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1 LA NOUVELLE MORALITÉ Telle voie paraît droite à un homme ...

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<strong>LA</strong> <strong>NOUVELLE</strong> MORALITÉAutrefois, le mal, lorsqu’il était commis, était reconnu comme tel. Il avait <strong>un</strong>eidentité précise. Il était “mal” en ce qu’il transgressait la règle. Aujourd’hui, ce mêmemal on essaie de le justifier. Bien plus, on essaie de lui trouver <strong>un</strong>e esthétique, <strong>un</strong>egrandeur – morale ! C’est ce qu’on appelle la “nouvelle moralité”. Il n’y a plus debarrière entre le bien et le mal. Il ne reste plus que l’acte : c’est l’expérience en ellemêmequi compte. C’est le règne exclusif des sens, de l’instinct, donc de l’animal. Iln’y a plus de péchés. Plus de culpabilité. Ce sont des notions dépassées. Il n’y a plusque la “liberté”. On voit donc que la nouvelle moralité n’est ni plus ni moins quel’ancienne immoralité réhabilitée !Les fruits ? – Les conséquences d’<strong>un</strong>e telle philosophie ? – On les constatepartout autour de nous : C’est le je<strong>un</strong>e insoumis et cynique. C’est le raciste. Lebeatnik. La je<strong>un</strong>e lycéenne enceinte. Le drogué. Le vandale. Le sportif corrompu.C’est aussi, encore et toujours – le pauvre, le vieillard qui n’a pas assez de pain niassez de soins. C’est aussi l’adultère, le mariage réduit à <strong>un</strong>e simple administrative, ledivorce – tandis que se remplissent à <strong>un</strong>e cadence effarante, prisons et asiles et quefait fort<strong>un</strong>e l’armée sans cesse sollicitée des psychanalystes, des psychothérapeutes etdes psychiatres.Ce qui est plus grave encore, et qui laisse présager que cette “crise de lamorale” risque de se prolonger jusqu’à <strong>un</strong> paroxysme que nous n’osons imaginer,c’est que cette “nouvelle moralité” n’est pas l’apanage exclusif des je<strong>un</strong>es révoltéssans cervelle. La “nouvelle moralité” recrute ses défenseurs parmi les docteurs, despsychiatres et même des théologiens. Elle est souvent présentée comme <strong>un</strong>e formulenouvelle de la morale chrétienne, remaniée, remise à jour, mieux adaptée à l’<strong>homme</strong>moderne. Mais c’est cracher au visage du Christ que de se réclamer de son nom pourjustifier l’affranchissement de l’<strong>homme</strong> des préceptes moraux. On oublie que le Christa dit : « 15 Si vous m’aimez, gardez mes commandements. » (Jean 14, 15)Deux textes de l’Écriture me viennent à la mémoire lorsque je pense à cette“nouvelle moralité” inventée par les <strong>homme</strong>s : « 12 <strong>Telle</strong> <strong>voie</strong> paraît <strong>droite</strong> à <strong>un</strong><strong>homme</strong>, mais son issue c’est la <strong>voie</strong> de la mort. » (Proverbes 14, 12)« 20 Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent lesténèbres en lumière et la lumière en ténèbres … 24 C’est pourquoi, comme <strong>un</strong>elangue de feu dévore le chaume et comme la flamme consume l’herbe sèche, ainsileur racine sera comme de la pourriture et leur fleur se dissipera comme de lapoussière ; car ils ont dédaigné la loi de l’Éternel et méprisé sa Parole. » (Ésaïe 5,20.24)UNE TACTIQUE DIABOLIQUEIl y a <strong>un</strong>e certaine d’années, Dostoïevski a décrit la condition actuelle de notremorale avec <strong>un</strong>e plume de prophète. Dans les “Frères Karamazov” il fait intervenir lediable – celui dont la plus grande ruse consiste à faire croire qu’il n’existe pas. Or, lediable dit à Ivan : “À mon avis, point n’est besoin de détruire, il suffit d’anéantir dansl’humanité l’idée de Dieu, voilà par où il faut commencer ! Une fois que l’humanitétout entière aura abjurée Dieu … toute l’ancienne conception du monde tombera2


d’elle-même, sans anthropophagie et surtout toute l’ancienne morale, et quelquechose d’entièrement nouveau commencera. Les <strong>homme</strong>s s’<strong>un</strong>iront pour prendre dela vie tout ce qu’elle peut donner, mais expressément pour leur bonheur et leur joiedans le seul monde d’ici-bas. L’<strong>homme</strong> s’élèvera grâce à <strong>un</strong> orgueil titanesque deDieu, et l’<strong>homme</strong> dieu naîtra. Vainquant la nature à chaque heure, par sa volonté et sascience, et cette fois-ci sans limite, l’<strong>homme</strong> en éprouvera par-là même, à chaqueheure, <strong>un</strong>e si haute jouissance qu’elle remplacera pour lui toutes les anciennesespérances de délices célestes. Il est loisible à tous ceux qui, d’ores et déjà, sontpénétrés de cette vérité de s’organiser absolument comme il leur plaira, sur des basesnouvelles. Dans ce sens, tout leur est permis. Bien plus : même si cette ère ne vientjamais, et comme Dieu et l’immoralité n’existent néanmoins pas, il est loisible àl’<strong>homme</strong> nouveau de devenir <strong>homme</strong> dieu, fût-ce seul dans le monde entier, et bienentendu, dans sa nouvelle dignité, de franchir, si besoin est, toute anciennebarrière morale de l’ancien <strong>homme</strong> esclave. Pour Dieu, il n’est pas de loi ! Où Dieuse tiendra, là est la place de Dieu ! Où je me poserai, là sera aussitôt la première place.Tout est permis et baste !” Voilà comment parle l’Adversaire !!!<strong>LA</strong> LIBERTÉLa négation des préceptes moraux traditionnels est souvent justifiée au nom dela LIBERTÉ. Or, ce grand mot n’est en fait qu’<strong>un</strong> paravent derrière lequel se cache <strong>un</strong>refus des responsabilités. C’est l’ultime expression de la défaite. Cependant,examinons franchement la question qui se pose comme suit : Est-il possible d’êtrelibre en se soumettant à des préceptes moraux qui nous dictent et nous imposent <strong>un</strong>eattitude ?Prenons <strong>un</strong> choix très simple : dans <strong>un</strong> ré<strong>un</strong>ion, on me présente de quoifumer ; il y a plusieurs sortes de cigarettes, il y a des cigarillos, des cigares ; on melaisse choisir, on me laisse libre de choisir. Le choix consiste à accorder la préférenceà <strong>un</strong>e cigarette, à <strong>un</strong> cigare ; la liberté du choix réside en ce que la décision dépend demoi, qu’elle doit venir de ma volonté et non de la personne qui me présente ces objets.Je suis libre parce que je puis choisir ce que je veux ; voilà bien <strong>un</strong> choixcaractéristique.Mais je puis aller plus loin dans l’exercice de ma liberté. Si j’ai constaté parexpérience que fumer m’était nuisible, je puis en venir à penser qu’il vaut mieux m’enabstenir désormais. Quand on va me présenter à fumer j’éprouverai d’abord l’envie dele faire, le goût de la cigarette s’éveillera en moi à nouveau ; <strong>un</strong> combat va se livrerentre ma résolution de ne plus fumer et le désir que j’en ai. Me voilà replacé devantmon choix, les cigarettes et les cigares ; mais les données réelles de ce choix se sontcomme déplacées vers l’intérieur de moi : la question n’est plus tellement de prendre<strong>un</strong> cigare ou <strong>un</strong>e cigarette, mais de fumer ou de ne pas fumer ; l’objet direct du choixest devenu mon goût même pour le tabac, à savoir si j’y cède ou n’y céderai pas.Ce qu’il y a de remarquable ici est que je sens ma liberté mis en jeu, endanger, par l’envie de fumer, comme par <strong>un</strong>e inclinaison qui s’impose à mot malgréma volonté contraire et qui m’asservit. J’éprouve que je perde <strong>un</strong>e part de ma libertési je cède à l’habitude de fumer, que je la conquiers et me libère, si je lui résiste.3


Nous voyons ainsi se profiler deux niveaux dans l’activité libre, dont l’<strong>un</strong>m’apparaît supérieur à l’autre parce que je deviens plus libre en m’y élevant. Aupremier niveau, je suis sans doute libre de choisir dans ce qu’on m’offre à fumer, maisje ne puis résister à l’envie de fumer ; au second niveau, j’acquiers la liberté à l’égardde cette envie même et je puis obtenir sur elle peu à peu <strong>un</strong>e maîtrise, qui mepermettra de m’abstenir de fumer sans auc<strong>un</strong>e peine ni lutte. Ce second niveau estsupérieur à l’autre parce que j’y jouis d’<strong>un</strong>e liberté plus grande, plus véritable, parceque ma décision se forme à <strong>un</strong> niveau plus profond de ma personnalité. En d’autrestermes, je découvre <strong>un</strong>e hiérarchie dans mes conduites où les <strong>un</strong>es sont plus libres etmeilleures pour moi que les autres.Tirons <strong>un</strong>e première conclusion de notre recherche : la liberté ne consiste pas àfaire tout ce que nous voulons, c’est-à-dire tout ce qui nous passe par la tête et lecœur, à suivre nos désirs du moment, car ce serait nous livrer à leurs impulsionspassagères. Elle consiste avant tout pour l’<strong>homme</strong> dans le pouvoir d’agir par initiativepersonnelle au-delà de l’entraînement des sentiments et des désirs, dans la maîtriseintelligente sur son action propre. La liberté réclame de notre part <strong>un</strong> double effort :de clairvoyance sur nous-mêmes, d’énergie et de volonté pour produire notre action etla mener à bien selon <strong>un</strong> choix personnel.Dans <strong>un</strong>e situation donnée, nos attitudes, nos réactions peuvent êtredéterminées par plusieurs facteurs :■ Nous pouvons agir selon l’impulsion du moment, selon notre envie, ou notregoût. Cela semble être la philosophie la plus en vogue. Auc<strong>un</strong>e contrainte – auc<strong>un</strong>ediscipline – auc<strong>un</strong>e loi pour m’entraver.■ Ou bien nous pouvons “faire comme tout le monde”, nous conformer aumilieu, pour ne pas se faire remarquer. Il n’y a pas de liberté dans cette attitudepuisqu’elle est dictée par l’opinion publique – et l’on sait l’action tyrannique qu’elleexerce. Tout le monde le fait – tout le monde le dit – tout le monde y va – alors…« 2 Ne conformez pas au siècle présent » conseille l’apôtre Paul, « 2 maissoyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniezquelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12, 2)■ Ceci nous amène à considérer le troisième facteur. Nous pouvons agir selonles conseils de l’Écriture, en subissant son influence. Dans ce cas, il faut choisir desoumettre son influence. Dans ce cas, il faut choisir de soumettre sa vie aux règles del’Écriture dont la raison d’être est de nous amener à la maturité et à la liberté réelles.« 16 Toute Écriture est inspirée de Dieu » affirme l’apôtre, « 16 et utile pourenseigner, pour convaincre, pour corriger, pour éduquer dans la justice, 17 afin quel’<strong>homme</strong> de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne. » (II Timothée 3, 16-17)Veillons donc, en ces temps de crise, à nous accrocher fermement à la Parolede Dieu. Elle seule est <strong>un</strong>e garantie de vérité dans <strong>un</strong> monde qui ne sait plus quecroire. Elle est le chemin et la lumière. Elle n’a jamais trompé, ni frustré, ceux qui sesont confiés en Elle. C’est dans la Bible que Dieu nous parle. C’est là qu’il nous faitconnaître sa loi. Dans sa prière, Jésus stipule clairement quelle doit être l’attitude de4


ses disciples vis-à-vis du « monde ». « 15 Je ne te prie pas de les ôter du monde,mais de les préserver du mal. 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pasdu monde. 17 Sanctifie-les par ta vérité : Ta parole est la vérité. » (Jean 17, 15-17)Parallèlement, Jacques déclare : « 27 La religion pure et sans tache devant Dieu notrePère, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions et à sepréserver des souillures du monde. » (Jacques 1, 27) L’apôtre Jean définit le mondecomme suit : « 16 La convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de lavie (ou des richesses), ne vient pas du Père, mais vient du monde. » (1 Jean 2, 16)Or, tout ceci ne correspond pas aux revendications de la “nouvelle moralité”.Toujours l’idée de liberté qu’ils jugent incompatible avec la soumission à despréceptes moraux paralysants.Il est vrai que la religion a souvent été caricaturée, assimilée à <strong>un</strong>e liste decommandements négatifs : « Tu ne … pas ». C’est ce qu’on a pu appeler <strong>un</strong>e moralepréfabriquée, le puritanisme en plein. C’est contre cet extrême que beaucoup se sontrévoltés, contre ce légalisme outrancier. Ils ont donc versé dans l’autre extrême :l’existentialisme ou affranchissement de toute loi morale.Ces deux extrêmes sont également condamnés par l’Écritures. L’apôtre Paul lemontre clairement lorsqu’il affirme : « 19 La circoncision (légalisme) n’est rien, etl’incirconcision (affranchissement de la loi) n’est rien, mais l’observation descommandements de Dieu est tout. » (1 Corinthiens 7, 19 ; Voir aussi Colossiens 3, 11)C’est le Christ qui compte : « 6 La foi agissante par l’amour. » (Galates 5, 6)<strong>LA</strong> LIBERTÉ ET <strong>LA</strong> LOIPour esquisser quelles relations il convient d’établir entre la liberté et la loi,nous pouvons partir d’<strong>un</strong> exemple pris à <strong>un</strong> domaine autre que celui de la morale, etoù il est plus facile de voir clair.Lorsque nous voulons apprendre <strong>un</strong>e langue étrangère, mettons l’Allemand,nous devons étudier en particulier la grammaire, les règles qui régissent laconstruction des phrases en cette langue, et nous livré à de nombreux exercicesd’application. Ces répétitions pénibles et ces règles nous apparaissent d’abord comme<strong>un</strong>e contrainte, comme <strong>un</strong>e diminution de notre liberté d’ordonner les mots à notreguise dans la phrase.La règle, la loi, semblent s’opposer à la liberté et il nous arrive de maugréercontre la complication de ces règles de grammaire. Mais lorsque nous aurons réussi àles assimiler, lorsque enfin nous posséderons cette langue, nous aurons acquis lepouvoir de dire et de comprendre tout ce que nous voulons par le moyen de ces règlesqui ne nous gênerons plus désormais ; nous jouirons alors d’<strong>un</strong>e liberté plénière denous exprimer, et l’on peut même constater que les langues les plus riches enpossibilités d’expression sont d’habitude celles qui possèdent la syntaxe la pluscomplexe. Les règles qui nous semblaient d’abord contraires à notre liberté se sontrévélé l’instrument nécessaire pour obtenir la pleine liberté de s’exprimer dans <strong>un</strong>elangue.5


En outre, remarquons que la liberté en ce domaine, la capacité d’exprimer ceque l’on veut, ne réside pas dans le pouvoir de faire ou de ne pas faire des fautes degrammaire, mais dans la faculté de parler sans fautes. La possibilité de faire des fautesn’est pas <strong>un</strong> véritable pouvoir, mais <strong>un</strong>e faiblesse ; elle ne tient pas à l’essence de laliberté ou du pouvoir de s’exprimer.Il en va semblablement dans l’ordre moral. Les règles morales, les lois, lescommandements, nous apparaissent, de prime abord, comme <strong>un</strong>e contrainte, <strong>un</strong>elimite à notre liberté ; il nous est pénible de les observer, de les mettre en pratique.C’est que nous sommes encore pareils à des enfants qui savent mal les règles du bienagir dans le domaine moral et qui doivent les apprendre patiemment, à longueurd’exercice. Mais ce n’est là qu’<strong>un</strong>e première étape de la vie morale et la loi n’est pasl’adversaire de la liberté que l’on pourrait croire, si l’on s’arrêtait à ce niveau. Levéritable rôle de la loi et des règles morales est en effet de former peu à peu en nous lepouvoir d’agir d’<strong>un</strong>e façon personnelle, libre et aisée, selon <strong>un</strong>e perfection qui résidesurtout dans l’amour de Dieu et du prochain. (“Évangéliser” Op. Cit. La page 348)Veillons donc, en ces temps difficiles, à nous attacher fermement à la Parolede Dieu. Elle est <strong>un</strong>e garantie de vérité dans <strong>un</strong> monde où l’on ne sait plus qui croire.Elle est la lumière et le chemin dans <strong>un</strong> monde où l’on ne sait plus quelle directionprendre. Elle n’a jamais trompé ceux qui se sont confiés en elle.« 16 Ne savez-vous pas que si vous vous livrez à quelqu’<strong>un</strong> comme esclavespour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché quiconduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice ? 17 Mais grâces soientrendues à Dieu, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règlede doctrine qui vous a été transmise. 18 Libérés du péché, vous êtes devenus esclavesde la justice. – 19 J’emploie <strong>un</strong>e comparais9on humaine à cause de votre faiblessenaturelle – De même donc que vous avez livré nos membres comme esclaves àl’impureté et à l’iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à lajustice, pour aboutir à la sanctification. 20 Car, lorsque vous étiez esclaves du péché,vous étiez libres à l’égard de la justice. 21 Quels fruits portiez-vous alors ? Des fruitsdont vous avez honte maintenant, car leur fin, c’est la mort. 22 Mais maintenant,libérés du péché et esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sanctification et pour finla vie éternelle. 23 Car le salaire du péché c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu,c’est la vie éternelle en Christ-Jésus notre Seigneur. » (Romains 6, 16-23)L’auteur : M. RICHARD ANDREJEWSKICopier en forme de Word par M. Denis Tarko6


Éditions CEB4806 Trousdale Dr. NASHVILLE, TENNESSEE 37220ÉTATS-UNISImprimé aux États-Unis – ©Tous droits RéservésFWO.CEB@GMAIL.COMContacts :bbaggott2002@yahoo.frouferuzikj@hotmail.comNo. 2247

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