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Dossier<br />
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UN SOL PAS COMME LES AUTRES<br />
« L’architecture est un art utile, c’est ce qui fait sa noblesse.<br />
Mais c’est aussi un art dangereux. Un mauvais livre,<br />
vous pouvez le refermer. Un bâtiment, il faut vivre avec. »<br />
Renzo Piano, architecte.<br />
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C’est l’une des nouveautés créées spécialement pour la citadelle.<br />
Renzo Piano Building Workshop l’appelle le “diabolo”.<br />
Il s’agit de lames de terre cuite de trois couleurs différentes,<br />
entrecoupées d’herbe, qui font écho aux briques des bâtiments<br />
historiques. On les retrouvera sur le sol de la place<br />
d’Armes et sur le toit de la caserne, qui sera un espace de<br />
promenade, à l’image des remparts.<br />
RAPPEL DES FAITS<br />
Les 13 hectares de la citadelle accueilleront d’ici septembre<br />
2015 les UFR (unités de formation et de recherche) de<br />
langues, d’histoire géographie et de lettres de l’université<br />
de Picardie Jules-Verne, ainsi que l’Institut universitaire<br />
de formation des maîtres et des équipements grand public.<br />
Sur les 5 hectares du plateau, au nord, on trouvera<br />
également un gymnase. Cette première phase d’aménagement<br />
de la citadelle représente un coût de 106 millions<br />
d’euros, financé par <strong>Amiens</strong> Métropole, le Conseil général,<br />
le Conseil régional, l’État et l’université. Elle sera suivie<br />
d’une seconde phase, plus légère, qui achèvera le<br />
transfert du campus universitaire du sud d’<strong>Amiens</strong> vers<br />
la citadelle. Début des travaux en mars 2013.<br />
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DEUX CUBES À L’HORIZON<br />
La “lanterne” vue depuis la promenade haute. On aperçoit à gauche les<br />
trois nouveaux bâtiments au nord du casernement, ainsi que les toits végétalisés.<br />
Sur la place d’Armes, à l’ouest,<br />
un ensemble de trois étages.<br />
L’équipe de Renzo Piano lui<br />
a donné plusieurs noms : la<br />
lanterne, le périscope, la boîte<br />
rouge. C’est l’élément phare<br />
des nouvelles constructions de<br />
la citadelle. Il comportera une<br />
brasserie en rez-de-chaussée et<br />
deux cubes aux étages : l’un<br />
d’une capacité de 35 places,<br />
l’autre de 100 places.<br />
QU’EN PENSENT<br />
LES AMIÉNOIS ?<br />
Lycéens, étudiants, riverains,<br />
curieux, amoureux d’architecture<br />
: tous ont applaudi Renzo<br />
Piano le 19 mars au Gaumont.<br />
«On dirait trop un campus à<br />
l’américaine, j’adore ça », s’enthousiasme<br />
une étudiante en<br />
communication visuelle au<br />
lycée Branly, venue « voir<br />
Renzo Piano, bien sûr ! ». « C’est<br />
moderne, tout en respectant<br />
le passé », remarque une jeune<br />
fille de 15 ans. Pour les Amiénois<br />
de longue date, tels Alain<br />
et Marie-Jo, qui habitent le<br />
quartier Saint-Pierre depuis<br />
une trentaine d’années, il s’agit<br />
d’un « vrai chambardement.<br />
Les élus ont eu du courage.<br />
Ce projet est très important<br />
pour l’attractivité d’<strong>Amiens</strong>. ».<br />
«Je suis ravi que l’État, le Conseil général, le Conseil régional<br />
et la Métropole soient associés pour ces 106 millions d’euros<br />
qui changeront notre capitale régionale. » Gilles Demailly,<br />
maire d’<strong>Amiens</strong> et président d’<strong>Amiens</strong> Métropole.<br />
«Avec la SEM <strong>Amiens</strong> Aménagement et Renzo Piano, nous<br />
sommes dans un processus de fabrique de projet. Une aventure<br />
magnifique. » Valérie Wadlow, vice-présidente d’<strong>Amiens</strong> Métropole<br />
à l’urbanisme et présidente de la SEM <strong>Amiens</strong> Aménagement.<br />
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