ARCHIVES NATIONALES DU MONDE DU TRAVAIL

2009 012 021 (suite)
Plus tard, on a voulu compléter cette analyse par quelques
déterminations minéralogiques estimées importantes ou normalisées
telles que teneur en laitier, CaO libre, calcimètre, cendres inertes,
aujourd’hui filler (demain probablement gypse, hémihydrate, anhydrite).
À ces deux catégorie de résultats – analyse chimique et analyse
minéralogique – sont ajoutés les résultats de calculs de composition
chimique ou minéralogique comme l’analyse dite « ramenée », calculée
à partir des résultats de l’analyse dite « brute », mais avec une perte au
feu nulle et SO3 + S 2- + K2O + Na2O + P2O5 nuls ; cette analyse ramenée
prétendait donner une image de la composition chimique du clinker
entrant dans la composition du ciment, sans tenir compte des sulfates
alcalins et du phosphate (ce qui est un peu arbitraire). Enfin sont aussi
ajoutés les résultats du calcul de la composition minéralogique selon
Bogue en distinguant la composition potentielle (des crus) et la
composition calculée (des ciments) qui tient compte de CaO libre et de
CaO du gypse, ce qui exclue la présence d’hémihydrate.
Tous ces résultats sont présentés sans ordre ni cohérence puisque l’on
voit des déterminations de l’analyse minéralogique dispersés dans les
trois espaces principaux du bulletin : insoluble, calcimètre et CaO libre
dans la colonne de gauche, laitier, cendres et inertes dans la colonne de
droite et composition selon Bogue dans le bas du bulletin. En outre, une
grande place est accordée à l’analyse ramenée qui n’offre aucun intérêt
pratique ni théorique.
Le projet de bulletin d’analyse présenté en annexe tente de rétablir une
certaine cohérence, tout d’abord en supprimant l’analyse ramenée et en
regroupant à gauche les résultats de l’analyse chimique : perte au feu,
SiO2, etc., y compris Cl - , avec les coefficients et modules – et à droite
les résultats de l’analyse minéralogique : dosage argileux et calcimètre
des crus, insoluble, CaO libre, C3S, C2S, C3A et C4AF des clinkers et
laitiers, cendres, filler, etc. des ajouts, avec la colorimétrie w * .
- Dossier « Analyse par fluorescence X » :
- Renseignements pour la confection des perles utilisées en analyse
spectrométrique, note ms, 1 p.
- Composition des 44 perles étalons, 3 p.
- « Déplacement du maximum de l’angle de fluorescence en fonction du
réglage du cristal P.E. », graphique, 4 septembre 1964
- Métodes d’introduction des équations d’étalonage dans l’ordinateur,
note ms, 1 p.
- PIERRE GOURDIN, Dosage du SO3 :
La détermination de SO3 dans les ciments a toujours eu une grande
importance, en raison du rôle joué par le gypse, plâtre ou anhydrite sur
les performances des ciments. La méthode d’analyse chimique est
assez précise, mais la procédure opératoire est relativement longue, si
bien que, même normalisée, les laboratoires ont cherché à la remplacer
par des méthodes physico-chimiques plus rapides, comme la
néphélométrie, la fluorescence X, etc. La méthode par fluorescence X
est plus rapide, mais elle offre des inconvénients et en particulier la
difficulté d’obtenir des échantillons, soit sous forme de pastilles, soit
sous forme de perles, donnant des résultats fidèles.
Les pastilles obtenues par compactage du ciment donnent des résultats
fidèles si la granulométrie est constante et si la proportion de fines est
importante, ce qui n’est pas le cas dans la pratique courante. Pour
pallier autant que possible à cet inconvénient, l’échantillon est surbroyé,
mais on ignore toujours si la granulométrie est constante et donc si les
résultats sont fiables. Les perles obtenues par fusion à 1200 ° C de
ciment dans un mélange de tétraborate de lithium et d’oxyde de
lanthane, donnent des résultats qui sont en bon accord avec ceux de la
chimie pour les ciments purs tels que les CPA, mais il y a desaccord
pour les ciments de laitier tels que CHF, CLK, etc., à cause d’une
réaction semblable à celle que l’on a mise en évidence lors de la
détermination de la perte au feu de ces mêmes ciments : 2 SO2 + S 2- +
3/2 O2 � 3 SO3�.
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