les villes togolaises vues par rapport a leur trajectoire de croissance ...

les populations locales devant lesquelles elles sont responsables et auxquelles elles doivent
régulièrement rendre compte de la « chose communale » comme l’Etat a le devoir de faire
la même chose devant le peuple concernant la « Res Publica ».
Le deuxième défi important est la lutte contre la pauvreté urbaine. Les populations de villes
deviennent de plus en plus pauvres, venant avec elles en ville la pauvreté et la misère des
campagnes. Cette lutte s’inscrit d’ailleurs dans le premier Objectif du Millénaire pour le
Développement.
En luttant contre la pauvreté urbaine, les villes deviendront plus sécurisées car aujourd’hui
l’insécurité règne en maître à Lomé et dans les principales villes du Togo. La délinquance
juvénile et la criminalité baisseront d’intensité.
La lutte contre la pauvreté et l’insécurité urbaines passe également par l’offre d’emplois aux
jeunes chômeurs, notamment aux diplômés qui sortent chaque année plus nombreux des
universités et des institutions de formation du pays.
La possibilité d’offrir un emploi à tous permettait un « logement décent » à tous, dans un
environnement sain, suivant les recommandations d’Habitat I et d’Habitat II.
III-
SUGGESTIONS
L’urbanisation comme nous venons de le voir pose de nombreux problèmes politiques,
économiques et socio-culturels. Les suggestions sont déjà contenues dans les idées exposées
plus haut, mais nous allons insister seulement sur deux points qui nous semblent très
importants.
Dans ce contexte de « laisser-faire » qui règne dans la les villes, l’Etat doit adopter une
politique urbaine appropriée. Le laisser-faire qui a caractérisé l’urbanisation du Togo
jusqu’à ce jour doit céder la place à une politique urbaine bien définie dans le sens d’un
développement durable.
Cette politique urbaine doit être soutenue par la décentralisation et doit assigner à chaque
ville, sa ou ses principales fonctions, ce qui n’est pas le cas actuellement. Ces actions
relèvent également de l’aménagement du territoire.
La décentralisation qui est dans l’impasse, doit recevoir sa lettre de noblesse. Nous osons
croire que les élections locales prévues pour très bientôt auront effectivement lieu cette fois-ci,
avec des instances décentralisées élues par les populations locales auxquelles ces instances
doivent régulièrement rendre compte de la gestion des communes. Ces élections, si elles ne
sont pas entachées de fraude, donneraient plus confiance aux investisseurs qui viendraient plus
nombreux investir massivement, même dans les plus petites communes du pays.
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