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Consulter les actes du séminaire - Région Guyane

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LA PRESERVATION ET LA VALORISATION<br />

DES RESSOURCES LOCALES DE LA GUYANE<br />

Biodiversité, culture, mines et pêche<br />

LES ACTES DU SÉMINAIRE<br />

VENDREDI 25 ET SAMEDI 26 FEVRIER 2005<br />

AUDITORIUM DE L’ENCRE A CAYENNE<br />

2005, Année <strong>du</strong> Développement Durable


Discours d’ouverture <strong>du</strong> Président de <strong>Région</strong><br />

Antoine KARAM…………………………………………..……….….2<br />

I - Programme <strong>du</strong> <strong>séminaire</strong>……………………..……………..….… 7<br />

II -<br />

Les actions prévues dans le cadre de 2005, année <strong>du</strong><br />

Développement <strong>du</strong>rable en <strong>Guyane</strong>.………………..………. 12<br />

III - Résumé des interventions………………………………………...18<br />

IV - Synthèse des ateliers <strong>du</strong> 26 février 2005…………….……… 25<br />

V -<br />

Bilan <strong>du</strong> <strong>séminaire</strong>…………………………………………………..33<br />

Discours de clôture <strong>du</strong> Vice-président de <strong>Région</strong><br />

José GAILLOU………………………………………………...……. 35<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 1


Discours d’ouverture <strong>du</strong> Président de<br />

<strong>Région</strong> Antoine KARAM<br />

Madame la Présidente de la République de l’Equateur et Secrétaire Générale de l’OTCA,<br />

Mesdames et Messieurs <strong>les</strong> Conseillers <strong>Région</strong>aux,<br />

Mesdames et Messieurs <strong>les</strong> intervenants,<br />

Chers invités,<br />

Tout d’abord je tiens à vous exprimer la grande satisfaction que j’ai à accueillir Madame<br />

Rosalia ARTEAGA-SERANNO, actuellement Secrétaire générale de l’OTCA<br />

(Organisation <strong>du</strong> Traité de Coopération Amazonienne) anciennement Présidente de la<br />

République d’Equateur.<br />

J’ai encore en mémoire l’accueil très chaleureux que vous nous avez réservé lors de notre<br />

visite à Manaus à l’occasion de la foire internationale d’Amazonas. Durant l’audience que<br />

vous nous avez accordé, nous avons été très heureux d’apprendre que la <strong>Guyane</strong><br />

représentera la France en qualité d’observateur au sein de l’Organisation que vous<br />

présidez.<br />

Je me réjouis de votre présence parmi nous ce matin.<br />

Ce <strong>séminaire</strong> sur la préservation et la valorisation de nos ressources loca<strong>les</strong> constitue une<br />

nouvelle étape de l’action régionale, engagée en 2002, en faveur de l’émergence d’une<br />

politique de développement <strong>du</strong>rable pour la <strong>Guyane</strong>. Il fait en effet suite au livre blanc <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable qui présentait des recommandations pour notre région.<br />

C’est dans cette continuité que la Collectivité, lors de sa plénière <strong>du</strong> 28 janvier dernier, a<br />

déclaré l’année « 2005, Année <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable ».<br />

Ce <strong>séminaire</strong> constitue le premier temps fort qui marquera cette année.<br />

D’ores et déjà, d’autres événements et actions sont programmés.<br />

Au mois de juin prochain, lors de la Semaine Nationale <strong>du</strong> Développement Durable, il est<br />

prévu le lancement de l’Agenda 21 régional qui va définir pour <strong>les</strong> trois prochaines années<br />

un plan d’actions en faveur <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable de la <strong>Guyane</strong>.<br />

Les trois axes prioritaires retenus sont <strong>les</strong> suivants :<br />

- La préservation et la valorisation des ressources loca<strong>les</strong>.<br />

- La jeunesse, un atout pour la <strong>Guyane</strong> ;<br />

- L’accès équitable aux services de base sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire ;<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 2


Autant de points qui touchent à des questions fondamenta<strong>les</strong> de développement<br />

économique et social et qui sont cruellement d’actualité.<br />

J’ai demandé au Vice-Président José GAILLOU, délégué à la recherche et à<br />

l’environnement, également Président <strong>du</strong> Conseil de Développement Durable, de mettre<br />

l’accent sur des actions concrètes. En effet, le peuple guyanais dans son ensemble doit être<br />

impliqué dans des actions démonstratives et repro<strong>du</strong>ctib<strong>les</strong> <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable. Il<br />

convient de démontrer qu’el<strong>les</strong> touchent le quotidien de chaque guyanais.<br />

Je tiens également à ce que tout le territoire de la <strong>Guyane</strong> soit concerné. Même si cela est<br />

compliqué en matière de logistique, nous devons tout mettre en œuvre pour que <strong>les</strong><br />

habitants des communes de l’intérieur, même enclavées, puissent s’approprier <strong>les</strong> actions<br />

de l’Agenda 21 local.<br />

Permettez-moi, en cette occasion, de remercier toutes <strong>les</strong> bonnes volontés qui se sont<br />

manifestées au sein des groupes de travail, lors des enquêtes et des réunions de<br />

concertation dans <strong>les</strong> communes. Nous porterons une attention particulière à ce que le<br />

document final et la mise en œuvre des actions de l’Agenda correspondent bien aux<br />

besoins exprimés.<br />

Nous avons également en chantier la révision <strong>du</strong> Schéma d’Aménagement <strong>Région</strong>al. Les<br />

groupes de travail qui ont été constitués, ont reçu comme recommandation de prendre en<br />

compte <strong>les</strong> fondamentaux <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable.<br />

Nous sommes aussi avec l’Etat et le Conseil Général en phase de préparation <strong>du</strong> prochain<br />

programme européen 2007-2012 qui fera suite au DOCUP 2000-2006. Dans ce cadre, <strong>les</strong><br />

propositions de l’Agenda 21 régional seront utilement mises à profit pour la définition des<br />

stratégies d’actions.<br />

Comme vous pouvez le constater, l’action que nous menons ne suit pas une mode, mais<br />

s’inscrit bien dans une volonté politique de développement intégré, dans lequel l’homme<br />

est au centre de nos préoccupations. Nous devons faire face aux urgences <strong>du</strong> présent, sans<br />

perdre de vue une vision à long terme de notre développement.<br />

Ce <strong>séminaire</strong> est l’occasion pour la <strong>Région</strong> de faire un état des lieux partagé de nos<br />

ressources végéta<strong>les</strong>, anima<strong>les</strong>, halieutiques et culturel<strong>les</strong> ainsi qu’une analyse des<br />

conditions de leur exploitation et de leur valorisation.<br />

Je souhaite que nos travaux puissent déboucher sur des propositions concrètes en faveur<br />

d’une meilleure gestion de nos ressources.<br />

C’est pourquoi, je me permets d’insister sur une large participation aux ateliers de demain<br />

qui sont le lieu privilégié d’échanges pour ces propositions.<br />

Nous avons également tenus à ce que ce <strong>séminaire</strong> soit ouvert au grand public. Il est en<br />

effet important que <strong>les</strong> guyanais s’approprient <strong>les</strong> problèmes liés à la gestion <strong>du</strong>rable de<br />

nos ressources. Nombreux sont ceux qui sous-estiment encore la valeur de notre patrimoine<br />

naturel et culturel.<br />

Ce <strong>séminaire</strong> ne va pas résoudre d’un coup de baguette magique tous <strong>les</strong> problèmes liés à<br />

la gestion de nos ressources. Pour autant, il a pour ambition de contribuer à une prise de<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 3


conscience des enjeux et de lancer le chantier d’un plan d’action global sur la préservation<br />

et la valorisation des ressources de la <strong>Guyane</strong>.<br />

Chaque thème sera repris au cours de l’année 2005, à travers des groupes de travail plus<br />

spécialisés, afin de définir des modalités pratiques de mise en oeuvre des actions. Les<br />

bonnes solutions ne pourront émerger que dans le cadre d’un partenariat actif entre <strong>les</strong><br />

collectivités, <strong>les</strong> professionnels et l’Etat.<br />

L’intitulé <strong>du</strong> <strong>séminaire</strong> associe la préservation et la valorisation. En effet, el<strong>les</strong> sont<br />

complémentaires et indissociab<strong>les</strong>. La valorisation justifie d’investir dans la préservation<br />

pour une exploitation <strong>du</strong>rable de la ressource. La préservation permet de conserver le<br />

potentiel d’une exploitation future de la ressource.<br />

Par ailleurs, nous avons pris soin de ne pas limiter le champ de la réflexion aux ressources<br />

naturel<strong>les</strong>. Le terme « ressources loca<strong>les</strong> » inclut également nos ressources patrimonia<strong>les</strong> et<br />

culturel<strong>les</strong> qui sont trop souvent occultées en tant que ressource et facteur de<br />

développement.<br />

Lors de ce <strong>séminaire</strong> quatre grands thèmes seront abordés : <strong>les</strong> mines, l’halieutique, la<br />

biodiversité et le patrimoine culturel.<br />

Tous ces thèmes sont d’actualité et très sensib<strong>les</strong>. Je souhaite qu’ils soient pris en compte<br />

avec lucidité dans un souci d’émergence de propositions concrètes d’actions.<br />

Les questions relatives aux mines et à la pêche posent de manière cruciale le problème <strong>du</strong><br />

contrôle des activités clandestines. Un point précis devra être fait sur l’adéquation des<br />

moyens aux problèmes à résoudre. Vu <strong>les</strong> enjeux qui nous concernent tous, <strong>les</strong> élus<br />

guyanais, toutes collectivités confon<strong>du</strong>es, peuvent s’associer aux services de l’Etat pour<br />

demander plus de moyens d’intervention. Cependant, la réflexion doit également se<br />

prolonger sur l’adaptation de ces moyens au contexte particulier de la <strong>Guyane</strong> pour une<br />

meilleure efficacité des actions de police.<br />

Concernant plus particulièrement la pêche, nous manquons d’informations fiab<strong>les</strong> sur l’état<br />

de la ressource et sur <strong>les</strong> prélèvements effectués. Il est néanmoins certain que l’activité<br />

illégale ne fait qu’aggraver une situation déjà largement dégradée.<br />

C’est dans ce cadre que la <strong>Région</strong> a financé six missions aériennes au dessus de l’ensemble<br />

des zones de pêche et d’activité minière, de décembre 2004 à février 2005. Un compte<br />

ren<strong>du</strong> en sera fait ce soir lors de la séance audiovisuelle, à travers un film de 15 minutes.<br />

Les élus régionaux qui ont participé à ces missions m’ont fait part de leur grande émotion à<br />

la vision concrète <strong>du</strong> saccage et <strong>du</strong> pillage de la nature et de nos ressources.<br />

Le troisième thème <strong>du</strong> <strong>séminaire</strong> concerne la biodiversité.<br />

La prise en compte de la biodiversité nous plonge dans une vision planétaire de la<br />

protection <strong>du</strong> vivant et <strong>du</strong> patrimoine génétique mondial. Mais elle nous ouvre aussi <strong>les</strong><br />

yeux sur <strong>les</strong> enjeux locaux liés notamment au développement de notre pays et au bien être<br />

de nos populations. Sur ce point, je souhaite que <strong>les</strong> débats puissent aborder l’analyse des<br />

services ren<strong>du</strong>s par la biodiversité, notamment en ce qui concerne la santé et <strong>les</strong> loisirs<br />

mais surtout le potentiel de développement économique et d’innovation qu’elle recèle. Car<br />

nous avons un pays à construire et des jeunes à insérer dans la société.<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 4


Une délégation guyanaise était présente au dernier <strong>séminaire</strong> international sur la<br />

biodiversité qui s’est tenu à Paris <strong>du</strong> 24 au 25 janvier dernier.<br />

Les conclusions de ce <strong>séminaire</strong> ont mis l’accent sur la nécessité de placer l’homme au<br />

centre des stratégies d’action. L’approche transversale et intégrée des problèmes est<br />

considérée comme incontournable.<br />

Ces deux aspects avaient déjà été mis en avant, il y a deux ans dans <strong>les</strong> recommandations<br />

<strong>du</strong> livre blanc <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable de la <strong>Guyane</strong>. Nous sommes donc tout à fait en<br />

accord avec ces conclusions.<br />

Il nous faut en tout état de cause, d’abord reconnaître que traditionnellement <strong>les</strong> guyanais<br />

ont toujours eu un respect de la nature et des ressources qu’on peut en tirer. Cependant, une<br />

meilleure communication en direction de la population sur la valeur de notre biodiversité<br />

serait souhaitable.<br />

J’ai moi-même été surpris par quelques chiffres : <strong>les</strong> 7,2 millions de Km 2 de la forêt<br />

amazonienne renferment 20% de l’eau douce mondiale. Cet espace forestier, le plus éten<strong>du</strong><br />

de la planète, est un concentré de biodiversité. C’est ainsi qu’un hectare de forêt<br />

amazonienne contient plus de biodiversité que l’ensemble <strong>du</strong> patrimoine végétal et animal<br />

de l’Europe continentale. On estime qu’à peine 10% de cette biodiversité amazonienne a<br />

été identifiée. De plus, 40% des médicaments sont issus de plantes et 70% d’entre eux sont<br />

issus de plantes tropica<strong>les</strong>.<br />

Ceci me conforte sur le bien fondé des priorités formulées par le Pôle Universitaire de la<br />

<strong>Guyane</strong>. Il nous faut des chercheurs guyanais spécialistes de la biodiversité même si<br />

l’Université doit rester aussi ouverte aux enseignements traditionnels et à tous nos jeunes.<br />

Le dernier <strong>séminaire</strong> international sur la biodiversité auquel je faisais allusion<br />

précédemment, a d’ailleurs mis l’accent sur la pénurie mondiale et nationale de chercheurs<br />

dans ce domaine. La <strong>Guyane</strong> a là, l’occasion de développer un pôle d’excellence dont <strong>les</strong><br />

enjeux environnementaux et économiques sont plus qu’évidents.<br />

Nous avons volontairement intégré le patrimoine culturel dans <strong>les</strong> ressources loca<strong>les</strong>. Il<br />

s’agit d’un domaine souvent oublié ou sous-estimé. Cinq points me semblent essentiels à<br />

ce sujet. La reconnaissance, la conservation, la transmission, la protection et la valorisation<br />

de ces savoirs traditionnels. Nous avons invité des chefs coutumiers, un juriste spécialiste<br />

<strong>du</strong> droit coutumier et <strong>les</strong> avocats guyanais intéressés par cette question. La directrice <strong>du</strong><br />

Musée des cultures guyanaises nous posera de manière globale la problématique culturelle<br />

en <strong>Guyane</strong>.<br />

Le problème de fonds qui va très probablement apparaître est le constat des limites<br />

juridiques de notre capacité d’action. Les contraintes <strong>du</strong> cadre réglementaire actuel vont<br />

certainement poser la question de l’adaptation législative. Cette réflexion soulève<br />

également une question fondamentale : Quelle gouvernance locale pour la gestion <strong>du</strong>rable<br />

de nos ressources ?<br />

Le champ d’action approprié posera nécessairement la question de l’évolution<br />

institutionnelle. Comme vous le savez tous, il s’agit d’un sujet qui me tient<br />

particulièrement à cœur. Ce n’est pas le lieu ni le moment pour rouvrir ce débat. Cependant<br />

je tenais à relever que tous <strong>les</strong> grands problèmes touchant à notre développement et à notre<br />

devenir, nous con<strong>du</strong>isent immanquablement à cette question.<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 5


Je terminerai en remerciant <strong>les</strong> services de la <strong>Région</strong>, <strong>les</strong> services de l’Etat, <strong>les</strong> organismes<br />

de recherche et <strong>les</strong> organisations professionnel<strong>les</strong> ainsi que <strong>les</strong> intervenants venus de<br />

France Métropolitaine, <strong>du</strong> Surinam et <strong>du</strong> Brésil, et qui ont contribué à la préparation de ce<br />

<strong>séminaire</strong>. Je remercie aussi le personnel de l’ENCRE et de l’OCRG qui nous mettent à<br />

disposition l’auditorium et <strong>les</strong> sal<strong>les</strong> des ateliers.<br />

Plusieurs de nos artisans vous feront déguster des spécialités guyanaises ce soir avant la<br />

séance audiovisuelle. Nous ferons j’en suis sûr honneur à leurs pro<strong>du</strong>its.<br />

J’apprécie à sa juste valeur l’implication des élus régionaux à ce <strong>séminaire</strong> et plus<br />

particulièrement <strong>les</strong> élus qui vont présider <strong>les</strong> ateliers : Mme. Chantal BERTHELOT, M.<br />

Robert CIBRELUS et M. Jean-Paul FEREIRA. Ils auront la lourde tâche d’animer <strong>les</strong><br />

débats.<br />

Je tiens à saluer le fervent engagement de José GAILLOU qui a porté sur ses épau<strong>les</strong><br />

depuis deux ans l’organisation de ce <strong>séminaire</strong>. Mais toutes <strong>les</strong> peines s’effacent lorsque<br />

l’objectif est en vue.<br />

Je vous souhaite donc un bon <strong>séminaire</strong> et surtout de bonnes réflexions dans <strong>les</strong> ateliers de<br />

demain. Ceci afin que le développement <strong>du</strong>rable de la <strong>Guyane</strong> soit une réalité partagée par<br />

tous.<br />

Je vous remercie.<br />

Le Président de <strong>Région</strong>,<br />

Antoine KARAM<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 6


I - Programme <strong>du</strong> <strong>séminaire</strong><br />

Vendredi 25 février : Matinée<br />

9h00 : DISCOURS D’OUVERTURE :<br />

Le Président de la <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>, Monsieur Antoine KARAM et la Secrétaire Générale de<br />

l’OTCA, Madame Rosalia ARTEAGA SERRANNO.<br />

9h15 : CONFERENCES : Chaque intervention est limitée à 10 minutes et sera succédée<br />

par 10 minutes de débat avec le public.<br />

Le Président de <strong>Région</strong>,<br />

M. Antoine KARAM<br />

La Secrétaire Générale de l’OTCA,<br />

Mme Rosalia ARTEAGA SERRANO<br />

La table ronde « Biodiversité »<br />

(faune, flore)<br />

LA BIODIVERSITE (Faune & Flore)<br />

09h20 : « Une expérience de développement local à l’intérieur d’une zone protégée, dans la<br />

<strong>Région</strong> <strong>du</strong> Pantanal, au Brésil ».<br />

Jean-Philippe DELORME (Assistant Technique Aires Protégées et Aménagement <strong>du</strong><br />

Territoire, Centre de Développement Durable de l’Université de Brasilia, Brésil).<br />

09h40 : « L’expérience <strong>du</strong> Surinam en matière de gestion des ressources forestières ».<br />

Michelet FONTAINE (Directeur, WWF- Surinam).<br />

10h00 : « Les matières premières végéta<strong>les</strong> pour la Santé ; deux démarches de valorisation ;<br />

l’expertise collégiale en Polynésie Française et le projet Biodesa- FFEM en Bolivie ».<br />

Christian MORETTI (Directeur de Recherche, IRD-Orléans ; Directeur, Unité BIODIVAL).<br />

10h20 : « Le projet Bois et Substances naturel<strong>les</strong> <strong>du</strong> programme Amazonie <strong>du</strong> CNRS ».<br />

Lionel CHEVOLOT (Chercheur, CNRS- <strong>Guyane</strong>).<br />

10h40 : PAUSE- CAFE<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 7


11h00 : « La législation en matière d’espaces naturels protégés ».<br />

Nadine CHEVASSUS (Chef <strong>du</strong> Service Patrimoine naturel, DIREN).<br />

11h20 : « Connaissance et gestion <strong>du</strong>rable de la faune sauvage ».<br />

Denis GIROU (Directeur <strong>Région</strong>al, ONCFS- Outre Mer).<br />

11h40 : « Présentation des premiers éléments de l’Etude : Etat des lieux de la gestion des espaces<br />

naturels et de la biodiversité en <strong>Guyane</strong>. Propositions nouvel<strong>les</strong> compatib<strong>les</strong> avec le<br />

développement <strong>du</strong>rable de la <strong>Guyane</strong> ».<br />

Pascal GOMBAULD (Chef <strong>du</strong> SER, <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>) et Hervé LETHIER (Consultant, EMC²I).<br />

12h00 : « La gestion <strong>du</strong>rable de la forêt ».<br />

Meriem FOURNIER (Directrice, ENGREF, ECOFOG, membre de SILVOLAB) et Julien<br />

DEMENOIS (Chargé de mission, ONF)<br />

Après-midi<br />

LE PATRIMOINE CULTUREL<br />

14h30 : « De la recherche au développement <strong>du</strong>rable : programme PFNL et mise en place d'une<br />

coopérative des pro<strong>du</strong>its naturels, artisanaux et traditionnels en <strong>Guyane</strong> ».<br />

Marie FLEURY (Ethnobotaniste, MNHN-IRD, Projet GADECOOP).<br />

14h50 : « La conservation et la transmission des patrimoines traditionnels ».<br />

Marie-Paule JEAN-LOUIS (Directrice, MCG).<br />

15h10 : « La protection intellectuelle des savoirs traditionnels ».<br />

Armelle GUIGNIER (Doctorante, CRIDEAU-CNRS-INRA, Faculté de Droit de Limoges) et<br />

Philippe KARPE (Chercheur juriste, CIRAD-Madagascar Programme Forêts naturel<strong>les</strong>).<br />

La table ronde « Patrimoine culturel » composée de Mmes Marie FLEURY,<br />

Marie-Paule JEAN-LOUIS et Armelle GUIGNIER (au micro)<br />

LES RESSOURCES MINIERES<br />

15h30 : « L’état des lieux sur <strong>les</strong> ressources minières de la <strong>Guyane</strong> ».<br />

Jean-Louis LASSERRE (Directeur, BRGM).<br />

15h50 : « La gestion des activités minières et in<strong>du</strong>striel<strong>les</strong> par l’Etat ».<br />

Philippe COMBE (Directeur, DRIRE).<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 8


16h10 : « La réhabilitation des sites miniers ».<br />

Karim ROBO (Géologue consultant, CAEX-GEO) et Delphine MIAU BOULANGER<br />

(GEM-IMPACT).<br />

16h30 : PAUSE- CAFE<br />

16h50 : « Contribution de la télédétection dans l’observation des activités minières ».<br />

Valéry GOND (CIRAD).<br />

17h10 : « Le contrôle des activités minières illicites : bilan et perspectives ».<br />

Jean-Philippe DANEDE (Colonel, GENDARMERIE).<br />

La table ronde<br />

« Ressources minières »<br />

M. ROBO répond aux<br />

questions <strong>du</strong> public<br />

Le Colonel DANEDE et<br />

M. GOND, chercheur au CIRAD<br />

LES RESSOURCES HALIEUTIQUES<br />

17h30 : « Expertise et diagnostic des pêcheries et des ressources halieutiques ».<br />

Philippe VENDEVILLE (Directeur régional, IFREMER).<br />

Et « Contribution de la télédétection dans l’observation des activités de pêche ».<br />

Jean-Philippe CAMINADE (IRD).<br />

17h55 : « L’exploitation, la commercialisation et <strong>les</strong> structures de pêche en <strong>Guyane</strong> ».<br />

Jocelyn MEDAILLE (Président, CRPEMG).<br />

18h15 : « La police des pêches en <strong>Guyane</strong> ».<br />

Jean-Pierre LANDI (Administrateur en chef des Affaires Maritimes, DRAM).<br />

18h35 « Progrès technologique et exploitation <strong>du</strong>rable. Stratégies écosystémiques pour la<br />

préservation des ressources halieutiques. L’exemple de la gestion Sud-Africaine ».<br />

Jacques SACCHI (Chercheur, IFREMER- Sète).<br />

Dégustation de pro<strong>du</strong>its locaux<br />

* offert par la <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong> *<br />

Soirée<br />

REPORTAGES PHOTOS ET AUDIOVISUELS<br />

20h00 : « Une initiative pédagogique pour une meilleure connaissance <strong>du</strong> patrimoine guyanais : le<br />

kit pédagogique Sciences de la Terre ».<br />

Hervé THEVENIAUT (Géologue, BRGM).<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 9


20h15 : « Amazonie, la sagesse des peup<strong>les</strong> : présentation d’une expérience de gestion<br />

participative de la forêt dans l’Etat de l’Acre au Brésil ».<br />

Réalisée par Benoît THEAU (Journaliste et Consultant en Développement <strong>du</strong>rable pour la<br />

<strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>).<br />

20h45 : « Présentation <strong>du</strong> film de restitution de la mission aérienne sur <strong>les</strong> activités d’orpaillage<br />

et de pêche en <strong>Guyane</strong> ».<br />

Marc SAGNE (Conseiller Technique au Plan, <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>).<br />

Marc SAGNE présente le film réalisé par la<br />

<strong>Région</strong> sur <strong>les</strong> activités d’orpaillage et de<br />

pêche en <strong>Guyane</strong>.<br />

Après la visite des stands, il était possible de prendre part à<br />

une dégustation de pro<strong>du</strong>its locaux offerte par la <strong>Région</strong><br />

(Association <strong>les</strong> Tétêches).<br />

9h-12h : ATELIERS DE TRAVAIL<br />

(10h15 : PAUSE- CAFE)<br />

2 ème journée : Samedi 26 février 2005<br />

Matinée<br />

ATELIER 1 : LA BIODIVERSITE (Faune & Flore)<br />

Président : José GAILLOU (Vice-Président, <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>)<br />

ATELIER 2 : LE PATRIMOINE CULTUREL<br />

Président : Jean-Paul FEREIRA (Vice-Président, <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>)<br />

ATELIER 3 : LES RESSOURCES MINIERES<br />

Président : Robert CIBRELUS (Conseiller <strong>Région</strong>al)<br />

ATELIER 4 : LES RESSOURCES HALIEUTIQUES<br />

Présidente : Chantal BERTHELOT (Vice-Présidente, <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>)<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 10


Après-midi<br />

RESTITUTION ET DEBAT POUR CHAQUE ATELIER<br />

15h00 : ATELIER 1 : LA BIODIVERSITE (Faune & Flore)<br />

Rapporteur : José GAILLOU (Vice-Président, <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>)<br />

15h30 : ATELIER 2 : LE PATRIMOINE CULTUREL<br />

Rapporteur : Jean-Paul FEREIRA (Vice-Président, <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>)<br />

16h00 : ATELIER 3 : LES RESSOURCES MINIERES<br />

Rapporteur : Robert CIBRELUS (Conseiller <strong>Région</strong>al)<br />

16h30 : ATELIER 4 : LES RESSOURCES HALIEUTIQUES<br />

Rapporteur : Chantal BERTHELOT (Vice-Présidente, <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>)<br />

17h00 : DISCOURS DE CLOTURE :<br />

Le Vice-Président de la <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>, Monsieur José GAILLOU, délégué à<br />

l’aménagement <strong>du</strong> territoire, environnement & développement <strong>du</strong>rable, recherche &<br />

énergies renouvelab<strong>les</strong>.<br />

SIGLES UTILISES :<br />

BIODIVAL : Unité mixte de recherche ‘Biodiversité végétale tropicale : connaissance et valorisation’<br />

BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières<br />

CIRAD : Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement<br />

CNRS : Centre National de Recherche Scientifique<br />

CRPEMG : Comité <strong>Région</strong>al des Pêches et des Elevages Maritimes de <strong>Guyane</strong><br />

DIREN : Direction <strong>Région</strong>ale de l’Environnement<br />

DRAM Direction <strong>Région</strong>ale des Affaires Maritimes<br />

DRIRE : Direction <strong>Région</strong>ale de l’In<strong>du</strong>strie, de la Recherche et de l’Environnement<br />

DRRT : Délégation <strong>Région</strong>ale à la Recherche et la Technologie de <strong>Guyane</strong><br />

ECOFOG : Ecologie des Forêts de <strong>Guyane</strong><br />

EMC²I : Bureau d’études sur la gestion des écosystèmes (Ecosystem Management Conservation)<br />

ENGREF : Ecole Nationale <strong>du</strong> Génie Rural des Eaux et des Forêts<br />

FFEM : Fonds Français pour l’Environnement Mondial<br />

IFREMER : Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer<br />

IRD : Institut de Recherche pour le Développement<br />

MCG : Musée des Cultures Guyanaises<br />

MNHN : Muséum National d’Histoires Naturel<strong>les</strong><br />

ONCFS : Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage<br />

ONF : Office National des Forêts<br />

OPMG : Organisation des Pro<strong>du</strong>cteurs de pro<strong>du</strong>its de la Mer de <strong>Guyane</strong><br />

OTCA : Organisation <strong>du</strong> Traité de Coopération Amazonienne<br />

PNRG : Parc Naturel <strong>Région</strong>al de la <strong>Guyane</strong><br />

SER : Service Environnement- Recherche de la <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong><br />

SILVOLAB : Groupement d’intérêt scientifique pour la recherche forestière en <strong>Guyane</strong><br />

WWF : World Wildlife Fund<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 11


Conseil de Développement Durable<br />

2 rue Molé 97300 Cayenne<br />

Téléphone : 05.94.28.80.08 / Fax : 05.94.28.80.01<br />

Email : conseildeveloppement<strong>du</strong>rable@hotmail.com<br />

Site Internet : www.cr-guyane.fr<br />

II - Les actions prévues dans le cadre de<br />

2005, année <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable<br />

L’année 2005 a été déclarée « Année <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable » lors de la dernière<br />

Assemblée Plénière, le vendredi 28 janvier 2005.<br />

La <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong> va donc con<strong>du</strong>ire une série d’événements et d’actions concrètes en liant<br />

avec le développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> territoire de la <strong>Guyane</strong> <strong>du</strong>rant toute cette année, dont<br />

certaines sont détaillées ci-dessous.<br />

I - Le contexte<br />

Définition<br />

Le développement <strong>du</strong>rable repose sur une démarche globale centrée sur l’Homme. Un<br />

développement est <strong>du</strong>rable s’il répond aux besoins <strong>du</strong> présent sans compromettre la<br />

capacité des générations futures à répondre aux leurs » (Rapport Bruntland, 1987).<br />

Il s’agit de rechercher un équilibre entre l’efficacité économique, la solidarité sociale et<br />

la responsabilité écologique, en favorisant la participation des citoyens.<br />

Les enjeux <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable s’appréhendent à l’échelle internationale<br />

(Sommet de la Terre à Rio en 1992, à Johannesburg en 2002, etc.), européenne<br />

(Stratégie Européenne de Développement Durable), nationale (Stratégie Nationale de<br />

Développement Durable, Conférence sur la biodiversité et la gouvernance à Paris <strong>du</strong> 24<br />

au 28 janvier 2005, Charte de l’Environnement : texte adopté le 28 Février 2005 par le<br />

Parlement réuni en Congrès et promulgué le 1er Mars par Jacques Chirac, Président<br />

de la République), régionale et locale.<br />

Plus concrètement, le développement <strong>du</strong>rable appelle un changement de comportement<br />

de chacun (citoyens, entreprises, collectivités territoria<strong>les</strong>, gouvernements, institutions<br />

internationa<strong>les</strong>) face aux menaces qui pèsent sur l’Homme et la planète (inégalités<br />

socia<strong>les</strong>, risques in<strong>du</strong>striels et sanitaires, effet de serre et changement climatique, perte<br />

de biodiversité, etc.).<br />

Le citoyen doit s’approprier le concept de développement <strong>du</strong>rable afin de se<br />

responsabiliser et adopter des réflexes naturels fidè<strong>les</strong> à la logique <strong>du</strong> développement<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 12


<strong>du</strong>rable (« Un geste de tous <strong>les</strong> jours, un réflexe pour toujours », Slogan de la Semaine<br />

Nationale <strong>du</strong> Développement Durable 2004).<br />

Le développement <strong>du</strong>rable en <strong>Guyane</strong><br />

En <strong>Guyane</strong>, <strong>les</strong> approches et applications des principes <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable<br />

doivent être adaptées à un contexte spécifique particulier ; el<strong>les</strong> ne peuvent se calquer<br />

entièrement sur le modèle- type tel qu’il est défini dans <strong>les</strong> textes, au niveau national et<br />

européen.<br />

En effet, la <strong>Guyane</strong> est un territoire vaste, vierge, peu peuplé, pour lequel il est urgent<br />

d’ancrer le développement <strong>du</strong>rable dans le temps (optimiser le futur grâce à l’héritage<br />

d’un patrimoine environnemental sain et à la transmission des traditions et savoir-faire<br />

culturels, aux générations futures) et dans l’espace (problématiques géographiques<br />

propres à la <strong>Guyane</strong>, au Plateau des <strong>Guyane</strong>s, liées à des enjeux planétaires).<br />

La démarche de développement <strong>du</strong>rable en <strong>Guyane</strong> doit participer au développement<br />

économique tout en intégrant des préoccupations socia<strong>les</strong>, le soucis constant de<br />

préservation et de valorisation des traditions culturel<strong>les</strong>, dans le respect de<br />

l’environnement, et doit être fondée sur des projets territoriaux.<br />

La <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong> & le développement <strong>du</strong>rable<br />

Le Conseil <strong>Région</strong>al a accompagné la réflexion sur le « Livre blanc <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable de la <strong>Guyane</strong> », qu’il a financé, ainsi que la délégation désignée pour se rendre<br />

au Sommet Mondial <strong>du</strong> Développement Durable de Johannesburg en 2002.<br />

Suite au <strong>séminaire</strong> de restitution <strong>du</strong> Sommet par la délégation guyanaise, la collectivité<br />

a pris l’initiative d’élaborer un Agenda 21 local. Cet outil de développement <strong>du</strong>rable<br />

pour le territoire a été lancé dès le mois de mars 2003.<br />

L’Agenda 21 local, défini lors <strong>du</strong> Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, est un<br />

programme stratégique d’actions de développement <strong>du</strong>rable pour le territoire.<br />

Trois axes d’actions ont été retenus pour l’Agenda 21 local de la <strong>Guyane</strong> à la suite de<br />

l’élaboration <strong>du</strong> Livre blanc :<br />

- la préservation et la valorisation des ressources loca<strong>les</strong> ;<br />

- la jeunesse, un atout pour la <strong>Guyane</strong> ;<br />

- l’accès équitable aux services sur tout le territoire.<br />

L’Agenda 21 local comportera, dans sa version finale :<br />

- un état des lieux de la situation de la <strong>Guyane</strong> -basé sur <strong>les</strong> données inscrites dans le<br />

Livre blanc et qui seront actualisées- dans <strong>les</strong> domaines économiques, sociaux,<br />

culturels et environnementaux ;<br />

- un programme politique définissant une stratégie de développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong><br />

territoire pour <strong>les</strong> décennies à venir ;<br />

- dès le mois de juin prochain, des appels à projets seront lancés visant à faire<br />

émerger des actions pilotes sur le terrain ; concrètes, démonstratives et<br />

repro<strong>du</strong>ctib<strong>les</strong>, sélectionnées et inscrites dans l’Agenda 21 local par un Groupe<br />

d’Etude des Projets (GEP).<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 13


Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 14


II - Les objectifs<br />

La sensibilisation<br />

« 2005 Année <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable en <strong>Guyane</strong> », vise à mobiliser <strong>les</strong> énergies<br />

afin d’informer, sensibiliser et impliquer <strong>les</strong> acteurs locaux dans <strong>les</strong> applications<br />

concrètes <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable en <strong>Guyane</strong>.<br />

L’objectif est d’adapter des approches de développement <strong>du</strong>rable aux réalités<br />

guyanaises et de faire de ce concept une démarche concrète qui touche le quotidien des<br />

citoyens. La <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong> doit aider chaque habitant <strong>du</strong> territoire à cerner la<br />

définition <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable afin que chacun en saisisse <strong>les</strong> enjeux et se sente<br />

concerné. Les Elus locaux, <strong>les</strong> institutionnels, <strong>les</strong> associatifs et la société civile, doivent<br />

atteindre le même niveau de connaissances sur le sujet. En effet, <strong>les</strong> publics cib<strong>les</strong> sont :<br />

- Les Elus. Ils sont la clé de voûte d’un développement maîtrisé de la <strong>Guyane</strong>, par leur<br />

choix stratégique en matière de politiques publiques. Il est donc primordial qu’ils<br />

soient parfaitement informés et sensibilisés, grâce à l’organisation de <strong>séminaire</strong>s et de<br />

sessions de formations ;<br />

- L’ensemble de la population doit être concerné.<br />

Les jeunes doivent être particulièrement impliqués car plus de la moitié des Guyanais<br />

ont moins de 25 ans. En outre, l’enquête réalisée par le Cabinet Geste Consulting dans<br />

le cadre de l’Agenda 21 local a montré que la population est soucieuse de mener des<br />

actions en faveur des jeunes guyanais.<br />

- Les entreprises et <strong>les</strong> socioprofessionnels ont également un rôle prépondérant à jouer<br />

dans <strong>les</strong> actions de développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> territoire. Ils doivent être responsabilisés<br />

vis à vis de la gestion globale de leur entreprise (gestion rationnelle des déchets,<br />

utilisation de pro<strong>du</strong>its « verts » ayant peu d’impact sur l’environnement,<br />

approvisionnement de pro<strong>du</strong>its issus de la pro<strong>du</strong>ction locale et équitab<strong>les</strong>, équité<br />

sociale et des conditions de travail décentes à défendre, respect des normes de sécurité,<br />

etc.).<br />

- Les médias doivent également être informés des démarches et formés aux enjeux <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable.<br />

Une collectivité exemplaire<br />

Il s’agit par ailleurs de faire de la <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong> une collectivité exemplaire en<br />

matière de développement <strong>du</strong>rable. Si chacun s’approprie la notion de responsabilité, la<br />

collectivité peut fédérer <strong>les</strong> acteurs locaux autour de projets de développement <strong>du</strong>rable<br />

pour le territoire, dont elle serait le moteur.<br />

III - Les actions<br />

Les actions qui seront con<strong>du</strong>ites comprennent 3 volets :<br />

1. Les actions internes à la collectivité régionale ;<br />

2. Les actions loca<strong>les</strong> ;<br />

3. Les actions de coopération.<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 15


1 - Les actions internes à la collectivité régionale<br />

Il s’agit, pour l’année 2005, d’accompagner <strong>les</strong> services de la <strong>Région</strong> afin de faire<br />

émerger au moins un projet pilote ou exemplaire, au niveau de chaque service. Le souci<br />

constant est de décloisonner <strong>les</strong> démarches et d’apporter de la tranversalité aux<br />

réflexions et aux actions.<br />

A titre d’exemple, <strong>les</strong> quelques actions déjà identifiées concernent la construction de<br />

lycées au normes HQE (Hautes Qualités Environnementa<strong>les</strong>), la politique éthique<br />

d’approvisionnement, l’aménagement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> territoire, la gestion <strong>du</strong>rable des<br />

ressources naturel<strong>les</strong> (encourager l’utilisation de ressources renouvelab<strong>les</strong>), etc.<br />

Des actions spécifiques seront mises en œuvre dans <strong>les</strong> domaines prioritaires :<br />

- Concernant l’aménagement <strong>du</strong> territoire, la révision <strong>du</strong> SAR (Schéma d’Aménagement<br />

<strong>Région</strong>al) doit être con<strong>du</strong>ite selon la démarche de concertation, avec <strong>les</strong><br />

socioprofessionnels, <strong>les</strong> associations, <strong>les</strong> institutionnels, etc. A terme, la <strong>Région</strong><br />

<strong>Guyane</strong> pourrait élaborer un SARDDT (schéma d’Aménagement <strong>Région</strong>al <strong>du</strong><br />

Développement Durable <strong>du</strong> Territoire).<br />

- La préparation <strong>du</strong> prochain DOCUP doit également s’inspirer des principes <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable et intégrer des indicateurs <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable.<br />

En effet, certaines recommandations pourront être prises en compte lors de la<br />

redéfinition des politiques régiona<strong>les</strong>. A terme, <strong>les</strong> schémas d’orientation et autres<br />

documents de programmation de la <strong>Région</strong> devront intégrer <strong>les</strong> principes <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable, ceci, en accord avec <strong>les</strong> décisions prises à l’échelle européenne<br />

par la Commission.<br />

- Les projets menés dans le domaine de l’Energie intègrent à tous <strong>les</strong> niveaux <strong>les</strong><br />

préoccupations liées au développement <strong>du</strong>rable.<br />

Cette volonté régionale devrait se concrétiser par la création de l’Agence <strong>Région</strong>ale <strong>du</strong><br />

Développement Durable (ARDD), dès la fin de l’année 2005.<br />

2 - Les actions loca<strong>les</strong><br />

2005, Année <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable en <strong>Guyane</strong>, sera marquée par l’organisation<br />

d’un <strong>séminaire</strong> par trimestre, dédié à l’état des lieux et aux avancées des actions<br />

menées dans le cadre <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable en <strong>Guyane</strong>.<br />

Un groupe de réflexion devra être créé afin de déterminer des thématiques<br />

trimestriel<strong>les</strong> pertinentes vis à vis <strong>du</strong> contexte local et de l’actualité.<br />

Ces <strong>séminaire</strong>s devront impliquer toutes <strong>les</strong> collectivités loca<strong>les</strong> et autres acteurs des<br />

organismes publics, privés, associations, société civile.<br />

Une action particulière sera con<strong>du</strong>ite en direction des Elus locaux sur <strong>les</strong> enjeux <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable dans la con<strong>du</strong>ite des politiques publiques.<br />

C’est dans ce cadre que des <strong>séminaire</strong>s pourront être organisés autour de thématiques<br />

liées à l’environnement, au climat, à l’énergie, à la gouvernance, aux enjeux liés à la<br />

conservation <strong>du</strong> patrimoine (Cf la nouvelle loi sur <strong>les</strong> Parcs Naturels <strong>Région</strong>aux<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 16


intégrant la notion de développement <strong>du</strong>rable), ou tout autre sujet proposé par le groupe<br />

de réflexion, en lien avec le développement <strong>du</strong>rable.<br />

Le premier <strong>séminaire</strong> de l’année sur « la préservation et la valorisation des Ressources<br />

loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> » a réuni 200 personnes pour la journée dédiée aux conférences le<br />

vendredi 25, et plus de 170 personnes ont travaillé en ateliers le samedi 26 février<br />

dernier à l’ENCRE (ENsemble Culturel REgional). Le compte ren<strong>du</strong> sera bientôt mis en<br />

ligne sur le site de la <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong> (www.cr-guyane.fr), et des fiches de restitution<br />

seront élaborées au mois de mars prochain.<br />

La Semaine Nationale <strong>du</strong> Développement Durable, qui se déroulera <strong>du</strong> 30 mai au 5 juin<br />

2005, sera ponctuée d’événements importants au niveau local :<br />

- Organisation de plusieurs journées de formations au développement <strong>du</strong>rable à<br />

destination de publics divers (Elus locaux, Institutionnels, Associatifs, Société<br />

civile) ;<br />

- Séminaire de lancement des actions pilotes de l’Agenda 21 local le vendredi 3 juin ;<br />

- Village <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> 3 au 5 juin ; <strong>les</strong> acteurs locaux <strong>du</strong><br />

développement <strong>du</strong>rable pourront présenter leurs actions au grand public ;<br />

- Sensibilisation des scolaires grâce à une exposition itinérante dans <strong>les</strong> éco<strong>les</strong> de<br />

<strong>Guyane</strong> (telle qu’elle a été initiée dans le cadre de la Fête de la Science 2004) ;<br />

- Reportages télévisuels, dans la presse écrite et à la radio, sur des exemp<strong>les</strong> concrets<br />

de développement <strong>du</strong>rable.<br />

3 – La coopération régionale<br />

Nos voisins ont développé des actions de développement local dans un contexte qui, par<br />

certains aspects, se rapprochent <strong>du</strong> notre. Par un échange d’expériences, voire une<br />

mutualisation de nos moyens, cette collaboration transfrontalière permettrait d’acquérir une<br />

vision globale de la démarche de développement local et <strong>du</strong>rable à l’échelle <strong>du</strong> Plateau des<br />

<strong>Guyane</strong>s. Au-delà d’un enjeu local, cette coopération entre pays transfrontaliers, par la<br />

signature de conventions dans le domaine <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable, pourrait constituer<br />

un modèle applicable à d’autres régions de la planète.<br />

Conclusion<br />

L’année 2005, dédiée au développement <strong>du</strong>rable, proposera donc une méthodologie et une<br />

application propres aux spécificités de la <strong>Guyane</strong>, qui seront basées sur le principe de la<br />

gouvernance, qui implique ; information des citoyens, transparence de l’action, et<br />

participation maximale des usagers aux décisions et à la validation des méthodologies.<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 17


Les conférences sur la thématique « BIODIVERSITE (Faune & Flore) »<br />

10h00 : « Pantanal brésilien : un exemple de stratégies pour la protection et la valorisation des<br />

ressources naturel<strong>les</strong> ».<br />

Jean-Philippe DELORME (Assistant Technique Aires Protégées et Aménagement <strong>du</strong> Territoire,<br />

Centre de Développement Durable de l’Université de Brasilia, Brésil).<br />

RÉSUMÉ :<br />

Après avoir présenté le Pantanal, sa biodiversité ainsi que son contexte socio-économique,<br />

M.DELORME a détaillé <strong>les</strong> diverses stratégies mises en place pour faire face à la crise économique de<br />

l’élevage extensif (principale activité économique <strong>du</strong> Pantanal). Parmi <strong>les</strong> solutions exposées figurait la<br />

diversification des activités économiques, sur la base notamment de la valorisation de la biodiversité.<br />

Dans l’exemple de la mise en œuvre <strong>du</strong> programme « Veau Biologique <strong>du</strong> Pantanal », ont été décrits <strong>les</strong><br />

objectifs, le nouveau système de pro<strong>du</strong>ction à adopter, l’étude de marché con<strong>du</strong>ite, l’élaboration de<br />

critères d’évaluation, la certification, et enfin, <strong>les</strong> résultats obtenus pendant <strong>les</strong> deux premières années<br />

(retombées positives sur la valorisation de la biodiversité, le tourisme et l’implication des populations<br />

dans le parc naturel régional <strong>du</strong> Pantanal).<br />

CONTACT : Monsieur DELORME delorme@terra.com.br<br />

10h20 : « Gestion des Pro<strong>du</strong>its Forestiers non ligneux : l’expérience <strong>du</strong> Suriname et <strong>du</strong> Guyana ».<br />

Michelet FONTAINE (Directeur, WWF- Surinam).<br />

M. Michelet FONTAINE<br />

(WWF Surinam)<br />

III - RÉSUMÉ DES INTERVENTIONS<br />

RÉSUMÉ :<br />

Le complexe écorégional des <strong>Guyane</strong>s (Guyana, Suriname, <strong>Guyane</strong>)<br />

dispose d’une grande diversité en terme de milieux, d’habitats, de<br />

flore et de faune. Ces ressources font l’objet d’utilisations variées par<br />

<strong>les</strong> populations depuis de longues années déjà. M. FONTAINE s’est<br />

plus particulièrement intéressé aux Pro<strong>du</strong>its Forestiers Non Ligneux<br />

(PFNL), notamment à l’utilisation des lianes, des plantes médicina<strong>les</strong><br />

et/ou ayant une valeur patrimoniale, ainsi qu'à l’artisanat et à la faune<br />

sauvage. Pour chacun de ces PFNL, il a alors dressé un état des lieux<br />

de l’exploitation de la ressource, des débouchés, des modalités de prélèvement (notamment <strong>les</strong> aspects<br />

réglementaires), des recherches en cours et enfin, des problèmes de gestion existants au niveau <strong>du</strong><br />

Plateau des <strong>Guyane</strong>s.<br />

CONTACT : Monsieur FONTAINE – mfontaine@wwf.sr<br />

10h40 : PAUSE- CAFE<br />

* Offerte par la <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong> *<br />

10h50 : « Les matières premières végéta<strong>les</strong> pour la Santé ; deux démarches de valorisation ;<br />

l’expertise collégiale en Polynésie Française ».<br />

Christian MORETTI (Directeur de Recherche, IRD-Orléans ; Directeur, Unité BIODIVAL).<br />

CONTACT : Monsieur MORETTI – christian.moretti@orleans.ird.fr<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 18


11h05 : « Le projet Bois et Substances naturel<strong>les</strong> <strong>du</strong> programme Amazonie <strong>du</strong> CNRS ».<br />

Lionel CHEVOLOT (Chercheur, CNRS- <strong>Guyane</strong>).<br />

RÉSUMÉ :<br />

La <strong>Guyane</strong> possède une forêt riche de plus de 1500 espèces d’arbres, cependant peu sont utilisées, 3<br />

essences représentent plus <strong>du</strong> ¾ <strong>du</strong> volume de bois exploité. Il est connu que certaines espèces<br />

guyanaises sont particulièrement résistantes aux attaques par <strong>les</strong> agents de dégradation biologique<br />

(insectes, champignons) et présentent un faible retrait au séchage. L’objectif de ce programme est<br />

d’étudier <strong>les</strong> substances naturel<strong>les</strong> responsab<strong>les</strong> de ces propriétés à des fins de connaissances<br />

fondamenta<strong>les</strong>, mais aussi afin de pouvoir <strong>les</strong> utiliser en remplacement des pro<strong>du</strong>its actuels de traitement<br />

des bois souvent très polluants. Ces études permettront aussi de disposer de critères de certification<br />

(présence et teneur de pro<strong>du</strong>its spécifiques) pour garantir la qualité d’un bois. Des essais sont en cours<br />

sur le Wapa (Césalpiniacées), la Bagasse (Moracées) et le Cèdre Cannelle (Lauracées).<br />

CONTACT : Monsieur CHEVOLOT – lionel.chevolot@guyane.cnrs.fr<br />

11h20 : DEBAT « Biodiversité » n°1<br />

11h30 : « La législation en matière d’espaces naturels protégés ».<br />

Nadine CHEVASSUS (Chef <strong>du</strong> Service Patrimoine naturel, DIREN).<br />

RÉSUMÉ :<br />

Cette présentation s’est articulée autour de deux thèmes forts : tout d’abord, la description des outils<br />

réglementaires, puis une réflexion sur <strong>les</strong> perspectives envisageab<strong>les</strong>. Au niveau des textes de législation<br />

en vigueur en <strong>Guyane</strong>, retenons la validité <strong>du</strong> droit international et <strong>du</strong> Code de l’Environnement<br />

Français. Ce code a permis la mise en œuvre d’outils de protection en <strong>Guyane</strong> tels que <strong>les</strong> réserves<br />

naturel<strong>les</strong> (nationa<strong>les</strong>/volontaires) ; la réserve biologique domaniale ; <strong>les</strong> arrêtés de biotope ; <strong>les</strong><br />

acquisitions <strong>du</strong> Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres ; <strong>les</strong> inventaires de sites et<br />

monuments naturels et enfin <strong>les</strong> parcs (Parc Naturel <strong>Région</strong>al/Parc national à l’étude). Il a été rappelé<br />

que <strong>du</strong> fait de la multiplicité des outils de protection, une stratégie régionale de la biodiversité était<br />

nécessaire.<br />

CONTACT : Madame CHEVASSUS - nadine.chevassus@guyane.ecologie.gouv.fr<br />

11h40 : « Présentation des premiers éléments de l’Etude : état des lieux de la gestion des espaces<br />

naturels et de la biodiversité en <strong>Guyane</strong>. Propositions nouvel<strong>les</strong> compatib<strong>les</strong> avec le<br />

développement <strong>du</strong>rable de la <strong>Guyane</strong> ».<br />

Pascal GOMBAULD (Chef <strong>du</strong> SER, <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>) et Hervé LETHIER (EMC²I).<br />

RÉSUMÉ :<br />

La <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong> a commandé une étude au bureau d’études EMC²I, afin de dresser un état des lieux<br />

pour la période 2000-2004 sur la situation économique et environnementale de la <strong>Guyane</strong>, ainsi que sur<br />

<strong>les</strong> connaissances disponib<strong>les</strong> et <strong>les</strong> méthodes de suivi à mettre en oeuvre. Cette démarche a pour<br />

objectif global de garantir un futur viable aux générations de demain tout en répondant aux attentes<br />

actuel<strong>les</strong>. En effet, la collectivité régionale souhaite pouvoir assurer un développement <strong>du</strong>rable de la<br />

<strong>Guyane</strong>, basé en partie sur la richesse de ses ressources, ainsi que sur celle de sa biodiversité.<br />

Parallèlement, il s’agit de prévenir et/ou limiter <strong>les</strong> menaces et <strong>les</strong> impacts négatifs pesant actuellement<br />

sur l’espace naturel guyanais (destructions d’habitats, disparition d’espèces, modifications des processus<br />

naturels, demande croissante en ressources, changement climatique). Ce travail a donc nécessité<br />

d’analyser successivement la place des politiques publiques, la mise en valeur des espaces et des<br />

espèces, <strong>les</strong> acteurs et <strong>les</strong> modes d’action ; et ce, afin de proposer des pistes d’actions qui incitent à<br />

mettre en relation la gestion <strong>du</strong>rable des ressources naturel<strong>les</strong> et la nécessaire vision globale de<br />

l’aménagement <strong>du</strong> territoire guyanais (forêt, agriculture, pêche, mines, tourisme, protection, …).<br />

CONTACT : Monsieur GOMBAULD - pascal.gombauld@cr-guyane.fr<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 19


12h00 : « Connaissance et gestion <strong>du</strong>rable de la faune sauvage ».<br />

Denis GIROU (Directeur <strong>Région</strong>al, ONCFS- Outre Mer).<br />

RÉSUMÉ :<br />

M.GIROU a présenté la biodiversité exceptionnelle existant en <strong>Guyane</strong>, ainsi que <strong>les</strong> missions de<br />

l’ONCFS sur ce territoire. Pour mieux connaître <strong>les</strong> écosystèmes complexes et fragi<strong>les</strong> de ce dernier, des<br />

recherches sont menées sur la chasse et la gestion de la faune sur différents sites « ateliers ». Ce travail<br />

de longue haleine fait intervenir de nombreux partenaires (associations, gestionnaires, scientifiques,<br />

chasseurs…). L’objectif est de caractériser <strong>les</strong> pratiques de chasse ainsi que <strong>les</strong> populations anima<strong>les</strong><br />

chassées. Dans le cadre de l’analyse de l’impact de la chasse, des indicateurs sont à l’étude pour<br />

connaître <strong>les</strong> espèces subissant de fortes pressions de chasse, mieux gérer leurs prélèvements et proposer<br />

des modalités pour leur repro<strong>du</strong>ction. Le code de l’Environnement ne possède pas de dispositions sur la<br />

chasse, qui soient applicab<strong>les</strong> en <strong>Guyane</strong>. Un document complémentaire a été élaboré : <strong>les</strong> Orientations<br />

<strong>Région</strong>a<strong>les</strong> pour la Gestion de la Faune Sauvage et de ses Habitats (ORGFH). La négociation a permis<br />

de valider avec tous <strong>les</strong> utilisateurs ces orientations, malgré l’aspect sensible <strong>du</strong> sujet. L’ONCFS mène<br />

en outre des actions de contrôle, d’information (réalisation de supports tels que livres, plaquettes,<br />

posters, …) et d’é<strong>du</strong>cation à l’environnement.<br />

CONTACT : Monsieur GIROU - denis.girou@oncfs.gouv.fr<br />

12h10 : « La gestion <strong>du</strong>rable de la forêt ».<br />

Julien DEMENOIS (Chargé de mission, ONF et coordinateur de SILVOLAB)<br />

RÉSUMÉ :<br />

En <strong>Guyane</strong>, la forêt occupe 95% <strong>du</strong> territoire. Depuis 1967, l’ONF est chargé de la gestion de cette<br />

dernière. Dans le cadre de ses fonctions, l’ONF est donc amené à concilier <strong>les</strong> intérêts parfois opposés<br />

des différents usages qui sont fait de cet espace forestier. Ce mode de gestion est dit « raisonné » ou<br />

encore « <strong>du</strong>rable », dans la mesure où il permet de répondre à la fois aux besoins des populations pour<br />

leurs prélèvements personnels, d’attribuer des zones forestières pour <strong>les</strong> activités économiques (bois,<br />

activités minières, foncier) et de mettre en œuvre des mesures de protection des espaces naturels. La<br />

responsabilité importante de l’ONF dans l’application de cette gestion a con<strong>du</strong>it la structure à<br />

s’impliquer dans une démarche collective et collégiale. L’objectif est de pouvoir travailler avec <strong>les</strong><br />

collectivités publiques à l’élaboration d’une stratégie de valorisation des pro<strong>du</strong>its forestiers ligneux<br />

(bois) ou non (fruits, plantes, biomolécu<strong>les</strong>, faune, …). L’ONF s’appuie également sur le fort<br />

partenariat qu’elle a pu tisser avec <strong>les</strong> organismes de recherche au travers <strong>du</strong> GIS Silvolab.<br />

CONTACT : Monsieur DEMENOIS - julien.demenois@onf.fr<br />

12h20 : DEBAT « Biodiversité » n°2<br />

Les conférences sur la thématique « PATRIMOINE CULTUREL »<br />

14h50 : « De la recherche au développement <strong>du</strong>rable : programme PFNL et mise en place d'une<br />

coopérative des pro<strong>du</strong>its naturels, artisanaux et traditionnels en <strong>Guyane</strong> ».<br />

Marie FLEURY (Ethnobotaniste, MNHN-IRD, Projet GADECOOP).<br />

RÉSUMÉ :<br />

Après avoir défini <strong>les</strong> Pro<strong>du</strong>its Forestiers Non ligneux (PFNL), Madame FLEURY a présenté le<br />

programme de recherche scientifique Silvolab (IRD, MNHN, CNRS) sur <strong>les</strong> PFNL en <strong>Guyane</strong>. Les<br />

premiers constats issus des études en cours soulignent la richesse <strong>du</strong> patrimoine culturel guyanais dans<br />

ce domaine, et l'importance de ses enjeux socio-économiques. A la fois pour mettre en application <strong>les</strong><br />

résultats de ces recherche au service des populations loca<strong>les</strong> et pour valoriser ce potentiel tant sur le plan<br />

culturel que socio-économique, l'association GADEPAM propose la création d'une coopérative des<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 20


pro<strong>du</strong>its naturels artisanaux et traditionnels en <strong>Guyane</strong> (GADECOOP),<br />

dans le cadre d'une économie solidaire et d'un développement <strong>du</strong>rable. Le<br />

projet, encore dans sa phase de lancement, met déjà en oeuvre un solide<br />

multi-partenariat, tant au niveau local, national qu'européen.<br />

CONTACT : Madame FLEURY - fleury@cayenne.ird.fr<br />

Mmes FLEURY (à gauche)<br />

et JEAN-LOUIS (à droite)<br />

15h00 : « La conservation et la transmission des patrimoines traditionnels ».<br />

Marie-Paule JEAN-LOUIS (Directrice, MCG).<br />

RÉSUMÉ :<br />

Madame JEAN-LOUIS a insisté sur la faible prise en compte de la culture dans <strong>les</strong> enjeux de<br />

développement local et urbain malgré leur potentiel socio-économique en <strong>Guyane</strong>. La préservation <strong>du</strong><br />

patrimoine culturel doit ainsi être considérée dans un contexte plus large (mondialisation, l’évolution des<br />

modes de vie, crise identitaire, etc…). L’intervenante a alors mis en avant <strong>les</strong> objectifs, <strong>les</strong> avantages,<br />

<strong>les</strong> contraintes et <strong>les</strong> perspectives envisageab<strong>les</strong> pour, premièrement, la conservation <strong>du</strong> patrimoine<br />

culturel ; deuxièmement, la transmission des savoirs ; et enfin, la valorisation des savoir-faire<br />

traditionnels. Cette présentation a été illustrée par la présentation de trois exemp<strong>les</strong> de valorisation des<br />

ressources loca<strong>les</strong>, à savoir la fabrication d’huile de carapa, de chocolat et la confection de vannerie<br />

amérindienne avec de l’arouman.<br />

CONTACT : Madame JEAN-LOUIS - mcg87@wanadoo.fr<br />

15h15 : « La protection intellectuelle des savoirs traditionnels ».<br />

Armelle GUIGNIER (Doctorante, CRIDEAU-CNRS-INRA, Faculté de Droit, Université de Limoges)<br />

et Philippe KARPE (Chercheur juriste, CIRAD-Madagscar Programme Forêts naturel<strong>les</strong>).<br />

RÉSUMÉ :<br />

Mme Guignier a présenté <strong>les</strong> différents outils liés à la protection intellectuelle des savoirs traditionnels<br />

afin de lutter contre le biopiratage et valoriser <strong>les</strong> savoirs, ainsi que <strong>les</strong> différents titulaires potentiels de<br />

ces droits de propriété intellectuelle (collectivités publiques, associations, communautés traditionnel<strong>les</strong>).<br />

Bien que la propriété intellectuelle présente des intérêts pour la protection des savoirs traditionnels, <strong>les</strong><br />

limites sont nombreuses en raison d’une inadéquation entre ces outils et <strong>les</strong> objets à protéger. Des<br />

propositions de réforme ont alors pu être avancées (consentement préalable en connaissance de cause,<br />

partage juste et équitable, reconnaissance d’un droit propre aux collectivités sur leurs savoirs…) ainsi<br />

que <strong>les</strong> voies possib<strong>les</strong> de leur adoption notamment à travers <strong>les</strong> pouvoirs des collectivités territoria<strong>les</strong><br />

(droit à l’expérimentation, adaptation, coopération régionale interétatique…).<br />

CONTACTS : Madame GUIGNIER - armgui@yahoo.fr et Monsieur KARPE - karpe@cirad.fr<br />

15h30 : DEBAT « Patrimoine culturel »<br />

Les conférences sur la thématique « RESSOURCES MINIERES »<br />

15h45 : « L’état des lieux sur <strong>les</strong> ressources minières de la <strong>Guyane</strong> ».<br />

Jean-Louis LASSERRE (Directeur, BRGM).<br />

RÉSUMÉ :<br />

Tout d’abord l’intervenant à détailler <strong>les</strong> méthodes d’évaluation des ressources minières, puis la capacité<br />

évolutive <strong>du</strong> potentiel minier. Un bilan a alors été dressé concernant <strong>les</strong> ressources de la <strong>Guyane</strong><br />

(ressource, importance socio-économique, répartition sur le territoire, gestion des données dans une base<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 21


de données de type SIG). Deux régions de la <strong>Guyane</strong> ont permis d’illustrer la complexité des<br />

informations recueillies, avant de s’attarder plus longuement sur la pro<strong>du</strong>ction d’or guyanaise.<br />

CONTACT : Monsieur LASSERRE - jl.lasserre@brgm.fr<br />

15h55 : « La gestion des activités minières et in<strong>du</strong>striel<strong>les</strong> par l’Etat ».<br />

Philippe COMBE (Directeur, DRIRE).<br />

16h10 : « La réhabilitation des sites miniers ».<br />

Karim ROBO (Géologue consultant, CAEX-GEO) et Delphine MIAU BOULANGER (GEM<br />

IMPACT, CAEX-GEO).<br />

RÉSUMÉ :<br />

Pour débuter cet exposé, le concept de la société CAEX-GEO a été explicité : il s’agit d’activités de<br />

réhabilitation de sites miniers, clef en main, allant <strong>du</strong> suivi de la réhabilitation par l'exploitant lui même<br />

(CAD avec ses propres machines) jusqu'à la fourniture d'une pelle et d'un opérateur spécifiquement<br />

formé. Il a été décrit <strong>les</strong> différentes méthodes utilisées, une analyse économique des opérations et enfin<br />

la démarche suivie au travers de divers exemp<strong>les</strong> d’actions réalisées par CAEX-GEO.<br />

CONTACT : Delphine Miau Boulanger- gem@nplus.gf<br />

16h30 : PAUSE- CAFE<br />

* Offerte par la <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong> *<br />

17h00 : « Contribution de la télédétection dans l’observation des activités minières ».<br />

Valéry GOND (CIRAD).<br />

RÉSUMÉ :<br />

L’outil de télédétection spatiale apparaît tout à fait indiqué pour<br />

repérer et suivre dans le temps <strong>les</strong> sites d’orpaillages officiels et<br />

clandestins. La détection d’unités de défrichage au sein de la<br />

canopée et surtout de trituration <strong>du</strong> sol ne semble à priori pas poser<br />

de problème technique. Il est donc apparu utile de tester différentes<br />

méthodes pour assurer la fiabilité et l’objectivité <strong>du</strong> procédé. La<br />

télédétection spatiale permet d’avoir une localisation de ces «objets»<br />

observés de façon très précise. De là à imaginer faire un inventaire<br />

des sites d’orpaillage, une validation des concessions et une<br />

surveillance des zones perturbées il n’y a qu’un pas. Toutefois si <strong>les</strong> potentialités de l’outil semblent<br />

évidentes, la décision de mettre en oeuvre cet outil de manière opérationnelle relève des instances<br />

politiques loca<strong>les</strong>. M. GOND a donc rappelé au cours de son intervention la méthodologie développée<br />

par le CIRAD, <strong>les</strong> résultats atten<strong>du</strong>s, ainsi que ceux qui ont pu être validés par des relevés de terrain<br />

avant de conclure sur <strong>les</strong> nombreuses perspectives pour la surveillance et le contrôle des activités<br />

aurifères en <strong>Guyane</strong>.<br />

CONTACT : Monsieur GOND - valery.gond@cirad.fr<br />

17h10 : « Le contrôle des activités minières illicites : bilan et perspectives ».<br />

Jean-Philippe DANEDE (Colonel, GENDARMERIE).<br />

17h20 : DEBAT « Ressources minières »<br />

Exposé de M. Valéry GOND,<br />

chercheur au CIRAD<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 22


Les conférences sur la thématique « RESSOURCES HALIEUTIQUES »<br />

17h35 : « Expertise et diagnostic des pêcheries et des ressources halieutiques ».<br />

Philippe VENDEVILLE (Directeur régional, IFREMER).<br />

RÉSUMÉ :<br />

La pêche occupe une place importante dans l’économie guyanaise : c’est le troisième secteur d’activité<br />

pour l’exportation. On peut distinguer trois filières : la crevette, le vivaneau et le « poisson blanc »<br />

côtier. Pour ces trois filières de pro<strong>du</strong>ction ont été rappelées leurs caractéristiques : effectifs des navires,<br />

tonnage pro<strong>du</strong>it, évolution des marchés, techniques de pêche, réglementation et études scientifiques des<br />

populations pêchées. Le secteur de la pêche étant à deux vitesses (filière in<strong>du</strong>strielle/artisanale),<br />

quelques recommandations ont été proposées.<br />

CONTACT : Monsieur VENDEVILLE - philippe.vendeville@ifremer.fr<br />

17h45 : DEBAT « Ressources halieutiques » n°1<br />

17h50 : « Contribution de la télédétection dans l’observation des activités de pêche ».<br />

Jean-Philippe CAMINADE (IRD).<br />

RÉSUMÉ :<br />

La surveillance des zones de pêche ainsi que la surveillance maritime de manière plus large est<br />

essentielle pour le respect de la souveraineté nationale et pour la préservation des ressources à long<br />

terme. Les moyens traditionnels restent indispensab<strong>les</strong> même s’ils ne peuvent fournir une information<br />

exhaustive à l’échelle de la ZEE (Zone Economique Exclusive). L’utilisation des données satellitaires<br />

est considérée aujourd’hui par <strong>les</strong> responsab<strong>les</strong> politiques de différents pays comme un moyen<br />

complémentaire prometteur pour une stratégie de surveillance globale multi-échelle. Les informations<br />

tirées de l’analyse détaillée des images acquises sur des zones maritimes sont pertinentes et sont autant<br />

d’éléments objectifs d’aide à la décision : fréquentation (nombre de bateaux sur une zone donnée), taille<br />

des bateaux, vitesse des bateaux, direction. Compte tenu de la forte demande et de la volonté affichée<br />

des institutions nationa<strong>les</strong> et internationa<strong>les</strong> de renforcer la surveillance maritime, <strong>les</strong> opérateurs <strong>du</strong><br />

spatial travaillent déjà aujourd’hui à l’intégration des futurs satellites pour pouvoir répondre au mieux<br />

aux besoins des gestionnaires.<br />

CONTACT : Monsieur CAMINADE - caminade@cayenne.ird.fr<br />

18h00 : DEBAT « Ressources halieutiques » n°2<br />

18h15 : « La police des pêches en <strong>Guyane</strong> ».<br />

Jean-Pierre LANDI (Administrateur en chef des Affaires Maritimes, DRAM).<br />

RÉSUMÉ :<br />

Monsieur LANDI a débuté son intervention en présentant la situation maritime de la <strong>Guyane</strong>, le contexte<br />

économique de la filière pêche. Puis, il a rappelé <strong>les</strong> règlementations applicab<strong>les</strong> (européenne, nationale,<br />

locale), ainsi que l'objectif de la police des pêches en <strong>Guyane</strong>. Cette police s'appuie sur un Plan de<br />

contrôle des pêches, qui a pour mission de lutter contre la pêche illégale. Il présente l’avantage de<br />

rassembler <strong>les</strong> moyens techniques et logistiques de diverses administrations (Direction des affaires<br />

maritimes, Marine Nationale, Gendarmerie, Préfecture de <strong>Région</strong>, etc…). Des résultats probants ont été<br />

enregistrés ces dernières années, où environ 100 navires étrangers ont été saisis. Cependant des<br />

difficultés demeurent, notamment pour le gardiennage de ces navires ou leur destruction lorsque ceux-ci<br />

ont été abandonnés par leurs propriétaires (de longues procé<strong>du</strong>res judiciaires sont requises). Les efforts<br />

entrepris en matière de contrôle doivent donc être poursuivis dans un souci de préservation de la<br />

ressource halieutique et de développement <strong>du</strong>rable de la pêche artisanale guyanaise.<br />

CONTACT : Monsieur LANDI - jean-pierre.landi@equipement.gouv.fr<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 23


18h25 : « Progrès technologique et exploitation <strong>du</strong>rable. Stratégies écosystémiques pour la<br />

préservation des ressources halieutiques. L’exemple de la gestion Sud-Africaine ».<br />

Jacques SACCHI (Chercheur, IFREMER- Sète).<br />

RÉSUMÉ :<br />

Depuis des décennies, <strong>les</strong> flotil<strong>les</strong> de pêche bénéficient d’innovations technologiques qui <strong>les</strong> rendent<br />

plus performantes. Si cela a permis d’augmenter l'efficacité de pêche et d'améliorer la qualité des<br />

pro<strong>du</strong>its et <strong>les</strong> conditions de travail, le développement de l'exploitation de stocks ciblés qu'a entraîné ce<br />

progrès technologique, n'est toutefois pas sans conséquences négatives sur l'environnement et <strong>les</strong><br />

populations approvisionnées. Il est donc plus que nécessaire de mettre en place de nouveaux modes de<br />

gestion qui intègrent <strong>les</strong> problématiques halieutiques et socio-économiques. Le cas de la gestion des<br />

pêcheries sud-africaines qui s'exercent au sein de l'écosystème <strong>du</strong> courant de Benguela est ici pris<br />

comme exemple pour illustrer cet exposé.<br />

CONTACT : Monsieur SACCHI - jacques.sacchi@ifremer.fr<br />

18h35 : DEBAT « Ressources halieutiques » n°3<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 24


IV - Synthèse des ateliers <strong>du</strong> 26 février 2005<br />

Suite aux conférences <strong>du</strong> vendredi 25 février 2005, 150 personnes sont venues participer le lendemain<br />

aux ateliers de réflexion sur <strong>les</strong> problématiques et <strong>les</strong> débats abordés à cette occasion.<br />

Chaque atelier proposait de faire un état des lieux de la ressource abordée, puis d’élaborer des<br />

propositions d’actions pour rendre plus effective leur préservation et leur valorisation.<br />

Ce document fait donc la synthèse des éléments-clés retenus pour <strong>les</strong> différents ateliers qui se sont<br />

déroulés : Biodiversité (faune, flore), Patrimoine culturel, Ressources minières et Ressources<br />

halieutiques.<br />

I- La préservation et la valorisation des ressources de la <strong>Guyane</strong><br />

a. Atelier Biodiversité (faune, flore)<br />

Les données sur l'environnement sont nombreuses mais souvent ne sont pas fiab<strong>les</strong> (trop éparses,<br />

problème d'indicateurs, manque de données, etc...). De plus, el<strong>les</strong> ne paraissent pas « uti<strong>les</strong> » à la<br />

population qui n’y trouve aucune valeur d'usage. Ce dernier constat explique le manque croissant de<br />

connaissances et/ou de désintérêt de la population en matière de biodiversité.<br />

Dès lors, <strong>les</strong> débats se sont orientés sur la mise en place <strong>du</strong> Pôle Universitaire Guyanais (PUG) et sur<br />

ce qu’il pourrait apporter dans ce domaine : permettre une meilleure diffusion des connaissances sur la<br />

biodiversité auprès des Guyanais ; accéder plus facilement aux informations concernant la biodiversité<br />

en <strong>Guyane</strong> ; intégrer la problématique « connaissance des écosystèmes vivants » dans le PUG ; assurer<br />

la formation de chercheurs locaux et la pérennité de leurs postes ; etc…<br />

En outre, cette pérennisation des emplois locaux pourrait générer chez nos jeunes de nouvel<strong>les</strong> vocations<br />

dans <strong>les</strong> métiers <strong>du</strong> vivant. Des efforts resteront cependant à faire quant à la reconnaissance des savoirfaire<br />

des populations traditionnel<strong>les</strong> en terme d’identification et d’utilisation des ressources loca<strong>les</strong><br />

(faune, flore).<br />

Si l’on se penche sur la question de la protection des richesses écologiques, un autre constat peut être<br />

fait : le système actuel de protection semble inadapté<br />

(faible prise en compte dans <strong>les</strong> politiques publiques,<br />

manque de transparence et de visibilité dans <strong>les</strong> actions<br />

des différents acteurs de la protection de<br />

l’environnement, persistance de pillages en dépit des<br />

contrô<strong>les</strong> effectués, …).<br />

Le Président de l’atelier « Biodiversité », le<br />

Vice-Président de <strong>Région</strong>, M. GAILLOU et le<br />

rapporteur de séance, M.GIROU (ONCFS).<br />

En matière de valorisation des ressources naturel<strong>les</strong><br />

vivantes, un secteur semble retenir l’attention des acteurs<br />

publics et privés, il s’agit de celui des plantes<br />

médicina<strong>les</strong>. Une filière est en train de se mettre en place,<br />

mais il s’agit de pro<strong>du</strong>ctions artisana<strong>les</strong>.<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 25


. Atelier Patrimoine culturel<br />

En <strong>Guyane</strong>, on observe une perte des connaissances et des savoir-faire traditionnels à cause d’une<br />

part, de la perte de repères culturels de certaines communautés (cf. déplacement de ces populations,<br />

exode rural, mondialisation des échanges, etc…) ; et d’autre part, des problèmes de transmission de<br />

ces savoirs (raréfaction des personnes détentrices des savoirs traditionnels, confidentialité de certaines<br />

pratiques, méfiance des populations envers <strong>les</strong> visiteurs <strong>du</strong> fait de comportements déviants par le passé,<br />

méconnaissance des modalités de transmission souhaitée par <strong>les</strong> communautés impliquées, …).<br />

Des actions en faveur de la préservation et la transmission des savoirs et savoir-faire traditionnels<br />

ont été entreprises par le Musée des Cultures Guyanaises depuis 1989 sur l’ensemble <strong>du</strong> territoire<br />

guyanais : inventaires, constitution de collections et édition de supports de communication<br />

principalement. Dans ce contexte, <strong>les</strong> outils tels que <strong>les</strong> bases de données recensant <strong>les</strong> détenteurs de<br />

savoir-faire traditionnels au sein des diverses communautés, constituent donc des outils intéressants.<br />

Leur mise en œuvre doive donc être soutenue.<br />

Outre la valorisation économique des savoirs traditionnels, d’autres modalités de mise en valeur sont à<br />

développer, notamment cel<strong>les</strong> qui permettent :<br />

- d’atteindre, de sensibiliser <strong>les</strong> jeunes et le grand public (ex : atelier d’ébénisterie créé par Libi<br />

Na Wan à Kourou ; musée atelier Pagaret à Rémire) ;<br />

- ou encore cel<strong>les</strong> qui permettent de reconnaître et d’insérer un savoir identifié dans son<br />

contexte culturel, familial et évènementiel.<br />

Néanmoins, de réels problèmes subsistent en terme de commercialisation (lieux de vente, formation des<br />

porteurs de projets, marketing, insuffisance de bénéfices pour <strong>les</strong> pro<strong>du</strong>cteurs, échanges non équitab<strong>les</strong>,<br />

…), de financement (montants, mobilisation de fonds), de protection des savoirs et savoir-faire<br />

traditionnels (nature, coûts, <strong>du</strong>rée, rentabilité de la brevetabilité ; choix de procé<strong>du</strong>res de protection ;<br />

adaptation <strong>du</strong> droit à la protection avec <strong>les</strong> impératifs locaux et culturels de la <strong>Guyane</strong> ; etc…) et de<br />

rupture <strong>du</strong> cloisonnement entre <strong>les</strong> aspects économiques et culturels (Cf. C’est la valorisation<br />

économique d’un objet qui génère une valeur ajoutée culturelle).<br />

c. Atelier Ressources minières<br />

Un accent particulier a été mis sur l’activité aurifère, néanmoins <strong>les</strong> autres ressources minières ont-el<strong>les</strong><br />

aussi soulevé quelques questions (ex : quel<strong>les</strong> seraient <strong>les</strong> conséquences de l’exploitation <strong>du</strong> pétrole à<br />

proximité des côtes guyanaises).<br />

Les discussions menées par <strong>les</strong> socioprofessionnels, <strong>les</strong> associations, <strong>les</strong> services de l’Etat, <strong>les</strong><br />

collectivités loca<strong>les</strong>, <strong>les</strong> enseignants et <strong>les</strong> personnalités civi<strong>les</strong> se sont structurés autour des<br />

problématiques ci-après :<br />

- <strong>les</strong> mesures en faveur d’une meilleure prise en compte des conséquences de l’activité sur<br />

l’environnement (la réhabilitation des sites aurifères légaux et illégaux, l’accompagnement de<br />

la filière) ;<br />

- le contrôle et la répression (la réglementation <strong>du</strong> travail ; <strong>les</strong> actions judiciaires ; l’efficacité<br />

des moyens engagés) ;<br />

- et enfin, la réglementation.<br />

La principale préoccupation environnementale concernant l’activité aurifère a trait à la remise en état<br />

des sites exploités. Des techniques de réhabilitation sont certes à l’étude, mais à ce jour, el<strong>les</strong> ne sont<br />

pas maîtrisées. Les disparités de contrôle entre <strong>les</strong> sites d’activité légale et ceux d’activité illégale<br />

posent en outre le problème de la prise en charge de la réhabilitation des sites abandonnés après<br />

exploitation par <strong>les</strong> orpailleurs illégaux.<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 26


La fréquence des actions judiciaires étant insuffisantes, tout comme le sont <strong>les</strong> moyens de contrôle,<br />

de dissuasion et de répression des activités minières illéga<strong>les</strong>, on est en droit de s’interroger sur la<br />

nécessité de faire évoluer la réglementation et la législation <strong>du</strong> travail en matière minière (vente et<br />

achat de l’or ; retombées de l’activité pour <strong>les</strong> collectivités loca<strong>les</strong> au travers notamment de la fiscalité<br />

minière ; absence de convention collective sur le métier minier ; accompagnement technique et<br />

formation concernant l’activité minière ; etc…).<br />

d. Atelier Ressources halieutiques<br />

En intro<strong>du</strong>ction des discussions, <strong>les</strong> socioprofessionnels ont tenu à rappeler la nécessité de prendre en<br />

compte l’aspect commercialisation des ressources halieutiques, car cela constitue l’enjeu des dix<br />

prochaines années pour la pérennisation et le redéploiement de la filière pêche en <strong>Guyane</strong>.<br />

L’atelier « Pêche » a été présidé<br />

par Mme BERTHELOT (Vice-<br />

Présidente de <strong>Région</strong>)<br />

Aussi, <strong>les</strong> finalités économiques ont été présentes tout au long des<br />

discussions sur <strong>les</strong> problématiques suivantes : le contrôle et la<br />

répression ; la connaissance scientifique ; et enfin, le cadre<br />

réglementaire.<br />

Cependant, <strong>les</strong> discussions ayant été très riches sur <strong>les</strong> deux premiers<br />

points, il a été difficile d’approfondir dans des délais respectab<strong>les</strong><br />

l’aspect réglementaire.<br />

Le premier constat qui a été fait réside dans la présence et la<br />

persistance des navires étrangers dans la zone. Plusieurs causes ont<br />

été avancées pour expliquer cela : le faible contrôle ou l’absence de dispositif de suivi des<br />

prélèvements des navires en mer (vénézueliens et antillais notamment) ; l’insuffisance des moyens pour<br />

assurer un contrôle <strong>du</strong> débarquement de l’ensemble des navires ; la difficulté à constater <strong>les</strong><br />

infractions.<br />

En effet, en matière de contrôle de la pêche, <strong>les</strong> moyens demeurent très insuffisants d’une part (le<br />

contrôle satellitaire ne pouvant pas tout résoudre non plus) et <strong>les</strong> fail<strong>les</strong> présentes dans la<br />

réglementation arrivent à être utilisées avantageusement par <strong>les</strong> contrevenants d’autre part.<br />

Dans un second temps, il a été fait remarqué le manque de données à différents niveaux : sur <strong>les</strong><br />

prélèvements de vivaneaux opérés par <strong>les</strong> navires vénézueliens et antillais ; sur la pêche côtière et sa<br />

dynamique puisque celle-ci est placée sous l’influence des fluctuations hydrosédimentaires ; ainsi que<br />

sur la sélectivité des chaluts et leur incidence sur <strong>les</strong> ressources exploitées par la pêche artisanale.<br />

II-<br />

Les propositions issues des ateliers<br />

En réponse aux questions soulevées par <strong>les</strong> précédents constats, voici <strong>les</strong> premières propositions qui ont<br />

pu être faites en atelier.<br />

a. Atelier Biodiversité (faune, flore)<br />

‣ Développer des outils pour un observatoire de l’environnement (télédétection, statistiques<br />

adaptées, etc…) nécessiterait de faire un état des lieux des savoirs et connaissances, de<br />

cartographier la biodiversité et son potentiel économique et d’élaborer des bases de données<br />

(annuaires).<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 27


‣ Mettre en place un comité local d’experts pour étudier l’adaptation des droits coutumiers<br />

et des populations loca<strong>les</strong> concernant leurs besoins en ressources biologiques et <strong>les</strong> utilisations<br />

qu’ils en font ; privilégier la négociation.<br />

‣ Développer <strong>les</strong> formations (prospecteurs, chercheurs…), notamment au niveau <strong>du</strong> Pôle<br />

Universitaire Guyanais, qui pourrait intégrer de manière pérenne <strong>les</strong> recherches sur la<br />

biodiversité<br />

‣ Développer des outils accessib<strong>les</strong> au public (maison de la biodiversité, conservatoire, jardin<br />

botanique, …). L’objectif ici est de pouvoir décentraliser l’offre vers <strong>les</strong> communes (notamment<br />

cel<strong>les</strong> de l’intérieur), <strong>les</strong> quartiers, etc…, voire de favoriser la coopération régionale<br />

‣ Organiser et mutualiser <strong>les</strong> moyens de protection de la biodiversité, notamment sur <strong>les</strong> aires<br />

protégées. Ce partenariat serait l’occasion de faire connaître et de clarifier <strong>les</strong> compétences des<br />

différents acteurs de l’environnement auprès <strong>du</strong> public et d’améliorer l’existant (Parc Naturel<br />

<strong>Région</strong>al, Centre de soins pour la faune)<br />

b. Atelier Patrimoine culturel<br />

‣ Créer un guichet unique sur le patrimoine culturel en ce qui concerne la protection juridique<br />

(Convention de partenariat entre la <strong>Région</strong>, le PNR et d’autres). Ses missions pourraient être<br />

l’établissement d’inventaire, la protection des droits et l’assistance technique au montage des<br />

dossiers.<br />

‣ Créer une politique visant à la mise en place de bases de données accessib<strong>les</strong> par type de<br />

public.<br />

‣ Réaliser des équipements de proximité, lieux d’échanges et de transmission au niveau de<br />

chaque quartier, commune (cahier des charges des maisons de quartier, ateliers …).<br />

‣ Reconnaître et valoriser sur le plan local <strong>du</strong> patrimoine culturel guyanais dans sa diversité.<br />

Cela est possible notamment en privilégiant le label ou la marque pour une inscription sur le<br />

territoire et une meilleure valorisation économique. En effet, breveter des savoirs est une<br />

démarche coûteuse et limitée dans le temps, néanmoins l’usage de la brevetabilité à titre défensif<br />

permet de se prémunir contre <strong>les</strong> détenteurs de brevets in<strong>du</strong>striels.<br />

‣ S’inspirer des règlementations internationa<strong>les</strong> type UNESCO ou OMPI pour poser <strong>les</strong> bases<br />

d’une reconnaissance des cultures et des patrimoines des communautés autochtones, en<br />

prenant en compte le problème de la ratification des différents traités par la France. Ces<br />

organismes internationaux pourront être avantageusement sollicités.<br />

‣ S’inspirer des pays voisins pour l’élaboration, la mise en œuvre et le fonctionnement<br />

d’outils de valorisation culturelle : mise en place de boutiques artisana<strong>les</strong> à l’aéroport de<br />

Rochambeau ou encore d’un musée <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable comme cela existe à Macapa,<br />

échanges et recueil de données à l’instar <strong>du</strong> Musée des Cultures Guyanaises avec <strong>les</strong> musées <strong>du</strong><br />

Surinam et de Hollande, etc…<br />

c. Atelier Ressources minières<br />

‣ Accélérer la définition de règ<strong>les</strong> relatives à la réhabilitation des sites miniers, notamment<br />

concernant le choix des espèces végéta<strong>les</strong> à réintro<strong>du</strong>ire.<br />

‣ Mettre en place des moyens pour prouver l’exploitation sur un site anciennement occuper<br />

par <strong>les</strong> illégaux. Si le site minier est encore rentable, il pourra alors être proposé d’installer un<br />

opérateur légal ; dans le cas contraire, la réhabilitation <strong>du</strong> site pourrait être prise en charge par<br />

l’Etat.<br />

‣ Mettre en place des outils d’accompagnement techniques et financiers pour <strong>les</strong> opérateurs<br />

miniers.<br />

‣ Intro<strong>du</strong>ire dans le schéma régional des formations, des cursus dédiés à la filière<br />

‣ Renforcer et développer <strong>les</strong> moyens (moyens humains ; moyens douaniers ; coopération<br />

régionale avec <strong>les</strong> pays voisins sous la forme d’un guichet unique ; surveillance satellitaire).<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 28


‣ Doter la <strong>Région</strong> d’un système d’information généralisée pour agir en complémentarité avec<br />

<strong>les</strong> services de l’Etat.<br />

‣ Etablir un schéma régional d’exploitation minière.<br />

‣ Bloquer <strong>les</strong> voies d’accès fluvia<strong>les</strong>.<br />

‣ Elaborer de nouvel<strong>les</strong> formu<strong>les</strong> juridiques pour que <strong>les</strong> collectivités soient parties prenantes de<br />

l’activité et qu’el<strong>les</strong> bénéficient de ses retombées (participation à des Sociétés d’Economie<br />

Mixte) ainsi que la population in fine. A titre d’exemple, mise en place d’une taxe de type<br />

Royalties en aval de la pro<strong>du</strong>ction minière.<br />

‣ Etablir une structure consulaire des opérateurs miniers pour faciliter la mise en commun<br />

des moyens. la Fédération des Opérateurs Miniers de <strong>Guyane</strong> (FEDOMG) pourrait jouer ce rôle.<br />

‣ Interdire l’activité sur le territoire de la commune de CAMOPI.<br />

Près de soixante-dix personnes ont enrichi<br />

<strong>les</strong> débats et propositions de l’atelier<br />

« Ressources minières »<br />

L’atelier « Ressources halieutiques » a abouti<br />

aux propositions d’actions suivantes pour le<br />

secteur de la pêche.<br />

d. Atelier Ressources halieutiques<br />

‣ Renforcer la coopération avec le Vénézuela, <strong>les</strong> pays limitrophes et <strong>les</strong> Antil<strong>les</strong> pour une<br />

cogestion rationnelle de la ressource.<br />

‣ Partager l’expérience des autres <strong>Région</strong>s Ultra-Périphériques (suivi satellitaire).<br />

‣ Instituer des mesures é<strong>du</strong>catives en parallèle à la répression.<br />

‣ Agir sur l’attribution des licences de pêche pour <strong>les</strong> contrevenants français pour <strong>les</strong> dissuader<br />

de transgresser l’interdiction de pêche dans <strong>les</strong> fonds interdits.<br />

‣ Saisir la Commission Européenne pour :<br />

o d’une part, substituer la bathymétrie à une ligne géographique, dans la réglementation<br />

interdisant la pêche dans <strong>les</strong> eaux de 30 mètres, à l’appui d’un rapport scientifique ;<br />

o d’autre part, intro<strong>du</strong>ire des mesures de dégressivité dans le paiement <strong>du</strong> POSEIDOM sur<br />

<strong>les</strong> plus petites tail<strong>les</strong> de crevettes à condition qu’il y ait des contrô<strong>les</strong> opérationnels dans<br />

le débarquement.<br />

‣ Approfondir <strong>les</strong> outils de surveillance satellitaire pour suivre l’activité dans <strong>les</strong> zones de<br />

pêche, orienter <strong>les</strong> actions de contrô<strong>les</strong> dans l’optique de mesurer la pression exercée sur la<br />

ressource.<br />

‣ Lancer des études sur la sélectivité des engins de pêche (chaluts de crevettiers, nasse, ligne de<br />

fonds).<br />

‣ Etablir et rassembler des statistiques fiab<strong>les</strong> pour connaître <strong>les</strong> stocks disponib<strong>les</strong> et mieux<br />

définir <strong>les</strong> infrastructures nécessaires pour pérenniser la filière.<br />

‣ Améliorer la concertation des actions de contrôle compte tenu de la multiplicité des<br />

intervenants en matière de contrôle et de répression de la pêche.<br />

‣ Encourager <strong>les</strong> organisations socioprofessionnel<strong>les</strong> à se structurer et à formuler une<br />

commande publique cohérente pour la filière.<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 29


III- Perspectives<br />

Il est nécessaire de mettre en place un comité de suivi des propositions <strong>du</strong> <strong>séminaire</strong>, afin de s’assurer<br />

qu’el<strong>les</strong> soient intégrées dans des documents officiels (CPER, DOCUP, SAR, FCR, etc…) et à long<br />

terme que <strong>les</strong> actions soumises se concrétisent.<br />

Au cours des ateliers, de nombreux débats et certaines discussions restent encore ouvertes : le degré<br />

d’adaptation des lois pour prendre en ligne de compte le besoin des populations en terme de ressources<br />

faunistiques et floristiques ; l’exploitation des énergies fossi<strong>les</strong> de <strong>Guyane</strong> tel<strong>les</strong> que le pétrole ; <strong>les</strong><br />

modalités de rupture <strong>du</strong> cloisonnement entre valorisation économique et valorisation culturelle ;<br />

l’application de la réglementation sur la pêche ; etc… Certains présidents d’atelier ont de ce fait était<br />

jusqu’à proposer aux participants de planifier de nouvel<strong>les</strong> rencontres thématiques, quitte à ce que ces<br />

rencontres s’institutionnalisent (ex : atelier « Ressources minières »).<br />

Le <strong>séminaire</strong> « Préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> » <strong>du</strong> 25-26 Février 2005<br />

a permis de rassembler un grand nombre d’acteurs d’origine diverse sur la problématique de<br />

l’exploitation et de la gestion des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong>. La <strong>Région</strong> souhaite donc poursuivre<br />

le travail enclenché dans sa stratégie de collaboration avec ses partenaires, ainsi que dans <strong>les</strong> prochaines<br />

manifestations qu’il proposera à ses administrés.<br />

IV-<br />

CONTACTS<br />

a. Comité de rédaction<br />

Atelier Biodiversité (faune, flore)<br />

Président : Monsieur José GAILLOU (Conseiller <strong>Région</strong>al Délégué, <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>).<br />

Rapporteur : Denis GIROU (ONCFS).<br />

Secrétaires : Céline LAPORTE (<strong>Région</strong>) et SOPHIE PATIENT (<strong>Région</strong>).<br />

Atelier Patrimoine culturel<br />

Président : Jean-Paul FEREIRA (Conseiller <strong>Région</strong>al Délégué, <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>).<br />

Rapporteur : Stanislas AYANGMA (Cabinet Emeraude).<br />

Secrétaires : Karine LEOPOLD (<strong>Région</strong>) et Jean-Louis DAVANT (<strong>Région</strong>).<br />

Atelier Ressources minières<br />

Président : Robert CIBRELUS (Conseiller <strong>Région</strong>al, <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>).<br />

Rapporteur : Adelson MAGLOIRE (Jeune Chambre Economique de Cayenne).<br />

Secrétaires : Elsa LESCOT (<strong>Région</strong>) et David PORFAL (<strong>Région</strong>).<br />

Atelier Ressources halieutiques<br />

Président : Chantal BERTHELOT (Conseiller <strong>Région</strong>al Délégué, <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>).<br />

Rapporteur : Didier MAGNAN.<br />

Secrétaires : Luciana ALIKER (<strong>Région</strong>) et Pascal VELINORE (<strong>Région</strong>).<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 30


. Liste des participants<br />

Atelier Biodiversité (faune, flore) :<br />

CERDAN Philippe (Hydreco), CHARLES Jean-Aubéric (FOAG), CHÂTEAU Benoît (Centre de soins<br />

pour oiseaux), CHEVASSUS Nadine (DIREN), CISLAGHI Marilyne (ADNG), DELECROIX Yves<br />

(Wala pulu cacao – Chocolat de <strong>Guyane</strong>), DELORME Jean-Philippe (Centre de développement <strong>du</strong>rable –<br />

Ministère des Affaires Etrangères), DESORMEAUX-PANCRATE Andrée (Club Soroptomist de Kourou<br />

– Antigone service), FONTAINE Michelet (WWF Guianas), FREDERIC Serge (Environnement<br />

Guyanais), GAILLOU José (<strong>Région</strong> – PNRG), GARNIER Laurent (PNRG), GIROU Denis (ONCFS),<br />

GODON Philippe (CIRAD), GUERIN-BOUHABEN Mickaël (Centre de soin pour oiseaux), GUERIN-<br />

BOUHABEN Céline (IESG), HANSEN Eric (ONCFS), JOSEPH-LAIGNE Jeanne (<strong>Région</strong>), KARPE<br />

Philippe (CIRAD), KILINAN Serge (Mairie d’Awala-Yalimapo), KOWALCZYK Annie (DIREN),<br />

LAPORTE Céline (<strong>Région</strong>), LECANTE Patrick (Environnement guyanais), LECOMTE Paul (DRRT),<br />

LEDUC Jean (DIREN), LETHIER Hervé (EMC²I), LOUBET Armand (Les hommes au service de la<br />

biodiversité), LUCENAY Philip (Lavi Dan bwa), MOT Jean-François (IESG-Licence Professionnelle<br />

Protection de l’Environnement), MOURAS Sylvie (CIRAD), NONTANOVANH Manoli (<strong>Région</strong>),<br />

PACHE Caroline (ADSPS), PATIENT Sophie (<strong>Région</strong>), PAVE Alain (CNRS), PIGNAL Marc (MNHN),<br />

PREVOTEAU Jean-Marie (PNRG), RAFECAS Nicolas (CREOCEAN), RICHARD-HANSEN Cécile<br />

(ONCFS), SILAN Patrick (CNRS), SUZANON Claude (SEPANGUY), TALVY Grégory (PNRG-<br />

Leader+), TANDONNET Arnaud (ONF), THIBAUT Bernard (CNRS), THIERRON Viviane (WWF),<br />

TIOUKA Alexis (FOAG), TSAYEM Moïse (Université <strong>du</strong> Mans).<br />

Atelier Patrimoine culturel :<br />

APOUYOU Bruno (Chef coutumier - Association LIBI NA WAN), APPOLINAIRE Franck (Mairie<br />

d’Awala-Yalimapo), ATTICOT Marie-Annick (Conseil Général - Bibliothèque Franconie),<br />

AYANGMA Stanislas (Cabinet Emeraude), COLLENOT Aurélien, COUTET Claude (PNRG),<br />

DAVANT Jean-Louis (<strong>Région</strong> "Mission Culture"), DAVY Damien (IRD), EGALGI Jocelyne (<strong>Région</strong>),<br />

EYCHENNE Didier (ADNG), FEREIRA Jean-Paul (<strong>Région</strong> - <strong>Guyane</strong> Technopole), FLEURY Marie<br />

(MNHN – IRD - GADEPAM), FRADET Guillaume (MCG - Ecomusée d'Approuague), GONZALEZ<br />

Marion (GADEPAM), GROSS Karine (PNRG-Leader+), GUIGNIER Armelle (CRIDEAU), HO-A-<br />

CHUCK Marc (ACG), HO-YOU-FAT Yvan (Lavi Dan Bwa), JEAN-LOUIS Marie-Paule (MCG),<br />

KAYAMARE Olivier (PNRG), LACAISSE Patrick (Chercheurs d'art), LAFOND-CREISSEN Claire<br />

(Couleurs Amazone - Stagiaire), LAMBERT Patrick (Morpho Conseil), LEDUC Antoine (CCEG),<br />

LEOPOLD Karine (<strong>Région</strong>), MAURICE Jacques (LIBI NA WAN), MAYDAT Yves (Global <strong>Guyane</strong>s<br />

Ressources), MUSEWAT Yves (IESG Licence Professionnelle protection de l’Environnement),<br />

NERON Henri (RFO), OJEDA Oswaldo (Professeur), OTHILY Arthur (AB+C), RIBARDIERE Sylviane<br />

(Club Soroptimist de Kourou - Antigone service), ROCHET Jean H (CGIA - CCAA), SAGNE Maryse<br />

(Avocat), SINAI Daniel (CCIG), SIRRE Marjolaine, SORPS (Mairie de Rémire - DDJS <strong>Guyane</strong>),<br />

STEPHENSON Elie (FSPG), THERESE Michel (Mairie Awala-Yalimapo - Chef coutumier).<br />

Atelier Ressources minières :<br />

ABAUL Albert (E<strong>du</strong>cation nationale), ALVAREZ Johane (Conseil Général), BAUDOUX René<br />

(DIREN), BORDE Laurent (DRIRE), BORE Philippe (Les verts <strong>Guyane</strong> - Collectif Or), BOUDRIE<br />

Michel (GSMG - FEDOMG), BOUTET Frédérique (Club Soroptimist de Cayenne), BUHOT Jean-<br />

Jacques (SM5 - Opérateur minier), CASAS Jean-Pierre (REXMA), CAUDAL Johanna (IESG),<br />

CIBRELUS Robert (<strong>Région</strong>), COPPEL Alain (ONF), COSTA Henrique (FEDOMG), CUYSSOT<br />

Georges (CCIG), DELANNON Roland (Cariforef <strong>Guyane</strong>), DONATIEN Odile (ANPE <strong>Guyane</strong>),<br />

FOURNIER Meriem (ENGREF - ECOFOG), GERMAIN Hervé (Golden star - FEDOMG), GOND<br />

Valéry (CIRAD), JEAN-ELIE Jean (PNRG), JEAN-FRANCOIS Morgane (IESG), LAMBERT Pierre<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 31


(ADSPS), LASSERRE Jean-Pierre (BRGM), LESCOT Elsa (<strong>Région</strong>), LEVEILLE Antoine (FEDOMG),<br />

MAGLOIRE Adelson (Centre <strong>Guyane</strong> Initiative - Jeune Chambre Economique de Cayenne), MENARD<br />

Philippe (Les verts <strong>Guyane</strong> - Collectif Or), MIAU BOULANGER Delphine (GEL Impact - CAEX<br />

GEO), MINIDOQUE René-Claude (Mission Parc <strong>Guyane</strong>), MOLLET Francis (Geste consulting),<br />

MONIER Patrick (ATTAC <strong>Guyane</strong>), PORFAL David (<strong>Région</strong>), REYNAUD Fabien (CMB), ROBO<br />

Karim (Opérateur minier), SALOME Jacques (Chef d'entreprise SOGUYPAM), SERVIUS-HARMOIS<br />

Valérie (Directrice FEDOMG), SIRDER Hélène (<strong>Région</strong>), TAQUET Bertrand (SMYD), THERESE<br />

Jocelyn (FOAG – COILA), WANG Catherine (Club soroptimist de Kourou).<br />

Atelier Ressources halieutiques :<br />

ALIKER Luciana (<strong>Région</strong>), BENIBRI Laurent (Prest'Air), BERTHELOT Chantal (<strong>Région</strong>),<br />

BONIFACIE Valentine (Club Soroptimist de Kourou), BROUARD Fabienne (CCEG), CAMINADE<br />

Jean- Philippe (IRD), CORNU Jean-François (AFD), DEHEE René (ANPE <strong>Guyane</strong>), KARAM<br />

Georges-Michel (OPMG/CRPM), LANDI Jean-Pierre (DRAM), LATOUCHE Louis-José (CCIG),<br />

LOE-MIE Bernard (Conseiller <strong>Région</strong>al), MAGNAN Didier (ARMAG - SA), MEDAILLE Jocelyn<br />

(CRPMEM), NALOVIC Tony (OPMG), PREVOT Joelle (<strong>Région</strong>), PREVOT-LINGUET Ghislaine<br />

(IESG), ROSE Joël (IFREMER), SACCHI Jacques (IFREMER Sète), SAGNE Eric (Pilotage <strong>Guyane</strong>),<br />

SAGNE Antoine (Retraité Mar Mar - SNSM), SILAN Patrick (CNRS), VELINORE Pascal (<strong>Région</strong>),<br />

VENDEVILLE Philippe (IFREMER), VILLEROY Albert (Geste consulting).<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 32


V - Bilan <strong>du</strong> <strong>séminaire</strong><br />

Le concept<br />

La répartition <strong>du</strong> <strong>séminaire</strong> sur deux jours, avec une première journée réservée aux exposés et l’autre<br />

aux ateliers, avait pour objectif de faire acquérir aux participants le même niveau de connaissances, dans<br />

la perspective de débats menés en ateliers le lendemain. En outre, la qualité des interventions a été<br />

fortement appréciée.<br />

La densité des exposés et le temps ré<strong>du</strong>it consacré aux questions a quelque peu surpris et frustré <strong>les</strong><br />

participants le premier jour.<br />

Néanmoins, <strong>les</strong> ateliers qui se sont tenus le deuxième jour ont pu compenser ce désagrément. En effet,<br />

de nombreuses marques de satisfaction nous sont d’ailleurs parvenues à ce sujet. L’animation, par <strong>les</strong><br />

Vice-Présidents et Elus délégués, et la présence des techniciens de la <strong>Région</strong> concernés ont, en outre,<br />

fortement été appréciées. Même <strong>les</strong> débats <strong>les</strong> plus animés furent très enrichissants.<br />

La dégustation de pro<strong>du</strong>its locaux et la soirée audiovisuelle (présentation de la malle pédagogique <strong>du</strong><br />

BRGM dédiée aux Sciences de la Terre ; documentaire sur l’Etat de l’Acre au Brésil ; enfin, reportage<br />

photos des missions aériennes sur <strong>les</strong> activités minières et halieutiques sur la quasi totalité <strong>du</strong> territoire<br />

de la <strong>Guyane</strong>) ont rassemblé plus de 130 personnes. La formule a semblé plaire au public.<br />

Le taux de participation<br />

Globalement, le <strong>séminaire</strong> a bénéficié d’une bonne participation : 212<br />

personnes le premier jour ; 193 le second et plus de 150 personnes lors<br />

des ateliers de travail le samedi matin.<br />

Le Président de <strong>Région</strong>, Antoine<br />

KARAM et la Secrétaire générale<br />

de l’OTCA, Rosalia ARTEGA<br />

A noter, la présence de la Secrétaire Générale de l’OTCA<br />

(Organisation <strong>du</strong> Traité de la Coopération Amazonienne), qui a pris<br />

plusieurs contacts avec <strong>les</strong> élus locaux en vue de prochaines actions de<br />

coopération.<br />

Les suites à donner<br />

Un compte ren<strong>du</strong> détaillé <strong>du</strong> <strong>séminaire</strong> est en cours de réalisation. Il sera disponible au mois d’Avril sur<br />

le site internet de la <strong>Région</strong> ainsi que <strong>les</strong> restitutions écrites.<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 33


Le reportage audiovisuel sur l’orpaillage et la pêche n’a pu être diffusé, le service chargé de la<br />

communication à la <strong>Région</strong> ayant jugé la qualité des images insuffisante. Un document complet est<br />

néanmoins en cours de réalisation. L’ensemble des sites d’orpaillage survolés, ainsi que <strong>les</strong><br />

embarcations de pêche clandestine identifiés lors des six missions aériennes de la <strong>Région</strong> ont été<br />

illustrés sur une carte en cours d’amélioration.<br />

De plus, des rencontres avec des personnes ressources de la pêche et de l’activité minière sont en cours<br />

afin de compléter <strong>les</strong> données recueillies et de proposer à terme des méthodes de contrôle plus efficaces.<br />

A l’issu des ateliers, <strong>les</strong> Elus régionaux se sont engagés à organiser<br />

des rencontres avec la profession. En effet, <strong>les</strong> questions soulevées ont<br />

montré la nécessité d’approfondir certains points abordés un peu trop<br />

brièvement tels que :<br />

- L’accès au foncier ;<br />

- La gestion <strong>du</strong>rable de la ressource halieutique et la<br />

M. Didier MAGNAN (SA ARMAG) structuration de la filière ;<br />

restituant <strong>les</strong> travaux de l’atelier - La protection juridique des savoirs traditionnels ;<br />

« Pêche ».<br />

- La structuration de la filière « artisanat traditionnel » ;<br />

- La fiscalité des activités minières ;<br />

- La place des entreprises guyanaises par rapport à cel<strong>les</strong> des multinationa<strong>les</strong> dans l’activité<br />

minière ;<br />

- La formation des jeunes à la connaissance et à la gestion des ressources loca<strong>les</strong> ;<br />

- Les outils de vulgarisation sur la biodiversité.<br />

Ces divers aspects pourront faire ultérieurement l’objet de rencontres<br />

spécialisées.<br />

Les conclusions et surtout <strong>les</strong> propositions seront retranscrites dans<br />

un document de synthèse jetant <strong>les</strong> grandes lignes d’un plan d’actions<br />

pour la protection et la valorisation de nos ressources.<br />

Intervention <strong>du</strong> Vice-Président<br />

de <strong>Région</strong>, José GAILLOU lors<br />

de la clôture <strong>du</strong> <strong>séminaire</strong>.<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 34


Discours de clôture <strong>du</strong> Vice-président de<br />

<strong>Région</strong> José GAILLOU<br />

Monsieur le Président de <strong>Région</strong>, Madame la Présidente - Secrétaire Générale de l’OTCA,<br />

Mesdames, Messieurs, <strong>les</strong> Élus,<br />

Mesdames, Messieurs, chers amis<br />

Le <strong>séminaire</strong> « Préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> » touche à sa fin et<br />

l’heure est au bilan pour ce premier <strong>séminaire</strong> de l’année 2005, déclarée « Année <strong>du</strong> Développement<br />

<strong>du</strong>rable » par la <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong>.<br />

Comme l’a rappelé le Président de <strong>Région</strong>, ces deux journées de discussions et d’échanges ne<br />

constituent qu’un élément des diverses actions envisagées pour diffuser et intégrer le développement<br />

<strong>du</strong>rable en <strong>Guyane</strong>. En effet, pour répondre à l’objectif premier de cette démarche de développement, il<br />

faut chercher à satisfaire <strong>les</strong> besoins présents des populations sans compromettre ceux des générations<br />

futures. En ce sens, le Développement <strong>du</strong>rable doit devenir à terme un principe au quotidien pour tous<br />

<strong>les</strong> acteurs locaux.<br />

Depuis 2000, la <strong>Région</strong> <strong>Guyane</strong> travaille à cela et la diversité des actions à mener nécessite le choix<br />

d’axes prioritaires. Ce huitième <strong>séminaire</strong> <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable en <strong>Guyane</strong>, est une nouvelle étape<br />

de la démarche engagée en 2000. Le thème retenu est l’un des axes de l’Agenda 21 <strong>Région</strong>al, à savoir la<br />

préservation et la valorisation des ressources loca<strong>les</strong>. Aussi, la déclaration par <strong>les</strong> Elus réunis en<br />

assemblée plénière, au mois de janvier 2005, de l’année <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable pour la <strong>Guyane</strong>, a<br />

donc été un élément moteur dans l’organisation de ce <strong>séminaire</strong>.<br />

Du fait des courts délais d’organisation, je me réjouis de ce que nous soyons tout de même parvenus à<br />

mettre en œuvre ce <strong>séminaire</strong> et à mobiliser un public aussi nombreux. Nous avons en effet dénombré<br />

plus deux cents personnes présentes lors de ces deux journées.<br />

Les participants, issus de structures diverses, publiques et privées, ou de la société civile, ont pu assister<br />

lors de la première journée à des conférences, qui ont permis de faire un état des connaissances dans le<br />

domaine des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong>. Comme le rappelle le dicton, il faut « connaître pour<br />

comprendre et comprendre pour agir ».<br />

Les exposés réalisés ont permis de fournir à l’ensemble des participants un même niveau de<br />

connaissances sur <strong>les</strong> diverses problématiques ayant trait à la biodiversité, au patrimoine culturel, aux<br />

ressources minières et halieutiques.<br />

Il a alors été possible, lors de la deuxième journée, d’organiser des ateliers, afin que des discussions et<br />

des propositions constructives puissent être faites pour chacune des thématiques <strong>du</strong> <strong>séminaire</strong>.<br />

A chaud, <strong>les</strong> principaux enseignements que je retire des différents exposés et des discussions en ateliers<br />

sont <strong>les</strong> suivants :<br />

Tout d’abord, nous connaissons mal <strong>les</strong> richesses de notre biodiversité. Partant de ce constat, il est<br />

difficile de mettre en oeuvre des actions de préservation et de valorisation.<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 35


Par ailleurs, la connaissance de cette biodiversité nécessite des actions de recherche à long terme. Il<br />

convient donc de définir avec la recherche et <strong>les</strong> professionnels des programmes d’actions sur au moins<br />

une dizaine d’années ainsi que <strong>les</strong> moyens à mobiliser. Je pense particulièrement à la gestion <strong>du</strong>rable de<br />

la forêt et aux ressources halieutiques pour <strong>les</strong>quels <strong>les</strong> impacts économiques sont importants.<br />

La <strong>Région</strong>, avec comme partenaire privilégié « <strong>Guyane</strong> Technopole », compte engager des actions<br />

concrètes et efficaces afin de valoriser <strong>les</strong> ressources de notre biodiversité.<br />

Pour préparer ce <strong>séminaire</strong> nous avons consenti un effort important dans la réalisation d’un état des lieux<br />

des activités de pêche et d’orpaillage. C’est ainsi que nous avons réalisé six missions aériennes au<br />

dessus des zones d’exploitation. Il serait intéressant de renouveler régulièrement cette action en<br />

mutualisant <strong>les</strong> moyens avec <strong>les</strong> autres partenaires afin de constater <strong>les</strong> évolutions. Il serait opportun de<br />

disposer d’une structure permanente d’observation à cet effet.<br />

Pour autant, force est de reconnaître que l’action de contrôle con<strong>du</strong>ite par l’Etat doit être renforcée. En<br />

effet, <strong>les</strong> moyens de police engagés sont, de toute évidence, très insuffisants par rapport à l’importance<br />

des activités clandestines.<br />

Concernant le patrimoine culturel, le triste constat a été fait de la perte des connaissances et des savoirs<br />

traditionnels. Il a alors été soulevé le problème de la protection juridique, la conservation et la<br />

transmission des savoirs.<br />

Par ailleurs, des actions visant à structurer la filière de l’artisanat traditionnel sont à mettre en œuvre. Le<br />

secteur d’activité de l’écotourisme constitue l’un des seuls gisements d’emplois pour <strong>les</strong> jeunes et <strong>les</strong><br />

femmes des zones isolées de la <strong>Guyane</strong>.<br />

J’ai été très agréablement surpris par la qualité des propositions faites pour approfondir <strong>les</strong> questions<br />

abordées et pouvoir trouver des solutions aux problèmes posés.<br />

Etant donné l’ampleur <strong>du</strong> travail réalisé et la mobilisation importante qui a été nécessaire, je ne pourrai<br />

clôturer ce <strong>séminaire</strong> sans avoir un mot de remerciement pour <strong>les</strong> personnes suivantes :<br />

- Le Président de <strong>Région</strong> Antoine KARAM, pour son engagement et ses encouragements dans<br />

l’organisation de ce <strong>séminaire</strong>.<br />

- La Secrétaire Générale de l’Organisation <strong>du</strong> Traité de Coopération Amazonienne Madame Rosalia<br />

ARTEAGA SERRANNO, qui a manifesté un grand intérêt pour la valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la<br />

<strong>Guyane</strong>. Mme ARTEAGA nous a d’ailleurs proposé son aide pour que la <strong>Guyane</strong> devienne plus qu’un<br />

observateur de l’OTCA, mais un membre à part entière.<br />

- Mes collègues Élus, présidents d’ateliers : Madame Chantal BERTHELOT, Messieurs Robert<br />

CIBRELUS et Jean-Paul FEREIRA. Ils nous ont été de bon conseil dans l’organisation des travaux<br />

thématiques <strong>du</strong> <strong>séminaire</strong>, ainsi que dans l’animation des ateliers (capacité d’écoute et maîtrise des<br />

dossiers en lien avec <strong>les</strong> thématiques choisies).<br />

- Les Elus de la <strong>Région</strong> qui ont été très actifs aux côtés des participants tout au long de la manifestation.<br />

- M. Paul LECOMTE, qui a eu la lourde tâche d’être le modérateur des débats, la gestion <strong>du</strong> temps de<br />

parole des intervenants et des participants aux débats n’étant pas une tâche aisée.<br />

- Les services de la <strong>Région</strong> et particulièrement ceux concernés par <strong>les</strong> mines, la pêche, la biodiversité,<br />

la culture et le développement <strong>du</strong>rable, n’ont pas compté leurs heures pour faire de ce <strong>séminaire</strong> une<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 36


éussite. Nous avons également bénéficié de la vigilante attention des chargés de communication de la<br />

<strong>Région</strong> qui nous ont fait profiter de leur expérience en matière d’organisation de manifestations.<br />

- Les services de l’Etat, <strong>les</strong> organismes de recherche, <strong>les</strong> organisations professionnel<strong>les</strong> et <strong>les</strong><br />

associations, pour leur implication et leur appui.<br />

- Les pro<strong>du</strong>cteurs de pro<strong>du</strong>its locaux qui ont su mettre en avant la gastronomie guyanaise.<br />

- Le personnel de l’ENCRE qui nous a assisté tout au long de la manifestation. J'ai une pensée<br />

particulière pour Monsieur Pierre BOUVET.<br />

Je terminerai en félicitant <strong>les</strong> services Développement <strong>du</strong>rable, Communication, DOCUP, SER et<br />

DDEA de la <strong>Région</strong>, qui ont pris part à l'organisation de cette manifestation malgré <strong>les</strong> délais très courts<br />

qui leur ont été imposés.<br />

Mais ce <strong>séminaire</strong> n'aurait pu être une telle réussite sans votre participation à tous, tant en plénière que<br />

dans <strong>les</strong> ateliers.<br />

Pour conclure, je tiens à souligner et j’espère vous avoir convaincu sur ce point, qu’il ne s’agissait pas<br />

d’un <strong>séminaire</strong> de plus, mais bien d’un travail concret qui doit aboutir à enrichir <strong>les</strong> travaux déjà engagés<br />

par la collectivité et ses partenaires (Révision <strong>du</strong> Schéma d’Aménagement <strong>Région</strong>al, élaboration de<br />

l’Agenda 21, renouvellement des programmes de subvention, DOCUP, ...)<br />

A ce titre, <strong>les</strong> participants <strong>du</strong> <strong>séminaire</strong> qui nous ont laissé leurs coordonnées recevront <strong>les</strong> <strong>actes</strong> <strong>du</strong><br />

<strong>séminaire</strong> dès qu’ils seront publiés. Ce <strong>séminaire</strong> a été fait pour et avec la population, il est donc normal<br />

qu’elle puisse garder une trace <strong>du</strong> travail réalisé pendant ces deux journées. C’est le principe même de la<br />

démocratie participative et de la gouvernance prônée par la <strong>Région</strong>, dans le cadre <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable.<br />

Le Vice-président,<br />

José GAILLOU<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005 37


CONTACT :<br />

Pour toute information complémentaire,<br />

veuillez vous rapprocher <strong>du</strong><br />

CONSEIL RÉGIONAL DE LA GUYANE:<br />

66 avenue <strong>du</strong> Général de Gaulle<br />

BP 7025, 97 307 CAYENNE Cedex<br />

Tél : 05.94.28.98.07 – Standard : 05.94.29.20.20<br />

Fax : 05.94.28.98.09 (ou 05.94.31.95.22)<br />

Site internet : www.cr-guyane.fr<br />

Mél. : conseildeveloppement<strong>du</strong>rable@hotmail.com<br />

ou luciana.aliker@cr-guyane.fr<br />

Séminaire préservation et valorisation des ressources loca<strong>les</strong> de la <strong>Guyane</strong> - 25 et 26 février 2005

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