<br />

o Eric Stadler, conception, intégration et tests mécaniques<br />

o Patrick Rabou, participation à la conception et aux tests optiques<br />

o Philippe Feautrier, conception, intégration et tests <strong>de</strong> la cryogénie<br />

o Yves Magnard, intégration et tests mécaniques<br />

o Alain Delboulbé, intégration et tests<br />

o Sandrine Ortuno, secrétariat et documentation.<br />

5.2 Faits saillants<br />

La caméra grand-champ infrarouge WIRCAM (Wi<strong>de</strong>-field InfraRed CAMera) pour le CFHT est actuellement<br />

en cours <strong>de</strong> définition finale et toutes les solution techniques ne sont pas encore figées à ce jour. De même le<br />

partage exact <strong>de</strong>s tâches entre les instituts participant au consortium qui réalisera WIRCAM est en cours <strong>de</strong><br />

discussion. Les instituts concernés sont le <strong>Laboratoire</strong> d’Astrophysique Expérimentale <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong><br />

Montréal (LAE), l’Institut National d’Optique du Canada (INO), le <strong>Laboratoire</strong> d’Astronomie <strong>de</strong> Grenoble<br />

(LAOG), Le laboratoire d’Astronomie <strong>de</strong> l’Observatoire Midi-Pyrénées (LAOMP), le LESIA <strong>de</strong><br />

l’Observatoire <strong>de</strong> Paris, l’Institut d’Astronomie (IfA) <strong>de</strong> l’Université d’Hawaii et le CFHT.<br />

Le concept général est quant à lui maintenant figé, et les caractéristiques principales <strong>de</strong> l’instrument sont<br />

présentées dans la table ci-<strong>de</strong>ssous.<br />

Domaine spectral 1 à 2.5 microns (ban<strong>de</strong>s J, H, K)<br />

Echelle pixel<br />

0.3 arcsec/pixel<br />

Champ<br />

Mo<strong>de</strong>s<br />

Qualité image<br />

Nombre <strong>de</strong> filtres 7 à 9<br />

20.5 x 20.5 arcmin<br />

Imagerie uniquement<br />

Correction <strong>de</strong> guidage par tip-tilt<br />

5.3 Prospective<br />

5.3.1 Contexte scientifique<br />

Le concept d’une caméra grand-champ pour l’infrarouge, en complément à MEGACAM a été largement<br />

discuté en 1998 lors du User's Meeting du CFHT à Québec. A la suite <strong>de</strong> cette réunion, le SAC a recommandé<br />

qu’une telle caméra soit développée le plus rapi<strong>de</strong>ment possible.<br />

Depuis lors, un groupe <strong>de</strong> travail a préparé le cahier <strong>de</strong>s charges scientifique <strong>de</strong> cette caméra et <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />

conceptuelles ont été menées par K. Hoddap (Université d’Hawaii) et R. Doyon (Université <strong>de</strong> Montréal).<br />

Par ailleurs <strong>de</strong>s accords ont été passés avec d’une part le Korea Astronomy Observatory (KAO) et d’autre<br />

part le Cosmology and Particle Astrophysics consortium (CosPA), un groupe d’instituts <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong><br />

Taiwan, pour financer partiellement la réalisation <strong>de</strong> cette caméra, WIRCAM, en complément du financement<br />

disponible au CFHT. Une participation financière complémentaire a été également proposée par la CSA <strong>de</strong><br />

l’INSU mi-2001.<br />

142


Chapitre C<br />

Opérations: Bilan et prospective<br />

Concept d'implantation mécanique avec les données optiques préliminaires <strong>de</strong> WIRCAM au foyer primaire du<br />

télescope <strong>de</strong> 3.6m CFHT. Les lentilles sont représentées en bleu et l'enveloppe <strong>de</strong> faisceau en rouge. La partie en<br />

filaire représente précisément la cage primaire du télescope qui accueillera l'instrument. Moyens d'étu<strong>de</strong><br />

mécanique du LAOG (logiciel <strong>de</strong> CAO I-DEAS).<br />

Concept d'implantation optomécanique avec les données optiques préliminaires du cryostat <strong>de</strong> WIRCAM et <strong>de</strong> son<br />

interface <strong>de</strong> fixation à la structure du foyer primaire du télescope <strong>de</strong> 3.6m CFHT. Moyens d'étu<strong>de</strong> mécanique du<br />

LAOG (logiciel <strong>de</strong> CAO I-DEAS).<br />

Le budget étant maintenant assuré, la phase d’étu<strong>de</strong>s détaillées a débuté officiellement mi-octobre 2001, avec<br />

la réunion d’un kick-off meeting à Waimea. L’un <strong>de</strong>s arguments forts <strong>de</strong> ce projet est la mise en service<br />

rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la caméra, prévu pour le printemps 2004, qui permettra ainsi au CFHT <strong>de</strong> conserver son avance<br />

dans le domaine <strong>de</strong> l’imagerie grand-champ.<br />

Les objectifs scientifiques <strong>de</strong> WIRCAM sont présentés en détail dans le rapport du groupe <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> suivi<br />

(WIRCAM Steering Group) mis en place par le SAC du CFHT (Beuzit et al., 2001).<br />

Il s’agit principalement d’étendre les capacités d’imagerie à grand-champ du CFHT vers l’infrarouge, en<br />

complément <strong>de</strong> MEGACAM, pour permettre l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s objets froids ou enfuis. Les principaux sujets mis en<br />

avant par le groupe <strong>de</strong> travail sont listés ci-<strong>de</strong>ssous:<br />

143


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

• Comptage <strong>de</strong> galaxies et cosmologie<br />

• Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s propriétés <strong>de</strong>s galaxies très peu lumineuses (clustering, fonctions <strong>de</strong> luminosité, fonctions <strong>de</strong><br />

corrélation spatiale)<br />

• Amas <strong>de</strong> galaxies (i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s amas par les "redshifts" photométriques, fonctions <strong>de</strong> luminosité,<br />

fonctions <strong>de</strong> masse)<br />

• Supernovae à grand "redshift "<br />

• Quasars (au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> z = 7)<br />

• Formation stellaire dans les nuages moléculaires<br />

• Fonction <strong>de</strong> masse initiale (naines brunes dans les amas jeunes, naines brunes du champ, naines brunes<br />

du Halo)<br />

• Structure et évolution galactique<br />

Les équipes du LAOG travaillant sur la formation et l’évolution stellaire dans les étoiles jeunes (section C.5)<br />

et les étoiles <strong>de</strong> faible masse (section B-6) sont directement intéressées par l’utilisation <strong>de</strong> cette nouvelle<br />

caméra.<br />

5.3.2 Implication du LAOG<br />

Dans le cadre du projet WIRCAM, le LAOG a la responsabilité <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s activités liées à la<br />

conception, à la réalisation et à l’intégration <strong>de</strong> la mécanique et <strong>de</strong> la cryogénie <strong>de</strong> l’instrument. Le LAOG<br />

sera directement en charge <strong>de</strong> la cryogénie et <strong>de</strong> l’interface entre la caméra et le télescope, les<br />

cryomécanismes et leur électronique <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> étant eux conçus et réalisés au LAOMP puis intégrés au<br />

LAOG. De plus l’intégration optomécanique finale, incluant les éléments optiques fournis par le LAE et<br />

l’INO ainsi que le système <strong>de</strong> guidage réalisé par le LESIA, se fera également au LAOG.<br />

144


Chapitre C<br />

Opérations: Bilan et prospective<br />

6 Détecteurs pour l’astronomie<br />

6.1 Personnes impliquées<br />

• Permanents :<br />

o Philippe Feautrier (JSET et caméras)<br />

o Etienne Le Coarer (JSET et caméras)<br />

o Olivier Preis (caméras)<br />

• Thésitifs:<br />

o Agustin Gallardo (ED <strong>de</strong> physique, UJF, sur financement du Mexique; caméras)<br />

o Corentin Jorel (ED EAAT, INPG; JSET)<br />

Le bureau d'étu<strong>de</strong>s intervient en mécanique et électronique.<br />

6.2 Faits saillants<br />

L'activité détecteurs pour l'astronomie du laboratoire s'oriente sur <strong>de</strong>ux axes principaux:<br />

o les détecteurs à comptage <strong>de</strong> photons JSET (Jonctions Supraconductrices à Effet Tunnel).<br />

o les caméras utilisant <strong>de</strong>s mosaïques type CCD visible et IRCMOS.<br />

Pour les détecteurs JSET, nous avons réussi à faire fonctionner un mono-détecteur JSET en mo<strong>de</strong> "comptage<br />

<strong>de</strong> photons" à une longueur d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> 0.8 µm. Les premiers résultats ont été obtenus avec une jonction en<br />

Niobium. Puis d'excellentes jonctions en Tantale ont été fabriqué au début <strong>de</strong> l'année 2001. Elles ont à<br />

présent le même niveau <strong>de</strong> performances que les jonctions en Niobium, mais avec un potentiel <strong>de</strong><br />

développement plus important. Elles <strong>de</strong>vraient permettre <strong>de</strong> pousser le fonctionnement du détecteur en mo<strong>de</strong><br />

comptage jusqu'à la fin <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> K, ce qui en ferait un détecteur très intéressant pour <strong>de</strong>s applications en<br />

interférométrie où rapidité et sensibilité sont exigés simultanément. Ces résultats ont été obtenus lors <strong>de</strong> la<br />

thèse <strong>de</strong> Bertrand Delaët, parti <strong>de</strong>puis en post-doc début 2001 à JPL. Un <strong>de</strong>uxième étudiant, Corentin Jorel, a<br />

pris sa suite en thèse en octobre 2001.<br />

Pour les caméras à détecteurs "mosaïques", nous avons principalement travaillé sur les projets suivants:<br />

o Une caméra infrarouge <strong>de</strong> laboratoire, qui utilise un détecteur SOFRADIR 128x128 pixels <strong>de</strong> type<br />

IRCMOS. Cette caméra est en fonctionnement quasi journalier <strong>de</strong>puis 3 ans. Elle sert <strong>de</strong> détecteur<br />

infrarouge pour les expériences d'optique guidée du laboratoire (projet IONIC).<br />

o Caméra pour l'analyseur visible <strong>de</strong> surface d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> Naos (cf. Figure 1): le cryostat et le détecteur<br />

étaient fournis par l'ESO. Nous y avons intégré un système d'échange <strong>de</strong> matrices <strong>de</strong> microlentilles<br />

fonctionnant à froid.<br />

6.3 Bilan<br />

6.3.1 Détecteurs JSET<br />

Les collaborations scientifiques<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> ce projet, nous collaborons avec les laboratoires suivants :<br />

o Le CEA Grenoble, au DRFMC/SPSMS/LCP. C’est un laboratoire <strong>de</strong> recherche fondamentale en<br />

physique <strong>de</strong> la matière con<strong>de</strong>nsée. Il fournit une logistique importante pour la fabrication <strong>de</strong>s<br />

composants qui fait appel à <strong>de</strong>s techniques pointues <strong>de</strong> la microélectronique, avec en particulier une<br />

salle blanche équipée <strong>de</strong> machine <strong>de</strong> déposition et <strong>de</strong> gravure <strong>de</strong> couches minces.<br />

o Le CRTBT est un laboratoire propre du CNRS à Grenoble, spécialisé dans la physique à très basse<br />

température. Il a fournit le cryostat à dilution qui nous permet <strong>de</strong> refroidir nos détecteurs à 100 mK,<br />

ainsi que l’expertise pour la réalisation d’un préamplificateur à très faible bruit.<br />

145


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Figure 1: Caméra <strong>de</strong> l'analyseur visible <strong>de</strong> surface d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> NAOS/CONICA installée dans la bonnette du système<br />

d'optique adaptative. Le système NAOS est ici sur le simulateur <strong>de</strong> foyer Nasmyth dans le hall <strong>de</strong> montage <strong>de</strong><br />

Paranal (Novembre 2001).<br />

Figure 2: (gauche) Caractéristique I/V d'une jonction JSET 50x50 µm 2 au Tantale réalisée avec les moyens du<br />

DRFMC/CENG et testée avec les moyens <strong>de</strong> cryogénie à dilution du CRTBT; (droite) la même jonction vue au<br />

microscope électronique.<br />

Les soutiens financiers obtenus<br />

Nous avons été financé par :<br />

o Le programme interdisciplinaire Ultimatech du CNRS<br />

o Le BQR <strong>de</strong> l’Université Joseph Fourrier<br />

Les résultats obtenus<br />

Les résultats obtenus sont très prometteurs, malgré la difficulté inhérente à cette technologie très novatrice.<br />

Nous obtenons <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> l’année 2001 <strong>de</strong>s jonctions à base <strong>de</strong> Tantale d’excellente qualité, avec un<br />

courant <strong>de</strong> fuite très réduit. La résistance dynamique au point <strong>de</strong> polarisation (environ 2 mV) est typiquement<br />

<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 250 kΩ, ce qui nous situe au premier plan <strong>de</strong> ce qui se réalise dans le mon<strong>de</strong>. Pour obtenir un<br />

détecteur qui fonctionne en comptage <strong>de</strong> photons jusqu’à la ban<strong>de</strong> K, nous <strong>de</strong>vons encore progresser sur les<br />

points suivants :<br />

o Augmentation <strong>de</strong> la transparence tunnel <strong>de</strong> la jonction (ou ce qui revient au même, sa <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong><br />

courant). Ce paramètre est réglable par les conditions d’oxydation <strong>de</strong> la barrière tunnel.<br />

146


Chapitre C<br />

Opérations: Bilan et prospective<br />

o Augmentation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong> Tantale pour tendre le plus possible vers l’épitaxie et<br />

diminuer les pertes<br />

o Optimisation du processus <strong>de</strong> fabrication pour améliorer son ren<strong>de</strong>ment et la qualité moyenne <strong>de</strong>s<br />

détecteurs obtenus. Ce critère <strong>de</strong>viendra très important lorsqu’il s’agira <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s mosaïques <strong>de</strong><br />

plusieurs détecteurs.<br />

La Figure 2 montre la caractéristique I/V (courant/tension) d’une jonction au Tantale <strong>de</strong> très bonne qualité<br />

que nous avons réalisé. Cette jonction a une surface <strong>de</strong> 50x50 µm 2 , on en trouvera une photographie prise au<br />

microscope électronique à balayage sur la même figure.<br />

Ces jonctions ont été illuminées par une photodio<strong>de</strong> pulsée <strong>de</strong> type télécom qui émet à λ=0,8 µm. On<br />

parvient à se mettre dans <strong>de</strong>s conditions où la jonction ne reçoit que quelques photons à chaque fois,<br />

typiquement moins <strong>de</strong> 10 en moyenne. La Figure 3 montre que les jonctions <strong>de</strong> type JSET sont capables <strong>de</strong><br />

discerner le nombre <strong>de</strong> photons reçus. Nous avons pu montrer ce fonctionnement avec <strong>de</strong>s jonctions au<br />

Niobium et également au Tantale. Les jonctions au Tantale permettront dans l’avenir d’isoler parfaitement le<br />

photon individuel, et même d’avoir une résolution en longueur d’on<strong>de</strong> modérée dans l'infrarouge proche.<br />

Figure 3: (gauche) Histogramme détecté par une jonction JSET au Niobium montrant le caractère quantifié du<br />

nombre <strong>de</strong> photons émis par une photodio<strong>de</strong> à λ = 0.8 µm (Delaët 2000); (droite) I<strong>de</strong>m avec une jonction au<br />

Tantale, qui permettra <strong>de</strong> monter plus loin en longueur d'on<strong>de</strong> (Jorel 2001)).<br />

Figure 4: (gauche) Système d'échange <strong>de</strong> microlentilles du senseur <strong>de</strong> front d’on<strong>de</strong> <strong>de</strong> NAOS pour le VLT<br />

fonctionnant à froid, ici en cours d'intégration pendant la phase d'alignement ; (droite) Intégration et tests <strong>de</strong><br />

caméras en salle blanche pour les projets NAOS et IONIC.<br />

6.3.2 Caméras<br />

Nous avons tout d’abord démontré notre savoir faire en construisant une caméra infrarouge qui utilise une<br />

détecteur IRCMOS 128x128 pixels fabriqué par SOFRADIR. Cette caméra utilise un détecteur militaire qui<br />

a une charge stockable très importante (20 millions <strong>de</strong> charges) pour un bruit <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong> 700 e-. Nous nous<br />

sommes aperçus à l’usage que ce type <strong>de</strong> détecteur avait beaucoup d'intérêt en laboratoire, car disposant <strong>de</strong><br />

147


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

beaucoup <strong>de</strong> signal, on est alors plus souvent gêné par la saturation du détecteur que par le bruit <strong>de</strong> lecture.<br />

Ce détecteur a été complètement caractérisé à très faible flux.<br />

Nous nous sommes également investis dans l’optique adaptative du VLT avec le projet NAOS. Pour<br />

l’analyseur visible <strong>de</strong> surface d’on<strong>de</strong> a été développé un mécanisme froid d’échange <strong>de</strong> microlentilles (voir<br />

Figure 4). Le repositionnement <strong>de</strong> ce mécanisme froid (<strong>de</strong> la matrice 7x7 à la matrice 14x14 microlentilles et<br />

inversement) se fait avec une précision <strong>de</strong> 2 µm. Les <strong>de</strong>ux matrices <strong>de</strong> microlentilles, situées à 3 mm du<br />

CCD, sont alignées sur celui-ci avec une précision <strong>de</strong> 2 µm également une fois l’ensemble refroidi. Cette<br />

caméra a été installée avec l'optique adaptative NAOS sur le foyer Nasmith du VLT à Paranal en Novembre<br />

2001.<br />

6.4 Prospective<br />

6.4.1 JSET<br />

Activité scientifique<br />

Avec la nouvelle thèse qui vient <strong>de</strong> démarrer, nous prévoyons <strong>de</strong> travailler sur les axes suivants :<br />

• Consolidation du processus <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong>s monodétecteurs avec <strong>de</strong>s jonctions en Tantale<br />

• Démonstration du comptage <strong>de</strong> photons en ban<strong>de</strong> K<br />

• Démonstration du couplage <strong>de</strong>s détecteurs à comptage <strong>de</strong> photons JSET avec l’optique intégrée IONIC.<br />

• Une fois ces étapes validées, nous souhaitons jeter les premières bases d’un instrument interférométrique<br />

prototype combinant JSET et l’otique intégrée, par exemple la réalisation d’un suiveur <strong>de</strong> franges.<br />

Postes et moyens <strong>de</strong> fonctionnement<br />

6.4.2 Caméras<br />

Au sta<strong>de</strong> actuel du projet JSET, les moyens nécessaires en terme <strong>de</strong> postes et <strong>de</strong> fonctionnement sont<br />

relativement réduits. La thèse démarrée en octobre 2001 et l’appui ponctuel du bureau d’étu<strong>de</strong>s sont<br />

suffisants pour la phase <strong>de</strong> démonstration du comptage <strong>de</strong> photons en ban<strong>de</strong> K. Il n’en sera pas <strong>de</strong> même<br />

bien sur si nous passons à la phase <strong>de</strong> réalisation d’un prototype capable d’observer sur le ciel combinant<br />

JSET et optique intégrée.<br />

Nous sommes en train <strong>de</strong> développer une caméra infrarouge faible bruit utilisant un détecteur PICNIC<br />

256x256 pixels fabriqué par Rockwell. Ce détecteur est sensible jusqu’à 2,5 µm et <strong>de</strong>vrait nous permettre<br />

d’atteindre un bruit <strong>de</strong> lecture inférieur à 20 e. Cette caméra est conçue pour d’être facilement duplicable et<br />

surtout adaptable à d’autres détecteurs infrarouges. Quand cela est possible, nous essayons d’utiliser <strong>de</strong>s<br />

composants du commerce. Profitant <strong>de</strong> l’expérience acquise avec NAOS, nous mettons en place pour cette<br />

caméra une gestion <strong>de</strong> projet et une documentation rigoureuses. De la sorte, cette nouvelle expertise que<br />

nous sommes en train d’acquérir dans le domaine <strong>de</strong>s caméras très faible bruit pourra être mis à profit pour<br />

les besoins futurs <strong>de</strong> la communauté.<br />

Nous auront également une participation très importante dans la caméra WIRCAM du CFHT.<br />

Postes et moyens <strong>de</strong> fonctionnement<br />

En terme <strong>de</strong> postes, les moyens actuels sont suffisants, notamment grâce à l’arrivée très récente d’un nouvel<br />

ingénieur électronicien affecté à ce projet.<br />

Les moyens <strong>de</strong> fonctionnement induits concernent la salle blanche, les flui<strong>de</strong>s cryogéniques et la<br />

maintenance <strong>de</strong>s bancs <strong>de</strong> pompage et moyens divers en vi<strong>de</strong>-cryogénie.<br />

148


D - Annexes<br />

Images comparées du satellite jupitérien IO obtenues en raie <strong>de</strong> Brackett γ (2.166 µm) en optique adaptative: à<br />

gauche, avec le télescope KECK I à Hawaï; à droite, avec le système d'optique adaptative NAOS et sa caméra<br />

CONICA sur le télescope YEPUN du VLT (Décembre 2001) (tiré <strong>de</strong> ESO Press Photos 04/02; cf. C-1).<br />

Image composite <strong>de</strong> IO en raie <strong>de</strong> Brackett γ et en ban<strong>de</strong> large L' (3.8 µm) et nomenclature <strong>de</strong>s régions<br />

discernables, certaines étant <strong>de</strong>s volcans, avec le système d'optique adaptative NAOS et sa caméra CONICA sur le<br />

télescope YEPUN du VLT (Décembre 2001). Io a un diamêtre <strong>de</strong> 3660 km et un diamêtre angulaire <strong>de</strong> 1.2 arcsec<br />

(tiré <strong>de</strong> ESO Press Photos 04/02; cf. C1).


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

1 Bilan financier<br />

Ventilation <strong>de</strong>s ressources par type <strong>de</strong> crédits<br />

RECURRENTS<br />

TYPE DE CREDITS 1998 1999 2000 2001<br />

Soutien <strong>de</strong> Base URA/UMR 440 480 550 800<br />

Quadriennal Fonctionnement 387 303 303 305<br />

Quadriennal Equipement 144,5 238 238 238<br />

Infrastructure POM2 31 31 31 31<br />

TOTAL 1002,5 1052 1122 1374<br />

SPECIFIQUES/PROGRAMMES<br />

TYPE DE CREDITS 1998 1999 2000 2001<br />

TP Astro Observatoire 49<br />

Recettes Forum optique 20<br />

Vacations CNRS 110 30 30 30<br />

Vacations INSU 18<br />

Coopération Franco/Australienne 16 9<br />

Grands Télescopes 78 26 11 62<br />

GdR PCMI puis programme 20 20 35 60<br />

GdR Milieux Circumstellaires 2<br />

GdR ADJ 28 12<br />

PICS 10 17,5<br />

MOYENS LOGISTIQUES CIAA 10 20<br />

ATI MALBET 100<br />

ATI BEUST 60<br />

ATI PERRAUT 170<br />

PNC 250 100<br />

PNP 30 25 72<br />

PCHE 27,4 13,2<br />

ASPS puis PNPS 122 163 337 280<br />

PNHRA puis AS HRA (Y COMPRIS CNES) 227 79 76,5 50<br />

AS Ministère JLM 100<br />

Actions Spécifiques ACI 300,6 701<br />

IUF (GP, JLM , GH) 276 267,5 165,8 200<br />

FITT J BEREZNE 275 70<br />

UFR DE PHYSIQUE TP ASTRO 55<br />

IAS CNRS Ile <strong>de</strong> France 215<br />

actions intégrées 6<br />

total 1812,6 804 1963,7 957,2<br />

OPERATIONS/PROJETS<br />

TYPE DE CREDITS 1998 1999 2000 2001<br />

EQUT Extension Bâtiment 500 290<br />

opération POM2+ DIABOLO 190<br />

Opération R&d "MMD" 140 150<br />

150


Chapitre D<br />

Annexes<br />

opération R&d "IONIC" 100<br />

Equipement labo: Informatique 130<br />

NAOS 400 490<br />

AMBER 65 90 130 400<br />

CNES (HRA + en 99 ASPS 25KF) 274,2 295 63 505<br />

INdifférenciés Observatoire (commission Obs 150 25 70 150<br />

+Rech en 01<br />

BQR UJF 150 0<br />

TOTAL 1729,2 1190 633 1205<br />

CONTRATS<br />

TYPE DE CREDITS 1998 1999 2000 2001<br />

BDI AEROSPATIALE PART ETUDE 28,5<br />

BDI CSO PART ETUDE 5,6 17 17 11,3<br />

BDI ALCATEL PART ETUDE 14 42,5 42,5<br />

CEE Réseaux J Bouvier 1054<br />

INTAS G PELLETIER 19<br />

OTAN 79<br />

ESO Coronographe 16,9<br />

ESO NAOS 550 2984 325 465<br />

ESO S HARDER 145<br />

ALCATEL SPACE 279<br />

total 601 3160 463,5 1870,8<br />

RECAPITULATIF<br />

TYPE DE CREDITS 1998 1999 2000 2001<br />

Récurrents 1002,5 1052 1122 1374<br />

Spécifiques/Programmes 1812,6 804 1963,7 957,2<br />

Opérations/Projets 1729,2 1190 633 1205<br />

Contrats 601 3160 463,5 1870,8<br />

5145,3 6206 4182,2 5407<br />

3500<br />

3000<br />

Récurrents<br />

Spécifiques/Programmes<br />

Opérations/Projets<br />

Contrats<br />

2500<br />

2000<br />

MONTANT<br />

1500<br />

1000<br />

500<br />

0<br />

Contrats<br />

Opérations/Projets<br />

Spécifiques/Programmes<br />

1998<br />

ANNEE<br />

1999<br />

2000<br />

2001<br />

Récurrents<br />

TYPE CREDIT<br />

1998 1999 2000 2001<br />

Récurrents 1002,5 1052 1122 1374<br />

Spécifiques/Programmes 1812,6 804 1963,7 957,2<br />

Opérations/Projets 1729,2 1190 633 1205<br />

Contrats 601 3160 463,5 1870,8<br />

151


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Répartition <strong>de</strong>s crédits par origine<br />

MONTANT HT EN KF<br />

TYPE DE CREDITS 1998 1999 2000 2001<br />

MEN/DRED………sous-total 1439 865 1839 1094<br />

Quadriennal Fonctionnement 387 303 303 305<br />

Quadriennal Equipement 144,5 238 238 238<br />

Infrastructure POM2 31 31 31 31<br />

INdifférenciés Observatoire (puis commission Obs<br />

+Rech en 01 ) 150 25 70 150<br />

BQR UJF 150 0<br />

AS Ministère JLM 100<br />

Actions Spécifiques ACI 300,6 701<br />

IUF (GP, JLM , GH) 276 267,5 165,8 200<br />

FITT J BEREZNE 275 70<br />

UFR DE PHYSIQUE TP ASTRO 55<br />

TYPE DE CREDITS 1998 1999 2000 2001<br />

CNRS/INSU…….sous-total 292 2213 1933 2496<br />

Soutien <strong>de</strong> Base URA/UMR 440 480 550 800<br />

TP Astro Observatoire 49<br />

Recettes Forum Optique 20<br />

Vacations CNRS 110 30 30 30<br />

Vacations INSU 18<br />

Coopération Franco/Australienne 16 9<br />

Grands Télescopes 78 26 11 62<br />

EQUT Extension Bâtiment 500 290<br />

opération POM2+ DIABOLO 190<br />

Opération R&d "MMD" 140 150<br />

opération R&d "IONIC" 100<br />

Equipement labo: Informatique 130<br />

GdR PCMI puis programme 20 20 35 60<br />

GdR Milieux Circumstellaires 2<br />

GdR ADJ 28 12<br />

PICS 10 17,5<br />

MOYENS LOGISTIQUES CIAA 10 20<br />

ATI MALBET 100<br />

ATI BEUST 60<br />

ATI PERRAUT 170<br />

BDI AEROSPATIALE PART ETUDE 28,5<br />

BDI CSO PART ETUDE 5,6 17 17 11,3<br />

BDI ALCATEL PART ETUDE 14 42,5 42,5<br />

PNC 250 100<br />

PNP 30 25 72<br />

PCHE 27,4 13,2<br />

ASPS puis PNPS 122 163 337 280<br />

PNHRA puis AS HRA (Y COMPRIS CNES) 227 79 76,5 50<br />

NAOS 400 490<br />

AMBER 65 90 130 400<br />

CNES (HRA + en 99 ASPS 25KF) 274,2 295 63 505<br />

CONTRATS/autres ….sous-total 782 3129 410 1817<br />

CEE Réseaux J Bouvier 1054<br />

INTAS G PELLETIER 19<br />

OTAN 79<br />

ESO Coronographe 16,9<br />

ESO NAOS 550 2984 325 465<br />

ESO S HARDER 145<br />

IAS CNRS Ile <strong>de</strong> France 215<br />

ALCATEL SPACE 279<br />

Actions intégrées 6<br />

TOTAL GENERAL 5 145 6 206 4 182 5 407<br />

152


Chapitre D<br />

Annexes<br />

3129<br />

3500<br />

3000<br />

1439,1 781,9<br />

2500<br />

1474,2<br />

1838,8 1817<br />

2000<br />

1450,1 864,5<br />

1500<br />

1124 410 1000<br />

1088,5<br />

1094 500<br />

1699,4<br />

0<br />

1998<br />

234 CONTRATS ET AUTRES<br />

977<br />

1519<br />

1999<br />

MEN/DRED<br />

CNRS<br />

INSU<br />

MEN/DRED<br />

CONTRATS ET<br />

AUTRES<br />

2000<br />

INSU<br />

2001 CNRS<br />

1998 1999 2000 2001<br />

CNRS 1450,1 1088,5 1699,4 1519<br />

INSU 1474,2 1124 234 977<br />

MEN/DRED 1439,1 864,5 1838,8 1094<br />

CONTRATS ET AUTRES 781,9 3129 410 1817<br />

Dépenses communes<br />

Evolution <strong>de</strong>s dépenses communes<br />

du LAOG <strong>de</strong> 1998 à 2001<br />

700<br />

600<br />

500<br />

MONTANT HT KF<br />

400<br />

300<br />

200<br />

100<br />

0<br />

1998 1999 2000 2001<br />

Bibliothèque 152 113 102 113<br />

Fonctionnement Général (Tél, 352 298 319 490<br />

Fax, affranchissement,<br />

Papeterie…)<br />

Missions Labo 420 363 318,5 348<br />

Personnel 218 303 137 160<br />

Informatique 335 400 509 643<br />

Matériel Technique 136 232 405 430<br />

Infrastructure 52 70 111 255<br />

Mobilier 135 81 12,7 80<br />

153


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Dans le tableau <strong>de</strong>s budgets annuels, la somme <strong>de</strong>s dépenses ci-<strong>de</strong>ssus équilibre les recettes obtenues en<br />

sommant les crédits annuels, les reliquats <strong>de</strong> l’année précé<strong>de</strong>nte et les prélèvements effectués sur les projets<br />

(10% <strong>de</strong> la part investissement).<br />

Type <strong>de</strong> crédits 1998 1999 2000 2001 Total & my<br />

Crédits récurrents (soutien <strong>de</strong> base) 1002 1052 1122 1215 4391<br />

Crédits non récurrents (opérations diverses) 778 345 230 180 1533<br />

Prélèvements sur Projets 20 463 562 524 1569<br />

Reliquats dépensés 0 0 0 600 600<br />

Total <strong>de</strong>s recettes == Dépenses 1800 1860 1914 2519 8093<br />

Nombre <strong>de</strong> permanents/personnes 47/61 46/66 47/71 51/76 47,5/68,5<br />

Recettes (hors reliquats)/permanent/an 40,0 40,4 40,7 37,6 39,4<br />

Recettes (hors reliquats)/personne/an 29,5 28,2 27,0 25,2 27,3<br />

On constate que le "soutien <strong>de</strong> base", augmenté <strong>de</strong> prélèvements sur les projets, est en légère diminution sur<br />

la pério<strong>de</strong> en particulier lorsque le chiffre est ramené au nombre <strong>de</strong> personnes émargeant effectivement à ce<br />

budget.<br />

En outre, la part <strong>de</strong> crédits <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong>meure faible: les crédits ministériels quadriennaux sont à cet<br />

égard critiquement bas et l'essentiel du fonctionnement provient du soutien <strong>de</strong> base CNRS. Un effort<br />

important a été fait pour diminuer certaines sources <strong>de</strong> dépenses sur lignes "fonctionnement": anticipation du<br />

basculement vers les abonnements électroniques, achat d'un véhicule pour limiter les coûts <strong>de</strong>s missions...<br />

La part du poste "fonctionnement" dans les crédits ministériels quadriennaux doit impérativement être<br />

augmentée <strong>de</strong> façon importante (cf. <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> contractualisation). Dans le même ordre d'idées, il est<br />

essentiel que l'OSUG poursuive son appui aux Services d'Observation malgré leur nature strictement nonlocales<br />

en astrophysique (cf. A-1.3), afin d'ai<strong>de</strong>r à couvrir les coûts induits <strong>de</strong>s projets lourds. Enfin, la<br />

croissance continue du LAOG impose un rattrapage du glissement déjà apparent lors <strong>de</strong> l'évaluation<br />

précé<strong>de</strong>nte <strong>de</strong>s recettes sur "soutien <strong>de</strong> base" par permanent ou par personne.<br />

154


Chapitre D<br />

Annexes<br />

2 Ressources humaines (listes nominatives)<br />

Les listes sont reprises <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> contractualisation pour 2003 et sont donc fondées sur les mêmes<br />

dates <strong>de</strong> validité. Voir la section A-5 pour l'analyse <strong>de</strong> l'évolution en cours <strong>de</strong> <strong>quadriennal</strong>.<br />

2.1 Personnel permanent<br />

Chercheurs<br />

Nom, Prénom, Date <strong>de</strong> Naissance<br />

Liste nominative <strong>de</strong>s chercheurs statutaires au 01 Janvier <strong>2002</strong>.<br />

Corps<br />

gra<strong>de</strong><br />

Section HDR Arrivée<br />

ds unité<br />

BEUZIT Jean-Luc - 20 Janvier 1965 CR1 14 CNRS 11/99 CNRS<br />

BOUVIER Jérôme 11 Avril 1959 DR2 14 CNRS X 01/91 CNRS<br />

CHALABAEV Almas - 30 Décembre 1951 CR1 14 CNRS 01/93 CNRS<br />

DOUGADOS Catherine - 21 Décembre 1964 CR1 14 CNRS 10/92 CNRS<br />

FRAIX-BURNET Didier - 29 Juin 1962 CR1 14 CNRS X 01/95 CNRS<br />

Organisme <strong>de</strong> rattachement<br />

GUILLOTEAU Stéphane -30 Nov.1957 DR2 14 CNRS X 09/84 CNRS Mis à disposition IRAM<br />

LAGRANGE Anne-Marie - 12 Mars 1962 DR2 14 CNRS X 10/90 CNRS<br />

LEFLOCH Bertrand 26 Décembre 1967 CR1 14 CNRS 10/99 CNRS<br />

LONGARETTI Pierre-Yves - 20 Avril 1961 CR1 14 CNRS 05/93 CNRS<br />

MALBET Fabien - 25 Novembre 1967 CR1 14 CNRS 09/94 CNRS<br />

MENARD François - 11 Avril 1962 CR1 14 CNRS 10/92 CNRS<br />

PETRUCCI Pierre-Olivier - 20 Février 1971 CR2 14 CNRS 11/01 CNRS<br />

VALIRON Pierre - 11 Août 1953 DR2 14 CNRS X 09/81 CNRS<br />

WIESENFELD Laurent - 10 Mars 1955 CR1 4 CNRS X 09/01 CNRS (mi-temps au LAOG)<br />

Enseignants-chercheurs<br />

Liste nominative <strong>de</strong>s enseignants-chercheurs et personnels CNAP statutaires au 01 Janvier <strong>2002</strong>.<br />

Nom, Prénom, Date <strong>de</strong> Naissance<br />

( classer par établissement)<br />

Corps gra<strong>de</strong><br />

Section<br />

CNU<br />

HDR<br />

Date arrivéeEtablissement d’affectation<br />

BECK Françoise – 26 Avril 1941 Assistante 34 09/91 UJF<br />

BENAYOUN J-Jacques – 24 Janv1943 PR 2 34 X 04/82 UJF<br />

FERREIRA Jonathan – 28 Août 1966 MC 34 09/96 UJF<br />

FORESTINI Manuel - 23 Juillet 1963 MC 1 34 X 01/93 UJF<br />

HENRI Gilles – 21 Avril 1962 PR 2 34 X 09/90 UJF<br />

KAHANE Claudine – 1 er Mars 1957 PR 2 34 X 06/80 UJF<br />

MONIN Jean-Louis – 2 Juillet 1959 PR 2 34 X 04/88 UJF<br />

MOUILLET David – 02 Décembre 1970 MC 2 34 09/97 UJF – Détaché CNRS Tarbes<br />

NOZIERES Catherine – 23 Mai 1942 MC 34 X 09/90 UJF<br />

155


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

PELLETIER Guy - 23 Mars 1946 PR HC 34 X 11/90 UJF<br />

RIST Claire - 19 Novembre 1962 MC 1 34 09/93 UJF<br />

BERGER J.-Philippe - 30 Décembre 1968 Astro-Adj 2 CNAP 06/02 UJF<br />

BEUST Hervé - 26 Mai 1964 Astro-Adj 1 CNAP X 12/93 UJF<br />

CHELLI Alain - 2 Août 1954 Astronome 2 CNAP X 01/93 UJF<br />

DELFOSSE Xavier - 18 Février 1969 Astro-Adj. 2 CNAP 09/00 UJF<br />

DESERT François-Xavier -5 Sept 1960 Astronome 2 CNAP 11/97 UJF<br />

DUTREY Anne - 18 Février 1963 Astro-Adj 1 CNAP 10/94 UJF<br />

DUVERT Gilles - 9 Août 1957 Astro-Adj 1 CNAP 02/87 UJF<br />

FORVEILLE Thierry - 11 Juillet 1961 Astronome 2 CNAP 07/88 UJF<br />

LAZAREFF Bernard - 1er Octobre 1949 Astronome 2 CNAP X 10/81 UJF détaché IRAM<br />

LUCAS Robert - 9 Décembre 1949 Astronome 1 CNAP X 02/80 UJF détaché IRAM<br />

PERRAUT Karine - 27 Mars 1971 Astro-Adj 2 CNAP 09/98 UJF<br />

PERRIER Christian - 1er Juillet. 1954 Astronome 1 CNAP X 10/91 UJF<br />

Personnel technique & administratif<br />

Nom, Prénom<br />

Date <strong>de</strong> Naissance<br />

Corps Gra<strong>de</strong><br />

Quotité<br />

recherche (1)<br />

Organisme<br />

d’appartenance (2)<br />

AREZKI Brahim - 30 Mars 1955 IE2 1 MENRT/UJF<br />

BEREZNE Jean - 10 Avril 1939 IR1 1 CNRS<br />

BERGER Fabienne - 5 Juillet 1968 Ag. Adm 1 MENRT/UJF<br />

BLANC Agnès - 4 Août 1971 Emploi Jeune 1 Contractuel UJF<br />

BOUILLET Françoise - 16 Avril 1957 AI 1 CNRS<br />

BUISSON Ginette - 3 Août 1945 IEHC 1 CNRS<br />

CHARTON Julien - 2 Octobre 1973 IE2 1 CNRS<br />

DELBOULBE Alain - 10 Juillet 1963 AI 0,8 CNRS<br />

FEAUTRIER Philippe - 17 Février 1965 IR2 1 CNRS<br />

FULGET Sylvie - 26 Septembre 1958 Adj. Adm 0,8 MENRT/UJF<br />

GLUCK Laurence - 8 Septembre 1972 IE2 1 CNRS<br />

JOCOU Laurent - 20 Juillet 1971 AI 1 CNRS<br />

KERN Pierre - 23 Mai 1959 IR1 1 CNRS<br />

LE COARER Etienne - 8 Mars 1959 IR2 1 MENRT/UJF<br />

MAGNARD Yves - 26 Mars 1964 TCS 1 CNRS<br />

MOUREY Richard - 27 Mai 1960 TCN 1 CNRS<br />

ORTUNO Sandrine - 2 Août 1971 TCN 1 CNRS<br />

PREIS Olivier - 23 Septembre 1964 AI 1 CNRS<br />

PUGET Pascal - 20 Octobre 1949 IR0 1 CNRS<br />

RABOU Patrick - 16 Juin 1961 IR1 1 CNRS<br />

STADLER Eric - 12 Juillet 1969 IE2 1 CNRS<br />

VENTURA Noël - 1 er Mars 1958 TCS 1 CNRS<br />

156


Chapitre D<br />

Annexes<br />

2.2 Personnel non-permanent<br />

Invités, post-docs...<br />

Le tableau reprend la liste I.3.3 <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> contractualisation à laquelle sont rajoutés les visiteurs<br />

ayant séjourné moins <strong>de</strong> 6 mois.<br />

Nom, Prénom<br />

Date <strong>de</strong> naissance<br />

Statut (1)<br />

Cat.<br />

(2)<br />

HDR<br />

BARRADO D. Ens.-ch. invité UFR Phys. V Espagne<br />

Organisme ou établissement <strong>de</strong><br />

rattachement<br />

Date<br />

arrivée ou<br />

année<br />

2000<br />

2001<br />

Date départ<br />

ou durée<br />

2 mois<br />

5 mois<br />

BOGOVALOV S. Ens.-ch. invité UFR Phys. V X Russie 1999 2 mois<br />

CECCARELLI Cecilia Astronome associé V CNRS Italien 09/95 08/00<br />

CECCARELLI Cecilia Astronome V Observatoire Bor<strong>de</strong>aux 09/00 Tps partiel<br />

CLARKE C. Ens.-ch. invité UFR Phys. V Gran<strong>de</strong>-Bretagne 2000 3 mois<br />

CLARKE D. Ens.ch invité UFR Phys.+CNAP V X Canada 1999/00 12 mois<br />

FAURE Alexandre Ens.-ch. associé A UJF 09/01 08/02 ?<br />

JAMES David Autre chercheur P UJF 09/01 08/03<br />

LATTANZIO J. Ens.-ch. invité UFR Phys. V X Australie 1999 2 mois<br />

MADDISON S. Post-doc CNAP+DRET P Australie 1999 12 mois<br />

MAYER Istvan PAST 98-99 V X Central Research Institute for<br />

Chemistry - Budapest<br />

09/99 12/99<br />

NOGA J. Ens.-ch. invité UFR Phys. V X Slovaquie 1999/01 9 mois<br />

SHESTAKOVA S. Chercheur invité V Kazakhstan 1999 1 mois<br />

SCHNEIDER N. Post-doc allemand P Allemagne 2000 6 mois<br />

WIESENFELD Laurent DR accueilli à mi-temps CNRS X Spectrométrie physique UJF 09/01 09/02<br />

Doctorants<br />

(1): PAST: professeur Associé à Temps Partiel<br />

(2) V: Visiteur; P: Post-doc, A: Autre<br />

Les sujets <strong>de</strong> thèses proposées par les membres du LAOG correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s formations en astrophysique,<br />

majoritairement (thèses avec <strong>de</strong>s supports ministériels), et en micro-optique, microélectronique ou traitement<br />

du signal (visant <strong>de</strong>s thèses sur supports BDI dans plusieurs cas). L'école doctorale <strong>de</strong> rattachement est<br />

majoritairement l'ED <strong>de</strong> physique <strong>de</strong> l'UJF mais on voit <strong>de</strong>puis quelques années l'intérêt d'émarger aussi à<br />

l'ED EEATS <strong>de</strong> l'INPG. Les autres ED <strong>de</strong> rattachement (ED TUE, ED SVS) ne sont pas concernées sur la<br />

pério<strong>de</strong>.<br />

Nom, prénom<br />

Directeur<br />

<strong>de</strong> thèse<br />

Début<br />

thèse<br />

Mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Financement<br />

(1)<br />

DEA d'origine<br />

ED <strong>de</strong><br />

rattachement<br />

CHAUVIN Gaël<br />

A.M. Lagrange, D. Mouillet<br />

10/00<br />

A<br />

Astrophys. et Milieux Dilués<br />

Physique UJF<br />

GALLARDO Augustin<br />

P. Feautrier, C. Perrier<br />

06/01<br />

Mexique<br />

Maestria Mexicaine INAOE<br />

Physique UJF<br />

GALLIANO Emmanuel<br />

D. Alloin (ESO), D. Fraix-Burnet<br />

10/99<br />

ESO<br />

Astrophys. et Milieux Dilués<br />

Physique UJF<br />

GIALIS Denis<br />

G. Pelletier<br />

09/01<br />

A<br />

Astrophys. et Milieux Dilués<br />

Physique UJF<br />

GIL Carla<br />

T. Lago, P.Garcia (Portugal), F.Malbet<br />

11/01<br />

Portugal<br />

Université <strong>de</strong> Porto (Portugal)<br />

Porto+UJF<br />

LACHAUME Régis<br />

JL. Monin, F. Malbet<br />

09/00<br />

AC<br />

Astrophysique Paris 6<br />

Physique UJF<br />

LAGNY Laure<br />

157


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

LAGNY Laure<br />

P. Bénech (LEMO), P.Kern<br />

10/01<br />

B INDUS<br />

Optique, Optoélect. et Microon.<br />

EEATS (INPG)<br />

LAURENT Emmanuel<br />

I. Schanen (LEMO), P. Kern<br />

11/99<br />

B INDUS<br />

Photonique Strasbourg(ENSPS)<br />

EEATS (INPG)<br />

LECLERQ Samuel JOREL<br />

A. Benoît (CRTBT), FX. Désert<br />

11/00<br />

A<br />

Méth. Phys. Expé. et Instr. UJF<br />

Physique UJF<br />

Corentin<br />

R. Rimey (LEMO), P. Feautrier<br />

10/01<br />

AM<br />

Microélectronique UJF/INPG<br />

EEATS (INPG<br />

KARMANN Cyrille<br />

H. Beust<br />

09/99<br />

A<br />

Astrophys. et Milieux Dilués<br />

Physique UJF<br />

LECLAIR Gwenaëlle<br />

M. Forestini<br />

10/01<br />

AM<br />

Astrophys. et Milieux Dilués<br />

Physique UJF<br />

MARCHAL Lydie<br />

X. Delfosse, C. Perrier<br />

10/01<br />

A<br />

Astrophys. et Milieux Dilués<br />

Physique UJF<br />

MORAUX Estelle<br />

J. Bouvier<br />

09/00<br />

AC<br />

Astrophys. et Milieux Dilués<br />

Physique UJF<br />

MEGE Pierre<br />

A. Chelli, F. Malbet<br />

10/98<br />

A+ASSOC<br />

Astrophys. et Milieux Dilués<br />

Physique UJF<br />

PIETU Vincent<br />

C. Kahane, A. Dutrey<br />

10/01<br />

AM<br />

Astrophys. et Milieux Dilués<br />

Physique UJF<br />

SCHWARTZ Wilfrid<br />

JL. Monin, JL. Beuzit<br />

10/99<br />

CIFRE<br />

TATULLI Eric<br />

A. Chelli, F. Malbet<br />

10/01<br />

BDI CNRS A<br />

Traitement du Signal INPG<br />

Physique UJF<br />

SAUGE Ludovic<br />

G. Henri<br />

10/00<br />

A<br />

Astrophys. et Milieux Dilués<br />

Physique UJF<br />

A: Allocation <strong>de</strong> recherche; AM: Allocataire-moniteur ; AMN: Allocataire-moniteur-normalien<br />

Thèses soutenues<br />

Liste <strong>de</strong>s 22 thèses soutenues du 1/10/98 au 31/12/01<br />

Nom, prénom<br />

Directeur thèse<br />

Date<br />

souten.<br />

Financement(1)<br />

Etablis.<br />

d'inscr.<br />

Devenir professionnel<br />

LOINARD Laurent<br />

Castets A.<br />

03/98<br />

A<br />

UJF<br />

Recherche Astro. (Mexique)<br />

CORPORON Patrice<br />

Lagrange A.M., J. Bouvier<br />

03/98<br />

A<br />

UJF<br />

Entreprise<br />

LE MIGNANT<br />

Heydari M., Chalabaev A.<br />

0/98<br />

A<br />

Paris 7<br />

Recherche Astro. (Etats-U.)<br />

GOUGEON Samuel<br />

Castets A.<br />

02/98<br />

Autre:ESRF<br />

Paris 7<br />

Enseignement<br />

GEOFFRAY Hervé<br />

Monin J. L<br />

10/98<br />

CIFRE<br />

UJF<br />

Post-Doc (CNES)<br />

PETRUCCI P-Olivier<br />

Pelletier G.<br />

10/98<br />

AM<br />

UJF<br />

Chercheur CNRS<br />

BERGER J-Philippe<br />

Ménard F., Kern P., Perrier C.<br />

11/98<br />

A<br />

UJF<br />

Chercheur CNAP<br />

HARDER Stephan<br />

Bertout C., Chelli A.<br />

05/99<br />

A<br />

UJF<br />

Entreprise<br />

FAURE Alexandre<br />

Valiron P.<br />

10/99<br />

A<br />

UJF<br />

ATER<br />

RENAUD Nicolas<br />

Pelletier G.<br />

12/99<br />

AMX<br />

UJF<br />

Entreprise<br />

DUFOUR Emmanuel<br />

Forestini M.<br />

02/00<br />

A<br />

UJF<br />

Entreprise<br />

LAVALLEY Claudia<br />

Bertout C.<br />

06/00<br />

Autre:Mexique<br />

UJF<br />

Situation précaire<br />

SAUGE Sébastien<br />

Valiron P.<br />

07/00<br />

A<br />

UJF<br />

Post-Doc<br />

KERSALE Evy<br />

Pelletier G., Longaretti P.Y<br />

07/00<br />

A<br />

UJF<br />

Post-Doc<br />

DUCHENE Gaspard<br />

Bouvier J., F. Ménard<br />

11/00<br />

AM<br />

UJF<br />

Post-Doc (EU)<br />

AUGEREAU J-Charles<br />

Lagrange A.M.<br />

12/00<br />

A<br />

UJF<br />

Post-Doc (CEA)<br />

DELAET Bertrand<br />

Castets A.<br />

03/01<br />

A<br />

INPG<br />

Post-Doc (JPL, EU)<br />

VIARD Elise<br />

Hubin N., Tallon M., Perrier C.<br />

06/01<br />

Autre: ESO<br />

UJF<br />

Post-Doc (Italie)<br />

SEGRANSAN Damien<br />

Forveille T., Perrier C.<br />

06/01<br />

A<br />

UJF<br />

Post-Doc (Genève)<br />

CASSE Fabien<br />

Pelletier G., Ferreira J.<br />

10/01<br />

A<br />

UJF<br />

Post-Doc(Alcatel Space)<br />

HAGUENAUER Pierre<br />

Kern P. , Perrier C.<br />

11/01<br />

BDI CNRS<br />

UJF<br />

Post-Doc<br />

MAILLARD Nicolas<br />

Valiron P.<br />

11/01<br />

A<br />

UJF<br />

La ventilation <strong>de</strong>s thèses par thématique est indiquée ci-<strong>de</strong>ssous (année <strong>de</strong> démarrage), sur une pério<strong>de</strong> plus<br />

propice à l’analyse que la durée du contrat <strong>quadriennal</strong>.<br />

158


Chapitre D<br />

Annexes<br />

SHERPAS<br />

AMOL /<br />

Cosmologie<br />

EVOL MIS EJDJ ETFM DP, DPP HRA R&T<br />

1990 Terquem<br />

Tessier<br />

Ghez<br />

1991<br />

Ferreira<br />

Rosso<br />

LeFloch Joncour<br />

1992 Warin Ageorges Beuzit<br />

1993 Marcowith Siess<br />

Gueth<br />

Loinard<br />

Corporon 1 Corporon 1 Geoffray<br />

1994 Allain Delfosse Mouillet Menessier<br />

1995 Petrucci Gougeon Lavalley<br />

Har<strong>de</strong>r<br />

Le Mignant 2<br />

1996 Renaud<br />

Maillard<br />

Faure Dufour Berger 1 Berger 1<br />

Sauge S.<br />

1997 Kersalé Duchène Augereau<br />

Trouboul<br />

Viard<br />

Delaët<br />

1998 Casse Ségransan Mege Haguenauer<br />

1999 Galliano Lachaume Karmann<br />

2000 Sauge L. / Leclerc 3 Moraux Chauvin<br />

2001 Gialis Leclair Marchal Pietu<br />

Gil 4<br />

Tatulli<br />

Laurent<br />

Schwartz<br />

Gallardo<br />

Lagny<br />

Notes:<br />

(1) Lié à <strong>de</strong>ux équipes<br />

(2) Partiellement au LAOG, principalement au DESPA<br />

(3) Cosmologie<br />

(4) Partiellement au LAOG, principalement au Portugal<br />

159


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

2.3 Responsabilités<br />

A titre indicatif, la liste <strong>de</strong>s responsabilités assumées par les membres du laboratoire est donnée ci-<strong>de</strong>ssous, à<br />

jour à la date <strong>de</strong> rédaction <strong>de</strong> ce rapport (voir aussi les fiches d'activité). Elle est démonstrative <strong>de</strong><br />

l’implication forte <strong>de</strong>s personnels dans la gestion <strong>de</strong> la discipline et <strong>de</strong> ses structures. Comme mentionné<br />

dans la synthèse, cette implication a atteint un niveau trop important, hypothéquant à terme le maintien du<br />

niveau <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> recherche.<br />

Responsabilités au plan local (UJF)<br />

Conseil scientifique <strong>de</strong> l'UJF<br />

Etienne Le Coarer<br />

Commission du budget <strong>de</strong> l'UJF<br />

Claudine Kahane (prési<strong>de</strong>nce)<br />

Etienne Le Coarer<br />

Conseil <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> la vie universitaire (CEVU)<br />

Claudine Kahane<br />

Commission paritaire d’établissement<br />

Elus Etienne Le Coarer<br />

Sylvie Fulget<br />

UFR <strong>de</strong> physique/Direction-adjointe<br />

Claudine Kahane)<br />

Conseil d'UFR <strong>de</strong> physique<br />

Elus Manuel Forestini<br />

Jean-Louis Monin<br />

Bureau<br />

Claudine Kahane<br />

Commission <strong>de</strong> Spécialistes <strong>de</strong> physique<br />

Jerome Bouvier<br />

Alain Castets (Bor<strong>de</strong>aux)<br />

Francois-Xavier Desert<br />

Jonathan Ferreira<br />

Manuel Forestini<br />

OSUG<br />

Comité <strong>de</strong> Direction<br />

Pierre-Yves Longaretti<br />

Conseil d'administration<br />

Francoise Bouillet<br />

Didier Fraix-Burnet<br />

Commission recherche<br />

Pierre-Yves Longaretti<br />

Commission observatoire<br />

Pierre-Yves Longaretti<br />

Karine Perraut<br />

Pascal Puget<br />

Commission services communs<br />

Didier Fraix-Burnet<br />

Service commun <strong>de</strong> calcul intensif<br />

Pierre Valiron<br />

Commission Paritaire d'Etablissement<br />

Etienne Le Coarer<br />

Experts jurys ITARFs<br />

Pierre Kern<br />

Etienne Le Coarer<br />

Pascal Puget<br />

Filieres d'enseignement, formations<br />

DEA Astrophysique <strong>de</strong> l'ED <strong>de</strong> physique<br />

Gilles Henri<br />

Filières<br />

Jean-Jacques Benayoun<br />

Manuel Forestini<br />

Responsabilites au plan national<br />

Ministère <strong>de</strong> la recherche, Direction <strong>de</strong> la recherche<br />

Directeur scientifique STU <strong>de</strong> la MSU<br />

Jean-Louis Monin<br />

Ministère <strong>de</strong> l’enseignement supérieur, CNAP<br />

Jerome Bouvier<br />

CNU Gilles Henri<br />

CNRS, Section 14 du comité national<br />

Guy Pelletier<br />

CNRS, SDU, Conseil <strong>de</strong> département<br />

Pierre Valiron<br />

CNRS, INSU<br />

Chargée <strong>de</strong> mission<br />

Anne-Marie Lagrange<br />

Direction <strong>de</strong> PN (PNPS)<br />

Jerome Bouvier<br />

CNRS, CSA <strong>de</strong> l'INSU<br />

Jerome Bouvier<br />

Commission MAN informatique<br />

Pierre Valiron<br />

CNRS, Programmes nationaux<br />

Direction <strong>de</strong> l'ASHRA<br />

Anne-Marie Lagrange<br />

Conseil <strong>de</strong> l'ASHRA<br />

Pierre Kern<br />

Conseil du PNP, sujet "syst. plan. extrasol."<br />

Fabien Malbet<br />

Conseil du PNP, sujet "origine et évolution précoce …"<br />

Anne Dutrey<br />

CNRS, Comité <strong>de</strong> programmes 4 (Astrophysique, géophysique,<br />

Terre soli<strong>de</strong>) <strong>de</strong> l’IDRIS et Comité thématique 4 du CINES<br />

Pierre Valiron<br />

CNRS, Comité <strong>de</strong>s programmes du CFHT (CF-CFHT)<br />

Jean-Luc Beuzit<br />

CNES, Groupe ad-hoc astronomie<br />

Jérome Bouvier<br />

Autres<br />

ESO Ad-hoc committee for the VLTI<br />

Fabien Malbet<br />

Comité <strong>de</strong>s programmes ESO (OPC)<br />

Panel C2 Thierry Forveille<br />

CFHT, Conseil (SAC)<br />

Jean-Luc Beuzit<br />

IRAM, Scientific Advisory Committee<br />

Francois-Xavier Désert<br />

Comité <strong>de</strong>s programmes du HST<br />

Thierry Forveille<br />

Anne-Marie Lagrange<br />

Responsabilités <strong>de</strong> projets INSU (PI, PS ou PM)<br />

Jean-Luc Beuzit (WIRCAM)<br />

Alain Chelli (JMMC)<br />

Anne-Marie Lagrange (NAOS)<br />

Fabien Malbet (AMBER)<br />

Pascal Puget (NAOS)<br />

160


Chapitre D<br />

Annexes<br />

3 Formation et diffusion <strong>de</strong>s connaissances<br />

Outre les enseignements dispensés dans les trois cycles universitaires, par les personnels enseignantschercheurs<br />

(essentiellement à l’UFR <strong>de</strong> Physique) et aussi certains personnels chercheurs ou ingénieurs<br />

CNRS), <strong>de</strong>ux actions particulières sont menées par le LAOG: <strong>de</strong>s travaux pratiques décentralisés (ie qui ont<br />

lieu dans les murs <strong>de</strong>s laboratoires) et la diffusion <strong>de</strong>s savoirs sous forme <strong>de</strong> vulgarisation.<br />

3.1 Travaux pratiques<br />

A l'occasion du <strong>quadriennal</strong> qui s'achève, l'UFR <strong>de</strong> Physique a souhaité réformer en profon<strong>de</strong>ur son<br />

enseignement expérimental. C'est dans ce contexte qu'est né le Centre d'Enseignement Supérieur et<br />

d'Initiation à la Recherche par l'Expérimentation (CESIRE). L'un <strong>de</strong>s cinq objectifs poursuivis consistait à<br />

ouvrir l'accès <strong>de</strong>s laboratoires du site aux étudiants <strong>de</strong> second cycle à l'Université. Il s'agit d'accueillir ces<br />

étudiants pour <strong>de</strong>s travaux pratiques <strong>de</strong> relativement courte durée hors du milieu habituel prévu pour ces<br />

activités, en utilisant soit du matériel <strong>de</strong> recherche (en mo<strong>de</strong> démonstration) soit du matériel voire <strong>de</strong>s salles<br />

dédiés (auquel cas les étudiants peuvent aussi manipuler). Le LAOG a répondu en proposant un TP<br />

d'initiation à l'observation astronomique.<br />

Celui-ci s'effectue au télescope <strong>de</strong> l'Observatoire <strong>de</strong> Grenoble, avec un matériel spécifiquement financé par<br />

<strong>de</strong>s crédits régionaux ainsi que les services communs <strong>de</strong> l'OSUG. Les étudiants effectuent ainsi <strong>de</strong>s<br />

observations photométriques d'un amas globulaire dans le but d'établir un diagramme couleur-magnitu<strong>de</strong><br />

permettant <strong>de</strong> préciser le statut évolutif <strong>de</strong> ces étoiles. Ce TP se déroule dans <strong>de</strong>s conditions proches <strong>de</strong>s<br />

mo<strong>de</strong>s d'observations professionnels. En particulier, le traitement <strong>de</strong>s images s'effectue avec les logiciels<br />

professionnels d'analyse d'images utilisés par les observateurs du laboratoire. Il couvre actuellement une<br />

pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois mois (<strong>de</strong> septembre à novembre) et est offert à <strong>de</strong>s étudiants <strong>de</strong> quatre filières différentes<br />

gérées par l'UFR <strong>de</strong> Physique (à savoir les licence et maîtrise <strong>de</strong> Physique et <strong>de</strong> Physique et Application).<br />

Les étudiants sont encadrés par <strong>de</strong>ux astronomes (G. Duvert et X. Delfosse) ainsi qu'un enseignant-chercheur<br />

(M. Forestini, par ailleurs chargé <strong>de</strong> l'organisation <strong>de</strong> ces TP). Chaque TP-étudiant compte pour un volume<br />

horaire <strong>de</strong> 16 heures (soit 2 <strong>de</strong>mi-nuits et une journée d'analyse <strong>de</strong>s images).<br />

Devant le succès <strong>de</strong>s réponses fournies par l'ensemble <strong>de</strong>s laboratoires <strong>de</strong> Physique du site grenoblois, cette<br />

partie <strong>de</strong>s activités CESIRE se verra amplifiée au cours du prochain <strong>quadriennal</strong>. En particulier, le LAOG, à<br />

présent équipé d'un spectroscope, pourra dès l'an prochain être en mesure d'offrir un second TP, <strong>de</strong><br />

spectroscopie stellaire ou solaire. Celui-ci est actuellement envisagé en mo<strong>de</strong> démonstration, c'est-à-dire <strong>de</strong><br />

courte durée (une <strong>de</strong>mi-journée).Bien entendu, le TP <strong>de</strong> photométrie sera maintenu également.<br />

3.2 Diffusion <strong>de</strong>s connaissances<br />

La communication et la diffusion <strong>de</strong>s savoirs, notamment vers les scolaires et le grand public, est une<br />

préoccupation du LAOG. Jusqu’en 2000 cela passait essentiellement par les bonnes volontés <strong>de</strong> chercheurs<br />

regroupés dans une commission communication composée <strong>de</strong> bénévoles et sur la disponibilité du personnel<br />

du LAOG. Mais <strong>de</strong>vant la multiplication <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s nous avons été amené à embaucher (avec l’OSUG)<br />

un emploi-jeune, Agnès Blanc, qui organise les interventions et fédère les actions et les efforts <strong>de</strong>s<br />

personnels du laboratoire. Ces actions sont multiples et vont <strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong> journées portes ouvertes, <strong>de</strong><br />

cycles <strong>de</strong> conférences à <strong>de</strong>s animations dans <strong>de</strong>s écoles et <strong>de</strong>s soirées d’observations avec le télescope <strong>de</strong><br />

Ø400 mm <strong>de</strong> l’Observatoire. En voici un bilan.<br />

3.2.1 Cycle <strong>de</strong> conférences<br />

Depuis 1995, cette commission propose un cycle <strong>de</strong> conférences grand public tous les mardis du mois <strong>de</strong><br />

mars. Jusqu'à présent, elles se sont déroulées sur le campus universitaire <strong>de</strong> Saint-Martin d'Hères à l'Amphi<br />

<strong>de</strong> physique et ont drainé beaucoup <strong>de</strong> personnes, principalement (mais pas exclusivement) <strong>de</strong>s astronomes<br />

161


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

amateurs et <strong>de</strong>s personnes s'intéressant aux sciences. La moyenne <strong>de</strong> participation se situe entre 100 et 150<br />

spectateurs par conférence.<br />

Cycle <strong>de</strong> conférences 2000<br />

o 7 mars: Les étoiles ont 100 ans: Manuel Forestini<br />

o 14 mars: Exobiologie: vers un regard pluriel sur nos origines: Pierre Valiron<br />

o 21 mars: De la dérive <strong>de</strong>s continents à la tectonique est plaques: Vincent Deparis<br />

o 28 mars Evolution du climat: <strong>de</strong>s transformées <strong>de</strong> Fourier aux transformations humaines: J-M<br />

Barnola<br />

o 4 avril: Cosmologie: vers une théorie <strong>de</strong> l’Univers: P-Y Longaretti<br />

o 11 avril: Le Système Solaire aujourd’hui: André Brahic<br />

Cycle <strong>de</strong> conférences 2001<br />

Le cycle <strong>de</strong> conférences a été englobé dans un plus vaste projet, "Image et Science", manifestation nationale<br />

sur le film scientifique. Organisé par l’UJF sur le plan régional, Image et Science a regroupé le Muséum<br />

d’Histoire Naturelle, l’Observatoire et le <strong>Laboratoire</strong> d’Astrophysique autour du thème: « Les Humeurs<br />

Galactiques »<br />

o "La protection par l'espace": Jean Ca<strong>de</strong>t<br />

o "Les planètes géantes" Michel Blanc<br />

o "A la conquête <strong>de</strong> Mars" Henri Rème<br />

o "Planètes extra solaires" Xavier Delfosse<br />

o "Sous le Soleil exactement" Mathieu Kretzschmar<br />

o "Les vaisseaux du futur" Jean Louis Monin<br />

3.2.2 Science en Fête<br />

3.2.3 Observations<br />

Le cycle <strong>de</strong> conférences <strong>2002</strong> portera sur l’Espace exotique.<br />

L’astronomie est un sujet très « médiatique » auprès du public. Le domaine est vaste et les questions d’autant<br />

plus nombreuses. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> a toujours été forte <strong>de</strong> pouvoir côtoyer, et parler aux astrophysiciens mais<br />

également <strong>de</strong> voir comment et où ces <strong>de</strong>rniers travaillent.<br />

Ainsi, <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> l’opération Science en Fête (1991) le laboratoire d’Astrophysique <strong>de</strong> Grenoble<br />

ouvre ses portes aux grenoblois afin <strong>de</strong> lui faire partager ses connaissances par le biais <strong>de</strong> manipulations,<br />

d’ateliers, séances <strong>de</strong> planétarium et <strong>de</strong> rencontres. Des conférences et <strong>de</strong>s expositions <strong>de</strong> posters sont<br />

également proposées. La fréquentation est toujours régulière et importante. Le LAOG ouvre <strong>de</strong>ux jours (en<br />

général le vendredi pour les scolaires et le samedi pour le public) et accueille ainsi en moyenne 200<br />

personnes par jour.<br />

Le télescope est installé sous la coupole <strong>de</strong> l'Observatoire <strong>de</strong>puis le mois <strong>de</strong> Juin 1996.<br />

Installé pour les étudiants afin qu’ils réalisent <strong>de</strong>s travaux pratiques, le télescope sert en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> TP à réaliser <strong>de</strong>s observations grand public. En effet, la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est très importante. Réalisées <strong>de</strong>puis<br />

1997 et ouvertes à tous, elles connaissent un franc succès parmi les grenoblois.<br />

Les observations se déroulent un à <strong>de</strong>ux soirs par semaine du mois <strong>de</strong> décembre à fin mars. La capacité<br />

d’accueil est <strong>de</strong> 20 personnes.<br />

3.2.4 Animations dans les écoles<br />

Nombreuses sont les collectivités qui souhaitent inviter chercheurs, conférenciers et animateurs sur le sujet.<br />

Les chercheurs se déplacent volontiers mais leur emploi du temps ne leur permet pas <strong>de</strong> répondre à toutes les<br />

sollicitations. Ainsi, suite au recrutement d’un emploi jeune en 2000, le LAOG propose <strong>de</strong>s animations dans<br />

les écoles, MJC et autres organismes. Ces animations sont <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> planétarium, <strong>de</strong>s diaporamas, <strong>de</strong>s<br />

constructions <strong>de</strong> cartes du ciel.<br />

162


Chapitre D<br />

Annexes<br />

Bilan quantitatif <strong>de</strong>s animations: 2 fois à la MJC <strong>de</strong>s Eaux-Claires à Grenoble, Ecole Louise Michel, Ecole<br />

Bizanet, Ecole primaire à Montbonnot, Ecole <strong>de</strong>s Eparres, Ecole primaire Bourgoin Jallieu, Ecole <strong>de</strong>s<br />

Trembles, Échirolles, forum <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> l’air et <strong>de</strong> l’espace, Saint Martin d’Hères.<br />

3.2.5 Bilan <strong>de</strong>s diverses animations scientifiques<br />

3.2.6 Autres<br />

Les Enjeux <strong>de</strong> l’Espace: Outre les activités « régulières », il est à noter que <strong>de</strong> nombreuses activités<br />

ponctuelles envers le public sont organisées dans la ville <strong>de</strong> Grenoble où la participation du laboratoire<br />

d’Astrophysique est <strong>de</strong>mandée.<br />

Les humeurs galactiques: Dans le cadre <strong>de</strong> la manifestation nationale « Image et Science », l’UJF a fait appel<br />

au LAOG et LPG pour participer à ce mois d’activités ayant pour thème l’astronomie. Nous avons ainsi<br />

réalisé :<br />

o un cycle <strong>de</strong> conférence (voir bilan cycle <strong>de</strong> conférences)<br />

o <strong>de</strong>s animations sur 2 jours au muséum <strong>de</strong> Grenoble<br />

o participation à un festival <strong>de</strong> films scientifiques.<br />

Le Forum <strong>de</strong>s métiers: le LAOG a tenu un stand lors du forum <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> l’air et <strong>de</strong> l’espace organisé par<br />

la ville <strong>de</strong> Saint Martin d’Hères, qui a durant l’année 2001, développé un grand projet intitulé « Planètes ».<br />

Divers: le laboratoire répond <strong>de</strong> manière ponctuelle et récurrente à diverses sollicitations telles que les stages<br />

<strong>de</strong> 3èmes (accueil <strong>de</strong> 6 à 7 élèves par an), les questions <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> 1ères (TPE) et autres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

rencontres.<br />

Le <strong>Laboratoire</strong> possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis longtemps un site Internet dédié au public. On y trouve les informations<br />

concernant les observations, les conférences, mais aussi <strong>de</strong>s liens vers les associations astronomiques <strong>de</strong> la<br />

région et <strong>de</strong>s liens vers <strong>de</strong>s sites traitant divers sujets d’astronomie.<br />

Depuis quelques temps, on y trouve aussi <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> vulgarisation sur <strong>de</strong>s sujets d’expertise du<br />

laboratoire.<br />

Plaquettes. Le <strong>Laboratoire</strong> fait réaliser <strong>de</strong>s plaquettes <strong>de</strong>stinées d’une part aux chercheurs d’autres<br />

laboratoires et aux chercheurs étrangers. Il s’agit <strong>de</strong> la plaquette « prestige » qui présente les activités<br />

scientifiques et les domaines d’action du LAOG.<br />

D’autre part, le labo s’est également muni d’une plaquette « animation » <strong>de</strong>stinée aux collectivités scolaires<br />

et péri-scolaires ainsi qu’aux CE. Elle présente les diverses animations et activités <strong>de</strong>stinées au public.<br />

Sentier planétaire. Le projet d’un sentier planétaire était en question <strong>de</strong>puis plusieurs années, mais c’est en<br />

2001 que la réalisation a réellement pu commencer. Sa conception sera finalisée courant <strong>2002</strong>. Le sentier<br />

planétaire est installé dans l’arboretum du Campus <strong>de</strong> Saint Martin d'Hères. Huit planètes y sont représentées<br />

ainsi que le Soleil. Viendront <strong>de</strong>s plaques signalétiques donnant diverses informations sur le système solaire<br />

et la planète que le visiteur regar<strong>de</strong>ra.<br />

Articles <strong>de</strong> vulgarisation. A noter qu’au cours <strong>de</strong> ces 4 ans, divers articles <strong>de</strong> vulgarisation ont été écrits par<br />

<strong>de</strong>s chercheurs du LAOG. Ainsi en 2000 et 2001, les articles <strong>de</strong> 6 chercheurs ont été publiés dans « Pour la<br />

Science ».<br />

3.3 Stages<br />

Les stages sont organisés sur la pério<strong>de</strong> <strong>quadriennal</strong> par H. Beust. Outre les stages <strong>de</strong> DEA, le LAOG<br />

accueille essentiellement <strong>de</strong>s stagiaires <strong>de</strong> l'université, niveau licence et maîtrise ou écoles d'ingénieurs mais<br />

il reçoit ponctuellement d'autres stagiaires, dont <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> 3 e qui passent une semaine en ses murs.<br />

Sur les 3 années concernées, 95 stagiaires au total sont recensés, dont 27 élèves <strong>de</strong> 3 e . 68 stagiaires ont donc<br />

séjourné <strong>de</strong> 2 à 4 mois: soit près <strong>de</strong> 23 stagiaires en moyenne annuelle (ie un total <strong>de</strong> 5 EQT chaque année,<br />

d'où le chiffre présenté en D-2.1). Il s'agit d'une charge conséquente reposant sur une part importante <strong>de</strong>s<br />

permanents puisque, chaque année, 4 permanents sur 10 reçoivent un stagiaire.<br />

163


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

En dépit <strong>de</strong> cet effort, le LAOG ne peut satisfaire qu'une petite fraction <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>venues<br />

considérables. Enfin, mentionnons aussi les sollicitations fréquentes – plusieurs annuellement - pour les<br />

TIPE qui peuvent mobiliser à chaque contact un permanent pendant un à quelques jours.<br />

164


Chapitre D<br />

Annexes<br />

4 Séminaires<br />

Les séminaires sont gérés pendant la pério<strong>de</strong> <strong>quadriennal</strong>e par J. Bouvier. Ils sont organisés sur une base<br />

hebdomadaire et ont lieu en principe le jeudi en salle <strong>de</strong> séminaires du bâtiment Observatoire (à l'IRAM<br />

lorsque notre salle est prise, par l'école ERCA notamment). Sur cette pério<strong>de</strong>, il y a eu en fait plus d'un<br />

séminaire par semaine en raison d'opportunités créées par le passage <strong>de</strong> visiteurs.<br />

Depuis 2000, les séminaires sont organisés en commun avec l'IRAM.<br />

1998/1999<br />

Jeudi 17 Septembre<br />

Jeudi 8 Octobre<br />

The Destruction of Circumstellar Disks around Young Stars<br />

Doug Johnstone (CITA, Canada)<br />

Presentation du projet d'Action Specifique Pluriannuelle Stellaire<br />

Jerome Bouvier (LAOG)<br />

eudi 15 Octobre (soutenanceUn modèle non-thermique <strong>de</strong> l'émission UV-X <strong>de</strong>s galaxies <strong>de</strong> Seyfert: théorie et contraintes observationnelles<br />

<strong>de</strong> thèse)<br />

Pierre-Olivier Petrucci (LAOG)<br />

Une nouvelle métho<strong>de</strong> pour contraindre les modèles <strong>de</strong> la nébuleuse solaire primitive: interpréter les mesures<br />

ndredi 16 Octobre à l'IRAM<br />

du rapport <strong>de</strong>utérium/hydrogène dans les objets du Système Solaire<br />

Daniel Gautier (Observatoire <strong>de</strong> Meudon, DESPA)<br />

Vendredi 30 Octobre<br />

(habilitation)<br />

Jeudi 5 Novembre<br />

Jeudi 12 Novembre<br />

Mercredi 25 Novembre<br />

(soutenance <strong>de</strong> thèse)<br />

Jeudi 26 Novembre<br />

Lundi 30 Novembre<br />

Mercredi 2 Décembre<br />

Mardi 8 Décembre<br />

Jeudi 10 Décembre<br />

Mardi 15 Décembre<br />

Jeudi 17 Décembre<br />

Jeudi 21 Janvier<br />

Jeudi 4 Février<br />

Jeudi 11 Février<br />

Mercredi 17 Février<br />

Jeudi 18 Février<br />

Mercredi 3 Mars<br />

Jeudi 4 Mars<br />

Phénomènes <strong>de</strong> haute énergie dans les objets compacts<br />

Gilles Henri (LAOG)<br />

Using SPH to Mo<strong>de</strong>l Disk Dynamics<br />

Sarah Maddison<br />

The thermal and chemical structure of the collapsing enveloppesaround low-mass protostars<br />

Cecilia Ceccarelli (LAOG)<br />

Interférométrie et Formation Stellaire, Perspectives pour une instrumentation en optique intégrée<br />

Jean-Philippe Berger<br />

Modélisation Magnétohydrodynamique pour la Couronne Solaire<br />

Tahar Amari (CNRS Saclay)<br />

Measurements of Deuterium and the Structure of the Local Interstellar Cloud<br />

Jeffrey Linsky (JILA, Boul<strong>de</strong>r)<br />

Présentation <strong>de</strong> FIRST<br />

Castets/Ceccarelli/Monin (LAOG)<br />

Imagerie, coronographie et spectroscopie en optique adaptative. Application à l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s enveloppes<br />

circumstellaires <strong>de</strong>s étoiles LBVs.<br />

David Le Mignant (Meudon)<br />

Pair plasma dominance in 3C345 jet at parsec scales<br />

Kouichi Hirotani (NAO, Japan)<br />

Interstellar ices<br />

Alexan<strong>de</strong>r Tielens (NASA Ames)<br />

Submm-CO and FIR-[CII] observations of the Rosette Molecular Cloud<br />

Nicola Schnei<strong>de</strong>r (post-doc LAOG)<br />

Bipolar Preplanetary Nebulae: Hydrodynamics of Dusty Winds in BinarySystems<br />

Mark Morris (IAP)<br />

Quelle solution au problème <strong>de</strong> la distance<br />

<strong>de</strong>s Pleia<strong>de</strong>s?<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> Mermilliod (Observatoire <strong>de</strong> Genève)<br />

Observations à haute résolution angulaire du gaz ionisé dans les galaxies <strong>de</strong> Seyfert<br />

Pierre Ferruit (University of Maryland)<br />

The Circumnuclear Environment of the Seyfert Galaxies NGC 1068 and NGC 3227<br />

Eva Schinnerer (Max-Planck-Institute for Extraterrestrial Physics)<br />

Turbulence, transport and MHD dynamos in accretion disks<br />

Jim Stone (Université du Maryland)<br />

Exobiologie<br />

André Brack (Orléans)<br />

Vers un nouveau type <strong>de</strong> magnétisme stellaire<br />

165


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

François Lignieres (Observatoire <strong>de</strong> Meudon)<br />

Jeudi 11 Mars<br />

Jeudi 18 Mars<br />

Jeudi 25 Mars<br />

Mardi 6 Avril<br />

Jeudi 8 Avril<br />

Jeudi 22 Avril<br />

Vendredi 23 Avril<br />

Mardi 27 Avril<br />

Vendredi 30 Avril<br />

Mardi 4 Mai<br />

Jeudi 6 Mai<br />

Lundi 17 Mai<br />

Soutenance <strong>de</strong> Thèse<br />

Mardi 18 Mai<br />

Jeudi 20 Mai<br />

Mardi 25 Mai<br />

Jeudi 3 Juin<br />

Jeudi 10 Juin<br />

Vendredi 11 Juin<br />

Jeudi 17 Juin<br />

Vendredi 18 Juin<br />

Jeudi 24 Juin<br />

Mardi 29 Juin<br />

Distribution à gran<strong>de</strong> échelle <strong>de</strong>s étoiles jeunes du voisinage solaire<br />

Patrick Guillout (Obs. Strasbourg)<br />

Le vent solaire est-il accéléré par la présence <strong>de</strong> distributions non-Maxwelliennes dans la couronne ?<br />

Milan Maksimovic (ESA/ ESTEC)<br />

Spectroscopie et Spectro-Imagerie avec Optique Adaptative: Expérience GRAF/ADONIS.<br />

Almas Chalabaev (LAOG)<br />

Mardi 6 Avril La statistique et la formation <strong>de</strong>s étoiles multiples<br />

A. Tokovinine (Institut Sternberg - Observatoire <strong>de</strong> Lyon)<br />

Notion d'espace en physique<br />

Marc Lachieze-Rey (CEA Saclay)<br />

The physics of transonic flows of cold plasma<br />

Serguei Bogovalov (visiteur LAOG)<br />

Les ogres stellaires ou les étoiles mangeuses <strong>de</strong> planètes<br />

Lionel Siess (LAOG)<br />

A Magnetodynamic Mechanism for Astrophysical Jets from Gravitationally Contracting Objects<br />

Y. Uchida (Tokyo)<br />

Accélération diffusive dans les chocs astrophysiques<br />

Alexandre Marcowith (Max PLANCK Institute, Hei<strong>de</strong>lberg)<br />

Disques, planètes extrasolaires et migration<br />

Caroline Terquem (LAOG)<br />

Utilisation <strong>de</strong>s fibres silice en interférométrie stellaire<br />

François Reynaud (IRCOM, Limoges)<br />

Reconstruction <strong>de</strong> la réponse impulsionnelle du système d'optique adaptative ADONIS à partir <strong>de</strong>s mesures<br />

<strong>de</strong> son analyseur <strong>de</strong> front d'on<strong>de</strong> et étu<strong>de</strong> photométrique <strong>de</strong> la variabilité <strong>de</strong>s étoiles YY Orionis<br />

Stephan Har<strong>de</strong>r (LAOG)<br />

Des Invariants Quadratiques aux Invariants Projectifs, Covariance d'échelle en Théorie <strong>de</strong> la Relativité<br />

d'Echelle<br />

Jean-Clau<strong>de</strong> Pisson<strong>de</strong>s (Observatoire <strong>de</strong> Meudon)<br />

Métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> détection <strong>de</strong> la topologie <strong>de</strong> l'espace<br />

Roland Lehoucq (CEA Saclay)<br />

``Backwards'' transport in stratified fluids<br />

Steven Balbus (Université <strong>de</strong> Virginie, USA)<br />

Variations périodiques <strong>de</strong> "veiling'' et d'extinction circumstellaire autour <strong>de</strong> l'étoile<br />

TTauri Classique DF Tau<br />

Alain Chelli (LAOG)<br />

Détection du tore <strong>de</strong> poussières dans les AGN avec l'optique adaptative: les premiers résultats.<br />

Olivier Marco (ESO)<br />

De la poussière interstellaire, <strong>de</strong> l'émission infrarouge <strong>de</strong>s galaxies, et <strong>de</strong>s mesures du<br />

rayonnement cosmologique à 3K<br />

François-Xavier Désert (LAOG)<br />

Quel est l'interêt <strong>de</strong> la "loi" <strong>de</strong> Titius-Bo<strong>de</strong> ?<br />

François Graner (<strong>Laboratoire</strong> Spectrométrie Physique, UJF)<br />

Dynamique <strong>de</strong>s poussières au voisinage du Soleil et expérience LAOG du 11 Août 1999<br />

Lubov' SHESTAKOVA<br />

Proper Motion of the massive black hole candidate Sagittarius-A*<br />

Richard Sramek (NRAO-VLA)<br />

Etu<strong>de</strong> multi-longueurs d'on<strong>de</strong> du microquasar GRS 1915+105 et <strong>de</strong> sources <strong>de</strong> haute énergie <strong>de</strong> la Galaxie<br />

Sylvain Chaty (CESR, Toulouse)<br />

1999/2000<br />

Jeudi 21 Octobre<br />

Vendredi 29 Octobre<br />

Thèse<br />

Mercredi 3 Novembre<br />

Thèse<br />

Mercredi 10 Novembre<br />

Séminaire à l'IRAM<br />

Jeudi 18 Novembre<br />

Les nouveaux enjeux <strong>de</strong> l'astrophysique <strong>de</strong>s hautes énergies<br />

Guy Pelletier (LAOG)<br />

Cinétique et dépendance à la température <strong>de</strong>s réactions neutre-neutre dans le gaz interstellaire froid<br />

Alexandre Faure (LAOG)<br />

Modélisation <strong>de</strong>s jets relativistes et <strong>de</strong> l'émission haute énergie <strong>de</strong>s Blazars et <strong>de</strong>s microquasars galactiques.<br />

Nicolas Renaud (LAOG)<br />

Synthetic Images of Circumbinary Disks<br />

Sarah Maddison (LAOG)<br />

Journées <strong>de</strong>s Thèses du LAOG<br />

(Col <strong>de</strong> Porte)<br />

166


Chapitre D<br />

Annexes<br />

Jeudi 25 Novembre<br />

Séminaire à l'IRAM<br />

Jeudi 2 Décembre<br />

Jeudi 9 Décembre<br />

Jeudi 16 Décembre<br />

Jeudi 6 Janvier<br />

Jeudi 13 Janvier<br />

Jeudi 20 Janvier<br />

Jeudi 3 Février<br />

Jeudi 10 Février<br />

Jeudi 17 Février<br />

(Soutenance <strong>de</strong> thèse)<br />

Jeudi 24 Février<br />

Séminaire à l'IRAM<br />

Jeudi 2 Mars<br />

Jeudi 9 Mars<br />

Séminaire à l'IRAM<br />

Jeudi 16 Mars<br />

Jeudi 23 Mars<br />

Séminaire à l'IRAM<br />

Jeudi 30 Mars<br />

Jeudi 6 Avril<br />

Séminaire à l'IRAM<br />

Jeudi 13 Avril<br />

Jeudi 20 Avril<br />

Jeudi 11 Mai<br />

Jeudi 18 Mai<br />

Séminaire à l'IRAM<br />

Jeudi 25 Mai<br />

Mercredi 31 Mai<br />

Mercredi 7 Juin<br />

Soutenance <strong>de</strong> Thèse<br />

Jeudi 22 Juin<br />

Vendredi 23 Juin<br />

Soutenance <strong>de</strong> Thèse<br />

Jeudi 6 Juillet<br />

Soutenance <strong>de</strong> Thèse<br />

Vendredi 7 Juillet<br />

Soutenance <strong>de</strong> Thèse<br />

Rayonnement cosmique <strong>de</strong> ultra-haute énergie et champs magnétiques extra-galactiques<br />

Martin Lemoine (DARC, OPM)<br />

FTS submillimeter atmospheric opacity measurements on Mauna Kea<br />

Juan Pardo (Caltech)<br />

Origine et impact évolutif <strong>de</strong>s champs magnétiques <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> type solaire<br />

Jean-Francois Donati (Obs. Midi-Pyrénées)<br />

Histoire <strong>de</strong> la découverte <strong>de</strong> la photographie<br />

Jean Bérezné (LAOG)<br />

Etoiles à Neutrons comme Sources d'On<strong>de</strong>s Gravitationnelles<br />

Jose Pacheco (Obs. Cote d'Azur)<br />

The rotational and photometric evolution of T Tauri stars<br />

Cathy Clarke (Cambridge, UK)<br />

Les sursauts Gamma<br />

Robert Mochkovitch (IAP)<br />

Disque d'accrétion, champ magnétique et jet: un trio turbulent<br />

Fabien Casse (LAOG)<br />

La topologie cosmique: résultats récents<br />

Boud Roukema (IUCAA, Pune, In<strong>de</strong>)<br />

Nucléosynthèse dans les étoiles <strong>de</strong> la branche asymptotique: du cœur dégénéré a l'enveloppe circumstellaire<br />

Emmanuel Dufour (LAOG)<br />

Comment approcher la structure <strong>de</strong>s Noyaux Actifs <strong>de</strong> Galaxies<br />

Danielle Alloin<br />

La Matière Moléculaire dans les Nébuleuses Planétaires<br />

Pierre Cox (IAS, Orsay)<br />

Distribution pério<strong>de</strong>-luminosité-couleur <strong>de</strong>s Variables à Longue Pério<strong>de</strong> et test <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> pulsation<br />

Dominique Barthes (Univ. Barcelona)<br />

Analyse spectrale paramétrique et temps-fréquence <strong>de</strong> séries temporelles à échantillonnage irrégulier -<br />

Application aux étoiles variables<br />

Sylvie Roques (Obs. Midi-Pyrénées)<br />

Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la dynamique <strong>de</strong>s variables à longue pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> type Mira<br />

Rodrigo Alvarez (Univ. Bruxelles)<br />

L'émission du carbone dans les galaxies<br />

Maryvonne Gerin (DEMIRM, OPM)<br />

Un<strong>de</strong>rstanding the Dynamics and Evolution of Luminous Mergers<br />

Linda Tacconi (MPI Garching)<br />

The envelopes around young low-mass protostars<br />

C. Ceccarelli (LAOG)<br />

Les structures magnétiques solaires et leur dynamique à gran<strong>de</strong> échelle<br />

Na<strong>de</strong>ge Meunier (OMP, LAOG)<br />

NAOS: théorie et pratique<br />

équipe NAOS (LAOG)<br />

VLBI at Millimeter Wavelengths - Studying Compact Radio Sources withMicroarcsecond Resolution<br />

Thomas Krichbaum (MPIR, Bonn)<br />

Sub-Millimeter Science with the Heinrich Hertz Telescope<br />

Tom Wilson (SMTO, Arizona)<br />

Le fond diffus cosmologique: les résultats <strong>de</strong> BOOMERanG et MAXIMA: un(grand) pas sur le long chemin<br />

<strong>de</strong>s satellites COBE à PLANCK...<br />

François Bouchet (IAP)<br />

Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la morphologie et <strong>de</strong> la cinématique <strong>de</strong> L'émission <strong>de</strong>s raies interdites autour <strong>de</strong>s étoiles T Tauri.<br />

Claudia Lavalley (LAOG)<br />

Les galaxies naines jeunes et l'hélium primordial<br />

Trinh Xuan Thuan (Université <strong>de</strong> Virginie, USA)<br />

tu<strong>de</strong> analytique et numérique du développement d'instabilités MHD dans <strong>de</strong>s structures d'accrétion-éjection<br />

magnétisées<br />

Evy Kersale (LAOG)<br />

Physico-chimie <strong>de</strong>s atomcules d'hélium antiprotonique: Modélisation <strong>de</strong> processus réactifs en présence<br />

d'antimatiere<br />

Sebastien Sauge (LAOG)<br />

Les systèmes binaires jeunes et leur environnement proche: observations à haute résolution angulaire<br />

Gaspard Duchêne (LAOG)<br />

167


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Lundi 10 Juillet<br />

Soutenance <strong>de</strong> Thèse<br />

Modélisation <strong>de</strong>s ionosphères planétaires et <strong>de</strong> leur rayonnement: la Terre et Mars<br />

Olivier Witasse (LPG)<br />

2000/2001<br />

Mardi 12 Septembre<br />

Séminaire Tech. IRAM<br />

Jeudi 14 Septembre<br />

Mardi 26 Septembre<br />

(IRAM)<br />

Mercredi 27 Septembre<br />

Mercredi 11 Octobre<br />

Jeudi 12 Octobre<br />

Jeudi 19 Octobre<br />

Mercredi 25 Octobre<br />

(Habilitation)<br />

Jeudi 26 Octobre<br />

Jeudi 9 Novembre<br />

Vendredi 17 Novembre<br />

(Thèse)<br />

Vendredi 1 Décembre<br />

(Thèse)<br />

Vendredi 8 Décembre<br />

Jeudi 14 Décembre<br />

Jeudi 11 Janvier<br />

Jeudi 18 Janvier<br />

Mardi 23 Janvier<br />

(E.D. TUE) Amphi A1DSU<br />

Jeudi 25 Janvier<br />

Jeudi 15 Février<br />

Mardi 20 Février<br />

(SeminaireE.D. TUE)<br />

Jeudi 22 Février<br />

Jeudi 1 Mars<br />

Vendredi 9 Mars<br />

(Soutenance <strong>de</strong> Thèse)<br />

Mardi 20 Mars<br />

(Séminaire E.D. TUE)<br />

Jeudi 22 Mars<br />

Jeudi 29 Mars<br />

Jeudi 5 Avril<br />

Submillimeter Optics<br />

Stafford Withington (MRAO, Cambridge University)<br />

Large Champs magnétiques à gran<strong>de</strong> et petites échelles dans les disques d'accrétion<br />

Anne Bardou (Newcastle, UK)<br />

Physical Conditions in pre-protostellar cores<br />

M. Walmsley (Arcetri, Florence)<br />

Pre-Main-Sequence stars of intermediate mass: a step toward un<strong>de</strong>rstanding the formation of massive stars.<br />

A. Natta (Arcetri, Florence)<br />

Interstellar ice bands as a tracer of protostellar evolution<br />

Adwin Boogert (CIT, USA)<br />

Un Polar atypique: BY Cam<br />

Martine Mouchet (OPM)<br />

Une petite histoire du co<strong>de</strong> ZEUS3D<br />

David Clarke Saint Mary's University (Halifax, Canada)<br />

Manuel Forestini (LAOG)<br />

EC 14026: une nouvelle classe étoiles pulsantes prometteuse<br />

Malvina Billeres (Univ. Montréal)<br />

Journées scientifiques du LAOG à Evian<br />

Evolution <strong>de</strong>s Disques Planétaires:Observations, Modélisation et Perspectives Instrumentales<br />

Jean-Charles Augereau (LAOG)<br />

Jonctions Supraconductrices à Effet Tunnel pour le comptage <strong>de</strong> photons en astronomie<br />

Bertrand Delaët<br />

L'émission à haute énergie <strong>de</strong>s sources accrétantes contenant un trou noir: modèles et contraintes<br />

observationelles.<br />

Julien Malzac<br />

La stabilité MHD <strong>de</strong>s jets<br />

Hubert Baty (Obs. Strasbourg)<br />

Imagerie Doppler-Interférométrique d'étoiles<br />

Slobodan Jankov (OCA)<br />

Synchrotron L'émission from relativistic blastwaves<br />

Turlough Downes (Dublin)<br />

Origin and evolution of life and planetary atmospheres<br />

C. McKay (NASA, Ames)<br />

Imagerie à la limite <strong>de</strong> diffraction dans le visible avec SPID: principes et premiers résultats astrophysiques<br />

(reporte à une date ultérieure) (Michel Tallon) (CRAL)<br />

Jets relativistes<br />

S. Bogovalov (Moscou)<br />

Dynamo numérique et expérimentale: nouveau regard sur le noyau terrestre<br />

P. Cardin (OSUG)<br />

Etoiles <strong>de</strong> faible masse et naines brunes dans les variables cataclysmiques<br />

I. Baraffe (CRAL)<br />

Les sursauts gamma: rôle <strong>de</strong> l´environnement <strong>de</strong> la source.<br />

F. Daigne (ESO Garching)<br />

Systèmes d'optique adaptative avec étoiles laser: du système classique aux métho<strong>de</strong>s multi-conjuguées<br />

E. Viard (ESO / LAOG)<br />

Turbulence en systèmes finis: applications astrophysiques et géophysiques<br />

B. Dubrulle (OMP)<br />

SPIN: spectro-polarimetrie interferométrique<br />

K. Perraut (LAOG)<br />

Analyse statistique <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> distorsion gravitationnelle et cosmologie<br />

Y. Mellier (IAP et OPM DEMIRM)<br />

Les premières observations envisagées avec le VLTI<br />

B. Lopez (OCA)<br />

168


Chapitre D<br />

Annexes<br />

Jeudi 12 Avril<br />

Jeudi 19 Avril<br />

Mardi 24 Avril<br />

(Séminaire E.D. TUE)<br />

Jeudi 3 Mai<br />

Jeudi 10 Mai<br />

a l'IRAM<br />

Jeudi 17 Mai<br />

Jeudi 31 Mai<br />

Mardi 5 Juin<br />

(Soutenance <strong>de</strong> Thèse)<br />

Jeudi 7 Juin<br />

Jeudi 14 Juin<br />

(Séminaire E.D. TUE)<br />

Mardi 26 Juin<br />

(Soutenance <strong>de</strong> Thèse)<br />

Jeudi 28 Juin<br />

De l'effondrement proto-stellaire à la formation <strong>de</strong>s amas d'étoiles<br />

F. Motte (Caltech)<br />

Mass Function of Young Stellar Clusters: from Sigma Orionis to M35<br />

D. Barrado (Madrid)<br />

Accretion in the inner solar system<br />

A. Halliday (ETH, Zurich)<br />

L'étu<strong>de</strong> du contenu moléculaire du gaz à grand redshift: mesure <strong>de</strong> la température du CMB à z=2.3<br />

P. Petitjean (IAP)<br />

L'astronomie en ligne: <strong>de</strong>s observations aux résultats. - Vers l'Observatoire Virtuel.<br />

F. Genova (CDS, Strasbourg)<br />

How to (or How Not to) Estimate the Ages of Young Stars<br />

J. Stauffer (Caltech)<br />

Gas and Dust in Prestellar Cores<br />

P. Caselli (Arcetri, Florence)<br />

Les étoiles <strong>de</strong> très faible masse du voisinage solaire: Multiplicité et relation masse-luminosité<br />

D. Segransan (LAOG)<br />

Brown Dwarfs: Origins, Evolution and Fate<br />

E. Martin (IfA, Hawaii)<br />

Les météorites: <strong>de</strong> la fiction à la science (1768-1803)<br />

J.-P. Poirier (IPG, Paris)<br />

Jets MHD issus <strong>de</strong> disques d'accrétion turbulents et Transport <strong>de</strong>s Rayons Cosmiques dans une turbulence<br />

magnétique<br />

F. Casse (LAOG)<br />

(VLTI/VINCI)<br />

Vincent Cou<strong>de</strong> du Foresto (Despa, OPM)<br />

2001/<strong>2002</strong><br />

Mardi 28 Août<br />

14h30<br />

Jeudi 13 Septembre<br />

Jeudi 27 Septembre<br />

Jeudi 4 Octobre<br />

Mardi 9 Octobre<br />

Vendredi 19 Octobre<br />

14h00<br />

Mardi 30 Octobre<br />

Jeudi 8 Novembre<br />

Jeudi 15 Novembre<br />

Jeudi 22 Novembre<br />

Jeudi 29 Novembre<br />

Jeudi 6 Décembre<br />

13-15 Décembre<br />

Jeudi 20 Décembre<br />

Jeudi 10 Janvier<br />

(a l'IRAM)<br />

Jeudi 17 Janvier<br />

(a l'IRAM)<br />

La mission spatiale "Terrestrial Planet Fin<strong>de</strong>r"<br />

Peter Lawson (JPL/NASA)<br />

Structure et fonction <strong>de</strong> masse du halo stellaire et du disque épais <strong>de</strong> la Galaxie<br />

Celine Reyle (Obs. Besancon)<br />

Vers une modélisation non-standard <strong>de</strong> la turbulence dans les disques circumstellaires<br />

Franck Hersant (Obs. Paris, DESPA)<br />

La dynamo galactique<br />

Katia Ferriere (OMP)<br />

Herbig-Haro jets, disintegrating triple systems, and brown dwarfs: pieces of a puzzle<br />

Bo Reipurth (CASA, Boul<strong>de</strong>r)<br />

Qualification <strong>de</strong> IONIC, instrument <strong>de</strong> recombinaison interférométrique base sur <strong>de</strong>s composants d'optique<br />

planaire dédie à l'astronomie<br />

Pierre Haguenauer (LAOG)<br />

Transonic Magnetohydrodynamic Flows in laboratory and astrophysical plasmas<br />

Hans Goedbloed (Institute for Plasma physics, NH)<br />

(Mo<strong>de</strong>ls of puffed circumstellar disks)<br />

Kees Dullemond (MPIA/Garching)<br />

Evolution moléculaire aux origines <strong>de</strong> la vie<br />

Jean-Luc Decout (UJF)<br />

The embed<strong>de</strong>d phase of high-mass star formation<br />

Floris van <strong>de</strong>r Tak (MPIR, Bonn)<br />

L'Observatoire FUSE: <strong>de</strong>s disques circumstellaires aux galaxies bleues compactes<br />

Alain Lecavelier (IAP)<br />

Electron stimulated chemistry in astrophysics<br />

Jonathan Tennyson (University College London)<br />

European School: "Young stellar clusters, the angular limit"<br />

(LAOG)<br />

Les instruments du VLTI et la préparation <strong>de</strong>s premières observations<br />

Fabien Malbet (LAOG)<br />

Les toutes premières générations d'étoiles observées au VLT<br />

Vanessa Hill (OPM, Dasgal)<br />

Génétique et génomique: état <strong>de</strong>s lieux et discussions sur quelques enjeux<br />

Jean-Pierre Rousset (Institut <strong>de</strong> Génétique et Microbiologie, Orsay)<br />

169


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

Jeudi 31 Janvier<br />

Jeudi 7 Février<br />

Imagerie grand-champ d'amas stellaires et implications sur la dynamique<br />

Gilles Bergond (OPM)<br />

The stellar metallicity-giant planet connection<br />

Nuno Santos (Obs. Geneve)<br />

Mardi 12 Février<br />

Jeudi 14 Février<br />

Jeudi 21 Février<br />

Jeudi 28 Février<br />

Mardi 5 Mars<br />

Jeudi 7 Mars<br />

Jeudi 14 Mars<br />

Jeudi 21 Mars*<br />

Gaz moléculaire dans le noyau <strong>de</strong> NGC1068, à partir <strong>de</strong> spectroscopie NIR avec ISAAC<br />

Emmanuel Galliano (ESO)<br />

Simulations <strong>de</strong>s capacités d'imagerie grand champ d'ALMA<br />

Jerome Pety (IRAM)<br />

Accélération au choc dans les restes <strong>de</strong> supernovae<br />

Jean Ballet (CEA, Saclay)<br />

Les d'étoiles <strong>de</strong> l'AGB, <strong>de</strong> l'IRTS à RESPIRE<br />

Thibaut Lebertre (DEMIRM)<br />

Les gran<strong>de</strong>s molécules riches en carbone<br />

José Cernicharo<br />

Observation <strong>de</strong>s disques circumstellaires en infrarouge moyen<br />

Pierre-Olivier Lagage (CEA, Saclay)<br />

Unlocking the Secrets of Protostars with High Resolution Spectroscopy<br />

Dan Jaffe (MPE, Munich)<br />

(Gamma-ray bursts)<br />

Fre<strong>de</strong>ric Daigne (IAP)<br />

Jeudi 28 Mars* (A. Blanchard)<br />

Mercredi 3 Avril<br />

Jeudi 4 Avril<br />

Jeudi 11 Avril<br />

Jeudi 18 Avril<br />

Jeudi 25 Avril<br />

Jeudi 2 Mai<br />

Jeudi 20 Juin<br />

Cristallographie cosmique<br />

Jean-Pierre Luminet (Luth, OPM)<br />

Keivan Stassun<br />

(Univ. Wisconsin)<br />

Molecules in the Diffuse Interstellar Medium at Low and High Redshift<br />

Harvey S. Liszt (NRAO)<br />

Juergen Steinacker<br />

(Univ. Iena)<br />

De l'origine <strong>de</strong> la turbulence dans les disques d'accrétion<br />

Pierre-Yves Longaretti (LAOG)<br />

Eric Fossat<br />

(UNSA, Nice)<br />

Pavel Kroupa<br />

(Univ. Kiehl)<br />

170


Chapitre E<br />

Publications<br />

E – Publications<br />

Image composite <strong>de</strong> Saturne obtenue en infrarouge proche (ban<strong>de</strong>s H et K) avec le système d'optique<br />

adaptative NAOS et sa caméra CONICA sur le télescope YEPUN du VLT (8 Décembre 2001). Saturne est à<br />

1209 millions <strong>de</strong> km et proche <strong>de</strong> l'inclinaison maximale du plan <strong>de</strong>s anneaux. Elément remarquable, le<br />

point sombre, d'un diamêtre <strong>de</strong> 300 km, situé au pôle sud était caché lors du survol par Voyager en 1982.<br />

Découvert au Pic du Midi, il est ici observé pour la première fois en infrarouge. Le satellite Thetys,<br />

visible au-<strong>de</strong>ssous du pôle, a servi <strong>de</strong> référence pour le guidage du télescope (tiré <strong>de</strong> ESO Press Photos<br />

04/02; cf. C-1).<br />

171


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

1 Publications dans <strong>de</strong>s revues à comité <strong>de</strong> lecture<br />

1998<br />

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[P-2] Bachiller R., Guilloteau S., Gueth F., Tafalla M., Dutrey A., Co<strong>de</strong>lla C. & Castets A. "A molecular jet<br />

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172


Chapitre E<br />

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173


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[P-57] Chelli A., Carrasco L., Mujica R., Recillas E. & Bouvier J. "Periodic changes of veiling and circumstellar<br />

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[P-58] Clements D. L., Désert F.-X., Franceschini A., Reach W. T., Baker A. C., Davies J. K. & Cesarsky C. "A<br />

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[P-63] Delfosse X., Forveille T., Mayor M., Burnet M. & Perrier C. "GJ 2069A, a new M dwarf eclipsing binary"<br />

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[P-65] Delfosse X., Tinney C. G., Forveille T., Epchtein N., Borsenberger J., Fouqué P., Kimeswenger S. &<br />

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[P-70] Epchtein N., Deul E., Derriere S., Borsenberger J., Egret D., Simon G., Alard C., Balázs L. G., <strong>de</strong> Batz<br />

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[P-72] Faure A., Rist C. & Valiron P. "Ab initio <strong>de</strong>termination of the CN-NH3 capture potential energy surface."<br />

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[P-74] Flores H., Hammer F., Thuan T. X., Césarsky C., Désert F. X., Omont A., Lilly S. J., Eales S.,<br />

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[P-75] Forestini M. "Principes fondamentaux <strong>de</strong> structure stellaire" 413 pages (Gordon & Breach, 1999).<br />

[P-76] Forveille T., Beuzit J.-L., Delfosse X., Ségransan D., Beck F., Mayor M., Perrier C., Tokovinin A. &<br />

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[P-78] Guilloteau S., Dutrey A. & Simon M. "GG Tauri: the ring world" Astronomy and Astrophysics 348, 570-578<br />

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[P-79] Henri G., Pelletier G., Petrucci P. O. & Renaud N. "Active galactic nuclei as high energy engines"<br />

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[P-80] Jura M. & Kahane C. "Orbiting Molecular Reservoirs around Evolved Red Giant Stars" Astrophysical<br />

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174


Chapitre E<br />

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[P-83] Lindqvist M., Olofsson H., Lucas R., Schoier F. L., Neri R., Bujarrabal V. & Kahane C. "The young<br />

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[P-84] Malbet F., Kern P., Schanen-Duport I., Berger J.-P., Rousselet-Perraut K. & Benech P. "Integrated<br />

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[P-85] Martin E. L., Delfosse X., Basri G., Goldman B., Forveille T. & Zapatero Osorio M. R. "Spectroscopic<br />

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[P-86] Merline W. J., Close L. M., Dumas C., Chapman C. R., Roddier F., Ménard F., Slater D. C., Duvert G.,<br />

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[P-87] Millan-Gabet R., Schloerb F. P., Traub W. A., Malbet F., Berger J. P. & Bregman J. D. "Sub-<br />

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(1999).<br />

[P-88] Molinari S., Ceccarelli C., White G. J., Saraceno P., Nisini B., Giannini T. & Caux E. "Detection of the<br />

62 Micron Crystalline H 2 O Ice Feature in Emission toward HH 7 with the Infrared Space Observatory Long-Wavelength<br />

Spectrometer" Astrophysical Journal 521, L71-L74 (1999).<br />

[P-89] Pelletier G. "Cosmic ray acceleration and nonlinear relativistic wavefronts" Astronomy and Astrophysics<br />

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[P-90] Petrucci P. O., Chelli A., Henri G., Cruz-Gonzalez I., Salas L. & Mujica R. "Search for optical<br />

microvariability in a large sample of Seyfert I galaxies" Astronomy and Astrophysics 342, 687-703 (1999).<br />

[P-91] Pointecouteau E., Giard M., Benoit A., Désert F. X., Aghanim N., Coron N., Lamarre J. M. &<br />

Delabrouille J. "A Sunyaev-Zeldovich Map of the Massive Core in the Luminous X-Ray Cluster RX J1347-1145"<br />

Astrophysical Journal 519, L115-L118 (1999).<br />

[P-92] Puget J. L., Lagache G., Clements D. L., Reach W. T., Aussel H., Bouchet F. R., Cesarsky C., Désert<br />

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Astrophysics 345, 29-35 (1999).<br />

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[P-190] Karmann C., Beust H. & Klinger J. "The physico-chemical history of Falling Evaporating Bodies around<br />

beta Pictoris: investigating the presence of volatiles" Astronomy and Astrophysics 372, 616-626 (2001).<br />

[P-191] Kern P., Berger J.-P., Haguenauer P., Malbet F. & Rousselet-Perraut K. "Planar integrated optics and<br />

astronomical interferometry" C. R. Acad. Sci. 2, Série IV, 111-124 (2001).<br />

[P-192] Lefloch B., Cernicharo J., Cesarsky D., Demyk K. & Rodriguez L. F. "Disks around hot stars in the Trifid<br />

nebula" Astronomy and Astrophysics 368, L13-L16 (2001).<br />

[P-193] Loinard L., Castets A., Ceccarelli C., Caux E. & Tielens A. G. G. M. "Doubly Deuterated Molecular<br />

Species in Protostellar Environments" Astrophysical Journal 552, L163-L166 (2001).<br />

[P-194] Malbet F., Lachaume R. & Monin J.-L. "The vertical structure of T Tauri accretion disks II. Physical<br />

conditions in the disk" Astronomy and Astrophysics 379, 515 (2001).<br />

178


Chapitre E<br />

Publications<br />

[P-195] Marquez I., Petitjean P., Théodore B., Bremer M., Monnet G. & Beuzit J.-L. "Adaptive optics imaging of<br />

low and intermediate redshift quasars" Astronomy and Astrophysics 371, 97-106 (2001).<br />

[P-196] Martin E. L., Dougados C., Magnier E., Ménard F., Magazzè A., Cuillandre J.-C. & Delfosse X. "Four<br />

Brown Dwarfs in the Taurus Star-Forming Region" Astrophysical Journal 561, L195-L198 (2001).<br />

[P-197] Moraux E., Bouvier J. & Stauffer J. R. "Proper motion of very low mass stars and brown dwarfs in the<br />

Pleia<strong>de</strong>s cluster" Astronomy and Astrophysics 367, 211-217 (2001).<br />

[P-198] Mouillet D., Lagrange A. M., Augereau J. C. & Ménard F. "Asymmetries in the HD 141569 circumstellar<br />

disk" Astronomy and Astrophysics 372, L61-L64 (2001).<br />

[P-199] Naef D., Latham D. W., Mayor M., Mazeh T., Beuzit J. L., Drukier G. A., Perrier C., Queloz D., Sivan J.<br />

P. et al. "HD 80606 b, a planet on an extremely elongated orbit" Astronomy and Astrophysics 375, L27-L30 (2001).<br />

[P-200] Noga J. & Valiron P. "Explicitly correlated coupled cluster R12 calculations" in Computational Chemistry:<br />

Reviews of current trends, by Leszcynski J., 7, (World Scientific, 2001).<br />

[P-201] Noga J., Valiron P. & Klopper W. "Erratum: "The accuracy of atomization energies from explicitly<br />

correlated coupled-cluster calculations" [J. Chem. Phys. 115, 2022 (2001)]" Journal of Chemical Physics 115, 5690<br />

(2001).<br />

[P-202] Noga J., Valiron P. & Klopper W. "The accuracy of atomization energies from explicitly correlated coupledcluster<br />

calculations" Journal of Chemical Physics 115, 2022-2032 (2001).<br />

[P-203] Pelletier G. "Jets from Young Stars and Compact Objects Environments" Astrophysics and Space Science<br />

277, 225-234 (2001).<br />

[P-204] Petrov R. G., Malbet F., Richichi A., Hofmann K.-H., Mourard D. & et a. "AMBER: a near infrared focal<br />

instrument for the VLTI" C. R. Acad. Sci. 2, série IV, 67 (2001).<br />

[P-205] Petrucci P. O., Henri G. & Pelletier G. "Pair creation at shocks: Application to the high energy emission of<br />

compact objects" Astronomy and Astrophysics 374, 719-732 (2001).<br />

[P-206] Phan-Bao N., Guibert J., Crifo F., Delfosse X., Forveille T., Borsenberger J., Epchtein N., Fouqué P. &<br />

Simon G. "New neighbours: IV. 30 DENIS late-M dwarfs between 15 and 30 parsecs" Astronomy and Astrophysics 380,<br />

580 (2001).<br />

[P-207] Pointecouteau E., Giard M., Benoit A., Désert F. X., Bernard J. P., Coron N. & Lamarre J. M. "Exten<strong>de</strong>d<br />

Sunyaev-Zeldovich Map of the Most Luminous X-Ray Cluster, RX J1347-1145" Astrophysical Journal 552, L42-L48<br />

(2001).<br />

[P-208] Queloz D., Henry G. W., Sivan J. P., Baliunas S. L., Beuzit J. L., Donahue R. A., Mayor M., Naef D.,<br />

Perrier C. et al. "No planet for HD 166435" Astronomy and Astrophysics 379, 279-287 (2001).<br />

[P-209] Raga A., Cabrit S., Dougados C. & Lavalley C. "A precessing, variable velocity jet mo<strong>de</strong>l for DG Tauri"<br />

Astronomy and Astrophysics 367, 959-966 (2001).<br />

[P-210] Reinisch G., <strong>de</strong> Freitas Pacheco J. & Valiron P. "Schrôdinger-Poisson mo<strong>de</strong>l for very-high-pressure cold<br />

helium" Physical Review A 63, 2505 (2001).<br />

[P-211] Rosado M., <strong>de</strong> la Fuente E., Arias L., Raga A. & Le Coarer E. "Kinematics of Herbig-Haro Objects and<br />

Jets in the Orion Nebula" Astronomical Journal 122, 1928-1937 (2001).<br />

[P-212] Sauge S. & Valiron P. "Quenching of antiprotonic helium atoms by collisions with H2 molecules" Chem.<br />

Phys., sous presse (2001).<br />

[P-213] Sauge S. & Valiron P. "Collisional survival of antiprotonic helium atoms." Chem. Phys. 265, 47 (2001).<br />

[P-214] Sauge S., Valiron P. & Mayer I. "Dissociative recombination of antiprotonic atomcules pbar He+ with<br />

positronium: towards antihydrogen synthesis ?" Chem. Phys. Lett. 334, 330 (2001).<br />

[P-215] Thiebault P. & Beust H. "Falling evaporating bodies in the beta Pictoris system. Resonance refilling and<br />

long term duration of the phenomenon" Astronomy and Astrophysics 376, 621-640 (2001).<br />

[P-216] Travaglio C., Randich S., Galli D., Lattanzio J., Elliott L. M., Forestini M. & Ferrini F. "Galactic Chemical<br />

Evolution of Lithium: Interplay between Stellar Sources" Astrophysical Journal 559, 909-924 (2001).<br />

[P-217] Vastel C., Spaans M., Ceccarelli C., Tielens A. G. G. M. & Caux E. "The physical conditions in the PDR of<br />

W49N" Astronomy and Astrophysics 376, 1064-1072 (2001).<br />

[P-218] Zucker S., Naef D., Latham D. W., Mayor M., Mazeh T., Beuzit J.-L., Drukier G. A., Perrier-Bellet C.,<br />

Queloz D. et al. "A planet candidate in the stellar triple system HD 178911" Astrophysical Journal (2001).<br />

[P-219] Beuzit J.-L., Ségransan D., Forveille T., Udry S., Delfosse X., Mayor M., Perrier C., Hainaut M.-C.,<br />

Roddier C. et al. "New neighbours. III. 13 new companions to nearby dwarfs discovered with adaptive optics"<br />

Astronomy and Astrophysics soumis (<strong>2002</strong>).<br />

[P-220] Fraix-Burnet D. "Linear polarization and composition of VLBI jets" Astronomy and Astrophysics 381, 374<br />

(<strong>2002</strong>).<br />

2 Thèses<br />

[T-1]<br />

Berger J. P. "Interférométrie et formation stellaire; perspectives pour une instrumentation en optique<br />

intégrée", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (1998).<br />

[T-2] Corporon P. "Binarité <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> Herbig", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (1998).<br />

[T-3]<br />

Geoffray H. "Etu<strong>de</strong> et réalisation d'une caméra thermique <strong>de</strong>stinée à un système d'optique<br />

179


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

adaptative. Application à l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la matière circumstellaire autour d'étoiles binaires pré-séquence principale", Thèse<br />

<strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (1998).<br />

[T-4] Gougeon S. "Contribution expérimentales: l'astrophysique en rayons X", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J.<br />

Fourier, Grenoble (1998).<br />

[T-5]<br />

[T-6]<br />

[T-7]<br />

[T-8]<br />

[T-9]<br />

[T-10]<br />

[T-11]<br />

[T-12]<br />

[T-13]<br />

[T-14]<br />

[T-15]<br />

[T-16]<br />

[T-17]<br />

[T-18]<br />

[T-19]<br />

[T-20]<br />

[T-21]<br />

Le Mignant D. "Imagerie, Coronographie et Spectroscopie en Optique Adaptative. Application à<br />

l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s enveloppes circumstellaires <strong>de</strong>s étoiles LBVs", Thèse <strong>de</strong> l' Université Paris-VII, Grenoble (1998).<br />

(1998).<br />

Loinard L. "Le gaz moléculaire dans la galaxie d'Andromè<strong>de</strong>", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble<br />

Petrucci P. O. "Emission haute énergie <strong>de</strong>s galaxies <strong>de</strong> Seyfert: théorie et observations", Thèse <strong>de</strong><br />

l' Univ. J. Fourier, Grenoble (1998).<br />

Désert F. X. "De la poussière interstellaire, <strong>de</strong> l'émission infrarouge <strong>de</strong>s galaxies, et <strong>de</strong>s mesures<br />

du rayonnement cosmologique à 3 K", Diplôme d'Habilitation <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (1999).<br />

Faure A. "Cinétique et dépendance en température <strong>de</strong>s réactions neutre-neutre dans le gaz<br />

interstellaire froid", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (1999).<br />

Har<strong>de</strong>r S. "Reconstruction <strong>de</strong> le réponse impulsionnelle du système d'optique adaptative Adonis à<br />

partir <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> son analyseur <strong>de</strong> surface d'on<strong>de</strong> et étu<strong>de</strong> photomètrique <strong>de</strong> la variabilité <strong>de</strong>s étoiles YY Orionis",<br />

Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (1999).<br />

Renaud N. "Modèlisation <strong>de</strong>s jets relativistes et <strong>de</strong> l'émission haute-énergie <strong>de</strong>s blazars et<br />

microquasars galactiques", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (1999).<br />

Augereau J. C. "Evolution <strong>de</strong>s disques planétaires: observations, modélisation et perspectives<br />

instrumentales", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (2000).<br />

Delaët B. "Jonctions supraconductrices à effet tunnel pour le comptage <strong>de</strong> photons en astronomie",<br />

Thèse <strong>de</strong> l' Institut National Polytechnique <strong>de</strong> Grenoble, Grenoble (2000).<br />

Duchène G. "Les systèmes binaires jeunes et leur environnement proche: observations à haute<br />

résolution angulaire", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (2000).<br />

Dufour E. "Nucléosynthèse dans les étoiles <strong>de</strong> la branche asymptotique, du coeur dégénéré à<br />

l'enveloppe circumstellaire", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (2000).<br />

Kersalé E. "Étu<strong>de</strong> analytique et numérique du développement d'instabilités MHD dans <strong>de</strong>s<br />

structures d'accrétion-éjections magnétisées", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (2000).<br />

Lavalley C. "Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la cinématique et la morphologie <strong>de</strong> l'émission <strong>de</strong>s raies interdites autour <strong>de</strong>s<br />

étoiles TTauri", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (2000).<br />

Sauge S. "Physico-chimie <strong>de</strong>s atomcules d'hélium antiprotonique: modélisation <strong>de</strong> processus<br />

réactifs en présence d'antimatière", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, (2000).<br />

Casse F. "Du lancement <strong>de</strong> jets MHD aux rayons cosmiques: la fonction <strong>de</strong> la turbulence<br />

magnétique", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (2001).<br />

Haguenauer P. "Qualification <strong>de</strong> Ionic, instrument <strong>de</strong> recombinaison interférometrique basé sur <strong>de</strong>s<br />

composants d'optique planaire dédiés à l'astronomie", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (2001).<br />

Maillard N. "Calcul haute-performance et mécanique quantique: analyse <strong>de</strong>s ordonnancements en<br />

temps et en mémoire", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, Grenoble (2001).<br />

[T-22] Ségransan D. "Relation masse-luminosité <strong>de</strong>s étoiles <strong>de</strong> très faible masse", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J.<br />

Fourier, (2001).<br />

[T-23]<br />

Viard E. "Système d'optique adaptative avec étoiles laser: du système classique aux métho<strong>de</strong>s<br />

multi-conjuguées", Thèse <strong>de</strong> l' Univ. J. Fourier, (2001).<br />

3 Revues et communications invitées dans <strong>de</strong>s colloques<br />

internationaux<br />

1998<br />

[I-1]<br />

[I-2]<br />

[I-3]<br />

[I-4]<br />

Feautrier P. "Comptage <strong>de</strong> photons dans l'infrarouge avec <strong>de</strong>s détecteurs STJ: état <strong>de</strong> l'art et perspectives" in Congrès<br />

<strong>de</strong> la SFP, Paris, Juillet 1997, (1998).<br />

Forveille T., Delfosse X. & Epchtein N. "In Quest of Very Low Mass Stars and Brown Dwarfs with Near-Ir Surveys" in<br />

The Impact of Near-Infrared Sky Surveys on Galactic and Extragalactic Astronomy, Meudon Observatory (France),<br />

(ed. Epchtein N.), p 101 (Kluwer Aca<strong>de</strong>mic Pub, 1998).<br />

Lagrange A.-M. "Star formation and Beta Pictoris" in The Scientific Impact of the Goddard High Resolution<br />

Spectrograph, Goddard - NASA, (eds. J.C. Brandt et al.), 143, p 83 (ASP Conference Series, 1998).<br />

Pelletier G. "Nature et fonction <strong>de</strong> la turbulence dans l'environnement <strong>de</strong>s trous noirs" in Colloque IUF "Turbulence et<br />

déterminisme", Grenoble, (Presse Universitaire <strong>de</strong> Grenoble, 1998).<br />

1999<br />

180


Chapitre E<br />

Publications<br />

[I-5]<br />

[I-6]<br />

[I-7]<br />

Beuzit J.-L. "Operational and astronomer Support Issues in Real Life AO Systems" in Astronomy with adaptive optics:<br />

present results and future programs, January 1, 1999, p 33 (1999).<br />

Désert F.-X., Césarsky C., Elbaz D., Puget J.-L. & Franceschini A. "the ISOCAM GT <strong>de</strong>ep survey consortium: On the<br />

Nature of Mid-Infrared ISOCAM <strong>de</strong>ep survey galaxies" in Xth Rencontres <strong>de</strong> Blois 1998: The Birth of Galaxies, (ed.<br />

Gui<strong>de</strong>rdoni B., et al.), (1999).<br />

Dutrey A. "Molecular Disks around Young Stars" in Science with the Atacama Large Millimeter Array (ALMA), October<br />

1, 1999, p 15 (1999).<br />

[I-8] Elbaz D., Aussel H., Cesarsky C. J., Désert F. X., Fadda D., Franceschini A., Harwit M., Puget J. L. & Starck J. L.<br />

"ISOCAM extragalactic mid-infrared <strong>de</strong>ep surveys" in ESA SP-427: The Universe as Seen by ISO, March 1, 1999, 427,<br />

p 999 (1999).<br />

[I-9]<br />

[I-10]<br />

[I-11]<br />

[I-12]<br />

[I-13]<br />

Geoffray H. & Monin J.-L. "ADONIS 1 TO 5 µm Observations of Pre-Main Sequence Binaries" in Astronomy with<br />

adaptive optics: present results and future programs, January 1, 1999, p 203 (1999).<br />

Kern P. & Berger J.-P. "L'optique planaire, un apport significatif à l'interférometrie astronomique," in Comm. Journées<br />

Nationales <strong>de</strong> l'Optique Guidée, Limoges, (JNOG99, 1999).<br />

Lattanzio J. & Forestini M. "Nucleosynthesis in AGB Stars" in Asymptotic Giant Branch Stars, January 1, 1999, IAU<br />

Symp. 191, p 31 (1999).<br />

Ménard F. & Bertout C. "The Nature of Young solar-Type Stars" in The Origin of Stars and Planetary Systems, January<br />

1, 1999, NATO ASIC Proc. 540, p 341 (1999).<br />

Ménard F., Dougados C. & Lavalley C. "Accretion Disks and Stellar Jets Around T Tauri Stars" in Astronomy with<br />

adaptive optics: present results and future programs, January 1, 1999, p 303 (1999).<br />

[I-14] Merline W. J., Close L. M., Dumas C., Chapman C. R., Roddier F., Ménard F., Colwell W., Slater D. C., Duvert G.<br />

et al. "Discovery of Asteroidal Satellite S/1998 (45) 1" in AAS/Division of Planetary Sciences Meeting, September 1,<br />

1999, 31, (1999).<br />

[I-15] Pelletier G. "Acceleration of astroparticles in relativistic plamas" in JENAM, Toulouse, (1999).<br />

[I-16]<br />

[I-17]<br />

[I-18]<br />

[I-19]<br />

Sauge S., Valiron P. & Carbonell J. "Collisional survival of antiprotonic atomcules" in Few-Body Problems in Physics<br />

'98, January 1, 1999, p 211 (1999).<br />

Takami M., Gledhill T., Clark S., Ménard F. & Hough J. H. "Near-Infrared Linear and Circular Imaging Polarimetry of<br />

HL Tau" in Star Formation 1999 , Nagoya, Japan, June 21 - 25, 1999, (ed. T. Nakamoto Nobeyama Radio<br />

Observatory), p 205-206 (1999).<br />

2000<br />

Beust H., Morbi<strong>de</strong>lli A. & Thebault P. "Scattering of planetesimals from young planetary disks Application to the ß Pic<br />

system" in The Transneptunian Population, 24th meeting of the IAU, Joint Discussion, Manchester, England., 4,<br />

August 2000, 4, p 13 (2000).<br />

Bouvier J. & Corporon P. "Herbig Ae-Be visual binaries" in IAU Symposium 200: "Birth and Evolution of Binary Stars",<br />

Postdam, (eds. Matthiew B. & Zinnecker H.), (2000).<br />

[I-20] Ceccarelli C. "The Far Infrared line spectra of low luminosity protostars" in ISO beyond the peaks: The 2nd ISO<br />

workshop on analytical spectroscopy, November 1, 2000, (ed. A. Salama et al), ESA-SP 456, p 141 (2000).<br />

[I-21]<br />

[I-22]<br />

Delfosse X. & Forveille T. "The DENIS Very Low Mass Star and Brown Dwarf Results (Sample, Spectroscopy and<br />

Luminosity Function)" in Very Low-mass Stars and Brown Dwarfs , January 1, 2000, (eds. Rebolo R. & Osario H.R.<br />

Zapatero), p 84 (Cambridge University Press, 2000).<br />

Dutrey A. "Interferometry observations of disks around PMS binary stars" in IAU Symposium 200 on Formation of<br />

binary stars, Postdam, 10-15 April 2000, ASP CS, (2000).<br />

[I-23] Dutrey A. "Images of Protoplanetary disks from millimetric to Near-Infrared" in Images , planetesimals & planets,<br />

Tenerife, (2000).<br />

[I-24]<br />

[I-25]<br />

[I-26]<br />

[I-27]<br />

[I-28]<br />

Dutrey A., Guilloteau S. & Guélin M. "Observations of the Chemistry in Circumstellar Disks" in Astrochemistry: From<br />

Molecular Clouds to Planetary, January 1, 2000, IAU Symp. 197, p 415 (2000).<br />

Ferreira J. "Theory of magnetized accretion discs driving jets" in Xth Aussois School "Star Formation and the Physics of<br />

Young Stars", Aussois, (ed. Bouvier J. et Zahn, J.P.), (2000).<br />

Guilloteau S. & Dutrey A. "Featured object: CG Tau - the Ringworld Revisited" in IAU Symposium 200 on Formation of<br />

binary stars, Postdam, 10-15 April 2000, ASP CS, (2000).<br />

Kern P., Berger J.-P., Haguenauer P., Malbet F. & Rousselet-Perraut K. "Planar integrated optics contribution to<br />

instrumentation for interferometry" in Interferometry in Optical Astronomy, Munich (Germany), (eds. P. Léna & A.<br />

Quirrenbach), 4006, p 974 (SPIE 4006, 2000).<br />

Lagrange A.-M., Backman D. E. & Artymowicz P. "Planetary Material around Main-Sequence Stars" in Protostars and<br />

Planets IV, May 1, 2000, p 639 (2000).<br />

[I-29] Lagrange A. M. & Beust H. "Second generation disks: the gaseous content" in IAU Symposium, January 1, 2000, 202,<br />

p 24 (2000).<br />

[I-30]<br />

Lagrange A. M. & Mouillet D. "Observations of Disks and Faint Companions with NAOS" in ESO Symposium: From<br />

Extrasolar Planets to Cosmology - The VLT Opening Symposium., Antofagasta, Chile, January 1, 2000, (eds. Bergeron<br />

J. & Renzini A.), p 521 (Berlin: Springer-Verlag, 2000).<br />

[I-31] Malbet F. "Introduction to Optical/Near-Infrared Interferometers" in IRAM Millimeter Interferometry Summer School 2,<br />

Grenoble (France), (ed. A. Dutrey), p 41 (Institut <strong>de</strong> Radio Astronomie Millimétrique, 2000).<br />

[I-32]<br />

Ménard F. "A New Look at Star Formation with Adaptive Optics at CFHT" in American Astronomical Society Meeting,<br />

December 1, 2000, 197, (2000).<br />

181


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

LAOG<br />

[I-33]<br />

[I-34]<br />

[I-35]<br />

Ménard F., Dougados C., Duchène G., Bouvier J., Duvert G., Lavalley C., Monin J.-L. & Beuzit J.-L. "Studying the<br />

star formation process with adaptive optics" in Adaptive Optical Systems Technology, July 1, 2000, (ed. Wizinowich<br />

Peter L.), Proc. SPIE 4007, p 816-826 (2000).<br />

Merline W. J., Close L. M., Dumas C., Shelton J. C., Ménard F., Chapman C. R. & Slater D. C. "Discovery of<br />

Companions to Asteroids 762 Pulcova and 90 Antiope by Direct Imaging" in AAS/Division of Planetary Sciences<br />

Meeting, October 1, 2000, 32, (2000).<br />

Mouillet D. "Etu<strong>de</strong> comparée <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong>s observations optique-infrarouge et ALMA sur l'horizon 2010" in Journées<br />

ALMA, Institut <strong>d'Astrophysique</strong> <strong>de</strong> Paris, (2000).<br />

[I-36] Pelletier G. "Magnetiszed flows near starsand compact objects" in Physics of Space, Meudon, (2000).<br />

[I-37]<br />

Pelletier G. "Particle acceleration and gamma ray emission" in Symposium on gamma ray astrophysics, Hei<strong>de</strong>lberg,<br />

(2000).<br />

[I-38] Pelletier G. "Lectures on the acceleration of the astroparticles" in Workshop UHECR, Meudon, (2000).<br />

[I-39]<br />

[I-40]<br />

[I-41]<br />

Pelletier G., Kersalé E. & Longaretti P.-Y. "The magnetized accretion-ejection flows and their transport issues" in<br />

Physics of accretion and associated outflows, Copenhague, (2000).<br />

2001<br />

Beuzit J.-L. "Adaptive optics in astronomy: where are we?" in SF2A-2001: Semaine <strong>de</strong> l'Astrophysique Francaise, May<br />

1, 2001, p 14 (2001).<br />

Désert F.-X., Benoît A., Camus P., Giard M., Pointecouteau E., Aghanim N., Bernard J.-P., Coron N., Lamarre J.-<br />

M. et al. "The DIABOLO photometer and the future of ground-based millimetric bolometer <strong>de</strong>vices" in Conference on<br />

Experimental Cosmology at millimetre wavelengths, Proc. of 2K1BC, (2001).<br />

[I-42] Feautrier P. "New <strong>de</strong>tectgor perspectives for thigh angular resolution astronomy" in SF2A-2001: Semaine <strong>de</strong><br />

l'Astrophysique Francaise, Lyon, May 28-June 1, 2001, EDPS Conf. Ser., p 54 (2001).<br />

[I-43] Kern P. & Haguenauer P. "MOEMS (et optique intégrée) pour l'optique astronomique" in MEMS et MOEMS: <strong>de</strong><br />

nouvelles solutions pour les applications optiques, Paris, Société Française d'Optique, (OPTO 2001, 2001).<br />

[I-44]<br />

[I-45]<br />

[I-46]<br />

[I-47]<br />

[I-48]<br />

Lagrange A. M., Chauvin G. & Mouillet D. "Adaptive Optics Imaging of faint companions at ESO and CFHT" in Young<br />

Stars Near Earth, 244, p 303 (Astronomical Society of Pacific, 2001).<br />

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Pelletier G. "Acceleration of Particles in Gamma-ray Sources: Blazars and Gamma-ray Bursts" in High Energy Gamma-<br />

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4 Publications dans <strong>de</strong>s compte-rendus <strong>de</strong> colloques<br />

1998<br />

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182


Chapitre E<br />

Publications<br />

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[C-8]<br />

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[C-10]<br />

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Castets A., Ceccarelli C., Loinard L., Caux E. & Tielens A. G. G. M. "Detection of D_2CO towards IRAS16293-2422"<br />

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Corporon P., Bouvier J. & Beuzit J.-L. "The binarity of Herbig Ae/Be stars observed with Adaptive Optics" in<br />

Proceedings of the CFHT Users Meeting, (eds. Martin P. & Rucinski S.), (CFHT, 1998).<br />

Dejonghe J., Arnold L., Lardiere O., Berger J.-P., Cazale C., Dutertre S., Kohler D. & Vernet D. "Optical very large<br />

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Delfosse X., Forveille T., Perrier C. & Mayor M. "Rotation of Field M Dwarfs" in Brown dwarfs and extrasolar planets,<br />

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Delfosse X., Forveille T., Tinney C. G. & Epchtein N. "The DENIS Sky Survey: First Results on Very Low Mass Stars<br />

and Substellar Objects" in Brown dwarfs and extrasolar planets, Puerto <strong>de</strong> la Cruz, Tenerife, Spain, (eds. Rebolo<br />

Rafael et al.), 134, p 67 (ASP Conference Serie, 1998).<br />

Delfosse X., Forveille T., Udry S., Beuzit J.-L., Mayor M. & Perrier C. "The multiplicity of the field M dwarfs" in IAU<br />

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Doyon R., Na<strong>de</strong>au D., Vallee P., Starr B. M., Cuillandre J. C., Beuzit J.-L., Beigbe<strong>de</strong>r F. & Brau-Nogue S. "KIR:<br />

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[C-17] Lagrange A.-M., Mouillet D., Beuzit J.-L., Forveille T., Ménard F., Rouan D., Petitjean P., Rigaut F. J., Drossart P.<br />

et al. "Astronomical constraints for the <strong>de</strong>sign of the VLT-NAOS adaptive optics system" in Adaptive Optical System<br />

Technologies, September 1, 1998, (eds. Bonaccini Domenico & Tyson Robert K.), Proc. SPIE 3353, p 591-599 (1998).<br />

[C-18] Langarica R., Bernal A., Rosado M., Cobos Duenas F. J., Garfias F., Gutierrez L., Le Coarer E., Tejada C. &<br />

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Optical Astronomical Instrumentation, July 1, 1998, (ed. D'Odorico Sandro), Proc. SPIE 3355, p 762-768 (1998).<br />

[C-19] Malbet F., Berger J.-P., Koresko C. D., Beichman C., Colavita M. M., Ségransan D., Millan-Gabet R. & Traub W.<br />

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Mayor M., Beuzit J.-L., Mariotti J.-M., Naef D., Perrier C., Queloz D. & Sivan J.-P. "Searching for giant planets at<br />

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Petrov R., Malbet F., Richichi A. & Hofmann K.-H. "AMBER: the near-infrared VLTI focal instrument" in Catching the<br />

Perfect Wave -- Adaptive Optics and Interferometry in the 21st Century, Albuquerque (USA), (1998).<br />

Queloz D., Mayor M., Sivan J. P., Kohler D., Perrier C., Mariotti J. M. & Beuzit J. L. "The Observatoire <strong>de</strong> Haute-<br />

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[C-26] Renaud N. & Henri G. "Time-<strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nt simulations of high energy emission of Blazars by a relativistic electronpositron<br />

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p 433 (1998).<br />

[C-27] Renault C., Collaboration T. C., Renaud N. & Henri G. "Intensity correlation between observations at different<br />

wavelengths for Mkn501 in 1997" in 19th Texas Symposium on Relativistic Astrophysics and Cosmology, Paris,<br />

France, December 1, 1998, (eds. Paul J. et al.), p 434 (1998).<br />

[C-28] Rouan D., Arsenault R., Clenet Y., Lacombe F., Beuzit J.-L., Chalabaev A. & Le Coarer E. "Integral Field<br />

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Rousset G., Lacombe F., Puget P., Hubin N. N., Gendron E., Conan J.-M., Kern P. Y., Ma<strong>de</strong>c P.-Y., Rabaud D. et<br />

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September 1, 1998, (eds. Bonaccini Domenico & Tyson Robert K.), Proc. SPIE 3353, p 508-516 (1998).<br />

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183


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

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[C-32]<br />

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Thomas J., Barrick G. A. & Beuzit J.-L. "Experiences operating CFHT's adaptive optics system" in Adaptive Optical<br />

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B. et al. "Palomar Testbed Interferometer" in Astronomical Interferometry, July 1, 1998, (ed. Reasenberg Robert D.),<br />

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[C-36] Berger J.-P., Schanen-Duport I., El-Sabban S., Benech P., Severi M., Pouteau P., Rousselet-Perraut K.,<br />

Haguenauer P., Duchène Y. et al. "Planar Integrated Optics Beam Combiners for Astronomical Aperture Synthesis" in<br />

Working on the Fringe: Optical and IR Interferometry from Ground and Space, Dana Point - USA, January 1, 1999,<br />

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Beuzit J.-L., D. M., Lagrange A.-M. & Le Mignant D. "Coronography with Adaptive Optics: The ADONIS Coronograph"<br />

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Boissé P., Thoraval S., Duvert G., Cuillandre J. C. & Pagani L. "The small scale structure of H 2 clouds" in H2 in<br />

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[C-41] Ceccarelli C., Loinard L., Caux E., Castets A., Tielens A. G. G. M., Molinari S., Liseau R., Smith H. & White G.<br />

"Water line emission in low-mass protostars" in The Physics and Chemistry of the Interstellar Medium, 3rd Cologne-<br />

Zermatt Symposium, Zermatt, September 22-25, 1998, (eds. Ossenkopf V. et al.), p 283 (GCA-Verlag Her<strong>de</strong>cke,<br />

1999).<br />

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Cernicharo J., Cesarsky D., Noriega-Crespo A., Lefloch B. & Moro-Martin A. "Pure Rotational Lines of Molecular<br />

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<strong>de</strong>s), Astrophysics Series, p 23 (Cambridge University Press, 1999).<br />

Cernicharo J., Perez-Martinez S., Gonzalez-Alfonso E., Leeks S. J., Sempere M. J., Lim T., Lefloch B. & Najarro<br />

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(1999).<br />

Chalabaev A., Le Coarer E. & Le Mignant D. "GraF/ADONIS Spectroscopy and Spectro-Imaging with Adaptive Optics"<br />

in Optical and Infrared Spectroscopy of Circumstellar Matter, January 1, 1999, ASP Conf. Ser. 188, p 315 (1999).<br />

Chalabaev A., Le Coarer E., Rabou P., Mignart Y., Petmetsakis P. & Le Mignant D. "Graf Integral Field and Long<br />

Slit Spectroscopy with the ESO 3. 6m ADONIS Sharp System" in Astronomy with adaptive optics: present results and<br />

future programs, January 1, 1999, ESO Conference & Workshop 56, p 61 (1999).<br />

[C-46] Chalabaev A., Le Mignant D. & Le Coarer E. "GRAF ADONIS Spectro-Imaging of Eta Carinae 0.9" x 0.9" Central<br />

Region" in Astronomy with adaptive optics: present results and future programs, January 1, 1999, ESO Conference &<br />

Workshop 56, p 491 (1999).<br />

[C-47] Chesneau O., Rousselet-Perraut K. & Vakili F. "Interferometry and stellar magnetism" in The Be phenomenon in<br />

early-type stars, Alicante, (eds. Smith M.A. & Henrichs H.F.), IAU 175 214, p 174 (ASP Conference Ser., 1999).<br />

[C-48] Corporon P., Ceccarelli C. & Lagrange A. M. "LWS and SWS spectra of the young triple system TY CrA" in The<br />

Universe as Seen by ISO, March 1, 1999, ESA SP 427, p 297 (1999).<br />

[C-49] Delabrouille J., Désert F.-X., Benoit A., Giard M., Pointecouteau E., Aghanim N., Bernard J.-P., Bartlett J.,<br />

Blanchard A. et al. "High angular resolution millimeter observations of the SZ effect" in American Astronomical Society<br />

Meeting, May 1, 1999, 194, (1999).<br />

[C-50] Dole H., Lagache G., Puget J. L., Gispert R., Aussel H., Bouchet F. R., Ciliegi C., Clements D. L., Cesarsky C. J.<br />

et al. "FIRBACK survey with ISO: data reduction, analysis and first results" in The Universe as Seen by ISO, March 1,<br />

1999, ESA SP 427, p 1031 (1999).<br />

[C-51]<br />

Duchène G., Bouvier J., Simon T., Close L. & Eislöffel J. "Low-Mass Binaries in Young Stellar Clusters: A Deep<br />

Near-Infrared Adaptive Optics Survey" in Astronomy with adaptive optics: present results and future programs, January<br />

1, 1999, p 185 (1999).<br />

[C-52] Duchène G., Bouvier J., Simon T. & Eislöffel J. "Binary statistics in young stellar clusters" in Astronomische<br />

Gesellschaft Meeting Abstracts, January 1, 1999, 15, (1999).<br />

[C-53] Duchène Y., Rousselet-Perraut K., Severi M., Haguenauer P., Berger J.-P., Pouteau P. & Mottier P.<br />

"Interferometre astronomique a 3 bras en optique integree. (A) Caracterisation d'un composant silice sur silicium" in<br />

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[C-54]<br />

Dutrey A. & Guilloteau S. "Protoplanetary Disks around TTauri Stars in Taurus-Auriga Clouds" in The Physics and<br />

184


Chapitre E<br />

Publications<br />

[C-55]<br />

Chemistry of the Interstellar Medium,, Zermatt, Sept. 22-25, 1998, (eds. Ossenkopf V. et al.), 3rd Cologne-Zermatt<br />

Symposium, p 265 (GCA-Verlag Her<strong>de</strong>cke, 1999).<br />

Haguenauer P., Rousselet-Perraut K., Kern P., Malbet F., Berger J.-P., Schanen-Duport I. & Benech P. "A planar<br />

optics beam combiner for stellar interferometry" in Working on the Fringe: Optical and IR Interferometry from Ground<br />

and Space, Dana Point (CA, USA), January 1, 1999, (eds. S. Unwin & R. Stachnik), ASP Conf. Ser. 194, p 337<br />

(1999).<br />

[C-56] Har<strong>de</strong>r S. & Chelli A. "Reconstruction of the Point Spread Function From ADONIS AO Measurements: Limits of the<br />

Method and Photometric Accuracy" in Astronomy with adaptive optics: present results and future programs,<br />

Sonthofen, January 1, 1999, (ed. Bonaccini D.), ESO/ESA topical meeting, p 217 (1999).<br />

[C-57] Lagache G., Abergel A., Bernard J.-P., Boulanger F., Désert F.-X. & Puget J.-L. "Extragalactic and Galactic<br />

Submillimetric Emission" in Millimeter-Wave Astronomy: Molecular Chemistry and Physics in Space, January 1, 1999,<br />

ASSL Vol. 241, p 319 (1999).<br />

[C-58]<br />

[C-59]<br />

[C-60]<br />

Lagrange A.-M., Mouillet D., Beuzit J.-L., Forveille T., Ménard F., Rouan D., Arsenault R., Petitjean P., Drossart<br />

P. et al. "Astrophysical Drivers for the VLT/NAOS" in Astronomy with adaptive optics: present results and future<br />

programs, January 1, 1999, (ed. Bonaccini D.), p 255 (1999).<br />

Le Bertre T., Mauron N., Lagache G., Boulanger F., Désert F. X., Epchtein N. & Le Sidaner P. "An ISOPHOT study<br />

of interstellar dust heated by red giant stars" in The Universe as Seen by ISO, March 1, 1999, ESA SP 427, p 361<br />

(1999).<br />

Lefloch B., Castets A. & Cernicharo J. "Wi<strong>de</strong>spread SiO emission in NGC 1333" in The Physics and Chemistry of the<br />

Interstellar Medium, 3rd Cologne-Zermatt Symposium, Zermatt, Sept. 22-25, 1998, (eds. Ossenkopf V. et al.), p 287<br />

(GCA-Verlag Her<strong>de</strong>cke, 1999).<br />

[C-61] Lefloch B., Cernicharo J., Perez-Martinez S. & Cesarsky D. "Massive star-formation in the Trifid nebula" in The<br />

Universe as Seen by ISO, March 1, 1999, ESA SP 427, p 497 (1999).<br />

[C-62]<br />

Malbet F. & Berger J.-P. "Probing the environment of young stars with optical interferometry" in Joint European and<br />

National Astronomical Meeting (JENAM'99), Toulouse (France), (ed. P. André), (1999).<br />

[C-63] Merline W. J., Close L. M., Dumas C., Chapman C. R., Roddier F., Ménard F., Colwell W., Slater D. C., Duvert G.<br />

et al. "Discovery of Asteroidal Satellite S/1998 (45) 1" in AAS/Division of Planetary Sciences Meeting, September 1,<br />

1999, 31, (1999).<br />

[C-64] Ollivier M., Leger A., Sekulic P., Anceau C., Brunaud J., Artzner G., Mariotti J., Michel G., Cou<strong>de</strong> du Foresto V.<br />

et al. "Nulling interferometry for the DARWIN mission - Laboratory <strong>de</strong>monstration experiment" in Working on the Fringe:<br />

Optical and Infrared Interferometry from Ground and Space, Dana Point (CA, USA), (eds. S. Unwin & R. Stachnik),<br />

ASP Conf. Ser. 194, p 443 (1999).<br />

[C-65] Ollivier M., Mariotti J.-M., Léger A., Michel G., Sekulic P., Bouchareine P., Brunaud J., Coudé du Foresto V.,<br />

Menesson B. et al. "Nulling interferometry for the DARWIN Mission - Laboratory <strong>de</strong>monstration experiment" in Darwin<br />

and Astronomy: The infrared Space interferometer, Stockholm (Swe<strong>de</strong>n), (ed. R. Liseau), ESA SP 451, p in press<br />

(1999).<br />

[C-66]<br />

[C-67]<br />

Ott S., Gastaud R., Guest S., Delaney M., Altieri B., Ali B., Abergel A., Augures J.-L., Aussel H. et al. "From a<br />

``Launch Readiness'' System to an Astronomical Data Processing System -- a Review of Four Years of CIA<br />

Development" in Astronomical Data Analysis Software and Systems VIII, January 1, 1999, ASP Conf. Ser. 172, p 7<br />

(1999).<br />

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[C-130] Zins G., Lacombe F., Knudstrup J., Mouillet D., Rabaud D., Marteau S., Rousset-Riviere L., Ron<strong>de</strong>aux O.,<br />

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[C-131] Berger J. P., Haguenauer P., Kern P., Perraut K., Malbet F., Schanen I., Severi M., Millan-Gabet R. & Traub W.<br />

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[C-132] Berio P. & Duvert G. "Future <strong>de</strong>velopments of ASPRO" in SF2A-2001: Semaine <strong>de</strong> l'Astrophysique Francaise, May 1,<br />

2001, (eds. D. Barret & F. Combes), p 13 (EDPS Conference Series, 2001).<br />

[C-133] Beuzit J.-L., Lagrange A.-M., Mouillet D., Chauvin G., Stadler E., Charton J. & Lacombe F. "AVES-IMCO: an<br />

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Francaise, May 1, 2001, (eds. D. Barret & F. Combes), p 15 (EDPS Conference Series, 2001).<br />

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(EDPS Conference Series, 2001).<br />

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2001: Semaine <strong>de</strong> l'Astrophysique Francaise, May 1, 2001, (eds. D. Barret & F. Combes), p 31 (EDPS Conference<br />

Series, 2001).<br />

[C-137] Delfosse X. & Forveille T. "Brown dwarfs and very low mass stars with DENIS" in SF2A-2001: Semaine <strong>de</strong><br />

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[C-138] Désert F.-X. & the ARCHEOPS collaboration "ARCHEOPS: A CMB anisotropy balloon experiment with a broad range of<br />

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[C-139] Duvert G. & Berio P. "ASPRO: A Software to PRepare Optical interferometry observations" in SF2A-2001: Semaine<br />

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[C-142] Fuentes-Carrera I., Rosado M., Dultzin-Hacyan D., Bernal A., Cruz-Gonzalez I., Amram P., Salo H., Laurikainen<br />

E. & Le Coarer E. "The Isolated Interacting Galaxy Pair NGC 5426/27 (Arp 271)" in Galaxy Disks and Disk Galaxies,<br />

January 1, 2001, ASP Conf. Ser. 230, p 463-464 (2001).<br />

[C-143] Fuentes-Carrera I., Rosado M., Dultzin-Hacyan D., Bernal A., Cruz-Gonzalez I., Amram P., Salo H., Laurikainen<br />

E. & Le Coarer E. "The Kinematics and Dynamics of the Isolated Interacting Galaxy Pair NGC 5257/58 (Arp 240)" in<br />

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[C-145] Henri G., Pelletier G., Renaud N. & Saugé L. "A Time-Depen<strong>de</strong>nt Mo<strong>de</strong>l for High-Energy Emission of Blazars" in High<br />

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[C-146] Hough J. H., Bailey J. A., Chrysostomou A., Gledhill T. M., Lucas P. W., Tamura M., Clark S., Yates J. & Ménard<br />

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188


Chapitre E<br />

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[C-157] Ménard F. "Searching for Asteroidal Satellites with Adaptive Optics at CFHT" in SF2A-2001: Semaine <strong>de</strong><br />

l'Astrophysique Francaise, May 1, 2001, (eds. D. Barret & F. Combes), p 111 (EDPS Conference Series, 2001).<br />

[C-158] Ménard F., Dougados C., Lachaume R. & Malbet F. "Protoplanetary disks studied with OHANA" in SF2A-2001:<br />

Semaine <strong>de</strong> l'Astrophysique Francaise, May 1, 2001, (eds. D. Barret & F. Combes), p 112 (EDPS Conference Series,<br />

2001).<br />

[C-159] Mohanty S., Basri G., Allard F., Hauschildt P. H., Delfosse X., Martin E. L., Forveille T. & Goldman B. "Effective<br />

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[C-161] Naef D., Mayor M., Beuzit J.-L., Perrier C., Queloz D., Sivan J.-P. & Udry S. "Extrasolar Planetary Systems or<br />

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[C-162] Peretto N., Ménard F. & Monin J.-L. "Polarimetry of binary classical T tauri stars" in SF2A-2001: Semaine <strong>de</strong><br />

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[C-163] Rousselet-Perraut K., Mourard D. & Vakili F. "The polarimetric mo<strong>de</strong> of the GI2T-REGAIN" in SF2A-2001: Semaine <strong>de</strong><br />

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[C-164] Rousselet-Perraut K., Stehlé C., Kilbinger M., Chesneau O., Vakili F., Lanz T. & Mathys G. "Simulation of interferopolarimetric<br />

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2001, (eds. Mathys G. et al.), ASP Conference 248, (2001).<br />

[C-165] Schwartz W., Gluck S., Stadler E., Charton J., Beuzit J. L., Kern P., Picard B., Enot & Margail J. "A route for a<br />

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[C-166] Ségransan D., Delfosse X., Forveille T., Beuzit J.-L., Udry S., Perrier C. & Mayor M. "Mass-luminosity relations of<br />

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[C-167] Tatulli E., Chelli A., Malbet F., Duvert G. & Schmi<strong>de</strong>r F. X. "Mo<strong>de</strong>lling the Observables of an Interferometer" in<br />

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[C-168] Vakili F., Chesneau O., Delplancke F., Jankov S., Rousselet-Perraut K., Stehlé C. & Stenflo J. "Scientific drivers<br />

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5 Autres publications<br />

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Dutrey A. "Latest Stages of Star Formation and Circumstellar Environment of Young Stellar Objects" in Planets Outsi<strong>de</strong><br />

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189


<strong>Rapport</strong> d’activité 1999-2001<br />

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2000, 20 pages.<br />

[A-23] Malbet F., Tallon-Bosc I., Hofmann K.-H., Mège P. & Rousselet-Perraut K. "AMBER Instrument Analysis Report",<br />

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[A-26] Stapelfeldt K., Padgett D., Krist J. & Ménard F. "Hubble Space Telescope Imaging Survey of Protoplanetary Disks in<br />

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[A-27] Stapelfeldt K. R., Ménard F., Brandner W., Padgett D. L., Krist J. E. & Watson A. M. "HST and Adaptive Optics<br />

Imaging of the Edge-on Circumtertiary Disk in the Young Triple System HV Tauri" in American Astronomical Society<br />

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[A-28] Duvert G., Bouvier J. & Malbet F. "L'environnement <strong>de</strong>s étoiles jeunes" Dossier Pour La Science 30, in press (2001).<br />

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[A-30] Kern P. "Micro-optique pour l'Astronomie au Sol et dans l'Espace" in Atelier Microsysteme du CNES, Toulouse, (CNES,<br />

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[A-32] Lai O., Ménard F. & Dougados C. "High Contract Imaging with High Or<strong>de</strong>r Curvature Adaptive Optics Systems:<br />

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[A-33] Malbet F. "AMBER Users Manual", ESO Final Design Review, AMBER Report VLT-MAN-AMB-15830-0001, 21 June<br />

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[A-34] Malbet F. "AMBER Scientific Instrument Operation Plan", ESO Final Design Review, AMBER Report VLT-PLA-AMB-<br />

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[A-35] Malbet F. "La détection <strong>de</strong>s étoiles par interférométrie" Dossier Pour La Science 283, in press (2001).<br />

[A-36] Malbet F. & et al. "AMBER call for proposals", AMBER Science Group, AMBER Report, 2001.<br />

[A-37] Ménard F., Dougados C., Magnier E., Cuillandre J.-C., Fahlman G., Forveille T., Lai O., Manset N., Martin P. et al.<br />

"PSC4158+2805: A young star with a large edge-on disk and a bipolar jet!" in American Astronomical Society Meeting,<br />

May 1, 2001, 198, (2001).<br />

190


Chapitre E<br />

Publications<br />

[A-38] Monin J.-L., Ménard F. & Peretto N. "Disk orientations in PMS binary systems <strong>de</strong>termined through polarimetric<br />

imaging with UT1/FORS." The ESO Messenger 104, 29-31 (2001).<br />

191

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