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Suicide chimique - Swissrescue

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Mis en page par Gremion Cédric15/09/2010<strong>Suicide</strong><strong>chimique</strong>Extrait d’une directive officielle du 6 septembre 2010:Reproduction du texte avec autorisation orale de son auteur.Phénomène des suicides par sulfure d’hydrogène (suicides <strong>chimique</strong>s)Depuis 2008, des cas de suicides au sulfure d’hydrogène (H2S) sont apparus au Japon(environ 800 cas en 2009) et aux États-Unis (environ 20 cas en 2009). Cette méthode desuicide, aussi appelée « suicide <strong>chimique</strong> », est en plein essor et bien qu’il ne soit pasencore clairement établi qu’elle parvienne un jour en Suisse, les messages d’alerte au seindes services de police et de secours font leur apparition en Europe. Le but de cetteinformation est donc de sensibiliser les intervenants à cette éventualité.En effet, le modus operandi utilisé pour commettre ces suicides engendre un danger réelpour les premiers intervenants tels que gendarmes, pompiers ou encore ambulanciers. Il estdonc extrêmement important que les différents intervenants soient informés sur lesdangers liés au suicide par H2S.Le sulfure d’hydrogène (H2S) est un gaz incolore dégageant l’odeur des oeufs pourris. Ilest inflammable et extrêmement toxique par inhalation. À de petites concentrations, le gazprovoque rapidement une irritation des voies respiratoires. À plus forte concentration, il peutdéboucher sur une perte de conscience, le coma, la paralysie et finalement la mort. Laproduction d’H2S est assurée par la réaction d’un produit contenant de l’acide(principalement chlorhydrique) avec un produit contenant des sulfures. En ce qui concerneles acides, de tels produits se trouvent sous la forme de désinfectants pour toilettes, dedéboucheurs liquides ou encore de produits de nettoyage pour l’inox ou le carrelage. Quantaux sulfures, on les trouve dans certains pesticides, fongicides, shampoings ou encorepeintures.Le suicide se déroule dans un milieu relativement petit et confiné, de façon à garantir unebonne concentration du dégagement gazeux. À cet effet, un habitacle de véhicule constitueun lieu particulièrement apprécié par les auteurs. Un récipient est utilisé pour mélanger lesdeux produits. Le gaz s’en échappe et la personne décède relativement rapidement.Dans une grande partie des cas enregistrés aux États-Unis, les auteurs ont placardé desavertissements liés aux dangers dus à la présence d’H2S. Toutefois, il ne faut pas s’attendreà ce que tous les auteurs aient cette bonne volonté envers les services de secours.1


Mis en page par Gremion Cédric15/09/2010Lorsque confronté à un cas de suicide dans un milieu confiné, il est important pour lesintervenants de bien observer le véhicule/lieu durant l’approche initiale. En particulier, il fauttenir compte des paramètres suivants:- Toutes les portes et fenêtres fermées- Présence de scellés (ruban adhésif) sur les joints- Notes de suicide à proximité- Avertissements postés sur les fenêtres ou portes- Présence d’un récipient ouvert dans le milieu confiné- Présence d’emballages de produits <strong>chimique</strong>s vides- Odeur d’œufs pourris- Autres personnes se trouvant à proximité et présentant des difficultés respiratoiresS’il y a indication d’un tel suicide, les intervenants doivent immédiatement prendre dela distance par rapport au véhicule/lieu et alarmer le service du feu qui interviendra enprotection respiratoire.Une ventilation adéquate des lieux permettra d’évacuer le gaz et de rendre les lieuxaccessibles. Toutefois, il faut faire particulièrement attention durant l’examen du cadavre. Eneffet, les habits mettent plus de temps à dégazer. Il faut donc garder cela à l’esprit,notamment si la personne a survécu et s’est extraite du milieu confiné par elle-même: lespremiers soins en seront largement perturbés.Cette méthode de suicide a pris de l’ampleur principalement du fait qu’elle est fortementvéhiculée par Internet. Plusieurs sites offrent une marche à suivre claire pour mettre enoeuvre le suicide. Toutefois, il est à noter que les produits nécessaires à la génération d’H2Ssont beaucoup plus facilement accessibles aux États-Unis qu’en Suisse. Dès lors, il est peuprobable que l’essor de cette méthode de suicide connaisse l’ampleur dont elle jouitactuellement outre- Atlantique.Plus d’informations peuvent être obtenues sur les liens Internet suivants (en anglais):http://info.publicintelligence.net/MAchemicalsuicide.pdfhttp://info.publicintelligence.net/KCTEWhydrogensulfide.pdf2

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