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Envois de publications canadiennes • No. de convention 40052210 Adresse de retour : 202-495 boul. St-Martin O, Laval (Québec) H7M 1Y9

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sommaire
juillet | août 2008
cahier
santé
rencontre
événement
lentilles cornéennes
enjeux
motivation
documentation
06 Billet
08 Ados : génération look
16 Médicaments et lentilles cornéennes :
une association à garder sous observation!
18 Une aire de famille
20 La revanche des « tronches »
22 Structures de la cornée et des larmes
26 Un rendez-vous à ne pas manquer
28 Faire une différence fait toute la différence
29 Le handicap visuel de Degas et le style
de ses dernières œuvres
30 Nouveautés
34 Petites annonces
prochain numéro
septembre – octobre 2008
LA VUE DES PRESBYTES
Une large majorité de Canadiens âgés de 40 ans et plus présente les
symptômes qui caractérisent la presbytie. Bifocaux, unifocaux, lentilles
cornéennes ou chirurgies, ces outils pour corriger l’inéluctable vieillissement
de l’œil sont le fruit des innovations technologiques et des recherches à la
hauteur de ce marché en expansion. Vision rapprochée sur la correction de
la presbytie.
PRODUIT POUR L’ASSOCIATION DES
OPTICIENS DU CANADA PAR :
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Isabelle Boin-Serveau
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Envois de publications canadiennes
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Imprimé au Canada
4 la REVUE juillet-août 2008 | Association des opticiens du Canada |

illet
Photo : Daniel Desjardins
Fous de
marques
Isabelle Boin-Serveau
Rédactrice en chef
isaboinserveau@videotron.ca
The Opticians Association of Canada
Association des opticiens du Canada
2706-83 Garry Street
Winnipeg, Manitoba R3C 4J9
(204) 982-6060 • 1-(800) 847-3155
E-mail : canada@opticians.ca
Web site : www.opticians.ca
■ Ils ont tout… ou presque tout. Ils veulent le plus
techno, le plus branché, et surtout le plus vite possible. Ils sont ados,
préados et les futurs grands consommateurs de l’avenir. C’est d’ailleurs
maintenant qu’ils dessinent leur futur comportement vis-à-vis de la mode
et de ses accessoires.
Et les temps ont tellement changé qu’en matière de lunettes, le terme
« orthèses visuelles » paraît bien dépassé pour nos chères têtes blondes!
Une étude, effectuée par l’Ordre des optométristes de Grande-Bretagne,
révélait que dans les années 1980, 71 % des jeunes qui portaient un
équipement correcteur étaient victimes d’intimidation et de railleries.
Aujourd’hui, « 34 % des 7-16 ans déclarent que leurs amis ne mentionnent
jamais leurs lunettes et 43 % que ceux-ci ont un avis positif sur l’équipement.
De ces derniers, 17 % trouvent que les lunettes donnent un “air intelligent”
et 11 % estiment qu’elles sont “tendance” ». Ils ne seraient plus que 5 % à
se déclarer être victimes de comportements d’intimidation et 7 % de
remarques moqueuses.
Personne ne se plaindra, – et les professionnels de la vue en tête – que
la jeunesse puisse arborer avec fierté une belle monture de correction ou
encore vivre au soleil munie d’une bonne protection oculaire. D’autant plus
que les jeunes souffrent de plus en plus de réfraction. « Les recherches
prouvent qu'en première année scolaire à peine 10 % des enfants sont
myopes, alors que, vers le début du secondaire, près de 60 % seront
devenus myopes », peut-on lire sur le site de l’Association des optométristes
du Québec. Certains avancent même que les enfants sont en train de
devenir des myopes en puissance à force de passer beaucoup trop de
temps devant l’ordinateur, les jeux vidéo, les cellulaires…
Aujourd’hui donc, les ados s’identifient et se reconnaissent entre eux
par le truchement des marques dont ils deviennent fous de plus en le plus
tôt. L’industrie de la lunetterie n’échappe pas à ce pouvoir grandissant de
la jeunesse et de nouvelles collections directement destinées à leur attention
tentent de séduire ce marché si prometteur.
Afin d’élargir la réflexion sur la mode dans le domaine de la lunetterie,
Marie-Sophie Dion s’est envolée vers l’Italie pour visiter le salon Mido 2008
et nous rapporter une vision bien sentie des tendances et du talent dont
doivent faire preuve certains créateurs pour les suivre sans se dénaturer. Un
reportage haut en couleurs qui vaut le détour!
Outre nos collaborateurs habituels, nous avons le plaisir d’accueillir
dans ce présent numéro Martin Dion, professeur de chimie au Collège
Édouard-Montpetit, qui a accepté de rédiger pour La Revue une série de
chroniques consacrée aux lentilles cornéennes. Un sujet qui sera traité sous
divers angles tels que la structure de la cornée et des larmes, l’hydratation,
l’oxygénation mais aussi la fabrication, les matériaux et l’entretien des lentilles
cornéennes.
Je vous souhaite un très bel été et une bonne Revue!
6 la REVUE juillet-août 2008 | Association des opticiens du Canada |
■
2008
ADMINISTRATEURS PROVINCIAUX
| PROVINCIAL DIRECTORS
LORNE KASHIN
Président | President
Thornhill, Ontario
(905) 881-1276
Alberta
DAVID MCGOWAN
Red Deer • (403) 347-1020
Colombie-Britannique | British Columbia
CINDY KOSZEGI
Abbotsford • 1-866-920-5911
Manitoba
TODD SMITH
Secrétaire-trésorier | Secretary Treasurer
Winnipeg • (204) 788-4571
Nouveau-Brunswick | New Brunswick
ROBERTA MCLAUGHLIN
Saint John • (506) 634-0016
Terre-Neuve | Newfoundland
MARIAN WALSH
St. John’s • (709) 579-2605
Nouvelle-Écosse | Nova Scotia
ROBERT DALTON
Vice-président | Vice-President
Halifax • (902) 455-4305
Ontario
LORNE KASHIN
Président | President
Thornhill • (905) 881-1276
Île-du-Prince-Édouard
| Prince Edward Island
DALIE SCHELLEN
Charlottetown • (902) 566-2020
Saskatchewan
JAMES HOLSTEIN
Rosetown • (306) 882-3511
Vision Canada
ROBERT GRIMARD
Directeur général / Québec
| General Manager / Quebec
PAT DOBBYN
Coordonnatrice de conférence
| Conference Coordinator
1-866-377-3636
la REVUE juillet-août 2008 6

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cahier
Par Isabelle Boin-Serveau
Lolita, à peine 13 ans, a choisi son cadeau d’anniversaire :
des lentilles cornéennes teintées pour troquer la couleur marron de ses yeux en
une version verte. Malgré la grosse demi-heure « de galère » passée chez
l’opticien à insérer les verres de contact, la préadolescente d’ordinaire peu
patiente n’a pas lâché prise. En fait, elle vient de réaliser son rêve d’enfance.
« Avoir les yeux verts, ça flashe et puis, on me remarque… », explique la petite
Lolita qui entend porter ses lentilles pour des occasions spéciales. Parce que le
look est devenu une identité qui doit absolument s’afficher.
Nos princesses et princes de la génération
W (10-17 ans, soit la période qui sépare
l’enfance de la jeunesse) ont depuis leur
plus jeune âge le goût de se démarquer en
portant des marques. « Je suis peut-être
niaiseuse, avoue Lolita, mais moi, je ne
trouve vraiment rien qui me plaise chez
Winners… je préfère La Senza, parce que
c’est beau! » Et aussi les sacs Vuitton, bien
trop voyants pour sa frêle silhouette et les
lunettes de soleil Gucci, bien trop grandes
pour son petit visage…
Un signe de reconnaissance
Avec son look « ludique racaille », Lolita
n’est pas un cas isolé dans le paysage
adolescent et les garçons n’ont rien à
envier à leurs copines en tant que « victimes »
de la mode pour laquelle les jeunes sont en
avance et dictent les tendances aussitôt
reprises par les marketers de ce monde.
Richard Martineau a beau se désoler que
les adolescents « s’achètent une personnalité
sur mesure » 1 , les jeunes ont besoin
de marques pour se forger une identité et
appartenir à un groupe. Dans une étude
française, un ado avoue que « les marques
sont importantes car ce que l’on porte
dévoile notre caractère et notre place
sociale, et si l’on ne porte pas de marque,
souvent, nous sommes rejetés » 2 . Et la
dictature de l’apparence commence de
plus en plus tôt. Romain, un Parisien de
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8 ans explique : « Les chaussures, c’est
super important. Si t’as pas la virgule (logo
Nike) c’est la honte. T’as l’air pouilleux. » 3
Les personnalités en construction
prennent leur inspiration auprès de leurs
pairs. En s’affranchissant de son cercle
familial, le préadolescent ou l’adolescent
veut s’inscrire dans un univers tribal. Il
appartient, grâce au code vestimentaire
souvent associé à un mouvement musical,
à un groupe avec lequel il partage des
goûts culturels et des valeurs.
À chacun son style : les « show off »
arpentent les couloirs de leur école comme
s’ils paradaient sur un tapis rouge; les
« ludiques » s’arrachent les magazines
people à la recherche des dernières
fantaisies à copier d’une Hilton ou de sa
copine Richie; les « gothiques » arborent
des allures de stars dignes des films
d’horreur en noir et blanc des années
1920 ; les « skaters » se déhanchent au
son du hip-hop; les « anticonformistes »
s’affichent écolos, néobabas et anti-pub;
« les punks » ne font désormais plus peur,
etc., car la liste serait trop longue! Des tribus
donc que les ados intègrent et quittent
aussi vite en fonction de leur propre
évolution. Car rien n’est «béton» dans ce
monde de transition… mais rares sont les ados
qui apprécient d’être qualifiés de « nobody ».
Des juniors puissants et influents
Au Canada, les 10-19 ans totalisent plus
de quatre millions d’individus, soit 13 % de
la population. Des juniors sensibles aux
marques et à la publicité qui sont devenus
des consommateurs à part entière grâce à
un pouvoir d’achat provenant de l’argent de
poche ou de petits boulots. Un sondage
effectué par Sélection 4 dévoile que « la
question qui préoccupe le plus les
adolescents n’a toutefois rien à voir avec la
drogue ou la sexualité: plus du quart des
répondants déplorent ne pas recevoir
| Association des opticiens du Canada |
la REVUE juillet-août 2008 9

cahier
suffisamment d’argent de poche ».
Richard Cloutier, professeur de
psychologie à l’Université Laval remarque
que « les jeunes ont parfois l’impression
que leurs parents sont assis sur une
carte de guichet automatique ».
Et les compagnies peuvent se frotter
les mains, car outre leur pouvoir
d’achat, les adolescents possèdent
également un grand pouvoir d’influence.
Aux États-Unis, la firme Alloy
Media+Marketing indique que la force
de consommation des juniors totalise
quelque 175 milliards de dollars 5. Un
marché incroyable qui demeure pourtant
complexe, car pour atteindre cette
jeunesse dorée, la seule solution est
d’être complice. Les adolescents ne
sont pas dupes et décodent extrêmement
bien les messages publicitaires.
Pour s’adresser à eux, des marques
telles que Nike ou même adidas utilisent
les outils préférés des adolescents :
Internet bien-sûr avec le marketing viral
(buzz marketing) qui cible les uppers (les
premiers utilisateurs et initiateurs de
tendance) et qui se base sur le bouche
à oreille pour influencer les movers (ceux
qui emboîtent le pas des tendances) et
les followers (suiveurs qui constituent la
masse visée), mais aussi marketing de
rue (street market) qui se sert
d’affichage ou de distribution d’échantillons
par des jeunes eux-mêmes, et de
l’image des stars ou des sportifs. Dans
tous les cas, le mot clé demeure
l’interactivité tant les adolescents savent
s’approprier et utiliser toutes les
prouesses technologiques. Le consultant
et enseignant en marketing et
comportement du consommateur,
Thierry Maillet 6, a rebaptisé la génération
W par génération P pour participation :
« Cette nouvelle cohorte de jeunes
internautes privilégient le dialogue au
monologue. L’époque du discours
passif et unilatéral est révolue ! »
Enfin, autre attrait pour les marques :
les adolescents représentent les
consommateurs de demain. Les
marketers estiment d’ailleurs « que sur
10 marques consommées par les
25-35 ans, 7 l’ont été durant l’adolescence
7». Il faut mettre pourtant un
bémol, car la jeunesse a la capacité de
changer de marques au gré de son
humeur et les marques ont donc le
devoir de les fidéliser en respectant
leurs valeurs. Autant de points que les
manufacturiers de montures, à l’instar
des géants de la mode autant
vestimentaire, technologique et culturelle,
ont compris.
Viser le look et la technologie
Un sondage de 20/20 indiquait, en
juillet 2007, que 24 % des professionnels
de la vue envisageaient le marché
des ados comme un défi majeur. Dans
beaucoup de bureaux, il n’existe pas de
section entièrement dédiée aux
adolescents contrairement à ce qui se
pratique parfois (et souvent timidement)
pour les enfants. Leur goût de la mode
les porte tout naturellement à se diriger
vers les montures pour adultes même si
certaines marques n’ont pas hésité
depuis une dizaine d’années à leur offrir
des montures spécifiques.
Durant le temps du Silmo 2007, la
récompense ultime dans la catégorie
adolescent est revenue à Minima,
spécialiste des lunettes minimalistes. Le
jury a été séduit par les doubles
branches gainées de la Minima Junios
22G avec un embout de couleur en
gomme. Le président de la compagnie,
Maurice Timon, explique que cette
monture a l’avantage de sa légèreté
grâce au titane et offre un style très
sportif « et qu’elle présente une grande
résistance malgré sa monture discrète
de verres percés. »
Pour Bruno Gentais, qui distribue au
Canada la marque Minima et Julbo, « le
marché des ados est un marché que les
propriétaires de bureaux d’optique
auraient intérêt à envisager avec
attention. Peut-être devraient-ils leur
réserver un espace dédié avec des jeux
vidéo comme Vision Expert l’expérimente
actuellement. » Il remarque par
ailleurs que si les montures pour les
jeunes s’assimilent par leur design aux
montures pour adultes, « la conception
technique en termes de longueur des
branches et du pont sont différentes, de
même que la solidité des matériaux
utilisés ».
Pour les préados, Julbo, qui
symbolise la vie active et sportive avec
des produits de lunetterie très prisés par
les adultes, vient de présenter au Mido
2008 les nouveaux modèles de
montures ophtalmiques de sa collection
Heroes qui se caractérisent par un nez
intégré en matière souple et
antidérapante et des branches armées
qui permettent de s’adapter à la
morphologie. Julbo présente aussi
des lunettes solaires qui, par leur
ressemblance avec les montures pour
adultes, ont de quoi séduire les ados,
dont la Street ou encore l’Ozone M et la
Coach. « Parce que les ados n’ont pas
envie d’être considérés comme des
bébés mais bien comme des personnes
plus matures et responsables », indique
Bruno Gentais qui ajoute que les
adolescents recherchent maintenant, en
fonction de leurs activités, des verres de
qualité, qu’ils soient polarisés ou
photochromiques. Pour atteindre la
cible des ados, la compagnie Julbo a
misé sur l’interactivité en les sollicitant
sur son site à participer à de nombreux
jeux-concours.
10 la REVUE juillet-août 2008
| Association des opticiens du Canada |

cahier
Viva International Group vient de lancer
ce printemps sur le marché la collection
Guess pour les préadolescents issue
directement de la signature Marciano
Eyewear. On y retrouve l’acétate, l’acier et
le titane comme matériaux favoris de cette
génération. Le logo, qui revêt l’importance
que l’on sait, est très nettement visible sur
les branches. Guess apparaît incrusté et
certains modèles offre une version
relativement plus discrète avec deux petits
cœurs. Les couleurs sont aussi celles que
les jeunes recherchent : violet, saumon,
rose bleu gris, marine et satin. Viva
International a aussi une collection Candie’s
Eyewear pour les filles. Une version très
ludique déclinée en deux versions : la C
Brianna rectangulaire et la C Marissa de
forme ovale. Là encore, la plaque du logo
s’affiche de façon précise sur les branches.
Voila Vision, distribué par Ronor,
s’aventure également dans l’univers du
style des juniors avec son cocktail IKKS.
Elle propose « toute la panoplie type de la
nouvelle génération branchée… qui, bien
dans leurs baskets, sont ravis de porter des
montures qui traduisent leur dynamisme. »
Même si Sàfilo cartonne sur le marché
des ados avec les Gucci, Dior, Cardin, Boss
et surtout Diesel, la société vient de sortir
une collection Nine West pour les 7-14 ans
offrant un design très contemporain
spécialement dédié à cette clientèle. Pour
les filles spécifiquement, la ligne Juicy Girls
se décline en quatre styles avec toujours le
logo bien apparent sur les branches. Les
couleurs, là encore, varient de la lavande,
au rose, ou kaki et les combinaisons de
plastique et métal séduisent les préados en
quête d’identité affirmée.
Chez Lanctôt, la collection MEXX
bénéficie toujours d’un vif engouement
auprès des ados. « Cela fait plus de quatre
ans que cette collection marche très fort et
que la marque MEXX attire de plus en plus
de jeunes », constate Stéphane Roy qui
compte bientôt distribuer sur le marché
canadien une autre marque très réputée
aux États-Unis, en Europe et au Japon : la
fameuse monture Hello Kitty distribuée par
Opal Eyewear constitue en elle-même un
véritable phénomène de mode (et de
société?). Lancée en novembre 1974 par
le groupe Sanrio, le personnage Hello Kitty
est une star internationale (une petite chatte
blanche) qui symbolise la générosité,
l’innocence, la bonté et surtout l’amitié.
Une marque qui est aussi relayée par les
people de ce monde et qui se présente
sous une multitude d’accessoires de mode
et de produits dont une véritable carte de
crédit Visa à l’effigie Hello Kitty approuvée
par Bank of America! Sa cible? Les 15 à 25
ans qui n’ont pas froid aux yeux (sic)…!
12 la REVUE juillet-août 2008 | Association des opticiens du Canada |

cahier
La passion pour les sports de la génération W a
naturellement tourné ses membres vers la marque Oakley
symbolisant les loisirs (même extrêmes) en toute sécurité.
Oakley ne propose pas de montures spéciales pour les
juniors, mais ces derniers en achètent néanmoins! Là
encore, le poids des personnalités du monde sportif
représente l’une des clés de ce succès. Ce printemps, la
société a mis sur le marché une nouvelle collection
directement inspirée par les femmes sportives et qui
s’adresse aux jeunes filles qui aiment le mouvement, le
glamour des montures et surtout le côté anticonformiste
d’Oakley. Breathless, Betray, Belong, Eternal sont les modèles
qui « permettent de rejoindre le fossé qui sépare la
performance et le style ». Le message adressé à ces jeunes
femmes est très clair : « It’s not what I can do. It’s what I will do.
I define who I am. And you don’t. It’s not that I’m trying to be
rebellious. I’m just not waiting for your approval. » Des propos
qui devraient en séduire plus d’une…
Toujours dans la veine sportive, adidas figure en tête du
peloton des marques préférées des ados. Il y a un an, la
société introduisait sur le marché des montures solaires pour
le groupe des 8-14 ans : la Jiggy, dotée de la technologie
LSTTM Bluefilter pour contrer les effets néfastes du soleil et
pourvue d’un système robuste résistant à la cadence imposée
par les jeunes très actifs. Mais adidas réussit auprès des
adolescents avec ses montures pour adultes, notamment avec
les lunettes ophtalmiques Performance qui allient la
technologie des charnières sans vis, la légèreté de son
matériau (ce dernier est utilisé dans la conception des turbines
d’avion), et un système de ventilation et d’aération pour
empêcher la transpiration sur les tempes. Bref, des prouesses
technologiques auxquelles les jeunes sont très sensibles et qui
font la différence des marques qu’ils privilégient.
Signe des temps, Lacoste qui se classe, lui aussi, dans le
palmarès des marques préférées des ados vient de fêter ses
75 ans en commercialisant deux modèles de lunettes en
édition limitée d’inspiration très vintage et orné du fameux
crocodile…
« L’adolescence est de ne pas savoir ce que l’on veut et de
le vouloir cependant à tout prix », a osé dire Philippe Sollers. Il
semble plutôt que les adolescents savent ce qu’ils ne veulent
pas et que leur volonté imprime la mode bien plus qu’il n’y
paraît. Le vintage recueille de plus en plus d’adeptes et la
recherche de montures rétros sont en train de modifier le
paysage de la lunetterie jusqu’à toucher le monde des adultes
ou des éternels adolescents qui n’hésitent plus, pour faire
jeune, à adopter tous les emblèmes d’une jeunesse rebelle :
piercing, tatouage, et mèches jaune, rouge ou verte… Même
si les adolescents nous semblent victimes de la mode, les
adultes n’ont aucune réticence à battre avec eux le rythme des
tendances.
■
1 www.acsa-caah.ca/Portals/0/Member/PDF/fr/documents/cultureado.pdf
2 www.uniondesfamilles.org/enquete-marques.pdf
3 Commentaire tiré de l’ouvrage Les Adolescents de Michel Fize, collection Idées reçues. France.
www.ideesrecues.net
4 www.selection.ca/mag/2004/06/parents.html
5 www.alloymarketing.com/media/teens/index.html
6 Il est notamment l’auteur du Peuple des connecteurs : Ils ne votent pas, ils n'étudient pas,
ils ne travaillent pas... mais ils changent le monde, publié chez Bourin Éditeur, France.
7 Bien Vu, no 133, avril 2006.
14 la REVUE juillet-août 2008 | Association des opticiens du Canada |

Santé
Par Fanny Arbour, B. Pharm., pharmacienne,
Centre d’Information Pharmaceutique,
Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal
fannyarbour@videotron.ca
Médicaments et lentilles cornéennes :
une association à garder sous observation!
De nombreux facteurs peuvent entraîner l’abandon du port des lentilles cornéennes. Notamment, la
manipulation et le nettoyage des lentilles ainsi que les coûts liés à leur entretien et à leur remplacement.
Toutefois ce sont l’inconfort, la sécheresse oculaire et les yeux rouges qui inciteraient 10 % à 50 % des
patients à abandonner leurs lentilles, deux ou trois ans à peine après avoir commencé à les porter. 1 Les
médicaments topiques et systémiques sont susceptibles de provoquer ou d’amplifier de tels effets indésirables en
modifiant, par exemple, la composition des larmes. 2 Des médicaments topiques ophtalmiques peuvent également
altérer les lentilles cornéennes alors que certains médicaments systémiques peuvent se retrouver dans les larmes
et colorer les lentilles cornéennes, nécessitant leur remplacement. 2 Les produits naturels peuvent aussi provoquer
certains effets indésirables. 3 Le tableau ci-après répertorie des problèmes associés à la prise de certains
médicaments chez les porteurs de lentilles cornéennes.
PROBLÈMES ASSOCIÉS À LA PRISE DE CERTAINS MÉDICAMENTS CHEZ LES PORTEURS DE LENTILLES CORNÉENNES.* 2,3,4,5
PROBLÈME
EXEMPLES DE MÉDICAMENTS
Coloration des lentilles cornéennes
• Nitrofurantoïne
Diminution du volume des larmes 2,3
Le médicament est sécrété dans les larmes et se • Phénazopyridine
concentre dans la lentille cornéenne souple. 2,3
• Rifampine
Diminution du réflexe de clignement des paupières 2 /
clignement incomplet
• Diminution du volume
des larmes 2,3
• Antihistaminiques
• ß-Bloquant
• Antihistaminiques
• Hypnotiques
• Sulfasalazine
• Tétracycline
• Diurétiques
• Antidépresseurs tricycliques
• Statines
• Relaxants musculaires
• Oestrogènes conjugués
Oedème des paupières / de la cornée 2,3 • Clomiphène
• Isotretinoïne 4
• Contraceptifs oraux
• Pamidronate 4
Irritation / inflammation oculaire 2,3 • Ail (supplément)
• Salicylates
Modification de la grosseur des pupilles 3
Peut causer un effet de reflet ou d’éblouissement.
Touche principalement les porteurs de lentilles
multifocales.
• Antidépresseurs
• Antihistaminiques
• Kava
Modification de la réfringence
• Acétazolamide
(induction de la myopie) 2 • Sulfaméthoxazole
• Moutarde noire 5
• Sels d’or
• Opiacés
• Topiramate 4
• Valériane 5
• Isotrétinoïne 4
Plusieurs médicaments et produits naturels sont susceptibles
d’affecter l’œil et ses annexes, les larmes, et dans certains cas la
lentille cornéenne elle-même. Aussi, on devrait encourager les
porteurs de lentilles cornéennes à informer leur pharmacien du fait
qu’ils en portent. Également, il semble approprié de questionner
les patients au sujet de leur thérapie médicamenteuse lorsqu’un
problème de confort ou de vision lié au port de lentilles cornéennes
survient. Dans tous les cas, n’hésitez pas à questionner un
pharmacien sur les effets possibles des médicaments sur l’œil et les
lentilles cornéennes.
■
Le contenu scientifique de cette chronique a été révisé par
Valérie Phaneuf, B. Pharm.
1 Pritchard N, Fonn D, Brazeau D. Discontinuation of contact lens
wear: a survey. Int Contact Lens Clin. 1999 ; 26(6) : 157-162.
2 Laviolette M, Meunier P. L’entretien des lentilles cornéennes
(2 e partie). Québec Pharmacie. 2003 ; 50(3) : 204-7.
3 Engle JP. Prevention of contact lens-related disorders. Dans:
Berardi R, Kroon LA, Mc Dermott JH et coll. Handbook of
nonprescription drugs. 15e édition. Washington : American
Pharmacists Association; 2006: 623-5.
4 Santaella RM, Fraunfelder FW. Ocular adverse effects associated
with systemic medications. Drugs. 2007 ; 67(1) : 75-93.
5 Fraunfelder FW. Ocular side effect from herbal medicines and
nutritional supplements. Am J Ophthalmol. 2004 ; 138 : 639-47.
16 la REVUE juillet-août 2008
| Association des opticiens du Canada |

encontre
Une aire de famille
Par Isabelle Boin-Serveau
A
vec son regard à la Daniel
Radcliffe et sa chevelure à la
Jim Morrison (version courte),
Dominic Beaulieu, 27 ans, affiche l’allure
décontractée de l’opticien des temps
nouveaux. Enfin, de celui que tous les
clients aimeraient rencontrer tant son
assurance, son attitude simple et attentive
déclinent les qualités d’un pur professionnel
dépourvu de toute arrogance. Car c’est en
toute modestie que l’héritier d’une lignée
de professionnels de la vue nous reçoit
dans son bureau de Québec.
Dans les années 1950, son grand-père
opticien, Pierre Beaulieu, avait pignon sur
rue à Québec. Son père Jacques,
optométriste, ouvrira un bureau au 14020,
boulevard Henri-Bourassa à Charlesbourg.
C’est là que depuis deux ans Dominic
Beaulieu officie dans une ambiance très
familiale. « Nous travaillons tous dans le
domaine. Une de mes tantes a aussi suivi le
cours d’opticien et ma sœur étudie en
ophtalmologie alors que ma mère s’occupe
de la gestion et de la comptabilité et que
ma petite amie est également optométriste
dans notre bureau », confie Dominic.
Autant dire qu’à l’occasion de réunions
de famille, les conversations tournent
beaucoup autour de l’optique!
Un doué éclectique
Enfant, Dominic développe très vite les
caractéristiques des doués en affaires en
fondant un petit réseau de service de
tontes de pelouse dans le voisinage
familial dont il assurait la gestion : « Je dois
tenir cela de la famille, car tout le monde
chez nous est en affaires. Mes tantes ont
des motels dans le Maine, un oncle a une
compagnie de construction de bateaux… »
Plus tard, le bricolage et l’informatique
ont figuré parmi ses occupations de
prédilection. Étudiant, ses boulots d’été ont
consisté en une expérience mitigée dans le
domaine de la restauration et l’entrée de
données informatiques dans le bureau de
son père nettement plus stimulante: « C’est
comme cela que j’ai commencé à
m’intéresser aux affaires de mon père! »
Après le cégep, Dominic Beaulieu hésite
entre la faculté de pharmacie et la
médecine dentaire pour finalement
s’orienter vers un baccalauréat en
administration à l’Université Laval de
Québec. Sans doute une bonne option
pour celui qui a le business chevillé au
cœur. Il décidera de faire sa dernière année
à l’Université du New Hampshire aux
États-Unis afin d’élargir ses horizons. Une
18 la REVUE juillet-août 2008
| Association des opticiens du Canada |

expérience dont il garde un souvenir
impérissable : « Je conserve de cette
année-là un sentiment d’appartenance
incroyable vis-à-vis de cette université et de
temps en temps je retourne sur place pour
me remémorer ces merveilleux moments. »
Diplôme en administration en poche,
les portes dans le domaine de la finance
s’ouvrent pour le jeune homme. Mais il les
refuse. Parce qu’il réalise que son désir le
plus cher est de poursuivre les affaires avec
son père et de concrétiser ainsi le rêve
d’une véritable entreprise familiale à
Québec. En 2004, il n’hésite pas à s’exiler
à Longueuil pour suivre le cours d’opticien
d’ordonnances. C’est chez l’opticienne
Diane Matteau à Montréal qu’il effectuera
son stage : « J’ai vraiment adoré l’expérience
là-bas tellement différente de notre bureau.
J’ai pu côtoyer des cas de basse vision qui
m’ont apporté énormément sur le plan
professionnel. »
Les premiers pas d’un entrepreneur
Les années d’études en administration
ont certes façonné la manière dont Dominic
Beaulieu gère les affaires du département
de lunetterie du bureau d’optique et du
laboratoire en intégrant de nouveaux
outils. « Mon père et moi occupons deux
espaces différents. Il est vrai que je me
charge des achats, de l’organisation
informatique et de la vente de montures et
que, depuis mon arrivée, je procède à des
changements en essayant de trouver des
façons pour que tout fonctionne bien »,
explique Dominic qui ajoute que les
évolutions se font petit à petit, sans
brusquerie et dans le respect de chacun.
Pour les achats, Dominic, qui adore la
mode, n’hésite pas à visiter les salons les
plus importants (Paris et New York) et à
fréquenter les fournisseurs qui pourront
l’informer des tendances de la mode et
des innovations technologiques : « Je dois
aussi considérer notre type de clientèle qui
est essentiellement féminine, familiale et
issue de tous les horizons socioéconomiques.
» Côté gestion, des nouvelles
façons de faire en informatique figurent
parmi ses « réformes ». En ce qui a trait à
la vente, le plancher demeure un de ses
lieux de prédilection et d’autant plus
lorsque les clients de son grand-père et de
son père lui racontent des histoires de
famille…
| Association des opticiens du Canada |
Dominic Beaulieu adore les facettes de la
profession d’opticien : gestion, ressources
humaines, ventes sont les trois miroirs dans
lesquels il se reconnaît. « Je ne pourrais
pas exclusivement me consacrer à la
gestion ou être uniquement sur le plancher.
J’ai vraiment besoin de vivre chaque
secteur de nos activités pour bien
fonctionner », confie-t-il.
Après deux années complètes d’exercice
dans le bureau, Dominic Beaulieu sent qu’il
a fait le bon choix quant à son orientation
professionnelle : « Bien avant que je passe
mon cours d’opticien, il était clair entre mon
père et moi que je ferai des affaires avec lui.
L’idée était présente entre nous et nous
sommes en train de la concrétiser. »
« Je ne vois pas ce que j’aurais fait
d’autre… », avoue Dominic Beaulieu qui
envisage avec optimisme son avenir dans
l’optique sans pour autant nous dévoiler
ses plans futurs. Et s’il n’avait qu’un conseil
à donner aux jeunes opticiens qui entrent
sur le marché du travail, ce serait « de
s’épanouir dans un environnement qui leur
convient parfaitement… Ce n’est pas
difficile, parce que, pour nous les opticiens,
le travail ne manque pas! »
■
la REVUE juillet-août 2008 19

événement
La revanche des tronches
Par Isabelle Boin-Serveau
Ce MIDO 2008 marque la victoire
de l'acétate, toutes matières
confondues. Le message est
vraiment clair pour toutes les collections, du
Hall 6 où se tient le Design Lab au Hall 1 à
l'extrémité est de la Fiera Milano, où
exposent les plus gros producteurs de
lunettes italiennes. Cette douce revanche
de la matière plastique contre le métal, qui
lui damait le pion depuis plusieurs années,
m'a marquée suffisamment pour que j'y
consacre mon article sur le MIDO 2008.
Mon titre est un clin d'oeil au film culte
hollywoodien Revenge of the nerds, traduit
horriblement pour donner Revanche des
tronches. Il a pour but de souligner
l'omniprésence actuelle deslunettes de style
« tronche ». Variant selon le territoire
géographique où l'on a fréquenté l'école, le
mot « tronche » peut signifier « bolé », « nerd »,
20 la REVUE juillet-août 2008
« intello », « picot », etc. Peu importe : c'est bien des grosses lunettes massives carrées
et noires dont je veux parler. Celles-là même qui donnent à chaque visage qui les porte
cet air trop intelligent. Il ne manquerait plus que la rangée de stylos Bic pointant hors de
la poche de chemise blanche à manches courtes…
MILAN : 100 % VINTAGE
Quand j'étais jeune, je croyais bien qu'à l'aube de mes 40 ans les gens voyageraient
en bolide flottant au-dessus des routes et porteraient des lunettes en plutonium
fluorescent... tout le contraire est vrai! La monture type 2008 est une version à peine
modernisée de celle que portait le maire Jean Drapeau lors d'Expo 67. Alors nous nous
trouvons au paroxysme du mouvement « vintage », là où le dessinateur de lunettes ne se
laisse plus seulement inspirer par le style des années 1960, mais le reproduit le plus
fidèlement possible. Au MIDO, tous les opticiens avant-gardistes de la planète portaient
des lunettes carrées sombres au devant plat, tels des membres d'un congrès de chimie
nucléaire.
Je crois bien que les seuls modèles en monel qui ont attiré mon attention sont des
cerclées de forme pilote, de petites à très grandes, donc sans aucune surprise. Eh oui,
la fameuse aviateur a toujours la cote d'amour des stylistes et des « fashionistas ».
Pourtant ce n'est pas qu'il manque de montures en métal, car le titane et l'acier
inoxydable sont largement utilisés, découpés au laser ou au jet chimique. En fait, rien ne
semble nouveau de ce côté. On dirait que tous les gens du milieu, représentants et
opticiens, les boudent en choisissant de porter exclusivement des montures de plastique.
La compagnie Italia Independent a présenté lors du MIDO un modèle fait entièrement
de carbone, une solaire très grande et galbée. Cette société a su attirer l'attention de
plusieurs passants, non seulement parce que le kiosque était voisin du bar à champagne
qui coulait à flot gratuitement pour les visiteurs... mais aussi et plutôt parce que les
modèles en exposition étaient très colorés. Telle une oasis dans le désert, plusieurs
modèles étaient des répliques exactes de montures American Optical des années 1970,
version fluo. L'effet était étonnamment élégant, grâce à la touche magique qu'ont les
Italiens à embellir tout ce qu'ils touchent.
Katie O'Connell, opticienne et directrice des ventes chez L.A. Eyeworks clame haut et
fort que « vintage is HUGE » et que cette mode s'installe pour rester longtemps. La
raison est fort simple : les jeunes n'ont jamais essayé une monture au devant massif,
n'ayant porté que de fins montages percés, des écrans sans contour, des rectangles en
monel et fil de nylon. Aujourd'hui, ils tiennent une Wayfarer de Ray-ban dans leurs mains
| Association des opticiens du Canada |

et disent : « Wow! du jamais vu!». Et les
« fashion victims » de 25 ans, comme la
plupart des myopes, portent des lunettes
depuis l'âge de 13 ans, ce qui nous reporte
en 1996 à l'ère de la petite ovale mince
ou sans contour. Et c'est le même
engouement pour les grandes solaires en
acétate épais; c'est nouveau pour eux,
donc très attirant, et très « cool ».
HALL 1: LA MODE COMMERCIALE
Alors que tout Milan se pavane avec sa
vieille Wayfarer, je me demande ce que les
dirigeants de Luxottica peuvent bien faire
avec toute cette attention soudaine et
gigantesque. J'y accours, enfin presque,
pour trouver un kiosque immense et
bourdonnant où les vendeurs doivent
négocier fort pour obtenir les plateaux
d'échantillons. Le directeur du marketing a
gentiment fait étalage de toute la série
Wayfarer devant mes yeux curieux.
Confiants de leur succès, les Italiens ont
revu la monture et concocté des
agencements aux coloris plus amusants:
devant blanc et branches beiges, devant
noir et branches rouges, des mauves, des
roses, etc.
Ils ont même créé une version avec une
lentille-écran vissée sur une base de métal,
mais avec les mêmes branches que
l'original. Le résultat de cette Wayfarer :
plus légère en apparence, et sur le nez de
facture plus moderne. Ils ont eu la bonne
idée de la produire en couleurs, ce qui lui
enlève sa sévérité légendaire. Même si
toutes les collections commerciales l'ont
copié, depuis Pépé Jeans à Tom Ford, elle
demeure un objet classique recherché.
Alors de quel côté l'opticien-acheteur
doit-il s’orienter pour suivre cette forte
vague commerciale? Du côté du modèle
d'origine ou de celui de la version revisitée
au goût du créateur? Selon Christophe
Gilabert, gérant chez Anne et Valentin :
« Un opticien ne peut réussir à vendre ET
du créateur ET du commercial. S'il forme
son personnel à vendre du produit créateur,
il aura dans sa boutique des vendeurs qui
prennent le temps d'expliquer les effets
positifs d'une lunette extraordinaire sur le
visage. »
Évidemment, la monture populaire, connue
commercialement et sans excentricité se
vend toute seule sans explication... et donc
sans opticien. Il est ainsi très facile pour un
opticien qui recherche les ventes courtes
de ne prendre les mesures du modèle
qu’une fois choisi par le client.
Le manque d'opticiens dans les bureaux
se vit actuellement partout sur le globe. Les
opticiens détaillants en tirent avantage et
vendent rapidement des montures
populaires. Sauf que... les lunettes de
créateurs se font remarquer dans la rue et
génèrent des félicitations et de nouveaux
clients pour les opticiens dont le seuil
d'ennui est élevé. L'opticien a donc un
choix à faire : lunettes de créateurs ou non ;
mais chose certaine, pas de moitié moitié.
HALL 6 : DESIGN LAB
Avertissement : un créateur n'est pas un
fabriquant de face rectangulaire agrémentée
d'une branche très large avec des « zoui-zouis »
dessus. D'ailleurs, qu'on se le dise, la
branche large n'est plus en vogue. Et c'est
tant mieux, car plusieurs accidents
automobiles n'auront plus lieu maintenant
que cette mode est passée. L'opticien se
doit d'avertir le consommateur du risque
éventuel causé par la vision restreinte, mais
puisque la monture est en vitrine, il est
difficile de convaincre les clients de ne pas
l'acheter.
L'espace Design Lab du MIDO était
occupé par plusieurs compagnies œuvrant
dans la production de masse, ce qui
enlevait le cachet charmant d'un village de
créateurs. Dommage... j'aurais aimé une
sélection plus rigoureuse des exposants de
cette section, et il semble que plusieurs
collègues opticiens européens l'ont aussi
remarqué.
Et les vrais bons designers rencontrés,
que pensent-ils eux de la monture en
général?
Certaines, comme l'explosive Marion
Frost et la sage Anne Valentin, disent se
laisser influencer par la vague vintage, mais
sans se laisser noyer par celle-ci. Elles
créent donc selon leur intuition, en ayant en
tête l'esthétisme du visage et la conviction
que la monture existe pour l'enjoliver.
Passionnées, elles continuent d'offrir des
couleurs vives à porter, même si la
tendance est radicalement au noir et écaille
de tortue.
Le sympathique Daniel Benner de
Grotesque, lui, se range maintenant dans
le camp du néoclassique. Il a un soudain
désir de vendre plus, sentiment nouveau
pour lui, ce qui l'effraie un peu. Serait-il en
train de vieillir? Souvenez-vous de sa
création du Silmo, la monture noire enduite
d'un effet de dégoulinage de sang... À part
quelques opticiens amateurs de sensations
fortes, des Japonais surtout, peu ont été
| Association des opticiens du Canada |
vendues. Il a réalisé qu'il doit se rallier à la
sobriété généralisée pour remplir ses
coffres et se permettre... d'autres folies
dans le futur?
Le groupe belge Theo semble faire un
retour à l'ère punk : épingles à ressort,
dessus parfaitement linéaires, ponts plats
non embossés, formes triangulaires un peu
à la Mikli avec Montana dans les années
1980. L'asymétrie est visible sur certains
modèles, mais demeure quand même subtile.
Jason Kirk, de Kirk Originals, a créé des
pièces à l'influence disco, avec ses
acétates en fini « metal flake », ses mauves
et ses argents façon papier d'aluminium.
Chez Histoire-de-voir, les coloris fluo nous
projettent en arrière d'une vingtaine
d'années. Dans le cas de cette collection,
la touche colorée est accessoire et non pas
omniprésente, sobriété des tendances
oblige.
Jacques Durand, designer de Bugatti,
supervise l'atelier des jeunes designer du
Studio Mikli et, malgré le fait que les
créations n'atteignent pas notre marché,
l'espoir d'une relève bien encadrée est
rassurante. Cet homme de grand talent
réaffirme que la créativité se doit d'être
raffinée plutôt qu'exagérée. Cette nuance
semble prendre de plus en plus d'importance
dans l'avenir de la lunetterie. Pour
ses nouveautés dans la collection Bugatti,
il nous offre un nouveau fini sablé ligné, qui
confère à chaque monture un air néorétro.
« Les années de folie sont terminées,
place au chic et au bon goût... et à la
technologie », me suis-je dit à la suite à
mon entrevue avec la relationniste de
presse chez Eye’ DC. Ces génies du
design éclaté, après 16 années de
création, en ont maintenant assez des
lunettes tape-à-l'oeil. Ils produisent cette
saison des lunettes de tous les gabarits, de
petites à grandes, toutes sobres mais avec
des détails techniques haut de gamme. Ils
utilisent surtout l'aluminium et le titane,
mais aussi un nouveau système en acier
inoxydable aimanté. La sophistication
technologique semble être le nouveau cri
de ralliement de l'équipe d'Alexis Le Pesteur.
Donc en 2008, laissez au vestiaire le look
sportif à la Oakley et munissez-vous de
votre ultime accessoire : la monture au style
sérieusement intelligent. Après tout,
n’est-ce pas réconfortant de vénérer
l’image des érudits de ce monde, pour une
fois, plutôt que celle des sportifs aux bras
musclés ?
■
la REVUE juillet-août 2008 21

lentilles
Structures
de la
CORNÉE
et des
LARMES
Par Martin Dion
B.Sc. chimie
La vision est de loin le sens le plus
important de l’être humain. Ce
processus implique près des trois
quarts des récepteurs sensoriels de
l’organisme et jusqu’à la moitié des
capacités du cortex cérébral. L’œil, premier
organe impliqué dans la vision, possède
une structure relativement complexe.
La section qui suit propose un survol des
principales composantes de la cornée et
des larmes.
LA CORNÉE
La cornée se subdivise en trois
principales parties, séparées entre elles par
deux membranes. En allant de la surface
antérieure vers l’intérieur, on rencontre
respectivement l’épithélium, la membrane
de Bowman, le stroma, la membrane de
Descemet et finalement l’endothélium.
FIGURE 1 | LES DIFFÉRENTES COUCHES DE LA CORNÉE
L’épithélium correspond à la couche
externe de la cornée. Il est en contact avec
le film lacrymal et présente une épaisseur
d’environ 32 microns (0,032 mm),
correspondant à un empilement d’environ
cinq ou six cellules en son centre. Son
principal rôle est de protéger la structure
interne de l’œil en bloquant le passage de
corps étrangers comme les poussières et
les bactéries, tout en étant perméable à de
plus petites substances comme les ions ou
les molécules d’eau. De plus, parce que
sa surface présente des irrégularités,
l’épithélium permet une plus grande
surface de contact avec le film lacrymal, ce
qui entraîne une meilleure disponibilité des
nutriments et de l’oxygène en provenance
des larmes.
Directement sous l’épithélium, on
retrouve la membrane de Bowman, une
mince couche de transition de seulement
8 à 14 microns d’épaisseur. Étant
particulièrement riche en terminaisons
nerveuses, elle est responsable des
sensations d’irritation et d’inconfort
perçues suite à un choc, une friction ou une
égratignure au niveau de la cornée. Malgré
sa minceur, la membrane de Bowman est
relativement difficile à traverser et participe
significativement à la protection du milieu
oculaire. Elle est constituée de fortes fibres
entremêlées de protéines de type collagène.
Sa structure rigide contribue à maintenir la
courbure de base de la cornée.
Le stroma correspond à la section la plus
épaisse de la cornée. Il constitue environ
90 % de son épaisseur. Sa structure est
constituée essentiellement d’eau (environ
22 la REVUE juillet-août 2008
| Association des opticiens du Canada |

ATTIRENT ET CONSERVENT L’EAU...
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• La PC technology est issue
d’un matériau contenant de la
phosphorylcholine (PC), molécule
que l’on retrouve à l’état naturel
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humaines
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une vision nette et claire
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liaisons avec l’eau, ce qui crée un « écran »
autour des lentilles de sorte qu’elles
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même après 12 heures de port
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optimisés qui facilitent la pose et
le retrait des lentilles
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec le représentant régional CooperVision au 1 888-475-8555.
© 2008 CooperVision, Inc. CooperVision et le symbole de l’oeil, « Voyez au-delà de l’ordinaire » et Proclear sont des marques déposées de The Cooper Companies, Inc., ses filiales et sociétés affiliées.
PC Hydrogel et PC Technology sont des marques de The Cooper Companies, Inc., ses filiales et sociétés affiliées.

lentilles
70 %) et de fibres conjonctives de type
collagène orientées parallèlement les unes
aux autres. La teneur en eau du stroma est
importante puisqu’un pourcentage plus
élevé peut conduire à une perte de la
transparence de la cornée. De par leur
forme et leur orientation, les fibres
collagènes permettent le passage de la
lumière au travers de la cornée.
Située directement entre le stroma et
l’endothélium, la membrane de Descemet
est le constituant le plus mince de la cornée
avec une épaisseur de l’ordre de 10 à 12
microns. Elle permet le libre passage de
l’eau en provenance du stroma vers
l’endothélium. Malgré sa minceur, la
membrane de Descemet est relativement
résistante puisqu’elle est constituée
également de fibres collagènes produites
par l’endothélium sous-jacent.
Finalement, l’endothélium, formé d’une
seule couche de cellules, agit comme une
pompe qui maintient l’équilibre hydrique de
façon active en modifiant les concentrations
d’ions. Un métabolisme normal implique un
écoulement relativement lent de fluide du
centre de l’œil vers le stroma de la cornée.
Afin de conserver l’équilibre, une partie de
ces fluides doit être retirée puisqu’une
accumulation trop importante d’eau à
l’intérieur du stroma peut opacifier ce
dernier et entraîner la diffusion de la lumière,
d’où une perte de transparence. Les
cellules de l’endothélium ne pouvant se
régénérer, leur perte, suite à une maladie ou
un traumatisme, peut entraîner un
gonflement de la cornée appelé œdème
cornéen pouvant mener à la cécité. En ce
cas, seule une greffe de cornée peut
permettre de recouvrer la vision.
LES LARMES
La couche de larmes à la surface de la
cornée est impliquée dans différents
processus liés à la qualité visuelle, au
métabolisme cornéen, à la lubrification et à
la protection de l’œil. La surface épithéliale
de l’œil étant irrégulière, la couche de
larmes permet d’obtenir une surface
uniforme améliorant ainsi la qualité de la
transmission lumineuse. Malgré l’écoulement
et l’évaporation normale du film lacrymal, le
clignement des paupières permet de
reformer une couche homogène de larmes,
ce qui rend possible l’élimination des débris
cellulaires.
L'épaisseur du film lacrymal est de 7 à 10
microns. Ce film est constitué de trois
couches superposées, soit une couche
24 la REVUE juillet-août 2008
Les épaisseurs ne sont pas représentées à l’échelle.
lipidique, une couche aqueuse et une
couche mucineuse en contact avec la
surface de l’œil (figure 2).
La couche de lipides à la surface du film
lacrymal est produite principalement par
des glandes dont celles de Meibomius (du
physicien et anatomiste allemand Heinrich
Meibom, 1638-1700) situées sur le rebord
des paupières. La pression exercée par le
clignement sur les paupières permet
l’expulsion des sécrétions. Suite à ce
clignement, la couche d’huile libérée
s’étend uniformément à la surface des
larmes. Cette mince couche permet de
limiter l’évaporation du film lacrymal tout en
lubrifiant la surface des paupières pour
éviter qu’elles ne collent lors du sommeil.
La couche aqueuse est la principale
couche des larmes et est constituée
principalement d’eau (98-99%) dans
laquelle sont dissous des sels inorganiques
et des protéines. Elle est produite par les
glandes lacrymales. La composition en
électrolytes des larmes correspond
approximativement à celle du plasma
sanguin. Des concentrations inhabituelles
d’électrolytes en solution peuvent avoir
différentes répercussions sur la qualité de
la santé oculaire : réactions toxiques, perte
des cellules de l’épithélium et de la
conjonctive. Outre les sels minéraux
dissous, la couche aqueuse comporte un
certain nombre de protéines en solution qui
jouent un rôle majeur dans la préservation
et la stabilité du film lacrymal. La surface
antérieure de l’œil, directement en contact
avec le milieu externe, est très susceptible
d’être exposée à divers contaminants. La
présence de ce type de protéines préserve
la bonne santé oculaire. Parmi celles-ci, la
plus importante est le lysozyme. Il possède
| Association des opticiens du Canada |
FIGURE 2 | STRUCTURE DU FILM LACRYMAL.
des propriétés bactériolytiques reconnues,
qui entraînent la dissolution de composantes
des parois cellulaires des bactéries. Une
fois la brèche créée dans cette paroi, la
bactérie ne peut maintenir son équilibre
hydrique et l’eau peut s’engouffrer à
l’intérieur de la cellule, causant son
gonflement et éventuellement sa mort. La
lactoferrine est une autre protéine du film
lacrymal qui présente des propriétés
bactériostatiques. Durant le sommeil, on
observe une variation importante des
concentrations de protéines du film
lacrymal en raison de la diminution ou de
l’augmentation de certaines sécrétions
glandulaires. Par exemple, le lysozyme et la
lactoferrine voient leurs concentrations
diminuer d’environ 10 % alors que la
production de mucine peut être quintuplée.
Cette accumulation de mucine est
responsable de la formation de dépôts
secs à la jonction des paupières qu’on peut
observer parfois au réveil.
La dernière couche dite mucineuse est
produite par des cellules à mucus de
l’épithélium de la conjonctive palpébrale.
Son rôle est d’assurer une bonne tenue et
une présence constante du film lacrymal
sur la surface oculaire. Elle permet ainsi
d’éviter l’assèchement de la cornée et limite
les possibilités d’invasion microbienne.
Sans cette couche, les larmes auraient
tendance à former de fines gouttelettes
plutôt qu’un film uniforme.
■
Cet article est le premier d’une série consacrée aux
lentilles cornéennes.
Martin Dion enseigne la chimie au collège Édouard-Montpetit
depuis 1989 et a participé à l'élaboration du nouveau programme
de Techniques d'orthèses visuelles en 1996. Il est coauteur de
manuels de chimie générale et de chimie des solutions destinés
aux élèves de l'enseignement collégial. Il a aussi donné des
conférences et rédigé de nombreux articles sur les techniques
de fabrication des lunettes.

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enjeux
Un rendez-vous
à ne pas manquer!
Par Mary Field
Traduit par Edward Collister
La perspective du prochain congrès
de Vision Canada à Halifax soulève
l’enthousiasme de toute l’équipe. En
effet, l’événement qui se tiendra du 7 au
9 novembre 2008 sera l’occasion de vivre
une fin de semaine exceptionnelle au
magnifique Marriott Halifax Harbourfront.
Que demander de plus? Les paysages et
l’atmosphère d’une des villes historiques du
Canada jumelés à deux jours de formation
continue, le tout servi sur un plateau à
saveur très maritime…
ATTRAITS PARTICULIERS
La fin de semaine débutera le vendredi
soir avec l’ouverture officielle de l’exposition.
Lors d’un cocktail offert par l’AOC, vous
pourrez profiter de l’occasion pour recevoir
vos commandes de fournitures et
rencontrer des collègues venus de toutes
les provinces. De plus, comme les congrès
de Vision Canada sont également des
moments d’amusement, vous pourrez vous
divertir en vous inscrivant au défi
« Êtes-vous aussi futé qu’un étudiant de
première année? » Nous avons emprunté
l’idée à l’émission de télévision qui met des
adultes dans l’embarras en les associant à
des élèves du primaire dans le but de
gagner de l’argent. La version adaptée par
Vision Canada mettra au défi vos connaissances
avec celles d’un étudiant inscrit
dans le cours de Lunetterie I de la première
année du programme offert par le Northern
Alberta Institute of Technology et l’AOC
(NAIT/OAC). Visitez les kiosques de
l’exposition pour obtenir le questionnaire. Si
vous obtenez la note de passage, vous
gagnerez un formulaire d’inscription
supplémentaire pour participer au concours
« Gagnez un voyage aux Olympiques 2010
à Whistler ».
LES CONFÉRENCIERS
Le programme de Vision Canada vous
tiendra occupé toute la durée du congrès.
Nous sommes heureux d’annoncer que
Viviane Forest d’Edmonton et Arnaud
Rajchenbach de Montréal prononceront
des allocutions le dimanche. Ensemble, ils
forment une équipe exceptionnelle : Viviane
est une athlète de classe mondiale qui a
remporté la première place au slalom
super-géant et au slalom géant lors des jeux
NorAm de 2007 et la première place au
slalom des mêmes jeux de 2008. Son
guide, Arnaud, travaille pour Essilor à
Montréal. Pourquoi un guide? Parce
que Viviane est aveugle, aveugle mais
certainement pas handicapée! En tant que
guide, Arnaud dirige Viviane tout au long de
son parcours à l’aide de signaux vocaux ou
par communication radiophonique. Cette
belle complicité vous donnera un aperçu de
la force de caractère et de la motivation
nécessaires pour affronter des défis que
même les voyants trouveraient audacieux.
APPRENTISSAGE SUR LE POUCE
Également le dimanche, vous pourrez
faire d’une pierre, deux coups en vous
inscrivant à l’activité « apprentissage sur le
pouce ». Vision Canada innove : on vous
remettra une boîte à lunch et vous pourrez
participer à un atelier portant sur le
leadership. C’est informatif, c’est interactif,
et vous recevrez des unités de formation. Et
pour ne rien gâter, le lunch sera loin d’être
ordinaire! Vous aurez donc l’occasion de
mieux vous connaître ainsi que vos
collègues à travers des défis portant sur le
leadership.
MAIS, JE NE VOIS TOUJOURS PAS!
Pour débuter la journée de samedi, vous
pourrez assister à un atelier intitulé « Mais,
je ne vois toujours pas! La gestion du client
difficile » Combien de fois dans votre
carrière avez-vous été confronté à ce type
de client? Combien de fois avez-vous eu le
sentiment d’avoir tout fait alors que le client
est toujours insatisfait? Ed DeGennaro a
quelques suggestions pour vous. Cet
ancien professeur et directeur du
programme d’opticien et doyen de l’école
des sciences de la santé au J. Sargeant
Reynolds Community College de
Richmond, a donné plusieurs conférences
portant sur des thèmes liés aux sciences
optiques. Dernièrement, il a prononcé une
allocution à Vision Expo East. Sa
conférence sera commanditée par le OAC
Corporate Fellow Member Transitions
Optical.
UNE GRANDE VARIÉTÉ DE
CONFÉRENCES
Voici un aperçu des autres conférences
qui seront au programme :
• Les microbes : le contrôle des infections
dans la pratique moderne;
26 la REVUE juillet-août 2008 | Association des opticiens du Canada |

• Les défis de la basse vision :
des solutions à la hauteur;
• Cette monture est à vendre :
savoir expliquer les différences de prix;
• Introduction à la réfraction :
l’importance de l’évaluation du client;
• Les lentilles cornéennes :
un portrait global et des études de cas;
• La modulation d’ordonnances fortes
avec des lentilles progressives;
• Les défis professionnels de la lunetterie
au XXI e siècle.
VOILÀ TOUT UN PROGRAMME!
Bien entendu, toutes les présentations
seront agréées. Au moment de mettre sous
presse, nous n’avons pas l’information
concernant le nombre de crédits qui
pourraient être attribués. Cependant,
lorsque vous recevrez ce numéro, vous
serez en mesure de visiter le site de Vision
Canada et de consulter le nombre de
crédits accordés par votre organisme de
réglementation provincial.
VIRTUAL VISION CANADA
Cette année, Virtual Vision Canada ne
sera pas disponible en temps réel : mais
soyez sans crainte, les conférences seront
enregistrées et Virtual Vision Canada sera
en service durant les trois mois suivant
l’événement. Vous pouvez donc vous
inscrire à Virtual Vision Canada afin de
visionner les conférences. Il s’agit d’un
produit de qualité à prix abordable et, si
vous êtes un gestionnaire à la recherche du
cadeau idéal de fin d’année pour vos
employés, pourquoi ne pas les inscrire à
Virtual Vision Canada?
GAGNEZ UN VOYAGE AUX JEUX
OLYMPIQUES DE 2010
En 2007, Vision Canada et Lanctôt ont
inauguré une activité permettant aux
congressistes de gagner un voyage
aux Jeux olympiques de 2010 à Whistler.
À l’occasion de chacun des congrès de
Vision Canada, soit en 2007, 2008 et en
2009, le nom d’un congressiste sera tiré au
sort parmi tous les noms inscrits. Chacun
de ces gagnants recevra un forfait de ski,
incluant des skis alpins ou nordiques, et
aura la chance de concourir au tirage final
pour le voyage à Whistler. En plus du
formulaire d’inscription que vous recevrez
dans votre pochette d’inscription, vous
aurez d’autres occasions pour obtenir des
formulaires supplémentaires en visitant
l’exposition. Vos chances de gagner seront
ainsi multipliées!
Votre Association des opticiens du
Canada profitera du congrès de Vision
Canada 2008 pour y tenir son assemblée
générale annuelle. C’est d’ailleurs la
première fois que cette assemblée aura lieu
dans les Maritimes. Les membres de l’AOC
recevront l’avis de convocation, mais vous
pouvez déjà l’inscrire à votre agenda pour le
jeudi 6 novembre 2008, à 19 h.
Vous pouvez visiter le site de Vision
Canada à l’adresse www.vision-canada.ca
et consulter le formulaire d’inscription. ■
| Association des opticiens du Canada |
la REVUE juillet-août 2008 27

motivation
Faire une différence fait
TOUTE LA DIFFÉRENCE
Par Marc André Morel,
conférencier motivateur
www.marcandremorel.com
Nous sommes dans une économie de service. Un virage qui s’est amorcé il y a
quelques années et dont a pris conscience un nombre grandissant
d’entreprises, pour le plus grand bonheur des consommateurs! À forces égales,
les détaillants qui auront appliqué les bons processus de recrutement, de formation et de
contrôle de la qualité du service sauront se démarquer.
L’être humain, c’est 80 % d’émotions
L’être humain, c’est 80 % d’émotions et
les comportements d’achat des consommateurs
en sont la preuve. Un an après les
avoir servis, vos clients ne se souviendront
probablement pas de votre nom, ni de ce
que vous leur avez dit exactement, mais ils
se souviendront d’au moins une chose :
comment ils se sont « sentis ». Est-ce qu’ils
se sont sentis ignorés, brusqués, pressés
de prendre une décision… ou bien les
avez-vous fait sentir importants, appréciés
et bienvenus? C’est tout ce qui reste après
n’importe quel contact humain.
Chaque visite chez mon opticien,
Richard Séguin à Brossard, est très
agréable et je sais que je peux me fier sur
lui et Marie-Claude. Je me souviendrai
toujours de cette fois, il y a plusieurs
années, où Richard Séguin est personnellement
venu laisser mes nouveaux
verres de contact à ma résidence de
l’Île-des-Sœurs afin de me dépanner alors
que mon horaire trop serré de conférences
entre plusieurs villes canadiennes ne me
permettait pas d’aller les chercher. Et
même lorsque je suis allé vivre dans les
Laurentides, à plus d’une heure de son
bureau, je lui suis toujours demeuré fidèle.
Donnez et vous recevrez
Que ce soit en affaires ou dans nos vies
personnelles, nous avons tous été témoins
du pouvoir et de l’impact de donner dans
nos vies. La sensation sur notre âme est
indéniablement bénéfique. Nous sommes
tout à coup envahis d’une impression de
plénitude et de calme. Difficile à décrire
mais la science médicale a probablement
une réponse plus claire.
En effet, il est démontré que lorsqu’une
personne reçoit de la part d’un autre
individu (ou groupe) un geste gratuit sous
forme de reconnaissance, d’entraide ou de
compassion, cette personne verra son
niveau de sérotonine (drogue naturelle
sécrétée par le corps humain donnant une
sensation de bien-être, communément
appelée drogue du bonheur) augmenter
dans son organisme. Mais il est aussi
prouvé que la personne qui donne verra
aussi son niveau de sérotonine augmenter!
Et comme si cela n’était pas suffisant, toute
personne qui observe la scène verra aussi
le niveau de cette drogue naturelle
augmenter dans son corps! Assez fort
n’est-ce pas? Voilà ce qui explique en
partie la grande popularité des émissions
de télévision nord-américaines où l’on voit
des groupes de personnes se mobiliser
pour venir en aide à des gens sans moyens
financiers ayant un besoin important de
chirurgie esthétique, dentaire ou de
construction de résidence.
Mais au-delà de ces sensations vitales de
bonheur et de bien-être, donner peut avoir
un impact encore plus concret dans nos
vies personnelles et professionnelles. Nos
mères et grand-mères nous répétaient que
l’on récolte ce que l’on sème dans la vie. En
voici tout un exemple :
Nous sommes à la fin du XIXe siècle aux
États-Unis. Un couple de New York, en
visite à Philadelphie, tente de dénicher une
chambre d’hôtel, tard en fin de soirée.
George, le gérant de nuit de l’hôtel Bellevue
(devenu Bellevue-Stratford et aujourd’hui
Park Hyatt) où le couple a tenté de trouver
une chambre, appelle tous les hôtels de la
ville qui malheureusement affichent
complet. Résignés, les deux voyageurs
s’apprêtent à quitter l’établissement lorsque
George leur demande de considérer de
passer la nuit dans sa modeste petite
chambre où il dort quelques fois durant les
nuits plus tranquilles : « Ce n’est pas une
suite royale mais je ne peux pas vous laisser
partir ainsi et vous laisser errer toute la nuit
dans la ville avant votre départ pour New
York. Je vous en prie, acceptez cette
chambre, cela me ferait réellement plaisir.
De toute façon, c’est tellement occupé
que je n’aurai pas le temps de dormir »,
insista-t-il. Ils acceptèrent. Et le lendemain,
en réglant la note, le couple n’arrêtait pas
de louanger ce gérant si dévoué et désireux
de rendre service : « Vous êtes exceptionnel
George. Nous vous sommes éternellement
reconnaissants! » Voilà un gérant qui a su
faire la différence…
■
Marc André Morel propose ses services à titre de conférencier motivateur. On peut le joindre au 1 866 626-6735.
28 la REVUE juillet-août 2008
| Association des opticiens du Canada |

documentation
LA VISION DE DEGAS
Michael F. Marmor, ophtalmologiste
Somogy Éditions d’art, Paris 2002, ISBN 2-85056-561-X, 101 pages.
Par Darquise Tardif, O.O.D.
dtardif@cegep-fxg.qc.ca
Le handicap visuel de Degas et le style de ses dernières œuvres
nombre de biographes et de critiques
«Bont commenté la malvoyance de
Degas et ont conclu qu’elle était en partie
responsable de la dégradation progressive de
sa technique, pendant les dernières décennies
de sa vie. Toutefois, aucune tentative n’a
jamais été entreprise pour quantifier ce déficit
visuel en termes de mesure de l’acuité
visuelle ou pour analyser de manière critique
pourquoi et comment un niveau particulier
d’acuité influencerait son œuvre. » Voilà en
deux phrases un résumé de cet ouvrage que
tous les amoureux de l’art visuel aimeront
feuilleter, consulter et apprécier au même titre
que l’on peut admirer les peintures de Degas.
L’auteur, un ophtalmologiste français, est
spécialiste des liens entre la médecine et l’art.
Il a déjà publié quelques ouvrages sur la
relation entre la vision, les maladies oculaires
et l’art dans l’œuvre de quelques peintres
célèbres.
Dans cet ouvrage, l’auteur nous démontre
l’influence d’une baisse d’acuité visuelle sur
la façon de réaliser un dessin. Ainsi, on peut
facilement suivre les effets d’une diminution
d’acuité de normale à 20/100, 20/200 et
20/400. Cet exercice est étayé par une charte
conventionnelle d’acuité visuelle.
J’ai récemment accompagné un membre
de ma famille lors d’une intervention pour un
trou maculaire. Son acuité mesurée avant
l’intervention était de 20/200. C’est à la
lecture de ce volume que j’ai vraiment
compris ce que voyait cette personne. On a
peine à imaginer ce que peuvent ressentir les
personnes atteintes de pertes d’acuité
visuelle d’un tel niveau. L’auteur nous
l’explique à l’aide d’illustrations éloquentes.
Un adage ne dit-il par qu’une « image vaut
mille mots »?
Outre la compréhension de la diminution
de l’acuité visuelle, ce livre contient de
superbes reproductions du grand peintre que
fut Degas qui vous procureront un plaisir
presque aussi grand que d’admirer ses toiles
de l’autre côté de l’Atlantique…
Bien illustré, conçu de manière à donner
l’information claire sous forme de tableau
récapitulatif, ce volume vous permettra
d’aller chercher une information précise sans
avoir besoin de fouiller très longtemps. De
plus, les photographies d’infections
cornéennes directement liées au port de
lentilles sont excellentes. On y retrouve
également de nombreux tableaux résumant
les traitements de ces infections cornéennes.
S’il vous arrive de vous interroger sur le
médicament prescrit par un ophtalmologiste
à un de vos patients, il vous suffira de
| Association des opticiens du Canada |
feuilleter ce livre pour trouver la réponse à
vos interrogations.
Les auteurs de cet ouvrage, trois
ophtalmologistes et un microbiologiste
français, ont réussi à compiler en moins de
deux cents pages, l’essentiel des infections
cornéennes, leur diagnostic et traitement. Ce
volume contient ainsi la somme d’une longue
expérience. Bref, nul doute que tous les
professionnels soucieux de la bonne pratique
en lentilles cornéennes et désirant se tenir à
jour aimeront le trouver à portée de la main
dans leur bureau.
■
la REVUE juillet-août 2008 29

nouveautés
c
Les lentilles Trivex d’Augen Optics enfin disponibles au Canada
Optique Centennial vient de lancer les
lentilles Trivex d’Augen Optics dont il a
obtenu la distribution exclusive au Canada.
Cette exclusivité s’étend aussi au Trivex
Transitions VI d’Augen.
Augen Optics est une société internationale
de conception et de fabrication de lentilles,
axée sur l’application de technologies de
pointe à de nouveaux produits.
Trivex, une lentille créée par les Industries
PPG, est composée d’un matériau ultra léger
ayant un indice d’Abbe élevé de 45 pour une
vison plus claire. Ce verre assure une
résistance remarquable aux chocs ainsi qu’une
protection UV à 100 %, idéale pour les enfants
et les adultes actifs. Son matériau, sans
contrainte interne, est parfait pour les
montures sans contour et à montage percé.
Les lentilles asphériques Centurion MC
d’Augen éliminent les erreurs optiques
induites causées par les lentilles sphériques
ordinaires. La technologie double asphérique
brevetée permet aux lentilles simple vision
double asphérique de performer selon deux
méridiens distincts. L’un des méridiens
compense la puissance sphérique tandis que
l’autre contrebalance la puissance cylindrique.
Les zones de vision sont alors larges et claires
dans toutes les directions.
Les lentilles Centurion MC progressives tout
usage sont dotées d’un design tout en douceur
qui assure une transition visuelle aisée entre
les champs de vision. Les courbures de base
varient non seulement selon la puissance et
l’addition prescrites mais aussi en fonction de
la hauteur d’ajustement de 17 mm, accordant
ainsi une plus grande flexibilité dans le choix
de la monture.
Les lentilles progressives collection
Centurion MC d’Augen à corridor court
combinent un corridor inégalé de 8 mm avec
une hauteur d’ajustement minimale de 12 mm.
Les champs de vision sont alors équilibrés sur
toute la surface de la lentille. Le design
asymétrique garantit une excellente vision
binoculaire et une adaptation rapide, quelle
que soit la grandeur de la monture.
Les lentilles Trivex sont aussi disponibles
en lentilles semi-finies simple vision
sphériques et en lentilles bifocales Flat-Top 28.
✮
Topcon Canada
a un nouveau président
Al Brooks succédait récemment à Guy Girard au poste
de président de Topcon Canada après avoir été
vice-président des ventes et du marketing de l’entreprise
depuis 2000.
M. Brooks, qui s’est joint à l’entreprise il y a une
vingtaine d’années, possède de solides qualités de dirigeant
et des connaissances approfondies de la compagnie, de ses
clients et du marché canadien de l’instrumentation
ophtalmique.
Guy Girard restera avec Topcon Canada, pendant
environ deux ans, à titre de vice-président des opérations.
✮ D’une pierre deux coups
Ronor a trouvé une façon
judicieuse de soutenir une
bonne cause tout en présentant ses
nouvelles trousses Multi Clean TM .
L’ensemble Combo Kit2, que l’on
peut personnaliser au nom d’un
organisme auquel on veut apporter
son soutien, comprend les nouvelles
bouteilles ergonomiques de 125 ml
et 30 ml de solution nettoyante
biodégradable Multi Clean ainsi
qu’un linge réutilisable Multi Clean.
Ronor a choisi d’appuyer l’INCA,
chef de file dans le domaine de la
promotion de la santé visuelle. Ainsi,
à chaque trousse INCA vendue,
Ronor remettra un don à la fondation.
Mais ce programme personnalisé
s’étend à toute cause qui vous tient à
cœur. Optez pour un organisme que
vous voulez soutenir et qui vous
permettra de ramasser des fonds à
chaque trousse vendue. Le produit est
offert dans plusieurs couleurs qui
s’agencent à l’entreprise de son choix.
c Importlux distribue la ligne Ines de la Fressange
Importlux a signé une entente pour la distribution exclusive au Canada de la collection de lunettes
Ines de la Fressange. Le nom de la marque est emprunté au célèbre mannequin français, égérie
dans les années 80 de Karl Lagerfeld, le couturier attitré de la maison de haute couture Chanel. Sa
ressemblance avec la fondatrice Coco Chanel la désignait d’emblée.
La collection, entièrement conçue et fabriquée en France, traduit bien tout l’éclat, la singularité et
l’élégance des montures françaises. Importlux a sélectionné 12 modèles pour femmes particulièrement légers
en inox et acétate. Les modèles, magnifiquement rehaussés par des branches découpées au laser, jouent sur
un mélange original de coloris.
30 la REVUE juillet-août 2008
| Association des opticiens du Canada |

nouveautés
c Optique Futé lance Public+
Derrière la nouvelle entreprise Optique Futé, deux passionnés de la lunetterie. Issus
du domaine de la vente au détail, propriétaires d’un bureau d’optique puis
importateurs et même designers de montures, Nathalie Tremblay et Stéphane Côté
sillonnent la planète depuis plus de 20 ans à la recherche de lunettes du dernier cri.
Ils lancent leur première ligne, Public+.
Cette collection, qui sera bientôt suivie par d’autres lignes, propose 24 modèles
originaux pour hommes et femmes, dans une déclinaison de deux à trois couleurs par
modèle. Les montures en métal et plastique plairont autant aux sportifs audacieux
qu’aux jeunes urbains, en raison de leurs lignes dynamiques et d’un intéressant jeu de
couleurs. Les bleu poudre, vert pomme, fuchsia mauve et jaune canari côtoient
joyeusement les classiques gris, noir et blanc.
PB 5018
c
Nouvelles gouttes
ophtalmiques pour l’œil
irrité ou sec, en vente
libre
Oa compagnie AMO Canada, division
de Advanced Medical Optics, leader
mondial en appareils ophtalmiques de
chirurgie et solutions pour les yeux,
lançait dernièrement les gouttes oculaires
lubrifiantes Blink. Ces gouttes vendues en
vente libre sont destinées aux personnes
présentant de manière occasionnelle ou
chronique les symptômes associés à un
œil irrité ou sec.
AMO a développé une formule unique de
gouttes oculaires lubrifiantes contenant des
ingrédients naturels, présents dans l’œil.
Plusieurs avantages sont à souligner : un
soulagement prolongé sans vision brouillée,
une rétention d’humidité de plus de 60
minutes et une amélioration significative du
confort visuel. La solution s’adapte aux
mouvements, s’épaississant lorsque l’œil est
ouvert et se diluant quand il cligne.
✮
Nouvelle promotion Transitions
Transitions Optical a lancé sa nouvelle
promotion « Une saine vision pour vous,
une saine vision pour tous ». Elle donne la
chance aux patients et aux professionnels de la
vue de gagner 50 000 $ en prix, tout en
contribuant au Fonds de Transitions MD Une
saine vision pour la vie.
Du 1 er juillet au 31 octobre, les consommateurs
qui achètent les verres Transitions MD courent
la chance de gagner plusieurs prix en
inscrivant leurs lentilles à leur Certificat
d’authenticité. Chaque mois, tout au long de la
période promotionnelle, la compagnie
remboursera les verres Transitions de cinq
patients, montures et traitement antireflet
compris, pour une somme maximale de 500 $.
Par ailleurs, cinq grands prix de 2 000 $
chacun seront décernés.
Et ce n’est pas tout : à chaque achat de
verres Transitions, un don de 5 $ est
automatiquement versé à un organisme de
bienfaisance appuyé par le Fonds de
Transitions, telle la Fondation des maladies de
l’œil.
Les professionnels de la vue ne sont pas en
reste puisqu’ils obtiennent les mêmes prix que
leurs clients. Ils pourront également gagner
deux fois plus de points dans le cadre du
programme de récompenses en ligne de
Transitions chaque fois qu’un consommateur
inscrit ses verres. Ces points peuvent être
utilisés pour acheter des cartes-cadeaux et des
produits Transitions.
Chaque paire de verres Transitions vendue
inclut un Certificat d’authenticité. Pour
participer à la promotion, les consommateurs
doivent suivre les directives qui l’accompagnent.
Les patients peuvent inscrire leurs verres sur
le site www.Transitions.com ou procéder par
voie postale.
✮
Optique Cerem signe Gusti
Optique Cerem se fait un point d’honneur de concevoir des montures pour des entreprises
ou des designers établis au Québec. Voilà qu’il ajoute à ses collections les lunettes
ophtalmiques Gusti pour les enfants de 0 à 10 ans. Fondée en 1986 par les frères Salvatore et
Joe Guzzo, la marque Gusti est bien connue pour ses vêtements de sports et ses combinaisons
d’hiver pour enfants.
« Nous privilégierons la touche sportive décontractée avec, pour commencer, de huit à dix
modèles en métal dans les tons d’argent et de gris métallique », précise le PDG d’Optique
Cerem, Ruben Cohen. La ligne devrait être prête pour le mois de septembre.
32 la REVUE juillet-août 2008
| Association des opticiens du Canada |

Petites
annonces
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est le chef de file en matière de
correction de la vue au laser au Canada.
Notre entreprise est fière de figurer parmi
les 50 sociétés les mieux gérées au
Canada. LASIK MD est heureux d’annoncer
l’ouverture de sa 20ième succursale
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au (450) 629-6044 ou par courriel à :
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notre site Internet : www.bretoncom.com/
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INDEX DES ANNONCEURS
Allison Canada . . . . . . . . . . . 7
CIBA Vision . . . . . . . . . . . . 17
CooperVision . . . . . . . . 23, 3e
de couverture
Lanctôt . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Luxottica . . . 2e de couverture
Mido. . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Optique Futé . . . . . . . . . . . 29
Optique Nikon . . . . . . . . . . 4e
de couverture
Opti-Rep . . . . . . . . . . . . . . 33
SILMO . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Transitions . . . . . . . . . . . . . 25
Venus Eye Design. . . . . . . . 14
Viva International Group . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . 5, 13, 31
Wescan . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Zig Eyewear . . . . . . . . . . . . 27
ASSOCIATION DES OPTICIENS DU CANADA
Pour devenir membre de l'Association des Opticiens du Canada et profiter
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1-800-847-3155 • canada@opticians.ca
ASSOCIATION DES OPTICIENS DU CANADA : 2706-83 Garry Street, Winnipeg, Manitoba, R3C 4J9 • www.opticians.ca
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