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Photo : Eric Travers (Gamma). - Nicolas VANIER

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JEAN-PIERRE BAILLY présente<br />

UNE HISTOIRE D’AMOUR ENTRE UN HOMME ET LA NATURE<br />

Un long métrage réalisé par NICOLAS <strong>VANIER</strong><br />

Avec Norman WINTHER, May LOO et Alex VAN BIBBER<br />

SORTIE NATIONALE LE 15 DECEMBRE 2004<br />

Durée 1h34<br />

www.lederniertrappeur.com<br />

DISTRIBUTION PRODUCTION PROMOTION RELATIONS PRESSE<br />

MC4 PRODUCTION AGENCE MERCREDI LE PUBLIC SYSTEME CINEMA<br />

Immeuble Central Park Jean-Pierre Bailly Arnaud Rouvillois/Anne Sanchez Sophie Bataille<br />

9, rue Maurice Mallet 2, rue du Roule 32, rue de l’Arcade 40, rue Anatole France<br />

92130 Issy-les-Moulineaux 75001 Paris 75008 Paris 92594 Levallois-Perret cedex<br />

Tél : 01 41 41 35 88 Tél : 01 44 76 83 40 Tél : 01 56 59 66 66 Tél : 01 41 34 20 32<br />

Fax : 01 41 41 16 59 Fax : 01 44 76 01 51 Fax : 01 56 59 66 67 Fax : 01 41 34 20 77


SYNOPSIS<br />

Norman Winther est l’un des derniers trappeurs à entretenir avec les majestueuses Montagnes Rocheuses une relation d’échange fondée<br />

sur une profonde connaissance du milieu et un grand respect des équilibres naturels.<br />

Avec sa femme, Nebaska, une indienne Nahanni, et ses fidèles chiens de traîneau, Norman nous emmène à la découverte d’un autre<br />

monde rythmé par les saisons. Randonnées dans la froidure de l’hiver, descentes de rivières tumultueuses, attaques de grizzly et de loups<br />

sont le quotidien du trappeur.<br />

Norman cultive sa vie comme un art de vivre dans ce monde où les blizzards soufflent parfois plus fort que les mots.<br />

Ce film est un hymne aux pays d’en haut et à la magnificence de ces vastes espaces sauvages.<br />

LES ORIGINES DU DERNIER TRAPPEUR<br />

<strong>Nicolas</strong> Vanier est un amoureux de la nature et de la vie, un aventurier comme on n’en voit plus, un “Jack London des temps modernes”<br />

qui s’est illustré dans des expéditions en Sibérie, dans le Grand Nord Canadien ou encore en Alaska.<br />

Il a publié de nombreux livres, carnets photos, romans ou récits de ses aventures et a tourné plusieurs documentaires de ses expéditions.<br />

Au cours de son incroyable “Odyssée Blanche” (8 600 km entre l’Alaska et le Québec), <strong>Nicolas</strong> Vanier, rencontre celui qui lui a donné<br />

l’envie de tourner son premier long-métrage de cinéma : Norman Winther, “le dernier trappeur”. C’est l’occasion pour lui de partager avec<br />

le public un film dans lequel il aborde enfin tous les thèmes qui lui tiennent à cœur.<br />

Il s’est attelé, durant un an et demi, souvent dans des conditions de tournage extrême, à la réalisation de ce projet, soutenu par son<br />

producteur, Jean-Pierre Bailly (MC4) et le groupe TF1.<br />

C’est une relation unique et profonde de communion avec la nature que <strong>Nicolas</strong> Vanier vous fera vivre à travers ce film magique, au milieu<br />

de paysages grandioses.<br />

2


Q U E L Q U E S I N S T A N T S<br />

Travailler sur ce film fut un rêve de gosse, un de ceux qui vous poursuivent tard dans la vie. Le Grand Nord n’est pas un pays, c’est une<br />

atmosphère, des lumières, des silences… le grand dehors.<br />

Il y a les premières rencontres avec Norman et Alex, les entendre ne rien dire, étirer les secondes avec eux pour finalement perdre toute<br />

notion du temps.<br />

…Ou <strong>Nicolas</strong> nous a emmené plus au Nord, au-delà du cercle polaire, au pays où semble t-il on a inventé le froid, où les jours s’appellent<br />

la nuit et les saisons l’hiver !<br />

À son tour la nuit nous servira de toile de fond à un des plus merveilleux spectacles naturels qui soit, les Aurores boréales. Personne dans<br />

l’équipe n’oubliera cette nuit fantastique où les aurores dansaient au milieu des étoiles, où les loups à leur tour s’invitaient au spectacle avec<br />

des hurlements à déchirer les nuits les plus obscures.<br />

Nous étions là, témoins d’un rêve qui était devenu réalité…<br />

Mais cela, beaucoup d’autres l’avaient vécu, le projet de <strong>Nicolas</strong> était de le mettre en image !<br />

Et là, le froid intense, la nuit polaire, le blizzard, devenaient autant de problèmes techniques, aucune caméra n’avait été préparée à endurer<br />

de telles conditions de tournage…pas plus que nous, mais nous ne le disions pas trop fort !<br />

Plusieurs mois de préparation ont été nécessaires pour mettre au point le matériel de prise de vue. Nous avions à disposition un frigo que<br />

l’on pouvait programmer pour des températures de -55° ! Tout a été repensé, les optiques, les corps de caméra, les batteries et même le temps<br />

d’adaptation de nos pellicules…il fallait simplement s’habituer à passer de 20° à -55° le temps d’une ouverture de porte.<br />

Nous avions pensé à tout ce qui était fragile mais nous avions un peu oublié la machinerie…notre chef électro a dû faire preuve d’ingéniosité<br />

pour lutter contre le froid et nous sortir de ce mauvais pas. Quand je l’ai vu prendre le chalumeau pour dégeler le travelling, j’ai pris toute<br />

la mesure de ce que nous vivions.<br />

Pour <strong>Nicolas</strong> le froid était un personnage, deux hivers durant, nous avons essayé de l’apprivoiser. Tout était lourd, laborieux, la mise en place<br />

d’un plan prenait souvent des heures et au final nous nous retrouvions avec une seule prise (à cause des traces dans la neige…), sans parler<br />

des lumières qui jouaient avec nos raccords et nos nerfs.<br />

…L’instant de la prise de vue sous marine (celle où Norman passe à travers la glace…), que l’on avait imaginé bien au chaud dans un<br />

bureau, arriva ! Plus de questions à se poser, il fallait enfiler la combinaison de plongée et se jeter à l’eau. À l’extérieur, le thermomètre<br />

affichait - 4O°, l’eau était<br />

beaucoup plus chaude, elle se situait<br />

autour de 0° ! Un peu plus tard…<br />

Tout arrive, un matin la température de notre petit paradis<br />

descendit à -52°, nous étions au nord du cercle polaire, le programme<br />

de la semaine était le tournage du pré-générique. Nous ne pouvions repousser les prises<br />

de vue et pour être franc, cela faisait des mois que nous courions après le grand froid,<br />

que nous rêvions de mettre à l’épreuve ces drôles d’engins…et nous.<br />

Stéphane Paillard (le premier assistant caméra), refaisait tous les gestes si souvent répétés dans le frigo de<br />

Montréal, la caméra avait besoin de chauffer lentement, à son rythme…ce qui nous rendait un peu philosophe<br />

et surtout inquiet. Mais elle ne nous lâcha jamais et fit ce qu’on attendait d’elle, c'est-à-dire tourner régulièrement<br />

à 24 images/seconde. Il y a des jours où l’on aime ce métier.<br />

Ce fut le cas quand les plans furent dans la boîte ; je peux dire que je crois bien qu’à cet instant, je l’adorais…<br />

Thierry Machado, directeur de la photographie<br />

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LE DERNIER TRAPPEUR<br />

UN MODE DE VIE ET “UNE PHILOSOPHIE” DE LA NATURE<br />

LE DERNIER TRAPPEUR aborde des thèmes simples et universels qui parleront à ceux qui aiment la nature et à ceux qui veulent mieux<br />

la connaître…<br />

Les “vrais” trappeurs, les David Crockett, les Jeremiah Johnson de notre enfance n’existent plus. Devant la diminution du prix des fourrures,<br />

les trappeurs d’aujourd’hui se sont mis à employer des techniques modernes de déplacement et de chasse, de façon à pouvoir trapper sur de<br />

plus grands territoires.<br />

Pour prélever plus de peaux, ces “nouveaux trappeurs” se sont mis à occuper les territoires laissés libres par tous ceux qui ont regagné les<br />

villes et de l’argent plus facile. Désormais, ils utilisent l’avion, la motoneige, le téléphone portable et des moyens électroniques de<br />

communication avec des services de météo et de détection des grands mouvements des troupeaux de caribous ou de bœufs musqués…<br />

Ils sont devenus des trappeurs modernes à l’image de nos paysans qui, depuis leur tracteur climatisé et automatisé, programment sur leur<br />

ordinateur de bord, la profondeur de labour ou la dose de maïs à semer.<br />

Pourtant, il reste quelques uns de ces irréductibles trappeurs qui conservent encore les rudiments d’une ancienne philosophie de l’adaptation<br />

de l’homme à la nature. Un de ces trappeurs s’appelle Norman Winther. Il trappe depuis toujours et n’a pas besoin de toutes ces choses que<br />

la société pourrait lui offrir. Il est un des derniers représentants d’un certain art de vivre en harmonie avec la nature.<br />

Norman, sa femme Nebaska, et leurs chiens se nourrissent du produit de la chasse et de la pêche. Son traîneau, ses raquettes, sa cabane, son<br />

canoë, il les fabrique lui-même avec le bois et l’écorce qu’il prélève dans la forêt. Nebaska tanne le cuir à l’ancienne, comme le faisaient<br />

autrefois les Indiens Sekanis avec le tanin contenu dans la cervelle de l’animal, puis en fumant la peau. La trappe des lynx, castors, martres,<br />

loups et wolvérines leur fournit le reste.<br />

Une fois par an, au printemps, Norman effectue le voyage jusqu’à Whitehorse ou Dawson, les deux principales villes du Yukon, pour y<br />

échanger les peaux contre le peu de choses dont il a besoin.<br />

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Il y a quelques années de cela Norman avait acheté une motoneige<br />

qui ne lui causa que des mésaventures. Alors il s’est résigné et a<br />

repris les chiens, ses chiens qu’il aime tant et qui le lui rendent bien.<br />

Eux, au moins, ne tombent pas en panne ! Ils sont silencieux et se<br />

rendent disponibles au moindre signe de vie attentifs à la<br />

majestueuse grandeur des paysages qu’ils traversent.<br />

C’est pour tout cela que Norman trappe. Le Grand Nord est en<br />

lui et Nebaska le porte en elle, dans son sang car la taïga est la<br />

mère de son peuple… Elle ne comprend pas ses frères qui ne<br />

savent plus lire les traces d’un lynx dans la neige. Elle ne<br />

comprend plus non plus son peuple qui va se brûler les ailes<br />

auprès du mirage doré des grandes villes, de l’alcool et de la<br />

drogue.<br />

Norman et Nebaska savent qu’un paysage n’existe que par les<br />

relations qu’il a avec ses animaux, ses plantes, ses rivières, ses vents<br />

et même ses couleurs. Leur sagesse provient de cette relation<br />

profonde et particulière qu’ils entretiennent avec la nature.<br />

Lorsque Norman suit la piste d’un animal, il l’étudie longuement,<br />

dans l’intention de comprendre quelle est la propre perception que<br />

l’animal a de son environnement : ce que les Indiens appelle<br />

“l’umwelt” d’un animal sauvage. Nebaska dit que “la plupart des<br />

hommes blancs sont incapables de comprendre cela car ils<br />

n’analysent pas l’espace en fonction de la perception que chaque<br />

animal peut avoir. Ils appréhendent un environnement unique,<br />

celui de l’être humain ».<br />

Comprendre cela, ressentir cette respiration particulière de la terre,<br />

c’est comprendre pourquoi Norman est le dernier trappeur à<br />

tourner le dos à la vie moderne qu’il compare à une pente sur<br />

laquelle on glisse les yeux fermés.<br />

Norman est une sorte de philosophe persuadé que la notion<br />

de partage et d’échange avec la nature est essentielle à l’équilibre<br />

de ce drôle d’animal qui se trouve au sommet de la chaîne<br />

alimentaire : l’homme.<br />

C’est pour cela, que Norman a accepté l’idée de faire ce film, pour<br />

témoigner, pour laisser derrière lui une trace qui ne soit pas aussi<br />

éphémère que toutes celles qu’il a si souvent laissées dans la neige.


LA PLACE DE L’HOMME<br />

Pour un grand nombre de citadins, totalement coupés de ce qu’est la réalité de la nature, le trappeur est un homme qui tue des animaux.<br />

Il y aurait donc une densité plus forte d’animaux sur un territoire non exploité par un trappeur. Ce qui est bien entendu totalement faux.<br />

Une forêt, à la condition bien sûr qu’elle soit exploitée avec intelligence, produira plus d’arbres qu’une forêt où l’homme n’interviendra pas,<br />

avec une qualité de bois bien supérieure. Le bûcheron (on ne parle pas ici des grosses compagnies forestières qui dénaturent les forêts et<br />

effectuent des coupes à blanc) élimine les vieux arbres ou les arbres en surnombre afin que d’autres puissent profiter pleinement de la place<br />

qui leur est ainsi faite pour se développer. Avant qu’ils ne dégénèrent, il coupera aussi les arbres arrivés à maturité en prenant soin de laisser<br />

assez d’adultes pour assurer une bonne régénération.<br />

L’homme ici occupe parfaitement sa place. Il profite d’une quantité de bois qui va lui servir pour une quantité de choses, et la forêt profite<br />

de son intervention raisonnée et réfléchie. C’est un échange de bons procédés.<br />

Le trappeur agit sur un territoire de la même façon. Par son intervention de prédateur intelligent, il va dynamiser les populations d’animaux.<br />

Ceux-ci vont se mettre à produire plus, car la nature a horreur du vide, et les animaux seront plus sains et en meilleure santé. Cette part est<br />

celle qui revient à l’homme qui, quoi qu’on en dise et quoi qu’on fasse, appartient à la nature et y a sa place. Certes la nature peut se<br />

débrouiller sans l’homme, mais ils y perdent tous les deux. Dès lors, pourquoi ne pas vivre ensemble ?<br />

Pourquoi créer un monde artificiel avec la nature d’un côté, l’homme de l’autre alors qu’ils pourraient si bien vivre ensemble ? C’est ce que<br />

les trappeurs peuvent nous montrer, c’est ce qu’ils ont à nous réapprendre. Cette philosophie de l’adaptation de l’homme à la nature est ce<br />

qu’il y a de plus beau dans cette façon qu’avaient de vivre ces hommes de la nature (Indiens, Inuits et trappeurs) que nous avons voulu<br />

absorber en leur inculquant une soit disant façon moderne de vivre. Une façon dont on sait aujourd’hui qu’elle ne fait que détruire cette<br />

terre maintenant malade, sur laquelle, il nous faut pourtant bien vivre à moins d’aller à la recherche d’une autre planète que nous détruirons<br />

à nouveau avant d’aller en “user” une autre.<br />

L’homme deviendra alors le parasite de l’univers, le tique humanitaire qui sucera tout le sang de chacune des planètes sur laquelle il se posera<br />

en les condamnant du même coup. Alors que l’homme pourrait être si formidable.<br />

Le trappeur, modèle d’avenir<br />

L’homme est un animal parmi tant d’autres, doté de quelque chose d’unique et de formidable : l’intelligence, qu’il utilise si mal puisqu’il<br />

ne cesse de détruire la terre sur laquelle il vit. Tous les scientifiques s’accordent à dire que l’espèce humaine ne survivra pas aux blessures<br />

que nous infligeons irrémédiablement à celle qui nous fait vivre : cette si belle terre que nous partageons avec d’autres animaux que nous<br />

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entraînons dans notre chute. Pourtant si par<br />

notre faute beaucoup d’espèces disparaissent de façon irréversible,<br />

tout le monde est d’accord aussi pour dire que se sont eux qui<br />

habiteront bientôt la terre sans nous.<br />

Pourtant l’homme avait tout pour vivre heureux ici. C’était<br />

l’animal le plus haut placé sur l’échelle, celui qui était censé<br />

contrôler celle-ci en intervenant de façon intelligente et<br />

raisonnée. Aujourd’hui deux voies s’offrent à l’homme :<br />

Continuer à détruire en condamnant l’humanité du même coup.<br />

C’est ce qu’il continue à faire malgré les mises en garde de plus en<br />

plus nombreuses de ceux qui savent, ou changer sa façon de faire<br />

et de vivre avec la nature.<br />

Le trappeur ou le bûcheron est un modèle d’avenir, il montre ce<br />

que l’homme peut faire de mieux et comment y arriver.<br />

Certains disent : la nature se porte mieux sans nous. Certes, les<br />

mauvais bûcherons que sont ces entreprises forestières lucratives<br />

et aveugles qui saccagent nos forêts, sont aussi destructrices que<br />

ces chasseurs modernes du dimanche qui n’ont d’autres buts que<br />

de s’amuser, de jouer avec des oiseaux qu’ils achètent souvent dans<br />

le seul but d’en avoir plus à tuer et qu’il ne mangent même pas.<br />

Sauver la nature<br />

De grâce, ne faisons pas la dramatique erreur (qui est pourtant<br />

faite) de jeter tout le monde dans le même panier. C’est aller<br />

contre ce qui sauvera l’homme et la nature. La meilleure preuve<br />

en sont ces parcs créés un peu partout dans le monde au milieu<br />

de ce siècle. Il s’agissait, à un moment où l’on a commencé à<br />

s’apercevoir que l’homme ne pouvait pas impunément et<br />

indéfiniment prélever tout et n’importe comment, d’imaginer et<br />

de créer des espaces protégés. Il s’agissait de protéger la nature de<br />

l’homme : une aberration sous forme de constat.<br />

Puisque nous sommes définitivement incapables de vivre avec la<br />

nature, créons des endroits où elle survivra sans nous !<br />

Ces parcs ont permis de sauver des espèces animales, quelques fleurs<br />

et surtout d’empêcher que de fabuleux paysages ne soient à jamais<br />

dénaturés par l’expansion de l’humanité qui aime à “coloniser” et à<br />

“urbaniser” les endroits les plus féeriques de notre monde.<br />

Mais ces parcs ont aussi permis de mettre en lumière les limites de<br />

la non intervention de l’homme qui s’est soldée par la prolifération<br />

de certaines espèces animales au détriment d’autres. Il a fallu revoir<br />

le principe même du fonctionnement de base de ces parcs, à savoir<br />

la non intervention de l’homme qui s’est interdit lui-même d’y<br />

cueillir une fleur, abattre un arbre ou un lièvre.<br />

Pour protéger certaines espèces, rétablir un équilibre que l’on<br />

voulait naturel, il a bien fallu intervenir en introduisant des loups<br />

ici, des lynx là-bas, embaucher des chasseurs professionnels pour<br />

réduire les populations malades d’animaux en surnombre<br />

détruisant toute la flore des alpages, les forêts… L’homme a<br />

soudain compris qu’il avait un rôle à jouer, qu’il était capable de<br />

faire du bien à la nature.<br />

Norman habite sur un territoire vaste de plusieurs dizaines de<br />

kilomètres carrés, des milliers d’hectares qu’il sillonne de long en<br />

large. Il y vit avec des animaux et il sait quelle part revient à<br />

chacun : les loups mangent quelques élans et caribous, les lynx des<br />

lièvres, les castors coupent des arbres et les perdrix se nourrissent<br />

tout l’hiver de bourgeons de saule, ce qui empêche leur<br />

prolifération. Les renards mangent les perdrix et les corbeaux se<br />

contentent des restes. L’ensemble des interactions entre les<br />

animaux, la flore et les paysages est une vaste toile d’araignée aussi<br />

complexe que fabuleusement organisée. Chacun y a sa place, son<br />

rôle. Aucune espèce n’est nuisible.<br />

Le trappeur regarde, analyse, intervient. Il est un prédateur<br />

intelligent qui peut réguler de façon formidable les populations<br />

puisqu’il est capable d’agir en fonction des événements et de<br />

réduire ainsi les conséquences de la prolifération d’un animal par<br />

rapport à un autre.


LES RAVAGES DE LA DÉFORESTATION<br />

Dans les catastrophes écologiques du siècle, la déforestation massive arrive en bonne position et les forêts boréales ne sont malheureusement<br />

pas épargnées. La Colombie-Britannique, province canadienne sublime située à la frontière Sud de l’Alaska, en est un triste exemple.<br />

Norman en sait quelque chose, lui qui a dû changer de territoire à deux reprises. En effet, les coupes à blanc réalisées dans des endroits de<br />

plus en plus reculés ont des conséquences très fâcheuses pour l’environnement.<br />

Dans un premier temps, les compagnies forestières tracent des routes qui, même l’abattage et le débardage finis, permettent d’atteindre ces<br />

lieux jusque là préservés puisque difficiles d’accès. Sans compter qu’elles laissent bien souvent derrière elles des baraquements et autres<br />

constructions de fortune bâtis à la hâte pour les ouvriers et les bûcherons, et qui ne sont pas démontés car cela représente un coût inutile.<br />

Autant de plaies qui défigurent des endroits jadis féeriques. Bien souvent, ces terres appartenaient à des trappeurs comme Norman ou à des<br />

Indiens qui avaient un droit de pêche et de chasse, qu’ils demanderont à exercer plus loin moyennant dédommagement. Cela recule d’autant<br />

les sanctuaires où les animaux parviennent à vivre en toute tranquillité car, à la limite de ces endroits dévastés, guides de chasse et de pêche<br />

qui travaillent pour de riches clients venus de la planète entière coloniseront de nouveaux territoires.<br />

L’Homme crée le déséquilibre<br />

Mais la conséquence la plus directe est sans aucun doute la destruction de tout un écosystème. Dans les coupes où rien n’est replanté, les<br />

arbustes et autres baies colonisent le sol. Grâce à cette abondance de nourriture, on va assister dans quelques années à une belle<br />

augmentation de la population d’ours noirs qui fera reculer d’autres espèces, entraînant inévitablement un déséquilibre dans la chaîne<br />

alimentaire tout entière. Ainsi, il arrive fréquemment que les ours noirs, en surpopulation, posent de gros problèmes dans les villes. Durant<br />

le seul été 1994, plus de deux cents d’entre eux ont été abattus par la police dans les rues de Prince George ! Ils s’attaquaient aux poubelles,<br />

tuaient des chiens, entraient dans les jardins : une véritable invasion…<br />

Dans d’autres cas, des plantations seront effectivement planifiées, mais l’homme ne replante jamais à l’identique ce qu’il a détruit. Souvent,<br />

une seule essence est privilégiée, appauvrissant le sol. Le biotope définitivement bouleversé n’accueillera plus jamais les espèces animales qui<br />

ne peuvent survivre sans cette diversité, car il est ainsi fait qu’une vie se nourrit d’autres vies.<br />

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LA NATURE N’EST PAS INGRATE<br />

Dans les montagnes Rocheuses où Norman a sa ligne de trappe, on trouve une faune très variée car toutes sortes d’animaux de montagne<br />

habitent en altitude : le mouflon blanc d’Alaska, le mouflon des rochers, le mouflon à grandes cornes, ainsi que la chèvre des Rocheuses.<br />

On trouve aussi quelques populations de cerf mulet, un petit animal très gracieux qui, en été, n’hésite pas à vivre sur les plus hautes crêtes,<br />

tout comme son cousin bien plus grand que lui le grand cerf des montagnes Rocheuses ou wapiti. On peut rencontrer ici et là un prédateur<br />

typique des zones de montagnes, le puma, mais il reste rare.<br />

En automne, les trappeurs chassent à l’occasion ces animaux afin de varier leur quotidien, composé essentiellement de viande caribou et<br />

d’élan, surtout d’élan l’hiver : jusqu’à 400 kilos de viande en une chasse !<br />

Mais les trappeurs, comme la majorité des peuples du Nord se nourrissent beaucoup de poissons, de lièvres et de perdrix de toutes sortes :<br />

perdrix des neiges, tétras et gélinottes. Ils consomment aussi beaucoup de viande de castor et de lynx, du moins ceux qui trappent ces deux<br />

espèces. La viande des autres animaux à fourrure, martres, wolvérines, loups et pékans, n’est pas consommable et, une fois gelée, sert de<br />

nourriture pour les chiens ou d’appât.<br />

L’ours noir, présent un peu partout et en grand nombre, possède une viande succulente, très fruitée et tendre. Il en est tout autrement du<br />

grizzli, dont la viande est imprégnée de l’odeur des cadavres qu’il dévore. Même chose plus au Nord avec les ours polaires, dont la viande<br />

trop riche en vitamine A n’est pas consommée par les Inuits.<br />

Quantité de petits animaux comme les écureuils, les geais arctiques, les bruants des neiges accompagnent la vie des coureurs des bois. Cette<br />

liste s’élargit considérablement en été, avec toutes sortes de huards, de grèbes, de cygnes sauvages, d’oies et une multitude de canards, de<br />

vautours, d’éperviers, de faucons, de buses et d’aigles dont la fameuse pygargue à tête blanche. Dans les marais, c’est une explosion de vie<br />

avec tous les pluviers, courlis, barges, bécasseaux, chevaliers, mouettes et sternes.<br />

Le coureur des bois se nourrit de cette providence, ramassant ici et là des œufs avec lesquels il se confectionne des omelettes et des baniques<br />

(une sorte de pain très riche en graisse cuit à la poêle) en tous genres, dans lesquelles il ajoute des baies variées : myrtilles, groseilles,<br />

framboises sauvages.<br />

Dans le Grand Nord comme partout ailleurs, la nature n’est pas ingrate.<br />

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ALEX, UNE BELLE AMITIÉ<br />

Alex, le meilleur ami de Norman, est aussi un de ces coureurs des bois restés fidèles à un mode de vie ancestral. Malgré la dureté des éléments<br />

qu’il a endurés près de quatre-vingts ans, une sage douceur émane de son visage dont chaque ride semble refléter une parcelle d’histoire.<br />

Autrefois, les trappeurs comme lui piégeaient des castors, mais leur fourrure n’est plus aussi prisée et ils délaissent aujourd’hui cette trappe<br />

fastidieuse et d’un mauvais rapport. Certaines régions sont menacées par la prolifération des castors, et des programmes gouvernementaux<br />

encouragent leur destruction au moyen de primes, alors qu’en d’autres endroits on essaie d’accroître les populations de lynx qui leur font<br />

la chasse. Aujourd’hui, les trappeurs au Canada prélèvent majoritairement des martres, accessoirement quelques lynx, loups et wolvérines.<br />

FEMMES DE TRAPPEUR<br />

La philosophie de l’adaptation de l’homme à la nature est ce qu’il y a de plus beau dans la façon qu’avaient de vivre ces hommes (Indiens,<br />

Inuits, trappeurs). Une vie certes en parfait équilibre avec la nature, mais au quotidien souvent difficile. Depuis toujours d’ailleurs, les<br />

trappeurs ont eu une forte tendance à prendre pour compagnes des femmes Amérindiennes ou Inuites, tant il est vrai que peu de femmes<br />

blanches arrivent à supporter cette vie isolée en forêt requérant une expérience que souvent ces femmes possèdent. Norman n’y fait pas<br />

exception, lui qui a été marié deux fois à des Indiennes Cree et une fois à une Inuite d’Inuvik.<br />

Néanmoins, les femmes accompagnent rarement les hommes sur leur ligne de trappe, à l’exception des Inuites qui autrefois voyageaient<br />

avec leur époux où qu’il aille, car elles participaient de façon active à tout ce qu’il faisait. Elles gardaient l’igloo, qu’elles aidaient à fabriquer,<br />

soignaient les chiens, préparaient les peaux et les repas, paquetaient et réparaient tout ce qui en avait besoin, reprisant, cousant, tannant et<br />

assouplissant les cuirs. Aujourd’hui, très rares sont les femmes qui accompagnent les quelques trappeurs qui demeurent sur leur ligne de<br />

trappe. Généralement, elles vivent dans le village le plus proche, où la famille réside – quand ils en possèdent une. Le trappeur s’en va seul<br />

aussitôt que la neige et le froid rendent les déplacements possibles. Beaucoup s’accordent une pause au moment des fêtes de fin d’année et<br />

rentrent au village. Ils en profitent pour rapporter les peaux qu’ils ont collectées durant cette première partie de l’hiver, souvent la meilleure,<br />

et rachètent des provisions et tout ce qui leur manque pour tenir jusqu’au printemps. La femme s’occupe de préparer les peaux et souvent<br />

de les vendre. C’est elle qui tient les cordons de la bourse, et l’homme doit souvent négocier avec elle ce qu’il peut acheter ou non.<br />

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RELATIONS CHIEN/TRAPPEUR<br />

Quelques considérations très techniques font que Norman continue d’utiliser les chiens pour se déplacer durant l’hiver. Les chiens vont<br />

absolument partout, dans des endroits qui resteront toujours inaccessibles aux machines, notamment en cas de trop forte déclivité. Pour<br />

cette raison, en de nombreux endroits, les montagnes rocheuses sont restées très sauvages car il est tout à fait exceptionnel que les conditions<br />

climatiques permettent aux motoneiges de traverser.<br />

De plus, un attelage de chiens de traîneau dérange moins. Lynx, carcajous, renards, coyotes aiment suivre les traces des chiens et utiliser<br />

leurs pistes. Déjà tassée, la neige est plus dure. Ils fournissent ainsi moins d’efforts et dépensent moins d’énergie.<br />

Des calories précieuses qu’ils réservent à combattre le froid durant le long hiver plutôt qu’à des déplacements fatigants ou inutiles. Comme<br />

le chien représente pour eux un animal parmi tant d’autres, ils ne sont pas effrayés, voir même plutôt curieux.<br />

Cette attirance pour l’odeur du chien est loin de desservir Norman car les animaux ne fuient pas les territoires qu’ils visitent et, en certains<br />

points stratégiques ils déposent même quelques pièges le long de cette piste. Norman à depuis bien longtemps pris la décision, envers et<br />

contre tous de garder ses chiens, pour une raison toute simple : leur compagnie. La complicité qui lie Norman et ses chiens est<br />

irremplaçable. Compagnon indéfectible, l’animal soutient l’homme dans sa quête d’authenticité. Une amitié réelle qui ne s’encombre jamais<br />

de faux-semblants et dont l’essentiel se traduit par un regard droit et franc. Les mots sont superflus car les chiens reçoivent toutes les<br />

émotions mais ils écoutent tout de même, avec un regard plein de tendresse, les plus douces paroles. Plus que jamais, durant les longs mois<br />

d’hiver, Norman vit en osmose avec ses chiens.<br />

Il vibre à l’unisson dans cet univers qui est le leur et dont rien ne vient parasiter la quiétude. Une relation qui ne peut qu’enrichir un homme<br />

dans ces immensités et l’empêcher de devenir fou à force de solitude. C’est pourquoi Norman essaie de maintenir une relation forte avec<br />

ses chiens, il doit bien sûr être obéi et respecté pour la bonne marche de l’attelage, mais il ne veut surtout pas être un homme trop dominant,<br />

suscitant la crainte plus que le respect. Une relation basée sur la confiance lui permet d’obtenir beaucoup de ses chiens. Il a ainsi établi sa<br />

place, elle est aux côtés de la meute et non au-dessus. La nuance est importante car il se différencie de ses chiens pour ne pas susciter de<br />

jalousie, pour créer avec chacun d’eux une relation personnalisée, sachant aussi entendre ceux dont le mental réclame plus d’attention,<br />

d’encouragements aussi. Certains chiens apprécient moins l’intrusion de l’homme dans la vie de la meute, et sans pour autant le détester,<br />

ils s’investissent moins dans une relation affective avec l’être humain car leurs rapports avec les autres chiens leur suffisent. Il faut aussi savoir<br />

respecter cela. Chaque chien est différent et réclame une attention particulière. Ces échanges d’homme à animal font partie de la vie de<br />

Norman. Sans les chiens, la motivation ne serait plus la même.<br />

20


LES CHIENS DE TRAÎNEAU<br />

Dans le Grand Nord, la moindre erreur prend des proportions parfois dramatiques. Même Norman, pourtant aguerri à toutes les sortes de<br />

pièges que tend l’hiver, peut se laisser surprendre. Rebelle, le Grand Nord joue encore des tours même à l’un de ses plus fervents défenseurs,<br />

comme pour lui rappeler que rien n’est jamais définitivement acquis, que ces grandes étendues sauvages qu’il arpente respectueusement<br />

depuis tant d’années gardent un côté indomptable.<br />

Surestimer les capacités d’un chien peut être l’une de ces erreurs. C’est ce qu’a expérimenté Norman. La marge de manœuvre était<br />

insuffisante pour récupérer la mauvaise exécution d’un ordre de direction que Norman avait donné au chien qu’il avait mis en tête pour<br />

remplacer Nanook. Voulk est passé trop près d’une zone de glace fragile, si près que la glace s’est rompue.<br />

Passée la première seconde de surprise au contact de l’eau glacée, les chiens se sont immédiatement agrippés de toutes leurs griffes aux<br />

rebords de la glace. Déployant toute leur énergie et, aidés en cela par une répartition de leur poids sur quatre pattes, les chiens sont parvenus<br />

à s’extirper de ce bain glacé et grâce à leur formidable puissance musculaire, à en arracher également le traîneau qui les retenait prisonniers<br />

dans l’eau.<br />

Malheureusement, Norman, dont les mouvements sont déjà ralentis par l’hypothermie, rate l’occasion de s’accrocher au montant du<br />

traîneau qui déjà s’éloigne dans un raclement de verre brisé. La glace s’effondre autour de lui à chacune de ses tentatives pour grimper dessus<br />

et son corps s’engourdit, ses vêtements, sitôt au contact de l’air, gèlent et l’entravent davantage. Il le sait… Il vient de laisser partir sa dernière<br />

chance avant que le froid ne le terrasse…<br />

Norman rappelle les chiens sans y croire… La détresse dans sa voix certainement autant qu’une fragilité inhabituelle ont fait prendre<br />

conscience à la jeune chienne Apache que son maître était en danger. Sa réaction première, guidée par son instinct fut la fuite pour survivre.<br />

Puis, son intelligence lui a permis de comprendre la situation et de réagir vite. Son dévouement pour son nouveau maître a pris le dessus<br />

sur la peur. Entraînant ses compagnons, l’attelage entier, comme un seul chien, est revenu chercher Norman, lui sauvant la vie en lui<br />

permettant de reprendre appui sur le traîneau et en le hissant sur la glace. Emu aux larmes quand il raconte cette histoire, Norman avoue<br />

qu’au début, il ne croyait pas en cette chienne qu’on lui avait donnée. Depuis ce jour-là, une magnifique complicité s’est installée entre ces<br />

deux êtres et je ne sais de quelle paire d’yeux déborde le plus d’amour quand leurs regards se croisent.<br />

Les trappeurs qui utilisent encore des chiens ont généralement des attelages de cinq à huit chiens, rarement plus. Deux raisons à cela. Les<br />

lignes de trappe, longues de 50 à 100 kilomètres en moyenne, sont des pistes tracées en début d’hiver à travers les paysages – généralement<br />

forestiers – qui sont censés abriter les plus fortes concentrations d’animaux à fourrure. Le trappeur dispose d’une à trois lignes de trappe le<br />

long desquelles il tend ses pièges, parfois plus<br />

de cent sur une même ligne.<br />

Ces lignes ne vont pas d’un point à un autre en<br />

suivant l’itinéraire le plus facile. Au contraire, elles<br />

slaloment dans les coins giboyeux, vont explorer des<br />

combes ou des fonds de vallée, longent et traversent<br />

un bois, montent et redescendent vers des lieux qui,<br />

pour des raisons obscures ou non, abritent tel ou tel<br />

animal à fourrure. En un mot, ces pistes n’ont rien<br />

à voir avec ce qu’un musher pourrait tracer, à savoir<br />

l’itinéraire le plus rapide possible, évitant tout<br />

détour. Un attelage long de plus de huit chiens ne<br />

pourrait emprunter ces pistes pleines de virages,<br />

de montées et de descentes. Il faut donc un attelage<br />

compact, répondant parfaitement aux ordres. On<br />

sélectionne des chiens robustes plutôt que rapides.<br />

Vivre avec les chiens<br />

La seconde raison est d’ordre “économique”,<br />

à savoir qu’un chien coûte cher à nourrir. Certes,<br />

le trappeur pêche et chasse pour subvenir aux<br />

besoins de ses chiens mais, à raison de 3 à 5 kilos<br />

de poisson ou de viande par jour, cela donne plus<br />

d’une tonne par an et par chien ! Le trappeur a tout<br />

intérêt à réduire leur nombre au strict minimum,<br />

22


sachant qu’il ne lui faut guère plus de cinq ou six chiens pour<br />

transporter ce dont il a besoin pour une semaine. L’été, certains<br />

trappeurs et Inuits emmènent leurs chiens sur une île assez vaste<br />

pour qu’ils puissent y trouver leur nourriture eux-mêmes pendant<br />

toute la période estivale : œufs, jeunes oies et canards que la<br />

meute chasse en groupe, mulots et autres petits ou grands<br />

mammifères, poissons échoués sur les berges (en période de<br />

remontée des saumons, il peut en arriver des centaines). Ainsi les<br />

chiens font de l’exercice, ils vivent en liberté, ce qui leur permet<br />

d’avoir une vie de meute, et ils font “économiser” à l’homme qui<br />

les entretient le reste de l’année quelques mois de soins et de<br />

nourriture. Malheureusement, ce genre d’île, que l’on trouve en<br />

mer près des côtes ou sur quelques très grands fleuves, reste rare.<br />

Le choix de l’attelage<br />

Le trappeur doit aussi être “musher” (conducteur de traîneau). Il<br />

place généralement en tête un chien qu’il a senti dès son plus jeune<br />

âge prédisposé à cette tâche. C’est un chien équilibré, calme, et qui<br />

regarde droit dans les yeux. Dans une portée, il écartera les chiots<br />

peureux, qui s’inquiètent de tout mais qui feront peut-être<br />

d’excellents chiens de traîneau, ainsi que ceux qui sont trop<br />

sauvages, durs à apprivoiser, indépendants. Il sera plus attentif à<br />

ceux qui surveilleront sans arrêt les allées et venues des humains,<br />

rechercheront leur contact, essaieront de comprendre leur attitude,<br />

pencheront la tête comme pour les interroger lorsque quelque<br />

chose dans leur comportement les étonnera. Ceux-là sont<br />

assurément des chiots qu’il conviendra d’essayer de dresser comme<br />

leaders. Certains chiots déçoivent, d’autres surprennent, mais il<br />

faut insister avant d’abandonner : en effet, certains chiens se<br />

déclarent tardivement et des progrès rapides peuvent conduire à<br />

une progression nulle, alors que des progrès lents mais réguliers<br />

donnent souvent des chiens exceptionnels. En cela, le dressage est<br />

une des étapes les plus passionnantes du “métier” de musher.<br />

Les premières sorties doivent impérativement s’apparenter à un<br />

jeu. Il ne faut pas réprimander l’élève, qui doit avant toute chose<br />

se passionner pour la course avec ses congénères. Une fois qu’il<br />

sera complètement mordu par ce “jeu”, alors seulement on lui<br />

apprendra qu’il existe des règles qui vont lui permettre d’aller<br />

encore plus loin. À quoi servirait-il d’apprendre les règles du horsjeu<br />

à un jeune joueur de foot qui n’aurait plus envie de taper dans<br />

un ballon ? Il en est de même avec les chiots. Il ne faut surtout<br />

pas, et sous aucun prétexte (à l’exception de ceux qui mordent<br />

harnais et cordes), réprimander et corriger.<br />

Un jeune chien que l’on prépare à devenir un jour chien de tête sera<br />

placé non devant mais, dans un premier temps, juste derrière celui ou<br />

ceux (on place souvent deux chiens en tête) qui occupe cette position.<br />

Ainsi, il va apprendre plus ou moins consciemment les ordres basiques<br />

de direction : djee pour la droite et yap pour la gauche. On n’utilisera<br />

pas gauche et droite car le chien fait mal la différence entre ces deux<br />

sons principaux que sont “au” et “oi”, assez proches phonétiquement,<br />

alors que le “i” de djee est à l’opposé du “a” de yap. Placé derrière le<br />

chien de tête, le jeune chien va vite assimiler le fait d’aller à gauche et<br />

à droite avec ces ordres mieux que s’il occupait une place proche du<br />

traîneau où les changements de direction sont atténués par la longueur<br />

de l’attelage. Ensuite, passé environ une saison, le jeune chien va être<br />

placé à côté de celui qui va devenir son mentor et l’éduquer tout<br />

autant que son maître. Gare alors au manque de réactivité, car certains<br />

chiens de tête ne supportent pas d’être ralentis dans leur prise de<br />

direction par un jeune chien.<br />

Notre chien de tête<br />

VOULK en fait partie. Il devient irascible et coléreux si on lui<br />

colle un jeune chien mal mis qui ne comprend pas assez vite à son<br />

goût. Apache en a parfois fait les frais. Certains passages du film,<br />

à l’arrêt et même en course, montrent les réprimandes de son<br />

maître qui, par amour, lui pardonnait pourtant bien des erreurs !<br />

Mais pas toutes. Il y a tout de même des limites, surtout quand<br />

on aime autant que Voulk le travail bien fait.<br />

Après cette nouvelle saison d’apprentissage, il convient de placer<br />

de façon épisodique le jeune chien seul en tête, avant qu’il ne se<br />

complaise trop dans ce rôle d’assistant, tout en veillant à ne pas le<br />

dégoûter. Il arrive que, écrasé par cette responsabilité toute neuve,<br />

le jeune chien fasse un blocage, parfois définitif s’il est mal<br />

compris par le musher.<br />

Voulk est un chien exceptionnel. C’est le patriarche, le vieux sage. Il a<br />

vu tant de choses! J’ai voulu qu’il fasse partie de cet attelage, qu’il en<br />

soit le leader. Une belle fin de carrière auprès de moi, car Voulk réalise<br />

ici ses derniers tours de piste. Il a treize ans et je sais que bientôt, il ne<br />

sera plus là. Dans ses yeux dorés, pleins de songes, se lisent toutes les<br />

pages blanches que nous avons écrites ensemble. Existe-t-il un chien<br />

de traîneau qui en fait autant que lui ? Il a traversé le Grand Nord<br />

canadien avec Norman et moi, l’Alaska, la Laponie jusqu’en Russie, il<br />

a remonté toutes les montagnes rocheuses canadiennes depuis la<br />

Colombie-Britannique jusqu’à Dawson, bouclé la Yukon Quest, la<br />

course de traîneaux à chiens la plus dure du monde, de Whitehorse<br />

jusqu’à Fairbanks. Il a même traversé les Carpates roumaines, galopé<br />

sur les pistes du Jura ou des Alpes, traversé de part en part et un peu<br />

dans tous les sens le nord du Québec. Il est avec OTCHUM, son père,<br />

un chien qui aura marqué ma vie, qui l’aura accompagnée durant<br />

treize ans d’aventures incroyables.<br />

Il ne pouvait pas ne pas faire partie de cette équipe de sept chiens.<br />

Je ne pouvais pas lui “refuser” cette joie de m’accompagner encore<br />

une fois sur cette ultime aventure car, malheureusement, je sais que<br />

les prochaines se feront avec ses fils. Et qui plus que lui possède<br />

l’incroyable patience nécessaire aux prises de vues ? Qui mieux que<br />

lui obéit aveuglément, confiant dans les ordres les plus loufoques<br />

qu’exige le tournage de certaines scènes dans lesquelles nous<br />

cherchons à recréer des situations contre nature que n’importe quel<br />

chien évite ? Passer dans un trou d’eau, s’aventurer sur de la glace<br />

instable, s’engager dans une ravine définitivement trop abrupte,<br />

Voulk est capable de faire tout cela. Sa confiance est totale. Si je lui<br />

demande de le faire, il le fera. Par amour, par amitié (…).<br />

Nous n’aurions pas tourné le même film sans lui, car beaucoup de<br />

scènes n’auraient tout simplement pas pu être réalisées. Norman<br />

est tombé en amour avec lui, et Voulk lui a accordé sa confiance<br />

(…). Voulk est sûr. Il anticipe les ordres et les exécute avec une<br />

précision qui permet, lui placé en tête, d’écrire son nom sur un lac<br />

immaculé !<br />

L’attelage du film<br />

Les compagnons indéfectibles qui ont accompagné Norman le<br />

temps du film sont les suivants :<br />

APACHE – qu’on ne présente plus – avec ses allures de<br />

mannequin et ses beaux yeux bleus, elle attire les regards et prend<br />

la pose. Elle en use et abuse, mais on lui pardonne volontiers.<br />

Entre Crevette et elle c’est la guerre. Voulk n’a pas résisté à son<br />

charme et la couve du regard. Elle a ses humeurs, telle une star<br />

qu’elle croit être.<br />

CREVETTE est une femelle de la pointe du museau jusqu’au<br />

bout de la queue. Tendre, câline, et capable de toutes les


fourberies pour obtenir ce qu’elle veut. Opiniâtre et courageuse, un<br />

peu précieuse parfois, mais on peut compter sur elle. Des trois<br />

femelles de l’attelage, c’est elle qui domine. Elle chaperonne<br />

affectueusement PUSSY tout en gardant la distance qui sied à son<br />

rang de leader. En revanche, elle vit très mal la relation amoureuse<br />

de Voulk et d’Apache. Crevette est jalouse, parce qu’Apache a la<br />

faveur non seulement de Voulk mais également des hommes. Elle<br />

se venge en usant de son autorité mais cela ne la rend pas pour<br />

autant sympathique. Il faut s’évertuer à lui consacrer du temps et de<br />

l’attention.<br />

Avec ses yeux d’or, il piège le soleil et attire le regard. MINIK est<br />

un coureur, un fou de la piste qu’il avale avec un appétit de<br />

gourmand plus que de gourmet. Minik ne sait pas s’économiser. À<br />

peine attelé, il saute et jappe en tous sens comme si ses jérémiades<br />

allaient accélérer le départ (…). Minik fait partie de ces chiens qui<br />

ne se calment pas avec l’âge, mais c’est un chien formidable et son<br />

énergie est communicative.<br />

NABOUKO n’est pas un mauvais bougre, du moins pas aussi<br />

mauvais qu’il n’y paraît. Sa position de chef de meute auxiliaire le<br />

dessert. En éternel conflit avec Voulk, qui le domine et ne lui tolère<br />

pas la moindre incartade, il souffre de cette position intermédiaire<br />

et ne fait rien pour y remédier.<br />

Eternellement à l’affût, parfois fourbe avec les autres, il est un peu<br />

le mal aimé de l’attelage. Mis à l’écart, il rêve de dominer et ne<br />

s’épanouira pas tant que cette place ne lui reviendra pas. Alors<br />

seulement Nabouko pourra devenir lui-même. Doté d’un bon<br />

fond, il deviendra assurément un bon chef de meute.<br />

PUSSY est hiérarchiquement la troisième femelle de la bande mais<br />

elle s’en fiche. Etre première ou dernière, quelle importance ? Pussy<br />

est née heureuse et le restera, au diable la hiérarchie ! On perd trop<br />

de temps à gravir les échelons. On dépense trop d’énergie pour<br />

conserver sa place alors que la vie de chien de traîneau est si belle,<br />

qu’il y a tant de choses à voir et à apprécier. Jouir de la vie, voilà à<br />

quoi Pussy s’emploie. Elle détient la médaille d’or de la bonne<br />

humeur.<br />

Enfin, reste ROX. Son nom lui va bien. Massif, fort et, comme<br />

souvent dans ces cas-là, un peu pataud et terriblement gentil.<br />

Presque trop, car il n’utilise cette puissance qu’au travail, jamais<br />

pour s’imposer, si bien que les autres en profitent et ne le respectent<br />

pas assez. Avec ses yeux vairons, l’un bleu et l’autre marron, il attire<br />

le regard et appelle la caresse, qu’il apprécie en s’abaissant jusqu’à en<br />

redemander. Rox, c’est un grand câlin, un gros chien avec un cœur<br />

énorme.<br />

Faire la trace<br />

Les chiens s’habituent vite à suivre un homme qui leur ouvre la<br />

trace. La première chose qu’il leur faut comprendre, c’est qu’ils ne<br />

doivent pas coller l’homme mais respecter une distance de<br />

quelques mètres afin de ne pas venir marcher sur l’arrière des<br />

raquettes. Les chiens de tête qui doivent ouvrir la piste, même si<br />

une partie du travail a été effectuée par le marcheur en raquettes,<br />

fatiguent beaucoup plus vite que ceux qui suivent, et il convient de<br />

permuter souvent les leaders. De plus, quand il fait - 30°C et<br />

davantage, la neige devient aussi abrasive que du sable. Les pattes<br />

des chiens de tête sont plus exposées que celles des chiens de queue<br />

d’attelage puisqu’elles font le passage et brassent plus de neige. Les<br />

coussinets, surtout en début de saison, sont sensibles. Il faut les<br />

enduire de graisse pour les protéger des crevasses et autres petites<br />

blessures.<br />

Si la piste n’a jamais été faite et que la couche de neige est<br />

importante, le musher marche en raquettes devant les chiens afin<br />

de la tasser suffisamment pour permettre à l’attelage d’avancer.<br />

Si la piste est simplement recouverte d’un peu de neige, le musher<br />

peut soit se mettre sur les patins du traîneau en marchant derrière<br />

lui de temps à autre pour aider les chiens, soit se placer<br />

immédiatement devant lui une jambe de chaque côté du trait, la<br />

main droite ou gauche enserrant ce qu’on appelle un “djebar” : une<br />

perche fixée sur un des deux montants horizontaux du traîneau et<br />

qui dépasse celui-ci de 1,50 mètre. Grâce à cette barre, le trappeur<br />

maintient le traîneau très exactement dans l’axe de la piste creusée<br />

dans la neige afin d’éviter qu’il ne vienne mordre sur les bords de<br />

la véritable tranchée que représentent certaines pistes.<br />

Par contre, si la piste a été précédemment utilisée et qu’aucune chute<br />

de neige n’est venue la recouvrir, le musher reste sur les patins et dirige<br />

le traîneau en s’aidant d’un frein, qui est l’élément essentiel de la<br />

conduite. C’est lui qui permet de contrôler le traîneau et les chiens<br />

dans les descentes, dans les virages et partout où le musher doit<br />

intervenir.<br />

26


VOYAGER À CHEVAL<br />

Les trappeurs tels que Norman utilisent essentiellement le cheval comme mode de locomotion. Pour voyager, le cheval représente un avantage<br />

par rapport aux chiens : pas besoin de transporter de la nourriture. Si on laisse aux chevaux suffisamment de temps de repos, ils le mettent à<br />

profit pour brouter. Quand on ne leur donne aucun complément en grains, on les laisse en liberté avec des entraves aux antérieurs afin de leur<br />

octroyer une superficie suffisamment étendue pour qu’ils s’alimentent. C’est un bon compromis, car ils sont capables de se déplacer en sautillant<br />

sans pour autant s’éloigner trop ; mais cela reste théorique car certains chevaux plus agiles que d’autres, même entravés des quatre membres, sont<br />

susceptibles de faire plusieurs kilomètres en une nuit. Dans ce cas, on repère le cheval dominant, celui que les autres suivent, et on le laisse attaché<br />

pendant que les autres restent en liberté, puis on inverse. Le cheval étant un animal très grégaire, il ne s’éloigne jamais trop s’il est seul et revient<br />

vers ses congénères. Norman se déplace avec deux chevaux, un qu’il monte et un bâté, qui transporte le matériel de camp et la nourriture. À l’aide<br />

d’une cordelette, il tient ce dernier ou l’attache à sa monture pour l’empêcher de traîner derrière. En effet, le cheval bâté essaie toujours d’attraper<br />

une touffe d’herbe par-ci, par-là et risque de renverser tout son chargement par terre en rattrapant au galop le cheval de selle. Il peut aussi être<br />

tenté de s’aventurer dans des passages trop étroits et rester coincé par les sacs de bât entre deux arbres. Cette corde doit donc être solide pour ne<br />

pas casser en cas de résistance, mais pas trop afin que le cheval de bât ne soit pas entraîné dans une chute éventuelle du cheval de selle.<br />

Les contraintes et avantages du cheval<br />

Le côté contraignant du voyage à cheval, est que l’animal est très craintif, qu’il panique plus ou moins vite en fonction des individus et de la<br />

confiance qu’il accorde à l’homme, et surtout, il reste très imprévisible. C’est principalement pour cette raison, et compte tenu de sa force<br />

phénoménale, qu’il faut toujours rester très prudent. D’ailleurs, Norman préfère voyager avec des chiens, même s’il reconnaît volontiers que les<br />

chevaux sont des animaux sympathiques et bien pratiques l’été. Ils lui permettent d’avaler les kilomètres à travers les montagnes, les bois, partout<br />

où un canot ne peut aller, sans compter qu’ils sont assez puissants pour transporter beaucoup de matériel. Un cheval a le pied sûr, il passe à peu<br />

près partout en montagne si la pente n’est pas trop raide. La profondeur de l’eau ne pose pas de problèmes non plus pour les traversées de rivière,<br />

car il est très bon nageur. Par contre, un courant trop fort peut emporter un cheval déstabilisé et que sa charge empêche de retrouver l’équilibre.<br />

Le cheval est aussi un agréable compagnon de chasse. En selle, on peut jouir d’une meilleure vue d’ensemble et on peut même pister les animaux<br />

car la plupart ne se méfient pas du cheval, dont l’odeur couvre celle du cavalier. Et, si la chasse s’avère fructueuse, il permet par exemple de<br />

transporter toute la viande d’un élan en une fois. En revanche, le temps d’utilisation des chevaux est très court : pas plus de quatre mois par an.<br />

Dès que l’herbe jaunit, ses qualité nutritives s’amoindrissent et, au fin fond du “bush”, Norman ne peut leur apporter un complément alimentaire.<br />

Le reste du temps, il confie ses deux chevaux à un ami qui s’en occupe pendant l’hiver tandis que les chiens prennent le relais.<br />

28


YUKON : SPLENDEUR DU GRAND NORD CANADIEN<br />

Grandeur des paysages naturels, splendeur des espaces vierges, lacs<br />

immenses, glaciers majestueux, sommets enneigés, sans oublier un<br />

passé exceptionnel, font du Yukon un territoire plein de belles<br />

surprises.<br />

En 1896, sur le bord d’un ruisseau non loin de la rivière Klondike,<br />

un cri s’éleva : “de l’or, de l’or”. La découverte d’un filon aurifère à<br />

Bonanza Creek déclencha ainsi la plus grande ruée vers l’or de tous<br />

les temps.<br />

Whitehorse, devenue la capitale du Yukon en 1953, n’était alors<br />

qu’une halte sur le long périple qui menait les chercheurs de<br />

Skagway en Alaska, jusqu’au gisement situé près de Dawson City au<br />

nord du Yukon. Les transports maritimes et ferroviaires construits<br />

à cette époque, firent de Whitehorse la plus grande ville du nord<br />

canadien.<br />

La capitale se souvient encore de son heure de gloire ; un<br />

authentique bateau à aube a été restauré et les bars de la ville ont<br />

recréé l’atmosphère du siècle dernier avec spectacles de vaudeville,<br />

chansons folkloriques et danseuses de French cancan. Et il ne faut<br />

pas quitter Whitehorse sans voir le Canyon Miles où les chercheurs<br />

d’or devaient s’arrêter pour contourner les rapides sur le fleuve.<br />

Mais c’est la petite ville de Dawson qui fut le cœur du Klondike.<br />

Modeste poste de traite situé dans une plaine au confluent de la<br />

rivière Klondike et du fleuve Yukon, elle compta, au plus fort de la<br />

ruée vers l’or (1898-1899), une population évaluée entre 20 000 et<br />

30 000 habitants vivant dans des tentes ou des cabanes en rondins.<br />

Capitale du territoire du Yukon jusqu’en 1953, elle fut désignée<br />

30<br />

“ville du patrimoine canadien” en 1960. Aujourd’hui, grâce à la<br />

rénovation des maisons et lieux publics, elle donne toujours<br />

l’impression d’une localité née à la fin des années 1890. En<br />

parcourant les rues de la ville qui ne sont toujours pas goudronnées,<br />

c’est toute l’histoire de la ruée vers l’or que l’on peut revivre à travers<br />

les nombreux sites historiques. C’est là également qu’est reconstituée<br />

la cabane de l’écrivain Jack London où l’on donne des lectures de<br />

son œuvre. Et les alentours recèlent aussi de témoignages de cette<br />

époque (drague à coque en bois, anciennes concessions…)<br />

Mais la richesse du Yukon, c’est surtout son environnement naturel.<br />

Le territoire est traversé par un ensemble de montagnes et de vallées<br />

et c’est dans le parc national de Kluane, site inscrit au Patrimoine<br />

mondial de l’Unesco, que se trouve le Mont Logan, sommet le plus<br />

haut du Canada, ainsi que le plus grand champ de glace non polaire<br />

au monde.<br />

De nombreux itinéraires et routes aux noms mythiques permettent<br />

de parcourir les différentes régions du Yukon. Par exemple, la<br />

Route Klondike, la Route Alaska, la Route du Sommet du<br />

Monde qui suivent la crête des montagnes offrant ainsi des vues<br />

imprenables sur l’immensité de la région, ou encore la Route<br />

Dempster qui commence à 40 km au nord de Dawson, passe par<br />

le Cercle polaire pour arriver 740km plus loin à Inuvik, dans les<br />

Territoires du Nord-Ouest.<br />

En été, Yukonnais et visiteurs peuvent profiter des 4 480 km 2<br />

d’eaux douces du Territoire pour s’adonner à la pêche, au kayak, au<br />

canot ou encore au rafting.<br />

Et que diriez-vous d’une partie de golf à 11 heures du soir ou d’une<br />

partie de pêche à minuit ? C’est possible durant la période estivale<br />

où il fait jour presque 24 heures sur 24 grâce au soleil de minuit,<br />

phénomène typique de l’été boréal yukonnais.<br />

Chaque hiver, dans cette immensité sauvage, les activités de plein<br />

air, que ce soit la motoneige, la raquette, le ski de fond, la pêche<br />

sous la glace, les randonnées en chiens de traîneau, sont l’occasion<br />

de vivre une aventure nordique authentique.<br />

La saison hivernale est aussi l’occasion d’assister à un phénomène<br />

naturel plus spectaculaire que n’importe quel feu d’artifice. En<br />

effet, lorsque les nuits sont claires, les aurores boréales illuminent<br />

le ciel du Yukon de leurs jeux de lumière ondoyants.<br />

Le Yukon est l’une des dernières frontières où l’on peut observer la<br />

faune dans son habitat naturel. Grizzlis, ours noirs, orignal, chèvres<br />

de montagnes, caribous, mouflons font partie du paysage et l’on<br />

compte aussi 254 espèces d’oiseaux et 38 espèces de poissons.<br />

Quant à la flore, elle se divise en deux catégories, subarctique et<br />

alpine. Le Yukon comprend plusieurs écosystèmes dont la toundra<br />

et la forêt boréale.<br />

Enfin, le Yukon abrite plusieurs cultures qui, de par leurs coutumes<br />

et traditions uniques, donnent au Grand nord canadien, une<br />

diversité qui fait son charme. Les peuples autochtones (Premières<br />

Nations) représentent le quart de la population du Yukon qui<br />

compte aussi une communauté francophone très dynamique.<br />

Carte d’identite du Yukon<br />

Le Yukon fait partie des 3 territoires et 10 provinces qui constituent<br />

le Canada. Le Yukon, situé au nord-ouest du Canada, est limité au<br />

sud par la Colombie-Britannique, à l’ouest par l’Alaska, à l’est par<br />

les Territoires du Nord-Ouest et au nord par la mer de Beaufort. Le<br />

Yukon s’étend sur 483 450 km 2 et possède un réseau routier de plus<br />

de 4700 kilomètres qui le relie à l’Alaska, aux Territoires du Nord-<br />

Ouest, au sud du Canada et aux Etats-Unis. Le Yukon bénéficie<br />

aussi d’un accès par voie maritime grâce au port commercial de<br />

Skagway (Alaska) qui est aussi la destination privilégiée des<br />

paquebots de croisière. Whitehorse, la capitale, a un aéroport<br />

international où atterrissent des vols directs en provenance<br />

d’Europe (Allemagne).<br />

Comment se rendre au Yukon ?<br />

vols Paris-Whitehorse via Vancouver (Colombie-Britannique)<br />

vols Paris-Whitehorse via Francfort<br />

Quels sont les voyagistes proposant des séjours au Yukon ?<br />

Allibert, Comptoir du Canada, Grand Nord Grand Large, DHD<br />

Laïka, Aiskep, JetSet, La Route des Voyages, Nouvelles Frontières,<br />

Tourmonde, Vacances Fabuleuses, Voyageurs au Canada<br />

Comment obtenir de la documentation<br />

touristique sur le Yukon ?<br />

Commission canadienne du tourisme<br />

TSA 30043<br />

75804 Paris Cedex 08<br />

www.voyagecanada.ca<br />

Tourisme Yukon<br />

Site version française : www.tourismeyukon.com<br />

Site complet en anglais : www.touryukon.com


LE MOT DU PRODUCTEUR<br />

MC4 Production a été créée en 1986 et a produit depuis près de 800 documentaires. La plupart de ceux-ci ont un rapport avec la nature,<br />

l’environnement, la découverte. Nos tournages se déroulent partout dans le monde, souvent dans des conditions extrêmes.<br />

Notre première rencontre avec <strong>Nicolas</strong> Vanier remonte à 1989, lorsque il préparait “Transsibérie”, sa grande expédition en Sibérie<br />

pendant 18 mois. Une série de 5 fois 26’ avait été réalisée pour USHUAÏA et un long métrage “Au Nord de l’Hiver” était sorti dans les<br />

salles de cinéma. Quelques années après ce fut “L’Odyssée Blanche” avec la traversée du Canada d’Ouest en Est avec son attelage de<br />

chiens. Un documentaire de 90’ avait été réalisé pour France 3.<br />

“Le Dernier Trappeur” est né au cours de ce tournage au Canada. La rencontre, par hasard, avec Norman un vrai trappeur a été<br />

déterminante pour <strong>Nicolas</strong>. C’était d’une certaine manière le personnage qu’il recherchait depuis longtemps pour partager son “Grand<br />

Nord”. Lorsqu’il m’en a parlé j’ai tout de suite eu envie d’adapter cette rencontre pour le cinéma. Pour le spectacle bien sûr et pour<br />

donner à cette histoire d’amour entre l’homme et la nature le plus de retentissement possible.<br />

Les réactions positives à ce projet hors norme ont été immédiates. Le film s’est monté en quelques semaines. Trois<br />

rendez-vous seulement ont été nécessaires pour convaincre TF1, l’ONF au Canada, Pandora en Allemagne, Mikado en<br />

Italie et JMH en Suisse.<br />

Cet engagement ne s’est pas démenti depuis 2 ans puisque de nombreux acheteurs étrangers, grâce à TF1 International,<br />

se sont portés acquéreurs du film avant sa finition.<br />

Tourner un film dans ces conditions, (parfois - 50°), nécessitait une équipe technique “hors du commun”. Elle fut<br />

constituée assez facilement grâce au très fort vivier français de techniciens spécialisés dans le documentaire télé ou le<br />

cinéma. Il faut ici leur rendre hommage car ils en ont “bavé”.<br />

Jean-Pierre Bailly


LES DATES DE NICOLAS <strong>VANIER</strong><br />

1982 : Expédition à pied dans les vastes plateaux de Laponie.<br />

1983 : <strong>Travers</strong>ée en canoë du grand nord Québecquois depuis Shefferville jusqu’à la baie d’Ungava sur les traces des indiens Montagnais .<br />

Au cours de l’hiver 1983-1984 : <strong>Travers</strong>ée de la péninsule du nouveau Québec-Labrador en chiens de traîneau. Un livre : “Grand Nord”<br />

et un film de 52 mn “Les coureurs des bois” pour France 2 retracent cette traversée.<br />

1986/87 : Pendant un an et demi, <strong>Nicolas</strong> Vanier et son équipe renouent avec l’histoire des grands pionniers de l’ouest : 7000km à travers<br />

les zones les plus sauvages des rocheuses et de l’Alaska, depuis le Wyoming jusqu’au détroit de Behring avec 12 chevaux, 24 chiens de<br />

traîneaux, un radeau en sapin et deux canoës indiens. Trois films de 52 mn pour France 3 et Canal Plus, ont été réalisés sur cette traversée :<br />

“Caravane”, “Rivières ouvertes” et “Partage des eaux” (Ce dernier film a reçu une grande quantité de prix dont cinq grands prix) et en 1988,<br />

deux livres : “Le Triathlon historique” aux éditions Albin Michel et “Solitude nord” aux éditions Fernand Nathan.<br />

1989 : Réalisation d’un film sur la course des trappeurs, pour Canal Plus et d’un reportage photo au cours d’une expédition en canoë à la<br />

rencontre du plus grand troupeau de caribous du monde au Labrador.<br />

1990/1991 : Transsibérie. <strong>Travers</strong>ée intégrale du sud au nord de toute la Sibérie. Pendant un an et demi, 7 000km à travers la taïga sauvage.<br />

De la Mongolie à l’Océan Arctique, avec plusieurs moyens de déplacement traditionnels : chevaux, traîneaux à chiens, rennes, poneys,<br />

canoës… De cette grande expédition, <strong>Nicolas</strong> Vanier a réalisé et co-réalisé 5 films de 26 mn pour TF 1. Réalisé un film long métrage pour<br />

le cinéma d’1h35 intitulé “Au nord de l’hiver” distribué en salles. Ecrit un livre aux Editions Laffont : “Transsibérie, le mythe sauvage”.<br />

1993 : <strong>Nicolas</strong> Vanier partage la vie d’une famille Evène, éleveurs de rennes et nomades dans l’arctique sibérien. Il raconte cette expérience<br />

dans un livre, aux Editions Robert Laffont, “La vie en nord” et réalise un reportage photographique diffusé dans le monde entier et de<br />

nombreuses fois primés.<br />

Mai 1994 : Parution du roman : “Solitudes blanches” aux Editions Actes sud dont il a co-écrit un scénario pour l’adaptation au cinéma.<br />

1994-1995 : Un an avec sa femme et sa petite fille d’un an et demi, à travers les Rocheuses et le Yukon, à cheval, un hivernage dans une<br />

cabane construite de leur main, puis en chiens de traîneau pour un grand périple de 2500 km jusqu’en Alaska. Un livre : “L’enfant des<br />

neiges”, chez Actes sud et un livre illustré “Otchum, chef de meute” aux Editions de la Martinière. Un long métrage d’1h20 mn intitulé<br />

“L’enfant des Neiges”, sort en salles le 20 décembre 1995.<br />

34


1996 : Un hivernage dans les Montagnes Rocheuse dans le Yukon<br />

et participation à la Yukon Quest, la course en chiens de traîneau<br />

la plus difficile du monde. 1600 km à travers le Grand Nord<br />

Canadien et l’Alaska.<br />

1997 : Trois livres : “Un hiver”, “Nord” un album de 380 pages et<br />

“Robinson du froid” aux Editions de la Martinière et un film, “Un<br />

hiver de chiens” de 52 minutes pour France 3.<br />

1998 : Trois Livres : “Le Grand Brame” chez J.-C. Lattes, “Destin<br />

Nord” chez Robert Laffont et “Territoire” aux éditions de la<br />

Martinière. Une réédition illustré de Transsiberie aux Editions de la<br />

Martinière : “Taïga”.<br />

1999 : L’ODYSSEE BLANCHE, La traversée de tout le<br />

Grand Nord Canadien depuis Skagway en Alaska jusqu’à<br />

Québec, soit 8600 km en moins de cent jours avec son équipage<br />

de chiens de traîneau. Un livre au Editions Robert Laffont :<br />

“L’Odyssée Blanche” et un long métrage de 90 mn diffusé sur<br />

France 3.<br />

2000 : Un livre : “C’est encore loin l’Alaska” pour Albin Michel et<br />

l’écriture d’un grand roman en deux volumes pour les Editions XO.<br />

Mise en place d’une association qui a pour but de rendre possible<br />

aux handicapés moteur la pratique du chien de traîneau.<br />

2001 : Sortie chez XO d’un roman saga en deux tomes : “Le Chant<br />

du Grand Nord”. Les deux tomes ont figurés pendant tout<br />

l’hiver sur les listes des meilleures best seller de l’année. Tome 1 :<br />

“Le chasseur de rêves” et tome 2 : “la tempête blanche”.<br />

2002 : Un hiver dans le Yukon avec la participation de <strong>Nicolas</strong> à<br />

plusieurs courses de chiens de traîneau longue distance qualificative<br />

pour la Yukon Quest, dont la “Quest 250” où il est arrivé 4 e .<br />

2003 : Participation de <strong>Nicolas</strong> à la Yukon Quest et début de<br />

tournage de son premier film long métrage de fiction : “ Le Dernier<br />

Trappeur”.<br />

15 décembre 2004 : Sortie de son premier long métrage de fiction<br />

“Le Dernier Trappeur”.<br />

8 au 19 Janvier 2005 : Directeur de la première édition de<br />

LA GRANDE ODYSSEE, course de chiens de traîneau se<br />

déroulant sur deux sites “Le Domaine des Portes du Soleil” et la<br />

vallée de “La Haute Maurienne Vanoise” sur 160 km chacun et<br />

rassemblant les meilleurs mushers européens et mondiaux.<br />

L’auteur, <strong>Nicolas</strong> Vanier<br />

<strong>Nicolas</strong> Vanier a raconté ses aventures dans plusieurs ouvrages qui<br />

ont connu d’immenses succès. Citons : “L’Enfant des Neiges”<br />

(Actes Sud), “Le Chant du Grand Nord” (XO), “L’Odyssée<br />

Blanche” (Laffond), “Otchum” : l’extraordinaire aventure d’un<br />

chien de traîneau” (La Martinière), “Un hiver sur les traces de Jack<br />

London” (La Martinière), “Solitudes blanches” (Actes Sud). Son<br />

dernier ouvrage “L’or sous la neige” (XO) est paru au premier<br />

semestre 2004. Aux Editions du Chêne, il a déjà publié en<br />

coédition avec TF1 Editions : “L’Enfant des neiges, l’album”<br />

(2001), “Le Voyageur du froid” (2003).<br />

www.nicolasvanier.com<br />

36


LES PARRAINS DE LA SORTIE<br />

FICHE ARTISTIQUE<br />

Gaz de France a choisi de parrainer “Le Dernier Trappeur” car l’œuvre de <strong>Nicolas</strong> Vanier traite de la nécessaire harmonie entre l’Homme<br />

et la Nature pour un développement durable. Le film véhicule ainsi des principes et des valeurs chers à l’entreprise.<br />

En effet, pour Gaz de France seule une gestion des ressources qui respecte la vie et les personnes peut apporter un progrès durable à<br />

l’Homme. Ainsi, Gaz de France s’attache dans son activité à gérer avec sagesse une richesse issue directement du sous-sol : le gaz naturel.<br />

À l’image du Dernier Trappeur, Gaz de France soutient d’autres initiatives de sensibilisation du grand<br />

public à l’importance de la sauvegarde des équilibres de la planète. L’expédition Clipperton de<br />

Jean-Louis Etienne ou l’exposition Climax à la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris en sont les<br />

exemples les plus récents.<br />

Dans leurs Norman WINTHER<br />

propres rôles May LOO<br />

Alex VAN BIBBER<br />

Ken BOLTON<br />

Denny DENISON<br />

Robert LAFLEUR<br />

Alena LEMAIRE<br />

Christopher LEWIS<br />

Roy NESS<br />

Kaori TOREGAI<br />

Les chiens<br />

Riley<br />

Apache<br />

Crevette<br />

Minick<br />

Nabouko<br />

Otto<br />

Pussy<br />

Rock<br />

Soda<br />

Voulk<br />

FICHE TECHNIQUE<br />

Les chevaux<br />

Les loups<br />

Denali<br />

Rodney<br />

Maynard<br />

Cisco<br />

Jade<br />

Paris<br />

Rouge<br />

La loutre<br />

Le lynx<br />

Les ours<br />

Brook<br />

Yeti<br />

Ali Oop<br />

Whooper<br />

Dans le film “Le Dernier Trappeur”, <strong>Nicolas</strong> Vanier a résumé, à travers la vie de Norman, le constat que fait l’association WWF depuis plus<br />

de 40 ans : nous vivons sur une planète qui a des richesses abondantes mais non illimitées.<br />

Depuis les années 1970, l’exploitation des ressources naturelles par l’homme s’est considérablement accélérée. Nous avons dépassé la<br />

capacité de charge de la planète et vivons en “sur-régime”, mettant gravement en péril le bien être des générations futures. Le résultat est<br />

une diminution spectaculaire et rapide des ressources naturelles de la planète : 200 000 hectares de forêts disparaissent chaque semaine,<br />

50 à 100 espèces sont éradiquées tous les jours, 70 % des ressources de pêche sont surexploitées ou en passe de l’être…<br />

Depuis sa création en 1961, le WWF se mobilise pour stopper, puis inverser le processus de dégradation de la planète et ainsi<br />

construire un avenir dans lequel l’Homme vivra en harmonie avec la nature. Pour plus d’information : www.wwf.fr<br />

Réalisateur & scénariste<br />

Producteur délégué<br />

Directeur de production<br />

Directeur de la photographie<br />

Premier assistant-réalisateur<br />

Régisseur général<br />

Ingénieur du son<br />

Monteur<br />

Musique originale<br />

Coordinateur<br />

et responsable animaux<br />

Dresseur chevaux<br />

Dresseurs chiens<br />

Dresseur ours<br />

Assistée de<br />

<strong>Nicolas</strong> <strong>VANIER</strong><br />

Jean-Pierre BAILLY<br />

Bertrand JENNY<br />

Thierry MACHADO<br />

Philippe BAISADOULI<br />

Vincent STEIGER<br />

Pierre MICHAUD<br />

Emmanuel HACHETTE<br />

Yves CHAPUT<br />

Krishna LEVY<br />

Andrew SIMPSON<br />

Charmyn HARMS<br />

Jérôme ALLOUC<br />

Natasha AYOUB<br />

David GODIN<br />

David GUILCHRIST<br />

Ruth LA BARGE<br />

Doug BOS<br />

Dresseurs loups<br />

Dresseur loutre et lynx<br />

Coproducteur<br />

Coproduction<br />

Participation<br />

Dana DUBE<br />

Dean DUBE<br />

Andrew SIMPSON<br />

Dale GIENOW<br />

MC4 – TF1 Cinéma<br />

MIKADO (Italie)<br />

Luigi MUSINI & Roberto CICUTTO<br />

PANDORA Film Produktion (ALLEMAGNE)<br />

Raimond GOEBEL & Karl BAUMGARTNER<br />

JMH (Suisse)<br />

Jean-Marc HENCHOZ<br />

OFFICE NATIONAL DU FILM CANADA<br />

<strong>Eric</strong> MICHEL<br />

CANAL+, SOGECINEMA,<br />

ALOR 6<br />

FONDATION GAZ DE France<br />

T.S.R<br />

Distributeur<br />

Ventes à l’étranger<br />

Un film tourné<br />

Format<br />

Son<br />

Durée<br />

TFM DISTRIBUTION<br />

TF1 International<br />

au Yukon au Canada<br />

35 mm Scope<br />

Dolby digital - DTS<br />

1h34<br />

La plupart des textes ont été écrits par <strong>Nicolas</strong> Vanier et sont issus du livre du film “Le Dernier Trappeur” qui paraît le 27 octobre chez TF1 Editions / Editions du Chêne.<br />

38


LA MUSIQUE DU FILM<br />

Le compositeur, Krishna Levy en quelques mots…<br />

Né le 27 mai 1964, il découvre le piano à cinq ans. Après deux bacs scientifiques qu’il obtient avec mention, Krishna Levy part aux Etats-Unis et<br />

revient en 1990 avec un Degree “in Film Scoring” et un Master “in composition” de Berklee College of Music and New England Conservatory.<br />

En 2001, il compose la musique du film “ALI ZAOUA” qui lui vaut le Prix International de la Musique d’Auxerre.<br />

En 2003, il est nominé aux Cesar pour la musique originale du film “HUIT FEMMES” de François Ozon et rencontre Avi Nesher. Cette<br />

rencontre donne lieu à la composition de la musique de “AU BOUT DU MONDE À GAUCHE”.<br />

En 2004, il compose la musique de “JE SUIS UN ASSASSIN” réalisé par Thomas Vincent et du film de <strong>Nicolas</strong> Vanier “LE DERNIER<br />

TRAPPEUR”.<br />

Musique originale<br />

Musique originale écrite, composée et dirigée par Krishna Levy<br />

(p) 2004 MC4 – Une Musique<br />

© 2004 MC4 / Une Musique / AIM – Les Editions Amélie<br />

Musiciens solistes<br />

Violon : Hervé Cavelier. Guitare : Jacky Tricoire. Percussions : Jean-<br />

Paul Batailley. Jean-Philippe Batailley. Voix : Bruno Girard. Basse :<br />

Tony Bonfils. Flûte : Renaud Pion. Ingénieur du son : Didier Lizé.<br />

Enregistré au Studio Aéronef par Patrick Chenais.<br />

Orchestre de Paris<br />

Chef d’orchestre : Cyrille Aufort. Violon solo : Christophe Guiot.<br />

Régie : Philippe Nadal. Ingénieur du son : Stéphane Briand.<br />

Assistant pro – tools : Jean-Baptiste Brunhes. Enregistré au Studio<br />

Davout. Copiste : Olivier Jeannot. Musiques originales mixées au<br />

Studio Guillaume Tell par Didier Lizé. Production exécutive : AIM<br />

– Amélie de Chassey assistée de Delphine Mathieu.<br />

Titres additionnels<br />

“YOU ARE MY SUNSHINE”<br />

(Charles Mitchell / Jimmy Davis)<br />

© Semi Peer International Coorporation<br />

Avec l’aimable autorisation des Editions SEMI-PEER MUSIC<br />

“I GAVE MY LOVE A CHERRY”<br />

(Arrangement : Elisabeth Null)<br />

K MUSIK / SONOTON<br />

Consultant et droits musicaux : AIM<br />

B.O.F disponible<br />

à partir du 14 décembre 2004<br />

chez<br />

40


<strong>Photo</strong> : <strong>Eric</strong> <strong>Travers</strong> (<strong>Gamma</strong>).<br />

UN FILM PARRAINÉ PAR

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