1 J'AI PEUR DE M'ENGAGER La lettre d'une auditrice m'a beaucoup ...

J’AI PEUR DE M’ENGAGER
La lettre d’une auditrice m’a beaucoup touché – par le témoignage qu’elle
constitue de l’influence de la Parole de Dieu dans sa vie; mais aussi par les craintes
qu’elle exprime de ne pas être à la hauteur des exigences de Dieu.
Qu’il me soit permis d’en citer ici quelques passages. Son auteur n’aura aucune
peine à se reconnaître, et je suis persuadé que d’autres auditeurs et auditrices trouveront
aussi dans ces phrases l’expression de leur cœur.
“Je suis heureuse de comprendre enfin la Parole, du moins je l’espère. Puisse
votre enseignement m’ouvrit les yeux et le cœur afin d’être tout à fait pénétrée de vérité
et d’amour. Mon objectif suprême, c’est Christ! Cela n’a pas toujours été ainsi, mais je ne
savais pas… je ne me suis jamais sentie si loin de lui que depuis le jour où j’ai enfin
réalisé ce que je suis; si vous saviez combien cela fait mal… Pourtant je l’aime, je l’aime
à m’en rompre le cœur! Ô qu’il ne me fasse plus errer loin de lui, dans l’erreur,
l’ignorance et surtout la douleur, mais qu’il incline mon cœur jusqu’à lui, afin de lui
céder totalement et pour toujours… Ô pourquoi n’ai-je pas connu tout cela auparavant!?”
“Chaque jour je remercie Dieu de m’avoir fait avancer là où je suis aujourd’hui;
mais, pour toucher au but, il me faudra beaucoup d’efforts de compréhension, avec la
certitude de tout posséder enfin! – et en cela, la question du baptême me préoccupe
beaucoup; j’ai compris qu’il m’était un bien nécessaire, mais je suis partagée entre la
douleur de ne pas m’y être déjà engagée, cœur et âme et la pensée qu’un jour il me faudra
peut-être tout remettre en question une fois de plus! Rien pour l’instant ne me laisse
présager une telle éventualité, mais j’en éprouve seulement la crainte…”
“J’ai trouvé dans la Bible, la voix de Dieu parlant à mon cœur et mes pensées se
tournent vers lui aussi naturellement que la fleur vers le soleil.”
Cette auditrice ajoute : “comme vous devez trouver ma correspondance bien
simple et surtout primaire!” – Mais non Madame, rassurez-vous. Ce qui retient notre
attention, ce qui nous touche, c’est précisément l’humilité et la sincérité de votre ton. La
simplicité et la sincérité sont deux conditions nécessaires pour faire partie de l’auditoire
auquel s’adresse notre Seigneur. Jésus se plaisait surtout en compagnie de ceux qui
étaient simples et sincères. Je crois que c’est ce qu’il trouvait à Béthanie avec Marthe et
Marie et Lazare leur frère. Et si aujourd’hui votre lettre sert de base à nos remarques,
c’est qu’elle exprime ce qu’il y a au fond de beaucoup de cœurs en toute simplicité et en
toute sincérité.
Vous dites que vous avez eu mal le jour où vous avez compris combien vous étiez
loin de Dieu. C’est vrai que du jour où l’on a pris la résolution de mettre à part quelques
instants dans la journée pour écouter parler le Christ en lisant sa Parole, un changement
commence à s’opérer dans la vie. C’est parfois un bouleversement; car le Seigneur n’a
pas le même langage que nous; il ne réagit pas comme nous; il n’aime pas comme nous.
Alors on se sent un peu bousculé par lui. Mais c’est normal. Cet inconfort que l’on
1

essent, voire cette gêne, est bénéfique. On passe souvent son temps à se justifier : Je n’ai
rien à me reprocher – je n’ai jamais tué – jamais volé, etc. Mais on oublie que la plus
grande offense que nous puissions faire à Dieu, c’est de nous tenir loin de lui – ou plutôt
de le reléguer loin de nous, comme une chose encombrante et sans intérêt.
L’Écriture qualifie cette attitude d’« ADULTÈRE », car la créature se porte vers
des affections illégitimes après avoir dédaigné son Créateur qu’elle devait honorer et
servir. (Par exemple le texte Romains 1, 18-32)
C’est aussi une idolâtrie, car elle a préféré devenir esclave d’autres dieux plutôt
que servante du seul vrai Dieu.
Mais quelle découverte pour celui qui s’est laissé sonder par la Parole de Dieu et
qui a vu clair en son âme! Souvenez-vous du fils prodigue de la parabole de Jésus. La
rupture d’abord – froide, calculée … « 13 rassemblant tout son avoir, le plus jeune fils
partit pour un pays lointain et y dissipa son bien » - éloignement – aveuglement –
égarement – folie. Ensuite, c’est l’examen, car « 17 il rentre en lui-même » – et il voit – il
comprend – il souffre. Puis, c’est la résolution … « 18 Je me lèverai, j’irai vers mon
Père… » et, c’est l’assurance du pardon. Car, le Père est toujours là. Lui ne s’éloigne
jamais. Il attend. Il espère et vous vous souvenez des paroles de Jésus … « 20 Comme il
était encore loin, son Père l’aperçut et fut touché de compassion; il courut se jeter à son
cou et l’embrassa longuement… » et quand le fils en haillons balbutie quelques mots pour
se condamner lui-même, le Père ne l’écoute même pas … « 22 Vite, apportez la plus
belle robe, et l’en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt, et des chaussures aux pieds ».
« 24 Il faut vite se réjouir, car, mon fils est revenu. » (Luc 15, 13.17.18.20.22.24)
Mes chers amis, accrochons-nous de toutes nos forces à ces paroles. Celui qui les
a prononcées est doux et humble de cœur. Elles parlent de l’amour du Père; de sa
compassion, de son pardon. Il nous prend tels que nous sommes. Et il n’est jamais trop
tard pour se tourner vers lui. Un auditeur m’écrivait : “Étant malade depuis plusieurs
mois, je cherche un soutien moral, impossible dans mon entourage. J’attends avec
impatience votre réponse. Mais venir si tard à Dieu et parce que tout semble fini pour
moi, n’est-ce pas blâmable?”
Dieu ne trouve jamais blâmable un repentir sincère et une conversion résolue.
(Il la provoque parfois au moyen d’une épreuve). Le Père de la parabole aurait scruté
l’horizon tous les jours jusqu’à la fin de sa vie; et si la silhouette aimée n’était apparue
qu’au dernier jour, il aurait été tout aussi heureux … « 24 car mon fils que voilà était
mort et il est revenu à la vie; il était perdu et il est retrouvé! » (Luc 15, 24)
Vous voyez chers amis que l’Évangile n’est pas difficile à comprendre. Dès le
premier contact nous savons ce que Dieu attend de nous. Il vient jusqu’à nous pour nous
dire à quel point il nous aime tout en nous aidant à comprendre que sans lui, loin de lui,
nous sommes toujours comme un navire sans voiles, sans gouvernail, sans port et sans
but.
2

« 17 Tu te crois riche » dit Jésus. « 17 Tu t’imagines que tu n’as besoin de rien!
Ne vois-tu pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu… 18 Je te conseil
d’acheter chez moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche et des
vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas et un
collyre pour oindre tes yeux afin que tu voies. 19 Moi, je reprends et je châtie tous ceux
que j’aime. Allons! Un peu d’ardeur et repens-toi! 20 Voici, je me tiens à la porte, et je
frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai
avec lui, et lui avec moi. » (Apocalypse 3, 17-20)
Quelle douceur paternelle! Quelle ferveur! Quel espoir dans ces appels! Et nous,
quelle crainte, quels soucis nous font encore hésiter?! Vous estimez que vos
connaissances sont insuffisantes?! Vous attendez de vous sentir inébranlable dans la foi
avant de venir au baptême (immersion dans l’eau en étant adulte)?! Vouloir bien
comprendre avant de s’engager c’est tout à fait louable. Mais vouloir tout comprendre,
c’est impossible.
« 36 Qu’est-ce qui m’empêche d’être baptisé? » demande l’Éthiopien à
l’évangéliste Philippe. « 37 Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. » (Actes 8, 36-
37)
Telle est la réponse, telle est la condition, car Jésus avait dit : « 16 Celui qui
croira et qui sera baptisé sera sauvé. » (Marc 16, 16)
Nous l’avons souvent souligné, cet acte est essentiellement un acte de foi, donc de
confiance en Dieu, “Seigneur, je ne comprends pas tout, et je me sens tellement faible et
vulnérable encore. Mais, je veux faire ce que tu me demandes et m’engager pour toi
comme tu me le demandes pour faire partie de ton peuple.”
Bien sûr que vos premiers pas ne seront que trébuchements. Bien sûr que les
premiers mots de votre foi ne seront que balbutiements. Mais ces premiers pas, ces
premiers mots pour incertains et maladroits qu’ils soient, sont pour Dieu une
merveilleuse offrande, un témoignage de confiance et d’amour.
On n’exige pas d’un enfant qu’il sache marcher résolument dès la première
tentative! On n’exige pas qu’il soit libéré de toutes ses appréhensions avant d’essayer. Et
pourtant, c’est ce que beaucoup de personnes exigent d’elles-mêmes dans le domaine
spirituel. “Je crains de ne pas y arriver, alors je préfère m’abstenir…” Raisonner ainsi,
c’est mettre toute sa confiance en soi-même jusqu’à oublier les bras tendus du Père
céleste qui nous encourage à faire ce premier pas, si important dans sa direction. C’est
dire : “Non merci – je ne m’aventurerai pas avant d’être sûr d’y arriver tout seul!” C’est
prétendre devenir adulte avant d’avoir pris le temps de naître!
Mes chers amis, si dans sa Parole vous avez appris quelles sont ses espérances
et ses commandements à votre égard, n’attendez pas pour agir. Ce n’est pas envers les
hommes que vous vous engagez, ni pour faire partie d’une organisation humaine – C’est
le Seigneur lui-même qui vous ajoutera à son Église. (Actes des Apôtres 2, 47)
3

Vous ne pouvez donc pas vous tromper.
Vous ferez partie de son peuple qui se compose de gens de toutes les nations, de
toutes les langues, de toutes les races, sortis des rangs du monde pour embrasser le Christ.
Alors commencera réellement votre pèlerinage avec Dieu – un pas à la foi. Vos
connaissances sont encore limitées; votre foi encore vacillante, mais vous venez de naître
à cette vie nouvelle. Donnez-vous le temps de devenir ce que vous voudriez être. Mais ne
soyez jamais satisfaits du résultat pour que votre vie soit un constant devenir en présence
de Dieu et avec son appui. Qu’elle soit aussi un chant de confiance comme celui de
David que vous pouvez faire le vôtre :
« 1 L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien.
2 Il me fait reposer dans de verts pâturages,
Il me dirige près des eaux paisibles.
3 Il restaure mon âme,
Il me conduit dans les sentiers de la justice,
À cause de son nom.
4 Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort,
Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi. » (Psaume 23, 1-4)
L’auteur : M. RICHARD ANDREJEWSKI
Copier en forme de Word par M. Denis Tarko
[N.B. Le mot baptême dans le grec est le mot : BAPTIZO, qui veut uniquement dire :
IMMERSION; Tous les exemples, des personnes immergées, dans le Livre des Actes
des Apôtres, étaient des adultes, nul enfant ni bébé]
4

Éditions CEB
4806 Trousdale Dr. NASHVILLE, TENNESSEE 37220
ÉTATS-UNIS
Imprimé aux États-Unis - ©Tous droits Réservés
FWO.CEB@GMAIL.COM
Contacts :
bbaggott2002@yahoo.fr
ou
feruzikj@hotmail.com
No. 255
5