GOLD beneath the SNOW - Nicolas VANIER

SORTIE PRéVUE HIVER 2012
in theaters winter 2012
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* Un film de Nicolas Vanier *
* A MOVIE by Nicolas Vanier *
" Comment regagner les villes quand on a connu l'ivresse des grandes solitudes blanches, le hurlement des loups dans la froidure de l'hiver ? "
L’ OR SOUS LA NEIGE
GOLD beneath the SNOW
GOLD ! GOLD ! GOLD ! GOLD ! GOLD ! GOLD ! GOLD !
L’Or sous la neige raconte une histoire vraie absolument
incroyable, celle de la ruée vers l’or du Klondike.
À la toute fin du XIX ème siècle, plus de cent mille hommes
se précipitèrent en Alaska, attirés par la découverte
d’un filon d’or. Parmi eux, le fameux Jack London.
Nicolas Vanier, auteur et réalisateur à succès
(Le Dernier Trappeur, Loup), a imaginé,
avec son roman L’Or sous la neige,
une histoire dans l’Histoire :
Matt, un jeune Américain de 19 ans, est
happé lui aussi par cette folie de l’or. Il
quitte tout, affrontant montagnes hostiles
et torrents déchaînés pour rejoindre le
Klondike, cette rivière encore inconnue.
Lorsqu’après bien des épreuves, il arrive
au confluent du fleuve Yukon et du
Klondike, il est déjà trop tard : il n’y a
plus rien à exploiter. Au départ simple village
de tentes, né de l’entassement des
premiers arrivants, c’est une véritable
ville qu’il découvre, sortie de nulle part.
L’hiver s’annonce, terrible. Les milliers
d’hommes venus chercher fortune sont
affamés, découragés, désœuvrés. Il n’y
a plus rien à exploiter. Les premiers arrivants
ont tout pris. Alors, Matt décide
de s’enfoncer plus profondément dans
le pays sauvage, avec sa chienne Or et
ses chiots. Initié par un vieux trappeur, il
apprend à chasser et à pêcher pour se
nourrir, à conduire des chiens de traîneau,
à dialoguer avec les territoires qu’il
découvre…
Peu à peu, le jeune homme est conquis
par le « Pays d’en haut » qu’il apprivoise
au gré de ses erreurs tout en se rapprochant
d’un autre filon, caché très loin,
en territoire indien. Le jour approche où
Matt devra choisir entre l’or et ce pays
sublime, entre la civilisation qu’il a quitté
et un nouveau monde.
Gold Beneath the
Snow tells the
incredible but
true story of the
Klondike Gold Rush.
At the tail end of
the 19th century,
some one hundred
thousand people,
including the
famous writer Jack
London, set out for
Alaska, attracted
by the recent
discovery of gold
there.
Successful author and director Nicolas
Vanier (The Last Trapper, Wolf), tells
a story within a story in his novel Gold
beneath the snow : Matt, a young American
of 19, is one of many with gold fever.
He leaves everything behind, confronting
hostile mountains and rushing rapids to
reach the heretofore unexplored Klondike
River. After surmounting numerous challenges,
Matt finally reaches the confluence
of the Yukon and the Klondike, only
to discover he's arrived too late. There's
nothing left to mine. What had begun as
a small encampment has become a small
city. But winter is fast approaching and
promises to be a harsh one. Thousands
of people who had come seeking their
fortune are now idle, discouraged, starving.
There's nothing left to exploit in the
mines. The firstcomers took everything.
So Matt decides to head deeper into this
wild country, with his dog Gold and her
puppies.
An old trapper teaches him the survival
skills he'll need as he discovers these
territories: how to hunt and fish, how to
dog sled...
As he learns from his mistakes and steadily
moves closer to another strain of
gold tucked deep in Indian territory, Matt
grows to love this ‘high country’.
Soon, he will have to choose between
gold and this beautiful land itself, between
the civilization he left behind and a new
world.
‘How could you go back to the cities once you had known the intoxication of the vast and lonely white spaces, the howling of wolves in the winter cold?’

Sur les traces
de Jack London
Nicolas Vanier a consacré une grande partie
de sa vie à suivre les traces des chercheurs
d’or d’Alaska.
À Dawson, la ville née de la ruée vers
l’or au confluent du fleuve Yukon et
de la rivière Klondike, Nicolas et ses
compagnons ont construit un radeau
fidèle à ceux qu’utilisèrent Jack London
et autres prospecteurs. Avec ce
radeau, Nicolas a descendu le fleuve
Yukon au cours de l’été 1986 comme
le firent des milliers d’aventuriers un
siècle plus tôt.
La Yukon Quest, l’une des plus grandes
et des plus difficiles courses de
traîneaux à chiens, reprend depuis
Whitehorse jusqu’à Dawson la piste
créée dans les montagnes à la fin du
XIXème siècle. Nicolas a participé deux
fois à cette course de 1 600 km et a
également suivi cet itinéraire au cours
de son expédition d’un an avec sa
femme et sa petite fille, alors âgée de
dix-huit mois (L’Enfant des Neiges).
Depuis plus de vingt ans, Nicolas a
accumulé les expériences dans le territoire
du Yukon et en Alaska, théâtre
de cet incroyable ruée vers l’or. Au total,
il a vécu plus de six ans dans ces
régions, pour le tournage du Dernier
Trappeur, pour l’entraînement de ses
chiens pour les grandes courses ou
pour ses expéditions à cheval, en radeau
ou en canoë.
Au cours de toutes ces années, Nicolas
a rassemblé des centaines de photos
d’époque et recueilli de nombreux
témoignages qui lui ont permis d’écrire
ce roman dont toute la première
partie est fidèle à l’Histoire.
Ce film est le fruit de cette expérience,
celle d’un aventurier devenu réalisateur.
Following in Jack
London's footsteps
Nicolas Vanier has spent much of his life
following in the footsteps of the Alaskan
gold miners.
In Dawson, the town founded during
the Gold Rush at the confluence of
the Yukon and the Klondike, Nicolas
and his team built a raft like the ones
Jack London and other prospectors
used. In 1986, Nicolas took that raft
down the Yukon, just as thousands of
adventurers had done a century before
him.
The Yukon Quest is one of the longest
and most difficult dogsled races
in the world. It runs from Whitehorse
to Dawson, following the trail blazed
through the mountains at the end of
the 19th century. Nicolas has participated
in the 1,600 kilometer race
twice. It was also part of his itinerary
in 1994-1995, during the year-long expedition
he made with his wife and
then eighteen-month old daughter for
his book and subsequent film L’Enfant
des Neiges (The Child of the Snow).
Over the past twenty years, Nicolas
has had many experiences in the
Yukon territory and Alaska, where the
incredible Klondike Gold Rush took
place. He has lived in the region for
a combined total of over six years:
~ L'OR SOUS LA NEIGE - 2 - GOLD BENEATH THE SNOW ~ ~ L'OR SOUS LA NEIGE - 3 - GOLD BENEATH THE SNOW ~
shooting his film The Last Trapper;
training his dogs and racing them; and
leading expeditions on horseback, raft
and canoe.
Throughout these years, Nicolas has
collected hundreds of period photos
and personal accounts to help him
write his novel, the first part of which
is historically accurate.
The film Gold Below the Snow is the
result of his experience as an adventurer
turned filmmaker.

L'or sous la neige,
extraits :
" La nuit était magnifique et des myriades d’étoiles allumaient
le ciel, alors que scintillaient à l’ouest les prémices
d’une aurore boréale. Le froid tombait. On percevait
ses vibrations dans le silence total de cette nuit sans
un souffle de vent, le craquement des arbres et de la
terre humide que le gel zébrait, le glissement de l’eau
qui ralentissait en se figeant dans le ruisseau, la cristallisation
du moindre atome d’humidité dans l’air. Une
certaine excitation naissait de ces changements que
l’on sentait définitifs, tout au moins jusqu’au printemps.
L’hiver était là. Les chiens humaient les odeurs que la
nuit apportait et le feu faisait briller leurs yeux, aussi
dorés que des paillettes d’or.
— Et mes chiens !
Qu’allaient-ils devenir ?
Il était assez fou pour les oublier. Matt se leva, alla de
l’un à l’autre alors qu’ils se mettaient sur le dos pour
mieux profiter de ses caresses.
— Ma petite Manouane, mon bon vieux Blacky.
Les chiens clignaient des yeux de plaisir et gémissaient
comme des chiots.
Il ne pouvait pas imaginer s’en séparer un jour. Il serait
assez riche pour les emmener avec lui. Mais que deviendraient-ils
à San Francisco ? Il achèterait un ranch et leur
construirait un enclos de plusieurs hectares. Et lui, que
ferait-il ? Dans la froidure de cette première nuit d’hiver,
Matt prit soudainement conscience des changements
qui s’étaient opérés en lui. Le Grand Nord était entré
en lui et un autre sang coulait dans ses veines, celui
des animaux sauvages qu’il avait mangés et derrière
lesquels il avait couru, développant de nouveaux sens
et d’autres muscles. Il était devenu un prédateur, un de
ces loups incapables de respirer un autre air que celui,
épuré, des immensités blanches, incapables de rester
confiné dans un espace limité. Il avait besoin de courir
un pays que seul l’horizon sauvage délimitait. "
VANIER NICOLAS, L’Or sous la neige. XO Éditions :
2004, pp.317-318.
‘It was just past dusk, and the night was splendid. A
thousand stars lit the sky, and to the west the northern
lights were already flickering. Cold was on its way. You
sensed its stirrings in the utter silence of this absolutely
windless night, in the creaking of the trees and of damp
earth brushed by the first faint breath of frost, in the
slowly dying trickle of water brought to a freezing halt in
the streams, in the crystallization of the tiniest atoms of
humidity in the atmosphere.
And with these changes, harbingers of a transformation
that would intensify until the following spring, came a
sense of excitement.
Winter was here.
The dogs sniffed at the smells borne on the air, and the
firelight flashed back like gold from their eyes.
“What about my dogs?”
What would happen to them?
He was demented enough to have forgotten them. Matt
rose and went from one to the other, the dogs rolling on
to their backs to enjoy his caresses.
“My little Manouane... my old Blacky..."
The dogs closed their eyes in pleasure and whimpered
like puppies.
He could not imagine ever being without them. He
would be rich enough to take them with him. But what
would they do in San Francisco? He could buy a ranch
and fence in several acres for them to run in. And what
would he do?
In the chill of this first winter night, Matt suddenly became
aware of the changes that had taken place in him.
The Far North was now a part of him. A new blood flowed
in his veins, the blood of the wild animals he had eaten
and pursued, developing new senses and new muscles.
He had become a predator, like a wolf unable to breathe
any but the purified air of the eternal snows, unable to
remain in a confined space. He needed to be able to run
in a land bounded only by the wild horizon.’
NICOLAS VANIER, Gold beneath the snow (trad.
Jeremy Leggatt). XO Editions : 2004, pp.452-454.
" Avant, il n’y avait rien d’autre qu’une sorte de marécage
au confluent des rivières Yukon et Klondike. Maintenant,
il y avait une ville : Dawson. Le marécage avait
été comblé avec de la terre et des cailloux arrachés à la
colline, et les hommes avaient construit des cabanes,
des bars, des hôtels, des magasins, avec des planches
de bois grossièrement équarries, non peintes et à peine
sèches, qui crachaient encore de la sève. À côté de ces
quelques maisons de bois, s’alignaient des douzaines de
tentes. Des rues, pleines de boue, traversaient la ville.
Des rues dans lesquelles on enfonçait jusqu’aux genoux
et où les chevaux arrachaient leurs fers. Des trottoirs
de bois se construisaient pour aller d’un endroit à un
autre. Des planches noires de boue, glissantes, et où se
bousculaient des hommes affairés et pressés.
Et tous les jours arrivaient d’autres hommes, barbus et
crasseux, épuisés par une longue route, le visage en
sang, ravagé par les maringouins. Des hommes déçus
d’en trouver là tant d’autres. L’impression d’arriver après
la bataille."
VANIER NICOLAS, L’Or sous la neige. XO Éditions :
2004, p.143.
‘Once there was nothing but marshland at the confluence
of the Yukon and Klondike rivers. Now there was a
town: Dawson. The swamp had been filled with sod
and gravel dug from the hills, and men had built cabins,
bars, hotels and stores with crudely fashioned wooden
planks, unpainted, barely dry, exuding resin. Alongside
this handful of wooden structures stretched dozens
of tents. Mud-clogged streets crisscrossed the town.
Streets where you sank to your knees and horses lost
their shoes. Wooden sidewalks were being laid down
to facilitate progress from one spot to another – mudblackened,
slippery planks where men in a hurry jostled
one another.
And every day more men came in, bearded and dirty,
exhausted by their long journey, faces bloody from the
assaults of insects. Men disappointed to find so many of
their kind already here in Dawson, to have reached the
battlefield after the battle.’
NICOLAS VANIER, Gold beneath the snow (trad.
Jeremy Leggatt). XO Editions : 2004, p.198.
" On trouve de l’or de deux façons. La première consiste à
creuser une mine, étayée par des poutres, qui s’enfonce
en suivant les veines d’or. On pratique des trous et on
remonte les roches à la surface pour les broyer avant de
les tamiser à l’eau.
On se sert généralement pour réaliser cette opération
d’un courant en détournant l’eau d’un ruisseau, que l’on
canalise dans une sorte de grande gouttière en bois.
C’est là que le poids de l’or, l’une de ses caractéristiques
essentielles, intervient. Comme il est plus lourd que la
plupart des roches et que le quartz en particulier, l’or
tombe au fond de cette grande gouttière alors que les
particules de quartz sont emportées. Il ne reste plus qu’à
récolter la poudre d’or ou les petites pépites.
La seconde façon de trouver de l’or est plus connue, plus
simple aussi. Il s’agit de l’image classique du chercheur
d’or, un homme barbu avec une chemise à carreaux et un
chapeau de cuir, penché au-dessus d’un ruisseau et qui
avec une espèce de grande assiette secoue le gravier
pour voir s’il contient de l’or.
La roche, exposée au gel, aux intempéries, érodée par
les pluies, se fragmente, s’use et libère au cours des
siècles les éléments qui la composent, dont l’or qui, ne
s’oxydant pas, va peu à peu descendre, glisser, selon le
bon vieux principe de la gravité jusqu’à un ruisseau où il
sera ballotté pendant quelque temps. Puis les particules
tomberont au fond du lit, en des endroits précis, calmes
de préférence, dans une courbe ou un bas-fond, et elles
y demeureront, même quand la rivière, semant au cours
de sa vie des bras morts et des courbes inachevées,
changera de lit.
C’est là que l’on reconnaît le bon chercheur d’or, dans
sa capacité à deviner ce à quoi un paysage pouvait
ressembler autrefois.
Mais la nature joue des tours et se donne parfois à un
sot ou à un fainéant, comme le font certaines princesses
après avoir refusé les plus grands de ce monde.
C’est ce qu’a fait l’Alaska en laissant Carmack, un
prospecteur américain à la réputation incertaine,
menteur et paresseux, découvrir le plus fabuleux filon
de tous les temps. Et c’est pourquoi les durs à cuire de
l’Alaska attendirent de voir l’or avant de se ruer là où ce
bon à rien de Carmack disait avoir dégoté un filon.
L’été suivant, quand Matt arriva et derrière lui des
dizaines de milliers de chercheurs d’or, il ne restait
plus que des miettes à se partager. Dès lors, les
hommes qui s’étaient rendus jusqu’ici hésitaient entre
trois solutions. Soit rentrer chez eux en continuant de
descendre le Yukon jusqu’au détroit de Béring d’où ils
pouvaient regagner le monde par une ligne régulière,
mais, cela, avant l’emprise des glaces. Soit enregistrer
une concession là où c’était encore possible et tenter
d’en extraire un peu d’or. Soit se faire embaucher par
ceux qui étaient tombés bien avant eux sur de riches
concessions et cherchaient de la main-d’œuvre pour
exploiter. Car, contrairement à ce que la plupart des
nouveaux arrivants croyaient, il ne suffisait pas de se
baisser pour ramasser l’or. Il fallait travailler dur, même
sur les concessions les plus florissantes. Avant de
remplir une caisse d’or, il fallait brasser des dizaines de
tonnes de terre et de cailloux, détourner des centaines
de milliers de litres d’eau, laver, filtrer.
L’été, le travail se faisait en pleine chaleur ou sous la
pluie, harcelé par les maringouins. L’hiver, il fallait
dégeler la terre en y faisant des feux avant de la
creuser, travailler dehors par moins quarante degrés
et dans les tempêtes de neige, supporter les privations
les plus diverses et dormir dans des cabanes étroites
et malodorantes. Voilà quelle était la réalité du mirage
doré et, en la découvrant, beaucoup n’aspiraient plus
qu’à partir, quitter cet enfer au plus vite."
VANIER NICOLAS, L’Or sous la neige. XO Éditions :
2004, pp.148-150.
‘There are two ways of finding gold. The first is by
digging a mineshaft and shoring it up with props. The
shaft follows the gold veins. You dig holes and you carry
the rocks you have hacked out back to the surface, where
they are pulverized before being sifted in water.
To carry out this last operation, miners generally divert
the waters of a stream into a flume, a kind of big
wooden gutter. This is where the weight of the precious
metal – one of its essential characteristics – comes into
play. Since it is heavier than most rock, and than quartz
in particular, the gold sinks to the bottom of the flume
while the quartz particles are washed away. All that
remains to be done is to gather the gold dust or the little
nuggets.
The second method of finding gold is better known
and simpler. This is the method that has given us the
traditional picture of the gold-prospector, a bearded
man in plaid shirt and broad-brimmed leather hat, gently
swirling the sediment in the bottom of a big water-filled
pan to see if it contains gold. Rock, exposed to frosts
and harsh weather and eroded by rain, breaks up, wears
out, and over the centuries liberates the elements that
go into its makeup. One of these is gold, which does not
oxidize but gradually filters downward and finds its way
to a stream, impelled by the good old principle of gravity.
There it will roll around in the water for a while before
the particles are deposited on the bottom of the stream
bed in precise and preferably calm locations, such as
bend or on a shoal. And there they will remain, even
when in the course of its existence the river creates
oxbows and blind inlets or shifts its bed.
That is the hallmark of the good gold prospector: his
ability to guess what a landscape might once have
looked like. But Nature can be a trickster, and sometimes
she gives herself to a fool or an idler, not unlike certain
princesses who have rejected the great of this world.
That was what Alaska did when it allowed Carmack, an
American prospector of dubious reputation, mendacious
and lazy, to discover the most fabulous gold deposits of
all time. And that was why Alaska’s tough old-timers
waited to see his gold before rushing to where that
good-for-nothing Carmack claimed to have struck it rich.
The following summer, when Matt arrived with tens of
thousands of gold hunters behind him, there were only
the crumbs to pick up. As a result, the men who had come
this far were faced with three options. Return to their
homes by continuing to follow the Yukon to the Bering
Strait, whence they could reach the outside world via
a regular shipping line – but only before the ice set in.
Register a claim wherever it could still be done and try
to extract a little gold from it. Or hire themselves out to
those who had staked rich claims long before, and who
needed workers to exploit them. For contrary to what
the majority of newcomers believed, it was not enough
to stoop to gather gold. It took hard work, even on the
most fruitful claims. Before you could fill a chest with
gold, you had to sift through dozens of tons of earth and
gravel, divert hundreds of thousands of gallons of water,
wash, sift…
In summer, the work was done in broiling heat or rain
and always at the mercy of biting insects. In winter, the
earth had to be thawed by lighting fires before digging
could begin, working at forty degrees below zero and
through snowstorms, enduring every kind of privation,
and sleeping in tiny evil-smelling shacks.
That was the reality of the golden dream. When they
encountered it, many could think only of leaving, fleeing
this hell as quickly as possible, forgetting that they had
already crossed a hell in order to get there.’
NICOLAS VANIER, Gold beneath the snow (trad.
Jeremy Leggatt). XO Editions : 2004, pp.206-210.
" Matt se sentait de taille à lutter contre les forces
naturelles de l’Alaska. Cette aventure exaltante était
faite pour lui et si un homme pour mille devait tirer son
épingle de ce jeu insensé, il ferait partie de ceux-là. Rien
ne pouvait ébranler cette conviction.
Avec l’insouciance de la jeunesse et la force que la foi
procure, Matt s’était lancé dans l’aventure et maintenant
il n’avait plus qu’une envie, arriver au plus vite.
Mais il n’était pas le seul.
Tous ces hommes rassemblés sur les plages de Dyea
et Skagway voulaient la même chose. Pour eux, le
Klondike était un gros tas d’or dans lequel les premiers
arrivés se serviraient, ne laissant que des miettes aux
retardataires. Alors on se hâtait. Mais tous les coups
n’étaient pas permis, bien au contraire. Une loi, écrite
nulle part mais appliquée partout, régissait les us et
coutumes de ces ruées où la racaille pullulait. Œil
pour œil, dent pour dent. Le voleur était fouetté devant
tout le monde, on pendait directement ceux qu’un
tribunal, organisé à la hâte et sur les lieux mêmes du
crime, désignait coupables de forfaits plus graves.
C’était comme si ces hommes, victimes de toutes
sortes d’agressions dues au climat et au pays barbare,
voulaient, par un tacite accord, se prémunir au moins
contre les méfaits que leurs semblables perpétraient
ailleurs. Ici, la loi des hommes primait sur la légalité.
Et rien n’était possible sans cette impitoyable justice.
Ici, il fallait pouvoir laisser un tas de marchandises sans
surveillance, personne ne le volerait, ou presque. "
VANIER NICOLAS, L’Or sous la neige. XO Éditions :
2004, pp.319-320.
‘Matt felt that he was equal to the struggles that lay
ahead. This sublime adventure seemed made for him,
and if only one man in every thousand managed to return
fulfilled from the desperate game, he would be among
them. Nothing could shake his conviction.
He had thrown himself into the venture with the
heedlessness of youth and the energy generated by
faith, and now he had but one wish: to reach his goal as
quickly as possible.
But he was not alone.
All these men crowded along the beaches of Dyea and
Skagway wanted the same thing. To them, the Klondike
was a mountain of gold waiting for the first arrivals to help
themselves, leaving a few crumbs for the stragglers. So
they were raring to go. But they did not obey the dictates
of the jungle: quite the contrary, in fact. A set of laws,
nowhere written but universally applied, regulated the
customs and behavior of this stampede made up largely
of society’s rejects. An eye for an eye, a tooth for a tooth.
Thieves were publicly flogged, and immediate hanging
awaited those convicted by a court – hastily convened
on the scene of the crime – for more serious offenses.
As if these men, subjected to all kinds of assault by the
climate and this savage land, had at least tacitly agreed
to protect themselves from the kinds of misdeed their
fellow-humans committed elsewhere. Here, men’s laws
counted for more than mere legality. And nothing was
possible without this merciless justice. Here, you had
to be able to leave a heap of goods unguarded. Nobody
would steal it, or almost nobody.’
NICOLAS VANIER, Gold beneath the snow (trad.
Jeremy Leggatt). XO Editions : 2004, pp.117-118.
" La police montée interdisait maintenant le Chilkoot à
ceux qui ne franchissaient pas le col avec la quantité de
nourriture nécessaire pour un an, estimée à 1 145 livres
de vivres et on ignorait comment ils étaient arrivés à ce
chiffre ! Les « montés » percevaient aussi un droit de
douane de quinze dollars par mille livres de nourriture
et de trois dollars pour le reste des marchandises, qui
finançait les installations. Une corde fut ajustée pour
rendre plus facile l’ascension du col enneigé dont les
pierres angulaires éclatées et glissantes blessaient les
hommes chargés, épuisés et empressés de parvenir
~ L'OR SOUS LA NEIGE - 4 - GOLD BENEATH THE SNOW ~ ~ L'OR SOUS LA NEIGE - 5 - GOLD BENEATH THE SNOW ~
les premiers au Klondike. Et des petites fortunes
commençaient à se faire : les Indiens qui transportaient
les charges pour des prix de plus en plus exorbitants,
ceux qui louaient des chevaux ou vendaient le matériel
du parfait prospecteur, ceux qui s’étaient installés tout
le long de la route et procuraient des repas hors de prix
aux voyageurs éreintés.
À Dyea et à Skagway, sur la route qui menait au Chilkoot,
bon nombre de voyageurs, découragés par les risques et
les privations, par l’inconfort de cette vie aventureuse
dans les pluies et les neiges, s’en retournaient déjà,
estimant que leur vie ne valait pas le coup d’être risquée
pour un Klondike dont ils ne savaient même plus euxmêmes
s’il existait vraiment. "
VANIER NICOLAS, L’Or sous la neige. XO Éditions :
2004, p.124.
‘The mounted police were now barring Chilkoot Pass to
anyone lacking enough food to last a year, which they
estimated at 1,145 pounds – although no one knew how
they had arrived at that figure. To finance their operation,
the Mounties were also demanding customs duties of
fifteen dollars for every thousand pounds of food and
three dollars a pound for other goods. A rope had been
set up to facilitate the ascent of the snow-covered pass,
whose sharp-edged, splintered, slippery stones injured
the laden, exhausted climbers eager to be among early
arrivals in the Klondike.
And small fortunes were being made, by Indians who
carried the loads for increasingly exorbitant fees,
by the men who rented out horses or sold equipment
they declared indispensable to the properly-equipped
prospector, and by those who had put down stakes all
along the route and sold meals at astronomical cost to
weary travelers.
At Dyea and Skagway, starting points for the journey to
Chilkoot, crowds of travelers were already turning back,
discouraged by risks, privation and the hardships of life
under permanent rain and snow, convinced that their
lives were too precious to risk for a Klondike they were
not even sure existed.’
NICOLAS VANIER, Gold beneath the snow (trad.
Jeremy Leggatt). XO Editions : 2004, pp.170-171.
" Matt marcha jusqu’en haut du coteau, là où il avait
creusé le dernier trou, et, armé d’un pic, arracha à la
terre de grandes plaques de quartz pleines d’or qu’il
écrasa entre les cailloux. Trois heures plus tard, il avait
rassemblé plus de trois kilos d’or. Alors il redescendit à
son campement pour manger. Cette petite fortune allait
le mettre à l’abri du besoin. Cet hiver, il n’aurait pas à
chasser pour gagner de l’argent et, quand il se rendrait à
Dawson, il pourrait tout acheter, offrir du champagne et
se payer la plus belle chambre de la ville.
Mais il n’était pas pressé. La plus belle chambre était
celle-là. Un plafond de ciel bleu, des murs de montagne,
un plancher d’alpage et, pour porte, l’ouverture vers la
vallée de Varigai. Il n’avait pas besoin de musique. Il
avait le chant des loups. Pas besoin de champagne pour
s’enivrer ; ici tout l’enivrait, les grandes courses avec les
chiens, la luminescence des aurores boréales, le parfum
de la viande grillée sur le feu, la douceur d’une fourrure
de chien, mais surtout le souvenir d’un regard. Celui qui
portait en lui toute la majesté du Grand Nord, sa pureté,
sa profondeur, son passé, sa richesse. Nastasia. Tout
l’or du monde pour que ces yeux se posent à nouveau
sur lui. "
VANIER NICOLAS, L’Or sous la neige. XO Éditions :
2004, pp.319-320.
‘Matt walked to the top of the slope where he had
dug his last hole. With his pick, he wrenched from the
earth several big plates of gold-laden quartz which he
pounded to dust with a large stone. Within three hours,
he had amassed seven pounds of gold. Then he went
back down to his small camp to eat. This little fortune
would guarantee him against need. He would not have
to hunt in order to make money this winter, and when he
went to Dawson everything would be within his reach.
He could stand everyone champagne and rent the most
beautiful room in town.
But he was in no hurry. This was the most beautiful
room. Its ceiling was sky-blue, its walls were mountains,
its floor an upland meadow, and its door the vista over
the Varigai valley. He needed no music: he had the
wolf’s song. No need of champagne to get drunk: here,
everything intoxicated him – the long sled runs, the
pulsing of the northern lights, the smell of meat grilled
over the fire, the softness of a dog’s coat, but above all
else the memory of a pair of eyes, a look that conveyed
all the majesty of the Far North, its purity, its depth, its
past, its wealth.Nastasia. He would give all the gold in
the world for those eyes to rest on him once more.’
NICOLAS VANIER, Gold beneath the snow (trad.
Jeremy Leggatt). XO Editions : 2004, pp.455-456.

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Visa n° 16.977 - Photo : Eric Travers (Gamma).
UNE HISTOIRE D’AMOUR ENTRE UN HOMME ET LA NATURE
JEAN-PIERRE BAILLY présente
un film de NICOLAS VANIER
AVEC NORMAN WINTHER, MAY LOO ET ALEX VAN BIBBER. ET LES CHIENS :RILEY,APACHE, NABUKO, ROCK,AMAROK, MINICK, PUSSY,VOULK. DIRECTEUR PHOTO :THIERRY MACHADO, 1 ER ASSISTANT-RÉALISATEUR :PHILIPPE BAISADOULI, MONTAGE :YVES CHAPUT, DIRECTEUR DE PRODUCTION :BERTRAND JENNY,
INGÉNIEUR DU SON :EMMANUEL HACHETTE, MUSIQUE ORIGINALE :KRISHNA LEVY, PRODUIT PAR JEAN-PIERRE BAILLY. UNE COPRODUCTION MC4/TF1 CINÉMA/OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA/PANDORA FILM PRODUKTION (ALLEMAGNE)/MIKADO (ITALIE)/LES PRODUCTIONS JEAN MARC HENCHOZ SA (SUISSE).
AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+ ET DE LA TÉLÉVISION SUISSE ROMANDE.UN FILM PARRAINÉ PAR GAZ DE FRANCE.AVEC LE SOUTIEN DE LA PROCIREP, DE L’ANGOA-AGICOA, DU CENTRE NATIONAL DE LA CINÉMATOGRAPHIE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE.EN ASSOCIATION AVEC SOGECINÉMA & SOFICA-VALOR 6.
www.lederniertrappeur.com
Bande Originale du
film disponible chez
~ L'OR SOUS LA NEIGE - 6 - GOLD BENEATH THE SNOW ~ ~ L'OR SOUS LA NEIGE - 7 - GOLD BENEATH THE SNOW ~

La Ruée
vers l’or
du Klondike
À l’été 1897, deux navires à vapeur au
long cours ont accosté sur la côte ouest
des États-Unis. De ces deux navires descendirent
des hommes et des femmes
débraillés mais transportant des sacs
remplis d’or.
Les mineurs racontèrent aux journalistes
qu’ils avaient ramassé cet or dans de petits
ruisseaux s’écoulant jusqu’à la rivière
Klondike. Selon eux, il suffisait de se pencher
pour cueillir les pépites d’or gisant
sur le sol. L’un d’entre eux affirma même
avoir récolté sans effort pour 25 000 $
d’or en une seule journée.
La Ruée vers l’or du Klondike de 1897-
1898 qui s’ensuivit fut la plus importante
ruée vers l’or de toute l’histoire et fut décrite
comme « la dernière grande aventure
».
La découverte
En août 1896, l’Amérindien Skookum
Jim Mason, à la tête d’une petite expédition,
descendit le Yukon vers le nord, à
la recherche de George et Kate Carmack.
Il était accompagné de son cousin Dawson
Charlie et de son neveu Patsy. Après
avoir retrouvé la sœur et le beau-frère de
Skookum Jim, l’équipe rencontra, à l’embouchure
du Klondike, un chercheur d’or
originaire de Nouvelle-Écosse, Robert
Henderson. Il indiqua à George Carmack
l’endroit où il prospectait, sur l’Indian River,
au sud du Klondike.
Le 16 août 1896, l'expédition découvrit de
nombreuses traces d’or dans le ruisseau
Bonanza. On ne sait pas exactement qui
fut le véritable auteur de la découverte :
certains avancent qu'il s'agirait de Kate
Carmack, alors que d'autres prétendent
que c'est Skookum Jim. On attribue
officiellement la découverte à George
Carmack, puisque la déclaration est à
son nom. D'ailleurs, au sein du groupe,
un consensus s'était dégagé pour que
George Carmack soit responsable de la
déclaration, les mineurs reconnaissant
difficilement les découvertes faites par
les Indiens, en raison du racisme de
l'époque.
Le début
de la ruée
La nouvelle se répandit rapidement dans
les camps de mineurs le long de la vallée
du Yukon. Les ruisseaux de Bonanza, Eldorado
et Hunker furent pris d'assaut par
des mineurs qui, jusque-là, prospectaient
dans les ruisseaux et sur les bancs de sable
de la rivière Fortymile et de la rivière
Stewart.
Près d’un an plus tard, la nouvelle atteignit
les Etats-Unis, avec le retour des
premiers prospecteurs chanceux à San
Francisco le 15 juillet 1897 et à Seattle
le 17. Le Post-Intelligencer de Seattle
alla jusqu'à évoquer dans ses colonnes la
présence d'« une tonne d'or ». Certains
disent que ce titre est à l’origine de la
folie qui s’est emparée de plus de cent
mille personnes qui abandonnèrent tout :
travail, famille pour embarquer vers un
pays dont ils ignoraient tout : l’Alaska.
La plus grande ruée vers l’or commençait.
L'accès au
Klondike
La plupart des prospecteurs débarquaient
alors à Skagway, en Alaska, ou dans la
ville voisine de Dyea, à l'embouchure
du canal Lynn. De là, ils empruntaient la
piste conduisant au col Chilkoot, ou bien
gravissaient le col White pour accéder au
Territoire du Yukon et se diriger ensuite
vers le lac Lindeman ou le lac Bennett, à
la source du fleuve Yukon.
Seuls ces deux chemins menaient à
Dawson. Une carte géographique de
l'époque indiquait au voyageur hésitant :
" Quel que soit le chemin que vous allez
emprunter, vous regretterez de ne pas
avoir choisi l'autre ! "
Les pentes du col Chilkoot étaient escarpées
et l'ascension dangereuse. La
pente était trop importante pour que des
animaux puissent franchir le col. Les mineurs
devaient donc porter eux-mêmes
leurs vivres et leur équipement jusqu'au
sommet. Près de 1 500 marches furent
creusées dans la glace pour faciliter l'ascension.
Le col White, pourtant moins élevé que
celui du Chilkoot, présentait des conditions
encore pires. Surnommé « la piste
du cheval mort » (en anglais : Dead Horse
Trail ), 3 000 chevaux trouvèrent effectivement
la mort le long de cette route.
Au sommet des deux cols, un poste de la
Police montée attendait les prospecteurs
et vérifiait que chacun transportait suffisamment
de vivres et de matériels pour
vivre pendant un an, soit environ une
tonne. Le non respect de cette condition
entraînait l’interdiction de pénétrer sur le
sol canadien.
Une fois qu’ils avaient franchi l’un de ces
deux cols, les prospecteurs se rendaient
à 50 km de là, au bord des lacs Linderman
ou Bennet pour construire des bateaux
ou des radeaux susceptibles de les
emmener jusqu’à Dawson City, près des
gisements d'or.
La descente du fleuve Yukon, sur plus
de 800 km, présentait de nouvelles
difficultés. Il fallait franchir les redoutables
rapides des Five Fingers ou de
Whitehorse, deux passages où nombre
de radeaux et leurs occupants allèrent
se fracasser contre les rochers ou se
noyer. Nombreux furent ceux qui firent
demi-tour. Quant à ceux qui, au terme de
ce long voyage, dangereux et épuisant,
arrivèrent enfin dans ce village de tentes
qui devint vite une ville, il était trop tard.
Toutes les concessions importantes de la
région avaient déjà été réservées par les
premiers venus.
Dès lors, il fallait survivre car le gel du
fleuve empêchait le retour et nombreux
sont ceux qui, ayant tout abandonné pour
aller faire fortune dans cet endroit où « il
suffisait de se baisser pour ramasser de
l’or », sont morts de froid, de faim ou tout
simplement de découragement.
Quelques-uns enfin, trouvèrent dans ce
Nord magique et envoûtant, quelques raisons
de l’aimer et de rester. Et ceux qui
peuplent aujourd’hui les petites villes que
la ruée vers l’or a essaimées le long de sa
route sont leurs descendants.
The Klondike
Gold Rush.
In the summer of 1897, two steam ships
dropped anchor on the west coast of
the United States. From them emerged
a bedraggled group of men and women
carrying sacks of gold.
The miners told journalists they'd found
the gold in small creeks flowing into the
Klondike river. According to them, all you
had to do was bend down and scoop up
the nuggets. One miner even claimed
he'd effortlessly collected $25,000 worth
of gold in just one day.
The ensuing Klondike Gold Rush of 1897-
1898 was the biggest gold rush in history
and has been described as "the last great
adventure".
Discovery
In August 1896, an Indian by the name
of Skookum Jim Mason led an expedition
north on the Yukon looking for his sister
Kate Carmack and her husband George.
The small party was comprised of Skookum,
his cousin Dawson Charlie, and his
nephew Patsy. After finding Skookum
Jim's sister and brother-in-law fishing
at the mouth of the Klondike River, the
group met Nova Scotian gold miner Robert
Henderson. Henderson told George
Carmack he had been prospecting on the
Indian River south of the Klondike.
On August 16, 1896, the Skookum party
discovered rich gold deposits in Bonanza
Creek. It is not known who made the actual
discovery. Some say it was Kate Carmack,
while others claim it was Skookum
Jim. The discovery is officially attributed
to George Carmack, as the claim was staked
in his name. The group had agreed to
put the claim in George Carmack's name
because they felt other miners would be
reluctant to recognize a claim made by
an Indian, given the racist attitudes of the
time.
The Gold Rush
Begins
News of the discovery quickly spread to
mining camps throughout the Yukon River
valley.
Bonanza, Eldorado and Hunker creeks
were immediately staked by miners who
had previously been prospecting creeks
and sandbars on the Fortymile and
Stewart Rivers.
News reached the United States nearly
a year later, when the first lucky prospectors
landed in San Francisco (on July
15, 1897) and in Seattle (on July 17). The
Seattle Post-Intelligencer claimed in its
columns that there was a ‘ton of gold’ to
be had. Some say this headline is what
provoked over 100,000 people to give
up everything - their families, their jobs -
and set out for an unknown land called
Alaska.The biggest gold rush in history
had begun.
Accessing
the Klondike
Most prospectors landed in Skagway,
Alaska, or in the nearby town of Dyea,
located at the head of the Lynn Canal.
From there, they traveled the Chilkoot
Trail over Chilkoot pass, or hiked White
Pass into Yukon Territory and continued
toward Lake Lindeman or Bennett Lake,
the headwaters of the Yukon River.
~ L'OR SOUS LA NEIGE - 8 - GOLD BENEATH THE SNOW ~ ~ L'OR SOUS LA NEIGE - 9 - GOLD BENEATH THE SNOW ~
These were the only two ways to get to
Dawson. A map from the period warned,
‘Whichever trail you choose, you'll wish
you'd chosen the other one!’.
The steep grades of Chilkoot Pass made
ascension difficult for human beings and
impossible for pack animals. Miners thus
had to carry their own supplies and equipment
to the summit. Nearly 1,500 steps
were carved into the ice to facilitate the
climb.
Although not as high as Chilkoot Pass,
White Pass presented an even greater
challenge. The pass earned the nickname
Dead Horse Trail after some 3,000 horses
died trying to cross it.
At the summit of both passes, outposts
of the Mounted Police awaited prospectors,
verifying that each one was transporting
sufficient provisions and equipment
to live for one year: approximately
one ton. Any miner who did not meet this
requirement was forbidden to enter Canadian
territory.
Once they'd crossed one of the two passes,
prospectors would travel fifty additional
kilometers to Lake Lindeman or Bennett
Lake. There, they would build boats
or rafts to take them down the Yukon to
Dawson City and the gold fields.
Navigating 800 kilometers of the Yukon
River to reach Dawson City presented
new challenges. Prospectors had to
cross the dangerous Five Fingers Rapids
and White Horse Rapids. Numerous rafts
crashed into rocks and their occupants
drowned.
Many others turned back. For those who
made it through the whole perilous, exhausting
journey to reach the struggling
boom town, it was too late: all the major
mining claims had already been established
by the first arrivals.
Now it was a struggle for survival. The
freezing river made it impossible to go
back. Many of those who had left everything
behind to seek their fortune in this
place where ‘all you had to do was bend
down and scoop up the gold’ froze to
death, starved or simply gave up.
But some of them found, in this magical,
bewitching North, reasons to love the
place and stay. The people now living in
the small towns that sprung up during
the Gold Rush are their descendants.

Un film
sur mesure
pour Nicolas
et son équipe
Après Le Dernier Trappeur (2,3 millions d’entrées en France) et Loup (1,2 millions
d’entrées), Nicolas Vanier signera ici son troisième et dernier film sur le Grand
Nord, une sorte d’aboutissement pour celui qui aura consacré trente ans de sa
vie aux pays d’en haut et qui en est devenu un spécialiste incontestable.
Pour ces deux longs métrages de fiction, l’équipe de Nicolas a mis au point des
techniques parfaitement rodées qui permettent de tourner à des températures
allant jusqu’à - 60 °C. Ils ont acquis une expérience inédite sur les façons
d’organiser ce type de tournage en conditions réelles mêlant action et comédie.
Le tournage s’effectuera au Canada dans le Yukon et s’étalera sur une année
entière.
~ L'OR SOUS LA NEIGE - 10 - GOLD BENEATH THE SNOW ~ ~ L'OR SOUS LA NEIGE - 11 - GOLD BENEATH THE SNOW ~
A film
tailor-made
for Nicolas
and his crew
After The Last Trapper (2.3 million tickets sold in France) and Wolf (1.2 million
tickets sold), this will be Nicolas Vanier's third and last film about the Great North
- a final chapter in the saga for this man who will have dedicated thirty years of
his life to the high country and who has become an undisputed specialist of the
region.
While making their first two feature films, Nicolas and his crew perfected their
approach to shooting in extreme conditions (temperatures drop as low as - 60°C).
They have unparalleled experience shooting in natural locations and real weather
conditions to achieve a harmonious mix of action and drama.
The shoot will take place in Canada's Yukon Territory over a period of one year.
Mandarin Cinéma
Associés depuis 1996, Eric et Nicolas Altmayer
ont produit ou coproduit une vingtaine
de longs métrages parmi lesquels :
Jet Set, 3 Zéros, Brice de Nice, Les chevaliers
du ciel, OSS 117 I et II, Le premier
jour du reste de ta vie, Le Syndrome du
Titanic (Nicolas Hulot), etc.
Partners since 1996, Eric and Nicolas
Altmayer have produced or co-produced
some twenty feature films, including: Jet
Set, 3 Zéros, Brice de Nice (The Brice
Man), Les Chevaliers du Ciel (Sky Fighters),
OSS 117 I and II (OSS 117 : Cairo,
Nest of Spies and OSS 117 - Lost in Rio)
Le Premier Jour du Reste de ta Vie (The
First Day of the Rest of Your Life), Le Syndrome
du Titanic (a documentary by Nicolas
Hulot), among others…

Nicolas Vanier, défenseur
de la nature s’engage
Une fois de plus, avec ce film porteur de nombreux messages.
The conservationist
Nicolas Vanier takes a stand
Once more, through this highly meaningful movie.
À la fin de L’Or sous la neige, Matt fait
le choix de ne pas exploiter le formidable
filon qu’il a découvert afin de protéger
ces territoires et ceux qui les peuplent.
Ce film pose une question à laquelle l’humanité
se doit de répondre aujourd’hui :
alors que les forêts disparaissent, que
les océans s’appauvrissent, que les dérèglements
climatiques s’accélèrent, que
l’eau devient rare, comme tout ce que
l’homme a surexploité, vers quoi allonsnous
? Plus spécifiquement, alors que la
déforestation et l’exploitation acharnée
des réserves de gaz et de pétrole perdure
jusque dans les endroits les plus reculés
et protégés du Grand Nord, le film appelle
à envisager l’avenir autrement, simplement
en retrouvant avec la terre, que les
Indiens appellent la mère nourricière, un
lien apaisé, respectueux et durable.
At the end of Gold beneath the snow,
Matt makes a conscious decision not to
exploit the rich vein of gold he has discovered,
in order to protect the land and the
people who live there. The film raises a
question that is of primary importance today:
As forests disappear, as oceans are
depleted, as climate change accelerates,
as water and other resources become increasingly
rare, what will become of our
planet?
More specifically, as deforestation and
frenzied oil mining continue to wreak havoc
on even the most remote and protected
regions of the Great North, the film
encourages us to envision another, more
sustainable future. One in which we return
to a simpler, more respectful life, in
harmony with this place the Indians call
our nurturing mother: planet Earth.
~ L'OR SOUS LA NEIGE - 12 - GOLD BENEATH THE SNOW ~ ~ L'OR SOUS LA NEIGE - 13 - GOLD BENEATH THE SNOW ~

" Tout l’or du monde pour que ces
yeux se posent à nouveau sur lui. "
‘He would give all the gold in the
world for those eyes to rest on
him once more.’
~ L'OR SOUS LA NEIGE - 14 - GOLD BENEATH THE SNOW ~ ~ L'OR SOUS LA NEIGE - 15 - GOLD BENEATH THE SNOW ~

Dawson
SkaGway
Taïga / Nicolas Vanier
62, rue du Faubourg Poissonnière
75010 Paris
Tel : + 00 33 1 42 97 56 18
www.nicolasvanier.com
Pathé Distribution
International sellings
2, rue Lamennais
75008 Paris
Tel : + 00 33 1 71 72 30 00
www.pathedistribution.com
www.patheinternational.com
Dawson
Mandarin Cinéma
68 rue de la Folie Méricourt
75011 Paris
Tel : + 00 33 1 58 30 80 30
www.mandarincinema.com
~ L'OR SOUS LA NEIGE - 16 - GOLD BENEATH THE SNOW ~
SkaGway
Yukon
River
Crédits
Photos : Nicolas Vanier, Kasia Wandycz,
Eric Travers, Philippe Petit.
Photos d'archives : Archives publiques d'Ottawa
Conception graphique : www.tomate-et-risson.com
Yannick Kohanna.