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n° 29 - Amiens

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CITADELLEL’avant-projetdétaillé présentéau grand publicILS FONT AMIENSMichel Chrétien,éleveur de championsde natationP.5 P.26www.amiens.frmars 2012 // n° <strong>29</strong>Le magazine de la ville d’<strong>Amiens</strong>LE DOSSIER P.12INFOS PRATIQUESCOMMENT VOTER PAR PROCURATION P.30


mars 2012ActualitésRue Jules-Barni: les travaux débutent . . . . . . . . . . . .4Vélos pour Madagascar: ils sont partis . . . . . . . . . . .4Citadelle: tout sur l’avant-projet détaillé . . . . . . . . . .5Escale remarquée de la Caravane de l’eau . . . . . . . .6Mode: le CCAS a fait son défilé . . . . . . . . . . . . . . . . . .6<strong>Amiens</strong> ville d’art et d’histoire: le programme . . . .7Démocratie locale: les jeunes en conseil . . . . . . . . . .7Livre: Saint-Leu d’hier et d’aujourd’hui . . . . . . . . . . .8Parc ludique: la Salamandre en pleine mue . . . . . . .8<strong>Amiens</strong> nord: un pôle pour les associations . . . . . .9Théâtre: tout sur les hommes et les femmes . . . .10Sécurité: le plan communal de sauvegarde . . . . . .10Se mettre au vertLes compteurs EDF intelligents arrivent . . . . . . . . .11Le dossier<strong>Amiens</strong>: manufacture de projets . . . . . . . . . . . . . . .12OpinionsTribune des partis politiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Place du conseilLe TCSP avance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Notre histoire, nos quartiersVal d’Avre: un coin de ville au bord du marais . . .23Une usine d’armement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24Une ruelle aux Vaches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25Ils font <strong>Amiens</strong>Michel Chrétien, éleveur de champions . . . . . . . . .26Une dynastie et sa chocolaterie . . . . . . . . . . . . . . . . .27URBANISMELa citadellese dévoileLE DOSSIERP.5 P.9AMIENS NORDLes associations ontleur centre d’accueilet d’échangesEnvie de…Ausculter les entrailles de la ville . . . . . . . . . . . . . . .28Envie de lire, d’écouter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<strong>29</strong>Comment faire ?Voter par procuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30SE METTRE AU VERTP.12NOTRE HISTOIRE, NOS QUARTIERSÀ vos agendasRendez-vous de la démocratie près de chez vous . .31Et aussi dans votre ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31Permanences des élus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31<strong>Amiens</strong> aime les artistes........................................32Bientôt un nouveauvenu dans nos foyersP.11Un coin de villeau bord d’un maraisP.23TOUTES LES INFORMATIONS UTILES SURWWW.AMIENS.FR<strong>Amiens</strong>forum – BP 2720 80027 – <strong>Amiens</strong> CEDEX – Fax 032<strong>29</strong>71212Direction de la publication: Annick Carbonnier – Direction de la rédaction: Bertrand Bellanger. Rédaction en chef etsecrétariat de rédaction: Vincent Gross – Rédaction: Antoine Caux, Jean-Christophe Fouquet, Ingrid Lemaire et LysianeVoisin – Photo: Laurent Rousselin – Iconographie et photo: Sébastien Coquille. Ont collaboré à ce numéro: StéphanieBescond, Kaltoume Dourouri, Jean-Marie Faucillon (photo), Pierre Mabire et cinq bibliothécairesde la Métropole. Merci aux services des données cartographiques.Conception et réalisation: miz’enpage – Impression: Léonce Deprez à Ruitz 62620.<strong>Amiens</strong>forum est une publication mensuelle de la ville d’<strong>Amiens</strong>.Pour réagir à un article: initiale du prénom.nom du journaliste@amiens-metropole.com.Si vous ne recevez pas <strong>Amiens</strong>forum, appelez le 032<strong>29</strong>74397ENVIE DE… COMMENT FAIRE ?Ausculterles entrailles d’<strong>Amiens</strong>Voter parprocurationP.28 P.30Photo couverture: Benjamin Teissèdre.2 <strong>Amiens</strong>forum | mars 2012


ÉditoNotre volonté : renouvelernotre environnement industrielDe tout temps, les habitantsd’<strong>Amiens</strong> et de la région ontété reconnus et appréciéspour leurs qualités de courageet d’endurance face à desconditions de travail souvent difficiles dansles industries liées notamment au textile ouà l’automobile. Or, le chômage, en ceNous travaillons avec l’ambitionde faire de la Métropole unvéritable territoire de projets.contexte de crise, atteint plus durement encorenos concitoyens parce que les industriestraditionnelles souffrent des délocalisations,du manque d’investissement, des plans sociauxqui visent à accroître la rentabilité, leprofit des grands actionnaires au détrimentdes salariés. Nous touchons là à des questionsde fond, des questions de choix de société,que seule une politique volontariste, relayéeet assumée au niveau national eteuropéen, sera en mesure de réformer.Sans attendre, j’ai souhaité qu’<strong>Amiens</strong>, laMétropole et le pays du grand Amiénois s’engagent,avec tous les acteurs du monde del’économie, dans une démarche de relanceactive de notre vie économique. C’est ce quia été fait depuis juin 2011 à travers les « Étatsgénéraux de l’économie », avec une implicationtrès forte dont je remercie tous les participants.Ce travail analyse notre situation parrapport aux autres territoires, fait émergerles enjeux, s’appuie sur nos multiples atouts– attractivité environnementale, touristique,culturelle, résidentielle, <strong>Amiens</strong> : une ville àla campagne – et trace de nouvelles perspectivespour notre capitale régionale. Dès à présent,nous travaillons de concert avec les autrescollectivités, les chambres consulaires,les industriels et les représentants des salariés,avec l’ambition de faire de la Métropoleun véritable territoire de projets, sur lesorientations qui ont été définies. Elles traduisentla volonté de renouveler notre environnementindustriel et de créer une offre d’emploisrespectant les valeurs qui sont les nôtres: solidarité, excellence, écologie… pourune société plus humaine, porteuse de progrèset de cohésion sociale. Le projet qui semet en œuvre repose sur le socle prépondérantde l’éducation, depuis la maternellejusqu’à l’université et la recherche. On voitbien ici la cohérence dans laquelle s’inscrittoute l’action municipale : projet éducatif global,politique de logement, politique de transportfacilitant notamment l’accessibilité deslieux de travail, respect de l’environnement,souci prioritaire des femmes et des hommes,de l’égalité entre tous, volonté de permettre àchacun d’accéder à une vie meilleure…GILLES DEMAILLY - MAIRE D’AMIENSmars 2012 | <strong>Amiens</strong>forum 3


ActualitésVITEDITIci, on prend le temps dediscuter. J’aime la dimensionhumaine de ce marché oùl’on entend parler plusieurs langues.Asiatiques, Français, Maghrébins:tout le monde se côtoie.Bornia Kermia, commerçante du marchéd’<strong>Amiens</strong> nord.Je ne me sens pas encore unretraité (rires). J’aurai peut-êtreun contrecoup en août, quand lasaison reprendra et que l’équiperetrouvera la glace.Anthony Mortas, 38 ans et plus de 300 matchs chez lesprofessionnels, raccroche les patins après l’élimination desGothiques, à Rouen, en quart de finale de Ligue Magnus.Les vélos sontpartis à Madagascar4AMÉNAGEMENTBARNI CHANGE DE VIE« Cette rue en avait bien besoin! »,s’exclame Thierry Bonté, vice-présidentd’<strong>Amiens</strong> Métropole auxtransports. Le chantier de rénovationde la rue Jules-Barni, qui s’apparenteau renouveau de la routed’Abbeville, vient de démarrer.Pour l’instant, il ne s’agit que detravaux de réseaux. Mais, à partirdu mois de mai, on s’attaque aucôté nord de cet axe, l’un des plusimportants d’<strong>Amiens</strong>. L’un des plusbouchés, aussi. D’où la suppressionde plusieurs feux, remplacéspar des minigiratoires. En mêmetemps, un couloir réservé aux busest créé afin d’améliorer la vitessesur cette voie, celle de la ligne 1,fortement empruntée. Et des pistescyclables voient le jour entre l’impasseCapperonnier et le boulevardPont-Noyelle. Les travaux du côténord devraient s’achever à la fin del’été. Viendra ensuite le côté sud,jusqu’en janvier 2013. Au momentoù le réseau de bus sera réorganiséavec l’arrivée du nouveau délégatairede service public. Voilà qui devraitrendre la vie plus facile à toutle monde sur cette entrée de ville,jusque-là réputée pour ses bouchonset ses feux à répétition. Letout en embellissant l’espace publicet en favorisant les modes detransports les moins polluants.J.-C. F.SOLIDARITÉTrois questions à Kheliff,Caroline et Amyr, élèves de4 e au collège Arthur Rimbaudà <strong>Amiens</strong>. Ils reviennent sur leprojet de leur classe : l’envoi,le 22 mars dernier, d’anciensvélos de facteurs de La Posteà des enfants de Madagascar,accompagnés de l’histoire deces facteurs.<strong>Amiens</strong> forum: En quoi consiste votreprojet?Kheliff: Nous avons travaillé sur desprojets artistiques pour transmettrel’histoire des vélos envoyés àMadagascar. Nous avons, toutd’abord, récolté des témoignages sur lavie des facteurs, leurs tournées. J’aibeaucoup aimé, par exemple, l’histoirede Joël, un facteur retraité, qui araconté avoir aidé une dame à mettreson bébé au monde, un jour de neige.À partir de notre récolte detémoignages, nous avons inventé l’histoirede ces vélos en texte, son, images,vidéos et matières. Nous avons toutréalisé de A à Z. Ce projet nous a faitréfléchir et nous a demandé de maîtriserdifférents domaines. Un projet quidonne du sens aux différentesdisciplines du collège: français,histoire, géographie, arts plastiques…Af : Quel regard portez-vous sur cetteaventure ?Caroline: Notre projet se poursuit.Nous continuons à tisser des lienstant à <strong>Amiens</strong>, avec les facteurs, lesartistes qui nous accompagnent,qu’à Madagascar avec les élèves deTamatave. Nous avons partagé desmoments particuliers ensemble,comme les représentations de VoisinsAnonymes de la compagnie Théâtreinutile. Nous avons eu commemission d’organiser deux représentationsdans le quartier pourrencontrer les habitants. Nous yavons invité les facteurs rencontrés.Les retrouver était un momentimportant dans notre projet.Af : Ce projet génère beaucoupd’échanges semble-t-il ?Amyr: Ce projet nous plaît beaucoupparce qu’il met en lien des gensdifférents, et nous permet d’échanger.Nous avons beaucoup de choses àdire et les gens que nous rencontronsont beaucoup de choses à nous raconteren retour. Je ne verrai plus lefacteur de la même manière, c’estcomme un héros.Propos recueillis par StéphanieBescond<strong>Amiens</strong>forum | mars 2012


© Renzo Piano Building WorkshopLa citadelle se dévoileURBANISMEAprès avoir remporté leconcours et travaillé avecles partenaires, le cabinetd’architectes de RenzoPiano a actualisé sa copie.Voilà à quoi devraitressembler la citadelled’ici 2015, quand elle seratransformée en campusuniversitaire.En 2015, les unités de formationet de rechercheen lettres, histoire géographie,et langues, ainsi quel’Institut universitaire de formationdes maîtres (IUFM) intégrerontune citadelle transforméepar les soins du célèbreRenzo Piano et de son équipe.« La citadelle cessera d’être une forteressepour réunir les différentsquartiers d’<strong>Amiens</strong>, ambitionneGilles Demailly, maired’<strong>Amiens</strong>. Voilà un nouveau morceaude ville destiné à tous. » Unecitadelle d’ouverture, grâce àquatre entrées différentes: unepar le nord-ouest et le plateau,qui passera la porte d’Abbevilleet enjambera les douves avecune passerelle. Une autre parle sud-est: la traditionnelleporte Montrescu. Et, enfin,deux ouvertures à l’est. « Le murle long de l’avenue du Général-de-Gaulle va tomber, se réjouitGilles Demailly. C’est tout unsymbole que la disparition de cemur érigé suite à la destructiond’une partie de la citadelle. »LES ÉTUDIANTS DANS LA PLACELa citadelle de demain fera lapart belle aux espaces de vie etde rencontres. Notamment parla place d’Armes, le point névralgiquedu projet. Autour, lesécuries, le casernement, lesportes Royale, Montrescu etFrançois-Ier, la poudrière et lelogis du gouverneur sontconservés. Ainsi que les rempartset les espaces verts, quasiinchangés. Au nord de la place,l’ancien casernement accueillerades salles d’exposition, labrasserie du Centre régional desœuvres universitaires et sociales(Crous) et, surtout, la bibliothèqueuniversitaire. Aunord du casernement: trois bâtimentsneufs, très lumineux,irrigués par la rue de l’Universitéet entrecoupés de verdure.À l’ouest de la place, on retrouverales différents amphithéâtres.Et au sud, dans les anciennesécuries, des grandessalles et différents espacesUne réunion publique s’esttenue, avec Renzo Piano (aupremier rang, 2 e en partant dela gauche), le lundi 19 mars,au Gaumont, avec près de 600personnes.L’architectureest un jeud’équilibre entrele respect dupassé et l’envied’apporterquelque chosede nouveau.C’est surtoutun art publicet utile. C’est cequi fait sanoblesse.Renzo Piano, lors de laprésentation publiquedu projet de la citadelleau Gaumont.Lire aussi le dossier duJDA n° 635 du mercredi28 mars 2012.d’animation ou de restauration,ainsi que les locaux de l’administration.Le tout avec des toituresvégétalisées et des circuitsde promenades accessibles àtous. Tous ces éléments devraientêtre livrés pour septembre2015. Viendra ensuite uneseconde phase d’aménagement,qui achèvera de redonnervie à une citadelle qui se voulaitimprenable. Désormais, tout lemonde pourra y accéder. Il nerestera d’imprenable que la vuesur la ville.Jean-Christophe FouquetINFORMATIONPour en savoir plus, rendez-vous à laMaison du projet, à l’entrée de la citadelle,boulevard des Fusillés, lesmercredi, samedi et dimancheaprès-midi de 14 h à 18 h, et le dimanchematin de 10h30 à 12h30.Visite guidée payante de la citadelletous les dimanches à 11 h.Tél.: 0322225897patrimoine@amiens-metropole.commars 2012 | <strong>Amiens</strong>forum 5


Actualités6ENVIRONNEMENTUNE ESCALE REMARQUÉEDE LA CARAVANEDE L’EAULe mercredi <strong>29</strong> février, la caravanede l’eau a fait escale remarquéeà <strong>Amiens</strong>, sur la place del’hôtel-de-ville. Cycle, traitement,pollution, prix: l’eau, de sa sourcejusqu’au robinet, était exposée, àl’initiative du Mouvement nationalde lutte pour l’environnement.Objectifs multiples pourcette étape: montrer que l’eau durobinet est bonne pour la santé,peu coûteuse et, surtout, défendrel’idée de l’intérêt de conserverou de revenir aux régies municipales,de la production à saconsommation. C’est d‘ailleurs lecas à <strong>Amiens</strong>.Après un débat sur les méthodesmises en place par <strong>Amiens</strong> Métropolepour protéger ses ressourceset ses réseaux (lire le JDA du21 mars), la caravane a repris saroute, de Boulogne à Marseille oùse tenait le 6 e forum mondial del’eau du 12 au 17 mars, et son pendant,le forum alternatif de l’eau,militant pour l’accès à l’eau pourtous. V. G.Des Petites mainstrès applaudiesMODEFin février, le deuxième défiléde vêtements, créés parl’atelier couture du CCASd’<strong>Amiens</strong> a largement séduitle public. Et ce n’est pas fini.Vendredi 24 février, 18h30, àl’étage du Coliseum, il y afoule. Environ 450 personnes.Tout le monde attend avec impatiencele défilé des Petites mains solidaires,concocté par les adhérentes de plusieursassociations des quartiers nordet sud-est. Ces vêtements, conçus àpartir de pièces de tissus récupérés, ontété créés lors de l’atelier couture mis enplace par le CCAS de la ville d’<strong>Amiens</strong>,et dirigé par la styliste Mylène Barreau,24 mannequinsamateurs ont acceptéde se prêter au jeu,dans une ambiance trèsfashion…de l’association Récré-action. Après unpremier essai lors du Festival internationaldu film d’<strong>Amiens</strong> 2011, c’est ledeuxième défilé de ce type. Et ledeuxième succès. D’autant que cettefois, 24 mannequins amateurs ont acceptéde se prêter au jeu, dans une ambiancetrès fashion assurée par le collectifde la Briqueterie. Le grand jeu, quoi.Dans la salle, au pied de l’imposant podium,Arlette et Marie-Ange font partiedes “petites mains”, responsables de cesvêtements hors normes. « J’ai apprisbeaucoup de choses. Je n’avais jamais fait detransformation de vêtements auparavant,déclare une Marie-Ange aux anges. Lastyliste nous a bien aidées. » Des amitiésLes mannequins ont défilésans se défiler, comme devraies professionnelles.se sont créées, notamment grâce autravail des associations: « C’était l’occasiond’être ensemble, sourit Arlette. Nousnous partagions le travail et nous retrouvionssouvent ». Le résultat? « De jolismannequins et de belles tenues. Noussommes fières de notre travail », s’enthousiasmeNadège, de l’Un et l’Autre. Unedes associations, avec Femmes enmouvement et le Relais social, à avoirmis les mains dans le tissu.UNE EXPÉRIENCE UNIQUEDe l’autre côté de la scène, en coulisses,tout le monde s’active. Les 24 mannequinsbénévoles, âgés de 12 à 64 ans, ontle trac. À l’image des toutes jeunes Leïaet Clara, mais aussi de la pimpanteFlora, qui a répondu à l’appel de cette« expérience unique, un rêve pour certainesd’entre nous. En plus, nous sommes coifféespar des pros et maquillées par l’associationJoane ». L’association Mais boucle-la a,de plus, réalisé les bijoux avec des objetsde récupération. Dix de ces femmes ontdéjà manifesté le désir de rejoindrel’atelier. Le défilé commence. Pas un accroc,pas un pas de travers, et beaucoupd’applaudissements. 26 tenues sur 46ont trouvé preneur lors de la mise envente qui a suivi. Une belle réussite « quimêle insertion sociale, revalorisation del’image de soi, créativité et écologie », pourPascaline Annoot, adjointe à la solidarité.Et qui permet aussi, selon MylèneBarreau, de « sortir du système de consommationen créant son propre monde ». Entout, 563 € ont été récoltés. Cet argentservira à une sortie à Paris et à la poursuitedu projet, en complément du budgetdu CCAS. Le rêve continue.Jean-Christophe Fouquet<strong>Amiens</strong>forum | mars 2012


La citoyennetéavec les jeunesPATRIMOINEJOUER AU TOURISTEDANS SA VILLEDÉMOCRATIE LOCALELe conseil de la jeunessese concrétise: il serainstallé en mai. Lescandidatures sontouvertes jusqu’au 27 avril.Suite logique de notre politiquede démocratie locale,le conseil de la jeunesse semet en place, s’enthousiasme LucienFontaine, adjoint à la Jeunesse.Pour les jeunes amiénois,c’est un outil nécessaire d’engagementdans la vie de la cité. Nous souhaitonsmobiliser ceux qui ont rarementl’occasion de prendre la parolepour constituer une instance participativeet consultative. Un conseil quisoit force de propositions pour développeret enrichir les programmesmunicipaux. » Deux ans de réflexionsont été nécessaires àÉLECTION PRÉSIDENTIELLEDU TRANSPORTPOUR LES PERSONNESÀ MOBILITÉ RÉDUITEl’élaboration du projet autour derencontres avec les jeunes, travaild’analyse et de consultationavec les mêmes conseils à Lilleet à Paris… Les jeunes de 16 à 25ans, issus des quatre secteurs dela ville, lycéens, étudiants, salariés,en formation ou en recherched’emploi, peuventconstituer l’assemblée en candidatantjusqu’au 27 avril. Après tirageau sort, le conseil de la jeunesse,qui doit respecter laparité, sera composé de 28 membrestitulaires et 28 suppléants.Ils siégeront lors de séances plénièreset de commissions mensuellespour une durée de deuxans. La première séance, actantla mise en place du conseil, setiendra le samedi 19 mai.Ingrid LemaireÀ l’occasion des deux tours de l’élection présidentielle, qui ont lieu les dimanches22 avril et 6 mai 2012, la mairie d’<strong>Amiens</strong> met en place un service detransport et d’accompagnement pour les personnes à mobilité réduite. Ce service,qui concerne les personnes âgées ou handicapées, est exclusivement réservéaux personnes en situation d’isolement (sans famille pouvant lesaccompagner) et qui ne bénéficient pas habituellement d’un moyen de transportadapté (TAM par exemple).Pour solliciter ce service, les personnes intéressées devront appeler l’Écoute Seniorsau n° vert: 0800 50 00 (appel gratuit) avant le lundi 16 avril midi, en indiquantle bureau de vote dans lequel elles sont inscrites.Les personnes bénéficiaires seront contactées par la société de transport pourconvenir de l’heure de passage à leur domicile le jour des élections.La visite du dimanche 8 avril sera l’occasionde pénétrer à l’intérieur du beffroi.Les beaux jours reviennent et aveceux, l’envie de sortir, de flâner, d’observer.C’est l’occasion rêvée de parcourirla ville pour découvrir sesrichesses et trésors patrimoniauxavec le large programme de visitesconcocté par <strong>Amiens</strong> ville d’art etd’histoire. Si les Amiénois ne se lassentpas de la beauté de la cathédraleNotre-Dame, d’autres cheminsouvrent la voie à d’innombrables etinattendues explorations. Dansl’éventail des possibilités, les originesde la ville sont contées lors devisites à travers le vieil <strong>Amiens</strong>, lessamedis, à 15 heures On (re-)découvrele beffroi les 8 avril, 13 mai et10 juin. On s’intéresse aux charmesdu cimetière de la Madeleine le 1erdimanche du mois et du Jardin desplantes le 3e dimanche du mois. Onscrute nos quartiers avec un monumentemblématique comme le châteaud’eau et le quartierSaint-Jacques le 13 mai, et à traversl’œuvre du sculpteur Albert Roze,implantée aux quatre coinsd’<strong>Amiens</strong>. Dès le mois de mai, n’oublionspas de nous arrêter au jardinarchéologique de Saint-Acheul oùles visites conférences nous plongentdans les origines du peuplementet des paysages de la valléede la Somme.Ingrid LemairePOUR EN SAVOIR PLUS<strong>Amiens</strong> ville d’art et d’histoire03 22 22 58 97patrimoine@amiens-metropole.commars 2012 | <strong>Amiens</strong>forum 7


ActualitésLe square ludiqueest en construction8LES QUARTIERS D’AMIENSSAINT-LEU INAUGUREUNE SÉRIE DE LIVRESL’histoire d’<strong>Amiens</strong>, revisitée quartierpar quartier, c’est ce que proposentle duo d’auteurs Pierre Mabireet Maurice Duvanel, avec une séried’ouvrages dont le premier tome,est consacré au quartier Saint-Leu.À travers un récit photographique,couvrant la période allant du milieudu XIX e siècle à aujourd’hui, ils entraînentles lecteurs dans la vie duquartier, depuis le temps des tisserandset des meuniers jusqu’à celuides étudiants et du tourisme. « Lesphotos anciennes permettent auxnouvelles générations de découvrirl’<strong>Amiens</strong> d’avant la Seconde Guerremondiale, et aux anciens de retrouvercertains de leurs souvenirs », expliquentles auteurs. Des auteursdont la passion pour l’histoire et lepatrimoine n’est pas inconnue. Ilsont déjà à leur actif quatre tomes del’ouvrage Les Amiénois. Et PierreMabire n’est autre que le rédacteurdans ce magazine, de la rubriqueNotre histoire, nos quartiers…L’ouvrage d’une centaine de pagesest disponible sur le site de l’éditeur:www.moulin-alidor.fr et chezles libraires.V. G.VICTORINE-AUTIERDepuis février, le périmètredu chantier est installé.L’aménagement du parc laSalamandre est en cours.Sur près de 8000 m 2 de terrain,jeux pour enfants de 6 à 12 ansinstallés dans une enceinte sécurisée,terrain de football, jeux adaptéspour les plus grands et agrès sportifs destinésaux adultes raviront, dès l’été, leshabitants du quartier. D’autant que lapopulation, les écoliers de Marcel-FolletLe futur parc s’enrichitd’une mise en scènevégétalisée du pignonde l’immeuble de laSalamandre.AUX QUATRE COINS DE LA VILLEDepuis janvier 2011, et pour 4 ans,400000 € sont annuellement budgétéspour la création de squares ludiques. Unevolonté politique qui répond notammentaux demandes et besoins des Amiénois. Lesquare du Vieil-Étouvie sur l’îlot d’Artoisest ainsi aménagé. Bonne nouvelle, les travauxde quatre nouvelles aires de jeuxaboutiront d’ici mai. Il s’agit des espacessitués allée des Rencontres (Pierre-Rollin),et les jeunes du centre d’animation jeunesseont pris part, de juin à septembre2011, à l’élaboration de ce projet quis’insère dans le programme de rénovationurbaine. Une démarche de concertationpour discuter emplacement,choix des jeux et questions techniquesà prendre en compte. Conçu comme unvéritable lieu de rencontres intergénérationnelles,le futur parc s’enrichit de surcroîtd’une mise scène végétalisée du pignonde l’immeuble la Salamandre. Unprojet contemporain pour une note delumière florale et esthétique. En pratique,un discret système de palissagefixé au mur doit accueillir de belles variétésde plantes grimpantes.Chèvrefeuilles, passiflores, glycines, clématiteset vignes vierges sont retenuspar les architectes paysagistes pour apporter,tout au long de l’année, unemultitude de couleurs. D’autres végétauxtels que des graminées, des couvresolset du gazon compléteront la compositionpour créer un espace de protectionà cette nouvelle implantation. Le coût del’aménagement du parc la Salamandres’élève à près de 400000 euros. Une opérationconséquente puisqu’un équipementludique coûte, en général, de80000 à 100000 euros.Ingrid LemaireGrande rue du Petit Saint-Jean, rues de laPépinière (Saint-Maurice) et Marivaux,dont le coût global s’élève à 325000 euros.D’autres projets se profilent pour l’automne.Au programme: créations d’airesde jeux rues Léo-Lagrange et Denis-Cordonnier,réhabilitations d’existants ruesÉmile-Francfort, Verdun, Ingres et squareCouperin, et réparation à la suite à de vandalisme,rue Ravel.<strong>Amiens</strong>forum | mars 2012


Les associations ontleur centre d’accueil et d’échangesAMIENS NORDLucie Andou est chargée demission au sein de Somme CongoBrazzaville. Son association disposedésormais d’un bureau au nouveaupôle Voltaire, à <strong>Amiens</strong> Nord.<strong>Amiens</strong> forum: Pouvez-vous nous présenter lepôle Voltaire?Lucie Andou: Il s’agit d’anciens logements defonction de l’école Voltaire, rénovés par laVille. Le Pôle comporte dix bureaux et unesalle commune. Ces locaux sont mis, gracieusement,à la disposition des associationsamiénoises. Lors de son inauguration le 24 févrierdernier, Étienne Desjonquères, maire adjointen charge des associations, a précisé quela Ville a investi 65000 euros pour réaliser lestravaux. Le coût de fonctionnement est del’ordre de 45000 euros par an.Cela nous offre désormaisune visibilité et un lieud’accueil pour le public.Lucie Andoude l’association Somme Congo BrazzavilleAf: Comment avez-vous obtenu ce local municipal?L. A.: Nous recherchions depuis plusieurs annéesun local et en avions fait, à différentes reprises,la demande à la mairie. Celle-ci nous ainformés de la possibilité de nous attribuer unLe local a été inauguré le 24 février par le maire,Gilles Demailly. Une plaque de cuivre a été dévoilée,représentant Daniel Gons, ancien directeur d’Emmaüset président de l’association Vie brisée.LES ASSOCIATIONSIMPLANTÉES AU PÔLEVOLTAIRE• Association despsychologues citoyensdes cités sensibles• Agades (associationguinéenne et des amisde la Guinée pour ledéveloppement et lasolidarité)• Acava (associationCap Vert <strong>Amiens</strong>)• MDR (Mobilisationdynamisme réussite)• Pacific Action• DVDJ (Droit de vérité etdevoir de justice)• Efemis (ex – Vie brisée)• Somme Congo Brazzaville• L’art scène diffusionespace dans cette nouvelle structure où sontréunies des associations travaillant égalementsur le secteur d’<strong>Amiens</strong> Nord. Aprèsavoir assisté à plusieurs réunions, nous avonssigné la convention avec la municipalité. Nousdisposons ainsi gratuitement pendant un anrenouvelable, d’un bureau pour notre structure,d’une salle de réunion et d’un lieu destockage que nous partageons avec les autresassociations présentes.Af: Quel intérêt revêt pour une association cetype de structure?L. A.: C’est une aide importante car nousn’avons pas assez de ressources pour pouvoirpayer un loyer. De plus, ce bureau nous permetde travailler dans des conditions plus professionnelles.Avant, le bureau, c’était à la maison.Cela nous offre désormais une visibilité etun lieu d’accueil pour le public. Autre intérêt,le fait d’être réunis avec d’autres associations.Nous découvrons leur travail et créons ainsiun réseau. Ceci va nous permettre de nousrenforcer en tant qu’association solidaire.Propos recueillis par Stéphanie BescondPRATIQUEPôle Voltaire, 125, rue Voltairemars 2012 | <strong>Amiens</strong>forum 9


ActualitésTHÉÂTRESeul en scène, Paul Dewandre revisitele livre à succès de John Gray.LES RELATIONS ENTREHOMMES ET FEMMESREVISITÉESDans un décor épuré, digne d’unesalle de classe à l’ancienne, appuyéou assis sur son bureau, vêtu d’uneblouse blanche et armé d’unerègle, tel un maître d’école, PaulDewandre vient décrire les relationsentre les hommes et lesfemmes. Fruit du livre éponymeécrit par John Gray, Les hommesviennent de Mars, les femmes de Venusdécode, par des situations de la viequotidienne, les relations entre lesdeux sexes. Seul en scène, PaulDewandre campe plusieurs personnages,féminins ou masculins,non sans reprendre son rôle demaître, passant ainsi de l’exempleà la théorie. Une pièce drôle, maisaussi interactive, grâce aux situationsdans lesquelles tout un chacunpeut se reconnaître.V. G.PRATIQUELes Hommes viennent de Mars, lesfemmes de Vénus, au Zénith d’<strong>Amiens</strong>,le samedi 14 avril, à 20h30.SÉCURITÉUn risque majeur?J’ai un plan!Pour s’assurer d’unebonne réactivité en casd’événement majeur etmieux protéger lapopulation, <strong>Amiens</strong> apeaufiné son plancommunal desauvegarde.Le plan communal de sauvegarde(PCS) permet à la collectivité d’êtreréactive si un éventuel “événementmajeur” survient. On entendpar là: incendies, explosions,nuages toxiques, inondations,tempêtes et autres joyeusetés dece genre. Des choses qui n’arriventpas tous les jours, donc, maisqu’une ville doit pouvoir affronter.D’autant que six entreprises de lazone industrielle nord sont classéesen seuil Seveso “haut”. Avec ceCOMMENT ÇA MARCHE ?Si un accident majeur survient, il fautprévenir le centre de sécurité urbaine,au 0322222550, qui transmetl’alerte. Le maire prend ensuite,ou non, la décision de déclencher lePCS tout en informant la préfecture.Le directeur général des servicescoordonne alors l’action au sein duposte de commandement communal.Une cellule de crise, en quelquesorte. Laquelle commande quatreplan communal de sauvegarde,tous les agents de la collectivitésont susceptibles d’être mobiliséssi la situation l’exige (lire ci-après).Néanmoins, une liste de volontairesse constitue actuellement.Ces derniers seront alors appelésen priorité. « Dans une situation d’urgence,nous n’avons pas le droit àl’amateurisme,a déclaré Émilie Thérouin,adjointe à la sécurité, lors dela présentation du PCS au conseilmunicipal du 15 mars. La villed’<strong>Amiens</strong> s’est donc organisée pour assurerrapidement et efficacement lesmissions qui relèvent de la responsabilitédu maire: alerte, évacuation, accueil,ravitaillement, hébergement ou soutienpsychologique. » Sans oublier l’aideaux services de secours et auxforces de l’ordre. En cas de danger,il faut se serrer les coudes.Jean-Christophe Fouquetautres cellules: opérationnelle, logistique,assistance à la population etcommunication. Sur le terrain, desgilets au logo d’<strong>Amiens</strong> Métropole,de différentes couleurs, permettentd’identifier qui fait quoi: jaune pourles agents, orange pour les coordinateursde terrain et rouge pour lemaire et les élus. Les rôles de chacunsont ainsi bien définis pour une gestionoptimale de la crise.❏ Oui, je souhaite être alerté en cas de danger majeur.Nom(s) : • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Prénom(s) : • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •N° de portable(s) : • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Adresse postale : • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •E-mail(s) : • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •10POUR ÊTRE ALERTÉ, INSCRIVEZ-VOUSEn cas d’alerte, un automate d’appels permet d’envoyer un message téléphoniqueà toutes les personnes listées sur les pages blanches. Seulement voilà: tout lemonde n’a pas forcément son numéro dans l’annuaire. D’où l’idée d’élargir lesmoyens d’information aux SMS et aux e-mails. Si vous le souhaitez vous pouvezdonc communiquer les coordonnées de votre foyer en ligne:http://amiens.fr/votre_vie_quotidienne/securite/risques_majeurs.htmlou remplir le coupon ci-contre, à déposer dans les mairies de secteur ou à envoyer,par courrier, au service de gestion des risques, BP 2720, 80027 <strong>Amiens</strong> CEDEX.Le service de gestion des risques garantit que ces données personnelles resterontstrictement confidentielles et qu’aucune exploitation commerciale n’en sera faite.<strong>Amiens</strong>forum | mars 2012


Se mettre au vertBientôt un nouveau venudans nos foyersLinky, c’est le nom dunouveau compteurélectrique, dit« intelligent », quidevrait permettre, àterme, une meilleuredistribution de l’énergie.Et des économies pourles utilisateurs.Le nouveau compteurde la consommationélectrique, Linky, devraitéquiper 35 millionsde foyers enFrance, d’ici 2020. Les logementsneufs en seront équipés dès cetteannée. Un vaste chantier, évaluéà 4,3 milliards d’euros, mais quin’aurait « pas d’impact négatif » surla facture du particulier, selon legouvernement. Les surcoûts, liésMichèle Bellon (ERDF) et Gilles Demailly.aux nouveaux compteurs, doiventêtre intégralement pris encharge par ERDF, la filiale de distributiond’EDF, qui développe,depuis plusieurs années, ces réseauxintelligents ou “smart grid”via des technologies informatiques.Le groupe estime que cettesomme sera amortie par les gainsde productivité. Il s’agit notammentde supprimer les déplacementsde ses agents pour releverles compteurs. « Linky offre la possibilitéd’effectuer des relevés de compteursans se déplacer et ne nécessitepas la présence du client », expliquaitMichèle Bellon, présidente du directoired’ERDF, lors de sa visite à<strong>Amiens</strong> en décembre 2011, aumusée de Picardie. Et de poursuivre:« Pour le consommateur, désormais,seule la consommation effectivesera facturée. » Exit donc les facturessur la base d’estimation.Autre atout développé par la présidented’ERDF: « Désormais, nouspourrons également intervenir à distancesous 24 heures ». MichèleBellon était venue à <strong>Amiens</strong>, présenteraux nombreuses personnalités,élus et acteurs socio-économiquesde Picardie, lesengagements d’ERDF auprès desterritoires et les enjeux à venir(voir photo ci-contre). Si les indus-Question à Éric Plantive, directeur adjointdes programmes commerce chez EDFtriels misent sur le développementdes réseaux d’énergie intelligents,les utilisateurs affichentplus de réserves. Principalescraintes exprimées: la hausse dela facture, l’accès à leurs donnéesprivées et les questions des ondessimilaires à celles des téléphonesportables pour les transmettre àdistance. « Nous avons, durant laphase expérimentale, installé près de300000 compteurs en zone rurale eturbaine dans la région lyonnaise et enIndre-et-Loire. Et il n’y a eu que 0,7 %de réclamations », précise MichèleBellon. À l’avenir, l’expérience decompteurs intelligents pourraitêtre élargie au gaz et à l’eau.Kaltoume Dourouri« OPTIMISER LES RÉSEAUX »<strong>Amiens</strong> forum: Pourquoi vouloir faire faire des économiesaux usagers d’énergie alors que votre métier est devendre de l’électricité?Éric Plantive: Il s’agit d’optimiser les réseaux électriques.Linky repose sur une véritable révolution technologiquequi apportera beaucoup aux clients. Le contexte le veut:la crise, le réchauffement climatique, la pénurie de ressourcesfossiles… Les marchés de l’énergie sont enpleine mutation. À nous de l’analyser et de prévoir laconsommation. À nous aussi d’innover dans la relationclient pour une ville durable.mars 2012 | <strong>Amiens</strong>forum 11


Le dossier<strong>Amiens</strong>,manufacture de pTÉMOIGNAGESDES CHEFS D’ENTREPRISES MOTIVÉSUn groupe « attractivité »,composé de chefsd’entreprises,accompagne les élusdans leurs réflexions.Tous ont saisil’opportunité departiciper aux décisionsstratégiques.« Je souhaite promouvoir l’industrie au sein de ce groupe car ce secteurest une force pour l’avenir d’<strong>Amiens</strong>. À condition d’innover et d’êtresoutenu par les instances locales et nationales, notamment pour nosrecrutements de personnes de talents. Il faut changer l’image del’industrie, trop souvent associée aux risques technologiques, aux planssociaux et aux délocalisations. Pourtant, tous les métiers sont représentésdans notre secteur: ingénieurs, techniciens, administratifs, financiers,ouvriers, etc.. Et nous recrutons. Nous bénéficions d’une zone industriellequi innove et crée des emplois. Nous devons en être fiers. »Guillaume Lucas, directeur de Faiveley transport <strong>Amiens</strong>12<strong>Amiens</strong>forum | mars2012


ojetsDossier coordonné par Lysiane VoisinAttractivité, formation,avenir de l’industrie,innovation, grandsprojets etinfrastructures… Grâceaux États généraux del’économie, tous lessecteurs de développementdel’agglomération ont étépassés au crible.Entrepreneurs,universitaires etreprésentants dumonde institutionnel etassociatif travaillent deconcert pour mettre enœuvre la nouvellestratégie économiqued’<strong>Amiens</strong> Métropole.Objectif: dynamiser leterritoire grâce à desactions fondées sur lasolidarité,l’accompagnement,l’excellence etl’attractivité.Depuis 2008, lacrise a changé ladonne et bousculeles repèressociaux économiques.« En France, le besoin dejustice sociale n’a jamais été aussifort », analyse Roland Cayrol, directeurde recherche au Centrede recherches politiques de« J’adhère à ce projet car il vautmieux participer aux décisionsplutôt que les subir. C’est aussiun moyen de défendre uneéconomie sociale et solidaire,ainsi que les hommes quitravaillent. Pour moi, le progrèssocial va de pair avec ledéveloppement de l’innovation etde la recherche. Des structuresPhilippe Debrackelaer, directeur adjoint de CVGcomme la nôtre, qui étudie lespossibilités de substitution desdérivés du pétrole par les plantes,peuvent créer de l’emploi. Enoutre, <strong>Amiens</strong> ne doit pas miseruniquement sur le tourisme et letertiaire. D’autres pistes existent.Ne négligeons pas l’activitéindustrielle qui rayonnera autourde programmes innovants. »mars 2012 | <strong>Amiens</strong>forum 13


Le dossierDÉFI SOLIDARITÉLe 31 janvier, lors de la présentation des défiset des engagements économiques.Sciences Po. Pour construirel’avenir autrement et dynamiserle territoire, la Métropole a organiséles États généraux de l’économie.Ce rendez-vous a débutéen juin 2011 par des ateliers deréflexion qui ont rassemblé plusChacun s’estexprimé librementet a apporté sonregard critique!de 200 entrepreneurs, universitaireset représentants du mondeinstitutionnel. Objectifs: faire lepoint sur le développement économiquede l’agglomération etdégager les nouvelles orientationsstratégiques. Ce travail aété complété par une étudeMédiamétrie réalisée de février ànovembre 2010 (lire en bas despages de ce dossier). Attractivité,formation, avenir de l’industrie,innovation, grands projets et infrastructures…Tous les sujetsont été abordés. « Chacun s’est exprimélibrement et a apporté son regardcritique », indique MarcLhermitte, directeur associéd’Ernst & Young qui a présentéles principaux enseignements decette concertation au grand publicle 3 novembre 2011 àMégacité. Ce jour-là, les premièresorientations de travail,fondées sur les thèmes de l’ouverture,de l’excellence et de lasolidarité, ont émergé. Pour leschefs d’entreprise, les universitaireset les habitants, <strong>Amiens</strong>possède de nombreux atouts: salocalisation au carrefour du nordde l’Europe et de l’Ile-de-France,sa dimension humaine, sa convivialité,ses industries, son agriculture,son vivier d’étudiants,son cadre de vie agréable grâce àla forte présence de la nature.Pourtant, l’agglomération doitdevenir plus attractive. « Le rayon-CRÉER DES PASSERELLESL’enjeu de ce défi est bien de favoriser l’insertion desAmiénois dans le monde professionnel tout en soutenantle développement des entreprises. Objectif: contribuerà la réussite de tous sur l’ensemble du territoire.Parmi les engagements pris le 31 janvier: la création depasserelles entre les jeunes des zones urbaines sensible(Zus) et les pôles d’activités à proximité. En effet, contrairementà un grand nombre de villes, les trois Zusd’<strong>Amiens</strong> se situent à quelques kilomètres de grandesentreprises. Ainsi, le pôle Jules-Verne est tout près deSud-est, la Zac Montièrescôtoie Étouvie, et <strong>Amiens</strong>nord bénéficie d’une zoneindustrielle et d’une zonefranche. Pour y parvenir,un travail d’équipe se dessineentre les services développementéconomique,emploi et insertion,et éducation jeunesse de lacollectivité, la Mission localeinsertion formationemploi (Mlife), Pôle emploi,les entreprises, les centresde formation, sans oublierles associations. Concrètement,on réfléchit à l’organisationde forums emploi dans ces quartiers. Les sociétésqui recrutent viendraient à la rencontre desjeunes. « On recrée du lien entre les entreprises et ces jeunessouvent discrédités en raison de leur lieu de résidence, de leur origine,de leur manque de qualification et d’expérience », estimeChristophe Ramis, directeur de la Mlife. Autres pistes:la remise de prix pour récompenser les initiatives citoyennesdes entreprises – apprentissage, embauche desalariés issus des Zus, etc. – la valorisation de talents issusdes Zus et de jeunes exemplaires, des partenariatsavec les clubs d’entreprises. Des réflexions toutesfraîches à exploiter.L. V.« J’ai accepté car les femmes ne sontpas assez présentes dans le groupe« attractivité ». Je dirige une structured’insertion par l’activité économique.Ma préoccupation: la reconstructiondurable des hommes et des femmesfragilisés. On ne peut pas lesaccompagner dans l’emploi sansSabine Verhaegen, directrice de Ménage services’intéresser à leurs problèmes delogement, de mobilité, de parentalité,de surendettement. J’attends que cesquestions soient prises en comptedans la stratégie économique. Lesservices à la personne doivent êtrevalorisés. Ces métiers méritent uneanalyse et des plans de formation. »14<strong>Amiens</strong>forum | mars2012


La société Unither fabrique des récipients unidose pour desproduits pharmaceutiques comme le sérum physiologique.nement de la Métropole doit dépasserles frontières du territoire. En s’alliantavec d’autres grandes villes dePicardie, nous serons plus forts »,insiste Gilles Demailly. Et Jean-François Vasseur, conseiller municipald’<strong>Amiens</strong> et vice-présidentde la Métropole, chargé dudéveloppement économique,d’ajouter: « Redonnons un élan àl’activité économique en s’appuyantsur l’innovation et l’excellence.Misons sur notre savoir-faire spécifiquedans ces domaines ». Commede nombreuses villes moyennessituées à moins de 300 km deParis, <strong>Amiens</strong> doit construire unestratégie de conquête économiquepour se démarquer. Laproximité de la baie de Somme,la cathédrale et les hortillonnagesqui attirent les touristes,l’aéroport de Beauvais, l’arrivéedu TGV en 2020, l’aménagementdu canal Seine-Nord, la créationd’un quartier tertiaire à Gare-la-Vallée, les pôles de compétitivitéd’envergure mondiale (sur lessystèmes de transports innovants)I-Trans et Industries agroressources, une région placée ausecond rang national pour la productionde céréales etc. Il s’agitd’exploiter au maximum les richesses.ÉVOLUER AVEC SON IDENTITÉPierre de Saintignon, maire adjointde Lille et vice-présidentde la région Nord Pas-de-Calais,apporte son témoignage sur larenaissance de Lille longtempsDÉFI ACCOMPAGNEMENTACCOMPAGNER LE RENOUVEAU DE L’ESPACE INDUSTRIEL NORDLa collectivité et ses partenaires étudient lesmoyens de rendre l’espace industriel nordplus attractif. Un exemple concret d’accompagnementdes entrepreneurs qui démontreune volonté d’anticiper les mutationséconomiques afin de maintenirl’activité dans ce secteur. Accueillant 230sociétés, soit 12000 emplois directs (contre20000 entre 1954 et 1975, ndlr) sur une superficiede 500 hectares, l’espace industrielnord vieillit. Et son image se dégrade, bienque la rue André-Durouchez et l’avenueRoger-Dumoulin aient été rénovées en2000. En outre, de plus en plus de locaux netrouvent pas preneurs. Actuellement,70000 m 2 de surface immobilière sont disponibles.Les effets induits par le futur plande prévention des risques technologiquesen cours pourraient accroître ce phénomène.Après la réalisation d’un état deslieux des espaces publics et privés, des enjeuxfinanciers, il s’agit donc de prévenir lanaissance de friches industrielles, de définir,avec les industriels et salariés, les servicescomplémentaires à mettre en œuvre,de redéfinir un plan de communicationambitieux visant à renforcer l’attractivitédu secteur. « Avec la miniaturisation des machines,la réduction des process, une entreprise a-t-elle vraiment besoin d’autant d’espace pour sedévelopper aujourd’hui? s’interroge Jean-François Vasseur, conseiller municipal etvice-président d’<strong>Amiens</strong> Métropole, encharge du développement économique. Ilfaut certainement réfléchir à une nouvelle divisionparcellaire. » Les accompagnements juridiques,techniques, financiers font aussipartie des réflexions. Le but à terme?Générer les conditions d’une nouvelle ambitionaffirmée pour l’espace industriel nordde manière durable.L. V.LES ENTREPRISESLOCALES FACEÀ LA CRISE…81 %des entreprisessont indépendantes.Nepouvant bénéficier d’un soutiende la part d’un réseau ou d’ungroupe, elles sont moinsarmées pour faire face à la crise.63%des entreprisesœuvrent dans lecommerce dedétail non alimentaire, dans lesservices aux particuliers et auxprofessionnels.mars 2012 | <strong>Amiens</strong>forum 15


Le dossierréduite à une ville industriellesans avenir. « L’arrivée du TGVnous a permis de restructurer l’économie.C’est une victoire qui a viteattiré les sièges sociaux, les cabinetsd’audit et d’ingénierie, explique-t-il.Parallèlement, nousavons amélioré les infrastructureset avons construit le quartier d’affairesEuralille. Il fallait aussi atteindrele plus haut niveau dansdes secteurs que nous maîtrisionsdéjà, dans le domaine scientifiquenotamment. » À l’image de cetteGarantirl’épanouissementde tous leshabitants et respecter leprincipe de solidarité.« grande sœur », <strong>Amiens</strong> vadonc évoluer en conservant sonidentité. Pour mener cette stratégie,les élus ont décidé le31 janvier, avec leurs partenaires,de relever quatre défis(lire encadrés). La solidarité, l’accompagnement,l’excellence,l’attractivité figurent désormaisau cœur de l’action.Concrètement, chaque défi représentecinq engagements.Pour « garantir l’épanouissementde tous les habitants, leur accès àl’emploi dans le respect le principede solidarité », comme le souhaiteJean-François Vasseur, lacollectivité soutiendra parexemple l’économie sociale etsolidaire et incitera les talentslocaux à rester sur le territoire.BORÉALIA MISE SURL’INNOVATION ET L’ÉCOLOGIEDÉFI EXCELLENCEEnseignement supérieur, recherche et innovation.Voilà la colonne vertébrale dudéfi “excellence”. Une excellence commeart de vivre et art d’entreprendre, dans unsouci écologique. La figure de proue: leprojet Boréalia, un troisième secteur deprojets située à l’ouest de Renancourt.Pour cela, environ 400 hectares, à <strong>Amiens</strong>,Saveuse et Salouël, ont été acquis par lesyndicat mixte Europamiens. Ensuite,l’aménageur - la société d’économie mixte(Sem) <strong>Amiens</strong> Aménagement - est entréen jeu. La Sem a, par exemple, racheté ausyndicat mixte 63 hectares de la ZacRenancourt. Vont y être construits: unfoyer médicalisé Adapt pour adultes handicapés,à partir de juin 2012, puis des logements,également réalisés par l’Opac.Mais le nerf de la guerre de Boréalia, c’estbien le fameux “écoparc” industriel. Dansun premier temps, il s’agit de 40 hectares.Après une étude menée par le cabinetErnst & Young, la Sem <strong>Amiens</strong> aménagementpoursuit la prospection. Les terrainspourraient être disponibles pour les entreprisesd’ici la fin 2013. Un mot d’ordre:l’immobilier durable. « Une filière émergenteBoréalia se situera le long de l’A16, à l’ouestde Renancourt, sur environ 400 hectares.et porteuse », d’après Jean-François Vasseur,vice-président d’<strong>Amiens</strong> Métropole. Ils’agit de créer une zone spécifique aux entrepriseset chercheurs qui œuvrent à fairemuter le secteur de la construction. En utilisantde nouveaux matériaux, des solvantsverts ou des peintures “agrosourcées”,et en travaillant sur de nouveauxusages, de nouvelles fonctionnalités deproduction et de maîtrise d’énergie.L’Esiée, école d’ingénieurs, est associée. Lepôle de compétitivité Industries et agroressourcesa également un rôle importantà jouer. Avec le pôle I-Trans, dont l’universitéde Picardie Jules-Verne est aussi partenaire,il représente un atout pour le territoire.Le premier planche sur lesvalorisations non alimentaires du végétal,le deuxième sur les transports terrestresdurables et la logistique. Sans oublier lespôles Up tex (textiles innovants) et leCodem (centre de transfert d’écomatériaux).Car, selon Jean-François Vasseur,<strong>Amiens</strong> doit chercher « du côté des industriesfondées sur les nouvelles compétences, par exemplela production par des substituts végétaux ».C’est bien le rôle de Boréalia. J.-C. F.60% 76% 77%des entreprises possèdentun chiffre d’affairesmoyen inférieurà 500000 euros.des entreprisesjugent leursituation financière« normale » ouplutôt « bonne ».des entreprisesdénombrentune massesalariale stable.16<strong>Amiens</strong>forum | mars2012


Autre caractéristiquede cettenouvelle stratégieéconomique:l’accompagnement.Pierre de Saintignon va plusloin. Il observe trois élémentsclés à la compétitivité: « la rechercheet l’innovation, la formationdes salariés pour qu’ils tirentl’entreprise vers le haut et le bienêtreau travail. C’est-à-dire tout cequi donne envie à l’employé de s’investirchaque jour pour sa société ».Autre caractéristique de cettenouvelle stratégie économique:l’accompagnement. Qui passeranotamment par le conseiljuridique, comptable, financierdans les pépinières, la recherchede locaux pour les entreprises,le soutien de projetsnationaux comme le TGV et lecanal Seine-Nord. Avec sa fortedensité d’étudiants, <strong>Amiens</strong>Métropole compte donner uneplace centrale à l’enseignementsupérieur, à la recherche et àl’innovation pour relever le défide l’excellence. Parmi les secteursd’avenir: l’agro-industrie,la logistique, les usages numériqueset l’immobilier durable,secteurs sur lesquels la collectivitésouhaite s’investir.REVALORISER SON IMAGEDernier point de développement,l’attractivité. En effet, l’agglomérationdoit rayonner davantage etfaire connaître ses atouts au-delàENCOURAGER LA CRÉATIVITÉCHALLENGE AMIENS CAMPUSMobilier interactif ourestaurant écocitoyen,la 3 e édition du Challenge<strong>Amiens</strong> campus a, une fois deplus, récompensé des projetsd’étudiants innovants.Cette année encore, les étudiantsamiénois, souhaitant se lancer dans lacréation d’entreprise, ont pu participerau Challenge <strong>Amiens</strong> campus organisépar <strong>Amiens</strong> Métropole. CePour cette nouvelleédition, dix équipes ontconcouru, quatred’entre elles ont étérécompensées.concours met en lumière les idées originalestout en sensibilisant à l’entreprenariatet en favorisant leséchanges entre futurs diplômés.« Étudiant en master Management des organisationsde la Net économie, j’avaispour projet la réalisation d’un jeu d’enquêtecriminelle en ligne. J’ai donc déposé un dossierde candidature », relate MehdiDelarue, ancien lauréat. Le concours,uniquement accessible par équipe(minimum deux étudiants), estrythmé par des réunions d’informationorganisées par le réseauJ’entreprends en Somme. « J’ai ensuitesoutenu mon projet à l’oral devant le jury,composé de professionnels de la créationd’entreprises », poursuit Medhi. C’est àl’issue de cet oral que les lauréats sontdésignés. « Mon projet a été récompensépar une aide de 1000 euros. Cela m’a permisde réaliser la promotion de mon site »,précise l’ancien lauréat. Pour cettenouvelle édition, dix équipes d’étudiantsont concouru et quatre d’entreelles ont été récompensées par desprix financiers (de 1000 à 1500 euros).Et les gagnants sont: Id-Sign projet decréation de mobilier contemporain interactif,L’élémen’terre un restaurantécocitoyen, Click’n Coach un servicepayant en ligne de programmes depréparation physique, et enfinVegetelec, solutions pour panneaux solairesd’intérieur.Stéphanie Bescond77%réduisent leursinvestissements.La conjoncturedéfavorable et les charges tropélevées constituent un frein pour34 % des sociétés interrogées. 69,8 %des projets reportés ou annulésconcernent l’investissement et ledéveloppement.82%des entreprises ont dûmettre en place desmesures afin decompenser les effets de la crise. La prioritéa été donnée au service commercial,à l’innovation pour les produits et services,à la révision de la politique tarifaire.mars 2012 | <strong>Amiens</strong>forum 17


Le dossierde ses frontières. Cette problématiquea d’ailleurs été observéelors de la phase de concertation.<strong>Amiens</strong> doit revaloriser sonimage. Comment? Par exempleen misant sur un événement culturelde portée nationale ou internationaleà l’image du Festivald’Avignon, du carnaval deDunkerque, des Francofolies deLa Rochelle. Le tourisme d’affairesest une solution complémentaire.D’autant que l’offrehôtelière se développe et qu’ilexiste des lieux d’accueil tels quele Zénith et Mégacité. C’est ainsique <strong>Amiens</strong> recevra le congrèsnational annuel des sapeurspompiers du 27 au <strong>29</strong> septembre(Lire ci-contre). Un événement inéditdans la capitale régionale.2000 à 3000 congressistes, 20 délégationsétrangères et près de40000 visiteurs sont attendus.Une nouvelle politique de communicationest en marche. Dansle domaine économique, l’agglomération,fidèle à son histoire, sepositionne comme une “manufacturede projets”.Lysiane VoisinPOUR EN SAVOIR PLUSwww.sdis80.frwww.amiens.frwww.amiens-somme2012.frwww.amiens-tourisme.comwww.hebergement-pompiers2012.comCONGRÈS DES SAPEURS-POMPIERS:UN ÉVÉNEMENT NATIONAL À AMIENSTOURISME D’AFFAIRESEn septembre, <strong>Amiens</strong> accueillera le 119 e congrès national des sapeurspompiers. Une manifestation majeure aux retombées économiqueslocales attendues.2000 à 3000 congressistes. 20 délégationsétrangères. Près de 40000 visiteurs attendusautour des 350 stands et animations. 2700exposants. 600 bénévoles. La totalité des hébergementsde la Métropole affiche complet.Les demandes débordent maintenant audelàdu département. Mégacité, le Zénith,l’hippodrome et le stade de la Licorne sontmonopolisés. Visites ministérielles. Des retombéeséconomiques estimées à plus dedeux millions d’euros… Le congrès nationalannuel des sapeurs pompiers s’installera à<strong>Amiens</strong> du 27 au <strong>29</strong> septembre. Et ce 119 e dugenre s’annonce particulier, après 20 ansd’absence dans le nord de la France. « C’estun congrès exceptionnel que nous accueillons », sefélicite Françoise Leturcq, directrice de l’officede tourisme d’<strong>Amiens</strong> Métropole. Cecongrès, le deuxième plus important deFrance, n’est pas seulement réservé auxpompiers venus échanger sur leur métier.Conférences, animations, expositions de matérielet de collections, démonstrations sedestinent au grand public jusqu’au centrevilled’<strong>Amiens</strong>: pour vivre aux couleurs de cegrand événement. « Les retombées économiquesà <strong>Amiens</strong> et dans le département sont considérables,poursuit Françoise Leturcq. C’est un enjeumajeur pour toutes les villes qui accueillent cecongrès. L’occasion d’attirer un public qui ne seraitpeut-être pas venu autrement. Notre objectif est dele séduire pour l’inciter à revenir. De montrer auxprofessionnels le dynamisme de la ville et son importantcapital business. » Organisé par le servicedépartemental d’incendie et de secoursde la Somme (SDIS 80) et l’union départementaledes sapeurs pompiers de la Somme(UDSP 80), le congrès a le soutien d’<strong>Amiens</strong>Métropole, tant matériel que logistique.Services techniques, espaces verts, voirie,transports, communication… : les servicesde la collectivité et les acteurs locaux serontbien entendu en alerte.Ingrid Lemaire22%des entreprises projettentd’investiren priorité dans lerenouvellement d’équipements usagés,le gain d’efficacité dans les activitésexistantes, l’accès aux nouvellestechnologies, l’accroissement descapacités de production.30%des entreprisesont demandéde l’aide auxpouvoirs publics ou à unestructure professionnelle.<strong>Amiens</strong> Métropole estl’interlocuteur privilégiépour la recherche de locaux.18<strong>Amiens</strong>forum | mars2012


« AMIENS VA ATTEINDREDEUX OBJECTIFS COMPLIQUÉS »DÉFI ATTRACTIVITÉ : L’AVIS DE L’EXPERTRoland Cayrol a participéaux États généraux del’économie. Il estimequ’<strong>Amiens</strong> peut réussir sondéveloppement.<strong>Amiens</strong> forum: Lors de votre venue à<strong>Amiens</strong>, quels premiers éléments deréussite vous ont marqué?Roland Cayrol: J’ai tout de suite étéséduit par trois éléments qui ferontles réussites des villes moyennes dedemain: la beauté de la cité - on nele sait pas assez -, la fierté des habitantsde vivre dans une ville à taillehumaine, à la fois universitaire ettravailleuse, et la qualité des rapportshumains entre les Amiénois,empreinte de vraie chaleur et deconvivialité.Af: Qu’est-ce qui vous a motivé lorsdes états généraux?R. C.: Idéalement situé entre Lille etParis, <strong>Amiens</strong> a décidé de relever ledéfi du développement d’une métropolequi met en œuvre un projetd’excellence économique, tout enrenforçant la solidarité. C’est cela,d’abord, qui m’a motivé pour le projetamiénois: le mariage d’une nécessitééconomique vitale et d’unbesoin de justice sociale, si essentieldans la France d’aujourd’hui.Af: Que pensez-vous de la méthodeutilisée?R. C.: Le sociologue et le politologueque je suis a eu le plaisir de constaterun large accord autour de convictionsfortes, démocratiques, et quisont aussi un gage de succès. En effet,construire ensemble un vrai développementsuppose de réaliserune appréhension commune dedestins communs. Il faut savoir mobilisertous les acteurs pourconstruire un projet partagé: les collectivitéslocales concernées, maisaussi les protagonistes essentielsque sont les représentants des intérêtséconomiques, les chambresconsulaires, les universités, et puistout simplement les habitants, qu’ils’agisse des citoyens eux-mêmes, oudes associations dans lesquelles ilsse reconnaissent.Af: Tout cela est très enthousiasmant…R. C.: Je crois, en effet, qu’<strong>Amiens</strong> vaatteindre deux objectifs compliqués,difficiles à marier et pourtant clés d’undéveloppement harmonieux: revaloriserla culture d’entreprise chez les citoyens,et, en même temps, développerla conscience démocratique chezles acteurs économiques.Propos recueillis par Vincent GrossJean-François Vasseur, conseiller municipald’<strong>Amiens</strong> et vice-président d’<strong>Amiens</strong> Métropole,en charge de l’économie.Roland Cayrol est directeur du Centre d’études et d’analyse,directeur de recherche associé à la fondation nationale dessciences politiques, et fondateur de l’institut de sondage CSA.Source Médiamétrie, étude réalisée du 22 au 26 novembre 2010 auprès de400 sociétés d’<strong>Amiens</strong> et de son agglomération.À VOS AGENDAS• Journée emploi/formation mardi 3 avril,de 9 h à 13 h, à l’Odyssée (avenue de la Paix).Tél.: 0322661076 ou 0322661074.• Journée emploi/formation mardi 17 avril, de 9 hà 13 h, à la tour du Marais (rue Simone-Signoret).Tél.: 0322475787 ou 0612474269.• Salon du recrutement et de l’alternance jeudi24 mai à Mégacité.mars 2012 | <strong>Amiens</strong>forum 19


OpinionsJean-Claude Oger.<strong>Amiens</strong> décolle maintenant,ou dans 30 ans?Les habitants dessinent <strong>Amiens</strong> en 2030, titre<strong>Amiens</strong> forum. Nous sommes heureux quenos dessinateurs de BD talentueux illustrentcette perspective qui, cependant, nous apparaîtbien lointaine et illusoire quand l’équipemunicipale actuelle confie par son maire« tout ce qui va changer en 2012 », en égrenantdes chantiers qui au mieux ne pourront êtreréalisés que dans les années 2020… La citadellequi ne connaîtra, faute de contributionsfinancières des collectivités, qu’un chantierde fouilles archéologiques pour dix ans. Lemusée d’<strong>Amiens</strong> et de Berny qui ne pourront,pour des raisons de financement etcontraintes administratives, ne s’acheverque dans 6 ans (au mieux.). Le projet garequi, en l’état, va le rester pendant des années.Abandon du projet Gare d’art qui envisageait,sous l’impulsion de l’ancienne municipalitéet en accord avec la Région Picardie, la transformationde cette magnifique architecturede la Sernam en lieu d’expositions et deconcerts et d’ateliers pour les artistes àrayonnement international. Et Boréalia, fameuxprojet qui donne le sentiment d’attendreune aurore boréale pour apparaître. Etmaintenant une piscine que nous réclamonsdepuis trois ans, et dont l’étude ne s’inscriraitque l’année prochaine…Il n’est que la prolongation du boulevard deStrasbourg, dont nous pouvons espérer qu’ils’achève en 2015-2016, et dont l’équipe municipaleprécédente avant lancé les études etdéfini le projet. Et puis la grande roue, qui sedresse désormais comme un chancre surl’espace public, pour combien de temps encorecette présence incongrue qui dépare lagare. Vivement que la roue tourne?À noter la qualité des débats et les enseignementsà retenir des états généraux de l’économieoù l’élu de Lille révèle que l’essor économiquede sa ville le doit à sonindispensable corollaire, le développementculturel sans précédent de Lille dont il affirmeque le développement culturel fait ledéveloppement économique et y participepleinement.Si Lille 2004, événement culturel majeur, acréé le déclic du sursaut lillois, il est intéressantde noter qu’à cette époque, Lille avait regardé<strong>Amiens</strong> et son essor incontestable avec<strong>Amiens</strong> 2000 les couleurs du Monde, JulesVerne et la polychromie de la cathédrale.<strong>Amiens</strong> aujourd’hui étouffe la culture, alors<strong>Amiens</strong> - Lille ou <strong>Amiens</strong> l’île aux déceptionsqui quitte la deuxième division pour faire« joujou » en national. <strong>Amiens</strong> ne marqueplus. <strong>Amiens</strong> marque le pas. <strong>Amiens</strong> rate lamarche du développement. <strong>Amiens</strong> perd.Le Groupe Indépendants:Jean-Claude OgerMarie-Thérèse ThibautFrédéric ThorelFrédéric Compagnonla transformation de ces quartiers grâce àl’Agence nationale de la rénovation urbaine(Anru), cette action de l’État est essentiel surces territoires.Pour autant, les collectivités locales doiventapporter, elles aussi, leur soutien aux habitantsde ces quartiers, avec une présencequotidienne des élus locaux sur le terrain,dans un rôle de médiation et de relais deleurs attentes. Et il faut travailler ensemble,collectivités locales et préfecture réunies, enlien avec les associations et les bénévoles quiœuvrent sans cesse pour le bien-être des habitants.Ces bénévoles, connus et reconnusdans ces quartiers, ont toute leur légitimitépour travailler en lien avec la mairie. C’estainsi que l’on pourra mieux cerner les prioritésque sont la sécurité, l’emploi et la formation.En travaillant ensemble, en toute confiance,les solutions les plus efficaces peuvent êtreapportées. Et enfin, pour que tous lesAmiénois puissent vivre ensemble, il fautconsidérer chaque habitant comme unAmiénois sans aucune stigmatisation.Pour le groupe MPA-Avenir:Isabelle GriffoinNedjma Ben MokhtarJohanna BougonMarc FoucaultBrigitte FouréNathalie Le ClercqIsabelle MathieuBernard NémitzLe groupe MPAA.20Travailler ensemble pourles habitants des quartiersLe préfet était en visite dans le quartier duColvert, à <strong>Amiens</strong>, le mois dernier, pour annoncerune présence policière renforcée, travaillanten lien avec les commerçants duquartier. L’État montre ainsi son soutien auxhabitants de ces quartiers. Gérer la sécuritépublique avec la police nationale, participer àNOTE DE LA RÉDACTION:Ces textes sont des tribunes libres.Ils émanent des groupes politiques etsont publiés sous leur responsabilité.Nous les publions dans <strong>Amiens</strong>forum,in extenso, sous réserve de proposdiffamatoires, discriminatoires ouinsultants qu’ils pourraient contenir.<strong>Amiens</strong>forum | mars 2012


Serge Raïs, Marie-Hélène Luczak et Jacques Goffinon.Mieux vaut prévenirque guérir!Alors que les ravages de la loi « Hôpital patientet territoire » (HPST) se font sentir, lesélus du groupe Socrate (PS, PRG, MRC) tiennentà réaffirmer leur attachement à l’hôpitalpublic et au maintien d’une offre publique desoins de proximité.Dans le domaine de la santé, nul n’ignore lesspécificités de nos territoires qui cumulent leshandicaps. Trouver par exemple le professionnelprès de chez soi, devient de plus enplus difficile dans nos territoires, y comprisdans certains quartiers d’<strong>Amiens</strong>.Aujourd’hui, la santé des Amiénois est deve-Le groupe Communistes et Citoyens.Élève Sarkozy…zéro pointé!Depuis plusieurs années, les attaques contrel’école sont dévastatrices. Nicolas Sarkozy aréussi, en 4 ans et demi, à mettre à terre le servicepublic d’éducation par la suppression de80000 emplois, dont 14000 seront encore touchésen 2012! C’est une véritable saignée quitémoigne des choix nocifs opérés par ce gouvernementobnubilé par un aveuglement idéologiquede casse du service public. Cet acharnementva s’accentuer avec la disparition dequelque 75 postes dans notre ville d’<strong>Amiens</strong>sous couvert d’une vision dans laquelle leséconomies à court terme sont plus importantesque l’avenir de nos enfants! Le cynismede cette politique va encore frapper notre territoirepour creuser les inégalités et accentuerla détresse des nombreuses familles lourde-nue une urgence. Les indicateurs de santé dela ville sont au rouge: recrudescence de certainespathologies, mauvaise hygiène de vie,augmentation des comportements à risqueet des addictions. Pire, l’état sanitaire desAmiénois est de plus en plus lié à leur situationsociale. Aujourd’hui, agir est le fruit d’uneapproche globale et les réponses à apportersont transversales.À côté d’une politique de « soins », de gestionde l’urgence qui relève de l’État, les collectivitéslocales peuvent et doivent initier des politiquesde « santé » axées sur la prévention,l’éducation à la santé et la santé environnementale.Elles traduiront une approche socialeet environnementale des enjeux sanitairesamiénois. C’est ce à quoi noustravaillons, depuis 2008, avec la mise en placed’un certain nombre de dispositifs.Enfin, le rôle d’une collectivité comme la nôtreest également de veiller au maintien d’uneoffre publique de soins de proximité, en particulierdans les quartiers les plus défavorisésde notre ville, afin que les populations qui yvivent continuent d’y avoir accès.Groupe Socrate (PS, MRC et PRG)ment fragilisées par la crise financière. Il fautun coup d’arrêt net à cette politique destructricede la droite en 2012 car, personne n’estdupe, l’école de la droite c’est celle du chacunpour soi, de l’égoïsme, de la loi du plus fort etdu plus riche, écartant une grande partie de lapopulation scolaire du droit au savoir. Face àce constat, les élus (-es) communistes et citoyens,membres du Front de gauche, proposentde construire l’école de l’égalité. Une écolehumaniste, progressiste, laïque, indépendantedes logiques de marché et de l’utilitarisme économique.Une école qui renoue avec la culture,la connaissance et les idéaux collectifs pourpermettre à tous les élèves, scolarisés dès l’âgede 2 à 18 ans, d’acquérir une culture communeet une qualification reconnue. Une écoleoù pas un jeune ne sort sans une qualification.C’est une école qui cesse de considérer ses personnelscomme un fardeau et qui, récusanttoute forme d’autoritarisme, s’appuyant surdes professionnels respectés et revalorisés, dotésde moyens de bien faire leur travail, redonneaux enseignants, à tous les personnelséducatifs, aux parents d’élèves et aux jeunes,toute leur place et toute leur légitimité.Groupe Communistes et CitoyensRetrouvez-nous sur:http://communistes-citoyens-amiens.elunet.frPour un vélo en libreservicesans publicitéDepuis février 2008, l’ancienne majorité deGilles de Robien a passé contrat avec le publicitaireJC Decaux pour la mise à disposition,contre publicité, de vélos en libre-serviceen hypercentre-ville. Ce contrat engagenotre ville pour quinze longues années. Cetteimplantation quasi uniquement en zone piétonne,équivaut à retirer zéro voiture. Sansparler des locations qui sont en baisseconstante depuis trois ans, confirmant unenette désaffection des Amiénois pour un servicedéconnecté de leurs besoins. Le Vélam,en plus de son utilité restreinte, n’est passans nous poser quelques problèmes au momentoù nous révisons le règlement local depublicité. Ce sont ainsi 132 m2 de publicité enhypercentre, rien que pour les stationsVélam, qui échappent à notre contrôle pendantles 15 ans que dure le contrat nous liantà JC Decaux. Le vélo en libre-service peut êtreun atout pour accompagner des politiques dedéplacements doux. Néanmoins, le faible périmètrecouvert par les stations Vélam, n’enfait pas un outil adéquat pour proposer unealternative crédible à la voiture.Afin d’être cohérent avec notre politique dedéveloppement des transports doux et nos effortsportant sur la réduction de la publicité,nous proposons d’étendre les missions de véloservice et d’étudier les possibilités de dénoncerle contrat qui nous lie à JC Decaux afin d’offrirà la population un réel service de vélos en libre-servicesans contrepartie publicitaire.Plusieurs villes ont fait ce choix, éminemmentpolitique, de déconnecter le marché du véloen libre-service du marché publicitaire, se plaçantainsi en véritable autorité organisatricede la promotion des transports doux et del’amélioration du cadre de vie.C’est à la collectivité de décider si la mise àdisposition de vélos en libre-service doit êtreun outil de promotion au service des publicitairesou un réel service rendu à la populationet géré par elle au travers du pouvoirmunicipal.Au vu du défi du changement climatique, lespouvoirs politiques doivent pleinement s’engagerdans une politique de développementdes modes de transport non polluant. Aumême titre que le bus, le tramway ou le métro,le système des vélos en libre-service mériteun investissement total de la collectivité,y compris au niveau financier.Groupe des élus Europe Écologie – Les Vertswww.elusvertsamiens.frTwitter: elusvertsamiensmars 2012 | <strong>Amiens</strong>forum 21


PlaceduconseilChaque mois, <strong>Amiens</strong>forum propose un compte rendusélectif des débats du conseil municipal, en rapportantles propos des élus de tous bords et en indiquant lesprincipales décisions prises par l’assemblée.Prochain conseil municipal: le jeudi 12 avril à 18 heuresL’état des lieux de l’avancée du projet de transport encommun en site propre, l’annonce de la Fête des voisins,une question relative à l’avenir du site de l’ancienneusine Cosserat… Plusieurs points d’importance ont étéévoqués dans une ambiance sereine.Le TCSP avanceAvant d’en venir au transport encommun en site propre (TCSP),Thierry Bonté, vice-présidentd’<strong>Amiens</strong> Métropole, a présentéle résultat d’une étudesur la desserte du futur hôpital sud. « Il faut savoirraison garder. Il n’y a pas besoin d’un aménagementroutier supplémentaire dans ce quartier très urbanisé.» D’après l’étude, une amélioration duréseau de bus à destination du CHU suffirait àcourt terme, ce qui est prévu en janvier 2013.D’autant plus que le prolongement du boulevardde Strasbourg est actuellement en réalisation.La notion de “court terme” a inquiétéBrigitte Fouré, élue de l’opposition.EN 2018Mais pour Thierry Bonté, « il faut que l’on sedonne le temps d’observer l’évolution des choses,une fois ces premières préconisations effectuées.De plus, si l’on ouvre encore plus le robinet, nousrisquons de faire face à un trop plein d’affluxroutier et à des congestions ».Dans tous les cas, le CHU sera desservi par leTCSP d’ici 2018. Car, en attendant le choix du22À Rouen, le bus à haut niveau deservice est en circulation depuis 2001.mode à l’automne 2012, entre tramway ou busà haut niveau de service, on sait désormais quele TCSP reliera le nord et le sud-ouest de la ville,voire l’ouest. Le tout en passant par la gare. Cespremières décisions font suite aux études quiconfirment la nécessité, ainsi que la possibilité,de réaliser ce TCSP. Ville suffisamment dense,26 % de ménages non motorisés, urgence environnementale:tout concorde. L’opposition, parla voix de Johanna Bougon, a fustigé la perte« d’un temps précieux sur ce dossier ». Marc Foucaulta lancé l’idée d’un référendum sur la question.Frédéric Thorel, du groupe Indépendant, s’est inquiétésur le coût du projet. Pour JacquesLessard, adjoint aux finances, cette dernièrequestion s’avère légitime, « mais il n’y a pas lieu des’inquiéter, nous n’avancerons qu’avec certitude ».Concernant les autres objections, Thierry Bontéet Gilles Demailly, après avoir renvoyé à l’anciennemajorité son inaction en la matière, ontregretté la frilosité des élus d’opposition sur cesujet qui répond « aux besoins de l’agglomération etde la population ».Jean-Christophe FouquetLA FÊTE LE 1 ER JUIN« 45 Fêtes des voisins en 2008, 101 en2011. Le phénomène prend de l’ampleur», selon Étienne Desjonquères,adjoint à la démocratie locale. Les effortsde la ville pour motiver la populationcontinuent. Ce sujet faitconsensus. Enjoué, Marc Foucault afait le lien avec la « solidarité extraordinaire» qui s’était fait jour lors desinondations de 2001, suite à la présentationdu plan de sauvegardecommunal (lire page 10). Et FrédéricThorel a salué de cette « belle initiativequi permet de dépasser le replisur soi ». Rendez-vous est pris.ÇA BOUGE À LA VEILLÈREDes logements au terrain de La Veillère,rue de la Résistance, à la placed’un ancien garage. Et des locaux àcôté, pour le professeur Tarascon etson laboratoire de recherche sur lestockage de l’énergie. De bonnesidées? Oui, pour tout le monde. MarcFoucault s’est réjoui de voir construireun bâtiment de six étages pour « marquerl’entrée de ville ». Mais la questiondu stationnement est revenue,via Brigitte Fouré. Valérie Wadlow, adjointeà l’urbanisme, a rappelé qu’ilétait prévu 1,5 place de parking par logement.Et le futur promoteur aura lapossibilité d’en faire plus.COSSERAT: QUEL AVENIR?Jean-François Vasseur, vice-présidentd’<strong>Amiens</strong> Métropole au développementéconomique, a réponduà une question de Marie-ThérèseThibaut, élue du groupe Indépendant,concernant l’avenir du site del’ancienne usine Cosserat, maintenantque l’activité est liquidée. L’élusouhaite avancer sur cette surfacede 16,6 ha dont la moitié appartientà <strong>Amiens</strong> ou la Métropole. Notammentpar l’économie sociale et solidaire:« Cosserat sera la vitrine decette ambition. Nous avons despistes pour une cité des métiers ».Ainsi qu’un musée du textile, deslogements et un ouvrage surCosserat. Malgré le sale coup desrepreneurs en 2004, la vie doitcontinuer sur ce site emblématiquedu passé textile d’<strong>Amiens</strong>.<strong>Amiens</strong>forum | mars 2012


Notre histoire, nos quartiersSur le plateau de Boutillerie:démonstration d’un nouveaumodèle de charrue vers 1900.Un coin de villeau bord d’un maraisLE VAL D'AVREQuartier des tourbiers,hortillons et cheminots,avant d’être voué àl’urbanisation le Vald’Avre fut aussi celui desguinguettes de la BelleÉpoque.Victorine Autier.Avant d’être lenom d’une ruedonnant sur lemarais desTourbiers, ce fut d’abord celuid’une jeune femme, infirmièrebénévole, qui risqua sa vie pourles soldats français et prussiens,lors de la terrible bataillede l’Hallue, les 23 et 24 décembre1870. À la suite de la défaitede Napoléon III à Sedan, <strong>Amiens</strong>avait été envahi par les Prussiensen marche vers Paris. Pour soulagerla capitale de son encerclement,l’armée du Nord, sous leLe buste de Victorine Autier,au cimetière de la Madeleine,à <strong>Amiens</strong>commandement du généralFaidherbe, s’était déployée aunord d’<strong>Amiens</strong>, engageant unterrible combat d’artillerie etd’infanterie dans le secteur dePont-Noyelles – Querrieu, dansla vallée de l’Hallue. L’engagementféroce, baïonnette auclair, resta à l’avantage desPrussiens. Lorsque l’armée duNord se retira, on dénombracinq cents tués dans chacun desdeux camps. Sous les obus et lesifflement des balles, un médecinamiénois et sa fille, Victorine,s’employèrent à sauver tous leshommes blessés, quelle que soitla couleur de leur uniforme.« Un exemple de courageet d’abnégation. »Victorine, instruite dans la fonctiond’infirmière, soigna et pansatoutes les plaies, tandis que sonpère opérait à la hâte et suturaitles blessures. La réputation del’héroïsme de la jeune femme,âgée de 30 ans, se répandit danstout <strong>Amiens</strong>. Décédée quatreans plus tard, elle resta pourtous un exemple de courage etd’abnégation. En 1906, le conseilmunicipal décida de donner sonnom à la « descente desTourbiers » habitée par des hortillonset des employés du cheminde fer.APRÈS LE TERMINUS DES TRAMWAYSCe coin d’<strong>Amiens</strong>, était au-delàdu terminus des tramways dontle dépôt se trouvait à proximité, àl’angle de la rue Boutillerie et dela chaussée Jules-Ferry, au lieuditLe Périgord. En cette périodedite de la Belle Époque, c’était lequartier des guinguettes. Lesamoureux allaient danser auCafé de Suresnes et Au Bois deBoulogne, des enseignes évoquantle romantisme des bords deSeine, près de Paris. Lorsqu’ils nedansaient pas, ils se promenaientdans la verdure pour allerroucouler et s’ébattre dans lesherbes hautes. Ils avaient debonnes chances de croiser despêcheurs à la ligne allant taquinerle goujon ou traquer le brochetau marais des Trois-Vaches.Cet étang, créé par l’exploitationde la tourbe, fut ainsi nommé àcause de bovins qui s’y noyèrent.mars 2012 | <strong>Amiens</strong>forum 23


Notre histoire, nos quartiersAutour de l’étang, c’était de latrès bonne terre, aussi riche quecelle des hortillonnages, donnantdeux à trois récoltes par ansans s’épuiser.Le développement de l’activitéferroviaire allant croissant à lagare de Longueau toute proche,de nombreux cheminots obtinrentle droit, en 1951, de créerdes jardins ouvriers pour améliorerleur ordinaire en cultivantleurs légumes.LE DÉPÔT DES TRAMWAYSSitué à l’angle de la chaussée Jules-Ferry et de la rue de Boutillerie, le dépôt destramways d’<strong>Amiens</strong> fut en service jusqu’au 19 mai 1940, premier jour du bombardementd’<strong>Amiens</strong> durant la Seconde Guerre mondiale. Les premiers tramwaysétant des hippomobiles, les bâtiments construits en 1890 comprenaientun abri pour les machines, et des écuries pour les quatre-vingt-dix chevaux nécessairesà la traction. En 1899, le réseau étant électrifié, les chevaux furent vendussur le marché local.24ANDRÉ LEDUCQ,VICTORIEUX EN 1932Lorsqu’ils ne s’échinaient pas surleurs râteaux ou leurs binettes, lesouvriers pouvaient passer leur dimancheaprès-midi au vélodrome,à deux pas de là, derrièrele dépôt des tramways. Inauguréeen 1925, la piste en bois était magnifique.Les plus grands championsde la vitesse vinrent s’y affronterdans des joutesspectaculaires et risquées. C’estÀ la limite des quartiers de Saint-Acheul et du Val d’Avre, à l’angle de la chausséePérigord (devenue rue Jules-Ferry) et de la rue de Boutillerie: le dépôt destramways, construit en 1879.Une hortillonne du Val d’Avre en 1933.ici, dans ce temple de la « petitereine », qu’André Leducq arrachaà la force des jarrets, la victoiredans la vingtième étape du Tourde France, le 30 juillet 1932. Hélas,en 1938, treize ans seulementaprès sa création, ce vélodromefut démonté pour laisser place àde nouvelles maisons. Les pistardsn’étaient cependant pas démunis:un autre vélodrome existait prèsdu boulevard de Châteaudun.Aux guichets des officesHLM, les listes d’attentene cessaient de s’allonger.L’urbanisation fut de nouveau àl’ordre du jour après la SecondeGuerre mondiale. Vingt ansaprès la victoire des forces alliéesdu 18 mai 1945, de nombreuxAmiénois étaient toujours entassésdans des baraquements provisoires.Aux guichets des officesHLM, les listes d’attente ne cessaientde s’allonger. Il fallut doncrépondre à l’urgence.Sur un terrain municipal, l’opérationimmobilière Alphonse-Daudet fut lancée. Nul ne sepréoccupa de savoir si le marais,servant de base à la construc-UNE USINED’ARMEMENTPendant la GrandeGuerre (1914-1918), lafabrique de boulonsappartenant auxfrères Searle, au chemindes Vignes, futtransformée en usined’armement. On yfabriqua des gainesd’obus pour l’artillerieet les canons decalibre 75. Durantl’offensive allemandedu printemps 1918,<strong>Amiens</strong> fut soumis àune pluie incessantede bombes tirées dela région de Péronne.La production decette usine fut transférée,par l’armée, endes lieux plus sûrs.<strong>Amiens</strong>forum | mars 2012


L’AVREL’Avre est un affluent de la Somme.Cette rivière prend sa source à Avricourt(Oise), entre dans la Sommedans les environs de Roye, passe àMoreuil et Boves avant d’arriver à<strong>Amiens</strong>. Elle est prisée par les kayakisteset offre aux promeneurs enbarque un parcours navigable sur24 kilomètres. ■La rue Victorine-Autier.tion, était peuplé d’espèces végétalesrares, d’oiseaux nicheursou de batraciens à protéger. Oncoula béton et macadam pourcréer des tours circulaires et logerles sans-abri.Sans réflexion sur l’impact detelles constructions à l’écart de laville sur la vie des locataires, lequartier dit Victorine-Autier setransforma en ghetto. Tous lesproblèmes de l’existence ne tardèrentpas à s’accumuler lorsques’ajoutèrent les questions duchômage, la confrontation descultures et le désœuvrement desjeunes. Ici, la présidente de laFondation Agir contre l’exclusion(Face), Martine Aubry, fit escaleen 1996 pour rencontrer et écouterles habitants. Avec sa fondation,elle finança la créationd’une salle polyvalente de1650 m 2 pour des activités sportiveset culturelles.Quant au marais des Trois-Vaches, il fallut aussi s’en occuper.Laissé à l’abandon, transforméen dépotoir, une réhabilitationet un curage furent entrepris.Au grand soulagement despoules d’eau, des hérons cendrés,des grenouilles et des nénuphars,on en retira des bicyclettes,des sommiers à ressorts,des chaises métalliques, des carcassesde réfrigérateurs, des moteursde voiture. « Une vraie poubelle», titra le Courrier Picard dansl’une de ses éditions, en 1992.CONDAMNÉ À MORTCe secteur d’<strong>Amiens</strong> comptenombre d’habitants qui connurentun destin tragique. TelRaymond Gourdain, un cheminotamiénois qui n’avait que 22ans en février 1942 lorsqu’il futcondamné à mort et exécuté àla prison de Fresnes. Quelquesjours plus tôt, rue des Jacobins, ilavait lancé un engin explosifcontre l’immeuble abritant laLVF, organisme paramilitaire dela collaboration, recrutant desCapturé par la police,Raymond Gourdain futremis aux occupants.volontaires français pour allercombattre, sous l’uniforme de lalégion allemande, sur le frontrusse. Poursuivi et capturé parun agent de police, il fut remisaux autorités d’occupation poursubir le châtiment suprême.Dans les jardins ouvriers du Vald’Avre et dans les ateliers du dépôtde la SNCF, sa mémoire futlongtemps évoquée. Son nomfait exemple, à l’instar de tousceux, de tous horizons, qui résistèrentet se sacrifièrent pourleur pays, contre le nazisme etpour la liberté.Pierre MabireUn moulin à pioche, comme il en exista sur le plateau de Boutillerie.BOUTILLERIE: DES VIGNES ET UN MOULINLe quartier Boutillerie domine l’Avre et la couléeferroviaire de Longueau. Sur ce coteau, longtempson cultiva la vigne pour en faire un vin de médiocrequalité, juste bon à être distribué aux soldats, etdans les nombreux cafés populaires de la cité.Dans la langue picarde abondamment pratiquée,les gens nommaient les vignerons « batteurs deverjus ». Cela en dit long sur l’acidité de ce vinamiénois auquel les familles aisées préféraient lescrus de Bourgogne et du Bordelais. Définitivementabandonné en 1810, le vignoble amiénois ne resteplus qu’un souvenir accroché à des lieux-dits oudes plaques de rue, comme par exemple Le Chemindes Vignes. Sur les hauteurs, route de Cagny, ily eut un moulin à pioche dessiné en 1936 par l’undes frères Duthoit.UNE RUELLE AUX VACHESPour se rendre aumarais de Hollande,les habitants deBoutillerie devaient autrefoisemprunter la ruelle. Elle étaitutilisée par les paysans qui faisaientpaître leurs vaches dans les herbagesbordant l’Avre. Cette voie porta le nom deruelle aux Vaches avant de disparaître dansles plans d’alignement et d’urbanisation.LE BOMBARDEMENT DE LA RUE DU BEL-AIRLa proximité de la gare de Longueau, cible privilégiéede l’aviation alliée, coûta la vie à vingt-quatre personneslors d’un bombardement le 13 mars 1943.Larguées à très haute altitude, des bombes tombèrentsur des maisons de la rue du Bel-Air, tuant oublessant des habitants. Ce « dégât collatéral » futl’occasion d’un déchaînement de la presse locale,soumise à l’Allemagne nazie et à la collaboration,contre Londres et « ses hordes criminelles ».mars 2012 | <strong>Amiens</strong>forum 25


Ils font <strong>Amiens</strong>Michel Chrétien avec ses meilleursnageurs (de gauche à droite) : JérémyStravius, Mélanie Hénique, Ophélie-Cyrielle Étienne et Benjamin Stasiulis.Michel Chrétienéleveur de champions!À 55 ans, Michel Chrétien, entraîneur de natation, estun homme heureux. Animé par le désir d’emmenertoujours le plus loin possible ses champions,cet Amiénois conserve les pieds sur terre.Lorsque sa carrière d’entraîneurdébute à 21ans, l’Amiénois MichelChrétien, lui-même nageur,ne se doute absolumentpas de l’avenir qui l’attend.En 2011, à Shanghai, le titre dechampion du monde sur 100 mdos, une double médaille d’argenten relais pour Jérémy Stravius, etle bronze pour Mélanie Héniquesur 50 m papillon. Puis 2012, lesJ.O. de Londres en ligne de mirepour lui et ses jeunes nageurs. Sapassion pour la natation, MichelChrétien la concrétise tout d’aborddans un club de région parisiennede 1978 à 1994. En 1996, il obtientle poste de conseiller techniquenational en Picardie. « J’ai alors deuxmissions: entraîner, mais aussi développerla natation en Picardie. Je m’investistout de suite dans le pôle espoircréé à <strong>Amiens</strong> en 1994. Je prends encharge dès cette époque l’entraînementà <strong>Amiens</strong> en me donnant vraiment àfond », assure l’entraîneur qui n’aeu de cesse de le faire, étape aprèsétape. Cela passera par le développementdes créneaux d’entraînement,l’aménagement des horairesde piscine ou encore unemeilleure utilisation des infrastructuresque sont le Coliseum etles deux autres piscines amiénoises.« La première année à ce posteje l’ai passée à faire en sorte que la natationsoit enfin reconnue, qu’on nousLA RECETTE DU SUCCÈS SELON MICHEL CHRÉTIENDesmondiauxde natationc’est déjàgénial, maisparticiperaux J.O. alors là,c’est tellementénorme!porte crédit. Puis en 2000, les premiersrésultats arrivent avec CélineCartiaux qui a failli se qualifier auxJ.O., » se souvient le coachd’<strong>Amiens</strong> Métropole Natation. Ilvoit ensuite arriver une nouvellegénération de nageurs et les premiersrésultats au haut niveau dès2008 lors des championnatsd’Europe à Eindhoven, et en 2009,aux Mondiaux à Rome. Et c’estdonc loin d’être terminé pour l’entraîneur« autoritaire et sympathiqueà la fois », comme il aime à se qualifier.« Des mondiaux de natation c’estdéjà génial, mais participer aux J.O.alors là, c’est tellement énorme! Peud’entraîneurs peuvent prétendre vivrecela un jour dans leur vie », conclut-ilavant de prendre tout de suite durecul sur tout cela. La force de l’expériencesans doute.Kaltoume Dourouri« À chaque fois, j’ai une idée entête de ce que je souhaiterais atteindre.Et lorsqu’une étape estfranchie, je me projette toujourssur la suite. Selon moi, rien n’estjamais le fait du hasard. Il fautchaque jour se rendre meilleur envue d’un objectif que je me fixe àsix mois, voire un an, et ne rien lâcher.Je sais que le haut niveau réclamebeaucoup de choses. Maissurtout de l’exigence envers soimême», affirme l’entraîneur quipasse chacune de ses journées aubord du bassin, avec ses nageurs,dès 7 heures du matin.26<strong>Amiens</strong>forum | mars 2012


Une dynastieet sa chocolaterieDepuis cinqgénérations, seschocolats et célèbresmacarons d’<strong>Amiens</strong>font sa réputation. Lafamille Trogneux fêtecette année les 140 ansde la maison.Deux millions de macaronsvendus en2011. 45 tonnes dechocolat et 18tonnes d’amandesconditionnées chaque année.70000 œufs de Pâques actuellementen préparation. Sept boutiquesà <strong>Amiens</strong>, Arras, Lille etSaint-Quentin. Dont un bar à chocolatouvert en 2009 sur le parvisde la cathédrale où l’on s’attardevolontiers autour d’un chocolatchaud ou un thé gourmand. Lestouristes en raffolent. Les chocolatsTrogneux sont aujourd’huiune institution. Une valeur sûreancrée dans la tradition pour quicherche un plaisir à offrir. « C’estpour faire un petit cadeau. Je veux absolumentque ça vienne de chez vous »,s’est un jour exclamée uneAmiénoise. À la tête de l’entreprisefamiliale, Jean-AlexandreTrogneux, 51 ans, se souvient decette cliente qui tenait absolumentà offrir les réputés chocolats etmacarons d’<strong>Amiens</strong>. Des délicesqu’un fidèle tokyoïte n’hésite pasà importer pour sa consommationpersonnelle. « Jean-Baptiste, mon arrière,arrière-grand-père, traiteur, pâtissieret confiseur fonde la maison en1872 en centre-ville d’<strong>Amiens</strong>. Aprèsla Seconde Guerre mondiale, nous nousspécialisons dans le chocolat, dévoileJean-Alexandre Trogneux. Un pariluxueux à l’époque. »Jean-Alexandre Trogneux dirigela maison éponyme, créée en 1872.Notrechocolatd’aujourd’huicorrespondexactementà celui desdébuts.Sa saveurparticulièrereste notresecret.IMPORTÉ D’ITALIEEt c’est Jean, fils de Jean-Baptistequi remet au goût du jour le maccherone,une spécialité italienneimportée en France par Catherinede Médicis. Le macaron devient lemacaron d’<strong>Amiens</strong> (photo cicontre),mélange d’amandes deValencia, amandes amères, mielet blancs d’œufs, et distingué en1992 lors du Grand prix de Francede la meilleure spécialité. Sans jamaiscéder à la fièvre de la productionindustrielle, l’entreprisefamiliale s’évertue à perpétuer lesavoir-faire artisanal et traditionnel,à transmettre l’addictiondepuis cinq générations.« Le principe d’une affaire defamille, c’est de toucher àtout. Créer, fabriquer, communiqueret gérer », indiquel’héritier fondu de chocolatdont la coque de téléphone portables’habille façon tablette. « Notrechocolat d’aujourd’hui correspondexactement à celui des débuts. Sa saveurparticulière reste notre secret,poursuit Jean-AlexandreTrogneux. Tous nos produitssont réalisés à la main, ici, dans lafabrique amiénoise où je me rendschaque matin dès 7h30. Inspirées parle savoir d’Alain Ducasse et le talentde Pierre Hermé, nos recettes restentclassiques et originales. » Le chocolatsauce wasabi? Très peu pour lamaison qui surfe plutôt sur les saveursd’autrefois comme le caramelau beurre salé. Une maisonqui colle à l’actualité avec son Ichoc,un téléphone portable croquant, sagourmandise à déguster, accompagnéed’un coulis conditionné enpipette de laboratoire ou encoreson chocolat personnalisable. Lesuccès de l’entreprise, tient aussi àl’implication de chaque membredu personnel et la symbiose parfaiteentre tous. « Mes vendeuses sontmes petites abeilles qui testent aussi nosnouveautés. La création culinaire estune gymnastique d’esprit. Et on peuttoujours faire une faute de goût. Nousrévisons alors nos copies et travaillonsencore. » Pour fondre de plaisir.Ingrid Lemairemars 2012 | <strong>Amiens</strong>forum 27


Envie de…Ausculter les entraillesd’<strong>Amiens</strong>Les services de la Ville d’<strong>Amiens</strong> achèventles travaux de comblement de la cavitéMonstrelet, une ancienne carrière de craie.L’un des nombreux souterrains que comptela commune.28Àquelques mètressous terre, malgréle froid intense quirègne au mois defévrier, la températureavoisine les 12 degrés. « Là,on est sous la salle de bains du 39! »Pascal Deparis, responsable duservice de gestion des risquesd’<strong>Amiens</strong>, pointe du doigt lesIl y a des chutes,cela se dégrade avecle temps et certainesparties ne sont plusaccessibles.plafonds aux arêtes saillantes dela cavité Monstrelet. Ainsi nomméecar elle se situe essentiellementsous la rue Monstrelet, àSaint-Maurice. Cette cavité n’esten fait qu’une partie d’une anciennecarrière de craie, exploitéeprobablement au XIX e siècle.Ses entrées se situaient sur la falaisede la rue Saint-Maurice etrue de Vignacourt. Mais le secteursurveillé aujourd’hui, d’uneemprise de 1300 m 2 , ne représentecertainement que 10 à15 % de la surface d’exploitation.« Une carrière souterraine se dégradelentement mais sûrement, reprendPascal Deparis. Des bancs de craietombent du toit et les éboulis peuventobstruer les galeries et rendreainsi inaccessible tout une partie dela carrière. » D’où une surveillanceassidue et, parfois, des tra-STRATES DE CRAIELa craie, très friable,est composée desquelettes calcairesde micros organismesmarins qui se sontdéposés à l’époquedu crétacé. Elle s’estsédimentée parstrates successivesd’environ 50 centimètresd’épaisseur, eton trouve parfoisentre deux stratesdes bancs de silex. Lesilex, quant à lui, estune roche sédimentaireissue de la décompositiondesquelettes siliceux,d’organismes marinségalement.<strong>Amiens</strong>forum | mars 2012


Envie de lireLes bibliothécaires de la Métropole nous recommandentISOLER ET COMBLERPour cette ancienne carrière, l’épaisseurdes terrains de recouvrementvarie de 6 à 12 mètres, mais localementelle peut être très faible: 2,50 mà certains endroits, sous la rue Monstrelet.Le risque qu’un effondrementpuisse se manifester en surface estdonc grand… D’où les travaux réalisésavec la société Sotraisol. Pascal Deparisdétaille la procédure: « On comblele secteur situé entre les numéros <strong>29</strong>et 35 de la rue. Depuis des forages judicieusementrépartis en surface, onva injecter 300 m 3 d’un coulis trèsfluide. Avant cela, en sous-sol, nousérigeons des parois en parpaingspour contenir le béton injecté dans lapartie concernée. » Et le tour est joué!vaux pour éviter les effondrements.Alors que les ouvrierss’affairent à préparer le comblementd’une partie de la cavité(lire ci-dessus), Pascal Deparis pénètreplus avant dans les tunnelssinueux et irréguliers. Par ici, unéboulement empêche toute progression.Par là, après un passagetrès bas de plafond, on retrouveun grand espace de trois mètresde hauteur. Impressionnant. «Degros blocs vont continuer à tomber,prophétise Pascal Deparis. Tôt outard, il faudra combler ici aussi. Maisdans 50 ans, peut-être… Le phénomènede dégradation est lent. » Descavités de ce type, <strong>Amiens</strong> encompte beaucoup: rue Saint-Léger, au Colvert, sous la citadelle,rue Saint-Maurice, rueClemenceau, rue Montesquieu…Dont au moins 50000 m 2 accessibleset surveillés assidûmentpar le service gestion des risques.« Il y en a sûrement d’autres », estimePascal Deparis, qui rappellequ’il est « parfois difficile d’intervenirquand ces cavités sont sous desdomaines privés ». Mais que l’on serassure: le suivi médical des cavitésamiénoises est entre debonnes mains!Jean-Christophe Fouquetmars 2012 | <strong>Amiens</strong>forumUn Avenir de Véronique Bizot, ActesSud, 2011À la demande de son frère Odd, parti sanslaisser d’adresse, Paul revient dans la maisonfamiliale désormais vide. Il s’y installe pour untemps, laissant les souvenirs affluer, dressantle portrait d’une famille naufragée dont il estl’un des seuls rescapés. La neige tombe, il faitfroid, la maison est lugubre et pourtant le récitest souvent drôle, d’un humour délicieusementgrinçant, dans la même veine que Mon couronnement,qui nous avait enchantés.Ouvrage disponible à la bibliothèque Louis-Aragon et au bibliobus Jules-Verne. Cote: R BIZLa Femme de Gilles de MadeleineBourdouxhe, Actes Sud, 2004Élisa ne vit que pour Gilles, l’homme qu’elleaime et qu’elle a épousé et avec qui elle a deuxenfants. Ses journées sont rythmées par lestâches domestiques et par l’éducation desenfants et ce bonheur tranquille, illuminé parl’amour de Gilles, lui convient. Son petit mondes’écroule le jour où Gilles tombe follementamoureux de Victorine, sa jeune sœur. Commencealors le chemin de croix d’Élisa, qui,plutôt que tempêter, hurler sa révolte et sa colère,préfère pardonner et attendre que Gilles luirevienne… Un très beau livre servi par une belle écriture. Il dresseun magnifique portrait de femme, qui n’est faite que pour aimer…Ouvrage disponible dans les bibliothèques Edouard-David, Louis-Aragon et Léopold-Sédar-Senghor et au bibliobus Jules-Verne. Cote : R BOUEnvie d’écouterAnd then we saw landde Tunng, Full time Hobby, 2010On a pu découvrir à la Lune des Pirates ce groupe britannique de folkexpérimental fondé par deux musiciens (alors spécialisés dans lamusique de films érotiques). Ils sont maintenant six, utilisent parfoisdes instruments peu ordinaires, des coquillages par exemple, et composentune musique intimiste, captivante, séduisante…CD disponible à la bibliothèque Léopold-Sédar-Senghor. Cote: 2 TUN 73■<strong>29</strong>


Comment faire?Voter par procurationPartir à l’étranger ourester en France pourvoter? Votre cœurbalance. Pas depanique. Le vote parprocuration permet auxcitoyens de s’exprimerà distance, sansbousculer leurs projets.Les 22 avril et 6 mai,vous ne renoncerezpas à vos vacancesau soleil. Et pourtantvotre voix compterabel et bien pour l’élection présidentielle.Les premier et secondtours de ce grand rendez-vous citoyense déroulant pendant lescongés scolaires et le deuxièmepont du mois de mai, mieux vautanticiper. Et opter pour le votepar procuration. D’autant que lesélections législatives suivront.Elles ont lieu les 10 et 17 juin.Cette démarche, très simple, permeten effet aux électeurs qui nepeuvent voter personnellementen raison d’obligations professionnellesou de formation, devacances, d’un soutien apporté àune personne malade ou infirme,d’un handicap, de problèmesde santé… de s’exprimerle jour J. Notons qu’il est aussipossible de voter par procurationsi l’on ne réside pas dans la communeoù l’on est inscrit.Comment procéder? Choisir toutd’abord une personne deconfiance, inscrite sur la listeélectorale de votre commune,mais pas forcément dans lemême bureau de vote. Le jourdes élections, ce mandatairemuni de sa carte d’identité s’exprimeraà votre place, en respectantvos intentions dans votrebureau de vote. Une signature luisera demandée sur la listed’émargement. Mais attention,chaque mandataire ne peut disposerde plus de deux procurations,dont une seule établie enFrance.PROCÉDURE SIMPLEGratuite, réalisée sans justificatif,la demande de vote par procurations’effectue dès maintenant,auprès du tribunald’instance du lieu de résidenceLa procédure pour voter parprocuration permet d’accomplirson devoir de citoyen.POUR ENSAVOIR PLUS…Service élections àla mairie d’<strong>Amiens</strong>.Tél.: 032<strong>29</strong>74124ou 032<strong>29</strong>74246.Tribunal d’Instance,14 rue Robert-de-Luzarches, <strong>Amiens</strong>.Tél.: 0322823500Commissariat depolice, 1 rue duMarché-Lancelles,Tél.: 0322715300ou de travail, au commissariatde police, au consulat ou à l’ambassadede France si l’on résideà l’étranger. Se présenter avecune pièce d’identité pour remplirle formulaire. N’oubliez pas nonplus de préciser l’état civil dumandataire (nom, prénom, datede naissance, adresse) et sescoordonnées téléphoniques. Peude documents sont donc demandéset la procédure reste assezsouple. Cependant, la demandes’effectue le plus tôtpossible. Précisons égalementque les personnes dans l’impossibilitéde se déplacer peuventexpliquer leur situation parcourrier, avec un justificatif médical,envoyé au commissariat.Un officier de police judiciaire sedéplacera à domicile pour établirla procuration. Les personnes incarcéréesdoivent s’adresser augreffe de l’établissement pénitentiaire.Dans ce cas, l’officierde police réalisera la demande àla prison. Difficile dans cesconditions de chercher des excusespour ne pas voter…Lysiane Voisin30<strong>Amiens</strong>forum | mars 2012


■ Dans vos agendasLES RENDEZ-VOUS DE LA DÉMOCRATIE PRÈS DE CHEZ VOUSCONSEIL MUNICIPALLe jeudi 12 avril à 18 h, salle des Assemblées,à l’hôtel de ville.VISITES DE PROXIMITÉSécurité, accessibilité, voirie, entretien des espacesverts… Chaque semaine, les élus parcourentles quartiers d’<strong>Amiens</strong> pour résoudre lesproblèmes de proximité.Le lundi 2 avril, direction <strong>Amiens</strong> nord. PremierRDV à 17 h rue du 11-Novembre-1918 devantl’école Clemenceau. Second RDV à l’angle desrues Watteau et Chardin, à 18 h.Le lundi 16 avril, quartier Renancourt (Ouest).ET AUSSI DANS VOTRE VILLECONSEIL D’AMIENS MÉTROPOLELe jeudi 19 avril à 18 h, salle des Assemblées, à l’hôtel de ville d’<strong>Amiens</strong>.RDV rue Édouard-Lucas devant le collège à 17 h,puis à 18 h au rond-point de Grâce.Le vendredi 20 avril, cap sur le quartier Saint-Pierre. Premier RDV à 17 h, placette Denis-Cordonnier. Second RDV, carrefour du Général-Frère, route de Doullens à 18 h.CONSEIL D’HABITANTSLe conseil d’habitants Nord tient sa 4e séancesur le thème « égalité hommes - femmes », lesamedi 31 mars de 9h15 à 11h15 à l’Atrium.Le samedi 12 mai, la 5 e séance de ce conseild’habitants nord, toujours sur le même thème,aura lieu de 9h15 à 11h15 à l’Atrium.AMIENSAMIENS 2030 S’EXPOSE À LA BIBLIOTHÈQUELe projet métropolitain <strong>Amiens</strong> en 2030 sera exposé à la bibliothèque du lundi 16 au samedi28 avril. Une autre manière, après <strong>Amiens</strong> forum de février, d’entrer dans le futur de la Métropole.MAISON PRÉVENTION SANTÉExpositions, conférences et animations se poursuivent à la Maison prévention santé.Samedi 31 mars: animation sur le parcours du cœur. Durant tout le mois d’avril, exposition « Aucœur de la vie cardiovasculaire ». Conférence le samedi 3 avril, à 18 h à l’espace Dewailly, sur lestroubles musculo-squelettiques. Maison prévention santé, 39 rue Robert-de-Luzarches. Renseignementsau 032<strong>29</strong>71152. Courriel: mps@amiens-metropole.com.MAISON DE L’ÉGALITÉ : LES PERMANENCESConciliateurs de justice, psychologues, avocats, juristes et médiateurs luttent contre les discriminationsen tout genre à la Maison de l’égalité (espace Dewailly, 12 rue Frédéric-Petit). Ils sont à l’écoutede la population, avec ou sans rendez-vous selon les cas, lors de permanences. Horaires détaillésau032<strong>29</strong>74270 ou par mail: maison-egalite@amiens-metropole.comUN SITE, UNE VISITE AVEC LE CCASLe centre communal d’action sociale (CCAS) organise des visites culturelles réservées aux Amiénoisde 60 ans et plus. Troisième sortie de l’année, le jeudi 26 avril, à Auvers-sur-Oise, terre d’impressionnistes.Visite guidée de la commune sur les pas de Vincent Van Gogh. Après le déjeuner au châteaud’Auvers-sur-Oise, visite du château et de son parcours spectacle “Voyage au temps desimpressionnistes” qui relate le quotidien des grands maîtres de la peinture ayant marqué l’histoired’Auvers-sur-Oise. Réservations auprès du CCAS Tél. 032<strong>29</strong>71460 ou 032<strong>29</strong>74271. Départ en autocar8h15, place Longueville. Retour prévu vers 19 h.Le jeudi 31 mai, cap sur le Vexin normand. Le matin: visite guidée de Lyons-la-Forêt, où de nombreuxartistes ont séjourné, en particulier Isaac Benserade et Maurice Ravel. Après le déjeuner, visitedu château de Fleury-la-Forêt, classé aux Monuments historiques. À découvrir, la cuisine avecses collections de cuivres, faïences et porcelaines. Le château abrite également une très belle collectionde poupées anciennes. Réservations à partir du 2 avril auprès du CCAS. Tél. 032<strong>29</strong>71460ou 032<strong>29</strong>74271. Départ en autocar 8 h, place Longueville. Retour prévu vers 19 h.SUIVEZ AMIENS SUR TWITTERConnaître ou se faire rappeler, via un tweet sur son portable,la date et l’heure d’une conférence, d’un spectacle,d’une balade urbaine… c’est possible. Il suffit de s’abonner aux fluxvenant de twitter.com/amiensville. Alors, laissez-vous twitter.LES ÉLUS À VOTRE ÉCOUTEANNOOT PASCALINEHôtel de villeTous les jours sur RDV au 032<strong>29</strong>74083mp.annoot-fermantel@amiens-metropole.comBEUVAIN LAURENTHôtel de villeSur RDV au 032<strong>29</strong>74274Mairie de proximité Les Coursives tousles mardis de 10 h à 12 hPermanence libre au local du comitéde quartier Saint-Roch, le mardi 3 avrilde 14 h à 15 h.Permanences libres le lundi 2 avrilet le lundi 7 mai:- salle du comité de quartier Petit Saint-Jean (400, rue Colbert) de 15 h à 16 h- salle du comité de quartier faubourgde Hem, cité Roger, de 16h30 à 17h30- salle du comité de quartier Longpré-lès-<strong>Amiens</strong>, rue Saint-Léger, de 18 h à 19 h.Permanence tous les mercredis à la mairiede proximité Jules-Ferry de 10 h à 12 h.l.beuvain@amiens-metropole.comBONNET GUILLAUMEHôtel de ville sur RDV au 032<strong>29</strong>74022g.bonnet@amiens-metropole.comBONTÉ THIERRYMairie de proximité AtriumLes vendredis de 13 h à 15 h sans RDVt.bonte@amiens-metropole.comBOULAFRAD MOHAMEDMairie de proximité AtriumLes mercredis 4 et 18 avril,2 mai de 10h30 à 12 hMairie de proximité les CoursivesLes mercredis 28 mars, 11 et 25 avril,de 10h30 à 12 hm.boulafrad@amiens-metropole.comDAVID ALAINHôtel de ville, Les mardis de 11 h à 12 hsur RDV au 032<strong>29</strong>74038a.david@amiens-metropole.comDEBEAUVAIS FABIENNEMairie de proximité AtriumLe samedi de 9h30 à 12 hDESJONQUÈRES ÉTIENNEHôtel de ville sur RDV au 032<strong>29</strong>71518e.desjonqueres@amiensmetropole.comDOBREMELLE MICHELMairie de proximité Pierre-RollinTous les mercredis de 13h30 à 15 hm.dobremelle@amiens-metropole.comFONTAINE LUCIENHôtel de villeSur RDV au 032<strong>29</strong>71122lu.fontaine@amiens-metropole.comles vendredis 6 et 20 avril, le vendredi4 mai.FOURÉ BRIGITTE10, rue Jean-Calvin de 9 h à 12 hb.foure@amiens-metropole.comGOFFINON JACQUESHôtel de villeTous les jours sur RDV au 032<strong>29</strong>74034j.goffinon@amiens-metropole.comGUELFAT FATIHAMairie de proximité AtriumLe lundi de 12 h à 13h30f.guelfat@amiens-metropole.comLESSARD JACQUESHôtel de villeTous les jours sur RDV au 032<strong>29</strong>74036j.lessard@amiens-metropole.comLIQUIER JEAN-FRANÇOISMairie de proximité Pierre-RollinSur RDV au 0322503260Tous les jeudis de 15h30 à 17 hjf.liquier@amiens-metropole.comLION-LEC MARYSEHôtel de villeSur RDV au 032<strong>29</strong>74113m.lionlec@amiens-metropole.comLOEW MARIA-HÉLÉNAHôtel de villeTous les jours sur RDV au 032<strong>29</strong>74274mh.loew@amiens-metropole.comMAISSE CÉDRICMairie de proximité Les CoursivesTous les vendredis de 14h30 à 16 hsauf pendant les vacances scolairesc.maisse@amiens-metropole.comMARSEILLE CÉCILEHôtel de villeTous les jours sur RDV au 032<strong>29</strong>74274c.marseille@amiens-metropole.comOGER JEAN-CLAUDEHôtel de villeLes jeudis de 14 h à 17 hjc.oger@amiens-metropole.comRAÏS SERGEHôtel de villeSur RDV au 032<strong>29</strong>74264le mercredi de 10 h à 11 h, sauf pendantles vacances scolaires.s.rais@amiens-metropole.comTHIBAUT MARIE-THÉRÈSEMairie de proximité les CoursivesLe premier jeudi du moisde 16h30 à 17h30mt.thibaut@amiens-metropole.comVASSEUR JEAN-FRANÇOISMairie de proximité Jules FerrySamedi 14 avril de 10 h à 12 hjf.vasseur@amiens-metropole.comTOUTES LES INFORMATIONS UTILES SURWWW.AMIENS.FRÀ NOTER :Renseignements et ramassage des encombrants: 0322331212ADRESSES DES MAIRIES DE PROXIMITÉHôtel de ville032<strong>29</strong>74040Mairie de proximitéJules-Ferry166, chaussée Jules-Ferry0322504765Mairie de proximitéAtrium39, avenue de la Paix0322661020Mairie de proximitéPierre-RollinRue du 8-Mai-19450322503260Mairie de proximitéLes CoursivesPlace du Pays-d’Auge032<strong>29</strong>74300Maison de l’égalitéEspace Dewailly12 rue Frédéric-Petit032<strong>29</strong>74270Le numéro uniquepour trouver unepharmacie de gardeen Picardie : 3237mars 2012 | <strong>Amiens</strong>forum31


Photo: Vincent Vasseur - Zéphyr de souvenirs<strong>Amiens</strong> aime les artistes!Mêler acrobatie, théâtre, musique et chant: tel est le pari, tenu, de la Compagnie Bis Repetita avec sa nouvelle création Loto cirque, un projet artistique soutenu par laville d’<strong>Amiens</strong>. Ce spectacle de la compagnie amiénoise, conçu par l’acrobate Claire Cordelette-Lourdelle, se veut proche du public. « La trame est un vrai loto, avec unmaître de cérémonie, des lots à gagner, une participation du public », explique Claire. Le tout se terminant en bal! Loto cirque est la 3 e création de Bis Repetita, après 360, en2006, et Pao, en 2009. Cette fois-ci, Bis Repetita s’est entouré de deux autres compagnies: Les Gosses et Bam. Joué à Corbie en janvier dernier, Loto cirque sera àBeauvais les 24 et 25 août, avant d’ouvrir, en septembre, la saison au Safran à <strong>Amiens</strong>.■ Vincent Gross

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