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Mise en page 1 - Fondation Caisses d'Epargne pour la solidarité

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RAPPORT D’ACTIVITÉS 2004


“… les associations r<strong>en</strong>forc<strong>en</strong>t l'homme, mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> relief les<br />

dons de chacun et donn<strong>en</strong>t une joie qu’on éprouve<br />

rarem<strong>en</strong>t à vivre <strong>pour</strong> son propre compte : celle de constater<br />

qu’il existe nombre de braves g<strong>en</strong>s, honnêtes et capables, tout<br />

à fait dignes de confiance. Lorsqu’on ne vit que <strong>pour</strong> soi, on<br />

voit le plus souv<strong>en</strong>t les g<strong>en</strong>s sous leur autre face, celle qui<br />

force à t<strong>en</strong>ir constamm<strong>en</strong>t <strong>la</strong> main sur <strong>la</strong> garde de notre<br />

épée.” Italo Calvino.<br />

1


Une année riche <strong>en</strong> événem<strong>en</strong>ts<br />

De gauche à droite et de bas <strong>en</strong> haut : l’opération “Savoirs <strong>pour</strong> réussir” au Havre ;<br />

résid<strong>en</strong>ce “L’Oeillet des Pins” à Saint-Georges-de-Didonne ; mur de mosaïque réalisé au<br />

foyer d’accueil médicalisé “Le Bastidoù” par les résid<strong>en</strong>ts et financé par <strong>la</strong> Caisse<br />

d’Epargne Loire-Drôme-Ardèche ; les “Diagonales” de décembre 2004 ; l’appel 2004 de<br />

l’Abbé Pierre ; inauguration de <strong>la</strong> Maison d’Accueil Multiservices Intergénérationnelle<br />

(MAMI) à Toulon.<br />

De gauche à droite : Charles Milhaud, présid<strong>en</strong>t<br />

et Didier Tabuteau, directeur général.<br />

Une fondation au cœur des <strong>solidarité</strong>s.<br />

Une fondation aux côtés de tous ceux<br />

qui, fragilisés par <strong>la</strong> vie, sont confrontés aux<br />

risques d’exclusion sociale ou de perte<br />

d’autonomie. En 2004, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong><br />

d’Epargne <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>solidarité</strong> a développé ses<br />

actions au service d’une société plus att<strong>en</strong>tive<br />

aux aspirations et aux att<strong>en</strong>tes des personnes<br />

ma<strong>la</strong>des, handicapées, dép<strong>en</strong>dantes ou <strong>en</strong><br />

situation d’illettrisme. Elle est désormais l’une<br />

des plus importantes fondations reconnues<br />

d’utilité publique.<br />

L’espérance de vie augm<strong>en</strong>te dans notre pays.<br />

Les besoins d’accueil et d’accompagnem<strong>en</strong>t s’accroiss<strong>en</strong>t. La <strong>Fondation</strong> a ét<strong>en</strong>du de manière<br />

significative son réseau d’établissem<strong>en</strong>ts et de services. Avec ses deux mille col<strong>la</strong>borateurs,<br />

<strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> <strong>d'Epargne</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>solidarité</strong> est dev<strong>en</strong>ue le premier réseau de maisons<br />

<strong>pour</strong> personnes âgées dép<strong>en</strong>dantes à but non lucratif. De même, elle s’est <strong>en</strong>gagée résolum<strong>en</strong>t<br />

sur le secteur du handicap et a approfondi ses interv<strong>en</strong>tions <strong>en</strong> faveur des personnes touchées<br />

par <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die.<br />

Dans le domaine de <strong>la</strong> lutte contre l’illettrisme, grâce à son part<strong>en</strong>ariat avec l’Ag<strong>en</strong>ce Nationale<br />

de Lutte Contre l’Illettrisme, les missions locales, les ministères concernés et les <strong>Caisses</strong><br />

d’Epargne, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> a ouvert quatre nouveaux sites “Savoirs <strong>pour</strong> réussir” qui propos<strong>en</strong>t<br />

aux jeunes de sortir de l’isolem<strong>en</strong>t social, de repr<strong>en</strong>dre confiance <strong>en</strong> eux et de consolider<br />

leurs projets personnels et professionnels.<br />

Cette <strong>solidarité</strong> déployée par <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> et financée par les dons des <strong>Caisses</strong> d’Epargne et<br />

des sociétés filiales du Groupe, favorise l’émerg<strong>en</strong>ce de projets innovants à dim<strong>en</strong>sion nationale.<br />

Mais <strong>la</strong> <strong>solidarité</strong> n’est pas seulem<strong>en</strong>t inscrite dans le nom de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>, dans ses statuts,<br />

dans ses opérations. Elle a aussi un visage. Celui de tous ceux qui, sa<strong>la</strong>riés ou bénévoles,<br />

intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t sous son égide auprès des personnes âgées, ma<strong>la</strong>des ou handicapées et de<br />

jeunes <strong>en</strong> situation d’illettrisme et de précarité. Par leurs compét<strong>en</strong>ces et leur prés<strong>en</strong>ce, ils<br />

tiss<strong>en</strong>t une re<strong>la</strong>tion de proximité, un li<strong>en</strong> humain et chaleureux.<br />

Enfin, ces expressions de <strong>la</strong> <strong>solidarité</strong> sont de surcroît créatrices de richesse économique. De<br />

nombreux projets sout<strong>en</strong>us par <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> conjugu<strong>en</strong>t haute technologie et grand âge ou<br />

handicap. L’essor de nouveaux services crée de l’emploi et de <strong>la</strong> valeur, stimule les activités<br />

de multiples secteurs de l’économie.<br />

Puisse <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>, par sa capacité d’innovation et d’impulsion, dev<strong>en</strong>ir un pôle reconnu de<br />

“recherche et développem<strong>en</strong>t” <strong>en</strong> matière sociale et donner tout son éc<strong>la</strong>t à l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t<br />

sociétal du Groupe Caisse d’Epargne.<br />

Charles Milhaud<br />

3


Sommaire<br />

De gauche à droite et de bas <strong>en</strong> haut : atelier “Savoirs <strong>pour</strong> réussir” à Marseille ;<br />

A<strong>la</strong>in B<strong>en</strong>toli<strong>la</strong>, vice-présid<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> ; défilé à <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “Leïs Eischiroù” ;<br />

inauguration de <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “L’Oeillet des Pins” à Saint-Georges-de-Didonne ; campagne<br />

de “A chacun son Everest”.<br />

Décider . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7<br />

Un Conseil d’administration actif et <strong>en</strong>gagé,<br />

composé de douze membres, présidé par Charles Milhaud<br />

Accompagner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19<br />

les personnes âgées, ma<strong>la</strong>des ou handicapées et les aider à bi<strong>en</strong> vivre<br />

Une <strong>Fondation</strong> reconnue<br />

d’utilité publique<br />

Créée par les <strong>Caisses</strong> d’Epargne et de Prévoyance et<br />

<strong>la</strong> Caisse Nationale des <strong>Caisses</strong> d’Epargne et reconnue<br />

d’utilité publique <strong>en</strong> avril 2001, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong><br />

d’Epargne <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>solidarité</strong> mène des actions de lutte<br />

contre les formes de dép<strong>en</strong>dance et d’isolem<strong>en</strong>t liées<br />

au grand âge, à <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, au handicap ou <strong>en</strong>core à<br />

des situations d’illettrisme. La <strong>Fondation</strong> se singu<strong>la</strong>rise<br />

par <strong>la</strong> diversité de ses modes d’interv<strong>en</strong>tion.<br />

Elle est :<br />

• Opérateur à but non lucratif du secteur sanitaire et<br />

médico-social. Elle gère, avec ses 2 000 col<strong>la</strong>borateurs,<br />

un réseau de 61 établissem<strong>en</strong>ts et services.<br />

• Acteur direct de <strong>la</strong> lutte contre l’exclusion sociale.<br />

Elle conçoit et met <strong>en</strong> œuvre des actions de terrain,<br />

comme l’opération “Savoirs <strong>pour</strong> réussir”, <strong>en</strong> matière<br />

de lutte contre l’illettrisme.<br />

• Financeur de projets innovants qu’elle sélectionne<br />

et évalue.<br />

Elle abrite plusieurs fondations sous égide.<br />

Aider au rétablissem<strong>en</strong>t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57<br />

Accompagner . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63<br />

les personnes <strong>en</strong> situation de handicap psychique<br />

Agir contre l’illettrisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69<br />

Multiplier les échanges et les r<strong>en</strong>contres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .77<br />

Tisser des part<strong>en</strong>ariats et sout<strong>en</strong>ir des projets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .85<br />

5


Un Conseil d’administration<br />

actif et <strong>en</strong>gagé, composé de<br />

douze membres et présidé<br />

par Charles Milhaud.<br />

Décider<br />

7


Conseil d’administration du 22 juin 2005. De haut <strong>en</strong> bas et de gauche à droite :<br />

Bernard Monier, Guy Cotret, Françoise Lap<strong>la</strong>zie, Jean Boissonnat, Didier Tabuteau.<br />

Au cours de l’année 2004, le<br />

Conseil d’administration de <strong>la</strong><br />

<strong>Fondation</strong>, et le bureau, se sont<br />

réunis à trois reprises <strong>pour</strong><br />

débattre et faire des choix<br />

ess<strong>en</strong>tiels <strong>pour</strong> l’organisation<br />

de <strong>la</strong> structure et son financem<strong>en</strong>t, <strong>pour</strong> le développem<strong>en</strong>t<br />

du réseau des établissem<strong>en</strong>ts, <strong>pour</strong> le<br />

déploiem<strong>en</strong>t des interv<strong>en</strong>tions de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>.<br />

A chaque fois, les décisions prises<br />

ont été déterminantes <strong>pour</strong> <strong>la</strong> stratégie de <strong>la</strong><br />

<strong>Fondation</strong> et ont permis de développer ses<br />

actions dans les deux secteurs qui sont<br />

les si<strong>en</strong>s : les activités sanitaires et médicosociales<br />

et <strong>la</strong> lutte contre l’exclusion sociale.<br />

Le Conseil a par ailleurs adopté, <strong>en</strong><br />

décembre 2004, une modification statutaire<br />

qui permettra à <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> d’avoir <strong>en</strong>core<br />

plus d’ambition.<br />

L’exercice 2004 a été marqué par <strong>la</strong> réorganisation<br />

des deux pôles d’activité – le pôle<br />

autonomie et le pôle lutte contre l’exclusion<br />

sociale –, par <strong>la</strong> croissance significative du<br />

réseau d’établissem<strong>en</strong>ts et des services<br />

mais aussi par <strong>la</strong> préparation de l’<strong>en</strong>semble<br />

de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> à franchir une étape majeure<br />

de son développem<strong>en</strong>t.<br />

L’organisation et les procédures de travail<br />

ont été, par ailleurs, c<strong>la</strong>irem<strong>en</strong>t définies ou<br />

précisées <strong>pour</strong> permettre à ce déploiem<strong>en</strong>t<br />

d’activités de se réaliser dans les meilleures<br />

conditions possibles.<br />

L’année 2004 a été marquée égalem<strong>en</strong>t par<br />

des départs et des arrivées au Conseil<br />

d’administration : Jean-Marie Cavada et<br />

Bruno Mettling, qui ont été des administrateurs<br />

actifs et déterminés, ont été appelés à d’autres<br />

fonctions et ont r<strong>en</strong>oncé <strong>en</strong> cours d’année à<br />

leur mandat au Conseil d’administration. La<br />

<strong>Fondation</strong> a, par ailleurs, suscité de nouvelles<br />

vocations et a vu arriver au sein de son<br />

instance délibérante, Michel Gonnet, directeur<br />

général du Crédit Foncier, et Guy Cotret,<br />

membre du directoire de <strong>la</strong> CNCE.<br />

Rôle et composition du Conseil<br />

d’administration de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong><br />

La <strong>Fondation</strong> est administrée par un Conseil<br />

d’administration qui définit <strong>la</strong> politique générale<br />

et veille à <strong>la</strong> fidélité de son action à son<br />

objet statutaire.<br />

Le Conseil examine <strong>la</strong> situation financière et<br />

morale de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>, approuve et discute<br />

s’il y a lieu, les comptes de l'exercice clos, vote<br />

le budget de l'exercice suivant et délibère<br />

autant que nécessaire sur toutes les questions<br />

soumises à l'ordre du jour.<br />

Il lui apparti<strong>en</strong>t <strong>en</strong>fin d’arrêter, sur proposition<br />

du présid<strong>en</strong>t, <strong>la</strong> stratégie de p<strong>la</strong>cem<strong>en</strong>t des<br />

fonds de <strong>la</strong> dotation, d’accepter les donations<br />

et legs versés au profit de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>, de<br />

ratifier <strong>la</strong> création des fondations p<strong>la</strong>cées<br />

9


Conseil d’administration<br />

de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong><br />

sous l'égide de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>, d’examiner les<br />

comptes et les rapports moraux et financiers<br />

annuels.<br />

Le Conseil d’administration de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong><br />

<strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>solidarité</strong> est<br />

présidé par Charles Milhaud. Il est composé<br />

de douze membres, répartis <strong>en</strong> trois collèges<br />

de quatre membres chacun : un collège des<br />

fondateurs, un collège des représ<strong>en</strong>tants de<br />

l’Etat et un collège de personnalités qualifiées<br />

dans les domaines d’interv<strong>en</strong>tion de <strong>la</strong><br />

<strong>Fondation</strong>.<br />

L’Etat est représ<strong>en</strong>té par le ministère de<br />

l’Intérieur, le ministère de l’Economie et des<br />

Finances, le ministère chargé de <strong>la</strong> Santé<br />

publique et le ministère chargé de l’Action<br />

sociale <strong>en</strong> faveur des personnes âgées et<br />

handicapées.<br />

Charles Milhaud, présid<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>,<br />

a été désigné dans ses fonctions par le<br />

Conseil d'administration qui a r<strong>en</strong>ouvelé son<br />

mandat <strong>en</strong> 2003. Le 21 novembre 2003, sur<br />

sa proposition, le Conseil a approuvé <strong>la</strong><br />

nomination de Didier Tabuteau <strong>en</strong> qualité de<br />

directeur général de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>.<br />

Le présid<strong>en</strong>t est, par ailleurs, assisté dans <strong>la</strong><br />

conduite des affaires de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> par le<br />

bureau et deux vice-présid<strong>en</strong>ts qui le représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t<br />

dans chacun des deux domaines<br />

d’activités de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> :<br />

• Nicole Moreau, <strong>en</strong> charge de l’autonomie ;<br />

• A<strong>la</strong>in B<strong>en</strong>toli<strong>la</strong>, <strong>en</strong> charge de <strong>la</strong> lutte contre<br />

l’illettrisme ;<br />

• le secrétaire et le trésorier du bureau<br />

sont respectivem<strong>en</strong>t Guy Cotret et<br />

Bernard Monier.<br />

COLLÈGE “FONDATEURS”<br />

Fonction<br />

Profession<br />

Charles Milhaud . . . .Présid<strong>en</strong>t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Présid<strong>en</strong>t du directoire de <strong>la</strong> Caisse Nationale<br />

des <strong>Caisses</strong> d’Epargne et de Prévoyance<br />

Nicole Moreau . . . . .Vice-Présid<strong>en</strong>te . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Présid<strong>en</strong>te de <strong>la</strong> Fédération Nationale<br />

des <strong>Caisses</strong> d’Epargne et de Prévoyance<br />

Bernard Monier . . . .Trésorier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Présid<strong>en</strong>t du directoire de <strong>la</strong> Caisse<br />

d’Epargne d’Auvergne et du Limousin<br />

Michel Gonnet . . . . .Membre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Directeur général, membre du directoire<br />

du Crédit Foncier de France<br />

COLLÈGE “MEMBRES DE DROIT”<br />

Fonction<br />

Représ<strong>en</strong>tation<br />

Françoise Lap<strong>la</strong>zie . .Bureau des groupem<strong>en</strong>ts . . . . . . . . . . . . .Ministère de l’Intérieur<br />

et des associations<br />

Thierry Breton . . . . .Ministre de l’Economie, . . . . . . . . . . . . . . .Ministère de l’Economie et des Finances<br />

des Finances et de l’Industrie<br />

Xavier Bertrand . . . .Ministre de <strong>la</strong> Santé et des Solidarités . . .Ministère chargé de <strong>la</strong> Santé publique<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ministère chargé de l’Action sociale<br />

<strong>en</strong> faveur des personnes âgées<br />

et des personnes handicapées<br />

COLLÈGE “PERSONNES QUALIFIÉES”<br />

Fonction<br />

Profession<br />

A<strong>la</strong>in B<strong>en</strong>toli<strong>la</strong> . . . . .Vice-Présid<strong>en</strong>t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Professeur des universités<br />

Jean Boissonnat . . .Membre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Journaliste écrivain<br />

Guy Cotret . . . . . . . .Secrétaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Membre du directoire de <strong>la</strong> Caisse Nationale<br />

des <strong>Caisses</strong> d’Epargne et de Prévoyance<br />

Jean Levallois . . . . .Membre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Editorialiste - Présid<strong>en</strong>t du COS de <strong>la</strong> Caisse<br />

d’Epargne de Basse-Normandie<br />

11


De gauche à droite et de haut <strong>en</strong> bas : Michel Gonnet, Charles Milhaud, Didier Tabuteau,<br />

Patrick Naudet, Guy Cotret, Françoise Lap<strong>la</strong>zie, Jean Boissonnat.<br />

Financem<strong>en</strong>ts des activités<br />

de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong><br />

En 2004, les ressources de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong><br />

d’Epargne <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>solidarité</strong> se sont élevées à 74,8 M€<br />

dont :<br />

• 66,8 millions d’euros provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de son activité<br />

de gestion directe d’un réseau de 44 établissem<strong>en</strong>ts et<br />

services.<br />

• 6,2 millions d’euros provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des<br />

contributions des <strong>Caisses</strong> d’Epargne et de<br />

Prévoyance et des filiales du Groupe. Ces<br />

contributions ont permis de financer les<br />

opérations d’intérêt général dans le domaine<br />

de l’autonomie et dans le domaine de <strong>la</strong><br />

lutte contre l’illettrisme.<br />

• Enfin, <strong>en</strong>viron 500 000 euros provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

des rev<strong>en</strong>us du p<strong>la</strong>cem<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> dotation<br />

financière de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> dont le montant<br />

initial était de 15,24 millions d’euros.<br />

Début 2005, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> est dev<strong>en</strong>ue :<br />

• le premier réseau de maisons <strong>pour</strong><br />

personnes âgées dép<strong>en</strong>dantes, à but non<br />

lucratif, <strong>en</strong> France.<br />

Depuis 2001, elle a doublé ses capacités<br />

d’accueil et le nombre de ses sa<strong>la</strong>riés.<br />

A l’horizon 2008, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> <strong>en</strong>visage de<br />

pouvoir proposer 7 000 à 8 000 p<strong>la</strong>ces<br />

d’accueil.<br />

• La <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>solidarité</strong> est l’une des plus importantes<br />

fondations reconnues d’utilité publique par<br />

le nombre de ses col<strong>la</strong>borateurs.<br />

Depuis début 2005, 2 000 sa<strong>la</strong>riés intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

auprès de 3 800 résid<strong>en</strong>ts dans le réseau de<br />

61 établissem<strong>en</strong>ts et services, et <strong>en</strong>viron 4 000<br />

pati<strong>en</strong>ts sont chaque année pris <strong>en</strong> charge<br />

dans les trois établissem<strong>en</strong>ts sanitaires.<br />

• La <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>solidarité</strong> est un acteur direct de <strong>la</strong> lutte<br />

contre l’exclusion sociale<br />

Elle conçoit et met <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce des actions de<br />

terrain, comme l’opération “Savoirs <strong>pour</strong><br />

réussir”, <strong>en</strong> matière de lutte contre l’illettrisme<br />

<strong>pour</strong> permettre aux jeunes de 18 à 25 ans<br />

concernés de repr<strong>en</strong>dre contact avec <strong>la</strong><br />

lecture, l’écriture et le calcul.<br />

Dans le cadre d’un protocole national avec<br />

les pouvoirs publics, l’ANLCI, le Conseil<br />

national des missions locales, des part<strong>en</strong>aires<br />

privés, au premier rang desquels les<br />

<strong>Caisses</strong> d’Epargne, quatre sites ont ouvert<br />

leurs portes depuis 2003, à Marseille, au Havre,<br />

à Châlons-<strong>en</strong>-Champagne et à Chambéry.<br />

• La <strong>Fondation</strong> est <strong>en</strong>fin un financeur de<br />

projets innovants<br />

La <strong>Fondation</strong> les sélectionne et les évalue,<br />

notamm<strong>en</strong>t dans le domaine du handicap,<br />

grâce aux opérations d’intérêt général qui<br />

favoris<strong>en</strong>t l’adaptation du logem<strong>en</strong>t, l’usage<br />

des nouvelles technologies et <strong>la</strong> mise <strong>en</strong><br />

réseau des services. Ces actions permett<strong>en</strong>t<br />

de faire émerger des solutions innovantes.<br />

13


Une <strong>Fondation</strong> importante<br />

dans le paysage national<br />

La <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>solidarité</strong> fait partie des fondations reconnues<br />

d’utilité publique (FRUP) “employeurs” qui<br />

représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un tiers des fondations <strong>en</strong> France.<br />

Ce type de fondations se caractérise par<br />

des prestations à des publics précis et par<br />

des fonctions de redistribution.<br />

Les FRUP “employeurs” exerc<strong>en</strong>t leurs<br />

activités de gestionnaire principalem<strong>en</strong>t sur<br />

le secteur de <strong>la</strong> santé (hôpitaux, maisons<br />

de retraite) et dans l'éducation (écoles et<br />

établissem<strong>en</strong>ts <strong>pour</strong> jeunes handicapés).<br />

• Sur les 3 milliards d'euros de dép<strong>en</strong>ses<br />

réalisées par les fondations <strong>en</strong> France, plus<br />

de 94 % le sont par les FRUP “employeurs”.<br />

• Sur les 227 millions d'euros redistribués<br />

par les fondations <strong>en</strong> France, 53,6 % le<br />

sont par les FRUP.<br />

• 14 % des FRUP emploi<strong>en</strong>t plus de 2 000<br />

sa<strong>la</strong>riés.<br />

Etude réalisée par <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> de France sur le panorama des fondations françaises - Avril 2005.<br />

De haut <strong>en</strong> bas et de gauche à droite : A<strong>la</strong>in B<strong>en</strong>toli<strong>la</strong>, Charles Milhaud, Michel Gonnet.<br />

15


Organigramme<br />

Conseil<br />

d'administration<br />

Direction générale<br />

Communication<br />

De gauche à droite : Didier Tabuteau, directeur général ; Maryvonne Lyazid, adjointe du directeur général et directrice du pôle<br />

autonomie.<br />

Pôle autonomie<br />

sanitaire et médico-social<br />

Pôle lutte contre<br />

l'exclusion sociale<br />

Administration<br />

générale et finances<br />

Ressources<br />

humaines<br />

Au 31 décembre 2004,<br />

<strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> <strong>en</strong> chiffres* :<br />

Etablissem<strong>en</strong>ts<br />

et services<br />

Exploitation<br />

Opérations<br />

d'intérêt général<br />

Développem<strong>en</strong>t<br />

Lutte contre<br />

l'illettrisme<br />

Opérations<br />

d'intérêt général<br />

44 établissem<strong>en</strong>ts et services<br />

2 780 p<strong>la</strong>ces d'accueil<br />

1 744 col<strong>la</strong>borateurs<br />

3 610 abonnés SIRMAD (Service, Insertion,<br />

Retour et Mainti<strong>en</strong> à Domicile)<br />

74,8 millions d’euros de ressources<br />

6,2 millions d’euros de dons collectés<br />

4,6 millions d’euros consacrés aux actions<br />

Répartition des ressources<br />

* Début 2005, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> représ<strong>en</strong>te :<br />

61 établissem<strong>en</strong>ts et services, 3 800 personnes accueillies, 2 000 col<strong>la</strong>borateurs.<br />

17


Chacun des<br />

2 000 col<strong>la</strong>borateurs<br />

de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>, au service<br />

des personnes accueillies<br />

dans les différ<strong>en</strong>ts<br />

établissem<strong>en</strong>ts, s’<strong>en</strong>gage<br />

à privilégier une re<strong>la</strong>tion<br />

de proximité et des soins<br />

de qualité.<br />

Faire <strong>la</strong> fête, participer<br />

à une chorale, apprécier un<br />

goûter s<strong>en</strong>soriel, s’embellir,<br />

assister à un défilé de<br />

mode, font égalem<strong>en</strong>t partie<br />

de <strong>la</strong> vie quotidi<strong>en</strong>ne<br />

des personnes accueillies<br />

à <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>.<br />

Par ailleurs, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong><br />

a ouvert, <strong>en</strong> octobre 2004,<br />

son premier établissem<strong>en</strong>t<br />

exclusivem<strong>en</strong>t dédié aux<br />

personnes atteintes de <strong>la</strong><br />

ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer.<br />

Accompagner<br />

les personnes âgées et les aider à bi<strong>en</strong> vivre<br />

19


Un réseau de 61 établissem<strong>en</strong>ts<br />

et services<br />

Résid<strong>en</strong>ce “Clos Saint-Joseph” à Jacob-Bellecombette ; résid<strong>en</strong>ce “L’Oeillet des Pins”<br />

à Saint-Georges-de-Didonne ; résid<strong>en</strong>ce “Les Grands Chênes” à Joué-lès-Tours.<br />

Au 01/03/2005<br />

En 2005, un réseau de 61 établissem<strong>en</strong>ts qui emploie 2 000<br />

sa<strong>la</strong>riés<br />

• 55 résid<strong>en</strong>ces médico-sociales qui accueill<strong>en</strong>t 3 800 personnes<br />

• 3 établissem<strong>en</strong>ts sanitaires qui soign<strong>en</strong>t 4 000 pati<strong>en</strong>ts par an<br />

• 1 service de télé-assistance avec 3 600 abonnés<br />

• 1 service de mainti<strong>en</strong> et de retour à domicile<br />

• 1 service d’aides-ménagères à domicile auprès de 850 personnes<br />

Début 2005, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong><br />

d’Epargne <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>solidarité</strong><br />

représ<strong>en</strong>te un réseau de<br />

61 établissem<strong>en</strong>ts qui couvre<br />

l’<strong>en</strong>semble du territoire,<br />

métropole et dom :<br />

• cinquante-cinq résid<strong>en</strong>ces médico-sociales<br />

qui accueill<strong>en</strong>t <strong>en</strong> séjour perman<strong>en</strong>t 3 800 personnes<br />

âgées, ma<strong>la</strong>des ou handicapées ;<br />

• trois établissem<strong>en</strong>ts sanitaires, c<strong>en</strong>tres de<br />

rééducation et réadaptation fonctionnelle ou de<br />

21


Equipe du réseau d’établissem<strong>en</strong>ts et de services.<br />

De gauche à droite et de haut <strong>en</strong> bas : Emmanuel Goddat, directeur du réseau des<br />

établissem<strong>en</strong>ts et services ; Valérie Charbonnel, chargée de mission ; Jean-Yves Dayt,<br />

directeur de <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “Les Dames B<strong>la</strong>nches” ; Mé<strong>la</strong>nie Schw<strong>en</strong>zfeier, stagiaire ;<br />

Emmanuelle Ladet, responsable des affaires techniques et immobilières ; Philippe<br />

Pillon, délégué régional ; Frédérique Gommar, assistante du réseau des établissem<strong>en</strong>ts<br />

et services ; Bénédicte Wurtz, responsable du développem<strong>en</strong>t ; Daniel Ejnes, conseiller<br />

technique médical.<br />

L’équipe administration générale et finances, au siège.<br />

De gauche à droite et de haut <strong>en</strong> bas : Jean-Jacques Wagner, responsable comptable<br />

réseau ; Najet Chikhi, gestionnaire comptable établissem<strong>en</strong>ts ; Christophe Chong,<br />

gestionnaire comptable établissem<strong>en</strong>ts.<br />

soins de suite, qui accueill<strong>en</strong>t et soign<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong>viron 4 000 personnes chaque année ;<br />

• deux services de télé-assistance qui<br />

compt<strong>en</strong>t 3 600 abonnés et un service<br />

d’aides-ménagères à domicile desservant<br />

plus de 850 personnes âgées.<br />

En janvier 2005, La <strong>Fondation</strong> a intégré<br />

13 nouvelles résid<strong>en</strong>ces et un service d’aides<br />

ménagères qui intervi<strong>en</strong>t auprès de<br />

850 personnes, situés dans le Douaisis.<br />

Cette intégration a été réalisée au terme<br />

d’un travail de col<strong>la</strong>boration et de rapprochem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong>tre <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> et les associations<br />

COLE et SAPAD qui gérai<strong>en</strong>t ces maisons et<br />

ce service.<br />

A ce<strong>la</strong> se sont ajoutés, <strong>en</strong> 2004, l’ouverture<br />

de deux nouveaux établissem<strong>en</strong>ts à Gruissan<br />

et Salles-d’Aude, l’achèvem<strong>en</strong>t de quatre<br />

restructurations lourdes, <strong>la</strong> rénovation<br />

complète de <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “L’Oeillet des<br />

Pins”, située <strong>en</strong> Char<strong>en</strong>te-Maritime et dédiée<br />

désormais à l’accueil des personnes qui<br />

souffr<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer.<br />

Enfin, à <strong>la</strong> demande de communes, d’associations<br />

ou de congrégations qui souhait<strong>en</strong>t<br />

pér<strong>en</strong>niser ainsi leurs établissem<strong>en</strong>ts, <strong>la</strong><br />

<strong>Fondation</strong> a repris <strong>la</strong> gestion directe de<br />

six maisons d’accueil et un hôpital : “Le<br />

Soultzer<strong>la</strong>nd” à Soultz-sous-Forêts, dans le<br />

Bas-Rhin ; “Les Dames B<strong>la</strong>nches” à Yvetot,<br />

dans l’Eure ; “Du Vil<strong>la</strong>ge”, à Saint-Georgessur-Baulche,<br />

dans l’Yonne ; “Arthur Gardiner”<br />

à Dinard, <strong>en</strong> Ille-et-Vi<strong>la</strong>ine et, à Dinard<br />

égalem<strong>en</strong>t, l’hôpital “Arthur Gardiner” ; “La<br />

Ramée” à Allevard, <strong>en</strong> Isère et, <strong>en</strong>fin, “Les<br />

Trois Roix” à Front<strong>en</strong>ay Rohan-Rohan, dans<br />

les Deux-Sèvres.<br />

Un nouveau dispositif de prév<strong>en</strong>tion et de<br />

suivi des personnes accueillies<br />

L’année 2004 a été l’occasion de r<strong>en</strong>forcer<br />

l’organisation du réseau d’établissem<strong>en</strong>ts.<br />

A <strong>la</strong> demande du directeur général, un<br />

dispositif de prév<strong>en</strong>tion et de suivi de l’état<br />

de santé des personnes accueillies p<strong>en</strong>dant<br />

23


les périodes estivales a été mis <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce.<br />

Grâce à ce nouveau système de recueil et<br />

de remontée d’informations hebdomadaires<br />

et à <strong>la</strong> mise <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce d’un protocole de<br />

perman<strong>en</strong>ces, l’<strong>en</strong>semble des équipes dans<br />

les résid<strong>en</strong>ces comme au siège ont disposé<br />

des informations nécessaires <strong>en</strong> temps réel.<br />

Elles ont pu, ici ou là, interv<strong>en</strong>ir rapidem<strong>en</strong>t<br />

et sûrem<strong>en</strong>t. L’été 2004 a égalem<strong>en</strong>t vu un<br />

équipem<strong>en</strong>t exemp<strong>la</strong>ire des établissem<strong>en</strong>ts<br />

<strong>en</strong> dispositifs de climatisation, équipem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> grande partie financé par les <strong>Caisses</strong><br />

d’Epargne et de Prévoyance.<br />

Une politique sout<strong>en</strong>ue de ressources<br />

humaines<br />

2 000 sa<strong>la</strong>riés à <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> — qui pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> charge les 3 800 personnes âgées<br />

accueillies et les 4 000 pati<strong>en</strong>ts qui sont<br />

soignés chaque année dans les 3 établissem<strong>en</strong>ts<br />

sanitaires — il s’agit là de ce que l’on<br />

peut appeler une “belle équipe”.<br />

Une équipe qui doit, <strong>en</strong> retour, bénéficier<br />

d’une véritable politique de ressources<br />

humaines.<br />

• Dans ce domaine, l’année 2004 a permis<br />

de franchir <strong>la</strong> première étape, délicate, de<br />

l’application effective de l’accord collectif<br />

d’<strong>en</strong>treprise dans le cadre de <strong>la</strong> conv<strong>en</strong>tion<br />

collective de <strong>la</strong> FEHAP.<br />

• Ce<strong>la</strong> a conduit les équipes de ressources<br />

humaines à procéder au c<strong>la</strong>ssem<strong>en</strong>t de plus<br />

de mille cinq c<strong>en</strong>ts sa<strong>la</strong>riés.<br />

• Pour les ressources humaines, l’année<br />

2004 s’est égalem<strong>en</strong>t traduite par l’organisation<br />

des instances représ<strong>en</strong>tatives du<br />

personnel et <strong>la</strong> mise <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce d’un comité<br />

c<strong>en</strong>tral d’<strong>en</strong>treprise.<br />

Reste évidemm<strong>en</strong>t, là aussi, à réussir l’intégration<br />

de plusieurs c<strong>en</strong>taines de nouveaux<br />

sa<strong>la</strong>riés, à mettre <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce et <strong>en</strong> œuvre une<br />

politique de formation, à concrétiser de<br />

nouveaux accords collectifs d’<strong>en</strong>treprise.<br />

Equipe ressources humaines, au siège.<br />

De gauche à droite et de haut <strong>en</strong> bas : Samir Fartoun, gestionnaire paye ;<br />

Emilie Faideau, gestionnaire RH ; Marie-Thérèse Montupet, directrice des ressources<br />

humaines ; Jean Lamothe, responsable paye et droit social ; J<strong>en</strong>nifer Hu<strong>la</strong>ult,<br />

assistante RH. (Aurélia de Salvage de C<strong>la</strong>vière, abs<strong>en</strong>te sur les photos, fait égalem<strong>en</strong>t<br />

partie de l’équipe RH, <strong>en</strong> qualité de gestionnaire RH).<br />

25


Accompagner les personnes âgées<br />

et assurer <strong>la</strong> qualité des soins<br />

Reportage à <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “Le Moulin” à Saint-Eti<strong>en</strong>ne-de-<br />

Saint-Geoirs, le 4 avril 2005.<br />

27


Madame P., résid<strong>en</strong>te au “Moulin”.<br />

A <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “Le Moulin”.<br />

“… L’état de ses jambes et les soins à faire sont liés aux conséqu<strong>en</strong>ces de<br />

multiples phlébites et à un infarctus. Nous réalisons le pansem<strong>en</strong>t tous<br />

les deux jours. Le dermatologue donne le protocole à suivre. Moi, j’adore<br />

ce métier. En même temps que je fais les soins, je suis <strong>en</strong> re<strong>la</strong>tion avec<br />

chacun des résid<strong>en</strong>ts bi<strong>en</strong> sûr… Les personnes âgées sans médicam<strong>en</strong>ts,<br />

ça n’existe pas. Le plus dur dans mon métier ? Se r<strong>en</strong>dre compte que<br />

l’on ne peut pas toujours sou<strong>la</strong>ger <strong>la</strong> douleur…” Bernadette Lechat, infirmière.<br />

“… Je suis là depuis un an ou<br />

deux je crois. Ici, on continue à<br />

me faire mes soins tous les<br />

jours. On me garde tout le<br />

temps. Là-haut à l’hôpital,<br />

c’était seulem<strong>en</strong>t tous les trois<br />

mois. Si seulem<strong>en</strong>t je n’avais<br />

pas été ma<strong>la</strong>de. Ce<strong>la</strong> fait vingthuit<br />

ans que je restais seule<br />

mais maint<strong>en</strong>ant ce n’est plus<br />

possible. Avec l’infarctus, j’ai<br />

une jambe droite qui ne sert<br />

<strong>pour</strong> ainsi dire à ri<strong>en</strong> du tout.<br />

… J’aime bi<strong>en</strong> qu’on s’occupe<br />

de moi. Je suis obligée. Je suis<br />

bi<strong>en</strong> compréh<strong>en</strong>sive : quand je<br />

ne peux pas faire, je dois <strong>la</strong>isser<br />

faire. Ce n'est pas <strong>la</strong> même vie<br />

quand on est jeune et quand on<br />

est vieux…”<br />

Madame P.<br />

“… J’étais cultivatrice.<br />

On cultivait avec des chevaux :<br />

du blé, de <strong>la</strong> vigne, du seigle. Je<br />

semais à <strong>la</strong> main. Il n’y avait<br />

pas de tracteur. J’avais aussi<br />

plus de vingt vaches<br />

à traire à <strong>la</strong> main car les<br />

machines à traire n’existai<strong>en</strong>t<br />

pas. C’était un métier dur.<br />

Les femmes, maint<strong>en</strong>ant,<br />

elles vont traire <strong>en</strong> talons hauts<br />

! Moi dans les écuries,<br />

je n’y al<strong>la</strong>is jamais <strong>en</strong> chaussures<br />

fines. Tous les matins, j’emm<strong>en</strong>ais<br />

mon <strong>la</strong>it à <strong>la</strong> <strong>la</strong>iterie,<br />

vingt à quarante litres, à tirer<br />

<strong>en</strong> chariot…”<br />

Madame P.<br />

“… Avec <strong>la</strong> culture on ne gagne<br />

pas des millions. On se levait à<br />

quatre heures du matin, tous les<br />

jours. Des fois, on se<br />

couchait à minuit. En hiver,<br />

il fal<strong>la</strong>it soigner les bêtes à <strong>la</strong><br />

maison.Vous savez, il ne fal<strong>la</strong>it<br />

pas avoir de préfér<strong>en</strong>ce, il fal<strong>la</strong>it<br />

tout faire. Travailler <strong>la</strong> terre c’est<br />

dur… mais le soir, il y avait des<br />

veillées. On jouait aux cartes. On<br />

chantait. Maint<strong>en</strong>ant on ne<br />

chante plus. Il y a <strong>la</strong><br />

télévision…” Madame P.<br />

29


Madame R., résid<strong>en</strong>te au “Moulin”.<br />

Réunion d’équipe quotidi<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce de Dominique Gerbi, directrice de<br />

l’établissem<strong>en</strong>t.<br />

A <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “Le Moulin”, à Saint-Eti<strong>en</strong>ne-de-Saint-Geoirs,<br />

l’équipe des 39 sa<strong>la</strong>riés se réunit tous les jours <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce de<br />

Dominique Gerbi, directrice de l’établissem<strong>en</strong>t, <strong>pour</strong> assurer <strong>la</strong><br />

transmission des informations nécessaires à un bon accompagnem<strong>en</strong>t<br />

des résid<strong>en</strong>ts.<br />

“… On peut difficilem<strong>en</strong>t accepter qu’une<br />

personne souffre p<strong>en</strong>dant <strong>la</strong> toilette. La toilette<br />

est un mom<strong>en</strong>t d’échange, même avec les personnes<br />

qui ne parl<strong>en</strong>t pas beaucoup ou qui ont du mal<br />

à s’exprimer. Il y a des signes qui ne tromp<strong>en</strong>t pas.<br />

Elle dure <strong>en</strong>tre un quart d’heure et vingt minutes et<br />

il faut voir si elle est un mom<strong>en</strong>t agréable <strong>pour</strong> le<br />

résid<strong>en</strong>t. Si <strong>la</strong> personne refuse, il faut <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ir compte<br />

et essayer à un autre mom<strong>en</strong>t…”<br />

Propos d’équipe.<br />

“… Sans doute ai-je choisi d’exercer mon métier<br />

de médecin auprès des personnes âgées <strong>pour</strong> être<br />

<strong>en</strong> accord avec ma propre vieillesse.<br />

Il est plus facile de me dire que j’aurais un jour<br />

80 ans et que ce ne sera pas si terrible<br />

si l’accompagnem<strong>en</strong>t est bi<strong>en</strong> fait…”<br />

C<strong>la</strong>ire Herrera, médecin coordonnateur.<br />

31


Accompagner les personnes âgées<br />

et faire <strong>la</strong> fête<br />

Reportage à <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “Le Val des Roses” à Dunkerque,<br />

le 18 octobre 2004.<br />

33


Journée “Gourmande” dans le cadre de <strong>la</strong> semaine bleue.<br />

Dégustation gourmande et après-midi dansant.<br />

Dans le cadre de <strong>la</strong> semaine bleue, <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce<br />

“Le Val des Roses”, à Dunkerque, se mettait au tempo et, grâce<br />

à Xavier Agnieray, animateur professionnel à <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce,<br />

organisait le 18 octobre 2004, dès 8 heures du matin, un petit<br />

déjeuner contin<strong>en</strong>tal, à midi un apéritif bleu puis, à 13 heures,<br />

un déjeuner gastronomique suivi d’un après-midi dansant très<br />

fréqu<strong>en</strong>té.<br />

“Quand c’est le carnaval à Dunkerque, on r<strong>en</strong>tre à 6 h 30 du matin et<br />

on fait coucou à <strong>la</strong> caméra… Presque tous les jours, je me bal<strong>la</strong>de sur<br />

<strong>la</strong> p<strong>la</strong>ge et je peux marcher jusqu’<strong>en</strong> Belgique.” Monsieur G.<br />

“La semaine bleue, ça fait p<strong>en</strong>ser aux vacances.”<br />

Madame D.<br />

“Il faut toujours trouver du charme à sa vie<br />

même si elle ne va pas.” Madame V.<br />

“80 ans, c’est le bon âge car après on décline.”<br />

Monsieur R.<br />

“Je suis <strong>en</strong>tré à <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce car j’ai des problèmes<br />

de santé et je ne supporte plus de vivre seul depuis<br />

le décès de mon épouse.” Monsieur R.<br />

“Des amis, on <strong>en</strong> a mais le soir c’est tout de<br />

même long.” Madame C.<br />

“Quand on vit <strong>en</strong> résid<strong>en</strong>ce, le tout, c’est d’être<br />

sociable, d’être agréable… Mes petits-<strong>en</strong>fants<br />

m’appell<strong>en</strong>t Maminina.” Madame P.<br />

“Ici, quand on a un petit coup de pompe on s’occupe<br />

beaucoup de nous. C’est bon <strong>pour</strong> notre<br />

moral. Si on reste toute seule, c’est fichu, alors il<br />

faut se secouer car on vit plus vieille qu’avant.”<br />

Madame D.<br />

35


Accompagner les personnes âgées<br />

et organiser un défilé de mode<br />

Reportage à <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “Leïs Eischiroù” dans <strong>la</strong> Drôme,<br />

le 18 mai 2005.<br />

37


Le 18 mai 2005, bi<strong>en</strong> décidées à<br />

donner corps à l’idée suggérée par une<br />

résid<strong>en</strong>te, l’<strong>en</strong>semble des col<strong>la</strong>boratrices de<br />

“Leïs Eischiroù”, ont surmonté leur timidité,<br />

se sont habillées “couture” et ont défilé, <strong>pour</strong><br />

le p<strong>la</strong>isir des yeux, devant les cinquante-neuf<br />

résid<strong>en</strong>ts, les familles et les acteurs de <strong>la</strong><br />

ville. Une styliste et une créatrice de bijoux<br />

du vil<strong>la</strong>ge de Dieulefit ont activem<strong>en</strong>t participé<br />

<strong>pour</strong> donner chatoiem<strong>en</strong>ts et couleurs à cet<br />

après-midi hors du commun. Madame M.,<br />

résid<strong>en</strong>te à “Leïs Eischiroù”, a toujours eu<br />

l’habitude d’être habillée par des couturiers.<br />

Très s<strong>en</strong>sible aux tissus, aux couleurs et aux<br />

textures, elle regrettait qu’il y ait si peu de<br />

“jolis vêtem<strong>en</strong>ts” portés par les col<strong>la</strong>boratrices<br />

qui <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t les résid<strong>en</strong>ts.<br />

“Cette idée est dev<strong>en</strong>ue un projet au mom<strong>en</strong>t où<br />

il a été question de concevoir et mettre <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce<br />

des animations. Nous voulions sortir<br />

des animations destinées aux “vieux”,<br />

des animations qui <strong>en</strong>ferm<strong>en</strong>t. Nous nous<br />

sommes dit qu’il fal<strong>la</strong>it ouvrir sur l’extérieur.<br />

Tout le monde s’est pris au jeu et regardez<br />

donc toutes les familles qui sont v<strong>en</strong>ues…”<br />

Fabi<strong>en</strong>ne Chal-b<strong>la</strong>nc, aide médico-psychologique.<br />

“Mon Dieu, comme ça vous<br />

change ! Ça change le regard…<br />

Et ces chapeaux ! Et ces bijoux !<br />

A première vue, on ne vous<br />

reconnaît pas. Notre infirmière<br />

là-bas, elle est belle comme<br />

le jour. Et <strong>la</strong> petite lingère…<br />

Je ne l’aurais jamais reconnue !<br />

Comme elle est coquine,<br />

c’est <strong>la</strong> robe provocation ! ”<br />

“Madame F. a demandé<br />

quand les résid<strong>en</strong>tes al<strong>la</strong>i<strong>en</strong>t pouvoir<br />

défiler ? Il va falloir<br />

le préparer et leur montrer<br />

que tout est possible.”<br />

“On oublie les petits bobos<br />

comme ça.”<br />

“Tous les résid<strong>en</strong>ts dis<strong>en</strong>t qu’il<br />

faut que nous restions comme ce<strong>la</strong><br />

dans <strong>la</strong> vie de tous les jours, <strong>pour</strong><br />

les levers, les déjeuners, les dîners<br />

et les couchers.”<br />

“Mais où ont-elles trouvé ces<br />

gu<strong>en</strong>illes <strong>pour</strong> se déguiser ?<br />

Non ! je vous taquine. C’est vraim<strong>en</strong>t<br />

le dernier cri, quoi !”<br />

“C’est superbe. Vous allez<br />

travailler habillées de cette<br />

manière maint<strong>en</strong>ant. C’est plus<br />

joli que vos blouses.”<br />

39


Accompagner les personnes âgées<br />

et s’ouvrir sur l’extérieur<br />

Reportages à <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “L’Ermitage” à Cherbourg,<br />

le 24 novembre 2004 et à <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “Les Grands<br />

Chênes” à Joué-lès-Tours, le 7 février 2005.<br />

41


Résid<strong>en</strong>ce “L’Ermitage” à Cherbourg.<br />

Le 24 novembre 2004, sur l’initiative de Françoise Touzet, animatrice<br />

professionnelle, <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “L’Ermitage” à Cherbourg recevait douze<br />

<strong>en</strong>fants du c<strong>en</strong>tre de loisir de <strong>la</strong> ville. Agés de six à treize ans, ils étai<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>us<br />

répéter des chants avec les résid<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> vue de <strong>la</strong> chorale organisée <strong>pour</strong> le<br />

spectacle de <strong>la</strong> fête de quartier.<br />

Pour <strong>la</strong> troisième année consécutive, le 3 février 2005, Martine Culis,<br />

diététici<strong>en</strong>ne à <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “Les Grands Chênes”, à Joué-lès-Tours, organisait<br />

une animation intergénérationnelle sur les perceptions du goût chez les petits<br />

et les grands et accueil<strong>la</strong>it <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce de tous les résid<strong>en</strong>ts, une c<strong>la</strong>sse de<br />

CE1 avec son institutrice.<br />

Résid<strong>en</strong>ce “Les Grands Chênes” à Joué-lès-Tours.<br />

L’après-midi se déroule <strong>pour</strong> les petits et les grands, les yeux<br />

bandés, à devoir deviner du bout de <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue de quel goût et de quel alim<strong>en</strong>t,<br />

fruit, crème ou p<strong>la</strong>t, il s’agit… Pas si simple !<br />

“Le pouvoir de <strong>la</strong> musique<br />

a rassemblé les générations.<br />

Je suis moi-même très étonnée<br />

du résultat. Les <strong>en</strong>fants ont<br />

demandé à v<strong>en</strong>ir chanter <strong>en</strong> fin<br />

d’année à <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce.<br />

Maint<strong>en</strong>ant, ce sont les écoles<br />

qui sollicit<strong>en</strong>t les résid<strong>en</strong>ts<br />

de l’Ermitage. Les <strong>en</strong>fants<br />

de <strong>la</strong> crèche vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

égalem<strong>en</strong>t quand il fait beau.<br />

Ils font du jardinage et ont<br />

le p<strong>la</strong>isir de voir pousser<br />

les graines et les semis,<br />

de cueillir les fraises,<br />

les tomates, les citrouilles.”<br />

Françoise Touzet, animatrice<br />

professionnelle.<br />

“La chanson, ça apporte<br />

toujours du bonheur.” Monsieur<br />

G.<br />

“On aime bi<strong>en</strong> les personnes<br />

âgées ; elles sont g<strong>en</strong>tilles.<br />

Elles sont douces. J’aime<br />

v<strong>en</strong>ir ici parce que Madeleine<br />

nous raconte des b<strong>la</strong>gues.<br />

On est plus proche avec les personnes<br />

quand on chante.” Des<br />

<strong>en</strong>fants.<br />

“Ce qui est formidable,<br />

c’est de voir les personnes<br />

qui souffr<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die<br />

d’Alzheimer participer<br />

activem<strong>en</strong>t <strong>pour</strong> trouver une<br />

saveur. Et puis, c’est un grand<br />

bonheur que les <strong>en</strong>fants<br />

vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t. L’ambiance est tout à<br />

fait différ<strong>en</strong>te quand ils<br />

sont là. Les jeunes, ça nous<br />

rajeunit, c’est plein de<br />

poésie.”Madame M.<br />

“Je préfère un rôti de veau tout<br />

seul qu’avec de <strong>la</strong> gelée de groseille.<br />

L’autre jour, le cuisinier<br />

nous a préparé ce p<strong>la</strong>t. Il veut<br />

nous faire découvrir des recettes<br />

nouvelles. L’expéri<strong>en</strong>ce m’amuse<br />

beaucoup mais le p<strong>la</strong>isir ne suit<br />

pas toujours.<br />

Je ne suis pas habituée à tous<br />

ces nouveaux fruits, kiwi,<br />

avocat... que je n’avais pas<br />

dans mon <strong>en</strong>fance.” Madame D.<br />

“On mange <strong>pour</strong> être <strong>en</strong> bonne<br />

santé mais quand on est grand<br />

on s’<strong>en</strong>nuie donc<br />

on essaye d’autres choses,<br />

d’autres goûts. Ça fait p<strong>la</strong>isir.<br />

C’est un charme un peu<br />

particulier. C’est l’occasion<br />

de jouer <strong>en</strong>semble.”<br />

Paul, élève <strong>en</strong> CE1.<br />

43


Accompagner les personnes accueillies<br />

et les aider à s’embellir<br />

Reportage à <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “La Ramée” à Allevard,<br />

le 21 avril 2005.<br />

45


Séance de soins esthétiques.<br />

A <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “La Ramée”, située tout au bout du<br />

petit vil<strong>la</strong>ge de montagne d’Allevard, <strong>en</strong> Isère, Réjane Braisat,<br />

aide médico-psychologue propose plusieurs fois par semaine<br />

un atelier esthétique. Barbes et moustaches <strong>pour</strong> les messieurs,<br />

soins du visage et des mains <strong>pour</strong> les dames, l’atelier se ti<strong>en</strong>t<br />

dans un petit salon att<strong>en</strong>ant au hall d'<strong>en</strong>trée de cette résid<strong>en</strong>ce<br />

dirigée par Véronique Margot, ajointe de Jacques Ohlsson,<br />

directeur, où viv<strong>en</strong>t tr<strong>en</strong>te-quatre personnes âgées de soixante<br />

à quatre-vingt-dix-neuf ans, <strong>en</strong>tourées d’une quinzaine de<br />

col<strong>la</strong>borateurs.<br />

“Le programme d’animations est presque quotidi<strong>en</strong> à <strong>la</strong> Ramée.<br />

De juin à septembre, nous profitons des beaux jours<br />

et de nos paysages <strong>pour</strong> organiser des sorties nature et des visites<br />

à Gr<strong>en</strong>oble avec un repas au restaurant.<br />

Les animations d’intérieur concern<strong>en</strong>t l’atelier soins esthétiques,<br />

très fréqu<strong>en</strong>té, et les ateliers de pâtisserie qui ont lieu tous les quinze<br />

jours. Les résid<strong>en</strong>ts choisiss<strong>en</strong>t les recettes qu’ils souhait<strong>en</strong>t<br />

confectionner et nous partons <strong>en</strong>semble faire les courses au marché<br />

du vil<strong>la</strong>ge.” Véronique Margot, adjointe de direction.<br />

47


Réjane Braisat, aide médico-psychologique.<br />

“Ah ! oui, c’est important d’avoir des belles mains et<br />

bi<strong>en</strong> soignées. On se s<strong>en</strong>t mieux. Réjane, elle sait<br />

tout faire, elle est mieux qu’une infirmière.”<br />

“Non, non ! Je ne veux pas mettre du rouge aussi<br />

vif. Mes <strong>en</strong>fants rouspèt<strong>en</strong>t, après ils me disput<strong>en</strong>t.<br />

Ils n’aim<strong>en</strong>t pas voilà tout ! Je préfère une couleur<br />

plus neutre…”<br />

“Oh ! oui, c'est beau le parme. Ce<strong>la</strong> ne se voit pas<br />

trop. C’est joli. C’est neutre.”<br />

“Monsieur M ! Jacqueline demande si vous souhaitez<br />

du vernis à ongle après <strong>la</strong> manucure.”<br />

“J’ai suivi une formation d’aide médico-psychologique <strong>en</strong> gérontologie<br />

avec une formation complém<strong>en</strong>taire <strong>en</strong> soins esthétiques puisque c’était<br />

là mon projet. Dans une maison médicalisée, il est très important de<br />

maint<strong>en</strong>ir <strong>la</strong> vie, de toucher, de permettre aux résid<strong>en</strong>tes de se faire<br />

belles, d’avoir une re<strong>la</strong>tion à deux… Un soin esthétique peut aussi permettre<br />

de déceler et de prév<strong>en</strong>ir un problème de santé lié à <strong>la</strong> peau, aux<br />

ongles, etc.” Réjane Braisat.<br />

49


Pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge les personnes<br />

atteintes de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer<br />

La résid<strong>en</strong>ce “L’Oeillet des Pins”, à Saint-Georges-de-<br />

Didonne, <strong>en</strong> Char<strong>en</strong>te-Maritime, après une importante<br />

réhabilitation, a ouvert ses portes <strong>en</strong> octobre 2004 <strong>pour</strong><br />

accueillir exclusivem<strong>en</strong>t les personnes souffrant de <strong>la</strong><br />

ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer.<br />

Reportages du 18 avril et du 27 mai 2005.<br />

51


Madame F. Monsieur L. Madame M.<br />

Favoriser avant tout le rythme et les souhaits des personnes accueillies.<br />

“Travailler ici, mais quel bonheur ! Au bout de trois mois ici, les personnes<br />

qui sont arrivées amaigries, atones, grabataires ne sont plus <strong>en</strong><br />

fin de vie. Nous travaillons avec les familles jusqu’à ce que <strong>la</strong> confiance<br />

s’installe avec les personnes et dans tous les cas nous respectons leurs souhaits.<br />

Pour <strong>la</strong> toilette par exemple : avec qui, quand et<br />

comm<strong>en</strong>t elle peut être faite. Quand on va dans le s<strong>en</strong>s de <strong>la</strong> personne,<br />

de ce qu’elle a décidé, alors elle est heureuse et même si nous ne pouvons<br />

pas <strong>en</strong>diguer <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die, ce<strong>la</strong> fait toute <strong>la</strong> différ<strong>en</strong>ce…”<br />

Sylviane D<strong>en</strong>euve, directrice.<br />

“Je suis fière de moi. J’ai perdu<br />

ma mère très jeune mais j’ai<br />

continué. Grâce à l’Etat<br />

et aux citoy<strong>en</strong>s qui ont payé<br />

mes études, je suis dev<strong>en</strong>ue institutrice.<br />

L’<strong>en</strong>nui, c’est que<br />

maint<strong>en</strong>ant je perds <strong>la</strong> mémoire…<br />

Maîtresse d’application,<br />

c’était mon métier.<br />

Je l’ai exercé p<strong>en</strong>dant plus de<br />

tr<strong>en</strong>te ans et je suis persuadée<br />

qu’il n'est pas nécessaire de s’occuper<br />

des bons élèves mais qu’il<br />

faut plutôt persévérer avec les<br />

mauvais. Quand on pr<strong>en</strong>d un<br />

<strong>en</strong>fant <strong>en</strong> amitié,<br />

il est capable de tout.<br />

Autrem<strong>en</strong>t, je n’ai plus de<br />

mémoire. C’est comme l’ardoise<br />

magique, c'est <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die<br />

d’Alzheimer. La mémoire du<br />

passé demeure. Je me souvi<strong>en</strong>s<br />

de <strong>la</strong> mort de maman, par<br />

exemple, de son sourire, tout<br />

ce<strong>la</strong> je m’<strong>en</strong> souvi<strong>en</strong>s…”<br />

Madame F.<br />

“Je suis natif du Pas-de-Ca<strong>la</strong>is<br />

et à <strong>la</strong> suite de 1939, lorsque les<br />

Allemands sont arrivés, nous<br />

sommes partis. Mon père travail<strong>la</strong>it<br />

à Paris, c’est de cette<br />

manière que je suis dev<strong>en</strong>u parisi<strong>en</strong>.<br />

Au début, on se moquait<br />

de mon acc<strong>en</strong>t du Nord et à<br />

prés<strong>en</strong>t j’ai gardé l’acc<strong>en</strong>t parisi<strong>en</strong>.<br />

Ensuite,<br />

je suis dev<strong>en</strong>u ingénieur et p<strong>en</strong>dant<br />

presque quarante ans j’ai<br />

travaillé à Paris et j’y ai vécu,<br />

avec ma femme. J’avais un ami<br />

installé à Lacanau, nous<br />

v<strong>en</strong>ions le voir <strong>en</strong> vacances,<br />

alors, au mom<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> retraite,<br />

nous nous sommes dit… T<strong>en</strong>ez,<br />

je vais vous montrer sur <strong>la</strong><br />

carte…<br />

Je vi<strong>en</strong>s ici tous les matins.<br />

Je ne sais pas <strong>pour</strong>quoi ma<br />

femme m’amène ici. Je suis là<br />

provisoirem<strong>en</strong>t. Depuis quinze<br />

jours. Mais je ne compte pas les<br />

jours…”<br />

Monsieur L.<br />

“J’ai perdu maman et papa<br />

toute petite. Petite orpheline,<br />

j’étais bonne <strong>pour</strong> m'occuper<br />

des vaches. J’ai d'abord été une<br />

petite boniche et après je suis<br />

dev<strong>en</strong>ue infirmière. P<strong>en</strong>dant<br />

tr<strong>en</strong>te ans, à Paris,<br />

à l'hôpital de …<br />

Voilà que j’ai oublié le nom<br />

de l’hôpital ! Vous voyez,<br />

c’est le trou de mémoire,<br />

avec les années n’est-ce pas !<br />

C’est ça qui me choque,<br />

d’oublier les noms. Tr<strong>en</strong>te ans<br />

tout de même…<br />

et j’ai perdu le nom…<br />

Mais j’ai eu de <strong>la</strong> chance<br />

dans <strong>la</strong> vie, non ?<br />

Je me dis qu’ils ont dû<br />

m’aider de là-haut mes<br />

par<strong>en</strong>ts, vous ne croyez pas ?<br />

Mais tout de même, <strong>pour</strong>quoi<br />

ai-je oublié le nom de mon<br />

hôpital ?…”<br />

Madame M.<br />

53


Inauguration le 27 mai 2005 <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce de Charles Milhaud, présid<strong>en</strong>t<br />

de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> et de Dominique Bussereau, conseiller général de Royan-<br />

Est et maire-adjoint de Saint-Georges-de-Didonne et Michel Dozière,<br />

présid<strong>en</strong>t du directoire de <strong>la</strong> Caisse d’Epargne Poitou-Char<strong>en</strong>tes.<br />

Mom<strong>en</strong>ts partagés avec des résid<strong>en</strong>ts et Sylvianne D<strong>en</strong>euve, directrice, <strong>en</strong> haut ; <strong>en</strong> bas<br />

à gauche, Samuel Gruget, animateur et au milieu, Véronique Petitg<strong>en</strong>et, psychologue.<br />

“Les personnes atteintes de cette ma<strong>la</strong>die ont besoin de déambuler car,<br />

de <strong>la</strong> sorte, elles se délivr<strong>en</strong>t de leur agressivité et peuv<strong>en</strong>t<br />

égalem<strong>en</strong>t satisfaire, grâce à <strong>la</strong> marche, leur hyperactivité. C’est là égalem<strong>en</strong>t<br />

une manière de remplir le vide. Il faut pr<strong>en</strong>dre du temps avec<br />

elles et lorsque l’on conduit une personne à sa chambre, parler avec elle,<br />

écouter de <strong>la</strong> musique <strong>en</strong>semble et, alors, doucem<strong>en</strong>t, elle va pouvoir<br />

s’<strong>en</strong>dormir. Il faut les accompagner et les aider à lâcher prise, surtout<br />

quand <strong>la</strong> nuit tombe…”<br />

Samuel Gruget, animateur professionnel.<br />

Depuis septembre 2004, <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce<br />

“L’Oeillet des Pins” accueille exclusivem<strong>en</strong>t des<br />

personnes atteintes de <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die d’Alzheimer. Elle<br />

propose aujourd'hui 58 p<strong>la</strong>ces d’accueil dont 40 <strong>en</strong><br />

séjour perman<strong>en</strong>t, 10 <strong>en</strong> séjour temporaire de trois<br />

mois maximum et un accueil de jour <strong>pour</strong> 8 personnes,<br />

tous les jours ouvrés de <strong>la</strong> semaine.<br />

La résid<strong>en</strong>ce bénéficie d’une conv<strong>en</strong>tion avec<br />

l’hôpital de Royan ainsi qu’avec le c<strong>en</strong>tre neuropsychiatrique<br />

de Rochefort. Huit médecins libéraux y<br />

intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t, assurant le suivi de leurs pati<strong>en</strong>ts ainsi<br />

qu’un médecin coordonnateur et une psychologue<br />

dont <strong>la</strong> prés<strong>en</strong>ce est quasi perman<strong>en</strong>te.<br />

Le rythme et les différ<strong>en</strong>ts mom<strong>en</strong>ts de <strong>la</strong> vie quotidi<strong>en</strong>ne<br />

sont organisés <strong>en</strong> fonction des aptitudes et<br />

des souhaits des résid<strong>en</strong>ts. Ainsi, des activités<br />

variées, telles que des ateliers mémoire, des ateliers<br />

peinture et musique, chant et chorale et bi<strong>en</strong> sûr des<br />

sorties “nature” et culturelles sont régulièrem<strong>en</strong>t<br />

organisées par un animateur professionnel, <strong>en</strong> li<strong>en</strong><br />

avec <strong>la</strong> psychologue. Elles sont destinées à favoriser<br />

les perceptions ainsi que <strong>la</strong> créativité s<strong>en</strong>sorielle et<br />

artistique. Les familles, les amis mais égalem<strong>en</strong>t<br />

les écoles et les habitants des communes de<br />

Saint-Georges-de-Didonne sont associés au projet et<br />

y particip<strong>en</strong>t étroitem<strong>en</strong>t.<br />

55


La <strong>Fondation</strong> gère trois<br />

établissem<strong>en</strong>ts sanitaires<br />

qui soign<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron<br />

4 000 personnes chaque<br />

année : le c<strong>en</strong>tre de<br />

rééducation et réadaptation<br />

“André La<strong>la</strong>nde” à Noth,<br />

dans <strong>la</strong> Creuse ; le c<strong>en</strong>tre<br />

de soins de suite et de<br />

rééducation nutritionnelle<br />

“La Valériane” à <strong>la</strong> Trinité,<br />

<strong>en</strong> Martinique ; l’hôpital<br />

“Arthur Gardiner” à Dinard,<br />

<strong>en</strong> Ille-et-Vi<strong>la</strong>ine.<br />

Aider au<br />

rétablissem<strong>en</strong>t<br />

57


“André La<strong>la</strong>nde”, à Noth, dans <strong>la</strong> Creuse, est un c<strong>en</strong>tre de rééducation et de réadaptation<br />

fonctionnelle.<br />

L’hôpital “Arthur Gardiner”, à Dinard <strong>en</strong> Ille-et-Vi<strong>la</strong>ine, est spécialisé dans le domaine de <strong>la</strong><br />

gériatrie, dans les soins de suite <strong>en</strong> cardiologie, <strong>en</strong> gastro-<strong>en</strong>térologie et <strong>en</strong> neurologie.<br />

Les trois établissem<strong>en</strong>ts sanitaires<br />

de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> accueill<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron 4 000<br />

pati<strong>en</strong>ts chaque année, qui <strong>pour</strong> <strong>la</strong> plupart<br />

bénéfici<strong>en</strong>t de soins et de réadaptation à <strong>la</strong><br />

suite d’une interv<strong>en</strong>tion chirurgicale ou<br />

d’une affection médicale.<br />

Ces trois établissem<strong>en</strong>ts développ<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t<br />

des activités d’hospitalisation à<br />

domicile ou de jour et mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce des<br />

réseaux d’accompagnem<strong>en</strong>t des personnes<br />

lors du retour au domicile.<br />

Le secteur sanitaire constitue <strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>Fondation</strong> un domaine important de développem<strong>en</strong>t.<br />

Hôpital “Arthur Gardiner” à Dinard<br />

L’unité de réadaptation cardiaque, mise <strong>en</strong><br />

p<strong>la</strong>ce <strong>en</strong> coopération avec le réseau Cardio-<br />

Rance, permet d’améliorer significativem<strong>en</strong>t<br />

<strong>la</strong> qualité de vie des pati<strong>en</strong>ts qui souffr<strong>en</strong>t<br />

d’affections cardiaques. Une offre d’éducation<br />

nutritionnelle et de prév<strong>en</strong>tion du risque<br />

cardio-vascu<strong>la</strong>ire <strong>la</strong> complète utilem<strong>en</strong>t.<br />

Par ailleurs, un c<strong>en</strong>tre de traitem<strong>en</strong>t de <strong>la</strong><br />

spasticité a été mis <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce par l’équipe<br />

médicale de neurologie <strong>pour</strong> l’<strong>en</strong>semble du<br />

secteur sanitaire régional. Ce projet, par<br />

l’utilisation de <strong>la</strong> toxine botulique – nouveau<br />

traitem<strong>en</strong>t réduisant les séquelles muscu<strong>la</strong>ires<br />

neurologiques – a fait l’objet d’un<br />

financem<strong>en</strong>t dans le cadre d’une opération<br />

d’intérêt général.<br />

Le modèle de fonctionnem<strong>en</strong>t imaginé à<br />

l’hôpital Arthur Gardiner de Dinard, qui<br />

conjugue les services de médecine<br />

spécialisée et les soins de suite, est innovant<br />

dans <strong>la</strong> mesure où il permet d’anticiper les<br />

nouvelles tarifications hospitalières.<br />

L’établissem<strong>en</strong>t passera <strong>la</strong> visite d’accréditation<br />

<strong>en</strong> septembre 2005 <strong>pour</strong> une reconnaissance<br />

par <strong>la</strong> haute autorité de santé des<br />

critères de qualité de l’établissem<strong>en</strong>t.<br />

59


“La Valériane”, <strong>en</strong> Martinique, est spécialisé dans <strong>la</strong> lutte contre l’obésité et intervi<strong>en</strong>t<br />

dans <strong>la</strong> rééducation et <strong>la</strong> réadaptation nutritionnelle.<br />

De haut <strong>en</strong> bas : l’hôpital “Arthur Gardiner” et “Le Beau Séjour”, à <strong>la</strong> Trinité.<br />

C<strong>en</strong>tre de rééducation et de réadaptation<br />

fonctionnelle “André La<strong>la</strong>nde” à Noth<br />

L’équipe de médecine physique et de<br />

réadaptation du CRRF “André La<strong>la</strong>nde”<br />

travaille désormais <strong>en</strong> réseau et <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat<br />

avec le c<strong>en</strong>tre hospitalier de Guéret. Ce<br />

projet innovant de mise <strong>en</strong> commun de<br />

moy<strong>en</strong>s a fait l’objet d’une communication à<br />

<strong>la</strong> Société Française de Médecine Physique<br />

et Réadaptation. Le développem<strong>en</strong>t à partir<br />

du CRRF de l’hospitalisation de jour, l’hospitalisation<br />

à domicile, les services de retour à<br />

domicile, le C<strong>en</strong>tre d’information et de<br />

conseils <strong>en</strong> aides techniques (CICAT) sont<br />

autant de p<strong>la</strong>tes-formes externes qui s’inscriv<strong>en</strong>t<br />

dans <strong>la</strong> vocation de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> :<br />

favoriser l’autonomie des personnes les plus<br />

dép<strong>en</strong>dantes. Ces développem<strong>en</strong>ts palli<strong>en</strong>t<br />

les besoins d’une popu<strong>la</strong>tion souv<strong>en</strong>t isolée,<br />

dans un territoire peu couvert médicalem<strong>en</strong>t.<br />

C<strong>en</strong>tre de soins de suite et de réadaptation<br />

“La Valériane”, à <strong>la</strong> Trinité, <strong>en</strong> Martinique<br />

Développer l’activité de prév<strong>en</strong>tion et de<br />

traitem<strong>en</strong>t de l’obésité, tel est l’objectif du<br />

CSSR “La Valériane”. Cette activité est par<br />

ailleurs reconnue aujourd’hui au niveau régional<br />

Antilles et Guyane. “La Valériane” a ainsi ouvert<br />

un hôpital de jour <strong>pour</strong> accueillir des <strong>en</strong>fants<br />

et des adolesc<strong>en</strong>ts atteints d’obésité qui font<br />

l’objet d’un suivi incluant égalem<strong>en</strong>t tout un<br />

travail de s<strong>en</strong>sibilisation des familles et de<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t le plus proche.<br />

Le taux d’occupation de l’hôpital de jour est<br />

élevé et les programmes sont <strong>en</strong> cours<br />

d’évaluation <strong>pour</strong> d’év<strong>en</strong>tuelles ext<strong>en</strong>sions.<br />

Les équipes sont prés<strong>en</strong>tes dans les initiatives<br />

de communication et de santé<br />

publique autour de l’obésité, et dans les<br />

réseaux de santé.<br />

Dans le secteur sanitaire, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> travaille<br />

<strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec l’UGECAM Poitou-<br />

Char<strong>en</strong>tes <strong>pour</strong> <strong>la</strong> création, à <strong>la</strong> Roche-<br />

Posay, dans <strong>la</strong> Vi<strong>en</strong>ne, d’un groupem<strong>en</strong>t de<br />

coopération sanitaire incluant un c<strong>en</strong>tre de<br />

soins de suite et de réadaptation <strong>pour</strong> les<br />

personnes brûlées, un pôle de soins polyval<strong>en</strong>ts<br />

<strong>pour</strong> les personnes âgées et un pôle<br />

d’accueil <strong>pour</strong> <strong>en</strong>fants bénéficiant de cures<br />

thermales.<br />

61


La résid<strong>en</strong>ce “Le Bastidoù”<br />

au Poët-Laval, dans <strong>la</strong><br />

Drôme, a obt<strong>en</strong>u le statut<br />

de foyer d’accueil médicalisé.<br />

Il s’agit du premier<br />

établissem<strong>en</strong>t de <strong>la</strong><br />

<strong>Fondation</strong> <strong>pour</strong> personnes<br />

adultes qui souffr<strong>en</strong>t<br />

de handicap psychique<br />

ou m<strong>en</strong>tal.<br />

Accompagner<br />

les personnes <strong>en</strong> situation<br />

de handicap psychique<br />

63


Théâtre de marionnettes à <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “Le Bastidoù”.<br />

En coulisse, Ferudja aide un résid<strong>en</strong>t à t<strong>en</strong>ir son rôle.<br />

Les cinquante-huit personnes qui<br />

viv<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce “Le Bastidoù” au Poët-<br />

Laval dans <strong>la</strong> Drôme, souffr<strong>en</strong>t de handicap<br />

psychique ou m<strong>en</strong>tal qui les empêche de<br />

vivre de manière réellem<strong>en</strong>t autonome. En<br />

complém<strong>en</strong>t du suivi médical spécialisé,<br />

l’activité de <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce est c<strong>en</strong>trée sur le<br />

bi<strong>en</strong>-être et les capacités créatives des personnes<br />

qui y viv<strong>en</strong>t. Des ateliers d’expression<br />

artistique, qui font partie du programme<br />

de soins, sont régulièrem<strong>en</strong>t proposés aux<br />

résid<strong>en</strong>ts et, particu<strong>la</strong>rité du “Bastidoù”, ici<br />

chaque membre de l’équipe peut proposer<br />

un projet, à charge <strong>pour</strong> lui de le mettre sur<br />

pied.<br />

Ferudja Belhocine, ag<strong>en</strong>t de service hospitalier,<br />

a eu l’idée de créer un spectacle de<br />

marionnettes. Huit mois plus tard, les<br />

marionnettes existai<strong>en</strong>t, les comédi<strong>en</strong>s<br />

avai<strong>en</strong>t répété et le spectacle avait lieu.<br />

“Chacun des résid<strong>en</strong>ts a accepté de faire une marionnette et de <strong>la</strong> faire<br />

jouer : chanter, danser, faire des b<strong>la</strong>gues. Il a fallu tout coordonner et<br />

<strong>pour</strong> les textes, ils ne les suiv<strong>en</strong>t pas forcém<strong>en</strong>t, ils improvis<strong>en</strong>t s’ils le<br />

souhait<strong>en</strong>t.” Ferudja Belhocine.<br />

“Il faudrait inviter tous ceux qui ont peur des personnes handicapées<br />

<strong>pour</strong> qu’ils voi<strong>en</strong>t qu’ils ne mord<strong>en</strong>t pas. Ce<strong>la</strong> me p<strong>la</strong>ît énormém<strong>en</strong>t de<br />

travailler avec eux, ils transmett<strong>en</strong>t une énergie formidable. Regardez :<br />

tout le personnel fait égalem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> fête. Ensemble, nous sommes<br />

<strong>en</strong>semble ! ” Propos d’équipe.<br />

“Je mesure l’implication de l'équipe et <strong>la</strong> maîtrise des re<strong>la</strong>tions <strong>pour</strong> <strong>en</strong><br />

arriver à ce résultat. Plus de six mois de travail, c'est un niveau de performance<br />

extraordinaire. Ici, tout se construit sur l’investissem<strong>en</strong>t professionnel<br />

et personnel de chacun des col<strong>la</strong>borateurs.”<br />

Anne-Marie Vallet, directrice de <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce.<br />

65


Le spectacle du théâtre suivi d’improvisations musicales.<br />

“Un grand cerf dans sa cabane regardait par <strong>la</strong> lucarne un <strong>la</strong>pin v<strong>en</strong>ir à lui et lui dire<br />

ainsi : Cerf ! Cerf ! Ouvre-moi ou le chasseur me tuera. Lapin, <strong>la</strong>pin, <strong>en</strong>tre et vi<strong>en</strong>s me<br />

serrer <strong>la</strong> main.” En coulisses, les membres de l’équipe souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t chaque participant.<br />

La résid<strong>en</strong>ce “Le Bastidoù”, au<br />

Poët-Laval, dans <strong>la</strong> Drôme, a obt<strong>en</strong>u, grâce<br />

au travail assidu des équipes et au souti<strong>en</strong><br />

technique du siège de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>, un avis<br />

favorable du comité régional d’organisation<br />

sociale et médico-sociale (CROSMS) à<br />

l’octroi du statut de foyer d’accueil médicalisé<br />

(FAM). Il s’agit du premier établissem<strong>en</strong>t de<br />

<strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> <strong>pour</strong> des personnes adultes qui<br />

souffr<strong>en</strong>t de handicaps psychiques ou m<strong>en</strong>taux.<br />

Des programmes spécifiques sur le<br />

handicap psychique sont actuellem<strong>en</strong>t<br />

é<strong>la</strong>borés <strong>en</strong> vue d’ouvertures de services<br />

dans ce domaine.<br />

La <strong>Fondation</strong> <strong>pour</strong>suit de nombreux projets<br />

de création d’équipem<strong>en</strong>ts et d’accueil <strong>pour</strong><br />

des personnes handicapées.<br />

• En faveur des traumatisés crâni<strong>en</strong>s, elle<br />

travaille <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec l’association<br />

des familles des traumatisés crâni<strong>en</strong>s<br />

d'Ile-de-France Paris <strong>pour</strong> l’ouverture d’un<br />

foyer d’accueil médicalisé de jour et un<br />

service d’accompagnem<strong>en</strong>t médico-social<br />

<strong>pour</strong> adultes handicapés.<br />

• En faveur de personnes lourdem<strong>en</strong>t<br />

handicapées ne pouvant plus demeurer à<br />

domicile et nécessitant des soins spécialisés,<br />

<strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> é<strong>la</strong>bore plusieurs projets de<br />

maisons d’accueil spécialisées (MAS) <strong>en</strong><br />

part<strong>en</strong>ariat avec des c<strong>en</strong>tres hospitaliers<br />

publics, dans le cadre de <strong>la</strong> conv<strong>en</strong>tion<br />

signée avec <strong>la</strong> Fédération hospitalière de<br />

France, <strong>en</strong> avril 2004.<br />

• En faveur des personnes souffrant d’épilepsie,<br />

elle travaille <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec<br />

l’association EPI <strong>pour</strong> <strong>la</strong> création d’un<br />

foyer d'accueil médicalisé <strong>en</strong> Isère.<br />

• En faveur des personnes handicapées<br />

vieillissantes <strong>pour</strong> <strong>la</strong> création d’un FAM à<br />

P<strong>la</strong>n-d’Orgon, dans les Bouches-du-Rhône.<br />

67


Comm<strong>en</strong>t compr<strong>en</strong>dre<br />

et être compris, trouver un<br />

travail et le garder quand on<br />

ne maîtrise pas <strong>la</strong> lecture,<br />

l’écriture et le calcul ?<br />

Acteur direct de <strong>la</strong> lutte<br />

contre l’illettrisme, <strong>la</strong><br />

<strong>Fondation</strong>, au travers de<br />

l’opération “Savoirs <strong>pour</strong><br />

réussir”, offre à des jeunes<br />

l’opportunité de participer<br />

à un processus de remise<br />

à niveau des savoirs de base.<br />

Cette démarche s’inscrit dans<br />

le cadre d’un protocole<br />

national conclu avec les<br />

ministères concernés,<br />

l’Ag<strong>en</strong>ce Nationale de Lutte<br />

contre l’Illettrisme,<br />

le Conseil national des<br />

missions locales et grâce à<br />

l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t d’organismes<br />

privés, au premier rang<br />

desquels les <strong>Caisses</strong><br />

d’Epargne.<br />

Agir contre<br />

l’illettrisme<br />

69


“Ici, on découvre nos tal<strong>en</strong>ts.” Romain, bénéficiaire de l’opération “Savoirs <strong>pour</strong><br />

réussir” au Havre.<br />

Dans le domaine de <strong>la</strong> lutte contre l’illettrisme,<br />

l’année 2004 a constitué une étape décisive<br />

<strong>pour</strong> l’ext<strong>en</strong>sion du dispositif “Savoirs <strong>pour</strong><br />

réussir”. Après une phase d’expérim<strong>en</strong>tation<br />

à Marseille — site pilote qui a permis d’accueillir<br />

et de suivre plus de quatre-vingts jeunes <strong>en</strong>cadrés<br />

par une quarantaine de bénévoles formés par <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> —, quinze<br />

caisses régionales étai<strong>en</strong>t, fin 2004, <strong>en</strong>gagées dans cette opération.<br />

Le mail<strong>la</strong>ge qui va permettre à ces jeunes, repérés <strong>en</strong> situation<br />

d’illettrisme, de s’<strong>en</strong>gager dans un nouveau processus, s’appuie<br />

sur <strong>la</strong> journée d’appel de préparation à <strong>la</strong> déf<strong>en</strong>se et les missions<br />

locales. Il repose sur l’accord national signé fin 2003 avec trois<br />

ministères, l’Ag<strong>en</strong>ce Nationale de Lutte contre l’Illettrisme<br />

(ANLCI) et le Conseil national des missions locales.<br />

L’atelier de peinture, animé par Manuel<strong>la</strong> Briand, tutrice au c<strong>en</strong>tre, et les jeunes participants de l’atelier.<br />

En haut de l’escalier, Béatrice Dutot, chef de projet.<br />

“Nous avons épinglé sur un fil les photocopies de tableaux de grands peintres et nous avons discuté<br />

<strong>en</strong>semble de <strong>la</strong> forme et de <strong>la</strong> technique picturale. Qu’est-ce qu’une œuvre d’art au fond ? Un objet<br />

unique. Les jeunes réalis<strong>en</strong>t ici chacun un objet unique, ils repart<strong>en</strong>t heureux et fiers d’avoir créé, <strong>en</strong> une<br />

ou deux heures, une œuvre d’art. De cette façon, nous démocratisons un peu toute cette culture.”<br />

Manuel<strong>la</strong> Briand, tutrice.<br />

Quatre nouveaux sites<br />

Fin 2004, le ministère de <strong>la</strong> Déf<strong>en</strong>se a accepté l’ouverture de<br />

quatre nouveaux sites : <strong>en</strong> Haute-Normandie, dans les Alpes, <strong>en</strong><br />

Champagne-Ard<strong>en</strong>ne et <strong>en</strong> Avignon, et proposé de généraliser<br />

l’expéri<strong>en</strong>ce dans le cadre d’un protocole établi <strong>pour</strong> trois années.<br />

71


Ismaël et François, compagnie “Les improbables”.<br />

“Au départ, il leur est difficile de se projeter. C’est comme si l’av<strong>en</strong>ir<br />

n’existait plus.” Béatrice Dutot, chef de projet de l’opération “Savoirs <strong>pour</strong> réussir”<br />

au Havre.<br />

“Avec eux j’ai appris <strong>la</strong> pati<strong>en</strong>ce qui ne faisait pas partie de mon<br />

caractère. J’ai eu quelques retours assez directs sur ma manière d’être.<br />

C’est passionnant car il faut les guider <strong>en</strong> leur <strong>la</strong>issant le plus d’autonomie<br />

possible et c’est usant car ils sont vrais.”<br />

Laur<strong>en</strong>ce Troadec, tutrice.<br />

“Je lui propose de visiter et mieux connaître sa ville. Cet après-midi,<br />

nous partons visiter ce que nous avons vu dans les livres ce matin. Moi,<br />

je ne veux pas jouer les professeurs, je veux simplem<strong>en</strong>t être utile et<br />

faire profiter de mon expéri<strong>en</strong>ce.” Jacques Hugonnet, tuteur.<br />

“L’atelier théâtre est un atelier de travail où les jeunes s’expos<strong>en</strong>t et<br />

s’exposer est difficile car on a peur du regard de l’autre. Ici, ils réalis<strong>en</strong>t<br />

qu’il y a un <strong>la</strong>ngage verbal et un <strong>la</strong>ngage gestuel, que leur corps<br />

communique sans arrêt… Une des consignes lorsqu’on écrit <strong>en</strong>semble<br />

une histoire est de bannir le “non” car il bloque <strong>la</strong> situation et arrête<br />

l’histoire. Le “oui” permet de sortir de <strong>la</strong> confrontation, d’écouter et<br />

d’accepter toutes les propositions données. Si l’on est à moitié d’accord, le<br />

“oui, mais…” va permettre de négocier et de construire <strong>en</strong>semble. Cette<br />

consigne les amène à tempérer leur comportem<strong>en</strong>t, à modérer leurs<br />

impulsions, elle les <strong>en</strong>gage à s’exprimer au plus près de leurs idées et à<br />

<strong>en</strong>trer dans l’univers de l’autre… Par l’improvisation, chacun va pouvoir<br />

jouer tour à tour différ<strong>en</strong>ts rôles et pr<strong>en</strong>dre une p<strong>la</strong>ce inhabituelle : celle<br />

du banquier, du patron, du par<strong>en</strong>t et pas seulem<strong>en</strong>t celle du demandeur<br />

d’emploi… Se glisser dans un personnage veut dire adopter son point<br />

de vue et le déf<strong>en</strong>dre car il faut toujours déf<strong>en</strong>dre le personnage que l’on<br />

joue. Au début, ils sont rétic<strong>en</strong>ts puis, peu à peu, c’est égalem<strong>en</strong>t leur<br />

point de vue qui se modifie… Dans <strong>la</strong> galerie des émotions, les plus difficiles<br />

à jouer sur scène sont toujours celles qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t le plus facilem<strong>en</strong>t<br />

dans <strong>la</strong> vie. Jouer <strong>la</strong> colère est très dur <strong>pour</strong> un coléreux par<br />

exemple, car le théâtre implique une maîtrise de l’émotion et une distanciation.<br />

Plus vous collez à vos émotions, moins vous pouvez les jouer.<br />

Ces exercices leur donn<strong>en</strong>t des billes <strong>pour</strong> pr<strong>en</strong>dre du recul sur les situations<br />

de <strong>la</strong> vie réelle.”<br />

Ismaël et François.<br />

73


Laur<strong>en</strong>ce Troadec, formatrice de l’atelier informatique.<br />

L’objectif <strong>pour</strong>suivi est, avec le souti<strong>en</strong> de toutes les <strong>Caisses</strong><br />

d’Epargne et de Prévoyance, de permettre une ext<strong>en</strong>sion du<br />

dispositif sur l’<strong>en</strong>semble du territoire, au cours des prochaines<br />

années.<br />

Dispositif <strong>en</strong> réseau, l’opération “Savoirs <strong>pour</strong> réussir” s’est<br />

égalem<strong>en</strong>t dotée <strong>en</strong> 2004 d’un outil de communication et de<br />

formation moderne et performant. En part<strong>en</strong>ariat avec le CNRS<br />

et l’université Paris V, un pilote de site internet a été créé.<br />

Il est destiné dans un premier temps aux professionnels et aux<br />

bénévoles de l’opération, il doit favoriser <strong>la</strong> mutualisation et <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion des informations et des expéri<strong>en</strong>ces de terrain. Son<br />

usage devra faciliter les échanges et permettre de répondre aux<br />

interrogations des différ<strong>en</strong>ts acteurs <strong>pour</strong> parfaire <strong>la</strong> cohésion<br />

du dispositif.<br />

En janvier 2005, l'opération “Savoirs <strong>pour</strong> réussir”<br />

se met <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce au Havre et l’association AHAM ouvre ses<br />

portes <strong>pour</strong> accueillir le premier groupe de jeunes de 16 à 25 ans.<br />

L’objectif est de permettre à ces jeunes de repr<strong>en</strong>dre un contact<br />

souv<strong>en</strong>t perdu avec <strong>la</strong> lecture, l’écriture et le calcul. Cette mise<br />

<strong>en</strong> appét<strong>en</strong>ce consiste à leur donner <strong>en</strong>vie de s’inscrire à nouveau<br />

dans un circuit de formation et d’insertion. Il est donc très important<br />

de partir de ce qu’ils connaiss<strong>en</strong>t et non de ce qu’ils ignor<strong>en</strong>t.<br />

Tels sont les objectifs <strong>pour</strong>suivis par les cinq ateliers de travail :<br />

l’atelier théâtre, l’atelier information et communication, l’atelier<br />

vie sociale et professionnelle, l’atelier informatique et savoirs<br />

fondam<strong>en</strong>taux et l’atelier projet.<br />

Equipe du départem<strong>en</strong>t de lutte contre l’illettrisme.<br />

De gauche à droite et de haut <strong>en</strong> bas : Arnaud Calle, chargé de mission ; Caroline Brivady,<br />

assistante ; Francis Lavoine, directeur du départem<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> lutte contre l’illettrisme ;<br />

Albane Bruel, chargée de mission ; Vanessa B<strong>en</strong>toli<strong>la</strong>, responsable de projets.<br />

75


Les actions déployées<br />

au cours de l’année 2004,<br />

aussi bi<strong>en</strong> dans le domaine<br />

de l’autonomie que dans<br />

celui de <strong>la</strong> lutte contre<br />

l’illettrisme, et les efforts<br />

qu’elles requièr<strong>en</strong>t <strong>pour</strong> leur<br />

mise <strong>en</strong> œuvre, nécessit<strong>en</strong>t<br />

d’être étayés et sout<strong>en</strong>us.<br />

Pour y parv<strong>en</strong>ir, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong><br />

<strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>solidarité</strong> a mobilisé les<br />

énergies, sollicité<br />

l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de tous ses<br />

col<strong>la</strong>borateurs, conjugué<br />

les compét<strong>en</strong>ces autour<br />

de r<strong>en</strong>contres organisées<br />

régulièrem<strong>en</strong>t.<br />

Multiplier<br />

les échanges et<br />

les r<strong>en</strong>contres<br />

77


Les “Diagonales” de décembre 2004 : “Dép<strong>en</strong>dances, handicaps, ma<strong>la</strong>dies : quelles<br />

converg<strong>en</strong>ces ? ”, <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce de Catherine Vautrin, secrétaire d’Etat aux personnes âgées.<br />

Les “Diagonales” de décembre 2004 : “Dép<strong>en</strong>dances, handicaps, ma<strong>la</strong>dies : quelles<br />

converg<strong>en</strong>ces ?”<br />

Une politique active de r<strong>en</strong>contres<br />

professionnelles, de part<strong>en</strong>ariats<br />

et de communication s’est avérée<br />

nécessaire. Les premières<br />

“Diagonales” ont pu se t<strong>en</strong>ir dès<br />

décembre 2004, <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce<br />

de Catherine Vautrin, secrétaire d’Etat aux personnes<br />

âgées, sur le thème de “Dép<strong>en</strong>dances, handicaps,<br />

ma<strong>la</strong>dies : quelles converg<strong>en</strong>ces ?” La <strong>Fondation</strong><br />

propose ainsi, deux fois par an, aux professionnels,<br />

aux universitaires, aux associations et à ses<br />

part<strong>en</strong>aires de v<strong>en</strong>ir croiser les regards, échanger<br />

les expéri<strong>en</strong>ces, confronter les concepts aux<br />

réalités et débattre des <strong>en</strong>jeux dans chacun des<br />

domaines d’interv<strong>en</strong>tion qui sont les si<strong>en</strong>s : dans<br />

le domaine sanitaire et médico-social, avec<br />

les “Diagonales” de décembre et dans le<br />

domaine de <strong>la</strong> lutte contre l’exclusion sociale,<br />

avec les “Diagonales” de juin.<br />

Ainsi le 20 juin 2005, les deuxièmes<br />

“Diagonales” ont été organisées sur le<br />

thème de “Les jeunes et l’exclusion”, <strong>en</strong><br />

prés<strong>en</strong>ce de Louis Schweitzer, présid<strong>en</strong>t de<br />

<strong>la</strong> Haute Autorité de Lutte contre les<br />

Discriminations et <strong>pour</strong> l’Egalité.<br />

Au-delà de son rôle de financeur d’opérations<br />

d’intérêt général qu’elle définit et met <strong>en</strong> œuvre,<br />

<strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> doit favoriser les échanges et,<br />

<strong>pour</strong>quoi pas, dev<strong>en</strong>ir un creuset permettant<br />

aux différ<strong>en</strong>ts acteurs du secteur de mettre<br />

<strong>en</strong> commun leurs expéri<strong>en</strong>ces, leurs pratiques<br />

et leurs savoirs.<br />

La transversalité est toujours féconde. Elle<br />

peut et doit aussi dev<strong>en</strong>ir source d’innovation.<br />

Les “Diagonales” sont égalem<strong>en</strong>t un<br />

moy<strong>en</strong> <strong>pour</strong> parv<strong>en</strong>ir à déterminer des<br />

points de converg<strong>en</strong>ces et permettre à <strong>la</strong><br />

<strong>Fondation</strong> d’être force de proposition<br />

auprès des pouvoirs publics, lors de <strong>la</strong> préparation<br />

des évolutions techniques, sociales<br />

et réglem<strong>en</strong>taires.<br />

A ces deux r<strong>en</strong>dez-vous semestriels s’ajout<strong>en</strong>t<br />

depuis janvier 2005, d’autres r<strong>en</strong>contres,<br />

intitulées les “Focales” et t<strong>en</strong>ues tous les deux<br />

mois, autour d’un auteur ou d’un réalisateur<br />

79


Jean-Baptiste de Foucauld.<br />

Jean-Marie Petitclerc.<br />

Les “Diagonales” de juin 2005 sur le thème “Les jeunes et l’exclusion”.<br />

De gauche à droite et de haut <strong>en</strong> bas : A<strong>la</strong>in B<strong>en</strong>toli<strong>la</strong>, vice-présid<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>,<br />

professeur de linguistique à l’université Paris V Sorbonne ; Louis Schweitzer, présid<strong>en</strong>t<br />

de <strong>la</strong> Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et <strong>pour</strong> l’Egalité ; Valérie Toranian,<br />

directrice de <strong>la</strong> rédaction du magazine “Elle” et de l’association “Ni putes, ni soumises” ;<br />

Martin Hirsch, présid<strong>en</strong>t d’Emmaüs.<br />

ou <strong>en</strong>core d’un artiste dont l’œuvre est <strong>en</strong><br />

re<strong>la</strong>tion avec les activités de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>.<br />

• Les premières de ces r<strong>en</strong>contres se sont<br />

t<strong>en</strong>ues le 20 janvier 2005 avec le docteur<br />

Régine Zékri-Hurstel, neurologue à Toulouse<br />

et inv<strong>en</strong>teur de l’alphabet “AZ s<strong>en</strong>soriel”,<br />

alphabet qui a été sout<strong>en</strong>u par les <strong>Caisses</strong><br />

d’Epargne Ile-de-France Paris, Languedoc-<br />

Roussillon, Midi-Pyrénées, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong><br />

Prov<strong>en</strong>ce-Alpes-Corse-Réunion et <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong><br />

<strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>solidarité</strong>. Le<br />

docteur Zékri-Hurstel a pu s’<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir, avec<br />

les invités, de son livre “Ces gestes simples<br />

qui guériss<strong>en</strong>t, les clés du neuro-bonheur”,<br />

paru aux éditions Albin Michel.<br />

• Les deuxièmes “Focales”, du 30 mars 2005,<br />

ont accueillies A<strong>la</strong>in B<strong>en</strong>toli<strong>la</strong>, professeur de<br />

linguistique à Paris V et vice-présid<strong>en</strong>t de <strong>la</strong><br />

<strong>Fondation</strong> <strong>pour</strong> son livre “Tout sur l’école”,<br />

paru aux éditions Odile Jacob. Lors de cette<br />

confér<strong>en</strong>ce, A<strong>la</strong>in B<strong>en</strong>toli<strong>la</strong> a pu développer<br />

les élém<strong>en</strong>ts qui, chez les <strong>en</strong>fants et les<br />

jeunes adultes, vont provoquer une forme<br />

d’insécurité linguistique.<br />

• Les troisièmes “Focales” du 29 juin 2005<br />

recevai<strong>en</strong>t Michel Chevalet, journaliste,<br />

sci<strong>en</strong>tifique, <strong>pour</strong> son livre “Quand tout<br />

bascule” paru aux éditions Michel Lafon. A<br />

<strong>la</strong> suite d’un très grave accid<strong>en</strong>t de voiture,<br />

le fils de Michel Chevalet a été victime d’un<br />

traumatisme crâni<strong>en</strong>. Il a perdu l’usage de <strong>la</strong><br />

vue et est dev<strong>en</strong>u hémiplégique. Dans cet<br />

ouvrage, Michel Chevalet met son tal<strong>en</strong>t de<br />

journaliste <strong>pour</strong> porter à <strong>la</strong> connaissance du<br />

grand public les terribles difficultés que<br />

r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t les personnes handicapées. Il<br />

s’interroge égalem<strong>en</strong>t sur les dysfonctionnem<strong>en</strong>ts<br />

des institutions, et les insuffisances<br />

des dispositifs existant <strong>pour</strong> les personnes<br />

handicapées au regard de l’imm<strong>en</strong>sité de<br />

leur détresse et de celle de leurs proches.<br />

“Le secteur médico-social devi<strong>en</strong>t<br />

un acteur auquel sa triple dim<strong>en</strong>sion<br />

confère une<br />

certaine singu<strong>la</strong>rité. C’est un<br />

acteur qui crée du développem<strong>en</strong>t,<br />

de l’emploi, du commerce, des<br />

besoin de services. De ce point de<br />

vue là, il n'est pas très différ<strong>en</strong>t<br />

de l’acteur <strong>en</strong>treprise. Mais il est<br />

<strong>la</strong>rgem<strong>en</strong>t financé sur les ressources<br />

publiques,<br />

collectives, ce qui <strong>en</strong> change <strong>la</strong><br />

nature, car ces ressources ne sont<br />

pas illimitées… Une autre<br />

particu<strong>la</strong>rité de cet acteur est son<br />

exig<strong>en</strong>ce de justice forte, il est là<br />

<strong>pour</strong> assurer <strong>la</strong> satisfaction des<br />

droits fondam<strong>en</strong>taux qui doiv<strong>en</strong>t<br />

être accordés à tous. Que peut-il<br />

faire dès lors qu’il est confronté<br />

à un problème de ressources rares ?”<br />

Jean-Baptiste de Foucauld,<br />

inspecteur général des Finances -<br />

Les “Diagonales” de décembre 2004 :<br />

“Handicaps, ma<strong>la</strong>dies, dép<strong>en</strong>dances :<br />

quelles converg<strong>en</strong>ces ?”.<br />

“On sait que l’intergénérationnel<br />

est beaucoup moins viol<strong>en</strong>t que<br />

l’intragénérationnel.<br />

Il faut donc mé<strong>la</strong>nger les<br />

générations, inviter et convaincre<br />

les adultes et les par<strong>en</strong>ts de v<strong>en</strong>ir<br />

dans les cours de récréation, éviter<br />

d’ouvrir des écoles aux pieds des<br />

tours mais bi<strong>en</strong> plutôt favoriser <strong>la</strong><br />

mobilité et inciter les jeunes à sortir<br />

de leurs quartiers — cette<br />

carte<br />

sco<strong>la</strong>ire est une véritable<br />

catastrophe — et retisser les li<strong>en</strong>s<br />

<strong>en</strong>tre les générations, l’école et les<br />

familles…”<br />

Jean-Marie Petitclerc, prêtre ouvrier,<br />

directeur de l’association Valdocco et<br />

chargé de mission au Conseil général<br />

des Yvelines -<br />

Les “Diagonales” de juin 2005 :<br />

“Les jeunes et l’exclusion”.<br />

81


Les “Focales” de janvier 2005. Les “Focales” de mars 2005. Les “Focales” de juin 2005.<br />

“Il y a <strong>en</strong> chacun de nous l’inné<br />

et l 'acquis. L’inné, c'est «ce<br />

qui existe dans <strong>la</strong> nature d’un<br />

être dès sa naissance». Dans<br />

tout bébé qui naît,<br />

il y a un certain nombre<br />

d’élém<strong>en</strong>ts innés. Nous n’y<br />

sommes, <strong>en</strong> quelque sorte, <strong>pour</strong><br />

ri<strong>en</strong>, mais leur addition fait<br />

que nous sommes un tout. Ce<br />

tout a besoin de progresser.<br />

C’est là qu’intervi<strong>en</strong>t l’acquis<br />

qui «résulte de l’expéri<strong>en</strong>ce, de<br />

l’éducation, des processus<br />

d’appr<strong>en</strong>tissage», fruit de<br />

l’instruction et de l’éducation<br />

des par<strong>en</strong>ts et de l’école,<br />

de l’expéri<strong>en</strong>ce et des<br />

<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts que nous sommes<br />

<strong>en</strong> mesure de tirer<br />

de <strong>la</strong> vie mais aussi des<br />

<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts acquis au cours<br />

de <strong>la</strong> grossesse…”<br />

Le docteur Régine Zekri-Hurstel,<br />

“Ces gestes simples qui guériss<strong>en</strong>t”,<br />

éditions Albin Michel.<br />

“Grâce à l’éducation disp<strong>en</strong>sée<br />

par l’école, chacun doit être<br />

capable de recevoir les textes et les<br />

discours avec vigi<strong>la</strong>nce et, d’autre<br />

part, sans avoir à nier le cercle<br />

auquel il apparti<strong>en</strong>t, de pouvoir<br />

formuler ses propres opinions. En<br />

somme, être <strong>en</strong> mesure de faire<br />

preuve d’une résistance intellectuelle<br />

qui s’avère de plus <strong>en</strong> plus<br />

indisp<strong>en</strong>sable à l’heure où les<br />

affirmations péremptoires guett<strong>en</strong>t<br />

à tous les coins de rue. Les outils<br />

de cette résistance sont ce que j’appelle<br />

«le parler juste» — c'est-àdire<br />

<strong>la</strong> volonté obstinée d’être<br />

compris au plus près de ses int<strong>en</strong>tions<br />

tout <strong>en</strong> ayant consci<strong>en</strong>ce que<br />

l’autre n'est pas moi — «le lire<br />

juste» où, comme sur une ba<strong>la</strong>nce,<br />

il y a d’un côté l’obéissance que le<br />

lecteur doit avoir <strong>pour</strong> le texte et<br />

l’auteur et, de l’autre, sa liberté<br />

d’interprétation, et <strong>en</strong>fin «le compr<strong>en</strong>dre<br />

juste» qui permet de<br />

s’interroger sur l’ordre du monde<br />

et de se demander <strong>pour</strong>quoi les<br />

choses sont ce qu’elles sont…”<br />

A<strong>la</strong>in B<strong>en</strong>toli<strong>la</strong>, “Tout sur l’école”,<br />

éditions Odile Jacob.<br />

“La suite d’un accid<strong>en</strong>t ne se<br />

résume pas aux gyrophares,<br />

aux voitures de pompiers, aux<br />

brancards et aux béquilles, bref<br />

à tout ce qu’on a l’habitude de<br />

voir. La suite des accid<strong>en</strong>ts, c'est<br />

ce qu'on ne montre jamais : <strong>la</strong><br />

vie qui vole <strong>en</strong> éc<strong>la</strong>t, <strong>la</strong><br />

déchéance corporelle, <strong>la</strong> régression<br />

complète et les gestes les<br />

plus simples de <strong>la</strong> vie courante<br />

qui devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les plus durs à<br />

accomplir. Quand on est<br />

aveugle et hémiplégique, comm<strong>en</strong>t<br />

faire <strong>pour</strong> se <strong>la</strong>ver les<br />

d<strong>en</strong>ts ? Pour dévisser les tubes<br />

de d<strong>en</strong>tifrice et étaler <strong>la</strong> pâte<br />

sur <strong>la</strong> brosse ? Mon rôle aujourd'hui<br />

consiste à maint<strong>en</strong>ir <strong>la</strong> tête<br />

de mon fils hors de l'eau, tout<br />

faire <strong>pour</strong> s<strong>en</strong>sibiliser le grand<br />

public et t<strong>en</strong>ter d'améliorer un<br />

peu les choses…” Michel<br />

Chevalet, “Quand tout bascule”, éditions<br />

Michel Lafon.<br />

Equipe de <strong>la</strong> communication de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>, au siège.<br />

De gauche à droite et de haut <strong>en</strong> bas : Marguerite Azcona, chef de <strong>la</strong> mission<br />

communication ; Caroline Brivady, assistante ; Catherine Icart, chargée de projets.<br />

83


Travailler <strong>en</strong> li<strong>en</strong><br />

et <strong>en</strong> réseau avec<br />

les grands acteurs de<br />

ses secteurs d’activité et,<br />

grâce aux contributions<br />

des <strong>Caisses</strong> d’Epargne<br />

et des filiales du Groupe,<br />

faire émerger des solutions<br />

sociales innovantes,<br />

tels sont égalem<strong>en</strong>t les<br />

objectifs de développem<strong>en</strong>t<br />

de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>.<br />

Tisser<br />

des part<strong>en</strong>ariats<br />

et sout<strong>en</strong>ir des projets<br />

85


Camille, 7 ans, atteinte par le courage.<br />

Inauguration, le 26 avril 2005, d’un appartem<strong>en</strong>t pédagogique <strong>pour</strong><br />

les personnes handicapées, créé par le c<strong>en</strong>tre de formation CREAFI<br />

Roubaix, dans le Nord, et financé <strong>en</strong> partie par <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong><br />

d’Epargne <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>solidarité</strong>.<br />

En 2004, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> a sout<strong>en</strong>u l’action de l’association “A chacun son Everest”, dirigée par le Docteur Christine Janin.<br />

La <strong>Fondation</strong> est parv<strong>en</strong>ue à conclure<br />

des accords de part<strong>en</strong>ariat qui<br />

témoign<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce qu’elle t<strong>en</strong>d<br />

à occuper dans ses domaines<br />

d’activité, et de sa volonté d’agir <strong>en</strong><br />

col<strong>la</strong>boration avec les autres acteurs.<br />

• Elle a ainsi conclu, <strong>en</strong> avril 2004, une conv<strong>en</strong>tion<br />

nationale avec <strong>la</strong> Fédération Hospitalière de France<br />

qui devrait se traduire par <strong>la</strong> création de<br />

nouveaux établissem<strong>en</strong>ts médico-sociaux à<br />

proximité de c<strong>en</strong>tres hospitaliers et <strong>en</strong><br />

part<strong>en</strong>ariat avec eux.<br />

• Elle a égalem<strong>en</strong>t signé, le 12 janvier 2005,<br />

une conv<strong>en</strong>tion nationale avec <strong>la</strong> Fédération<br />

Nationale des Pact-Arim afin de sout<strong>en</strong>ir et<br />

financer le démarrage de douze projets de<br />

développem<strong>en</strong>t de services à domicile et<br />

d’adaptation de logem<strong>en</strong>ts sociaux <strong>pour</strong> les<br />

personnes <strong>en</strong> perte d’autonomie dans<br />

plusieurs régions de France.<br />

• Afin de créer une dynamique nationale de<br />

mutualisation des pratiques, le souti<strong>en</strong> de <strong>la</strong><br />

<strong>Fondation</strong> a permis l’organisation par l’Ag<strong>en</strong>ce<br />

Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme,<br />

87


De gauche à droite et de haut <strong>en</strong> bas : signature avec <strong>la</strong> conv<strong>en</strong>tion avec <strong>la</strong> Fédération<br />

nationale des Pact-Arim ; signature de <strong>la</strong> conv<strong>en</strong>tion avec <strong>la</strong> CAPEB ; signature de <strong>la</strong><br />

conv<strong>en</strong>tion avec <strong>la</strong> FHF ; signature de <strong>la</strong> conv<strong>en</strong>tion avec le CEA.<br />

du “Forum perman<strong>en</strong>t des pratiques”, à<br />

Lyon, <strong>en</strong> avril 2005. Ce forum a réuni les<br />

décideurs publics, privés et les interv<strong>en</strong>ants<br />

de <strong>la</strong> lutte contre l’illettrisme <strong>pour</strong> id<strong>en</strong>tifier<br />

et faire connaître “les bonnes pratiques”.<br />

Engagée aux côtés de l’ANLCI, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>,<br />

prés<strong>en</strong>te lors des ces journées, a ainsi pu<br />

pleinem<strong>en</strong>t jouer son rôle. Elle s’attache à<br />

fédérer les énergies et les moy<strong>en</strong>s, organiser<br />

et faciliter les part<strong>en</strong>ariats, mutualiser les<br />

pratiques et apporter des réponses aux<br />

multiples questions posées par l’illettrisme.<br />

• En avril 2005, <strong>la</strong> signature d’une conv<strong>en</strong>tion<br />

avec <strong>la</strong> Confédération de l’Artisanat et des<br />

Petites Entreprises du Bâtim<strong>en</strong>t (CAPEB) a<br />

permis de sout<strong>en</strong>ir et de financer les actions<br />

de s<strong>en</strong>sibilisation du monde de l’artisanat<br />

aux problématiques de <strong>la</strong> dép<strong>en</strong>dance, du<br />

handicap et de l’adaptation du domicile.<br />

• En mai 2005, une conv<strong>en</strong>tion de part<strong>en</strong>ariat<br />

<strong>en</strong>tre le CEA et <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>, d’une durée de<br />

trois ans, a été conclue afin de sout<strong>en</strong>ir et de<br />

financer des projets de recherche appliquée<br />

<strong>en</strong> haute technologie destinés à faciliter <strong>la</strong><br />

rééducation et <strong>la</strong> vie quotidi<strong>en</strong>ne de personnes<br />

gravem<strong>en</strong>t handicapées.<br />

En 2004, dans ses activités de<br />

mécénat, là <strong>en</strong>core, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> a pu,<br />

grâce aux dons accrus des <strong>Caisses</strong><br />

d’Epargne et des filiales du Groupe, r<strong>en</strong>forcer<br />

son souti<strong>en</strong> à des projets innovants dans le<br />

cadre de ses opérations d’intérêt général.<br />

Près de 4,6 millions d’euros <strong>en</strong> 2004 ont été<br />

consacrés à ces opérations. Ce souti<strong>en</strong><br />

apporté par l’<strong>en</strong>semble du Groupe à <strong>la</strong><br />

<strong>Fondation</strong> est ess<strong>en</strong>tiel.<br />

• D’abord parce que <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> peut être<br />

porteuse d’innovations sociales grâce aux<br />

part<strong>en</strong>ariats nationaux et à l’expertise qu’elle<br />

est capable de conc<strong>en</strong>trer ou de réunir.<br />

• Ensuite, parce qu’elle peut mutualiser et<br />

développer dans un objectif d’essaimage<br />

des actions sur l’<strong>en</strong>semble du territoire<br />

national et ainsi favoriser l’émerg<strong>en</strong>ce de<br />

nouvelles organisations, de nouvelles pratiques<br />

susceptibles d’intéresser <strong>la</strong> collectivité dans<br />

son <strong>en</strong>semble. Par exemple, le principe de<br />

bourses aux logem<strong>en</strong>ts adaptés, innovation<br />

repérée et testée à une échelle significative<br />

par <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>, a été introduit par am<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t,<br />

dans le projet de loi sur l’égalité des<br />

chances des personnes handicapées.<br />

Véritable pôle de “recherche et développem<strong>en</strong>t”<br />

<strong>en</strong> matière sociale <strong>pour</strong> le Groupe<br />

Caisse d’Epargne, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> est égalem<strong>en</strong>t<br />

le symbole de l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t sociétal des<br />

<strong>Caisses</strong> d’Epargne et de Prévoyance.<br />

Ce rôle, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> l’accomplit à travers<br />

ses opérations d’intérêt général.<br />

Dans le domaine de l’autonomie des<br />

personnes âgées ma<strong>la</strong>des ou handicapées,<br />

cinq opérations d’intérêt général intitulées :<br />

• “Vivre mieux dans un logem<strong>en</strong>t adapté” ;<br />

• “<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> réseaux des services” ;<br />

• “Nouveaux <strong>en</strong>jeux dans les établissem<strong>en</strong>ts<br />

et services” ;<br />

• “Favoriser l’évolution des pratiques” ;<br />

• “Sout<strong>en</strong>ir les projets”.<br />

Parmi ces initiatives, quelques exemples <strong>en</strong><br />

illustr<strong>en</strong>t plus particulièrem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> portée :<br />

• A Bourges, dans le Languedoc-Roussillon<br />

et <strong>en</strong> F<strong>la</strong>ndre, <strong>la</strong> création d’appartem<strong>en</strong>ts<br />

prototypes a été sout<strong>en</strong>ue de manière à<br />

favoriser l’information et <strong>la</strong> formation des<br />

familles qui sont concernées par <strong>la</strong> réinsertion<br />

d’un proche dans son logem<strong>en</strong>t, après un<br />

accid<strong>en</strong>t ou à <strong>la</strong> suite d’une hospitalisation.<br />

• A Bordeaux, <strong>la</strong> réhabilitation et l’ext<strong>en</strong>sion<br />

de “l’Hôtel de <strong>la</strong> Pelouse” — dont <strong>la</strong> mission<br />

est d’accueillir les familles et les proches de<br />

personnes accid<strong>en</strong>tées qui ne sont pas<br />

originaires du départem<strong>en</strong>t — ont été inaugurées<br />

<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce d’A<strong>la</strong>in Juppé, le 7 juin<br />

2004. La maison d’accueil “La Pelouse”<br />

apporte <strong>en</strong> effet une réponse qui sou<strong>la</strong>ge<br />

l’inquiétude liée à l’hospitalisation d’un<br />

proche et qui ti<strong>en</strong>t compte de <strong>la</strong> charge<br />

matérielle importante que cet accompagnem<strong>en</strong>t<br />

peut représ<strong>en</strong>ter <strong>pour</strong> les familles dont<br />

le domicile est éloigné. Dans cette optique,<br />

les prix des chambres sont modulés <strong>en</strong><br />

fonction des ressources des familles<br />

concernées.<br />

• A Toulon, <strong>la</strong> Maison d’Accueil Multiservices<br />

Intergénérationnelle (MAMI) a été créée. Elle<br />

est destinée à accueillir chaque jour de <strong>la</strong><br />

semaine, vingt très jeunes <strong>en</strong>fants <strong>en</strong><br />

crèche, dont les par<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> situation de<br />

chômage vont pouvoir de <strong>la</strong> sorte s’atteler<br />

pleinem<strong>en</strong>t à leur réinsertion professionnelle,<br />

et une quinzaine de personnes âgées qui<br />

89


De gauche à droite : l’Abbé Pierre, Martin Hirsch, présid<strong>en</strong>t d’Emmaüs France, et<br />

Charles Milhaud, présid<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>, au musée de l’Homme, <strong>en</strong> février 2004.<br />

De haut <strong>en</strong> bas : confér<strong>en</strong>ce de Cons<strong>en</strong>sus <strong>en</strong> novembre 2004 et prés<strong>en</strong>tation des projets<br />

sout<strong>en</strong>us par <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> au CEA, <strong>en</strong> mai 2005.<br />

souhait<strong>en</strong>t rompre leur isolem<strong>en</strong>t. Elle a été<br />

inaugurée le 24 septembre 2004 à Toulon<br />

<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce du ministre délégué aux<br />

Personnes âgées, Hubert Falco.<br />

• A Besançon, <strong>la</strong> création de dix p<strong>la</strong>ces<br />

d’hébergem<strong>en</strong>t temporaire au c<strong>en</strong>tre de long<br />

séjour de Belleveaux — sout<strong>en</strong>ue et financée<br />

par <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> lors de <strong>la</strong> conv<strong>en</strong>tion<br />

signée le 21 septembre 2004 — permettra<br />

aux personnes hébergées temporairem<strong>en</strong>t<br />

de bénéficier de l’att<strong>en</strong>tion et des soins de<br />

l’équipe pluridisciplinaire du c<strong>en</strong>tre.<br />

• La <strong>pour</strong>suite du projet d’expérim<strong>en</strong>tation<br />

d’un bracelet-montre qui permet de détecter<br />

les chutes et les anomalies des paramètres<br />

vitaux. Dans des établissem<strong>en</strong>ts de <strong>la</strong><br />

<strong>Fondation</strong> mais aussi à domicile, ce bracelet<br />

a déjà fait ses preuves <strong>en</strong> Corrèze, dans <strong>la</strong><br />

Creuse, <strong>en</strong> Midi-Pyrénées, <strong>en</strong> Auvergne,<br />

dans le Limousin, <strong>en</strong> Bretagne et <strong>en</strong> Alsace.<br />

• Dans le cadre de <strong>la</strong> prév<strong>en</strong>tion de <strong>la</strong> canicule<br />

et avec un souci de développem<strong>en</strong>t<br />

durable, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> a financé <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat<br />

avec l’ADEME <strong>la</strong> mise <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce d’une climatisation<br />

par puits canadi<strong>en</strong> à <strong>la</strong> résid<strong>en</strong>ce<br />

“C<strong>la</strong>ir logis”, à Alès.<br />

• Enfin, le c<strong>en</strong>tre d’éthique clinique du<br />

groupe hospitalier Cochin est sout<strong>en</strong>u <strong>pour</strong><br />

<strong>la</strong> réalisation d’une étude de développem<strong>en</strong>t<br />

du c<strong>en</strong>tre ainsi que <strong>pour</strong> <strong>la</strong> création d’un<br />

espace de r<strong>en</strong>contres et d’information <strong>en</strong><br />

milieu hospitalier.<br />

Dans le domaine de <strong>la</strong> lutte contre l’illettrisme,<br />

ce sont trois opérations d’intérêt<br />

général qui ont été financées :<br />

• “Savoirs <strong>pour</strong> réussir” ;<br />

• “Mieux lire et mieux écrire” ;<br />

• “Souti<strong>en</strong>s, outils, recherches”.<br />

Ainsi, <strong>en</strong> Alsace, <strong>la</strong> création d’une bibliothèque<br />

multimédia destinée aux personnes<br />

<strong>en</strong> situation précaire à <strong>la</strong> recherche d’un<br />

emploi a été financée et sout<strong>en</strong>ue par <strong>la</strong><br />

<strong>Fondation</strong>. Elle permettra aux personnes qui<br />

91


Equipe des part<strong>en</strong>ariats à <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>solidarité</strong>.<br />

De haut <strong>en</strong> bas et de gauche à droite : Maryvonne Lyazid, adjointe au directeur général<br />

et directrice du pôle autonomie ; Brigitte Plisson, directrice du pôle de <strong>la</strong> lutte contre<br />

l’exclusion sociale ; Michel Zehnacker, responsable des opérations d’intérêt général ;<br />

Christine Coste, assistante de Maryvonne Lyazid.<br />

De haut <strong>en</strong> bas et de gauche à droite : affiche du congrès “Polyhandicap” ; démonstration<br />

de l’utilisation du robot “Kiné-Haptique” créé par le CEA ; Maison d’Accueil<br />

Multiservices Intergénérationnelle (MAMI) à Toulon ; bracelet Aphycare détecteur<br />

de chute ; affiche du congrès internationnal “La santé m<strong>en</strong>tale” ; <strong>en</strong>trée de <strong>la</strong> maison<br />

“La Pelouse” à Bordeaux.<br />

ont besoin d’une réacquisition des savoirs<br />

de base, de pouvoir rédiger un CV et procéder<br />

à des recherches d’information et d’emploi<br />

sur internet.<br />

En outre, <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne<br />

<strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>solidarité</strong> souti<strong>en</strong>t des manifestations<br />

re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> lutte contre toutes les<br />

formes de dép<strong>en</strong>dance. A titre d’exemple,<br />

elle a sout<strong>en</strong>u, <strong>en</strong> février 2004, l’exposition<br />

“Pauvres de nous” organisée au musée de<br />

l’Homme, p<strong>la</strong>ce du Trocadéro à Paris, par<br />

Emmaüs, à l’occasion du 50 e anniversaire<br />

de l’appel de l’abbé Pierre. Cinquante ans<br />

après l’appel du 1 er février 1954, le mouvem<strong>en</strong>t<br />

Emmaüs <strong>la</strong>nçait un deuxième appel à agir<br />

contre l’exclusion et <strong>en</strong> particulier contre le<br />

“mal logem<strong>en</strong>t”. Voir, compr<strong>en</strong>dre, agir, l’appel<br />

s’appuyait sur les valeurs du mouvem<strong>en</strong>t<br />

Emmaüs et <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> a choisi de sout<strong>en</strong>ir<br />

ces valeurs et de s’y associer.<br />

Enfin, l’<strong>en</strong>semble des opérations d’intérêt<br />

général que <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> souhaite sout<strong>en</strong>ir<br />

est soumis à un comité de pilotage. Celui-ci<br />

se réunit deux ou trois fois par an et r<strong>en</strong>d un<br />

avis au directeur général. Il est composé de<br />

membres des <strong>Caisses</strong> d’Epargne — les<br />

responsables de l’intérêt général — de<br />

membres de <strong>la</strong> Caisse Nationale des<br />

<strong>Caisses</strong> d’Epargne et de <strong>la</strong> Fédération<br />

Nationale des <strong>Caisses</strong> d’Epargne, d’experts<br />

des associations, fédérations, organismes<br />

de recherche et des pouvoirs publics, de<br />

représ<strong>en</strong>tants des directions de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong>.<br />

93


1<br />

2<br />

(1)<br />

(2)<br />

(3)<br />

(4)<br />

(5)<br />

Contacts<br />

Charles Milhaud,<br />

présid<strong>en</strong>t 01 58 40 31 42<br />

Didier Tabuteau,<br />

directeur général 01 58 40 31 42<br />

Maryvonne Lyazid,<br />

adjointe du directeur général et directrice du pôle autonomie 01 58 40 31 36<br />

Patrick Naudet,<br />

directeur de l’administration générale et des finances 01 58 40 31 33<br />

Marie-Thérèse Montupet,<br />

directrice des ressources humaines 01 58 40 31 46<br />

3 4 5<br />

(6)<br />

Emmanuel Goddat,<br />

directeur du réseau des établissem<strong>en</strong>ts et des services 01 58 40 31 67<br />

(7)<br />

Brigitte Plisson,<br />

directrice du pôle de lutte contre l’exclusion sociale 01 58 40 61 82<br />

6 7 8<br />

(8)<br />

(9)<br />

Jean-C<strong>la</strong>ude Gérard,<br />

directeur technique du réseau des établissem<strong>en</strong>ts et des services 01 58 40 31 43<br />

Francis Lavoine,<br />

directeur du départem<strong>en</strong>t de lutte contre l’illettrisme 01 58 40 31 35<br />

(10) Marguerite Azcona,<br />

chef de <strong>la</strong> mission communication 01 58 40 31 44<br />

9 10 11<br />

(11) Jérôme Voiturier,<br />

chargé de mission à <strong>la</strong> direction générale 01 58 40 61 83<br />

Sylvie Paupy,<br />

assistante du directeur général<br />

01 58 40 31 42<br />

95


Le rapport d’activités de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> <strong>d'Epargne</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>solidarité</strong><br />

Tirage : 6 000 ex. • Edité par les Editions de l'Epargne • Adresse de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> : 9, av<strong>en</strong>ue R<strong>en</strong>é Coty - 75014 Paris •<br />

Publication : directeur de <strong>la</strong> publication : Didier Tabuteau, directeur général de <strong>la</strong> <strong>Fondation</strong> • Conception, rédaction,<br />

et coordination : Marguerite Azcona, chef de <strong>la</strong> mission communication • Secrétariat de rédaction et contrôle : Catherine<br />

Icart, Caroline Brivady, Albane Bruel, Maï Lan Tran • Création et mise <strong>en</strong> <strong>page</strong>s : Emmanuelle Valin, 06 12 16 94 39 •<br />

Crédits photos : Samuel Boll<strong>en</strong>dorff “l'Oeil Public”, <strong>page</strong>s : 2, 3, 4, 7, 8, 12, 14, 17, 22, 23, 25, 27, 28, 29, 30, 31, 37, 38,<br />

39, 45, 46, 47, 48, 49, 52, 53, 54, 55, 63, 64, 65, 66, 67, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 83, 93, 94 ; Myriam Calderon, <strong>page</strong> 58 ; David<br />

Causse, <strong>page</strong> : 91 ; Dominique Gauthey, <strong>page</strong>s : 4, 69 ; Olivier Gigon, <strong>page</strong> : 21 ; Christine Janin <strong>pour</strong> «A chacun son Evrest»,<br />

<strong>page</strong>s : 4, 87 ; Sébasti<strong>en</strong> Le Clézio, <strong>page</strong>s : 82, 88, 91, 92 ; Jean-Luc de Laguarigue, <strong>page</strong> 60 ; William Parra, <strong>page</strong>s :<br />

1 e couverture, 2, 4, 19, 21, 19, 33, 34, 35, 41, 42, 43, 51, 57, 58, 59, 61, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 86, 88 ; Stéphane Rémael<br />

“l'Oeil Public”, <strong>page</strong>s : 2, 90 ; B<strong>en</strong>oît de <strong>la</strong> Rochère, <strong>page</strong> : 58 ; Luc Royet, <strong>page</strong> : 61 ; Aphycare, <strong>page</strong> : 92 ; CNCE,<br />

<strong>page</strong>s : 88 ; Nice Matin, <strong>page</strong>s : 2, 85, 92 ; tous droits réservés • Diffusion : Caroline Brivady, assistante communication,<br />

caroline.brivady@fondation.caisse-epargne.fr. - Tél : 01 58 40 31 40.


<strong>Fondation</strong> <strong>Caisses</strong> d’Epargne <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>solidarité</strong><br />

9, av<strong>en</strong>ue R<strong>en</strong>é Coty - 75014 Paris - Tél. : 01 58 40 31 40

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