02.06.2015 Views

"Planet"R#61" - NEOMA Business School

"Planet"R#61" - NEOMA Business School

"Planet"R#61" - NEOMA Business School

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Le magazine de Rouen <strong>Business</strong> school Alumni Association<br />

#<br />

61<br />

printemps 2010<br />

Promoscopie 2007<br />

p 11 Dossier


Caroline Docq,<br />

Arbitre à la direction<br />

des risques<br />

Euler Hermes Sfac<br />

Paris<br />

Anne-Sophie Kieken<br />

Operational Controller<br />

Yves Saint Laurent<br />

Couture<br />

Paris<br />

Vincent Maisonhaute<br />

Analyste M. & A<br />

HEKLA Corporate<br />

Finance<br />

Paris<br />

Caroline Colongo<br />

Consultant Senior<br />

Ernst & Young<br />

Paris<br />

Audrey SAETTI<br />

Chargée d’études<br />

marketing<br />

Groupe STEF-TFE<br />

Paris<br />

Benoît Vignon<br />

Sénior II Audit<br />

Ernst & Young<br />

Paris<br />

Paul-Henry Millet-Taunay<br />

Auditeur interne<br />

Groupe Fullsix France<br />

Région parisienne<br />

Anne-Lise Kervarec<br />

Assistant Brand<br />

Manager<br />

Orangina Schweppes<br />

International<br />

Amsterdam<br />

Antoine Warterloos<br />

Contrôleur de gestion<br />

CASINO SA<br />

Région parisienne<br />

Claire de Chillaz<br />

Trade Marketing<br />

Manager UK & Ireland<br />

Clinique groupe<br />

Estee Lauder<br />

Londres<br />

Thomas Froehlicher<br />

Marie Béjannin<br />

Attachée de Direction<br />

Ressources Humaines<br />

Réseau de Transport<br />

d’Électricité (RTE)<br />

Paris - La Défense<br />

Gwladys Lim<br />

Consultante<br />

Ineum Consulting<br />

Paris<br />

Henri Beaumont,<br />

Auditeur Interne,<br />

Laboratoires Boiron<br />

Lyon<br />

Maud Ranger<br />

Contrôleur<br />

de gestion senior<br />

Webhelp Maroc<br />

Rabat<br />

Johan Krafft<br />

Territory Manager<br />

Asia & Middle East<br />

PSI Advertising<br />

Londres<br />

Johanna Saïki<br />

Junior product manager<br />

Pierre Fabre Dermo-<br />

Cosmetics UK<br />

Grande Bretagne<br />

Julien Favier<br />

Senior Consultant<br />

Pricewaterhouse-<br />

Coopers<br />

Paris<br />

Que sont-ils<br />

devenus ?<br />

Klervi Cottin<br />

Chef de produit<br />

L’Occitane<br />

Paris<br />

Claire Barreteau<br />

En recherche<br />

d’emploi<br />

Paris<br />

Cécile Aubert<br />

Client Executive<br />

Kantar Wordlpanel<br />

Londres<br />

Aurélie Servan<br />

Responsable<br />

de commercialisation<br />

Unibail Rodamco<br />

Paris<br />

Marie-Christine Armalet<br />

Gestionnaire crédit client<br />

Total (Suisse) SA<br />

Genève<br />

Nicolas Massière<br />

Investment Analyst<br />

Aerium Finance Ltd<br />

Londres<br />

Melinda Malouli<br />

Category Manager -<br />

Europe & North America<br />

Standard Brands<br />

Londres<br />

Nicolas Marchenoir<br />

Structured<br />

Commodity Finance<br />

Société Générale CIB<br />

Paris<br />

Nathalie Clément<br />

EMEA Manual<br />

Response Lead<br />

Google<br />

Dublin<br />

Josselin Cahn<br />

Strategy manager<br />

Thorn Lighting<br />

Limited<br />

Grande Bretagne


édito<br />

Pari presque… gagné !<br />

Audace, créativité, dynamisme… sont certaines des qualités que<br />

revendiquent les diplômés rouennais. On est alors en droit d’attendre les<br />

mêmes qualités de leur Association ! Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong> Alumni<br />

Association (RBSAA) relève le défi. Ainsi le lancement de l’adhésion à vie<br />

est une petite révolution, qui a tout d’une grande : le nombre des<br />

adhérents, qui stagnait à moins de 2500 par an, est passé en deux mois à<br />

plus de 3700 * ! Et cela a renforcé indéniablement le sentiment<br />

d’appartenance. Il y a là de quoi trouver des encouragements pour<br />

poursuivre les multiples chantiers engagés. Ces chantiers sont placés<br />

sous le double signe de l’ouverture et de la proximité. Ainsi, dès la<br />

première année, les étudiants vont tous pouvoir adhérer, soit un millier de<br />

membres supplémentaires, issus de tous les programmes. De plus, les<br />

locaux du Paris Executive Campus, filiale de formation créée avec Reims<br />

Management <strong>School</strong>, vont ouvrir rue d’Athènes, une fois les travaux<br />

réalisés. Les Alumni y seront bienvenus. Enfin, pour accompagner son<br />

développement, l’École va lancer une campagne de fundraising et réaliser<br />

un premier appel à dons début mai en faveur des bourses.<br />

L’ouverture bat donc son plein et c’est une bonne chose. Toutefois,<br />

RBSAA, co-fondatrice de Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong>, s’implique plus que<br />

jamais dans la gestion et le déploiement stratégique de l’école. Davantage<br />

ouverte sur le monde, elle entend démultiplier sa force de proposition.<br />

Comment ? En s’appuyant sur des facteurs qui ont fait leurs preuves :<br />

vos idées et vos talents d’ambassadeurs.<br />

Puisque mon mandat se termine, je souhaite à mon successeur (qui sera élu<br />

dans quelques jours) de contribuer à réussir ce qui nous tient tous à cœur<br />

pour Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong> : gravir de belles places sur les podiums !<br />

sommaire<br />

Actualité Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong>.. 4<br />

La recherche<br />

Stratégie de l’Association.. . . . . . 6<br />

Une dynamique renforçée<br />

Portrait.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8<br />

L’homme qui parlait à l’oreille des<br />

journaux<br />

Mobilité.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10<br />

Voyage professionnel au long cours<br />

Dossier.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11<br />

Promoscopie 2007<br />

Spécial Finance.. . . . . . . . . . . . . 20<br />

Londres attire sur des métiers .<br />

plus spécialisés<br />

Entreprendre. . . . . . . . . . . . . . . . .22<br />

Durable, et pourquoi pas rentable ?<br />

Parcours hors<br />

des sentiers battus .. . . . . 24 et 25<br />

En quête de sens<br />

Ils (elles) publient. . . . . . . . . . . . . 27<br />

Revue de presse.. . . . . . . . . . . . . 28<br />

Merci !<br />

Vincent Cotard (86)<br />

Président<br />

* Le chiffre définitif sera communiqué lorsque l’ensemble des programmes aura été sollicité.<br />

Directeur de la publication : Vincent Cotard<br />

Rédacteur en chef : Marie-Lise Trochu<br />

Ont collaboré à ce numéro : Marie-Suzel Inzé, Sophie de<br />

Mullenheim, Géraldine Squenel, Élisabeth Escande (Intelligence<br />

& Learning Center), Marie-Françoise Delaporte, Violaine Le Gall<br />

Site internet École : www.rouenbs.fr<br />

Site internet Association : www.rouenbs-alumni.net<br />

Conception : Le Perroquet bleu, Rouen, www.bleu.net<br />

Impression : La Fertoise<br />

Planet’®, la revue de Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong> Alumni Association<br />

BP 188 - 76 825 Mont-Saint-Aignan CEDEX<br />

Tél. : 02 32 82 58 00 - Fax : 02 32 82 47 19<br />

Alumni.association@rouenbs.fr


Actualité<br />

Rouen<br />

<strong>Business</strong><br />

<strong>School</strong><br />

La recherche : découvrir, anticiper,<br />

bâtir le monde de demain<br />

Dans la lignée de notre vision « Explorer de nouveaux mondes, entreprendre en leaders responsables »,<br />

la recherche de l’École contribue à l’exploration de nouveaux territoires : nouvelles régulations bancaires<br />

et comptables, nouveaux rapports au travail et à la carrière, nouveaux comportements liés au numérique chez<br />

les jeunes, prise en considération de la contrainte écologique dans les problématiques liées à la chaîne logistique.<br />

61<br />

printemps 2010<br />

4<br />

Une recherche<br />

réorganisée autour<br />

d’une équipe<br />

et de pôles<br />

Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong> entend<br />

participer à la réflexion<br />

sur les modèles et les<br />

pratiques de management<br />

en produisant des<br />

connaissances de nature<br />

scientifique à destination<br />

de ses étudiants,<br />

futurs managers,<br />

mais aussi des entreprises,<br />

autorités de<br />

régulation, pouvoirs<br />

publics, collectivités…<br />

Elle les traduit dans des<br />

partenariats de recherche<br />

appliquée.<br />

Pour mener à bien une telle<br />

mission et s’adapter aux évolutions<br />

du monde, Rouen<br />

<strong>Business</strong> <strong>School</strong> s’appuie sur<br />

une équipe de 81 professeurs<br />

permanents organisée autour<br />

de quatre pôles de recherche<br />

et d’une « Maison de l’Entrepreneuriat<br />

& de l’Innovation ».<br />

Chaque pôle rassemble une<br />

équipe scientifique pluridisciplinaire<br />

d’enseignants-chercheurs<br />

autour d’une thématique qui<br />

structure son activité sur une<br />

période de quatre ans.<br />

Henri Isaac, directeur de la Recherche<br />

Les pôles<br />

de recherche<br />

Chaque pôle est piloté par un<br />

professeur responsable de pôle.<br />

Les chaires d’entreprises sont<br />

rattachées à un pôle de recherche<br />

et participent à leur activité.<br />

Pôle Finance responsable :<br />

les recherches portent sur<br />

une meilleure compréhension<br />

des procédures comptables<br />

associées aux produits dits<br />

« toxiques » ainsi qu’une réflexion<br />

sur la partie réglementation et<br />

régulation, avec une attention<br />

particulière portée à la qualité<br />

des processus d’audit.<br />

Pôle Trajectoires : ce pôle<br />

prend acte de la non-linéarité,<br />

de la complexité et de l’imprévisibilité<br />

qui caractérisent désormais<br />

les parcours professionnels<br />

et personnels ou les<br />

relations à l’employeur et aux<br />

autres lieux d’appartenance tels<br />

que la famille.<br />

• Pôle Jeunes et pratiques<br />

responsables de la consommation<br />

: ce pôle s’articule<br />

autour de 4 axes :<br />

La consommation alimentaire<br />

des enfants et des adolescents<br />

: liens entre marketing,<br />

communication et obésité<br />

infantile ;<br />

La génération « écran ». le<br />

rôle central que jouent, pour<br />

les moins de 18 ans, les écrans<br />

(télévision, téléphones portables,<br />

ordinateurs) ;<br />

Communiquer avec les jeunes :<br />

mieux comprendre ce qui peut<br />

être dit et comment le dire en<br />

couplant médias traditionnels<br />

et outils plus nouveaux ;<br />

L’apprentissage de la<br />

consommation citoyenne :<br />

donner aux enfants les clefs<br />

pour prendre en compte les<br />

contraintes de l’environnement<br />

(réchauffement climatique, épuisement<br />

des ressources fossiles…),<br />

leur apprendre à maîtriser<br />

la puissance symbolique<br />

des marques et des produits.<br />

• Pôle Distribution, client<br />

et chaîne logistique : les<br />

recherches s’articulent autour<br />

de quatre axes :<br />

Expérience et point de vente,<br />

les plus récentes évolutions<br />

dans le domaine du luxe et de<br />

la stratégie de distribution ;<br />

comment favoriser l’émergence<br />

d’une expérience spirituelle de<br />

consommation ; l’étude de la<br />

dimension authenticité ;<br />

Intelligence du client et<br />

CRM (Customer Relationship<br />

Management) : l’effet<br />

du pays d’origine sur la perception<br />

des consommateurs<br />

et sur leurs intentions d’achat,


les comportements d’achat<br />

en période de crise, l’impact<br />

du CRM de la perspective<br />

client ;<br />

Internationalisation de la distribution<br />

: stratégies, compétences<br />

clés, internationalisation<br />

des canaux et performances ;<br />

Supply chain Management :<br />

relation entre le transport, le<br />

développement durable et<br />

l’aménagement du territoire,<br />

l’analyse des routes commerciales<br />

stratégiques en devenir,<br />

le Vendor Managed Inventory,<br />

le Consignment Stock, le management<br />

de la performance<br />

en matière de chaîne logistique,<br />

les pratiques collaboratives<br />

d’approvisionnement dans la<br />

grande distribution…<br />

Henri Isaac, nouveau directeur<br />

de la recherche<br />

• La Maison de l’Entrepreneuriat<br />

& de l’Innovation<br />

Elle rassemblera les programmes<br />

pédagogiques,<br />

d’accompagnement et de<br />

recherche sur les thématiques<br />

de la création d’entreprise.<br />

Dans ce cadre, Rouen <strong>Business</strong><br />

<strong>School</strong> mettra l’accent sur le<br />

thème du business model.<br />

Cette structure vise à accroître<br />

le nombre de projets entrepreneuriaux<br />

des étudiants<br />

de l’École.<br />

Retrouvez l’actualité de la<br />

recherche, les publications<br />

des enseignants chercheurs<br />

en lien sur notre site :<br />

www.rouenbs.fr/fr/<br />

recherche/actualites<br />

Depuis septembre dernier, Henri Isaac, 42 ans, a rejoint<br />

Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong> en tant que directeur de la recherche.<br />

Sous son impulsion, la recherche a été réorganisée et de nouveaux<br />

objectifs, en lien avec la vision, ont été fixés.<br />

Sa principale mission est de valoriser la recherche de l’École<br />

et de contribuer à la positionner parmi les meilleures business<br />

schools européennes d’ici 2012.<br />

Ses objectifs sont de structurer la recherche, d’animer l’équipe<br />

d’enseignants chercheurs, de développer la production scientifique,<br />

de multiplier les partenariats, de développer des<br />

chaires et d’accroître l’excellence académique de l’École.<br />

Pour mener à bien ses missions, Henri Isaac s’appuie sur son<br />

expérience en management de la recherche acquise à<br />

l’Université Paris-Dauphine : constitution d’une équipe de<br />

recherche visible à l’international, participation à la création<br />

d’un doctorat conjoint avec Georgia State University,<br />

participation à des chaires de recherche en cofinancement,<br />

collaboration au sein du laboratoire de recherche Dauphine<br />

Recherches Management (UMR 7 088 CNRS).<br />

Henri Isaac est titulaire d’un doctorat en sciences de gestion de<br />

l’Université Paris-Dauphine. Il a été maître de conférences dans<br />

cette même Université de 1997 à 2009. Spécialiste des<br />

systèmes d’information et de l’économie numérique, ses<br />

recherches, à la frontière du champ des systèmes d’information<br />

et du management, portent sur les effets des technologies sur les<br />

entreprises et leur management. Henri Isaac a par ailleurs été<br />

Secrétaire Général de l’Association académique Information<br />

& Management (2004-2008) et Responsqable scientifique de<br />

l’Observatoire Dauphine-Cegos du e-management (2000-2005).<br />

Il a également coécrit l’ouvrage sur le E-commerce paru en 2008<br />

chez Pearson France et est l’auteur d’un rapport sur « l’Université<br />

numérique » pour la Ministre de l’enseignement supérieur,<br />

Valérie Pécresse, remis en 2008.<br />

Savez-vous qu’en soutenant<br />

Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong>,<br />

vous pouvez défiscaliser<br />

jusqu’à 75 % de votre don ?<br />

Les lois Aillagon (2003-709) du 1 er août 2003 et TEPA (2007-<br />

1223) du 21 août 2007 en faveur du travail, de l’emploi et du<br />

pouvoir d’achat vous permettent en effet de soutenir le financement<br />

de l’enseignement supérieur et de la recherche et de<br />

bénéficier de l’une ou l’autre de ces réductions fiscales :<br />

• Impôt sur la Fortune (ISF) (article 885-O V bis A du CGI)<br />

Déduction d’impôt égale à 75 % du montant des dons dans<br />

la limite de 50 000 e.<br />

Exemple : un don de 2 000 e vous coûte seulement 500 e<br />

après déduction fiscale sur votre ISF de 1 500 e.<br />

Timing : avant le 15 juin 2010 pour la déclaration ISF 2010.<br />

• Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP)<br />

(article 200 du CGI)<br />

Déduction d’impôt égale à 66 % du montant des dons dans<br />

la limite de 20 % du revenu imposable.<br />

Exemple : un don de 1000 e vous coûte seulement 340 e<br />

après déduction fiscale sur votre IRPP de 660 e.<br />

Timing : avant le 31 décembre 2010 pour la déclaration de<br />

revenu 2010.<br />

• Impôt sur les Sociétés (IS) (article 238 bis du CGI)<br />

Déduction d’impôt égale à 60 % du montant des dons<br />

dans la limite de 5 pour mille du chiffre d’affaires.<br />

Exemple : un don de 10 000 e coûte seulement 4 000 e<br />

à l’entreprise après déduction fiscale.<br />

Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong> est devenu en janvier 2008 une entité<br />

juridique indépendante de la CCI de Rouen, avec un statut<br />

d’Association loi 1901.<br />

En conséquence, pour soutenir son développement, et en<br />

particulier renforcer son attractivité auprès des enseignantschercheurs<br />

et des étudiants et développer sa reconnaissance<br />

internationale en termes de formation et de recherche,<br />

vous pouvez :<br />

• envoyer un don par chèque libellé à l’ordre de<br />

« Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong> »,<br />

• et l’adresser à Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong> à l’attention de la<br />

« Direction Administrative et Financière - Bureau 103 »,<br />

1, rue du Maréchal Juin, 76130 Mont-Saint-Aignan.<br />

Vous recevrez par courrier un reçu fiscal dans les 15 jours<br />

suivant la date de réception de votre paiement, que vous<br />

pourrez joindre à votre prochaine déclaration d’impôt.<br />

Chaque don est important.<br />

Merci de votre soutien.<br />

Contact sur les projets de développement :<br />

Chantal Lai<br />

Tél. : 02 32 82 57 84<br />

chantal.lai@rouenbs.fr<br />

61<br />

printemps 2010<br />

5


Vie de<br />

l’Association<br />

Une dynamique renforcée<br />

au service des diplômés<br />

Au cours de ces derniers mois, l’Association des Diplômés a connu de multiples changements :<br />

changement de nom, changement de statuts, modification du mode de financement, ouverture à<br />

l’ensemble des programmes de l’école… Ces changements ont été décidés lors de l’Assemblée Générale<br />

du 20 octobre 2009, ou en sont la conséquence directe. Ils permettent de renforcer la dynamique du réseau<br />

des diplômés de Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong> et de répondre de manière optimisée à leurs attentes.<br />

61<br />

printemps 2010<br />

6<br />

Accompagner les évolutions<br />

de l’École<br />

La structure de l’École a changé.<br />

D’une part elle acquiert progressivement<br />

son indépendance<br />

financière par rapport à<br />

la Chambre de Commerce et<br />

d’Industrie de Rouen ; d’autre<br />

part, elle s’est transformée en<br />

association, regroupant l’ensemble<br />

des programmes délivrés<br />

par le Groupe ESC Rouen.<br />

L’Association des Diplômés est<br />

membre fondateur de cette<br />

association, et y détient deux<br />

postes d’administrateurs (dont<br />

la vice-présidence).<br />

Comme vous le savez, notre<br />

École a changé son nom en<br />

Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong>, suite<br />

à une consultation auprès d’un<br />

échantillon représentatif de<br />

professeurs, étudiants et diplômés.<br />

Afin d’associer l’image des<br />

diplômés à celle de l’École,<br />

l’Assemblée Générale a choisi<br />

de modifier aussi le nom de<br />

l’Association des Diplômés en<br />

Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong> Alumni<br />

Association (RBSAA).<br />

L’École a de plus conclu un partenariat<br />

avec Reims Management<br />

<strong>School</strong> pour ouvrir une filiale commune<br />

à Paris - Paris Executive<br />

Campus-, qui délivre des programmes<br />

de formation et renforce<br />

ainsi sa présence auprès des<br />

centres de décisions de la capitale.<br />

Dans un esprit d’ouverture,<br />

l’Association des Diplômés a<br />

décidé d’accompagner l’évolution<br />

de Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong><br />

en offrant l’opportunité à chacun<br />

des diplômés de tous les<br />

programmes de l’École d’y<br />

adhérer ; l’appartenance au<br />

réseau des diplômés n’est plus<br />

réservée aux seules personnes<br />

issues du programme « Grande<br />

École » ou des Programmes<br />

Post Graduates (Mastères et<br />

MBA). Le Conseil d’Administration<br />

de RBSAA va encore plus<br />

loin et réserve en son sein<br />

une place à chacun des<br />

programmes : sur les trois<br />

filières contactées, deux ont<br />

déjà répondu positivement.<br />

Le Conseil d’Administration a<br />

donc coopté des représentants<br />

(voir photos) du BSc in<br />

International <strong>Business</strong> (ex IFI)<br />

et du Bachelor Commerce<br />

(ex ISPP) le 26 janvier dernier,<br />

cette nomination devant être<br />

confirmée lors de la prochaine<br />

Assemblée Générale.<br />

L’Association des Diplômés profite<br />

aussi de la création de la<br />

structure parisienne pour se rapprocher<br />

des diplômés : 60 % des<br />

diplômés de l’École étant basés<br />

en région parisienne, la présence<br />

de l’Association auprès d’eux va<br />

permettre un renforcement des<br />

liens et une réponse plus rapide<br />

et appropriée à leurs demandes.<br />

Se rapprocher des étudiants<br />

Sur la base d’une enquête<br />

réalisée mi 2009 auprès des<br />

diplômés, nous avons constaté<br />

une certaine confusion entre les<br />

responsabilités de l’École et<br />

celles de l’Association des<br />

Diplômés ; à l’inverse, il est<br />

apparu nécessaire de renforcer<br />

le sentiment d’appartenance<br />

des étudiants au réseau des<br />

diplômés. Le Conseil d’Administration<br />

a donc opté pour une<br />

stratégie de rapprochement<br />

avec les étudiants : le concept<br />

de partenariat pour le Gala de<br />

l’École, notamment au travers<br />

du Grand Prix des Diplômés,<br />

est confirmé. De même, l’Université<br />

des Diplômés, qui aura<br />

lieu cette année le vendredi<br />

premier octobre, renforcera lors<br />

de ses prochaines éditions les<br />

échanges entre les diplômés et<br />

les étudiants de dernière année.<br />

Enfin, une communication plus<br />

soutenue sera assurée par<br />

l’Association des Diplômés auprès<br />

des étudiants, pour clarifier<br />

leur compréhension de son<br />

fonctionnement et des bénéfices<br />

qu’ils peuvent en tirer.<br />

Pour atteindre cet objectif, le<br />

Conseil d’Administration a<br />

coopté deux diplômés de la<br />

promotion 2009 (voir photo) ;<br />

leur cooptation sera soumise à<br />

l’approbation de la prochaine<br />

Assemblée Générale. Ces deux<br />

diplômés sont responsables de<br />

développer les relations avec<br />

les étudiants.<br />

Enfin, le Bureau des Élèves<br />

(BDE) sera représenté au<br />

Conseil d’Administration de<br />

RBSAA par son Président<br />

(en l’occurrence une présidente<br />

cette année).<br />

Ainsi, les diplômés et les étudiants<br />

construisent ensemble<br />

leur avenir.<br />

Répondre aux besoins<br />

des membres<br />

La situation économique actuelle<br />

démontre les vertus de l’entraide<br />

au sein d’un réseau : l’élargissement<br />

de l’Association à<br />

l’ensemble des programmes de<br />

l’École offre à chaque adhérent<br />

de l’Association un contact<br />

direct vers 15 000 personnes,<br />

avec des expériences d’autant<br />

diversifiées. De plus l’Association<br />

a modifié ses statuts en donnant<br />

à chacun la possibilité de devenir<br />

membre à vie de celle-ci ;<br />

cette démarche agrandit de facto<br />

le nombre de personnes appartenant<br />

à la même communauté.<br />

Ainsi les diplômés ont une plus<br />

grande assurance de pouvoir<br />

bénéficier des connexions qui<br />

leur sont utiles au sein du réseau<br />

Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong> Alumni<br />

Association.


Vie de<br />

l’Association<br />

Faciliter la communication entre<br />

les diplômés est aussi une<br />

préoccupation constante de<br />

l’Association. Ses représentants<br />

fournissent un effort permanent<br />

pour s’assurer que les références<br />

de chacun sont à jour,<br />

ce qui ne peut bien sûr se faire<br />

qu’avec l’aide de chacun de ses<br />

membres lorsqu’ils changent<br />

de situation personnelle ou<br />

professionnelle. Aussi, un travail<br />

d’envergure va être entrepris<br />

pour rendre le site internet de<br />

l’association à la fois plus<br />

accessible et convivial : les<br />

initiatives des délégués de pays,<br />

animateurs de clubs professionnels,<br />

diplômés aux idées novatrices…<br />

sont encouragées ; la<br />

communication autour des<br />

événements est renforcée.<br />

Aux côtés de l’École bien sûr,<br />

un effort tout particulier va<br />

également être entrepris<br />

pour développer les relations<br />

presse : nous nous attaquons<br />

avec détermination à ce sujet<br />

essentiel de notre présence<br />

dans les médias et, bien sûr,<br />

de notre rang dans les<br />

classements.<br />

L’Association a aussi pour rôle<br />

d’aider ses membres lorsqu’ils<br />

se trouvent en situation délicate,<br />

notamment à des étapes<br />

charnières de leur carrière. Le<br />

Centre CarrieR réalise des opérations<br />

de parrainage des diplômés<br />

en recherche d’emploi. Il<br />

propose aussi depuis trois ans<br />

un Club (réunions le lundi matin),<br />

des ateliers thématiques (journée<br />

complète) et des Rendez-<br />

Vous CarrieR (conférences le soir)<br />

pour optimiser l’évolution professionnelle<br />

de chacun. Désormais,<br />

l’Association passe à la vitesse<br />

supérieure en mettant en place<br />

des sessions de coaching professionnel.<br />

Ainsi, le Centre CarrieR<br />

devient une structure pérenne<br />

d’aide à l’emploi en début ou en<br />

cours de carrière. En ces temps<br />

de crise, c’est un atout majeur<br />

pour l’École et ses diplômés.<br />

Assumer les conséquences<br />

de ses ambitions<br />

Passer de la gestion d’un<br />

groupe de 2 400 adhérents<br />

chaque année à celle d’un<br />

réseau de 15 000 membres à<br />

vie potentiels, développer les<br />

événements de regroupement<br />

des diplômés, offrir des structures<br />

solides pour les<br />

personnes en recherche<br />

d’emploi, renforcer l’image des<br />

diplômés et de l’École en<br />

interne comme en externe :<br />

l’Association a de larges ambitions<br />

et change d’échelle.<br />

Et elle doit se donner les<br />

moyens d’y arriver. C’est pourquoi<br />

ses membres ont revu son<br />

mode de financement : d’une<br />

cotisation annuelle nous passons<br />

maintenant à un système<br />

d’adhésion à vie. Désormais,<br />

chaque étudiant, dès son arrivée<br />

à l’École, a l’opportunité<br />

de faire partie du réseau des<br />

diplômés. Et les diplômés<br />

actuels peuvent aussi opter<br />

pour un système d’adhésion à<br />

vie moyennant un montant forfaitaire.<br />

Ainsi, chacun a intérêt<br />

à devenir membre de l’Association<br />

des Diplômés.<br />

Depuis le mois de décembre,<br />

les diplômés de chaque<br />

programme se voient offrir la<br />

possibilité d’adhérer à un<br />

tarif largement préférentiel :<br />

140 euros (190 euros pour un<br />

couple). Cette offre est cependant<br />

limitée, et passé le délai<br />

offert, le montant de l’adhésion<br />

redevient normal : 1 000 euros.<br />

Alors, si vous ne l’avez pas<br />

encore fait, ne manquez pas<br />

l’occasion.<br />

Nous renforçons le dynamisme<br />

des diplômés et de l’École pour<br />

vous, avec vous et grâce à vous.<br />

Édouard Bucaille (91)<br />

Vice-Président<br />

Cinq nouveaux administrateurs (sur 24 )<br />

au Conseil d’Administration de RBSAA<br />

Martial Thomazo<br />

Master Grande école (09)<br />

Anne Aubrun<br />

Présidente BDE<br />

Master Grande (09/10)<br />

Antoine Deflassieux<br />

Bachelor Commerce-ISPP (83)<br />

Jean-David Marque<br />

BSc in international<br />

<strong>Business</strong>-IFI (04)<br />

Amaury Soury-Lavergne<br />

Master Grande école (09)<br />

61<br />

printemps 2010<br />

7


Portrait<br />

L’homme qui parlait à l’oreille<br />

des journaux<br />

Éric Scherer (85) occupe une place à part dans le monde de la presse. Directeur de la Stratégie et des Relations<br />

publiques de l’AFP (Agence France-Presse), il alerte les éditeurs de journaux et magazines sur la nécessité<br />

de se réinventer pour faire face à la révolution du Web 2.0. Pour la presse, le temps presse.<br />

61<br />

printemps 2010<br />

8<br />

Sur le mur, trois photos : de<br />

vieilles façades londoniennes,<br />

un troupeau de moutons dans<br />

la steppe, New York la nuit. Sur<br />

les étagères, des livres, beaucoup,<br />

écrits par des journalistes<br />

pour la plupart, un recueil<br />

de photos de presse… Sur le<br />

bureau, entre lavande séchée<br />

et mini ferry-boat chinois, un<br />

PC couvert d’autocollants<br />

« I’m free » et des journaux : Les<br />

Échos, The Economist, le Time…<br />

Où sommes-nous donc ? Chez<br />

un globe-trotter, un grand lecteur,<br />

un journaliste ? Oui. Et plus<br />

précisément dans le bureau<br />

d’Éric Scherer (85), directeur de<br />

la stratégie et des relations<br />

extérieures de l’AFP (Agence<br />

Éric Scherer (85)<br />

France Presse). Le bureau d’un<br />

passionné d’information mais<br />

surtout celui d’un « évangéliste<br />

du numérique », à la fois vigie,<br />

antibrouillard et éclaireur d’une<br />

industrie en pleine mutation.<br />

« Fragmentation des contenus,<br />

nouveaux médias, érosion de la<br />

confiance dans les journalistes,<br />

commence Éric, le bouleversement<br />

actuel équivaut à celui provoqué<br />

par l’invention de l’imprimerie.<br />

La musique est restée les bras<br />

ballants, le livre commence<br />

à se remettre en question…<br />

La presse doit réagir maintenant<br />

et se réinventer vite ! » De cette<br />

profession de foi découle la mission<br />

d’Éric : aider le PDG à guider<br />

l’agence de presse et les<br />

professionnels du secteur dans<br />

ce contexte particulier.<br />

Nommé à ce poste créé sur<br />

mesure fin 2006, Éric a des<br />

atouts pour lui. La presse, il la<br />

connaît bien : il est entré à l’AFP<br />

en 1985 ! « J’ai quitté l’ESC<br />

Rouen un vendredi soir, raconte<br />

cet homme de 49 ans. Le lundi,<br />

je commençais comme stagiaire<br />

(non rémunéré) à l’AFP. »<br />

Ah… une vocation, alors ?<br />

« Non ! dément Éric, juste la suite<br />

d’une étude de cas de Politique<br />

générale en 3 e année… En fait,<br />

ce que je voulais, c’était partir<br />

vivre à l’étranger. Il m’a semblé<br />

que le journalisme était le<br />

meilleur moyen d’y arriver. Et j’y<br />

avais goûté sur des radios libres<br />

à Rouen ». Le pragmatisme a<br />

payé. Entre rédaction de dépêches,<br />

passage à l’agence<br />

Reuter, retour à l’AFP, journalisme<br />

financier… Éric atteint son<br />

objectif. En 1989, il s’envole pour<br />

Tokyo, où il officiera cinq ans,<br />

comme responsable de la couverture<br />

économique du Japon<br />

et de la Corée. Deux décennies<br />

plus tard, le souvenir est toujours<br />

vivace. « J’ai connu l’effondrement<br />

de la bulle, résume l’exjournaliste,<br />

j’ai vu le Japon arrogant<br />

et le Japon défait… »<br />

Toutefois ce n’est pas au Pays<br />

du Soleil Levant que le virus du<br />

numérique pique le diplômé.<br />

C’est aux États-Unis, où Éric<br />

arrive en 1996 comme rédacteur-en-chef<br />

pour l’Amérique du<br />

Nord. Depuis Washington, le<br />

diplômé animera alors 12 bureaux<br />

de l’AFP. « à l’époque,<br />

rappelle-t-il en souriant, deux<br />

sujets monopolisaient l’attention<br />

des médias, l’affaire Clinton-<br />

Lewinsky et l’explosion d’Internet<br />

! » Avouons-le : le deuxième<br />

sujet marquera notre homme<br />

plus que le premier. À tel point<br />

qu’il quitte l’AFP une nouvelle<br />

fois pour suivre la « ruée vers<br />

l’or ». « Je suis rentré en France<br />

pour créer une start-up et j’ai<br />

même créé un portail de poésie !<br />

confie celui qui, malgré son<br />

passé de journaliste économique,<br />

est un vrai littéraire. J’ai<br />

vendu de la poésie, à Wanadoo<br />

entre autres, mais l’affaire a tourné<br />

court. Le business model de<br />

la poésie reste à inventer ! »<br />

L’AFP ne lui tiendra pas rigueur<br />

de cette échappée puisqu’elle<br />

le rappelle pour de nouvelles responsabilités.<br />

2003 voit donc notre<br />

diplômé revenir à Washington,<br />

comme Directeur de l’AFP<br />

Amérique du Nord. Un poste idéal<br />

pour prolonger son observation<br />

de la poussée numérique.<br />

Donc résumons. Expérience<br />

de la presse, connaissance<br />

du numérique, passage aux<br />

États-Unis, Éric est légitime<br />

comme Directeur de la Stratégie<br />

et des Relations Publiques.<br />

L’heure n’en est pas moins<br />

délicate. « En 2006, nous étions<br />

un des seuls à attaquer Google<br />

en justice pour tenter de faire ré-


Portrait<br />

munérer nos contenus qu’il<br />

diffusait ! » souligne le diplômé.<br />

Car l’AFP, la vieille maison de la<br />

place de la Bourse, entend bien<br />

prendre à temps le train<br />

du numérique et convaincre<br />

ses clients d’en faire autant.<br />

« Depuis trois ans, martèle le<br />

directeur de la stratégie, j’avertis<br />

la profession. J’essaie de faire<br />

comprendre que tout a changé,<br />

la production d’informations, leur<br />

diffusion, leur consommation.<br />

La presse doit évoluer ou mourir,<br />

les journalistes s’adapter.<br />

Pourtant beaucoup sont encore<br />

dans le déni… » Et de citer le cas<br />

des États-Unis : entre 2008<br />

et 2009, des centaines de titres<br />

ont disparu et on compte 15 000<br />

licenciements dans les journaux.<br />

La faute d’Internet ? « Non,<br />

répond Éric. Le monde bascule<br />

mais ce n’est pas à cause<br />

d’Internet. Internet n’est qu’un<br />

média comme un autre. C’est le<br />

Web 2.0 qui a tout changé. Le<br />

public a pris les outils en main,<br />

c’est une révolution de type<br />

marxiste ! »<br />

Pour prêcher la bonne parole,<br />

Éric multiplie les initiatives, blogue<br />

et twitte ! Il a mis en place un observatoire<br />

mondial des médias<br />

www.mediawatch.afp.com,<br />

dédié à l’analyse et à la prospective.<br />

On peut y lire des papiers sur la<br />

consommation des médias, le rôle<br />

des www.clickz.com/3636220<br />

médias sociaux dans l’accès<br />

aux contenus de qualité, le<br />

changement de business model<br />

des news.<br />

De quoi aider chaque acteur à<br />

faire avancer sa réflexion…<br />

Éric anime également des chroniques<br />

hebdomadaires sur BFM,<br />

il est parrain de l’émission Place<br />

de la toile sur France Culture,<br />

administrateur du Groupement<br />

des Éditeurs en ligne et du<br />

Groupement Français de l’Industrie<br />

de l’Information (GFII)<br />

Parallèlement, le diplômé<br />

enseigne à l’ESSEC, au CELSA,<br />

à Sciences Po, à l’IPJ.<br />

« C’est pour mes étudiants<br />

que j’ai publié « La révolution<br />

numérique - Glossaire » chez<br />

Dalloz, affirme-t-il. C’est un petit<br />

vadémécum des mots du numérique<br />

et de la culture web qui<br />

permet de comprendre les nouveaux<br />

médias : peer to peer,<br />

VOD, catch up tv… »<br />

Le directeur de la stratégie ne<br />

risque donc pas de s’ennuyer.<br />

D’autant qu’il met également<br />

son énergie sur un nouveau projet,<br />

né des états-Généraux de<br />

la presse de 2008. « Je voudrais<br />

créer à Paris un Centre de<br />

l’Innovation de la presse,<br />

explique Éric. Un centre à dimension<br />

européenne, qui réunirait<br />

nouveaux medias, pure<br />

players*, annonceurs… nous<br />

devons mutualiser nos recherches<br />

et discuter ensemble.<br />

» Beau projet certes<br />

mais qui va encore alourdir l’emploi<br />

du temps de l’ex-journaliste.<br />

Mais peu importe, depuis ses<br />

débuts, l’homme vit le travail<br />

comme un plaisir. « Je suis nomade<br />

depuis dix ans, reconnaît<br />

Éric en tapotant son Pc portable.<br />

Et avec les nouveaux outils,<br />

le personnel et le professionnel<br />

se confondent ! » Le<br />

type même de message que les<br />

médias traditionnels semblent<br />

avoir encore du mal à entendre…<br />

* entreprise dont l’activité était<br />

exclusivement menée sur l’Internet<br />

Marie Suzel Inzé (80)<br />

Indiscrétions<br />

Le prénom de sa fille : Valentine, 12 ans.<br />

L’endroit qui le ressource : la campagne, face aux Pyrénées.<br />

Ses auteurs favoris : Rainer Maria Rilke, Montaigne,<br />

Jim Harrison…<br />

Ce qui le contrarie : vivre à Paris.<br />

Ce dont il est fier : avoir vécu à l’étranger.<br />

Son feed-back sur le jury d’entrée à Rouen <strong>Business</strong><br />

<strong>School</strong> en 2009 : « J’ai vu des candidats extraordinaires.<br />

À 19 ans, ils avaient des expériences dans l’humanitaire,<br />

le sport, ils avaient vécu à l’étranger. J’ai mis des 19 ! ».<br />

Mini CV<br />

1985 : stagiaire non rémunéré à l’AFP.<br />

1986 : journaliste financier à Reuter (Paris).<br />

1987 : AFP Paris – couvre la politique monétaire,<br />

les marchés financiers, le MATIF.<br />

1989 – 1994 : Japon, correspondant économique.<br />

1994 : Paris, chef du Reportage économique France.<br />

1996 : Washington – rédacteur-en-chef pour l’Amérique<br />

du Nord.<br />

2000 : année sabbatique – création d’une start-up :<br />

Outback Consulting.<br />

2001 : AFP – Directeur du développement des Services<br />

Économiques à Paris, Président d’une filiale<br />

de l’AFP, AFX News à Londres.<br />

2003 : Directeur de l’AFP Amérique du Nord, à Washington.<br />

2006 : Paris – AFP - Directeur, Stratégie<br />

et Relations extérieures, blogueur.<br />

2009 : publication de « La révolution numérique<br />

Glossaire » (Dalloz).<br />

L’AFP<br />

L’AFP est la toute première agence mondiale d’information :<br />

son histoire remonte à la création en 1835 de l’agence<br />

Havas, pionnière des agences de presse internationales.<br />

Présente partout à la source de l’événement, l’AFP couvre<br />

l’actualité à partir de cinq grands centres rédactionnels<br />

à travers le monde. Ces centres coordonnent l’activité<br />

de ses bureaux dans 165 pays.<br />

L’AFP diffuse 5 000 dépêches par jour en six langues<br />

principales.<br />

Elle offre entre autres un service photo international<br />

(2000 nouvelles photos par jour, 8 millions de photos<br />

d’archives) et une télévision AFPTV (500 vidéos d’actualité<br />

réalisées par mois).<br />

61<br />

printemps 2010<br />

9


Mobilité<br />

Voyage professionnel<br />

au long cours<br />

Après 7 ans au sein d’un groupe industriel, Stéphane Hourcq (93) opère un virage professionnel en rejoignant<br />

l’univers des médias. S’ensuit une année de césure pour faire le point et rebondir dans l’univers du web et<br />

du e-tourisme, toujours sous le triptyque international, développement commercial et nouvelles expériences…<br />

Stéphane raconte l’effet incubateur et catalyseur de projets du Club CarrieR.<br />

61<br />

printemps 2010<br />

10<br />

Un début de carrière nickel…<br />

Après avoir découvert le Japon<br />

par l’École pendant six mois (en<br />

passant par un tour du monde<br />

pendant la scolarité, merci<br />

Monique *), je n’ai qu’une envie :<br />

y retourner au plus vite pour<br />

construire une expérience professionnelle<br />

à l’étranger et<br />

découvrir la culture nipponne.<br />

Je trouve une coopé* et pars,<br />

diplôme en poche, à Tokyo travailler<br />

pour ERAMET et vendre<br />

du nickel pendant 3 ans.<br />

Je reviens ensuite en France<br />

pour travailler dans la filiale des<br />

aciers spéciaux du groupe,<br />

Stéphane Hourcq (93)<br />

ERASTEEL, pour développer<br />

la zone Inde/Australasie avec<br />

des voyages au long cours<br />

fréquents, des résultats probants<br />

et surtout des rencontres et des<br />

souvenirs aussi cocasses<br />

qu’inoubliables…<br />

L’envie de changer, l’opportunité<br />

de travailler au cœur des<br />

médias et du sport, me font<br />

entrer chez EUROSPORT<br />

comme Directeur Commercial<br />

(offre transmise par l’antique listing<br />

papier des offres d’emploi<br />

de l’Association !). Pendant<br />

7 ans, je développe l’activité pub<br />

en démarchant de nouveaux<br />

annonceurs, en particulier<br />

asiatiques… un rêve de se<br />

retrouver sur les événements<br />

sportifs pendant le week-end,<br />

de monter durant la semaine des<br />

projets transversaux de communication<br />

et de les vendre pour<br />

enfin assister à leur diffusion live<br />

sur les différents supports du<br />

groupe. Les paillettes de la télé,<br />

les grands messes du sport en<br />

VIP, le glam de la pub, un<br />

investissement passionné et<br />

puis. clac ! Rupture ligamentaire<br />

des deux parties…<br />

Repos et Reprise – le déclic<br />

Six mois off pour se reposer, en<br />

profiter un peu, passer du temps<br />

avec ma fille, voyager pour moi,<br />

voir les amis, reprendre la vie<br />

culturelle parisienne et commencer<br />

à réfléchir à un projet,<br />

attaquer le réseau… Je pense<br />

naturellement au relais de<br />

l’Association et m’inscris au Club<br />

CarrieR. J’y découvre une<br />

ambiance chaleureuse et motivante<br />

où chacun entend apporter<br />

sa pierre pour le groupe en<br />

partageant ses relations et ses<br />

bons plans, un accès à de nombreuses<br />

offres d’emplois et<br />

retrouve quelques têtes connues.<br />

La synthèse se fait naturellement<br />

autour d’un projet combinant<br />

mes compétences, mes expériences<br />

et mes envies : ce sera<br />

le web et sa monétisation.<br />

Je trouve une formation en<br />

parallèle pour appréhender ses<br />

enjeux, ses techniques et ses<br />

spécificités. Le Club CarrieR multiplie<br />

les initiatives en particulier<br />

autour de rencontres avec des<br />

chasseurs et nous nous y préparons<br />

ensemble. Cette fois, le<br />

chasseur nous sollicite individuellement<br />

pour nous proposer des<br />

missions ou ses réflexions :<br />

un ‘elevator pitch’plus tard, un<br />

suivi mail/tél. en direct avec lui,<br />

et je découvre vite EXPEDIA, le<br />

voyagiste en ligne, comme<br />

Directeur Media Solutions. et aussi<br />

quelques anciens – toujours le<br />

réseau ! Sept mois plus tard, je<br />

suis démarché par un chasseur<br />

pour rejoindre EASYVOYAGE<br />

(www.easyvoyage.com), un<br />

‘pure player’en pleine croissance<br />

combinant la comparaison de<br />

voyages et du contenu tourisme<br />

aussi multiple qu’inédit avec<br />

des ambitions internationales<br />

relevées, comme Directeur<br />

Commercial Europe. Un métier<br />

qui tourne beaucoup autour de la<br />

valorisation du clic ! Un job prenant<br />

et enthousiasmant au sein d’une<br />

équipe dynamique, un poste d’observation<br />

du e-tourisme au niveau<br />

européen au sein d’un secteur<br />

toujours en croissance très valorisant.<br />

Merci le Club CarrieR !<br />

* Monique Le Brozec, responsable<br />

Orientation Carrière à l’École<br />

jusqu’en 2009<br />

* Coopé : coopérant, aujourd’hui VIE


Dossier<br />

Promoscopie 2007<br />

Trois ans après, que sont-ils devenus ?<br />

Deuxième édition de l’enquête sur les jeunes<br />

diplômés sortis depuis trois ans ! Cette année,<br />

c’est donc sur la promo 2007 que le regard de notre<br />

dossier se porte.<br />

Un dossier fait de deux parties complémentaires,<br />

les chiffres et les témoignages des jeunes diplômés.<br />

Sortons donc nos calculettes. Avec un taux de<br />

réponse de 53,7 %, l’enquête de novembre 2009<br />

donne des pistes utiles pour comprendre ce qu’est<br />

devenue cette promotion 2007.<br />

Rassurez-vous, les nouvelles<br />

sont bonnes : 94 % des participants<br />

sont en CDI ! Les jeunes<br />

diplômés ont majoritairement<br />

choisi Paris et la région parisienne<br />

pour se lancer dans la<br />

vie active. Marchant dans les<br />

traces de leurs aînés, ils plébiscitent<br />

les grandes entreprises<br />

et les secteurs de la finance, du<br />

conseil et de l’audit. Alors quoi,<br />

rien n’émergerait de cette nouvelle<br />

génération ? Si, bien sûr.<br />

Des tendances apparaissent :<br />

la promo 2007 se tourne<br />

davantage vers l’étranger mais<br />

moins vers le marketing, elle<br />

semble aussi plus prompte à<br />

changer de poste…<br />

Toutefois les chiffres ne disent<br />

pas tout et la parole des diplômés<br />

2007 vaut son pesant de<br />

pourcentages. D’autant que le<br />

« casting » du mois mise donc<br />

sur la parité comme sur la diversité<br />

des parcours. Écoutons<br />

Camille, Josselin et Emmanuelle<br />

raconter leur Graduate Program<br />

en Chine, au Royaume-Uni et<br />

aux Pays-Bas, regardons Marie<br />

et Benoît, consultants prometteurs.<br />

Admirons Olivier et Julie,<br />

marketeurs dans l’âme, Alexis,<br />

golfeur-créateur d’entreprise et<br />

Souryphone, la bonne fée des<br />

PME. Des valeurs sûres sur lesquelles<br />

il sera bon d’enquêter<br />

dans quelques années.<br />

Un dossier réalisé<br />

par Marie-Susel Inzé (80)<br />

Avertissement :<br />

• les statistiques données ci-dessous se rapportent aux 195 diplômés<br />

ayant répondu à l’enquête.<br />

• les participants n’ont pas répondu systématiquement à toutes les questions…<br />

d’où des petits écarts d’un tableau à l’autre.<br />

Le questionnaire a été administré en décembre 2009. 195 diplômés sur 363 ont répondu.<br />

Le taux de réponse s’élève donc à 53,7 %.<br />

61<br />

printemps 2010<br />

11


Dossier<br />

Le diplôme Rouen<br />

<strong>Business</strong> <strong>School</strong> :<br />

un sésame pour<br />

l’emploi !<br />

L’étranger, un choix qui progresse<br />

Si Paris et la région parisienne sont toujours aussi attractifs pour les diplômés, l’étranger gagne du terrain.<br />

22 % des répondants travaillent à l’étranger contre 16 % dans l’enquête précédente.<br />

Deux ans après l’obtention du<br />

diplôme, 91 % des diplômés<br />

2007 étaient en activité professionnelle.<br />

Les jeunes diplômés<br />

sont prisés par les entreprises :<br />

94 % des répondants sont en<br />

CDI. 2 % seulement sont en<br />

CDD et ce sont des femmes.<br />

La création d’entreprise ne fait<br />

pas le plein : 4 diplômés (pas<br />

de femme) seulement ont tenté<br />

l’aventure. Trois d’entre eux<br />

ont d’abord été salariés.<br />

Sept diplômés sont en<br />

recherche d’emploi (2 hommes<br />

et 5 femmes). À noter qu’ils ont<br />

déjà occupé un premier emploi<br />

et ce en moyenne depuis plus<br />

de 16 mois.<br />

Cinq diplômés de la promotion<br />

2007 poursuivent leurs études :<br />

deux suivent un Mastère<br />

Spécialisé, deux un Master professionnel<br />

et un suit une formation<br />

de masso-kinésithérapie.<br />

52,5<br />

35,0<br />

17,5<br />

0<br />

Paris<br />

Région<br />

étranger<br />

À noter :<br />

• Les jeunes diplômés sont présents dans 17 pays étrangers.<br />

• L’Europe attire 60 % d’entre eux. Parmi eux, un sur trois a choisi la Grande-Bretagne.<br />

Parmi les 13 diplômés travaillant en Grande-Bretagne, 7 sont dans le marketing, 4 en finance<br />

et 2 en commercial/vente. Dans l’enquête précédente, la finance se taillait la part du lion.<br />

Recherche d’emploi : le succès des sites des entreprises<br />

2006<br />

2007<br />

Dans un cas sur cinq, les jeunes diplômés ont trouvé leur poste actuel en allant visiter le site des entreprises.<br />

La baisse de l’impact du stage de fin d’études s’explique par le fait que la part des diplômés occupant<br />

leur deuxième ou troisième poste est plus élevée dans cette promo 2007 que dans la promo 2006.<br />

L’impact de ce stage joue essentiellement sur l’obtention du premier poste.<br />

Un diplômé sur deux<br />

dans une très grande<br />

entreprise<br />

Pas de surprise, les jeunes<br />

diplômés continuent à faire<br />

leurs armes dans les grosses<br />

entreprises.<br />

22,5<br />

15,0<br />

7,5<br />

2006<br />

2007<br />

61<br />

printemps 2010<br />

12<br />

0<br />

Stage de<br />

fin d’étude<br />

Site Internet<br />

de l’entreprise<br />

Candidature<br />

spontanée<br />

Sites internet<br />

spécialisés<br />

Relations<br />

personnelles<br />

* Annonces, cabinets recrutement, Forum Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong>, contacts avec les diplômés…<br />

Autres*


Dossier<br />

Le secteur Finance/<br />

banque/assurance<br />

attire 22 % des jeunes<br />

diplômés<br />

Les diplômés de Rouen<br />

<strong>Business</strong> <strong>School</strong> promotion<br />

2007 occupent majoritairement<br />

des postes dans 3 secteurs :<br />

Finances/ banque/assurance,<br />

études/ conseil et audit. La<br />

comparaison avec les résultats<br />

de l’enquête de l’an dernier sur<br />

la promo 2006 montre une légère<br />

baisse d’attractivité de l’audit<br />

: 9,8 % sur la promo 2007<br />

contre 15 % sur la promo 2006.<br />

À noter également une désaffection<br />

relative du secteur communication/média<br />

(2,3 % contre<br />

6,1 l’année précédente).<br />

Technologies de l’information<br />

(service) y compris Ingénierie<br />

informatique<br />

5<br />

Études et<br />

conseil<br />

Communication / media<br />

3,5 %<br />

17,3 %<br />

Commerce / distribution<br />

Finance / banque / assurances<br />

2,3 %<br />

5,2 %<br />

22 %<br />

23,1 %<br />

0,6 %<br />

Autres secteurs industriels<br />

Humanitaire<br />

5,8 %<br />

3,5 %<br />

2,3 %<br />

2,3 %<br />

9,8 %<br />

2,3 %<br />

Industrie<br />

agroalimentaire<br />

Autre<br />

Luxe<br />

Audit<br />

Services<br />

Énergie<br />

2006 2007<br />

Plus de financiers,<br />

moins de marketeurs<br />

1 0<br />

Si les fonctions préférées des<br />

diplômés restent à l’identique,<br />

le classement est modifié.<br />

Le conseil laisse la première<br />

place à la finance, le marketing<br />

et le commercial reculent<br />

(13,9 %). À noter : la belle poussée<br />

des fonctions administration/<br />

gestion/comptabilité…<br />

15<br />

0<br />

Conseil<br />

Finances<br />

Marketing<br />

Commercial<br />

Vente<br />

Audit<br />

Adminastration<br />

Gestion<br />

Comptabilité<br />

Communication<br />

Ressources<br />

Humaines<br />

Autres<br />

10 % de hausse des salaires après deux ans !<br />

2006 2007<br />

La question du salaire reste taboue : comme l’année dernière,<br />

20 % des participants à l’enquête n’ont pas répondu à cette<br />

question.<br />

Le salaire moyen d’embauche des 157 diplômés qui ont<br />

répondu s’élève à 34 605 euros. À comparer avec le salaire<br />

moyen actuel : 38 039 euros *.<br />

La répartition entre les tranches de salaires a évolué en un an :<br />

le nombre de diplômés dans la tranche la plus haute a diminué<br />

au profit de ceux de la tranche la plus basse. Une constatation qu’il<br />

faut traiter avec la plus grande prudence, compte tenu d’un taux<br />

de réponse moindre.<br />

19 % 15 %<br />

33 %<br />

48 % 48 %<br />

Entre 36 000 et 44 999 e<br />

Plus de 45 000 e<br />

Moins de 35 999 e<br />

* Le magazine Le Point annonce en février 2010 un salaire de 44 607 euros pour les diplômés de Rouen BS promo 2006, trois ans après leur sortie<br />

de l’école. La différence s’explique : Le Point donne un salaire annuel « primes incluses », et il s’agit de la promo 2006, Planet’R un salaire annuel<br />

« hors primes et gratifications » et il s’agit de la promo 07, arrivée un an plus tard sur le marché.<br />

37 %<br />

61<br />

printemps 2010<br />

13


Dossier<br />

L’audit : un secteur généreux en augmentation de salaires<br />

Les salaires augmentent vite<br />

après le recrutement. L’audit et<br />

l’industrie agro-alimentaire sont<br />

les secteurs les plus généreux<br />

(respectivement 21 % et 19 %<br />

de hausse). Le secteur finance/<br />

banque/assurances, les industries<br />

automobile, aéronautique,<br />

navale, ferroviaire ont eux accordé<br />

10 %. À noter : si l’industrie<br />

des technologies de l’information<br />

a attiré peu de diplômés, elle<br />

cherche à les conserver : +14 %.<br />

Deux tiers des diplômés ont<br />

donc été concernés par ces<br />

hausses de salaires.<br />

L’analyse par fonction montre<br />

une forte évolution de salaires<br />

pour les fonctions du marketing<br />

(+15 %) et de l’audit (+14 %).<br />

Les fonctions de commercial/<br />

ventes et finance sont moins<br />

gâtées (respectivement +10 %<br />

et +9 %).<br />

Les quatre créateurs d’entreprise<br />

sont les sacrifiés du<br />

salaire : à ce jour, un n’a toujours<br />

pas de salaire, deux ont<br />

un salaire inférieur à celui<br />

qu’ils s’attribuaient au moment<br />

de la création de leur<br />

entreprise. Le dernier perçoit<br />

2000 euros net par mois.<br />

Une stabilité relative<br />

pondants de la promo 2006<br />

occupaient toujours le même<br />

emploi. Le contexte économique<br />

pousserait-il les jeunes<br />

diplômés à être moins difficiles<br />

dans leur premier choix de<br />

poste, quitte à changer plus<br />

tard ? Possible. D’autant qu’il<br />

apparaît que le salaire ne semble<br />

pas être la raison du change-<br />

Les jeunes diplômés sont-ils<br />

stables ou pas ? Pas facile de<br />

décider. 54 % n’ont pas encore<br />

changé d’emploi mais les autres<br />

(46 %) en sont déjà dans leur<br />

deuxième, voire troisième<br />

poste…<br />

Ces diplômés semblent plus<br />

pressés que leurs aînés. À la<br />

même période, 59 % des rément<br />

de poste. On note un écart<br />

minime (1 %) entre le salaire<br />

du premier poste (37 875 €) et<br />

celui du second ou troisième<br />

(38 234 €).<br />

Stabilité du jeune diplômé<br />

Même d’emploi 54 %<br />

Deuxième, troisième poste 46 %<br />

100 %<br />

Mobilité : plus du quart des diplômés en activité cherchent à changer de poste<br />

61<br />

printemps 2010<br />

27,2 % des diplômés en activité<br />

professionnelle cherchent un<br />

autre emploi. Logique de<br />

parcours oblige, les postulants<br />

au changement sont essentiellement<br />

dans l’audit, mais aussi<br />

dans la finance/banque/assurance<br />

et le conseil.<br />

À noter :<br />

• le salaire a été cité comme<br />

critère de choix du poste<br />

actuel dans 38 % des cas<br />

seulement. Avec l’expérience,<br />

il devient une raison<br />

majeure de recherche<br />

d’emploi. Le paragraphe<br />

précédent prouve que l’attente<br />

n’est pas vraiment<br />

récompensée…<br />

• 30 % envisagent la possibilité<br />

de créer leur propre<br />

entreprise. La tendance est<br />

légèrement plus marquée<br />

en région parisienne.<br />

Nous remercions les diplômés qui ont répondu, Françoise Dorey,<br />

directeur qualité et prospective de Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong>, Coralie<br />

Bodilis qui a conçu, administré et traité les questionnaires, Marie-<br />

Françoise Delaporte, qui a actualisé les données au fur et à<br />

mesure de leur réception.<br />

Pour avoir les résultats détaillés de l’enquête :<br />

alumni.association@rouenbs.fr<br />

14


Julie Hédon<br />

En bref<br />

Prépa HEC<br />

Dominante : Category Management<br />

et Marketing à l’International<br />

Majeure : Marketing produit<br />

et communication<br />

Stage de fin d’études : chef<br />

de produit Lancôme (Vénézuela).<br />

Marketing<br />

Josselin Cahn<br />

En bref :<br />

Dossier<br />

Prépa HEC<br />

2 e année : Dominante Marketing Produit<br />

Stage de fin d’études : assistant chef<br />

de produit chez Unilever pour Lipton.<br />

Graduate Program<br />

➜Knorr, j’adore !<br />

➜ En sortant de l’école…<br />

Julie Hédon, chef de produit Knorr chez Unilever,<br />

met le marketing à toutes les sauces et bouillonne<br />

d’idées… Vite, à table !<br />

… Julie pense à l’étranger. Enfant, elle a vécu en Amérique Latine et<br />

se voit bien s’installer au bout du monde. Pourtant c’est en France<br />

qu’elle décide de cultiver son jardin préféré : le marketing grande<br />

consommation. Elle signe chez Unilever un CDD de six mois en brand<br />

development pour Lipton. Dopé par la théine, le CDD se transforme<br />

en CDI…<br />

➜ Son poste actuel<br />

Du brand development, Julie passe au brand building. En d’autres<br />

termes, elle quitte la stratégie pour le marketing opérationnel.<br />

« Je suis chef de produit de la gamme Knorr Faire la cuisine - Bouillons<br />

- Aides culinaires - Sauces », explique-t-elle. Je suis gourmande,<br />

cela tombe bien ! ». La gamme est cohérente mais révèle des disparités<br />

de marchés. Le marché des sauces est en déclin, celui des<br />

bouillons en progression. Pas de problème pour Julie. « Dans les<br />

deux cas, c’est stimulant ! s’exclame la diplômée. Sur les sauces,<br />

nous sommes leaders et avons des positions à défendre. À nous de<br />

renouveler l’offre, de développer de nouveaux usages. Nous avons<br />

même créé des sauces sur mesure avec l’aide d’un chef ! » Laquelle<br />

sauce sera peut-être lancée ensuite dans les autres pays européens…<br />

« Sur les bouillons, enchaîne Julie, nous sommes challengers et là<br />

nous devons avoir un plan d‘attaque. Ainsi nous avons choisi d’innover<br />

en lançant notre « Marmite de bouillon » : elle révolutionne<br />

l’offre traditionnelle des bouillons-cube en proposant une texture<br />

fondante. Les ventes décollent ! » Attention, qu’il s’agisse d’adapter<br />

des produits ou de construire la stratégie Média –Knorr est le plus<br />

gros investisseur en sauces– les marmitons doivent avoir du doigté :<br />

les consommateurs français sont gourmets et plus exigeants que<br />

leurs voisins anglais ou hollandais…<br />

➜ Demain<br />

« Je m’amuse bien dans ce poste, reconnaît Julie, mais je pense<br />

toujours à l’étranger. Il y a des opportunités dans les filiales, à l’international.<br />

L’Asie me tenterait assez… » Preuve en est, la diplômée<br />

concocte un voyage vers le grand Est pour le printemps prochain.<br />

Une mise en bouche peut-être ?<br />

Le Graduate program,<br />

une idée lumineuse !<br />

Étudiants, vous rêvez d’international ? Suivez les<br />

conseils éclairés de Josselin Cahn. Grâce à un<br />

Graduate program, le diplômé a trouvé le job idéal :<br />

Strategy manager chez Thorn Lighting Limited.<br />

➜ En sortant de l’école…<br />

… Josselin part barouder six mois en Asie du Sud-est et en Australie.<br />

Normal : sa passion, c’est l’international ! De retour en France,<br />

le diplômé veut combiner international et marketing. Il signera pour un<br />

Graduate Program dans le groupe Zumtobel (Luminaires en B2B).<br />

Quatre mois en Autriche au marketing research, autant à Londres pour<br />

tester le geomapping dans le service commercial, autant aux Andelys<br />

(76) pour développer un outil de mesure de retour sur Investissement.<br />

Résultat ? Après 12 mois seulement, Josselin se voit proposer<br />

un poste à Londres. Juste le temps d’un dernier projet avec l’équipe<br />

marketing produit en Autriche, et le voilà de retour dans Big Smoke.<br />

➜ Son poste actuel<br />

C’est une création de poste. « Je suis chargé d’une part de lancer<br />

des produits et de les promouvoir auprès des grossistes en électricité,<br />

résume Josselin, d’autre part de développer l’e-marketing. »<br />

Depuis mai, le diplômé met donc à profit sens du terrain et créativité,<br />

sur un marché Grossistes qui s’élève à 45 millions de livres.<br />

Ainsi l’ex-boss de la JE a conçu une action originale. « Pour présenter<br />

nos nouveaux produits qui réduisent la consommation d’énergie<br />

de 20 %, détaille Josselin, j’ai opté pour un road-show : deux camions<br />

itinérants vont partir à la rencontre de cent points de vente dans toute<br />

la Grande-Bretagne. Cela va créer la différence avec les concurrents<br />

et motiver les commerciaux ! » Côté e-marketing, les choses roulent<br />

aussi avec la création de newsletters dédiées pour les consultants,<br />

distributeurs et clients.<br />

➜ Demain<br />

La question arrive un peu tôt pour notre globe-trotter. « Pour l’heure,<br />

je suis content de travailler dans la durée, répond Josselin en souriant.<br />

Je profite de la vie londonienne et je me suis mis au water-polo !<br />

Pour l’avenir, je suis confiant : il y a des perspectives dans le groupe.<br />

Je pourrai passer au commercial ou prendre des responsabilités en<br />

management. » Une façon de rester sous les feux de la rampe.<br />

61<br />

printemps 2010<br />

15


Finance internationale<br />

En bref<br />

Prépa HEC<br />

Dominante : Contrôle, Finance, pilotage<br />

Stage de fin d’études : Middle office VIE BNP<br />

Paribas à Hong-Kong.<br />

Audit<br />

En bref<br />

Prépa HEC<br />

Dominantes : Audit Expertise /<br />

Finance de marché<br />

Stage de fin d’études : Embauche directe<br />

chez Ernst & Young.<br />

Camille Lambert<br />

Made in Hong-Kong<br />

Camille Lambert est Team manager au middle<br />

office chez BNP Paribas à Hong-Kong. Quelques<br />

grammes de sérénité dans un monde de folie.<br />

Benoit Vignon<br />

Step by step<br />

Benoît Vignon suit la voie royale des grands<br />

cabinets. Entre Toulouse, Dublin, Paris, Dakar,<br />

la formation et le rugby, la vie de consultant<br />

se révèle moins classique qu’on croirait.<br />

61<br />

printemps 2010<br />

16<br />

➜ En sortant de l’école…<br />

… du fait d’un VIE en lieu et place du stage de fin d’études, Camille est<br />

déjà installée à Hong-Kong depuis un an. Elle se plaît autant chez BNP<br />

Paribas où elle est passée du back-office au middle-office que dans<br />

cette ville qu’elle dit « palpitante ». Aussi quand on lui propose de prendre<br />

la responsabilité de son équipe, la diplômée n’hésite pas.<br />

➜ Son poste actuel<br />

Middle-office… un élément clé de la protection des banques.<br />

Ainsi, Camille et les quatre membres de son équipe (un Français, deux<br />

Chinois, une Japonaise basée au Japon) veillent sur les opérations<br />

de 35 traders eux aussi de diverses nationalités. « Nous nous assurons<br />

que les positions des traders sont correctes, résume Camille.<br />

Nous vérifions que le cheminement depuis le front-office jusqu’au backoffice<br />

se passe sans problèmes. Les marchés sont très rapides, ils<br />

peuvent perdre 20 % en une nuit. Si une opération n’a pas été bookée<br />

dans les temps, elle peut avoir des conséquences financières désastreuses<br />

! » Analytique et rigoureuse, Camille se dit aussi un peu « nounou<br />

» : si elle vise à la tranquillité d’esprit des traders, elle sait aussi leur<br />

rappeler leurs devoirs… Les journées sont donc bien chargées. Surtout<br />

qu’à côté du pilotage des 20 à 50 trades quotidiens de chaque trader,<br />

Camille est coordinatrice Monde d’un des produits-phare de BNP<br />

Paribas, Equity Swap.<br />

➜ Demain<br />

Le poste de Camille a grossi au fil du temps. Aujourd’hui après trois ans<br />

passés dans l’ancienne colonie britannique, la diplômée commence à<br />

réfléchir. « Je pense avoir fait le tour de mon poste, constate-t-elle.<br />

De plus, entre trading, shopping de nuit et week-end en Malaisie, je me<br />

sens un peu déconnectée de la réalité ! » Son prochain poste alors ?<br />

« Peut-être <strong>Business</strong> Analyst ou bien un poste transversal sur des produits<br />

que je connais bien, répond Camille. À New York peut-être… »<br />

L‘envie de réalité n’aura donc duré que le temps d’une transaction.<br />

➜ En sortant de l’école…<br />

… postule chez Ernst & Young. Formation, côté généraliste,<br />

progression hiérarchique rapide… la formule a fait ses preuves. Benoît<br />

démarre donc comme Assistant débutant. « J’ai souhaité commencer<br />

à Toulouse, dans ma région d’origine, commente-t-il. En région, les<br />

clients sont de plus petite taille, c’est idéal pour avoir une vision<br />

globale du fonctionnement des sociétés. » Après un an, le diplômé<br />

demande sa mutation à Paris. « Je voulais travailler sur de plus grands<br />

comptes et aborder des sujets plus techniques, argumente-t-il.<br />

Et retrouver Nathalie, ma fiancée (promo 2008) »<br />

➜ Son poste actuel<br />

Août 2008. Benoît devient Chef de mission senior. Il part à Dublin<br />

auditer Oracle (éditeur informatique) et commence à former les nouveaux<br />

arrivants aux méthodes d’audit et à la maîtrise des techniques<br />

comptables et financières. « Puis en août 2009, fraichement marié,<br />

enchaîne Benoît, j’ai postulé pour un programme d’échange international<br />

et j’ai été détaché à Dakar pour trois mois. Ma mission était<br />

d’auditer Sonatel Mobiles, une filiale d’Orange, puis la Banque<br />

Centrale des États d’Afrique de l’Ouest. J’ai été séduit par le niveau<br />

élevé des cadres locaux et, bien sûr, par la qualité de la vie sur<br />

place… » Pendant ce temps, Nathalie devenait au pied levé institutrice<br />

à Dakar…<br />

Janvier 2010. De retour à Paris, Benoît continue sa progression en<br />

passant Senior 2.<br />

➜ Demain<br />

Benoît est à sa place chez Ernst & Young. D’autant que, rugbyman dans<br />

l’âme, le Toulousain joue dans l’équipe du cabinet et rencontre dans le<br />

« Top Eight » l’équipe de Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong>. L’occasion de joindre<br />

l’utile à l’agréable… « Ernst & Young est très attaché à Rouen <strong>Business</strong><br />

<strong>School</strong>, explique-t-il, et les troisièmes mi-temps sont idéales pour créer<br />

des liens forts avec les diplômés. » Aussi Benoît envisage-t-il naturellement<br />

de rester dans le cabinet, pour poursuivre le parcours et passer<br />

Manager. « C’est passionnant et formateur, commente le diplômé.<br />

En trois ans, j’ai évolué dans les secteurs de la banque, téléphonie,<br />

hélicoptères, informatique… et pris des responsabilités. De plus, je prépare<br />

le DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion). » Reste<br />

que Benoît voit plus loin : un jour sans doute le rugbyman intègrera une<br />

direction financière en entreprise. Une transformation réussie à coup sûr !


Conseil<br />

En bref :<br />

Prépa HEC<br />

Six mois de stage à la Direction Commerciale<br />

Air France Russie / Pologne / CEI Moscou<br />

Dominantes : Marketing produit –<br />

Management de la performance.<br />

Marketing<br />

En bref :<br />

Prépa HEC : Lycée du Parc, Lyon<br />

Dominantes : Marketing Communication –<br />

Marketing services/distribution<br />

Stage de fin d’études : Française des Jeux -<br />

Marketing produit<br />

Marie Guéneron<br />

Accenture, quelle aventure !<br />

Consultante en conduite du changement chez<br />

Accenture, Marie Guéneron découvre un nouveau<br />

monde à chaque mission. Un job délicat qui demande<br />

sens de l’adaptation et respect des susceptibilités…<br />

Olivier Pribile<br />

Le roman d’un joueur<br />

Entre éthique, probabilités et études de risque financier,<br />

le marketing de La Française des Jeux ne laisse rien<br />

au hasard. Le dessous des cartes avec Olivier Pribile,<br />

chef de produits chargé de développement.<br />

➜<br />

➜ En sortant ➜➜ de l’école…<br />

En sortant de l’école…<br />

… Marie postule dans les cabinets de conseil. Ce qui l’intéresse ? Le<br />

conseil en organisation, la conduite du changement. Marie a des atouts<br />

dans sa manche : coconceptrice du site www.myescrouen.com<br />

(aujourd’hui myrouenbs. com), elle a, avec Olivier Pribile, remporté<br />

un prix au concours Unilog Management Award. Accenture ne laisse<br />

pas passer un aussi bon élément.<br />

➜ Son poste actuel<br />

Le Management Consulting, c’est donc du cousu main pour Marie.<br />

« Je travaille sur deux dimensions, précise la diplômée. La première<br />

est l’optimisation de la fonction RH : nous aidons les entreprises à<br />

optimiser les procédures et les organisations. La deuxième relève<br />

de la conduite du changement, pour accompagner les directions<br />

dans la mise en œuvre opérationnelle ces changements induits. »<br />

Et de citer ses premières interventions. Ainsi à l’AH-HP (Hôpitaux de<br />

Paris), Marie a planché sur l’accompagnement des services RH à la<br />

mise en place d’un nouvel outil informatique : moteur de paie, GPEC*<br />

dans un contexte de transformation des métiers et des responsabilités.<br />

Pas simple. « Il faut lutter contre les réticences au changement,<br />

le pessimisme, remarque Marie. Cela passe par de la communication,<br />

depuis les newsletters jusqu’à la grand-messe, par de la<br />

formation en e-learning et par du coaching. » En résumé, beaucoup<br />

de présence sur le terrain pour une mission réussie. Autres projets :<br />

la mise en place à Bâle de procédures pour les essais cliniques chez<br />

un grand laboratoire, le tout dans une équipe internationale, une<br />

mission de formation en Ukraine, la mutualisation de la fonction RH<br />

chez un grand groupe énergétique…<br />

* GPEC : Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences<br />

➜ Demain<br />

Après trois ans de consulting, Marie est toujours enthousiaste.<br />

« C’est une opportunité unique de travailler ici, affirme celle qui conjugue<br />

sans mal vie privée et vie professionnelle. Je découvre la psychologie<br />

humaine et celle des organisations et comme dans tous les<br />

grands cabinets de conseil, les possibilités d’évolution sont réelles. »<br />

Une mutation à l’étranger pourrait en être une. Faisons confiance à<br />

Marie pour s’adapter à l’autre bout du monde.<br />

… Non, c’est avant même la fin de son dernier stage qu’Olivier est<br />

recruté par Yoplait. Le diplômé entre donc comme assistant chef de produit<br />

sur la gamme Petits Filous. « Je voulais absolument débuter en grande<br />

consommation alimentaire, souligne-t-il. C’est une belle école de marketing<br />

». Moins de deux ans plus tard, la Française des Jeux prend sa<br />

revanche et lui propose un poste de Chef de Produits chargé de développement<br />

dans la cellule Marketing jeux de tirage LOTO ® / JOKER+ ® .<br />

Comment résister ?<br />

➜ Son poste actuel<br />

Cette mission, si vous l’acceptez… sera de créer de nouveaux jeux de<br />

tirage et d’accompagner l’entreprise dans des projets de mutation liés à<br />

l’ouverture du marché en 2010.<br />

Le job est complexe. « Le marketing du jeu est globalement plus un marketing<br />

de l’offre que de la demande » remarque d’abord Olivier. Ensuite,<br />

le jeu n’est pas un produit anodin. « Si nos jeux doivent répondre à des<br />

objectifs de CA et de rentabilité élevés, insiste le diplômé, nous devons<br />

les atteindre suivant un cahier des charges strict en matière de responsabilité<br />

sociétale. Le jeu est un loisir et doit le rester. Nos offres sont donc<br />

construites avec des experts des phénomènes d’addiction ». Enfin, mieux<br />

vaut aimer les mathématiques. « Je me suis replongé dans les « probas » !<br />

sourit Olivier. Le travail probabilistique et financier est le squelette du jeu.<br />

Nous n’avons pas le droit à l’erreur car les risques se chiffrent en dizaine<br />

de millions d’euros et même les probabilités les plus faibles tombent… »<br />

Quid alors du futur jeu de tirage ? Dans cette entreprise ultra protégée,<br />

la discrétion est une règle d’or. « Le jeu s’adresse aux plus de 35 ans,<br />

lâche finalement le marketeur, et il doit rapporter plus de 300 millions<br />

d’euros de CA annuel (le Loto en rapporte 1,6 milliard) ». Parallèlement le<br />

diplômé se prépare à l’ouverture du marché ; il a notamment participé au<br />

développement de la nouvelle marque commerciale FDJ. « Les autres<br />

projets sont encore confidentiels, patience ! » précise-t-il.<br />

➜ Demain<br />

« À la Française des Jeux, conclut Olivier, on devient expert en marketing<br />

mais aussi en études de risques financiers. Avec cette double casquette,<br />

je vois donc mon avenir aussi bien en marketing grande consommation,<br />

entertainment qu’en marketing bancaire et des assurances. » Les voies<br />

sont ouvertes pour ce futur jeune marié de 2010 alors… faites vos jeux !<br />

61<br />

printemps 2010<br />

17


En bref<br />

Prépa HEC<br />

Majeure : Finance internationale<br />

Double diplôme : MBA Pepperdine University<br />

(Californie).<br />

Graduate Program<br />

Commerce international<br />

En bref<br />

Prépa HEC<br />

Apprentissage : Four Seasons Hotel<br />

George V - vente d’événementiel<br />

Majeure : Marketing des services,<br />

de la distribution et des activités<br />

de loisirs.<br />

Emmanuelle Tucci<br />

Adrien Pons<br />

Shell que j’aime…<br />

c’est la finance internationale<br />

On peut être financière dans l’âme et globe-trotter.<br />

Démonstration avec Emmanuelle Tucci, qui suit<br />

un Graduate Program chez Shell.<br />

➜ En sortant de l’école…<br />

… ou plutôt en sortant de son MBA en Californie, Emmanuelle aimerait<br />

bien rester outre-Atlantique : « Je disposais d’un visa d’un an,<br />

argumente-t-elle, et j’aurais voulu trouver un poste en finance, banking<br />

ou corporate sur la côte Est. Hélas, en septembre 2007, la crise<br />

commence aux États-Unis… » La diplômée préfère donc rentrer en<br />

Europe : son profil international et son goût pour les langues devraient<br />

séduire le secteur industriel, qui l’intéresse. Emmanuelle postule donc<br />

pour le Graduate Program (en cinq ans) de Shell. Avec succès…<br />

La financière a fait un bon calcul !<br />

➜ Son poste actuel<br />

Janvier 2008, Emmanuelle part pour les Pays-Bas. Un nouveau pays,<br />

une nouvelle langue, rien ne fait peur à notre diplômée, qui passe un<br />

peu plus de dix-huit mois à Rotterdam dans la branche Chimie, dans<br />

un poste en Risk Management sur les contrats de vente.<br />

« L’environnement est très stimulant, confie-t-elle. Il y a un grand<br />

réseau de jeunes diplômés suivant le « Graduate Program » et nous<br />

bénéficions de nombreuses formations. » Octobre 2009, changement<br />

de… programme. Emmanuelle part travailler près de La Haye, pour<br />

la branche « Projects & Technology » du groupe Shell International<br />

Exploration and Production. Son poste ? Analyste financier pour<br />

l’équipe (500 personnes) en charge des projets de technologies informatiques.<br />

« Cela me donne une autre vision de la finance et du groupe,<br />

reconnaît Emmanuelle, qui se définit comme le point de rencontre<br />

entre les consultants et le top-management. Il faut s’intégrer et faire<br />

preuve de flexibilité. »<br />

61<br />

➜ Demain<br />

En avril 2011, Emmanuelle abordera la troisième étape de son Graduate<br />

Program. « C’est à moi de chercher mon poste en interne, expliquet-elle.<br />

Je pense m’orienter vers la finance de projets sur les nouveaux<br />

marchés ou vers la trésorerie. Pourquoi pas dans un autre pays ?<br />

Kazakhstan, Russie, Chine… tout est possible. Être française à l’étranger<br />

suscite l’échange et est très enrichissant, on gagne à vivre dans<br />

une autre culture. » Une question reste entière : après l’anglais, l’allemand,<br />

l’italien et le néerlandais, quelle prochaine langue apprendra<br />

Emmanuelle ?<br />

février 2010<br />

18


En bref :<br />

Prépa HEC<br />

Dominantes : Finance, contrôle<br />

et pilotage – Finance d’entreprise<br />

Stage de fin d’études : BNP Paribas Genève<br />

– Cross selling Banque Privée /<br />

Banque de financement.<br />

Finance Pme<br />

Alexis Dupont<br />

En bref :<br />

Bi-Deug Droit-espagnol -<br />

Licence de droit<br />

Dominante : entreprenariat<br />

Apprentissage : 2 ans chez Cryolog<br />

(étiquettes fraîcheur) – contrôle de gestion –<br />

commercial.<br />

Entrepreneuriat<br />

Souryphone Nirasay➜➜ En sortant de l’école…<br />

Osez, osez… Oseo !<br />

Chez Oseo Financement, Souryphone Nirasay<br />

jongle aves les millions d’euros. Aussi douée<br />

en finances qu’en relationnel, elle accorde<br />

des emprunts aux PME. Une valeur à long terme !<br />

Green business<br />

Sur les greens, Alexis tire son épingle du jeu.<br />

Sur le parcours de la création d’entreprise également.<br />

Son entreprise CONNECT-GOLF pourrait<br />

bien jouer les outsiders de la publicité extérieure.<br />

➜<br />

➜ En sortant de l’école…<br />

… Souryphone est contente. Avec un diplôme de Rouen <strong>Business</strong><br />

<strong>School</strong> et ses stages, elle va pouvoir intégrer une banque et travailler<br />

dans le financement d’entreprises ! Toutefois, réseau aidant, elle rencontre<br />

Oseo, établissement public soutenant l’innovation et la croissance<br />

des PME. Et signe pour un poste de chargé d’affaires financement<br />

chez Oseo *<br />

➜ Son poste actuel<br />

« Mon poste ressemble en certains points à un poste de chargé<br />

d’affaires entreprises dans une banque ! commence Souryphone.<br />

Je rencontre des chefs d’entreprise (PME) et j’étudie leur projet.<br />

Je dois comprendre leur marché, leur business model, leurs motivations…<br />

» Le job réclame donc autant de compétences en psychologie<br />

que d’expertises en analyse financière ! Les cas sont variés.<br />

« Récemment, raconte la chargée d’affaire, j’ai monté un dossier de<br />

financement pour la construction d’une usine de recyclage de bouteilles<br />

de plastiques. Sur 40 millions d’euros d’investissement, nous<br />

en avons financé 11 millions. Parallèlement, je suis intervenue sur le<br />

financement du siège social d’une PME familiale. Là, nous avons<br />

accordé un crédit de 800 000 euros. »<br />

La jeune femme travaille en collaboration avec les Chambres<br />

de Commerce et d’Industrie, les experts comptables et les cabinets<br />

de conseils en fusion-acquisition… et les banques bien sûr.<br />

« Nous sommes là pour diminuer le risque des banques, souligne<br />

Souryphone, et faire émerger les entreprises du CAC 40 de demain ! »<br />

Tout n’est pas simple pour autant. Un exemple ? « Il faut savoir dire<br />

non à certains dossiers ! illustre celle qui a pourtant accordé<br />

30 millions d’euros de crédit en 2009. Nous sommes spécialisés<br />

dans le crédit d’investissement, il faut parfois expliquer que nous ne<br />

faisons pas de découvert bancaire, et faire comprendre<br />

que certaines demandes ne peuvent pas faire l’objet d’une<br />

intervention d’Oseo. »<br />

➜ Demain<br />

Pas de surprise, Souryphone veut continuer dans le financement<br />

d’entreprise. Une chargée d’affaire à suivre de près.<br />

* Oseo est organisé en trois branches : soutien à l’innovation (financement de la R&D par<br />

des prêts à taux zéro), garantie des financements bancaires et financement des investissements<br />

(prêt aux entreprises) en partenariat avec les banques.<br />

… Alexis n’oublie pas qu’il est rentré à Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong> parce<br />

qu’il voulait créer son entreprise. Son projet ? Il est flou encore et<br />

hésite entre production musicale et golf. En effet, Alexis est un DJ<br />

confirmé et un golfeur assidu.<br />

Notre diplômé reste donc chez Cryolog (où il a fait son apprentissage)<br />

et en guise de practice, il se fait compte-clé. Entre deux rendez-vous<br />

en centrales d’achat, il mûrit son choix et en septembre<br />

2008, les jeux sont faits : Alexis quitte l’entreprise ! Trois mois plus<br />

tard, sa SARL CONNECT-GOLF voit le jour.<br />

➜ Son poste actuel<br />

« Il s’agit de commercialiser des espaces publicitaires dans les clubs<br />

et structures de pratique du golf, affirme le créateur. J’ai donc<br />

développé un mobilier de support, le TOTEM GOLF qui intègre un<br />

lave-balle et une corbeille. Il se place sur les lieux stratégiques : accès<br />

au club-house, au practice, au parcours… » Le TOTEM GOLF est<br />

design, le service apprécié des golfeurs et le marché en plein essor :<br />

bref, l’idée semble aussi belle qu’un swing de Tiger Woods. Elle doit<br />

donc séduire les annonceurs du monde du golf : automobile, luxe,<br />

voyages, hôtellerie… À ceci près que le timing n’est pas idéal.<br />

« La période est délicate, confirme le chef d’entreprise, mais certains<br />

annonceurs en profitent justement pour investir et travailler avec<br />

CONNECT-GOLF dans la durée. » Preuve en est qu’en un an,<br />

CONNECT-GOLF a déjà signé 15 partenariats avec des golfs et une<br />

dizaine de contrats avec les annonceurs (FUJIFILM, BMW…).<br />

Joli coup ! « Mes premiers clients ont été des golfeurs, confie Alexis,<br />

qui répartit son temps entre Boulogne et sa Normandie natale.<br />

Le golf est un endroit idéal pour discuter d’opportunités business. »<br />

➜ Demain<br />

Les perspectives sont bonnes car il existe environ sept cents centres<br />

de pratique du golf à prospecter. De plus, le golf est un business en<br />

plein essor au sein duquel de nombreux annonceurs souhaitent<br />

communiquer ! Et si aujourd’hui, Alexis travaille avec trois agents<br />

commerciaux - tous golfeurs -, les choses pourraient évoluer.<br />

Le diplômé rêve d’une structure de trois ou quatre salariés.<br />

« Créer des emplois, c’est la plus belle satisfaction du chef d’entreprise…<br />

» s’exclame-t-il. Les valeurs du golf ont du bon.<br />

www.connect-golf.fr<br />

61<br />

printemps 2010<br />

19


Spécial<br />

Finance<br />

Londres attire sur des métiers<br />

financiers très ciblés<br />

La crise a fait évoluer le profil des entreprises qui recrutent dans la capitale britannique. Mais, globalement,<br />

travailler dans la finance à Londres est toujours passionnant<br />

Timothy Lee (07)<br />

Pierre-Henri Le Cloarec (07)<br />

Nicolas Massière (07)<br />

Hugues Calmet (07)<br />

61<br />

printemps 2010<br />

20<br />

Malgré la crise financière,<br />

Londres attire toujours de<br />

jeunes diplômés en finance<br />

de Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong>.<br />

Au sein de la promo 2007, ils<br />

sont sept à s’être installés<br />

au bord de la Tamise.<br />

Mais les secteurs qui recrutent<br />

ne sont plus ceux qui étaient les<br />

plus en vogue avant le ralentissement<br />

de la finance mondiale.<br />

Exit les salles de marché et les<br />

structures de conseil en fusionsacquisitions<br />

des grandes<br />

banques anglo-saxonnes.<br />

Ce sont dans des domaines<br />

beaucoup plus spécialisés que<br />

les jeunes diplômés de l’école<br />

ont décidé de faire carrière.<br />

Nicolas Massière a par exemple<br />

rejoint un fonds de private equity<br />

dans l’immobilier, Aerium<br />

Finance. Hugues Calmet s’est<br />

lancé dans le financement<br />

maritime chez le leader du secteur,<br />

la banque norvégienne<br />

DnB NOR. Timothy Lee travaille<br />

chez l’agent de placement<br />

Jefferies qui aide les fonds de<br />

capital-investissement à lever<br />

des capitaux auprès des investisseurs.<br />

Enfin, Pierre-Henri Le<br />

Cloarec est analyste pour<br />

l’équipe de trading sur les dérivés<br />

dans les pays émergents<br />

chez BNP Paribas. Pour eux,<br />

Londres n’était pas forcément<br />

un objectif en soi. Leur souhait<br />

était surtout de débuter<br />

leur carrière à l’international.<br />

Après six mois à l’université en<br />

Chine, Pierre-Henri Cloarec<br />

s’est vu proposer, grâce à cette<br />

expérience, un VIE chez BNP<br />

Paribas en middle office, soit à<br />

Hong-Kong, soit à Londres au<br />

sein de l’équipe trading émergente<br />

qui venait d’être créée.<br />

« J’ai choisi le Royaume-Uni car<br />

j’arrivais seul avec pour mission<br />

de créer le desk », explique-t-il.<br />

Si les secteurs qui recrutent ne<br />

sont plus les mêmes qu’auparavant,<br />

certains métiers ont,<br />

en outre, du s’adapter à la nouvelle<br />

donne. Le ralentissement<br />

des activités de levée de nouveaux<br />

capitaux était significatif<br />

car les investisseurs institutionnels<br />

ont décidé de freiner leurs<br />

allocations en vue de mieux<br />

apprécier l’impact de la crise<br />

sur leurs portefeuilles en 2008<br />

et 2009. « Il y a un retour aux<br />

fondamentaux et certaines<br />

catégories de fonds profitent<br />

déjà de la situation actuelle »,<br />

explique Timothy. Chargé de la<br />

gestion d’un portefeuille immobilier<br />

allemand d’un milliard<br />

d’euros, Nicolas passe actuellement<br />

davantage de temps à<br />

négocier avec les banques<br />

créancières qu’à étudier de nouvelles<br />

possibilités d’investissement.<br />

« Je passe 90 % de mon<br />

temps à traiter avec les banques<br />

pour restructurer les dettes en<br />

place », estime-t-il. Toutefois,<br />

ajoute-t-il, depuis le début de<br />

cette année, on voit une<br />

augmentation du nombre de<br />

transactions dues aux liquidités<br />

de nombreux fonds. L’année<br />

2010 sera celle de la stabilisation<br />

avant un fort retour des<br />

transactions attendu en 2011. »<br />

Quant à la vie à Londres, elle est<br />

peut-être un peu moins euphorique<br />

qu’elle n’était en 2007, en<br />

particulier dans le quartier financier<br />

de la City. « Les professionnels<br />

sortaient alors beaucoup,<br />

se souvient Hugues qui vit dans<br />

la capitale britannique depuis<br />

trois ans. À partir de fin 2008,<br />

le quartier est devenu moins<br />

vivant le soir, compte tenu de la<br />

course aux économies des<br />

entreprises et des nombreux<br />

licenciements ».<br />

La crise ne remet toutefois pas<br />

en cause les avantages d’un<br />

début de carrière à Londres.<br />

La capitale britannique demeure<br />

un centre de décision incontournable<br />

dans le monde financier.<br />

« J’ai d’abord passé trois mois


Spécial<br />

Finance<br />

comme analyste chez Aerium<br />

au Luxembourg, relate Nicolas.<br />

Maintenant que j’ai aussi travaillé<br />

dans le bureau de Londres, j’ai<br />

réalisé que c’est ici que toutes<br />

les décisions se prennent.<br />

Le fund manager, qui est l’un des<br />

créateurs de l’entreprise, est<br />

basé ici. Nous y recevons les<br />

investisseurs et les banques se<br />

trouvent aussi ici ». D’ailleurs, la<br />

plupart des fonds de private<br />

equity disposent de leur siège<br />

européen à Londres.<br />

Entrer dans des structures<br />

internationales basées à<br />

Londres garantit aussi une<br />

certaine mobilité. Timothy, qui<br />

travaille pour des fonds qui<br />

peuvent être globaux et qui<br />

s’adressent à des investisseurs<br />

internationaux, accompagne<br />

ses clients en Europe et aux<br />

États-Unis. « Je suis aussi allé<br />

en Inde pour aider une équipe<br />

de capital-investissement basée<br />

à Mumbai à préparer sa levée<br />

de fonds », souligne-t-il. Nicolas,<br />

qui est particulièrement chargé<br />

du suivi d’un fonds immobilier<br />

allemand s’y rend une fois<br />

par mois.<br />

Se lancer dans la finance dans<br />

la capitale britannique, c’est<br />

enfin s’assurer de travailler dans<br />

un environnement multiculturel.<br />

« Je travaille non seulement<br />

avec des Britanniques, mais<br />

aussi avec des Norvégiens, des<br />

marocains, des Grecs, raconte<br />

Hugues. Chez DnB NOR,<br />

chaque binôme, composé d’un<br />

senior et d’un junior, est chargé<br />

d’un portefeuille de clients.<br />

À Londres, nous couvrons<br />

ceux basés en Europe continentale,<br />

hors Scandinavie,<br />

en Russie, dans les Pays de l’Est<br />

et au Moyen Orient. »<br />

En contrepartie, le rythme<br />

de travail est toujours aussi<br />

soutenu qu’il y a quelques<br />

années. « Je suis au bureau de<br />

8 heures à 20 heures toute la<br />

semaine », raconte Pierre-Henri<br />

qui construit des modèles financiers<br />

pour évaluer les profits, les<br />

cash flows et la dette des<br />

entreprises afin d’estimer les<br />

dividendes à venir et ainsi<br />

permettre aux traders de<br />

mieux valoriser leurs produits.<br />

« Mon Blackberry est allumé jour<br />

et nuit. Pendant les vacances,<br />

on nous demande de rester<br />

continuellement joignables,<br />

explique Timothy. Nous travaillons<br />

avec nos clients sur des<br />

projets longs durant lesquels<br />

nous nous tenons à leur<br />

disposition ».<br />

La vie à Londres présente aussi<br />

toujours les mêmes avantages<br />

et les mêmes inconvénients.<br />

Côté points forts, il y a les parcs,<br />

dont on peut profiter l’été, les<br />

pubs, courus en particulier l’hiver.<br />

La vie sociale est riche et la<br />

dimension cosmopolite toujours<br />

appréciable. L’ouverture des<br />

magasins, même le dimanche,<br />

rend la ville plus vivante que<br />

Paris, par exemple. Côté points<br />

faibles, le climat fait toujours des<br />

malheureux. Le logement reste<br />

cher et la colocation souvent<br />

indispensable.<br />

En tout cas, ce n’est pas ce qui<br />

poussera les jeunes diplômés<br />

de Rouen à quitter Londres.<br />

La plupart prévoient de rester<br />

encore au moins quelques années<br />

dans la capitale britannique.<br />

« Pourquoi pas rester<br />

à Londres jusqu’aux Jeux<br />

Olympiques en 2012 ? »,<br />

s’interroge Pierre-Henri.<br />

À moins d’avoir des opportunités<br />

de carrière à l’international,<br />

notamment dans des bureaux<br />

où leurs sociétés sont déjà<br />

implantées. Ou à moins que la<br />

fiscalité ne devienne trop lourde,<br />

le Royaume-Uni devant faire<br />

face à un endettement croissant<br />

du fait de la crise. Un risque<br />

qu’Hugues compte bien surveiller.<br />

« Si les taxes deviennent<br />

trop importantes, j’envisagerai<br />

de partir dans un autre pays.<br />

Je pense à Hong Kong. Compte<br />

tenu du développement de la<br />

Chine voisine, ça pourrait être<br />

très intéressant ».<br />

À suivre…<br />

Violaine Le Gall (02)<br />

Sur les 19 diplômés 07 travaillant<br />

en Grande Bretagne, sept d’entre<br />

eux, sont dans la Finance<br />

Voici les trois autres diplômés<br />

non cités dans l’article :<br />

• Jean-Romain Chancel,<br />

Corporate Securitisation chez BNP Paribas.<br />

• Vianney Gouny,<br />

VIE Client Management Unit à la Société Générale.<br />

• Quentin le Noach,<br />

Credit Analyst à Bank of America.<br />

Mais la finance aurait elle besoin de parité ?<br />

61<br />

printemps 2010<br />

21


Entreprendre<br />

Durable, et pourquoi<br />

pas rentable ?<br />

Planet’® a interviewé ce mois-ci deux diplômés qui illustrent parfaitement le nouveau credo de Rouen <strong>Business</strong><br />

<strong>School</strong> : explorer de nouveaux mondes, entreprendre en leaders responsables.<br />

Issus tous deux de la promotion 99, Jean-Michel Berjaud et François Bianco ont pris des chemins différents<br />

pour se retrouver 10 ans plus tard créateurs d’entreprise dans le secteur du Développement Durable.<br />

Jean-Michel s’est associé avec des anciens de l’EM Lyon pour créer Alteractive, une société de conseil<br />

en RSE (Responsabilité Sociétale d’Entreprise) et François a lancé un cabinet d’ingénierie/conseil<br />

en énergies renouvelables.<br />

clubs pros dans des fonctions<br />

marketing, commerciales et de<br />

direction générale, ainsi que<br />

dans le cadre de la création<br />

d’une entreprise de marketing<br />

sportif (dans laquelle François<br />

était déjà associé !). En 2008,<br />

j’ai véritablement eu envie de<br />

m’orienter vers un secteur porteur<br />

de sens à mes yeux et me<br />

suis tourné vers les notions de<br />

RSE. Mes expériences sportives<br />

n’ayant rien à voir avec le<br />

Développement Durable, je me<br />

suis donné le temps de la<br />

réflexion et de la formation<br />

avant le lancement de ma nouvelle<br />

activité.<br />

Quels services proposezvous<br />

aujourd’hui à vos<br />

clients ?<br />

61<br />

printemps 2010<br />

22<br />

Jean-Michel Berjaud (99) François Bianco (99)<br />

Quel a été votre parcours<br />

depuis la sortie de l’École ?<br />

François Bianco : J’ai travaillé<br />

neuf ans en banque d’affaires<br />

dans le domaine des financements<br />

structurés. Après un<br />

poste de coopération au Crédit<br />

Lyonnais (devenu Calyon) à New<br />

York, j’ai intégré une cellule de<br />

conseil à Paris dédiée aux financements<br />

et opérations de haut<br />

de bilan pour des constructeurs<br />

aéronautiques, des compagnies<br />

aériennes ou des armateurs de<br />

navires… Le pas vers l’entrepreneuriat<br />

dans les énergies<br />

renouvelables n’est donc pas<br />

évident ! Je n’ai pas, un an<br />

après, d’explication particulièrement<br />

étendue à cette<br />

transition.<br />

C’est aussi l’envie de changer<br />

radicalement de trajectoire et la<br />

confiance de pouvoir promouvoir<br />

un savoir faire (l’ingénierie<br />

financière, la gestion de projet)<br />

qui m’a motivé.<br />

Jean-Michel Berjaud : j’ai<br />

travaillé 10 ans dans le sport<br />

professionnel (le rugby plus<br />

particulièrement) dans différents<br />

JMB : Alteractive est une<br />

société de conseil, de services<br />

et de formation visant à<br />

accompagner les organisations<br />

dans une démarche stratégique<br />

de Responsabilité Sociale de<br />

l’Entreprise (RSE), c’est-à-dire<br />

de contribution aux principes<br />

du Développement Durable.<br />

Nous proposons à nos clients<br />

toutes les étapes de la<br />

démarche Développement<br />

Durable : diagnostic, préconi-


Entreprendre<br />

sations, plan d’actions, mise<br />

en œuvre effective, formation<br />

du personnel, etc. La notion<br />

étant assez transversale, nous<br />

avons une large palette d’interventions<br />

allant du simple Bilan<br />

Carbone à l’évaluation du capital<br />

immatériel global de la société.<br />

FB : Adossé à une société de<br />

conseil qui existe depuis près<br />

de 10 ans (BIRD CONSULTING)<br />

nous avons lancé à plusieurs<br />

le projet BIRD EnR à l’été 2009<br />

(constitution en cours). L’axe<br />

de développement est l’identification<br />

(sourcing) et la promotion<br />

de sites de production<br />

d’énergies renouvelables, principalement<br />

dans le domaine du<br />

solaire photovoltaïque. La clientèle<br />

est de deux ordres : les<br />

agriculteurs, les PME et les petites<br />

collectivités qui se voient<br />

proposer une location longue<br />

de leur toiture ; les investisseurs<br />

et grands acteurs du secteur<br />

qui se voient proposer des projets<br />

clefs en main. Au-delà du<br />

conseil, la notion de promotion,<br />

comme pour l’immobilier, nous<br />

amène à prévoir des ressources<br />

financières pour porter les projets<br />

jusqu’à leur refinancement.<br />

Vos activités sont complémentaires<br />

: est-ce un<br />

hasard ou une vraie<br />

volonté de partenariat ?<br />

Chacun a mené sa réflexion<br />

indépendamment, même si<br />

nous avons beaucoup échangé<br />

lors des premiers pas de nos<br />

expériences respectives, puis<br />

nous avons tenu à ce que<br />

chacun soit actionnaire de la<br />

structure de l’autre.<br />

Nos activités ne sont pas simplement<br />

complémentaires, elles<br />

présentent aussi des caractéristiques<br />

communes qui nous ont<br />

attiré tous deux : le secteur d’activité<br />

est émergent, fortement<br />

porteur de sens et l’un de ses<br />

enjeux actuels et de faire<br />

la preuve de sa viabilité<br />

économique.<br />

Et puis parce que nous sommes<br />

amis depuis longtemps, pouvoir<br />

« jeter quelques cartes »<br />

autour d’une bouteille de côte<br />

rôtie, prolonger les réunions par<br />

quelques rares mais sympathiques<br />

troisièmes mi-temps,<br />

causer « beau jeu » des troisquarts<br />

clermontois ou des attaquants<br />

marseillais entre deux<br />

réflexions stratégiques…<br />

cela participe d’une certaine<br />

façon à notre développement<br />

durable !<br />

Aviez-vous, pendant votre<br />

cursus, une appétence<br />

particulière pour la création<br />

d’entreprise ?<br />

Pas particulièrement, ni l’un ni<br />

l’autre, même si cette idée nous<br />

a toujours plus ou moins trotté<br />

dans la tête.<br />

Qu’est ce qui vous a le<br />

mieux préparé à tenter<br />

ce défi ?<br />

JMB : Tout d’abord ma première<br />

expérience de création<br />

d’entreprise qui m’a permis<br />

d’éviter bien des erreurs et des<br />

hésitations lors de la création<br />

d’Alteractive, et ensuite la<br />

période de réflexion et de formation<br />

que je me suis octroyée<br />

à la suite de mon dernier poste<br />

salarié.<br />

FB : Je crois d’abord avoir été<br />

assez curieux des nombreuses<br />

aventures entrepreneuriales<br />

autour de moi au fil des années.<br />

D’autre part, même en tant que<br />

salarié, je pense avoir identifié<br />

ce qui peut mener à l’entrepreneuriat<br />

: croire à ses idées,<br />

prendre des initiatives, vouloir<br />

du concret, savoir ce que je ne<br />

voulais plus…<br />

Qu’est ce qui vous motive<br />

le plus dans l’aventure<br />

entrepreneuriale ?<br />

Nous sommes tous les deux<br />

attachés à la liberté de choix<br />

qu’offre l’entrepreneuriat, mais<br />

également à la satisfaction de<br />

la création de son propre poste<br />

et l’engagement total que<br />

procure ce type d’expérience.<br />

Qu’est ce qui vous<br />

empêche de dormir ?<br />

FB : Pas du tout les mêmes<br />

choses que dans ma vie de<br />

salarié. Là où j’étais avant parfois<br />

happé par l’angoisse d’une<br />

échéance ou d’une réunion,<br />

c’est aujourd’hui le doute sur<br />

l’aboutissement à moyen terme<br />

de l’ensemble de ma nouvelle<br />

aventure.<br />

JMB : Les prospects qui font<br />

durer le suspense en ne répondant<br />

pas aux propositions !<br />

Vous imaginez vous<br />

dans 5 ou 10 ans ?<br />

Oui, parfois, mais en toute honnêteté,<br />

avec de grandes interrogations<br />

et de très nombreuses<br />

hypothèses !<br />

Quels conseils donneriezvous<br />

à d’autres créateurs<br />

en puissance, étudiants<br />

ou diplômés plus<br />

expérimentés ?<br />

Ne pas attendre le « moment<br />

idéal et parfait » pour se lancer,<br />

car il n’existe pas.<br />

Oser, mais se préparer le mieux<br />

possible (personnellement,<br />

financièrement, etc.).<br />

Cultiver sa différence par rapport<br />

aux carrières plus classiques et<br />

aux parcours plus linéaires.<br />

Être pragmatique, avoir les pieds<br />

sur terre, et penser à envisager<br />

l’échec pour peut-être mieux<br />

l’éviter.<br />

Démystifier la création d’entreprise,<br />

c’est une prise de risque<br />

mesurée !<br />

Quel message voulez vous<br />

transmettre aux professeurs<br />

chargés de préparer les<br />

jeunes à devenir des entrepreneurs<br />

responsables ?<br />

Ancrer l’idée que l’on peut devenir<br />

entrepreneur à tout moment de<br />

sa vie professionnelle.<br />

Transmettre aux étudiants l’exigence<br />

de sens et de responsabilité,<br />

pour eux-mêmes et pour les<br />

personnes qu’ils auront à encadrer<br />

dans leur carrière.<br />

Insister auprès des étudiants sur<br />

le fait qu’il existe de nombreuses<br />

façons de « réussir ». Cette notion<br />

est parfois trop réduite à la carte<br />

de visite et au salaire. Proposer de<br />

nouveaux modèles d’entreprises,<br />

de management et de réussites !<br />

Propos recueillis par<br />

Marie-Lise Trochu<br />

Dernière minute<br />

Après trois ans d’audit chez Deloitte,<br />

Romain Prat (07) vient de créer<br />

Powertrafic, société spécialisée<br />

en référencement et web.<br />

romain.prat@powertrafic.com<br />

61<br />

printemps 2010<br />

23


Parcours<br />

hors<br />

sentiers<br />

battus<br />

En quête de sens<br />

S’il fallait résumer en quelques mots les choix de vie professionnelle de Lucile Rogations et Jadwiga Woznica<br />

(promos 2007), ce serait « donner du sens à son travail ». En Nouvelle-Zélande puis en France pour Jadwiga,<br />

au Gabon pour Lucile, portrait de deux jeunes filles qui ont de la suite dans les idées.<br />

y<br />

61<br />

printemps 2010<br />

24<br />

Lucile Rogations (07) Jadwiga Woznica (07)<br />

➜<br />

Blonde, les yeux bleus, des<br />

lunettes posées sur le nez,<br />

Lucile débarquait au Gabon<br />

avec tous ses bagages, il y un<br />

an maintenant. La jeune fille n’a<br />

pas froid aux yeux : aidée de<br />

deux experts, elle vient créer<br />

de toute pièce un établissement<br />

de microfinance en lien<br />

avec la société Planet Finance.<br />

Le programme est chargé :<br />

mise en place de la structure<br />

légale, recherche d’un local,<br />

recrutement, élaboration des<br />

procédures et, enfin, lancement<br />

de l’activité il y a 5 mois. Le plus<br />

dur est sans doute fait, reste la<br />

gestion au quotidien qui lui<br />

laisse peu l’occasion de souffler.<br />

Devenue Directeur administratif<br />

et financier du projet,<br />

Lucile gère la comptabilité, les<br />

ressources humaines (30 personnes),<br />

l’informatique, la<br />

logistique, l’administratif, etc.<br />

➜<br />

Blonde, les yeux verts, des<br />

lunettes posées sur le nez,<br />

Jadwiga débarquait en<br />

Nouvelle-Zélande, sac au dos,<br />

en octobre 2008. Après une<br />

première mission au Brésil<br />

annulée in extremis, son rêve<br />

se réalise enfin : partir à l’étranger<br />

dans le cadre d’une mission<br />

de volontariat. La voici à l’autre<br />

bout de la planète. Elle vient<br />

travailler bénévolement auprès<br />

d’exploitants bio.<br />

Son programme à elle aussi<br />

est chargé mais on est à mille<br />

lieues de celui de Lucile.<br />

Traite des chèvres, menuiserie,<br />

cueillette de fruits, plantation,<br />

bêchage, binage, récolte,<br />

arrachage de plantes… Sans<br />

compter que la jeune fille passe<br />

volontiers du temps avec les<br />

agriculteurs pour leur donner<br />

des tuyaux en gestion, en<br />

finance, en informatique ou<br />

encore en organisation.


Parcours<br />

hors<br />

sentiers<br />

battus<br />

Lucile est ent<br />

h o u s i a s t e .<br />

Après une expérience<br />

dans<br />

l’audit en France, elle fait vraiment<br />

ce qu’elle voulait : être sur<br />

des projets de développement<br />

à l’étranger. Elle apprécie de travailler<br />

dans une petite structure<br />

qui lui permet de prendre des<br />

initiatives et d’avoir des responsabilités<br />

importantes. Elle aime<br />

se frotter à une culture différente<br />

de la nôtre et apprend chaque<br />

jour combien « la flexibilité,<br />

l’ouverture d’esprit et…<br />

la patience ! » sont importantes<br />

pour réussir. Enfin, elle se félicite<br />

de pouvoir donner ainsi du sens<br />

à son travail. « L’entrepreneuriat<br />

social me permet de répondre à<br />

mes valeurs sans pour autant<br />

m’enfermer si jeune déjà<br />

dans le milieu associatif ou<br />

humanitaire. »<br />

➜<br />

Jadwiga est<br />

enthousiaste<br />

elle aussi.<br />

Partie pendant<br />

un an, elle a touché<br />

à tout et a énormément<br />

appris. « J’ai découvert un réel<br />

bonheur dans le travail de la<br />

terre. » Cela lui a également<br />

donné de nombreuses idées<br />

pour vivre au plus près de ses<br />

convictions et tisser des liens<br />

avec les gens qui l’entourent.<br />

« Je n’ai pas gagné un sou,<br />

note la jeune fille, mais ce que<br />

j’ai reçu en retour n’a pas de<br />

prix ! » Et puis, lorsque l’on va<br />

aux devants de personnes qui<br />

n’ont pas grand-chose, se dépouiller<br />

de ce que l’on a permet<br />

d’être plus accessible.<br />

Les mains vides mais le<br />

cœur plein ! Voilà qui ne fait<br />

que conforter son projet<br />

professionnel de départ : travailler<br />

dans le milieu associatif<br />

ou humanitaire.<br />

➜<br />

Au Gabon, la<br />

Gamifi ne cesse<br />

de prendre de<br />

l’ampleur.<br />

La structure créée par Lucile finance<br />

des projets de micro entreprises<br />

pour permettre à la<br />

population locale de vivre mieux,<br />

de créer des emplois et de<br />

mettre en place le tissu économique<br />

et entrepreneurial indispensable<br />

à la bonne marche du<br />

pays. Chaque demande de micro-crédit<br />

est analysée avec<br />

soin. Les équipes vont sur le<br />

terrain, testent la viabilité du projet,<br />

la motivation du candidat. Il<br />

ne s’agit pas de prêter de l’argent<br />

pour avoir de quoi vivre et<br />

s’endetter un peu plus.<br />

Les fonds de la Gamifi aident à<br />

acheter une machine à coudre<br />

pour faire de la confection, un<br />

premier stock de produits pour<br />

une petite épicerie, une extension<br />

de local, des toilettes<br />

biologiques pour améliorer<br />

l’hygiène sur les marchés…<br />

Pour le moment, le Gabon vit<br />

de ses ressources pétrolifères<br />

mais quand elles seront épuisées,<br />

il devra compter sur toutes<br />

ces petites structures qui se<br />

sont montées et qui dynamisent<br />

son économie. « Nous nous inscrivons<br />

dans le long terme, »<br />

explique Lucile. Si seulement<br />

elle pouvait répondre à tous<br />

ceux qui frappent à la porte !<br />

Mais on parle déjà d’ouvrir deux<br />

autres agences de la Gamifi à<br />

Libreville, alors…<br />

➜<br />

De retour<br />

en France,<br />

Jadwiga reprend<br />

pied dans<br />

la vie citadine. Adieu chèvres,<br />

pelles et bêches ! Voici le temps<br />

de la recherche d’un emploi.<br />

Curriculum vitae, entretiens, dépeçage<br />

des petites annonces…<br />

Jadwiga s’accroche à son projet<br />

➜<br />

associatif et humanitaire comme<br />

elle s’était accrochée à son idée<br />

de volontariat. Toujours avec le<br />

même succès ! En janvier, la<br />

jeune fille vient de trouver un<br />

poste de contrôleur de gestion<br />

à la Croix Rouge Française.<br />

Son expérience hors du<br />

commun a intéressé ses recruteurs.<br />

Sa personnalité et ses<br />

Le point sur…<br />

compétences ont fait le reste.<br />

« Il était important pour moi de<br />

trouver un poste qui donne un<br />

maximum de sens à mon travail,<br />

tout en utilisant mes compétences<br />

en finances. » Voilà une<br />

affaire rondement menée.<br />

Sophie de Mullenheim (96)<br />

La microfinance<br />

La Gamifi offre des crédits allant de 75 euros à 3 000 euros, échelonnés<br />

sur une période 3 à 24 mois. La demande en<br />

microfinance est énorme. Les banques et les organismes tels<br />

que la Gamifi ne répondent qu’à une partie de la demande.<br />

On estime à 150 000 millions de micro entrepreneurs qui n’ont<br />

pas accès au microcrédit.<br />

Le volontariat<br />

SCV (service civil volontaire), VSI (volontaire de solidarité internationale)<br />

ou WWOOF (travail volontaire en fermes biologiques). Les<br />

postes de volontariat sont ouverts à tous, même à ceux qui n’ont<br />

pas d’expérience. Ils permettent de développer des compétences,<br />

de partir à la découverte d’une population et… de mettre en valeur<br />

son CV !<br />

Adrien Mercier (07) travaille au Sénégal pour Clairafrique<br />

en qualité de Responsable Qualité/Contrôle Interne (Vsi).<br />

y<br />

y<br />

61<br />

février 2010<br />

25


:<br />

Ils (Elles) publient…<br />

BaT2bis Livre X.Dordor, PL, FV:Mise en page 1 10/11/09 19:40 Page 1<br />

Magazines2.0 - Parce que le média magazine ne cesse d’avancer dans l’univers du numérique<br />

mais aussi parce que la presse magazine n’a jamais été aussi actuelle : média de confiance et<br />

d’influence, média de la mobilité, média de réseau entre des tribus qui partagent des valeurs<br />

ou des passions communes, média de contenu enfin à une époque où les citoyens cherchent<br />

des repères.<br />

Ce livre est destiné à tous ceux qui font grandir des marques : annonceurs, publicitaires,<br />

conseils en communication, experts d’études, mais aussi étudiants... Dans un univers de<br />

consommation en (r)évolution, où la relation aux marques et aux médias se modifie rapidement,<br />

il propose une réflexion sur l’optimisation des stratégies de communication, au moyen<br />

d’une utilisation pertinente et renouvelée de la presse magazine.<br />

Les auteurs décryptent les fonctions de communication du média magazine et illustrent ses<br />

apports dans l’optimisation des stratégies mono ou pluri-médias. Ils dressent un panorama<br />

approfondi de la mesure des effets publicitaires, apportent les preuves minutieuses de<br />

l’efficacité magazine tant en termes d’impact et de mémorisation, que de construction des<br />

marques et de développement des ventes.<br />

Quand les marques de presse se diversifient et tissent avec leurs publics un lien de confiance,<br />

le “contrat de lecture” des magazines2.0 devient alors un véritable “contrat de vie”.<br />

Xavier Dordor. ESC Rouen. Publicitaire, spécialiste des médias, il co-fonde<br />

en 1978 l’agence de publicité Alliance qu’il dirigera jusqu’en 2000. Président de<br />

l’OJD de 1994 à 1998, Directeur général de Motor Presse France, et depuis 2004<br />

directeur général de l’APPM, (Association pour la Promotion de la Presse<br />

Magazine) et de AudiPresse, société inter professionnelle de mesure d’audience<br />

de la presse. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : L’Esprit Média (1989-Prix du Meilleur<br />

Livre de Communication CB News), La Presse Pro (1994), Médias Hors Médias (1998).<br />

Pascale Lévêque. DESS en Psychologie du Travail. DEA en Sciences Sociales<br />

à l’EHESS. Elle démarre sa carrière en institut d’études marketing IFEA<br />

(1989) puis au département TV de Médiamétrie (1993) et devient Responsable<br />

des études chez INTERDECO en 1995, puis Directrice des études éditoriales<br />

et publicitaires en 2000, En 2007, elle devient Directrice Marketing déléguée<br />

chez Lagardère Publicité. Elle est consultante marketing et média depuis 2009 auprès des<br />

acteurs du marché.<br />

Françoise Vidal. Journaliste. Licence en lettres modernes, licence en droit<br />

public et maîtrise en sciences de l'information. Elle fait l'essentiel de sa<br />

carrière dans la presse professionnelle de la communication. Journaliste à<br />

La Correspondance de la Publicité puis rédactrice en chef de Stratégies et cofondatrice<br />

de CB News, dont elle a assuré jusqu'en 2003, la direction générale<br />

et la direction de la rédaction. Elle s'est ensuite tournée vers la communication<br />

corporate et travaille pour plusieurs organisations professionnelles de la communication :<br />

APPM, OJD, IREP…<br />

Premier ouvrage d’Anne Ambrosini (86) *<br />

Hélium Graphic<br />

Magazines2.0 Pour optimiser votre efficacité publicitaire<br />

Xavier Dordor / Pascale Lévêque / Françoise Vi dal<br />

Les scandales financiers et bancaires à répétition et l’effondrement boursier de sociétés<br />

en France ou à l’étranger ces derniers mois ont créé un traumatisme au plan international<br />

et ont fortement sensibilisé le grand public mais aussi les dirigeants<br />

d’entreprise à la notion de Fraude Interne.<br />

La Fraude Interne touche tous les types d'organisations ; selon l’Association of Certified<br />

Fraud Examiners, les experts de la lutte contre la fraude estimaient qu’aux Etats-<br />

Unis les entreprises perdaient environ 7% de leur chiffre d’affaires annuel (1 000<br />

milliards de dollars) du fait de la Fraude.<br />

L’enjeu est de taille car on ne lutte plus contre des événements fortuits ou erreurs non<br />

volontaires mais contre l’ingéniosité de l’intelligence humaine déployée à des fins<br />

personnelles.<br />

Ce livre s’adresse à tous les opérationnels impliqués dans la mise en place d’un<br />

dispositif anti-Fraude ; que ce soit dans la phase amont de mise en place d'un dispositif<br />

de gestion du Risque de Fraude, ou dans la phase aval de détection et<br />

d’investigation.<br />

Enfin et surtout, la caractéristique principale de ce livre est l’approche résolument<br />

pragmatique et opérationnelle du sujet, illustrée par des « recettes éprouvées » en<br />

matière de lutte contre la Fraude Interne avec notamment :<br />

- des propositions d'organisation,<br />

- des exemples de chartes anti-Fraude,<br />

- une méthodologie pragmatique de mise en place d'un dispositif anti-Fraude,<br />

- des exemples de points de contrôle anti-Fraude "incontournables" sur de nombreuses<br />

activités,<br />

- un exemple de programme de travail d'investigation de Fraude,<br />

- des cas concrets de mécanismes de Fraude autour de succès de détection et<br />

d'échec.<br />

Magazines2.0<br />

Pour optimiser votre efficacité publicitaire<br />

Xavier Dordor / Pascale Lévêque / Françoise Vi dal<br />

Préface de Nicolas Bordas, Président de l’AACC.<br />

Les auteurs - Certified Fraud Examiners, des professionnels de l’industrie et du<br />

conseil, cumulant une forte expérience dans la prévention et la détection de Fraude,<br />

utilisent au quotidien leur expertise et savoir-faire dans la gestion du Risque de<br />

Fraude.<br />

© Emerit Publishing – 2009 Prix France T.T.C. - 48,50 €<br />

ISBN 978-2-35940-001-4<br />

97, rue Nollet<br />

75017 Paris<br />

http:///www.emerit-publishing.com<br />

La gestion du Risque de Fraude<br />

Rémi Gayraud<br />

Michael Morgan<br />

Jean-Jacques Quang<br />

Rémi Gayraud<br />

Michael Morgan<br />

Jean-Jacques Quang<br />

La gestion du<br />

Risque de Fraude<br />

Mise en place d’un dispositif anti-Fraude<br />

Des approches pragmatiques<br />

Des techniques d’investigation terrain<br />

Des exemples concrets de<br />

mécanismes de Fraude<br />

2 e ouvrage de Rémi Gayraud (95)*<br />

4 e ouvrage de Xavier Dordor (72) *<br />

LA GRANDE HISTOIRE DU Michel Giard<br />

La grande histoire<br />

du<br />

Michel Giard<br />

40 e ouvrage de Michel Giard (69)<br />

Premier ouvrage<br />

d’Emmanuelle Redaud (90) *<br />

5 e ouvrage de Bertrand Reynaud (82)*<br />

Premier roman<br />

de Pierre Chavagné (99)<br />

* Tous ces ouvrages sont co-écrits


evue<br />

de presse<br />

® 11/02/10<br />

Le Master Grande École de Rouen<br />

<strong>Business</strong> <strong>School</strong> est classé 9 e au<br />

classement général, 6 e selon le critère<br />

« satisfaction des anciens » (promo 2006).<br />

Salaire brut annuel après 3 ans, primes<br />

comprises : 44 607 €<br />

® Janvier 2010-02-25<br />

Youssef Rahoui (93) a fondé La<br />

fée du net, et lance Madmagz,<br />

un logiciel en ligne de création<br />

et de publication de magazines<br />

(une innovation pour les journaux<br />

d’entreprise).<br />

® 01/02/10<br />

Philippe Castagnac (77)<br />

devient PDG de Mazars France<br />

et Co-CEO du groupe Mazars.<br />

® 16/01/10<br />

Le parcours de Patrice Colasse (70),<br />

ancien professeur à l’ESC Rouen,<br />

ancien directeur de l’ISPP, lui vaut,<br />

à 63 ans, la médaille de l’ordre national<br />

du mérite. Il préside aujourd’hui<br />

le Centre Régional d’Information<br />

Jeunesse, et est adjoint aux finances<br />

de la ville de Mont-Saint-Aignan.<br />

® 7/12/09<br />

Christine Van Leremberghe (76)<br />

a reçu les palmes académiques<br />

pour « une vie vouée à l’éducation » :<br />

elle dirige le Lycée privé des Tourelles<br />

à Rouen depuis 1983.<br />

® 31/12/09<br />

Jean Firôme (90) devient associé<br />

de Eight Advisory.<br />

® 1/02/10<br />

Gilles Meynard (85) est nommé<br />

directeur général France du courtier<br />

aérien Pro Sky.<br />

® 29/01/10<br />

Chronique Carrières sur Aline Crépin<br />

(92), directrice communication externe<br />

et RSE du groupe Randstad.<br />

® 17/12/09<br />

Sylvie Hémery (79) devient directrice<br />

commerciale de la branche détergents<br />

et produits d’entretien de Henkel France.<br />

® 04/12/09<br />

Claire Lestoille (95) est nommée<br />

directrice e-commerce de Pierre<br />

et Vacances Tourisme Europe.<br />

® 3/12/09<br />

® 7/11/09<br />

Enquête sur l’islam radical<br />

en France : reportage photos<br />

de Axelle de Russé (02)<br />

® Février 2010<br />

Article de Laurence Barroin (80)<br />

et Emmanuel Saillard (06) intitulé :<br />

« Réforme de Bâle II : un dispositif<br />

renforcé et coûteux »<br />

Propos d’Émilie Lecrosnier (04),<br />

manager des opérations chez Circular<br />

France, à l’occasion de la mobilisation<br />

générale des hypermarchés pour<br />

le Téléthon 2009.<br />

® 1/02/10<br />

® 14/02/10<br />

Émission<br />

Crumble<br />

® 19/01/10<br />

Stéphane Geffroy (93) a pris<br />

les fonctions de directeur marketing<br />

et commercial de l’Aéroport<br />

Lyon Saint-Exupéry.<br />

Portrait de Miche Adé (Ms 88),<br />

directeur général de Montblanc<br />

(groupe Richemont).<br />

À l’occasion de la Saint-Valentin, émission<br />

complète avec Béatrice et Emmanuel<br />

Béjanin (94) pour leur livre « La route des<br />

Amériques, vision d’un tandem en voyage<br />

de noces » et Emmanuelle Redaud (90)<br />

co-auteure de « La cuisine du divorcé<br />

(et des hommes mariés qui veulent<br />

le rester) » aux éditions Ulmer.<br />

Émission Capital<br />

® 31/01/10<br />

Témoignage de Marc Toillier (70),<br />

CEO du groupe Gantois à St Dié<br />

dans les Vosges, sur les relocalisations<br />

menées avec succès (« les machine<br />

sont revenues de Roumanie »).<br />

® Février 2010<br />

Cas d’entreprise avec<br />

Ulric Viellard (72), fondateur<br />

et PDG de Ulric de Varens.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!