Exercices - Topologie et fonctions holomorphes : corrigé ... - Bibmath
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<strong>Exercices</strong> - <strong>Topologie</strong> <strong>et</strong> <strong>fonctions</strong> <strong>holomorphes</strong> : corrigé<br />
Déterminations<br />
Exercice 1 - Racine carrée - L3/M1 - ⋆<br />
Pour qu’une fonction holomorphe f : Ω → C ∗ adm<strong>et</strong>te une racine carrée, il faut <strong>et</strong> il suffit<br />
que l’ouvert Ω soit simplement connexe. Il suffit ici de vérifier que Ω est étoilé. Mais on vérifie<br />
facilement que Ω est étoilé en 0 (Ω est "l’intérieur" d’une hyperbole). En eff<strong>et</strong>, si (x, y) ∈ Ω,<br />
alors pour tout t ∈ [0, 1], on vérifie immédiatement que (tx, ty) ∈ Ω.<br />
Exercice 2 - Détermination continue - L3/M1 - ⋆⋆<br />
Raisonnons par l’absurde, <strong>et</strong> supposons que ce soit le cas, <strong>et</strong> notons g c<strong>et</strong>te fonction. Alors,<br />
pour tout θ ∈ R, on a g(e iθ ) k = e iθ , c’est-à-dire que g(e iθ ) = e iθ/k+i2n(θ)π/k pour tout θ ∈ R, où<br />
n(θ) est un entier qui peut dépendre de θ. Puisque la fonction g est continue, il en est de même<br />
de θ ↦→ n(θ), <strong>et</strong> par connexité de R, n(θ) doit être constante, égale à n. Mais alors,<br />
g(e i0 ) = e 2niπ/k <strong>et</strong> g(e i0 ) = g(e 2iπ ) = e i2nπ/k+2π/k .<br />
C’est bien entendu impossible dès que k ≥ 2 !<br />
Exercice 3 - Racine n-ième d’un polynôme - L3/M1 - ⋆⋆<br />
1. Remarquons d’abord que K est distinct du support de γ. De plus, la fonction z ↦→ Ind γ (z)<br />
est continue en dehors du support de γ, <strong>et</strong> elle est à valeurs entières. Puisque K est<br />
compact, on en déduit que z ↦→ Ind γ (z) est constante sur K.<br />
Pour prouver que f adm<strong>et</strong> une primitive sur Ω, il suffit, d’après le théorème de Morera,<br />
de prouver que ∫ γ<br />
f(z)dz = 0 pour tout circuit γ tracé dans Ω. Mais<br />
∫<br />
γ<br />
∫<br />
f(z)dz =<br />
puisque Ind γ est constante sur K.<br />
γ<br />
dz<br />
z − a<br />
∫γ<br />
− dz<br />
z − b = Ind γ(a) − Ind γ (b) = 0,<br />
2. On dérive la fonction z ↦→ z−a<br />
z−b exp ( − F (z) ) . On trouve que la dérivée est nulle. Comme<br />
elle est définie sur un connexe Ω, la fonction est constante.<br />
Remarquons par ailleurs que λ ≠ 0, car la fonction z ↦→ z − a n’est pas identiquement<br />
nulle sur Ω, <strong>et</strong> l’exponentielle ne s’annule pas. On peut donc écrire λ = exp(c). Il vient<br />
3. Il suffit d’écrire<br />
avec h(z) = exp(g(z)/n).<br />
4. On factorise le polynôme P sous la forme<br />
z − a<br />
z − b = exp ( c + F (z) ) .<br />
exp ( g(z) ) (<br />
= exp n × g(z) )<br />
= ( h(z) ) n<br />
n<br />
P (z) = c n (z − a 1 ) . . . (z − a n )<br />
<strong>et</strong>, pour utiliser la question précédente, on le réécrit sur Ω en<br />
P (z) = c n z − a 1<br />
z − a n<br />
× · · · × z − a n−1<br />
z − a n<br />
(z − a n ) n .<br />
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<strong>Exercices</strong> - <strong>Topologie</strong> <strong>et</strong> <strong>fonctions</strong> <strong>holomorphes</strong> : corrigé<br />
D’après la question précédente, chaque fraction (z − a i )/(z − a n ) s’écrit h n i . Finalement,<br />
on obtient le résultat demandé en posant<br />
r(z) = ch 1 (z) . . . h n−1 (z)(z − a n ).<br />
Représentation conforme<br />
Exercice 4 - Bijections <strong>holomorphes</strong> du plan - M1 - ⋆⋆<br />
1. 0 est un point singulier isolé de g. 0 ne peut pas être une fausse singularité, sinon g serait<br />
bornée autour de 0. Autrement dit, r<strong>et</strong>ournant à f, on trouverait un réel M > 0 tel<br />
que |z| > A entrainerait |f(z)| ≤ M. Comme |f| est aussi bornée sur le disque compact<br />
D(0, A), on trouve que f est bornée sur C, donc par le théorème de Liouville que f est<br />
constante, ce qui est impossible puisque f est bijective.<br />
0 n’est pas non plus un point singulier essentiel. Autrement, l’image par g de U\{0}, où U<br />
est n’importe quel voisinage de 0, est dense dans C. Choisissons par exemple U = D(0, 1)<br />
<strong>et</strong> posons V = D(3, 1). Alors, par le théorème de l’image ouverte, g(V ) est un ouvert <strong>et</strong><br />
g(U\{0}) est dense : leur intersection est non-vide <strong>et</strong> il existe v ∈ V , u ∈ U\{0} tels que<br />
g(u) = g(v). Ceci contredit l’injectivité de f (donc de g) - remarquons que U ∩ V = ∅.<br />
Par conséquent, 0 ne peut être qu’un pôle de g.<br />
2. Soit f(z) = ∑ n≥0 a nz n le développement en série entière de f en 0, qui converge sur C<br />
tout entier. Alors, g(z) = ∑ n≥0 a nz −n est le développement en série de Laurent de g en 0.<br />
Puisque 0 est un pôle de g, il ne possède qu’un nombre fini de termes non nuls. Autrement<br />
dit, il n’y a qu’un nombre fini de a n qui sont non nuls. Donc f est un polynôme.<br />
3. La question précédente nous dit que f est un polynôme. Or, un polynôme est injectif si<br />
<strong>et</strong> seulement si il est de degré 1. Donc f(z) = az + b, avec a ≠ 0. Réciproquement, il est<br />
clair qu’une telle fonction définit une bijection holomorphe de C sur C.<br />
Exercice 5 - Automorphismes du disque - L3/M1 - ⋆⋆<br />
1. Puisque r λ : z ↦→ λz est clairement un automorphisme de D <strong>et</strong> que φ λ,a = r λ ◦ φ 1,a , il<br />
suffit de prouver que φ 1,a est un automorphisme de D. En eff<strong>et</strong>, le domaine de définition<br />
de φ 1,a est l’ensemble des nombres complexes z tels que 1 − āz ≠ 0, c’est-à-dire l’ensemble<br />
des z ≠ 1/ā. Puisque |a| < 1, |1/ā| > 1, <strong>et</strong> donc φ 1,a est bien défini sur D.<br />
On prouve ensuite que φ 1,a est bien à valeurs dans D. En fait, remarquons que φ 1,a est<br />
une fonction holomorphe non constante. D’après le principe du maximum, on a<br />
sup |φ 1,a (z)| < sup |φ 1,a (w)|.<br />
z∈D<br />
|w|=1<br />
Fixons donc t ∈ R <strong>et</strong> calculons φ 1,a (e it ) :<br />
|φ 1,a (e it e it − a<br />
)| =<br />
∣1 − e it ā∣ = |e it − a|<br />
|e it (e −it − ā)|<br />
= |eit − a|<br />
|e −it − ā| = |eit − a|<br />
|e it − a| = 1.<br />
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<strong>Exercices</strong> - <strong>Topologie</strong> <strong>et</strong> <strong>fonctions</strong> <strong>holomorphes</strong> : corrigé<br />
Ceci prouve bien que φ 1,a est à valeurs dans D. Prouvons enfin que φ 1,a est une bijection.<br />
Fixons w ∈ D. On a<br />
φ 1,a (z) = w ⇐⇒ z − a<br />
1 − āz<br />
⇐⇒<br />
⇐⇒<br />
= w ⇐⇒ z − a = w − āzw<br />
z(1 + āw) = a + w ⇐⇒ z = w + a<br />
1 + āw<br />
z = φ 1,−a (w).<br />
Puisque φ 1,a envoie également D dans D, ceci prouve que z ∈ D <strong>et</strong> donc que φ 1,a est une<br />
bijection de D sur D d’inverse φ 1,−a .<br />
2. Puisque φ(0) = 0, le lemme de Schwarz nous dit que pour tout z ∈ D, on a |φ(z)| ≤ |z|.<br />
De plus, φ −1 envoie également D dans D <strong>et</strong> φ −1 (0) = 0. Donc, toujours par le lemme de<br />
Schwarz, on a |φ −1 (z)| ≤ |z| pour tout z ∈ D. Des deux inégalités précédentes, on déduit<br />
que |φ(z)| = |z| pour tout z ∈ D. Par l’autre partie du lemme de Schwarz, on en déduit<br />
que φ(z) = λz pour un certain λ de module 1.<br />
3. Posons ψ = φ −1<br />
1,a<br />
◦ φ Alors ψ est un automorphisme de D <strong>et</strong> ψ(0) = φ−1 1,a (a) = 0. On<br />
en déduit d’après la question précédente que ψ(z) = λz pour un nombre complexe λ de<br />
module 1. Recomposant par φ 1,a , on obtient le résultat demandé.<br />
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