ARCHIVES NATIONALES DU MONDE DU TRAVAIL

2009 012 024 (suite)
Au contraire, les pyramides sont en pierres naturelles séparées par des joints très
fins sans liant ; elles ne sont pas monolithiques comme elles le seraient si elles
étaient en béton, mais en pierres taillées.
Les Égyptiens de la Haute époque ont exclusivement utilisé le plâtre comme liant,
parce que le gypse est très abondant dans la vallée du Nil et qu’il se deshydrate
à plus basse température que le calcaire. Ce sont les Grecs et les Romains qui
ont introduit les liants calcaires e Égypte, mais en Basse époque seulement. De
très nombreuse analyses chimiques, cataloguées par Lucas, ont bien établi ces
faits.
Le romain Vitruvene mentionne pas une quelconque addition de matières alcaline
dans les mortiers et bétons.
Enfin pendant des siècles, sinon des millénaires, on a utilisé des mortiers à chaux
et à sable, dans lesquels la chaux provenait de la cuisson du marbre et était très
pure, et qui ont durci normalement. La recarbonatation de la chaux pure ne
conduit pas, comme le prétend J.D., à un filler inerte, mais à un véritable liant.
Certes la recarbonatation est très lente, mais elle es assurée. Pourquoi aurait-on
brûlé des forêts entières pour fabriquer un filler inerte ?
Ceci dit, il est bien connu que le ciment portland est un ciment hypercalcique dont
la durabilité est améliorée par des ajouts multiples, pouzzolanes, laitiers de haut
fourneau, cendres volantes de centrales thermiques, etc., ou par une composition
moins calcique (ciments « prise mer »). Dans ces conditions, on peut voir les
bétons de l’ancien Mur de l’Atlantique, construits vers 1940-1944, et qui sont
parfaitement conservés (hélas !) après un demi siècle d’exposition à l’eau de mer,
même en zone de marnage ! Inversement, de nombreux ouvrages antiques ont
disparu depuis longtemps et beaucoup parmi ceux qui subsistent sont construits
sans liant, par exemple le Pont du Gard.
- Centre d’Études et de Recherches sur les Liants Hydrauliques (CERILH),
PIERRE GOURDIN, stage des 14-26 mars 1955, cahier 17 x 22 cm, 144 p.
DOSSIER « HISTORIQUE ANTIQUITE »
- Élisabeth Blake, notes ms, 13 p.
- Roman Malinowski, « Concretes and mortars in ancient Aqueducts », Concrete
international, janvier 1979, paginé 66 à 76, (photocopie)
- Jean Kerisel, « Les chantiers et monuments du passé, leçons pour l’ingénieur et
l’architecte », Ann. De l’ITBTP, décembre 1982, paginé 38 à 80
DOSSIER « ROME » FICHES BIBLIOGRAPHIQUES
- CIL, 8 p.
- Philon de Byzance, 2 p.
- Rivoira, 1921, 1 p.
- Adrien Blanchet, 1928, 2 p.
- Albert Neuburger, 1930, 1 p. + 5 p. (photocopie)
- Jules Formigé, 1949, 2 p.
- Andreossy, 1828, 1 p. + 2 p. (photocopie)
- Ferran, 1870, 2 p.
- Nissen, 1877, 1 p.
- Gerpach, 1881, 4 p.
- Georges Perrot et Charles Chipiez, 1884, 1 p.
- Hugo Blümner, 1887 et 1911, 3 p.
- John Henry parker, 1888, 1 p.
- Joachim Marquardt, 1893, 1 p.
- R. Cagnat, 1895 et G. Goyau, 1909, 2 p.
- Richard Delbrueck, 1907, 4 p. + 15 p. (photocopie)
- Charles Dubois, 1907, 3 p. + 16 p. (photocopie)
- Auguste Choisy, 1909, 4 p. (photocopie)
- Germain de Montauzan, 1908, 2 p. + 18 p/ (photocopie)
- G. Fougères, 2 p.
- Divers, 5 p.
DOSSIER « ROME »
- PIERRE GOURDIN, Corpus Mortariorum antiquorum
- Introduction, 4 p.
- Orient, 14 p.
- Occident, 30 p.
- Cartes et tableaux ms, 29 p.
- Monuments romains, 53 p.
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